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LE NUMÉRO 5 CENTIMES IÈDACTION uotidie» cle Péteuse Sociale et Religieuse ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25 i LE NUMÉRO 5 CENTIMES Trois mois S.i moi» Va »n ......KOPHES. ... 6fr. AA*. OO wn^^ffiS 7- «3- 24 _ É'I R INGER (limon postale) ... 1U Les Abonnements partent des 1" et 16 do cn»"ue mois et sont payables d avança Z'oute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 50 centimes. ÉDITIONS RÉGIONALES Lot, Aveyron, Corrèze. Cantal Gers, Htes -Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales Haute-Garonne. Ariège Edition du matin spéciale a Toulouse ANNONCES (4« pc^.q RÉCLAMES RÉCLAMES (3» page) LOCALES. . ligne O fr- 80 1-50 . . - - , - 2 - » - 3-» Les Annonces et Réclames sont reçues dans nos Bureaux, rue Roquelaine, 2B, A Toulouse, et chez tous nos Correspondants» FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL i Dimanche 16 Août 1914 - 24» Année - N> 7 ,921 BUREAUX S PARIS : 26. RUE FEYDEAU PARIS ACCLAME LE É: raie Balaille sur la Drina. la Pologne. - La Louai! i LA SITUATION LES AVANTAGES ACQUIS Pour que l'opinion française et étran- gère puisse avoir une vue juste de la si- tuation et ne se perde vas dans les nou- velles de détail qui, seules, ont pu être données jusqu'ici, il convient de préciser les grandes lignes et, sans préjuger de la suite des événements, enregistrer les ré- sultats acquis : Echec de ïattaque brusquée. On sait, par les déclarations des Alle- mands eux-mêmes, du général de Ber- nhardi, du général de Falkenhayne, du maréchal von der Goltz, etc., que leur plan comportait, en première ligne, l'at- taque brusquée de notre couverture du côté de Nancy. On sait également, de façon non dou- teusse, qu'une seconde attaque brusquée devait se produire par la Belgique, avec marche immédiate sur la frontière fran- çaise. Une preuve décisive de la réalité de ce double plan, se trouve dans ce fait que nombre de réservistes allemands mobili- sables du cinquième au quinzième jour de la mobilisation, avaient des fascicules de mobilisation leur enjoignant de se rendre dans une ville française : Ver- dun, Reims, Châlons, etc. Or. cette double attaque brusquée a échoué. Celle qui devait être dirigée sur Nancy s'est à peine dessinée. La force de notre couverture a déterminé les Alle- mands à y renoncer. Quant à l'attaque brusquée par la Bel- gique, la résistance héroïque des Belges et l'intervention de notre cavalerie ont eu pour résultat que, depuis huit jours, les forces allemandes sont accrochées sur la ligne de la Meuse. Donc, échec du plan allemand primi- tif. Voilà le premier résultat à enregistrer. Régularité de notre mobilisation et de notre concentration. Grâce à cet échec, notre mobilisation et notre concentration ont pu se poursui- vre dans une régularité parfaite. Les hommes ont été transportés au dé- pôt sans incidents, armés et équipés. Les transports de concentration se sont accomplis dans des conditions non moins satisfaisantes. Les craintes si souvent et justement ressenties dans les années précédentes au sujet du trouble qu'une invasion alle- mande heureuse risquait de jeter dans notre concentration, sont ainsi définiti- vement conjurées. COORDINATION DES MOUVEMENTS AVEC LES ARMÉES ALLIÉES Nous avons pu, d'autre part, coordon- ner nos mouvements avec les armées al- liées. L'armée belge a joué avec éclat son rôle de couverture. L'armée anglaise a pu dé- barquer son corps expéditionnaire, et enfin l'armée russe accélérait sa mobili- sation en même temps que les armées française, anglaise et belge. L'ARMÉE SERBE L'armée serbe, d'autre part, mainte- nant maîtresse de l'Herzégovine, fera siter l'Autriche à continuer les envois de troupes qu'elle a dirigés demis huit jours sur la Haute-Alsace LES ESPIONS ALLEMANDS EN BELGIQUE La police belge continue ses rafles fructueuses d'espions allemands. Parmi ceux qui ont été arrêtés dans les derniers jours, deux étaient déguisés en officiers belges, un en prêtre et deux en femme. L'Allemagne avait littéralement cou vert de ses agents le territoire belge. SUR MER Le dernier résultat, et non le moindre est la maîtrise de la mer. Les escadres anglaise et française ont assuré, dans une sécurité complète, les transports des troupes d'Angleterre sur te continent et d'Afrique en France. Les deux croiseurs allemands de la Méditerranée sont maintenant hors jeu. lit 6 J amlaill ^nent des belligérants al- «es de la France et de la France elle- même est certain et facilité. mwtJZil l ?\,J és ultats indiscutable- ment acquis a l'heure présente. JlLi°^H Une t Sortance capitale et, £ î, f /lSe7lt P0S à ^™ner ta déci- FRANCO-ALLEMANDE LES HOSTILITÉS L'ARRIVÉE A PARIS DU GÉNÉRAL FRENCH Paris, 15 août. Le <*(mfirM ^reaxch est arrivé à la gare du Nord à midi 25. tes ôi avaient tenu à faire au géné- ral Freucu, ûu.nt la haute réputation mili- taire est universelle et qui a toujours été un ami de la France, une réception des plus chaudes, on peut dire triomphale. On sait que le commandant eu chef de l'ar- mée anglaise d'opération, a voulu, par un acte de courtoisie gui prend dans les circonstances présentes une signification toule particulière, venir saluer avant de rejoindre son poste, le président de la République et les membres du gouvernement français. Une foule énorme, à laquelle se mêlaient de nombreuses délégations anglaises portant des drapeaux britanniques attendait de bonne heure, massée devant la gare du Nord, l'arri- vée du chef britannique qui apportait à la na- tion amie et alliée désormais, les saluts de l'Angleterre tout entière. Des pylônes surmontés de faisceaux de dra- peaux anglais et français décoraient l'entrée de la voie 19, s'est arrêté le train. Une haie d'honneur était formée par un pi- quet de la 5 e compagnie de fusiliers marins de réserve, sous le commandement d'un capi- taine de vaisseau, une compagnie de gardes municipaux et de gendarmes de la garnison de Paris. Quand le train s'arrête, les rares privilégiés qui ont pu avoir accès sur le quai de la gare, les journalistes et les employés du che- min de fer eux-mêmes se découvrent et pous- sent les oris de : « Vive l'Angleterre et vive French ! » Le général descend bientôt de son compar- timent et les acclamations reprennent de plus belle que soulignent d'énergiques applaudis- sements. Le général French, qui est vêtu de la tenue de campagne kaki vert, est salué par les géné- raux Ebener, représentant le président de la République et Guillaume, représentant le mi- nistre de la guerre ; M. Malvy, ministre de l'intérieur ; sir Francis Rertie. ambassadeur d'Angleterre ; le colonel Yarde Buller, atta- ché militaire anglais à Paris ; M. Delanney, préfet de la Seine ; Hennion, préfet de police; Mitliouard, président du conseil municipal ; Cherest, président du conseil général et diffé- rents autres personnages officiels. Après les compliments le cortège se dirige vers la sortie. A peine a-t-il fait son apparition dans la cour de la gare qu'une Immense clameur re- tentit. C'est la foule, c'est Paris, qui acclame de toutes ses forces et de tout son cœur l'hôte provisoire de la capitale. Tous les chapeaux s'agitent et des cris par- tent de tous côtés : « Vive l'Angleterre ! Vive la France ! Vive le général French ! », coupés de vigoureux « Hlp ! Hip ! Hourrah ! » Ces cris se multiplient et se répètent sans fin de proche en proche. Vibrante, la foule dont l'enthousiasme est indescriptible veut à tout prix s'approcher de la voiture du général. Celui-ci, très ému de cette franche cordia- lité, ne cesse de saluer Spectacle inoubliable. C'est sous une véritable pluie de bouquets que la limousine, dans laquelle a pris place le général anglais, passe devant la foule qui sur tout le parcours pousse les cris de : « Vi- ve l'Angleterre ! Vive la France I Vive la Russie I Vive l'armée ! » Place de l'Opéra, boulevard de la Made- leine, rue Royale et rue du Faubourg: Saint- Honore est situé l'hôtel de l'ambassade d Angleterre, la même affluence se presse sur le passage du général que l'on acclame Il était midi 45 quand le général French et son. état-major arrivent à l'ambassade. Accompagné de sir Francis Bertie, ambassa- deur d'Angleterre à Paris; de l'attaché mili- taire de l'ambassade d'Angleterre et de ses officiers d'ordonnance, le général French s'est rendu, à 2 h. 30, à l'Elysée, il a été reçu par le président de la République. L'entretien s'est prolongé pendant plus d une demi-heure, en présence de MM Vivia- ni, président du conseil; Doumergue, minis- tre des affaires étrangères, et Messimy mi- nistre de la guerre. Le général French a quitté l'Elysée en com- pagnie de M. Messimy qui l'a conduit en au- to au ministère de la guerre. Le général French est resté trois-quarts d'heure en entretien avec M. Messimy, au mi- nistère de la guerre. A sa sortie ,les acclamations qui l'avaient accompagné rue Saint- Dominique ont retenti et la foule a entonné le Good save the Kina, puis la Marseillaise. Une auto découverte, occupée par deux of- ficiers français, accompagnant deux de leurs camarades anglais, a été entourée par une foule frémissante. Les officiers embrassés par les femmes fu- rent couverts de fleurs artificielles que ces Ces blessés, a déclaré M. Lenoir à un de nos confrères, appartiennent tous à la cavalerie; ils faisaient partie de la division de cavalerie indépendante qui a pris part aux combats livrés au début de cette semaine. Les soldats ramenés sont presque tous bles- sés aux jambes. Us ne sont pas atteints gravement. Un seul officier supérieur, un colonel de dragons, a été blessé aux reins. REGIT D'UN BLESSE Paris, 15 août. Le chasseur à pied Alexandre Rebillon, blessé au cours d'une reconnaissance sur la frontière, est revenu se soigner chez ses pa- rents, à Clamart, il a fait le récit du petit engagement auquel il prit si vaillamment part le 4 août : « Dans la nuit, raconte-t-il, je partis en re- connaissance avec quatre camarades, entre Mars-Ia-Tour et Thionville. s Noire objectif était la ferme Maria veil, nous voulions puiser des renseignements utiles sur la position de l'ennemi. » A notre retour, vers deux heures du ma- tin, comme nous nous trouvions à deux kilo- mètres du cantonnement, noue nous heurtâ- mes aux Allemands. » Je cheminais seul dans un sentier de tra- verse, lorsque je me trouvai nez à nez avec un chasseur à cheval du 12° régiment alle- mand, posté en travers de la route. » Il me somme de me rendre ; je croise la baïonnette. Lui m'envoie un coup de lance à la hauteur de la poitrine : je pare. La pointe dévie et me frappe au tiers inférieur de la jambe. Je lui lâche deux coups de fusil qui l'étendent sur le chemin. D Ma blessure se faisait sentir, mais elle ne m'empêcha pas de regagner le icantonnement.a CURIEUSES DÉCLARATIONS DE DÉSERTEURS ALLEMANDS Paris, 15 août. Des déserteurs allemands ont déclaré que le général von Demling, commandant de corps, aurait été blessé à la figure, qu'une balle lui aurait traversé la langue et qu'il serait ac- tuellement -à-Phô pitaH Ces déserteurs, qui mouraient littéralement de faim, racontent qu'on ne leur a donné au repas qu'un morceau de saucisse et deux cuillerées de pois et qu'ils n'avaient pour boire que l'eau des mares rencontrées sur leur route. Us ajoutaient que les troupes allemandes pa- raissent très hésitantes sur leur direction et ont confirmé qu'on leur avait annoncé que la commune était déclarée à Paris et que le pré- sident de la République était assassiné. GERMANO-BELGE LA DEBANDADE DE HAELEN Bruxelles, 15 août. Il se confirme que la retraite des Allemands à Haeien a dégénéré en une déroute fantasti- que. Des généraux et beaucoup d'officiers supé- rieurs ont été tués ou blessés. La plupart avaient beaucoup d'argent sur eux. On assure, à ce propos, que le prince de Lippe et son fils, tués l'autre jour à Seraing, avaient dans leurs ceintures pour un million et demi de bijoux. Les forts, quoi qu'on en ait dit, tiennent toujours et ne sont pas près de se rendre. Françaises, à défaut de fleurs naturelles, leur avaient jeté, ainsi qu'à l'arrivée, à la gare du Nord. LE CORPS DE DÉBARQUEMENT ANGLAIS r T.- Paris, 15 août. lx> Figaro dit que les troupes anglaises ont débarqué ces ours derniers dans diflérente ports de la frontière de Belgique" ulni - PefaVi > Leur centre de ravitaillement est un de nos ports de la Manche depuis lundi réside un amiral anglais ayant pour mission de prési- der aux opérations de déchargement de nom breux vapeurs amenant en France le matériel destiné aux troupes britanniques dan 3 *; îèlortî* nntendanc *> es t également POUR LES BLESSÉS FRANÇAIS ET ANGLAIS Paris. 15 août (officiel! Lady Sarah Wisloo, femme du colonel des horee-guards et Mme Georges Rappel, vien- nent d'olfrir d'établir pour toute la durée de -i fSSSâ të&t" m LLT9 *• Elles ont proposé do l'installer au Touket ou dans tout autre endroit qui leur serait signé; comme elles sont prêtes, ai on le désire encore, â se mettre à la disposition de la Groix- Rougo française. NOS BLESSÉS Paris, 15 août. M. Lanoir. député de la Marne, a pu oes jours derniers s'entretenir avec des blessés durant son voyage de Reims à Paris. « Les trophées pris à l'ennemi ne se comp- tent déjà plus tant il y en a. » LEURS CRIMES Bruxelles, 15 août. Le bourgmestre de Linsneau écrit à l'indé- pendance belge : « Des hussards allemands avaient été sur- pris par des soldats qui leur tuèrent un offi- cier et capturèrent un cavalier. Les soldats belges reçurent ensuite l'or- dre de se replier sur Tirlemont ; un détache- ment do 200 uhlans arriva avec trois mitrail- leuses et accusa les habitants du meurtre de l'officier. » Deux habitants furent passés par les ar- mes. » Dans urne maison, les uhlans égorgèrent un homme et une femme, incendièrent la mai- son et lancèrent les cadavres dans les flam- mes en présence des fils des victimes. » Ils incendièrent dix fermes, tuèrent encore deux personnes, pillèrent les autres maisons et obligèrent les hommes du bourg à aller prêter serment sur le corps de l'officier tué, les forçant, à coups de baïonnette, à se mettre à genoux. » Un habitant qui fuyait fut frappé de deux balles et succomba ; ils faisaient passer les habitants devant la bouche des mitrailleuses en leur disant que dans un instant ils allaient s'enlever en morceaux dans l'espace, puis ils les mettaient en joue avec leurs revolvers et tiraient de façon à ce que la balle effleurât les oreilles et les emportât. » Tous ces actes étaient commis en présen- ce d'un officier. » Ces uhlans attelèrent enfin une dizaine d'habitants, parmi lesquels le garde-champê- tre, à leur mitrailleuse. » Quelques-uns de ces habitants ne pouvant suivre furent attachés par les pieds, leur tête heurtant les pavés. » Dans un village voisin, trois hommes ont été fusillés. » Les cadavres de dix autres personnes, dont on ignore le sort, ont été retrouvés jeudi ; el les avaient succombé aux mauvais traite- ments. » LES FORCES BELGES SONT DE 300.000 HOMMES Bruxelles, 15 août. Quinze classes ont été rappelées. La classe 1914 va être instruite et le gouvernement dis- pose de 40.000 volontaires. La Belgique apporte donc à la défense na- tionale une force de 300.000 hommes environ. Mais s'il faut de nouveaux volontaires et si c'est nécessaire, l'autorisation du Parlement pourra appeler aux armes la classe 1915. MGLO-ÂLLEfflMDE LES ENGAGEMENTS VOLONTAIRES EN ANGLETERRE Londres, 15 août. Les engagements volontaires continuent à affluer. Le corps des anciens combattants 1 de guerre coloniale a recruté 2.500 hommes en trois jours. Le Canada s'était engagé à envoyer 4.000 hommes. Il va les embarquer, mais les de mandes sont si nombreuses que l'on pourra dans quelques jours, expédier 4.000 hommes encore. La colonie de Terre-Neuve fournit de son côté 500 hommes pour l'armée de terre et au- tant pour la marine . L'ATTAQUE DES FORTS DE LIEGE Bruxelles, 15 août. On sait que les Allemands, cessant l'atta- que des forts situés sur la rive droite, ont commencé le bombardement des forts de la rive gauche. Toute la journée la grosse artillerie de siè- ge des Allemands a canonné les forts, mais sans produire grande impression. La réponse des forts a été assez efficace pour réduire au silence plusieurs canons ennemis. Le bombardement a été surtout dirigé sur le fort Loncin, qui, pourtant, n 'a pas souf- fert de dommages appréciables. L'infanterie a tenté de prendre le fort d'as- saut ; elle a été balayée. Les Allemands tombaient comme des mou- ches ; après deux heures d'efforts ils ont cesser le feu. ' Le fort de Pontisse a le plus souffert ; l'en- nemi essaie de s'emparer du fort de vive force. Sans compter plus longtemps sur son artil- lerie, l'attaque, sous cette nouvelle forme a commencé assez mollement ; mais dans' le milieux de la nuit, elle s'est développée d'une façon particulièrement impétueuse, les Alle- mands espérant profiter des quelques heures d obscurité ; toutefois, les Allemands ne pu- rent dépasser le glacis du fort. En fait, tous les forts sont intacts .contrai- rement à la version allemande qui est com- plètement inexacte. LES ALLEMANDS SE FORTIFIENT A L'INTERIEUR DE LIÈGE Bruxelles, 15 août. Les Allemands se fortifient à l'intérieur de Liège. Des mitrailleuses ont été placées dans les principales rues et sur les ponts encore utili- sables. Pour être certains que l'on ne fera pas sau- ter- le Pont-Neuf, une voiture do déménage ment dans laquelle se trouvent des prison- niers belges, a été amenée au milieu du notât Toutes les rues vers l'Hesbaye sont occupes par des barricades garnies de mitrailleuses Les maisons avoisinantes ont été évacuées sur l'ordre de l'autorité militaire, des soldais allé- mands les occupent et ont matelassé les fenê- tres. Il semble que tout ces préparatifs ont pour but de protéger une retraite éventuelle des troupes allemandes vers Verviers. LES BLESSÉS BELGES Bruxelles, 15 août. On lit dans l'Indépendance Belge : « On nous a raconté l'histoire d'un llgnard qui. grièvement blessé dans une escarmouche s'était évanoui en tonant étroitement serrée dans la main la pointe d'un casque prussien » Lorsque ce héros fut transporte à l'hôpita et que l'amputation de son avant-bras fut jugée indispensable, on voulut le débarra» ser de son casque, mais dans la fièvre qui i tenait il serrait 6i vigoureusement la main qu 'on dut renoncer a- lui enlever son trophée » Nous avons vu, à l'hôpital do Schserbook un autre soldat d'un régiment do ligne belg blessé au talon et au côté, qui n'aurait pu, cédé pour un empire les épaulettes qu'il avai. arrachées, après un violent corps à corps, de la tunique- d'un officiel- prussien. RDSSO-ÂLLEHARDE AEROPLANE ABATTU PAR LES RUSSES Londres, 15 août- On télégraphie de Rome au Central-News : - n'aprèe une dépêche de Saint-Pétersbourg, us aéroplane monté par quatre officiers al- lemands a été abattu par les Russes dans le gouvernement de Suwalka. » Les aviateurs ont été tués, » LA RUSSIE CONTRE LES GERMAINS CINQ MILLIONS DE RUSSES PRETS A ENTRER EN CAMPAGNE Paris, 15 août. Un télégramme de Londres au « Central News » dît que d'après des renseignements de source sûre, transmis de Saint-Pétersbourg, la Russie a mobilisé 2 millions d'hommes sur la frontière allemande, 2 millions sur la fron- tière autrichienne, 500.000 sur la frontière tur- que et 500.000 sur la frontière de la Roumanie. Toutes ces troupes sont actuellement prêtes à entrer en campagne et les réserves s'élèvent à 3 millions de plus. LA RESTAURATION DE LA POLOGNE AUSTRO-SERBE LES AUTRICHIENS FRANCHISSENT LA DRINA. ILS NE PEUVENT FRANCHIR LE DANUBE. DANS L'ATTENTE D'UN GRAND COMBAT. Nisch, 15 août (officiel). Quatre cent mille Autrichiens ont attaqué cette nuit la frontière serbe. La bataille s'est étendue sur toute la ligne. Elie a été acharnée. L'ennemi a été repoussé avec des pertes con- sidérables vers Tictia, près de la frontière roumaine et à Belgrade, il avait tenté de franchir le Danube. Il a réussi, grâce à sa supériorité numéri- que, à passer la Save près de Savatz, puis, après un combat sanglant, à franchir la Drina près de Lovïntsa, qui résiste encore. Les troupes serbes se concentrent en vue d'un grand combat qui est attendu pour ce soir. Quant à Savat, elle ne pouvait pas être pro- tégée, étant donnée sa situation dans la plaine. C'est à cela seul que les Autrichiens doivent de l'avoir occupée. SUR MER TRAVERSÉE MOUVEMENTÉE Le Havre, 15 août. Le transatlantique La Lorraine vient de rentrer au Havre après une traversée émou- vante. Lorsqu'on sut à New-York que La Lorraine allait regagner la France emportant 450 mobi- lisés et bravant les croiseurs allemands, il y eut dans la ville une explosion d'enthousias- me. Le commandant du paquebot, le capitaine Maurras, réunit son équipage et demanda à ses officiers s'ils étaient d'avis de partir. Tous furent unanimes. a Avec vous nous sommes sûrs de passer, Et le commandant déclara : « Je ferai voir aux Prussiens ce que c'est que de bonnes hélices. » Le paquebot leva l'ancre le 3 août à midi. Les forts américains le saluèrent d'une salve. A leurs bords, les équipages anglais et amé- ricains rangés sur le pont poussaient des hourras. Les remorqueurs de l'Hudson et de la baie saluaient à coups de sifflet. A 6 heures, on aperçut le croiseur allemand Dresden. La Lorraine l'eut vite distancé. Mais elle ne tarda pas à être avertie de la présence de deux autres navires allemands, Strasbourg et Carlsruhe. qui guettaient son passage. Les deux bateaux communiquaient par T. S. F. Les télégraphistes de La Lorraine intercep- tèrent leurs messages et l'on put ainsi re- pérer leurs positions. Ils étaient tous deux à 25 milles du transa- tlantique et cherchèrent à s'en approcher pen- dant deux jours et demi. Le dernier jour, les ordres leur enjoigni- rent de se rapprocher à dix milles. Cette manœuvre leur aurait certainement fait surprendre La Lorraine, mais celle-ci à la faveur du brouillard sut -s'échapper. Elle avait couru un terrible danger, car les ordres transmis d'un navire allemand à l'autre portaient de couler le transatlantique. La Lorraine va prochainement quitter Le Havre pour 6e joindre à notre flatte de guerre comme croiseur auxiliaire. LA CUEILLETTE DES NAVIRES ALLEMANDS Londres, 15 août (officiel)! Jeudi matin, le vapeur Gwendolen a surpris le vapeur Von-Wissman, à Sphuixhaven, sur le littoral occidental du lac Niassa. Il lui a enlevé sa machine et ses canons, a fait prisonnier le patron, les mécaniciens et les ouvriers. L'Action des Puissances LA LIGUE BALKANIQUE SERAIT RECONSTITUÉE Rome, 15 août. Le reconstitution de la Ligue balkanique est un fait accompli. La Serbie, le Monténégro, la Bulgarie et la Grèce forment bloc. Toutefois, ces deux dernières puissances n'entreraient en ligne que si la Turquie agis- sait en Roumanie. Les sentiments favorables à la Russie se développent et rinteïyention turque pourrait avoir cet effet de décider la Roumanie à s'al- lier aux autres Etats des Balkans. » Lorsqu'on connut officiellement la neu- tralité italienne, les choses changèrent. La môme police incarcéra les Italiens, qui furent brutalisés. Plusieurs même auraient été fusillés. On télégraphie de Vienne que de violen- tes manifestations suivies d'agressions ont été dirigées contre nos compatriotes dans la ca- pitale autrichienne. » La police et la garde ont intervenir pour cliarger contre les agresseurs des Ita- liens. D EN GRÈCE E ROI CONSULTE LES CHEFS DE PARTI Athènes, 15 août. Le roi a commencé aujourd'hui ses consul- tations avec les chefs de parti s-ur la situation politique et sur l'attitude qu'il convient à la Grèce de prendre actuellement. On croit que, conformément aux disposi- tions très nettes et très résolues de l'opinion publique en faveur de la Triple Entente, les hommes consultés recommanderont l'adhé- sion de la Grèce à cette entente si elle est contraire à sa neutralité. EN ESPAGNE POUR LA DEFENSE DES RACES LATINES Paris, 15 août. Une dépêche de Madrid au Figaro annonce que M. Leroux, chef du parti républicain ra- dical espagnol, se déclare ennemi de la neu- tralité adoptée par le gouvernement. Il se déclare partisan d'une action commune des peuples de race latine en vue d'obtenir la paix ou vaincre pour toujours la tyrannie germanique. EN HOLLANDE LA NEUTRALITÉ N'A PAS ÉTÉ VIOLÉE Saint-Pétersbourg, 15 août. Le ministre des Pays-Bas a remis aujour- d'hui au ministre des affaires étrangères une déclaration écrite disant que, contrairement à des communications venant de l'étranger, la neutralité des Pays-Bas n'a pas été violée, et ajoutanf que le gouvernement des Pays-Bas a décidé de sauvegarder sa neutralité pendant toute la durée do la guerre actuelle. EN TURQUIE Saint-Pétershourg, 15 août. L'empereur Nicolas a adressé aux popula- tions polonaises de Russie, d'Allemagne et d'Autriche une proclamation annonçant son ntantîon de restituer à la Pologne son inté- grité territoriale. La Pologne, ainsi reconstituée, serait dotée d'une complète autonomie locale, pourvue de garanties en ce qui concerne l'exercice et l'emploi de la langue polonaise. Elle serait placée sous la direction d'un lieu- tenant-gouverneur désigné par le tsar de Rus- sie. Voici le texte de la proclamation adressée aux Polonais par le généralissime russe, le grand-duc Nicolas : Polonais, L'heure a sonné le rêve sacré de vos pères et do vos aieux peut être réalisé. Il y a un siècle, et demi que le corps vivant de la Pologne fut déchiré en morceaux, maî3 son âme ne mourut pas : elle vivait de l'es- pérance que, peur le peuple polonais, vien- drait l'heure de la résurrection et sa réconci- liation avec la grande Russie. Les troupes russes vous portent la nouvelle solennelle de coite réconciliation. Que le peuple polonais s'unifie sous le scep- tre d" tsar russe ; sous ce sceptre renaîtra la Pologne libre dans sa religion, dans sa lan- gue et son autonomie. La Russie n'attend de vous que le respect des droits de ses natio- nalités auxquelles l'Histoire vous a liés. Le cœur ouveri, la main tendue fraternello- ntent, la grande Russie vient à votre rencon- tre ; le glaive qui frappa les ennemis auprès cjo Cruenvald n'est pas encore rouillé. Des rivages do l'Océan Pacifique jusqu'aux mers scptentrionnales, marchent les armées russes. L'aube d'une nouvelle vie commence pour vous; que dans cette aube resplendisse le signe de la croix, le symbole de la souffrance et de la résurrectien des neunie» EN ITALIE A ROME ON MANIFESTE CONTRE L'AUTRICHE Rome, 15 août. Les réservistes de® deux classes récemment appelées se sont présentés aux cris de : « A bas l'Autriche I » C'est un symptôme qui préoccupe vivement le gouvernement, qui avait fait loyalement tout son possible pour observer la neutralité D'après les journaux, un drapeau italien à été foulé aux pieds par la foule devant le con- sulat d'Italie, à Tri este. Cette nouvelle a provoqué à Rome encore des démonstrations, contre l'Autriche. - Hier soir, mio foule compacte s'est mise en roule pour l'ambassade d'Autriche, mais la police prévenue à temps a fait des barrages de troupes autour de la piatza Colonna ; jusqu'à minuit la foule a continué à crier : « A bas l'Autriche ! Vivo la France 1 » MORT TRAGIQUE DE L'ABBE KANNENGIESER Rome, 15 août. On télégraphie do Rome a l'Echo de Paris : n La nouvelle de la mort tragique <lc l'abbé alsacien Katmengieser, fusillé par les auto- rités allemandes, pour espionnage, produit ici une vive impression. .. » L'abbé Rannenglefier était trè.s connu, en France et à Rome, il séjourna plusieurs aimées. » VIOLENTES MANIFESTATIONS ANTI-ITALIENNES Rome, 15 août. On télégraphie au SeSOlO de Milan « Lorsque a Trieste on apprit la déclaration de guerre aux Serbes par l'Autriche ,i,v; ma- nifestations italoyliobes eurent lieu. L'INCIDENT DES CROISEURS ALLEMANDS Paris, 15 aoûi. M. Pichon, ancien ministre des affaires étrangères, dénonce dans le Petit Journal la complicité de la Turquie dans l'incident des croiseurs allemands, et notamment la con- duite d'Enver pacha. « Elle est conforme, dit-il, à son éducation, à .ses sentiments et à son attitude passée. » C'est aux Allemands qu'il doit d'être au pouvoir et la meilleure partie de sa fortune. Par contre, il a toujours travaillé contre les Italiens. » On lui avait envoyé de Berlin, à Benghazi, un officier qui n'a cessé d'être jusqu'au bout l'instigateur de sa lutte contre l'Italie, et cela se passait au moment où, d'Allemagne, on nous dénonçait stupidement comme hostiles à l'Italie à l'occasion des malheureux inci- dents du Carlhaae et du Manouba. Et non seu- lement l'Allemagne fournissait alors ' à Turquie des officiers pour diriger la guerre contre les Italiens, mais encore elle lui four- nissait, comme l'Autriche, des mines sous-ma- rines pour couler si possible les bâtiments de guerre de la Péninsule. » LA DELOYAUTE TURQUE Constantinople, 15 août. Le ministre de la guerre ottoman a exercé le droit de visite sur des navires appartenant à plusieurs nationalités, et a fait confisquer les approvisionnements qui se trouvaient à bord de ces bâtiments. Ces mesures sont évidemment incompatibles avec la déclaration de neutralité faite par le gouvernement ottoman. LA TURQUIE S.ASSACIT Saint-Pétersbourg, 15 août? La Turquie a officiellement confirmé sa neu> tralité. Elle est disposée à accepter un arrangement peur l'affaire du « Gœben » et du « Breslau >. AUX ÉTATS-UNIS PROPOSITION DE MÉDIATION Paris, 15 août. Comme il l'avait fait auprès de tous les Etats engagés dans la gueTre actuelle, le gou- vernement des Etats-Unis a fait offrir sea bons offices au gouvernement de la Républi- que pour maintenant ou plus tard, en vue du rétablissement de la paix européenne. Au nom du gouvernement de la Républi- que française, M. Doumergue a adressé la ré- ponse suivante au président Wilson : « Le gouvernement français a fait pour la paix tous les sacrifices compatibles avec sa dignité et son. honneur. » Malgré les provocations répétées et les violations nombreuses de territoire il s'est toujours refusé â être l 'agresseur ; il a été attaqué en même temps que des puissances neutres voyaient violer leur territoire. » J'apprécie hautement la pensée qui, dans des circonstances .comme dans d'autres, a ins- piré le chef de la Grande République Améri- caine. » Vous pouvez être assure que le gouverne* ment et le peuple français verront un nou- veau témoignage de l'intérêt que vous portas aux destiiuie» do la France. » MJT01 DE LA GUERRE CONSEIL DE LA DEFENSE NATIONALE Parus, 15 août. Le Conseil de la défense nationalo s'est réuni ce matin, comme de coutume, à l'Ely- sée'. MM. Vivian i, Doumergue, Augagncnr et Messimy y assistaient. M. Douniergue a exposé la. .situation diplOi malique. MM. Meaelmy et Augagncur, la situai 'Tt militaire et navale. M. Malvy a fait connaître quo le préfet do la Seine allait faire ouvrir des eJiantiers et com- meneer de grands travaux de voirie. M le président du Conseil a rendu compte de la conférence- qu'il avait présidée. la veille, en présence de M Bien venu Martin, avec le gouvernement, militaire, et le parquet général, au sujet do la réorganisation militaire do la JusUçe. C'est le substitut du procureur général, M. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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LE NUMÉRO 5CENTIMES IÈDACTION

uotidie» cle Péteuse Sociale et Religieuse

ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25

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LE NUMÉRO 5 CENTIMES

Trois mois S.i moi» Va »n

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É 'I R INGER (limon postale) • ... 1U

Les Abonnements partent des 1" et 16 do cn»"ue mois et sont payables d avança

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ÉDITIONS RÉGIONALES

Lot, Aveyron, Corrèze. Cantal

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Edition du matin spéciale a Toulouse

ANNONCES (4« pc^.q

RÉCLAMES —

RÉCLAMES (3» page)

LOCALES. .

I» ligne O fr- 80

— 1-50

. . - - , - 2 - » - 3-»

Les Annonces et Réclames sont reçues dansnos Bureaux, rue Roquelaine, 2B, A Toulouse, et chez tous nos Correspondants»

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL iDimanche 16 Août 1914 - 24» Année - N> 7 ,921 BUREAUX S PARIS : 26. RUE FEYDEAU

PARIS ACCLAME LE É:

raie Balaille sur la Drina. la Pologne. - La Louai! i

LA SITUATIONLES AVANTAGES ACQUIS

Pour que l'opinion française et étran-gère puisse avoir une vue juste de la si-tuation et ne se perde vas dans les nou-velles de détail qui, seules, ont pu êtredonnées jusqu'ici, il convient de préciserles grandes lignes et, sans préjuger de lasuite des événements, enregistrer les ré-

sultats acquis :1° Echec de ïattaque brusquée.On sait, par les déclarations des Alle-

mands eux-mêmes, du général de Ber-nhardi, du général de Falkenhayne, dumaréchal von der Goltz, etc., que leurplan comportait, en première ligne, l'at-taque brusquée de notre couverture ducôté de Nancy.

On sait également, de façon non dou-teusse, qu'une seconde attaque brusquéedevait se produire par la Belgique, avecmarche immédiate sur la frontière fran-

çaise.Une preuve décisive de la réalité de ce

double plan, se trouve dans ce fait quenombre de réservistes allemands mobili-sables du cinquième au quinzième jourde la mobilisation, avaient des fasciculesde mobilisation leur enjoignant de serendre dans une ville française : Ver-dun, Reims, Châlons, etc.

Or. cette double attaque brusquée aéchoué. Celle qui devait être dirigée surNancy s'est à peine dessinée. La force denotre couverture a déterminé les Alle-mands à y renoncer.

Quant à l'attaque brusquée par la Bel-gique, la résistance héroïque des Belgeset l'intervention de notre cavalerie onteu pour résultat que, depuis huit jours,les forces allemandes sont accrochées surla ligne de la Meuse.

Donc, échec du plan allemand primi-tif.

Voilà le premier résultat à enregistrer.2° Régularité de notre mobilisation et

de notre concentration.Grâce à cet échec, notre mobilisation

et notre concentration ont pu se poursui-vre dans une régularité parfaite.

Les hommes ont été transportés au dé-pôt sans incidents, armés et équipés.

Les transports de concentration se sontaccomplis dans des conditions non moinssatisfaisantes.

Les craintes si souvent et justementressenties dans les années précédentes ausujet du trouble qu'une invasion alle-mande heureuse risquait de jeter dansnotre concentration, sont ainsi définiti-vement conjurées.

COORDINATION DES MOUVEMENTSAVEC LES ARMÉES ALLIÉES

Nous avons pu, d'autre part, coordon-ner nos mouvements avec les armées al-liées.

L'armée belge a joué avec éclat son rôlede couverture. L'armée anglaise a pu dé-barquer son corps expéditionnaire, etenfin l'armée russe accélérait sa mobili-sation en même temps que les arméesfrançaise, anglaise et belge.

L'ARMÉE SERBE

L'armée serbe, d'autre part, mainte-nant maîtresse de l'Herzégovine, fera hésiter l'Autriche à continuer les envois detroupes qu'elle a dirigés demis huitjours sur la Haute-Alsace

LES ESPIONS ALLEMANDS EN BELGIQUE

La police belge continue ses raflesfructueuses d'espions allemands.

Parmi ceux qui ont été arrêtés dans lesderniers jours, deux étaient déguisés enofficiers belges, un en prêtre et deux enfemme.

L'Allemagne avait littéralement couvert de ses agents le territoire belge.

SUR MER

Le dernier résultat, et non le moindreest la maîtrise de la mer.

Les escadres anglaise et française ontassuré, dans une sécurité complète, lestransports des troupes d'Angleterre surte continent et d'Afrique en France.

Les deux croiseurs allemands de laMéditerranée sont maintenant hors jeu.lit 6Jamlaill ^nent des belligérants al-«es de la France et de la France elle-même est certain et facilité.

mwtJZil l?\,Jésultats indiscutable-ment acquis a l'heure présente.

JlLi°^H Unet Sortance capitale et,

£ î, f/lSe7lt P0S à dé^™ner ta déci-

FRANCO-ALLEMANDELES HOSTILITÉS

L'ARRIVÉE A PARIS DU GÉNÉRAL FRENCH

Paris, 15 août.

Le <*(mfirM ^reaxch est arrivé à la gare duNord à midi 25.

tes ôi avaient tenu à faire au géné-ral Freucu, ûu.nt la haute réputation mili-taire est universelle et qui a toujours été unami de la France, une réception des pluschaudes, on peut dire triomphale.

On sait que le commandant eu chef de l'ar-mée anglaise d'opération, a voulu, par un actede courtoisie gui prend dans les circonstancesprésentes une signification toule particulière,venir saluer avant de rejoindre son poste, leprésident de la République et les membres dugouvernement français.

Une foule énorme, à laquelle se mêlaient denombreuses délégations anglaises portant desdrapeaux britanniques attendait de bonneheure, massée devant la gare du Nord, l'arri-vée du chef britannique qui apportait à la na-tion amie et alliée désormais, les saluts del'Angleterre tout entière.

Des pylônes surmontés de faisceaux de dra-peaux anglais et français décoraient l'entréede la voie 19, où s'est arrêté le train.

Une haie d'honneur était formée par un pi-quet de la 5e compagnie de fusiliers marinsde réserve, sous le commandement d'un capi-taine de vaisseau, une compagnie de gardesmunicipaux et de gendarmes de la garnisonde Paris.

Quand le train s'arrête, les rares privilégiésqui ont pu avoir accès sur le quai de lagare, les journalistes et les employés du che-min de fer eux-mêmes se découvrent et pous-sent les oris de : « Vive l'Angleterre et viveFrench ! »

Le général descend bientôt de son compar-timent et les acclamations reprennent de plusbelle que soulignent d'énergiques applaudis-sements.

Le général French, qui est vêtu de la tenuede campagne kaki vert, est salué par les géné-raux Ebener, représentant le président de laRépublique et Guillaume, représentant le mi-nistre de la guerre ; M. Malvy, ministre del'intérieur ; sir Francis Rertie. ambassadeurd'Angleterre ; le colonel Yarde Buller, atta-ché militaire anglais à Paris ; M. Delanney,préfet de la Seine ; Hennion, préfet de police;Mitliouard, président du conseil municipal ;Cherest, président du conseil général et diffé-rents autres personnages officiels.

Après les compliments le cortège se dirigevers la sortie.

A peine a-t-il fait son apparition dans lacour de la gare qu'une Immense clameur re-tentit.

C'est la foule, c'est Paris, qui acclame detoutes ses forces et de tout son cœur l'hôteprovisoire de la capitale.

Tous les chapeaux s'agitent et des cris par-tent de tous côtés : « Vive l'Angleterre ! Vivela France ! Vive le général French ! », coupésde vigoureux « Hlp ! Hip ! Hourrah ! »

Ces cris se multiplient et se répètent sansfin de proche en proche.

Vibrante, la foule dont l'enthousiasme estindescriptible veut à tout prix s'approcher dela voiture du général.

Celui-ci, très ému de cette franche cordia-lité, ne cesse de saluer

Spectacle inoubliable.C'est sous une véritable pluie de bouquets

que la limousine, dans laquelle a pris placele général anglais, passe devant la foule quisur tout le parcours pousse les cris de : « Vi-ve l'Angleterre ! Vive la France I Vive laRussie I Vive l'armée ! »

Place de l'Opéra, boulevard de la Made-leine, rue Royale et rue du Faubourg: Saint-Honore où est situé l'hôtel de l'ambassaded Angleterre, la même affluence se presse surle passage du général que l'on acclame

Il était midi 45 quand le général French etson. état-major arrivent à l'ambassade.

Accompagné de sir Francis Bertie, ambassa-deur d'Angleterre à Paris; de l'attaché mili-taire de l'ambassade d'Angleterre et de sesofficiers d'ordonnance, le général Frenchs'est rendu, à 2 h. 30, à l'Elysée, où il a étéreçu par le président de la République.

L'entretien s'est prolongé pendant plusd une demi-heure, en présence de MM Vivia-ni, président du conseil; Doumergue, minis-tre des affaires étrangères, et Messimy mi-nistre de la guerre.

Le général French a quitté l'Elysée en com-pagnie de M. Messimy qui l'a conduit en au-to au ministère de la guerre.

Le général French est resté trois-quartsd'heure en entretien avec M. Messimy, au mi-nistère de la guerre.

A sa sortie ,les acclamations qui l'avaientaccompagné rue Saint- Dominique ont retentiet la foule a entonné le Good save the Kina,puis la Marseillaise.

Une auto découverte, occupée par deux of-ficiers français, accompagnant deux de leurscamarades anglais, a été entourée par unefoule frémissante.

Les officiers embrassés par les femmes fu-rent couverts de fleurs artificielles que ces

Ces blessés, a déclaré M. Lenoir à un de nosconfrères, appartiennent tous à la cavalerie;ils faisaient partie de la division de cavalerieindépendante qui a pris part aux combatslivrés au début de cette semaine.

Les soldats ramenés sont presque tous bles-

sés aux jambes.Us ne sont pas atteints gravement.Un seul officier supérieur, un colonel de

dragons, a été blessé aux reins.

REGIT D'UN BLESSE

Paris, 15 août.Le chasseur à pied Alexandre Rebillon,

blessé au cours d'une reconnaissance sur lafrontière, est revenu se soigner chez ses pa-rents, à Clamart, où il a fait le récit du petitengagement auquel il prit si vaillamment part

le 4 août :

« Dans la nuit, raconte-t-il, je partis en re-connaissance avec quatre camarades, entreMars-Ia-Tour et Thionville.

s Noire objectif était la ferme Mariaveil,où nous voulions puiser des renseignementsutiles sur la position de l'ennemi.

» A notre retour, vers deux heures du ma-tin, comme nous nous trouvions à deux kilo-mètres du cantonnement, noue nous heurtâ-mes aux Allemands.

» Je cheminais seul dans un sentier de tra-verse, lorsque je me trouvai nez à nez avecun chasseur à cheval du 12° régiment alle-mand, posté en travers de la route.

» Il me somme de me rendre ; je croise labaïonnette. Lui m'envoie un coup de lanceà la hauteur de la poitrine : je pare. Lapointe dévie et me frappe au tiers inférieurde la jambe. Je lui lâche deux coups de fusilqui l'étendent sur le chemin.

D Ma blessure se faisait sentir, mais elle nem'empêcha pas de regagner le icantonnement.a

CURIEUSES DÉCLARATIONSDE DÉSERTEURS ALLEMANDS

Paris, 15 août.Des déserteurs allemands ont déclaré que le

général von Demling, commandant de corps,aurait été blessé à la figure, qu'une balle luiaurait traversé la langue et qu'il serait ac-tuellement -à-Phô pitaH

Ces déserteurs, qui mouraient littéralementde faim, racontent qu'on ne leur a donné aurepas qu'un morceau de saucisse et deuxcuillerées de pois et qu'ils n'avaient pourboire que l'eau des mares rencontrées sur leurroute.

Us ajoutaient que les troupes allemandes pa-raissent très hésitantes sur leur direction etont confirmé qu'on leur avait annoncé que lacommune était déclarée à Paris et que le pré-sident de la République était assassiné.

GERMANO-BELGELA DEBANDADE DE HAELEN

Bruxelles, 15 août.Il se confirme que la retraite des Allemands

à Haeien a dégénéré en une déroute fantasti-que.

Des généraux et beaucoup d'officiers supé-rieurs ont été tués ou blessés.

La plupart avaient beaucoup d'argent sureux.

On assure, à ce propos, que le prince deLippe et son fils, tués l'autre jour à Seraing,avaient dans leurs ceintures pour un millionet demi de bijoux.

Les forts, quoi qu'on en ait dit, tiennenttoujours et ne sont pas près de se rendre.

Françaises, à défaut de fleurs naturelles, leuravaient jeté, ainsi qu'à l'arrivée, à la gare duNord.

LE CORPS DE DÉBARQUEMENT ANGLAIS

r „ T.- Paris, 15 août.lx> Figaro dit que les troupes anglaises ont

débarqué ces ours derniers dans diflérenteports de la frontière de Belgique"

ulni-PefaVi

>

Leur centre de ravitaillement est un de nosports de la Manche où depuis lundi réside unamiral anglais ayant pour mission de prési-der aux opérations de déchargement de nombreux vapeurs amenant en France le matérieldestiné aux troupes britanniques

dan3*; îèlortî*

nntendanc*>

est également

POUR LES BLESSÉS FRANÇAIS ET ANGLAIS

Paris. 15 août (officiel!Lady Sarah Wisloo, femme du colonel des

horee-guards et Mme Georges Rappel, vien-nent d'olfrir d'établir pour toute la durée de -i

fSSSâ të&t"m LLT9 *• B»

Elles ont proposé do l'installer au Touketou dans tout autre endroit qui leur serait désigné; comme elles sont prêtes, ai on le désireencore, â se mettre à la disposition de la Groix-Rougo française.

NOS BLESSÉS

Paris, 15 août.M. Lanoir. député de la Marne, a pu oes

jours derniers s'entretenir avec des blessésdurant son voyage de Reims à Paris.

« Les trophées pris à l'ennemi ne se comp-tent déjà plus tant il y en a. »

LEURS CRIMES

Bruxelles, 15 août.

Le bourgmestre de Linsneau écrit à l'indé-

pendance belge :« Des hussards allemands avaient été sur-

pris par des soldats qui leur tuèrent un offi-cier et capturèrent un cavalier.

Les soldats belges reçurent ensuite l'or-dre de se replier sur Tirlemont ; un détache-ment do 200 uhlans arriva avec trois mitrail-leuses et accusa les habitants du meurtre de

l'officier.» Deux habitants furent passés par les ar-

mes.» Dans urne maison, les uhlans égorgèrent

un homme et une femme, incendièrent la mai-son et lancèrent les cadavres dans les flam-mes en présence des fils des victimes.

» Ils incendièrent dix fermes, tuèrent encoredeux personnes, pillèrent les autres maisonset obligèrent les hommes du bourg à allerprêter serment sur le corps de l'officier tué,les forçant, à coups de baïonnette, à se mettreà genoux.

» Un habitant qui fuyait fut frappé de deuxballes et succomba ; ils faisaient passer leshabitants devant la bouche des mitrailleusesen leur disant que dans un instant ils allaients'enlever en morceaux dans l'espace, puis ilsles mettaient en joue avec leurs revolvers ettiraient de façon à ce que la balle effleurâtles oreilles et les emportât.

» Tous ces actes étaient commis en présen-ce d'un officier.

» Ces uhlans attelèrent enfin une dizained'habitants, parmi lesquels le garde-champê-tre, à leur mitrailleuse.

» Quelques-uns de ces habitants ne pouvantsuivre furent attachés par les pieds, leur têteheurtant les pavés.

» Dans un village voisin, trois hommes ontété fusillés.

» Les cadavres de dix autres personnes, donton ignore le sort, ont été retrouvés jeudi ; elles avaient succombé aux mauvais traite-ments. »

LES FORCES BELGESSONT DE 300.000 HOMMES

Bruxelles, 15 août.Quinze classes ont été rappelées. La classe

1914 va être instruite et le gouvernement dis-pose de 40.000 volontaires.

La Belgique apporte donc à la défense na-tionale une force de 300.000 hommes environ.

Mais s'il faut de nouveaux volontaires et sic'est nécessaire, l'autorisation du Parlementpourra appeler aux armes la classe 1915.

MGLO-ÂLLEfflMDELES ENGAGEMENTS VOLONTAIRES

EN ANGLETERRE

Londres, 15 août.Les engagements volontaires continuent à

affluer. Le corps des anciens combattants1 deguerre coloniale a recruté 2.500 hommes entrois jours.

Le Canada s'était engagé à envoyer 4.000hommes. Il va les embarquer, mais les demandes sont si nombreuses que l'on pourradans quelques jours, expédier 4.000 hommesencore.

La colonie de Terre-Neuve fournit de soncôté 500 hommes pour l'armée de terre et au-tant pour la marine .

L'ATTAQUE DES FORTS DE LIEGE

Bruxelles, 15 août.On sait que les Allemands, cessant l'atta-

que des forts situés sur la rive droite, ontcommencé le bombardement des forts de larive gauche.

Toute la journée la grosse artillerie de siè-ge des Allemands a canonné les forts, maissans produire grande impression. La réponsedes forts a été assez efficace pour réduire ausilence plusieurs canons ennemis.

Le bombardement a été surtout dirigé surle fort Loncin, qui, pourtant, n 'a pas souf-fert de dommages appréciables.

L'infanterie a tenté de prendre le fort d'as-saut ; elle a été balayée.

Les Allemands tombaient comme des mou-ches ; après deux heures d'efforts ils ont dûcesser le feu. '

Le fort de Pontisse a le plus souffert ; l'en-nemi essaie de s'emparer du fort de viveforce.

Sans compter plus longtemps sur son artil-lerie, l'attaque, sous cette nouvelle forme acommencé assez mollement ; mais dans' lemilieux de la nuit, elle s'est développée d'unefaçon particulièrement impétueuse, les Alle-mands espérant profiter des quelques heuresd obscurité ; toutefois, les Allemands ne pu-rent dépasser le glacis du fort.

En fait, tous les forts sont intacts .contrai-rement à la version allemande qui est com-plètement inexacte.

LES ALLEMANDS SE FORTIFIENT

A L'INTERIEUR DE LIÈGE

Bruxelles, 15 août.Les Allemands se fortifient à l'intérieur de

Liège.Des mitrailleuses ont été placées dans les

principales rues et sur les ponts encore utili-sables.

Pour être certains que l'on ne fera pas sau-ter- le Pont-Neuf, une voiture do déménagement dans laquelle se trouvent des prison-niers belges, a été amenée au milieu du notât

Toutes les rues vers l'Hesbaye sont occupespar des barricades garnies de mitrailleusesLes maisons avoisinantes ont été évacuées surl'ordre de l'autorité militaire, des soldais allé-

mands les occupent et ont matelassé les fenê-tres. Il semble que tout ces préparatifs ontpour but de protéger une retraite éventuelledes troupes allemandes vers Verviers.

LES BLESSÉS BELGES

Bruxelles, 15 août.On lit dans l'Indépendance Belge :

« On nous a raconté l'histoire d'un llgnardqui. grièvement blessé dans une escarmouches'était évanoui en tonant étroitement serréedans la main la pointe d'un casque prussien

» Lorsque ce héros fut transporte à l'hôpitaet que l'amputation de son avant-bras futjugée indispensable, on voulut le débarra»ser de son casque, mais dans la fièvre qui itenait il serrait 6i vigoureusement la mainqu 'on dut renoncer a- lui enlever son trophée

» Nous avons vu, à l'hôpital do Schserbookun autre soldat d'un régiment do ligne belgblessé au talon et au côté, qui n'aurait pu,cédé pour un empire les épaulettes qu'il avai.arrachées, après un violent corps à corps, dela tunique- d'un officiel- prussien.

RDSSO-ÂLLEHARDEAEROPLANE ABATTU PAR LES RUSSES

Londres, 15 août-

On télégraphie de Rome au Central-News :- n'aprèe une dépêche de Saint-Pétersbourg,

us aéroplane monté par quatre officiers al-lemands a été abattu par les Russes dans legouvernement de Suwalka.

» Les aviateurs ont été tués, »

LA RUSSIE CONTRE LES GERMAINSCINQ MILLIONS DE RUSSES PRETS A

ENTRER EN CAMPAGNE

Paris, 15 août.Un télégramme de Londres au « Central

News » dît que d'après des renseignements desource sûre, transmis de Saint-Pétersbourg,la Russie a mobilisé 2 millions d'hommes surla frontière allemande, 2 millions sur la fron-tière autrichienne, 500.000 sur la frontière tur-que et 500.000 sur la frontière de la Roumanie.

Toutes ces troupes sont actuellement prêtesà entrer en campagne et les réserves s'élèvent

à 3 millions de plus.

LA RESTAURATION DE LA POLOGNE

AUSTRO-SERBELES AUTRICHIENS FRANCHISSENT LA

DRINA. — ILS NE PEUVENT FRANCHIR LEDANUBE.— DANS L'ATTENTE D'UN GRAND

COMBAT.

Nisch, 15 août (officiel).Quatre cent mille Autrichiens ont attaqué

cette nuit la frontière serbe.La bataille s'est étendue sur toute la ligne.

Elie a été acharnée.L'ennemi a été repoussé avec des pertes con-

sidérables vers Tictia, près de la frontièreroumaine et à Belgrade, où il avait tenté defranchir le Danube.

Il a réussi, grâce à sa supériorité numéri-que, à passer la Save près de Savatz, puis,après un combat sanglant, à franchir la Drina

près de Lovïntsa, qui résiste encore.Les troupes serbes se concentrent en vue

d'un grand combat qui est attendu pour cesoir.

Quant à Savat, elle ne pouvait pas être pro-tégée, étant donnée sa situation dans laplaine. C'est à cela seul que les Autrichiensdoivent de l'avoir occupée.

SUR MERTRAVERSÉE MOUVEMENTÉE

Le Havre, 15 août.Le transatlantique La Lorraine vient de

rentrer au Havre après une traversée émou-vante.

Lorsqu'on sut à New-York que La Lorraineallait regagner la France emportant 450 mobi-lisés et bravant les croiseurs allemands, il yeut dans la ville une explosion d'enthousias-me.

Le commandant du paquebot, le capitaineMaurras, réunit son équipage et demanda àses officiers s'ils étaient d'avis de partir.

Tous furent unanimes.a Avec vous nous sommes sûrs de passer,Et le commandant déclara :« Je ferai voir aux Prussiens ce que c'est

que de bonnes hélices. »Le paquebot leva l'ancre le 3 août à midi.Les forts américains le saluèrent d'une

salve.A leurs bords, les équipages anglais et amé-

ricains rangés sur le pont poussaient deshourras.

Les remorqueurs de l'Hudson et de la baiesaluaient à coups de sifflet.

A 6 heures, on aperçut le croiseur allemandDresden.

La Lorraine l'eut vite distancé. Mais ellene tarda pas à être avertie de la présence dedeux autres navires allemands, Strasbourg etCarlsruhe. qui guettaient son passage.

Les deux bateaux communiquaient par T.S. F.

Les télégraphistes de La Lorraine intercep-tèrent leurs messages et l'on put ainsi re-pérer leurs positions.

Ils étaient tous deux à 25 milles du transa-tlantique et cherchèrent à s'en approcher pen-dant deux jours et demi.

Le dernier jour, les ordres leur enjoigni-rent de se rapprocher à dix milles.

Cette manœuvre leur aurait certainementfait surprendre La Lorraine, mais celle-ci àla faveur du brouillard sut -s'échapper.

Elle avait couru un terrible danger, carles ordres transmis d'un navire allemand àl'autre portaient de couler le transatlantique.

La Lorraine va prochainement quitter LeHavre pour 6e joindre à notre flatte de guerrecomme croiseur auxiliaire.

LA CUEILLETTE DES NAVIRES ALLEMANDS

Londres, 15 août (officiel)!Jeudi matin, le vapeur Gwendolen a surpris

le vapeur Von-Wissman, à Sphuixhaven, surle littoral occidental du lac Niassa.

Il lui a enlevé sa machine et ses canons, afait prisonnier le patron, les mécaniciens etles ouvriers.

L'Action des PuissancesLA LIGUE BALKANIQUE

SERAIT RECONSTITUÉE

Rome, 15 août.Le reconstitution de la Ligue balkanique

est un fait accompli.La Serbie, le Monténégro, la Bulgarie et la

Grèce forment bloc.Toutefois, ces deux dernières puissances

n'entreraient en ligne que si la Turquie agis-sait en Roumanie.

Les sentiments favorables à la Russie sedéveloppent et rinteïyention turque pourraitavoir cet effet de décider la Roumanie à s'al-lier aux autres Etats des Balkans.

» Lorsqu'on connut officiellement la neu-tralité italienne, les choses changèrent.

La môme police incarcéra les Italiens, quifurent brutalisés. Plusieurs même auraient étéfusillés.

On télégraphie de Vienne que de violen-tes manifestations suivies d'agressions ont étédirigées contre nos compatriotes dans la ca-pitale autrichienne.

» La police et la garde ont dû intervenirpour cliarger contre les agresseurs des Ita-liens. D

EN GRÈCEE ROI CONSULTE LES CHEFS DE PARTI

Athènes, 15 août.Le roi a commencé aujourd'hui ses consul-

tations avec les chefs de parti s-ur la situationpolitique et sur l'attitude qu'il convient à laGrèce de prendre actuellement.

On croit que, conformément aux disposi-tions très nettes et très résolues de l'opinionpublique en faveur de la Triple Entente, leshommes consultés recommanderont l'adhé-sion de la Grèce à cette entente si elle estcontraire à sa neutralité.

EN ESPAGNEPOUR LA DEFENSE DES RACES LATINES

Paris, 15 août.

Une dépêche de Madrid au Figaro annonceque M. Leroux, chef du parti républicain ra-dical espagnol, se déclare ennemi de la neu-tralité adoptée par le gouvernement.

Il se déclare partisan d'une action communedes peuples de race latine en vue d'obtenir lapaix ou vaincre pour toujours la tyranniegermanique.

EN HOLLANDELA NEUTRALITÉ N'A PAS ÉTÉ VIOLÉE

Saint-Pétersbourg, 15 août.Le ministre des Pays-Bas a remis aujour-

d'hui au ministre des affaires étrangères unedéclaration écrite disant que, contrairement àdes communications venant de l'étranger, laneutralité des Pays-Bas n'a pas été violée, etajoutanf que le gouvernement des Pays-Basa décidé de sauvegarder sa neutralité pendanttoute la durée do la guerre actuelle.

EN TURQUIE

Saint-Pétershourg, 15 août.L'empereur Nicolas a adressé aux popula-

tions polonaises de Russie, d'Allemagne etd'Autriche une proclamation annonçant sonntantîon de restituer à la Pologne son inté-

grité territoriale.La Pologne, ainsi reconstituée, serait dotée

d'une complète autonomie locale, pourvue degaranties en ce qui concerne l'exercice etl'emploi de la langue polonaise.

Elle serait placée sous la direction d'un lieu-tenant-gouverneur désigné par le tsar de Rus-

sie.

Voici le texte de la proclamation adresséeaux Polonais par le généralissime russe, legrand-duc Nicolas :

Polonais,L'heure a sonné où le rêve sacré de vos

pères et do vos aieux peut être réalisé.Il y a un siècle, et demi que le corps vivant

de la Pologne fut déchiré en morceaux, maî3son âme ne mourut pas : elle vivait de l'es-pérance que, peur le peuple polonais, vien-drait l'heure de la résurrection et sa réconci-liation avec la grande Russie.

Les troupes russes vous portent la nouvellesolennelle de coite réconciliation.

Que le peuple polonais s'unifie sous le scep-tre d" tsar russe ; sous ce sceptre renaîtra laPologne libre dans sa religion, dans sa lan-gue et son autonomie. La Russie n'attend devous que le respect des droits de ses natio-nalités auxquelles l'Histoire vous a liés.

Le cœur ouveri, la main tendue fraternello-ntent, la grande Russie vient à votre rencon-tre ; le glaive qui frappa les ennemis auprèscjo Cruenvald n'est pas encore rouillé.

Des rivages do l'Océan Pacifique jusqu'auxmers scptentrionnales, marchent les arméesrusses. L'aube d'une nouvelle vie commencepour vous; que dans cette aube resplendisse lesigne de la croix, le symbole de la souffranceet de la résurrectien des neunie»

EN ITALIEA ROME ON MANIFESTE

CONTRE L'AUTRICHE

Rome, 15 août.Les réservistes de® deux classes récemment

appelées se sont présentés aux cris de : « Abas l'Autriche I »

C'est un symptôme qui préoccupe vivementle gouvernement, qui avait fait loyalementtout son possible pour observer la neutralité

D'après les journaux, un drapeau italien àété foulé aux pieds par la foule devant le con-sulat d'Italie, à Tri este.

Cette nouvelle a provoqué à Rome encoredes démonstrations, contre l'Autriche. -

Hier soir, mio foule compacte s'est mise enroule pour l'ambassade d'Autriche, mais lapolice prévenue à temps a fait des barrages detroupes autour de la piatza Colonna ; jusqu'àminuit la foule a continué à crier : « A basl'Autriche ! Vivo la France 1 »

MORT TRAGIQUE

DE L'ABBE KANNENGIESER

Rome, 15 août.On télégraphie do Rome a l'Echo de Paris :

n La nouvelle de la mort tragique <lc l'abbéalsacien Katmengieser, fusillé par les auto-rités allemandes, pour espionnage, produitici une vive impression... » L'abbé Rannenglefier était trè.s connu, enFrance et à Rome, où il séjourna plusieursaimées. »

VIOLENTES MANIFESTATIONS

ANTI-ITALIENNES

Rome, 15 août.On télégraphie au SeSOlO de Milan •« Lorsque a Trieste on apprit la déclaration

de guerre aux Serbes par l'Autriche ,i,v; ma-

nifestations italoyliobes eurent lieu. •

L'INCIDENT DES CROISEURS ALLEMANDS

Paris, 15 aoûi.M. Pichon, ancien ministre des affaires

étrangères, dénonce dans le Petit Journal lacomplicité de la Turquie dans l'incident descroiseurs allemands, et notamment la con-duite d'Enver pacha.

« Elle est conforme, dit-il, à son éducation,à .ses sentiments et à son attitude passée.

» C'est aux Allemands qu'il doit d'être aupouvoir et la meilleure partie de sa fortune.

Par contre, il a toujours travaillé contreles Italiens.

» On lui avait envoyé de Berlin, à Benghazi,un officier qui n'a cessé d'être jusqu'au boutl'instigateur de sa lutte contre l'Italie, et celase passait au moment où, d'Allemagne, onnous dénonçait stupidement comme hostilesà l'Italie à l'occasion des malheureux inci-dents du Carlhaae et du Manouba. Et non seu-lement l'Allemagne fournissait alors ' à làTurquie des officiers pour diriger la guerrecontre les Italiens, mais encore elle lui four-nissait, comme l'Autriche, des mines sous-ma-rines pour couler si possible les bâtimentsde guerre de la Péninsule. »

LA DELOYAUTE TURQUE

Constantinople, 15 août.Le ministre de la guerre ottoman a exercé

le droit de visite sur des navires appartenantà plusieurs nationalités, et a fait confisquerles approvisionnements qui se trouvaient àbord de ces bâtiments.

Ces mesures sont évidemment incompatiblesavec la déclaration de neutralité faite par legouvernement ottoman.

LA TURQUIE S.ASSACIT

• Saint-Pétersbourg, 15 août?La Turquie a officiellement confirmé sa neu>

tralité.Elle est disposée à accepter un arrangement

peur l'affaire du « Gœben » et du « Breslau >.

AUX ÉTATS-UNISPROPOSITION DE MÉDIATION

Paris, 15 août.Comme il l'avait fait auprès de tous les

Etats engagés dans la gueTre actuelle, le gou-vernement des Etats-Unis a fait offrir seabons offices au gouvernement de la Républi-que pour maintenant ou plus tard, en vue durétablissement de la paix européenne.

Au nom du gouvernement de la Républi-que française, M. Doumergue a adressé la ré-ponse suivante au président Wilson :

« Le gouvernement français a fait pour lapaix tous les sacrifices compatibles avec sadignité et son. honneur.

» Malgré les provocations répétées et lesviolations nombreuses de territoire il s'esttoujours refusé â être l'agresseur ; il a étéattaqué en même temps que des puissancesneutres voyaient violer leur territoire.

» J'apprécie hautement la pensée qui, dansdes circonstances .comme dans d'autres, a ins-piré le chef de la Grande République Améri-

caine.» Vous pouvez être assure que le gouverne*

ment et le peuple français verront un nou-veau témoignage de l'intérêt que vous portasaux destiiuie» do la France. »

MJT01 DE LA GUERRECONSEIL DE LA DEFENSE NATIONALE

Parus, 15 août.Le Conseil de la défense nationalo s'est

réuni ce matin, comme de coutume, à l'Ely-sée'.

MM. Vivian i, Doumergue, Augagncnr etMessimy y assistaient.

M. Douniergue a exposé la. .situation diplOi

malique.MM. Meaelmy et Augagncur, la situai 'Tt

militaire et navale.M. Malvy a fait connaître quo le préfet do la

Seine allait faire ouvrir des eJiantiers et com-meneer de grands travaux de voirie.

M le président du Conseil a rendu comptede la conférence- qu'il avait présidée. la veille,en présence de M Bien venu Martin, avec legouvernement, militaire, et le parquet général,au sujet do la réorganisation militaire do la

JusUçe.C'est le substitut du procureur général, M.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

DIMANCHE m AOUT 1914

SCheïdenln, officier mobilise, qui va centrali-ser tous les dossiers intéressant detensonationale. „ _,*V.IIJ

Quelques avocats ou magistrats non momie

l'aideront à expédier '<« a"'"'^;., >Mémo organisation pour la province.

LA COMMISSION DE LA PRESSE

Karis, 15 août.j a Cl] lission nommée itar le ministre

,„„',' r représenter auprès de lui la presse doParis et des départements, .s'est léunie cematin.

KMe a constitué une délégation de 0 mem-bres qui procédera à un premier examen detoutes les questions dont sera saisie la com-mission et qui procédera aux démarches né-cessaires.

Cette délégation comprend cinq membresde la presse parisienne et quatre de la pres-se départementale.

M. Dame/., directeur de notre rédaction pa-risienne, fait partie de ces quatre derniers.

LES DROITS D'ENTRÉE SUR CHEVAUXMULETS ET ANES

Par un décret du 12 août, les droits d'en-trée sur les chevaux, mules et mulets, âneset nnesses sont supprimés à dater du 13 aoûtinclusivement.

Une Prophétie du Général Nogi

Un écrivain militaire très apprécié en Italie,M. Lorunza d'Adda, rapporte dans la Oazetta(tel l 'opolo de Turin, une très curieuse pro-phétie faite par le général Nogri, lors dut ie.ee de l 'ort-Arthur.

Le célèbre chef japonais, conversant avecdes officiers et des correspondants étrangers,avait tenu, parait-il, à peu près textuellementce langage :

« Je crois quo l'univers assistera encore àdeux grande» guerres également terribles. Lapremière qui aura l'Europe pour champ d'o-pérations, résoudra le oontlit franco-allemandet la rivalité anglo-allemande. La France etl'Allemagne joueront cette partie déoisivedans les plaines belges, fort probablementprès do Waterloo, l'unique lieu susceptiblede permettre le déploiement des formidablesmasses qui s'entre-ohoqueront. La frontièrede la France et de l'Allemagne, telle "u'ellcexiste actuellement est trop hérissée de for-tifications pour que les deux peuples ennemispuissent la franchir. Le résultat de cetteguerre ne me paraît pas douteux : les Fran-çais battront les Allemands sur terre et lesAnglais infligeront à ces derniers une dé-faite maritime. Cette guerre sera la dernièrelutte à main armée qui se produira en Eu-rope. Les Etats civilisés sortiront de cette cri-se tellement épuisés et effrayés qu'ils ne son-geront plus qu'à constituer une sorte de coa-lition pour éviter a l'avenir tout événementde ce genre.

• J'ai prédit deux guerres. Voilà la premiè-re. Quant à l'autre, elle mettra aux prises leJapon et les Etats-Unis dans l'océan Pacifiqueet j'ajoute que c'est le Japon qui triomphera. »

RÉCITS DE COMBATS

à M. ledes chemins rte fur

fur et à mesure des échéances, depuis- le1

OT août, les effets dont elle est porteur.» Ecrire, en spéculant l'échéance, le mon-

tant des effets et se .présenter le surlende-main de la demande. »

LE TRANSPORT DES DENRÉES

Voici la copie de la lettre adressé»maire, par la Compagniedu Midi :

«i Toulouse, le 14 août 1914.» Monsieur le maire,

» l'ai l'épouse ii votre lettre du '.) août ooUrTant, j ai l'honneur de vous faire connaîtreque les nécessités (le la défense nationale nepermettent pas encore de rétablir, commevous le demande/., la circulation normale destrains de ma reliant! ises sur les lignes deSaint-Girons, Ax-les-Thennes, Mirepoix et La-\ l'Ianut.

» Mais de.s instructions ont été donnéespour quo les marchandises de première né-cessité — y compris les combustibles — soientacceptées au transport; de préférence à tou-tes autres, après les transports destinés al'administration militaire.

» Veuillez agréer, Monsieur le maire, l'as-surance de ma considération très distin-guée. — Le chef de l'exploitation. »

DONS GENEREUX

La Société l'Epargne a décidé de distribueraux familles de ses employés mobilisés desallocations journalières proportionnées auxcharges de famille ; ces allocutions serontcalculées de la façon suivante : les femmesrecevront 1 franc par jour et pour Chaqueenfant à leur charge 0 fr. 50 par enfant etpar jour.

De plus, on se le rappelle, la - Société l'E-fiargne a remis 5.0()0 franos à M. le mairepour l'œuvre des fourneaux économiques et5.000 francs à la disposition do M. le direc-teur du service de .santé pour l'œuvre desblessés militaires.

VETERANS VOLONTAIRES

IA commission d'initiative des Vétérans vo-lontaires, 38, rue de Metz, nous prie de faireconnaître qu'elle ne peut accepter d'engage-ments que de personnes résidant à Toulou-se ou dans le département de la Haute-Ga-ronne.

Le présent avis est donné pour répondreaux nombreuses demandes d'engagements ve-nues d'autres départements.

CHEZ LES EMPLOYÉS D'OCTROI

Les membres non mobilisés de l'Associationamicale sont instamment priée d'assister auxréunions du 18 courant, à 9 heures, et du 19,à 2 heures du soir, salle du café Marin. Ordredu jour : Communication importante ; pro-positions urgentes à prendre en faveur desfamilles des camarades sous les drapeaux.Présence de rigueur. — Le Président.

Du ReconnaissancB loiTiinUi

Les VolsLe commissaire du 6» arrondissement a

dressé procès-verbal contre inconnu pour vold'une bicyclette, commis au préjudice do M.François ' Clané, demeurant place du Capi-tole, 1.

Les Gens violentsLe commissaire du 2e arrondissement a

dressé procès- verbal contre la dame Marie F...,pour coups et blessures sur la personne de ladame J..., rue de la Trille.

Un cle nos amis vient de recevoir de sonfils, maréchal des logis de cavalerie légère,une lettre où ce dernier raconte une escar-mouche à laquelle il a pris part. Cette escar-mouche n'a aucune importance au point devue stratégique, mais elle témoigne du mor-dant, de l'esprit d'initiative et de l'entrain denos soldats. Elle s'est produite en territoireannexé, à une dizaine de kilomètres de lafrontière, près d 'un village que nous ne dési-gnerons pas, pour obéir aux justes instruc-tions de l'état-major.

Donc, notre sous-officier écrit :

« Vendredi je suis parti de X... (ici le nomdu village) avec mon peloton pour explorerun bois distant d'une demi-douzaine de kilo-mètres.

» Au détour d'un chemin, nous avons aper-çu une clairière, au milieu de cette olairièreune ferme, et à la grande porte de la fermeun... {ici le nom d'un corps de cavalerie alle-mande) qui avait mis pied à terre.

» Aussitôt notre plan a été fait. Le lieute-nant a pris avec lui la moitié du peloton pouraller faire un détour et revenir à la fermepar derrière. Moi, j'ai gardé le reste pour at-taquer par devant. . <

» Au bout de quelques minutes, nous avonsbondi vers la maison. Au bruit de la galopa-de, les Allemands cachés dans la ferme sesont préoipités sur leurs chevaux rassemblésdans la cour. Quelques-uns ont pu 6auter enselle et prendre le large. Les autres nous onttiré dessus à coups de carabine.

» A oé moment mon lieutenant est tombé decheval, la jambe fraoturée :

— Ne faites pas attention 1 s'est-il écrié. En-trez dans la ferme.

» Et nous avons fait irruption dans la cour.Les Allemands se sont réfugiés dans l'étable,et là, cachés derrière le bétail, ils ont conti-nué à décharger sur nous leurs pistolets.Ayant reconnu le sous-officier qui avait bles-sé mon lieutenant, J'ai marché sur lui. Il s'estaccroupi derrière une vache. J'ai tiré deuxcoups de revolver ; l'animal s'est effondrécontre le mm. immobile ; l'Allemand m'acrié : « Je me rends I »

• Au même instant, mon lieutenant, quonvenait d'apporter, m'a crié : « Ne le tuezpas 1 »

» Bref, nous avons désarmé nos prison-niers, tandis que certains barricadaient lessix issues de la ferme. Sage précaution, carcinq minutes plus tard un fort groupe d 'Alle-mands, prévenus par les premiers fuyards,arrivaient au galop. Nous les avons reçus parune vive fusillade qui n'a pas du*ê moins de.vingt, minutes. Pour ma part, j'en ai abattuquatre.

» Entre temps, un brigadier et un hommeétaient partis à toute bride pour X..., afin dechercher du renfort, car en se rendant le-sous-officier allemand m 'avait dit que de l'in-fanterie ennemie se trouvait à deux kilomè-tres de la ferme.

» Enfin ce renfort est arrivé et a pris ladirection dans laquelle se trouvait cette in-fanterie.

» Quant à moi, J'ai ramené mon peloton àX... avec le lieutenant blessé et les prison-niers. Je me suis adjugé le Tevolver du sous-offteter allemand et un de mes amis a gardéla lorgnette.

» Le capitaine était content. »

JEJ00L0BSEGarrçet ¥ouiou§air)

16 AOUT

?*}'"'* du

i°" r • Saint Jooe.him. Saint Itoch.

Alexis1 "

suuhaUer ' Suint Septtm, Saint

Coucher de la lune : S h. 43 soirLever du soleil s heures .- coucher : a li. SS.

j IL Y A CINQUANTE ANS

16 AOUT 1864. — M. FUhol est. nommé admi-nistrateur des hospices en remplacement de

TrouvaillesRéclamer au bureau des épaves, un livret

de famille et un chapelet ; à M. Candido Valies, rue de l'Egout, 7, un porte-monnaie con-tenant une petite somme et un chapelet ; àl'administration des tramways, trois canbrelles, un parapluie, une ceinture ; au poste depolice <le la place Mage, un parapluie.

DëStojêîîêLA GUERRE

LES HOSTILITÉS

LES OPÉRATIONS

Paris, 1G août (officiel),•«portante a été engagée dans

noscorps d'armée

Gotoiep jlFcivtiquCOMMUNIQUÉ

i4PO£LO-THE /4TBEAujourd'hui, dimanche, deux matinées : à

2 heures et -à -4 heures. Soirée à 8 h. 40.Programme sensationnel. Parmi les vues

les plus intéressantes, citons : La France Pit-toresque ; la Traversée des Vosges, très bellevue de plein air, admirables paysages sousla neige ; Un drame au village ; Le bûcheron,drame passionnant très bien interprété ; Unecourse de taureaux en Espagne, belle vue do-cumentaire prise à Séville ; Rivalité de pê-cheurs, intrigue dramatique très captivante ;Fabrication de la porcelaine, documentaire ;Snob, bureaucrate, comique, etc., eto.

Prix ordinaire des places. Les bons de« l'Epargne » sont toujours valables.

Spectacles au bénéfice de la Croix-Rougefrançaise.

Une affaire

tSJSXïtâl Bla>ntcrrey.ÀwicourtrÔù

bavarois? devailt el,es un corps d'ar

teurs au !£!?• "? ,Blam°"t. Cirey et les hau-teurs au-delà ont été brillamment enlevées.

nn.„i> i i 6nt' les colo»»es allemandes se re.

prî!onniersSan m

°rl8

' deS ble8Sés et des

h ..M°.Ltr8upes con,inue'H à progresser dans les

nit8 Xos£es' ou les Allemands reculent.

„ °ans la haute

Alsace, Thann a été reprisfj«r nous.

m™.8 Jfrj»0

1nni »r».flue nous y avons fait affir-

maZîhéï? il 8éner

a' von Deimling, qui corn-rl, l %le 15 c0r

»»8 et avail so " quartier gêné-

dan? 7n ^u'- a

Hra

.'t été blessé a Sainte-Biaise,

dans la vallée de la Bruche.

Un drapeau allemand a été pris.

e->?c ^f xlil0it cie <leilx avions fran-rSt i£ •

s> d0

Verdun, qui, en survolant Metz,

rSViht»d£5x,ob£l SUT les hangars Frascati,ou s abritent les Zeppelin.

al avoir essuyé Plu s de deux cents coups

oe canon, nos aviateurs ont pu regagner Ver-aun sans dommage, après avoir accomplileur mission.

r,„^n

Jnouve

l aéroplane allemand a été pris,près de Bouillon, avec? ses deux officiers.

Le pilote était blessé.

Dans le bassin de Briey, un détachementcl infanterie bavaroise s'est livré à des actesde pillage et de violences non seulement en-vers les citoyens français, mais encore enversdes sujets italiens employés dans la région.

Les habitations ont été pillées, les denrées"alimentaires enlevées, l'argenterie dérobée.

Le maire de Jarny a été emmené avec plu-:•sieurs Italiens qui ont été maltraités.

L'un d'eux a été blessé mortellement.

ILS AVAIENT MOBILISÉ

DEPUIS LE 23 JUILLET

Paris, 16 août.Des pièces trouvées sur les prisonniers alle-

mands il semble bien résulter que la mobili-sation a commencé /le 23 juillet et c'étaitprécisément la date à laquelle les autoritésd 'Alsace faisaient savoir à la population quede grandes .manœuvres de garnison allaientavoir lieu autour de Strasbourg et qu'il n'yaurait pas lieu de s'alarmer si on entendaitpendant la nuit le bruit du canon.

En outre, quand les officiers de la missionfrançaise quittèrent Constantinople, les offi-ciers allemands firent connaître, dans leursconversations, que tout était préparé depuisquinze jours entre l 'Allemagne et l 'Autricheet que le plan très simple, comportait la tra-versée de la Belgique en 48 heures, avec lecorps d 'armée mobilisé.

Il entrait en France aussitôt.

CE QUE SERA LA GRANDE

BATAILLE DE DEMAIN

Bûcher, fondateur de la Revue Alsacienne,ont été arrêtés comme suspects.

NOS BLESSÉS

Bal tort, 10 août.On a amené, hier, à l'hôpital militaire, un

convoi do blessés, dont presque tous étaientdus Allemands, et l'on a vu l'un dee nôtressoutonant dans ses bras, lui prodiguant lessoins nécessaires, un Allemand iplus griève-ment touché que lui.

Co trait est tout à l'honneur do nos soldatset contraste singulièrement avec les procédésdes Allemands.

Alors quo nos blessés sont calmes et silen-cieux dans les hôpitaux où ils sont soignés,par contre les blessés allemands faits prison-niers ne font que gémir et se plaindre, récla-mant continuellement de l'eau.

Douai, 1C août.Des blessés français sont arrivés à l'hôpital

militaire do Douai.

Cinrt viennent de Longwy, où ils ont prispart à de petits combats d'avant-postes ; leursdlessuies sont sans gravite.

Tous expriment le désir d'être rapidementguéris afin de reprendre Je-ur place à la fron-tière, et ils sont, unanimes à déclarer que lesAllemands tirent très mal.

LES ESPIONS EN ALGÉRIE

Alger, 16 août.Dans le fameux hôtel Excalsior, rue d'isli,

en face du nouvel édifice -de la Grande Posted'Alger, on a découvert des appareils de télé-graphie sans fil dont les antennes étaient dis-simulés sous de fausses cheminées.

Cet. hôtel appartenait à une Société alle-mande.

Aussitôt que les Algérois apprirent ce casd'espionnage, rendus furieux, ils saccagèrent,tout le logement de l'hôtel, dont les meublesfurent jetés à la rue et brûlés.

LE SECOND FILS DE GUILLAUME

Paris, 16 août.La prinoe Eite-l-Frédério, second fils de l'em-

pereur, a été nommé colonel du 1er régimentde la garde à pied.

GERMANO-BELGEUN GRAVE ÉCHEC DES ALLEMANDS

DEVANT LES FORTS DE LIÈGE

Londres, 16 août.Les Allemands viennent d'éprouver un nou-

vel et grave échec devant Liège. La nuit der-nière ils ont attaqué avec fureur les forts dela rive gauche de la Meuse ; des masses ser-rées d'infanterie allemande out été lancées àl'assaut du fort de Pontisse. Les soldats étaientpourvus de matelas et de fagots pour comblerles fossés. Après des pertes considérables, lestêtes de colonnes sont parvenues tout près duGlacis ; l'artillerie et les mitrailleuses ontalors fait dans ces masses profondes de telsravages qu'ils ont dû se replier en désordre.Le fort de Liers a pris une part décisive à l'ac-tion. Les pertes allemandes sont énormes

Tous les forts de Liège résistent victorieuse-ment.

L'OCCUPATION DE DIEST DEMENTIE

Bruxelles, 16 août.Le bruit de l'occupation de Diest par les

Allemands est formellement démentie.

DEMORALISATION DES TROUPES

ALLEMANDES

Bruxelles, 16 août (officiel).La situation est toujours régulière. Rien

d'important ne s'est passé la nuit dernière.Un sergent belge, échappé- de Liège, est ren-

tré â Bruxelles hier matin.11 a constaté la démoralisation des troupes

allemandes.A Liège, un officier d'état-major allemand

s'est suicidé, après avoir écrit à sa femmeque Liège serait son tombeau.

Huit soldats allemands se sont suicidés ense jetant dans la Meuse.

AU CENTRE DE TOULOUSE, magasin àlouer, et belle instadation à vendre ; convien-drait à parfumeurs, pâtissiers, etc., etc.

Ecrire M. S..., « Express ». Toulouse.

M. Hume t. ilérédr.

M. Hue. nommé professeur titulaire >lcivil, est insinue dans ses fouettonsHodière. doyen pur intérim.

Mort de M. de Yitlard.

droitpar M.

Les Effets de la GuerrePASSAGE DE MAROCAINS

Un ira in important de plus de mille sujetsmarocains est. passé, hier, en garo de Tou-louse, a destination de Marseille

(.es Marocains sont des volontaires ; ilsfont partie d un corps de 4 ou 5 000 cninWspris dans les tribus récemment sou tu il es etqui ont demande ,1e l'aire dans IKst le coupde feu pour la France. ^

Lo convoi a été dirigé .sur Marseille on leshomme, seront équipés, puis envoyés à leurposte.

Les Marocains, pittoresques nous .leurs cos-tumes bariolés, étaient remplis d'entrain etde bonne volonté. Ces hommes endurcis se-ront, de rudes adversaires pour les Allemands

A LA BANQUE DE FRANCE

On nous prie d'insérer i. << La Italique de l'i'ance a l'honneur d'iul'ormer le publie qu'elle dent à Ui disposition dos«tl>i tours ftui désireruiout s 'en libérer, au

A. HALVBSY, Oplicltu23,rued"Auriol, à MontaubaïlPince-nez, Jumelles, Baromètres. etc.

B. octiori sot dsmmds "L» ™ c'estlivie"

L'EPARGNEest actuellement acheteur de denrées ali-mentaires de toutes sortes notamment de lé-gumes secs, pommes de terre et grains divers,blés, maïs, avoines.

Cartes RoutièresTARIDE ET MICHELIN

En vente au Halil de l'Express du Midi, 17,rue d'Al6ace-Lo:Taine. Toulouse.

F0IX — Concours de chevaux. — les con-

cours de chevaux, organisés dans le départe-ment de l'Ariège et subventiounés à un titrequelconque par le gouvernement, sont ajour-nés jusqu'à nouvel ordre.

La chasse. — L'arrêté du 29 Juillet 1914 rela-tif à l'ouverture de la chasse est rapporté.

Nos compatriotes. — M. Béteillc, substitut duprocureur de la République à Prades, est nom-mé vice-président du tribune 1 do Saint-Gau-dens.

Etat civil du 1er au 8 août. — Décès : Ca-therine Tibauil, 75 ans, veuve de Louis Ca-raud, rue, Sainte-Rapine ; Jean Blandinières,16 ans, à Lnbarre.

LOT hî GARONNEACEN. — A la Cathédrale. — Tous les soirs,

a 8 heures, nrières pour la France.Tous tes mercredis, exposition du T. y. Sa-

crement, de 0 heures du malin à midi et de2 heures à 8 h. i.

Tous les mercredis et vendredis, à 1 h. iouvroir de la charité, siège de l'œuvre, 13, rueRaspall,

Tous les vendredis, h 7 h. l, messe pour lessoldats morts sous les drapeaux.

MEZIN. - Explosion d'acétylène. — Jeudisoir, à huit heures, au grand café Grosscllc,une fuite s'étant produite dans les tuyauxd'éclairage de l'appareil à acétylène, une ex-plosion de gaz fut provoquée par une lampeque tenait a la main M. Grosscllc.

Un commencement d'incendie se déclara etM. t. ruisselle fut atrocement Ijrùle aux mainset au visage.

1,'incendie fut rapidement éteint.

Paris, 16 août (officiel).Au moment où s'achève la concentration

des armées et où peut, d'un jour à l'autre,commencer la bataille d'armée, il est utileque l'opinion française se rende compte desconditions de ce duel formidable qui, par sonterrain et par son développement, différeraprofondément, des batailles d'autrefois.

L'attaque brusquée que les autorités alle-mandes, von der Goltz, Bernhardi, etc.,avaient toujours préconisée, n'a pas été jugéepossible par nos adversaires ; les premierscontacts leur ont révélé la solidité de notrecouverture, immédiatement mise en placegrâce aux dispositions de la loi du 7 août1913, et l'attaque qu'ils avaient certainementpréparée contre Nancy a été, de ce fait, aban-donnée par eux.

En raison de cet abandon, notre concen-tration s'est opérée avec une régularité en-tière et c'est la totalité de l'armée françaisequi va se trouver aux prises dans la batailled'armée avec la totalité de l'armée alle-mande, moins les corps allemands concentré*à la frontière, orientale de l'Empire.

Enfin la violation de la neutralité de la Bel-gique et la magnifique résistance des forts deLiège ont prolongé les lignes françaises et?belges jusqu'à la frontière hollandaise.

Le front de la prochaine bataille s'étendradonc de Bâle à Maëstricht, mettant en pré-sence plusieurs millions d'hommes de chaquecôté. i a

C'est oette énorme extension des effectifs et-du front qui caractérise la bataille d'armée etqui la différenciera profondément des batail-les d'autrefois, o'est-à-dire, aussi, de l'idéeque l'opinion publique, dominée par les sou-venirs de l'histoire, est portée à se faire dé-cès batailles.

Quand deux adversaires se heurtaient surun front de 20 ou 30 kilomètres, la bataillerevêtait un double caractère : elle était ra-pide et elle était immédiatement décisive.Av»30 un front de 400 kilomètres, il n'en estpeut-être pas de même.

Il est impossible, de toute évidence, quel'un des deux adversaires prenne un avan-tage décisif sur la totalité de ce front de400 kilomètres.

hLes opérations n'ont pas, d'un bout à 1 au-

tre de cette ligne, la môme fortune. Nousaurons l'avantage sur un ou plusieurs points ;,les Allemands l'auront sur d'autres points."Il en résultera, de part et d'autre, à la findu premier choc, une sinuosité de la lignede bataille qui, le lendemain et les jours sui-vants, continuera à se modifier jusqu'à oè quel'un des deux adversaires réussisse, par lacoordination de ses mouvements et la massede son effort, à prendre sur un point la supé-riorité qui disloquera le front de l'adversaireet marquera la conclusion de la première ba-taille d'armée.

Ces observations, qui sont de simple bonsens et accessibles à tous ont pour objet depréparer l'opinion publique à la forme toutenouvelle et sans précédent historique danslaquelle lui parviendront les nouvelles de la

lvit'iiilc'.L'opinion doit s'attendre, d'abord, à rece-

voir les nouvelles inégales dont les unes se-ront très bonnes, les autres médiocres, cerUu-nes nèut-i re mauvaises. Ce pour et oe. contreMt' SiK ̂ Vétendue du front et le

"lïwïSr, en second lieu, à ne

recevoir les résultats décisife; qtf après un de

lai assez lonB. qu'on ne s etv.moe. mais qui pontmême Plus. Cela, encore, résulte de la natuio,

des choses et n'a rien que de Jogic rueIl parait utile d'attirer sur ces "nsidéia

fions l'altention du pul.hr 'I ' A nar^cefnsuivre avec plus de clnirywançe. et p. i ou

séuuent avec Plus *««^ «g»du .grand choc qui, désormais,

tarder.

LA SUPÉRIORITÉ DE NOTRE ARTILLERIELA BAÏONNETTE DE NOS FANTAS-

SINS LES TERRORISE

BelfOTt, 1G août.

Dans les derniers combats qui ont eu lieuen Haute-Alsace, l'infériorité de l'artillerie al-lemande est nettement ressortic.

Le pointage est défectueux et beauooup

d'obus n'éclatent pas. . ...Par contre, notre srtillcne cause dans les

rangs allemands des ravages torribles.Un combattant a vu, près de Mulhouse, un

seul projectile de 75 faire seize morts dans

uno tranchée.Les charges à la baïonnette de nos fantas-

sins sèment chez nos adversaires une vérita-ble épouvante.

LES REPRÉSAILLES EN ALSACE

Râle, 18 août.

Les Allemands cftntattënl & exercer de cruel-les représailles en Alsace Lorraine.

Ou assure que M. l'abbo Thilmont. dont le

Conseil HebdomadaireA toutes les personnes atteintes d 'asthme, de

«atarrhe, d'oppression, de toux grasse et opi-niâtre (suite.-, de lu iiiichiles) nous conseillonsla l'oudie Louis Logras. l'.llc calme toujoursinstantatiémenl l'oppression, les d ises d'a-sth-

me, la sulfocation cl l'cssoiiHiemont. des empliv- . «.ont a été <léi;'i < de le curé et le unaire de San

ATROCITES ALLEMANDES

Bruxelles, 16 août.Les journaux continuent à dénoncer les

atrocités allemandes.Mercredi, à Haelen, les habitants s'étaient

cachés dans les oaves à l'approche des Alle-mands.

Ceux-ci les en firent sortir par groupes ;les hommes furent ligotés, notamment unvieillard de 82 ans ; les Allemands les forcè-rent à marcher devant eux, au-devant de nossoldats.

Comme ils se regimbaient, les bourreauxleur tirèrent des coups de feu dans le dos.Trois hommes furent tués ; l'échevin de lacommune reçut une balle au genou ; unemère et son enfant eurent tous les deux lebras traversé par la même balle.

Un soldat belge a vu les Allemands achevernos blessés à coups de baïonnette ; un ser-gent-major, prisonnier, a été assommé àcoups de crosse.

RUSSO-ALLEMANDESUR LA FRONTIÈRE

Saint-Pétersbourg, 16 août.Un communiqué annonce que le 12 août, les

troupes russes ont détruit sur onze points lechemin de fer et la ligne télégraphique entreTilsitt et Schmalennenken; vers l'ouest, àNischmil, la chaussée de Tilsitt à Schmanlen-nenken a été endomagée par les troupes alle-mandes.

Entre Schrirwinky et Kousmen, ù Karmou-chinen, on a perçu de Dtchmen des régimentsallemands, le 12*- lanciers et la 9e chasseurs àcheval, avec des canons-revolver. Les troupesallemandes évitant le combat ont battu en re-traite vers le nord-ouest.

Deux bataillons avec six canons sont partisvers Fillipow. L'ennemi a été repoussé par lestroupes russes vers le sud-ouest.

A Markgrabov on a vu d'autres détache-ments d'infanterie allemande avec de l'artille-rie et de la cavalerie.

Wilna, 16 août.Suivant une communication du comman-

dant d'armée, la première croix de l'Ordremilitaire de Saint-Georges décernée pendantcette guerre a été donnée au cosaque deKlioutchkow qui, seul, tua onze Allemandset reçut lui-même onze blessures.

Klioutchkow ne demande qu'à retournerau feu. Sa guérison est prochaine.

Smolensk, 15 août.Un train contenant plus de 400 prisonniers

allemands est passé par Smolensk.

L'OFFENSIVE DES TROUPES RUSSESEN GALICIE

Paris, 16 août.D'après les dépêches publiées par l'état-ma-

jor russe, il semble que l'offensive russe enGalicie s'opère sur trois points différents : aunord de la frontière galicienne d'abord, parle gouvernement russe de Volhynie-Sokel, oùparaît avoir eu lieu le plus sérieux engage-ment.

"C'est une ville de 10.000 habitante environ,en Galicie, à près de 12 kilomètres de la fron-tière russe ; ollo est tête, de ligne secondairedu chemin de fer allant, de Jaroslaw à Craco-vie et se reliant à la grande ligne de Lem-berg à Tarnopol et Kiew.

50 kilomètres plus au sud, sur la -même fron-tière, se trouve la gare frontière de Brody,par où les Autrichiens ont tenté l'autre jourune offensive, aujourd'hui arrêtée, sur Badzi-wilow, par l'engagement de cavalerie à Sbo-raz, à uno très petite distance de Tarnopol, oùpasse, la ligue de chemin de fer conduisant àLeml>erg.

LA RESTAURATION DE LA POLOGNEVOLONTAIRES POLONAIS

Paris, 16 août,l'n comité de volontaires polonais s'est cons.

tilué a. PMriS, iiie Edouard-Vil, en vue doOMUpW les Polonais des trois parties de laPologne pour coml.att.re les Allemands parnuis les moyens et, «pércialement, oui vue degrouper les Polonais résiliant en France envue de leur enrôlement dans l'armée fran-çaise.

L'Action des Puissances

qué la privation de deux cuirassés réquisi-tionnés par l'Angleterre, occasion pour die doboucher lo trou ainsi creusé dans sa Hotte,OOmme Rlfaat pacha île disait lui-même, hier,dans sus déclarations à un rédacteur du/ nu ps.

La lacune de ses explications, dit lo Tempsaujourd Lui. est du passer sous silence la vio-atiou llugranto du la neutralité ottomane cl

Êt«m^«t^rtafe Wl*

^u/.'^.t'ifr'ilric'-V!* O0lni>lêmentaires ont donc

t , U ' d o '"•"atriement Immédiat derequis

<flUKlS et u,un,,s allemands a été

On peut compter sur l'énergie des troisgouverno.niu.nls alliés -pour conduira cetteartaire à sa solution logique qui est la sus-pension, jusqu'à la fin de la guerre, des effetsdu marché pour l'Allemagne eoinme pourla Turquie.

AUTOUR DE LA GUERREUN BEAU GESTE DE MADAME LA COMTESSE

DE PARIS

... , Paris, 16 août.Madame la comtesse de Paris a nus les dé-

pendances du château de Randan à la dispo-sition de la Croix-Rouge, qui a déjà établi unouvroir où les dames et les jeunes filles de laville travaillent pour nos blessés.

LE RAVITAILLEMENT

_ , , Paris, 16 août.Dans les réunions quotidiennes tenues au

•ministère de la guerre par la sous-commissiondu ravitaillement, avec le concours de fonc-tionnaires de divers services intéressés et donégociants, il a été fait les constatations sui-vantes, qu'il parait util» de porter à la con-naissance du public :

Le stock de blé actuellement existant en1 rance, abstraction faite de la récolte de cetteannée, dont la rentrée et le battage se pour-suivent actuellement, suffira ù la consomma-tion de l'armée et de lu population civile pen-dant de longs mois.

Les arrivages de blés signalés ces jours-cisont au surplus importants, et grâce à la li-berté de la navigation, qui parait dès à pré-sent assurée, ces arrivages ne feront qu'aug-menter.

La -récolte des Etats-Unis, qui accuse cetteannée un excédent considérable, permettra fa-cilement de maintenir en tout temps cetteabondance.

Si un certain resserrement s'est produit surquelques points, il a été occasionné d'une partpar l'embargo mis aussitôt sur le stock parrautonto militaire, et d'autre part par la dif-ficulté des transports causée par la mobilisa-tion.

Vérification faite de l'importanoe des stocksexistants, l'autorité militaire a pris des mesu-res pour rendre à la consommation civile lenécessaire, et d'autre part la fin de la mobi-lisation va marquer un .retour à une circula-tion presque normale.

Les approvisionnements en sucre, riz, café,etc., sont particulièrement abondants.

Les stocks de charbon sont également con-sidérables et les commandes faites par l'in-dustrie et le commerce seront facilement ser-vies, dès que les transports vont redevenirfaoiles. o'est-à-dire dans quatre ou cinq jours.

Pour les livraisons par chalands les expé-ditions vont reprendre de suite.

Le pétrole et l'essence ne manqueront pas ;les quantités de lait arrivées ne sont en rieninférieures aux chiffres normaux, et c'est ladifficulté de distribution, seule, qui a pu fai-re croire, sur certains points, qu'il y avait di-sette.

Le sel, peu abondant dans les régions du Nordest heureusement très abondant dans le Midi,et il n'est pas sans intérêt d'avertir le publicque la Compagnie des salins du Midi, 9i, ruede la Victoire, a été choisie pour centraliseret exécuter toutes les commandes qui lui se-ront adressées.

A L' « OFFICIEL >

L . Paris. 16 août.Le Journal Otficiel publie, aujourd'hui, un

décret portant, création de quatre nouveauxbataillons de tirailleurs indigènes et une ins-truotion relative à la réception d'engagementsvolontaires de Français pour la durée de laguerre.

LA REVOLUTION QUI MENACE

Londres, 16 août.Un appel, signé par MM. Bernstein, Cott,

Schuster, Caussen, Marnelsdorp et Ochs, mem-bres du Comité de la Ligue allemande pourl'humanité, a été reçu de Berlin par la sec-tion anglaise de la même Ligue.

Dans cet appel, le Comité allemand dénonceénergiquement le despotisme militaire troplongtemps toléré par le peuple allemand, etdont l'abolition est maintenant inévitable.

Deux phrases sont surtout remarquablesdans cet appel.

Dans la première, Guillaume II, tyran ef-

Lo premiernwrt, ilM» Zévai'w

conseil de gu-erreona fusillé. 1 ccria

f^^epar^f^àdéfcBoe par lo bàtonrl'Mer,

LESMENSONGES SY STÉMAriQuE

pèches qu'il a cueillies ~dansï -,",° mbl'e d»H y est encore que* „ U, 'P^Ss! Jkfl*

1 ''aneai .s à Altkircl, .' -, ' ' f «léfaigSdevant Metz, où les Alternat?»ïi mt victS-S{-h,. ,,,,,, uu advenu Wt^'^

a'Heuiauaei t : "n ' iUe les

théine, ont fait des articles sb^m^-.&L*1»'lo'xlus succès des ,,,-oupes alterna <V

i!x.,.l.a ',(:r<-' français*. s aH,*

aiTsmï^^

-rtvrere belge, qu, J 'ultele^nèniè^^ t'?,'^jette dans l'durthe Ces t, „> et T' 1»Meuse, a laquelle ollo mêle se, 1^ « Sla ville de Liège.

Caux près ,{*

Les journaux suisses reproduit,,, 6 .aoi •cle de la Gazette de l'AUcmà^ A*d'après lequel l'Allemagne aura H* ?« -gouvernements de la France ï «gque que. suivant ses informations la WPays auraient organisé la préparât?*8 <

la manière là pluTïigome'u^

guerre du la population ci

gne a décidé, un conséquence, de

ParhéiiS

t e de .s flots de sang1 qui sôronu,

nus. >M rep^.

Cette assertion, dont la fausseté n»,soin d'être mise en évidence, a p

0nA^

fournir un prétexte aux atrocités à wb,et ^A ce propos, on remarque que

suisse est désormais éclairée sur"roifflIni«ila responsabilité de la guerre

lori«iiip et

Pari*. 16 août 1

Misée ja.

/-^o., . i a riscette campagne de mensonges or!*Allemagne dans l'empire aussi hier

nouve

Part ;leine .

d,f.l>ai'

t,emciit POlitùjuft lûdirol vient

i VUuç

«. ir

«*t incompréheri.sii>le que des ioari»»»llfiSC* accueillent cna.c ...mti-.l» .1, . J, .

effet, d'adresser aux journaux f uisst-s'u,.mimique dont voici la fin ctitri.

suisses accueillent sans contrôle <l -s bruit,cette nature et risquent ainsi de trbubS^Kbons rapports avec la République voisin*

En Norvège, la lumière commence atmi lse faire ; de même à Copenhague, ou tenœuvres de l'agence Vvolf ont fini par exelttun universel mépris. *?' "i"*

« La terreur prussienne est pfes; f0r te mir>jamais en Sleswig. écrit le oovrespontlaiitTemps • oe n'est pas, vraiment, le moment <l«prêter l'oreille aux inventions de Berlin T»

moment où un morceau de terre scandina**peut espérer lui aussi la délivrance. »

Copenhague, 16 aoûtDes voyageurs venant d'Allemagne arrivés

hier en Danemark, disent qu 'on, continence ks'étonner à Berlin des divergences qui existententre les nouvelles de l'agence Wolf et cellesdes agences françaises.

CENT MILLIONS DE DÉPENSES PAR JOUR

Londres, 16 août.Le Daily Mail, sous le titre : « Notre allié

le général La Faim », publie un intéressantarticle dans lequel il donne des précisionssur la situation allemande au point de vue deses approvisionnements en nourriture.

Même en temps de paix, l'Allemagne, rayaindustriel, ne peut fournir plus de 86 % de lïnourriture qu'elle consomme.

Les produits de luxe exceptés, elle import»chaque mois 300 millions de blé, de viande, etc.

Pourra-t-elle continuer à payer ce chiffreformidable ?

Ses dépenses de çuerre, qui varient entre75 à 100 millions par jour, suffisent et au -delà;à absorber toutes ses ressources.

JOURNAL SUSPENDU

Paris, 16 août.Le Moniteur de l'Oise a adressé à ses abon-

nés la circulaire que voici :

» Beauvais, 11 août .» Par décision du général commandant J*

2* région, en date du 9 août, le Moniteur del'Oise est suspendu pendant quelques jours,pour avoir publié dans son numéro du ? août1914 l'emlkirquement de trois unités territoria-les, en indiquant leur direction.

» Nous ne pouvons que .nous incliner devantfrêne, entoure de parasites, nous est montré , cett e décision, que notre dernier numéro #*dirigeant la campagne la plus égoïste, la plusdiabolique et ta plus désespérée qui ait ja-mais été tentée contre l'humanité.

Dans la seconde phrase, les signataires, e.nterminant leur appel, déclarent :

« Nous savons que la révolution qui se pour-suit chez nous déposera un despote dont l'or-gueii insatiable va faire répandre, sur la terred'Europe des flots de sang d'Ouvriers et depères de famille. »

HONTEUX DE LEUR GOUJATERIE

Stockholm, 15 août.Les représentants allemands dans les pays

neutres s'efforcent de démentir que les auto-rités allemandes avaient réclame à M. JulesCambon le prix de son voyage et des person-nes qui l'accompagnaient.

Ce fait est pourtant rigoureusement exact,de même que toutes les circonstances du récitconcernant le traitement infligé à l'ambaîsa-deur et à ses compagnons.

CONDAMNATION A MORT D'UN ESPION

Paris, 16 août.Le premier «rtlKSll de guerre s'est réuni

hier après-midi, à huis clos, pour juger unespion. . . * ,

L'accusé est un sujet français nomme Paul-Eugène Gruault. qui avait tenté de procurerà l'ennemi des renseignements sur la T. S. F.et sur l'aviation militaire.

annoncée.

» Nous espérons bien eue le prochain quiparaîtra annoncera une victoire.

» Vive la France ! »

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EN TURQUIELA TRIPLE-ENTENTE NE PERMETTRA PAS

QUE LA TURQUIE SE FASSE COM-PLICE DE LA PIRATERIE DU

« CŒBEN t ET DU

< BRESLAU *

Paris, 1C août.On connaît les explications du gotivorne-

rn*nt ottoman au sujet de l'achat par la Tur-quie du Gcrbtn et du Hrrsluu.

Devant les protest. dior. s de l' Vngleterre, dola Franos et de la Russie, la Turquie a lnvo

Etude cle M" Jules ROTJAN,avocat-avoué, à Pamfers.

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