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Les deux équipes seniors se sont déplacées en championnat à Taulé. Pour l’équipe B, défaite, 2 à 0, malgré un très bon match. Pour l’équipe A, après une pre- mière mi-temps dominée par l’US Taulé, les Jaune et Noir ont démarré en trombe et marqué très rapidement par Anthony Gef- froy, puis sur penalty par Yann Bonniec, sur une bonne incursion du même Anthony Geffroy. Mais c’était sans compter sur le retour de l’US Taulé qui, avant la fin du match, est revenue à 2 à 2. C’est bien dommage car la maîtri- se de cette seconde période était à l’avantage des Jaune et Noir. Cette perte de points ne fait pas l’affaire de La Guerlesquinaise. Deux victoires chez les jeunes Chez les jeunes, victoire des U15, 5 à 2, contre Landerneau et vic- toire des U17, 3 à 0, contre Saint- Pol-de-Léon. Rendez-vous était donné dans la cantine de l’usine, à l’heure de la pause déjeuner. Plus de deux cents salariés de l’abattoir de volailles sont venus écouter Daniel Sauvaget, accompagné du député PS, Gwenegan Bui. Objectif : connaître, de la bouche des intéressés, les détails de la rencontre décisive et jugée « satisfaisante » avec le commis- saire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos, vendredi dernier. « Le Foll s’est bien battu » « On n’a pas tout gagné, mais le ministre de l’Agriculture a pris à bras-le-corps la problématique de notre filière avicole », com- mence Daniel Sauvaget. Oubliées, les invectives « un peu punchy », à l’égard de Stéphane Le Foll, devant l’usine, le 4 novembre ? « Il s’est bien bat- tu. Là-dessus, il faut lui rendre hommage. Un grand pas a été franchi », poursuit le P-DG. Pour Daniel Sauvaget, la principa- le avancée vient de l’enveloppe exceptionnelle de 15 M¤ pour 2014, versée par l’Europe, non pas à l’entreprise, mais aux éle- veurs, en amont. « On va basculer dans un autre modèle. Je ne suis peut-être pas revenu avec un chèque de Bruxel- les. Mais tout redevient possible, car il y a un socle, sur lequel pour- ront s’appuyer d’autres initiati- ves. Je considère, aujourd’hui, que nous pouvons relancer la produc- tion, car le modèle d’abattage peut s’équilibrer au premier semestre 2014 ». « Au dernier moment » Et de remercier, encore et sur- tout, « Gwenegan Bui, qui a négocié les modalités de ce ren- dez-vous à Bruxelles, le jour de notre petit coup de force à la sous-préfecture de Morlaix », sou- ligne encore le P-DG. « C’est parce qu’aucun maillon de la chaîne n’a manqué autour de la table que l’on a pu arracher au dernier moment cette décision favorable, vendredi », explique, à son tour, le député. « Il a fallu démontrer que le mar- ché du poulet export était un marché d’avenir. Il ne s’agissait pas de réclamer le retour des res- titutions. Notre bonne foi a été déterminante ». « Quelles garanties ? » « Tout cela, c’est bien joli. Mais qu’est-ce qui nous garantit que les sommes promises (notam- ment, les 4 M¤ d’urgence de l’État) seront bel et bien ver- sées ? », s’inquiète un salarié. « L’essai a été marqué. Mainte- nant, il va falloir le transfor- mer », répond le député, en lis- tant doctement l’ensemble des dispositifs lancés par l’État. Pas d’angélisme, non plus, chez Daniel Sauvaget. « Un deuxième chantier m’attend, celui de la recapitalisation », confesse-t-il. Car, pour « réparer les dégâts du second semestre » et repartir d’un bon pied, le P-DG ne cache pas être en contact avec un ou plusieurs actionnaires. « Il faudra composer, termine-t-il. Et se faire à l’idée qu’on ne sera peut- être plus aussi tranquilles qu’avant ». Sophie Prévost Dimanche, l’équipe A, qui recevait Rostrenen, s’est inclinée 2 à 1. L’ouverture du score a été réalisée par Thomas Carval, à la 26 e minu- te de la première période. Malgré plusieurs occasions, les Jupistes ont dû s’avouer vaincus. L’équipe B, en déplacement à Ber- rien, s’est imposée, 2 à 1, à la sui- te d’un doublé de Christophe Péron. Un carton de l’équipe C L’équipe C, qui recevait Landivi- siau, s’est largement imposée, 5 à 0. Les buteurs sont : Frédéric Pri- gent (2), Erwann Le Clair (2) et Yann Fer (1). L’équipe D, qui rece- vait l’US Morlaix, s’est imposée, 3 à 2. Les buteurs sont Pierre Luck, Christophe Le Jean et Thierry Bou- langer. « Je considère aujourd’hui que nous pouvons relancer la production », a redit, devant les salariés, Daniel Sauvaget, aux côtés de Gwenegan Bui, à l’heure de la pause déjeuner, hier. PLOUIGNEAU Le repas des classes 3 et 8, à l’ini- tiative de Gisèle Le Duff Beau- quis et François Morin, a réuni, samedi midi, 48 convives à la sal- le An Amzer Vad. Le groupe, dont la doyenne était Augustine Plusquellec, 90 ans, et le benjamin, Pierre-Yves Postic, 30 ans, a déposé une gerbe de fleurs au monument aux morts, à la mémoire des amis disparus, avant de déguster le repas prépa- ré par Géraldine Poussereau et Christophe Bernard, les gérants du bar-alimentation-restaurant, qui ouvrira courant décembre. PLOUGONVEN Le buteur, Thomas Carval. La Guerlesquinaise. Une défaite et un match nul à Taulé Repas des classes. 48 convives à la salle An Amzer Vad À l’occasion de son passage à Guerlesquin, Marine Le Pen s’était d’abord annoncée sur le site de Tilly-Sabco, où elle n’est finalement pas venue, hier midi. Daniel Sauvaget n’a pas voulu commenter cette volte-face. La déléguée CGT Corinne Nicole, quant à elle, ne s’en est pas privée : « Je suis contente qu’elle ne soit pas venue. Si ça avait été le cas, on n’aurait pas eu que des choses agréables à lui dire. C’est une opportuniste qui cherche à flirter avec la détresse des salariés. Elle se trompe de combat. C’est à Bruxelles de trouver des solutions, pas à elle ». Contactez : 02.98.63.88.08 Cette rubrique vous intéresse… TAXI Tél. 06.89.93.23.69 Conventionné toutes caisses et Conseil général 3 véhicules à votre service PLOUGONVEN - MORLAIX - PLOUIGNEAU Philippe PLUSQUELLEC TAXI Tél. 02.98.67.73.87 ou 06.70.31.98.15 Tous transports 7 jours/7 Agréé toutes caisses et Conseil général RENÉE TAXI PLOUIGNEAU MX600980 POMPES FUNÈBRES Tél. 02.98.78.67.55 ou 06.07.56.28.90 Organisation complète de funérailles Possibilité de chambres funéraires Bureaux : 1, rue de la Gare - PLOUIGNEAU 7, rue des Grives - Saint-Eutrope - PLOUGONVEN PLOUIGNEAU PLOUGONVEN PF MADEC LANNÉANOU Jup. Trois victoires sur quatre matchs C. Nicole : « Marine Le Pen, une opportuniste qui flirte avec la détresse des salariés » Guerlesquin TENNIS DE TABLE. Pour l’inauguration de leurs nou- veaux maillots, les cadets 1 n’ont pas fait de cadeaux à Huelgoat 2. Résultats : 9 à 1. Goulven Xavier et Guéric Tas- sel, trois victoires ; Kevin Qui- ziou, deux. Les cadets 2 étaient dans un mauvais jour. Ils ont perdu, 7 à 3, contre Huel- goat 1. Kilian Sibiril, deux vic- toires, et Randy Duclos, une. De son côté, la D5 a subi la loi des premiers de la poule, Loc- quénolé, par 9 à 1. Michel Ker- guiduff a sauvé l’honneur à la belle, 13 à 11. Bonne première sortie d’Yvon Le Manchec, évi- demment timide pour ses pre- miers matchs. C’est un P-DG « prudent » mais soulagé qui s’est adressé aux salariés de Tilly-Sabco, hier. Aux côtés du député Gwenegan Bui, Daniel Sauvaget a fait état des avancées obtenues à Bruxelles, il y a quatre jours. Plus de deux cents salariés de l’abattoir de volailles sont venus écouter Daniel Sauvaget, accompagné du député PS, Gwenegan Bui. AUJOURD’HUI Centre aquatique Hélioséane : de 12hà13h45,de17hà19het de 20 h 30 à 22 h 30. ADMR : permanence de 9 h à 12 h. AMICALE DE PÉTANQUE ET LOISIRS. Les résultats du concours de vendredi sont les sui- vants : 1. Marie Tanguy - Jacques Bellec - Jean Clech ; 2. Thérèse Jézéquel - Michel Geoffroy - Alain Floch ; 3. Anne Geffroy - Jean-Yvon Féat - Michel Prigent ; 4. Jeanne Plougonven - Eusèbe Quéré - Yves Urien ; 5. Lisette Hélard - Jo Le Sann - Jean Caër. CHASSE SAINT-HUBERT. Bat- tue au renard, samedi ; rendez- vous à 8 h 45, au pont de Guerza- vret. Prévoir corne et vêtement fluo. Tilly-Sabco. « Tout redevient possible » 18. Mardi 26 novembre 2013 Le Télégramme

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Page 1: Tilly2

Les deux équipes seniors se sontdéplacées en championnat àTaulé.Pour l’équipe B, défaite, 2 à 0,malgré un très bon match.Pour l’équipe A, après une pre-mière mi-temps dominée parl’US Taulé, les Jaune et Noir ontdémarré en trombe et marquétrès rapidement par Anthony Gef-froy, puis sur penalty par YannBonniec, sur une bonne incursiondu même Anthony Geffroy. Maisc’était sans compter sur le retour

de l’US Taulé qui, avant la fin dumatch, est revenue à 2 à 2.C’est bien dommage car la maîtri-se de cette seconde période étaità l’avantage des Jaune et Noir.Cette perte de points ne fait pasl’affaire de La Guerlesquinaise.

Deux victoireschez les jeunesChez les jeunes, victoire des U15,5 à 2, contre Landerneau et vic-toire des U17, 3 à 0, contre Saint-Pol-de-Léon.

Rendez-vous était donné dans lacantine de l’usine, à l’heure de lapause déjeuner. Plus de deuxcents salariés de l’abattoir devolailles sont venus écouterDaniel Sauvaget, accompagné dudéputé PS, Gwenegan Bui.Objectif : connaître, de la bouchedes intéressés, les détails de larencontre décisive et jugée« satisfaisante » avec le commis-saire européen à l’agriculture,Dacian Ciolos, vendredi dernier.

« Le Folls’est bien battu »« On n’a pas tout gagné, mais leministre de l’Agriculture a pris àbras-le-corps la problématiquede notre filière avicole », com-mence Daniel Sauvaget.Oubliées, les invectives « un peupunchy », à l’égard de StéphaneLe Foll, devant l’usine, le

4 novembre ? « Il s’est bien bat-tu. Là-dessus, il faut lui rendrehommage. Un grand pas a étéfranchi », poursuit le P-DG.Pour Daniel Sauvaget, la principa-le avancée vient de l’enveloppeexceptionnelle de 15 M¤ pour2014, versée par l’Europe, nonpas à l’entreprise, mais aux éle-veurs, en amont.« On va basculer dans un autre

modèle. Je ne suis peut-être pasrevenu avec un chèque de Bruxel-les. Mais tout redevient possible,car il y a un socle, sur lequel pour-ront s’appuyer d’autres initiati-ves.Je considère, aujourd’hui, quenous pouvons relancer la produc-tion, car le modèle d’abattagepeut s’équilibrer au premiersemestre 2014 ».

« Au dernier moment »Et de remercier, encore et sur-tout, « Gwenegan Bui, qui anégocié les modalités de ce ren-dez-vous à Bruxelles, le jour denotre petit coup de force à lasous-préfecture de Morlaix », sou-ligne encore le P-DG.« C’est parce qu’aucun maillonde la chaîne n’a manqué autourde la table que l’on a pu arracherau dernier moment cette décisionfavorable, vendredi », explique, àson tour, le député.« Il a fallu démontrer que le mar-ché du poulet export était unmarché d’avenir. Il ne s’agissaitpas de réclamer le retour des res-titutions. Notre bonne foi a étédéterminante ».

« Quelles garanties ? »« Tout cela, c’est bien joli. Maisqu’est-ce qui nous garantit queles sommes promises (notam-ment, les 4 M¤ d’urgence del’État) seront bel et bien ver-sées ? », s’inquiète un salarié.« L’essai a été marqué. Mainte-nant, il va falloir le transfor-mer », répond le député, en lis-tant doctement l’ensemble desdispositifs lancés par l’État.Pas d’angélisme, non plus, chezDaniel Sauvaget. « Un deuxièmechantier m’attend, celui de larecapitalisation », confesse-t-il.Car, pour « réparer les dégâts dusecond semestre » et repartird’un bon pied, le P-DG ne cachepas être en contact avec un ouplusieurs actionnaires. « Il faudracomposer, termine-t-il. Et se faireà l’idée qu’on ne sera peut-être plus aussi tranquillesqu’avant ».

Sophie Prévost

Dimanche, l’équipe A, qui recevaitRostrenen, s’est inclinée 2 à 1.L’ouverture du score a été réalisée

par Thomas Carval, à la 26e minu-te de la première période. Malgréplusieurs occasions, les Jupistesont dû s’avouer vaincus.L’équipe B, en déplacement à Ber-rien, s’est imposée, 2 à 1, à la sui-te d’un doublé de ChristophePéron.

Un carton de l’équipe CL’équipe C, qui recevait Landivi-siau, s’est largement imposée, 5 à0. Les buteurs sont : Frédéric Pri-gent (2), Erwann Le Clair (2) etYann Fer (1). L’équipe D, qui rece-vait l’US Morlaix, s’est imposée, 3à 2. Les buteurs sont Pierre Luck,Christophe Le Jean et Thierry Bou-langer.

« Je considère aujourd’hui que nous pouvons relancer la production », aredit, devant les salariés, Daniel Sauvaget, aux côtés de Gwenegan Bui, àl’heure de la pause déjeuner, hier.

PLOUIGNEAU

Le repas des classes 3 et 8, à l’ini-tiative de Gisèle Le Duff Beau-quis et François Morin, a réuni,samedi midi, 48 convives à la sal-le An Amzer Vad.Le groupe, dont la doyenne étaitAugustine Plusquellec, 90 ans, etle benjamin, Pierre-Yves Postic,30 ans, a déposé une gerbe defleurs au monument aux morts, àla mémoire des amis disparus,avant de déguster le repas prépa-ré par Géraldine Poussereau etChristophe Bernard, les gérantsdu bar-alimentation-restaurant,qui ouvrira courant décembre.

PLOUGONVEN

Le buteur, Thomas Carval.

La Guerlesquinaise. Une défaiteet un match nul à Taulé

Repas des classes. 48 convives à la salle An Amzer Vad

À l’occasion de son passage à Guerlesquin, Marine Le Pen s’étaitd’abord annoncée sur le site de Tilly-Sabco, où elle n’est finalementpas venue, hier midi. Daniel Sauvaget n’a pas voulu commentercette volte-face. La déléguée CGT Corinne Nicole, quant à elle,ne s’en est pas privée : « Je suis contente qu’elle ne soit pasvenue. Si ça avait été le cas, on n’aurait pas eu que des chosesagréables à lui dire. C’est une opportuniste qui cherche à flirteravec la détresse des salariés. Elle se trompe de combat. C’est àBruxelles de trouver des solutions, pas à elle ».

Contactez :02.98.63.88.08

Cette rubriquevous intéresse…

TAXI

Tél. 06.89.93.23.69

Conventionné toutes caisseset Conseil général

3 véhicules à votre servicePLOUGONVEN - MORLAIX - PLOUIGNEAU

PhilippePLUSQUELLEC

TAXI

Tél. 02.98.67.73.87 ou 06.70.31.98.15

Tous transports 7 jours/7Agréé toutes caisseset Conseil général

RENÉE TAXIPLOUIGNEAU

MX600980

POMPES FUNÈBRES

Tél. 02.98.78.67.55 ou 06.07.56.28.90

Organisation complète de funéraillesPossibilité de chambres funérairesBureaux : 1, rue de la Gare - PLOUIGNEAU

7, rue des Grives - Saint-Eutrope - PLOUGONVENPLOUIGNEAUPLOUGONVEN

PF MADEC

LANNÉANOU

Jup.Trois victoires sur quatre matchs

C. Nicole : « Marine Le Pen, une opportunistequi flirte avec la détresse des salariés »

Guerlesquin

TENNIS DE TABLE. Pourl’inauguration de leurs nou-veaux maillots, les cadets 1n’ont pas fait de cadeaux àHuelgoat 2. Résultats : 9 à 1.Goulven Xavier et Guéric Tas-sel, trois victoires ; Kevin Qui-ziou, deux. Les cadets 2 étaientdans un mauvais jour. Ils ontperdu, 7 à 3, contre Huel-

goat 1. Kilian Sibiril, deux vic-toires, et Randy Duclos, une.De son côté, la D5 a subi la loides premiers de la poule, Loc-quénolé, par 9 à 1. Michel Ker-guiduff a sauvé l’honneur à labelle, 13 à 11. Bonne premièresortie d’Yvon Le Manchec, évi-demment timide pour ses pre-miers matchs.

C’est un P-DG« prudent » maissoulagé qui s’estadressé auxsalariés deTilly-Sabco, hier.Aux côtés du députéGwenegan Bui,Daniel Sauvageta fait état desavancées obtenuesà Bruxelles, il y aquatre jours.

Plus de deux cents salariés de l’abattoir de volailles sont venus écouter Daniel Sauvaget, accompagné du député PS, Gwenegan Bui.

AUJOURD’HUICentre aquatique Hélioséane : de12 h à 13 h 45, de 17 h à 19 h etde 20 h 30 à 22 h 30.ADMR : permanence de 9 h à12 h.

AMICALE DE PÉTANQUE ETLOISIRS. Les résultats duconcours de vendredi sont les sui-vants : 1. Marie Tanguy - JacquesBellec - Jean Clech ; 2. Thérèse

Jézéquel - Michel Geoffroy -Alain Floch ; 3. Anne Geffroy -Jean-Yvon Féat - Michel Prigent ;4. Jeanne Plougonven - EusèbeQuéré - Yves Urien ; 5. LisetteHélard - Jo Le Sann - Jean Caër.

CHASSE SAINT-HUBERT. Bat-tue au renard, samedi ; rendez-vous à 8 h 45, au pont de Guerza-vret. Prévoir corne et vêtementfluo.

Tilly-Sabco.« Tout redevient possible »

18. Mardi 26 novembre 2013 Le Télégramme

Page 2: Tilly2

Mardi 26 novembre 2013Ouest-FrancePays de Morlaix

Plouégat-Guerrand‡Marché de NoëlDimanche 1er décembre, 10 h à 18 h,espace G Lejean, rue de Locquirec.Organisé par l’association générationsloisirs, les comités des fêtes de Ploué-gat et de Pont-Menou, l’amicale laïqueet le CMJ. Gratuit.

Plouezoc’h

Théâtre avec les Artis’show pour le Téléthon

Comme chaque année, la communese mobilise pour organiser des ani-mations en faveur du Téléthon. Si lamajorité des rendez-vous sont pro-grammés le week-end des 6 et 7 dé-cembre, dès ce samedi 30 novembrela troupe de théâtre du foyer ruralsera sur scène pour interpréter Unbeau salaud de Pierre Chesnot.

Cette comédie délirante met enscène un homme marié, sa femme etquelques-unes de ses nombreuses

conquêtes. Les comédiens, aprèsplusieurs représentations et grâceà l’accueil chaleureux du public,donnent aux situations toute leur sa-veur et aux personnages tout leur ca-ractère burlesque.

Samedi 30 novembre, à 20 h 30,à la Maison des associations, entrée5 € pour les adultes. Également àLanmeur le dimanche 15 décembre,à 15 h, salle Stéredenn

Les Artis’show sur scène.

Locquirec

Animation : hommage aux bénévoles

Avant de repartir pour son dernieracte de l’année, le marché de Noël,le comité d’animation a tenu à remer-cier les bénévoles de tous bords, sa-medi soir salle Billzic, en les invitantà une soirée dansante. Le présidentJean Nicol leur a rendu hommageainsi qu’aux élus présents « C’est

grâce à vous, à votre présence ef-ficace et amicale, que nous avonspu assurer le bon déroulement desrendez-vous festifs tout au long del’année, merci aussi aux servicestechniques municipaux et aux élustrès investis. »

Aux côtés du président Jean Nicol, élu, SNSM et Troloki ont représentéles partenaires du comité tout au long de l’année.

Guerlesquin

Marine Le Pen à la rencontre de la population localeHier matin, Marine Le Pen était encampagne au marché de Guerles-quin. Arrivée vers 11 h, elle a bu uncafé et répondu aux premières ques-tions des journalistes, dans un barrestaurant de la commune, avant dese rendre au marché. Entre huées etapplaudissements, elle a distribuédes tracts et échangé avec les com-merçants ou les habitants.

Militants du Front de gauche et duParti communiste français se sontchargés de lui faire savoir qu’ellen’était pas la bienvenue. « Les travail-leurs ne veulent pas du Front natio-nal », scandaient-ils. Mais cela n’apas perturbé la présidente du Frontnational qui a continué sereinementsa visite, avant de donner une confé-rence de presse au bar restaurant leBargueden, l’établissement désignépour l’accueillir.

Pas de visitechez Tilly-Sabco

Une conférence au cours de laquelleelle a pointé du doigt les politiquesde l’UMP et du PS, responsablesde la situation actuelle, et où ellea évoqué la crise de l’agroalimen-taire. D’ailleurs si c’est à Guerlesquinqu’elle s’est déplacée, ce n’est pas

anodin. « Nous sommes à quelqueskilomètres d’une entreprise tou-chée par cette crise. Depuis lesannées 1990, le FN tire la sonnetted’alarme. »

Pendant ce temps, chez Tilly-Sabco, Gwenegan Bui, député PSde Morlaix, et Daniel Sauvaget, PDGde l’entreprise, exposait aux sala-riés les décisions prises à Bruxelles.Notamment les 15 millions d’eurosd’aides accordées par Bruxelles quipermettront de reverser 65 centimesd’argent public par euro d’investis-sement aux éleveurs. « À condition

que cela vise à améliorer la produc-tivité dans le respect de l’environ-nement ou la qualité des produitsou les conditions de travail, noteGwenegan Bui. On a réussi la pre-mière manche, mais ce n’est pasfini », précise-t-il. « Pour faire faceaux dégâts du second semestre,je vais devoir trouver des nouveauxpartenaires actionnaires », a ajoutéDaniel Sauvaget, actuellement seulactionnaire de l’entreprise.

Marine Le Pen, qui devait égale-ment rencontrer les salariés de Tilly-Sabco, n’y est finalement pas allée,

faute de contact avec l’entreprise.Mais elle n’était pas la bienvenue.« Elle veut simplement se servir dela détresse des salariés pour fairesa campagne », conclut Corinne Ni-cole, déléguée CGT au sein de l’en-treprise.

Julie DESBOIS.

Lire aussi page 9.

Regarder notre vidéo surouestfrance.fr/morlaix

Pendant que Marine Le Pen fait sa campagne au marché de Guerlesquin, Gwenegan Bui et Daniel Sauvaget rendentcompte des décisions prises à Bruxelles aux salariés de Tilly-Sabco.

Joël

LeG

all.

« Moraliser les pratiques d’approvisionnement »

Le syndicat cantonal de la Fédéra-tion départementale des syndicatsd’exploitants agricoles de Lanmeur,présidé par Alain Salou, a tenu sonassemblée générale, mercredi, àPlougasnou, en présence d’une ving-taine d’agriculteurs. Les échangesont porté sur le secteur de l’amontagricole, qui englobe semences,engrais, produits phytosanitaires,produits vétérinaires, conseils tech-niques et services.

Les agriculteurs du canton ontréagi à la hausse constante et signifi-cative des prix dans ce secteur, alorsmême que la plupart des filières agri-coles sont en crise. André Quénet,vice-président de la FDSEA, estimeque « la prise de conscience de

chacun et l’implication du terrainsont indispensables pour faire bou-ger les choses et moraliser les pra-tiques des entreprises de ce sec-teur très opaque ».

L’assemblée s’est achevée sur lerassemblement du 30 novembre,à Carhaix, organisé par le collectif« Vivre, décider et travailler en Bre-tagne » : « Face à l’immobilisme del’État vis-à-vis des problèmes de laBretagne et au peu de crédibilitédu pacte d’avenir, la FDSEA sou-tient cette initiative qui se veut unmoment de solidarité et de dignité.Les agriculteurs du canton de Lan-meur devraient organiser un trans-port pour le jour J. »

Les échanges ont porté sur le secteur de l’amont agricole, qui englobesemences, engrais, produits phytosanitaires, produits vétérinaires, conseilstechniques et services.

Plougasnou

Lanmeur

220 gymnastes à la compétition départementale

Samedi et dimanche, 220 gymnastesdu département se sont retrouvéessalle omnisports pour disputer lechampionnat individuel départemen-tal de gymnastique sportive et ryth-mique.

Cette compétition qui regroupeles poussines aux seniors des clubsde Brest, Plouédern, Landerneau,Kernilis et Lanmeur, est sélectivepour le régional. « Plusieurs de nos

gymnastes ont d’ailleurs été sélec-tionnées » annonce Stéphanie Ga-rion, secrétaire du club.

Chez les poussines, Laélie Garion,Axel Joly, Ilona Mesguen ; honneurs11-12 ans, Lilou Le Dorner, Enola Ga-rion, Claire Masson, Jeanne Inizan ;honneurs 13-14 ans, Laura Mear,Marie Masson, Chloé Bourhis ; hon-neurs 15-16 ans, Coralie Marc.

Les poussines et honneurs du club de Lanmeur.

Botsorhel

Pol Moes, une pastelliste « D’ici et d’ailleurs »

Pour Pol Moes, peintre pastelliste,son œuvre, c’est un peu le reflet desa vie intérieure. « D’ici et d’ailleurs.À moitié Capiste côté père et à moi-tié Bigoudène, côté mère, je suisnée sur une frontière, entre deuxcultures, car chacune a ses carac-téristiques », confie la peintre.

Samedi, dans le cadre de l’exposi-tion du club Plaisir et Création, elleavait accepté d’installer une dizainede ses tableaux sur la scène de lasalle socioculturelle. Les Morlaisiensont déjà pu découvrir cette artisteaccomplie, lors d’une exposition esti-vale à la Galerie du No.7, rue Basseau quartier Saint-Mathieu.

Psychothérapeute en retraite, Pol

Moes est pourtant un jeune talent.« J’ai commencé à peindre il y aseulement trois ans », révèle l’artiste.« J’ai essayé d’abord plusieurs tech-niques, mais finalement c’est le pas-tel qui me correspond le plus. » Sontravail est aussi bien une recherchedu mouvement, comme celle d’unecertaine intériorité. Portraits, paysagedes terres ou de la mer, la palette desthèmes est étendue. « Regards apai-sés par des œuvres sereins », peut-on lire dans son livre d’or. Botsorhel-loise d’adoption, Pol Moes est uneartiste à découvrir dans de futuresexpositions du pays de Morlaix et…d’ailleurs.

Pol Moes, une pastellisteentre terre et mer.

‡UFC que choisirPermanence mardi 26 novembre,14 h 30 à 17 h 30, centre Gallouédec,26, rue de la Mairie. Permanence heb-domadaire de l’UFC que Choisir Brest :les bénévoles de l’association vous ac-cueillent pour répondre à vos ques-tions et vous informer de vos droits entant que consommateurs. Contact :02 98 80 64 30, [email protected], www.ufcquechoisir-brest.org

‡Centre aquatique Hélioséane:ouverture au publicMardi 26 novembre, 17 h à 19 h et20 h 30 à 22 h 30, rue de la Libéra-tion. Contact : 02 98 79 86 30, [email protected]

Plouigneau

Saint-Martin-des-Champs

‡DératisationLa prochaine campagne de dératisa-tion aura lieu à partir du lundi 2. Lespersonnes qui souhaitent le passagedu dératiseur sont invitées à s’inscrireen mairie (tél. 02 98 72 51 55).

‡Pas de courantCoupure d’électricité le jeudi 28 no-vembre, entre 13 h 30 et 15 h 30 : 25B Vieille Route de Plourin, 17, 27, 31 au37 rue Guy-Le-Normand, 21 Vallon duStank Goz.

Plourin-lès-Morlaix Locquénolé‡Centre communal d’actionsocialeAppel aux dons vendredi 29, samedi30 novembre. La collecte nationalepar la Banque alimentaire aura lieu leweek-end des 29 et 30 novembre. Lesdons sont à déposer à la mairie.

Saint-Jean-du-Doigt

Du jus de pomme pour offrir des soins aux enfants

Dans le cadre de leur projet solidaire« Du jus de pommes pour les droitsde l’enfant », les jeunes élèves del’école du bourg viennent de réaliser,avec leur maîtresse Sophie Daunis-Hergoualc’h et Catherine, du jus depomme et du vinaigre. « Une actionqui vise à récolter des fonds qui se-ront reversés à une association quipropose des soins médicaux à desenfants de pays qui en sont dépour-vus. » Programme bien compris parles enfants qui eux-mêmes ont su ex-pliquer pourquoi ils avaient fait cela.

Un projet mené de bout en boutpar les enfants, très investis, quisont allés récolter les pommes à

Plouigneau, chez Hervé et MartineLautrou. Elles seront ensuite trier,broyer et presser avec l’aide de De-nis Blanchard et de parents.

Le résultat de cette presse a per-mis de faire 156 bouteilles avant deles pasteuriser pour une meilleureconservation. « Le vinaigre a été réa-lisé à l’aide d’une mère de vinaigre,et mis en bouteille après fermenta-tion, au dernier moment ».

Pour expliquer leur projet, sa répa-ration et ses buts, et sensibiliser lesSaint Jeannais, les enfants ont réa-lisé des affiches qu’ils ont exposéesà l’entrée de la mairie.

Page 3: Tilly2

Mardi 26 novembre 2013Ouest-France Bretagne 7

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1 000 commerçants et artisans manifestent à LorientHier, un millier de commerçants, arti-sans et patron de PME sont descen-dus dans les rues de Lorient pourdire leur colère. « Nous sommesgravement menacés. Les entrepre-neurs sont atteints par le découra-gement et la colère face aux dys-fonctionnements du régime socialdes indépendants et à l’autisme

des pouvoirs publics ». Dans leursmessages au président Hollande etau gouvernement, ils ont expriméleur « exaspération face au poidsgrandissant des taxes. Nous de-mandons le retrait de toutes lescharges supplémentaires sur lestravailleurs indépendants depuisjanvier 2013 ».

Ediis, basé à Saint-Malo, devient n° 1 du chèqueEdiis vient d’acquérir les activitéschèques et titres de service d’Ober-thur Fiduciaire. Le groupe (siègesocial à Saint-Malo), devient ainsi len° 1 Français du chèque, avec 220salariés pour 25 millions d’euros de

chiffre d’affaires. Le groupe est ré-parti sur cinq sites avec notammentun centre éditique à Saint-Malo (35),une imprimerie à Courseulles-sur-Mer (14) et trois sites à Angoulême(16), Blois (41) et Épinal (88).

Breizh éco

À Pontivy, le socialiste Daniel LeCouviour, premier adjoint au mairesortant, constitue sa liste. Mais il nepourra pas compter sur les commu-nistes. Pour la première fois, depuis40 ans, le PC fera bande à part. Ilsoutiendra Marie-Madeleine Dugas.À Auray, il y aura une deuxième listeà gauche. Faute d’accord avec GuyRoussel, le maire sortant, apparentésocialiste, le communiste Roland LeSauce a annoncé qu’il mènera uneliste citoyenne. À droite, il y aura deuxlistes. Après celle du jeune militantUMP Ronan Allain, Jean Dumoulin,le PDG de Construction Dorso et pa-tron du Medef dans le Morbihan, nonencarté, sera candidat.À Binic, c’est René André, 71 ans,ancien député et maire d’Avranches

(RPR puis UMP), qui mènera laliste d’opposition face au maire sor-tant PS, Christian Urvoy. Breton, néà Quintin, ayant fréquenté Binic dès1950 pour ses vacances, René An-dré n’est plus encarté. Il dit se pré-senter à la tête d’une liste « ni dedroite, ni de gauche, mais binicaise ».À Lorient, Daniel Gilles, adjoint aumaire de Lorient, et vice-présidentde Lorient agglomération, a annoncéqu’il ne briguerait pas un cinquièmemandat. Ancien membre du PC etaujourd’hui adhérent du mouvementde Robert Hue, Daniel Gilles estimeque « vouloir assumer trop de man-dats » peut être « une erreur ». Il estaussi vice-président du conseil ré-gional de Bretagne en charge dessports.

Le journal des municipales

Tilly-Sabco cherche de nouveaux actionnairesBruxelles et l’État vont apportent un sérieux bol d’air au groupe volailler de Guerlesquin (Finistère).Mais l’entreprise, dirigée par Daniel Sauvaget, va devoir ouvrir son capital.

Hier, Daniel Sauvaget, présidentdirecteur général du groupe Tilly-Sabco et Gwenegan Bui, député PSde Morlaix, ont exposé aux salariésde Tilly-Sabco les décisions prisesà Bruxelles, vendredi. D’abord, les4 millions annoncés par Jean-MarcAyrault au Space, à Rennes, ont étéactés et seront bientôt distribués.Vont venir s’y ajouter les 15 millionsobtenus à Bruxelles. Ils vont bénéfi-cier à la filière amont, c’est-à-dire auxéleveurs, aux accouveurs…

Pour 1 € investi, 65 centimes d’ar-gent public leur seront reversés. « Àcondition que l’investissement viseà améliorer la productivité dans lerespect de l’environnement, la qua-lité des produits ou les conditionsde travail », précise Gwenegan Bui.

Les actions des salariés de Tilly-Sabco ont donc porté leurs fruits. Lafilière avicole bénéficie de nouveauxd’aides. « Malgré tout, l’entreprisen’est pas définitivement sauvée,souligne Corinne Nicole, déléguée

CGT chez Tilly-Sabco. Depuis cetété, on se sert dans les fondspropres de l’entreprise, il va doncfalloir recapitaliser. »

« Pour faire face aux dégâts du se-cond semestre, je vais devoir trou-ver de nouveaux partenaires action-naires », annonce Daniel Sauvaget,le PDG de Tilly-Sabco et son uniqueactionnaire. Ce qui ne réjouit pas lesreprésentants syndicaux. « Les rela-tions seront forcément plus compli-quées », souligne Corinne Nicole. Daniel Sauvaget

Joël

LeG

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Un pôle ouvrier avec les Bonnets rougesIls sont salariés des entreprises en difficulté. Le mouvementdes Bonnets rouges est, disent-ils, populaire. « Pas populiste. »

Est-ce une réponse à la manif dessyndicats samedi dernier ? Des sala-riés, non syndiqués, des entreprisesGad (Lampaul-Guimiliau), MarineHarvest (Poullaouen), Tilly-Sabco(Guerlesquin) viennent de créer uncollectif baptisé « Pôle ouvrier », ini-tié par le collectif pour le maintien del’emploi en Centre-Bretagne.

Ces salariés ont annoncé hier qu’ilsparticiperont au rassemblement desBonnets rouges, samedi à Carhaix.Le message est clair : « Il faut tordrele cou à l’idée véhiculée depuis dessemaines qui dit que le mouvementdes Bonnets rouges est un rassem-blement de patrons, d’extrémistes,d’identitaires… » Au contraire « c’estun mouvement populaire. Pas po-puliste. »

C’est Matthieu Guillemot, le porte-parole du Nouveau parti anticapita-liste en Centre-Bretagne et membredu comité de soutien qui le dit : « Le2 novembre, à Quimper, il y avaitdans le cortège une majorité desalariés, d’ouvriers, de chômeurs,de précaires… » Qui sont invités àse retrouver samedi 30 novembre à

Carhaix.

Des soutiens

Le Comité de convergence des inté-rêts bretons (CCIB), lancé par despersonnalités « soucieuses des évo-lutions en Bretagne » (1), souhaitele succès du rassemblement de Ca-rhaix, samedi et « qu’il soit un pré-lude à la communication que vaorganiser le CCIB pour annoncerl’ambition de construire un autrefutur ».

Le Pays de Redon forme le premiercomité de soutien au mouvementdes Bonnets rouges. A sa tête, ÉmileGranville de Bretagne réunie. « Maisc’est bien à titre individuel que nousformons ce comité, ouvert à tous. »Le comité évoque le désir d’une vraiedécentralisation pour mener les poli-tiques de développement et d’amé-nagement à l’échelle régionale.

(1) Jakez Bernard, Olivier Bordais,Jean Collet, Alain Glon, Jean-Fran-çois Jacob, Jacques Jaouen, Jean-Pierre Le Mat, Frank Nicolas, JeanOllivro.

Une chaîne hôtelière bretonne à la conquête de l’EstLes entreprises de la région. Fondé à Loudéac il y a vingt ans, le réseau Brit Hôtel compte aujourd’hui105 hôtels en France. Guy Gérault, son tout nouveau directeur général ne veut pas s’arrêter en si bon chemin.

L’histoire de Brit Hôtel n’est pas ba-nale. C’est celle d’une diversificationoriginale et pour le moins réussie !En 1982, à Loudéac, trois amis, JeanMadoré, Bernard Couédic et RobertLe Meaux fondent une société métal-lurgique, spécialisée dans les équi-pements pour abattoirs et unités dedésossage-découpe de viande. Leuraffaire prospère sur le développe-ment de l’industrie agroalimentaireen Bretagne.

« En 1992, raconte Christophe Ma-dore, président de Brit Hôtel, monpère s’est vu proposer la reprised’un hôtel, Le Villeneuve, à Saint-Grégoire, près de Rennes ». JeanMadoré se laisse convaincre. Maisdans son esprit entrepreneur, cetteacquisition n’a rien de spéculatif :« C’était un domaine évidemmenttrès éloigné de son métier, mais ilvoulait s’investir à fond, absolumenttout maîtriser, la gestion comme lacommercialisation en hôtellerie ».

Le nouvel hôtelier y prend goût.Rachète le Castel, à Chantepie (prèsde Rennes) et quelques autres éta-blissements en Bretagne. Il sait jouerde sa connaissance des grandes en-treprises de l’agroalimentaire bretonpour fidéliser une clientèle profes-sionnelle.

Le virage Internet

En 1993, la marque Brit Hôtel voitle jour (la société fondée par JeanMadore est aujourd’hui propriétairede 17 établissements). Mais c’està partir de 1999 que la chaîne vaconnaître son extraordinaire expan-sion. Brit Hôtel décide de s’ouvrir àdes hôteliers indépendants en leuroffrant son enseigne, l’expérience desa réussite et une mutualisation descoûts commerciaux. Avec une « spé-cialité maison » toujours d’actualité :« Nous sommes la seule chaîne qui

ne prélève aucune commission surle chiffre d’affaire apporté à nos ad-hérents, quand ce service coûte ail-leurs de 15 % à 17 % » rappelle GuyGérault, 43 ans, ex-directeur du Cas-tel et nouveau directeur général deBrit Hôtel développement.

Si le siège social du groupe estresté fidèle à ses origines, Loudéac,le siège administratif de Brit Hôtels’est installé à Rennes. Guy Géraulty dirige une équipe de quatorze per-sonnes. Dont une partie spécifique-ment dédiée au web-marketing. « In-ternet a représenté une véritablerévolution dans nos métiers, et cen’est pas fini ! Ceux qui n’ont pas

pris ce train sont condamnés »,craint Christophe Madore.

La petite chaîne bretonne des an-nées 1980 s’est aujourd’hui hisséeau huitième rang national dans sonsecteur, réalisant un chiffre d’affairede plus de 62 millions, 12 millionsétant drainés par sa centrale de ré-servation. La marque Brit Hôtel figureau fronton de 110 établissementsen France, offrant un total de 4 705chambres. Une grande majorité d’hô-tels et hôtels-restaurants deux et troisétoiles, rigoureusement sélectionnéssur la qualité de leur accueil et duservice, soumis « à deux visites mys-tères » effectuées par des auditeurs

du groupe s’y présentant anonyme-ment.

Dès la fin de cette année, « cinqnouveaux établissements devraientnous rejoindre », assure Guy Géraultdont les efforts en matière de déve-loppement vont se concentrer « surles frontières de l’Est ». Le groupené à l’ouest où il s’est majoritairementdéveloppé veut ainsi mieux équilibrerson implantation dans l’Hexagone.

Jean-Laurent BRAS.

La vie des entreprises de l’Ouest surouestfrance-entreprises.fr

Christophe Madore, président et Guy Gérault, directeur général du réseau Brit Hôtel.

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« Non à la manipulation de l’histoire ! »Tribune

« Depuis un mois, on assiste à unemanipulation de l’histoire de la Bre-tagne, à un degré rarement atteint.Historiens, nous pensons qu’on nepeut pas dire et écrire n’importe quoi,et en particulier en matière d’histoire :trop d’exemples tragiques nous l’ontrappelé.Qu’est-ce que « les Bonnetsrouges » ? Nous sommes en 1675,sous le règne de Louis XIV, dans lescampagnes de Basse-Bretagne. Àun moment où, par ailleurs, de nom-breuses villes à l’est de la province,Rennes surtout, connaissent aussiune révolte dite « du Papier timbré ».

Pourquoi cette révolte des Bon-nets rouges ? Alors que la Bretagneconnaît, pour la première fois depuisprès d’un siècle, de sérieuses dif-ficultés économiques, les chargesqui pèsent sur les paysans s’alour-dissent : versements aux seigneurssurtout, taxes royales aussi, dont lamultiplication donne une impres-sion d’accablement fiscal. Ces taxes,réelles (sur le tabac, par exemple)ou imaginaires (l’instauration de lagabelle sur le sel) sont même ce quimet le feu aux poudres. Les révoltéss’organisent de manière assez re-marquable : rédaction de « codes »,ancêtres des cahiers de doléancesde 1789, élection de députés dotésd’une chemise et d’un bonnet rouge.La mobilisation des troupes pour laguerre de Hollande permet à la ré-volte de durer quatre mois, chose

inouïe dans la France du roi absoluet dans une province réputée pour satranquillité.

Il est facile d’établir des parallèlesavec notre époque, et aussi des diffé-rences : l’essentiel n’est pas là.

La révolte, en effet, vise tous ceuxqui, de près ou de loin, peuvent êtreperçus comme des exploiteurs : sei-gneurs, agents du fisc, clergé même.Les codes paysans réclament la sup-pression des corvées (seigneurialessurtout), la diminution des prélève-ments sur les récoltes (les seigneursencore, le clergé aussi), et un justetarif pour divers services du quoti-dien : les messes et le vin, les actesdevant notaire et le tabac… Ils ne s’enprennent jamais, bien au contraire, àun roi supposé ignorer les abus queconnaît son royaume. Cette révolte,qui oppose des paysans bretons àleurs exploiteurs bretons, est avanttout sociale : il est symbolique que lerévolté le plus connu, Sébastien LeBalp, soit assassiné par un seigneur,le marquis de Montgaillard.

Gommer cette fondamentale di-mension sociale est un travestis-sement de l’histoire. Délibérément,certains au moins des animateursdu collectif Bonnets rouges veulentdétourner la très légitime colère desvictimes (agriculteurs, éleveurs enparticulier, salariés d’une partie del’industrie agroalimentaire) contre« Paris », responsable de tous lesmaux. Alors qu’une part essentiellede responsabilité incombe à cer-tains chefs d’entreprise et à certains

syndicalistes agricoles qui n’ont pasvoulu voir venir l’effondrement d’unmodèle économique devenu dépen-dant de subventions européennes,ou qui l’ont très bien vu venir sanschercher à faire évoluer manières deproduire et types de production. Se-lon une recette éprouvée, ils tententde détourner une profonde et légi-time colère sociale vers « les autres »,tous les autres mais pas eux. Avec laconnivence de quelques élus.

Nous ne sommes pas les seuls àdénoncer cette escroquerie intellec-tuelle : syndicats de salariés, désor-mais unanimes, un syndicat agricolecomme la Confédération paysanne,certains partis politiques, certainsjournalistes, certaines personnalités.Nous voulons leur apporter notresoutien.

Manipuler l’histoire, tomber dans lepopulisme, n’a jamais aidé à résoudrede vrais problèmes. La preuve en estdans les efforts de récupération dumouvement par l’extrême droite, cequi devrait faire réfléchir.

Oui, il y a de quoi lakaat e vonedruz, « mettre son bonnet rouge »,c’est-à-dire piquer une colère noire,selon l’expression imagée du breton.Encore faut-il tourner sa colère versles vrais responsables.

Alain Croix (Nantes),André Lespagnol (Rennes),

Fañch Roudaut (Brest)Historiens auteurs de plusieurs

livres sur la Bretagne