le point sur l'y n° 13

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points de repère d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e lettre de l’agence d’urbanisme n°13 Décembre 2009 1 2 1 Point à la une Feuille de route Point à la ligne Vers une métropole nature, entretien avec Didier Migaud Points de suspension Le Grand-Lemps voit loin Brèves Dossier Chronique d’un SCOT annoncé Point de vue Et si on s’autorisait, enfin !, rencontre avec Claude Jacquier « Faire valoir la spécificité du Trièves », rencontre avec Luc Puissat Point de mire Un territoire à plusieurs vitesses ? 12 indicateurs pour une analyse partagée Brèves La carte, outil de compréhension, moyen d’action Mise au point Le chiffre - La commune - La photo Trois petits points... À lire à l’Agence - L’ Agence hors les murs - Contrepoint 4 5 3 L’agglomération a un rôle moteur dans la région grenobloise. Le schéma de secteur doit préciser ce rôle, en confortant les trois polarités urbaines nord-ouest, est et sud, à l'amorce des branches de l’Y grenoblois, en renforcement du cœur de ville. Il s'agit de réaliser un développement intégré avec de nou- velles centralités, en lien avec les territoires voisins, et en offrant une mixité urbaine. Ou comment créer la centralité multisites de l'agglomération grenobloise de 2050 ? Parmi les objectifs du schéma de secteur : la stratégie de renouvellement urbain pour concrétiser l’intensifi- cation urbaine et la mixité sociale, en lien avec les transports. Il s’agit donc bien pour la Métro d’opérer une véritable relance de l’aménagement public. Mais comment faire d’une ville nécessairement dense, une ville désirable ? Autre objectif : la concrétisation d’une trame verte et bleue, irriguant le territoire, reliant les espaces centraux, quartiers, parcs urbains et espaces publics, coteaux et massifs. Ou comment valoriser les atouts de l’agglomération entre plaines et coteaux, liant l’ur- bain et la nature ? Une démarche itérative La Métro engage un travail itératif avec l’ensemble des communes, pour une démarche de coconstruc- tion. Son président, Didier Migaud (lire l’entretien page 2), lance un appel à contributions aux communes et a invité, aux côtés du président de l’établissement public du SCOT, les élus municipaux de l'agglomération à un séminaire. Les élus ont débattu du positionnement de la Métro au sein de la région grenobloise, appréhendé les capacités et difficultés de mise en œuvre des premières orientations du SCOT et précisé les dynamiques de collaborations intercommunales. Ce travail sera poursuivi lors d’ateliers territoriaux en 2010. Des scénarios de développement L’Agence d’urbanisme, chargée également de l’éla- boration technique du SCOT de la région de Grenoble, accompagne également l’agglomération sur plusieurs politiques communautaires, comme le programme local de l’habitat, le plan de déplace- ments urbains, les contrats d’axes, le plan vert métro- politain, le plan climat local… Elle intervient aussi sur plusieurs PLU et promeut des analyses foncières en lien avec les problématiques de renouvellement urbain. Cette connaissance globale lui permet de contribuer à la démarche du schéma de secteur. Par des apports méthodologiques sur l’articulation des différents niveaux de planification (SCOT, schéma de secteur, PLU). Et par des apports sur les enjeux croisés des politiques sectorielles à partir d’expertises sur la démographie, l’habitat, l’économie, l’environnement et le paysage. L'AURG trouve naturellement place au croisement des échelles territoriales que sont la région urbaine, l’agglomération grenobloise et les communes. Vers une agglomération désirable La Métro a lancé l’élaboration d’un schéma de secteur. Il s’agit de préciser le SCOT, notamment sur les enjeux de centralité, de renouvellement urbain, d’intensification urbaine et de place de la nature en ville. Avec l’accom- pagnement de l’Agence d’urbanisme un travail de fond est entamé avec les communes de l’agglomération. Avec un point d’appui dans l’actualité : l’agglomération grenobloise vient d’être retenue projet EcoCité par le ministère de l’Écologie et du Développement durable. point à la une Feuille de route Chaque année, c’est un vaste projet ! Mais cette année peut-être un peu plus, dans une situation financière tendue, avec l’élaboration d’un programme sur trois années et le début d’un projet d’Agence… Le chantier a débuté dès septembre, avec de premiers échanges lors d’un comité de suivi du programme partenarial. Puis ont eu lieu des rencontres thématiques et bilatérales avec les adhérents, un bureau réunissant plusieurs élus représentant les principaux partenaires, puis à nouveau un comité de suivi, avant une présen- tation en conseil d’administration. Soit une véritable démarche itérative entre élus et professionnels. Sens, positionnement, stratégie, place, efficience… les mots sont jetés. Comment l’Agence d’urbanisme peut-elle mieux répondre aux demandes collectives de ses partenaires ? Car les demandes doivent bien correspondre au sens partagé des politiques publiques, notamment d’aménagement… facile à dire. Avec une ligne directrice : une posture stratégique et transversale entre tous les membres de l’Agence, ne cantonnant pas celle-ci à un rôle « prestataire ». Le programme présenté en conseil d’administration courant décembre est donc bien un cadre de référence des missions conduites par l’Agence, une feuille de route en quelque sorte. Plus d’informations : [email protected] 6 7 Implication de l’AURG : assistance à maîtrise d’ouvrage et expertises thématiques et territoriales Partenaire chef de file : La Métro Contacts AURG : Anne-Marie Maür et Julie Blais 8

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Dossier Feuille de route Implication de l’AURG : assistance à maîtrise d’ouvrage et expertises thématiques et territoriales Partenaire chef de file : La Métro Contacts AURG : Anne-Marie Maür et Julie Blais 2009 1 Point à la une 4 5 7 2 6 3 8 n°13 Décembre Plus d’informations : [email protected] 1

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Page 1: Le Point sur l'Y n° 13

points de repère

d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s el e t t r e d e l ’ a g e n c e d ’ u r b a n i s m en°13

Décembre

2009

1

2

1 Point à la une

Feuille de route

Point à la ligne

Vers une métropole nature, entretien avec Didier Migaud

Points de suspension

Le Grand-Lemps voit loin

Brèves

DossierChronique d’un SCOT annoncé

Point de vue

Et si on s’autorisait, enfin !, rencontre avec Claude Jacquier

« Faire valoir la spécificité du Trièves », rencontre avec Luc Puissat

Point de mire

Un territoire à plusieurs vitesses ?

12 indicateurs pour une analyse partagée

Brèves

La carte, outil de compréhension, moyen d’action

Mise au point

Le chiffre - La commune - La photo

Trois petits points...

À lire à l’Agence - L’ Agence hors les murs - Contrepoint

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5

3

L’agglomération a un rôle moteur dans la région grenobloise. Le schéma de secteur doit préciser cerôle, en confortant les trois polarités urbaines nord-ouest, est et sud, à l'amorce des branches de l’Ygrenoblois, en renforcement du cœur de ville. Il s'agitde réaliser un développement intégré avec de nou-velles centralités, en lien avec les territoires voisins, eten offrant une mixité urbaine. Ou comment créer la centralité multisites de l'agglomération grenobloise de2050 ?Parmi les objectifs du schéma de secteur : la stratégiede renouvellement urbain pour concrétiser l’intensifi-cation urbaine et la mixité sociale, en lien avec lestransports. Il s’agit donc bien pour la Métro d’opérerune véritable relance de l’aménagement public. Maiscomment faire d’une ville nécessairement dense, uneville désirable ? Autre objectif : la concrétisation d’une trame verte etbleue, irriguant le territoire, reliant les espaces centraux, quartiers, parcs urbains et espaces publics,coteaux et massifs. Ou comment valoriser les atoutsde l’agglomération entre plaines et coteaux, liant l’ur-bain et la nature ?

Une démarche itérativeLa Métro engage un travail itératif avec l’ensembledes communes, pour une démarche de coconstruc-tion. Son président, Didier Migaud (lire l’entretienpage 2), lance un appel à contributions aux communes et a invité, aux côtés du président del’établissement public du SCOT, les élus municipauxde l'agglomération à un séminaire. Les élus ontdébattu du positionnement de la Métro au sein de la

région grenobloise, appréhendé les capacités et difficultés de mise en œuvre des premières orientations du SCOT et précisé les dynamiques decollaborations intercommunales. Ce travail serapoursuivi lors d’ateliers territoriaux en 2010.

Des scénarios de développementL’Agence d’urbanisme, chargée également de l’éla-boration technique du SCOT de la région deGrenoble, accompagne également l’agglomérationsur plusieurs politiques communautaires, comme leprogramme local de l’habitat, le plan de déplace-ments urbains, les contrats d’axes, le plan vert métro-politain, le plan climat local… Elle intervient aussi surplusieurs PLU et promeut des analyses foncières enlien avec les problématiques de renouvellementurbain. Cette connaissance globale lui permet de contribuerà la démarche du schéma de secteur. Par des apportsméthodologiques sur l’articulation des différentsniveaux de planification (SCOT, schéma de secteur,PLU). Et par des apports sur les enjeux croisés despolitiques sectorielles à partir d’expertises sur ladémographie, l’habitat, l’économie, l’environnementet le paysage.L'AURG trouve naturellement place au croisementdes échelles territoriales que sont la région urbaine,l’agglomération grenobloise et les communes. ■

Vers une agglomération désirableLa Métro a lancé l’élaboration d’un schéma de secteur. Il s’agit de préciser le SCOT, notamment sur les enjeuxde centralité, de renouvellement urbain, d’intensification urbaine et de place de la nature en ville. Avec l’accom-pagnement de l’Agence d’urbanisme un travail de fond est entamé avec les communes de l’agglomération.Avec un point d’appui dans l’actualité : l’agglomération grenobloise vient d’être retenue projet EcoCité par leministère de l’Écologie et du Développement durable.

point à� la une

Feuille de routeChaque année, c’est un vaste projet ! Mais cette annéepeut-être un peu plus, dans une situation financièretendue, avec l’élaboration d’un programme sur troisannées et le début d’un projet d’Agence…Le chantier a débuté dès septembre, avec de premierséchanges lors d’un comité de suivi du programme partenarial. Puis ont eu lieu des rencontres thématiqueset bilatérales avec les adhérents, un bureau réunissantplusieurs élus représentant les principaux partenaires,puis à nouveau un comité de suivi, avant une présen-tation en conseil d’administration. Soit une véritabledémarche itérative entre élus et professionnels.Sens, positionnement, stratégie, place, efficience… lesmots sont jetés. Comment l’Agence d’urbanisme peut-elle mieux répondre aux demandes collectives deses partenaires ? Car les demandes doivent bien correspondre au sens partagé des politiques publiques,notamment d’aménagement… facile à dire. Avec uneligne directrice : une posture stratégique et transversaleentre tous les membres de l’Agence, ne cantonnant pascelle-ci à un rôle « prestataire ».Le programme présenté en conseil d’administrationcourant décembre est donc bien un cadre de référencedes missions conduites par l’Agence, une feuille deroute en quelque sorte. Plus d’informations : [email protected]

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Implication de l’AURG : assistance à maîtrise d’ouvrage etexpertises thématiques et territorialesPartenaire chef de file : La MétroContacts AURG : Anne-Marie Maür et Julie Blais

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Page 2: Le Point sur l'Y n° 13

Plongée dans la concertation des sites enrenouvellement urbainPlongez dans l’analyse de démarches de concertationdans six sites en renouvellement urbain de l’agglomé-ration grenobloise. De la concertation spécifique surles unités résidentielles de Teisseire, à la création del’espace d’information et de concertation l’Établi à Fontaine, en passant par le projet Mémoire d’avenirà Mistral. Les démarches, les rôles des acteurs, lesavancées et les difficultés sont présentées et analysées. Ce travail a été réalisé dans le cadre de l’observatoiredes pratiques participatives animé par la Métro. Il est actuellement disponible en ligne sur le sitewww.alpesolidaires.org/concertation-en-renouvelle-ment-urbain-0Plus d’informations : [email protected]

Images et usages de la presqu’île scientifiqueDans le cadre de l’extension de la ligne B du tramjusqu'au polygone scientifique, l’étude sur l’usage etl’image de la presqu’île scientifique vient d’être lancéepar l’Agence. Premières actions entamées : trois vidéostravellings le long de l’axe, entre la gare et le rond-point des Martyrs, à vélo, en voiture et à bord d’un bus.Plus des séquences de photos pointant les élémentsvisuels le long du parcours. Le tout permettant d’étayerl’analyse paysagère des lieux.D’autres actions sont en cours : observations de terrain, analyses des nombreux projets en cours sur ceterritoire, entretiens avec les acteurs, afin d’étudier de manière approfondie le cadre urbain et l’usage des lieux.Plus d’informations : [email protected]

L’actualité de l’Agence, de l’urbanisme et desterritoires, en ligneDu nouveau sur le site www.aurg.org ! Une page d’actualité sur l’Agence vous est proposée : études,rencontres, séminaires, interventions… Accompagnéed’une sélection d’informations sur l’urbanisme et lesterritoires, concoctée par les documentalistes à partirde sources locales et nationales. À voir d’urgence ! Plus d’informations : [email protected]

et [email protected]

Au cœur des terres froides, le Grand-Lemps est un pôleurbain identifié au schéma directeur. Cela signifie quec’est un des territoires que les documents de planification préconisent de rendre plus attractifs, afind’en faire de réels pôles de vie. De son côté, la commune prépare l’élaboration de sonplan local d’urbanisme. Avec une importante reprisede la croissance démographique depuis dix ans, duepour beaucoup au phénomène de périurbanisation, levillage va devoir faire face à une importante demandede logements et d’équipements.

Imaginer des devenirsPour l’aider à élaborer une stratégie de développementde son territoire, le Grand-Lemps a donc chargél’Agence d’urbanisme de réaliser une étude de pros-pective afin d’imaginer des futurs possibles. Avec plusde 70 hectares d’espaces mutables à plus ou moinslong terme, on peut en effet envisager des évolutionsimportantes. Une école maternelle et élémentaire plus tout à fait auxnormes d’accessibilité, un centre social et une salle desfêtes plus adaptés aux besoins actuels, d’importantsprojets d’équipements sportifs, un projet de gendarmerie,de médiathèque, une gare dont l’attractivité doit êtrevalorisée, la voie ferrée qui scinde la commune endeux… Redynamiser l’image et le fonctionnement duGrand-Lemps, tel est l’objectif principal de la com-mune. Pour permettre le confortement urbain et lamixité des fonctions, elle envisage de relocaliser leséquipements publics et de développer des formes d’habitat diversifiées.

Six scénarios L’Agence d’urbanisme a mis au débat six scénarioscontrastés qui proposent des visages de la ville renouvelée. Tous suggèrent un tissu urbain renforcé, entermes de densité et d’offres d’habitat diversifiées, desvoies hiérarchisées et un maillage par mode douxstructurant l’espace public paysager, créant du lienentre les différents équipements publics. En dressant un

bilan de la capacité des sites identifiés en termes dedéveloppement et d’accueil de nouveaux habitants, lacommune prend les devants, dans la perspective d’unSCOT qui évalue les capacités de développements desterritoires stratégiques.Il s’agit maintenant pour la commune d’étudier les dif-férents scénarios et de construire, avec la population,celui qu’elle adoptera pour les vingt ans à venir. ■

Pourquoi l’agglomération selance-t-elle dans un schéma desecteur ? Quels en sont lesenjeux ?Le schéma de cohérence territorialeen cours d'élaboration portera sur unterritoire élargi de près de 280 com-munes. Même si l'appartenance à unmême bassin de vie les réunit, lagrande diversité de leurs caractéris-tiques ne permettra pas au SCOT dedétailler avec précision les enjeux etorientations particulières relatives àl'agglomération.Les principaux enjeux du schéma desecteur sont le renforcement des fonctions métropolitaines de l'agglo-mération, le renouvellement desespaces dans un objectif de mixité des fonctions d’habitat et d’emploi et

leur articulation avec les pôlesd’échanges et les transports, et lastructuration multipolaire de l'agglo-mération autour de trois polarités :

- au Nord-Ouest autour du projetPresqu'île de Grenoble, élargi auxcommunes de Fontaine, Sassenageet Saint Martin le Vinoux ;

- à l'Est, autour du projet Campus,élargi aux communes de Saint-Martin-d'Hères, Gières, Meylan, LaTronche, et Grenoble ;

- au Sud, autour des réflexionsNovasud de la commune d'Échi-rolles, élargies à Grenoble etEybens.

Comment, de votre point de vue,rendre la ville agréable à vivre,mais aussi compétitive sur le

plan international et solidairesur le plan social et environne-mental ?C’est parce qu'elle sera compétitivesur le plan international, solidairesur le plan social qu’elle sera agréa-ble à vivre. La ville désirable estcelle qui donne emploi, logement,services et équipements d'enseigne-ment, sportifs et culturels dans uncadre agréable à vivre et desespaces naturels valorisés. C’est leprojet de la Métro avec la promo-tion d'une « métropole nature » etune nouvelle « qualité de ville ».Nous devons ré-inventer et ré-enchanter la ville, dans la perspec-tive d’une EcoCité primée par leministère de l'Ecologie et duDéveloppement durable.

Comment l’agglomération, moteurde la région grenobloise, se posi-tionne-t-elle en relation avec lesterritoires voisins ?L’agglomération grenobloise aucœur de la région urbaine accueillel'essentiel des fonctions métropoli-taines supérieures. Il faut conforterson rôle moteur pour pérenniser la lisibilité et l’attractivité de larégion grenobloise au niveau national et international. Ne pas seméprendre ! il ne faut pas confon-dre rôle moteur et hégémonie : celabénéficie à toute la région urbaineet nous sommes attentifs à trouverdes équilibres harmonieux entre territoires, comme au sein de l’ag-glomération, en partenariat avecnos voisins. ■

Rencontre avec Didier Migaud,

président de la communauté

d’agglomérationGrenoble-Alpes-Métropoles

point à� la ligneVers une métropole nature

points de suspension

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Le Grand-Lemps voit loin

Type d’intervention de l’AURG : prospective urbainePartenaire chef de file : Le Grand-LempsContact AURG : Jean-Marc Espié

Simulation de l’aménagement du pôle de la gare

Simulation de l’aménagement du pôle d’équipements sportifs

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Page 3: Le Point sur l'Y n° 13

Depuis près de deux ans, l’établissementpublic du SCOT, accompagné parl’Agence d’urbanisme, travaille sur lastratégie d’un développement durablede la région grenobloise. Aujourd’hui, il s’agit d’entrer dans la phase d’élabo-ration des projets de territoire qui nourriront ce document phare.

Étalement urbain, périurbani-sation, ségrégationPlus ou moins de villeLe constat est amer, nous consommonstoujours trop d’espace. Bien que l’onnote un net ralentissement, par rapportaux années soixante-dix, l’homme estenclin à gagner du terrain sur la nature,quitte à mettre en péril son fragile équilibre.Avec une consommation actuelle de 130hectares par an, nous sommes fondés àêtre inquiets pour l’avenir. Et pour limitercette diminution des territoires encorevierges d’urbanisation, une voie : l’inten-sification. C’est-à-dire accroître lescapacités d’accueil des espaces urbainsexistants. Et d’abord, rendre la ville désirable, à l’heure où l’on cherche sur-tout à ne pas y habiter, est la tâche à laquelle nous devons nous atteler d’urgence.

Toujours plus loin…Deuxième constat : la facilité à se déplacer, conjuguée à l’attrait généralpour « la campagne » et ce qui va avec -la maison individuelle, le jardin - a encouragé à s’installer de plus en plus

loin des pôles urbains. La périurbanisa-tion rongerait le bassin de vie grenoblois,entraînant la concentration des emploiset des services, et accroissant la spéciali-sation des territoires. Ceux-ci se rendentdépendants les uns des autres, les dépla-cements augmentent, la consommationd’énergie aussi.Il faut convenir que nous ne pouvonspoursuivre dans cette voie et que tous lesterritoires sont concernés. Et si l’onmodifiait la nature des offres de déplace-ments ? C’est le postulat sur lequel sefonde l’idée du chronoaménagement :ralentissons pour gagner du temps. Pour être plus clair, définissons des distances/temps entre les pôles pour relocaliser les activités de proximité.

Dis-moi où tu habitesTroisième phénomène inquiétant : laségrégation. Le mot fait peur, mais cephénomène ancestral de regroupementpar affinités s’exacerbe à tel point que larégion grenobloise est aujourd’hui fragmentée en autant de niveaux derevenus. Les riches sur les coteaux enso-leillés, les mains fortunés dans les banlieues, ou bien dans le rural très éloigné. Bien sûr il faut nuancer, mais lescartes sont éloquentes.Ce n’est certes pas un document de pla-nification territoriale qui viendra seul àbout de cette partition du territoire et deses habitants, mais les pistes sont nombreuses pour pallier les excès del’entre-soi. Comme par exemple définirensemble des objectifs de mixité sociale

et attribuer aux projets urbains la chargede construire une répartition équilibréedes populations.

Stratégie pour un territoiredurableCe triple constat est inquiétant. Et leSCOT ne pourra certainement pas réglerà lui seul tous les dysfonctionnements.Mais puisqu’il rassemble de nombreuxacteurs, élaborer ensemble une stratégiede territoire permet de les fédérer autourd’enjeux partagés. Nous admettons donc trois prioritésvitales : la lutte contre l’effet de serre, lapréservation de la biodiversité et laréduction des inégalités sociales.

Auxquelles nous pouvons associer unestratégie à trois voies : équilibrer les ter-ritoires, préserver les espaces naturels etagricoles, et conforter les pôles urbains.Trois voies qui dialoguent en permanencepour construire un territoire répondant àun développement soutenable.

Un territoire qui rayonneConstruire un territoire innovant, tant dupoint de vue de la recherche, de l’industrie et des services, que de l’aménagement d’un espace naturel eturbain, en coopérant avec nos territoiresd’appui (sillon alpin, Rhône-Alpes), c’estpérenniser l’attractivité de la région grenobloise.

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dossier

Chronique d’un SCOT annoncé

Le SCOT, c’est le document de planification territoriale qui guidera dès 2010 l’aménagement de la région grenobloise. Après une phase stratégique qui a mobilisé tous

les acteurs du territoire, de l’élu aux représentants des habitants, du technicien à l’acteur économique, les équipess’attèlent à l’élaboration des projets de territoire.

Le SCOT - schéma de cohérence territoriale pour les initiés - est un docu-ment de planification qui donne les orientations pour le développement àvingt ans d’un grand territoire. Initié par la loi SRU (solidarité et renouvel-lement urbains), il remplace le schéma directeur. Autour des enjeux d’undéveloppement équilibré et durable du territoire, le document, riche de nombreux éléments graphiques, doit accompagner les élus des communes dans l’aménagement de leur territoire. Il contient en ce sensdes orientations et des prescriptions avec lesquelles seront compatibles lesdocuments d’aménagement locaux (plans locaux d’urbanisme, pro-grammes locaux de l’habitat, plan de déplacements urbains, ...). Le SCOTest à la fois le projet de développement du territoire et l’outil essentiel desa mise en œuvre, en cherchant à construire des facteurs de cohérence

entre les politiques publiques induites par le systèmes institutionnel français fragmenté.Représentant des collectivités et intercommunalités adhérentes, l’établisse-ment public du SCOT de la région de Grenoble est composé d’instancespolitiques et d’une équipe technique. L’Agence d’urbanisme a été missionnée pour accompagner l’élaboration et la mise en œuvre du SCOT.Ce travail de titan, entamé il y a deux ans, mobilise une trentaine de col-laborateurs, urbanistes, experts habitat, déplacements, environnement, et naturellement géomaticiens et cartographes. De nombreusesdémarches de réflexion, comme le chronoaménagement du territoire oul’analyse de la fragmentation sociospatiale font partie intégrante desdébats du SCOT. ■

Le SCOT à quoi ça sert ?

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Grésivaudan

Voironnais

Bièvre-Valloire

Sud Grésivaudan

Trièves

Sud

Agglomérationgrenobloise

731 000 habitants 273 communes3 600 Km² (dont trois quarts d’espaces naturels, agricolesou forestiers)317 000 emplois55 000 étudiants

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Page 4: Le Point sur l'Y n° 13

Un territoire attractifConstruire un grand bassin de vie pourles activités structurantes, c’est accueillirles grands équipements d’enseignement,de recherche, d’activité économique,mais également culturels, sportifs, touris-tiques, sociaux… ce qui va de pair avecune accessibilité améliorée à l’ensembledu territoire depuis l’exterieur.

Un territoire équilibré et solidaireConstruire un équilibre entre habitat,emploi et services, à l’échelle d’un terri-toire restreint (de l’ordre d’un secteur oud’une communauté de communes), c’estrépondre localement aux besoins de lavie quotidienne, réduire les déplace-ments de longue distance, relocaliserl’économie et développer de véritables « pôles de vie ».

Un territoire qui s’intensifieConstruire des pôles urbains plusdenses, tant du point de vue de l’habitatque des équipements et des services,c’est réduire l’artificialisation d’espacesnaturels et agricoles, accroître la diver-sité et la mixité des espaces urbains,innover sur l’aménagement des villespour un cadre de vie satisfaisant lapopulation.

Un territoire qui protège son patrimoinenaturelConstruire un territoire préservé, c’estconsidérer les espaces naturels et agri-coles comme un patrimoine inaliénable,limiter la consommation foncière enposant des limites intangibles à l’urbani-sation, mais également travailler à lamise en valeur de ce patrimoine.

Un territoire qui fait aimer ses villesConstruire des villes désirables, c’estréduire les nuisances, améliorer lesespaces publics, travailler sur l’efficacitéénergétique, offrir un habitat de qualité pour ramener des habitants

des périphéries vers les centres urbains.

Viser l’efficacitéVoici énoncée une stratégie volontaire,qui affirme rendre à la ville son caractèreattractif et préserver des espaces naturelset agricoles indispensables au maintiende la biodiversité et à l’alimentationhumaine. Le SCOT est un moyen parmid’autres de construire cet avenir. Maison ne sait que trop bien, que les documents de planification restent en partie inefficaces. Pour de multiples raisons : analyses et prescriptions quidemeurent trop floues, conflit entre intérêt collectif et intérêts particuliers,

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point de vue

Quelle est votre vision de l’évolu-tion du territoire de la région grenobloise ?Un territoire a trois composantesmajeures : des lieux, des gens qui yvivent, des institutions publiques et privées imaginées pour réguler lesinteractions entre ces composantes,soit les trois dimensions canoniques dudéveloppement soutenable, poursécréter une atmosphère singulière en équilibre instable. Ces composantesprésentent des permanences : les val-lées, les massifs, les fleuves, les ten-dances démographiques, certainesinstances politico-administratives, etc.Les changements des années passéesne sont pas si durables. Que reste-t-ildes équipements lourds des JO de1968 ?Le grand changement réside dans leremplissage des vallées par une périur-banisation sourde aux signaux de lacrise pétrolière de 1973. La région

urbaine n’a guère tiré avantage d’unsite de vallées, bien équipé en voiesferrées depuis le… XIXe siècle, permet-tant des transports performants articulésà l’e-société (télé-activité), une dimen-sion trop ignorée par cette ville… hightech ! Cette périurbanisation a généré unefragmentation économique, sociale etenvironnementale du territoire. Régiond’immigration, les identités métissées et leur potentiel de créativité sont négligés. Les frustrations s’aiguisent etles régressions politiques s’activentsous les pavés.

Que serait une région urbainedurable ? Soutenable est préférable à durable carcombien de réalités sont durables, maisinsoutenables ? Nous devons redessinerle périmètre de la région en englobantles massifs environnants dans une « région rurbaine » reformulant ses

ambitions et dotée d’institutions politico-administratives et entrepreneuriales à plusieurs échelles, régulatrices decoalitions socio-politiques porteuses dudéveloppement soutenable. Des objets « intégrateurs », symboles de « l’atmo-sphère » innovante locale, sont à privilé-gier : le cycle de l’eau, essentiel pour lasauvegarde de l’humanité, les énergiesrenouvelables (cf. la « houille blanche »),l’e-activité, les innovations socialesautour des identités métissées, le genre,la formation, la recherche et à l’heurede la mondialisation… l’enseignement précoce des langues.

Le SCOT peut-il être un levier efficace ?Le SCOT doit être un récit prospectifstimulant, affichant des thématiquesessentielles. À l’heure des multiplescrises, il doit affirmer une vision forteet non des scenarii où triomphent le filde l’eau et le non-choix. Le fil de

l’eau, c’est la noyade collective. Mais l’eau est aussi l’élément salvateur de la région grenobloise.Avant d’être une ville de montagnes…à 212 mètres d’altitude, la région estun territoire de l’eau aux multiplesfacettes : les inondations et lesdigues, la houille blanche, Dubedoutet l’eau à tous les étages, la corrup-tion des années quatre-vingt, et aujourd’hui… le défi du stresshydrique planétaire et de la pile à combustible. Le SCOT peut donc alimenter son moulin à projets et de saines controverses ! Autorisons-nous ! ■

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Entretien avec Claude Jacquier,

sociologue, directeur de

recherche au CNRS,membre du conseilde développement

de la Métro,président de l’ODTI

(observatoire surles discriminations et

les territoiresinterculturels)

Rencontre avec Luc Puissat,

maire de Miribel-Lanchâtre,

président du syndicat

d’aménagement du Trièves.

Un SCOT « Grenelle »

Le SCOT de la région grenobloise a été identifié comme « exemplaire » par le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer. Parmiles 380 en cours d’élaboration ou approuvés, seulement 11 ont été désignés SCOTdu Grenelle de l’environnement. L’objectif du ministère est de constituer un réseaud’expérience entre des SCOT qui cherchent partielement à répondre aux enjeux dedéveloppement durable. Dans le cas de la région grenobloise, il s’agit de contenir l’étalement urbain et defavoriser la proximité. L’émission de gaz à effet de serre, le chronoaménagement,les moyens de mise en œuvre du SCOT et la définition précise des trames vertes etbleues sont les axes de travail qui doivent décliner les enjeux du projet en autantd’outils. Les recommandations issues de ces démarches de réflexion permettrontd’accompagner d’autres SCOT, dans leur appropriation des thèmes et des objectifsdu Grenelle. ■

Les concernés concertés... Les habitants ne doivent pas oubliés dansla démarche d’élaboration du SCOT.Une partie de ces derniers sont fédéréspar l’association Lahgglo, créée dans lebut d’informer, de coordonner et dereprésenter les associations et unions de quartier du territoire, notamment sur lesgrands projets d’aménagement.Lancée en octobre 2008 par une réunionde sensibilisation, la réflexion sur le projetde SCOT s’est organisée autour d’ungroupe de travail d’une dizaine de personnes*. Ce groupe suit l’élaborationdu SCOT et organise des rencontres-débats permettant de mieux comprendreles enjeux et d’exprimer les attentes etpropositions des habitants. Le groupe aainsi pu proposer différentes contribu-tions aux débats.Par une lettre adressée au président del’Établissement public du SCOT, Lahggloa notamment réclamé « l’accès à uneinformation plus libre, plus lisible et plus complète », élément indispensable à l’appropriation des enjeux par les habitants.Actuellement, les conseils de développe-ment de la région urbaine grenobloisesont invités à présenter leurs contribu-tions au projet ■Plus d’informations :

http://sites.google.com/site/scotparticipatifrug/

* Parmi ce groupe, François Holland qui vient

de décéder et à qui nous rendons hommage.

Et si on s’autorisait, enfin !

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concurrence des territoires, implicationet moyens insuffisants de la puissancepublique… Un seul document, aussicomplet soit-il, ne peut pas à lui seulrésoudre la complexité d’un territoiretoujours mouvant.

De la stratégie au projetAujourd’hui, la phase « diagnostic etstratégie » s’achève, et c’est la phase « projet » qui se profile. Il s’agit à présentde se réunir pour traduire sur le territoireles principes soutenus par les élus del’EP du SCOT. Il faudra vérifier les limitespérennes de l’espace urbain, définir lesespaces d’intérêt écologique, s’accordersur une hiérarchie des pôles urbains,définir les projets liés aux infrastructuresde déplacements, définir les espaceséconomiques et touristiques, délimiterles espace d’accueil des grands équipe-ments, préciser les modalités de renforcement de la mixité et de manièregénérale de l’attractivité urbaine… Bref,les élus accompagnés des techniciens etde l’AURG ont encore de belles perspec-tives de travail. Toutes ces questionsseront débattues dans les mois pro-chains avec les territoires. ■Plus d’informations : [email protected]

et www.scot-region-grenoble.org

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■■■

point de vue « Faire valoir la spécificité du Trièves »

Qu’est-ce qui a présidé à votrechoix d’intégrer le SCOT de larégion grenobloise, alors que le Trièves possède un schémadirecteur ?Depuis un an, nous réfléchissons auxdifférents scénarios possibles. Nousavions le choix entre ne rien faire,rédiger une charte de développement,faire un SCOT du Trièves, ou adhérerau SCOT de la région grenobloise. Lechoix a été difficile parce que nousavions peur d’être noyés dans leSCOT de la région urbaine greno-bloise et de perdre notre spécificité. Mais nous avons rencontré les terri-toires ruraux qui ont déjà adhéré, le Pays voironnais, le Royans ; les éluset les techniciens nous ont rassurés.

Quelles sont les problématiquesdu territoire du Trièves ? Le Trièves a une activité essentielle-ment agricole et a engagé une

démarche agenda 21. Nous sommestrès « développement durable ». Enregardant les orientations du SCOT,nous avons vu qu’elles étaient iden-tiques aux nôtres. Maintenir la vie descommunautés villageoises, favoriserl’économie locale, préserver l’envi-ronnement sont des thématiques quinous intéressent beaucoup.Notre schéma directeur préconisait de« rester un bassin de vie dynamique etautonome, interactif avec la régiongrenobloise ». Finalement, cela a étédifficile, parce que 1200 habitants duTrièves vont chaque jour travaillerdans l’agglomération grenobloise.Nous ne pouvons pas ignorer cetaspect. Autre problème qui nous sem-blait important : les déplacements.Ces 1200 travailleurs génèrent du trafic sur l’agglomération greno-bloise. Cela aussi, nous ne pouvonsl’ignorer. Enfin, le développementd’un tourisme doux était inscrit au

schéma directeur. Nous constatonsque ce tourisme est fortement en lienavec le public grenoblois.Ce sont ces nombreux liens qui nousont fait choisir d’adhérer au SCOT dela région grenobloise. Parce que lesproblématiques que nous avionsétaient les mêmes.

Quelles sont vos attentes vis-à-visdu SCOT ?Nous avons fait un projet de territoire agenda 21 avec quarante-trois actions qu’on devra retrouverdans le SCOT, qui est labelliséGrenelle. Notre grande spécificité est la préser-vation de l’espace agricole, avec unebonne proportion d’agriculture biolo-gique. Et nous souhaitons densifierl’habitat pour éviter que les espacesagricoles diminuent.Ce qui se passe dans le Trièvesdépend des décisions des Grenoblois.

Nous avons intérêt à participer aux décisions du comité syndical.Autant être tous ensemble et réfléchirensemble.Ce qui nous manque aujourd’huidans le Trièves, c’est une instancepolitique structurée. Le Trièves, c’esttrois communautés de communes etun syndicat d’aménagement. Nousavons beaucoup de structures pour unpetit nombre d’habitants. Les troiscommunautés de communes vontdevoir adhérer au SCOT de la régiongrenobloise et nous devrons parlerd’une seule voix pour nous faireentendre.Au niveau de l’organisation de notreréflexion, douze réunions sont prévuesavec les élus, les habitants et lesacteurs socioprofessionnels. Nousallons lancer des ateliers thématiquesouverts à tous pour faire valoir la spécificité du Trièves auprès de l’établissement public du SCOT. ■

Rencontre avec Luc Puissat,

maire de Miribel-Lanchâtre,

président du syndicat

d’aménagement du Trièves.

Utilisation économe des espaces, lutte contre l'étalementurbain, maîtrise de l'énergie et des déplacements pourlimiter les émissions de gaz à effets de serre, préservationet restauration de la trame verte et bleue… Autant d'ob-jectifs du Grenelle de l'environnement que le SCOT doittraduire concrètement.

Concilier préservation de l’environnement et déve-loppement du territoireSoumis à l’évaluation environnementale, le SCOT a denombreuses obligations… qui vont changer les modes defaire de la planification. Il doit se fixer, en amont, desobjectifs environnementaux exigeants. Objectifs quiseront traduits dans le projet afin de limiter les impactsde ses choix de développement sur l’environnement. La phase de diagnostic menée par l’Agence en 2009 estla clé de voûte de l’évaluation environnementale. C’estsur cette base que seront produites les pièces obliga-toires, parmi lesquelles l’évaluation des incidences nota-bles prévisibles du projet sur l’environnement, lesmesures « compensatoires » si nécessaire et le suivi surdix ans des incidences du projet sur l’environnement. Mais surtout, ce diagnostic alimente le projet de SCOTen en construisant les orientations environnementales. Etle questionne. Par exemple, même si la logique de confortement urbain contribue à relever les défis envi-ronnementaux contemporains, elle génère cependant -particulièrement dans l’agglomération grenobloise - une

imperméabilisation du sol, une exposition des popula-tions aux pollutions atmosphériques et sonores, unebaisse de la biodiversité, etc... L’enjeu sera d’identifierles leviers pour limiter les impacts, mais aussi de faireévoluer les objectifs du SCOT.

Construire ensemble un programme exigeantCette démarche est portée par un comité pilotage,constitué d’élus et de techniciens représentant les septsecteurs et le conseil général, de l’État, des chambresconsulaires et de trois associations environnementales.Celui-ci valide les avancées des travaux et prépare lesdécisions du comité syndical. Parallèlement, les acteurs professionnels ont été large-ment sollicités. Les Ateliers environnement du SCOT ontrassemblé en 2009 au cours de dix demi-journées, les spécialistes de dix thèmes spécifiques (« carrières »,« déchets », « eaux usées et eaux pluviales », « risquesnaturels et technologiques », « paysage et patrimoineculturel », « forêt », « nuisances », « ressources en eau »,« patrimoine naturel, biodiversité et réseau hydrogra-phique », « énergie et climat »), afin de valider collectivement un état des lieux, d’identifier les enjeux et de travailler sur des pistes de prescriptions qui intégre-ront le SCOT. Il en va de la diminution de l’empreinteécologique de nos territoires. ■Plus d’informations : [email protected]

Porter haut les enjeux environnementaux

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Alors que la région Rhône-Alpes et l’Isère sont réputés être desterritoires économiquement dynamiques et plus « riches »

que la moyenne, ils ne sont pas épargnés par de fortes différenciations sociales et territoriales. Si certains

habitants sont plus aisés, d’autres bénéficientmoins des retombées économiques,voire souffrent d’un marché immobi-lier tiré vers le haut par les plus solvables. On assiste aussi à unehiérarchisation des espaces, qui se traduit par une géographiesociale bien différenciée. Dansla région urbaine grenobloise,les élites ont tendance à seregrouper sur les coteauxmontagnards bien exposés,proches du centre de l’agglo-mération grenobloise, tandisque les catégories intermé-

diaires s’inscrivent « en halo » autour des espaces à dominantes de cadres. Les ouvriers étantplutôt majoritaires dans la périphérie lointaine, ou concentrés dans les ensembles d’habitatsocial et le parc privé bon marché de l’agglomération. Ce phénomène de différenciations s’accentue suite aux dix ans de hausse du marché immobilier, et de mutations économiques, si bien que l’on peut parler d’une région grenobloise à plusieurs vitesses, avec des secteurs cumulant la production de richesse et les habitants aisés, alors que dans d’autres, dominent la faiblesse des ressources, la reconversion économique, le vieillissement, la vulnérabilité sociale…Vaste question à laquelle l’Agence s’attelle aujourd’hui avec une cartographie éclairant lesdisparités sociales et territoriales en Isère et dans la région grenobloise. Car les mécanismessont à l’œuvre, les différentiations vont croissant entre les communes, les quartiers, voire àl’échelle des secteurs : le fait urbain est à la fois lieu du regroupement social intensif, maisaussi haut lieu de la logique séparative. ■

La cartographie donne à voir. Mais pas seulement. Si elle est un outil tech-nique à l’origine, elle produit également du sens en représentant la ville etles territoires. Le pôle Connaissance et représentation du territoire del’Agence d’urbanisme le sait bien. Et l’expérimente lors de chaque projet.La carte permet d’appréhender le territoire en localisant les phénomènes.Le croisement des données permet de déterminer des points de conflits etainsi de hiérarchiser les priorités d’actions. Elle permet aussi de réaliser l’inventaire d’espaces d’intérêt fort et de mettre l’accent sur une richesseparticulière afin, par exemple, de la préserver. Dans le cadre d’un projet de mise en évidence de la restauration de corridors écologiques, de la richesse du patrimoine naturel ou de la valorisation de la biodiversité d’un territoire, la carte s’avère un outil indispensable pour la compréhension des facteurs influençant le fonction-nement écologique des milieux. Les synthèses cartographiques produitessont le fruit de développements méthodologiques utilisant des donnéesmultiples.La carte décrypte des dynamiques et contribue à donner du sens auxactions. Dans le cadre de la planification, l’outil permet de réaliser une synthèse des enjeux de développement d’un territoire en croisant les don-nées environnementales, économiques et sociales. Ce travail nécessite uneétroite collaboration entre chargés d’étude observation et urbanistes afin dedévelopper des concepts permettant de valoriser les atouts d’un territoire.

La carte, outil de compréhension, moyen d’action

Implication de l’AURG : expertise et animationPartenaires chefs de file : conseil général de l’Isère, établissement public du SCOTContacts AURG : [email protected], [email protected]

Implication de l’AURG : élaboration technique de l'observation de la cohésion socialePartenaire chef de file : la MétroContacts AURG : [email protected], [email protected]

L’Agence d’urbanisme s’est organisée en trois pôles et deux services. Pour ce numéro, le pôle Connaissance et représentation du territoire présente des études en cours etpropose une focale sur la cartographie qui constitue un axe central dans la démarche d’observation.

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Le contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) vise au développement social et urbain desquartiers de l’agglomération grenobloise, et notamment de vingt d’entre eux, identifiéscomme prioritaires. 2009 était l’année de son évaluation. C’est dans ce cadre qu’a étéconduit durant le premier semestre 2009, l’atelier de la géographie prioritaire. Cet atelier a réuni chaque mois les différents signataires du CUCS (l’État-ACSE, le conseilrégional, le conseil général de l’Isère, la CAF et Absise) et les communes de l’aggloméra-tion grenobloise. Son objectif était d’élaborer une série d’indicateurs permettant de rendrecompte des difficultés sociales des quartiers et de fournir des éléments pour étayer les projets de territoires du prochain CUCS. En outre, il s’agissait d’apporter un regard moinsmisérabiliste sur ces quartiers, en mobilisant les travaux entrepris depuis 2004 sur les indicateurs de richesse des quartiers de l’agglomération. Au final, douze indicateurs ont été retenus. Ils évoquent la précarité (vis-vis de l’emploi, dulogement et des revenus), la structure sociodémographique, l’activité délinquante et l’accèsà divers services et équipements (dentiste, cinéma et petits commerces). Ces indicateurs ontpermis d’alimenter les documents qui constituent le bilan du CUCS : atlas des quartiers,fiches thématiques et territoriales…Le caractère multipartenarial de cet atelier a permis de produire une connaissance appuyéesur une vérité statistique et faisant sens. À partir de 2010, il deviendra permanent et mensuel. Il aura pour mission d’actualiser les indicateurs existants et d’enrichir encore lesdifférentes facettes relatives à la politique de la ville. Il présentera ses résultats devant le comité de pilotage de la politique de la ville, élargissant ainsi le cercle de diffusion de la connaissance.■

12 indicateurs pour une analyse partagée

Un observatoire grenoblois au service des politiques socialesDepuis 2007, l’Agence d’urbanisme œuvre au sein de l’observatoiresocial, économique et urbain de Grenoble. Fédérant la ville, le CCAS, laCAF, le conseil général de l’Isère et l’AURG, ce dispositif d’observationpermet de suivre l’évolution du contexte socio-économique et contribueainsi à fournir les éléments nécessaires au pilotage de l’action publique.À partir d’une batterie d’indicateurs transversaux, il mesure notammentl’importance des différents publics pris en charge par l’action sociale,l’évolution de leurs profils, tout en apportant un éclairage dynamique etprécis de la situation dans les territoires. Chaque année sont publiés descahiers qui analysent en profondeur des thématiques spécifiques (personnes âgées, revenus et précarité, habitat…).Plus d’informations : [email protected]

Le suivi du coût des loyers dans l’agglomération grenobloiseDepuis une quizaine années ans, l’Agence d’urbanisme participe à uneenquête annuelle sur les loyers dans l’agglomération grenobloise. Cetteenquête, initiée par le ministère en charge du logement, est menée éga-lement dans dix autres agglomérations de France. Elle permet de mesurerl’évolution des loyers privés au 1er janvier de chaque année. Ainsi, onconstate que l’agglomération grenobloise se place toujours parmi les plus chères des agglomérations enquêtées. La mise en perspective desrésultats grenoblois avec ceux des autres agglomérations confirme lagrande hétérogénéité des situations et la spécificité du marché grenoblois. Plus d’informations : [email protected]

point de mire

Un territoire a plusieurs vitesses ?

Plus d’informations : [email protected], [email protected]

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mise au point

La photo

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C’est la vitesse pour laquelle débit et fluidité d’unevoie rapide ou d’une autoroute urbaine, aux heuresde pointe, sont optimum.

La fin des accordéons ?Nombre de mesures et observations ont permis deconstater qu’une vitesse automobile de 70 kilomè-tres-heure sur les voies rapides et autoroutesurbaines permettait de limiter fortement les « effetsaccordéon », qui sont une importante source d’embouteillages.Ce que l’on nomme « effet accordéon » est dû à ladifférence de vitesse entre la voie rapide et l’entréedans l’agglomération proprement dite. Le ralentisse-ment demandé entraîne généralement la nécessitéd’un freinage anticipé pour les automobilistes situésimmédiatement derrière, ainsi que pour ceux encorederrière, etc... Et ceci jusqu’à créer un « effet accor-déon » : les voitures se rapprochent et ralentissent,éventuellement jusqu’à l’arrêt total, provoquant unembouteillage, avant de repartir progressivement.Une simple baisse de la vitesse de croisière sur lesvoies express d’une aire urbaine nécessite un moin-dre ralentissement au moment de la sortie et diminueainsi les répercussions sur le débit et la vitessemoyenne du trafic.

Des heures de pointe plus fluides ?Le débit optimal permet de retarder le début de lacongestion et d’en avancer la fin, donc de diminuerla période de difficulté. Et pendant la période depointe, la diminution des phénomènes d’accordéon

permet de limiter l’importance des difficultés, etnotamment les bouchons.Si ces affirmations ont longtemps paru théoriques,l’expérience de réduction forte de vitesse sur auto-route urbaine aux Pays-Bas a montré une diminutioneffective des congestions. Et les temps de parcourssont par conséquent moins aléatoires. C’est pour cesraisons que l’on présente la proposition d’apaisementdes autoroutes urbaines de l’agglomération greno-boise comme une opportunité d’échanger quelquesminutes en heures creuses contre un temps de trajetassuré en heure de pointe. Plafonner la vitesse maxi-male à 70 km/h tant le temps va de pair avec lesnouveaux moyens de gestion, dont la régulation desvitesses en période de pointe pour améliorer encoreles conditions de circulation. Cette diminution de 20 km/h de la vitesse de référence induit égalementdes effets positifs sur la réduction du bruit et des polluants émis par les véhicules. L’A480, une infra-structure idéale pour une mise en œuvre ? ■

Maya Vitorge, Jérôme Grange

Parc Jo Blanchon, nouveau centre de Saint-Martin-d’Hères

La commune

Saint-Égrève est portée candidate à l’appel à projetsQuartiers durables lancé par la région Rhône-Alpes en 2009. Le projet de quartier durable de la gare est l’occasion pour la commune de réunir un large par-tenariat. Rencontre avec Emmanuel Roux, adjoint àl’urbanisme.

Pouvez-vous nous remémorer la genèse de ceprojet de quartier durable ?Le quartier de la gare se situe entre l’ex-route nationaleet la voie de chemin de fer. Il est composé de bâtimentsdes années 60 et 70, avec un jardin public qui peutévoluer, des équipements publics, des cheminements enpente. Nous avons de plus une ville dans la ville : lecentre hospitalier spécialisé. Et puis une friche indus-trielle. A priori, ce quartier n’est pas le plus attractif. Et des espaces ont été identifiés comme mutables.Parallèlement, nous menons la révision du PLU. Saint-Égrève a une préoccupation importante concernant laqualité de vie et de fonctionnement de la ville. Danscette logique, et suite à des échanges avec l’Agenced’urbanisme, la question était « comment pourrait-onêtre concret ? ». Nous nous sommes engagés dans uneAEU (approche environnementale de l’urbanisme), quis’est traduite par l’idée d’un quartier durable.Pour nous donner les moyens de porter ce projet, nousavons noué un partenariat avec deux bureaux d’étudeset associé un architecte, avec une assistance à maîtrised’ouvrage de l’AURG. Nous souhaitons nous enrichirde la pluralité des regards. Et notre projet pourra prendre corps grâce à cet appel à projets régional.

Quels en sont les enjeux ?Nous avons d’abord un enjeu de construction de nou-veaux logements. Produire une offre satisfaisante participe de la requalification du quartier et de l’effort de la ville en matière de construction, en lienavec le PLH, le contrat d’axe lié au tram ligne E…Deuxième enjeu : que « le vert » et la qualité reprennentleur place sur la commune et notamment sur la partiebasse. Il faut faire en sorte que les gens aient envie d’habiterlà. Construire de l’habitat, ce n’est pas une réponse suffisante. Il faut se donner des perspectives qualitatives.Nous souhaitons fabriquer quelque chose de lisible àl’échelle de la ville. L’idée, c’est de mettre en valeur cequartier en lien avec ce qui se trouve de part et d’autre.

Quelles sont les prochaines étapes du projet ?Nous menons un travail de concertation. Puis nousdevons faire des études environnementales et desesquisses de projet urbain. ■

Des espaces verts à la pointe

Saint-Égrève:un quartier en devenir

Le chiffre 70 km/h

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trois petits points...

Le Point sur l’Y est publié par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloisePrésident : Michel IssindouDirecteur de la publication : Jérôme GrangeConception graphique, rédaction, coordination : service ressources documentaires etcommunication de l’AURGCrédits photos : AURG, La Métro, Ville de Saint-Égrève, Claude Jacquier, Syndicatd’aménagement du TrièvesImprimé par l’Imprimerie des Eaux-Claires sur papier recyclé Cyclus offset.Dépôt légal à parutionN° ISSN 1770-9717

Mimétisme métropolitain

Le fait métropolitain est sur le devant de la scène. De la démarche en cours de réforme des institutionsaux projets d’agglomération, « faire métropole »apparaît comme la nouvelle nécessité.Les logiques de rayonnement et d’attractivité qui ensont issues, conduisent inéluctablement aux « figuresimposées » de la métropolisation, figures qui répon-dent aux standards d’une clientèle mobile à hautsrevenus, que les collectivités souhaitent préférentiel-lement attirer.Le listing des équipements et des moyens, jugés indis-pensables pour faire métropole, est en constanteévolution. Au Palais des congrès, à l’université, à ladesserte TGV et au bâtiment public signé par unestar de l’architecture mondiale, s’ajoutent désormaisun vendeur suédois de meubles, un Zénith, deux fes-tivals d’échelle nationale, une équipe de foot enligue 1, et même un casino.Ces indicateurs d’existentialité métropolitaine sontdonc de natures très variées. L’urbanisme a désor-mais trouvé rang parmi ceux-ci. Toutes les grandesvilles françaises offrent de vastes pans de leursespaces urbains aux réflexions d’une petite dizained’excellents professionnels, génies reconnus de l’architecto-urbanisme. Toutefois, si leurs interven-tions peuvent proposer des apports féconds, elles nesont pas pour autant dénuées de risques.Nous sommes potentiellement confrontés aux dan-gers de la conception monolithique des ZUP du passé, amplifiés par la puissance d’image dumarketing et de la communication territoriales. Àl’instar des grands prix de Rome d’hier, le star-system d’aujourd’hui ne laisse plus place à une certaine distanciation au projet, et amoindrit le regard critique sur le travail urbanistique qui en résulte.Perçus comme des Deus ex machina, les lauréats du « Nobel de l’architecture », les Grands prix natio-naux de l’architecture ou de l’urbanisme, sillonnentle monde pour imaginer de nouvelles urbanités. Les médias leurs sont ouverts, mais la maquetteexposable au MIPIM remplace, parfois, la thèse ou lepostulat urbain et sociétal.L’urbanisme a, à la fois, besoin de « grands gestes »créatifs, mais aussi d’une sédimentation progressiveet collective de la pensée et de lectures différenciées.N’a-t-il pas, aujourd’hui, exagérément glissé parmi les composantes exacerbées du mimétismemétropolitain ?

Jérôme Grange

Contrepoint

Aménager autour d’un tramway École nationale des Ponts et chaussées, Paris, octobre 2009 Dans le cadre d’un cycle de formation sur les transports collectifs en site propre, Marie Couvrat Desvergnes est intervenue sur la méthode de suivi « avantaprès ».

Évaluation des projets de transportsÉcole nationale des Ponts et chaussées, Paris, novembre 2009Marie Couvrat Desvergnes et François-Xavier Morin sontintervenus lors d’une formation sur l’évaluation de projets detransports.. Restaurer les réseaux de vieSéminaire international Econnect, Bernin, novembre 2009 Murielle Pezet-Kuhn a organisé une visite de site et est intervenue lors d’un atelier sur la démarche participative dansles projets de corridors écologiques.

Conférence départementale de l’environnementConseil général de l’Isère, Grenoble, décembre 2009

Hugues Merle est intervenu sur le thème urbanisme et biodiversité.

Chronoaménagement Lyon, octobre 2009Dans le cadre d’un séjour de coopération franco-chinoise,Maya Vitorge a présenté la démarche du chronoaménage-ment à une délégation d’urbanistes chinois.

Coopération décentraliséeConstantine, octobre 2009En lien avec la coopération Grenoble Constantine, MayaVitorge a animé un workshop sur le chronoaménagement.

Vers un aménagement durableBayonne, 4 novembre 2009Dans le cadre du colloque national « Vers un aménagementdurable des territoires », Jérôme Grange a été invité commegrand témoin.

A lire à l’Agence

Les documents présentés ici peuvent être consultés au centre de documentation de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise. Le centre estouvert au public sur rendez-vous les lundis, mercredis et jeudis après-midi. Pour toute demande, vous pouvez contacter Martine Goujon : [email protected] ou Sophie Girard-Blanc : [email protected], 04 76 28 86 59.

Quelques nouvelles études de l’Agence

Essai de typologie des territoires Analyse des données issues des tableaux de bord INSEE

Jean-Pierre Barrel, Urba3, 2009, 42 p.À partir de données fournies par l’Insee,cette étude s’attache à décrypter l’évolutiondu territoire. Trois approches complémen-taires sur l’évolution de l’urbanisation,l’évolution économique et l’évolutionsociale tentent d’établir une typologie desterritoires en contrat de développementdurable Rhône-Alpes (CDDRA).

Les fondements du projet de territoireSCOT de l’Aire Gapençaise / Pays gapençais, regardscroisés sur la charte de développement

Benoît Parent, Frédéric Pontoire, AURG, octo-bre 2009, 15 p.Ce document, élaboré dans le cadre duSCOT de l’Aire gapençaise, remet en perspective la charte de développementdurable du Pays gapençais afin d’asseoir lefondement stratégique du projet de territoire.

Les conséquences de la caducité du schéma directeur dela région grenobloise

Philippe Couillens, AURG, octobre 2009, 9 p.Cette note apporte un éclairage juridiquesur les conséquences de la caducité duSchéma directeur au 14 décembre 2010, etnotamment l’activation du principe deconstructibilité limitée dans une bande de15 kilomètres autour des parties aggloméréesen l’absence de SCOT.

Trame verte et bleue : orientations nationales pour la pré-servation et la restauration des continuités écologiques

Hugues Merle, Murielle Pezet-Kuhn, AURG,juillet 2009, 13 p. Contribution de l'Agence d'urbanisme de larégion grenobloise au débat instauré dans lecadre des travaux « Préserver la biodiversitéet les ressources naturelles » du Grenelle del'environnement et du Comité opérationnel « trame verte et bleue ».

Agriculteurs, paysans, qui êtes-vous ? Philppe Renard, Vincent

Costarella, Éditions Dédicaces, mai 2008, 124 p.

Ce sont des portraits. Portraitsd’agriculteurs, portraits de pay-sans. Des gens d’ici. Il y a lesjeunes qui viennent de s’intaller,il y a les vieux au bord d’arrêter.Il y a ceux qui y croient toujourset ceux qui ont renoncé. Il y a les

« bio » et les conventionnels. Il y a ceux qui élèvent desvaches, des moutons, des poules, il y a ceux qui cultivent le blé, les salades, les fraises. Il y a ceux quitransforment et font des fromages ou des œufs. Il y aceux qui accueillent les enfants et ceux qui invitent à lacueillette. Tous parlent de vocation. Tous parlent dulien à la terre et aux bêtes. Cette galerie de portraits nous fait voyager au rythme

des pas, au cœur du pays de Paladru et du Vald’Ainan. De ferme en ferme, le lecteur rencontre unetrentaine d’hommes et de femmes pour qui la terre estla ressource essentielle. Cette ethnographie d’un petitcoin de l’Isère, c’est aussi celle de l’agriculture fran-çaise, avec ses combats et ses questions, ses choix etsurtout une diversité qui en fait la richesse. L’ouvragede Philippe Renard, l’écrivain, et Vincent Costarella, lephotographe, nous fait partager avec bonheur des ins-tantanés photographiques et textuels de l’agricultured’ici et d’aujourd’hui.Ce livre est né d’un projet culturel et artistique axé autour du

livre et de l’écrit, impulsé par le conseil général de l’Isère et

le Syndicat à vocation culturelle du Pays de Paladru et du val

d’Ainan, et porté par l’association Dédicaces.

Juliette Desmots

L’Agence hors les mursLes chargés d’études de l’Agence sont régulièrement invités à intervenir lors de colloques, de séminaires, de manifestations ou à collaborer àdes publications sur des problématiques actuelles de l’aménagement du territoire.

21, rue Lesdiguières - 38000 GrenobleTél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12

[email protected]

Agriculteurs, paysans, qui êtes-vous ?

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