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1 Thème - Les indicateurs et la comptabilité nationale Récession : Pour pouvoir déclarer que l'économie est en récession (technique) selon la définition standard, il faut que le PIB réel diminue pendant 2 trimestres consécutifs. Définition du NBER (aux USA): Une récession est une baisse importante de l'activité économique réparties dans toute l'économie, d'une durée de plus de quelques mois, normalement visibles dans le PIB réel, le revenu réel, l'emploi, la production industrielle, la vente en gros (grossistes) et la vente au détail. http://www.nber.org/cycles.html PIB : Le produit intérieur brut est la valeur au marché de tous les biens et services finaux produits dans une économie au cours d’une période donnée. Y= C + I + G + XN Y= C + I + G + (EX - IM) C : Consommation (inclut les importations) : Biens et services achetés par les consommateurs, à l’exception de l’acquisition de logements neufs. C =C Can + C e C Can : achats de biens et services canadiens par des canadiens C e : achats de biens et services importés de l’étranger par des canadiens I : Investissement (aussi appelé l’investissement brut) : achats de biens d’équipement (machinerie et usines) par les entreprises et les gouvernements. I = I privé + I public I inclut aussi les investissements dans les inventaires (les variations de stocks de biens invendus) et les achats de maisons résidentielles neuves par les ménages. I = I Can + I e I Can : achats de biens d’investissement canadiens par des canadiens I e : achats de biens d’investissement importés de l’étranger par des canadiens G : Dépenses gouvernementales : achats de biens et services par les divers paliers de gouvernement (incluent les achats de biens et services étrangers) G = G Can + G e EX : Exportations IM : Importations IM = C e + I e + G e Y= C + I + G + (EX - IM) Y= (C Can + C e ) + (I Can + I e ) + (G Can + G e ) + EX – (C e + I e + G e ) Y= C Can + I Can + G Can + EX Donc le PIB exclut tous les biens et services importés. De plus, en économie fermée XN = 0, donc on n’écrit pas les indices Can et e . Ainsi : Y= C + I + G

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Page 1: Thème - Les indicateurs et la comptabilité nationale · 1 Thème - Les indicateurs et la comptabilité nationale Récession : Pour pouvoir déclarer que l'économie est en récession

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Thème - Les indicateurs et la comptabilité nationale Récession : Pour pouvoir déclarer que l'économie est en récession (technique) selon la définition standard, il faut que le PIB réel diminue pendant 2 trimestres consécutifs. Définition du NBER (aux USA): Une récession est une baisse importante de l'activité économique réparties dans toute l'économie, d'une durée de plus de quelques mois, normalement visibles dans le PIB réel, le revenu réel, l'emploi, la production industrielle, la vente en gros (grossistes) et la vente au détail. http://www.nber.org/cycles.html PIB : Le produit intérieur brut est la valeur au marché de tous les biens et services finaux produits dans une économie au cours d’une période donnée. Y= C + I + G + XN Y= C + I + G + (EX - IM) C : Consommation (inclut les importations) : Biens et services achetés par les consommateurs, à l’exception de l’acquisition de logements neufs. C =CCan + Ce CCan : achats de biens et services canadiens par des canadiens

Ce : achats de biens et services importés de l’étranger par des canadiens

I : Investissement (aussi appelé l’investissement brut) : achats de biens d’équipement (machinerie et usines) par les entreprises et les gouvernements. I = Iprivé + Ipublic

I inclut aussi les investissements dans les inventaires (les variations de stocks de biens invendus) et les achats de maisons résidentielles neuves par les ménages. I = ICan + Ie ICan : achats de biens d’investissement canadiens par des canadiens

Ie : achats de biens d’investissement importés de l’étranger par des canadiens

G : Dépenses gouvernementales : achats de biens et services par les divers paliers de gouvernement (incluent les achats de biens et services étrangers) G = GCan + Ge EX : Exportations IM : Importations IM = Ce + Ie + Ge Y= C + I + G + (EX - IM) Y= (CCan + Ce) + (ICan + Ie) + (GCan + Ge) + EX – (Ce + Ie + Ge)

Y= CCan + ICan + GCan + EX Donc le PIB exclut tous les biens et services importés. De plus, en économie fermée XN = 0, donc on n’écrit pas les indices Can et e. Ainsi : Y= C + I + G

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PIB réel (Y): valeur en prix constants de la production. PIB nominal : valeur en prix courants de la production De manière intuitive on peut écrire que : PIBnominal = P x Y où P représente le niveau général des prix (ce n’est pas un indice de prix) En prenant la différence en pourcentage nous obtenons : ∆ % ( PIB nominal ) ≈ ∆ % Y + ∆ % P où ∆ % P représente l’inflation N.B.

• Le PIB nominal augmente en général année après année • Ces augmentations peuvent être causées par :

– des augmentations dans les quantités produites – des augmentations dans les prix

• Le PIB réel ne varie que si les quantités produites changent PIB réel par habitant (ou par capita) = PIB réel = Y . Population Pop Le PIB réel par habitant est une mesure du bien-être (niveau de vie) ∆ % PIB réel par habitant (ou par capita) = ∆ % PIB réel - ∆ % Population PIB réel = PIB réel par habitant x Population = _PIB réel_ x Population Population Important : -Ne pas oublier les unités. Ex. dollars internationaux de 2004, milliards de $ de 2004, millions de $ de 2004 -Toujours mentionner si le PIB est Réel ou Nominal. PNB (produit national brut): revenus totaux des résidents du pays (peu importe le lieu de la production) PNB = PIB + revenus de placements provenant de l’étranger versés à des canadiens – revenus de placements (du capital au canada

appartenant à des étrangers) versés à des étrangers Revenus de placements provenant de l’étranger versés à des canadiens : Ex. Un canadien détenteur d’une usine à Taiwan touchera des revenus provenant de l’étranger Revenus de placements canadiens versés à des étrangers : Ex. Un américain est actionnaire de Bombardier, il touchera des revenus provenant du Canada. Produit intérieur net (PIN) = PIB – Amortissement Amortissement : La dépréciation, soit le coût de remplacement des biens qui s’usent. Revenu disponible, R¸d = (Y - T) : Revenus totaux moins les impôts et les transferts nets.

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L’Inflation -L’indice des prix à la consommation mesure l’évolution du coût de la vie dans le temps. -Lorsque l’IPC augmente, les gens ont besoin de dépenser plus pour maintenir le même niveau de consommation. -Dans ce cas, le niveau moyen des prix augmente et il y a inflation. -L’inflation est un processus par lequel le niveau moyen des prix augmente ou la valeur de la monnaie diminue. -L’IPC (on prend les Qtés de l’année de base) La part des produits étrangers dans l’IPC est faible Les Qtés du panier restent les mêmes pour toutes les années, soit celles de l’année de base (au Canada le panier de l’IPC comprend 600 biens et services) Qpanier = Qbase Σ : signe de sommation Coût du panier de biens en dollars courants = Σ Pcourants x Qbase

Coût du panier de biens en dollars de l’année de base = Σ Pbase x Qbase

IPC courant = (Coût du panier de biens en dollars courants ) x 100 (Coût du panier de biens en dollars de l’année de base) IPC courant = Σ Pcourants x Qbase x 100 Σ Pbase x Qbase Simplification de la notation IPC courant = Σ Pc x Qb x 100 Σ Pb x Qb À l’année de base l’IPC est toujours 100. - Le taux d’inflation mesuré par l’IPC: πt = ( IPCt – IPCt-1 ) x 100 IPCt-1 Ex. π2005 = ( IPC2005 – IPC2004 ) x 100 IPC2004 Tenir compte de l’inflation Il faut transformer les variables nominales en variables réelles afin de pouvoir les comparer dans le temps Variable réelle (convertie en $ de l’année de comparaison) = Variable nominale t x IPCannée de comparaison

IPC t

On ne peut pas comparer des variables nominales de différentes années sans faire une conversion Ex. salaire2009 = 45 000 $, IPC2009 = 150, IPC1989 = 123 Que vaut le salaire de 2009 en $ de 1989 ? 45000$ x 123 = 36 900$ de 1989

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- Le déflateur (on prend les Qtés de l’année courante) La part des produits étrangers dans le déflateur est nulle (puisque l’on exclut les importations du PIB) déflateurcourant = PIB nominalcourant x100 PIB réelcourant On peut aussi écrire le tout comme : déflateurcourant = Σ Pcourants x Qcourantes x 100 Σ Pbase x Qcourantes Simplification de la notation Le déflateur = Σ Pc x Qc x 100 Σ Pb x Qc - Le taux d’inflation mesuré par le déflateur: Ex. π2005 = ( déflateur2005 – déflateur2004 ) x 100 déflateur2004 - Le taux de croissance moyen sur n années = (Qt / Q t-n )

1/n – 1 Ex. selon l’IPC, pour la période 2000-2007, le taux d’inflation moyen mesuré par l’IPC est donné par πmoyen sur 7 ans = (IPC2007 / IPC2000 )

1/7 – 1 -Prévoir une variable dans n années à partir d’un taux Ex. Prévoir l’IPC dans 10 ans si on conserve le même taux π2007 pour ces années IPC 2017 = (1+ π2007 )

10 IPC2007 Note : Inflation tendancielle (Core inflation): Inflation sans les produits pétroliers, l'énergie et les denrées alimentaires. Pour enligner leurs politiques monétaires, les banques centrales utilisent beaucoup l’inflation tendancielle (Core inflation) car elle est moins volatile.

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Taux d’intérêt i : Le taux d’intérêt nominal mesure la rémunération (en %) d’un prêt (c’est le taux affiché par les banques à chartes, c’est le taux que l’on contracte avec une banque ou une autre institution) r : Le taux d’intérêt réel mesure l’augmentation du pouvoir d’achat du prêteur, c’est ce qui compte vraiment. Le taux d’intérêt nominal doit être corrigé pour tenir compte de l’inflation. -L’inflation non-anticipée (πna ) correspond à la part non prévue de l’inflation. π : inflation observée π

a: inflation anticipée (prévue) lorsque les agents contractent un taux d’intérêt nominal. Les agents contractent un taux d’intérêt nominal i en anticipant un taux d’inflation πa et par la suite l’inflation π se concrétise, donc ils sont soumis aux fluctuations du marché (de l’inflation), ainsi l’inflation observée π peut redistribuer les richesses. r ≈ i - π (équation du taux d’intérêt réel, équation de Fisher) π

na : inflation non-anticipée L’inflation non-anticipée πna est celle qui n’a pas été prévue lors du contrat, c’est-à-dire la différence entre π et πa , c’est-à-dire : π

na = (π - πa) a) Si l’inflation est plus forte que prévue ⇒ π > πa ou πna = (π - πa) > 0 ⇒ r sera plus faible que prévu car i - π < i - πa

⇒ les prêteurs perdent et les emprunteurs gagnent les prêteurs perdent : car en termes réels ils obtiendront moins à terme les emprunteurs gagnent : car en termes réels ils auront moins à rembourser b) Si l’inflation est plus faible que prévue ⇒ π < πa ou πna = (π - πa) < 0 ⇒ r sera plus grand que prévu car i - π > i - πa

⇒ les prêteurs gagnent et les emprunteurs perdent La partie non-anticipée de l’inflation est celle qui redistribue la richesse réelle entre les prêteurs et emprunteurs

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Prêteurs, emprunteurs et inflation Lorsque les agents économiques signent un contrat de prêt/emprunt, ils s’entendent et signent à un taux nominal i qui leur donne le rendement réel attendu en fonction de l'inflation qu’ils prévoient (appelée l’inflation anticipée). L’équation de Fisher nous dit que le taux d’intérêt nominal i signé variera en fonction de l’inflation prévue. r = i – π Donc, i = r + π r : taux d’intérêt réel (qui tient compte de l’inflation) i : taux d’intérêt nominal π : taux d’inflation observée

Ex. si l’inflation des dernières années se situe à 2%, les gens vont tendre à anticiper (en fonction de leur mode de formation des anticipations) qu’elle soit à 2% dans le futur si il n’y a pas de modification de la politique monétaire. Ainsi, si les gens veulent obtenir un rendement réel sur leur placement de 4%, ils vont donc demander 2% de plus en terme nominal lorsqu’ils vont signer leur contrat. r = i – π 4% = i - 2% Donc les gens vont signer un taux nominal i égal à 6%. Une fois que le contrat est signé, il y a de forte chance que l'inflation soit différente de celle anticipée ou prévue au moment de la signature. C’est pour cette raison que certains agents vont gagner ou perdre si l’inflation diffère de cette prévue. Si l'inflation observée se trouve à être plus forte que l'inflation anticipée (utilisée lors de la signature du contrat) les prêteurs perdent et les emprunteurs gagnent, parce que le paiement que les emprunteurs devront payer à terme sera moins important en terme de pouvoir d’achat. Ex. Si l’inflation observée se révèle être de 10% alors que l’inflation anticipée était de 2%. Les prêteurs perdent et les emprunteurs gagnent, parce qu’en terme réel le rendement sera de -4% r = i – π -4% = 6% - 10%

inflation observée > inflation anticipée inflation observée< inflation anticipée

Prêteurs Perdent Gagnent☺ Emprunteurs Gagnent ☺ Perdent

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Thème - Épargne et investissement L’Éparge Les ménages épargnent pour : leur retraite, des achats importants dans le futur, pour se prémunir contre des imprévus, pour investir dans le futur ou se lancer en affaire éventuellement. Le gouvernement aussi contribue à l’épargne nationale lorsqu’il enregistre des surplus budgétaire. L’investissement Les entreprises, les actionnaires et les entrepreneurs investissent pour : faire des profits et des dividendes, accroître leurs revenus futurs. Le marché des fonds prêtables existe pour coordonner l’épargne excédentaire des uns (épargnants) qui supplémente l’investissement excédentaire des autres (investisseurs ou emprunteurs). Les principaux marchés financiers Les marchés financiers sont des marchés de gros, hautement industrialisés et informatisés. Les intervenants sont : des banques centrales, des institutions financières (banques à chartes, gestions collectives, assureurs, hedge funds, etc), des sociétés (marché primaire des émissions) ou des particuliers. 1- Les dépots (prêts d’un épargant) et les emprunts bancaires (pour consommation et investissements) 2- Le marché monétaire (monetary market) (< 1an) -Taux du financement à un jour sur le marché monétaire -Taux des opérations de pension à un jour -T-Bills (vendus à escompte) - Bons du Trésor à 1,2,3,6 mois et à 1 an -Papier commerciaux -Papier de premier choix des sociétés non financières à 1,2 et 3 mois -Acceptations banquaires http://www.bankofcanada.ca/fr/taux/monmrt-f.html 3- Le marché obligataire (bonds) (> 1an) -Obligations d'épargne du Canada (Canada Savings Bonds) -Rendements moyens des obligations négociables du gouvernement canadien : 1-3 ans, 3-5 ans, 5-10 ans, +10 ans -Rendements d'obligations types du gouvernement canadien : 2, 3, 5, 7, 10 ans à long terme -Obligations d’épargne du Québec http://www.bankofcanada.ca/fr/taux/bonds-f.html 4- Le marchés des actions -NYMEX (Dow Jones, SP500), Nasdaq, TSE, TSX,.... 5- le marché des changes -FOREX 6- Le marché des produits dérivés (forwards, futures, options, swaps, etc.) 7- Le marché des commodités 8- Le marché des assurances

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Comptabilité T : Taxes et impôts nets des transferts et subventions Revenu disponible = Rd = Y – T : Ce qu’il reste pour la consommation et l’épargne S : l’épargne (ou l‘épargne nationale) S = Y - C – G par définition S = Sp + Sg

Épargne privée : Sp = Y – T – C Épargne publique : Sg = T – G Sg = T – G T – G > 0 : Surplus budgétaire T – G = 0 : Solde budgétaire équilibré T – G < 0 : implique un déficit budgétaire Le marché des fonds prêtables : Lieu où se fait la coordination entre l’épargne et l’investissement. On suppose qu’il n’y a qu’un marché qui remplit ce rôle

– Tous les épargnants y apportent leurs fonds – Tous les investisseurs s’y fournissent – Il n’y a qu’un seul taux d’intérêt, r

Les facteurs déterminants l’offre de fonds prêtables (épargne)

• Épargne privée : Sp – Cycle de vie et démographie – Revenu courant – Revenus futurs anticipés – Épargne à des fins de précaution

• Épargne publique : Sg – soldes budgétaires

L’offre de fonds prêtables a une pente positive puisque lorsque le taux d’intérêt augmente il devient plus intéressant pour un épargnant de prêter de l’argent, ce dernier gagnera plus à terme. Les facteurs déterminants la demande de fonds prêtables (investissement)

• Profitabilité anticipée des investissements • Impôts sur les profits • Crédits d’impôts • Subventions aux investissements

La demande de fonds prêtables a une pente négative puisque lorsque le taux d’intérêt diminue il devient plus intéressant pour un investisseur d’emprunter de l’argent pour investir, c’est-à-dire que les intérêts payés par l’investisseur seront moins importants.

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Important : Comme pour toute offre et demande : - on parle d’une augmentation lorsque que les courbes se déplacent vers la droite - on parle d’une diminution lorsque que les courbes se déplacent vers la gauche

Ex. Une réduction des taxes sur l’épargne (↓ taxes sur l’épargne) ⇒ ↑ le gain d’un report à plus tard de la consommation ⇒ Les ménages répondent à cette incitation en ↑ épargne ⇒ L’offre de fonds prêtables augmente (se déplace vers la droite) ⇒ Le taux d’intérêt diminue Exercice (voir page suivante): Indiquez dans le tableau ci-dessous les effets de divers événements sur le marché (mondial) des fonds prêtables. Dfp : Demande (la courbe de demande) de fonds prêtables (des investisseurs) Ofp : Offre (la courbe d’offre) de fonds prêtables (des épargnants et du gouvernement) Qfp : Quantité de fonds prêtables (en économie fermé à l’équilibre Qfp = S = I) r : taux d’intérêt réel (le prix qui permet l’équilibre sur le marché des fonds prêtables) Rappel : - On dit que l’offre augmente lorsqu’elle se déplace vers la droite (les quantités augmentent pour chaque niveau de prix) - On dit que la demande augmente lorsqu’elle se déplace vers la droite (les quantités augmentent pour chaque niveau de prix)

Inscrivez un (+) pour une augmentation, un (–) pour une diminution, un (?) si il y a ambivalence ou rien si il n’y a pas d’effet sur une variable ou une courbe.

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Le marché des fonds prêtables en économie fermée Exemple : Si le gouvernement diminue les taxes sur l’épargne, l’offre de fonds prêtables augmente, la demande reste inchangée, il y ainsi un glissement vers la droite de l’offre sur la courbe de demande ce qui cause des pressions à la baisse sur le taux d’intérêt (qui va diminuer).

Événements

Dfp

Courbe de

Demande

Ofp

Courbe

d’offre

Qfp

I=S

r

Taxes sur l’épargne ↓ + + – Déficit budgétaire ↑ – – +

↑ anticipations de croissance (donc les investisseurs

anticipent des profits plus intéressants) +

+ +

↑ retraites (les gens épargnent moins et utilisent leur

épargne passée)

– – +

Crise des subprimes (hausse du risque, les prêteurs

requièrent des taux plus élevés)

– – +

Impôts des particuliers sur l’épargne ↑ – – +

Baisse de la limite de cotisation aux RÉER – – +

Taxes sur l’investissement ↓ + + +

Taxes à la consommation ↑ (et remplacent des taxes sur

le revenu)

+ + –

Taxes sur les revenus de l’épargne ↑ – – +

Chômage ↓ (implique plus de travailleurs et donc plus

d’épargnants)

+ + –

Subventions à l’investissement ↓ – – –

Les gradués universitaires se trouvent un boulot (et donc

pourront commencer à épargner)

+ + –

Introduction de nouvelles technologies de production + + +

Revenus futurs anticipés des ménages ↓ + + – Récession possible dans la tête des ménages

(par crainte les ménages dépensent moins)

+ + –

Perspectives économiques intéressantes dans un

nouveau domaine technologique +

+ +

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Thème - La croissance Pour comprendre les déterminants du PIB réel par habitant, décomposons le PIB réel :

Seul le premier terme du côté droit peut augmenter à long terme, il mesure l’efficacité dans la production : la productivité. Productivité = (Y/L) = _______PIB__________ Nombre de travailleurs -La productivité est l’output par unité de travail (Y/L ou Y/Lh), soit Y/UT où h : heures moyennes travaillées et UT : unité de travail (L ou Lh) -La mesure de l’efficacité des travailleurs à produire des b&s est appelée productivité moyenne du travail -La productivité est le facteur clé dans la détermination du niveau de vie à long terme Productivité ↑ = (Y/L) ↑ ∆% Productivité ≈ ∆% Y - ∆%L Calculs n : le nombre d’années

n = ln ( Qn / Q0 ) ln ( 1 + g )

En combien d’années le PIB réel aura-t-il doublé si le taux de croissance est de 10% par an.

n = ln ( Yn / Y0 ) / ln ( 1 + g ) n = ln(2) / ln(1 + 0.1) = 0.693147181 / 0.0953101798 = 7.2725409

Approximation de n par la règle des 70 n ≈ 70 / taux ainsi 70/10 = 7 ans

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Croissance ⇒ augmentation du PIB réel par habitant ⇒ augmentation du revenu moyen par habitant ⇒ augmentation du niveau de vie

La fonction de production avec courbe concave à rendements marginaux décroissants Y= A F(L, K, H, N) où A : Connaissances techniques (la technologie) L : Quantité de travail K : Capital physique H : Capital humain N : Ressources Naturelles

Le phénomène de rattrapage ou de la convergence des niveaux de vie : c’est la notion selon laquelle les PMD qui ont un rendement marginal du capital plus élevé devraient avoir une croissance plus importante que les pays avancés qui ont atteint un état stationnaire et donc les PMD devraient rattraper les pays riches s’ils peuvent accumuler du capital. Un pays qui a un niveau de vie plus bas qu’un autre au départ, donc un niveau de productivité plus faible aussi, devrait connaître un taux de croissance de sa productivité supérieur à celui dont le niveau de vie est plus élevé. Ceci est expliqué par les rendements marginaux décroissants, reflétés sur une même courbe de productivité par la concavité de cette dernière. Cette croissance plus rapide de la productivité conduira à une croissance plus rapide du niveau de vie. On a cette conclusion en posant au départ qu’il y a un même accroissement du stock de capital par unité de travail pour les deux pays. Le rattrapage se produira dans la mesure où le pays moins développé permettra un accroissement du stock de capital par travailleur (K/L) ou (K/UT), en encourageant les investissements, tout ceci en posant les connaissances techniques et le capital humain constants.

La croissance des Pays Moins Développés (PMD) n’est pas homogène : -Les pays connaissant la plus forte croissance au monde sont des PMD -Par contre certains PMD s’appauvrissent (ceux qui ne peuvent pas accumuler le capital). Le tout dépend des facteurs permettant la croissance et le développement dans les PMD suivants :

• Primordial : Facteurs permettant l’accumulation du capital : – Liberté économique – Droits de propriété et stabilité politique – Infrastructures de base – Politiques de libre-échange – Épargne et investissement étrangers

• Contrôle de la démographie • Alphabétisation et santé

Pour un pays pauvre, l’investissement (qui permet l’accumulation du capital) est le moteur de la croissance.

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La dynamique d’accumulation du capital

K t+1 : le capital dans une période en t+1 K t : le capital présentement en t It : l’investissement fait en t δ : taux de dépréciation du capital Le futur t+1 en fonction du présent t K t+1 = K t + It - δ K t = (1- δ) K t + It Si It > δ K t alors le stock de capital augmentera

Si It = δ K t l’investissement est égal à la dépréciation (l’investissement net est égal à zéro), ainsi le stock de

capital reste stable et on est à l’état stationnaire à K* (ici on fait abstraction des UT). Si It < δ K t alors le stock de capital diminuera

ou bien le présent t en fonction du passé t-1 on aurait : K t = K t-1 + It-1 - δ K t-1 = (1- δ) K t-1 + It-1 L’investissement (en augmentant le stock de capital) diminue le rendement marginal du capital. Plus K est élevé plus le capital a un apport marginal faible (à cause des rendements marginaux décroissants du capital). L’investissement (en augmentant le stock de capital) augmente la production et donc le PIB par capita. I↑ ⇒ K↑ ⇒ Y↑=AF(L, K↑, H) ⇒ (Y↑/capita) ↑ L’Investissement (en augmentant le stock de capital) augmente la productivité (Y/L) I↑ ⇒ K↑ ⇒ Y↑=AF(L, K↑, H) ⇒ (Y↑/L) ↑ L’état stationnaire représente l’équilibre de long terme de l’économie, toutes choses étant égales par ailleurs, le stock de capital par heure-travaillée finit par se stabiliser, à ce niveau de capital, l’investissement est égal à l’usure du capital (l’amortissement), il n’y a donc plus de variation de K / UT.

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L’accumulation du capital et l’état stationnaire avec la fonction de production .

Si on représente le graphique de la croissance sans tenir compte des UT avec Y=AF(L,K,H,N), on voit bien que l’état stationnaire correspond à la situation où le niveau d’investissement est égal à la dépréciation (l’investissement net est nul). Si nous somme en dessous du niveau de capital de l’état stationnaire, l’investissement brut I surpasse la dépréciation D et le stock de capital augmente jusqu’à l’état stationnaire K*. Par contre, si nous dépassons le niveau de capital de l’état stationnaire, la dépréciation D surpasse l’investissement brut I et le stock de capital diminuera jusqu’à l’état stationnaire K*. N’est-ce pas sexy ?

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Pour un pays avancé, afin de connaître une croissance soutenue, il faut repousser l’état stationnaire. La clé passe donc par: - le progrès technologique, A↑ - le progrès du capital humain, H↑ Ces deux facteurs vont repousser vers le haut la courbe de fonction de production, faisant ainsi passer l’économie du point A (l’état stationnaire initial) au point B, puis le (K/UT) augmentera pour atteindre éventuellement un nouvel état stationnaire C.

Dans le graphique ci-dessous, on voit bien ce qui se passe lorsque A↑ et H↑. La fonction de production augmente (on passe du point A au point B), ce qui fait en sorte d’augmenter la fonction de consommation et la fonction d’investissement (d’épargne). Ainsi, à l’état stationnaire initial l’investissement I devient plus élevé que la dépréciation D ce qui va faire augmenter le niveau de capital K0* jusqu’à ce qu’il atteigne le nouvel état stationnaire K1* (le point où I’=D).

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Thème : Le chômage

Un chômeur est un individu qui : 1-N’occupe pas d’emploi rémunéré ... 2-Désire un emploi ... 3-Cherche activement un emploi ...

Pop 15+CHIHR : population des 15 ans et plus, civils, hors institutions, hors réserves Pop 15+CHIHR = pop inactive + pop active Pop active = emplois + chômeurs Chômeurs = pop active − emplois

Emplois = pop active – chômeurs u : Taux de chômage = chômeurs x 100 population active Taux d’activité = population active x 100 Pop15+CHIHR Taux d’emploi = emplois x 100 Pop15+CHIHR Les types de chômage

chômage structurel (structural unemployment) : Le chômage structurel désigne la situation dans laquelle les chômeurs ne peuvent occuper les postes disponibles sur le marché du travail parce qu'ils ne possèdent pas les compétences voulues, n'habitent pas là où les postes sont offerts ou ne sont pas prêts à travailler au salaire offert sur le marché. Tout ce qui prolonge la durée du chômage.

chômage frictionnel (frictional unemployment) : Survient lorsque les membres de la population active changent d'emploi, ce qui comprend les personnes qui se trouvent entre deux emplois et les nouveaux venus sur le marché du travail, comme ceux qui y reviennent après avoir terminé leurs études ou avoir élevé leurs enfants. Tout ce qui cause des mises à pied ou fait passer les gens d’une catégorie à l’autre. C’est un chômage inévitable.

chômage conjoncturel ou cyclique (cyclical unemployment) : Le chômage conjoncturel augmente lorsqu’il y a un ralentissement temporaire sur le marché du travail (récession ou contraction). La forme la plus courante de chômage conjoncturel se produit lorsque les travailleurs sont mis à pied pour une période déterminée.

Le chômage cyclique ou conjoncturel est l’écart du taux de chômage par rapport à son taux naturel, c’est le chômage causé par les fluctuations économiques de court terme.

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chômage saisonnier : Chômage observé dans des secteurs où l’activité économique suit les saisons. Les taux de chômage reportés dans les médias sont corrigés pour tenir compte de ce fait (les séries chronologiques sont désaisonnalisées)

chômage naturel : niveau de chômage vers lequel l’économie tend à long terme, au Canada le taux de chômage naturel oscille entre environ 6 à 8 % Le taux de chômage observé cité dans les médias fluctue autour du taux de chômage naturel.

Le plein emploi : lorsque le chômage est à son taux naturel (le niveau d’équilibre de long terme) chômage observé = chômage naturel + chômage conjoncturel chômage observé = chômage frictionnel + chômage structurel + chômage conjoncturel chômage naturel = chômage frictionnel + chômage structurel chômage conjoncturel = chômage observé - chômage naturel Les chômeurs découragés : Les chômeurs découragés sont les personnes qui déclarent ne plus rechercher d'emploi parce que la perspective d'y parvenir leur paraît trop faible. Donc ce sont les oubliés des statistiques, ainsi cet effet tend à sous-estimer le taux de chômage car ils sont soustraits de la population active. Le marché du travail

• Les données publiées chaque mois laissent croire que le marché du travail est plutôt statique • Durant un mois typique, il se « crée » environ 25 000 emplois au Canada • En réalité, ce chiffre cache de fortes créations et destructions d’emploi • Le chômage est à la fois un phénomène de court et de long terme

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L’offre de travail (des travailleurs) et la demande de travail (des employeurs) Le salaire mininum est un prix plancher, c’est-à-dire le prix minimum auquel les travailleurs peuvent légalement offrir leurs heures de travail. Le salaire mininum crée un surplus sur le marché du travail, car la qté demandée < qté offerte de travail.

La productivité = Y/L L : Nombre d’emplois La productivité en 2007 = PIB réel de 2007

nb d’emplois en 2007 Salaires d’efficience : salaires plus élevés octroyés par les firmes dans les buts suivants :

• Améliorer la santé des travailleurs pour qu’ils soient plus productifs • Diminuer le roulement du personnel (car la formation est coûteuse) • D’augmenter les efforts des travailleurs • D’augmenter la qualité et la qualification des travailleurs • De réduire les problèmes reliés aux asymétries d’information

Asymétries d’information (p. 194) -Aléa moral (Moral Hasard ou risque moral) : phénomène observé lorsqu’un employeur ne peut pas observer parfaitement si un travailleur travaille bien, donc le travailleur a intérêt à travailler moins fort (à modifier son comportement). Ex. Une gardienne laisse les enfants devant la télévision et batifole avec son copain... -L’antisélection (Sélection adverse) : phénomène observé lorsqu’un employeur ne peut pas connaître parfaitement le type d’un travailleur à l’embauche (est-ce un bon ou un mauvais travailleur), donc un travailleur moins compétent peut se faire passer pour un bon travailleur. Ex. Un ingénieur peu compétent (qui a travaillé sur le viaduc de la Concorde) fait croire à un futur employeur qu’il est bon en effaçant de son CV ce fait.

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Les transactions en économie ouverte Transaction A : un japonais achète du sirop d’érable à un acériculteur canadien.

Canada Japon

L’effet:: 1000 Yens (ou l’équivalent en $ Can) seront entrés au Canada et les japonais auront obtenu 250ml de sirop d’érable. EX = +12. Maintenant le Canada peut acheter des actifs étrangers (ou des biens) pour cette valeur. Dans la balance des paiements on inscrit un crédit de 12$ (une entrée de fonds au Canada).

Transaction B : un canadien achète un titre de Nikon Japon sur le Nikkei.

Canada Japon

L’effet:: L’investisseur canadien obtient un titre de Nikon qu’il paie avec 1000 Yens (il acquiert une part dans une entreprise établie au Japon). Dans la balance des paiements on inscrit un débit de 12$ (une sortie de fonds du Canada). Dans le compte capital et financier (CCF) on note un (-12).

L’effet net des deux transactions : A) EX = +12 donc XN = +12 B) SNC = +12 Ainsi, le résultat final stipule que XN = SNC et que la balance des paiements reste en équilibre.

Producteur de sirop d’érable

EX = +12$ de

Japonais amateur

de sirop d’érable

Paiement de 1000 Yens (12 $Can) (crédit)

Investisseur

Canadien

Titre boursier de Nikon valant

1000 Yens (SNC= + 12$)

Japonais détenteur

de titres de Nikon

Paiement de 1000 Yens (12$ Can) (débit)

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e : Taux de change nominal : qté de dollars étrangers pour un dollar canadien E : Taux de change réel : qté de paniers de biens étrangers pour un panier canadien

E = e·P = (#$US/1$Can)(#$Can/1bienCan) = # biens US / 1 bien Can P* (#$US/1bienUS)

Si e augmente la devise nationale (canadienne) s’apprécie Si e diminue la devise nationale se déprécie

Le taux de change réel E = e·P / P* Ceci implique : ∆%E = ∆%e + ∆%P – ∆%P* L’inflation est simplement la ∆%P π = ∆%P : inflation canadienne

π* = ∆%P* : inflation étrangère

donc ∆%E = ∆%e + π - π * La parité des pouvoirs d’achat, PPA, implique que le taux de change réel =1, E=1 Avec E = e·P / P*, en posant E=1, on obtient ainsi : 1 = e·P / P*

Donc, P* = e·P

C’est-à-dire que le prix d’un panier de biens étrangers en dollars étrangers est égal au prix d’un panier de biens canadiens en dollars étrangers (en tenant compte du taux de change nominal).

Avec la PPA, e=P* / P . Donc, si l’inflation étrangère est plus importante que l’inflation canadienne, e va augmenter, c’est-à-dire que le dollar canadien va s’apprécier par rapport à la devise étrangère.

Si la PPA est vérifiée (∆%E=0) on a donc :

0 = ∆%e + π - π * ∆%e = π * - π

On sait que π est directement liée à la croissance de la masse monétaire canadienne et π* est directement liée à la croissance de la masse monétaire étrangère

Tout ceci nous indique que si croissance de la masse monétaire canadienne est plus forte que la croissance de la masse monétaire étrangère, toutes choses étant égales par ailleurs, ∆%e sera négatif, ce qui veut dire que le dollar canadien va se déprécier.

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Comptabilité internationale des échanges et balance des paiements

Balance commerciale : XN = EX– IM

Compte courant = XN + Revenus nets d’investissement à l’étranger + Transferts nets sans contrepartie

Revenus nets d’investissement de placement à l’étranger = Revenus de capital à l’étranger – Revenus de capital étranger au Canada

Transferts nets sans contrepartie = Dons des étrangers au Canada – Dons des canadiens à l’étranger

Au niveau des actifs on a

SNC = Achats d’actifs étrangers par des canadiens – Achats d’actifs canadiens par des étrangers

Sources : -Notes du cours -Manuel du cours -Wikipédia -WWW