travail de diplôme

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> Travail de diplôme architecture de paysage - mars 2006 - Sébastien Perret > PROJET D'AMÉNAGEMENT DU PARC À FOURRAGES - LE MANS ANALYSE 1 km < L a Sarth e < L'Huisne Appréhender et cerner les enjeux Le site et la ville Le site et les axes de communication Le site et les cours d’eau Le site et les réseaux ferrés Le site dans son contexte Le processus de morcellage La ville du Mans s’étend sur 14 230 Ha divisés en 9 communes. 188 800 personnes vivent au pays Manceau. Le Parc à Fourra- ges représente 3.5 Ha. Il est à moins de 3 km au sud du centre ville, dans le quartier Pontlieue au coeur de la cité Pied-Sec. Inscrit dans un tissu de réseau routier dense, le secteur du projet est à proxi- mité de la ceinture de rocade du Mans et d’une pénétrante directe au centre ville, l’Avenue Jean Jaurès, futur axe de la ligne de tram- way. Les deux cours d’eau principaux du département de la Sarthe s’écou- lent ici. La présence de L’Huisne, qui passe très près de la parcelle, est com- plètement atténuée par la densité du bâti. L’accès à ses berges est stricte- ment privé. L’expansion du réseau ferré, direc- tement liée au dé- veloppement indus- triel et militaire de la ville oriente certains déplacements et génère des espaces délaissés. Les barrières physiques et orientations du site On est amené à constater que les trois barrières for- mées par l’Huisne au Nord, le réseau ferré à l’Ouest et le rocade au Sud, orientent et ouvrent le parc sur sa faça- de Est, vers le futur tramway. Le site et les espaces verts Le quartier Pontlieue souffre en général d’un manque d’espace dédié au public. Les parcs à proxi- mité sont tous situés au centre ville, isolés par l’Huisne. Une promenade intéres- sante et à prendre en compte pour en- visager les liens est à noter en amont du projet, sur la rive droite de l’Huisne. Extrait du plan cadastral Napoléonien 1810 Le parc à fourrages en 1912 Les bâtiments en 1990 Situation actuelle Et les initiatives locales qu’elle abritait... Ce plan cadastral exprime l’emprise et fixe la géométrie de la zone d’étude qui est déjà contournée par des voiries. On constate l’ébau- che d’une forme, générée par une propriété, un espa- ce unique. Dès lors, l’urbanisation s’est organisée autour du tracé de base. Cet espace initiale- ment clos, a toujours été propriété militaire. A l’origine, ce fût une succursale de stoc- kage de la poudrière du Mans située à proximité ; la situation de ‘Pied Sec’, domi- nante par rapport à l’Huisne, protège les marchandises de l’humidité (élément incompatible avec cette activité.) Puis les bâtiments ont été reconvertis en séchoir à fourrages pour les chevaux militaires, puis stockage des vivres militaires. Tout le quartier a été bombardé et en partie rasé en 1944. Reconstruit après guerre et ex- ploité, le site fût fina- lement abandonné dans les années 80. Le lieu, toujours clos et interdit au pu- blic s’est enfriché ; bouleaux, trembles, noisetiers et autres plantes colonisatri- ces ont investi les lieux. Le volume des han- gars désaffectés offrait le potentiel nécessaire pour voir fleurir diverses asso- ciations artistiques : compagnies de théâtre, de cirque, graphisme... preuve d’une forte cohésion sociale dans le quar- tier. La friche est rasée en 1998 et les premiers travaux des Archives départementales de la Sarthe sont entre- pris. Les programmateurs de l’opération déci- dent alors de diviser le parc en deux par la création d’une nouvelle voirie de desserte des archi- ves. La seconde partie, laissée pour compte, est investie comme parking sauvage. La commune de Pontlieue fut rat- tachée au Mans en 1865 mais dès 1765, les cartes de Cassini révèlent les origines du tracé urbain actuel. De plus, le terme topo- nymique ‘Pied Sec’ qui laisse entendre les qualités exclusi- ves du site, est déjà mentionné sur ces cartes historiques. Extrait des cartes de Cassini 1765 2 1 3 4 Boulevards: 21200 Véhicules/Jours Boulevard Boulevard Rue: 11000 Véhicules/Jours Rue: 5000 Véhicules/Jours Rocade: 31500 Véhicules/Jours Ecoles du quartier Pontlieue Foyers de population Passerelle de Pontlieue Future ZAC de la Cartoucherie ~1000 logements Future Ligne de tramway roje r r r r r r r r ro ro ro ro ro ro o o o o o o oj oj oj oj oj oj oj oj j oj j j j j j ojettées oj oj oj oj oj oj oj oj oj oj j j j j je je je je je je e e e e e e t tté e ée e e e e e e e e e e e e es es s tt tt e Future ZAC de la Cartoucherie ~1000 logements 2 4 1 3 5 Nouveau découpage Un site clé du développement urbain de la ville vers le sud Densités et sens des circulations automobiles Source: service santé & environnement ville du Mans Flux piétons Les déplacements doux On constate une grande densité du trafic automobile autour du parc. Les rues qui le jouxtent sont classées zone 50 km/h. Ces voiries ont un gabarit de 10 m. Le parc est situé sur l’itinéraire de délestage du trafic qui relie le place de Pontlieue à la rocade de la ville. Après analyse, la desserte des archives qui divise le parc en deux, supporterait d’être déplacée ; en effet, les deux autres itinéraires privilégiés (Est/Ouest du parc) peuvent récupérer le flux de cette rue, permettant ainsi des circulations périphériques plus cohérentes. Cette dispo- sition généreuse donnerait un second souffle au site. A mi-chemin entre le projet de la ZAC de la Cartoucherie et le tramway, la position du quartier ‘Pied Sec’ oriente le Parc à Fourrages vers un rôle charnière d’articulation des flux piétonniers. Avec l’arrivée du futur tramway, le parc verra sa façade Nord-Est définitivement tournée vers l’Avenue Jean Jaurès. Les circulations piétonnes de la zone d’étude ont un double rôle ; drainer les riverains vers le jardin et en même temps, entamer le lien vers le tramway. Deux boulevards comportent déja des pistes cyclables. Le développement de la ville avec la venue du nouveau quartier de la Cartou- cherie à l’Ouest et le tramway, justifie la création de liaisons cyclables continues, en lien avec le Parc à Fourrages. 1 : Façade aval et lmite Nord du jardin 2 : Espace public charnière 3 : Copropriété 4 : Zone parking et livraisons archives La logique d’implantation des bâtiments s’est faite au détriment de l’orientation solaire. La partie ouverte du jardin et le parvis des archives est au Nord/Nord-Ouest, l’arrière des archives, en bordure de limites, au Sud-Est et les logements sont tournés sur eux même avec un patio central. Deux zones plus ensoleillées s’esquissent alors. Ce schéma illustre la topographie générale du site. `Pied Sec’ surplombe l’Huisne et les eaux de ruissel- lement du bassin versant s’écoulent naturellement dans la diagonale du jardin. > Etablir une liaison piétonne entre la rue Pied-Sec et les archives > Etablir une liaison transversale entre le parc et les futurs logements > Proposer un espace public qui assume le rôle de charnière entre les archives et les logements > Intégrer dans cette zone publique : -une aire de jeux petite enfance -des espaces de repos et de tranquilité -des toilettes publiques -un local gardien > Intégration d’un parking de 60 places + 10 places PMR 1 : Rue de desserte des archives 2 : Espace public 3 : Copropriété 4 : Jardins publics des archives 5 : Zone parking et livraisons archives Organigramme de l’existant Orientations solaires Topographie, bassin versant Orthophoto de 2004 Programme d’aménagement On distingue la voirie qui divise le parc, l’agen- cement des parkings et le tracé des jardinets des archives. 1/5000 1/5000 1/5000 Le bassin d’orage et le projet immobiler Ce grand volume enterré de 5000 m3, à l’axe du parvis d’entrée des archives date de l’année 2000. L’ouvrage récupère les eaux d’un large bassin versant en amont. En cas de fortes pluies, son rôle est d’absorber le trop- plein du niveau régulier du réseau, pour le restituer pro- gressivement à la station d’épuration en aval. En effet, ce réseau unitaire achemine des eaux usées, impropres à l’arrosage sans un traitement de décontami- nation préalable. L’ouvrage a une emprise de 2000m² et est recouvert de 2m de terre. Il présente une contrainte forte de l’aména- gement en raison des charges admissibles tolérées, de la nature des eaux qu’il stocke et de sa profondeur d’en- fouissement. L’option retenue vise une gestion des eaux de ruisselle- ment plus écologique. Le projet devra pleinement inté- grer cet ouvrage sans l’utiliser. Les archives du Mans Les archives départementales de la Sarthe ont été inaugurées en 2002. el- les sont situées sur la parcelle Ouest du parc. L’accès carrossable et piéton a déjà été désigné ; il divise le parc avec une voirie et des parkings atte- nants. L’architecture, monumentale et moderne, pose une symétrie et une empreinte très forte dans la parcelle. Au premier étage, la grande baie vitrée de la salle des archives donne directement sur l’espace ouvert du parc. De part et d’autre de cette salle, deux volumes de 14 m de haut abritent les archives, à leur pieds un jardin est dessiné. Symétriques l’un par rapport à l’autre, ces espaces verts com- portent des mouvements de terrain, un revêtement bitumineux coloré avec une végétation et un aspect général sans grand intérêt ornemental. L’enjeu pour ce bâtiment, est de réorienter les accès et servitudes pour dé- gager un espace public généreux que les riverains puissent s’approprier. L’identification de cet espace devra réunir -[le parvis des archives] et -[le parc public] comme deux entités fortes dans le même espace. Cette cohabitation doit être traitée d’égal à égal, sans que la lecture de l’un ne domine celle de l’autre. Un projet de logements est en construction sur la parcelle Est du Parc. Bientôt, 58 logements mixtes seront inaugurés. Les accès sont hiérarchisés, autant à l’éxterieur qu’à l’intérieur du complexe (patio/emprise extérieure du bâti). Le patio bénéficie d’accès de plain-pied, sur la dalle du parking enterré, alors que les accès privés sont gerés en demi niveau sur le périmètre extérieur. Deux coursives accèdent directement dans le jardin. L’ambiance de cet espace qui fait partie du Parc à Fourrages, devra véhiculer les concepts d’aménagement généraux en offrant aux habitants de ces bâtiments, une autre densité végétale. Le caractère du site: Les travaux en cours permettent d’apprécier les fondations. D’une profon- deur d’environ 1m, elles forment une empreinte archéologique continue sur le périmètre du site. Les seuls restes visibles du Parc à Fourrage sont résumés par le mur de clôture. Rasé sur les 3/4 du péri- mètre, il est préservé au Sud-Ouest de la parcelle. C’est un mur sain, traditionnel, en pierre blanche et grès de 3m de haut sur 150m de long. Ses joints ont été res- taurés au mortier de chaux blanche. Il isole les archives des habi- tations mitoyennes. Le mur a été rasé à fleur de sol, laissant apparaître l’appa- reillage de sa sec- tion sur de grandes longueurs: grès, pierres blanches et chaux. Une maison qui borde le parc. La toponymie ‘Pied Sec’ est très ancrée dans le quartier ; en effet l’eau n’est pas très loin... La mémoire ‘archéologique’ du Parc à Fourrages

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Aménagement du parc des archives du Mans

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Page 1: Travail de diplôme

> Travail de diplôme architecture de paysage - mars 2006 - Sébastien Perret

> PROJET D'AMÉNAGEMENT DU PARC À FOURRAGES - LE MANSA

NA

LYSE

1 km

< La Sarth

e

< L'Huis

ne

Appréhender et cerner les enjeux

Le site et la ville Le site et les axes de communication Le site et les cours d’eau Le site et les réseaux ferrés

Le site dans son contexte

Le processus de morcellage

La ville du Mans s’étend sur 14 230 Ha divisés en 9 communes. 188 800 personnes vivent au pays Manceau. Le Parc à Fourra-ges représente 3.5 Ha. Il est à moins de 3 km au sud du centre ville, dans le quartier Pontlieue au coeur de la cité Pied-Sec.

Inscrit dans un tissu de réseau routier dense, le secteur du projet est à proxi-mité de la ceinture de rocade du Mans et d’une pénétrante directe au centre ville, l’Avenue Jean Jaurès, futur axe de la ligne de tram-way.

Les deux cours d’eau principaux du département de la Sarthe s’écou-lent ici. La présence de L’Huisne, qui passe très près de la parcelle, est com-plètement atténuée par la densité du bâti. L’accès à ses berges est stricte-ment privé.

L’expansion du réseau ferré, direc-tement liée au dé-veloppement indus-triel et militaire de la ville oriente certains déplacements et génère des espaces délaissés.

Les barrières physiques et orientations du site

On est amené à constater que les trois barrières for-mées par l’Huisne au Nord, le réseau ferré à l’Ouest et le rocade au Sud, orientent et ouvrent le parc sur sa faça-de Est, vers le futur tramway.

Le site et les espaces verts

Le quartier Pontlieue souffre en général d’un manque d’espace dédié au public.Les parcs à proxi-mité sont tous situés au centre ville, isolés par l’Huisne. Une promenade intéres-sante et à prendre en compte pour en-visager les liens est à noter en amont du projet, sur la rive droite de l’Huisne.

Extrait du plan cadastral Napoléonien 1810 Le parc à fourrages en 1912 Les bâtiments en 1990 Situation actuelleEt les initiatives locales qu’elle abritait...

Ce plan cadastral exprime l’emprise et fi xe la géométrie de la zone d’étude qui est déjà contournée par des voiries.On constate l’ébau-che d’une forme, générée par une propriété, un espa-ce unique. Dès lors, l’urbanisation s’est organisée autour du tracé de base.

Cet espace initiale-ment clos, a toujours été propriété militaire. A l’origine, ce fût une succursale de stoc-kage de la poudrière du Mans située à proximité ; la situation de ‘Pied Sec’, domi-nante par rapport à l’Huisne, protège les marchandises de l’humidité (élément incompatible avec cette activité.) Puis les bâtiments ont été reconvertis en séchoir à fourrages pour les chevaux militaires, puis stockage des vivres militaires.

Tout le quartier a été bombardé et en partie rasé en 1944. Reconstruit après guerre et ex-ploité, le site fût fi na-lement abandonné dans les années 80. Le lieu, toujours clos et interdit au pu-blic s’est enfriché ; bouleaux, trembles, noisetiers et autres plantes colonisatri-ces ont investi les lieux.

Le volume des han-gars désaffectés offrait le potentiel nécessaire pour voir fl eurir diverses asso-ciations artistiques : compagnies de théâtre, de cirque, graphisme... preuve d’une forte cohésion sociale dans le quar-tier.

La friche est rasée en 1998 et les premiers travaux des Archives départementales de la Sarthe sont entre-pris.Les programmateurs de l’opération déci-dent alors de diviser le parc en deux par la création d’une nouvelle voirie de desserte des archi-ves.La seconde partie, laissée pour compte, est investie comme parking sauvage.

La commune de Pontlieue fut rat-tachée au Mans en 1865 mais dès 1765, les cartes de Cassini révèlent les origines du tracé urbain actuel. De plus, le terme topo-nymique ‘Pied Sec’ qui laisse entendre les qualités exclusi-ves du site, est déjà mentionné sur ces cartes historiques.

Extrait des cartes de Cassini 1765

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Boulevards: 21200 Véhicules/Jours

Boul

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BoulevardRue: 11000 Véhicules/Jours

Rue: 5000 Véhicules/Jours

Rocade: 315

00 Véhicules/J

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Ecoles du quartier Pontlieue

Foyers de population

Passerelle de Pontlieue

Future ZAC de la Cartoucherie~1000 logements

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Future ZAC de la Cartoucherie~1000 logements

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Nouveau découpage

Un site clé du développement urbain de la ville vers le sud

Densités et sens des circulations automobiles Source: service santé & environnement ville du Mans Flux piétons Les déplacements douxOn constate une grande densité du trafi c automobile autour du parc. Les rues qui le jouxtent sont classées zone 50 km/h. Ces voiries ont un gabarit de 10 m. Le parc est situé sur l’itinéraire de délestage du trafi c qui relie le place de Pontlieue à la rocade de la ville. Après analyse, la desserte des archives qui divise le parc en deux, supporterait d’être déplacée ; en effet, les deux autres itinéraires privilégiés (Est/Ouest du parc) peuvent récupérer le fl ux de cette rue, permettant ainsi des circulations périphériques plus cohérentes. Cette dispo-sition généreuse donnerait un second souffl e au site.

A mi-chemin entre le projet de la ZAC de la Cartoucherie et le tramway, la position du quartier ‘Pied Sec’ oriente le Parc à Fourrages vers un rôle charnière d’articulation des fl ux piétonniers. Avec l’arrivée du futur tramway, le parc verra sa façade Nord-Est défi nitivement tournée vers l’Avenue Jean Jaurès. Les circulations piétonnes de la zone d’étude ont un double rôle ; drainer les riverains vers le jardin et en même temps, entamer le lien vers le tramway.

Deux boulevards comportent déja des pistes cyclables. Le développement de la ville avec la venue du nouveau quartier de la Cartou-cherie à l’Ouest et le tramway, justifi e la création de liaisons cyclables continues, en lien avec le Parc à Fourrages.

1 : Façade aval et lmite Nord du jardin2 : Espace public charnière3 : Copropriété4 : Zone parking et livraisons archives

La logique d’implantation des bâtiments s’est faite au détriment de l’orientation solaire. La partie ouverte du jardin et le parvis des archives est au Nord/Nord-Ouest, l’arrière des archives, en bordure de limites, au Sud-Est et les logements sont tournés sur eux même avec un patio central. Deux zones plus ensoleillées s’esquissent alors.

Ce schéma illustre la topographie générale du site. `Pied Sec’ surplombe l’Huisne et les eaux de ruissel-lement du bassin versant s’écoulent naturellement dans la diagonale du jardin.

> Etablir une liaison piétonne entre la rue Pied-Sec et les archives

> Etablir une liaison transversale entre le parc et les futurs logements

> Proposer un espace public qui assume le rôle de charnière entre les archives et les logements

> Intégrer dans cette zone publique : -une aire de jeux petite enfance -des espaces de repos et de tranquilité -des toilettes publiques -un local gardien > Intégration d’un parking de 60 places + 10 places PMR

1 : Rue de desserte des archives2 : Espace public3 : Copropriété4 : Jardins publics des archives5 : Zone parking et livraisons archives

Organigramme de l’existant Orientations solaires Topographie, bassin versantOrthophoto de 2004

Programme d’aménagement

On distingue la voirie qui divise le parc, l’agen-cement des parkings et le tracé des jardinets des archives.

1/5000 1/5000 1/5000

Le bassin d’orageet le projet immobiler

Ce grand volume enterré de 5000 m3, à l’axe du parvis d’entrée des archives date de l’année 2000. L’ouvrage récupère les eaux d’un large bassin versant en amont.En cas de fortes pluies, son rôle est d’absorber le trop-plein du niveau régulier du réseau, pour le restituer pro-gressivement à la station d’épuration en aval.

En effet, ce réseau unitaire achemine des eaux usées, impropres à l’arrosage sans un traitement de décontami-nation préalable.L’ouvrage a une emprise de 2000m² et est recouvert de 2m de terre. Il présente une contrainte forte de l’aména-gement en raison des charges admissibles tolérées, de la nature des eaux qu’il stocke et de sa profondeur d’en-fouissement.

L’option retenue vise une gestion des eaux de ruisselle-ment plus écologique. Le projet devra pleinement inté-grer cet ouvrage sans l’utiliser.

Les archives du Mans

Les archives départementales de la Sarthe ont été inaugurées en 2002. el-les sont situées sur la parcelle Ouest du parc. L’accès carrossable et piéton a déjà été désigné ; il divise le parc avec une voirie et des parkings atte-nants. L’architecture, monumentale et moderne, pose une symétrie et une empreinte très forte dans la parcelle.

Au premier étage, la grande baie vitrée de la salle des archives donne directement sur l’espace ouvert du parc. De part et d’autre de cette salle, deux volumes de 14 m de haut abritent les archives, à leur pieds un jardin est dessiné. Symétriques l’un par rapport à l’autre, ces espaces verts com-portent des mouvements de terrain, un revêtement bitumineux coloré avec une végétation et un aspect général sans grand intérêt ornemental.

L’enjeu pour ce bâtiment, est de réorienter les accès et servitudes pour dé-gager un espace public généreux que les riverains puissent s’approprier.L’identifi cation de cet espace devra réunir -[le parvis des archives] et -[le parc public] comme deux entités fortes dans le même espace. Cette cohabitation doit être traitée d’égal à égal, sans que la lecture de l’un ne domine celle de l’autre.

Un projet de logements est en construction sur la parcelle Est du Parc.Bientôt, 58 logements mixtes seront inaugurés. Les accès sont hiérarchisés, autant à l’éxterieur qu’à l’intérieur du complexe (patio/emprise extérieure du bâti). Le patio bénéfi cie d’accès de plain-pied, sur la dalle du parking enterré, alors que les accès privés sont gerés en demi niveau sur le périmètre extérieur.Deux coursives accèdent directement dans le jardin.L’ambiance de cet espace qui fait partie du Parc à Fourrages, devra véhiculer les concepts d’aménagement généraux en offrant aux habitants de ces bâtiments, une autre densité végétale.

Le caractère du site:

Les travaux en cours permettent d’apprécier les fondations.D’une profon-deur d’environ 1m, elles forment une empreinte archéologique continue sur le périmètre du site.

Les seuls restes visibles du Parc à Fourrage sont résumés par le mur de clôture. Rasé sur les 3/4 du péri-mètre, il est préservé au Sud-Ouest de la parcelle. C’est un mur sain, traditionnel, en pierre blanche et grès de 3m de haut sur 150m de long.Ses joints ont été res-taurés au mortier de chaux blanche. Il isole les archives des habi-tations mitoyennes.

Le mur a été rasé à fl eur de sol, laissant apparaître l’appa-reillage de sa sec-tion sur de grandes longueurs: grès, pierres blanches et chaux.

Une maison qui borde le parc.La toponymie ‘Pied Sec’ est très ancrée dans le quartier ; en effet l’eau n’est pas très loin...

La mémoire ‘archéologique’ du Parc à Fourrages

Page 2: Travail de diplôme

> Travail de diplôme architecture de paysage - mars 2006 - Sébastien Perret

CO

NC

EPT 1

Plac

e d

e je

ux 6

-10

ans

Parking archives 60 pl + 10 PMR

Chemise drainanteet graminées sous couvert de pins syl-vestres et bouleau

Entrée archives

Grand gazon central

Entrée principale du parc

Patio

Sur les traces de la mémoire, il est des frontières qui ne s’effacent pas.

Les activités militaires au Mans ont, de longue date, généré des espaces dédiés. Le quartier Pied-Sec intègre une parcelle très ancienne, le Parc à Fourrages ; surface rationelle pour un développement rationel des activités.

Aujourd’hui encore, le parc est l’objet de toutes les attentions en accueillant les archives du département et un grand pôle d’habitations.

Ces 3.5 Ha singuliers, enchâssés dans un tissu urbain dense en effervescence, sont rescapés des bouleversements du temps passé, grâce à leur statut privilégié de propriété militaire...

Cette parcelle, ce jardin, se doit de raconter à travers son dessein, ses plantations et son architecture, l’histoire qu’il a vécu.

carrossable

Jeux

de

péta

nque

Accès parking archivesAccès parking

archives

Surface minérale poreuse

Passerelles de franchissement du dispositif de drainage et graminées

rue Pied-Sec

Rue

Jean

-Jac

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Rou

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Parking enterré

Parking enterré

Accès immeuble

Accès immeuble

Acc

ès im

meu

ble

Accès jardin

Accès jardin

> Le Parc à Fourrages a traversé les siècles en véhiculant sans cesse des images fortes ; dès ses origines, le parcellaire s’affi rme dans le tissu urbain.> Dès lors, les activités militaires qui y règnent, avec le mur d’enceinte imposant, marquent une époque. > Puis le domaine est abandonné, squatté et s’enfriche.

> Ensuite, il est rasé

> pour accueillir le lieu siège, porteur de la mémoire du département, avec l’arrivée des archives.> Aujourd’hui, il semble naturel de réaffi rmer par touches ces caractères disparus, d’exhumer l’archivage du temps à travers un espace résolument moderne et dorénavant dédié au public.

Coupe A

A’

Coupe B B’

Local gardien / sanitaires

piste cyclable

pist

e cy

clab

le

pist

e cy

clab

le

Fondationsdu mur deceinture

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> Travail de diplôme architecture de paysage - mars 2006 - Sébastien Perret

CO

NC

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3

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L’entrée principale avec son deck ainsi que les passerelles, traver-sent une large bande de graminées sous couvert de pins sylvestres et bouleaux. Cette bande de 20 mètres, fi ltre les accès et donne de l’intimité à l’espace intérieur du parc. C’est aussi la zone d’infi l-tration des eaux de ruissellement du parc.

Le projet de vie : lecture simplifi ée de l’espace, possibilité d’ap-propriation du parc par les riverains et les associations du quartier. Accessibilité aux personnes à mobilité réduite

Le respect du site : inscription du projet dans l’histoire du site par la réafi rmation des anciennes limites avec la mise en valeur des fon-dations du mur limitrophe

La gestion de l’eau : la totalité les eaux de ruissellement du parc sont reinfi ltrées dans le sous sol

1

23

Page 4: Travail de diplôme

> Travail de diplôme architecture de paysage - mars 2006 - Sébastien Perret

TECHN

IQUE

300,00

43,5

0

120,

50 29,0

035

,00

34,0

0

3 lisses de 6cm X 1cm

6cm

1cm

1cm

14,00

20,001,80

1,00

5,00

2,254,50

3

451

2

1 Plan de niveaux, principe d’infi ltration des eaux de surface. 1/200

3 Principe des modules fi xes> assises/stockage/module de détente :

Maçonnerie béton, enduit clair de ton sable.Finitions platelage : Frêne, enchâssé dans des profi ls acier en L traités antirouille, peinture epoxy.

2 Principe de récupération et infi ltration des eaux de surface du parking. 1/200

4 Garde-corps: fi nition acier, traitement anti-rouille, peinture époxy. 1/100

Détail ferronnerie garde-corps. 1/1

Principe d’angles des garde-corps. Isométrie sans échelle

Coupe sur chemise drainante 1/50

Deck et passerelles :

Structure : poutrelles métalique IPE, traitées antirouille, sur poteaux béton. Finitions : platelage bois en frêne pour la déambulation. Le platelage est layé dans sa longueur pour garantir l’adhérence.

4 Le deck d’entrée. Vue en plan et coupe. 1/50

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main courante

boulons

Page 5: Travail de diplôme

> Travail de diplôme architecture de paysage - mars 2006 - Sébastien Perret

PLAN

TATIO

NS

2

1

1 2

Localisation Abréviation Genre espece Intérêt Epoque de fl oraison Densité Taille Exposition Feuillage Port QuantitéBandes de graminées (1)

Strate arborée Ps Pinus sylvestris ombre portée, ses colorations brun-rougeâtre, son odeur avril-mai 20-30 m s persistant conique puis dôme irrégulier applati 13

Ba Betula alba écorce blanche satinée avril-mai 15-20 m s caduc port en cépée 3

Plantes érigées Ar Alcea rosea ‘Chater’s Double’ fl oraison blanc/violet éclatante éri-gée juillet-septembre 3 m s/mo semi-persistant longue tige érigée

GraminéesDc Deschampsia caespitosa ‘Goldschleier’ feuillage persistant, fl oraison vaporeu-

se juillet-août 6/m² 1,20 m s/mo persistant touffe pyramidale 1860

Cm Carex muskingumensis ‘Silberstreif’ feuillage émeraude, crème et or 3-5/m² 0,5 m s/mo semi-persistant touffe drue 1772Sa Sesleria autumnalis feuillage vert clair, fl oraison pourpre mars-avril 3-5/m² 0,45 s/mo persistant touffe 816

Pieds des logements (2)

Strate arborée Ps Pinus sylvestris ombre portée, ses colorations brun-rougeâtre, son odeur avril-mai 20-30 m s persistant conique puis dôme irrégulier applati 13

Ba Betula alba écorce blanche satinée avril-mai 15-20 m s caduc port en cépée 3

Arbustes sud-OuestCp Chimonanthus praecox fl oraison jaune pâle, très odorant novembre-mars 3-4 m s/mo caduc érigé, ramifi é 3Vf Viburnum farreri fl oraison blanche/rose, odorant novembre 2-3 m s/mo caduc érigé 9Lt Lespedeza thunbergii fl oraison abondante rouge violacé septembre 2 m s/mo caduc arqué, étalé 3

Arbustes nord-OuestOd Osmanthus decorus fl oraison blanche mars 4 m s/mo persistant globuleux, compact 3

Ka Kolkwitzia amabilis feuillage acajou en automne, fl orai-son rose mai-juin 3 m s/mo caduc touffe évasée 6

Plantes couvre-sol Cm Carex muskingumensis ‘Silberstreif’ feuillage émeraude, crème et or juin-août 3-5/m² 0,5 m s/mo semi-persistant touffe drue 444Ey Epimédium youngianum ‘Niveum’ feuillage cuivré, fl oraison blanche mars-avril 5-6/m² 0,3 m mo/o semi-persistant couvre sol 242

> Le massif de graminées évoque la céréale, le fourrage. Les trois es-pèces choisies sont adaptées aux conditions du milieux : la Canche cespiteuse, rustique, prospère en milieux humides elle est utilisée pour assainir les fossés, cependant, elle tolère une certaine sécheresse. Elle est indifférente à l’exposition. Elle est donc installée en bas de pente, où le potentiel d’humidité est le plus grand. Puis aux étages supérieurs, on trouve les Carex et les Sesleria, deux plantes qui préfèrent des sols plus secs. Les roses trémières sont installées à mi-pente, et ponctuent de couleurs l’espace ‘ à hauteur d’oeil’, sous le couvert des pins et bouleaux.

> Le thème des plantations attenantes aux logements ex-ploite la mémoire des saisons : sont choisies certaines es-pèces qui marquent la saisonalité, tant au niveau de leur parfum que de leur fl oraison. Ainsi les Osmanthes évoquent le printemps, les Kolkwitzias et roses trémières pour l’été, les Lespedezas en automne et les Chimonanthes et viburnums, racontent l’hiver. Ces variations sont accompagnées toute l’année par les feuillages et infl orescences des graminées qui passent d’un vert tendre jusqu’aux nuances cuivrées hi-vernales.

Echelle 1/100

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