togbui messan agboyibo v, chef canton de kouvé · position de l'y acculer. mais lorsque, une...

8

Upload: others

Post on 16-Jul-2020

6 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Togbui Messan AGBOYIBO V, chef canton de Kouvé · position de l'y acculer. Mais lorsque, une fois un accord est trouvé et qu'elle se fait toute peti-te sur la scène politique,

.

Page 2: Togbui Messan AGBOYIBO V, chef canton de Kouvé · position de l'y acculer. Mais lorsque, une fois un accord est trouvé et qu'elle se fait toute peti-te sur la scène politique,

NOUVELLE OPINION - N°401 DU 02 JUIN 20142

NATION

Une grande cérémonie de remi-se de décret portant reconnaissan-ce officielle du nouveau chef can-ton Togbui Messan AGBOYIBO Vs'est déroulée le samedi 31 maidernier dans le canton de Kouvé.Cette Cérémonie a eu à rassem-bler tous les natifs du milieu et desinvités venus de l'étranger. Le pré-fet de Yoto, les députés, les chefscoutumiers de la préfecture, lesprêtres religieux et d'autres cadresdu milieu étaient également de lapartie. On notait aussi la présencede Gilbert Bawara, ministre del'administration territoriale, de ladécentralisation et des collectivitéslocales.

La désignation de MessanAgboyibo en remplacement deTogbui Sossou Nekou par leconseil coutumier est intervenue le7 juillet 2010. Une nouvelle qui aété bien accueillie par tout lecanton de Kouvé et, bien au-delà,dans toute la préfecture de Yoto.Mais elle a été remise en causepar la famille Ayassou-Keta.Cette remise en cause a engen-dré plus tard un conflit entre lesdeux familles. Pour les popula-tions, il était devenu urgent queles autorités règlent définitive-ment le conflit pour ramener lapaix dans le canton.

C'est ainsi que par décret n°20140 /074/PR du 07 mars2014 pris en conseil des ministres,le chef de l'Etat, Faure EssozimnaGnassingbé, a validé la décisiondu conseil coutumier du 07 juillet2010 reconnaissant MessanAGBOYIBOR en sa qualité dechef canton de Kouvé sous le nomde trône : Togbui Agboyibo. L edécret de reconnaissance lui aété officiellement remis par leministre de l'administration terri-toriale, de la décentralisation etdes collectivités locales, GilbertBawara. C'est dans une ambiancefestive que ce dernier a, au nomdu Chef de l'Etat et de tout legouvernement, remercié toute lapopulation de Kouvé, toute laforte délégation des chefs tradi-tionnels de la préfecture et ceuxvenus des autres localités. Pour lui,c'est la preuve qu'ils nourrissentensemble une grande ambitionpour la préfecture de Yoto etpour le canton de Kouvé en par-ticulier.

Par ailleurs il a rappelé au filset filles de Kouvé que le Chef del'Etat Faure Gnassingbé lesexhorte à toujours cultiver la paixcar c'est à travers elle qu'ils peu-vent arriver à vivre en harmonieet dans une cohésion totale. Il a

tenu à leur rappeler que c'estavec cette paix, qu'ensembleavec le nouveau chef, ils arrive-ront à développer leur canton.Ensuite, le ministre Gilbert BAWA-RA a, dans ses propos, invitéTogbui Messan AGBOYIBOR àveiller au bien-être social, à bienjouer sa part dans les problèmesde justice et d'équité. Pour termi-ner, il a eu à rassurer le nouveauchef sur le fait que l'union natio-nale des chefs du Togo resteratoujours a son entière dispositionet que, non seulement, il luiapportera son soutien personnel,il doit savoir aussi que le gouver-nement dans son ensemble seraavec lui.

Un hommage très mérité a étérendu au Chef de l'Etat parTogbui Agokoli IV car il est et res-tera toujours cet Homme quiaccorde plus d'attention auxchefferies traditionnelles du Togo.C'est pourquoi il a eu à réitérerleur entière disponibilité pour tra-vailler main dans la main pour cedéveloppement durable qu'il atant souhaité pour le Togo. Deplus, il a invité le nouveau chef à

être juste, consciencieux et loyal àl'égard de toute la population.

Prenant la parole à son tour,ce humble et petit-fils de feuTogbui Agboyibo, a tout d'abord,rendu grâce au Père Très-Saintqui lui a permis d'être promu chefcanton de Kouvé. Il n'a pas man-qué, à son tour, de remercier leChef de l'Etat pour cette confian-ce faite aux chef coutumiers et àsa modeste personne par ce déc-

ret qui lui a été remis et aussipour cet immense service rendunon seulement à Kouvé mais àtoute la préfecture de Yoto dontla cohésion et le développementont été affectés par le conflit dechefferie.

Très émus de la présence detous les chefs dans l'accompagne-ment de ses tâches, et pour unmeilleur développement dumilieu, Togbui Messan Agboyibo

a promis de travailler ensembleavec le gouvernement car c'est aubout de l'ancienne corde qu'ontisse la nouvelle, a-t-il ajouté.Pour ce faire, le nouveau chef élurassure qu'à court terme diffé-rents projets seront réalisés dansle domaine sanitaire, alimentaireet économique afin que chaquecommunauté à la base puisseavoir le minimum nécessaire.

Agbé

Cérémonie de remise de reconnaissance officielle à Kouvé :Togbui Messan AGBOYIBO V, chef canton de Kouvé

21 juin 1977-21 juin 2014, il ya 37 ans, jour pour jour, feuGénéral Gnassingbé Eyadema ainstauré la journée de l'arbre pourla promotion de la " révolutionverte ". Hier dimanche 1er juin2014 le Togo a célébré avec fastecette journée de l'arbre. Le thèmeretenu pour la circonstance est "Jeunesse et environnement, laforêt joue son rôle, jouons lenôtre".

C'est pour ne pas déroger à larègle que la DOSI ( Délégation àl'Organisation du SecteurInformel ) a organisé une opéra-tion de mise en terre d'au moins 5000 jeunes plants, en collabora-tion bien évidemment avec troisministères, à savoir le ministèrede l'agriculture, le l'élevage et dela pêche, le ministère de l'envi-ronnement et des ressourcesforestières, et le ministère ducommerce et de la promotion dusecteur privé.

En effet, la DOSI a initié cetteaction citoyenne pour sensibiliseret impliquer les femmes commer-çantes des quartiers environnantset les conducteurs de taxi-motosvecteurs des informations dans lapréservation de notre environne-ment. Cette opération de grande

envergure fait suite à une sensibi-lisation de proximité que la DOSIet le gouvernement togolais ontentreprise tout au long de lasemaine écoulée pour conscienti-ser les acteurs sur l'importance dela gestion de l'environnementnotamment sur la journée de l'ar-bre et la gestion des déchetsplastiques.

L'opération a permis la mise enterre de 2 000 jeunes plants surle site de Togotétécom au CHR

Lomé commune par 2 000 fem-mes commerçantes. 200 jeunesautres plants ont été plantés par200 zémidjans sur le site du feurouge de la résidence du Bénin.Les plants mis en terre sont com-posés d'eucalyptus et d'acajous.Pour les conducteurs de taxi-motos, ces plants, une fois gran-dis, leur procureront de l'ombrepour leur temps de repos.

En dehors de ces deux sitesprécités, l'opération se poursuit

sur plusieurs autres sites où d'aut-res membres de la DOSI notam-ment 2000 autres femmes et 200autres zémidjans mettront enterre des jeunes plants pouratteindre l'objectif des 5000.

Cette opération de reboise-ment a été couplée de celle desalubrité par 120 scouts pourrépondre à l'attente de laDélégation.

Pouli

1er juin, journée de l'arbre au Togo :La DOSI procède à la mise en terre

de 5 000 jeunes plants à Lomé

Un groupe de jeunes mettant en terre des plants

Togbui Messan Agboyibo V, intronisé

Page 3: Togbui Messan AGBOYIBO V, chef canton de Kouvé · position de l'y acculer. Mais lorsque, une fois un accord est trouvé et qu'elle se fait toute peti-te sur la scène politique,

NOUVELLE OPINION - N°401 DU 02 JUIN 2014 3

POLITIQUE

Le dialogue inter togolais quis'est déroulé pendant deux semai-nes dans la salle de réunion deTogo télécom a rendu son verdict.Douze points sont inscrits à l'ordredu jour de cette rencontre que cer-tains n'ont pas hésité à qualifier dedernière chance. Durant ces deuxsemaines, le pouvoir et l'oppositionse sont faits face pour essayer detrouver les voies et moyens pour lamise en œuvre du reliquat desréformes constitutionnelles et insti-tutionnelles prévues dans l'accordpolitique global, APG.

Dès l'entame, la question d'unmédiateur ou d'un facilitateur,c'est selon, s'est posée avec acui-té. Pour le pouvoir un médiateurne serait utile qu'en cas de bloca-ge et vu le climat de confiance etcordialité qui régnait en ce débutdes travaux tout semble dire quela suite sera heureuse.L'opposition pour sa part estimaitque la présence d'un facilitateursur place ferait avancer les cho-ses. Deux noms ont circulé et tou-tes les deux personnalités pres-senties font partie du clergé. Il yeut un petit blocage de soixante-douze heures, le pouvoir a faitune concession et à la repriseMonseigneur Nicodème Benissan-Barrigah fut désigné, à l'unanimi-té, facilitateur du dialogue.

Dès le départ, certains scep-tiques avaient vite fait de prédi-re que cet énième dialogue n'a-boutirait à rien de concret et nousnous retrouverons gros jeancomme devant. On les avait trai-tés d'oiseaux de mauvais augure.Mais nous, nous étions sur lamême longueur d'onde qu'euxconnaissant la nature de certainsacteurs politiques.

En effet, une certaine classepolitique est tellement réfractaireau dialogue qu'elle n'aime pas enentendre parler et préfère toutmettre en œuvre pour garder sonstatut. Nous parlons de l'opposi-tion togolaise ou plutôt de safrange radicale. Depuis la nuitdes temps, elle a toujours agidans le sens d'une confrontationouverte avec le pouvoir. Siaujourd'hui, le Togo en est à sechercher des marques de repèrecela est en partie dû à son étour-derie, à ses turpitudes ou sesmanigances. Il nous souvient quedans les années 90, elle avait toutorchestré pour obtenir la suspen-sion de la coopération entre notrepays et l'Union Européenne avectoutes les mesures coercitives quil'accompagnent. Elle était parve-nue à ses fins et n'eut-été la car-rure internationale, la diplomatie

et la sagesse du chef de l'Etat del'époque, Feu GnassingbéEyadema, il se peut que la situa-tion soit plus dramatique qu'ellene l'est aujourd'hui.

Les Accords passés Pour mémoire le Togo serait à

son 19ème dialogue pourtant nosmaux sont toujours et s'empire aujour le jour. Le diagnostic est posédepuis des décennies et il ne nousreste plus qu'à administrer labonne thérapie. Hélas !!! Le Togo

semble maudit à cause de l'attitu-de irresponsable de certains deses enfants. Malgré le fait quenous connaissons notre pathologieet le remède approprié pour nousguérir, nous nous complaisonsdans des calculs politiciens, égoïs-tes et dénués d'intérêt pour lepeuple. Ce n'est pas en cassant lethermomètre qu'on fera baisserla fièvre, il faut affronter la réali-té avec perspicacité, objectivitéet abnégation. Les accords deColmar de Ouaga, que sont-ilsdevenus ? Qu'avons-nous fait sub-stantiellement de l'accord poli-

tique global ? Il ne suffit pas d'ar-river à obtenir un dialogue et dele brandir comme un trophée, non

l'essentiel réside dans la mise enœuvre des résolutions et recom-mandations issues de ce dialogue.Certains objecteront que c'est aupouvoir de les mettre en applica-tion. Certes oui, mais c'est à l'op-position de l'y acculer. Maislorsque, une fois un accord esttrouvé et qu'elle se fait toute peti-te sur la scène politique, ne venezpas accuser le pouvoir. Nous som-mes en politique et est comme unmatch de football, c'est celui qui

a l'avantage qui le préserve jus-qu'à la fin pour remporter la vic-toire

Notre chère opposition ne seréveille qu'à la veille de grandsenjeux. Elle se morfond dans uneléthargie difficile à expliquer.Dans le jeu politique, l'occupationpermanente du terrain est un fac-teur de conquête de l'électorat.

Le plus regrettable est l'impli-cation de Monseigneur NicodèmeBenissan-Barrigah dans ce méli-mélo. Ce prélat de bonne morali-té et d'une intégrité irréprochablefait la fierté des Togolais. Il est

une valeur sûre et un symboleinestimable pour notre pays. Il alaissé sa marque dans sa prési-dence de la commission vérité-jus-tice-réconciliation. Grâce à sonimplication dans certaines crises,des fins heureuses pérennes ontété obtenues. Aujourd'hui l'oppo-sition le met dans une situationfacheuse.

Malgré sa facilitation, ce nou-veau dialogue est un fiasco aupoint qu'il demande une proroga-tion du temps imparti pour les dis-cussions. En plus, sur les douzepoints en conflit, après deuxsemaines de travaux, seul unaccord est trouvé sur le pointconcernant l'éligibilité du prési-dent de la république. Ce pointpermet désormais aux binatio-naux de rêver du fauteuil prési-dentiel. C'est insignifiant par rap-port à tout ce qui est posé sur latable.

C'est pour cette raison queMonseigneur Barrigah est encoremis à contribution pour obtenirune rallonge du temps des discus-sions. Cela surprend un peu dansla mesure où comment accompliren trois jours ce que vous n'êtespas arrivé à faire en quinze ?Pour autant, nous demeuronsattentifs à ce qui va se passerdans les prochains jours car, nor-malement aucun échec n'est per-mis dans ce round des pourpar-lers entre les frères ennemis duTogo. Mais comme le dirait quel-qu'un, impossible n'est pas togo-lais.

Arimiyao

Nouveau dialogue de sourds :Le miracle n'a pas eu lieu malgré la présence d'un médiateur

Mgr Nicodème Barrigah, le médiateur

Georges Aïdam, UNIR

Apévon Dodzi, Arc-en-ciel Patrick Lawson, ANC

Jean-Claude Homawoo, UFC

Les réformes constitutionnelleset institutionnelles prévues parl'Accord Politique Global signé en2006 constituent un boulet quetrainent la classe politiques. Face àla donne, certains indélicats, dansune analyse subjective, pensentque la responsabilité d'une telleélasticité incombe uniquement àune seule partie. Mais sans partipris, on remarque que la responsa-bilité est partagée quant à la non-exécution de ces réformes desti-nées à renforcer la démocratiedans notre pays.

En rappel, on se souvient dumauvais rôle que certains leadersde l'opposition avaient joué, audébut de l'exécution de cetaccord. L'UFC originelle, du faitque le choix du premier ministren'était pas porté sur son leaderGilchrist Olympio, avait boycottéle gouvernement d'union nationa-

le prévu par les clauses de l'APGpour une meilleure organisationdu scrutin législatif de 2007devant doter le pays d'uneAssemblée Nationale représenta-tive en vue de la concrétisationdes réformes politiques dans uncadre légal. Toute une horde dedénigrements était orchestréepar Gilchrist et ses anciens lieute-nants Fabre et consorts, contreMe Agboyibo en vue de piétinerla réussite de sa mission qui n'é-tait autre que dans l'avantage del'opposition. Après que les élec-tions législatives de 2007 aientlieu, quelques temps après, sur-vient la guerre des clans au seinde l'UFC avec, pour le comble, lascission ayant donné naissance àl'ANC. Le pouvoir malgré queconfronté, à l'inconstance et l'i-napplication d'une oppositiondivisée, avait ouvert le CadrePermanent de Dialogue et de

Concertation (CPDC) en vue desdiscussions pour le consensusexigé par l'APG sur les réformesconstitutionnelles et institutionnel-les.

Dans son habituel jeu trouble,la branche radicale de l'opposi-tion avait choisi de boycotter cecadre avec des arguments far-felus qui ne tiennent pas du toutdebout. Un travail de titan avaitété abattu par les autres partis

qui avaient accepté y siéger, les-quels travaux sanctionnés par unrelevé transmis au Chef de l'Etat.Au moment où on en discutait jus-tement au gouvernement pourverser ces propositions àl'Assemblée Nationale, l'opposi-tion radicale est montée au cré-neau pour dire qu'elle a été écar-tée des débats ayant abouti àces propositions. Le pouvoir dansson ouverture a encore convoquéun cadre bis appelé CPDC réno-vé.

L'Alliance Nationale pour leChangement (ANC), dans son jeuflou de rendre encore les chosesplus élastiques avait sorti despréalables pour conditionner saparticipation ou non à ce nouveaucadre. D'autres partis ont encoretravaillé pour de nouvelles pro-positions transmises à la fin auChef de l'Etat.

Echec du dialogue pour la mise en œuvre du reliquat des réformes :Où se situe la responsabilité?

?Suite à la page 4

Page 4: Togbui Messan AGBOYIBO V, chef canton de Kouvé · position de l'y acculer. Mais lorsque, une fois un accord est trouvé et qu'elle se fait toute peti-te sur la scène politique,

NOUVELLE OPINION - N°401 DU 02 JUIN 20144

NATION

NouvelleOPINIONOPINIONHebdomadaire togolais d’informations

générales, d’analyse et de publicitéRécépissé n°0149/14/03/01/HAACSiège: Adidoadin, PAvée prolongé,

2ème carré après Pharmacie Le Galien

Diretceur de Publication:

Secrétariat de la Rédaction:

Rédacteurs :

TCHAGNAO ArimiyaoCel:91 36 37 55

[email protected]

Agbékponou Junior

TchagnaoBen Ali

Agbékponou JuniorRamzad

Maroine TchagnaoPierre PouliImprimerie:

La ColombeTirage :

2.000 exemplaires

Echec du dialogue pour la mise en œuvre du reliquat des réformes :

Où se situe la responsabilité?Comme si cela ne suffisait pas,

l'ANC et ses amis demandentencore un nouveau dialogue entreles partis parlementaires, ce quele gouvernement a accepté maisqui fut soldé par un échec cuisantde par l'intransigeance d'une cer-taine opposition en mal de sensa-tions fortes.

Les élections législatives de2013, une fois terminée, le paysdispose encore d'un nouveau par-

lement où siègent plusieurs ten-dances pour l'exécution de cesréformes. L'opposition radicaledans ses coutumières contorsions,refusent que les débats aient lieuà l'Assemblée Nationale qui est lecadre approprié pour les réfor-mes. Comme si les institutions sontfaites pour être ornées, cettebranche de l'opposition demandeencore l'ouverture d'un dialogueen dehors du cadre parlementai-re pour dit-elle retrouver le

consensus. Alors que les proposi-tions des deux cadres de discus-sions sont conservées et l'idéalserait qu'elle y verse les siennespour que les choses aillentpromptement.

Ce cadre de discussions estétabli et pendant deux semainesdes discussions ont eu lieu et ontdébouché sur l'échec que nousavons tous observé. On sedemande alors dans quel campse trouve réellement la mauvaise

foi puisqu'on ne peut réclamerune chose et son contraire à lafois. La donne offusque et montrela mauvaise foi de l'oppositionradicale qui absolument n'a aucu-ne envie voir les choses évoluerdans le bon sens. A quand, cetteopposition aura réellementaccepté d'adopter un comporte-ment responsable pour la miseœuvre de ces réformes ? Demainn'est certainement pas la veille.

Tchagnao

Suite de la page 3

Le ministre de la sécurité et dela protection civile et les techni-ciens de la santé étaient face à lapresse le samedi dernier au cabinetdu ministère de la sécurité et de laprotection civile. Cette sortiemédiatique fait suite à une saisiede produits pharmaceutiquescontrefaits souvent vendus dans lesrues.

Il faut souligner que les autori-tés de notre pays ne cessent dese battre pour le bien-être de lapopulation. Apres s'être préoccu-pées de la sécurité routière, nosautorités prouvent une fois encorequ'elles sont déterminées à luttercontre tous les problèmes quiconstituent un frein au développe-ment de la société qu'elles sontappelées à diriger dans la paixet la prospérité. Selon le ministreYark Damehane, il y a des pro-duits pharmaceutiques qui sontvendus depuis longtemps sur lesmarchés alors qu'ils ne répondentpas aux normes définies parl'OMS.

En 2012, 7 tonnes de ce genrede produits ont été saisies sur nosmarchés. Ceci a poussé à l'orga-nisation d'une réunion les 11 et12 novembre 2013 à Addis-Abeba dont l'objectif était de lut-ter contre le trafic de ces produitscontrefaits. Au cours d'une réunionpréparatoire en mars 2014 àCotonou, 10 pays d'Afrique del'ouest ont arrêté une date en vuede mener une opération de saisiede ces produits. C'est ainsi quecette opération a eu lieu les 27,

28 et 29 mai derniers dans cer-taines villes de notre pays. A l'is-sue de cette opération, 9 tonnes123kg de produits pharmaceu-tiques impropres ont été saisies.Ces produits sont estimés à 200000 dollars américains.L'opération a été effectuéenotamment à Lomé, Aného,Vogan, Notsè et Atakpamé.Rappelons que l'opération''Entonnoir II'' menée depuis lemois d'octobre 2013 a permis desaisir jusqu'à ce jour 20 tonnes

d'essence frelatée.Pour ce qui est des produits

saisis au cours de ces trois jours, ils'agit des anti-inflammatoires,des anti-endémiques, des antipa-ludiques, des antibiotiques, desantiparasitaires…, des produitsqui au lieu de guérir des mal-adies aggravent plutôt la situa-tion et conduisent souvent à unemort fatale.

Le colonel Yark Damehane,ministre de la sécurité et de pro-tection civile, a indiqué que 6personnes ont été interpeléesprésumées coupables dans lacommercialisation de ces produitset doivent répondre de leursactes. Il a également indiqué quecette opération est menée dansles 9 neuf autres pays del'Afrique de l'ouest qui ont prispart à la rencontre de mai àCotonou. Une opération de gran-de envergure donc puisqu'elle aété appuyée par l'Interpol. Pourles techniciens de la santé, il s'a-git d'une lutte contre la criminali-té pharmaceutique. Etant donné

que toute criminalité est à com-battre, point n'est question selonle ministre de tolérer une tellechose dans notre pays. Pourfaire plus de lumière sur cettequestion de produits contrefaits,les techniciens de la santé ontexpliqué que les produits géné-riques ( produits qui répondentaux normes de l'OMS et de laCAMEG )ne sont pas faits pourêtre dans les rues mais plutôtdans le circuit normal, c'est-à-dire dans les pharmacies et cen-tres de santé.

C'est donc le faux qui estversé dans les rues et que lespopulations prennent souvent.Les techniciens de santé ontexpliqué également que souventles noms de sociétés et de labo-ratoires régulièrement reconnussont inscrits sur les emballagesdes produits pour tromper lavigilance des consommateurs.C'est d'ailleurs ce qui les pousseà parler de criminalité pharma-ceutique. Ils ont également souli-gné que le Togo a une liste deproduits que la CMEG a mis à ladisposition des formations sani-taires et seuls ces produits sontprescrits aux patients par lesagents de santé.

Pour finir le ministre de lasécurité et de la protection civil ainvité la gendarmerie, la police,la douane et tous les acteursimpliqués dans le système desécurité de santé à lutter davan-tage contre ce phénomène.

Pouli

Lutte contre les produits de contrefaçon :9 tonnes 123kg de produits pharmaceutiques

contrefaits saisis, 6 personnes interpelées

xilé à Londres avec son père,Louis-Napoléon veut démontrer soncourage en partant combattre enAfrique australe.

Quand on porte le nom deBonaparte, quand on vit pépère enexil à Londres et qu'aucune guerreeuropéenne ne menace, n'est-cepas légèrement idiot de risquer savie contre des Zoulous en Afriqueaustrale ? Probablement, maisLouis-Napoléon, fils de NapoléonIII et d'Eugénie, désire faire hon-neur au sang du grand NapoléonIer coulant dans ses veines.L'intention est bonne, sauf que lejeune homme se fait tuer le 1er juin1879. Pis ! Il portait l'uniforme bri-tannique. A-t-il pensé à son tonton

dont les Anglais étaient l'ennemijuré ? C'est si le fils de Noah votaitFront National ou que le fils deCopé s'engageait chez les scouts.

Premiers combatsC'est à 14 ans que petit Louis-

Napoléon prend goût aux armesquand son bravache de père l'em-mène à Metz pour combattre lesPrussiens. L'odeur de la poudremonte alors à la tête du garçon.

C'est tellement plus excitant quela Gameboy. Surtout, il est fier de"combattre" aux côtés de papa,même si celui-ci est vaincu. Après ladéfaite de Sedan, l'empereur, safemme et le p'tit prince sont venusà Londres pour serrer la pince duprince de Galles. Le p'tit Louis y

poursuit ses études, puis fréquentel'académie militaire de Woolwich.C'est alors que l'Angleterre faitface à une révolte zouloue enAfrique australe.

Louis, qui a désormais 23 ans,décide d'accompagner ses cama-rades de promotion sur le champde bataille. "Lorsqu'on appartientà une race de soldat, ce n'est quepar le fer qu'on se fait connaître."Dans son cercueil, Napoléon III,mort depuis six ans, écrase unelarme. En revanche, sa mère, bienvivante, le supplie de renoncer àson dessein. Il lui répond : "Quandj'aurai fait voir que je sais exposerma vie pour un pays qui n'est pasle mien, on ne doutera plus que jesache la risquer mieux encore pour

ma patrie." Mais c'est la réincarna-tion de son grand-oncle, ce gosse-là ! Louis-Napoléon obtient l'avalde la reine Victoria pour combatt-re sous l'uniforme britannique et levoilà qui embarque en février1879 à bord d'un navire appa-reillant pour Le Cap. De là, ilrejoint le Natal (actuelle Afriquedu Sud), où il intègre une unité d'é-claireurs.

La "cause impériale"Le 1er juin 1879, il part en

patrouille dans le veld avecquelques hommes. Rien à signaler.Après avoir galopé plusieurs heu-res, la petite troupe met pied àterre près d'une rivière afin deprendre du repos et de faire boire

Coin de l'Histoire

1ER JUIN 1879 : Les Zoulous tuent Louis-Napoléon engagé chez les Britanniques

Suite à la page 7

Page 5: Togbui Messan AGBOYIBO V, chef canton de Kouvé · position de l'y acculer. Mais lorsque, une fois un accord est trouvé et qu'elle se fait toute peti-te sur la scène politique,

NOUVELLE OPINION - N°401 DU 02 JUIN 2014 5

ACTUALITÉ

Communiqué final du sommetextraordinaire des chefs d'Etat et degouvernement de la Communautééconomique des Etats de l'Afrique del'Ouest (CEDEAO) tenu le 30 mai2014 à Accra au Ghana sur la situa-tion au Mali et au Nigeria.

A l'invitation de S.E.M. JohnDramani Mahama, Président de laRépublique du Ghana, Président enExercice de la CEDEAO, les Chefsd'Etat et de Gouvernement de laCommunauté Economique des Etats del'Afrique de l'Ouest ont tenu, le 30 mai2014 à Accra, République du Ghana,une Session Extraordinaire à l'effetd'examiner la situation sécuritaire dela région notamment au Nord du Maliet au Nord du Nigeria ainsi que l'évo-lution récente de la situation politiqueen Guinée Bissau.

Les Chefs d'Etat et deGouvernement ont pris acte des memo-randa du Président de la Commissionsur la situation sécuritaire au Nord duMali et au Nord du Nigeria ainsi quesur la situation politique en GuinéeBissau.

Les Chefs d'Etat et deGouvernement ont exprimé leur pro-fonde préoccupation sur la dégrada-tion récente de la situation sécuritairedans la région de Kidal ainsi que surles attaques sanglantes et récurrentesperpétrées notamment par la secteBoko Haram dans les régions Nord duNigeria. La Conférence a condamnéavec la plus grande fermeté ces actesde terrorisme ainsi que les actes d'en-lèvement et de prise d'otages. Elle aexprimé sa solidarité au Mali et auNigeria dans ces dures épreuves.

Après un examen approfondi de lasituation, la Conférence a réaffirmé saferme détermination à combattre réso-lument les menaces que fait peser leterrorisme sur la paix et la sécuritérégionale et internationale. En entéri-nant les principales recommandationscontenues dans les différents rapports,les Chefs d'Etat et de Gouvernementont pris les décisions spécifiques sui-vantes :

Sur la Situation Sécuritaire auNord du Mali

. Les Chefs d'État et deGouvernement condamnent vigoureu-sement les actes déplorables de vio-lence et de tuerie perpétrés, du 17 au21 mai 2014, par les groupes armés àKidal et dans les villes voisines du Nordainsi que la prise d'otages et la saisiede bâtiments administratifs dans cettepartie du territoire malien. LaConférence estime que l'assassinat defonctionnaires sans défense dansl'exercice de leurs fonctions constitueune violation flagrante et délibérée del'Accord de Ouagadougou. Elle

demande que les auteurs de ces atro-cités soient recherchés et punis confor-mément à la loi.

Les Chefs d'État et deGouvernement saluent la mémoire desmembres des Forces de Défense et deSécurité du Mali, ainsi que celle descivils qui ont perdu la vie au cours deces événements récents. Les Chefsd'Etat et de Gouvernement présententaux familles éplorées leurs condoléan-ces attristées.

La Conférence réaffirme son atta-chement à la préservation de l'unité,de l'intégrité territoriale et du caractè-re laïc de l'État malien et exige leretrait immédiat des groupes armésdes bâtiments publics et des zonesoccupés et le retour aux positions d'a-vant le 17 mai.

Pour aider le Mali à effectivementrecouvrer la souveraineté sur l'ensem-ble du territoire y compris Kidal, laConférence invite le Conseil deSécurité des Nations-Unies à renforcerle mandat et les effectifs de la MINUS-MA pour lui permettre d'assurer samission de garante de l'application del'Accord de Ouagadougou.

A cet égard, la Conférence réitèreson précédent appel à tous les grou-pes armés non étatiques du Mali afinqu'ils déposent les armes, se soumet-tent au cantonnement et participent,conformément aux Accords préliminai-res de Ouagadougou, à la recherched'un règlement pacifique des diffé-rends, dans le cadre du dialogue inclu-sif inter-malien.

Les Chefs d'État et deGouvernement se félicitent des initiati-ves menées par les Nations Unies et lePrésident en Exercice de l'UnionAfricaine S.E.M. Mouhamed OuldAbdel Aziz, Président de laRépublique Islamique de Mauritanie etqui ont permis de faciliter la signature,le 23 mai 2014, d'un accord de cessezle feu entre le Gouvernement et lesgroupes armés non étatiques au Norddu Mali.

La Conférence exhorte toutes lesparties prenantes à respecter scrupu-leusement le caractère inviolable del'accord et à veiller à l'application desclauses du cessez le feu, pendant quele Gouvernement du Mali poursuit sesefforts diplomatiques avec le soutiende la Communauté Internationale pourtrouver les solutions politiques auxquestions posées.

Dans cette perspective, le Sommetréitère son appel antérieur auGouvernement du Mali afin qu'il dili-gente les préparatifs de la tenue dudialogue inclusif inter-malien. LaCEDEAO soutient l'action du HautReprésentant récemment nommé par leChef de l'Etat pour conduire les pour-parlers inclusifs de paix avec les grou-pes armés et l'ensemble des commu-

nautés du Nord du Mali.Le Sommet exhorte également le

Gouvernement du Mali à procéder detoute urgence à la mise en place effec-tive de la Commission Vérité Justice etRéconciliation de manière à accélérerle processus de réconciliation nationaleet à préserver l'unité, l'intégrité et lastabilité du pays.

Les Chefs d'Etat et deGouvernement réaffirment leur atta-chement au dialogue inclusif inter-mal-ien conformément aux principes del'Accord préliminaire deOuagadougou et expriment leurdisponibilité à appuyer tout effort duGouvernement du Mali visant à trouverune solution politique durable à lacrise.

La Conférence rend un hommageappuyé à leurs Excellences BlaiseCompaoré, Président du Faso etMédiateur de la CEDEAO au Mali etGoodluck Ebele Jonathan, Présidentde la République Fédérale du Nigeriaet Médiateur associé, pour leur enga-gement continu en vue de trouver unesolution politique à la crise au Nord duMali.

La Conférence estime que lamédiation de la CEDEAO reste le prin-cipal instrument de soutien au Malipour la recherche d'une solution poli-tique et doit bénéficier du soutien detoutes les autres initiatives.LaConférence exprime sa gratitude, auxNations Unies, à l'Union Africaine, à laFrance, et à l'ensemble des partenai-res pour le rôle joué dans la maîtrisede la dernière vague de crise ainsi quepour leur soutien indéfectible en faveurde la paix durable, de la stabilité etde la réconciliation au Mali.

La Conférence demande au Conseilde Sécurité des Nations Unies de pren-dre des mesures appropriées y com-pris des sanctions ciblées contre lesgroupes armés ou tout individu quiferait obstacle au processus de paix.

Le Sommet renouvelle tout son sou-tien au Gouvernement et au PeupleMaliens, en particulier à S.E.M. IbrahimBoubacar Keïta Président de laRépublique du Mali pour les effortsqu'il déploie, avec détermination, envue d'assurer la reconstruction écono-

mique et la consolidation de la paix,de l'unité nationale et de l'intégrité ter-ritoriale du pays.

Le Sommet en appelle à laCommunauté Internationale, aux par-tenaires et aux bailleurs de fonds afinqu'ils continuent d'apporter leur soutienà ces efforts y compris l'assistancehumanitaire aux populations dépla-cées et aux réfugiés dans les Etats voi-sins.

Sur la Situation Sécuritaire auNord du Nigeria

Les Chefs d'État et deGouvernement expriment leur sincèrescondoléances et leur solidarité à S.E.M.Goodluck Ebele Jonathan, Présidentde la République Fédérale du Nigeriaet à tout le peule Nigérian pour lespertes en vie humaines et les domma-ges économiques causés par les actesterroristes de Boko Haram. LaConférence condamne fermement cesactes terroristes qui menacent la paixet la sécurité régionale.

Les Chefs d'État et deGouvernement se félicitent des mesu-res engagées par les autoritésNigérianes pour venir à bout de cefléau meurtrier en particulier, dans lesÉtats du Nord. Ils encouragent lePrésident Goodluck Ebele Jonathan àcontinuer à faire preuve de détermina-tion dans la mobilisation de toutes lesforces vives du pays pour mettre fin, leplus rapidement possible, à ces actesde terrorisme. Le Sommet encourage leGouvernement à poursuivre le dialo-gue national et les efforts de réconci-liation qu'il a courageusement initiés.

La Conférence salue la mobilisationde la Communauté Internationale auxcôtés du Nigeria. Elle exprime sareconnaissance aux partenairesnotamment à la France, aux États-Unis,au Royaume-Uni, à la Républiquepopulaire de Chine, à Israël, à l'UnionAfricaine et aux Nations Unies pourleur coopération et le soutien apportédans le cadre des efforts menés pourla libération des jeunes lycéennes deChibok enlevées par le groupe BokoHaram ainsi que dans le cadre de lalutte engagée contre ce groupe terro-riste.

La Conférence salue en particulierla portée des conclusions du Sommetde Paris organisé le 17 mai 2014 surla sécurité au Nigeria. Elle se félicitesurtout des engagements pris et quisont de nature à renforcer la coopéra-tion bilatérale, régionale et multilaté-rale dans la lutte contre le terrorismedu groupe Boko Haram.

Les Chefs d'État et deGouvernement félicitent S.E.M. JohnDramani Mahama Président de laRépublique du Ghana, Président enExercice de la Conférence des Chefsd'État et de Gouvernement pour lesdémarches entreprises afin d'apporterune réponse régionale au défi sécuri-taire posé par la secte Boko Haram.

La Conférence exhorte les ÉtatsMembres à renforcer leur collabora-tion notamment dans les domaines dupartage d'informations et de la coor-dination des efforts des services encharge de renseignements et de l'ap-plication des lois.

A cet effet, la Conférence décided'établir un partenariat de haut niveauavec les Etats de l'Afrique Centralepour combattre plus efficacement leterrorisme. Elle encourage les paysmembres de la Commission du Bassindu Lac Tchad (CBLT) à poursuivre leurefforts d'opérationnalisation de leurplan d'action et de coopération enmatière de lutte anti-terroriste. Ellesoutien en outre les programmes dedéveloppement du Bassin du LacTchad.

La Conférence invite les Etats mem-bres à renforcer leur système dedéfense et de sécurité par des moyenshumains et matériels adéquats.

La Conférence instruit le Présidentde la Commission de prendre dans cesens toutes les dispositions nécessaireset d'accompagner les Etats membresdans la mise en œuvre diligente de lastratégie anti terroriste de la CEDEAO.

En vue d'assurer une meilleure coor-dination de l'appui de la CEDEAO à laRépublique Fédérale du Nigeria pourla lutte anti-terroriste, la Conférence apris des mesures spéciales.

La Conférence appelle à la mise enœuvre diligente de la stratégie inté-grée des Nations Unies pour le Sahelet à l'opérationnalisation de la straté-gie sahel de la CEDEAO.

Sur la Guinée BissauLa Conférence se félicite de l'abou-

tissement heureux du processus detransition en Guinée Bissau couronnépar la tenue réussie des électionsgénérales dans des conditions detransparence et de paix.

Le Sommet félicite S.E.M. ManuelSérifo Nhamajo, Président par Intérim,le Gouvernement de transition,l'Assemblée Nationale Populaire, lesorganes de gestion des élections, lespartis politiques et l'ensemble du peu-ple bissau-guinéen pour l'esprit desacrifice et la détermination dont ilsont fait montre pour assurer une issueheureuse au processus de transition.

La Conférence adresse ses vivesfélicitations à S.E.M. José Mario Vaz,Président élu de la République deGuinée Bissau.

Afin de susciter un consensus natio-nal et de mobiliser toutes les forcesvives de la Nation à la tâche urgentede reconstruction post-électorale de laGuinée Bissau, les Chefs d'Etat et de

Sommet sur la sécurité en Afrique à Accra :

Faure et ses pairs ont pris d'importantes décisionsL'organisation sous régionale s'est réunie pour réfléchir à la situation grave qui prévaut au Nigéria et au Mali. La CEDEAO sera-t-elle à la hauteur des enjeux?Le jeudi 30 mai, les chefs d'Etat des 15 pays de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se rencontrent dans la capitale du

Ghana. A l'ordre du jour, la sécurité au sein de la communauté. Les deux foyers de tension qui interpellent les dirigeants de la sous-région sont connus : le nord duNigéria où la secte islamiste Boko Haram sévit et le nord du Mali où des mouvements touaregs indépendantistes donnent du fil à retordre au gouvernement deBamako. Le sommet d'Accra se tient une dizaine de jours après une rencontre tenue à Paris au cours de laquelle quelques dirigeants ouest-africains et leurs homo-logues du Cameroun et du Tchad ont pris la décision d'harmoniser leurs efforts pour combattre le terrorisme au Nigéria. Depuis lors, le Cameroun à dépêché desmilliers de soldats dans le nord du pays, avec pour mandat de contenir Boko Haram et l'empêcher d'opérer sur le territoire camerounais. Du côté de l'Afrique del'Ouest même, à part des déclarations d'intention, rien de précis n'a été fait avant le sommet d'un jour qui se tient aujourd'hui. Le 15 mai, les chefs des servicesde renseignement des pays membres de la CEDEAO se sont réunis à Accra, sans que l'on sache à quoi ils se sont engagés. Le sommet extraordinaire pourrait réunirsept chefs d'Etat, des chefs de gouvernement et quelques ministres. Ce n'est donc pas la grande mobilisation qui se fera à Accra, alors même que la menace sécu-ritaire sur l'ensemble de la sous-région ne fait plus de doute. Selon le programme officiel, le président du Ghana John Dramani Mahama, président en exercice dela CEDEAO, fera un discours d'ouverture, auquel succèdera une allocution de M. Kadré Dramani Ouedraogo, le président de la Commission de la CEDEAO quiprésentera la situation dans les zones concernées. Les présidents vont ensuite s'enfermer à huis-clos pour convenir des points d'un communiqué officiel.

Le gouvernement du Nigéria s'enlise dans la recherche des plus de 200 lycéennes enlevées la mi-avril dans leur école à Chibok. Au Mali, une intervention del'armée gouvernementale à Kidal s'est soldée par une défaite cuisante, obligeant Bamako à reprendre le dialogue à Ouagadougou avec les mouvements touaregs.

Suite à la page 7

Page 6: Togbui Messan AGBOYIBO V, chef canton de Kouvé · position de l'y acculer. Mais lorsque, une fois un accord est trouvé et qu'elle se fait toute peti-te sur la scène politique,

NOUVELLE OPINION - N°401 DU 02 JUIN 20146

ACTUALITÉ

Les chefs d'État des pays menacéspar Boko Haram, au premier rangdesquels le Camerounais Paul Biya(G), lors du sommet de l'Elysée, le17 mai 2014.

Les trois religieux enlevés débutavril au nord du Cameroun, deuxprêtres italiens et une religieusecanadienne, sont désormais libres. Ilsont été relâchés dans la localitéd'Amchidé, près de la frontière avecle Nigeria. Leur enlèvement, attribuépar les autorités camerounaises àBoko Haram, n'avait pas été reven-diqué.

Les deux religieux italiens et lasoeur canadienne ont été enlevésdans le nord du Cameroun, dans lanuit du 4 au 5 avril 2014.Captured'écran

Les deux prêtres italiens

Giampaolo Marta et GianantonioAllegri et la religieuse canadienne, Gilberte Bussier, avaient été enle-vés dans la paroisse de Tchèredans l'extrême-nord du Cameroun,à une vingtaine de kilomètres deMaroua. Des hommes armésavaient fait irruption dans la loca-lité à bord de plusieurs véhicules etavaient dévasté leur habitationavant de les prendre en otage.Tous les trois connaissaient bien leCameroun où ils vivaient depuisplusieurs années.

Un enlèvement attribué à BokoHaram

Libres depuis cette nuit, les ex-otages sont entre les mains desautorités camerounaises. Le secré-taire général de la Présidence dela République a fait le voyage

pour Maroua pour ramener lestrois religieux. Ils sont en cemoment à bord d'un avion qui doitatterrir dans la capitale dans lesprochaines heures.

On n'a pour l'instant aucuneinformation sur les ravisseurs et lelieu où ils détenaient leurs otages,et pas davantage dans quellesconditions ceux-ci ont été libérés.Interrogé par RFI sur le modus ope-randi de cette libération, le porte-parole du gouvernement camerou-nais joint à la mi-journée, argumen-tait que la discrétion était nécessai-re dans ce genre de tractation.Mais " tout s'est passé dans desconditions satisfaisantes " ajoutaitIssa Tchiroma Bakary, ministrecamerounais de l'Information etporte-parole du gouvernement quia rappelé " la détermination, l'en-

gagement du président de laRépublique à ne ménager aucuneffort pour obtenir la libération detous les otages qui ont été pris àpartir du territoire camerounais. Ilen a fait un point d'honneur et lalibération des trois missionnaires enest la preuve ".

La secte islamiste Boko Haramsur laquelle se sont portés tous lessoupçons n'a elle jamais revendi-qué l'enlèvement.

" C'est une nouvelle qui nousremplit de joie "

C'est ainsi qu'à Rome le porte-parole du Vatican a été le premierce dimanche matin à confirmer lalibération des deux missionnairesitaliens et de la religieuse cana-dienne enlevés le 5 avril auCameroun. Une affaire suivie deprès par le Pape lui-même, précisenotre correspondante à Rome,Anne Tréca.

Federica Mogherini, la ministreitalienne des Affaires étrangeres,a publié à la mi-journée un commu-niqué pour exprimer elle aussi sajoie et remercier les autoritéscamerounaises et le président PaulBiya pour leur collaboration toutau long de ces semaines d'angois-se.

On ne sait pas encore quand lespères Marta et Allegri pourrontrentrer chez eux, à Vicence, aunord de la péninsule. Enfin, le gou-vernement italien, tout comme lesautorités camerounaises, ne veutrien dire des conditions de déten-tion ou des circonstances de la libé-ration des ex-otages.

CAMEROUN : Les trois religieux enlevésdans le nord sont libres

Les chefs d'État des pays menacés par Boko Haram aux côtés de François Hollande

Calme précaire à Bangui aprèsles violences de vendredi qui ontfait au moins trois morts. Les musul-mans du PK5, la dernière enclavemusulmane de la capitale, manifes-taient ce samedi matin contre laprésidente de transition, CatherineSamba-Panza, pour exiger que lesNations unies évacuent les derniersmusulmans de Bangui.

Après les violences de vendrediqui ont fait au moins trois morts àBangui, la nuit et la matinée ontété plus calmes dans la capitalecentrafricaine, dont les rues sontdésertes. Les voitures et les com-merces ouverts étaient rares cesamedi matin et un hélicoptèremilitaire français survolait réguliè-rement la capitale. Un importantconvoi militaire composé de blin-

dés français et de véhicules descontingents congolais et rwandaisde la Misca était déployé notam-ment sur l'avenue Koudoukou deBangui.

A l'aide de tractopelles, les mili-taires ont dégagé ce qui restait debarricades érigées les jours précé-dents et les grosses pierres quigênaient la circulation. Sur l'ave-nue du quartier chrétien deMiskine, les habitants étaient sortisen nombre, certains huant le convoià son passage. Les habitants deMiskine rencontrés par RFI cematin insistaient sur le désarme-ment du PK5, la dernière enclavemusulmane de la capitale centra-fricaine. " Nous demandons le dés-armement du PK5 ", nous ont-ilsdit.

Marche pacifique contre le dés-

armement dans le PK5 En fin de matinée, une marche

pacifiste a réuni dans ce quartier

musulman plusieurs centaines depersonnes. " Non à l'injustice deCatherine Samba-Panza ", " Non

à la partialité et oui à l'égalité età la liberté pour tous ", pouvait-on lire sur certaines pancartestenues par les manifestants.Vendredi, dans un discoursCatherine-Samba Panza promet-tait de désarmer les troisième etcinquième arrondissements, autre-ment dit le quartier musulman. Lapopulation du PK5 - environ 15000 personnes - estime que cettemesure est dirigée contre elle. Elleaccuse la présidente Samba-Panza de partialité, réclame sondépart et demande aux Nationsunies de les aider à quitterBangui. L'inquiétude y est trèsvive.

" Ce qui nous a choqués, c'estd'abord qu'elle ne nous considèrepas comme étant desCentrafricains, explique SaoudiDodo, le porte-parole de la com-munauté musulmane du PK5.Pendant les six mois qu'on a connula crise, on a toujours été agressémais madame la présidente n'ajamais tenu un discours d'apaise-ment, même pas un discours pourque l'on arrête tout ce que nousavons vécu.

Vous savez, elle est incapablede nous sécuriser ; elle est inca-pable de nous protéger. Elle nedésarme pas les bandits, les anti-balaka qui nous attaquent maiselle veut nous désarmer nous quisommes des victimes.

Ça c'est une manière claire denous envoyer à la mort ,vous com-prenez ? Nous disons " non ", onne va jamais désarmer ! Nousdemandons que l'on nous regrou-pe et que les Nations unies noussortent du pays.

Tous les musulmans sont prêtsaujourd'hui à quitter le Kilomètre5, à quitter Bangui, à quittermême la République centrafricai-ne ".

Source : rfi.fr

CENTRAFRIQUE: Les musulmans du PK5de Bangui demandent leur évacuation

Page 7: Togbui Messan AGBOYIBO V, chef canton de Kouvé · position de l'y acculer. Mais lorsque, une fois un accord est trouvé et qu'elle se fait toute peti-te sur la scène politique,

NOUVELLE OPINION - N°401 DU 02 JUIN 2014 7

NATION

Sommet sur la sécurité en Afrique à Accra :Faure et ses pairs ont pris d'importantes décisions

Gouvernement encouragent les futuresautorités légitimes du pays à privilé-gier une approche inclusive de la gou-vernance.

La Conférence les exhorte à veillerà l'adoption et la mise en œuvre, avecl'appui de la CEDEAO et de toute laCommunauté Internationale, d'un pro-gramme de réforme détaillé, incluantle dialogue et la réconciliation natio-nale, le redressement économique, laréforme des institutions de l'Etat et lesprocessus de stabilisation des effortsde redressement.

La Conférence exprime sa profon-de gratitude à S.E.M. Goodluck EbeleJonathan, Président de la RépubliqueFédérale du Nigeria et Président duGroupe de Contact Régional sur laGuinée Bissau (GCR-GB) et aux mem-bres du Groupe, ainsi qu'à S.E.M.Alpha Condé, Médiateur dans la crisebissau-guinéenne, pour leur assistanceen faveur du pays et leur contributiondéterminante dans la réussite du pro-cessus de transition en Guinée Bissau.

Les Chefs d'Etat et deGouvernement expriment leur profon-de gratitude à S.E.M. John Dramani

Mahama, Président de la Républiquedu Ghana, Président en Exercice de laCEDEAO, au Gouvernement et auPeuple Ghanéen, pour l'accueil chaleu-reux qui leur a été réservé ainsi quepour les excellentes dispositions prisesafin d'assurer le succès de leur sommet.

Les Chefs d'Etat et deGouvernement décident de rester sai-sis de la situation politique et sécuritai-re en Afrique de l'Ouest.

Fait à Accra, le 30 mai 2014LA CONFERENCE

Suite de la page 5

Coin de l'Histoire

1ER JUIN 1879 : les chevaux. Personne n'a aperçules guerriers zoulous embusquésdans les hautes herbes, qui surgis-sent en tirant des coups de feu.

Deux soldats britanniques s'é-croulent, tués sur le coup. Les autressautent à cheval pour s'enfuir. Louisles imite, mais lorsqu'il se met enselle, la sangle rompt. P'tit Louis està terre. Il faut dire qu'il s'agit de lavieille selle que son père utilisaitlors de la bataille de Sedan.

Le jeune soldat chute violem-ment à terre où il se fait piétiner lebras droit par son cheval, qui s'en-fuit avec son sabre. Devant unemeute de Zoulous déchaînés,n'ayant qu'un pistolet pour sedéfendre, Louis-Napoléon est plusmal barré qu'un flic isolé dans lacité de la Cayolle au sud deMarseille...

N'ayant que sa main gauche devalide, il ne peut pas vraimentfaire usage de son arme. Le jeunehomme fait pourtant face à sesadversaires avec courage, il fautdix-sept coups de lance pour l'ar-racher à la vie.

Les guerriers zoulous se précipi-tent pour éviscérer et mutiler lesdeux soldats britanniques tombés

sous leurs balles, mais respectentLouis, considérant qu'il s'est battucomme un lion. Ils se bornent àemporter ses vêtements et sesarmes, lui laissant une chaîne en orcomportant deux médailles, qu'ilsprennent pour des amulettes.Quelques semaines plus tard, lesZoulous sont faits prisonniers etpeuvent témoigner du courage dujeune prince. Le digne sang de songrand-oncle coulait bien dans sesveines, mais à quoi bon l'avoirprouvé si ce sang est maintenantrépandu en terre étrangère ?

À l'annonce de la mort du jeuneprince, l'émotion est vive en France.Eugénie fait rapatrier le corps deson fils pour le faire inhumer àl'abbaye Saint-Michel deFarnborough, dans le sud del'Angleterre.

Le p'tit prince a laissé un testa-ment beau comme de l'antique :"Je n'ai pas besoin de recomman-der à ma mère de ne rien négligerpour défendre la mémoire de mongrand-oncle et de mon père.

Je la prie de se souvenir quetant qu'il y aura des Bonaparte, lacause impériale aura des repré-sentants."

Les Zoulous tuent Louis-Napoléonengagé chez les Britanniques

Suite de la page 4

Quel bilan faites -vous de votretournée nationale qui s'achève ici àVogan?

Victoire Tomégah-Dogbé: C'est unbilan positif, parce que la popula-tion est très réceptive au message duFNFI . Il y a beaucoup d'enthousias-me , beaucoup d'engouement autourde la chose. Ce qu'il faut constater ,c'est que le FNFI avec son premierproduit APSEF, constitue une réponseréelle aux préoccupations des popu-lations à la base. L'une des préoccu-pations qui a été toujours soulevée,c'est l'accès à des services financiersqui sont adaptés aux besoins despopulations vulnérables, ceux-là quine peuvent pas présenter desgaranties, ceux-là qui ne sont pas enmesure de payer des intérêts trèsélevés, ceux-là qui sont presqueoubliés, qui sont dans les hameauxreculés et à qui personne ne pense.

C'est vraiment un mécanismenovateur d'inclusion économique etfinancière qui fait que le messagepasse facilement parce que les gensse disent : " On pense à nous! ". Avecl'APSEF, ce crédit de 30.000F autaux d'intérêt de 5% l'an, on peutdévelopper une petite activité derevenus qui permet aux gens de seprendre en charge. La finalité del'APSEF, c'est d'assurer l'insertionsocio économique des plus vulnéra-bles qui sont les femmes, les jeunes,les artisans, ceux-là qui ont besoind'un petit coup de pouce pourdémarrer une activité ou pour ren-forcer leur activité.

Le message c'est que les genstrouvent l'initiative très bonne. Il y ena qui pensent que le montant de30.000F est insignifiant mais nousleur expliquons, à travers notre tour-née , que c'est un crédit de masse etqu'il faut commencer par un petitmontant; c'est justement ces petitsmontants qui servent à faire quelquechose et ceux qui sont les vrais béné-ficiaires arrivent à rembourser parceque cela les aide à régler des pro-blèmes. Les gens apprécient énor-mément le taux d'intérêt qui est trèsbien: 5% l'an , ça fait 750 F sur un

crédit de 30.000F qui est rembourséen 6 mois.

Après cette tournée, quelle vaêtre la prochaine étape?

V.T-D: Nous allons continuer lasensibilisation parce que le produitest nouveau. Même si les prestatai-res de services financiers travaillentdéjà sur ce produit, nous pensonsque dans un souci d'harmonisation, ilest important de continuer la sensibi-lisation et la formation.

Donc nous continuerons la sensibi-lisation vis -à- vis de la populationcible pour qu'elle comprenne trèsbien le message parce que voussavez très bien qu'il y aura beau-coup d'intoxication . Egalement àl'endroit des prestataires de servicesfinanciers , nous avons organisé desformations pour leur permettred'harmoniser leur approche pour lesinterventions.

Nous ferons aussi dans les semai-nes qui viennent, une première éva-luation , parce que dans la plupartdes préfectures, les premières opé-rations de crédit ont démarré . Doncnous allons faire le point avec lesprestataires de services financierspour voir déjà quelles ont été les dif-ficultés constatées sur le terrain etpour pouvoir les aider à les contour-ner.

Ce qui est bien aussi, c' est que lesystème de gouvernance que nousavons mis en place , pousse les insti-tutions de micro finance à faire le

travail avant même de pouvoir tou-cher les ressources; c'est-à-direqu'elles commencent la sensibilisa-tion, elles identifient les groupes soli-daires , elles font la formation etaprès elles soumettent la liste de cesgroupes solidaires au FNFI qui leurdonne les ressource qu'il faut pouraller satisfaire ces groupes solidai-res.

Donc il y a un mécanisme de gou-vernance qui est mis en place pourmettre la pression sur les prestatai-res de services financiers afin queles résultats puissent être atteints.Vous savez que pour 2014, nousdevons toucher 300.000 personneset donc nous voulons que les vraisbénéficiaires soient touchés et quenous puissions nous dire que nousavons pu atteindre nos résultats.

Aujourd'hui est-ce que le FNFI aassez de moyens pour pouvoir tou-cher les 300.000 personnes?

V.T-D: Nous serons toujoursconfrontés à des défis de mobilisa-tion de ressources. Pour tout projetque vous mettez en place, vous n'a-vez pas, pour commencer, les res-sources. Mais la mobilisation des res-sources fait partie des défis qu'ilfaut relever. Ce qui est bien , c'estque l'Etat togolais dit : " moi- mêmeje suis prêt à m'engager ".

Donc il y a déjà un effort trèsimportant qui a été fait puisque 2milliards de FCFA ont été mis à la

disposition du Fonds pour démarrer.Ce qu'il faut noter aussi , c'est quecomme le processus a été très parti-cipatif avec les partenaires audéveloppement, les banques , lesinstitutions de micro finance elles-mêmes, cela a facilité un peu le pro-cessus de mobilisation des ressour-ces.

Donc des partenaires s'engagentsoit, pour nous aider à mettre enplace un bon système de gestiond'information, parce que pour cegenre de Fonds, il faut un systèmede gestion d'information pour s'assu-rer que les ressources sont bien utili-sées et qu'on puisse avoir des indi-cateurs pour mesurer les résultats;mais il y a aussi des partenaires quidisent: "

Nous allons vous apporter unappui logistique pour que vous puis-siez aider les institutions de microfinance "; d'autres encore disent : "Nous pouvons vous apporter mêmedes ressources ". Par exemple, laBOAD(ndlr: Banque Ouest -Africainede Développement) avec qui nousavons signé une convention de finan-cement de 5milliarsd de FCFA. Alorssi nous voulons toucher 300.0000personnes avec un coût moyen de30.000 F pour les six prochains mois,nous avons besoin , au bas mot , de9 milliards.

Nous avons déjà mobilisé 7milliards, nous devons continuer àchercher le gap de 2 milliards. Nouspensons qu'il faut même aller au-delà de cela parce qu'avec l'en-gouement sur le terrain, je suis sûreque nous allons dépasser les300.000 personnes prévues.

Donc le défi de mobilisation desressources est pour nous un défi auquotidien et nous allons le releverparce que quand nous allonsdémontrer que c'est quelque chosede très professionnel, de sérieux, decrédible, je suis sûre que des parte-naires seront là pour nous accompa-gner.

Le premier bébé du FNFI ,l'APSEF, est né et vous êtes en trainde l'entretenir. Mais beaucoup sedemandent à quand leur tour. Y-aura t-il d'autres bébés?

V.T-D: Bien sûr! Nous avonsdémarré avec l'APSEF parce quenous voulons réellement montrer quel'inclusion financière et économiquedans notre pays peut être une réali-té. Donc nous avons démarré avecun crédit de masse parce que beau-coup n'arrivent pas à être touchésdepuis des années. Une fois que cepremier produit est lancé, il y aurad'autres produits. Par exemple, desproduits spécifiques pour des caté-gories bien spécifiques; ça peut êtredes crédits pour les artisans, descrédits pour les paysans , des créditspour les commerçants. Selon lesbesoins de chaque catégorie, nousallons nous asseoir avec cette caté-gorie et voir quel est le produit quipeut être adapté à ses besoins.

Donc pour nous, l'APSEF, c'est unpremier produit. Déjà l'équipe duFNFI a commencé à réfléchir surd'autres produits et nous espéronsque d'ici à la fin de l'année, d'autresproduits pourront sortir ; mais cesera des produits ciblés pour répon-dre à des besoins spécifiques.

Source : manationtogo

Tournée nationale d'information sur l' APSEF :

Bilan positif, selon Mme Tomégah-DogbéAného (préfecture des Lacs), Vogan ( préfecture de Vo) sont les dernières étapes de la grande tournée nationale d'in-

formation sur le produit Accès des Pauvres au Services Financiers (APSEF), tout premier produit du Fonds National de laFinance Inclusive (FNFI). La délégation du FNFI conduite par Mme Victoire -Tomégah -Dogbé, ministre en charge duDéveloppement à la Base, département dont relève le FNFI, a sillonné Lomé, Tsévié, Atakapamé, Sotouboua Kara,Dapaong, Kpalimé, Agou-Gadzépé, Tabligbo , expliquant aux populations le bien fondé du Fonds et les conditions d'ac-cès à l'APSEF. A l'issue de la tournée le ministre, face à la presse , a dressé un " bilan positif ".

" C'est un bilan positif, parce que la population est très réceptive au message du FNFI ", a-t-elle notamment déclaré.L'entretien en intégralité.

Page 8: Togbui Messan AGBOYIBO V, chef canton de Kouvé · position de l'y acculer. Mais lorsque, une fois un accord est trouvé et qu'elle se fait toute peti-te sur la scène politique,