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( N. ° 84.. ) JOURNAL DU DEPARTEMENT DE LA HAUTE-GARONNE. Da D1211,42VCHE 16 Nivôse an XIII ( 6 Janvier 18o5). NOUVELLES ÉTRANGERES. Berlin, sJ décembre. S. M la Reine est accou- chée avant-hier heureusement d'un Prince : S. M. se porte aussi-bien que son état le permet. Rotterdam , 2 / décembre. Des lettres de l'Inde nous apprennent que les troupes anglaises ont été battues dans cette contrée par les troupes du chef Maratte Holkar, que la compagnie a perdu beau- coup de terrain , que le plan de campagne du mar- quis de Wellesley en a été tout à fait déconcerté , et qu'un Français nommé le Maire, qui était au service de Tipoo-Saïb , a contribué beaucoup à cet échec. — M. Pitt a eu avec quelques-uns des principaux négocians de Londres une conférence, dans laquelle il ne leur a pas dissimulé que la guerre avec l'Es- pagne lui paraissait inévitable, et qu'il était en même temps persuadé que le Portugal y serait enveloppé. EMPIRE FRANÇAIS. PARIS. Aujourd'hui 6 nivôse , d'après la convocation officielle de l'Empereur, les membres du corps légis- latif se trouvaient réunis à t t heures , en grand cos- tume, dans la salle de leurs séances. L'Empereur, les princes ses frères, les grands dignitaires , en un mot , tout son cortége , sont entrés peu de temps après. Les cris de vive l'Em- pereur l'ont accompagné jusques sur son trône. Le prince Joseph a invité les membres du corps législatif a prêter le serment. Un des questeurs a fait l'appel de tous les noms , et chaque député a prononcé à haute voix : Je Jure obéissance aux Constitutions de l'Empire ; et fidélité à l'Empereur. Le prince Joseph est resté debout tant qu'a duré la prestation du seraient. Cette formalité terminée , l'Empereur s'est levé , et adressant la parole au corps législatif, s'est exprimé à peu près en ces termes : cc Messieurs les députés au corps législatif•, messieurs du tribunat et de mon conseil d'état , je viens présider à l'ouverture de votre nouvelle session c'est un caractère plus imposant et plus auguste que j'ai voulu imprimer à votre réunion , ainsi qu'à vos travaux. Princes , magistrats , soldats , citoyens , nous n'avons tous qu'un seul but , le triomphe et l'intérêt de la patrie. Si le trône est cher à mes yeux , c'est parce qu'il peut seul conserver l'existence et la gloire de l'état. Sans un gouvernement fort et Paternel , il n'y a point de stabilité ni de bonheur à espérer pour une nation ; la faiblesse dans ceux qui exercent le pouvoir su- prême est la pire de toutes les calamités. Consul ou Em- pereur , je n'ai jamais eu qu'une pensée et qu'un voeu, la félicité du peuple français. J'ai été assez heureux pour le rendre puissant par la victoire et par de sages traités. J'ai eu à coeur la confection des lois , la renaissance des moeurs -et le-rétablissement de la religion ; si la mort ne me sur- prend pas vas milieu de mesaravaux , _j'espère laisser it.la postérité an souvenir qui servira à mes successeurs d'exemple ou de reproche. J'ai ordonné à mes ministres de me rendre un compte fidèle de la situation des diverses brandies de Padministrationpubligne. Je suis satisfait.de . pétat prospère des finances. Les dépenses extraordinaires qu'ont néces- sitées les circonstances , seront 'facilement couvertes pat les recettes ; et quels que .soient les besoins que pourront entrainer les frais.d'une , g,nerre injuste , je ne demanderai à mon peuple aucun nouveau sacrifice. a J'aurais vouludigoir la-paix régner sur le monde ; mais les principes de nos ennemis , et la conduite récente de l'un d'eux envers l'Espagne , ne démontrent que trop les -dif- ficidtés des négociations pacifiques. Toutefois je saurai main- tenir l'intégrité du territoire de l'Empire. Je n'ai pas Pam- billon d'exercer une plus grande influence sur les états de l'Europe ; mais je ne veux pas déchoir de celle dont jouis- Sait la France , ou que m'a acquise le succès de ses arnies Elle doit sortrappui aux royaumes qu'elle a créés , aux peu.: pies qui ont réclamé sa protection et sa bienveillan ce. Ett me décernant la couronne , mon peuple n pris avec moi l'engagement de m'aider de tous ses efforts pour soutenir dignement sa gloire etla mienne. Plein de confianceen son estime, je ne cesserai de veiller à ses intérêts. a Députés au corps législatif, tribuns , membres de mon conseil , je suis content de votre conduite et de vos senti- mens. Le zèle que vous avez montré jusqu'ici pour la patrie et pour ma personne , m'est garant de celui dont vous -serez tous animés dans cette nouvelle session. » Ce discours prononcé avec énergie , écouté dans le plus grand silence , a été suivi des plus vifs applau. dissensens , et des cris de .vive l'Empereur! long- temps répétés par l'assemblée et toutes les tribunes. Les mêmes cris se sont renouvelés au départ de S. M. jusqu'à sa sortie de la salle. Le président , après avoir accompagné avec une députation de no membres , le cortège - jusqu'aux portes du palais du corps législatif, est rentré dans l'assemblée a convoquée pour demain à midi, à l'effet de délibérer une adresse en réponse au dis- cours de S. M. TOULOUSE. Tandis que les glaces bloqueet les embouchures de l'Elbe et du Weser , encore mieux que les Anglais , et que la Seine charrie des glaçons qui même occa- sionnent de glands dommages, on serait presque tenté de se baigner encore dans la Garonne ; on a joui j usq u'à présent sur ses bords de la température la plus douce : on pourrait se croire dans les premiers jours- de l'automne ; les agriculteurs font cependant des voeux pour que l'hiver commence. En effet , il est prouvé que l'année est ordinairement moins bonne lorsqu'on n'y a pas eprouvé de froids un peu vifs. Les sucs de la terre semblent s'épuiser d'avance quand elle n'a pas été resserrée parla gelée, et con- tenue par les neiges ; au lieu de périr, les insectes se multiplient , et les arbres même se livrent à une végétation précoce, qui ne permet d'en espérer que des fruits „maigres .et a.ïortési

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( N.° 84.. ) JOURNALDU DEPARTEMENT DE LA HAUTE-GARONNE.

Da D1211,42VCHE 16 Nivôse an XIII ( 6 Janvier 18o5).NOUVELLES ÉTRANGERES.

Berlin, sJ décembre. S. M la Reine est accou-chée avant-hier heureusement d'un Prince : S. M.se porte aussi-bien que son état le permet.

Rotterdam , 2 / décembre. Des lettres de l'Indenous apprennent que les troupes anglaises ont étébattues dans cette contrée par les troupes du chefMaratte Holkar, que la compagnie a perdu beau-coup de terrain , que le plan de campagne du mar-quis de Wellesley en a été tout à fait déconcerté ,et qu'un Français nommé le Maire, qui était auservice de Tipoo-Saïb , a contribué beaucoup à cetéchec.

— M. Pitt a eu avec quelques-uns des principauxnégocians de Londres une conférence, dans laquelleil ne leur a pas dissimulé que la guerre avec l'Es-pagne lui paraissait inévitable, et qu'il était en mêmetemps persuadé que le Portugal y serait enveloppé.

EMPIRE FRANÇAIS.PARIS. Aujourd'hui 6 nivôse , d'après la convocation

officielle de l'Empereur, les membres du corps légis-latif se trouvaient réunis à t t heures , en grand cos-tume, dans la salle de leurs séances.

L'Empereur, les princes ses frères, les grandsdignitaires , en un mot , tout son cortége , sontentrés peu de temps après. Les cris de vive l'Em-pereur l'ont accompagné jusques sur son trône.

Le prince Joseph a invité les membres du corpslégislatif a prêter le serment.

Un des questeurs a fait l'appel de tous les noms ,et chaque député a prononcé à haute voix : Je Jureobéissance aux Constitutions de l'Empire ; et

fidélité à l'Empereur.Le prince Joseph est resté debout tant qu'a duré

la prestation du seraient.Cette formalité terminée , l'Empereur s'est levé , et

adressant la parole au corps législatif, s'est expriméà peu près en ces termes :

cc Messieurs les députés au corps législatif•, messieursdu tribunat et de mon conseil d'état , je viens présider àl'ouverture de votre nouvelle session c'est un caractèreplus imposant et plus auguste que j'ai voulu imprimer àvotre réunion , ainsi qu'à vos travaux. Princes , magistrats ,soldats , citoyens , nous n'avons tous qu'un seul but , letriomphe et l'intérêt de la patrie. Si le trône est cher à mesyeux , c'est parce qu'il peut seul conserver l'existence et lagloire de l'état. Sans un gouvernement fort et Paternel ,il n'y a point de stabilité ni de bonheur à espérer pour unenation ; la faiblesse dans ceux qui exercent le pouvoir su-prême est la pire de toutes les calamités. Consul ou Em-pereur , je n'ai jamais eu qu'une pensée et qu'un voeu, lafélicité du peuple français. J'ai été assez heureux pour lerendre puissant par la victoire et par de sages traités. J'aieu à coeur la confection des lois , la renaissance des moeurs-et le-rétablissement de la religion ; si la mort ne me sur-prend pas vas milieu de mesaravaux , _j'espère laisser it.la

postérité an souvenir qui servira à mes successeurs d'exempleou de reproche. J'ai ordonné à mes ministres de me rendreun compte fidèle de la situation des diverses brandies dePadministrationpubligne. Je suis satisfait.de . pétat prospèredes finances. Les dépenses extraordinaires qu'ont néces-sitées les circonstances , seront 'facilement couvertes patles recettes ; et quels que .soient les besoins que pourrontentrainer les frais.d'une , g,nerre injuste , je ne demanderaià mon peuple aucun nouveau sacrifice.

a J'aurais vouludigoir la-paix régner sur le monde ; maisles principes de nos ennemis , et la conduite récente de l'und'eux envers l'Espagne , ne démontrent que trop les -dif-ficidtés des négociations pacifiques. Toutefois je saurai main-tenir l'intégrité du territoire de l'Empire. Je n'ai pas Pam-billon d'exercer une plus grande influence sur les états del'Europe ; mais je ne veux pas déchoir de celle dont jouis-Sait la France , ou que m'a acquise le succès de ses arniesElle doit sortrappui aux royaumes qu'elle a créés , aux peu.:pies qui ont réclamé sa protection et sa bienveillan ce. Ettme décernant la couronne , mon peuple n pris avec moil'engagement de m'aider de tous ses efforts pour soutenirdignement sa gloire etla mienne. Plein de confianceen sonestime, je ne cesserai de veiller à ses intérêts.

a Députés au corps législatif, tribuns , membres de monconseil , je suis content de votre conduite et de vos senti-mens. Le zèle que vous avez montré jusqu'ici pour la patrieet pour ma personne , m'est garant de celui dont vous -sereztous animés dans cette nouvelle session. »

Ce discours prononcé avec énergie , écouté dansle plus grand silence , a été suivi des plus vifs applau.dissensens , et des cris de .vive l'Empereur! long-temps répétés par l'assemblée et toutes les tribunes.Les mêmes cris se sont renouvelés au départ de S. M.jusqu'à sa sortie de la salle.

Le président , après avoir accompagné avec unedéputation de no membres , le cortège -jusqu'auxportes du palais du corps législatif, est rentré dansl'assemblée a convoquée pour demain à midi,à l'effet de délibérer une adresse en réponse au dis-cours de S. M.

TOULOUSE.Tandis que les glaces bloqueet les embouchures

de l'Elbe et du Weser , encore mieux que les Anglais ,et que la Seine charrie des glaçons qui même occa-sionnent de glands dommages, on serait presque tentéde se baigner encore dans la Garonne ; on a joui j usq u'àprésent sur ses bords de la température la plusdouce : on pourrait se croire dans les premiers jours-de l'automne ; les agriculteurs font cependant desvoeux pour que l'hiver commence. En effet , il estprouvé que l'année est ordinairement moins bonnelorsqu'on n'y a pas eprouvé de froids un peu vifs.Les sucs de la terre semblent s'épuiser d'avancequand elle n'a pas été resserrée parla gelée, et con-tenue par les neiges ; au lieu de périr, les insectesse multiplient , et les arbres même se livrent à unevégétation précoce, qui ne permet d'en espérer quedes fruits „maigres .et a.ïortési

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2l'affluence extraordinaire des spectateurs venus pourles entendre. Le colonel Denniss accusait sa femmed'avoir été infidelle pendant un long voyage qu'ilavait fait dans l'Inde ; il accusait M. PhilippeDenniss , son frère , d'être le séducteur , et il ré-clamait ao,000 livres sterlings de dommages en ré-parations des outrages qu'il avait reçus. La cour etle public ont entendu les faits qui constataient la.crime des accusés , et le tribunal a condamné M.Philippe Denniss , a payer 5doo livres sterlings dedommages au colonel Denniss , son frère.

Il serait aisé de Citer 'une. foule d'exemples depersonnes enterrées avant leur mort, ou donnant dessignes de vie au moment où ils allaient subir ce sortaffreux.

Les savans et les gens de l'art se sont souvent oc-cupés de prévenir de tels malheurs , et l'unique ré-sultat de leurs recherches a été jusqu'ici que la seulepreuve incontestable du décès est la putréfaction.

Il est peut-être, selon moi, deux indices plussimples , connus , et à portée de tout le monde ;c'est , 1.° la couleur livide et verdâtre -des mains etdes pieds , notamment le ton jaunâtre que la paumeet la plante prennent exclusivement ; 2.° les doigtset les parties minces d'un corps vivant ont une demi-transparence , si on les met devant et assez près d'unechandelle allumée. Cette demi-transparence n'a pluslieu , et ces parties deviennent opaques , lorsqu'aprèsle décès le sang ne circulant plus, s'est refroidi etfigé.

j'ai vil quantité de cadavres dont les chairs engénéral étaient presque aussi vermeilles que dansl'état de sauté ; mais les extrémités ont toujours eule ton livide , verdâtre et hideux que j'ai indiqué ,si différent de la paleur. •

C'est aux gens de l'art à qui je propose mes doutes,à examiner et déclarer si dans certaines maladies,dans la léthargie , et dans les cas où des personnessont crues mortes , on découvre les symptômes quej'ai spécifiés.

Il serait essentiel de faire là-dessus, non des hy-pothèses ,mais des observations suivies, et que la loi .

ordonnât provisoirement que si dans les vingt-quatreheures après le dedès présumé , les symptômes quej'ai indiqués ne paraissent point, on différât d'en-terrer le cadavre.

NOta. Ces observations sont extraites d'un mé-moire remis à la .société de médecine de cette villepar M. Maillot, professeur de - costume : elles pa-raissent ici pour la première fois.

— On prétend que M. l'archevêque de Toulouse aquitté Paris pour se rendre à Cambrai, où il a exercéautrefois des fonctions ecclésiastiques : son retourdans son diocèse ne peut être éloigné.

— M. le sous-préfet du 3.010 arrondissement estrevenu il a quelques jours de Paris.

— M. le préfet de la Haute-Garonne se disposaità se mettre en route pour Toulouse à la date desdernières lettres écrites de la capitale : il a été dunombre des préfets qui ont obtenu une audienceparticulière de S. M. Impériale ; elle lui a parléavec une extrême bonté. L'objet de S. M. , enaccordant ces audiences , était de mettre ces ma-gistrats à portée de lui parler avec plus de détail despays qu'ils administrent , et de lui en exposer lesbesoins.

— On assure que M. Per%nors frère de M. lemaréchal , et commissaire du gouvernement près lamonnaie de Toulouse , est nominé membre de la -légion d'honneur.

— M. Junker , commandant d'armes par interintde la place de Toulouse , et officier de la légiond'honneur , est mort mercredi dernier : ses obsè-:ques ont été accompagnés de tous les honneursmilitaires usités en pareil cas.

— On annonce que le Gouvernement est déter-miné à conserver les frères de la doctrine chré-tienne partout où il s'en trouve encore , et mêmeà donner une grande extension à ce mode d'ins-truction primaire. La difficulté , et peut-être l'im-possibilité de fournir à tant de milliers de communesdes instituteurs de cette classe qui fussent doués desqualités nécessaires, a sans doute fait penser , à re-courir à un moyen éprouvé par une longue etheureuse expérience.

— Le Gouvernement vient d'envoyer à la préfec-ture un très-grand nombre d'exemplaires du Codecivil : M. le préfet est chargé de les faire distribueraux maires des communes. Ainsi S. M. I. , après avoirdonné à la France les lois les plus sages , prend encoreles meilleurs moyens d'en répandre la connaissance,et d'en mettre le recueil complet à portée des com-munes mêmes les plus reculées. Pour démêler lesprincipes de l'ordre social , pour apercevoir les li-mites du juste et de l'injuste , et distinguer danstoutes les circonstances de la vie ce qui est permisd'avec ce qui est illicite , il ne sera plus nécessairede consulter ces volumineuses compilations, quieffrayaient souvent le savoir des avocats eux-mêmes.Tout Français peut désormais , à l'aide d'un seulvolume , connaître ses droits et ses devoirs, éviterdes procès , et se pénétrer des principes qui lesjugent.

— Presque tous les journaux annoncent que le1.*'« janvier sera désormais regardé par le Gouver-nement comme une fête de famille, en usage chezla grande majorité des Français, et qu'en consé-quence on ne vacquera durant ce jour à aucuneaffaire publique.

— Un procès bien scandaleux vient d'être jugé àLondres. Le S décembre , la cour du banc du roia eu à prononcer sur un procès remarquable par letom des accusés, les circonstances du procès , lacélébrité des avocats chargés de le défendre, et

— Autre perte que vient de faire la musique. Lecélèbre Jarnovich , dont le violon a charmé pendanttant d'années les amateurs des principales villes del'Europe, est mort à Pétersbourg âgé d'environ 6oans. Son service funèbre a été célébré avec beaucoupde pompe dans l'église catholique de cetteParmi les talens qui se sont réunis pour rendre undernier hommage à ce grand musicien , on a dis-tingué l'excellente cantatrice M.mo Mara : elle a

,été entendue avec admiration.Jarnovich était né en Dalmatie ; ses passions

étaient vives, sa jeunesse fut bouillante. On cite delui plusieurs traits qui attestent à la fois l'impétuo-sité de son caractère et la bonté de son coeur. tit

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)

sait avec 'quelle étonnante supériorité il maniaitl'instrument qu'il avait adopté. On le comparaitsouvent à Viotti, surtout lorsqu'ils se trouvèrenten même temps à Londres et à Paris : Viotti sem-blait plus savant , Jarnovick paraissait exécuteravec plus d'inspiration et de verve. Aucun artistene déploya , dans ses relations avec les grands ,plus de dignité et même de hauteur. Un seigneur an-glais à la suite d'un concert auquel il l'avait en-gagé à prendre part, voulut lui mettre dans la mainquelques guinées. Sachez , lui dit jarnovich , qu el'honneur que je vous ai fait en venant jouer chezvous, est d'un prix que toute votre Ibrtune ne sau-rait payer.

— Errata. Par une singulière inadvertance decopiste , deux vers se . sont trouvés omis dans lemorceau de poésie qui termine lédernier numéro. Ilest d'autant plus nécessaire de les rétablir, que l'en-chaînement des rimes les exige. Après le huitièmevers on doit lire

D'un peuple libre et fier j'atteste la victoire, _- Et mon règne immortel .doit partager sa gloire.

Quoique cette pièce n'ait jamais été imprimée ,elle n'est pas nouvelle , et l'on ne s'est déterminéà l'insérer que parce qu'il n'existe plus aujourd'hui

"parmi nous d'autre parti que celui d'une soumissionégalement volontaire et profonde à Sa Majesté Im-périale.

— On vient de donner à Paris une nouvelle co-médie de Picart , intitulée Le Susceptible i il paraitque cette pièce est tout juste assez bonne pour avoirobtenu , dans toute la rigueur du mot , ce qu'onappelle à Paris un succès. Voici comme un jour-naliste définit ce terme : Rien n'éclaire comme lesdéfinitions ; deux conditions , dit-il, sont indispen-esablement requises pour caractériser un succès; lapremière, qu'une pièce soit écoutée• . jusqu'àla fin ;la seconde , qu'on en demande l'auteur.

THEATRE.Le spectacle de jeudi dernier , où les comédiens

se mirent en quatre pour plaire au public , était siplein , si rel'indant qu'il n'est pas aisé de direquand il aurait fini sans le laconisme forcé de M.Girouette ; il ne promettait pas d'être si précis ;mais , en pareil cas , le parterre use sans façon d'unexcellent moyen d'abréger : il fait les pièces très-courtes en ne les entendant pas. A peine M. Girouettes'était-il tourné vers les spectateurs, qu'il a été con-traint de reprendre la direction des coulisses, aprèsavoir essuyé une violente bourrasque , pendant la-quelle on a pu se rappeler ces - vers énergiques deJ. B. Rousseau :

Et les vents échappés de leurs cavernes sombres ,Mêlent à leurs clameurs d'horribles sifflemens.

Ce que nous avons pu saisir de cette comédie &é-tait pas propre à lui attirer un accueil plus favora-ble. Nous n'y avons remarqué que des conversationsassez froides et, un caractère principal" , qui paraitcalqué sur celui de M. Musard , et dessiné avecmoins d'intérêt et d'agrément.

La première représentation de la reprise du Di-recteur dans l'embarras a fait un plaisir qui ne pourra DAYDÀ.

3qu'augmenter à mesure que l'on étudiera les beautésque le célèbre Cimarosa a répandues à. pleines mainsdans cette composition. On sentira encore mieux lalégèreté brillante , la vérité et l'élégance soutenuede son chant, l'excellence des morceaux d'ensemble,la variété , le goût , la richesse , le luxe même desaccompagnernens.

Cet ouvrage a été exécuté avec un soin qui fait leplus grand honneur aux artistes de ce théâtre, et enparticulier à M. Vaillant, directeur de l'orchestre ,dont le zèle égale les talens.

La pièce, qui est de Goldony, , est dans le genreitalien, c'est-à-dire , qu'elle n'est pas forte d'intri-gue. En revanche , il y a des scènes agréables , spi-rituelles et piquantes , et des détails qui ne manquentni d'intérêt ni de comique.

MonEs. Des bas blancs et des rubans noirs ,Un Jupon blanc garni , sous une capote Je drap ,une gabrielle gauffrée et un chapeau de velours ,composent la toilette des trois quarts des femmesque vous rencontrez dans la rue. On acherché àassortir le velours à la couleur des redingotes ;aujourd'hui , emploie en chapeaux , du veloursvert, souci , gros-jaune , et différentes autres cou-leurs qui ne sont point en usage pour les redin-gotes. Depuis quelques jours , on voit des rotondesde velours noir démésurément grandes. On estrevenu aux boutons de nacre. On porte peu dedouillettes. Schah' et redingote , palatine et colle-rette allaient souvent ensemble pendant le grandfroid : on ne voyait aux femmes, même les pluscoquettes , que le bout du nez et le bout des pieds.Sur la fin de l'hiver dernier , parurent quelquesfichus de drap écarlate bordés en martre ; cetteannée-ci , l'on porte des fichus de satin blanc ,égaleinent bordés eu martre , niais beaucoup plusgrands.

Le mariage de. M. de FONT... et de .111.u.EPITIIALAME.Célébrons la journée

Oh brillent les flambeaux d'une aimable hymenéeDe deux coeurs généreux et vivement épris,

Avec des roses et 'des lis,Les amours ont tissu la amine fortunée.

Des jeux et des risLa troupe immortelleA quitté Cypris

Pour présider à la fête nouvelle.Mais qui ne porte envie au sort de ces époux

Dont les plaisirs accompagnent les traces ?Leur ame s'abandonne aux transports les plus doux :

Ah ! c'est l'hymen des vertus et des grâces.Tout respire aujourd'hui l'amour et l'amitié ;

Chacun dit en voyant Zélie :Heureux qui trouve une telle moitié .!Heureux qui trouve une pareille amie

Le timide désir en silence la suit ;L'enjoftment fait son caractère ,Et la nature l'instruisitDans l'art de charmer et de plaire.

Modèles (les époux , soyez toujours unis ,Jouissez d'un bonheur aussi pur que durable ,

Et puissiez-vous réaliser la fableDe Philémon et de Baucis ;

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'

logé faubourg Saint-Michel , a unebonne , forte et jolie Jument , très-bien harnachée , propre àun voyageur pour le commerce ; il offre de la louer pour cetusage , ou bien à des particuliers connus.

QUE de Lebrun (*) , pour blanchir , conserver,'et prévenir les maux de dents , approuvée parle collége de pharmacie de Paris , et mentionnéehonorablement au procès-verbal du Conseil des500 , qui en a ordonné le dépôt ci la salle desVestiaires. — Citez M. Médous , marchand detoiles et de nouveautés , rue de la Pomme , n.°37 , à Toulouse.La Confection que nous annonçons n'est pas une de ce s

liqueurs imaginées- par l'ignorance ou par Pasddité , accréditée'par le charlatanisme , et malheureusement trop répand tes : elleest le fruit d'une étude réfléchie, travail opiniatre , etd'une longue suite de pénibles recerches sur la nature et lespropriétés des végetaux ; aussi jouit-elle , depuis l'époque desa naissance , d'un grand nombre d'utiles propriétés que l'expé-rience n'a jamais démenties et que personne n'a encore osélui disputer. Il est généralement connu qu'elle fait recouvreraux dents , dans 5 ou 6 minutes , leur éclat et leur blancheurprimitive , sans attaquer la pureté de l'émail. Elle détruit ,par gradation , le tartre qui se forme autour, fait disparaitreles taches qui en altèrent la beauté , les préserve de la carieet en arrête les progrès ; les artificielles deviennent aussiblanches que les naturelles : à ces salutaires effets , cette liqueurjoint l'avantage inappréciable de calmer les douleurs de dentsles plus vives et les plus aiguës , au moyen d'un peu de cotonimbibé qu'on met dessus et qu'on répète deux ou trois fois ,dans une demi-heure. Elle fortifie les dents ébranlées , donneeux gencives plus de fermeté et de vigueur , conserve aux_lèvres leur fraicheur et leur coloris , chasse la mauvaise odeuret en >laisse une agréable à la bouche , enfin elle détruit toutgerme funeste des maladies scorbutiques auxquelles sont sujetsles gens de mer , ce qui ne provient souvent que de purenégligence. Les enfans peuvent en faire usage des l'âge de Sans jusqu'à 15 , en la coupant avec moitié eau.

Pour s'en servir , il faut en mettre une cuillerée à café ,pure dans un verre , et s'en frotter les dents avec une petitebrosse que l'on trouve au dépôt pour S sous.

Il y a des bouteilles de 3o s. 3. fr. -6 fr. ra fr. et 24 fr.Plus cette liqueur est vieille , meilleure elle est.

On fait une remise à ceux qui en prennent une certainequantité.

(•) Les sudistes dépôts sontA Montpellier , chez M. Mion ,

marris. bijoutier , grand'rue.A Cette , chez M. Cnabert , march.A Nîmes , 'chez M. Ramus , march.

bijoutier.

A Carcassonne , chez M. Echernier,march. bijoutier.

A Narbonne, chez M. Chesut,march. bijoutier.

A Beziers , chez M. Croises.

AUX VINGT QUADRILLES.MAGASIN DE FAUX VISAGES ET COSTUMES DE BAL ,

Rue de la Femme , section 3 , n°. 143.JACQUES LACOMBE Painé , marchand tailleur et costumier

dans divers théâtres de la France , toujours jaloux de mériter laconfiance et l'estime des connaisseurs et dus personnes de goût,donne avis au public , et principalement aux amateurs , qu'il aaugmenté et enrichi de beaucoup le magasin qu'il a établi encette ville • qu'on trouvera chez lui un assortiment complet decostumes de tous les genres et de tous-les goûts , et qui n'ontpas encore paru : plusieurs sont modelés sur ceux qu'il a faits etmontés pour les premiers etles plus célèbres artistes de l'Europe.Il a de plus des solos , des carricatures „ des grimes et des bouf-fons de tous les genres , et une grande quantité de dominosneufs très-propres , et enrichis de belles dorures. --- On trou-vers également chez lui de faux visages , tant en fin qu'en com-mun , et de tous les prix. 110Se se flatter d'avoir été le premierqui ait formé-en cette ville un terétablissement , et de ne voirdans ses rivaux que des imitateurs imparfaits. --- Pour la com-modité des personnes qui voudront l'honorer de-leur confiance,il a établi deux magasins, l'un dans l'enceinte du spectacle , etl'autre dans son domicile , rue de la Pomme, section 3 , n.° 143.

- Il se charge d'habiller ceux qui voudront bien s'adresser àlui , et d'envoyer tin garçon chez les personnes qui desirerontse costumer chez, elles.

A VENDRE,

LA MAISON et AUBERGE dite de Saint-François , situéeà Toulouse , près la porte Saint-Étienne , vis-à- vis Paque-duc , et où il y , a. de jolis appartemens , belle cuisine , beausallon , belles ecuries , granges à foin , remises , puits etautres commodités nécessaires a une grande auberge ; le touten bon état et réparé à neuf. On observe qu'en donnant uneentrée , l'on facilitera la plus grande partie pour les paye-mens restans. --- S'adresser à M. Flotard , notaire , rue desAugustins.

--- UNE MAISON dans la rue neuve de l'enclos dit Palais,section' S , n.° 433 , liane en brique , à double corps., à troisétages , ayant deux boutiques , cave, salle basse , puits, écurie ,galetas , cabinets de décharge et autres commiclites. --- 11faut , pour traiter de cette vente , s'adresser à M. Sans , no-tairej, rue Croix Baragnon.

--- Un Globe céleste et deux Sphères. Il faut s'adresser ausieur Lartigue , relieur de livres , logé rue Fourbastard , dé-positaire desdits objets , lequel instruira du juste et dernierprix qui lui a été fixé. -

--- Un fonds de Confiseur et Parfumeur , très-bien assortiet bien achalande , avec tous les ustensiles nécessaires. Onvendra le tout ensemble ou par parcelles. --- Si l'acquéreurdésire prendre à louage le magasin et tous tes locaux en dé-pendant , on les lui concédera pour le nombre d'années qu'ildésirera. Il y a aussi un beau soleil à vendre. --- S'adresserà M. Calva , propriétaire desdits objets , logé rue Saint-Rome ,3. section , n.° i6.

Une MAISON PATRIMONIALE, située rue Baragnon,section 4 , n." 333 , faisant angle à la rue Tolosane , à deuxcorps , à trois étages , avec boutique, arrière-boutique, ma-gasin , cuisine , bassecour, puits , cave et galetas , presqueneuve et en brique , chaque étage indépendant et pourvu detoutes les commodités qu'on peut désirer. --- S'adresser ausieur Bonneserte , homme de loi , près le Sénéchal , et aupropriétaire , logé dans ladite maison , qui seront à poncede donner tous les renseignemens relatifs à la sécurité de lavente et à la facilité des nio) ens pour se libérer.

( 4 )ANNONCES ET AVIS DIVERS. - SEUL DÉPOT de la Colurtrrrox ANTI-SCertrint-;

A T OU L OUSE., de l'Imprimerie de Veuve DOUIAlbOUllE rue Saint-Rome.