traitement du matériel réutilisable correspondants en hygiène 2010 anne-céline ballet
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Traitement du matériel Traitement du matériel réutilisableréutilisable
Correspondants en Hygiène 2010Anne-Céline BALLET
Introduction
La sécurité des patients et du personnel vis à vis du risque infectieux est une exigence essentielle pour toute structure de soins
A ce titre, le traitement des dispositifs médicaux réutilisables est essentiel dans la prévention des infections nosocomiales
Quel traitement pour quel matériel ? Stériliser, nettoyer, désinfecter ? Réflexion nécessaire sur le niveau de traitement requis
Quel matériel?Instrumentation chirurgicale,
Garrot, haricot, plateau …Quel acte ?invasif ou non?
Intervention chirurgicale ?Soins pour la toilette, injection
Quel patient ?Greffé, immunodéprimé
Quel risque infectieux?Majeur au bloc
Intermédiaire pour les gestes invasifsFaible pour les gestes de la vie courante
Critères de choix pour un traitement adapté des dispositifs médicaux Destination du matériel : Cf classification de
Spaulding Etat clinique et immunologique du patient (greffé,
prématuré, brûlé…) Lieu où est fait le soin (bloc ou salle de
consultation) Nature du soin : cohérence « contenant/contenu »
(cupule stérile pour recueillir un liquide non stérile ? !)
Statut infectieux du matériel contaminé (risque potentiel de maladie de Creutzfeld Jacob)
Niveaux de traitementRésistance des micro organismes à la
désinfection
Spores bactériennes
Virus non enveloppés
Mycobactéries
Fungi
Bactéries végétatives
Virus enveloppés
Stérilisation
Désinfection de niveau intermédiaire
Désinfection de bas niveau
+
-
Schéma général applicable pour tout traitement de matériel
Pré-Désinfection
Première étape de traitement des dispositifs médicaux souillés après utilisation.
Consiste à immerger le matériel dans un bain de détergent-désinfectant pendant 15 à 20 minutes.
1- Eliminer les micro-organismes 2- Faciliter le nettoyage ultérieur 3- Protéger le personnel 4- Protéger l ‘environnement
Pré-Désinfectionbac avec couvercle
Nettoyage ou lavage Etape capitale
Actions: physico-chimique du produit (détergent), thermique mécanique du brossage (écouvillonnage) et du
rinçage.
But Enlever les salissures du matériel pour garantir
l’efficacité du traitement ultérieur.
Nettoyage ou lavage
Technique Nettoyage manuel : avec brosse,
écouvillon, lavette et produit détergent. Rinçage à l’eau du réseau
Nettoyage automatique :– machine à laver à bras rotatifs– machine à laver à ultra-sons– machine pour le lavage et la
désinfection des endoscopes
Stérilisation
Mise en œuvre d’un ensemble de méthodes et de moyens visant à éliminer (destruction) tous les micro-organismes vivants de quelque nature (virus, bactérie, champignons, prions) et sous quelque forme que ce soit (spores ou formes végétatives), portés par un objet parfaitement nettoyé.
Le matériel stérile est protégé par un «emballage » qui garantit sa stérilité jusqu’à la date de péremption
Les différentes étapes du circuitUtilisation UF
BlocsPré-désinfection
Nettoyage
Conditionnement
AUTOCLAVE : stérilisation
Libération de la charge
Stockage et distribution du matériel stérile
Automatique manuel
ChargementEnregistrement
Les différentes étapes de la stérilisation
Stérilisation : quelques notions
centralisation de la stérilisation pour les services de soins et les blocs opératoires : garantie la qualité.
Si moyens insuffisants pour garantir une stérilisation conforme aux exigences en vigueur : sous-traitance à un autre établissement ou société extérieure
Stérilisation : quelques notions
Une seule méthode reste actuellement utilisée : stérilisation à la vapeur d’eau cycle de 134°C 18 min pour toutes l’instrumentation
Chaleur sèche (four poupinel), stérilisation basse température (gaz plasma et oxyde d’éthylène) ont été abandonnés (inefficacité sur le prion en particulier) .
Stérilisation : quelques notions Processus de mieux en mieux maîtrisé
(laveur désinfecteur), qualification des équipements, sondes embarquées, supervision par ordinateur…
Stérilisation : le dossier de lot
la composition de la charge la date de stérilisation le n° de l’autoclave, le n° de la charge le type de cycle diagramme de stérilisation, la feuille de
résultat du test Bowie-Dick et les indicateurs de classe 6
la signature de l’opérateur archivage au minimum pendant 5 ans.
Désinfection
Opération au résultat momentané permettant d’éliminer les micro-organismes. L’état « stérile » est transitoire.
Exemple : désinfection « à froid » des endoscopes non autoclavables
2 niveaux de désinfection : niveau intermédiaire pour du matériel en
contact avec des zones colonisées non stériles : virucide, bactéricide, fongicide et tuberculocide
haut : action sporicide en + nécessaire : durée d’immersion + importante
Circuit du processus de désinfection des endoscopes
Exemple du traitement des endoscopes en 7 étapes fixées par la circulaire du
17 décembre 2003 ; rien n’est laissé au hasard !
1) Prétraitement :1) Prétraitement :
2) Premier nettoyage :2) Premier nettoyage :
3) Premier rinçage3) Premier rinçage
4) Second nettoyage4) Second nettoyage
5) Rinçage intermédiaire5) Rinçage intermédiaire
6) désinfection6) désinfection
7) Rinçage terminal7) Rinçage terminal
La désinfection par immersion et trempage dans une solution d’un produit désinfectant bactéricide, fongicide et virucide, mycobactéricide (et pas dans un détergent désinfectant)
Nature du désinfectant : il doit appartenir au groupe II (efficacité partielle sur les prions) en absence de produit + efficace commercialisé En pratique, les produits utilisés sont à base d’acide péracétique (ANIOXYDE 1000) qui a remplacé les produits à base d’aldéhydes (CIDEX)Renouvellement du bac au minimum 1 fois semaine ; vérification quotidienne de la teneur en désinfectant avec une bandelette
Durée de trempage fonction spécifications du fabricant et niveau de désinfection requis– À titre d’ex : désinfection de niveau intermédiaire
10 min (bact, levures, mycobactéries, moisissures, hépatites)
– Désinfection de haut niveau : 20 min (sporicidie) actes invasifs visant les cavités stériles lorsque le matériel ne peut pas être stérilisé
Attention à la qualité du rinçage qui est primordiale (il ne doit pas rester de résidus de désinfectant sur le matériel : dommages sur le patient)
La problématique des ATNC
Agents transmissibles non conventionnels ou prions
Circulaire du 14 mars 2001 Résistance aux agents classiques (120°,
gluraldéhyde) La circulaire définit des procédés
– inactifs (Gr I : glutarladéhyde), – d’efficacité partielle (Gr II : acide peracétique) – d’efficacité importante (Gr III : autoclave 134°C 18
min), – d’efficacité maximum (Gr IV : autoclave + soude 1M
1H ou hypochlorite de sodium 2%)
La problématique des ATNC
Ces agents sont responsables de la maladie de Creutzfeld Jacob (nouveau variant)
Pas de diagnostic avant la mort, seul diagnostic de certitude = biopsie de cerveau
Pas de traitement, tjrs mortelle Pas de transmission interhumaine Transmission par l’intermédiaire du matériel
Mais très rare ….70 cas en 2007
70024006410322007
1440680512513152006
103061014829302005
11602908978812004
12700101810810862003
12803132210810622002
13101150511011032001
10501809878232000
10500508925901999
103001318814591998
9100416802961997
890110010682011996
7400618591141995
610073546931994
5500711235631993
510042738711992
Total MCJvMCJproba
ble non
décédé
vMCJcertain
ouproba
ble décéd
é
MCJ génétiqu
edécédé
AutreMCJ
iatrogène
décédé
MCJ iatrogè
nehormone de croissance
décédé*
MCJ sporadique
décédé
Suspicionssignalées
Année
70024006410322007
1440680512513152006
103061014829302005
11602908978812004
12700101810810862003
12803132210810622002
13101150511011032001
10501809878232000
10500508925901999
103001318814591998
9100416802961997
890110010682011996
7400618591141995
610073546931994
5500711235631993
510042738711992
Total MCJvMCJproba
ble non
décédé
vMCJcertain
ouproba
ble décéd
é
MCJ génétiqu
edécédé
AutreMCJ
iatrogène
décédé
MCJ iatrogè
nehormone de croissance
décédé*
MCJ sporadique
décédé
Suspicionssignalées
Année
La prévention Identifier les patients à risque (traité par hormone
de croissance extractive, intervention de neurochirurgie avec greffe de dure mère, antécédents familiaux, absence de signes cliniques suspects) : questionnaire de ciblage obligatoire
Généraliser la stérilisation à 134°C et la désinfection avec un produit du groupe II
Appliquer un traitement à la soude en plus pour les patients avec des facteurs de risque devant subir une intervention d’ophtalmo ou de neurochirurgie
Incinérer le matériel de tout patient cliniquement suspect
Toutes les opérations de traitement du matériel doivent faire l’objet de procédures qui doivent être évaluées Le personnel doit être formé et on doit prouver qu’il a reçu la formation adaptée (désinfection des endoscopes, stérilisation).
Assurance qualité / traçabilité
L’assurance qualité doit permettre de prouver que tous les moyens ont été mis en œuvre pour garantir la stérilité ou la désinfection du matériel : Main d’œuvre / milieu/ matériel / méthode en stérilisation est obligatoire
Les étapes doivent être tracées : qui a fait quoi combien de temps
Les non conformités et leurs actions correctives sont tracées et analysées
Assurance qualité / traçabilité
Pourquoi la traçabilité ?
Infection nosocomiale Plainte
Interventionchirugicale Dossier
de soins
Boite genou n°1Cond par « zoe »
Sterilisé le : 10/07/06Perime le : 10/01/06
Lot 3 10625
matérielPréparation
du site opératoireAntibioprophylaxie
Dossier de sté
Technique chirurgicale
Conclusion
Le traitement du matériel réutilisable est essentiel dans la prévention des infections nosocomiales :
Les éléments suivants sont essentiels :- Choisir le bon procédé et le bon produit- Ecrire des protocoles validés par le CLIN afin
d’assurer la reproductibilité du traitement du matériel
- Travailler conjointement avec le biomédical pour la maintenance des équipements de + en + performants : autoclaves, laveurs désinfecteurs, lave- d’endoscopes,
- Evaluer les pratiques