twideco news n°17

16
DIRIGEANTS I BUSINESS I REGION CENTRE news Les infos économiques en région Centre EN ACTU P.3 PHILISOPHIE P. 8 Le bonheur au travail TWIDECO news DIRECTRICE DE LA PUBLICATION Lucie BRASSEUR RÉDACTION Lucie BRASSEUR PARTENARIAT & ANNONCEURS : Mélanie PAtRigEon MAQUETTE : AM conSULtAnt Édité par : Twideco SARL au capital de 5000 € RcS orléans 503 309 718. 18 rue Bernard Palissy - 45 800 Saint Jean de Braye Standard : 02.38.55.82.44 www.twideco.tv Imprimerie : Roto centre / SARAn (45) Routage : Dautry tromas / oRLÉAnS (45) infoRMAtionS LÉgALES : Ce bimensuel est imprimé à 10 000 ex (dont 8000 envoyés nominativement aux dirigeants d’entreprise de la région Cen- tre.). N° ISSN 2107-3392 Dépôt légal à parution sommaire Lundi 13 décembre 2010 N°17 En partenariat avec www.twideco.com Les fêtes de fin d’année sont sou- vent synonymes de chaleur, d’ins- tants de convivialité et de bonheur partagés. Mais lorsque l’on souffre de solitude, ou lorsque l’on est en situation de précarité, la réalité est parfois plus difficile à vivre. Depuis plus de 50 ans, les petits frères des Pauvres accompagnent les personnes âgées vulnérables, en créant avec eux une relation fraternelle. Pour les fêtes de fin d’année, l’association se mobilise pour recréer une ambiance fes- tive auprès des personnes âgées en grande détresse, en organisant réveillons, séjours et visites à domicile. Afin de pouvoir offrir à tous des moments de joie et de convivialité à Noël, les petits frères des Pau- vres de tours recherchent acti- vement une trentaine de bénévoles afin d’aider notam- ment à la préparation et partici- per à un repas de Noël collectif le 25 décembre qui se tiendra à l'hô- tel Mercure Nord de tours. rappelons qu’en 2009, plus de 5 200 bénévoles ont donné de leurs temps et près de 15 000 personnes âgées ont-elles aussi profité de la chaleur de Noël. Grâce à leur réseau, 260 équipes sur le terrain, et à la générosité du public, les petits frères des Pau- vres œuvrent chaque jour pour accompagner ceux qui souffrent d’isolement et qui ont de faibles ressources, en créant avec eux une relation de personne à per- sonne, dans la confiance et la durée. testé Pour vous Cabaret Le voulez-vous CULTURE & VOUS... P. 14 Filières littéraires : voies rapides... de garages ? REGARDS SUR P. 13 MICRO-TROTTOIR EXPRESS P. 12 Le bonheur au travail COURS DE RATTRAPAGE DE PHILOSOPHIE GREEN BUSINESS P. 10 Bio-Carburant « vous ne polluerez plus par hasard » WHERE IS BRIAN ? P. 11 Biofuel - “You won’t polute by chance anymore” CARNETS DE VOYAGE P. 6 Escapade en Calalunya les Petits Frères des Pauvres

Upload: twideco-lucie

Post on 29-Mar-2016

228 views

Category:

Documents


7 download

DESCRIPTION

Twideco News le bi-mensuel économique de la région Centre

TRANSCRIPT

Page 1: Twideco News N°17

D I R I G E A N T S I B U S I N E S S I R E G I O N C E N T R E newsLes infos économiques

en région Centre

EN ACTU P.3

PHILISOPHIE P. 8Le bonheur au travail

TWIDECO newsDIRECTRICE DE LA PUBLICATIONLucie BRASSEURRÉDACTIONLucie BRASSEUR PARTENARIAT & ANNONCEURS :Mélanie PAtRigEonMAQUETTE : AM conSULtAntÉdité par : Twideco SARL au capital de 5000 €RcS orléans 503 309 718.18 rue Bernard Palissy - 45 800 Saint Jean de BrayeStandard : 02.38.55.82.44www.twideco.tvImprimerie : Roto centre / SARAn (45)Routage : Dautry tromas / oRLÉAnS (45)infoRMAtionS LÉgALES :Ce bimensuel est imprimé à 10 000 ex (dont 8000 envoyésnominativement aux dirigeants d’entreprise de la région Cen-tre.).N° ISSN 2107-3392Dépôt légal à parution

sommaire

Lundi 13 décembre 2010 N°17En partenariat avec www.twideco.com

Les fêtes de fin d’année sont sou-vent synonymes de chaleur, d’ins-tants de convivialité et debonheur partagés. Mais lorsquel’on souffre de solitude, oulorsque l’on est en situation deprécarité, la réalité est parfoisplus difficile à vivre. Depuis plus de 50 ans, les petitsfrères des Pauvres accompagnentles personnes âgées vulnérables,en créant avec eux une relationfraternelle. Pour les fêtes de find’année, l’association se mobilisepour recréer une ambiance fes-tive auprès des personnes âgéesen grande détresse, en organisantréveillons, séjours et visites à domicile.

Afin de pouvoir offrir à tous desmoments de joie et de convivialitéà Noël, les petits frères des Pau-vres de tours recherchent acti-vement une trentaine debénévoles afin d’aider notam-ment à la préparation et partici-per à un repas de Noël collectif le25 décembre qui se tiendra à l'hô-tel Mercure Nord de tours.

rappelons qu’en 2009, plus de 5200 bénévoles ont donné de leurstemps et près de 15 000 personnesâgées ont-elles aussi profité de lachaleur de Noël.

Grâce à leur réseau, 260 équipessur le terrain, et à la générosité dupublic, les petits frères des Pau-vres œuvrent chaque jour pouraccompagner ceux qui souffrentd’isolement et qui ont de faiblesressources, en créant avec euxune relation de personne à per-sonne, dans la confiance et ladurée.

testé Pour vousCabaret Le voulez-vous

CULTURE & VOUS...P. 14

Filières littéraires : voies rapides... de garages ?

REGARDS SUR P. 13

MICRO-TROTTOIR EXPRESS P. 12

Le bonheur

autravail

COURS DE RATTRAPAGE DE PHILOSOPHIE

GREEN BUSINESS P. 10Bio-Carburant « vous ne

polluerez plus par hasard »

WHERE IS BRIAN ? P. 11Biofuel - “You won’t polute

by chance anymore”

CARNETS DE VOYAGEP. 6Escapade en Calalunya

les Petits Frères des Pauvres

Page 2: Twideco News N°17

news N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010 / 2

n ÉDITOPAR LUCIE BRASSEUR

Comme toujours, notre regard sur le monde engénéral et sur la région Centre en particulier, sepose sur le monde économique. Pourtant, cettesemaine, nous le regardons un peu différem-ment. Dans ces pages vous retrouverez quelquesrubriques classiques : news éco, tribulationsd’une étudiante en alternance, culture, green bu-siness et sa version in english « Where isBrian »... agrémentées de petites surprises.Nous vous proposons, par exemple, de partir envoyage. Le temps d’un week-end, découvrezl’une des destinations touristiques européennesles plus prisées. a quelques heures en train, unpeu moins en avion, nous vous invitons à lâcherprise, à faire une rapide mais intense cure de lu-mière... escapade romantique ou coupure entreamis, nous vous emmenons à Barcelone – es-paña. Viva Catalunya !en couverture, cette semaine, une fois n’est pascoutume, nous ne partirons pas à la rencontred’un acteur économique régional mais nousnous attacherons à un exercice différent. Les va-cances et les fêtes de fin d’année se prêtent à laréflexion philosophique. entrepreneurs oui,mais philosophes ! Dans notre dernier numéro, je vous parlais d’uneconférence à laquelle nous avions assisté à l’uni-versité d’orléans, conférence organisée parl’aNDrH Loiret avec en « special guest »andré Comte sponville. en passant, je vous ex-pliquais que, bien que le thème soit très perti-

Un peu de douceur dans ce monde de brutes...L’année 2010 a été intense. Difficilesouvent, heureuse parfois, intensetout le temps. Pour ce dernier numérode l’année, alors que les rues ont déjàrevêtu leurs habits de lumières, queles magasins font le plein de clientsfrémissants à l’idée de découvrir desjouets par milliers sous un joli sapin il-luminé, la rédaction de Twideco Newsa décidé de vous offrir un numéro unpeu particulier. Tel un premier cadeau,livré directement dans vos boîtes auxlettres, Twideco News N°17.

nent, – la preuve nous le reprenons dans cespages – j’avais été un peu déçue par l’aspecthyper répété, voire rabâché de l’intervention. envérifiant mes notes de février 2009, dont je mesuis davantage servie que de celles prises le 23novembre 2010 pour rédiger le compte rendu,j’ai effectivement pu constater que rien n’avaitchangé : plan, citations, exemples... « monsieurComte sponville, j’avais beaucoup d’admirationpour vous, le premier texte que notre professeurde philo nous avait donné à étudier en classe determinale était de vous, mais aujourd’hui, je mepose une question. Peut-être pourriez-vous mon-ter une brigade d’acteurs bien formés, leur de-

mander d’apprendre par cœur vos textes pourqu’au final le résultat ne diffère guère de la pres-tation que vous nous avez offerte ? elle seraitpeut-être même meilleure...» andré Comtesponville reste certainement l’un des philo-sophes les plus connus de l’Hexagone : monterune brigade de comédiens pour ânonner lesmêmes plans de dissertations philosophiques se-rait une idée de « diversification produit » pourle business du philosophe. « Par ailleurs, je te-nais à vous remercier pour vos écrits, vos essaiset vos articles, la plume est toujours précise, leton juste et les idées aident à construire nos ré-flexions. Je regrette seulement que vos confé-

rences n’aient pasbeaucoup plus d’intérêtque les versions corri-gées des dissertationsdes annales du Bacphilo. » Bon, cela dit,andré Comte spon-ville l’a posé « Peut-onêtre heureux au tra-vail ». Le thème n’arien de très original,l’eudémonisme ou ladoctrine posant commeprincipe que le bonheurest le but de la vie hu-maine continue d’êtrele domaine de réflexionle plus abordé danstoute l’histoire de laphilosophie, des arts et

des idées. si nous ne prétendons pas y répondrepleinement, nous avons au moins entamé la ré-flexion. Certains acteurs économiques ont tentéd’y répondre rapidement, succinctement dansces pages : un micro trottoir express 2.0 (enten-dez par mail, et réseaux sociaux : Facebook etmonreseaubusiness.com). alors, avant de fran-chir le cap de la nouvelle année, avez-vous ré-fléchi, vous aussi, à ce qui vous rend heureux autravail ? et pensez-vous sérieusement que l’onpuisse accorder les violons du bonheur et du tra-vail ?... Le temps des bilans est venu, nous avons choisinon pas l’exercice de la rétrospective mais celuide la réflexion philosophique en guise de bilan– moral. Le bilan comptable se clôturera,comme pour tout le monde ou presque le 31 dé-cembre.enfin, je vous rappelle qu’après 17 numéros deTwideco News, il s’agit ici du dernier numéroenvoyé gratuitement. N’interrompez pas vos en-vois. renvoyez nous le bulletin d’abonnementci joint.Très bonnes fêtes de fin d’année à tous,amitiés,Lucie BrasseUr

n

Alors, avant de franchir le cap de la nouvelle année,avez-vous réfléchi, vous aussi, à ce qui vous rend heureux au travail ? n

2 sites pour mieux vous servirCITROËN ORLEANS

ORLEANS NORD - SARAN RN20

02 38 52 29 29

www.citroen.fr/saran

ORLEANS SUD - OLIVET LA SOURCE

ZA des Provinces

02 38 25 21 21- www.citroen.fr/olivet

Page 3: Twideco News N°17

news3 / N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010

n ACTUSle Club des Jeunes Experts Comptables orga-nise le 16 décembre 2010 une réunion d'infor-mations sur les "marchés financiers : entrerigueur et croissance" pour fêter le 1er anniver-saire de la relance de la section Centre duCJEC à l'uDEl dès 18 h 30.

Cette réunion, organisée en partenariat avec lCl le Crédit lyonnais et interfimo sera ani-mée par monsieur gérard BrEssanD (Direction gestion du portefeuille lCl Banque pri-vée).

au-delà des considérations économiques, cet anniversaire symbolique est avant tout l’oc-casion de partager et d’échanger autour d’un cocktail convivial.

réponse souhaitée par mail à [email protected], par fax au 02.38.62.15.58 ou par courrierà CrOEC, 19 rue théophile Chollet - Bp 5205 - 45052 OrlEans CEDEX 1

Figurez-vous que le temps passe et que l'épanouis-sement m'envahit. La neige et le froid glacial n'en-tament même pas ma bonne humeur. Le monde de l'entreprise est sûrement plus labo-rieux que ce à quoi je m'attendais. Ce matin j'ai ou-vert les yeux, on est lundi et je n'ai aucune idée dequoi sera faite ma journée. Je saute donc de monlit avec un ressenti inexplicable, mêlé entre envie etappréhension de travailler. Parfois, souvent même,c'est le branle bas de combat, et d'autres fois, uneaccalmie se fait sentir. L'inattendu, les bouscu-lades, le stress peuvent s'avérer être des sensationsvéritablement intenses et agréables, à ma grandesurprise. Bref, aujourd'hui, c'est de l'université que je vaisvous parler. C'est vrai, j'ai souvent critiqué son sys-tème et jugé, avec arrogance je dois dire, bon nom-bre des enseignements inintéressants - bienqu'utiles - mais je ne m'en rends compte qu'au-jourd’hui. Toujours est-il que fin novembre, j'ai dé-couvert que des techniques de recherche d'emploiétaient intégrées à notre programme. Je précise quedepuis la première année de licence tous les étu-diants ont droit, une fois par an, à ces ateliers. Il fautavouer qu'ils étaient assurés par des intervenantspas vraiment pédagogues, qui nous rabâchaientsans cesse les mêmes choses. Résultat : on n'avait

franchement pas envie d'écouter et ces deux heuress'apparentaient plus à une grande récréation qu'àautre chose.Mais là, tout est différent. Deux femmes du cabinetRH Ad Arborem nous ont été présentées pour par-tager avec nous, le temps d'une journée, leurs sou-rires et leur punch. Du dynamisme, de l'humour, desconseils à tous va, une écoute personnalisée et despersonnes qui savent ce qu'elles racontent. En unmot : il faut se démarquer et rester motivés! Dom-mage qu'il ait fallu attendre d'être à bac+5 pour lesrencontrer. Sur Facebook, les statuts de mes cherscollègues résonnent comme un écho : « Merci AdArborem »! A mon tour de remercier ce cabinet etces conseils, si précieux.Après ces recommandations qui, pour la premièrefois me paraissent pertinentes, je me suis lancéedans une enquête : savoir si, oui ou non, j'arriveraià trouver du travail en appliquant la théorie à la pra-tique. Je commence donc doucement à répondre àcertaines offres, en rapport avec mon profil. Verdictau prochain numéro! En attendant, passez debonnes fêtes de fin d'année.

Retrouvez désormais chaque semaine les tribu-lations d’un élève en alternance et donnez-nousvos avis par mail : [email protected]

Les TriBULaTioNs D’UNe éTUDiaNTe eN aLTerNaNCe

Marché du travail : me voilà!

Ordre des Experts Comptables de la Région d’Orléans – Tél : 02.38.24.09.24 - Site : www.experts-comptables-orleans.fr - Blog : croecorleans.wordpress.com

PUBLI-INFORMATION

Un tourbillon culinaire, une énergie dingue au service de la gastronomie pour les particuliers et les entreprises, c’est ainsi que l’on pourrait décrire en quelques mots l’homme et sa cuisine. Jean-Luc

Baltzer est issu des meilleures écoles culinaires, son parcours est jalonné de passages chez les maisons les plus réputées telles que Lenôtre ou Georges Blanc.

En 1999, il décide de se mettre à son compte afin d’offrir ses services aux jeunes mariés, aux communiants et aux entreprises : petits déjeuners, ou apéritifs dînatoires lors de conventions, de séminaires

ou de conférences. Chaque événement est l’occasion de découvrir les saveurs savamment mises en musique par Jean-Luc Baltzer et son équipe. La spécialité de Jean-Luc Baltzer c’est probablement

son foie gras aux fraises servi avec un croquignoli (pain italien aux amandes et aux épices) accompagné d’un punch Piton de la Fournaise. Une cuisine originale et goûteuse, où les saveurs s’orchestrent

au rythme des couleurs. Les produits rivalisent de diversité : Saint-Jacques, foie gras ou jambon de parme prennent tour à tour le haut de l’affiche. Enfin, outre les réceptions et cocktails Jean-Luc Baltzer

propose ses plateaux repas pour que vos réunions soient ponctuées d’un moment de détente gastronomique.

Partenaire du CJF Fleury Loiret Handball depuis 2005, il retrouve dans le club de handball féminin fleuryssois les valeurs qui l’animent et animent sa cuisine : proximité, chaleur humaine, solidarité.

« J’aime aller voir les matchs et pouvoir discuter après avec les joueuses ».

Jean-Luc BaltzertrAiteur

www.baltzer-traiteur.com711 rue de Montaran 45770 Saran - Tél. : 02 38 73 32 68

Polepharma à Francfort en 2011 :inscrivez-vous !

Depuis 2 ans, pole-pharma offre à sesmembres la possibilitéde participer dans desconditions préféren-tielles et sur un pavilloncommun au salon inter-national Cphi/iCsE, quirassemble chaqueannée plus de 25 000visiteurs et près de2000 exposants de 70pays.

Cette opération, menéesous la bannière phar-mavalley, outil de pro-

motion de notre premier bassin européen de développement et de productionpharmaceutique créé et animé par polepharma et ses partenaires du grepic et du tech-nopole CBs, rencontre chaque année un véritable succès, grâce notamment à l’appuiprécieux de Centréco.

après la participation de 10 coexposants à madrid en 2009, et celle de 23 coexposantsen 2010 à paris, polepharma et ses partenaires vous proposent de participer à la pro-chaine édition du salon du 25 au 27 octobre 2011 à Francfort.

afin de bénéficier d’un emplacement de choix, une option a d’ores et déjà été mise sur l’espace 41D04 situé face à l’entrée du plan ci-joint. afin de confirmer cet emplace-ment privilégié, retournez nous au plus vite et avant le 15 décembre votre bulletin d’inscription.Contact : [email protected]

Page 4: Twideco News N°17

news N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010 / 4

Thierry Huguet

n ACTUS

A Tours, un collectif a vu le jour dans l’objectif de racheter, de façon participative, leBateau Ivre, salle de spectacles mythique sur la place de Tours.

après presque 30 ans d’activité, le Bateau ivre, salle de spectacles mythique de la villede tours, fermera ses portes fin décembre 2010. pas moins de 1500 artistes et 250 com-pagnies ont fait le bonheur de deux générations de spectateurs. noir Désir, la manonegra, les négresses Vertes, stéphane Eicher, pierre palmade, zazie, Brigitte Fontaine,louise attaque, maurane, gilles servat…..la liste est longue de ceux qui y sont passés,souvent à peine connus… le Bateau, c’était aussi un lieu de résidences, de tremplinspour les artistes émergents, de convivialité, aussi et surtout. avec sa fermeture, c’esttout un pan de l’histoire et de l’offre culturelles de la ville qui s’effondre, c’est la possibilitépour tous les talents en devenir d’être soutenus et programmés qui s’effrite : aucuneautre salle de la ville ne peut remplacer le Bateau.

On le savait depuis longtemps : gisèle Vallée allait jeter l’ancre. après 28 années dé-vouées nuit et jour au spectacle vivant, lassée par la désaffection financière des collec-tivités locales (à l’exception de la ville de tours, à hauteur de 42 000 €), elle allait prendreune retraite bien méritée. Cependant, par respect et décence envers gisèle, le collectifn’a commencé à s’agiter que lorsque l’annonce officielle de la vente a été faite. D’où lesdélais courts, très courts.Franck mouget (Cie le muscle) a été l’élément déclencheur, criant tout haut ce que d’au-cuns pensaient tout bas : « le Bateau est à vendre. promoteurs immobiliers s’abstenir.partageons nos euros. Devenons proprio du Bateau ». Franck a vite été rejoint par desacteurs culturels locaux, mais aussi des philosophes, des économistes, qui ont balayéde suite la notion d’utopie pour travailler à ce projet artistique et citoyen, qui serait unmodèle du genre.le collectif a rapidement décidé qu’il fallait travailler sur deux étapes / structures diffé-rentes : l’une pour l’achat immobilier, d’autre pour le projet artistique et sa pérennité. ils’est scindé en 3 commissions : éthique, montage financier et juridique, presse et com-munication.le combat que mène le collectif est de l’ordre aussi de la résistance citoyenne. la cultureet le spectacle vivant sont de plus en plus malmenés, délaissés par les pouvoirs publics.le collectif veut prouver que des solutions citoyennes sont à inventer, que s’ouvrent de-vant eux tous les champs du possible, que dans une société dont on pointe du doigtl’individualisme, les actions participatives, la convivialité et le partage ont toujours droitde citer.

Un très bon placement : Le Bateau Ivre

Le bulletin de la 370 à j – 24Ca y est, la nouvelle livrée de la voiture « n°270 » a été dévoilée aux nombreux invitésprésents ainsi qu’à la presse le 19 novembre par Cyril nEVEu quintuple vainqueur duDakar en moto, notre parrain pour cette 33ème édition du Dakar. Depuis, nous avons em-barqué a voiture au havre, elle vogue déjà vers l’argentine avec les 448 autres véhiculesengagés (autos, motos, camions et quads). nous sommes donc, guy et moi, maintenantprivés de voiture pendant un mois puisque nous la récupérerons au port de Buenos airesle 29 décembre. un mois que nous mettons à profit pour affuter notre condition physique !au menu quotidien, (Cardio, gainage et Footing), en prime une attention particulière ànotre alimentation ce qui n’a rien de marrant en cette période festive ! ! ! mais enfin …c’est un choix. pour les réveillons ce sera noël en famille, mais vite au lit le 31, car le len-demain matin, podium et départ de la première étape des 380 premiers kilomètres entreBuenos aires et Victoria sur les 9000 qui nous attendent. D’ici notre départ nous vous li-vrerons de nouvelles informations sur la course et ses étapes avant de passer le relais àDavid de infinite qui s’occupera de vous informer chaque jour du déroulement de notreétape du jour appuyé par de belles photos.

sportivement vôtre, guy et rogerPS Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir la 370 en réel le 19 novembre, nous joi-gnons quelques photos de cette superbe voiture.Vous pouvez réagir en transmettant des messages à l’adresse suivante :[email protected]

Page 5: Twideco News N°17

news5 / N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010

Quand on passe devant sa vitrine, impossible de ne pas s’arrêter. Choqué ouépaté, dans tous les cas, les sculptures magistrales du chocolatier Sébastien Pa-pion ne laissent personne indiffèrent. Au printemps, une jolie 2cv en chocolattrône en vitrine, en octobre, pour fêter Halloween, Oscar le squelette exquis prendla pose tout de cacao vêtu et, quand les fêtes illuminent les rues, une Cène déli-cieuse occupe l’espace. La famille fondatrice des mythes judéo-chrétiens au com-plet prend ses quartiers dans la vitrine de la Chocolaterie.

UNE PALETTE DE SAVEURSTel un artiste, Sébastien Papion joue avec la trentaine de plaquettes différentesde chocolat. Mais ce n’est pas tout, tel un plasticien, le chocolatier ne joue pasqu’avec les teintes et les saveurs, Sébastien varie les techniques en travaillanttour à tour les ganaches ou les pralines. Entre bonbonnières originales, mendiantsdélicieux, personnages croquants, ou macarons originaux et colorés, pénétrerdans l’une des deux boutiques, c’est déjà se lécher les babines.

LE PARADIS DES GOURMANDSSébastien Papion a racheté la chocolaterie la Duchesse Anne située au 38 rue duFaubourg Bannier à Orléans, en 2005. Depuis, l’artiste a déjà ouvert une deuxièmeboutique 32 rue Jeanne D’Arc à Orléans. Outre ses projets de créations chocola-tières, une gamme qu’il ne cesse de renouveler en conjuguant modernité et tra-dition, Sébastien Papion travaille à l’agrandissement de son laboratoire et à lamise en place d’ateliers dégustation. En partenariat avec Frédéric Arlettaz, som-melier et dirigeant du restaurant Le Week-end à Chécy, ils développent, ensemble,des ateliers dégustation vin et chocolat. Des projets plein la tête que l’hommemène tambour battant, des étoiles plein les yeux, en chocolat bien évidemment.

UN CADEAU ÉPHÉMÈRE INOUBLIABLEOffrir un coffret de chocolats Sébastien Papion, c’est offrir un produit de luxe sansse ruiner. Sébastien, en homme de passion et d’exigence, a tout pensé. Outre sescréations originales et son travail précis du chocolat, offrir un coffret de chocolatsc’est offrir un écrin de bijoux en cacao. D’ailleurs, les boitiers sont tellement sym-pas, que bien souvent ils continuent de trôner sur les bureaux des mois aprèsque la dernière miette de chocolat a été langoureusement savourée.

• Chocolaterie La duchesse Anne38 rue du faubourg Bannier

45000 Orléans - Tél. : 02 38 53 02 77• Chocolaterie Sébastien Papier

32 Rue Jeanne d'arc. 45000 Orléans - Tél. : 02 38 53 27 93

www.sebastien-papion.com

Une farandole de couleurs, de saveurs et de parfums.Bienvenue dans le monde merveilleux de Sébastien Papion et la Chocolaterie.

PUBLI-REPORTAGE

n ACTUSPAR AMÉLIE TRÉCHAUD

Cet ouvrage a l'art et la manière de titiller nos cinq sens.

tout commence par la vue. D’entrée la ouverture installe le décors : sobre, moderne,bicolore, à dominantes pivoine et ivoire. tout est là pour créer un univers aérien de dou-ceur et de romantisme, telle une invitation à la séduction. Et ça tombe bien puisque, jus-tement, cet ouvrage sur la Cosmetic Valley, se veut être une invitation à la découvertedu premier pôle d’entreprises françaises dans le domaine des parfums et de la cosmé-tique. tout est dit. la Cosmetic Valley, au travers de cet ouvrage paru aux Editions duCherche midi présente ses savoir-faire en conception, fabrication et autres mises enbeauté de packaging de produits cosmétiques, philtre d’amour et de séduction.alors, telle la missive parfumée d’un amant transi, on se prête au jeu, on parcourt l’ou-vrage distraitement, amoureusement, lentement, langoureusement.

On avance entre les pages, sautillant d’un secret à un autre avec la légèreté d’une pi-voine qui s’épanouie au soleil du matin, brillant sous la rosée du jardin. l’exercice estréussi, l’équilibre entre texte et photos est maîtrisé. Citations et anecdotes viennentémailler les chapitres.

la magie opère. l'iconographie est riche en portraits, photographies de monuments pa-trimoniaux et flacons emblématiques. les pages s’ornent tour à tour de récits industriels,scientifiques, techniques, économiques voire mêmes écologiques. les secrets du pôlese révèlent au fil des pages, en suivant minutieusement la recette car l’objectif premierreste d’être ludique. les savoir-faire des artisans, chercheurs et industriels réunis ausein de la Cosmetic Valley prennent corps dans les détails. Quant, imperceptiblement,les maîtres du genre, à leur tour, montent au devant de la scène, pour faire durer le rêve :hermès, guerlain, ou Dior.

le philtre opère, les pages se succèdent tels les chapitres d’un rêve : temporaires, im-palpables, magiques, oniriques.

après la vue, l’odorat : le « sens-roi » du secteur. les effluves florales, épicées et fruitéesagitent l’imaginaire. les pages consacrées spécifiquement à l’art de la parfumerie – panmajeur des activités du pôle – laissent se succéder les brins délicats de muguet, l’es-sence d’amande douce, les fragiles pétales de rose ou encore la passion des orchidées. Vient le tour du toucher. si le sens roi reste l’odorat en parfumerie, le toucher serait sareine cosmétique. terrain privilégié des crèmes, onguents et autres parfums, le tissu cu-tané reçoit avec bonheur tous les éloges de l’ouvrage. par exemple, on y apprend avecstupeur que des peaux artificielles sont reconstituées en laboratoire pour adapter aumieux les cosmétiques au ph corporel.le livre chatouille également l’ouïe : les descriptions des paysages horticoles, cultivés,avec pour destinée la fabrication de cosmétiques, murmurent à l’oreille telle la brise lé-gère entre les bosquets et jardins d’orchidées. On suivrait à peu de chose près, le bour-donnement de l’abeille ouvrière entre les fleurs des orangers amers. On imagine alorstoutes les combinaisons que parfumeurs et nez inventent et réinventent chaque jourpour le plaisir de ces dames.

Dernier sens, mais pas des moindres : le goût. une farandole de saveurs et de goûts in-vestissent les dernières pages « riz », « chocolat », « guimauve» ou « pamplemousse »,salé, sucré, amer ou acide, il y en a pour tous les goûts. mais attention, les cosmétiquesça ne se mange pas. Ces produits outre leurs qualités nutritives recèlent de puissantsprincipes actifs : amincissants, régénérants, revitalisants.

Cet ouvrage se veut être, avant tout, un recueil d'informations complémentaires. la foi-son, la complexité et la pluralité des métiers de l’univers des cosmétiques y est contéeavec sobriété et élégance. On peut le dire : le « made in France » de la parfumerie etdes cosmétiques, c'est toute une histoire!

Cosmetic Valley : « Là, tout n'est qu'Ordre et Beauté,Luxe, Calme, et Volupté »Les sens de la beauté : la Cosmetic Valley où l'excellence à la française est un subtilconcentré de poésie, de confessions et de sensualité. Il retrace avec brio l'histoired'un pôle d'activités (aujourd’hui pôle de compétitivité) pas comme les autres : laCosmetic Valley, le premier centre mondial de ressources en parfumerie et cosmé-tiques qui ne cesse de croître depuis sa création en 1994.

Jean-Luc ANSELLes sens de la beauté la Cosmetic Valley ou l'excellence à la françaiseCollection Beaux Livres09 décembre 2010ISBN : 978-2-7491-1402-635 € ttc

Page 6: Twideco News N°17

news N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010 / 6

n CARNETS DE VOYAGEPAR LUCIE BRASSEUR - CRÉDIT PHOTOS : ANTOINE YVON ANTOINE, JEAN-LUC PECHINOT, MICHAEL SIMON

JOUR 121H36 DÉPART DE LA GARE DES AUBRAIS À FLEURY(45)Le froid glace mes sangs, je sens à peine mes doigts.Ne parlons pas du bout du nez. Une voix rauque an-nonce « attention, éloignez-vous de la bordure duquai s’il vous plait le train à destination de BarCe-LoNe va entrer en gare ! ». Dans un crissementsourd le train s’arrête. Je monte à bord. « ola, bue-nas noches, suivez-moi vers votre cabine... » onn’est pas encore partis que j’ai déjà du mal à me dé-brouiller avec tous mes sacs. après le boulot, j’aienchaîné, cocktails et conférence.. ordinateur sousle bras, valise à roulette, sac à main.. entrepreneur,journaliste et femme d’affaires, j’ai tous les traversdu bagagiste. Je m’assois, essaie de me réchaufferdans ma petite cabine étroite et pleine de surprises.en face de moi, une porte. surprise : un cabinet detoilette au complet. WC, lavabo et douche : la to-tale ! serviettes immaculées, nécessaire de toilettes(brosse à dent, peigne, nécessaire de couture etchaussons ; tout y est ! ». on frappe à la porte de lacabine. « madame, le dîner est servi, nous vous at-tendons au restaurant ».. ok, on verra la douche plustard. Direction le wagon-restaurant. a peine assise,le champagne coule à flots, le menu est alléchant, lacarte franco-espagnole laisse imaginer la suite... Lespremières vapeurs d’alcool ont laissé le froid glacialde la région Centre loin derrière. Cette fois on nefait plus marche arrière, le train est en marche versun week-end hors du temps et d’orléans. Pas grand chose à dire sur le menu. Nickel. La cavedu train bien fournie laisse envisager de belles crisesde rire. Le ton est donné. alors que le train défie letemps, part à la conquête de nouveaux espaces, lalune nous observe du haut du front noir de la nuit.L’horloge avance, les plats et les bouteilles se suc-cèdent. il ne reste que quelques heures avant l’entréeen gare de la capitale catalane. Je rejoins ma cabine.Le lit est fait, il y a même un chocolat sur l’oreiller !Le mouvement régulier du train à toute allure sur lesrails me berce. Le train est une invitation au voyage.Le corps et l’esprit se laissent guider vers de nou-veaux espaces dans un balancement tranquille etcertain. 6h45, mes yeux s’ouvrent dans un sursautde conscience. où suis-je ? il est temps de se lever,courir vers le petit déjeuner qui m’attend mais avant– summum du luxe – une petite douche ! ellipsos oul’hôtel en mouvement... Les valises sont refermées, écharpes nouées, c’estparti. entrée en Gare.

08H24 : BARCELONEBarcelone est une des principales références mondialesdu tourisme urbain. Avec 6,5 millions de touristes et60.000 places hôtelières, elle s’est hissée ces dernièresannées jusqu’au top 5 européen du secteur. La capitalecatalane conjugue l’attractivité de la culture et de l’ar-chitecture (Gaudí) avec la vitalité d’une ville dynamique,qui s’exprime dans son offre commerciale, dans la gas-tronomie et le calendrier sportif, ainsi que dans un stylede vie particulier. Située sur la Méditerranée, avec ses5 kilomètres de plage, elle occupe le leadership conti-nental du segment des croisières et se trouve en têtedu tourisme de réunions.évidemment, la première chose qui frappe quandon arrive à Barcelone, c’est la lumière. soleil, so-leil, soleil. Direction le bus pour une visite très pri-vée de la ville. Le long des avenues, les palmiersrépondent dans un calme absolu aux murmures desvéhicules embouteillés. au loin, le port, la mer, lesbateaux. Première étape, visite de la montagne dela montjuïc et vue panoramique de la cité. il faut levivre. il est 9h12 et je revis.

Situé dans le quartier de Sants, le Parc de Montjuïc, quioccupe une partie de la colline imposante face au port,constitue tout un monde de zones vertes et de jardins,de musées et d'équipements culturels, d'installationssportives et olympiques. Montjuïc nous parle de l'his-toire et de la vie d'une montagne qui a marqué la per-sonnalité de Barcelone.

La visite se poursuit par une escale à la sagrada Fa-milia. impossible de passer par Barcelone sans faireune halte devant Le symbole barcelonais. Je l’avaisvu au cinéma « L’auberge espagnole », dans meslivres de contes d’enfant, découverte dans certainsouvrages de littérature espagnole mais là, à sonseuil, le sentiment est différent. L’ouvrage est entravaux depuis des dizaines d’années, les généra-tions se succèdent sur ses remparts, la créativité desarchitectes qui lui ont donné son style si particulier.on est bien peu de chose, les problèmes du quoti-dien se sont envolés. Le soleil illumine les parois...Je souffle.

Dans le district de l'Eixample de Barcelone, au-delà dufameux Quadrat d'Or, se trouve un quartier vivant etmême turbulent qui s’étend autour de deux œuvres es-sentielles de Lluís Domènech i Montaner, considéréscomme des maitres de l’architecture moderniste deBarcelone : l’Hospital de Sant Pau et le temple de la Sa-grada Família, qui donne son nom et sa célébrité auquartier et attire ici chaque jour des milliers de visiteurs.

Gaudí, en 1882, a en effet pris les rênes pour en fairel’église la plus fascinante de tous les temps; une sortede bible architecturale qui s’est transformée, sous lenom de Sagrada Família, en symbole de Barcelone.L’œuvre, encore en construction de nos jours, a permisde baptiser la zone et l’a rendue célèbre dans le mondeentier. Malgré tout, le quartier de la Sagrada Família asa propre personnalité et une vie intense.alors, en route vers l’univers Gaudi, maître archi-tecte de la cité, nous prenons la direction du Park

Güell . Le soleil nous accompagne, profitons-en.

S’il existe une œuvre de Gaudí où la nature et l’archi-tecture atteignent une identification pleine et surpre-nante, c’est sans aucun doute le Park Güell deBarcelone. Ce qui au départ était un projet de ville-jardinà l’anglaise dans le quartier de Gràcia – d’où son nom– devint finalement le parc public le plus singulier deBarcelone.Le reste de la visite vaut le détour, le temps estcompté, mais nous reviendrons armés de plus detemps pour découvrir avec plus de délectation lesfaçades si particulières de la cité de Gaudi. en tou-riste préparée, les appareils photos fusent, croquanttour à tour les scènes de vie et les monuments del’architecture. Paris est un musée à ciel ouvert, Bar-celone une ode à l’architecture et au modernisme.

13H00 : DÉJEUNER AU RESTAURANT LA GAVINAAdresse: Plaça Pau Vila, 1 – Palau de Mar – Barcelone Tél. +34 932 212 041 www.grupgavina.es

Quoi de mieux que de marquer la première halte dupériple pour un déjeuner catalan sur le port. Le so-

Escapade en Catalunya...

Barcelone

le port de Barcelone

Park Güell

Sagrada Familia Palau de la Musica Catalana

Plaça Palau Vila

Page 7: Twideco News N°17

news7 / N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010

leil nous est fidèle, les vestes tombent, les vins don-nent la réplique aux spécialités culinaires. et si ons’arrêtait là ? au soleil, au bord de la mer, entreamis improvisés, parfois improbables dans une par-faite communion solaire et portuaire.

16H00 : VISITE DU PALAU DE LA MÚSICA CATALANAAdresse : Palau de la Música, 4-6 (08003) BarcelonaTél. +34 932 957 216www.palaumusica.org

encore lourde d’un déjeuner riche et copieux, unpeu abasourdie par la tranquillité soudaine de la vi-site, le parcours se poursuit par la découverte d’unespace magique. en tant que journaliste de jazz, j’aieu souvent l’occasion de découvrir aux quatre coinsdu monde de très belle salles de musique mais lePalau de la musica est bien plus que ça. C’est untemple à la gloire de la musique. Un écrin moder-niste où les chœurs et les cœurs battent la mesure àl’unisson. Tous les styles s’y rencontrent : pop, jazz,gospel ou musique de chambre. Du moderne dansl’ancien, à l’instar d’une ville où modernisme etclassicisme s’entremêlent.Si l’on traverse la Via Laietana à la hauteur de la cathé-drale de Barcelone et que l’on remonte vers le haut dela ville, on pénètre dans un labyrinthe de rues qui se ca-ractérisent par leur étroitesse, d’une part, et par leurvacarme, de l’autre. Il s’agit du quartier de Santa Cate-rina i Sant Pere d’origine médiévale dans lequel setrouve, entre autres, le chef-d'œuvre majeur du moder-nisme, le Palau de la Música Catalana. Le Palau de laMúsica Catalana, celui que l’on appelle l’« édifice le plusmoderniste du monde » n’est pas, curieusement, uneœuvre de Gaudí, mais de son contemporain Lluís Do-mènech i Montaner (Barcelone, 1850-1923). Cette sallede concerts de Barcelone, déclarée patrimoine de l’hu-manité par l’Unesco, est un monument artistique d’unebeauté exceptionnelle et, en même temps, une scènemusicale d’un grand prestige. En moins de trois ans, de1905 à 1908, Barcelone a réussi à ériger l’un de sesédifices les plus splendides, le Palau de la Música Ca-talana. Sa construction a été impulsée par une sociétéchorale populaire, l’Orfeó Català, et confiée à l’archi-tecte et homme politique Domènech i Montaner. L’ar-chitecte, dans un style moderniste, a conçu unestructure de métal innovatrice permettant d’utiliser desparois de vitraux, qui laissent passer la lumière. Les mo-tifs floraux convertissent l’intérieur de la salle deconcerts en une authentique fête pour les yeux, faisantdu Palau de la Música Catalana de Barcelone commeune sorte de serre remplie de fleurs et de plantes.

17H00 : SHOPPING !Adresse: Plaça Pau Vila, 1 – Palau de Mar – Barcelone Tél. +34 932 212 041 www.grupgavina.es

en vraie fashion victim, impossible de passer parl’espagne sans faire quelques emplettes : mode,tabac, jambon serrano, vinos... Direction le centrepour deux heures de déambulation acheteuse entreboutiques version discotecas et mercado publico.Les tarifs sont en euros mais, pour les Français,l’espagne c’est un peu comme un pays toujours ensolde ! Nous y retournerons c’est sûr en temps derebajas (soldes en espagnol).

18H30 : DÉPART VERS GÉRONE, COSTA BRAVA (Barcelone - Gérone = 100 km Temps = 1h10)

La marque Pyrénées de Gérone, compris dans lamarque Pyrénées de la Catalogne, dispose d'espacesde grande valeur paysagère, naturelle et culturelle auxzones de montagnes du pré-Pyrénées et Pyrénées.Parcs naturels exceptionnels, des vallées ensoleillées,roman permanent, gastronomie autochtone sont autantd’atouts. Les principales activités touristiques des Py-rénées de Gérone tournent autour du ski et autres sportsliés à la neige pendant l'hiver et activités à l'air libre eten contact avec la nature en été (randonnées, trekking,alpinisme, BTT, etc.), mais nous ne devons pas oublier

d'autres options, aussi assez distinguées, comme la cul-ture, gastronomique, le tourisme de golf ou celui desanté et bien-être (SPA).

Check in à l’Hôtel Carlemany de GéroneAdresse : Plaça Miquel Santaló (17002) GironaTél. : +34 972 211 212www.carlemany.es

Bon après, une journée de folie, je pose mes ba-gages dans un coin et je file.. faire les dernièresboutiques, en espagne le shopping c’est jusqu’à21h. après ce sera plongeon dans la belle baignoirede l’hôtel puis dîner au restaurant du rez-de-chaussée.

22H36 : MORPHÉE(Barcelone - Gérone = 100 km Temps = 1h10)La suite promet d’être aussi riche que cette pre-mière journée, alors avant de succomber aux pavésde la cité médiévale, c’est aux bras de morphée queje succombe dans un soupir de tranquillité paisible.Pour la première fois depuis des mois je lâche prise.Demain sera samedi, j’ai donné un rapide coupd’œil aux mails via la connexion wifi de l’hôtel,rien qui ne puisse attendre lundi. en attendant, lesbureaux ne devraient pas prendre feu, tout est souscontrôle, encore deux jours de bonheur.

JOUR 2 VISITE GUIDÉE DE GÉRONE WWW.GIRONA.CAT/TURISME9H30 : EN ROUTEaprès un petit déjeuner au pas de course, la ferme-ture des valises express, découverte de la cité an-cienne de Gérone.Gérone est une ville charmante qui recèle d’innombra-bles trésors à découvrir : un quartier juif bien conservé,les terrons imposantes d’une gigantesque cathédrale,qui cache l'un des trésors les mieux gardés: le Tapis dela création. Mais les déambulations à Gérone mènentaussi aux bains arabes, à la promenade de la muraille,à l'image colorée des Maisons de l'Onyar... Gérone cesont de nombreuses expériences à retenir: gastronomiedes étoiles Michelin, cuisine créative et recettes tradi-tionnelles, boutiques d'avant-garde, marchés, prome-nades dans les vallées, conférences internationales etréunions efficaces, programme culturel toute l’année etloisirs toute la journée.Pénétrer les ruelles médiévales de Gérone c’estvivre une expérience originale réellement hors dutemps. on se prête à rêver, à voguer entre les his-toires des hommes et l’histoire de la cité. L’érectiondes vitraux de la cathédrale, les persécutions desminorités juives, la guerre civile espagnole, la ré-habilitation post-franquiste du quartier ancien ouencore les escapades coquines d’amants transis...

DÉPART VERS LA GARROTXA, PYRÉNÉES WWW.PIRINEUGIRONA.ORG Gérone -Besalú = 32 km Temps = 40 min )La marque Pyrénées de Gérone, compris dans lamarque Pyrénées de la Catalogne, dispose d'espacesde grande valeur paysagère, naturelle et culturelle auxzones de montagne du pré- Pyrénées et Pyrénées. Parcsnaturels exceptionnels, des vallées ensoleillé, romanpermanent, gastronomie autochtone sont attractifs decette terre. Les principales activités touristiques des Py-rénées de Gérone tournent autour du ski et autres sportsliés à la neige pendant l'hiver et activités à l'air libre eten contact avec la nature en été (excursionnisme, trek-king, alpinisme, BTT, etc.), mais nous ne devons pas ou-blier d'autres options, aussi assez distinguées, commela culturelle, gastronomique, le tourisme de golf ou celuide santé et bien-être.Bon si Besalu, se prête parfaitement à un week-enden amoureux ce n’est certainement pas pour ses vi-sites. Choisissez plutôt un bel hôtel spa/golf dansla vallée et offrez-vous un déjeuner ou un dîner gas-tronomique. en centre-ville vous trouverez un petithôtel sympathique mais sans intérêt, rapport qua-lité-prix à revoir : le wifi ne va pas jusqu’aux cham-bres, les douches ne fonctionnent pas toujours à

DÉJEUNER AU RESTAURANT LA CÚRIA REALAdresse: Plaça Llibertat, 8-9 (17850) BesalúTel. +34 972 590 263www.curiareial.com

JOUR 38H00 DÉPART VERS PORTLLIGAT(Besalú -Portlligat = 62 km Temps = 1h10 min)

10H50 : VISITE DE LA MAISON MUSÉE DALÍ www.salvador-dali.org

L’actuelle Maison-musée de Portlligat a été la seule ré-sidence stable de Salvador Dalí depuis 1930 ; l’endroitoù il a vécu et travaillé régulièrement jusqu’à la mort deGala, en 1982, date à laquelle il s’est installé au Châ-teau de Púbol.

Visite guidée par Pilar Sánchez, Office du Tourisme de CadaquésAdresse: Portlligat (17488) CadaquésTel.: +34 972 251 015Visite de l’univers personnel de l’artiste catalan dé-janté. Depuis des années je rêvais de pénétrer dansl’antre intime du peintre, ayant, enfant, eu l’occa-sion d’observer de loin cet édifice surprenant lovédans la petite crique de Portlligat, ses œufs de plâtreobservant l’horizon et le soleil levant.La visite des lieux, salon, cabinet de toilette, cham-bre, atelier, jardin et piscine... se termine par unpetit café inoubliable sur les hauteurs du Cap deCreus. Un Bar restaurant domine les falaises et ob-serve les mouvements des vagues, les jeux de lu-mière du soleil dans la baie pendant que lesrandonneurs arpentent lentement mais sûrement lessentiers escarpés.

13H30 : DÉJEUNER AU RESTAURANT CASA NUNRestaurant Casa NunAdresse : Port-dixos, 6 (17488) CadaquésTél. : +34 972 258 856

olives noires en apéro, poissons sous toutes lescoutures, et tarte meringuée au citron en dessert :de quoi combler les estomacs creusés par l’airmarin et préparer la dernière étape catalane. Ledécor est chaleureux, espace feutré sous ses arcadesblanchies à la chaux, pure tradition catalane avecvue sur le port. of course.

15H30 : DÉPART VERS FIGUERES(Portlligat -Figueres = 39 km Temps 48 min)

16H30 : VISITE DU THÉÂTRE MUSÉE DALÍ

www.salvador-dali.org Adresse: Théâtre Musée Dalí Plaça Gala-SalvadorDalí, 5 (17600) Figueres Le Théâtre-Musée Dalí, le plus grand des objets surréa-listes du monde, est installé dans une construction duXIXème siècle qui fut l’ancien Théâtre Municipal, détruità la fin de la guerre civile. C’est sur ses ruines que Sal-vador Dalí décida de construire son musée.

Bon, le musée Dali, il faut le voir pour en parler.aussi dingue que génial, armez-vous d’un guideavant d’y pénétrer car les œuvres ne révèlent leurssecrets qu’aux esprits initiés.

20H30 : DÎNER À L’HOTEL RESTAURANT DURANAdresse : Lausaca, 5 (17600) FigueresTél. : +34 972 501 250www.hotelduran.comDîner au restaurant de l’hôtel Duran, à quelquesmètres du musée Dali c’est un véritable plongeondans l’histoire du 20ème siècle. au mur des photos,des télégrammes, en français, en anglais ou en ca-talan. Dali et Gala y venaient souvent pour dîner, ilparaitrait même que l’idée du musée de Figueresserait née dans ces murs. a en croire m. Duran, Daliy venait régulièrement dîner avec ses amis, l’hôtelaurait même reçu Walt Disney sous un faux nomlors de sa visite catalane à l’artiste. La table vaut ledétour, le voyage temporel est artistique aussi.

22H47 : DÉPART VERS LA FRANCE DEPUIS FIGUERESDU TRAIN ELIPSOS.Le train entre en gare, on monte à bord. on boît unverre dans le wagon restaurant et l’aventure prendfin, quand après quelques heures on ouvre les yeuxsur un paysage enneigé... Gare des aubrais.

viva Catalunya !

merveille, le restaurant est plus proche de la cantineque de la table étoilée et le mobilier vieillot. L’étapela plus remarquable de la visite reste certainementle restaurant La Curia real. au menu, lardons en potage de potiron, feuilleté decanard aux morilles,... on passe à table et on dé-guste. optez justement pour le menu dégustation àfaire exploser les papilles. De plat en plat on cha-vire de plaisir..

Cour intérieure du théâtre-musée Dali

Cadaques

Besalu

Gerone

Gerone

Dali, maître du surréalisme...

Page 8: Twideco News N°17

news N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010 / 8

Le 23 novembre dernier, nous assistions à la conférence annuelle de prestige du groupeOrléanais de l'ANDRH, consacrée cette année, au thème du « bonheur au travail » par lephilosophe André Comte Sponville. Petit compte rendu.

PEuT-ON êTRE hEuREux Au TRAVAIL ?etre manager n’est pas aisé. en guise d’introduction, le philosophe s’est attelé à rappeler que les managersont un métier difficile car leur rôle est de faire travailler les autres. Ces mêmes autres qui se trouveraientbien aise de faire autre chose que de travailler. Quel pourcentage de collaborateurs se donneraient lapeine d'aller travailler s'ils gagnaient des millions à la loterie? Le taux avoisinerait très probablement les0% car le travail s'assimile naturellement à la contrainte. Pour preuve, l’analyse étymologique du terme.La racine latine du travail est Trepalium : instrument de torture qui signifie triple empalement. autreexemple, s’il en fallait, la salle de travail d’une maternité. Un accouchement se fait rarement dans la dou-ceur... Pourtant, le philosophe marque la nuance en rappelant que les salariés, s’ils sont des travailleurs, ne sontpas des esclaves. il faut donc trouver les ressorts psychologiques ou buts intellectuels pour donner dusens à leur tâche. C’est ainsi qu’est apparu le management.L’entreprise cherche le profit, le salarié cherche le bonheur. Comment concilier ces aspirations a prioricontradictoires ? il faut donner du sens.

1- LE SENS Du TRAVAIL.Le travail n’est pas une valeur morale, c’est une valeur économique. Pour preuve, la loi des 35h (dite loiaubry) a fait grimper le coût du travail. Le travail n’a jamais coûté aussi cher en France. mais il n’estpas une fin en soi, comme la justice. La valeur morale n’a pas de prix. Le travail en a un, ce n’est doncpas une valeur morale. La justice est une valeur morale, qui n’a pas de prix et qui est une fin en soi. aquoi bon être juste ? Ce n’est pas une bonne question, il faut être juste c’est tout. La justice est une finen soi. Le travail ne l’est pas, c’est un moyen. on ne vit pas pour travailler, on travaille pour vivre. ontravaille toujours pour autre chose que le travail. Le travail n'étant pas une valeur morale, c'est pourquoi il doit avoir du sens.Pour aristote, « le travail tend au repos et non pas le repos au travail ». selon andré Comte sponville,seuls les fous ou les entrepreneurs croient que l'on se repose pour mieux travailler. au contraire, les sa-lariés savent bien, eux, qu'ils exercent une activité professionnelle dans le seul but de se reposer. mais sile travail est un moyen, il reste le moyen le plus important, sans quoi il est impossible de ne rien faire.au tour du « sens » d’être passé au crible. « sens » peut être interprété de trois manières différentes. ilrenvoie à la notion de sensation (les cinq sens); à la signification (définition) et à la direction (orientation).Ce même sens est toujours extrinsèque, à l'inverse de la morale qui, elle, est intrinsèque. autrement dit,le sens à besoin de quelque chose d'extérieur pour exister car il ne vaut qu'au service d'autre chose quin'a pas de sens. Deux exemples pour illustrer ces propos : aucun des cinq sens ne se perçoit lui-même -avez-vous déjà senti votre propre odorat ?-, on ne peut pas aller dans une direction où nous sommes déjà- je ne vais pas au travail si j'y suis - et à ce sens justement, le sens du travail est forcément autre choseque le travail. Les salariés aiment l'argent comme moyen, ce qui fait sens, on appelle cela le salariat.

2- BONhEuR ET MOTIVATION : « LA ChASSE Au BONhEuR EST OuVERTE TOuS LES MATINS » STENDhALLes salariés ne travaillent ni par devoir, ni par amour de l'entreprise. ils travaillent pour être heureux,car, pour reprendre Pascal, « tout Homme veut être heureux », même celui qui met fin à ses jours, re-cherche, dans une quête désespérée, la cessation de sa douleur. Nous courrons tous après le bonheur, c'estnotre motivation, notre but intellectuel.

La motivation est un désir et il n'y a motivation que pour ce qui n'est pas acquis. selon aristote, le désirest l'unique force motrice alors que chez spinoza, le désir est l'essence même de l'homme. Nous sommesdes êtres de désir. Le besoin est limité alors que le désir, lui, est infini. Un chef d'entreprise, ou un ma-nageur, doit avant tout, être un professionnel du désir de l'autre et cet autre, ce sont ses salariés.

MAIS Au FINAL : qu'EST-CE quE LE DéSIR ?Platon et spinoza ont chacun leur définition. Platon, dans son Banquet, pose la question du désir qu'il as-socie à une équation simpliste, à première vue du moins : amour = Désir = manque. autrement dit : onaime ce que l'on n’a pas, ce que l'on n’est pas, ce dont on manque. Voilà les objets du désir et de l'amour.Par là même, pour aragon, « il n'y a pas d'amour heureux » car ce que l'on a, c'est ce que l'on ne désireplus. Donc si l'amour est un désir, que l'on assouvit, on ne le désire plus, alors on n'aime plus. CQFD...si l’on transpose la vision platonicienne du bonheur et de l’amour au monde profesionnel, le chômeurdésire plus que tout trouver du travail mais, dès lors qu’il est en poste, le désir disparaît, le bonheur detravailler aussi. en résumé, selon Platon, le travail n’est bonheur que pour le chômeur.

spinoza tempère. L’amour est désir mais le désir est à distinguer du manque. selon lui, le désir est puis-sance, l'amour est joie et donc l'amour est la joie qu'accompagne une cause extérieure. Le véritable amourest celui qui demeure lorsque le manque disparaît mais que la joie demeure.

il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. il faut travailler pour vivre et non vivre pour tra-vailler. on appelle cela, le chiasme managérial.mais, peut-on être heureux au travail ? si le manager recherche les meilleurs salariés, il faut que cesmêmes salariés soient épanouis dans leur labeur. Pour cela, il leur faut de bonnes conditions de travail,un sentiment d'auto-épanouissement et le sentiment d'être utile car, au final, le bonheur entraine la qualitédu travail.Le manageur est celui qui parviendra à repérer une convergence des désirs, c’est un professionnel de lasolidarité, autrement dit de la convergence des égoïsmes. etre généreux c’est prendre en compte le biende l’autre en oubliant le sien. etre solidaire c’est parvenir à faire du bien à l’autre en se faisant du bien àsoi. C’est aussi ce que l’on appelle le marché : un échange gagnant/gagnant. Un deal n’est réussi que s’ilest win/win, autrement dit solidaire. Le marché a créé une convergence objective d’intérêts et donc de lasolidarité. Le salarié trouve le moyen d’accéder au bonheur alors que l’entreprise fait des profits.

Certains vous le diront : le bonheur en entreprise est une préoccupation qui ne devrait pas avoir court dansla tête du chef d’ entreprise. Ce n’est ni le lieu, ni le but de l’entreprise. La finalité de l’entreprise est deproduire des biens et des services dans des standards de qualité, de délais et de services attendus ou espéréspar un client, dans un contexte de compétitivité et d’innovation fortes. Les hommes et les femmes de l’en-treprise sont au service de cette finalité. Le bonheur est une affaire strictement privée.Vrai et faux, car dans sa mission d’organisation, le chef d’entreprise porte la responsabilité de rassemblerles conditions au bonheur pour une recherche de performance. Le bien-être contribue clairement à l’effi-cacité des acteurs et donc à la performance de l’entreprise. mais attention ! Trop de recherche de perfor-mance tue la performance par excès de stress et de pression. il s’agit de trouver le bon rythme stimulant.Partons du postulat que les conditions de travail sont satisfaisantes en entreprise, que rien n’est fait pournuire à la santé et à l’intégrité des personnes (harcèlement, surpression, chantage, manipulation, abus depouvoir…) ; ayons l’honnêteté de nous poser les 8 questions suivantes et d’y répondre concrètement dansnos entreprises ! Déjà un grand pas sera fait pour réunir les conditions du bonheur en entreprise : 1-Y a-t-il des valeurs communiquées, vécues et partagées dans l’entreprise ?2-Y a-t-il une vision et une stratégie d’entreprise écrite et communiquée ?3-Y a-t’il une visibilité moyen terme pour les salariés pour sortir du sentiment d’urgence permanente ?4-Y a-t-il des repères clairs dans l’entreprise pour se positionner ?5-Y a-t-il une marge d’autonomie dans les actions, une possibilité d’apports à la mise en œuvre de la stra-tégie de l’entreprise par les salariés? 6-Y a-t-il de vraies signes de reconnaissance positifs au profit du salarié et de son travail ? 7-Fête t’on les réussites dans l’entreprise ? 8-Y-a-il un programme de formation proposé et ouvert au développement personnel des salariés pour êtreplus acteur de leur parcours profesionnel ? Les conditions d’une performance dans un bonheur en puissance étant réunies, la question du bonheurn’en reste pas moins une question individuelle ; c’est même de la responsabilité de chacun. Cette thématiquene peut pas être relayée à l’organisation, au système, au social, au politique. C’est à l’individu de faire sonchemin d’individuation, de liberté et de bonheur à travers ses prises de consciences, son discernement, sesdécisions et surtout à travers ses actions. Tous les choix et actions, tous les non choix et non action de toutà chacun contribuent à son malheur ou à son bonheur. il y a urgence à ce que l’individu retrouve sa res-ponsabilité d’acteur de son bonheur et de sa vie. il a trop relégué sa liberté au profit de sa sécurité. La ma-jorité de nos salariés ont démissionné devant leur chemin de bonheur et de liberté en se soumettant àd’autres (l’entreprise) pour des sécurités factices. Du coup, il ne reste plus aux salariés que la liberté de re-vendiquer leurs droits… Dans les relations de travail, le lien parent-enfant n’est pas loin. mettons nous enroute pour passer d’un lien de subordination à un lien de coopération. et pour finir, parlons du bonheur du chef d’entreprise : le bonheur de créer, de fédérer des équipes autourd’idées fortes, de grandir avec ses collaborateurs, le bonheur de donner et de se donner, le bonheur de faire,d’avancer, de construire… Le premier bonheur qui incombe au chef d‘entreprise, c’est le sien. Tel homme,telle entreprise ! ainsi toute sa personne, ses talents et ses compétences seront au service de l’entreprise,au service des hommes sans rien projeter sur eux, sans rien vouloir à leur place… Le bonheur relève d’uncheminement intérieur personnel bien plus qu’une réussite sociale et économique extérieure. Cette quêtenous fait passer d’un statut de mendiant d’amour, de pouvoir, d’argent et de reconnaissance sociale à celuide source d’amour, de partage, et de passeur pour les autres.

Le bonheur n COURS DE RATTRAPAGEPAR LUCIE BRASSEUR

PHILOSOPHIE DU MANAGEMENTPAR ANDRÉ COMTE SPONVILLE

LE BONHEUR EN ENTREPRISE : HORS SUJET ?PAR CHARLES DE BAUDUSgérant de THEMA CONSULTANTS, entrepreneur, créateur et coach, formé chez les jésuites, formé à l’analyse trans-actionnelle, diplômé de Copernic (métier de dirigeant entrepreneur), président du Centre des Jeunes Dirigeants(2008-2010), adhérent ICF coach, spécialiste dans l’accompagnement des hommes et des organisations.(06 20 84 70 03)

PhilosophieSujet : le travail fait-il le bonheur ou le malheur de l’Homme ?De nos jours, le travail occupe une place primordialedans la vie des Hommes, il est en outre souventconsidéré comme une preuve d’identité dans la so-ciété. Pourtant, l’opinion commune, la Doxa, attri-bue souvent au travail une valeur négative. Letravail fait-il le malheur de l’Homme ?en tant qu’il est déshumanisant et aliénant pourl’Homme, il fait son malheur car il réduit celui-ci àl’état de bête. C’est la pensée dominante sous l’an-tiquité grecque et romaine, ainsi que dans la tradi-tion judéo-chrétienne du monde occidental. maispar le travail, je peux me libérer de ma condition,dans la nature puis dans la société. ainsi le travailme libère, idée propagée par les Lumières, il estdonc condition de mon bonheur.Dans notre société moderne, l’Homme travaille pourvivre, c’est une nécessité, afin de pouvoir subveniraprès ses besoins primaires à ses besoins secon-daires, confort matériel, loisirs… mais il s’agit d’uncercle vicieux. Pour être heureux, l’Homme doittrouver un compromis entre ce qu’il aime et son tra-vail : le travail-passion.

I- Le travail fait le malheur de l’Hommecar il est déshumanisanta- Le TraVaiL DaNs L’aNTiQUiTé eT DaNsLa TraDiTioN JUDéo-CHréTieNNerappelons tout d’abord l’étymologie du mot « tra-vail » : tripalium, en latin signifie « joug pour lesbœufs », « instrument pour ferrer les chevaux », etenfin « instrument de torture à trois pals ». on re-marquera la connotation extrêmement négative dutravail pour les romains, et donc pour les Grecs, del’antiquité. en effet, pour eux le travail n’était pasnoble, il réduisait l’Homme à l’état de « bête desomme ». Dans la Cité, seuls les esclaves travail-laient, car ils étaient considérés comme « inférieurs», ainsi que les métèques (les individus qui vivaient

dans la Cité mais dont les deux parents n’étaientpas athéniens). Le citoyen ne travaillait pas. sontemps libre, la scholê, était consacré à sa culture in-térieure et à la vie politique de la Cité, qui n’étaitpas considéré comme un travail. Pour eux, le travailétait bien contre-nature.on retrouve cette idée négative du travail dans latradition judéo-chrétienne : dans la Bible, adam eteve sont chassé d’eden après avoir péché, et sontcondamnés au travail : « tu gagneras ton pain à lasueur de ton front. » on voit ici que le travail estassimilé à une peine : une souffrance et un châti-ment, le châtiment divin. « La vie est une vallée delarmes », et le monde sans travail semble bien êtreun paradis perdu.

B-roUsseaUalors que son siècle, siècle des Lumières prône letravail, Jean-Jacques rousseau, philosophe françaisrejette cette idée. selon lui, le travail est mauvaispour l’Homme : le travail amène l’enrichissement,l’enrichissement l’augmentation des inégalités,aboutissant à la jalousie, la haine, le conflit. Le tra-vail fait donc le malheur de l’Homme, car il pro-voque la perte des deux sentiments propres àl’Homme : la pitié et l’amour. Pour lui, le travailmène à un monde « sans pitié et sans amour ». il va-lorise les sociétés premières, sociétés de bergers vi-vant dans la paix et profitant de leur temps libre pourcultiver des sentiments humains, notammentl’amour.

C-UNe VisioN NéGaTiVeQUi PersisTe aUJoUrD’HUiDe nos jours, le travail est encore critiqué, commetravail aliénant. Prenons l’exemple du travail à lachaîne : l’ouvrier n’est plus qu’un outil, un rouagedans une organisation qu’il ne maîtrise pas, il tra-

CREDIT PHOTO - AFP/MIGUEL M

EDINA

Page 9: Twideco News N°17

news9 / N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010

Le bonheur au travailvaille, répète le même mouvement des milliers defois par jour sans pouvoir connaître la fin de cegeste. il ne pense plus, aliéné par ce travail. Cettevision du travail est bien représentée dans le filmde Chaplin, Les Temps modernes. L’Homme est ré-duit à l’état de machine.Le travail est donc déshumanisant et aliénant. Pour-tant cette vision du travail va évoluer, notammentdurant le siècle des Lumières, vers une idée pluspositive du travail.

II-Le travail comme condition du bonheur des Hommesa-La THèse ProTesTaNTe eT La VisioN Des LUmièresCette vision évolue tout d’abord avec la pensée pro-testante. Pour elle le travail est le moyen pour par-venir au salut de l’âme. L’Homme a à accomplirune œuvre sur Terre, tel est le dessein de Dieu.Cette pensée se propagera à travers le monde, no-tamment aux etats-Unis où est vantée la réussitesociale par le travail.Plus tard, on assistera à une revalorisation du travailavec les principes d’égalité issus de la révolutionFrançaise : la richesse ne s’acquiert dorénavant pluspar la naissance, mais par le mérite d’un travailfourni. Cette revanche du Tiers-etat et de la bour-geoisie sur la noblesse traduit le déclin de l’aristo-cratie et l’avènement de la méritocratie.La révolution Française est l’aboutissement enactes de la philosophie des Lumières. Le siècle desLumières, xViie siècle, prône en effet le savoir etle progrès, la compréhension du monde et le refusde l’explication métaphysique. Kant partage lesidées des Lumières. il critique notamment la visionidyllique de rousseau, le mythe du « Bon sau-vage » : ces sociétés de bergers vivent, certes, enpaix, mais à l’image des moutons qu’ils font paître,passifs, sans objectifs. selon lui, la Nature poursuitne fin en l’Homme, qui est, par la culture, de se dé-livrer de sa nécessité. selon lui, la Nature a « faitexprès » de ne pas mieux le doter dans ses attributsphysiques (l’Homme n’est ni le plus fort des ani-maux, ni le plus rapide, il n’a ni crocs, ni griffes),pour le pousser à développer ses attributs intellec-tuels, notamment sa conscience, et à user de tech-

niques pour se délivrer de sa condition d’animal :par la culture il se délivre de la nature. Le travailrend donc l’Homme libre, condition de son bon-heur. De plus, Kant fait remarquer que quandl’Homme a subvenu à ses besoins, il continue à tra-vailler : le travail est le propre de l’Homme. il neserait pas heureux s’il ne travaillait pas.

B-KarL marxCette théorie du travail qui libère sera reprise parKarl marx au début du xxe siècle. selon lui, ilexiste une lutte des classes. elle a commencé dèsl’antiquité avec les esclaves et les maîtres. aumoyen-age, elle se traduit par la différence serfs etseigneurs. Dans l’ancien-régime, il s’agit du Tiers-etat et de la noblesse. aujourd’hui, il le nomme pro-létariat, qu’il confronte à la bourgeoisie. Pour lui, letravail est la condition de la libération du prolétairede sa situation sociale. Par le travail, il peut gravirles échelons de la société et s’affranchir de sa condi-tion, et donc être heureux.Donc le travail, bien qu’aliénant me libère. mais ils’agit désormais, pour accéder au bonheur, non plusde travailler pour vivre, mais vivre pour travailler,pratiquer le travail-passion.

III-Vivre pour travaillera-UNe NoUVeLLe aLiéNaTioN aPParaîT :L’aLiéNaTioN Par Le LoisirDans notre société moderne, le travail est une né-cessité : l’Homme travaille pour vivre. après avoirsubvenu à ses besoins primaires, il désire plus :confort matériel, loisirs… il désire du temps libreor ce temps libre est aliéné au travail : pour voir dutemps libre et profiter de loisirs qui sont bien sou-vent payants, il doit travailler plus. De nos jours,les Hommes choisissent, pour la plupart, leur métieren fonction de l’argent qu’il leur fera gagner et nonde leurs goûts. Cet argent leur permettra de subve-nir à leurs besoins secondaires. Car dans notre ac-tuelle société de consommation, société de loisirs,les loisirs, bien souvent divertissements, sontpayants. or le loisir ne devrait-il pas être gratuit ?De plus on assiste à une nouvelle aliénation dutemps-libre : l’abrutissement, l’aliénation par desdivertissements vides. il s’agit donc d’un cercle vi-

cieux. L’Homme quitte l’aliénation par le travailpour retrouver l’aliénation par le loisir.il devrait pourtant profiter de ce temps-libre pourse consacrer à sa réalisation en tant qu’être humain,au développement de sa culture, à aides les autres…a aider l’Humanité à progresser vers des valeurs,telles que la Justice, la Liberté, le Bonheur.

B-TroUVer Le BoNHeUr DaNs Le Tra-VaiL eT Le TemPs-LiBre : Le TraVaiL-Pas-sioNil existe un moyen pour trouver le bonheur à la foisdans le travail et le temps-libre : le travail-passion.en effet il s’agit d’une fusion entre le travail et letemps-libre en tant que moyen de réalisation de soi.Le travail-passion transforme la valeur même du tra-vail : l’Homme ne travaille plus pour vivre, il vitpour travailler. Le travail n’est plus une nécessité,mais une fin, un idéal à atteindre, un sens à son exis-tence. Dorénavant, l’Homme a un but, et par son tra-vail il s’en approche, il est heureux. C’est une actiondésintéressée. Citons par exemple médecins sansFrontières. Le médecin consacre son travail, sa vie,à sauver d’autres vies, il a le sentiment d’être utileà l’Humanité et ce sentiment le rend heureux.Le travail-passion est donc un travail condition dubonheur de l’Homme.

CONCLUSIONainsi le travail est aliénant et déshumanisant, etconduit à l’aliénation du temps-libre par le travail.mais parallèlement, le travail permet de se libérerde sa condition naturelle et sociale, il peut êtrecondition du bonheur, à travers le travail-passion.L’Homme doit donc, pour être heureux, vivre pourtravailler, c’est-à-dire trouver en la valeur du travailla condition de son bonheur. or de nos jours, pourl’opinion commune, travailler sert avant tout à vivreet à subvenir à des besoins : notre temps est celuid’une société de consommation grandissante, unesociété des loisirs payants, qui valorise l’éphémère,le « jetable », le superficiel, en oubliant les finspoursuivies par l’Humanité : la Justice, la Liberté,le Bonheur. L’Homme oublie bien souvent les finsau profit des moyens.

(Source : www.bacfrancais.com, coût 3,6 euros TTC, au-trement dit bien moins cher que la conférence d’un cer-tain philosophe. On paie un nom pas un contenu.Recrutez deux comédiens intermittents du spectacle quimeurent de faim, donnez leur un texte comme celui-ci àapprendre par cœur et le tour et joué ! En temps de crise,il faut maîtriser ses coûts de production, sa marge et satrésorerie).

Page 10: Twideco News N°17

news N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010 / 10

Biocarburant « vous ne polluerez plus par hasard »

n GREEN BUSINESSPAR AMÉLIE TRÉCHAUD

LE BIOCARBURANT : RECETTE D'UN ALIMENT « ANTI-POLLUTION »Commençons par le début. La dénomination « bio-carburant » a été retenue par le Parlement européenpour tout carburant produit à partir de substances or-ganiques et non fossiles. Plus communément, onl’appelle également agrocarburant. alors, biolo-gique or not ? Là est la question. Cette dénomina-tion, bien que construite à partir du préfixe « bio »ne semble en rien répondre aux exigences du biolo-gique, autrement dit, du produit respectant l’envi-ronnement.en effet, ces carburants dits « biocarburants » sontproduits, en partie, à partir de pesticides, engrais etautres substances phytosanitaires. autant dire quede bio, ils n’ont que le nom.

ALORS COMMENT EST RÉELLEMENT FABRIQUÉ LEBIOCARBURANT ? a partir d’amidon. en France, les cultures massivesde blé et de betterave servent de base à la fabrica-tion du super éthanol alors que, le diester (ou bio-diesel), puise, quant à lui, ses sources dans le colza.Les recettes de fabrication différent d’un pays àl’autre : au Brésil, par exemple, l’élément premierest la canne à sucre. Ces cultures massives engendrent une probléma-tique nouvelle : la gestion des ressources alimen-taires. en axant la production agricole sur la cultureintensive de betterave ou de colza, pauvres en bé-néfices nutritifs et environnementaux, à destinationde l’élaboration de biocarburants, on dérègle la bio-diversité d’un territoire et on fait disparaître denombreuses terres fertiles qui pourraient être misesà profit de cultures maraîchères.

UNE PRISE DE CONSCIENCE D'ACTUALITÉDu côté de la Chambre d’agriculture du Loiret, lesavis restent mitigés. Pour Laurent Lejars, conseilleragricole, les cultures destinées aux biocarburantsbénéficient aujourd'hui d'une production agricolemieux contrôlée. il affirme qu'après la prise deconscience environnementale, « en peu de temps,

la réserve alimentaire a été reconstituée et la pro-

duction de biocarburant répond aujourd'hui à un

cahier des charges réglementaire ». La volonté et les efforts en vue d'améliorer le sys-tème tentent de gagner du terrain même si « les

constructeurs recherchent la solution miracle, on

est encore loin d'y arriver car le biocarburant reste

une grande inconnue ». Le conseiller ajoute parailleurs que « tout le monde est pour l'écologie mais

personne ne fait vraiment d'efforts ». Ce n'est doncpas gagné pour l'avenir du biocarburant qui se re-trouve face à un concurrent écologique de taille :l'hybride, ce modèle automobile qui mélange élec-tricité et essence.

ENTRE BIOCARBURANT ET VÉHICULE HYBRIDE : QUE CHOISIR ? selon Christian Boissay, concessionnaire automo-bile à orléans (JFC auto : Land rover, Jaguar,Volvo), le mode de consommation des automobi-listes français n'agit pas vraiment en faveur du bio-carburant. il y a quelques années, la concessionavait pris la décision de commercialiser des voi-tures équipées au super-éthanol. Le verdict avait étésans appel : un échec total. Peu d'automobilistes onttrouvé leur bonheur dans ces modèles automobilesqui présentent deux contraintes : celle du coût - pluschers à l'achat -, et celle de la rareté des stations ser-vices équipées en biocarburant - parcourir 50kmpour faire le plein de super-éthanol n'enchante pasvraiment les utilisateurs, même les plus engagés -.La preuve, le succès des véhicules dits « hybrides ».

Carton, café et même whisky : les fabricants de biocarburants rivalisent d’ingéniosité pour produire les carburants de demain. Lesquels seront les mieux adaptésà l’environnement ? Quel sera l'impact économique de l'apparition de ces carburants verts ? Tour d'horizon, sans langue de bois, de l'avis des principaux concernés :concessionnaire, gérant de station-service et Chambre de l'Agriculture.

Chez Toyota, la Prius rencontre un franc succès au-près des automobilistes de l’hexagone et au-delà.Plusieurs stars du grand écran ne cachent pas leurengouement pour le véhicule. Pour le concessionnaire, l'effet de mode du déve-loppement durable tous azimuts reste une utopiequand on parle automobile : « à l'époque on parlait

beaucoup des biocarburants ainsi que des voitures

hybrides et de leurs effets anti-polluants mais on ne

mentionnait pas que leurs batteries spécifiques pol-

luent atrocement lors de leur destruction ». De plus,les modèles hybrides seraient, pour Christian Bois-say, une solution temporaire, puisque, si toute la po-pulation française s'équipait avec ces voitures, il n'yaurait jamais assez d'électricité pour rechargertoutes les batteries. « La preuve, la France est déjà

contrainte d'acheter de l'électricité à l'extérieur

pendant cette période de grand froid » précise t-il. il semblerait donc qu'entre biocarburants et véhi-cules hybrides, la nature ait encore du souci à sefaire.

LES STATIONS SERVICE ONT DU MAL À FAIRE LEPLEIN Du coté des stations service, le constat est le même.

Pour le directeur commercial d’une grande surfacedu Loiret équipée en super-éthanol – (NDLr : quiaura préféré gardé l’anonymat) les commandes debiocarburants se font de plus en plus rares. Pourdonner un exemple concret : la dernière commandeen e85 a été passée le 27 septembre dernier et re-présentait un total de 8000 litres. La comparaisonest sans appel : 30 000 litres quotidiens de diesel et33 000 litres hebdomadaires de sans Plombs. on abeau chercher, le compte n'y est pas : le biocarbu-rant est loin d'être rentable car « équiper une stationservice en e85 coûte cher comparé au faible nom-bre d'automobilistes qui s'en approvisionnent ».

BIOCARBURANT : LA SECONDE GÉNÉRATION Une seconde génération de biocarburants est enroute. Les experts et fabricants tentent de produiredu carburant agricole à l'aide de plantes entières quine nécessitent pas, ou moins, de l'intervention depesticides pour leurs cultures. La transformation dela totalité de ces plantes (tige et graine), plus co-riaces, représenterait un rapport quantité/surface deculture, plus élevé et donc reviendrait à réduire lesproblèmes alimentaires en cours. au Canada et enallemagne des expériences pilotes sont d'ores et

déjà en cours, notamment sur le bioliqsynCrude®,issu de la paille. reste à présent à savoir si cettedeuxième génération de biocarburant aura plus desuccès que la première.au final, biocarburant or not, il semblerait que pourparticiper efficacement à la protection environne-mentale, l’option petite citadine équipée pour rouleravec les carburants traditionnels avec une faibleconsommation soit la solution à privilégier. Les pe-tites citadines telles Citroën et sa C1 ou Peugeot etsa 107 sont accessibles aux petits budgets, bénéfi-cient en plus d'un bonus écologique à l'achat (700euros pour ces voitures), consomment peu et fontle bonheur des concessionnaires qui vendent cegenre de véhicules comme des petits pains. Du cotédes particuliers le ravissement est de taille car cesvéhicules, en plus de polluer très peu, restent trèsagréables à conduire et à garer. Les entreprises nesont pas en reste et privilégient les petites voitures,peu polluantes, donc plus économiques, pour leurscollaborateurs amenés à se déplacer. alors, plus au-cune excuse pour ne plus réussir ses créneaux.L'heure est à l'écologie, équipez-vous!

Page 11: Twideco News N°17

WHERE IS BRIAN ?

news11 / N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010

Biofuel - “You won’t polute by chance anymore”

BIOFUEL: A RECIPE FOR “ANTI-POLLUTION” FOODLet’s start at the beginning. The term “biofuel” was

chosen by the European Parliament to cover any

fuel produced from organic, non-fossil substances.

More commonly, it is also called agrifuel. So, is it

organic or not? That’s the question. Although the

"bio" part of its name would make us think so, it

doesn't seem to meet organic requirements, that is

to say, to a product that respects the environment.

In fact, these fuels which are called “biofuels” are

produced in part from pesticides, fertilisers and

other phytosanitary products. The only thing orga-

nic about them is the name.

SO, HOW ARE BIOFUELS ACTUALLY PRODUCED ?From starch. In France, the huge wheat and bee-

troot crops are used as the basis to manufacture

super ethanol, while colza is used as the source for

diester (or biodiesel). The manufacturing recipes

vary from one country to another. In Brazil, for

example, the key element is sugar cane.

These mass crops introduce a new problem into the

equation: food resource management. By basing

agricultural production on the intensive farming of

beetroot or colza, crops which have few nutritional

and environmental benefits, a territory's biodiversity

is disrupted and a great deal of fertile land disap-

pears, land which could otherwise be used for ve-

getable crops.

GROWING AWARENESSOpinion is still divided at the Loiret Chamber of

Agriculture. For Laurent Lejars, agricultural advi-

sor, the crops intended for biofuels are currently be-

nefiting from better controlled agricultural

production. He declares that after people began ta-

king an interest in the environment, “food reserves

have been built up again very quickly and biofuel

production now respects a set of regulatory specifi-

cations".

The desire and efforts to improve the system are

trying to gain ground, even if “manufacturers are

looking for the miracle solution, but we are still

miles away from one as biofuel is still a major unk-

nown element”. The advisor adds that “everyone is

in favour of ecology but no-one’s really making an

effort”. So, the future really isn’t guaranteed for bio-

fuel, which has a major ecological competitor: the

hybrid, this automotive model which combines elec-

tricity and petrol.

BIOFUEL OR HYBRID VEHICLE : WHICH ONE'S THE BEST ?According to Christian Boissay, a car dealer in Or-

léans (JFC Auto: Land Rover, Jaguar, Volvo),

French drivers’ consumption habits are not really

geared towards biofuel. A few years ago, the dea-

lership made the decision to sell cars that ran on

super ethanol. The verdict left no-one in any doubt:

it was a complete failure. Few drivers were happy

with these vehicles that have two constraints: cost

– more expensive to buy – and the scarcity of service

stations selling biofuel - even the most committed

drivers don't want to drive 50km to fill up with super

ethanol. The success of so-called “hybrid” vehicles

proves this. Toyota’s Prius has been a huge success

with drivers in France and beyond. Several cinema

stars are quick to declare their love for the vehicle.

The dealer feels that the very concept of sustainable

development remains a utopian one when it comes

to cars: “At the time there was a lot of talk of bio-

fuel, as well as hybrid cars and their anti-pollution

effects, but there was no discussion of their batte-

ries, which generate horrendous levels of pollution

when they are destroyed”. What’s more, for Chris-

Cardboard, coffee, and even whisky: biofuel manufacturers are outdoing each other with clever ideas to produce tomorrow’s fuels. Which fuels will be best suitedto the environment? What will be the economic impact of the emergence of green fuels? Here is an honest look at the opinion of the main people concerned:dealers, service station managers and Chamber of Agriculture.

tian Boissay, hybrid models are only a temporary

solution because, if the entire French population

were to buy one of these cars, there wouldn’t be en-

ough electricity to recharge all the batteries. “The

proof of this is that France is already having to buy

electricity from outside during this very cold pe-

riod", he specifies.

It would appear that, between biofuel and hybrid ve-

hicles, nature isn’t out of the woods yet.

SERVICE STATIONS ARE HAVING TROUBLE FILLING UPAs for service stations, the opinion is the same. For

the commercial director of one supermarket in the

Loiret which sells super ethanol (ed - who preferred

to remain anonymous), orders of biofuel are increa-

singly rare. To give one definite example, the last

order for 8000 litres of E85 was made on 27th Sep-

tember. There is no comparison: 30 000 litres of die-

sel per day and 33 000 litres of unleaded per week.

Try as we might, the figures just don’t add up: bio-

fuel is far from being profitable since “supplying a

service station with E85 is expensive compared with

the low number of drivers who use it".

BIOFUEL: THE SECOND GENERATIONA second generation of biofuel is on the road. Ex-

perts and manufacturers are seeking to produce an

agricultural fuel using whole plants which do not

need, or have less need for pesticides for their crops.

The conversion of these hardier plants in full (stem

and seeds) would provide a better quantity/growing

surface ratio and would therefore reduce current

food problems. Pilot experiments are already in pro-

gress in Canada and Germany, particularly on bio-

liqSynCrude®, produced from straw. We still need

to know whether this second generation of biofuel

will have more success than the first one.

In the end, biofuel or not, it would appear that, if we

want to make an effective contribution to environ-

mental protection, then the small car that runs on

traditional fuel with low consumption is the best so-

lution. Small cars such as the Citroën C1 or the Peu-

geot 107 are accessible to small budgets and also

benefit from an ecology bonus when purchased (700

Euro for such cars); they consume little and delight

dealers who sell this type of vehicle like hot cakes.

Customers are delighted too, because in addition to

producing low levels of pollution these vehicles are

very pleasant to drive and easy to park. Companies

are happy too and provide their staff who need to

move around with cars which produce little pollu-

tion and so are more economical. So, there’s no ex-

cuse for missing your appointments. Ecology is the

buzzword now, buy one yourself !

Dynacom est la 1ère offre globale qui répond à tous vos besoins de traduction !Nous traduisons de et vers plus de 48 langues dans tous les domaines (juridique, technique, médical ou com-mercial) et nous assurons les missions d’interprétariat.Résolument orienté client, on peut le dire : Dynacom, çaparle à tout le monde ! www.dynacom.fr - 54 rue de la Bretonnerie - 45000 Orléans - 02 38 54 58 33

Page 12: Twideco News N°17

news N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010 / 12

n MICRO-TROTTOIR EXPRESS

avant de vous mettre au travail, prenez soinde décompter correctement vos effectifs. ilvous suffit, sauf cas spécifiques, d’addition-ner au prorata de leur temps de travail lenombre de salariés titulaires d’un contrat ledernier jour de chaque mois, y compris lesabsents, et d’effectuer une moyenne. si lenombre obtenu est supérieur à 50 et infé-rieur à 300, il conviendra de vérifier quevotre branche n’est pas déjà couverte par unaccord. si c’est le cas, peu importe que l’ac-cord soit validé et étendu, vous êtes exonéréde la pénalité s’il a été déposé auprès de ladirection générale du travail. Toutefois, siaprès examen, l’administration ne valideet/ou n’étend pas l’accord, vous serez rede-vable de la pénalité jusqu’au dépôt d’un ac-cord ou d’un plan par votre entreprise. il estdonc souhaitable d’adopter un comporte-ment proactif.

Dans le cas où votre branche n’aurait pasnégocié ou si votre effectif est supérieur à300 salariés, vous pourrez choisir de rédigerun accord (négociation avec les organisa-tions syndicales) ou un plan (unilatéral). enfonction de votre pyramide des âges, ils de-vront contenir obligatoirement :

• un objectif chiffré global de maintien dansl’emploi des salariés de 55 ans et plus ou derecrutement de salariés de 50 ans et plus.

Si au 31 Décembre 2010, vous franchissez le seuil fatidique de 50 salariés, vous allez de-voir vous interroger sur la mise en place d’un accord senior. Strictement encadré par lacirculaire du 9 Juillet 2009 issue de la loi de financement de la Sécurité Sociale pour2009, la procédure doit répondre à des règles établies pour être validée et ainsi permettrel’exonération du paiement de la pénalité de 1% sur les rémunérations versées aux sala-riés. Cet exercice est l’occasion de mener une véritable réflexion sur l’emploi des seniors,d’autant plus que de nouvelles aides gouvernementales sont attendues (jusqu’à 14% dusalaire brut pendant 1 an pour l’embauche d’un senior de plus de 55 ans) et que les règlesde cumul emploi-retraite ont été fortement assouplies.

• des dispositions favorables à l’atteinte del’objectif fixé, dans au moins 3 des 6 do-maines fixés, à savoir :• le recrutement de salariés âgés dans l’en-treprise (participation aux salons, cam-pagnes internes)• l’anticipation de l’évolution des carrièresprofessionnelles (entretien de seconde par-tie de carrières, bilan de compétences, mo-bilité professionnelle)• l’amélioration des conditions de travail etprévention des situations de pénibilité (pré-vention des risques professionnels, recoursà un ergonome)• le développement des compétences et desqualifications et accès à l’emploi (profes-sionnalisation, formations complémen-taires)• l’aménagement des fins de carrière et latransition entre emploi et retraite (passageà temps partiel, favoriser le cumul emploi-retraite)• la transmission des savoirs et des compé-tences et développement du tutorat (know-ledge management)• des modalités de suivi, notamment entermes d’indicateurs chiffrés et d’instances• une durée d’application maximale de 3 ans

Le plan ou l’accord doivent être soumis auCe et au CHsCT pour avis. Concernantl’accord, le chef d’entreprise statue sur les

Régulièrement, la rédaction de Twideco News vous interroge sur un thème donné, la plupart du temps en lien avec la thématique centrale du numéro. Cette semaine,et pour fêter originalement la nouvelle année, nous vous avons posé la question...

« Qu’est-ce qui vous rend heureux au travail ? »

« C'est de voir mes clients se développer et avancer ! »Eve ChegarayCoach d’entrepreneurs, BFM Académie

« De ne pas l'impression d'être "au travail" justement :-), detout faire avec plaisir et avec passion, de se lancer des défis... et de voir le sourire des clients détendus qui viennent determiner leur massage. »Jérémy Doyen, Sit’N Relax

« Je pourrais dire un nouveau contrat, mais je rajoute-rais de confiance…Ce qui me rend heureux c’estlorsqu’à la livraison d’une étude le client est comblé parles propositions qui lui sont faites et ravi du travailqu’on lui présente, qu’il se confond en remerciements,voilà ce qui me rend heureux : la confiance que medonne un client de me choisir puis sa joie de recevoir»Emmanuel Racca, Agence Nouveau Sens/ speednaming

« la possibilité de"toucher à tout" et dele faire avec plaisir »

Mélanie Patrigeon, Twideco News

« C'est de pouvoir allierpassion et métier, c’est uneliberté qui ne peut que ren-dre heureux. Un vrai luxe »Christian Beaudin, photographe indépendant

"Le plus passionnant est lemanagement des Hommes(réflexion sur la Motiva-tion, les mécanismesconduisant à la motivation,la mise en synergie deséquipes, et la conduite deprojets innovants). Une pe-tite phrase que j'ai démulti-pliée au sein de meséquipes de Managers : "nous n'avons plus besoin deManagers qui aiment diri-ger les Hommes, mais deManagers qui aiment lesHommes qu'ils dirigent " )Daniel Guillermin, Shiseido

« Ce qui me donne du bonheur au travail c'est clai-rement que tout le monde soit heureux dans l'entre-prise par le mode de management et la réussite etautour de l'entreprise par ce qu'elle fait (son métier)et la façon dont elle le fait. Le bonheur vient des va-leurs appliquées : considération des hommes, re-cherche du progrès et de l'harmonie. »Daniel Loire, Intermédiation et Conseil

« Avoir la capacité deconcrétiser des idées / in-novations qui peuvent êtreutiles au plus grand nom-bre ! »Jean-David RezaioffWomup/monreseaubusi-ness.com

« Avant la création d’entreprise, je suis heureuse de travailler sur un projet porteurde sens et de valeur pour tous et de travailler quotidiennement à ce que chacun puissetrouver dans le sujet son propre un intérêt : économique, social, environnemental. Peuimporte les moyens, je suis particulièrement heureuse lorsque j’ai le sentiment d’avoirouvert de nouvelles perspectives. Mon rôle est de m’assurer de trouver les argumentsqui feront que chaque jour les uns et les autres adoptent et aiment le développementdurable.Mes grandes satisfactions sont de constater la prise de conscience des genssur les sujets de l’environnement. Par exemple, un DRH me racontait que de plus enplus, les jeunes cadres posent la question de la démarche RSE lors des entretiens derecrutement, particulièrement sur le secteur de l’informatique. Même si le niveau deréceptivité varie selon le public et qu’il y a un monde entre la théorie, la bonne volontéet la pratique, ces démarches rejoignent parfaitement mon engagement personnel : laréduction de mon empreinte écologique est l’affaire de chaque instant!»Héloïse Dupin de St Cyr, Compagnie Durable www.ecofeminin.com

« Actuellement, j'exerce deuxjobs différents (même troismais bon). Mon job de mana-ger ne m'offre plus beaucoupde satisfactions et je cherched'ailleurs à le quitter mais endouceur. La raison est quel'équipe que j'encadre esthyper syndicalisée et que jen'ai aucune marge de manœu-vre ou de créativité. Parcontre, mon job de formateuren communication, c'est toutautre chose. Le contact avecun public varié et exigeantm'oblige à me remettre enquestion et à évoluer. J'adorece job mais pour le moment,je n'ai pas l'occasion d'envivre à plein temps... snifff »Christophe Godfriaux,www.canal-reussite.com

« la dynamique d'entreprise et le respect »Thomas Boureau, entrepreneur« Les horaires libres qui permet-

tent de faire plein de choses dansla journée »Jordan SarraliéLord Patrimoine & Associés

Page 13: Twideco News N°17

news13 / N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010

n REGARD SUR...PAR AMÉLIE TRÉCHAUD

Quel lycéen n'a jamais entendu son entouragelui marteler « va en s, tu pourras travailler oùtu voudras après tes études ! » ? Les bacca-lauréats es (économique et social ) et L (Lit-téraire) sont source de préjugés. autrefois, oncasait les cancres – ou les rebelles - dans lesfilières dites littéraires et les « élites » étaientinscrites en s, au détriment, parfois, de leurvolonté. aujourd'hui, c'est une autre histoire :la culture générale, l'art de rédiger, l'intérêt dubilinguisme sont des compétences demandéesvoire exigées par les recruteurs, savoir-faireissus des filières littéraires.

QUAND LES LETTRES MÈNENT À – PRESQUE -TOUTL'université évolue et son enseignement n'aplus rien à envier à la qualité des enseigne-ments des grandes écoles. aujourd'hui la fac,comme l'appellent communément les étu-diants, propose des formations professionna-lisantes et ce, même au sein des cursus desciences humaines.. Les programmes jonglententre théorie et pratique, enseignements dis-pensés par des professeurs et des intervenantsprofessionnels. Les élèves étudient l'histoire,la littérature ou encore la sociologie tout en seforgeant une idée concrète de plusieurs mé-tiers. Les filières littéraires offrent une inser-tion professionnelle pluridisciplinaire. C'est en tout cas, ce qu'affirme sophie Lefay,directrice de la Licence lettres modernes àl'Université d'orléans. Pour elle, la formationlittéraire offre une riche palette de débouchés:« en acquérant une culture générale approfon-die et en apprenant la rigueur et la méthodo-logie de la rédaction, les étudiants peuventensuite exercer des professions spécialisées ».en effet, nombreux sont les jeunes diplômésqui, après une licence ou un master littéraires,s'épanouissent en tant que documentalistes, li-braires ou éditeurs. La directrice nuance tout de même : « la for-

mation n'a pas une visée professionnalisante

mais elle permet d'entamer la poursuite

d'études avec de bonnes bases ». C'est le casde certains étudiants qui viennent suivre cescours dans l'idée de préparer les concoursd'entrée des écoles de journalisme ou lesconcours des métiers de l'enseignement(CrPe, CaPes ou agrégation). Des unitésd'enseignement de pré-professionnalisationsont d'ailleurs proposées aux étudiants qui

veulent intégrer le master « métiers de l'en-seignement », dispensé à orléans. De plus,cette licence offre la possibilité aux étudiantsd'effectuer un stage professionnel au sixièmesemestre, ce qui facilite leur entrée dans lemonde de l'entreprise.enfin, rien n'interdit aux plus courageux,d’opter pour la thèse. on peut aussi bien de-venir docteur en littérature qu’en médecine :les lauriers du doctorat n’étant pas la chassegardée des scientifiques. Pour résumer : la fonction publique, les mé-dias, les métiers du livre ou encore lessciences politiques sont des exemples ty-piques d'insertion de jeunes littéraires. autantdire que le choix est vaste.

RECRUTEMENT À DURÉE DÉTERMINÉEPour Hugues Prieur, gérant du cabinet rHabaliud à orléans, les jeunes diplômés en let-tres et sciences humaines se retrouvent face àdes débouchés professionnels assez restreints.Le cabinet, orienté vers le milieu industriel,ne reçoit que peu de profils littéraires. « Le

monde du travail est très fermé pour eux. Les

offres sont peu nombreuses en comparaison

avec le nombre de candidats qui s'y présente »ajoute t-il.incompatibilité entre sciences humaines etsciences techniques, entre analyse concep-tuelle et application pratique... ? eternel débat.Du côté de Pôle emploi, la perception du pro-blème diffère. marie-Line de Blaire, conseil-lère pour l’agence nationale, prend enexemple une part représentative de candidatspostulant, au sein de son agence, à des offresaccessibles aux niveaux 1 (bac + 5) et 2 ( bac+3-4). selon elle, la majorité des inscrits ayantobtenu un master en Lea (Langues etran-gères appliquées) s'insère rapidement dans lemonde professionnel grâce à la spécialisationaccessible dès la quatrième année post-bac.Parmi les professions qui ressortent : ache-teurs, responsables aDV (administration desventes) ou encore chefs de produit. Des dé-bouchés qui peuvent sembler surprenants deprime abord mais qui trouvent justificationdans les matières de spécialisation enseignéesen 4ème ou 5ème année : notions de com-merce international, de logistique ou encorede droit.D’autres métiers s’offrent aux candidats issusdes cursus dits de sciences humaines : publi-

cité, rH... D'ailleurs, pour la conseillère « les

LEA mènent à tout ».Les titulaires de masters en lettres classiquesou modernes, eux, exercent pour la plupartdes professions en lien avec le secteur des res-sources humaines. Un choix qui s'explique parune ré-orientation et une spécialisation aprèsun bac+3. en revanche, les jeunes détenteursde licence ou de master en histoire font grisemine car ils ne trouvent que très peu de postesen lien avec leurs domaines de compétence :les plus chanceux se retrouvent dans despostes de conservateurs du patrimoine. Laconseillère ajoute que « plus rarement, cer-

tains littéraires trouvent le courage de monter

leur entreprise. »La bonne nouvelle, c’est que si les débouchéssont parfois obscurs, les niveaux de qualifica-tion à l’embauche descendent rarement sousagent de maîtrise. Les candidats issus des cur-sus littéraires intègrent le plus souvent despostes de cadre.Le plus souvent, car un bémol s’impose. Unepart conséquente des étudiants de linguistique« se retrouve à exercer des métiers dans la lo-

gistique ou le conditionnement, qui ne corres-

pondent pas à la hauteur de leurs études »,précise marie-Line.

BAC +5 SE COMPTE AUSSI EN LETTRESPour michel Bouilleau, président del'aNDrH Loiret (association Nationale desDirecteurs des ressources Humaines) et di-recteur des ressources humaines au BrGm,les lycéens, après leur bac, découvrent unlarge panel de possibles. Libre à eux de fairele bon choix : BTs en communication, bifur-cation vers une licence dans un autre domaine,intégration d’un master dans un autre secteur,

Bac +5 se compte aussi en lettresLettres modernes, sciences humaines, communication, linguistique… Quels sont les débouchés professionnels de cesfilières ? Leur stigmatisation est-elle encore d'actualité ? Directeurs de cursus et cabinets de ressources humaines tordentle cou aux idées reçues.

autant de voies possibles pour compléter sonparcours et s'insérer rapidement dans le mar-ché du travail.or, si les options ne manquent pas, selon mi-chel Bouilleau, il convient de préférer les for-mations dites professionnalisantes aux cursuspurement théoriques. Les écoles de commerce sont un bon exemple.Tous les profils peuvent y accéder car lesconcours d’entrée sont adaptés à chaque fi-lière. « C'est la solution idéale pour les étu-

diants issus des filières théoriques qui veulent

bifurquer vers une formation profession-

nelle ».michel Bouilleau avoue, un peu malgré lui,que le système français privilégie toujours lavoie scientifique : « le titulaire d'un bac S ne

trouve que rarement porte close ». il illustreses propos par un exemple probant : « en mé-

decine, il faut être bon en maths pour réussir

le concours. Mais les médecins, a priori, ne

pratiquent pas ou très peu les mathématiques

dans leur profession. C'est comme cela, il faut

bien une sélection à un moment donné ».alors, même si dans l’Hexagone on tented’appliquer l’un des principes républicainspremiers - l'égalité-, « l'engouement des re-

cruteurs pour les jeunes issus de filières scien-

tifiques reste bien connu, mais on ne le dit

plus, c'est tout. »

il semblerait donc, contre toute attente, que lesfilières littéraires, interdisciplinaires, offrentune gamme d’orientations au pluriel. Du droiten passant par la communication ou le com-merce international, les débouchés profession-nels sont réels, à condition de choisir la bonneformule de formation. Notons tout de mêmeque des études longues et professionnalisantes– pas moins d'un bac+3- restent indispensa-bles pour espérer exercer une profession enlien avec sa formation initiale.

Page 14: Twideco News N°17

news N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010 / 14

n CULTURE & VOUS

Art freely : « Artistiquement malin »

CÔTÉ EXPO

Vous cherchez un cadeau original àoffrir à vos proches, à vos clients ouà vos collaborateurs ? Trois entrepre-neurs du Loiret ont eu une idée ori-ginale. Tout commence dans unatelier caché au dernier étage d’unimmeuble de meung sur Loire,lovés sous les toits des dizaines decadres se superposent... L’idée estsimple, photographes ou artistesplasticiens connus ou méconnuspeuvent proposer au comité artis-tique leurs travaux. Photos ou pein-tures (aquarelles, acryliques ouhuiles...) sont transmises en hautedéfinition par voie électronique et re-produites sur des supports en verreou en aluminium. Le nombre de re-productions est limité, et elles sont

même numérotées. ainsi, si le ca-deau n’est pas unique il n’en est pasmoins rare.alors, forcément, si tout artiste enherbe peut proposer ses œuvres, il yen a pout tous les goûts : naturesmortes, jazzmen, villes illuminées,conceptuelles ou romantiques...Teintes, sujets, matières, tous lesgoûts sans dans la nature, tous lesgoûts sont en ligne...

Tout se passe online.L’internaute se connecte surwww.art-freely.com et fait ses choix.Des centaines de possibilités avec unmoteur de recherche intelligent etdifférent des galeries online plusclassiques: nom d’artiste, technique

(photo ou peinture), dimension,teinte dominante... Prenons unexemple : mon bureau dispose d’unespace où, dans l’idéal, je pourraisplacer un cadre d’environ un mètresur un mètre. Pour faire l’accordavec le mobilier et les teintes du bu-reau, je voudrais un cadre plutôt àdominante noire. Le moteur de re-cherche sélectionne mes critères, etme donne toutes les propositions dis-ponibles. Je clique, je paie (comptezquelques centaines d’euros à peine,quand une œuvre en galerie coûteraitplusieurs milliers d’euros) et patien-tez. entre les délais de fabrication etd’acheminement (logistique et ache-minement sont assurés par Transac-tiv, société abraysienne) comptez

quelques jours (4/5j maximum) etsuspendez au mur de votre bureau.L’idée est originale, le nombre d’œu-vres en ligne impressionnant - prèsde 600 à ce jour et les tiroirs d’art-freely n’ont pas de limite - et les ta-rifs attractifs. en bref, voilà une idéeoriginale et économique. C’est tout

nouveau tout beau et made in régionCentre. L’inauguration officielle de-vrait se faire dans un lieu prestigieuxde l’art parisien. affaire à suivre...www.art-freely.com

TESTÉ POUR VOUS

Un samedi soir sur la Terre... alorsque la neige macule encore le pay-sage de la cité johannique, que lesbonnets à pompons donnent la ré-plique aux après-ski, j’ai décidé, ence samedi glacial, de défier le froidà grands coups de paillettes, destrass et de lumières ! Bientôt lesfêtes, vive le cabaret ! Tel un détective, j’enfile mon cabancintré, coiffe mon borsalino der-nière tendance, me faufile dans lafile d’attente, tentant de me fondredans le paysage des curieux du sa-medi soir. Bon, côté discrétion, onpeut dire que c’est raté. a l’entrée,naturellement, on me demandemon nom et.. fini l’exercice deplanques, aux syllabes me-La-Nie résonne un « oh.. suivez moi,votre table vous attend »...mélanie Holmes, ça sera pour laprochaine fois, pour l’instantl’heure est plutôt aux strass, pail-lettes et tapis rouge version can-noise avec – of course – cocktail debienvenue.Pour l’heure, place à la découvertedes lieux. ambiance chaleureusedans un écrin de noir et de bleu,ambiance moderne, intimiste maispoint trop n’en faut... Dégustation

du cocktail terminée, les visages sedétendent. Les rires percent les ar-rières goûts d’un tapis de neige per-sistant. et là, débute une farandoleanimée de plats exquis en guise depréliminaires savoureux : saumonnu en tartare, filet de st Pierre dansun bain de champagne, gourman-dise et autres pêchés capitaux deveau sauce aux morilles, assiette defromage allongé sur un lit de sa-lade, gourmandise sucrée fondante,craquante et croustillante de choco-lat café et caramel… Philippe maître d’orchestre en cui-sine donne le ton à sa brigade, lesplats se succèdent et la soiréeavance… Les danseurs et les dan-seuses se font désirer…

Le café est maintenant servi, placeau spectacle. Dès les premièresnotes et l’entrée en scène des ar-tistes, on comprend pourquoi l’en-droit s’appelle Cabaret moderne leVoulez-vous…exit le french can-can et les robes à frou-frous, placeaux effets de lumières, aux cos-tumes contemporains, aux tableauxrythmés et envoûtants. Un mélangedes genres musicaux osé et réussi,puisque le classique, la pop, la

techno et le r’n’b s’entrelacent à laperfection pour mieux laisser s’ex-primer le talent des danseurs. etquels danseurs ! Un jeune hommeau sourire ravageur et au torse nonmoins flatteur, vous fera, mes-dames, oublier l’espace d’une soi-rée le gentleman qui vousaccompagne… Ne soyez pas déçusmessieurs ! Car cet apollon du21ème siècle est entouré de 6 dan-seuses simplement sublimes, auxformes si parfaites qu’elles nousfont regretter les mets pourtant sidélicieux que nous avons avalésprécédemment ! Pure jalousie fémi-nine bien évidemment !

et soudain Piaf chante «Non, riende rien». isabelle, qui a déjà séduitla salle de sa voix envoûtante, ap-paraît pour un duo virtuel avec lamôme. Je dois l’avouer, quelle per-formance ! Un moment magique etparfaitement réalisé.

Une acrobate exécute en salle, toutprès de moi, un numéro disons le...sensuel..., pendant que le cham-pagne fait pétiller les coupes. Lesbulles délicates s’entrelacent aux « aaaaaah » et autres « ooooohhh»

d’admiration du public ébahi.Le spectacle touche à sa fin. maisavant que le rideau ne tombe, lareine Queen s’écrit dans un derniersoupir « show must Go on ! »... etoui, The show must go on, alors enpiste messieurs dames, la nuit est ànous pour une soirée dansante..jusqu’à 2h du matin !

N’hésitez pas, dansez, jusqu’àépuisement. Car croyez-moi, aprèsune soirée comme celle-ci, vousaurez du mal à trouver le sommeil !et vous, le cabaret, le voulez-vous ?

20 bis rue Emile Lecomte45140 Ingré02 38 86 79 63

Cabaret Moderne Voulez-vousIngrépar Mélanie Patrigeon

photo Didier Depoorterphoto Didier Depoorter

Fondateurs art freely : Dominique Navet, Corentin Parent, Marc Leforestier.

Page 15: Twideco News N°17

news15 / N° 17 - 13 DÉCEMBRE 2010

LU POUR VOUSL'héritage allemand (Six mois, six jours)Par Karine Tuil

Six mois, six jours est le roman le plusambitieux de Karine Tuil. Une plongéedans l'Allemagne des grands indus-triels, l'histoire d'une dynastie aupassé trouble, marquée par la colla-boration avec le régime nazi. KarineTuil n'a pas connu cette période, ellea le droit, en tant que romancière, des'attaquer à un tel sujet, mais on esttroublé par le côté lapidaire et rapidede ce livre qui se présente sous laforme d'une auto-fiction. Le style est alerte et ne s'embarrassepas de circonvolutions : droit au but,tel est le leitmotiv de Karine Tuil, quiaborde son sujet avec la légèreté d'unPanzer. C'est le fond qui pose pro-blème. Tout commence avec l'esca-pade érotique d'une des femmes les

plus puissantes d'Allemagne et le chantage, puis le scandale qui s'ensuit. Du coup, c'estl'attitude de sa famille durant la guerre qui remonte à la surface. Une lignée d'industrielsaux relations sans équivoque avec le 3ème Reich.C'est déjà beaucoup, mais la romancière en profite pour faire le portrait de Magda Goebbelset évoque le père adoptif, juif, de la susdite. Ce qui nous vaut trente dernières pages com-plètement déconnectées de la matière première du livre. Karine Tuil part d'un fait diverspour remonter à la deuxième guerre mondiale, jusqu'aux camps de concentration. Malgréune langue frénétique, Tuil nous entraîne vers des thèmes qui semblent la dépasser, surlesquels on ne peut écrire à la légère. Difficile de suivre l'auteure jusqu'au bout de son propos. Elle est plus à l'aise pour décrireles petites histoires que pour s'attaquer à la Grande. La dernière partie de son roman sem-ble complètement à côté, qui plus est bâclée et réductrice. Sur une dissertation, on auraitécrit : "Hors sujet."

Alain SouchéRetrouvez plus de chroniques culturelles sur http://alainsouche.blog4ever.com

Photo: DR JL Bertini)

1 bonnement = 50 % de remise sur une insertion publicitaire*

02 38 55 82 44* offre valable jusqu’au 31/12/2010

Page 16: Twideco News N°17

nous construisons avec vous sur le long terme.

nous éclairons le sens et la vision dont vous êtes porteur.

nous batissons avec vous des stratégies qui font grandirl’entreprise et son environnement.

nous accompagnons les changements de vos organisa-tions pour réussir.

nous accompagnons les hommes dans leurs projets.

Côté coaching, nous vous accompagnons pour que vousmettiez en oeuvre vos propres ressources, vos propresdécisions et vos propres actions.

Côté conseil, nous vous écoutons pour être des offreursde solutions adaptées à vos problématiques et à voséquipes en déployant nos meilleurs experts.

Côté formation, nous travaillons avec les meilleurs outilspédagogiques pour vous permettre d’apprendre et d’ex-périmenter ce dont vous avez besoin pour avancer.

nous batissons des plans d’interventions avec nos meil-leurs experts en coaching, formation et conseil pour vouspermettre d’atteindre vos ambitions.

Thema, entrepreneur avec vous, coach pour vous !

Visitez notre site www.themaconsultants.fr

Charles de BaudusREPRENEUR DIRIGEANT DE THEMA CONSULTANTS•EntrEprEnEur Orléanais•COaCh•FOrmé ChEz lEs JésuitEs•FOrmé à l'analysE transaCtiOnnEllE•Diplômé DE COpErniC (métiEr DE DirigEant EntrEprEnEur)•présiDEnt Du CEntrE DEs JEunEs DirigEants (2008-2010)•aDhérEnt iCF COaCh•spéCialistE Dans l'aCCOmpagnEmEntDEs hOmmEs Et DEs OrganisatiOns.

THEMACONSULTANTS

ORLÉANS121 rue Emile ZOLA – 45400, Fleury les Aubrais

PARIS6 rue Halphen – 92410 Ville d’Avray

Tél. : 01 47 50 73 0406 20 84 70 03