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LE MAGAZINE DU TRANSPORT ET DES VOYAGEURS 100% GRATUIT N°21 - juillet 2010 Tourisme Loi Kouchner : la FNTV aux côtés du SNAV Péage urbain Les grandes villes vont pouvoir l’expérimenter ! Nouveaux rythmes scolaires 18 ème Congrès de la FNTV 13 octobre 2010

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N°21 de Transports&Voyageurs - Juillet 2010

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LE MAGAZINE DU TRANSPORT ET DES VOYA G E U R S 1 0 0 % G R AT U I T

N°21 - juillet 2010

Tourisme

Loi Kouchner : la FNTV aux côtés du SNAV

Péage urbainLes grandes villes vont pouvoir l’expérimenter !

Nouveaux rythmes scolaires

18ème Congrès de la FNTV13 octobre 2010

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Rédacteur en chef : Michel SEYTD i recteur de la publication : Patrick VILLESSOTPublicité et petites annonces : I M Régie - 23 rue Faidherbe 75011 PARIS i m p u b @ m p u b . f rN ° ISSN : 1760-5423 - F N T V S e rvices : 106 rue d”’Amsterdam - 75009 Paris Tel : 01 4 0 8 2 6 2 7 2

SommaireN°21 - juillet 2010

➤ 1 8è m e Congrès de la FNTV➤ Edition réussie pour le Tr a n s p o rts Publics 2010, le salon

e u ropéen de la mobilité !➤ Modifications de la réglementation applicable au TRV

La chronique FNTV➤ L’autocar et les jeunes, la fin des préjugés ?

➤ O b s e rv a t o i re Régional des Tr a n s p o rts de Midi-Pyrénées➤ Péage urbain : les grandes villes vont pouvoir

l’expérimenter !➤ Collectivité chef de file : le lobbying relayé à l’Assemblée

N a t i o n a l e➤ Le Keolium, un gaz révolutionnaire dans le monde du

t r a n s p o rt➤ Nouveaux rythmes scolaires : lancement de la consultation

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➤ Loi Kouchner : la FNTV aux côtés du Snav pour défendreles intérêts de la Pro f e s s i o n

➤ Le tourisme est le n°1 du e-commerc e➤ 8è m e F o rum de la Visite Scolaire : merc redi 6 octobre 2010

La chronique FNTV➤ Salon Tr a n s p o rts Publics 2010

Quand la FNTV lance les débats

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du 22 au 23 septembre• 1ères Assises de la

Protection sociale desTransports et de laLogistiqueà la Maison de laChimie

du 21 au 24 septembre• Salon IFTM-Top Resa

Porte de Versailles6 octobre• 8ème Forum de la Visite

Scolaire à la Cité des sciences etde l’Industrie

13 octobre• Congrès de la FNTV

à Cap 1521 et 22 octobre• Salon Map Pro

Porte de Versailles

20 et 23 octobre• Salon Autocars Expo

Nice - Acropolis

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P a r i s

N i c e

A g e n d a

“Transports & Voyageursvous souhaite de bonnesvacances et vous donnerendez-vous à la rentrée”

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■ 4 ■ Juillet 2010

18ème Congrès de la FNTV

La FNTV, F é d é r ation Nationale des Tr ansport sde Voyageu rs , organ ise son 1 8è me congrès lemerc redi 13 octobre 2010 à Cap 15, CentreInternational d'Af f aires et de Congr è s , à Paris .Th è me princ ipal « l’ autocar, u ne avanc é edu r able ».

V é rit able pierre angulaire de la Profession detr ansport de voyageu rs par autocar, le congr è sde la FNTV est un moment fort de notreF é d é r ation .Il réunit , t ant au niveau régional que national ,des tr ansporteu rs , des élus , des repr é s ent ant sde l’ Et at , les autorités organ is atrices et desj ou rnalistes de la presse profession nelle autou rde th é m atiques fortes du r ant une jou rn é e.

Question : Quels sont les docu ments debord obli gatoire pour la circulation dansu ne enclave commu naut aire située sur leterritoire national ?

T&V : Une enclave étant une partie duterritoire étr anger situé sur le territoirenational , il est nécess aire d’ appliquer lar é glement ation du territoire concern é .Par cons é quent , les docu ments de vant setrouver à bord du véhicule sont :■ u ne feuille de route conforme au

mod è le pr é vu par le règlement n°2121/98 du 2 octobre 1998

■ u ne copie certifiée conforme de lalicence commu naut aire

Quel ques exemples d'enclaves concern é es :■ Lli avia enclave espagnole sur le

territoire fr an ç ais■ Saint - Pierre - et - Miquelon , arch ipel

fr an ç ais enclavé dans les eau xterritori ales du Canad a

Tra n s p o rts &

Voyageurs répond à ses lecteurs

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■ 5 ■ Juillet 2010

Edition réussie pour le Transports Publics 2010, le saloneuropéen de la mobilité !

Tr ansports Publics 2010, le saloneu rop é en de la mobilité qui s’ est te-nu les 8,9 et 10 juin à Paris - Porte deVers ailles , a rass emblé 250 ex po-s ants et 10 000 profession nels eu ro-p é ens de la mobilité du r able : d é c i-deu rs politiques , collectivit é s ,op é r ateu rs de tr ansport , f abricant sde mat é riels , concepteu rs de nou-veaux services . . .

Ce fût l’ occasion de rencontrer tousles acteu rs de la fili è re , d’ é changersur les évolutions d’un secteur enpleine mut ation et de découvrir :- les véhicules de dem ain : tr ains ,

tr amways ,bus ,cars ,v é h icules hy-brides et électriques …

- le pays age urbain du futur : mobi-lier urbain , am é nagement s , st a-tion nement . . .

- les nouveaux services : mon é tique -billet tique , t é l é phon ie , inform a-tions embarqu é es …

Le salon a récompens é , pour la prem i è re fois ,des pers on nalités eu-rop é en nes qui contribuent quoti-dien nement à l’ avancée des tr ans-ports du r ables avec un nouvelé v é nement : les Talents de la Mobi-lit é .

La FNTV était bien évidement pr é-s ente sur le salon pour rencontrer ses

ad h é rents et l’ ens emble des acteu rsde la mobilité et ainsi fou rn ir lesbon nes inc it ations pour am é liorerl’ utilis ation de l’ autocar.

Au - delà de ces rencontres , le FNTVavait organ isé des « rendez - vousprofession nels » sur son st and.Cesrendez - vous ,an imés par un consul-t ant dans le but d’ approcher la réa-lité d’un su jet , ont rencontré un vifsucc è s .

Modifications de la réglementation applicable au TRVLe décret du 20 mai 2010, publié au JORF le 22 mai 2010 modif ie la régle-ment ation du tr ansport routier de voyageu rs .Il a pour objet d’ inst au rer un régime d’ ins c ription au registre des tr anspor-teu rs sp é c if iques aux taxis , d’ é largir la condition d’ honor abilité aux diri-geants d’ entrepris es et d’ assu rer une meilleu re lisibilité réglement aire dudispositif p é nal .

Inst au r ation d’un régime d’ ins c ription au registre des tr ansporteu rs sp é-c if iques aux taxis .

Le tex te réglement aire modif ie le décret n° 85-891du 16 août 1985 enc r é ant une dérogation propre aux taxis qui sou haitent ex é cuter une acti-vité de tr ansport public avec un véhicule de moins de 10 places : l’ ins c rip-tion au registre est désorm ais de plein droit ,à la dem ande des entrepris esde taxis titulaires d'une ou plusieu rs autoris ations de st ation nement , d è slors que la pers on ne qui assu re la direction perm anente et ef fective de

l ' activité de l'entreprise est en poss ession du certif icat de capac ité profes-sion nelle de conducteur de taxi ou de la carte profession nelle.

Au titre de cet te dérogation propre , les taxis peuvent dor é navant ef fectuer,s ous couvert de la LOT I , des services de tr ansport régulier et à la dem an-de en utilis ant un seul véhicule de moins de 10 places ou avec un véhicu-le taxi et non plus un véhicule de gr ande capac it é .La notion d'activité ac-cess oire , jusqu’ ici applicable , m ais qu asi - incontr ô lable dans les fait s ,dispar a î t .

Cet te nouvelle disposition fait suite à l’ engagement n°2 du protocole d'ac-cord du 28 mai 2008 relatif à l'évolution de la profession de taxi, si gn éentre ces dern iers et le Min ist è re de l’ Int é rieu r, aux termes du quel les si-gnat aires s'engageaient à propos er que les taxis contribuent au service pu-blic du tr ansport collectif s ans form alité d'ins c ription au registre des tr ans-porteu rs lorsqu’ ils ef fectuent du tr ansport régulier et à la dem ande.

❥ « Le rôle des transporteurs interurb ains dans lacoop é ration entre Autorités Organis atrices »Of frir de l’ intermod alité : les solutions qu’ im aginent les clients et comment avoir une démarche proactivevis - à - vis d’ eu x .Intervenant : Manuel ASTIER Consult ant chez « Alen ium » Site web : w w w. alen iu m . com

❥ « Comment renforcer l’ im age de l’ autocar sur l’ asp ects é curit é / s é r é nité ? »Tr ansformer nos contr aintes en forces pour aboutir àu ne sérénité du mode.Intervenant : Benoît DU TA RTRE Consult ant chez « Entrenouss oidit »Site web : w w w. entrenouss oitdit . fr

Les thématiques étaient les suivantes :

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■ 6 ■ Juillet 2010

La chronique FNTV

L’autocar et les jeunes,la fin des préjugés?

En France, quatre millions d’enfants sont chaque jour transportés en autocar dans le cadre des services scolaire s . A l’approche des vacances, le car est

aussi à l’honneur pour les voyages de fin d’année. Qu’en est-il de cette activité?Quelle relation cette jeune clientèle entretient-elle avec l’autocar?

Eléments de réponse chez les professionnels du secteur.

C’ est presque un leitmotiv,il en va du voyage scolai-re comme d’ u ne maj orit édes activités du tr ansportroutier de voyageu rs , la

p é nu rie de ch if fres ex acts règne enm a î tre. Pour cerner les tend ances ,la meilleu re méthode consiste enco-re à interroger les princ ipaux ac-teu rs de ce secteu r. C’ est aussi à tr a-vers leu rs témoi gnages que l’ on peutm ieux saisir l’ ex acte perception desqu alités et défauts de l’ autocar dansl’ esprit de cet te jeu ne client è le , et

moi gne par exemple Val é rie Lerou-ley, respons able autocars chez En-vol Espace. Plus pr é c is é ment , nousavons cet te année vendu 427 group esen autocar,soit 60 % du total de nosventes . Un bon résultat , m ais quis’ é rode un peu au fil du temps .( 3 )”

Des qualités reconnues“L’ im age du transport en autocar abeaucoup chang é , en bien, noteCh ristophe Tr é bos c,d é l é gué natio-nal de l’ Anateep( 4 ). Le parc de véhi-cules utilisé pour ces services s’ est

r ale de cet te ass oc i ation ,nous avonsfait voyager 356 000 jeunes sur l’ an-née scolaire 2009-2010. Une activi-té en faible croiss ance , m ais qui re-vient de loin car elle aurait pu souf frirbeaucoup si , par exemple , l’ é pid é-mie de grippe A avait été à la hau-teur des craintes du minist è re de laSant é .”Le décor est plant é , et tousles témoi gnages s’ accordent sur lesr é sult ats “correct s” de cet te an n é es colaire bientôt écoul é e.“Nous fai-sons voyager environ 35 000 per-sonnes , dont 20 0 0 0 en autocar, t é-

de leu rs parent s . “Selon une étudedu CNT publiée en 2008, conf ie parexemple Gers ende Moreau - G oisque ,respons able qu alité à l’ Of f ice ( 1 ),en-viron 600000 voyages scolaires édu-catifs sont organisés chaque ann é eà destination de l’ é tranger. Ce quirepr é s ente 2,4 millions de journ é es etun chif fre d’ af faires de l’ ordre de2 4 0 millions d’ euros .”L’ Of f ice a,pou rsa part , f ait voyager 2000 0 0 enf ant sdu r ant cet te année scolaire.“Au sein de l’ Unos el ( 2 ), compl è teSylvi ane Halphen ,la déléguée géné-

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■ 7 ■ Juillet 2010

consid é rablement rajeuni ces der-ni è res ann é es , ceci est très impor-tant . Après tout , le car scolaire estsouvent le premier transport publicque les jeunes vont utilis er. Il est doncess entiel qu’ il soit de qu alit é .” Def ait , la jeu ne génération se montreplutôt séduite par ce mode de tr ans-port ,not amment en mati è re d’ im-pact écologique.Le Grenelle de l’ en-viron nement est passé par là et ,s elon cert ains profession nels , lesjeu nes semblent avoir retenuquel ques mess ages positifs autou rde l’ autocar.“Les enfants appr é c ientpar ailleurs le ph é nom è ne de grou-pe qui naît dans un autocar,const a-te par exemple Sylvi ane Halphen . Etcomme les véhicules de grand touris-me utilisés pour les voyages scolairessont au jourd’ hui , en règle générale ,d’ une qu alité irr é prochable , les jeunesn’ ont souvent rien à redire de leursvoyages en cars .”Un const at qui sev é rif ie dans les faits pour Gers en-de Moreau - G oisque.“Nous ne rece-vons gu è re plus d’ une réclam ationtous les deux ans, ex plique - t - elle.Mais il est vrai que nous met tonsbeaucoup l’ accent sur la qu alit é . Lesorganismes avec lesquels nous tra-vaillons sont labellis é s , et nous véri-f ions les contrats qui sont passés avecles établiss ement s , les hébergeurs etles transporteurs retenus par eu x .Notre contrat dépasse la norme NF,et nos équip es proc è dent à descontr ô les presque perm anents pourv é rif ier la qu alité des prestations .”“Les conducteurs sont mieux form é sd é sorm ais,rench é rit Ch ristophe Tr é-bos c,et l’ autocar reste incomparableen mati è re de souplesse d’ emploi . Ill’a d’ ailleurs démontré lors de l’ é pi-sode du volcan island ais courantavril . Sans lui , les transports auraientété réellement paralys é s .On peut di-re qu’ il a gagné là ses let tres de nobles-s e.” L’ im age positive de l’ autocar au-r ait - elle réussi à gagner les cœurs?“Oui,r é pond Sylvi ane Halphen ,car beau-coup de jeunes partis en avion étaientcoincés dans les pays limitrophes dela France ,notamment en Espagne ,etnous avons pu les faire rapatrier gr â-ce aux autocars .”Pas cal Yeh , d é l é gué général de Mi-je ( 5 ), est moins enthousi aste. “Lam ajorité des parents était ef fective-ment bien contente de revoir leursenfant s, note - t - il , m ais combien sesouviennent au jourd’ hui que c’ estgr â ce à l’ autocar et à la mobilis a-

tion de la profession que tout cela aété possible? A mon sens , pas beau-coup …” On en arrive au vr ai pro-bl è me du tr ansport d’ enf ants en au-tocar : s on im age auprès des parent s .

Des défauts fantasmés?“Nous avons réalisé récemment uneenqu ê te sur un panel de parent sd’ é l è ves concernant les voyages sco-laires, ex plique Sylvi ane Halphen .Le car n’ é tait même pas un des su-jets évoqués et , pourtant , une écra-s ante majorité des parents a annon-cé d’ emblée pr é f é rer éviter l’ autocarcomme mode de transport pour leursenfant s . Ils ont peur. Ils ont en mé-moire les acc idents montés en épingled ans la presse et beaucoup n’ en dé-mordent pas .”“Il y a une surrepr é s entation durisque chez les parent s,const ate luiaussi Eric Breton ,de l’ Anateep. Enfait , c’ est toute la communauté édu-cative , des parents aux chefs d’ é ta-bliss ement s , en pass ant par toutesles cat é gories d’ ens eignant s ,qui an-goisse autour des probl è mes de sécu-rité et de resp ect de la réglementa-tion .” Et cet te méfiance n’ est pass ans cons é quences .“Nous met tonsd é sorm ais en avant d’ autres of fres detransport que l’ autocar,avoue Pas-cal Yeh ,pour continuer à séduire desparents par trop angoissés à cause dece mode de transport .”Pour Val é rie Lerouley, la mont é een puiss ance d’ autres modes detr ansport paraît bien in é luct able.“Le train et l’ avion gagnent du ter-rain sur les longues distances”,const ate - t - elle.“L’ im age du car estencore trop galvaud é e, const ate luiaussi Ch ristophe Tr é bos c. Mais ce-la vient ess entiellement d’ une mé-connaiss ance de la réalité et de la ré-glementation soc i ale. Qu’ il s’ agiss edes chif fres réels en mati è re d’ acc i-dent ou des ef forts cons entis par laprofession en termes de form ationdu personnel ou de normes de sécu-rit é , il y a encore un énorme travaild’ inform ation à faire.”“Tout est af faire d’ inform ation,conf ir-me Gers ende Moreau - G oisque.D’ ailleurs , si tous nos contrats sontconstamment réact u alisés en fonctionde la législation en vigueur, notam-ment dans les transport s , les docu-ments de référence que nous produi-sons pr é s entent aussi les liens vers ,parexemple , le site de la FNTV. Commenous travaillons beaucoup avec les

assoc i ations de parents d’ é l è ves etles assoc i ations de consomm ateurs ,nous at tachons beaucoup d’ importan-ce à ce qu’ elles connaiss ent les tex tes .”Il y a cert ainement urgence à se mo-bilis er pour mainten ir à un bon ni-veau ce secteur des voyages sco-laires ,car d’ autres facteu rs vien nents’ aj outer à cet te “p eur irraisonn é e”pour contester la supr é m atie del’ autocar. A la pertinence du tr ainou de l’ avion sur les longues dis-t ances s’ aj oute en ef fet un nouveauph é nom è ne pour Pas cal Yeh :“Nousconstatons au jourd’ hui que lesgroup es diminuent réguli è rementen taille , et à moins de 25 enfant s ,la perform ance économique du carapparaît moins évidente …”

Quelles solutions mettre enœ u v r e?Si la profession et ses repr é s ent ant sse doivent de commu n iquer pou rr assu rer – ce que ne manque pasde faire la FNTV, en région commed ans ses man ifest ations à car act è-re national –, les meilleu rs ambas-s adeu rs de l’ autocar sont peut - ê treles profession nels du voyage scolai-re eu x - m ê mes .“Nous avons tou joursdes dif f icultés à faire comprendre quele car est bien moins dangereux quela voit ure , m ais nous le répétons ,chif fres à l’ appui , lorsque l’ on vientnous voir pour calmer des inqui é-t udes” , const ate par exemple EricBreton .“Face aux plaintes qui noussont parfois rapport é es – concernantpar exemple un manque de ceint uresde sécurité dans l’ autocar –, nousrenvoyons syst é m atiquement vers lecontrat - type mis au point par leCons eil national des transport s( C N T) en 2008 ( 6 ),ex plique pour sapart Ch ristophe Tr é bos c. En fait , lacontract u alis ation syst é m atique ests ans doute le meilleur moyen d’ é vi-ter les probl è mes , et de renforcerl’ im age du transport en autocar.”Val é rie Lerouley,dont l’ agence En-vol Espace tr availle chaque an n é eavec un panel de 80 entrepris es detr ansport de voyageu rs inst all é esd ans toute la Fr ance ,en est elle aus-si convaincue :“La sécurité est bienentendu ess entielle pour nos don-neurs d’ ordres . Ils ne sont pas encontact avec les autocaristes , m aisils nous dem andent de prendre toutesles pr é cautions possibles . Nos contrat ssont donc clairs pour tout le mon-de , et comportent par exemple les

heures de conduite , la pr é s ence deceint ures de sécurit é , etc. Les règleset les tex tes de loi sont ainsi renduscompr é hensibles pour nos client s .Les autocaristes ont l’ habit ude , etil n’y a pas de souc is .”Pour Sylvi ane Halphen , les orga-n ismes comme l’ Unos el ont évi-demment un rôle de cons eil à jouer.“Nous disons réguli è rement aux en-s eignants de ne pas acheter n’ im-porte quelle prestation à n’ importequi , ex plique -t-elle.La majorité desautocaristes est composée d’ entre-pris es sérieus es , c’ est donc vers ellesqu’ il faut se tourner. D’ un autre cô-t é , la profession devrait peut - ê tresonger à distribuer aux enfant s , etaux parent s ,des documents pr é s en-tant de fa ç on simple l’ autocar, s esbons chif fres en mati è re de sécurit éet de protection de l’ environnement ,ainsi que la réglementation soc i aleà laquelle se soumet cet te profession .Je suis convaincue qu’ une telle initi a-tive rassurerait les parent s , enrichi-rait la connaiss ance des enfants et , defait ,am é liorerait sans conteste l’ im a-ge de l’ autocar.”

( 1 ) L’Office national de garantie des séjours etstages linguistiques est une association regrou-pant 36 organismes proposant des séjoursl i n g u i s t i q u e s .

( 2 ) L’Union nationale des organisations de sé-jours éducatifs, linguistiques et des écoles delangues, créée en 1978, regroupe à ce jour7 0 organismes spécialisés.

( 3 ) Pour la saison 2006-2007, Envol Espaceavait transporté 533 groupes en autocar, ce quireprésentait 73 % de l’ensemble des groupes.

( 4 ) Association nationale pour les transportséducatifs de l'enseignement public.

( 5 ) Maison internationale de la jeunesse et desétudiants. Cette association fait voyager en-viron 800 0 0 jeunes chaque année.

( 6 ) Disponible en téléchargement sur le sitew w w. a n a t e e p . a s s o . f r.

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■ 8 ■ Juillet 2010

Observatoire Régional des Transports de Midi-Pyrénées

Collectivités locales ,DR E A L , tr ansporteu rs ,pro-fession nels de la form ation étaient réunis dans lecadre de l'ORT pour débat tre des questions de for-m ation et de sécu rité dans le tr ansport routier devoyageu rs .“Un secteur qui connaît d'importantesé volutions”,comme l'a souli gné Eric Rit ter,s ec r é-t aire général de la FNTV. “Ces évolutions sontd ' autant plus importantes que l'on va mis er deplus en plus sur l'autocar à l'avenir :en plus des mis-sions de transport scolaire , le mode of frira sacontribution à une politique de déplacement du-rable , d ans la logique décrite par le Grenelle del ' Environnement . En ef fet , les résultats écono-miques ,é cologiques et en mati è re de sécurité de cemode de transport sont bons . Ils ne cess ent des ' am é liorer depuis une di z aine d'ann é es , m ê mesi les contraintes , notamment réglementaires , encompliquent parfois l'exerc ice" .La jou rnée a por-té sur les dispositifs mis en place pour l'hygi è nede vie , la sécu rité routi è re et la lut te contre les addictions .Au cœur des débat s ,é videmment , la

m ise en œuvre de l'EAD - un dis-positif que la Profession n'a pasdem andé mais qu ' elle a vouluam é liorer.

"Il est temps de faire un bilan, apou rsuivit Eric Rit ter. Pour me-su rer les progrès réalisés et fairele compte du poids de la régle-ment ation qui pèse sur le sec-teur du TRV. L ' E A D, par exemple , ne concernepas que le tr ansport d'enf ant , d ans un prem iertemps ,il ne concerne que les autocars ef fectu antun tr ansport d'enf ant s . . . Pou rquoi cet te lim it a-tion aux seuls autocars ? Quid des véhicules demoins de neuf places , des particuliers qui ef fec-tuent de plus en plus ce type de tr ansport . . . dest a x is ?Il faut savoir se tou rner vers l'aven ir. "Une fé-d é ration professionnelle doit aider ses adh é-rents à suivre les évolutions ; elle doit aussi relayer

leur mécontentement , lorsqu ' ilex iste. Il est temps de réfléchiraussi à l'évolution d'une pro-fession qui s'est continuelle-ment ad aptée depuis les ann é es8 0 , pass ant d'un mode patri-moni al où régnait la libre en-treprise une logique de servicepublic où les collectivités lo-cales jouent pleinement leur

r ô le. En dehors des activités touristiques ou oc-casionnelles , la décision a changé de camp : il nes ' agit plus pour l'initi ative privée de resp ecter uncadre mais de devenir une force de propositionauprès d'autorités organis atrices qui décident .Le cap donné par Michel SEYT, Pr é sident de laF N TV, est clair : la défense de la Profession pas-se par une étroite collaboration avec les AOT,les pouvoirs publics , les relais d'opinion dansnotre pays . Je m'emploie à met tre en musique cet-te feuille de route" .

L’ O b s e rv a t o i re Régional des Tr a n s p o rts de Midi-Pyrénées a organisé le 11 juin dernier à Blagnac une réunion d’information etd’échanges sur le thème « Le métier de conducteur routier de voyageurs : ses mutations et son actualité ».

Péage urbain : les grandes villes vont pouvoir l’expérimenter !R é u n is le 16 juin 2010 en comm is-sion mixte parit aire sur le projet deloi Grenelle 2, d é putés et sénateu rsont décid é , à une large maj orit é ,l ' institution du péage urbain à titreex p é riment al dans les villes de plusde 300 000 habit ant s .Le péage urbain est déjà en vi gueu rd ans plusieu rs gr andes villes d’ Eu-rope , not amment Londres et Sto-kholm avec un impact si gn if icatifen termes de réduction des nui-s ances à l’ environ nement et de flui-dité du tr af ic.Dans un commu n iqu é , l ' Ass oc i a-tion des Maires de Gr andes Villesde Fr ance (AMGMF) salue cet teadoption : " le droit à l'ex p é riment a-tion du péage urbain constitue undispositif suppl é ment aire au servi-ce de la mobilité urbaine conformeau princ ipe de la libre adm in istr a-tion des collectivités territori ales " ,peut - on lire.A qui prof iterait l'argent dup é age urbain ?

Le péage urbain sera du ress ort dela commu ne ou à l'intercommu na-lit é , et ne pou rra être mis en place" qu ' après la mise en place d'infr a-structu res de tr ansports collectifspermet t ant l'abs orption du report detr af ic lié au péage " ,ex pliqu ait le sé-nateur UMP des Alpes Maritimes ,ar-dent défens eur du péage urbain et

porteur de l'amendement .S ' il est décidé par une agglom é r ation ,le péage urbain de vra être valid épar le Cons eil d'Et at , après étuded ' impact .Et les fonds collectés serontd é diés au financement de syst è mesde tr ansport public et d'infr astruc-tu res am é lior ant la mobilité urbai-ne.

Question à la CommissionTourisme de la FNTV

Tourisme et péage urbain ?La Profession n’ est pas opposée àce syst è me de régulation de lac irculation dans les villes . Cela sefait déjà dans plusieurs villesé trang è res , comme à Florence enItalie ou à Londres .Toutefois , la CommissionTourisme de la FNTV est vigilantequ ant à la mise en place de cesp é ages . En ef fet , il ne faut pas queles autocars de tourisme soientoubliés ou pénalisés par cessyst è mes . Par cons é quent , lesmembres de la CommissionTourisme de la FNTV auront despropositions à faire concernant laprise en compte des autocars et lesmod alités de paiement du péage.Un di alogue avec la Professions erait sou haitable au moment dela réalis ation desex p é rimentations .

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■ 9 ■ Juillet 2010

Nouveaux rythmes scolaires : lancement de la consultationLe comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires a été installé le 7 juin, par le ministre de l'Education Luc Chatel. Le comité rendra ses pre m i è res conclusions en mai 2011.

Neuf autres membres sont ass ociés : trois déput é s , trois sénateu rs et troisrepr é s ent ants des collectivités territori ales .« Un premier rapport d’ é tape est pr é vu après qu atre mois de travail , soit enjanvier 2011 » , a déclaré M. Chatel lors d’un point de press e. Les pistes detr avail retenues seront pr é s ent é es à la mi-mai 2011, s elon le dossier depress e.Interrogé sur l’ application des mesu res retenues , M . Chatel a rappelé que« le calendrier scolaire était déjà fixé pour les trois prochaines ann é es » maisqu’ « à partir de la qu atri è me année tout est possible » .Selon un sond age LH2/Metro,58% des Fr an ç ais se dis ent favor ables à uner é duction des vacances scolaires d’été d’ au moins deux sem aines , per-met t ant de répartir la charge de tr avail sur l’ année et de réduire le nombred’ heu res de classe quotidien nes .71% d’ entre eux se déclarent également favor ables à l’ inst au r ation d’un nou-veau ryth me avec des cou rs le matin et du sport l’ apr è s - m idi , l’ autre gr an-de mesu re envis agée dans le cadre de cet te réforme.

Le Keolium, un gaz révolutionnaire dans le monde du transportPour accomp agner le lancement de son nou-veau site Internet , Keolis a im aginé une cam-p agne de communication virale grand pu-blic basée sur une découverte im aginaire :celle du « Keolium »,un gaz 25 fois plus légerque l’ h é lium appelé à révolutionner les modesde dépla cements urbains .

Cet te campagne s’ articule autour d’un su jetde web TV. Le jou rnaliste y pr é s ente une vid é o

am ateu r, c irculant sur le web (dailymotion ,youtube … ) , et met t ant en scène un hommevolant au - dessus du tr af ic routier gr â ce à un bal-lon gonflé au keoliu m .On y apprend que le ballon , s ans doute vol é , aété conçu par l’IRNM (Institut de recherchesur les nouvelles mobilités) et qu’un site estcons acré au keoliu m . Site qui rediri ge sur lesite de Keolis avec le slogan « Le Keolium n’ ex is-te pas . En at tend ant qu’ il soit invent é , il ex istedes moyens de se déplacer qui respectent l’ en-

viron nement , qui fac ilitent la vie de tous etcontribuent à rendre les territoires et les villesplus fluides ; ce sont les solutions de mobilit édu r able déploy é es par Keolis , op é r ateur de ré-f é rence du tr ansport public en Eu rope ».Destinée à créer du buzz sur internet et à in-c iter les internautes à découvrir le site de Keo-lis , cet te campagne décalée et ori ginale , au tonhu moristique , a ainsi pour vocation de valori-s er la capac ité d’ in novation de Keolis et depromouvoir l’ us age des tr ansports publics .

Ce com it é , copr é sidé par Ch risti an Forestier, adm in istr ateur général duCons ervatoire national des arts et métiers (C NA M) , et Odile Quintin de laComm ission eu rop é en ne , s era charg é , d ans un prem ier temps , de consul-ter les acteu rs concernés par le su jet : organ is ations syndicales ,parents d’ é l è ves ,lyc é ens , monde ass oc i atif,monde économ ique et soc i al .Roger Bambuck ,ex - s ec r é t aire d’ Et at à la Jeu nesse et aux Sport s ,Eric Debar-bieu x ,pr é sident de l’ Obs ervatoire international de la violence à l’ é cole ,Ber-nard Hugon n ier,directeu r- adj oint de l’ é ducation à l’ OC DE ou Georges Foti-nos ,ens ei gnant à l’ u n iversité de Tou rs ,font partie des 18 membres du com it é .Georges Fotinos pr é con ise not amment de repouss er la fin de l’ année sco-laire d’ u ne à deux sem aines en juillet ,de porter à deux sem aines les cong é sde la Touss aint et d’ inst au rer une période de repos en mai , s elon une étu-de tr ansm ise à la press e.La sem aine de qu atre jou rs de class e ,adoptée par la maj orité des écoles de-puis 2008,est également bat tue en br è che par de nombreux acteu rs .Cert ainsdem andent un étalement de la sem aine sur cinq jou rs (avec le merc redi ) .

Collectivité chef de file : le lobbying relayé à l’Assemblée NationaleLa sollic it ation des parlement airespour les sensibilis er aux questionset réflex ion s de la FNTV est unebon ne formule. Par question pu-bliée au JO le 18 mai 010 (page :5 4 7 1 ) , le député Soc i aliste du Nord,Jean - Luc Pérat , reprend les termesdu cou rrier adressé par le Pr é sidentde la FNTV sur la notion de collec-tivité chef de file. Un tr avail defond au service de l’ ens emble de laprofession .

Texte de la questionM . Jean - Luc Pérat at tire l'at ten-tion de M. le sec r é t aire d'État char-gé des tr ansports sur l'évolutiondes bes oins de nos conc itoyens enm ati è re de tr ansport de voyageu rs .Au j ou rd ' hui , l ' us ager du tr ansport

collectif r é side et tr availle dansdes territoires de vie qui s'af fr an-ch iss ent de plus en plus des li-m ites géogr aph iques et adm in is-tr atives dessin é es depuis desd é cen n ies . Le Parlement est ac-tuellement engagé dans une ré-f lex ion sur une nouvelle organ i-s ation des comp é tences entre lescollectivités locales , au sein des-quelles le tr ansport collectif parautocar prend une place impor-t ante. En ef fet , les autocaristes as-su rent plus d'un milli ard devoyages en services réguliers régio-nau x , d é partement au x , p é riu r-bains ou urbains . La Fédérationnationale des tr ansports de voya-geu rs (FNTV) a identifié les prin-c ipaux bes oins formulés par les

us agers qui at tendent une meilleu-re of fre en mati è re de tr ansportp é riu rbain et interu rbain , un ré-s eau harmon isé de li ais ons et decorrespond ances entre tous lesmodes de tr ansports collectifs , etu ne tarif ication unifiée pour l'en-s emble des modes qu ' il utilis e.LaF N TV souli gne que la nouvelleg é ogr aph ie des territoires de vieimpose de rais on ner par bassinde déplacements et non plus prin-c ipalement par territoire adm i-n istr atif. La création d'une of frede tr ansport intermod ale coh é-rente repos e , s elon elle , sur unen é cess aire concert ation entre au-torités organ is atrices et permet tr aitde rationalis er l'of fre de tr ansportet de maîtris er les budgets cons a-

crés aux tr ansport s . C ' est pou r-quoi la FNTV propose d'identi-f ier, pour chaque territoire , un «chef de file » chargé de coordon-ner les in iti atives et les outils tr ans-vers aux du tr ansport collectif etde l'intermod alité des lieu xd ' é changes et de correspond ances .De même , elle sugg è re d'ass oc ierde façon syst é m atique l'ens embledes repr é s ent ants du tr ansport àtoutes les réflex ions relatives au xpolitiques intermod ales , et de ré-pondre à la dem ande de déplace-ment en ass oc i ant tous les modesde tr ansports collectifs . Aussi , ille remerc ie de bien vouloir lui fai-re con na î tre sa position et les suitesqu ' il entend don ner à ces proposi-tions .

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■ 10 ■ Juillet 2010

La chronique FNTV

Quand la FNTV lance les débatsDans le cadre du Salon Tr a n s p o rts Publics 2010, qui s'est tenu du 8 au 10 juin derniers à la Port e

de Versailles, la FNTV a lancé, à travers desdébats organisés sur son stand, plusieurs réflexionssur le rôle de la profession dans le développementdes transports collectifs. Deux sujets avaient re t e n u

l'attention de la Fédération : “Le rôle dest r a n s p o rteurs interurbains dans la coopération entre

autorités org a n i s a t r i c e s” et “Comment re n f o rc e rl'image de l'autocar sur l'aspect sécurité/sérénité?”

Des re n c o n t res informelles entre opérateurs,autorités organisatrices et spécialistes qui ont

p e rmis de mieux cerner la place de l'autocar entant qu'outil au service de la mobilité.

Les transporteurs, conseils des AO sur l'interm o d a l i t é?t é grée et ,par là même , de l'intermo-d alit é,ex plique Jacques Lagr ange.Siles AO choisiss ent de modif ier leurbillet tique à seulement quel ques an-n é es d'intervalle ,elles peuvent souventse retrouver avec des incompatibili-tés parfois insurmontables .”“C ' estune réalité à laquelle nous noussommes heurt é s,rench é rit Jean - Fr an-ç ois Kornac,et pourtant nous avionsun même industriel pour les dif f é-rents territoires concernés par l'in-t é gration tarifaire …”“La technologie est loin de pouvoir ré-pondre à tous les probl è mes,pou rsuitJacques Lagr ange.D ' ailleurs ,chaqueAO a tend ance à lui dem ander der é soudre ses propres probl é m atiquespar rapport aux dif f icultés communes ,et campe donc sur ces positions .”

Quelle voie versl'intermodalité pour les transport e u r s?“On le comprend vite à l'us age , ladif f iculté de mise en œuvre de l'inter-mod alité vient plutôt de l'abs ence ded é c ision politique, pr é c ise ManuelAstier, les op é rateurs ont donc un rô-le important à jouer pour la promo-tion de cet te id é e.Au contact direct dela client è le , ils sont une force de pro-position .”“C ' est vrai que nous pou-vons repr é s enter le client auprès des

nous sommes heurtés à une certainer é ticence.Pourquoi? Parce que chaqueAO ne savait pas ex actement dansquelle mesure cet te int é gration tari-faire allait pouvoir prof iter à sonpropre électorat .”“C ' est un ph é no-m è ne que nous retrouvons ef fective-ment dans les agglom é rations,com-pl è te Jacques Lagr ange , directeu rdu développement de Keolis ,où lesclients transportés sont loin d'êtretous des votants sur le territoire.”Autre témoin de poids , Jean - Fr ancCornac, directeur tr ansport du dé-partement du Tarn :“Un autre asp ectà prendre en consid é ration lorsquel ' on parle d'int é gration tarifaire dansune région concerne la strat é gie tou-

Salon Tr a n s p o rts Publics 2010

te nationale de l'op é rateur princ i-pal , la SNC F. Cet op é rateur consid è-re en ef fet syst é m atiquement la mi-se en œuvre de ce princ ipe commeun accord de commerc i alis ation danslequel il va pouvoir vendre les produit sdes autres transporteurs ,moyennantcommission . Rien de plus . Cet te dis-proportion des perceptions ajouteencore un frein , l é gitime d'un cer-tain point de vue , à la mise en placede l'intermod alit é .”

La technologie n'est pas tout“D ' autres dif f icult é s , d ' ordres tech-niques cet te fois , guet tent aussi le d é velopp ement d'une tarif ication in-

Manuel Astier, consultant chez Alenium, et Michel Seyt, président de la FNTV, lorsdu débat consacré à la coopération entre les transporteurs et les AO. “Les AOdoivent apprendre à se concerter”, indique Manuel Astier, au grand étonnement de

Michel Seyt pour qui les transporteurs “ont déjà une vision globale de la mobilité.”

Sur son stand, la FNTV a organisé deux débats riches d’enseignements sur deux des défis qui attendent la profession dans un futur proche.

L ' autocar est un maillon dans undispositif qui se cherche encore unpilote” ,const ate d'emblée ManuelAstier, consult ant chez Alen iu m( w w w. alen iu m . com ) . Fort de sonex p é rience dans le Cons eil des au-torités organ is atrices de tr ansportpour la mise en œuvre d'une inter-mod alité dans leur région , il faitquel ques const ats particuli è rementr é v é lateu rs . “Nous avons décou-vert ,à la suite de tous les entretiensmenés avec les dif f é rents acteurs dus ecteur,que si le di alogue ex iste bienentre les respons ables techniquesdes collectivités territori ales concer-n é es , il fait largement défaut entreles autorités politiques .”Interrog ésur les rais ons de cet te abs ence decont act ,Manuel Astier est très clair :“Il y a d'abord un sentiment d'ap-pr é hension à l'idée de perdre unepartie du pouvoir qui est le leur.Nous avons ainsi découvert que lar é gion et le département se consid é-raient souvent comme des concur-rents en mati è re de transport in-terurb ain . Ensuite , les AO ont unevraie cons c ience des intérêts de leursé lecteurs , que l’ on peut ais é mentcomparer à une véritable client è le.Aussi , lorsque nous avons proposé lamise en place d'une billet tique in-termod ale à l'échelon régional ,nous

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■ 11 ■ Juillet 2010

AO, reprend Jacques Lagr ange. Etnous pouvons même lancer de pe-tites actions d'intermod alité à notreniveau dans les services que nousr é alisons .Pourquoi , par exemple , nepas indiquer sur nos fiches horairesles inform ations concernant les autresmodes . Une telle action des op é ra-teurs pourrait avoir un ef fet de le-vier sur les autorités organis atrices .”La FNTV prendr a - t - elle la tête d'unmouvement de développement de la“m ic ro - intermod alit é ”? Le su jet se-ra en tout cas débat tu lors duCongrès du 13 octobre prochain .

Voyager en car, en toute sérénité…

Benoît Dut artre , consult antchez “Entrenouss oidit”( w w w. entrenouss oitdit . fr ) ,s ' est at t ach é ,pour le comp-

te de la FNTV,à mieux comprendrela place de l'autocar dans le pays a-ge des tr ansports en termes de sé-cu rit é . Objet du second débat or-gan isé lors du Salon tr ansport spublics ,cet te étude vise à trouver lavoie d'un renforcement de l'im agede l'autocar dans ce dom aine.“La sé-curité routi è re est devenue un en jeunational depuis 2002, const ate - t - il .La réglementation a été le moteur decet te évolution positive , m ais il ex is-te encore des paradoxes au sein desconsomm ateurs de transport entre cequi est du ressort de la sph è re priv é eet de la sph è re publique.Ainsi ,des pa-rents qui vont être les premiers à re-vendiquer l'installation et le port dela ceint ure dans un autocar, p euventaussi rouler à 150 km/h dans leur

automobile , avec les mêmes enfant sà l'arri è re , et trouver ça norm al .Chaque conducteur a pratiquementsa propre interpr é tation du Code dela route.” Il const ate que l'acc identest de venu “intol é rable” d ans lestr ansports en commu n .“Certainesunes de journaux restent ind é l é bilesd ans la mémoire collective, pou r-suit Benoît Dut artre , notammentcelles qui concernent quel ques acc i-dents d'autocars .”“Un travail de longue haleine peut -ê tre détruit en quel ques jours . Uneim age écornée est très dif f ic ile à ré-parer” , s ouli gne Eric Rit ter, s ec r é-t aire général de la FNTV.

Parler de ce qui va bien“La profession doit imp é rativementê tre plus proactive, r é pond Beno î tDut artre. Ne pas se contenter d'unecommunication de crise en cas dedrame ,m ais faire conna î tre au grandpublic tout ce qui fait la force de l'au-tocar. Par exemple , les investiss e-ments dans la ceint ure de sécurit éou l'éthylotest antid é m arrage doi-vent être transformés en quel que cho-se de positif. Dans le même registre ,il faudrait prof iter de la bonne im a-ge née de l'épisode du volcan islan-d ais .”A tous les niveau x , la fédéra-tion et ses ad h é rents doivent doncmet tre l'accent sur les atouts de cemode de tr ansport : sa propreté gr â-ce aux normes Eu ro, sa sécu rit é( 9 0 % des autocars fr an ç ais ne se-ront - ils pas prochainement équi-pés de ceintu res de sécu rit é?) et laform ation pointue de ses conduc-teu rs . “C ' est de cet te fa ç on que letransport en autocar sera synonymede sérénit é” , estime Eric Rit ter.

Un ensemble d'actionss i m p l e s“Il faut aussi pens er à séduire lesenfant s, propose Jean - Louis Fla-haut , s ec r é t aire général de l'Ana-teep (Ass oc i ation nationale pou rles tr ansports éducatifs de l'ens ei-gnement public ) , car l'autocar estpour eux un transport contraint .C ' est la qu alité du service qui leurdonnera le goût du car,et qui permet-tra peut - ê tre aux parents de mieu xcomprendre les contraintes régle-mentaires propres à cet te activit é .”“La valeur de l'exemple est en ef fetun ph é nom è ne important, rench é-

rit Jean - Fr anc Cornac.Dans le Tarn ,nous avons ainsi rem arqué que lesparents qui prennent les services detransport régulier ont évolué positi-vement dans leur perception de l'au-tocar. Met tre ainsi en évidence laqu alité des li aisons domic ile - travailest un axe pour am é liorer l'im agedu car.”“Le transport public fait partie destend ances lourdes de notre soc i é-t é, ex plique le consult ant de En-trenouss oidit ,et il faut surfer sur cet-te tend ance , d ' autant que lahi é rarchie des modes commence àlaiss er place à une recherche de lameilleure ef f icac it é .”“L ' autocar aé videmment un important rôle àjouer dans la construction à venirde réseaux de transport ef f icaces,pou rsuit Eric Rit ter, et nous met-trons en avant tous les atouts del ' autocar, sur le plan économique ,é cologique et aussi , é videmment ,en mati è re de sécurit é . Lescontraintes pèsent très lourd ; ellesp euvent se retourner en notre fa-veur.” Deux éléments inqui è tenttoutefois la FNTV. Dans cert ainscas , il de vient dif f ic ile de bâtir unprojet à moyen ou long terme avecl ' AOT.Les contr ats sont parfois detrop cou rte durée pour dévelop-per une logique de partenari at .“L ' approche réglementaire de l'Etatn ' est plus ad aptée à notre époque ,il faut encourager les modes ver-t ueux de déplacement et non pas encompliquer l'ex ploitation” ,conclutEric Rit ter.

Jacques Lagrange, directeur dudéveloppement chez Keolis : “à sonniveau chaque opérateur peut agir

pour l’intermodalité, et obtenir uneffet de levier sur les AO”.

Eric Ritter, secrétaire général de laFNTV : “Notre action doit seconcevoir sur les dix ou quinze

années qui viennent...”

Benoît Dutartre, consultant chez entrenoussoitdit.fr : “Il faut

surfer sur tout ce qui va dans le bonsens pour le transport public...”

Jean-Louis Flahaut, secrétairegénéral de l’Anateep : ”Les enfantssont une cible à ne pas oublier en

matière de communication...”

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■ 12 ■ Juillet 2010

Les partenaires de la commission tourisme FNTV/SNET

Le e-tourisme prend le large ! Le 6e baromètre annuel des comportements

d'achats des internautes, publié par la Fédération du e-commerce et de la vente à

distance (Fevad) et l'institut Médiamétrie//NetRatings, consacre la montée en

puissance de la vente en ligne de voyages.

Au cours des six derniers mois, 58% des internautes ont acheté des prestations de

voyage, qu'il s'agisse de billets de transport, de séjours ou de nuitées hôtelières.

Le secteur du e-tourisme s'impose nettement devant les services (50%),

les produits techniques (48%), les produits culturels (45%) et l'habillement (45%).

Le tourisme est le n°1 du e-commerce

Le Conseil d'Administration

de l'AGECFA Vo y a g e u r s

s'est réuni le 23 juin 2010

pour procéder au

renouvellement de son

B u r e a u .

Patrick VILLESSOT a été élu

Président de l'AGECFA

Voyageurs à l'unanimité

des deux collèges.

8ème Forum de la Visite Scolaire : mercredi 6 octobre 2010

Placée sous le parrainage du Minis-

tère de l’Education Nationale, la 8è m e

édition du Forum de la Visite Scolai-

re se tiendra le mercredi 6 octobre de

10h à 17h au sein de la Cité des

sciences et de l’industrie, à Paris.

En un seul jour et un seul lieu, plus de

125 institutions culturelles françaises

(musées, monuments historiques,

centre de science, office du touris-

me, parcs de loisirs, organisateurs de

voyages scolaires) viennent à la ren-

contre de la communauté éducative

pour présenter leur offre pédago-

gique … un salon 100% réservé aux

sorties scolaires.

Le Forum de la Visite Scolaire a pour

objectif de favoriser les échanges, de

nouer des liens entre les différents

interlocuteurs afin d’optimiser les

sorties scolaires. C’est pourquoi, à

cette occasion, la Cité des sciences

et de l’industrie proposent aux auto-

caristes membres de la FNTV d’orga-

niser des éductours avec leurs

propres clients décideurs.

Par ailleurs, la FNTV disposera d’un

stand sur ce salon pour communi-

quer sur les avantages du voyage

en autocar, la sécurité des autocars

et la réglementation en vigueur au-

près de la communauté scolaire et

é d u c a t i v e .

Plus d’informations :

w w w.cite-sciences.fr

L’article 14 de ce texte, tel que rédi-

gé initialement, autorisait l’Etat à

mettre en œuvre une action récursoi-

re à l’encontre des opérateurs de

transports, sociétés d’assurances et

opérateurs de voyages, ou leurs re-

présentants, qui n’auraient pas rem-

pli leurs obligations contractuelles

à l’égard de leurs clients, en l’ab-

sence de cas de force majeure, et

contraint par leur absence d’agir les

autorités françaises à se substituer

à eux, notamment pour le rapatrie-

ment des ressortissants nationaux.

Autrement dit, cet article alourdis-

sait la responsabilité des agents de

voyages mais aussi des opérateurs

de transports entre autre.

Le SNAV, que soutient la FNTV, a donc

engagé une série d’actions de lob-

bying intenses pour rétablir la res-

ponsabilité des opérateurs de vente

de voyages et de séjours (conformé-

ment à la loi du 22 juillet 2009) telle que

définit par le Code du To u r i s m e .

Les membres de la Commission des

affaires étrangères ont adopté

l’amendement proposé par Hervé

Gaymard, député (UMP) de la Sa-

voie et rapporteur du texte, modi-

fiant l'article 14 de la Loi Kouchner.

Cet amendement s’inspire très di-

rectement des propositions du SNAV

(Syndicat National des Agences de

Voyages) dont le Président, Georges

Colson, a été auditionné par M. Gay-

mard le 3 mai dernier.

Le tourisme en autocar étant sus-

ceptible d’être impacté par ces dis-

positions, la FNTV s’est naturelle-

ment joint au SNAV, pour le soutenir

dans les actions qu’il a menées et

proposer de s’associer à lui en vue

des travaux futurs sur les suites de

ce texte et l’éventuel décret d’ap-

plication.

Pour la FNTV, comme pour le SNAV,

il est en effet indispensable d’être

force de propositions et de « parler

d’une même voix » et ainsi être plus

fort pour défendre les intérêts com-

muns de leurs professions.

La FNTV reste en alerte aux côtés

du SNAV concernant les évolutions

de ce projet de loi qui devrait être

soumis aux députés dans les se-

maines qui viennent.

Loi Kouchner : la FNTV aux côtés du SNAV pour défendre les intérêts de la profession

AGECFA Voyageurs

Nominations

Loïc CHARBONNIER

est nommé

directeur adjoint

de cabinet

du secrétaire d'Etat

chargé des transports

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