trois saisons - festival des abbayes en lorraine complet.pdf · 2013 - n°1 : principauté et cours...

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Trois sa i sons

ENTRE FRANCE ET SAINT-EMPIRE ...

Couverture Nicolas-Léopold de Salm-SalmHuile sur toile - ville de Senones

Saisons 2013 – 2014 - 2015 FESTIVAL DES ABBAYES EN LORRAINE Rappel :

La structuration de trois années à venir sera à l’images des trois précéden-tes, avec une première partie de musiques anciennes, une seconde sai-son tournée plutôt vers les XIX et XXe siècles, et enfin la troisième saison s’oriente vers des évènements plus originaux et inattendus.

Abbayes en Fête : 2010 – 2011 - 2012 2010 / Les origines : VIIe à la Révolution (La Croix monastique des Vosges)2011 / Les Temps Modernes de la révolution à nos jours ( L’épopée textile et industrielle des lieux)2012 / Les voyages immobiles illustrant la chronique du moine Richer

(XIIe s.), et ce qui change entre un lointain XIIIe siècle et aujourd’hui.

ENTRE FRANCE ET SAINT-EMPIRE ...THÈMES POUR TROIS ANNÉES SUIVANTES (2013, 2014, 2015) :

Après avoir traité pendant des trois dernières années du monde monasti-que, c’est autour de la Lorraine, de la richesse de sa culture entre la France et le Saint-Empire romain Germanique que se dérouleront les trois années à venir.Comme à chaque saison se croiseront, concerts prestigieux, conférences et débats, découvertes du patrimoine, expositions et éditions.La structuration de ces trois années sera à l’images des trois précédentes, avec une première partie de musiques anciennes, une seconde saison tour-née plutôt vers les XIX et XXe siècles, et enfin la troisième saison s’oriente vers des évènements plus originaux et inattendus.

2013 - n°1 : Principauté et cours en Lorraine : les Princes de Salm, princes germaniques, grands militaires au service du duc de Lorraine, du roi de France ou de l’empereur, collectionneurs, amoureux des Arts et des Sciences (collections des peintres – Epinal / Anholt / protecteurs éclairés des Sciences – Messier / amateurs de Musique...), ils sont l’image de la com-plexité de la Lorraine ...

2014 - n°2 : La Lorraine entre deux cultures ? France et Le Saint-Empire – le bilinguisme - Les conflits…pour une année 2014 très commémorative, voici une approche originale de ce qui fait le lit des trois grands conflits des XIX et XXe siècles entre la France et l’Allema-gne. ..et la musique au-delà des différences.

2015 - n°3 : La Légende et l’Histoire et la relique, de Pharamond à Siegfried De Pharamond, premier Roi des Francs, enterré sur le territoire de l’abbaye de Senones, à Fortunat prélat d’orient porteur du Graal à Moyenmoutier, ou Sainte Odile et Etival…la transmission populaire et orale face à l’écrit…conteurs et historiens, musiciens et acteurs se laissent séduire par la légende…

Trois ans pour mieux compren-dre la vie des abbayes...9000 personnes ont participé à ces trois années dont 1500 aux conférences d’avant concert

Fest iva l des Abbayes Sai son 2013 e t pro j e t s 2014 - 2015

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Affiche 2013Graphiste Antoine Caquard.

1ère par t ieMUSIQUES ENPRINCIPAUTÉ ET COURS EN LORRAINEDU BAROQUE AU CLASSIQUE

Chez les Princes de Salm

Jour de fête à l’abbaye... (18 mai 2013 - Senones)

C Henry Madin - compositeur lorrain | Jean Paul MontagnierA n manifestations jumelage - garde de Salm - Foire aux petits crus

C «TE DEUM - JOUR DE JOIE »

ENSEMBLE STRADIVARIA / MAÎTRISE METZ /Dir. Daniel CUILLER

Henry Madin - Francœur

Le prince, l’abbé et l’évêque...P (30 juin 2013 - Saint-Dié)C ��L’abbaye de Senones et les Salm à la veille de 1751 / Aurélie Gérard �� ��La cour épiscopale de Saint-Dié (1777) / Damien Parmentier C « DIVAGATIONS VENITIENNES »FUOCO E CENERE / Dir. JAY BERNFELD

Claudio MONTEVERDI et ses contemporains...

Grande histoire de famille...P (06 juillet 2013 - Moyenmoutier)C conférence musicale | Hervé NIQUET / ��Modérateur : Mô FRUMHOLZ ��Du Saint-Empire romain germanique / Georges BISCHOFF

C « CELEBRATE THIS FESTIVAL ! »LE CONCERT SPIRITUEL / Dir. Hervé NIQUETHenry PURCELL - Ode for Queen Mary - Ode for St Cecile...

Petite soirée entre amis ... (13 juillet 2013 - Moyenmoutier)

C Des jardins du XVIIIe à aujourd’hui à Moyenmoutier / Jacques SGARD �� Musique dans les cours deLorraine au XVIIIe s. / René DEPOUTOT C « SYMPHONIES THÉÂTRALES »LA PETITE SYMPHONIE / Dir. Daniel ISOIR Joseph HAYDN - Wolfgang Amadeus MOZART - Joseph Martin KRAUSS

Chronique d’une journée princière ... (20 juillet 2013 - Senones)

C Aspects de la vie quotidienne à la cour des Salm / Léone CHIPPON � �La famille et le château des comtes de Salm / Denis LEYPOLDA n « CAFÉ BAROQUES » : Le Chocolat et Le Menuet

C « MUSIQUE DANS UN SALON LORRAIN »LE CONCERT LORRAIN / Anne-Catherine BUCHER et Stephan SCHULTZ Joseph BODIN BOISMORTIER - TAPRAY - FORTIA DE PILES...

Vers de nouveaux horizons... (08 août 2013 - Etival)

C Les Lumières à la cour des princes en France et en Lorraine / Thierry RECEVEUR

�� Les collections des princes au Musée départemental des Vosges / Philippe BATA

C « CONVERSATION PIECE »QUATUOR MODIGLIANI Philippe BERNHARD / Loïc RIO, violons Laurent MARFAING, alto / François KIEFFER, violoncelle

Joseph HAYDN - Ludwig von BEETHOVEN - Maurice RAVEL

Promenade dans le grand salon ... (14 août 2013 - Etival)

C « CANTATES DE CHAMBRE À L’ITALIENNE »

LES ARTS FLORISSANTS / Dir. Jonathan COHEN

Amel BRAHIM-DJELLOUL - soprano / Christopher AINSLIE - contreténor

Alessandro SCARLATTI - Georg Fredrich HANDEL

C C A n

Saison 2013PROGRAMME

En dix ans,ce sont une quarantained’ensembles de niveauinternational qui se sont produits,comme autant d’ambas-sadeurs de notre Région

conférencesconcertsanimations

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A T I O N 2

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Saison 2013Principauté et cours en Lorraine

du Baroque au Classique

10 ème anniver sa ire

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LE FESTIVAL FÊTE SES 10 ANS

À l’occasion de ses dix ans,le Festival des Abbayes s’engage dans un cycle de trois années consacré à la Lorraine avec un style et une originalité qui lui sont propres et dans lequel, la simplicité et la qualité de l’accueil s’associent harmonieusement.Et pour inaugurer ce cycle, quoi de plus symbolique que de débuter sur les terres du festival, avec la vie de la Principauté de Salm et celle de ses proches voisins. Au-delà de cette histoire locale particulièrement originale, puisqu’il s’agit de la dernière principauté indépendante créée en France, notre propos est d’évoquer les rapports complexes, souvent tumultueux, de la Lorraine avec ses deux voisins d’alors, la France et le Saint-Empire romain germani-que. À cet égard, les comtes puis les princes de Salm furent de grands serviteurs de ces trois états. Ils ont possédé cette double culture, à la fois germanique et française, qui donna à notre région son incomparable richesse économique, culturelle et artistique. Pour autant, cette région fut également le siège de bien des malheurs et de tragédies, depuis la guerre de Trente Ans jusqu’aux deux grands conflits mondiaux du XXe siècle.L’Association Entreprise et Culture en Lorraine et le Festival des Abbayes se proposent d’évoquer quelques unes de ces particularités au travers de mani-festations artistiques (concerts de musiques religieuses, savantes, de cour et populaires ) illustrées de conférences comme le festival en a pris l’habitude depuis neuf années et organisées avec le soutien précieux de ses partenaires, notamment la Société Philomatique Vosgienne, les Universités du grand Est, et les sociétés d’histoire.Dans cette optique, nous avons choisi de faire appel aux plus grands ensem-bles musicaux, aux universitaires et historiens, et d’organiser un rapproche-ment avec Carl Philipp de Salm-Salm, l’actuel Prince résidant en son château de Anholt en Allemagne.D’autres manifestations sont envisagées en collaboration avec le Conseil Général des Vosges et le Musée Départemental d’Art Ancien et Contempo-rain d’Epinal qui possède une remarquable collection des toiles saisies à la Révolution et rassemblées par les princes lors de leur règne à la tête de leur principauté à Senones.Ainsi, les résidences artistiques, les créations, les collaborations interrégiona-les (avec la Loire-Atlantique), s’inscrivant dans une stratégie d’intégration du festival dans une dynamique territoriale de valorisation du patrimoine et de son histoire, font de ce 10ème anniversaire, un tournant important pour l’asso-ciation.

10 ans afin de valoriser le patrimoine...le festival est devenu un moment important tant sur le plan musical que de dévelop-pement du territoire

Fest iva l des Abbayes 10 ème anniver sa ire

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« Au XVIIIe siècle, le voisinage immédiat des petites cours allemandes, les dépenses de leurs princes pour les chapelles-musique, et surtout la

présence d’artistes distingués et encouragés, durent exercer une véritable influence en Lorraine »

La musique en Lorraine d’Albert Jacquot (1853).

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2013 - ENTRE FRANCE ET SAINT-EMPIREPRINCIPAUTÉ ET COURS EN LORRAINE Les Princes de Salm-Salm,

Voici un court extrait de La musique en Lorraine d’Albert Jacquot (1853) (1).Ces quelques lignes donnent un bel éclairage sur ce qui sera le propos de cette année 2013.

Au XVIIIe siècle, le voisinage immédiat des petites cours allemandes, les dépenses de leurs princes pour les chapelles-musique, et surtout la présence d’artistes distingués et encouragés, durent exercer une véritable influence en Lorraine.

« La suite de S. A. Électorale à Schwatzingen, pendant l’été, monte à quinze cents person-nes, qui sont toutes logées à ses frais dans ce petit village. Pour un étranger qui traverse les rues de Schwatzingen en été, le village ne doit lui paraî-tre occupé que par une colonie de musiciens qui se livrent constamment aux exercices de leur profession : ici, l’on entend un violoniste; là, un flûtiste; plus loin, un habile haut-boïste; puis, un basson, une clarinette, un violoncelle ou une réunion de tous ces instru-ments. La musique semble le principal et perpétuel amusement de S. A. … »

Plus loin, dans une lettre datée de Ludwigsburg, l’écrivain anglais (2) continue :

« Le duc de Wurtemberg est accusé de sacrifier à son goût pour la musique les intérêts de ses États et de son peuple; il est vrai que ses dépenses d’opéras excèdent la fortune de ses sujets et ne peuvent qu’accroître la dette publique. »

De son côté, et vers la même époque, Voltaire célébrait ainsi le dilettantisme et la générosité de Léopold de Lorraine :

« Il prodiguait les présents avec cet art de donner qui est encore au-dessus des bienfaits; il mettait dans ces dons la magnificence d’un prince et la politesse d’un ami... A l’exemple de Louis XIV, il faisait fleurir les belles-lettres; les arts, dans les Deux-Duchés, produisaient une circulation nouvelle qui fait la richesse des États. Sa cour était formée sur le modèle de celle de France, et l’on ne croyait presque pas avoir changé de lieu quand on passait de Versailles à Lunéville’.»

La proximité des princes de Salm avec la cour de Lorraine, leur amour des Arts, des Sciences et la présence à leur côtés, dans l’abbaye de Senones, du grand mélomane que fût dom Calmet, nous a donc poussé un peu plus loin dans nos recherches.On voit également dans ces quelques lignes les influences que La france et le Saint Empire Germanique ont exercé sur ces cours de Lorraine.

1) La musique en Lorraine d’Albert Jacquot (1853).étude rétrospective d’après les archives locales. Précédée d’une introd. par J. Gallay et d’une lettre autographe de Ch. Gounod. Dessins par l’auteur (1886)

2) Charles Burney, Voyage musical en Allemagne ; traduction Le Roy.

Fest iva l des Abbayes Thème 2013

festivités à la cour du prince de Salmhuile sur toile, XVIIIe s. Raon l’Etape, hôtel de ville

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LA PRINCIPAUTÉ DE SALM-SALM Du Baroque au Classique...musique de cour

Le Prince de Salm, Nicolas Leopold, décroche en 1751 l’indépendance d’un petit état, ayant pour capitale Senones, située actuellement dans le dépar-tement des Vosges, et dont les limites débordaient sur l’Alsace. Ce dernier territoire indépendant créé en France est le résultat d’une histoire longue de plusieurs siècles, jalonnée de négociations et harcèlements permanents avec l’abbaye de Senones. Cette enclave germanique en terres de France restera indépendante de 1751 à 1793. Courte période qui, sur le plan historique, voit la fin du régime monarchique, la Révolution française puis la naissance du mon-de industriel. En principauté, au cour du règne des trois princes, se développe l’abbaye de Senones sous la gouvernance de l’abbé dom Calmet qui reçoit un Voltaire à la recherche d’une terre d’accueil…

Sur le plan musical, raison d’être de ce festival, les princes et leurs voisins reli-gieux sont incontestablement amateurs de musique et des Arts en général.

La riche collection des manuscrits musicaux notées de la Bibliothèque Multimédia d’Epinal Golbey en attestent. Ils ont été présents jusqu’à la révolution sur les étagères des bibliothèques de Senones et Moyenmou-tier, mais aussi de Saint-Dié ou encore d’Etival. Le Festival s’est fait écho de quelques-uns de ces manuscrits en réinterprétant notamment les Offices de Léon IX (XIe s.). (1)

L’inventaire de la vente des biens des princes le prouve ainsi que de nombreux documents attestant d’une vie musicale à la cours et dans la ville (piano forte, clavecin, clarinettes et autres partitions, repas de musi-ciens…) (2)

Du Baroque au Classique...Notre choix sera donc de faire entendre quelques-uns des compositeurs de cette quarantaine d’années de la vie de la principauté. En Lorraine, alors qu’Henry Desmarest meurt à Lunéville, Henry Madin vient de disparaître dans sa dernière fonction à Versailles. Les dernières œuvres de Joseph Bodin de Boismortier résonnent encore dans les cours lorraines.La trop courte vie de Mozart aux côtés de Haydn s’inscrit quant à elle dans cette brève période qui voit, par ailleurs, disparaître les grands de l’époque baroque tels Haendel ouTelemann mais aussi Jean Philippe Rameau, et naître des compositeurs qui semblent étonnement bien plus proche de nous comme Beethoven ou …Rossini !

De la fin du Baroque au Classique...40 ans où se croisent parmi les plus grands noms de la musique, Telemann,Haendel, Boismortier, Haydn, Krauss, Mozart, Beethoven ou Rossini...

Fest iva l des Abbayes Sa lm-sa lm e t mus ique de cour s

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Aux sources...à la cour des Salm

Dépenses pour les musiciens faites à l’arrivée de S.A.S. Nicolas Léopold « 1° juin : 11 anglaises de bierre à 6 sols l’anglaise, soupe, 2 plats de fricas-sée, 1 roti, pain2 juin : déjeuner : soupe, morceau de bouilli, jambon, pain 3 juin : souper : 2 plats de ragoût, bœuf mode, 2 rôtis, 1 jambon, 4 salades, 6 bols de vin, 6 anglaises de bierre »

« Mémoire de Henry Gebeing, cabaretier à Senones » - (3C30)

« … il fut chanté un Te Deum avec le psaume Exaudiat, les versets et orai-sons suivantes chanté pour la naissance à Senones de Guillaume Florentin... fils de S.A.S. Constantin »

Dom Calmet – Histoire de l’Abbaye de Senones

« …au premier étage, dans le salon au fond du bâtiment donnant sur le jardin et le manège, occupé par la ci-devant princesse, un forte-piano. Dans un autre salon toujours au premier étage : un grand clavecin… »

17 Mai1793 : Inventaire du château (11Q1)

Dans sa réponse que fit le 9 septembre 1780 la Chambre du Conseil à la requête présentée par Joseph Aubertin, fermier du «han des violons du Val de Senones» (adjudication du 6 juin 1780), il est noté : «joueurs d’instrumens ou Ménestriers de profession, joueurs de violons ou joueurs d’instrumens»

3 noms de musiciens des princes LOUIS-CHARLES OTHON et CONSTANTIN-ALEXANDRE (registres paroissiaux), un droit dû au Domaine : «le han des menetriers du Val de Senone» adjugé à Louis Gabriel Pierson le 1/7/1751 pour 3 années pour «35 frans» par année...

(A.D.V 3C26 comptes de grurie et du Domaine de la Principauté de Salm pour l’année 1752).

Lors de la rédaction des doléances en mars 1790, les Principautois ont sollicité l’abolition du «han des violons», le Mandement de l’abbé Mathieu Petitdidier en avril 1718, interdisant les violons dans les églises le jour de la fête du Saint Patron, les danses et feux de joie le premier dimanche de Carême.

Par ordonnance du 10 décembre 1789, S.A.S. accorde à Clément Kepplinger, cent livres de France par an, pour assister et jouer aux concerts et bals du château, ausx épreuves et exercices de musique préparatoires...

....

Cette liste n’est pas exhautive et nous travillons à la collecte des informations au sein de l’Académie Dom Calmet.

www.academiedomcalmet.fr

Remerciements particuliers à Mme Chipon.

Salm-Salm, aux source s . . .

Dans les petites cours germa-nique, on aime les arts et la musiquePrincesse de Salm à la guitare, huile sur toile, XVIIIe s. Senones, hôtel de ville

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CRÉATION 2013

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Saint - Etienne de Metz

« TE DEUM » de Henry MADIN (1698 - 1748)

Né à Verdun, ce musicien lorrain ayant servi les Cathédrales de Meaux, Bour-ges, Tours, et Rouen, termina sa longue carrière de Maître de Chapelle à la Cour de Versailles.Si Lalande porta le genre du Motet à son apogée, Madin sut le maintenir à la Cour jusqu’à sa disparition en 1748.Le Diligam Te Domine, composé en 1737, fut régulièrement chanté au Concert Spirituel jusqu’en avril 1762, quant au Te Deum, il restera le plus long des Motets français de son époque avec ses 15 mouvements et les 1555 mesures qui le composent.Afin de saluer la prise de Rocourt le 11 octobre 1746, Madin fit chanter dès le 14 suivant, au cours de la messe où l’Evêque de Nantes prêta serment de fidélité au roi Louis XV, le motet Te Deum dont on disait dans le Mercure de France d’octobre 1746 : « ... un nouveau motet en trompettes & tymballes, qui parut à toute la Cour, & à tous les Auditeurs, d’autant plus admirable par la beauté des récits, la science des Chœurs & la noblesse des expressions, que les paroles tirées du premier livre des Paralipomènes [Chroniques], chapitre 29, sembloient être faites exprès la louange du Roi, au sujet de la victoire que l’armée de France venoit de remporter sur les troupes des Alliés ... ce qui fit plaisir à tout le monde qui en témoigna sa joye à ce célèbre auteur » .

Jean Paul Montagnier / (Henry Madin)

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Lettre de Henry Madin à Monseigneur le Duc D’ayen, (futur Noailles)en préambule de la partition du Diligam Te.

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CRÉATION 2013

TE DEUM !ET DILIGAM TE HENRY MADIN

Verdun 1698 - Versailles1748

Comme nous en avons pris l’habitude depuis maintenant trois années, le festival des abbayes propose une création pour sa saison 2013.C’est en 2010 que la première de ces créations a eu lieu avec une action symbolique importante liée à la redécouverte de la grande façade de l’abbaye de Moyenmoutier. C’est autour d’un office du XIIe s consacré à St Hydulphe, fondateur de l’abbaye et sans doute écrit sur le lieu même par le futur pape Léon IX, que nous avons entamé ce qui aujourd’hui devient une action annuelle. Il s’en suivit une œuvre pour chœur d’hommes de Théodore Gouvy, jamais encore in-terprétée, puis un Office complet de plain chant baroque avec l’Ensemble Organum et que nous savions encore chanté au XVIIIe siècle dans nos abbayes.Pour 2013, traitant de la musique de cour dans les principautés germaniques et les cours de Lorraine et sur la proposition de Jean Paul Montagnier, chercheur au CNRS et professeur à l’Université de Nancy-Lorraine, nous avons la chance de pouvoir bénéficier d’une partition du compositeur Henry Madin. Né à Verdun, ce compositeur correspond parfaitement à notre objectif de faire connaître des œuvres originales, de préférence appartenant aux répertoires ou créateurs lorrains.

C’est auprès de l’ensemble Stradivaria, avec lequel nous avons partagé deux saisons de festival que nous avons entamé ce travail d’approche. C’est donc l’ensemble baroque de Nantes qui, fidèle à ses travaux de recherche dans les répertoires français du XVIIIe siècle, proposera une nouvelle création de ces deux œuvres sacrées de Henry Madin.

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Conférence(s) d’avant-concert

«JOUR DE JOIE !»

CHACONNE de BERTON - extrait de la tragédie lyrique « Pirame et Thisbé » de REBEL ET FRANCŒUR.

DILIGAM TE - Henry MADIN

TE DEUM - Henry MADIN

SAMEDI 18 MAI | 17H | ABBAYE DE SENONES

SAMEDI 18 MAI | 21H00 | ABBAYE DE SENONES

Conférence introductive au concert par Jean-Paul MONTAGNIER, Chercheur au CNRS et Professeur à l’Université de Nancy-Lorraine

HENRY MADIN (Verdun 1698 - 1748)

STRADIVARIA, Ensemble Baroque de NantesAnne MAGOUËT soprane Robert GETCHELL ténor Alain BUET basseMaîtrise de la Cathédrale de Metz / Christophe BERGOSSI

Daniel CUILLER. Direction

Jean Paul MONTAGNIER. RestitutionJonathan et René AUCLAIR Responables édition

Jour de fête à l’abbaye...

« TE DEUM ! » JOUR DE JOIE

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« … il fut chanté un Te Deum avec le psaume Exaudiat, les versets et oraisons sui-vantes chanté pour la naissance à Senones de Guillaume Florentin... fils de S.A.S. Constantin »

Dom Calmet – Histoire de l’Abbaye de Senones

COLLABORATION - JOURNÉE (en cours)

Ville de Senones (anniversaires de jumelage : Italie, Belgique, Allemagne)

n FESTIVITÉS | VILLE DE SENONES

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STRADIVARIA

C’est en 1987 que Daniel Cuiller, animé du désir de renouer avec la musique des grands compositeurs de l’époque baroque prend la direction de l’ensemble Stra-divaria. Il connaît au fil des années un formidable succès et jouit d’une réputation de premier plan qu’il défend au niveau international. Cette formation dont la com-position varie en fonction du répertoire, réunit des membres toujours choisis par Daniel Cuiller en raison de leur spécialisation, de leur engagement dans la recherche musicale. Ce travail en profondeur de chacun des interprètes fait que l’on parle maintenant du «son Stradivaria », ce son riche, brillant, vivant, empreint de tendresse et de poésie, au service de la musique baroque, que l’on reconnaît immédiatement.

Stradivaria parcourt de nombreuses scènes en France (Ambronay, la Chaise-Dieu, Sablé sur Sarthe…), dans le monde (Folle Journée au Japon, Festival Croisement en Chine, Opéra de Hanoï, Concours International de Chant Lyrique de Saint Peters-bourg…) et rejoint de grandes productions lyriques. Depuis janvier 2006, la ville de Nantes invite Stradivaria, ensemble baroque de Nantes en résidence permanente.Qu’il dirige ses musiciens en formation des vingt-quatre violons du Roi, réunis en or-chestre d’Opéra ou qu’il les retrouve dans l’intimité de la musique de chambre, c’est toujours le même attachement à la qualité du langage musical qui inspire Daniel Cuiller.

DANIEL CUILLER est violoniste de formation. Ses qualités artistiques sont très vite remarquées par le milieu musical. En 1982, il crée l’Ensemble Baroque de France qui le mènera en 1987 à diriger l’ensemble Stradivaria, spécialisé dans le répertoire baroque et classique. De 1992 à 2002, Daniel Cuiller enseigne le violon ba-roque au Conservatoire Supérieur de Paris et à l’Académie Internationale de Danses et Musiques Anciennes de Sablé.

Violoniste, pédagogue, chef d’orchestre, Daniel Cuiller est invité dans le monde en-tier (Helsinki, Oslo, Rome, Edinburgh, Calcutta, Taïwan, Montréal…) pour diriger des ensembles baroques ou classiques, particulièrement sur les répertoires du XVIIe au XIXe siècle. A la tête de l’Ensemble Arion de Montréal, Daniel Cuiller a dirigé la musique de bal-let de Jean Féry Rebel et obtenu le Prix Opus du concert de l’année 2006 à Montréal.

le «son Stradivaria », ce son riche, brillant, vivant, emprunt de tendresse et de poésie...

Daniel CUILLER Direction

A l’occasion des 20 ans de Stradivaria, son travail de recherche l’a mené à diriger le re-création de la tragédie lyrique « Pirame et Thisbé » de F. Rebel et F. Francoeur (Production Angers Nantes Opéra).L’enregistrement du CD de « Pirame et Thisbé », sorti en avril 2008 sous le label Mirare, a été distingué par la presse spécialisée (4 ffff de Télérama, 5 Diapasons et 4 étoiles du Monde de la Musique…).

Le dernier disque de Stradivaria « Concertos pour clavecin » de Johann Sebastian Bach avec Bertrand Cuiller en soliste est sorti en février 2009 sous le même label Mirare. Il a été salué par un Choc de Classica, et s’est vu décerner un Choc de l’année 2009 par le même magazine Classica. Cet enregistrement a également été distingué du fameux Critic’s choice 2009 du magazine britannique Gramophone.

« Le claveciniste Bertrand Cuiller et l’ensemble Stradivaria irradient d’une lumière naturelle ces par-titions qu’on croyait si bien connaître. La restriction des pupitres pourrait réduire la partition à une radiographie en noir et blanc ; elle parvient au contraire à multiplier les couleurs grâce à des phrasés subtilement dosés. Ces musiciens ont la virtuosité joyeuse et communicative. Comment leur rester sourd ? »

P. Venturini – Classica, Décembre 2009

« […] Daniel Cuiller dirige avec autant de naturel et d’élégance que de vitalité cette musique immé-diatement touchante. Le son de Stradivaria est vif, léger, brillant, un délice pour l’oreille. »

Michel Parouty - Les Echos, 07.06.07

« Stradivaria est ensemble d’une parfaite homogénéité, à la diction parfaite, au phrasé soigné, aux timbres transparents. […] Stradivaria nous a proposé plus qu’il nous a imposé, suggéré plus qu’il n’a dicté, montré plus qu’il n’a démontré. Et ce faisant, il nous a rendu entièrement réceptif, ouvert sur nos propres sensations, libre de faire du chemin en nous. La musique au-delà de la musique… »

Gérard Abrial – www.easyclassic.com, 26/07/07

Stradivaria est subventionné par la Région des Pays de la Loire, le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC des Pays de la Loire), la Ville de Nantes et le Conseil Général de Loire Atlanti-que. Les sociétés GDF SUEZ, Yanet, le Crédit Mutuel Agence Chantenay et le Crédit Mutuel Loire-At-lantique Centre-Ouest sont membres de « Continuo », Club d’entreprises de Stradivaria

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Anne MAGOUËT soprano

Après des études littéraires et musicales complètes en tant qu’altiste, Anne Ma-gouët, débute le chant au Conservatoire National de Région de Nantes où elle obtient des médailles d’or en chant, musique ancienne, art lyrique et un prix de perfectionnement en chant et en art lyrique dans la classe d’Annie Tasset. Elle se perfectionne ensuite avec Alain Buet. Elle se produit tant en récital qu’en soprano solo, invitée par des ensembles tels que Pierre Robert, Jacques Moderne, Stradivaria, Sit Fast, Les Passions, L’Assemblée des Honnestes Curieux, A Sei Voci, Les Sacqueboutiers de Toulouse, Le Poème Harmo-nique, La Simphonie du Marais, et bien d’autres. Parallèlement à son répertoire classique qui s’étend de la Renaissance à la musique contemporaine, elle a parti-cipé à divers projets avec des musiciens de jazz, dont David Chevallier (Gesualdo Variations, Double Dowland), Alban Darche, Geoffroy Tamisier, Dominique Pifarély, François Couturier, Marc Ducret… Elle se produit sur différentes scènes et festivals : Festival des Flandres d’Anvers, Folle Journée de Nantes, Lufthansa Baroque Festival of Baroque Music à Londres, Radio France, Centre de Musique Baroque de Versailles, Ambronay, Saint-Michel en Thiérache, Lourdes, Strasbourg, Miami, Lessay, Pontoise, Barcelone, Le Printemps Français de Riga, Le Printemps des Arts de Nantes… Elle commencera l’année 2010 au Festival Resonanzen à Vienne, participera au King Arthur de Purcell avec l’Ensemble Jacques Moderne (Salle Gaveau, Tours, Bour-ges, Orléans, Poitiers), aux Vêpres de Monteverdi données par les Sacqueboutiers; entamera une collaboration avec l’ensemble Da Pacem, et enregistrera le Stabat Mater de Scarlatti. A l’occasion de la sortie des « Gesualdo Variations », se produira à Berlin, Besançon, Reims, Cluny… Enfin, elle créera La Petite Histoire de l’Opéra avec Laurent Dehors.Anne Magouët a enregistré notamment avec l’ensemble Jacques Moderne (Bux-tehude, Carissimi), Les Sacqueboutiers de Toulouse (The Cries of London), Les Passions (Requiem de Gilles, Lamentations de Gilles), l’Ensemble Pierre Robert (Charpentier), Jachet de Mantoue (Willaert – Jachet, Tallis). A paraître, le CD des « Gesualdo Variations » avec David Chevallier.Titulaire du Diplôme d’État de Chant, elle enseigne à l’école de musique de Saint-Sébastien sur Loire.

Robert GETCHELL ténor

Né aux Etats-Unis où il commence ses études musicales, Robert Getchell étudie ensuite à la maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles, puis il part aux Pays-Bas pour recevoir l’enseignement de Margreet Honig au Sweelinck Conserva-torium d’Amsterdam. Il poursuit sa formation en musique ancienne auprès du ténor Howard Crook.Robert Getchell se produit régulièrement en soliste au sein d’ensembles comme Les Talens Lyriques, La Stagione Frankfurt, Le Concert des Nations, Les Folies Françoi-ses, Amaryllis, Concerto Köln, l’Ensemble Pierre Robert, Al Ayre Español, le Chœur et Orchestre de la Radio Suisse-Italienne, I Barocchisti, et le Chœur de Chambre Accentus.Sur la scène baroque il a chanté le rôle de Mercure dans l´opéra Persée de Lully, Astolphe dans Roland de Lully et Glaucus dans Scylla et Glaucus de Le Claire et Eurimaco dans Il Ritorno d’Ulisse de Monteverdi dirigés par Christophe Rousset, La Furie dans Isis de Lully dirigé par Hugo Reyne, Polinice dans Oedipe a Colone de Sacchini et Renaud dans Armide de Lully (les deux opéras enregistrés par Naxos) et le rôle titre dans l´opéra Hippolyte & Aricie de Rameau avec L’Opéra Lafayette à Washington D.C., U.S.A. Il a interprété le rôle de Gomatz et Podestat dans l’opéra de Jerôme Deschamps et Macha Makeïeff, Mozart Short Cuts sous la direction de Laurence Equilbey.Robert Getchell s’est produit en soliste dans de nombreux festivals, Utrecht, Ver-sailles, Ambronay, Beaune, et Fribourg. Il donne par ailleurs de nombreux concerts d’oratorio aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, notamment dans les Passions de J.S. Bach, le Requiem de Mozart ou encore le Messie de Haendel. Il a enregistré en soliste des œuvres baroques aussi bien que des créations plus récentes, comme Die Siben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze de Haydn (Naïve Classique) avec l’Akademie für Alte Muzik Berlin et le Chœur de Chambre Accentus.

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ALAIN BUET basse

Après des études au Conservatoire de Caen et au CNSM de Paris, le travail avec le grand professeur américain Richard Miller va marquer l’engagement d’Alain Buet dans le monde de la musique. Il entame une carrière de soliste et de pédagogue en-richie par des rencontres stimulantes avec des chefs : Robert Weddle, Jean-Claude Malgoire, Hervé Niquet, William Christie, Laurence Equilbey, David Stern, Arie van Beek, Jacques Mercier, Martin Gester... des chanteurs : Gérard Lesne, Domi-nique Visse, Howard Crook... des instrumentistes : Patrick Cohen-Akenine, Laurent Stewart, Zhu Xiao Mei, Emmanuel Strosser, Alexandre Tharaud...

Une voix claire et chaude, un goût de la découverte le portent à chanter un vaste répertoire du XVIe au XXe siècle profane et religieux. Il est régulièrement invité par les meilleurs festivals internationaux (Beaune, Épau, La Chaise-Dieu, Les Promena-des Musicales en Pays d’Auge, Les Folles Journées de Nantes, Septembre Musical de l’Orne, Versailles (Chapelle Royale et Opéra), Fez, Innsbruck, Istanbul, Crémone, Parme, Beethoven Fest à Bonn, Leipzig, festival J.-S. Bach à Lausanne, Amsterdam (Concertgebauw)...Grâce à Jean-Claude Malgoire, son expérience de la scène se développe : Agrippine de Haendel (Lesbos, en 2003), Les Noces de Figaro de Mozart (le Comte, en 2004), Gianni Schicchi de G. Puccini (Simone, en 2004) ; David et Jonathas de Marc-Antoi-ne Charpentier (Saül, en 2004) avec les Arts Florissants sous la direction de William Christie (tournée en Amérique Latine), au Châtelet Bastien et Bastienne de Mozart (Colas, en 2005) sous la direction de Jean-Claude Malgoire ; Allazim dans Zaïde de Mozart, en tournée en 2006-2007 avec l’Orchestre de Basse-Normandie sous la direction de Dominique Debart, Eufemiano dans Il Sant’Alessio de Landi, en tournée internationale en 2007 et 2008 avec Les Arts Florissants sous la direction de William Christie.

Une discographie déjà abondante vient de s’enrichir de plusieurs enregistrements : Stefano Landi avec l’ensemble l’Arpeggiata (chez Alpha), Grands motets de Richard Delalande sous la direction de Martin Gester avec le Parlement de Musique (chez Opus 111). Sous la direction d’Hervé Niquet avec le Concert Spirituel : Leçons de Ténèbres de M.-A. Charpentier, Daphnis et Chloé de J. B. de Boismortier, Grands motets de Desmaret (chez Glossa). Sous la direction de Jean-Claude Malgoire : Requiem de Gossec, Requiem de Mozart (chez K 617). Les Vespres de M.-A. Char-pentier sous la direction d’Olivier Schneebeli (chez Alpha), Les Nuits de Sceaux de Bernier avec les Folies Françoises sous la direction de Patrick Cohen-Akenine (chez Alpha) et la cantate Thétis de J.-Ph. Rameau avec les Musiciens de Monsieur Croche (chez Alpha). À paraître : Jephté de Haendel sous la direction de David Stern (chez Arion).Alain Buet est fondateur et animateur de l’ensemble Les Musiciens du Paradis. Titu-laire du Certificat d’Aptitude, il enseigne le chant au sein du Conservatoire d’Alençon et depuis 2007 au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.

LA SCOLA SENONIENSIS

Structure à géométrie variable et au recrutement lié aux besoins de la production, la Scola senoniensis est la partie « interprétation de l’Académie dom Calmet. Elle permet de réunir en effet des chanteurs ou musiciens, professionnels et amateurs, dans le cadre de la production d’une création. Cette création peut-être le fait de l’Académie ou une commande du festival des Abbayes. Elle ne possède pas en son sein de chanteurs ou musiciens associés. Ceux –ci sont pour la plupart recrutés et sélectionnés en Lorraine ou dans les régions de l’Est. La Scola se met au service de la production avec un chef invité. Francis Schaeffer en assure les aspects techniques et musicaux, en relation avec le chef invité.Daniel Cuiller est le second directeur musical après deux années passées avec Marcel Pérès.

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MAÎTRISE DE LA CATHÉDRALE DE METZdirection CHRISTOPHE BERGOSSI

Aborder très jeune une formation musicale solide de base est un gage d’épanouis-sement dans la vie. En créant rapidement une école maîtrisienne, la maîtrise de la cathédrale de Metz a rempli un objectif essentiel : Former des chanteurs autono-mes. Celle-ci fonctionne depuis 1996 au sein de l’Ensemble Scolaire Jean XXIII à Montigny-lès-Metz et dispense une formation artistique rigoureuse dans le partage des valeurs héritées de l’humanisme chrétien. Elle contribue au développement de la musique contemporaine ainsi qu’à la redécouverte du patrimoine musical régio-nal. A ce titre, elle a vocation de participer activement à la vie culturelle et cultuelle de notre région. L’école maîtrisienne est composée d’enfants scolarisés du CM1 à la 4ème, qui reçoivent grâce à des aménagements d’horaires dans leurs classes, un enseignement progressif dispensé par des spécialistes agréés par l’éducation nationale. Cet enseignement comprend des cours collectifs (chant choral, formation musicale adaptée au chant choral, histoire de l’art, liturgie, direction de chœur, dé-chiffrage, théâtre lors de stages) et des cours individuels (formation vocale, clavier et orgue).La formation stylistique s’acquiert lors des stages dirigés par des spécialistes : Hervé Niquet, Pierre Cao, Olivier Schneebeli, Jean-Christophe Frisch …Un stage complémentaire a lieu durant les vacances de Toussaint ou chaque cho-riste du chœur principal s’engage officiellement au service de la musique liturgique. La direction artistique est assurée par Christophe Bergossi.Christophe Bergossi, chef de choeur et organiste, est nommé en 1998 maître de cha-pelle à la cathédrale de Metz. Ses fonctions à la commission de musique liturgique du diocèse de Metz et son travail à la cathédrale de Metz lui permettent de fonder plusieurs structures en faveur du chant choral.Il est directeur musical de la maîtrise de la cathédrale de Metz crée en 1996 à l’ini-tiative de Monseigneur Raffin évêque de Metz. Cette maîtrise regroupe plusieurs ensembles, un chœur d’enfants, un « collège vocal » et une maîtrise d’adultes. Son objectif principal est de former des chanteurs, animateurs et chefs de chœur pour les paroisses du diocèse. Son travail exigeant, appris pendant 6 ans comme élève auprès de Pierre Cao, a permis à ces ensembles de travailler avec des grands chefs l’interprétation du répertoire : Hervé Niquet, Pierre Cao, Olivier Schneebeli ou Jaume Miranda. Christophe Bergossi travaille depuis 1995 avec un ensemble vocal de Jazz « La Boîte Vocale ». Ces différents chœurs lui permettent d’aborder des répertoires variés avec un souci particulier d’interprétation. Enfin, ses responsabili-tés en musique liturgique lui ont permis d’être depuis 2002, régional pour la musi-que liturgique de la province de l’Est, membre du bureau d’Ancoli (Association des chorales liturgiques) et responsable de la commission formation et président de la région Est pour les Pueri Cantores.

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JEAN PAUL MONTAGNIER

Professeur - Université de Lorraine

Titulaire de plusieurs prix du Conservatoire national de région de Lyon et de deux premiers prix du CNSMP (histoire de la musique, analyse musicale), Doc-tor of Philosophy in Musicology de Duke University (U.S.A.), docteur de l’uni-versité Paris IV-La Sorbonne, et agrégé de l’université, Jean-Paul C. Montagnier est actuellement Professeur à l’Institut de musicologie de l’université de Nancy et Adjunct Professor à McGill University (Montréal).

Après avoir été secrétaire général du programme « Musical Life in Europe » (European Science Foundation, 1998-2002) et secrétaire de rédaction de la Re-vue de musicologie (1994-2004), Jean-Paul Montagnier est membre du comité de rédaction de l’édition critique des Œuvres complètes Lully publiées par Olms (Hildesheim), membre de l’Advisory Panel de la revue Eighteenth-Century Music publiée par Cambridge University Press, et membre du comité scientifi-que Musica Gallica. Il est régulièrement invité à prononcer des conférences et à diriger des séminaires dans de nombreuses universités anglaises et nord-amé-ricaines, ainsi que dans plusieurs festivals. Spécialiste de la musique baroque française, il s’intéresse plus particulièrement à la musique religieuse (grand motet notamment), au mécénat et à la musique de Philippe II d’Orléans, à la théorie musicale et au contrepoint des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi qu’à l’édition scientifique des œuvres du répertoire français. Il dirige l’Ensemble vocal de la Chartreuse de Bonlieu (Jura) depuis 1992 et a été fait chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres en janvier 2007.

OUVRAGES

Henry Madin (1698-1748). Un musicien Lorrain au service de Louis XV, Éditions Domini-que Guéniot, 2008.

Charles-Hubert Gervais. Un Musicien au service du Régent et de Louis XV, Paris, CNRS Éditions, 2001.

Un Mécène musicien. Philippe d’Orléans, Régent (1674-1723), Paris, Éditions Auguste Zurfluh, 1996.

La Vie et l’œuvre de Louis-Claude Daquin (1694-1772), Lyon, Aléas Éditeur, 1992.

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CENTRE LORRAIN D’INTERPRÈTATION, DE RECHERCHE, ET D’ÉDITION MUSICALEACADÉMIE DOM CALMET

Articulé autour d’un pôle d’histoire et de la musique, s’est créé ce nouveau centre de recherche en Lorraine. Il bénéficie du concours du monde universitaire, de mu-sicologues et d’ historiens, de celui des professionnels de la musique et du monde amateur, en liaison avec les associations et les festivals. Il est implanté sur les lieux mêmes d’interprétation artistique et musicale.

Le Festival des Abbayes en Lorraine en est l’initiateur. Par ses diverses composan-tes de recherche musicale et d’interprétation prestigieuse très appréciées du public, mettant en valeur la richesse exceptionnelle de l’histoire de son territoire, le Festival des Abbayes est un partenaire privilégié.

L’association « Entreprise & Culture en Lorraine » est la structure juridique support de ce centre de recherche.

Grâce à l’action de ce Festival, ces dernières années ont vu naître trois créations musicales, ayant chacune pour origine un compositeur lorrain ou un lien particulier avec le territoire des abbayes.

Tel fut le cas avec la création de l’Office de la Saint Hydulphe, écrit et chanté à Moyenmoutier une première fois en 1039, puis interprété mille ans plus tard au même endroit avec l’Ensemble Organum sous la direction de Marcel Pérès. Le pape Léon XI et le moine Humbert avaient écrit cet office nocturne en homma-ge au fondateur de l’abbaye. La résidence sera l’occasion d’associer un chœur d’une trentaine d’hommes originaires de la région et dirigé par le chef de chœur Francis Schaeffer.

La deuxième création sera une œuvre chantée par la toute nouvelle Scola Senoniensis. Il s’agit d’une œuvre jamais interprétée de Théodore Gouvy, com-positeur lorrain, transcrite et publiée par René Auclair, membre de l’Université Lorraine, en liaison avec l’Institut Théodore Gouvy.

La troisième création est réalisée cette année avec le cycle complet de l’Office de la Saint Hydulphe, dans une version qualifiée de plain-chant baroque par Marcel Pérès, version des XVII et XVIIIe siècles. Cette dernière création bénéficie du soutien de la Région Lorraine.

Cela étant, les projets de création associant des universitaires musicologues, des historiens, et des musiciens, justifient une organisation structurée. Ceci explique la création du Centre Lorrain d’Interprétation, de Recherche et d’Edition Musicale (CLIREM).Ce centre de recherche pourra s’appuyer sur un école d’interprétation : la Scola Se-noniensis, et organisera l’édition et la diffusion d’œuvres inexplorées et inédites.Cette Académie, née dans le territoire des abbayes vosgiennes, est évidemment ouverte sur la grande région Est. Elle fédère les associations locales d’Histoire, les Ecoles de Musique, les chœurs locaux et régionaux et les partenaires institution-nels, avec le concours des universitaires lorrains et alsaciens, des chefs de grands ensembles nationaux et internationaux venus d’horizons divers.Elle renoue ainsi avec le désir si souvent exprimé par l’illustre abbé dom Calmet, d’organiser la recherche, l’édition et la confrontation des idées…

Une invitation à celles et ceux qui partagent cette grande ambition.

www.academiedomcalmet.fr

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CL IREM

C L I R E MCentre Lorrain d’Interprétation, de Recherche et d’Edition Musicale

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Programme 2013Principautés et cours en Lorraine

du Baroque au Classique

10 ème anniver sa ire« CELEBRATE THIS FESTIVAL ! »

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«DIVAGATIONS VENITIENNES»

Claudio Monteverdi (1567-1643) / Zefiro torna / Eri gia tutta mia / Quel sguardo degno-setto / O Rosetta

Dario Castello (v1590-1630) / Sonata Seconda Nicolò Fontei ( ?-1647) / Per tue gioie Claudio Monteverdi / Si dolce il tormento Alessandro Piccinini (1566-1638) / Toccata II Nicolò Fontei / La vecchia cantatrice / Peste amorose / La Donna non vuol chiacchiare Diego Ortiz (1510-1570) / Recercada IV & II Claudio Monteverdi / Raffaello Rontani ( ?-1622) / Dolci miei sospiri Nicolò Fontei / Fiera Lite Claudio Monteverdi / Chiome d’oro

La flamme montéverdienne brûle haut et clair dans les madrigaux à deux voix. Le compositeur y alterne, avec fluidité, des mélodies de pure beauté et des passages mettant à l’honneur la parole nue, presque parlée. Fuoco E Cenere a le plaisir d’accueillir Julie Fioretti et Natalie Perez, deux jeunes et talentueuses sopranes, pour explorer ensemble les arcanes de cette poétique de l’émerveillement.

FUOCO E CENEREJay BERNFELD, viole de gambe et directionJulie FIORETTI, soprano / Natalie PEREZ, sopranoPatricia LAVAIL, flûte / André HENRICH, théorbe / James HOLLAND, théorbe

Claudio MONTEVERDI ET SES CONTEMPORAINS

Le prince, l’abbé et l’évêque...

Conférences d’avant-concert L’abbaye de Senones et les Salm à la veille de 1751 / Aurélie Gérard – Centre d’Etude des Milieux Littéraires et Artistiques Université Lorraine. La cour épiscopale de Saint-Dié (1777) / Damien Parmentier - Docteur en histoire et civilisation européenne – Université de Strasbourg

DIMANCHE 30 JUIN | 17H00 | CLOÎTRE SAINT-DIÉ

DIMANCHE 30 JUIN | 21H00 | NOTRE DAME DE GALILÉE

« DIVAGATIONS VENITIENNES »

« Cet espace vosgien qui est au centre de nos propos se voit pourvu d’une prin-cipauté avec un statut d’état indépendant en 1751 et en 1777 d’un tout nouvel évêché, celui de Saint-Dié, également appelé Quatrième Évêché. Il se voit at-tribuer les domaines de l’ancien chapitre de la collégiale, augmenté de ceux des grandes abbayes vosgiennes d’Étival, de Senones et de Moyenmoutier dont l’acti-vité religieuse et intellectuelle est particulièrement remarquable. Ce XVIIIe siècle « lumineux » inaugure une période de boulversements mais indiscutablement prospère. »

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En 2011 le prestigieux New York Times publie une liste, ô combien contes-table, du « Top 10 » des plus grands compositeurs de tous les temps, sans réserver une place à Claudio Monteverdi, monstre sacré de la musique vénitienne. Cette omission a pourtant pesé sur la conscience de l’auteur de la liste, non sans raison car peu de compositeurs sont capables de métamorphoser un paysage musical aussi radicalement que Monteverdi. De son vivant, il est, pour certains, le « Divino Claudio » et « l’Oracle de la Musique ». Pour d’autres, c’est un brigand musical, brisant toutes les règles de l’harmonie, des proportions et de l’esthétique qu’incarnait l’âge d’or dumadrigal. Avec les armes de la poésie moderne, Monteverdi désacralise et détruit le madrigal (pour frayer de nouvelles voies…). L’indépassable Chansonnier de Pétrarque est vieux de trois siècles ; les nouveaux poètes recherchent une sensualité autre, des sonorités inouïes - comme le dit Marino, l’un des poètes chers à notre musicien, ils partent à la rencontre « de l’émerveillement ».Avec Monteverdi, la parole devient laboratoire. Parti lui aussi en quêted’émerveillement, il simplifie les polyphonies pour mieux faire compren-dre les textes, n’hésitant pas à exprimer la détresse par des dissonances et ajouter des instruments, consacrant l’apothéose et l’éclatement ultime du madrigal. L’étendue de sa palette est étonnante ; il est capable d’exha-ler une ivresse solaire par des mélodies simples et des rythmes populai-res, comme il sait rendre la tristesse, la fragilité et la gamme entière des émotions. Son idéal d’incarner les « affetti » (affects) entraîne dans son sillage les esprits les plus audacieux de son temps, inspirant nombre de compositeurs et donnant naissance à une triomphale génération de chan-teurs, tant pour la virtuosité que pour le charme magique de leur art.

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NATALIE PEREZ

Inspirée par une performance de Carmen, Natalie Perez s’initie au chant dès l’âge de 8 ans. Portant une logique et une intelligence rares à ses études vocales au sein de la prestigieuse Guildhall School à Londres, elle entame sa dernière année d’études. Lors du Leipzig Bachtage 2011 elle a fait un début lyrique très applaudi, dans le rôle de Cisseo dans Zanaïda de J. C. Bach. En 2012 elle se produira avec Fuoco E Cenere dans un trio de concerts Pulcinella au Théâtre de Saint Quentin en Yvelines. Toute jeune, elle tombe amoureuse du madrigal italien, si riche et ex-pressif, en particulier le madrigal de Monteverdi, avec sa recherche constante de « l’affetto » - l’impact émotionnel tant prisé par compositeur.

JULIE FIORETTI

Julie Fioretti débute le chant lyrique à l’âge de seize ans. Passionnée par la musique baroque, se produit souvent dans ce répertoire de prédilection. Elle a crée La Proven-çale avec Fuoco E Cenere pour Miami Bach Society et prépare un concert consacré aux Cantates de Campra avec l’ensemble. Au sein de l’atelier lyrique d’Opéra Fuoco, qu’elle intègre en 2011, elle récrée le rôle de Silvera dans Zanaïda de J. C. Bach. Elle sera entendue prochainement dans The Mikado de Gilbert and Sullivan au Théâtre de Saint Quentin en Yvelines.

FUOCO E CENERE L’ensemble Fuoco E Cenere réunit chanteurs-poètes et musiciens virtuoses sur ins-truments anciens autour d’un répertoire tout en couleurs qui s’étend du MoyenÂge à nos jours, avec un accent sur les XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles. Fuoco E Cenere est invité par des institutions et festivals français parmi les plus prestigieux tels Aix-en-Provence, Ambronay, Pontoise, Les Automnales de Nîmes, Saint-Guilhem-le-Désert, Saint-Michel-en-Thiérache, Festival de Radio-France et Montpellier, Festi-val Sinfonia en Périgord, Cité de la Musique de Paris … L’ensemble s’est également produit à l’Opéra d’Innsbruck et dans le Festival Voice of Music en Israël. Il est régu-lièrement invité aux États-Unis et au Canada, notamment dans la programmation de la Amherst Early Music Festival, de la Da Camera Society et du Tropical Baroque Festival de Miami. La plupart de ses programmes ont fait l’objet d’un enregistrement. Les plus récents: Canta Napoli présente 400 ans de chansons napolitaines avec le ténor Mathieu Abelli, La Dafne de Marco da Gagliano fête le 400ème anniversaire de la naissance de l’opéra.L’enregistrement est sorti en mai 2008. En mars 2010 est paru son tout dernier disque : Umana e Inumana, révélant des Cantates inédites d’Alessandro Scarlatti en regard avec des Duos de Francesco Durante, interprétés par Isabelle Poulenard et Guille-mette Laurens.

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«CELEBRATE THIS FESTIVAL !»

MUSIC FOR THE FUNERAL OF QUEEN MARY, 1695March - Man that is born – Canzona - In the midst of life- Canzona- Thou knowest, Lord – March BIRTHDAY ODE FOR QUEEN MARY, 1694 - COME, YE SONS OF ART (Z. 323)Overture / Come, ye Sons of Art, come away / Sound the trumpet / Come, ye Sons of Art / Strike the Viol / The day that such a blessing gave / Bid the Virtues / These are the sacred charms / See Nature, rejoicing A SONG FOR ST CECILIA’S DAY, 1692 - HAIL, BRIGHT CECILIA ! (Z 328)Symphony / Hail, bright Cecilia ! / Hark each tree / ‘Tis Nature’s voice / Soul of the world / Thou tun’st this world / With that sublime celestial lay / Wondrous machineThe airy violon / In vain the am’rous flute / The fife and all the harmony of warLet these amongst themselves contest / Hail, bright Cecilia ! SUITE D’ORCHESTRE ET DE CHŒUR EXTRAITES DU MASK « BONDUCA »Overture / N° 4. Duet and chorus « Sing, ye Druids » / HornpipeAir 1/ Air 2 / Air 3 / Menuet (2x) BIRTHDAY ODE FOR QUEEN MARY – «CELEBRATE THIS FESTIVAL !»Kindly treat Maria’s Day (solo et chœur final avec trompettes et timbales)

LE CONCERT SPIRITUEL Hervé NIQUET. direction

Henry PURCELL

Grande histoire de famille...

Conférences d’avant-concert Conférence musicale / Autour d’une œuvre / Hervé NIQUET

Modérateur : Mô FRUMHOLZ Docteur en Sciences du Langage / Présidente de l’association Des’lices d’Opéra

Du Saint-Empire romain germanique / Georges BISCHOFF / professeur d’histoire médiévale – Université de Strasbourg

SAMEDI 06 JUILLET | 17H00 | ABBAYE DE MOYENMOUTIER

SAMEDI 06 JUILLET | 21H00 | ABBAYE DE MOYENMOUTIER

« CELEBRATE THIS FESTIVAL ! »

Louise Marie de Bavière (1646-1679) fut contemporaine de Marie II (1662-1694), la reine dont Henry Purcell écrit la célèbre Birthday Ode. Louise Marie de Bavière, petite fille d’Elisabeth d’Angleterre et arrière petite fille de Marie Stuart, épouse en 1671 Charles Théodore Othon de Salm, offrant ainsi une lignée prestigieuse à la famille princière.

Louis Othon, descendant des rois d’Angleterre...petit cousin de Marie II(ville de Senones)

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Une soirée en forme de célébration de la musique, consacrée à des odes Purcell d’une séduction virtuose. L’Ode à Sainte-Cécile, dédiée à la patronne des musiciens, est un véritable hym-ne à la Musique : une œuvre logique pour Le Concert Spirituel, qui est considéré, depuis sa production détonante de King Arthur, comme l’un des plus originaux interprètes purcelliens actuels ! Avec l’Ode pour l’anniversaire de la Reine Mary, nous passons à un autre type de célébrations – royales cette fois – qui font écho à sa thématique princière…

Si Le Concert Spirituel et Hervé Niquet figurent aujourd’hui parmi les meilleurs interprètes de Purcell, c’est qu’ils se consacrent depuis plus de 10 ans, à faire revivre, que ce soit en version concert ou dans des mises en scènes parfois décalées - et une interprétation toujours fidèle, à la note près - les musiques de scènes et masks les plus rares du fameux compositeur de Didon et Enée.De King Arthur à Fairy Queen, présentés au Barbican Center, Salle Pleyel, à la Philharmonie de Luxembourg mais aussi dans les plus prestigieuses maisons d’opéra en France et à l’étranger (Opéra national de Montpellier, Opéra Royal du Château de Versailles, Théâtre des Champs Elysées, le Théâtre musical de Besançon, Tokyo City Opera…), ce sont ces aventures musicales qui ont, au moins en partie, permis au Concert Spirituel d’ac-quérir la notoriété qui est la sienne aujourd’hui.

Ce n’est donc que justice qu’Hervé Niquet, pour fêter son premier quart de siècle à la tête du Concert Spirituel, se penche aujourd’hui sur les versants sacrés et profane de la musique purcellienne, et propose pour la 1ère fois d’appliquer son expertise de ce répertoire aux plus célèbres odes de Purcell ! Hervé Niquet a souhaité commencer ce concert festif avec une œuvre grave et solennelle, que Purcell écrivit pour le cortège qui accompagna la Reine Mary vers sa dernière demeure. Avec la touche d’humour qui le caractérise, Hervé vous propose ensuite de faire revivre Mary à travers deux des plus célèbres Ode que Purcell composa à l’occasion de son anniversaire.

D’une séduction virtuose, avec sa profusion de chanteurs et d’instrumen-tistes, et sa qualité d’invention, l’Ode for Cecilia’s Day est une célébration en musique parmi les plus achevées et intéressantes du compositeur. S’appuyant sur un texte de Nicolas Brady en sept strophes, écrit pour la fête de Sainte-Cécile, Purcell livre un hymne à la musique et à tous les instruments, atteignant des proportions considérables identiques à celles d’un acte d’opéra. L’œuvre connut un immense succès à sa création et est aujourd’hui l’une des références lorsque l’on souhaite fêter la musique et les musiciens !

Olivier Briand / Marie Rouquié Violon / Judith Depoutot-Richard Alto / Tormod Dalen Violoncelle / Héloïse Gaillard - Luc Marchal Hautbois/Flûtes Nico-las André Basson Jean-Baptiste Lapierre - Julia Boucaut Trompettes / Isabelle Cornelis Timbales / Caroline Delume - Bruno Helstroffer Théorbes/ François Saint-Yves OrgueAgathe Boudet - Gwenaëlle Clemino - Aude Fenoy - Alice Glaie Sopranos Yann Rolland - Alice Habellion - Lucia Nigohossian Altos/Contre-ténor / Gauthier Fe-noy - Amine Hadef - Randol Rodriguez Ténors / Guillaume Olry - Romain Bockler - David Witczak Basses

LE CONCERT SPIRITUEL

HERVÉ NIQUET

HERVÉ NIQUET - C’est en suivant l’enseignement d’une élève de Marguerite Long et de Maurice Ravel, amie de Samson François, qu’Hervé Niquet développe son goût pour le travail sur les partitions originales et la recherche des intentions premières du compositeur. Fort d’une formation complète de claveciniste, organiste, pianiste, chanteur, compositeur, chef de chœur et chef d’orchestre, il aborde le métier de musi-cien comme un véritable chercheur, préférant revenir aux sources pour dépasser les conventions et les usages. En tant que chef de chant à l’Opéra de Paris, il a l’occasion de travailler avec Rudolf Noureev et Serge Lifar qui collaboraient directement avec les compositeurs des ballets, ce qui l’amène à une réflexion sur l’authenticité de l’interpré-tation et l’importance de la transmission en direct.

C’est dans cette démarche qu’il crée Le Concert Spirituel en 1987 avec pour ambition de faire revivre le grand motet français. En vingt ans, sous la houlette d’Hervé Niquet, l’ensemble s’est imposé comme l’un des ensemble de référence dans l’interprétation de la musique baroque, élargissant son répertoire à tous les styles et tous les genres, de la musique sacrée à l’opéra en passant par la sinfonie, redécouvrant les œuvres connues et inconnues des compositeurs français, anglais, italiens… de l’époque. De la même manière, il s’attache à appliquer les dernières recherches organologiques sur les instruments, à la recherche d’un « son » le plus fidèle possible.

Dans le même esprit, et partant du principe qu’il n’y a qu’une musique française sans aucune rupture tout au long des siècles, il dirige des orchestres aussi prestigieux que l’Akademie für Alte Music Berlin, ou encore le Sinfonia Varsovia, l’Orchestre Philhar-monique de Radio France, le Rias Kammerchor, le Kammerorchester Basel… avec les-quels il explore le répertoire du XIXème siècle et du début du XXème siècle. Son esprit pionnier dans la redécouverte des œuvres de cette époque l’amène à participer à la création du Centre de musique romantique française à Venise en 2009 avec lequel il mène de nombreux projets. A titre d’exemple, cette collaboration permettra la création d’une collection discographique autour des musiques du Prix de Rome et l’enregistre-ment d’œuvres souvent inédites ou méconnues : une série de doubles disques dirigés par Hervé Niquet est prévue, dont le premier consacré à Debussy est sorti en novem-bre 2009. En 2010, le second opus de cette collection prestigieuse permettra de faire entendre des pièces inédites de Saint-Saëns.

Cette démarche passe également par une grande implication de sa part dans des ac-tions pédagogiques auprès de jeunes musiciens (telles l’Académie d’Ambronay, le Jeune Orchestre Atlantique ou à travers de multiples master-classes et conférences). Transmettre son travail sur l’interprétation, les conventions de l’époque et les der-nières découvertes musicologiques, mais également les réalités et les exigences du métier de musicien, est pour lui essentiel.

Passionné par l’opéra, Hervé Niquet est régulièrement invité à diriger des œuvres ly-riques, que ce soit avec Le Concert Spirituel ou en tant que chef invité. Il entame ainsi une collaboration régulière avec l’Opéra de Nantes-Angers sur Offenbach, et est ame-né à travailler avec des metteurs en scène aussi divers que Georges Lavaudant, Jean-Paul Scarpitta, Christoph Marthaler ou encore Gilles et Corinne Benizio (alias Shirley et Dino).

Il collabore également de façon très étroite avec l’Opéra National de Montpellier et René Koering qui l’invite régulièrement à diriger l’Orchestre et le Chœur de l’Opéra dans des productions lyriques ou symphoniques. En 2006, il crée un grand chœur symphonique sur la région Languedoc-Roussillon, avec lequel il interprète les plus belles pages du répertoire romantique.

Au cours de la saison 2010-11, Hervé Niquet dirigera un grand nombre d’orchestres symphoniques, interprétant des œuvres inexplorées du répertoire romantique fran-çais à la tête, notamment, de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen / Haute-Normandie, de l’Orchestre de Picardie, du Brussels Philarmonic Orchestra ou encore de l’Orchestre National de Lyon.

Hervé Niquet est Chevalier de l’Ordre National du Mérite et Officier des Arts et Lettres.www.concertspirituel.com

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LE CONCERT SPIRITUEL

Le Concert Spirituel fut la première société de concerts pri-vés en France. Fondée au XVIIIème siècle, elle s’éteint avec la Révolution française. Son nom est repris par Hervé Niquet lorsqu’il fonde son ensemble sur instruments anciens en 1987, dans le but de faire revivre les grandes œuvres du répertoire français jouées à la cour de Versailles. Dans cet esprit, Le Concert Spirituel collabore étroitement avec le Centre de Musique Baroque de Versailles et s’attache à faire entendre les grands compositeurs du patrimoine français, de Charpentier à Lully, en passant par Campra ou Bois-mortier… Elargissant son répertoire aux maîtres italiens, anglais et autres, Le Concert Spirituel s’impose sur la scène nationale et internationale comme l’un des ensembles de référence dans l’interprétation de la musique baroque. On

peut l’entendre régulièrement à la Salle Pleyel ou au Théâtre des Champs-Elysées, et il se produit à l’étranger dans des salles aussi prestigieuses que le Barbican Centre de Londres, le Concertgebouw d’Amsterdam ou encore l’Opera City Concert Hall de Tokyo.

Hervé Niquet est fier de rassembler au sein de son orchestre des musiciens passion-nés, tout à la fois interprètes, facteurs d’instruments et chercheurs. Cette dynami-que fédératrice, créant un véritable « esprit de troupe », permet la mise en œuvre de projets à la pointe des dernières découvertes en matière d’interprétation et de sonorité sur les instruments d’époque : la production Firework & Watermusic, dont l’enregistrement a reçu l’Edison Award, est emblématique de ce travail. Cette recher-che constante a ainsi permis à l’ensemble d’acquérir un « son » reconnaissable dès la première écoute et qui joue de ses aspérités et du grain des instruments pour pro-duire une musique purement baroque, qui bannit toute forme d’ennui.

Si le Concert Spirituel est spécialisé dans l’interprétation de la musique sacrée fran-çaise et est reconnu dans le monde entier pour le travail effectué sur ce répertoire, une part importante de son activité est également consacrée au domaine lyrique. De nombreux opéras ont ainsi été interprétés par l’ensemble, tels Daphnis et Chloé de Boismortier, Pigmalion de Rameau, Don Giovanni de Mozart ou encore King Arthur de Purcell… L’ensemble consacre également une grande partie de son temps à la redé-couverte d’œuvres lyriques du répertoire français aujourd’hui tombées dans l’oubli, ce qui a permis de réentendre Callirhoé de Destouches, Proserpine de Lully, Sémélé de Marais (élu « Opera Recording of the Year » par les ECHO Klassik Awards 2009), et dernièrement Andromaque de Grétry. Ces aventures musicales ont ainsi été l’oc-casion de rencontres avec des metteurs en scène et chorégraphes aussi divers que Gilles et Corinne Benizio (alias Shirley et Dino), Jean-Paul Scarpitta, Karole Armitage, ou encore Georges Lavaudant.

Cette démarche autour des opéras français a par ailleurs donné naissance à une col-lection de livres-disques, en partenariat avec le label Glossa (distribué par Harmonia Mundi), avec qui Le Concert Spirituel enregistre en exclusivité depuis 2000. De façon générale, Hervé Niquet et Le Concert Spirituel ont développé depuis vingt ans un important travail discographique : une cinquantaine de disques ont ainsi été enregis-trés depuis la création de l’ensemble, et nombre d’entre eux ont été distingués par la presse nationale et internationale.

Le Concert Spirituel en résidence à l’Opéra National de Montpellier est subventionné par la DRAC Languedoc-Roussillon/Ministère de la Culture, la Communauté d’Agglo-mération de Montpellier et la Ville de Paris.Le Concert Spirituel bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas et de la Fonda-tion Bru.

www.concertspirituel.com

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«SYMPHONIES THEATRALES»

Joseph HAYDN Symphonie n° 65 en la Majeur Wolfang Amadeus MOZART Concerto K.449 en mi b Majeur pour pianoforte Joseph Martin KRAUS Symphonie en do# mineur VB 140 Joseph HAYDN Symphonie n° 70 en ré Majeur

On sait que Haydn était à son époque, un compositeur célèbre, et reconnu par ses contemporains comme le plus grand compositeur de son temps. On a dit de lui qu’il était l’inventeur de la symphonie classique, mais Haydn, loin d’en faire une forme stricte et figée, n’a jamais cessé d’innover et de dépasser le schémainitial. En presque 50 années de compositions, il en a écrit 104, d’une invention, d’une fantaisie étonnantes et avec un sens de la surprise et du théâtre tout à fait extraordinaire. Quand ce sens du théâtre se conjugue à une écriture de trèssavant contrepoint, Haydn se révèle alors comme l’un des compositeurs les plus géniaux et audacieux de son temps. Autre œuvre d’une grande originalité, le concerto K.449, l’un des premiers d’une grande série de chefs-d’œuvre pour piano et orchestre a été écrit par Mozart à l’époque où il redécouvrait l’art de JS Bach. D’une incroyable liberté harmonique, tendu et plein de surprises, Mozart en parlait comme d’un concerto d’un genre nouveau, tant il était loin des canons habituels du genre. C’est une œuvre plutôt destinée à un petit effectif, et Mozart le proposait même dans une version pour quatuor à cordes et piano. Un autre compositeur génial mais méconnu, qu’on redécouvre aujourd’hui, en début deseconde partie : Kraus. Contemporain des deux premiers, sa symphonie en do# mineur est un chef d’œuvre dramatique de la période Sturm und Drang.

LA PETITE SYMPHONIE Daniel ISOIR direction, pianoforte

HAYDN - MOZART - KRAUSS

Petite soirée entre amis ...

Conférences d’avant-concert : Des jardins du XVIIIe à aujourd’hui à Moyenmoutier / Jacques Sgard / urbaniste paysager en charge de la création des jardins de l’abbaye. Musique dans les cours deLorraine au XVIIIe s. / René Depoutot / Musicologue / directeur du département musique / Université Lorraine

SAMEDI 13 JUILLET | 21H00 | ABBAYE DE MOYENMOUTIER

SAMEDI 13 JUILLET | 21H00 | ABBAYE DE MOYENMOUTIER

« SYMPHONIES THÉÂTRALES »

« …au premier étage, dans le salon au fond du bâtiment donnant sur le jardin et le manège, occupé par la ci-devant princesse, un forte-piano. Dans un autre salon toujours au premier étage : un grand clavecin… »

17 Mai1793 : Inventaire du château (11Q1)

le pianoforte, intrument qui prend la place du clavecin,une sorte d’entrée dans le nouveau siècle... utilisé par la Petite Sym-phonie comme à la cour des Salm.

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LA PETITE SYMPHONIE

Créée en 2006,année du cent cinquantième anniversaire de la naissance de Mo-zart, autour du pianofortiste Daniel ISOIR, La Petite Symphonie est un orchestre de chambre sur instruments d’époque. Son esthétique et son effectif s’inspirent des petits orchestres et ensembles de chambre fleurissant en Europe au XVIIIe siè-cle. Ses musiciens ont eu le désir, en se réunissant, de s’approprier le répertoire symphonique de cette période, mais de l’exécuter dans l’esprit de connivence et de dialogue caractéristique de la musique de chambre. A cet effet, chaque partie est tenue par un seul instrumentiste, le tout étant lié par la présence centrale du continuo au pianoforte, la sonorité douce et expressive de cet instrument donnant à l’orchestre sa couleur si particulière. Depuis six années, les musiciens de La Petite Symphonie expérimentent donc cette vision un peu extrême de l’orchestre réduit à un instrumentiste par partie, très vite convaincus par le résultat sonore et musical obtenu. La rigueur et l’excellence instrumentales que réclame un tel pro-jet n’enlèvent rien au plaisir de faire tout simplement de la musique entre amis, en toute convivialité. L’ensemble, sans chef, permet à chaque musicien de participer à égalité au processus d’interprétation, les solos de vents sont formidablement mis en valeur, la puissance limitée du pianoforte n’est pas mise en défaut par un orchestre trop puissant et l’instrument reste audible même lorsqu’il joue sa partie de continuo dans les tutti d’orchestre. Enfin, les parties de cordes de ces tutti ne perdent rien à être jouées à un seul instrument par partie et la sonorité reste une vraie sonorité d’orchestre. En prolongement de cette activité orchestrale, c’est tout naturellement que La Petite Symphonie propose de nombreux programmes de musique de chambre, toujours sur instruments anciens, avec des incursions vers la période romantique.La Petite Symphonie a eu déjà la confiance de festivals et programmateurs com-me l’Académie Bach, le Festival Saoû chante Mozart, les belles pages de l’Aisne, l’abbaye de Royaumont, Les Musicales de Normandie, entre autres.

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Daniel ISOIR direction et piano forte _ Stéphanie Paulet & Giorgia Simbula, violon Diane Chmela, alto / Paul Carlioz, violoncelle _ Axel Bouchaux, contrebasse Séverine Isoir & Mathilde Horcholle, traverso _ Jean-Marc Philippe & Olivier Clémence au hautboisMélanie Flahaut au basson _ Pierre-Yves Madeuf & Cyril Grenot / cor

composition

LE CONCERT LORRAIN Anne-Catherine BUCHER - clavecin Stephan SCHULTZ - violoncelle

CHOCOLAT ET MENUET ... CAFÉS BAROQUES ET SOIRÉE MUSIQUE DE CHAMBRE

Chronique d’une journée princière ...« Au mois de septembre 1757, la petite citée vécut des instants de grande liesse. Toute parée d’arcs de triomphe et de pavois, toute joyeuse, toute vibrante, elle re-cevait son souverain, Nicolas Léopold. Le sérénissime seigneur défila à cheval, dans un long déploiement d’oriflammes où frémissaient les emblèmes de sa dynastie ; sur sa poitrine cuirassée scintillait, en pendentif, le bélier d’or. Il sentit monter vers lui les ferveurs de l’allégresse populaire.Au soir de cette journée d’accueil, longtemps il entendit les rythmes et les clameurs des danses à travers la nuit illuminée.»

Pierre de la Condamine - Salm en Vosges

« JOURNÉE PRINCIÈRE »

CAFÉS BAROQUESChocolat et menuet au programme !Les Cafés Baroques par Le Concert Lorrain donnent l’occasion d’un par-tage « sans façons » des émotions qui sont les nôtres, celles qui nous ont poussées à devenir musiciens. Savourer le bon goût, le son des instru-ments anciens avec leurs matières : boyaux, bois, plumes, soies, crins, etc. Sentir les mouvements de la danse dans le rythme, repérer les formes musicales et leur effet, leur humour. Comprendre l’art de persuader et d’émouvoir grâce à des extraits de grandes œuvres musicales de l’époque baroque, les affects liés aux mo-des, aux tonalités et aux intervalles, les secrets de la numérologie et des symboliques cachées.

SAMEDI 20 JUILLET | JOURNÉE | VILLE DE SENONESn

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programme journée : voir plus loin

le cacao et l’importance du chocolat au XVIIIe...un repas autour du cho-colat et en musique...

danser le menuet comme au XVIIIe...un moment autour du menuet et en musique...

SAMEDI 20 JUILLET | 14H | SENONES | BIBLIOT. DOM CALMET

SAMEDI 20 JUILLET | 17H30 | SENONES | BIBLIOT. DOM CALMET

CAFÉ BAROQUE : LE CHOCOLATLE CONCERT LORRAIN / LE BON GÎTE

« Le Chocolat », airs gourmands et grivois.

Anne-Catherine Bucher vous propose une première rencontre autour du thème du chocolat, une gourmandise qui fascine encore et toujours.Le chocolat se répand au gré des alliances et des mariages en Europe et amène à redécouvrir l’Art de vivre et de recevoir, la boisson sombre et épaisse appelle aux rencontres et au partage. Des chansons sont composées et viennent re-joindre les chansons à boire, alors jouées dans les cafés. Et la musique baro-que est au cœur de ce partage ! Loin des salles de concert qui sont aujourd’hui bien souvent les seuls lieux à proposer de la musique dite « classique », les musiciens baroques se produisaient alors partout et très souvent dans les cafés et les bars pour ensuite boire un chocolat avec leurs congénères.Parler du chocolat revient aussi à retrouver des sensations et des goûts perdus : on déguste une pâte plus amère, accompagnée d’un jaune d’œuf, qui n’a bien souvent plus grand-chose en commun avec notre chocolat en poudre.Le chocolat est aussi un aliment qui a cristallisé les désirs et les croyances, mais même les plus sceptiques concernant ses effets aphrodisiaques, n’en demeurent pas moins les plus friands, l’exemple le plus cité étant surement Voltaire.

Conférences / Grande Bibliothèque dom Calmet / 15h30 Aspects de la vie quotidienne à la cour des Salm / Léone Chippon narratrice La famille et le château des comtes de Salm / Denis Leypold Conservateur du Musée de Minéralogie / EOST - Université de Stras-bourg

CAFÉ BAROQUE : LE MENUETLE CONCERT LORRAIN

« Apprentissage des nobles pas de danse »contextualisation historique.

Le Concert Lorrain vous propose pour ce deuxième Café Baroque de plonger dans l’atmosphère des cours royales au 18e siècle. Anne-Catherine Bucher sera pour l’occasion maîtresse de cérémonie et transformera la salle en une piste de danse enflammée. On profite de l’occasion pour virevolter et dé-couvrir l’écriture des pas de danse, aujourd’hui encore utilisée comme base de transcription des plus grands ballets. Mais si la danse est un moment de détente, il n’en faut pas moins rappeler le rôle crucial qu’elle occupait alors. Reflet de la hiérarchie sociale, chaque faux-pas pouvait vous éloigner définiti-vement des faveurs du roi.

Une manière ludique de revivre notre Histoire!

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SAMEDI 20 JUILLET | MIDI | SENONES | LE BON GÎTE |REPAS

Joseph Bodin de Boismortierpour une soiréelorraine...

«LES GRANDS COMPOSITEURS DE MUSIQUE DE CHAMBRE EN LORRAINE AU XVIIIe SIÈCLE»

Joseph Bodin de BOISMORTIER (1689 – 1755) Sonanta Quinta Allegro Allemanda, Aria Affettuoso, Adagio, Giga Staccato« deuxième suite de pièces de clavecin »Pièce en Rondeau, La Rustique, Gigue, La ChoquanteSonate pour Violoncelle et Basse ContinueLargo, Allemanda Allegro, Largo, Giga Staccato

Jean-François TAPRAY (1737 ?-1819 ?)Sonate pour le clavecin

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)Fantaisie en ré mineur pour le clavecin

Alphonse FORTIA DE PILES (1758-1826)Sonate pour le violoncelle et basse obligée

Le Lorrain Joseph Bodin de Boismortier n’est plus à présenter tant il est un com-positeur prolixe ! Né à Thionville, ses œuvres écrites pour clavecin et violoncelle sont un mélange idéal de styles français et italien et nécessitent des doigts de virtuoses. Alphonse-Toussaint-Joseph-André-Marseille, comte de Fortia de Piles, officier, journaliste et compositeur dont les œuvres ont été jouées avec grand succès et éditées à Nancy est un personnage étonnant, qui écrivit beaucoup sur la musique et le théâtre, quitta la France à la Révolution et parcourut l’Europe entre 1790 et 1795, pour se consacrer ensuite à des travaux d’érudition. Jean-François Tapray est né à Nomeny. Il sera nommé organiste à la Collégiale Notre-Dame de Dole sur le grand orgue nouvellement construit par Karl Joseph Riepp en 1754 avant de devenir maître de clavecin à Paris et organiste à la chapelle de l’École royale militaire. Wolfgang Amadeus Mozart a séjourné dans la ville de Metz dans laquelle il a rencontré très vraisemblablement le directeur du théâtre. Les liens entre Metz et l’école de Mannheim étaient forts au XVIIIe siècle et c’est sûrement Mozart qui a apporté l’opéra Ariane à Naxos de Benda dont la création eut lieu à l’Opéra de Metz en 1779.

SAMEDI 20 JUILLET | 21H00 | SENONES - LE DEPÖT

LE CONCERT LORRAINAnne-Catherine BUCHER - clavecin Stephan SCHULTZ - violoncelle

...ET GRANDS COMPOSITEURS DE MUSIQUE DE CHAMBRE EN LORRAINE AU XVIIIE SIÈCLE

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LE CONCERT LORRAIN

Depuis sa création en 2000, l’ensemble de musique ancienne Le Concert Lorrain s’est développé de manière exceptionnelle. Riche de la double culture française et allemande de ses deux directeurs artistiques Anne-Catherine Bucher et Stephan Schultz, l’ensemble est désormais invité dans les lieux les plus prestigieux grâce à la qualité de ses interprétations des pièces du grand répertoire et l’originalité de ses programmes.

Le Concert Lorrain travaille régulièrement avec des artistes de renommée mon-diale comme Andreas Scholl, Carolyn Sampson, Christoph Prégardien, James Gilchrist, Joanne Lunn, Katherine Fuge, Robin Blaze, Peter Kooij, Pierre Cao, Daniel Reuss, Hans-Christoph Rademann, Ralph Otto, etc.Il se produit également avec les chœurs Arsys Bourgogne, Dresdner Kammerchor, Cappella Amsterdam et le Nederlands Kamerkoor.

Des émissions de radio et de télévision consacrées à l’ensemble ont été retrans-mises sur France Musique, Radio Classique, BBC, SR, RB, DLF et ARD. Le premier enregistrement du Concert Lorrain, intitulé Le Manuscrit des Ursulines de la Nouvelle-Orléans a été applaudi par la critique, et s’est vu notamment décer-ner cinq « diapasons », ainsi que « cinq étoiles » par la revue internationale Gold-berg. L’ensemble a enregistré ensuite Les Petits Motets d’Henry Madin, également pour K617 et distribué par Harmonia Mundi, qui a obtenu la meilleure distinction du magazine « Diapason». En avril 2012 est sorti un enregistrement des cantates de Bourgeois avec la soprano Carolyn Sampson (Label Carus).L’ensemble met particulièrement à l’honneur ses missions de formation : sensi-bilisation des enfants de tous âges, ouverture vers de nouveaux publics, mise en place d’une Académie régulière pour les grands étudiants et les jeunes profes-sionnels. Le Concert Lorrain s’est produit entre autres à la Musikverein de Vienne, au Con-certgebouw d’Amsterdam, à la Cité de la Musique et à l’Eglise Saint-Roch de Paris, à la Philharmonie du Luxembourg, au Bozar de Bruxelles, au Palais de la culture et des congrès de Lucerne, à la Chapelle de la Trinité de Lyon, ainsi que dans de nombreux festivals tels que le festival de musique sacrée d’Oslo, le Rheingau Mu-sik Festival, le Festival de La Chaise-Dieu et le Festival Baroque du Pays du Mont-Blanc.Ensemble associé à l’Arsenal-Metz, Le Concert Lorrain bénéficie du soutien finan-cier de la Région Lorraine, du Conseil Général de la Moselle, du Ministère de la Culture (DRAC Lorraine) et de la Ville de Metz.

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ANNE-CATHERINE BUCHERAnne-Catherine Bucher a donné des concerts dans toute l’Europe et en Amérique Latine. Soucieuse du développement de l’excellence musicale dans sa propre région, elle crée en 2000 l’ensemble « Le Concert Lorrain » avec lequel elle enregistre le « Manuscrit des Ursulines de la Nouvelle-Orléans », couronné de la meilleure récompense du magasine spécialisé en musique ancienne Goldberg, et les « Petits Motets d’Henry Madin » qui obtient également la plus haute distinction du magazine Diapason. Elle collabore régulièrement pour les productions baroques et classiques avec l’Opéra National de Lorraine. Titulaire du Certificat d’Aptitude, elle est pro-fesseur de clavecin au conservatoire de Metz. Elle est régulièrement invitée pour des académies internationales et des master class en France, Belgique, Finlande, Pologne, au Mexique et à Cuba. Elle a enregistré plusieurs émissions spécialisées pour la radio et la télévision.

STEPHAN SCHULTZStephan Schultz, né en 1972 à Erfurt en Allemagne, commence à jouer du violoncelle à l’âge de sept ans. Il prend des cours auprès de Anna Niebuhr, puis commence ses études à l’Ecole Supérieure de Musique de Leipzig, en 1989, dont il sort diplômé en 1996. Il s’intéresse alors déjà à l’interprétation de la musique ancienne et étudie le violoncelle baroque avec Jaap ter Linden à l’Académie de Musique Ancienne à Dresde. Soucieux de développer l’interprétation de la musique ancienne avec des instruments historiques, il fonde en 1995 avec d’autres musiciens, l’Orchestre Baroque de Leipzig (LBO). Il contribue de façon décisive à sa renommée et y est toujours premier violoncelliste. Des concerts avec Concerto Köln, De Profundis, La Stravaganza Köln, Il Gardellino et l’Or-chestre Baroque de l’Union Européenne l’amènent dans les grandes salles de concerts européennes comme le Konzerthaus Wien, Concertge-bouw Amsterdam, Auditorio Nacional Madrid, Théâtre des Champs-Ely-sées et la salle de la Berliner Philharmonie, au Japon, au Mexique et dans différents festivals en France.Il joue entre autres sous la direction de Reinhard Goebel, Roy Goodman, Thomaskantor Georg Christoph Biller, Peter Schreier, Masaaki Suzuki et avec Peter Kooij, Emma Kirkby, Nancy Argenta, Harry van der Kamp. Il participe à de nombreux enregistrements et il est invité par des festivals comme Resonanzen Wien, Festival van Vlaanderen Brugge, Schleswig Holstein Musik Festival, Rheingau Musik Festival, MDR-Musiksommer, Leipziger Bachfest, La Chaise-Dieu.En 1999, il fonde avec Peter Kooij l’ensemble De Profundis pour accom-pagner des chanteurs sur instruments anciens dans le souci de la fidélité aux œuvres. Le jeu de continuiste lui tenant à cœur, il enseigne à de jeu-nes violoncellistes et donne des masters class. Installé en France depuis 2004, il est le codirecteur artistique de l’ensemble de musique ancienne « le Concert Lorrain » depuis 2006. Il enregistre avec ce dernier pour K617 des pièces de Madin et Clérambault. Cet enregistrement des « Petits Motets » d’Henry Madin a obtenu en novembre 2007 un Diapason d’Or découverte.

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manifestaions diversesexpositions, conférences

VILLE DE SENONES

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12h repas XVIII au bon gîte (sur réservation au 03.29.57.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Grande Bibliothèque dom Calmet / 14h / concert dessert autour du chocolat(ce concert sera accompagné d’une assiette chocolat gourmand « Le Chocolat », airs gourmands et grivois

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Grande Bibliothèque dom Calmet / 15h30 / conférences1/ Aspects de la vie quotidienne à la cour des Salm / Léone Chippon / narratrice 2/ La famille et le château des comtes de Salm / Denis Leypold / Conservateur du Musée de Minéralogie / EOST - Université de Strasbourg

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Grande Bibliothèque dom Calmet / 17h30 / concert dansant« Le menuet » ou l’apprentissage des nobles pas…

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Le « Dépôt » transformé en salon XVIIIe… / 21h / concert salon

«Les grands compositeurs de musique de chambre en Lorraine au XVIIIe siècle»

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Après le concert défilé nocturne de la garde de Salm – rétrospective et feux d’artifices-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La garde de Salm fête ses 50 ans et pour l’occasion nous partageons avec elle cet anniversaire. Le Prince de Salm sera présent lors de ces deux journées.dimanche 21 juillet / suite des manifestations -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Joseph HAYDN / Quatuor à cordes op. 50 n°1 Ludwig von BEETHOVEN / Quatuor à cordes n°7 en fa majeur op. 59 n°1 Maurice RAVEL / Quatuor à cordes en fa majeur

QUATUOR MODIGLIANIHAYDN - BEETHOVEN - RAVELPhilippe BERNHARD / Loïc RIO, violons Laurent MARFAING, alto / François KIEFFER, violoncelle

Conférences d’avant-concert :la fin de la principauté - vers de nouveaux horizons (?) Les Lumières à la cour des princes en France et en Lorraine… / Thierry Receveur / Professeur agrégé de philosophie / Chargé de cours à l’univer-sité de Nancy. Les collections des princes au Musée départemental des Vosges / Philippe Bata / conservateur en chef du patrimoine.

JEUDI 08 AOÛT | 17H00 | ABBAYE D’ETIVAL

JEUDI 08 AOÛT | 21H00 | ABBAYE D’ETIVAL

Vers de nouveaux horizons...

Concert des dix ans

Modigliani fê

te avec

nous ses dix ans!

« Au nom des dieux de la musique et au mien, ne touchez à rien de ce que vous avez écrit de votre Quatuor » écrivit Debussy à Ravel, alors que les éditeurs voulaient lui faire modifier le finale de son Quatuor en fa majeur. Cette musique si particulière, ce son ravélien, le Quatuor Modi-gliani les maîtrise à la perfection. Tout comme l'étonnante difficulté du premier quatuor dédié par Beethoven au Prince Razumovsky, dont l'écri-ture novatrice met en valeur les qualités indéniables du jeune et brillant quatuor français.

"Mon neveu, vous vous faites de mauvaises affaires pour longtemps, avec les cours de Vienne et de Versailles : mon frère Guillaume se chargede la première, je me charge de la seconde ; prenez garde qu’entre ces deux puissances, la vôtre ne s’écroule»

Lettre du prince Emmanuel de Salm-Salm à Constantin dernier prince régnant.Bruxelle - 30 juin 1783

Joseph Haydn, 1732 - 1809, immense compositeur,avec plus de 60 quatuors à cordes, sa vie va du baroque au romantisme...

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QUATUOR MODIGLIANI

Le Quatuor Modigliani, formé en 2003 par quatre proches amis, est, à l’aube de son dixième anniversaire déjà devenu l’un des quatuors les plus demandés, invité dans des lieux tels que le Théâtre des Champs-Elysées, le Théâtre du Châtelet, l’Auditorium du Louvre, la Cité de la Musique, le Musikverein et le Konzerthaus de Vienne, Wigmore Hall, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Library of Congress de Washington, Carnegie Hall, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, la Philharmonie de Luxembourg, le Festival Menuhin de Gstaad, la Schubertiade de Schwartzenberg, les festivals de Schwetzingen, Rheingau, Bad Kissingen, Lucerne, la Grange de Meslay, la Folle Journée, le Kioi Hall de Tokyo, mais aussi plusieurs salles majeures en France comme la MC2 de Grenoble, la Coursive de La Rochelle, l’Opéra d’Avignon, l’Opéra de Lille, la Salle Molière de Lyon, l’Opéra de Bordeaux, la Salle Poirel de Nancy, le Grand Théâtre de Provence à Aix, le TAP de Poitiers,...

A l’automne 2011, le quatuor a effectué une longue tournée en Australie puis en 2012, une belle tournée aux Etats-Unis, suivie de concerts au Japon, en Chine, en Israël. Cette saison, le quatuor a également été élu Rising Star par la Philharmonie de Cologne, la Laeiszhalle de Hambourg et le Festpielhaus de Baden-Baden, ce qui a mené à une tour-née de salles majeures en Europe très réussie.

Le Quatuor Modigliani poursuit depuis 4 ans une riche et étroite collaboration avec le label Mirare. Après un premier disque Haydn (Grand Prix du disque de l’Académie Char-les Cros, Sélection du mois du magazine Strad, Sélection Bayerische Rundfunk, **** Klassik.com, 5 Diapasons) puis un très beau Mendelssohn en 2010 (disque du mois du magazine allemand Fonoforum) suscitant l’admiration de multiples critiques ma-jeurs de différents pays et un disque Brahms en compagnie du pianiste Jean-Frédéric Neuburger et de la mezzo Andre Hill, le quatuor présentait en avril 2012 son quatrième disque baptisé « Intuition » rassemblant des quatuors de jeunesse de Mozart, Schubert et Arriaga (Sélection Bayerische Rundfunk, 5 Diapasons)

Un an seulement après leur formation, les Modigliani s’étaient révélés à l’attention internationale en remportant successivement trois Premiers Prix aux Concours Inter-nationaux d’Eindhoven (2004), Vittorio Rimbotti de Florence (2005) et aux prestigieuses Young Concert Artists Auditions de New York (2006). Après avoir reçu l’enseignement du Quatuor Ysaÿe, puis suivi les master-classes de Walter Levin et de Gyorgy Kurtag à Pro-Quartet, le Quatuor Modigliani est invité à travailler aux côtés du Quatuor Artemis à la Berlin Universität der Künste.

Le quatuor se produit en musique de chambre avec Michel Dalberto, Henri Demar-quette, Abdel Rahman el Bacha, Gary Hoffman, Boris Berezovsky, Paul Meyer, Jean-Frédéric Neuburger, Lise Berthaud, Michel Portal, Gérard Caussé, Sabine Meyer ou Sol Gabetta.

Grâce au soutien de généreux mécènes, le quatuor Modigliani a le privilège de jouer quatre magnifiques instruments italiens.

Philippe Bernhard joue un violon de Giovanni Battista Guadagnini de 1780

Loic Rio joue un violon d’ Alessandro Gagliano de 1734

Laurent Marfaing joue un alto de Mariani de 1660

François Kieffer joue un violoncelle de Matteo Goffriller «ex-Warburg» de 1706

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«CANTATES DE CHAMBRE À L’ITALIENNE»

Alessandro SCARLATTI Cantate «Piango, sospiro, e peno» Mentre sul carro aurato (Clori e Mirtillo)Sonata n° 2 en la mineur pour flûte, 2 violons et basse continue

Georg Frideric HANDEL Sonate op.2 n°1 en si mineur, HWV 386b Andante - Allegro ma non troppo - Largo - Allegro«Mi palpita il cor» Cantata a voce sola con oboe HWV 132b.Il Duello amoroso : Daliso ed Amarilli : Amarilli vezzosa, Cantata a due con stromenti. HWV

Le terme cantata da camera est apparu en Italie pour désigner des œuvres aussi bien profanes que sacrées. La forme achevée de ces cantates reprend certaines caractéristiques de l’opéra, notamment l’alternance entre récitatifs et airs.Cette forme choisie par de nombreux compositeurs de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle en Italie. L’existence de nombreuses cantates de chambre démontre clairement leur grande popularité, bien qu’elles aient été injustement oubliées pendant plusieurs siècles.

LES ARTS FLORISSANTS Amel BRAHIM-DJELLOUL - sopranoChristopher AINSLIE - contreténor Direction musicale, clavecin et orgue – Jonathan COHENEnsemble instrumental LES ARTS FLORISSANTS

A. SCARLATTI - G.F. HANDEL

Promenade dans le grand salon ...

MERCREDI 14 AOÛT | 21H00 | ABBAYE D’ETIVAL

« CANTATA DA CAMERA »

« …Un peu plus, de 1773 à 1775, Louis faisait construire le grand château de Senones, agrémenté d’un parc, demeure où il se plut à réunir une remarquable collection de tableaux et objets d’art et où il donna des fêtes splendides dont per-sista le souvenir émerveillé… »

Pierre de la Condamine - Salm en Vosges

collection de grands maîtres, des Flandres à l’Italie...en passant par la France

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ALESSANDRO SCARLATTI

est un compositeur majeur de l’époque baroque dont l’esprit novateur et le style font la transition entre le style vocal italien des débuts du baroque, au XVIIe siècle, et l’école classique du XVIIIe. Son influence fut immense tout autant grâce à ses élèves (tels que Hasse et Geminiani) que grâce à son fils, Domenico Scarlatti, né en 1685 et devenu lui aussi son élève. Considéré comme le fondateur de l’école d’opéra napolitaine – il devint maître de chapelle du vice-roi de Naples en 1684, ville où il composa de nombreux opéras ainsi que de la musique de commande pour les cérémonies officielles –, on peut citer au compte de ses différen-tes réussites d’avoir établi dans ses formes les plus achevées le genre de l’ouverture italienne et d’avoir promu la préférence et le développement de l’air da capo, en opposition au style plus ancien de la basse obstinée ou de l’air en deux parties. Outre ses opéras, écrits pour les principaux centres musicaux d’Europe tels que Naples, Venise et Rome, il composa plus de cinq-cents cantates de chambre pour voix seule. La plupart de ces cantates, dont la musique est incroyablement belle, se trouve toujours sous forme de manuscrits dans différentes bibliothèques et sont donc rarement interprétées. Beaucoup d’entre elles sont écrites pour voix et basse continue et sur des textes poétiques aux thèmes pastoraux, dans une forme récitatif/air/récitatif. Parfois, certaines cantates incluent l’utili-sation d’instruments obligés comme la flûte, ou de deux violons comme, par exemple, dans notre programme : « Piango, sospiro e peno » (accom-pagnée du « Duello amoroso » de Handel). Le style harmonique de Scar-latti est raisonnablement bancal, avec des passages de transition harmo-nique rapides, des rythmes syncopés et des lignes basses mélodiques qui imitent la voix et se mêlent à elle, d’une façon toujours intelligente et intéressante, musicalement.

G.F. HANDEL

a une place de choix au sein du panthéon des grands compositeurs et c’est amplement justifié. Ses œuvres de jeunesse, composées lors de ses voyages en Italie, sont pleines d’invention, de couleurs bigarrées et d’énergie. Ce programme propose certaines des cantates les moins con-nues de Scarlatti ainsi que des cantates italiennes de jeunesse de Handel, dans le but de montrer le contraste entre certaines des pièces de Handel les plus aimées et celles parmi les moins connues de Scarlatti, ainsi que de montrer la continuité stylistique et d’idée de succession de l’ancienne génération à la nouvelle (Alessandro Scarlatti, 1660-1725, est de la géné-ration qui précède Bach et Handel qui sont tous les deux nés la même an-née que le fils de Scarlatti, Domenico). Ce programme offre des moments charmants et délicieux, représentatifs d’une musique qui a certainement résonné dans les salons aristocratiques des grandes capitales européen-nes de l’époque.

JONATHAN COHEN

est un des jeunes musiciens britanniques les plus brillants de sa génération. Connu pour sa passion et son engagement en faveur de la musique de chambre aussi bien que pour l’opéra baroque et le répertoire symphonique classique, il mène une carrière atypique de chef d’orchestre, violoncelliste et claviériste.Sa saison 2010-2011 le voit diriger L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi avec le Festival de Glyndebourne on Tour, Il Ritorno di Ulisse in Patria à l’English Na-tional Opera et Dido and Aeneas à l’Opéra de Dijon. En concert, il fait ses débuts avec l’Orchestra of the Age of Enlightenment ainsi qu’avec l’Ensemble Orches-tral de Paris au Théâtre des Champs-Élysées et poursuit ses collaborations avec les orchestres de chambre de Lausanne, de Potsdam et d’Écosse. En 2011-2012, il dirigera The Academy of Ancient Music et The Academy of St Martin in the Fields, ainsi que l’ensemble qu’il a créé, Arcangelo, dans le cadre de festivals en Hongrie, en Espagne et aux États-Unis.Sa carrière de violoncelliste l’a amené à se produire avec les orchestres et en-sembles britanniques les plus réputés (le Philharmonia, l’Orchestra of the Age of Enlightenment, le Scottish Chamber Orchestra et le King’s Consort). Fort de cette expérience, Jonathan a acquis une connaissance exceptionnelle de la musique baroque et un intérêt pour les instruments anciens. Il continue à participer à des concerts de musique de chambre en jouant régulièrement avec les violonistes Daniel Hope et Barnabas Kelemen, avec le violoncelliste Nicolas Alstaedt et avec le pianiste Kristian Bezuidenhout. Il est membre fondateur du London Haydn Quartet et a enregistré avec eux deux disques de quatuors de Haydn pour le label Hyperion, chez qui il a également enregistré un disque Porpora avec l’ensemble Arcangelo et Iestyn Davies. Avec l’Orchestra of the Age of Enlighten-ment et le ténor Jeremy Ovenden, il a enregistré un récital d’airs de Mozart, chez Signum.Jonathan Cohen a développé un étroit partenariat avec Les Arts Florissants, dont il est nommé chef associé. Pour la saison anniversaire de leurs trente ans, il collabore avec William Christie en dirigeant des représentations de Dido and Aeneas (Opéra des Pays-Bas), de Fairy Queen (Opéra Comique et Brooklyn Academy of Music de New York), ainsi qu’un programme Mozart, Gluck, Haydn à Londres et à Paris. Sa direction de Zampa à l’Opéra Comique en mars 2008 suscite l’enthousiasme de la presse : "sa baguette jubilatoire mais attentive met en valeur tous les accents, la vitalité et les couleurs gracieuses de la partition de Hérold" (Opera).En 2010, il dirige la cantate italienne Aci, Galatea e Polifemo dans une tournée française. Parallèlement à sa carrière de plus en plus prenante de chef invité, Jonathan Cohen se consacre au développement d’Arcangelo, tout en poursui-vant sa collaboration avec Les Arts Florissants, qu’il a dirigés en 2011-2012 dans la tournée européenne du programme La Descente d’Orphée aux Enfers (Char-pentier) / Venus and Adonis (Blow) ainsi que dans Dido and Aeneas (Purcell) à l’Opéra Comique. On le retrouvera en 2012-2013 dans le cadre des Rencontres musicales de Thiré (Leçons de Ténèbres de François Couperin), notamment.

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AMEL BRAHIM-DJELLOUL

Reconnue comme une personnalité musicale d'exception, appréciée pour la couleur riche et ensoleillée de son timbre, la soprano Amel Brahim-Djelloul retrouve en 2011-2012 la scène du Palais Garnier à Paris pour chanter Servilia dans La Clemenza di Tito (un rôle qu'elle vient à nouveau de chanter au Festival d'Aix-en-Provence), les scènes d'Angers-Nantes pour Gabrielle (La Vie Parisienne) et celle de Bastille pour Ninette (L'Amour des trois oranges) ; elle fait également ses débuts à Lille et Dijon pour Drusilla (L'Incoronazione di Poppea). On peut aussi l'entendre aux Chorégies d'Orange pour La Petite Messe Solennelle de Rossini et en récital, notamment à Avignon, Marciac, Pézenas..., avec le pianiste Nicolas Jouve autour des mélodies populaires ou avec l'Ensemble Ame-dyez pour le programme Souvenirs d'El Andalus, qui offre un magnifique parcours entre les différents styles de musiques du Maghreb et du Levant issues de l'âge d'or de la musique d'Andalousie.Amel Brahim-Djelloul a débuté son apprentissage musical par l'étude du violon avant de commencer le chant. Durant sa formation, elle a bénéficié des enseignements de Abdelhamid Belferouni, Noëlle Barker, Frantz Petri, Peggy Bouveret et Malcolm Walker. Elle est diplômée du CNSMD de Paris.Dans le cadre du Jardin des Voix de William Christie, elle se produit en 2005 sur les scènes les plus prestigieuses du monde. En 2007, elle est nommée dans la catégorie Révélation Lyrique des Victoires de la Musique.Son parcours lui a déjà donné l'occasion d'aborder plusieurs rôles majeurs de son répertoire tels que Nanetta dans Falstaff, Susanna dans Le Nozze di Figaro, Pamina dans Die Zauberflöte, Despina dans Così fan tutte, Adina dans L'Elisir d'Amore, Mélisande dans Pelléas et Mélisande ou le rôle-titre de Véronique de Messager.Elle a ainsi pu travailler avec des chefs d'orchestre tels que Alain Altino-glu, William Christie, Sir Colin Davies, Laurence Equilbey, Adam Fischer, Bernard Haïtink, René Jacobs, Kurt Masur, Philippe Jordan ou Marc Min-kowski, et a été entre autres dirigée sur scène par Robert Fortune, Lukas Hemleb, Nicolas Joël, Marco Arturo Marelli, Jean-Louis Martinoty, David McVicar, Philippe Sireuil, Luca Ronconi ou Jean-Romain Vesperini.Amenée à chanter sur les scènes les plus prestigieuses, tant en France (Opéra National de Paris, Théâtre du Capitole de Toulouse, Théâtre des Champs-Elysées, Théâtre du Châtelet, Opéra Comique, Opéra de Nice, Opéra d'Avignon, Salle Pleyel, Salle Gaveau, Théâtre Musical de Besan-çon...) qu'à l'étranger (Opéra de Lausanne, Grand Théâtre de Genève, Deutsche Staatsoper de Berlin, Monnaie de Bruxelles, Kennedy Center de Washington, Barbican de Londres, Auditorium de Madrid, Théâtre Natio-nal Algérien d'Alger, Lincoln Center de New-York...), Amel Brahim-Djel-lloul est aussi régulièrement invitée par de nombreux orchestres (Orches-tre National de France, National Symphony Orchestra de Washington, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Orchestre Symphonique Pas-deloup, Orchestre Symphonique National Algérien, Orchestre National d'Ile-de-France, Orchestre ...) et ensembles (Le Poème Harmonique, Les Arts Florissants, 2E2M...).De plus, elle participe à des évènements destinés à faire découvrir la musique classique au grand public comme le Festival Violon sur le Sable organisé chaque été sur les plages de Royan devant 40000 spectateurs par concert ou le concert des deux rives à Strasbourg.Fière de ses origines, soucieuse de les défendre, elle a souhaité élaborer le programme de son premier disque édités par Ame Son sur le thème des 1001 nuits, unanimement reçu par la presse. Son disque suivant, Amel chante la Méditerranée propose des pièces du patrimoine arabo-andalous, adaptées par son frère, le violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul, et interprétées par Amel Brahim-Djelloul et l'Ensemble Amedyez.

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CHRISTOPHER AINSLIE contreténor

Christopher Ainslie started his singing career as a chorister in Cape Town, his home city. In 2005 he moved to London to study at the Royal College of Music, where he graduated with distinction.

Ainslie has rapidly established himself as a leading interpreter of repertoire within and outside the traditional confines of the countertenor voice-type. Since moving to the UK, he has appeared twice at the Royal Opera House, Covent Gar-den (Innocent 4 in The Minotaur and the title role in Artaxerxes), at English Na-tional Opera (Helicon in Caligula), at the Wigmore Hall in the title role in a staged performance of Amadigi, at Glyndebourne (Ottone in l’Incoronazione di Poppea and Eustazio in Rinaldo), Opera de Lyon (Voice of Apollo in Death in Venice), Drottningholm Slottsteater (Ottone in l’Incoronazione di Poppea), Göttingen Han-del Festival (title role in Tamerlano) and Central City Opera (title role in Amadigi). Other roles include the title role in Poro, Alessandro in Tolomeo (London Handel Festival (LHF)), Medoro in Orlando with Independent Opera, Arsace in Partenope in Les Azuriales Festival and the title role in Rinaldo (Latvia).

Studying with Mark Tucker, Ainslie is an exponent of the bel canto rather than English choral tradition, and his expressive, colourful and dramatic singing con-tinually attracts critical acclaim. In 2011 he won the Gianni Bergamo counterte-nor competition in Switzerland. He was the first countertenor to win the Richard Tauber competition at the Wigmore Hall (2008) and won the Michael Oliver Prize in the 2007 Handel Singing Competition.Equally at home on the oratorio and recital stages, Ainslie’s recent performances include a recital at the Wigmore Hall, Bach’s Magnificat, also at the Wigmore Hall (Retrospect Ensemble), a recital with players from The English Concert, Handel’s Messiah (LHF, Detroit Symphony Orchestra and Philadelphia Orchestra), Bach’s Weihnachts-Oratorium (Moscow Conservatory), Blow’s Venus & Adonis (Les Arts Florissants and B’Rock), Purcell’s Ode to St Cecilia, Handel’s Te Deum in D (B’Rock), the title role in Handel’s Solomon (LHF), Belshazzar (Dresden), Saul (St John’s, Smith Square), Judas Maccabeus (Vilnius), Jephtha, Theodora and Samson (Cape Town), Bach’s Matthäus-Passion (LHF), Bach’s Johannes-Passion (Cadogan Hall) and Vivaldi’s Gloria (Bournemouth Symphony Orchestra).

This season brings Ainslie’s debut in New York City in the title role of Cavalli’s Eliogabalo, Antonio in the world premier of The Merchant of Venice, by Andre Tchaikowsky, in the Bregenz Festival and his debut in the role of Oberon in A Midsummer Night’s Dream with Opera North.

While qualifying as a Chartered Accountant in Cape Town, Christopher studied singing part time with Sarita Stern at the University of Cape Town College of Music, and viola with Jürgen Schwietering and Hermina de Groote. Since mo-ving to London he has had lessons with Mark Tucker, Paul Farrington, Ryland Davies and David Daniels and has sung in master classes with Michael Chance, Peter Harvey, Ashley Stafford and Sarah Walker.

He is grateful for the support of Independent Opera in the formative years of his career.

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MUSÉE DÉPARTEMENTAL D'ART ANCIEN ET CONTEMPORAIN

Situé sur la pointe sud d'une île formée par deux bras de la Moselle, le musée départemental d'Art ancien et contemporain d'Epinal occupe l'em-placement de l'ancien hôpital Saint-Lazare construit en 1619.

Il créé en session du Conseil général le 4 septembre 1822, afin d'abriter la prestigieuse collection de peintures et sculptures qui avait été constituée par les Princes de Salm et confisquée lors de la Révolution Française. Constituée dès le XVIIIe siècle, la collection comprend des œuvres de grands maîtres des XVIIe et XVIIIe siècles : Vouet, La Hyre, Antoine Coypel, Sebastiano Ricci, Lemoyne ou Salvator Rosa.

La première collection de peintures est offerte au musée en 1829 par le Duc de Choiseul-Stainville. Véritable fondateur du musée, il dote l'insti-tution de vingt-cinq tableaux de valeur, dont le célèbre 'Job raillé par sa femme' de Georges de La Tour. A partir de 1975, une audacieuse politique d'acquisitions d'oeuvres datant de la seconde moitié du XXe siècle per-met d'offrir aux visiteurs un riche panorama des principales tendances de l'art contemporain. Sont ainsi présents le Pop Art, le Land Art, le Minima-lisme et l'art conceptuel, le Nouveau réalisme... Une attention particulière a été accordée aux artistes féminines grâce à l'important dépôt de la Fon-dation Camille, qui inclut des oeuvres signées Louise Nevelson, Aurélie Nemours, Sophie Calle, Tania Mouraud ou Gloria Friedmann. Plusieurs fois remodelé depuis sa création, le musée départemental a toujours demeuré à son emplacement originel sur les bords de la Moselle. En-tièrement restructuré en 1992, il présente aujourd'hui l'ensemble de ses collections dans une muséographie moderne, au sein d'un bâtiment aux volumes multiples, conçu pour la promenade et la découverte.

DATE (?) | XHX | MUSÉE DÉPARTEMENTALVISITE PRIVILEGE

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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES ...

Dossier photographique / dossier presse sur demande ou en téléchargement sur www.festivaldesabbayes.com

ECOLE DE MUSIQUE

_ FRANCIS SCHAEFFER

Ecole de musique de Senones88210 Senonestél : 03.29.57.91.52

_ JEAN PAUL BAZELAIRE / co-directeurPrésident ECL

[email protected]

_ DANIEL CAQUARD / co-directeur Programmation

[email protected]

_ RENÉ ABSALON / Académie dom Calmet

[email protected]

COURRIER - CONTACT

_ FESTIVAL DES ABBAYES15, rue de la Libération88210 La Petite Raontél : 03.29.57.60.29www.festivaldesabbayes.comdaniel.caquard@wanadoo.fr

DOSSIER DE PRESSE

CONFÉRENCES_ DAMIEN PARMENTIER

Société Philomatique vosgienne

SPV - BP 231 88106 Saint-Dié des Vosges cedexTel : 06.88.69.15.29info@philomatique-vosgienne.orgwww.philomatique-vosgienne.org

TARIFS de 5 à 23 euros / abonnements et tarifs réduits.Depuis le début l’association a souhaité ouvrir au plus grand nombre les concerts. Une politique raisonnable des prix et la possibilité de découvrir ce type de spectacle grâce à des places dites « Découverte » est un objectif tenu jusqu’à présent.

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BILLETTERIE - RÉSERVATION - RENSEIGNEMENTS_ OFFICE DE TOURISME PAYS DES ABBAYES / 18 place dom Calmet 88210 SENONES

03.29.57.91.03 / www.paysdesabbayes.com

Paris TGV 2h30

Nancy 45mn

Strasbourg 1h

Metz

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contact presse / AssociationJean Paul BAZELAIRE / [email protected]

contact presse / FestivalDaniel CAQUARD / 06.66.16.26.06. / [email protected]