thème isolement, identification et étude de l'antibiorésistance des
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UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
Département des Sciences Biologiques
Mémoire En vue de l’obtention du diplôme de
MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Science de la Nature et de la Vie
Filière : Biologie
Spécialité : Microbiologie Appliquée
Présente par : AMARA Imene
KHALDI Zohra
Thème
Soutenu publiquement
Le : 11/06/2015
Devant le jury :
Année universitaire : 2014/2015.
-Mr.BOUAL.Z. M.C.B Président UKM Ouargla
-Melle
.DJELLOUL DAOUADJI.S. M.A.A Encadreur UKM Ouargla
-Mr.BOURICHA.M. M.A.A Examinateur UKM Ouargla
Isolement, identification et étude de l’antibiorésistance des
souches bactériennes isolées à partir de services de
réanimation et d’hémodialyse de CHU Ouargla
Remerciements
En préambule à ce mémoire, nous souhaitons
adresser nos remerciements les plus sincères aux
personnes qui nous ont apporté leur aide et qui ont
contribué à l’élaboration de ce mémoire.
Nous tenons à remercier chaleureusement Melle
Djelloul Daouadji Soumia maitre-assistant à l’université
Kasdi Merbah Ouargla en tant que promotrice de
mémoire, s’est toujours montrée à l’écoute et très disponible
tout au long de la réalisation de ce mémoire.
Nous tenons à exprimer notre reconnaissance
envers Mr Bouricha M’hamed maitre-assistant à
l’université Kasdi Merbah Ouargla qui a eu la gentillesse
de lire et d’examiner ce travail.
Nous sommes conscientes de l’honneur que nous a fait
Mr Boual Zakaria maitre de conférence à
l’université Kasdi Merbah Ouargla en
étant président du jury.
Nous aimerions exprimer notre gratitude et nos
remerciements à tous les membres de jury.
Nous voulons exprimer nos remerciements les plus
sincères au:
Docteur Kourim Meghnia, pharmacienne
microbiologiste.
Chef de services de la réanimation Mr Guenoun
Djamel, son équipe surtout Souad et Djemaa et toute
l’équipe du laboratoire de l’hôpital Mohamed Boudiaf.
Chef de services de l’hémodialyse Mr Rahmani Lamine,
Pour leur générosité et la grande patience dont ils ont su
faire preuve malgré leurs charges professionnelles.
N’oublions pas nos parents pour leur contribution,
leur soutien et leur patience.
Enfin, nous adressons nos remerciements à notre
promotion, à tous nos proches et amies (HASNI
Sara, HABITA Selma) qui nous ont toujours
soutenues et encouragées au cours de la réalisation de
ce mémoire.
Merci à toutes et à tous.
Dédicaces
Je dédie ce travail :
A mes parents : Mr Amara Farid et Nawel. Aucun
hommage ne pourrait être à la hauteur, de l’amour
dont ils ne cessent de me combler. Que Dieu leur
procure bonne santé et longue vie.
A mes frères Ahmed-Rabah et Abelbaki, à mes sœurs
Manel et Nour El-Houda et ma chère nièce Sydra
pour leur tendresse, toute l’affection qu’ils m’ont
donnée et pour leurs précieux encouragements.
A mon binôme, KHALDI Zohra, qui est pour moi
une vraie sœur.
A toute ma famille, à tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.
Je vous dis merci.
Imène.
Dédicaces
Je dédie ce travail :
A mon père Mr KHALDI Mohammed et ma mère
Fatima pour leur amour inestimable, leur
confiance, leur soutien, leurs sacrifices et toutes les
valeurs qu’ils ont su m’inculquer.
A mon frère Abbes, à mes sœurs Soulaf, Rachida,
Noura, Hamida, Ouahiba, Randa et Rokaya
qui m’ont soutenue tout au long de ce travail par
leurs précieux encouragements.
A mon binôme AMARA Imène et son cher papa
Farid par son aide très précieuse que je ne
remercierai jamais assez et toute la famille
A toute ma famille, à tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin à finaliser ce travail.
Je vous dis merci.
Zohra
Liste des abréviations
ADH : Arginine Dihydrolase.
AML : Amoxicillne.
AMP : Ampicilline.
AN : Amikacine.
BHIB : Brain Heart Infusion Broth.
BMR : Bactéries Multirésistantes.
BN : Bouillon nutritif.
β-gal : β-galactosidase.
C : Chloramphénicol.
CASFM : Comité de L’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie.
CHU : Centre Hospitalière Universitaire.
CN : Gentamycine.
CTX : Céfotaxime.
CZ : Céfazoline.
DM : Dispositif médical.
DMx : Dispositifs médicaux.
DO : Densité Optique.
E : Erythromycine.
MEB : Microscope électronique à balayage.
FOX : Céfoxitine.
ILC : Infection liée au Cathéter.
ID : Identification.
IMP : Imipénème.
IN : Infection Nosocomiale.
ISO : infection du Site Opératoire.
ILST : Infection liée à la Sonde Trachéale.
ILSU : Infection liée à la Sonde Urinaire.
KTC : Cathéter Central.
KTP : Cathéter Périphérique.
L : Lincomycine.
LDC : Lysine Décarboxylase.
Nb : Nombre.
NIT : Nitrate.
ODC : Ornithine Décarboxylase.
ONP : Orthonitrophénol.
ONPG : Ortho-nitrophényl-β-galactoside.
OX : Oxacilline.
P : Pénicilline.
pH : potentiel d’Hydrogène.
PM : Pristinamycine.
R : Résistante.
RCA : Gélose rouge Congo agar.
Rif : Rifampicine.
RM : Rouge de Méthyle.
S : Sensible.
S : Souche.
SCN : Staphylocoques à coagulase négative.
SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise.
STAPH : Staphylocoque.
SP : Spiramycine.
SU : Sonde Urinaire.
SXT : Triméthoprime.
TSI : Triple Suger Iron.
TCP : Méthode de tissu en plaque.
TDA : tryptophane désaminase.
TM : Méthode en tube.
Tob : Tobramycine.
TPS : Tompon Phosphate Salin.
UFC : Unité Forman Colonie.
VA : Vancomycine.
VHB : Virus de l’Hépatite B.
VHC : Virus de l’Hépatite C.
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine.
VP : Vosges Prauskauer.
Liste des tableaux
Tableau Titre
Page
01 Classe des dispositifs médicaux.
10
02 Antibiotiques utilisés pour l’étude de l’antibiorésistance des
souches isolées des DMX, hôpital Mohammed BOUDIAF
Ouargla
21
03 Tableau : Fréquence des prélèvements selon les services
31
04 Positivité des prélèvements bactériologiques selon le type de
DM
32
05 Fréquence de production de slime des Staphylocoques par la
méthode TCP
47
06 Fréquence de production de slime des Entérobactéries par la
méthode TCP
48
07 Fréquence de production de slime des Pseudomonas par la
méthode TCP
49
08 Fréquence de production de slime des Staphylocoques par la
méthode TM
50
09 Fréquence de production de slime des Entérobactéries par la
méthode TM
51
10 Fréquence de production de slime des Pseudomonas par la
méthode TM
51
11 Fréquence de production de slime des Staphylocoques par la
méthode RCA
52
12 Fréquence de production de slime des Entérobactéries par la
méthode RCA
53
13 Fréquence de production de slime des Pseudomonas par la
méthode RCA
53
Liste des figures
Figure Titre
Page
01 Photographies obtenues en MEB d’une souche d’Escherichia coli
pathogène illustrant l’organisation du biofilm en fonction de l’échelle
de l’observation.
12
02 Etapes de formation de biofilm. 13
03 Mécanisme de la formation du biofilm sur sonde urinaire. 15
04 Formation de biofilm sur cathéter veineux. 16
05 Les differents mécanismes impliqués dans la résistance des biofilms. 17
06 Présentation schématique de la réponse immunitaire lors d’une
infection liée au biofilm.
18
07 Répartition des souches en fonction du Gram des bactéries isolées des
DM service de réanimation de CHU de Ouargla.
32
08 Répartition des souches en fonction du Gram des bactéries isolées des
DM service d’hémodialyse de CHU de Ouargla.
32
09 Photo colonies de Staphylococcus aureus sur milieu Chapman. 33
10 Photo colonies de Staphylococcus epidermidis sur milieu Chapman. 33
11 Photo de la coloration de Gram positif des staphylocoques. 34
12 Photo de la production de catalase par les cocci à Gram positif isolés. 34
13 Photo d’observation du test de coagulase libre (coagulase positive). 35
14 Photo d’observation du test de coagulase libre (coagulase négative). 35
15 Identification des Staphylocoques par ID32 STAPH. 35
16 Distribution des souches de Staphylocoques responsables d’ILDM au
service de réanimation.
36
17 Distribution des souches de Staphylocoques responsables d’ILDM au
service d’hémodialyse.
36
18 Aspects des colonies bactériennes (Gram-) sur le milieu Hektoen (sucre
-)
38
19 Aspects des colonies bactériennes (Gram-) sur le milieu Hektoen (sucre
+)
38
20 Photo de coloration de Gram (bactéries à Gram-). 38
21 Résultats de quelques tests de la galerie biochimiques classiques des
entérobactéries.
39
22 Test ONPG positif. 39
23 Test ONPG négatif. 39
24 Résultats de test Uréase (rose= uréase +, jaune orangé =uréase -). 40
25 Résultats des tests LDC, ODC et ADH. 40
26 Culture de Pseudomonas aeruginosa sur le milieu King A. 41
27 Distribution des souches des entérobactéries et Pseudomonas
responsables d’ILDM au service de réanimation.
41
28 Distribution des souches des entérobactéries et Pseudomonas
responsables d’ILDM au service d’hémodialyse.
42
29 Répartition des souches bactériennes isolées des DM : service de
réanimation, hémodialyse CHU de Ouargla.
43
30 Résultats d’antibiogramme d’une souche isolée à partir du dispositif
médical du service de réanimation.
44
31 Taux de résistance aux antibiotiques des souches de Staphylocoques
isolées des dispositifs médicaux.
44
32 Taux de résistance aux antibiotiques des souches des Entérobactéries
isolées des dispositifs médicaux.
45
33 Taux de résistance aux antibiotiques des souches des Pseudomonas
isolées des dispositifs médicaux.
46
34 Evaluation de la production de biofilm par la méthode TCP. 48
35 Evaluation de la production de biofilm par la méthode TM. 50
36 Phénotype de production de slime chez les Staphylocoques sur milieu
RCA.
52
Liste des annexes
Annexes Titre
01 Milieux de culture.
02 Réactifs et solution.
03 Tableau de lecture ID 32 STAPH (Biomérieux
® SA).
04 Tableau d’identification du catalogue analytique ID 32 STAPH
(Biomérieux ®
SA).
05 Profils d’antibiorésistance obtenus pour les souches de
Staphylocoques responsables d’ILDM.
06 Détection de biofilm pour les souches de Staphylocoques
responsables d’ILDMX par la méthode TCP et TM et RCA.
07 Profils d’antibiorésistance obtenus pour les souches
d’Entérobactérie responsables d’ILDM.
08 Profils d’antibiorésistance obtenus pour les souches de
Pseudomonas responsables d’ILDM.
9 Détection de biofilm pour les souches d’entérobactéries
responsables d’ILDMX par la méthode TCP et TM et RCA.
10 Détection de biofilm pour les souches de Pseudomonas
responsables d’ILDM par la méthode TCP et TM et RCA.
INTRODUCTION
1
Introduction
Les infections nosocomiales représentent aujourd’hui un problème majeur de santé
publique à l’échelle mondiale, étant responsables d’une lourde morbidité mais également
d’une létalité non négligeable (Hamza, 2010) et du fait de leur fréquence, leur coût
socioéconomique (Zerrouk, 2013).
Les infections acquises à l’hôpital sont une réalité préoccupante surtout dans des services à
haut risque qui recrutent des patients extrêmement vulnérables à la colonisation et par
conséquent à l’infection (Rebiahi, 2012).
Les épidémies de ces infections nosocomiales sont presque toujours associées à une
transmission inter-humaine, ou à la contamination de dispositifs médicaux (Ministère de la
santé, 2002).
L’usage des dispositifs médicaux est important dans le traitement des maladies chroniques.
L’implantation temporaire d’un cathéter vasculaire, d’une sonde vésicale ou d’une sonde
endotrachéale est associée à des infection, dû à la multiplication bactérienne sur ces
dispositifs implantables, parmi les infections les plus courantes dans le milieu hospitalier, les
bactériémies associées aux cathéters vasculaires, les infections urinaires associées au sondage
vésical et les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique sont les plus fréquentes et
sont considérées comme en partie évitables.
L’examen microbiologique permet d’identifier les pathogènes responsables des
infections, et de déterminer leur sensibilité aux antibiotiques. Cela permet de choisir le
traitement adapté à chaque patient. La difficulté des traitements liée à la multi-
résistance bactérienne (Dubos, 2012) vue l’utilisation extensive et fréquemment abusive des
antibiotiques couplée à un déséquilibre dans l’hygiène hospitalière, permet à ces infections
une évolution fulgurante traduisant ainsi plusieurs épidémies.
Les principaux germes responsables d’infections dues à la présence d’un matériel étranger
sont : Staphylococcus epidermidis et Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa et des
entérobactéries.
La physiopathologie de ces infections est étroitement liée à la constitution d’un biofilm
sur ces corps étrangers (Espinasse et al., 2010).Les microorganismes sur les surfaces de ces
corps se trouvent sous deux formes : la forme sessile selon laquelle les organismes sont
INTRODUCTION
2
intégrés dans le biofilm soupçonnés d'être responsable de l'augmentation des résistances aux
antibiotiques et la forme flottante planctonique, dans laquelle les organismes se disséminent.
Le problème majeur avec cette forme de vie est qu’elle confère une résistance importante aux
antibiotiques et aux attaques du système immunitaire.
Une étude qualitative et quantitative des souches bactériennes isolée des différents
dispositifs après ablation a été réalisée à partir de services de réanimation et d’hémodialyse au
niveau de l’hôpital MOHAMED BOUDIAF Ouargla dans une période allant de 10 Février
au 15 mai 2015
Les objectifs spécifiques de ce travail étaient :
Détecter les dispositifs médicaux infectés en utilisant la méthode quantitative décrite
par Brun- Buisson (1987) ;
Isoler et identifier les souches responsables d’infection liée aux dispositifs
médicaux ;
Etudier le profil de résistance des souches isolées ;
Evaluer la capacité de ces bactéries responsables d'infections à former un biofilm par
trois techniques : Culture de tissu en plaque (TCP), méthode en tube (TM), rouge
congo agar (RCA)
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
3
I-Généralités sur les infections nosocomiales
1. Définition
On appelle infection nosocomiale (du grecnosos, maladie, etkomein, soigner, et par
extension, du latin nosocomium, hôpital), les maladies infectieuses contractées pendant une
hospitalisation (Meyer et al., 2004).
Elle peut concerner soit un patient qui a été hospitalisé ou qui a subi des soins en
ambulatoire dans la structure de soins, soit un personnel soignant dans le cadre de son activité
professionnelle.
Le délai d’acquisition est variable selon le type d’infection mais il est habituellement
admis qu’un minimum de 48 heures entre l’admission et les premiers symptômes est
nécessaire pour parler d’infection nosocomiale (Cahn et Vezin, 2002).
En contexte chirurgical une infection du site opératoire (ISO) survenant dans les 30 jours
suivant le geste chirurgicale est considérée comme nosocomiale. Ce délai est porté à 1 an si
du matériel étranger a été mis en place (Lehot et Arvieux, 2010).
2. Origine et modes d’acquisition des infections nosocomiales
L’origine principale de ces infections est le manque d'hygiène .En effet, il a été montré
récemment que la cause majeure de transmission des bactéries était d'une part ,le manque
d'hygiène (absence de lavage des mains ...) et d'autre part les progrès de la médecine et de la
chirurgie avec par exemple des soins et des thérapeutiques de plus en plus agressifs qui
peuvent être des sources possibles d'infection (Omar, 2010).
Ces infections peuvent être directement liées aux soins dispensés au patient (par exemple
l'infection sur cathéter) ou simplement survenir lors de l'hospitalisation, indépendamment de
tout acte médical (par exemple une épidémie de grippe) (MTES, 2010).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
4
On distingue deux modes de transmission :
- Transmissions directes sont le fait de maladies infectieuses qui vont se transmettre via
l’air, comme la tuberculose ou la grippe. La victime est en contact avec le germe. Dans ce
mode de transmission, il faut noter aussi les infections d’origine endogène ou auto-infection
(le malade s’infecte avec ses propres germes à la faveur d’un acte invasif, ou en raison d’une
fragilité particulière) (Marco, 2007).
- Transmissions indirectes ce mode de transmission caractérise les infections d'origines
exogènes (Marco, 2007).Il s’agit d’infections croisées transmises d’un malade à l’autre par
les mains ou les instruments de travail, d’infections provoquées par les germes du personnel
ou encore d’infections liées à la contamination de l’environnement hospitalier (Legault et al.,
2004), par des médicament ou greffes (Louis, 2007).
3. Prévalence des infections nosocomiales
Les infections nosocomiales sont connues dans le monde entier et touchent aussi bien
les pays développés que les pays pauvres en ressources. Les infections contractées en milieu
médical figurent parmi les causes majeures de décès et de morbidité accrue parmi les patients.
Elles représentent une charge importante pour le patient comme pour la santé publique. A tout
moment, plus de 1,4 million de personnes dans le monde souffrent de complications
infectieuses acquises à l’hôpital. Les fréquences maximales ont été rapportées dans les
hôpitaux des régions de la Méditerranée orientale et de l’Asie du Sud-Est (11,8 % et 10,0 %
respectivement), et la prévalence atteignait 7,7 % en Europe et 9,0 % dans le Pacifique
occidental (Ducel et al., 2002).
En Algérie, les enquêtes de prévalence des infections associées aux soins organisées dans
plusieurs hôpitaux d’Algérie ont mis en évidence l’importance de ce problème de santé. Le
taux des patients infectés par une ou plusieurs infections nosocomiales varie selon ces
enquêtes parcellaires de 15 à 20% (Ministère de la santé, 2013).
Une stratégie de surveillance des infections nosocomiales par enquêtes de prévalence
répétitives a été adoptée et réalisée au CHU de Blida de 2001 à 2008. Au total, 2 200 patients
ont été inclus et 107 infections nosocomiales ont été identifiées dans les 8 enquêtes. Entre
2001 et 2008, la prévalence des infections nosocomiales était respectivement de 9,5 %, 7,0 %,
4,5 %, 3,9 %, 3,0 %, 3,0 %, 5,3 % et 3,5 % (Atif et al., 2009).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
5
4. Facteurs favorisants la survenue d’infection nosocomiale
Quel que soit son mode de transmission, la survenue d'une infection nosocomiale est
favorisée par la situation médicale du patient qui dépend de : (MTES, 2010).
- Etat général du patient : les patients les plus exposés à l’infection nosocomiale sont
ceux âgés de plus de 60 ans, touchés par une affection grave (polytraumatisme,
brulés…etc), grabataire (pathologie de décubitus), immunodéprimés (cancer,
chimiothérapie, SIDA…etc) ou déjà infectés ;
- Gestes et techniques invasives : cathéter vasculaires (veineux, ou artériels),
cathétérisme urinaire, intubation-ventilation artificielle, endoscopie, coelioscopie,
biopsie d’un organe (moelle, foie…etc), mise en place de perfusion (Malek et al.,
1996) ;
- Une antibiothérapie préventive : qui sélectionne des micro-organismes résistants.
Cette résistance pourra être transmise d’espèce à espèce par les plasmides de
résistance ;
- La nature des soins :
Transmission par contact avec le personnel soignant (les bactéries de la flore
cutanée du soignant peuvent contaminer un malade fragilisé) ;
Transmission par le matériel médical ;
Transmission par le linge et la literie (Baudry et Brezellec, 2006).
5. Types d’infection et germes en cause
La fréquence et l’étiologie des IN est très variable, selon la région étudiée aussi bien
que selon le type de service hospitalier et de patients concernés. Quelques catégories
d’infections se distinguent néanmoins des autres (Monnet, 2012)
5.1. Infection urinaire nosocomiale
Elle est la première cause d’infection nosocomiale (40% des infections nosocomiales) et
touche 2,7% des patients hospitalisés. Son taux de létalité est faible (0,1%) et n’est pas
considéré comme une infection grave (Perbert, 2003).
Les germes responsables de ces infections sont les plus souvent des germes multirésistants.
Par ordre décroissant, les germes en cause sont les Escherichia coli résistants à l’ampicilline
et aux inhibiteurs des betalactamines, les autres entérocoques, les Pseudomonas aeruginosa,
les Klebsielles, les Enterobacters, les Serratia et les Candida tous multirésistants (De la taille,
1998).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
6
5.2. Pneumopathies nosocomiales
Les pneumopathies nosocomiales s’observent chez plusieurs catégories de patients,
principalement les patients sous ventilation artificielle (20% des infections nosocomiales)
(Ducel et al., 2002).
Les germes responsables d’une pneumonie nosocomiale sont plus difficiles à prédire.
Classiquement, les grands responsables sont les bactéries à Gram négatif, les staphylocoques,
les bactéries anaérobies et, fréquemment (39%), des associations de ces germes (Martin et
Vincent, 2005).
5.3. Infections du site opératoire
Les infections du site opératoire sont la première cause d’infections nosocomiales parmi
les patients opérés et la troisième cause sur l’ensemble des patients hospitalisés, après
les infections urinaires et les infections respiratoires (RAISIN, 1997).
- Les Staphylocoques, particulièrement Staphylococcus aureus est l’agent causal le plus
fréquent au cours des ISO. Elle représente 40 à 60 % des germes isolés.
-Les Streptocoques
- Les bacilles à Gram négatif, tel que : E. coli, P. aeruginosa, Enterobacter sp, Proteus
mirabilis, Klebsiella, qui sont multirésistants aux antibiotiques (Spilf, 2009).
5.4. Septicémie nosocomiale
La septicémie, le dernier des types d’IN les plus fréquents, due à l’utilisation de dispositifs
médicaux, que ce soient les dispositifs :
- intra-vasculaires (comme les chambres de perfusion veineuse) ;
- les cathéters centraux ou périphériques.
La septicémie est causée dans environ 40 % des cas par des pathogènes appartenant au
genre Staphylococcus, surtout par les SCN (Monnet, 2012).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
7
5.5. Infections sur cathéter
Elles représentent la quatrième cause d’infections nosocomiales (15%). Elles sont
responsables d’une mortalité d’environ 6%(pouvant atteindre près de 20% dans les services
de réanimation)
Ces infections vont de la simple infection locale du cathéter à la bactériémie dont le
cathéter est le point de départ (Perbert, 2003).
Le principale micro-organisme responsable des infections liées aux cathéters est
Staphylococcus epidermidis suivi des bacilles à Gram négatif, du Staphylococcus aureus, des
entérocoques, et enfin Candida et autre infection fongiques (Charbonneau et Wolff, 2013).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
8
II-Infections sur dispositifs médicaux
1. Définition du dispositif médical
On entend par dispositif médical tout instrument, appareil, équipement, matière, produit, à
l'exception des produits d'origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association, y
compris les accessoires et logiciels nécessaires au bon fonctionnement de celui-ci, destiné par
le fabricant à être utilisé chez l’homme à des fins : (Gazengel et Orecchioni, 2013)
De diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une
maladie ;
De diagnostic, de contrôle et traitement, d’atténuation ou de compensation
d’une blessure ou d’un handicap ;
D’étude ou de remplacement ou modification de l’anatomie ou d’un processus
physiologique ;
De maîtrise de la conception (Boissinot, 2006).
Dont l’application principale voulue dans ou sur le corps humain n’est pas obtenue par des
moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction
peut être assistée par de tels moyens (Faget, 2011).
2. Risque infectieux
Tous les dispositifs médicaux (DMx) utilisés chez un patient peuvent être des vecteurs à
l’origine de la transmission de micro-organismes pathogènes s’ils ne sont pas correctement
nettoyés et désinfectés selon des règles à respecter scrupuleusement.
Ces règles simples sont dictées par l’évaluation du risque infectieux lié à l’usage du
dispositif médicale réutilisable (Meunier, 2006).
Une évaluation du risque infectieux et du niveau de traitement requis est proposée : trois
niveaux de risques infectieux sont décrits selon des auteurs anglo-saxons.
- Haut risque : correspond à l’utilisation de dispositifs médicaux dits critique comme les
dispositifs médicaux invasifs de type chirurgicale.
- Risque médian : correspond à l’utilisation de dispositifs médicaux dits semi-critiques, c’est-
à-dire qui sont en contact avec des muqueuses ou une lésée superficiellement (Missika et
Drouhet, 2001). Ils pourraient alors être les vecteurs de bactéries et levures provenant de ces
tissus mais surtout transmettre les virus véhiculés par le sang et les liquides biologiques
comme le VIH, le VHB et le VHC (Meunier, 2006).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
9
- Risque bas : correspond à l’utilisation de dispositifs médicaux dits non critiques, qui ne sont
pas en contact direct avec le patient ou qui sont en contact avec une peau saine. (Missika et
Drouhet, 2001). Leur utilisation sans précaution pourrait néanmoins transmettre les micro-
organismes hébergés par la peau du patient vers l’utilisateur suivant. Ces micro-organismes
sont ceux qui nécessitent les précautions de type «contact» dont les bactéries multirésistantes
aux antibiotiques (BMR) ainsi que les bactéries et levures de la flore cutanée, mais aussi les
virus responsables des gastro-entérites épidémiques (Meunier, 2006).
3. Types de dispositifs médicaux
Les dispositifs médicaux sont divisés en quatre classes en fonction du danger potentiel lié à
leur emploi :
Classe I : faible degré de risque ;
Classe IIa : degré moyen de risque ;
Classe IIb : potentiel élevé de risque ;
Classe III : potentiel très sérieux de risque (classe réservée aux DM
implantable actifs) (Martini, 2012).
Cette classification prend en compte plusieurs paramètres tels que la durée d’utilisation, le
caractère invasif, les possibilités de réutilisation, la visée thérapeutique ou diagnostique et la
partie du corps en contact avec le dispositif (Balagny et Coriat, 2014).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
10
Tableau 1. Classe des dispositifs (Balagny et Coriat, 2014).
Classe de dispositif Exemple de dispositifs concernés
Classe I
Risque potentiel faible
Instruments chirurgicaux réutilisables, dispositifs médicaux non
invasifs, certains dispositifs médicaux invasifs à usage temporaire
(scalpels)
Exemples : stéthoscope, compresses
Classe IIa
Risque potentiel modéré
DM invasifs à court terme, DM invasifs de type chirurgical à
usage unique ou DM raccordé à un DM de classe I ou supérieure
(comme le circuit de ventilation)
Exemples : seringues, aiguilles, lignes de perfusion, filtres
antibactériens, fibroscope, sonde d’intubation, set d’anesthésie
locorégionale, collecteur à urine.
Classe IIb
Risque potentiel élevé
Dispositifs médicaux implantables à long terme ou destinés à
permettre un diagnostic ou un contrôle direct des processus
physiologiques vitaux dont les variations de paramètres peuvent
présenter un danger immédiat pour la vie du patient.
Exemples : moniteur multiparamétrique, saturation pulsée en
oxygène, moniteur de la ventilation, moniteur de débit cardiaque,
respirateur, évaporateur, couverture de réchauffement par air
pulsé.
Classe III
Risque potentiel critique
Dispositifs médicaux implantables à long terme en contact avec
le cœur, le système circulatoire central ou le système nerveux
central, dispositifs implantables résorbables
Exemples : implants mammaires, implants articulaires de
hanche, de genou et d’épaule, valves, stents, stimulateurs
cardiaques (dispositifs médicaux implantables actifs), Swan Ganz
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
11
4. Colonisation microbienne du dispositif médical
La colonisation de dispositifs médicaux par des microorganismes est un évènement
fréquent, potentiellement à l'origine de la survenue ultérieure de pathologies infectieuses. Ces
microorganismes proviennent essentiellement des flores de patient ou de leur environnement,
et sont associes dans un certain nombre de cas à des épisodes infectieux .La caractérisation
des microorganismes ainsi fixés sous forme de biofilms (Lewis, 2010).
III-Biofilm et infections sur implant médical
1. Le biofilm bactérien
Les biofilms bactériens sont définis comme des agrégats de cellules bactériennes (Jacques
et al., 2010) attachées de manière irréversible à un substrat, une interface ou tout simplement
entre elles, enrobées d’une matrice extracellulaire de substances polymériques (en
général d’exopolysaccharides) (Donlan et Costerton, 2002). Ces cellules sont séparées par
des espaces libres, dépourvus de bactéries et parcourus par des courants aqueux ; véritables «
canaux », ceux-ci y assurent la circulation de fluides et permettent à la fois l’apport de
nutriments aux bactéries et l’élimination de leurs produits de dégradation (Lawrence et al.
,1991).Les bactéries peuvent tout aussi bien adhérer à une surface biotique (cellules de la
muqueuse) qu’à une surface abiotique (Jacques et Trembalay, 2010). Les biofilms peuvent
se former sur une large variété de surfaces incluant des dispositifs médicaux insérés dans des
systèmes qui transportent des fluides (type valvule cardiaque, cathéter utinaire, dispositif
intra utérin… etc) (Pidello, 2014 ).
2. Morphologie et architecture
Le terme de biofilm pourrait laisser entendre qu’il s’agit d’une simple couche de
micro-organismes déposée sur une surface. Les biofilms sont très hétérogènes, dans le temps
et dans l’espace. Ils sont constamment remodelés, suite à l’influence permanente de facteurs
endogènes et exogènes. Ils présentent une grande diversité aussi bien au niveau
structural (une ou plusieurs espèces de micro-organismes au sein du biofilm, épaisseurs
diverses) qu’au niveau des supports colonisés. Un biofilm peut être constitué d’une ou de
plusieurs espèces de micro-organismes : on parle respectivement de biofilms homogènes ou
de biofilms hétérogènes (Tolker-Nielsen et Molin, 2000). La plupart des biofilms
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
12
rencontrés sont hétérogènes. La présence d’une espèce de micro-organisme ou d’une
autre au sein du biofilm dépend des conditions environnementales (Wanner, 2006).
Figure 01.Photographies obtenues en MEB d’une souche de Escherichia coli pathogène
illustrant l’organisation du biofilm en fonction de l’échelle de l’observation : Le biofilm
en forme de collines entrecoupées de canaux (x50), dans le biofilm (x2000), les
interconnections des bactéries (x20000) (Ghigo, 2003)
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
13
3. Les étapes générales de formation d’un biofilm
Dans les conditions naturelles, les bactéries existent sous deux formes
(Clutterbuck, 2007) :
libre : mode de flottaison libre appelé forme planctonique ;
sessile : attaché, sous forme de biofilm.
La transition de l’état de croissance planctonique à la croissance en communautés sessiles
est un processus dynamique (Kjelleberg et al., 2007). On distingue cinq étapes dans le
mécanisme de formation des biofilms. Tout d’abord, les bactéries interagissent avec un
substrat et s’y fixent de façon réversible par des interactions non spécifiques de type liaison
hydrogène ou liaison de Van der Waals : on parle d’adhérence) (Golovlev, 2002 ; Van
Houdt, 2005). Puis les bactéries se fixent de façon irréversible et spécifique au substrat
grâce à des molécules d’adhésion comme par exemple les pilis, et synthétisent une matrice
d’exopolysaccharides : il s’agit de la phase d’adhésion) (Clutterbuck, 2007).Puis d'une phase
de maturation du biofilm néoformé. pémàn et al 2008). Puis, sous l’effet de facteurs
environnementaux, des bactéries vont se détacher du biofilm, et se disperser sous forme
planctonique dans le milieu environnant : on parle d’essaimage du biofilm
(Clutterbuck, 2007).
Figure 02.Etapes de formation de biofilm (Islam et al., 2012).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
14
4. Biofilm et dispositifs médicaux
Les biofilms sont responsables d’un large éventail d’infections chez l’Homme (Hall-
Stoodley, 2004). Posent de sérieux problèmes en matière de santé publique.
Ils sont à l’origine d’infections chroniques et d’infections contractées en milieu hospitalier,
le plus souvent en rapport avec le port de prothèses médicales, on parle donc d’infections
nosocomiales (De Chalvet, 2009).
L’insertion d’un dispositif médical dans le corps humain aboutit souvent à la formation de
biofilms à la surface de ce dispositif. Les microorganismes impliqués sont surtout
Staphylococcus epidermidis, d’autre staphylococcus coagulase négatifs et des bactéries à
Gram négatifs (Prescott, 2003).La formation de biofilms favorise la survie d'organismes
pathogènes au sein de l'hôte (Hall-Stoodley et Stoodley ,2005).
Les infections liées à des biofilms caractérisées par des symptômes qui surgissent de
façon récurrente, elles contribuent de manière très importante aux infections nosocomiales :
En effet, les biofilms peuvent se former à la surface ou à l’intérieur de dispositifs médicaux
implantés dans l’organisme: lentilles de contact, cathéter veineux central, sonde
endotrachéale, dispositifs intra-utérins, valves cardiaques artificielles, pace-makers, cathéters
de dialyse péritonéale, sondes de tympanostomie, sondes urinaires, prothèses vocales
(Archibald, 1997).
4.1. Biofilm et sondes urinaires
La pose d’une sonde urinaire est le premier facteur responsable du développement d’une
infection urinaire (Hatt et Rather, 2008). Les agents pathogènes les plus fréquemment
rencontrés font partie de la flore du colon et du gros intestin et peuvent être introduits dans le
tractus urinaire suite à des contaminations. Ces agents pathogènes vont former un biofilm sur
la sonde urinaire et être à l’origine d’une infection (Stickler, 1996).
Le mécanisme de formation de biofilm sur une sonde urinaire est simple. Une fois la sonde
posée, un film protéique va se déposer à sa surface et favoriser la fixation de micro-
organismes, et par conséquent entraîner la formation d’un biofilm (Figure 03) (Jacobsen et
al., 2008).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
15
Figure 03.Mécanisme de la formation du biofilm sur sonde urinaire (Jacobsen, 2008)
4.2. Biofilms et cathéters veineux centraux
Les cathéters veineux centraux sont les implants médicaux les plus à risque par rapport au
développement d’une infection nosocomiale, ceci pose de graves problèmes de santé publique
puisque les traitements systémiques de routine des patients atteints d’infections de ce type se
révèlent le plus souvent inefficaces (Donlan, 2008). Les microorganismes en cause
proviennent de la flore cutanée du patient, de la micro-flore exogène du personnel hospitalier,
ou encore d’environnements contaminés. Les micro-organismes atteignent le cathéter par
migration à partir de la peau le long de la partie externe du cathéter (Donlan, 2001).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
16
Figure 04. Formation de biofilm sur cathéter veineux (James et al., 2011).
5. Le biofilm face aux antibiotiques
Le développement du biofilm survient en réponse à des signaux extracellulaires, soit
présents dans l’environnement ou produits par les cellules bactériennes; le biofilm protège les
bactéries contre le système immunitaire de l’hôte, la dessiccation et les biocides (antibiotiques
et désinfectants), cette dernière caractéristique est particulièrement importante (Costerton et
al., 1999). En fait, les bactéries d’un biofilm peuvent être de 10 à 1000 fois plus résistantes
aux biocides que les cellules planctoniques (Olson, 2002).Plusieurs facteurs peuvent
expliquer la plus grande résistance (certains auteurs préfèrent plutôt parler d’une tolérance)
des biofilms aux agents antimicrobiens (Hall-Stoodley et Stoodley, 2009). Un de ces facteurs
est la matrice polymérique qui agit comme barrière réduisant ou empêchant la diffusion des
agents antimicrobiens. Ainsi que ses charges électrostatiques à la surface peuvent aussi lier
certains agents antimicrobiens. Le métabolisme des bactéries d’un biofilm joue également un
rôle très important. Étant donné la faible concentration de certains nutriments et le gradient en
oxygène, certaines cellules du biofilm seront peu actives métaboliquement et pourront même
être sous forme dormante; ces cellules bactériennes dormantes sont d’ailleurs probablement
responsables d’une grande partie de la tolérance associée aux biofilms (Harrison, 2010).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
17
Figure 05.Les differents mécanismes impliqués dans la résistance des biofilms
(Drenkard ,2003)
6. Biofilm et système immunitaire
Les bactéries sessiles sont protégées de l’action des anticorps par la structure même du
biofilm (rôle de la matrice). Les anticorps synthétisés éliminent alors uniquement les bactéries
planctoniques qui se sont détachées du biofilm. Ils ne peuvent pas détruire les bactéries du
biofilm et endommagent les tissus voisins (Costerton, 1999).
Ces communautés sessiles de micro-organismes exercent un chimiotactisme sur les
phagocytes, qui sont alors attirés localement. Mais les biofilms sont résistants aux anticorps,
aux phagocytes et aux antibiotiques. Les phagocytes sont donc inefficaces sur les biofilms : la
phagocytose n’a donc pas lieu, mais on assiste à une libération massive locale d’enzymes
phagocytaires .Les enzymes phagocytaires libérées localement vont endommager les tissus
avoisinants et éroder la surface du biofilm, entraînant la libération de bactéries planctoniques
qui vont essaimer à partir du biofilm (Percival, 2004 a ; Percival, 2004 b).
La capacité des bactéries sessiles à résister à la réponse immunitaire de l’hôte favorise le
développement d’infections persistantes (Hall-Stoodley et al., 2009). Même chez les
individus immunocompétents, les infections liées au biofilm sont rarement résolues par
les mécanismes de défense de l’hôte (Costerton et al., 1999).
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
18
Figure 06.Présentation schématique de la réponse immunitaire lors d’une infection
liée au biofilm(a) les bactéries planctoniques peuvent être détruites par les anticorps,
les phagocytes et sont sensibles aux antibiotiques, (b) les bactéries regroupées en
communauté sessile sont résistantes à l’action des anticorps, des phagocytes et des
antibiotiques, (c) les phagocytes sont attirés par le biofilm ; la phagocytose est
inefficace (« frustratedphagocytosis ») mais des enzymes sont libérées par les phagocytes
et (d) les enzymes phagocytaires altèrent le tissu autour du biofilm et libèrent des
bactéries planctoniques ; cette libération entraîne la dissémination de l’infection vers
les tissus voisins (Costerton et al., 1999).
MATERIEL ET METHODES
19
1. Lieu d’étude
Ce travail a été réalisé au laboratoire d’analyses biologiques à Hôpital MOUHAMED
BOUDIAF, Ouargla. Durant la période allant du 10 /02 /2015 au 15/05/2015.
2. Prélèvements
78 patients ont été inclus dans cette étude où 104 dispositifs médicaux (sondes urinaires,
cathéters centraux et périphériques et sondes endotrachéales) ont été collectés au niveau des
deux services de l’hôpital MOUHAMED BOUDIAF: service de réanimation et service
d’hémodialyse. Les dispositifs médicaux ont été soigneusement prélevés dans des conditions
d’asepsie, placés individuellement dans des tubes en verre stériles puis transportés
immédiatement au laboratoire pour être analysé.
3. Matériel
3.1 .Milieux de culture
3.1.1. Milieux de culture liquides
Bouillon cœur cervelle (BHIB) (Merck) ;
Bouillon nutritif (BN) (Fluka).
3.1.2. Milieux de culture solides
Gélose Chapman (Merck) ;
Gélose Hektoen ;
Gélose au sang ;
Gélose nutritive (Fluka) ;
Gélose Mueller Hinton (Fluka).
3.2. Tests biochimiques
Eau oxygénée à 10 volumes ;
Système ID 32 STAPH (BioMérieux) ;
Milieu TSI (Triple Suger Iron) ;
MATERIEL ET METHODES
20
Milieu urée indole ;
Milieu citrate de Simmons ;
Milieu Clark et Lubs ;
Milieu mannitol mobilité ;
Milieu king A ;
Milieu king B ;
Milieux MOELLER ;
Disque d’ONPG.
3.3. Réactifs
Violet de Gentiane ;
Lugol ;
Alcool 90° ;
Fuschine ;
Réactif de Kovacs ;
Rouge de méthyle ;
VP1, VP2 ;
Perchlorure de fer ;
Huile de vaseline stérile ;
Huile à immersion ;
NIT1, NIT2.
MATERIEL ET METHODES
21
3.4. Antibiotiques en disque
Les antibiotiques
utilisés pour les
bactéries gram
positive
Charge du disque
( μg)
Les antibiotiques
utilisés pour les
bactéries gram
négative
Charge du disque
( μg)
Pénicilline (P)
Oxacilline(OX)
Tobramycine (TOB)
Gentamycine (CN)
Erythromycine (E)
Lincomycie (L)
Pristinamycine (PM)
Vancomycine (VA)
Rifampycine (RIF)
Spiramycine (SP)
(P-6μg)
(OX-5μg)
(TOB -10μg)
(CN-15μg)
(E-15μg)
(L-15μg)
(PM-15μg)
(VA-30μg)
(RIF-30μg)
(SP-100μg)
Amoxicilline (AML)
Ampicilline (AMP)
Imipénème (IMP)
Céfazoline (CZ)
Céfotaxime (CTX)
Céfoxitine (FOX)
Amikacine (AN)
Gentamycine (CN)
Triméthoprime (SXT)
Cloramphénicol (C)
(AML-25μg)
(AMP-10μg)
(IMP-10μg)
(CZ-30μg)
(CTX-30μg)
(FOX-30μg)
(AN-30μg)
(CN-15μg)
(SXT-5μg)
(C-30μg)
Tableau. Antibiotiques utilisés pour l’étude de l’antibiorésistance des souches isolées
des DMX, hôpital Mohammed BOUDIAF Ouargla.
3.5. Test de ré-adhésion sur microplaque (TCP), sur tube (TM) et sur gélose
(RCA)
Tampon phosphate salin pH 7.2 (Annexe 2) ;
Acétate de Sodium (2%) ;
Crystal violet (0.1 %) ;
Gélose rouge Congo.
MATERIEL ET METHODES
22
4. Méthodes
4.1. Technique de culture du DM
Pour le diagnostic des infections liées aux dispositifs médicaux, nous avons utilisé dans
cette étude une méthode qui nécessite l'ablation de l’implant médical par la culture
quantitative de Brun Buisson (1987) qui est dérivée de la méthode de Cléri.
La technique quantitative de Brun Buisson (1987) consiste à recueillir le segment de
dispositif à analyser dans un 1 ml de sérum physiologique pour les cathéter veineux et 5 ml
pour les sondes, sans désobstruction .Après agitation au vortex, 0,1 ml de la solution est
reprise avec une micropipette puis étalé sur les trois milieux de culture gélosé (Chapman,
Hektoen et Gélose au sang). Après incubation à 37 °C pendant 24 à 48 heures, le nombre
d’unité formant colonies sera déterminé, 1 colonie correspondant à 102UFC/ml. Seuil
d’infection est de 103 UFC/ml.
4.2. Isolement et purification
L’isolement est réalisé sur trois milieux de culture : gélose Chapman, gélose Hektoen et
gélose au sang à 37°C pendant 24 à 48 heures. Afin de confirmer la pureté des souches, nous
avons effectué des repiquages successifs en alternant milieu liquide (bouillon BHIB et
bouillon nutritif) et milieu gélosé sélectif.
4.3. Identification bactérienne
L’identification comporte une série d’étape, se succédant le plus souvent dans un ordre
déterminé, dont la coloration de Gram est l’étape clé dans notre travail, cette étape de
l’examen directe est essentiel pour apprécier la présence et la morphologie des germes et
permet de classer les bactéries en deux grandes catégories (Gram + et Gram - ).
4.3.1. Identification des Staphylocoques
Les souches à Gram positif isolées ont été identifiées par des techniques
microbiologiques standards (la coloration de Gram, catalase et test de coagulase) et par le
système ID 32 STAPH (Biomérieux). Les résultats obtenus au cours de chaque étape
permettent l’orientation des démarches ultérieures.
MATERIEL ET METHODES
23
4.3.1.1. Recherche de la catalase (Garnier et Denis, 2007)
La catalase (Ferro porphyrine de poids moléculaire élevé) à la propriété de décomposer
l’eau oxygénée avec dégagement d’oxygène .C’est l’action directe de l’enzyme qui est mise
en évidence dans la masse bactérienne.
On prend une goutte d’eau oxygénée (H2O2) à 10 volumes qu’on dépose sur une lame
avec une colonie bien distincte de culture jeune de 24 h, le dégagement immédiat de bulles
d’oxygène exprime la présence d’une catalase.
H2O2 H2O +1/2 O2
4.3.1.2. Recherche de la coagulase (Garnier et Denis ,2007)
La coagulase libre est présente chez S.aureus, mais aussi peut être produite par
S.intermedius ou S.hyicus .Ce test consiste à mettre en évidence la coagulase libérée dans le
milieu extérieur.
La détection de cette coagulase s’effectue en ajoutant dans un tube à hémolyse 0.5 ml de
plasma humain et 0.5 ml d’une culture de staphylocoques de 24 h en bouillon .Le mélange est
placé à l’étuve à 37°C et est incubé pendant 24 heures. Les souches de S.aureus provoquant la
coagulation du plasma le plus souvent les trois premières heures, Un test positif se traduit par
la formation d’un coagulum.
4.3.1.3. Identification par le système ID 32 STAPH (BioMérieux)
La galerie ID 32 STAPH comporte 32 cupules, dont 26 sont utilisées comme cupules tests
contenant un milieu réactionnel déshydraté, la préparation de l’inoculum se fait dans une
suspension Medium d’API en ajoutant plusieurs colonies identique à partir d’une culture
jeune. L’opacité de l’inoculum doit être équivalente à 0.5 Mac Farland ou à une D.O de 0.08 à
0.10 lue à 625 nm.
Les réactions produites pendant la période d’incubation se traduisent par des virages
colorés spontanés ou révélés par l’addition de réactif.
La lecture de la galerie est réalisée en se référant au tableau de lecture (Annexe 3) et
l’identification est obtenue à partir du profil numérique, elle est réalisée à partir de la base de
MATERIEL ET METHODES
24
données à l’aide du catalogue analytique (Annexe 4).
4.3.2. Identification des bactéries à Gram négatif (Entérobactéries, Pseudomonas)
L’identification des souches à Gram négatif a porté sur une série de tests biochimiques. Les
tests biochimiques ayant servi à l’identification sont :
4.3.2.1. MilieuTSI
La pente du milieu TSI est ensemencée par stries et le culot par piqure centrale. Après, une
incubation à 37C° pendant 18 heures.
- Le virage du culot au jaune traduit la fermentation du glucose ;
- La présence de bulles de gaz signifie la fermentation avec production du gaz ;
- Le virage de la pente au jaune traduit l’utilisation du lactose ou saccharose ou les deux à la
fois ;
- Une coloration noire, signifie la production d’hydrogène sulfuré(H2S).
4.3.2.2. Utilisation du citrate
La pente du milieu Citrate de Simmons est ensemencée avec une strie sur toute la surface.
Incubation à 37°C, pendant 18 heures.
Une réaction positive se traduit par une alcalinisation du milieu en le faisant virer au bleu.
MATERIEL ET METHODES
25
4.3.2.3. Mise en évidence de l’uréase, tryptophane désaminase (TDA) et la
production d’indole
Ce test consiste à inoculer dans le milieu urée indole des colonies bactériennes identiques,
suite à une incubation de 18 heures à 37°C, la révélation de la présence de l’uréase se traduit
par une alcalinisation du milieu d’où une coloration rose rouge.
L’addition du réactif de Kovacs montre la production de l’indole qui se traduit par un
anneau rouge en surface du milieu.
La désamination du tryptophane se manifeste par une coloration brune après l’adjonction
de perchlorure de fer.
4.3.2.4. Mannitol-mobilité
Le test permettant de rechercher simultanément la fermentation du mannitol et l’étude
de la mobilité de la souche. L’ensemencement du milieu s’est fait par piqûre centrale dans le
culot jusqu’au fond du tube .Incubation dure 24 heures.à 37C°.
La fermentation du mannitol se révèle par une acidification du milieu qui fait virer
l’indicateur de pH au jaune.
La mobilité se traduit par la diffusion des bactéries à partir de la ligne
d’ensemencement vers la périphérie, en créant une turbidité .Les bactéries immobiles
poussent uniquement le long de la piqure centrale.
4.3.2.5. Production de la B-galactosidase (Disques ONPG) (Delarras, 2007)
Le test est pratiqué en réalisant une suspension dense de la bactérie testée dans del’eau
distillée puis à l’aide d’une pince flambée et refroidie nous avons ajouté un disque imprégné
d’ONPG et nous avons mis le tube dans l’étuve pendant 15 à 20 minutes.
La présence d’une bêta-galactosidase se traduit par la libération de l’orthophényle soluble
de couleur jaune qui apparaît après la durée d’incubation.
MATERIEL ET METHODES
26
β-gal
ONPG ONP + galactose
Substrat produit
Incolore jaune
4.3.2.6. Etude des voies de fermentation de glucose (test RM et VP)
Nous avons utilisé le milieu Clark et Lubs qui permet l'étude des produits de fermentation
du glucose. Nous l’avons ensemencé avec la souche bactérienne à analyser. Après avoir
incubé à 37°C pendant 18 heures nous avons partagé le milieu en deux tubes pour pratiquer
les deux tests :
_Test VP (Vosges-Proskauer) : la mise en évidence de la production d'acétoïne au cours de
la fermentation par la voie du butane-diol en présence de réactif VP (en ajoutant quelques
gouttes du réactif VP1 et le même volume du réactif VP2), l'acétoïne donne une coloration
rouge en milieu très oxygéné. La lecture s’effectue après quelques minutes.
_ Test du rouge de méthyle : en additionnant 2 à 3 gouttes de rouge de méthyle, la mise en
évidence des fermentations acides mixtes par acidification d'un milieu glucosé et l’apparition
d’une couleur rouge. La lecture est immédiate.
4.3.2.7. Recherche des décarboxylases : LDC, ODC, ADH
Les milieux (milieu de Moeller) sont repartis dans des tubes. Ces milieux ne renferment
qu'un seul acide aminé, celui dont on veut étudier et un autre comme témoin, du glucose et le
pourpre de bromocrésol comme indicateur de pH.
Ensemencer les différents milieux de Moeller à partir d’une culture jeune de la souche et
recouvrir les tubes par l’huile de vaseline stérile afin de créer une anaérobiose relative. Mettre
à l'étuve 24 heures à 37°C.
- Absence de décarboxylase : virage du milieu au jaune due à l’acidification du milieu
par la fermentation du glucose.
- Présence de décarboxylase : après l’acidification du milieu, la présence de
décarboxylase induit à la realcalinisation du milieu donc le milieu revient à sa couleur
initiale.
MATERIEL ET METHODES
27
4.3.2.8. productions des pigments
Des espèces des Pseudomonas produisent des pigments dont les deux principaux
(pyocianine et pyoverdine) peuvent être mis en évidence sur les géloses King A et King B.
Le milieu est ensemencé par strie sur la pente, incubation à 37°C pendant 24h.
- King A
La gélose King A est utilisée pour la caractérisation des Pseudomonas par la mise en
évidence de la production de pyocianine. La production de pyocyanine se caractérise par une
pigmentation bleue.
- King B
La gélose King B permet la production de fluorescéine (ou pyoverdine), pigment jaune
vert fluorescent sous lumière ultra-violette, par certains Pseudomonas.
4.4. Conservation des souches
Les souches sont conservées dans des tubes de gélose nutritive inclinés à une température
de 4°C (ces bactéries sont placées dans un état de vie ralentie ou momentanément suspendue
donc dans des conditions peu favorables pour leur multiplication).
4.5. Antibiogramme des souches isolées (CASFM ,2008)
L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été réalisée par la méthode de diffusion sur
milieu gélosé Mueller-Hinton selon les normes et les recommandations du comité de
l’antibiogramme de la société française de la microbiologie (CASFM, 2008).
Inoculum
-A partir d’une culture pure de 18 H sur milieu d’isolement, racler à l’aide d’une anse de
platine quelque colonies bien isolées et parfaitement identiques ;
-Décharger l’anse dans 5 à10 ml d’eau physiologique stérile à 0.9 % ;
-Bien homogénéiser la suspension bactérienne, son opacité doit être équivalente à 0.5 Mac
Farland ou à une D.O de 0.08 à 0.10 lue à 625 nm ;
MATERIEL ET METHODES
28
-L’inoculum peut être ajusté en ajoutant, soit de la culture s’il est trop faible, ou bien de l’eau
physiologique stérile s’il est tés fort ;
-L’ensemencement doit se faire dans les 15 mn qui suivent la préparation de l’inoculum.
Ensemencement
-Tremper un écouvillon stérile dans la suspension bactérienne ;
-L’essorer en le pressant fermement (en le tournant) sur la paroi interne en tube, afin de le
décharger au maximum ;
-Frotter l’écouvillon sur la totalité de la surface gélosée, sèche, de haut en bas en stries
serrées;
-Répéter l’opération deux fois, en tournant la boite de 60° à chaque fois sans oublier de faire
pivoter l’écouvillon sur lui-même .Finir l’ensemencement en passant l’écouvillon sur la
périphérie de la gélose ;
-Application des disques d’antibiotiques ;
-Presser chaque disque d’antibiotique à l’aide d’une pince bactériologique stérile pour
s’assurer de son application .Une fois appliquée le disque ne doit pas être déplacé.
Incubation
-Mettre à l’étuve à 37 °C pendant 18 à 24 h.
Lecture
-Mesurer avec précision, les diamètres des zones d’inhibition.
-Comparer ces résultats aux valeurs critiques figurant dans la table de lecture de (CASFM,
2006) ;
-Classer la bactérie dans l’une des catégories : sensible, intermédiaire ou résistantes.
4.6. Dépistage de la production de slime des souches isolées (caractérisation de la
capacité de ré-adhésion).
Un certain nombre de tests sont disponibles pour détecter la production de slime par les
bactérie, méthodes de culture de tissu en plaque (TCP) ( standard et modifié) (Christensen et
MATERIEL ET METHODES
29
al.,1985), méthode de biofilm en tube (TM)(Christensen et al., 1982), méthode de rouge
Congo agar (RCA)(Freeman et al .,1989 ; Ludwicka et al.,1985)
4.6.1. La méthode de tissu en plaque TCP
Le test TCP décrit par O'Toole et al., (2000) permet une évaluation quantitative de la
formation du biofilm. Les microplaques utilisées étaient en polystyrène comportant 96 puits
sur lesquelles les bactéries vont adhérer et former un biofilm.
Les bactéries ont été cultivées en milieu liquide (bouillon BHIB et bouillon nutritif)
et incubées toute une nuit à 37°C. La densité optique de chaque culture jeune est ajustée
pour l’obtention de 108UFC/mL. Chaque puits de la plaque est rempli avec la culture ajustée
(Mathur et al, 2006).Les microplaques sont recouvertes, scellées stérilement et incubées avec
une durée d’incubation prolongée de 48h à 37°C .Après incubation, les puits des
microplaques sont vidés et lavés avec une série de lavage avec du tampon phosphate salin
TPS (pH= 7,2) afin d'éliminer les bactéries libres (planctoniques). Les biofilms formés par les
bactéries adhérentes (sessile) dans les microplaques ont été fixés avec l’acétate de Sodium
(2%), les cellules adhérentes sont colorées avec du cristal violet (0,1%) après 30min
d’incubation (Christensen et al., 1985).
L'excès de colorant est ensuite rincé par un lavage en profondeur avec de l'eau distillée
stérile et les plaques sont laissées pour le séchage afin d’évaluer l’importance de la coloration
du biofilm (Stepanovic et al., 2000).
4.6.2. La méthode de tube TM
C’est une technique décrite en 1982 par Christensen qui permet une évaluation
qualitative de la formation du biofilm.
A partir d’une culture jeune de 24h, une colonie est ensemencée dans 10mL d’un
milieu liquide (bouillon BHIB ou bouillon nutritif).Après incubation à 37°C pendant 24h les
tubes sont lavés avec du TPS (pH 7,3) puis séchés. Chaque tube est ensuite coloré avec du
cristal violet (0,1%) pendant 15 minutes. Une fois le colorant supprimé, les tubes sont lavés
avec de l'eau distillée, puis séchés en position renversée (Mathur et al., 2006).
La formation du biofilm est considérée comme positive quand un film visible double et
MATERIEL ET METHODES
30
recouvre le mur et le bas du tube. La formation d’un anneau à l’interface liquide n’est pas
indicative de la formation du biofilm. La formation de biofilms est notée comme de 0
pour absent, + pour modéré et +++ pour fort (Stepanovic et al, 2000).
4.6.3. La méthode du Rouge Congo Agar RCA
La gélose Rouge Congo Agar est un milieu très convenable pour la détection des souches
productrices de slime (Ziebuhr et al., 2001).
Le milieu est ensemencé avec une anse d’une suspension de notre souche. La lecture à été
faite après 24 heures à 37°C et (Jain et Agarwal, 2009).
Les souches productrices de slime donnaient des colonies noires à surface rugueuse contre
des colonies rouges à surface lisse pour les souches non productrices. Les souches de
phénotype variables donnaient des colonies à centre noir et à contour rouge ou à centre rouge
et à contour noir (Nasr et al., 2012
RESULTATS ET DISCUSSION
31
1. Résultats des prélèvements
Entre 10 février et 15 mai 2015 104 prélèvements ont été analysés, soit 16 sondes
urinaires, 12 cathéters centraux, 73 cathéters périphériques et 03 sondes endotracheales, tous
ont été prélevés chez 78 patients hospitalisés plus de 48h dans les services de réanimation et
service d’hémodialyse de l’hôpital MOHAMED BOUDIAF de Ouargla (Algérie). L’âge des
patients varie de 04et 93 ans. Le tableau 03 regroupe le nombre de prélèvements effectués au
niveau de chaque service, dont 96 au service de réanimation et 08 au service d’hémodialyse.
La suspicion de signes d’infection, signes locaux inflammatoires (rougeur, chaleur,
oedème, douleur), et des signes généraux (fièvre supérieure à 38C) a été noté chez tous ces
patients porteurs d’un de ces dispositifs médicaux.
Tableau 03. Nombre de prélèvements selon les services.
2. Résultats des analyses bactériologiques
Après vérification de certains tests d’identification (coagulase , TSI, ,citrate ,mannitol
mobilité, uréase , indole TDA ,ODC , LDC , ADH,VP,RM,ONPG, recherche des pigments) ,
82 souches ont été isolée des différents dispositifs médicaux (sondes urinaires, cathéters
veineux ,sonde endotracheale ) et toutes étaient responsables d’infections (Tableau 04)
Service Nb de prélèvements Taux de prélèvements
(%)
Hémodialyse 8 8%
Réanimation 96 92%
Total 104 100%
RESULTATS ET DISCUSSION
32
Tableau 04. Positivité des prélèvements bactériologiques selon le type de DM.
Service
Nombre de
prélèvement
Type de DM
Souches
isolées Cathéter central Cathéter
périphérique
Sonde
urinaire
Sonde
trachéale Jugulaire Fémoral
Hémodialyse
(08) 01 07 00 00 00 12
Réanimation
(96) 00 04 73 16 03 72
Selon les figures 07 et 08 les bactéries à Gram positif occupent la première place avec
61% dans le service de réanimation et 82% dans le service d’hémodialyse contre des
bactéries à Gram négatif isolées avec 39% et 18% respectivement à partir des deux services
concernés par notre étude.
82%
18%
Hémodialyse
Gram positive
Gram négative
Figure 08. Répartition des souches en Figure 07. Répartition des souches en
61% 39%
Réanimation
Gram positive
Gram négative
RESULTATS ET DISCUSSION
33
2.1. Isolement et identification des Staphylocoques
2.1.1. Caractères phénotypiques des souches de Staphylocoques isolées
- Aspect des colonies
Sur le milieu de Chapman, les colonies présentant l’aspect macroscopique caractéristiques
du genre Staphylococcus ont été prélevées, le développement bactérien sur le milieu de
Chapman ne constitue qu’une indication, d’autres bactéries (entérocoques) peuvent y cultiver.
Sur ce milieu, les colonies de Staphylococcus apparaissent souvent pigmentées et entourées
d’une auréole jaune dans le cas où le mannitol est fermenté, si non les colonies sont de
couleur blanche. Les colonies sont arrondies à bords régulier de 1 à 2 mm de diamètre après
48h d’incubation à 37° (Figure 09, 10).
- Coloration de Gram
La coloration de Gram des colonies isolées sur milieu de Chapman, nous a permis de
donner l'aspect des bactéries, qui est sous la forme de cocci en grappe de raisin ou en
diplocoques (Figure 11 ).
Figure 10. Photo colonies de Staphylococcus
epidermidis sur milieu Chapman
Figure 09. Photo colonies de Staphylococcus
aureus sur milieu Chapman
RESULTATS ET DISCUSSION
34
-Test de catalase
Les tests de catalase étaient positifs pour l'ensemble des bactéries à Gram positif.
Figure 12. Photo de la production de catalase par les cocci à Gram positif isolés
Figure11. Photo de la coloration de Gram positive des staphylocoques
RESULTATS ET DISCUSSION
35
-Test de coagulase libre
Certaines bactéries avaient une coagulase positive, ce qui les caractérise parmi les
Staphylococcus aureus (Figure13), contrairement aux bactéries à coagulase négative, qui
forment le groupe des staphylocoques blancs (Figure 14).
-Identification biochimique par ID 32 STAPH Biomérieux
Le système ID 32 STAPH (Biomérieux) nous a permis de mettre en évidence les
principaux caractères biochimiques des espèces qui appartiennent au genre Staphylococcus.
Figure 14.Photo d’observation du test de
coagulase libre (coagulase négative)
Figure 13.Photo d’observation du test de
coagulase libre (coagulase positive)
Figure 15.Identification des Staphylocoques par ID32 STAPH
RESULTATS ET DISCUSSION
36
2.1.2. Répartition des souches
La figure 16 montre que parmi les 42 souches de Staphylocoques isolées dans le service de
réanimation 38 appartiennent aux Staphylocoques à coagulase négative (SCN) et 04 Souches
de Staphylococcus aureus à coagulase positive.
11%
89%
Hémodialyse
Staphylococcus aureus
Staphylococcus epidermidis
Figure 16. Distribution des souches de Staphylocoques responsables d’ILDM au
service de réanimation.
10%
90%
Réanimation
Staphylococcus aureus
Staphylococcus epidermidis
Figure 17. Distribution des souches de Staphylocoques responsables d’ILDM au
service d’hémodialyse.
RESULTATS ET DISCUSSION
37
La figure 17 montre que parmi les 09 souches de Staphylocoques isolées dans le service
d’hémodialyse 08 appartiennent aux Staphylocoques à coagulase négative (SCN) et 01
Souches de Staphylococcus aureus à coagulase positive.
Le genre Staphylococcus avec l’espèce Staphylococcus epidermidis sont largement
majoritaire dans le service de réanimation avec 90 % et 89 % dans le service d’hémodialyse,
seulement 10 % et 11% des souches Staphylococcus aureus ont été impliquées dans les
infections sur DMX isolées des patients au niveau des deux services concernés
respectivement.
Considérés depuis des années comme des germes commensaux cutanés, les
Staphylocoques à coagulase négative (SCN) sont actuellement reconnus comme des agents
majeurs d’infections nosocomiales .Des facteurs dus à l’hôte (statut immunitaire) ainsi que la
multiplication des portes d’entrée (présence d’un matériel étranger) ont contribué à
l’augmentation des infections nosocomiales (Herad et al., 1998).
La répartition de nos souches va dans le même sens que celle retrouvée en 2002 par
Guirguitzova et ses collaborateurs qui montrent que parmi les 266 souches de
staphylocoques isolées, 13,5 % appartiennent au S. aureus et 86,5 % sont des staphylocoques
à coagulase négative.
Selon plusieurs études, Staphylococcus epidermidis est l'espèce bactérienne la plus
fréquemment isolée des infections nosocomiales et est l’agent causal le plus répandu dans les
infections sur dispositifs médicaux implantables (Otto, 2012).
Les souches de S. aureus isolées dans notre étude sont responsables d’infections aiguës
et chroniques dont la plupart sont dues à sa capacité à adhérer à des dispositifs médicaux et à
former un biofilm (LiesseIyamba, 2012).
2.2. Isolement et identification des bactéries à Gram négatifs
2.2.1. Caractères phénotypiques des souches Gram négatif isolées
- Aspect des colonies
Sur le milieu de Hektoen, les colonies présentant l’aspect macroscopique caractéristiques
de la famille des Enterobacteriaceae et Pseudomonadaceae ont été prélevées, sur ce milieu
les colonies des bactéries qui fermentent l’un ou les trois sucres présent dans le milieu
(lactose, saccharose, salicine) forment des colonies de couleur “saumon”, les autres donnant
RESULTATS ET DISCUSSION
38
des colonies bleues ou vertes. En présence de thiosulfate de sodium, les microorganismes
producteurs de sulfure d’hydrogène donnent, avec le citrate ferrique, des colonies à centre
noir, après 24h d’incubation à 37° (Figure 18,19).
- Coloration de Gram
La coloration de Gram des colonies isolées sur milieu de Hektoen, nous a permis de
donner l'aspect des bactéries, qui est sous la forme de des bacilles (Figure 20 ).
Figure 18.Aspects des colonies bactériennes
(Gram-) sur le milieu Hektoen (sucre -)
Figure19. Aspects des colonies bactériennes
(Gram-) sur le milieu Hektoen (sucre +)
Figure 20. Photo de coloration de Gram (bactéries à Gram-)
RESULTATS ET DISCUSSION
39
- Identification par le test IMVIC
Le test IMVIC ( I:test d’indole ,M: rouge de méthyl ,V: test de Vosges Proskauer ,C: test
de citrate ) nous a permis d’identifier particulièrement les bactéries de la famille des
Enterobateriaceae ,d’autre tests également ont été utilisés comme le test de TSI et le test de
mannitol mobilité.
Figure 22. Test ONPG positif Figure 23. Test ONPG négatif
Figure 21.Résultats de quelques tests de la galerie biochimiques classiques
des entérobactéries.
RESULTATS ET DISCUSSION
40
-la production des pigments par les Pseudomonas
Les deux milieux King A et King B nous ont permis de mettre en évidence la pyocyanine et la
pyoverdine qui colore le milieu de culture.
Figure 25. Résultats des tests LDC, ODC et ADH
Figure 24. Résultats de test Uréase (rose= uréase +, jaune orangé =uréase -)
RESULTATS ET DISCUSSION
41
2.2.2. Répartition des souches
Les entérobactéries et les Pseudomonas sont également impliqués dans l’infection sur
implants médicaux au même titre que les staphylocoques au niveau des deux services.
Figure 26.Culture de Pseudomonas
aeruginosa sur le milieu King A
70%
30%
Réanimation
Enterobacteries
Pseudomonas
Figure 27. Distribution des souches des entérobactéries et Pseudomonas
responsables d’ILDM au service de réanimation.
RESULTATS ET DISCUSSION
42
La figure 27 montre la prédominance des entérobactéries isolées avec 19 soit 70 % au
niveau du service de réanimation, alors que le nombre de souches de Pseudomonas
responsables d’infections liées à la présence d’implant était 08 Soit 30 %.
La figure 28 montre la codominance des Entérobactéries et des Pseudomonas dans le
service d’hémodialyse.
Un grand pourcentage des souches a été isolé de service de réanimation. En effet la
réanimation restera la discipline médicale où les infections nosocomiales sont les plus
fréquentes. Cette situation est évidemment due à l’utilisation des dispositifs invasifs.
L’implantation temporaire d’une sonde vésicale, d’une sonde d’intubation ou tubes
endotrachéales est associée à un risque infectieux non négligeable, puisque 60 % des
infections associées aux soins auraient pour origine un dispositif invasif (Espinasse et al .,
2012)
50% 50%
Hémodialyse
Enterobacteries
Pseudomonas
Figure 28. Distribution des souches des entérobactéries et Pseudomonas
responsables d’ILDM au service d’hémodialyse.
RESULTATS ET DISCUSSION
43
La figure 29 montre que , 29 bactéries à Gram négatifs isolées de différents dispositifs
médicaux , 69% de celles-ci appartiennent à la familles des Enterobacteriaceae ; représentés
principalement par Escherichia (dont l’espèce la plus fréquente est Escherichia coli ),
Klebsiella ,Citrobacter Enterobacter, , succédées par des bactéries appartenant à la famille
des Pseuomonadaceae (31 %) représentés par Pseudomonas sp et Pseudomonas aeruginosa
avec 27% et 4% respectivement.
La durée d’implantation de sondes endotrachéales et de sondes d’intubation variait de 5 à
21jours chez les patients ventilés en réanimation. En conséquence, une durée prolongée
favoriserait le développement des bactéries et la survenue d’infection nosocomiale sur ces
dispositifs médicaux. C’est pourquoi plusieurs auteurs suggèrent de remplacer le dispositif
médical avant une culture bactérienne, ce qui aurait pour effet d’augmenter la diffusion de
l’antibiothérapie et de fournir des résultats plus valides (Shah et al., 2005).
15% 4%
8%
19%
15%
8%
4%
27%
Klebsiella sp
Enterobacter agglomerans
Enterobacter sp
Escherichia coli
Citrobacter sp
Shigella sp
Pseudomonas aeruginosa
Pseudomonas sp
Figure 29. Répartition des souches bactériennes isolées des DM : service
de réanimation, hémodialyse CHU de Ouargla.
RESULTATS ET DISCUSSION
44
3. Résistance aux antibiotiques
3.1. Niveau de résistance des souches des Staphylocoques responsables d’ILDM
Un antibiogramme complet a été réalisé sur 82 isolats prélevés de 104 dispositifs
médicaux. Etant donnés leurs phénotypes de résistance très différents, les fréquences de
résistance pour chaque antibiotique ont été calculées et représentées dans la figure ci-dessous.
Figure 31. Taux de résistance aux antibiotiques des souches de Staphylocoques isolées
des dispositifs médicaux
Figure 30.Résultats d’antibiogramme d’une souche isolée à partir du dispositif
médical du service de réanimation
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Staphylocoques
Staphylocoques
RESULTATS ET DISCUSSION
45
Les résultats portés sur la figure ci-dessus montrent que les souches isolées des
Staphylocoques présentent des résistances importantes aux Lactamines (P, OX). Quant aux
aminosides, le taux le plus important a été observé pour la tobramycine (79%), et avec
une résistance intermédiaire vis à vis les autres antibiotiques testés qui varie entre 55% et
30%
3.2. Niveau de résistance des souches des Entérobactéries responsables d’ILDM
Les espèces étudiées des Entérobactéries ont présenté un taux élevé de résistance aux
Lactamines (AML ,AMP ,CZ ,CTX ,FOX) sauf que pour l’IMP, Pour l’amikacine , le
triméthoprime, la gentamycine (CN ) et le Chloramphénicol (C) ), une résistance entre
40% à 70% .
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Entérobactéries
Entérobactéries
Figure 32.Taux de résistance aux antibiotiques des souches des
Entérobactéries isolées des dispositifs médicaux
RESULTATS ET DISCUSSION
46
3.3. Niveau de résistance des souches des Pseudomonas responsables d’ILDM
Les souches isolées des Pseudomonas possèdent une résistance impertinente aux
antibiotiques : AML, AMP, CZ, CTX, FOX, SXT, C et une résistance non négligeable à la
gentamycine (CN), l’amikacine et l’imipenème
4. Evaluation de la formation du biofilm formé par les souches isolées in vitro par
trois techniques
4.1. Méthode de culture de tissus sur plaque (TCP)
Le Protocole d’essai TCP décrit par Christensen et al, (1985) est le plus largement utilisé
et a été considéré comme la norme d’essai pour la détection de la formation de biofilm, dans
notre étude nous avons sélectionné des souches des Staphylocoques, Entérobactéries et
Pseudomonas afin de déterminer leur capacité à former le slime avec la modification de la
durée d’incubation qui a été de 24 h, et l’ajout de 2c/o saccharose dans le milieu de
croissance.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
AMLAMP IMP CZ CT FOX AN CN SXT
Pseudomonas
Pseudomonas
Figure 33. Taux de résistance aux antibiotiques des souches des Pseudomonas
isolées des dispositifs médicaux
RESULTATS ET DISCUSSION
47
Les Staphylocoques Tableau 05. Fréquence de production de slime des Staphylocoques par la méthode TCP
Méthode TCP Souches Isolées
d’ILC
Souches isolées
d’ILSU
Souches isolées
d’ILST Total
Souches productrices de
slime 27 (60%) 17 (37.8%) 1 (2.2%) 45
Souches non productrices de
slime 4 (66.7%) 2 (33.3 %) 00%
06
A partir du nombre total de 51 isolats testé pour la formation de biofilm, un pourcentage
élevé de producteur de biofilm était de 60 % pour les souches responsables d’ILC suivi par
42% pour les souches d’ILSU et avec un taux faible des souches d’ILST.
D’après les résultats obtenus pour les 51 souches étudiées, 16 ont présenté une forte
capacité de former le biofilm, 30 souches ont été modérément formatrices de biofilm et 05
souches étaient non formatrices de biofilm.
Sur une totalité de 45 souches formatrices de biofilm 88.23 %,40 souches appartiennent au
groupe de Staphylocoques à coagulase négative 89 % contre 05 .souches appartiennent au
groupe des Staphylocoques à coagulase positive (S.aureus) (11%).
Malgré que les SCN sont relativement avirulentes par rapport à S.aureus, car elles ne
produisent ni des toxines, ni des exoenzymes .Leur pathogénicité est liée principalement à
leur capacité à former de biofilm (Vuong et Otto, 2002,), ce dernier est un facteur important
pour qu’elles s’installent comme des pathogènes nosocomiaux (Gotz, 2002).
RESULTATS ET DISCUSSION
48
Les Entérobactéries Tableau 06. Fréquence de production de slime des Entérobactéries par la méthode TCP
Selon le tableau ci-dessus : la technique de microplaque 96 puits a montré que 16 souches
de Entérobactéries sont de bonnes formatrices de biofilm dont les souches responsable
d’ILSU présentent une grande capacité d’adhérer aux sondes urinaires , suivis par les souches
isolée à partir des cathéters veineux.
Méthode TCP Souches Isolées
d’ILC
Souches isolées
d’ILSU
Souches isolées
d’ILST Total
Souches productrices de
slime 06 (37.5%) 10 (62.5 %) / 16
Souches non productrices de
slime 0 (00 %) 04 (100%) /
04
Figure 34 : Evaluation de la production de biofilm par la méthode
TCP
RESULTATS ET DISCUSSION
49
Les résultats obtenus pour les entérobactéries montrent leur grande capacité d’adhérence
et de formation de biofilm .Sur une totalité de 20,16 étaient productrices de biofilm.
La formation du biofilm se produit selon une séquence bien établie : les bactéries adhèrent à
la surface du corps étranger, s’y multiplient et secrètent du “ slime ” ou “ glycocalyx ”, une
matrice polysaccharidique extra-cellulaire (Feldman et al., 1999).
Le biofilm microbien s’installe en 24 à 72 heures après la pose de la sonde. Si certaines
espèces bactériennes dotées d’une uréase (Proteus sp, Providencia, Klebsiella pneumoniae,
Pseudomonas aeruginosa) sont présentes dans le biofilm, elles hydrolysent l’urée en
ammoniac libre induisant une augmentation du pH urinaire et la précipitation de minéraux
sous forme de cristaux de struvite ou d’hydroxyapatite qui s’incrustent sur la sonde
(CTINILS, 2007).
Les Pseudomonas
Tableau 07. Fréquence de production de slime des Pseudomonas par la méthode TCP
Méthode TCP Souches Isolées
d’ILC
Souches isolées
d’ILSU
Souches isolées
d’ILST Total
Souches productrices de
slime 02 (33.33 %) 03 (50%) 01 (16.66%) 06
Souches non productrices de
slime 01 (33.33 %) 02 (66.66%) 00 (00 %)
03
Dans la méthode standard TCP 06 des 09 isolats considérés positifs pour leur phénotype de
production de biofilm dont, les souches isolées d’ILSU présentent 50%, les souches d’ILC
33.33%, avec un taux de 16.66 pour les souches isolées d’ILST.
Dans le cadre des infections opportunistes, et notamment pour P. aeruginosa, l’adhésion
et secondairement la colonisation constituent des étapes clés précédant l’infection.
P. aeruginosa, comme certaines autres bactéries à Gram négatif, produit des agrégats
structurés ou biofilms (O'Toole et al. 2000), constitués d’une matrice essentiellement
composée de polysaccharides complexes dans laquelle sont insérées les bactéries.
RESULTATS ET DISCUSSION
50
Ces biofilms forment une barrière physique contre l'entrée d'agents antimicrobiens
(Costerton 2001; O'Toole et al. 1999).
4.2. Evaluation de la formation par la technique TM
Les Staphylocoques
Tableau 08. Fréquence de production de slime des Staphylocoques par la méthode TM
Méthode TM Souches Isolées
d’ILC
Souches isolées
d’ILSU
Souches isolées
d’ILST Total
Souches productrices de
slime 25 (58%) 17 (39.53%) 1 (2.32%) 43
Souches non productrices de
slime 6 (75 %) 2 (25 ℅) 00%
08
A partir de nombre total de 33 souches de Staphylocoques productrices de slime un taux
élevé a été rapporté pour les souches isolées à partir des cathéters veineux avec un taux de
54.54 %.
Figure 35. Evaluation de la production de biofilm par la
méthode TM
RESULTATS ET DISCUSSION
51
Les Entérobactéries Tableau 09.Fréquence de production de slime des Entérobactéries par la méthode TM
L’évaluation de la production de biofilm par la méthode TM révèle que les
entérobactéries ont une grande capacité d’adhérer sur les sondes urinaire avec un pourcentage
de 66.66% succédées par les souches isolées à partir es cathéters veineux.
Les Pseudomonas
Tableau 10.Fréquence de production de slime des Pseudomonas par la méthode TM
La détection de biofilm formé par les souches Pseudomonas montre que 55.55%de celle-ci
isolées a partie des sondes urinaires enchainés par les souches responsables d’ILC soit
33.33%.
La méthode TM a montré une bonne corrélation avec la méthode TCP pour une formation
élevée de biofilm. Les résultats détaillés pour toutes les souches sont présentés en annexe (6,
9,10).
La méthode TM semble facile à réaliser mais la lecture des résultats peut-être difficile, car
plusieurs auteurs stipulent que la formation du biofilm est considérée comme positive quand
un film visible recouvre le mur et le bas du tube alors que d’autres considère que la formation
d’un anneau à l’interface liquide n’est pas indicative de la formation du biofilm (Mathur et
al., 2006).
Méthode TM Souches Isolées
d’ILC
Souches isolées
d’ILSU
Souches isolées
d’ILST Total
Souches productrices de
slime 05 (33.33%) 10 (66.66%) / 15
Souches non productrices de
slime 01 (20%) 04 (80%) /
05
Méthode TM
Souches Isolées
d’ILC
Souches isolées
d’ILSU
Souches isolées
d’ILST Total
Souches productrices de
slime 03 (33.33%) 05 (55.55%) 01 (11.11%) 09
Souches non productrices de
slime 0 00 (℅) 0 00 (℅) 00 (℅) 00
RESULTATS ET DISCUSSION
52
4.3. Evaluation de la formation par la technique au rouge Congo RCA
Les Staphylocoques
Tableau 11. Fréquence de production de slime des Staphylocoques par la méthode RCA
Méthode RCA Souches Isolées
d’ILC
Souches isolées
d’ILSU
Souches isolées
d’ILST Total
Souches productrices
de slime 25 (59.5 %) 16 (38 %) 1 (2.5%) 42
Souches non productrices
de slime 6 (67 %) 3 (33%) 0 (00%)
09
Le taux de production de slime par les Staphylocoques formants de biofilm, les isolats
responsables d’ILC un taux élevé d’adhésion sur une surface abiotique par rapport aux
souches isolées d’ILSU.
Figure 36 : Phénotype de production de slime chez les Staphylocoques sur milieu RCA.
RESULTATS ET DISCUSSION
53
Les Entérobactéries Tableau 12.Fréquence de production de slime des Entérobactéries par la méthode RCA
Méthode RCA Souches Isolées
d’ILC
Souches isolées
d’ILSU
Souches isolées
d’ILST Total
Souches productrices de
slime 02 (18.18%) 09 (81.81%) / 11
Souches non productrices de
slime 04 (44.44%) 05 (55.55%) /
09
La positivité de production de slime par les souches des Enterobacteriaceae isolées à
partir des sondes urinaires était très élevé (81.81%), en revanche de celles isolées des
cathéters veineux (18.8%).
Les Pseudomonas
Tableau13.Fréquence de production de slime des Pseudomonas par la méthode RCA
Méthode RCA Souches Isolées
d’ILC
Souches isolées
d’ILSU
Souches isolées
d’ILST Total
Souches productrices de
slime 01 (25%) 03 (75%) 00 (℅) 04
Souches non productrices
de slime 02 (40%) 02 (40% 01 ( 20%)
05
La méthode de RCA montre que les Pseudomonas isolées des sondes urinaires ont un
pouvoir important de former des biofilms par rapport de celles qui sont isolées à partir des
Cathéters veineux.
Apres la réalisation des 03 techniques de dépistage de biofilm et selon plusieurs auteurs
la méthode de rouge Congo semble être moins efficace pour détecter la formation du biofilm
in vitro.
Selon Taj et al., (2012) le dépistage par la technique de rouge Congo n'est pas recommandé
pour l'étude de la formation de biofilm et que les résultats obtenus par la technique TM sont
bien corrélé avec les résultats obtenus par la microscopie électronique.
CONCLUSION
54
Conclusion
Les infections nosocomiales ont un impact majeur sur la santé publique. La morbi-
mortalité associée au développement de ces infections est importante, avec notamment
l’augmentation de la durée d’hospitalisation .Les services les plus touchés sont les unités de
soins intensifs, en partie en raison de leur sévérité des pathologies des patients concernés, en
partie parce que le taux de dispositifs médicaux utilisées est plus importants que dans le reste
de l’hôpital.
L’utilisation des dispositifs médicaux est fréquemment associée au développement des
infections nosocomiales qui sont causées majoritairement par des bactéries qui présentent
souvent des profils de résistance aux antibiotiques et leur pouvoir d’adhérer sur les surfaces
des implants médicaux.
Ce travail nous a permis de montrer que sur 104 dispositifs médicaux (cathéter
périphérique, cathéter central, sonde urinaire et sonde endotrachéale) récoltés dans les
services de réanimation et d’hémodialyse du CHU Ouargla, 50 étaient infectés.
L’analyse bactériologiques de différents dispositifs médicaux a mis en évidence les
ILDMx, se sont toutes polymicrobiennes, dont par ordre de fréquence les Gram positifs
représentent les germes les plus fréquemment isolées par rapport aux isolats à Gram négatif.
L’identification de 82 souches bactériennes isolées montre la prédominance des
Staphylocoques suivit par les Entérobactéries et le genre de Pseudomonas.
La majorité des souches isolées présente une résistance accrue vis à vis les antibiotiques
testés.
L’identification des souches des staphylocoques et des entérobactéries par les méthodes
conventionnelles et la mise en évidence de leurs résistances aux antibiotiques ont révélé une
fréquence importante des souches multirésistantes à divers antibiotique spécifiquement aux
β- lactamines (pénicilline, oxacilline), aux aminosides, aux macrolides utilisés en
antibiothérapie au CHU MOHAMED BOUDIAF Ouargla.
L’étude de profil d’antibiorésistances des souches des Pseudomonas isolées possèdent une
résistance impertinente aux antibiotiques (AML,AMP,CZ ,CTX,FOX ,AN,CN).
CONCLUSION
55
La Vancomycine (VA) a montré des activités sur la totalité des espèces à Gram positifs, cet
antibiotique demeure la molécule de choix contre les infections à staphylocoques.
L ’ imipenème, reste l’ antibiotique le plus régulièrement actif sur les bacilles à gram
négatifs isolées .
L’évaluation de formation de biofilm de nos isolats par les trois techniques (TCP, TM,
RCA) a révélé que la quasi-totalité des souches des Staphylocoques isolées des différents
dispositifs médicaux ont le pouvoir d’adhérer sur ces derniers en formants des communautés
sessiles.
L’adhésion des microorganismes aux surfaces serait un facteur non négligeable dans la
résistance bactérienne aux antibiotiques ce qui rend très difficile et impossible de détruire les
bactéries sous forme sessile. Cela pose de graves problèmes de santé publique puisque
les traitements systémiques de routine des patients atteints d’ILDMx se révèlent le plus
souvent inefficaces .
Dans l’attente d’un progrès dans la lutte contre les biofilms, leurs maitrises passe
actuellement par la prévention des infections sur dispositif médical qui reposent sur le
respect de quelques principes fondamentaux ,des programmes de surveillance rigoureux
devraient être proposés à notre CHU et à tous les établissements de soins, respecter les
conditions d’asepsie recommandées pour la pose et pour la manipulation de ces dispositifs , et
particulièrement la désinfection des mains par friction hydroalcoolique et la préparation
cutanée du site d’insertion mais aussi la maitrise de la durée de cathétérisme qui influence le
taux de formation de biofilm.
En perspectives de ce travail, il sera intéressant de pouvoir approfondir nos recherches sur
les biofilms en étudiant les facteurs favorisants l’accrue de cette forme de vie, en mettant
l’accent sur l’identification des gènes des bactéries impliquées dans les infections
nosocomiales qui leur permettent d’adhérer sur du polystyrène ou du plastique ce qui
contribue à l’amélioration des connaissances concernant la capacité des micro-organismes à
être responsables d’infections liée au dispositif médical et de trouver de nouvelles stratégies
préventives ou curatives dans le cadre de la lutte contre ces infections.
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ANNEXES
Annexe 01 : Milieux de culture
1. Milieu de Chapman
La formule théorique de ce milieu de culture en g/L d’eau purifiée est :
Extrait de viande (bovin ou porcin)...............................................................................................1g
Peptone de caséine et de viande (bovin et porcin)........................................................................10g
Chlorure de sodium......................................................................................................................75g
Mannitol........................................................................................................................................10g
Agar..............................................................................................................................................15g
Rouge de phénol......................................................................................................................0,025g
pH=7,6
Préparation : 111g par litre d’eau distillée. Stérilisation à l’autoclave : 15 minutes à 120°C.
2. Milieu Hektoen
Protease-peptone…………………………………………………………………….….……..12,0g
Extrait de levure…………………………..………………………………………………..…..3, 0g
Lactose…………………………………………………………………………………….…..12,0g
Saccharose…………………………………………………………………………...……….12, 0g
Salicine…………………………………………………………………………………….…..2, 0g
Citrate de fer III et d’ammonium…………………………………………………………….…1,5g
Sels biliaire……………………………………………………………………………………..9,0g
Fuschine acide………………………………………………………………………….………0,1g
Bleu de bromothymole…………………………………………………………………...….0,065g
ANNEXES
Chlorure de sodium………………………………………………………………………….…5,0g
Thiosulfate de sodium………………………………………………………………………….5,0g
Agar…………………………………………………………………………………………...13,0g
pH = 7.5
3. Gélose au Sang
Polypeptone ..............................................................................................................................17,0g
Peptone pancréatique de coeur ..................................................................................................3,0g
Extrait autolytique de levure......................................................................................................3,0g
Amidon de ma s .........................................................................................................................1,0g
Chlorure de sodium....................................................................................................................5,0g
Agar agarbactériologique.........................................................................................................13,5g
pH du milieu prêt-à-l’emploi à 25°C : 7,3 0,2.
Préparation : 42.5g par litre d’eau distillée. Stérilisation à l’autoclave à 120°C, 20 min. le sang
est ajouté stérilement dans le milieu stérile en surfusion.
4. Gélose Mueller-Hinton
Infusion de viande de bœuf..................................................................................................... 300ml
Peptone de caséine.....................................................................................................................17.5g
Amidon de mais...........................................................................................................................1.5g
Agar...........................................................................................................................................10.0g
pH= 7.4
Préparation : 37g par litre d’eau distillée. Stérilisation à l’autoclave à 116°C, 15min.
ANNEXES
5. Gélose nutritive
Peptone......................................................................................................................................10.0g
Extrait de viande............................................................................................................................5g
Chlorure de sodium........................................................................................................................5g
Agar...........................................................................................................................................10.0g
pH=7.3
Préparation : prêt à l’emploi en petits tubes fins.
6. Bouillon cœur-cervelle (BHIB) :
Infusion de cervelle de veau......................................................................................................12.5g
Infusion de cœur de bœuf...........................................................................................................5.0g
Peptone......................................................................................................................................10.0g
Glucose........................................................................................................................................2.0g
Chlorure de sodium.....................................................................................................................2.0g
Phosphatase di sodique...................................................................................................................5g
pH= 7.4
Préparation : 37g par litre d’eau distillée. Stérilisation à l’autoclave à 120°C, 20min.
7. Bouillon nutritif
Tryptone .................................................................................................................................. 10,0 g
Extrait de viande........................................................................................................................ 5,0 g
Chlorure de sodium................................................................................................................... 5,0 g
pH du milieu prêt-à-l’emploi à 25°C : 7,2 0,2.
ANNEXES
8. Rouge Congo Agar
Cœur cervelle………………………………………………………………………………….. 37g
Saccharose………………………………………………………………………………………50g
Rouge Congo…………………………………………………………………………..……… 0.8g
Agar …………………………………………………………………………………………….10g
Eau distillée………………………………………………………………………...…………… 1L
pH= 7.
ANNEXES
Annexe 02 : Réactifs et solution
1. Sérum physiologique :
Chlorure de Sodium........................................................................................................................9g
Eau distillée .........................................................................................................................1000 mL
2. Réactifs de la coloration de Gram
Violet de gentiane
Phénol........................................................................................................................................ 2.0 g
Violet de gentiane...................................................................................................................... 1.0 g
Éthanol à 90°............................................................................................................................ 10 ml
Eau distillée............................................................................................................................ 100 ml
Lugol
Iodure de potassium................................................................................................................... 2.0 g
Iode métalloïde.......................................................................................................................... 1.0 g
Eau distillée ........................................................................................................................... 300 ml
Fuschine de ziehl
Fuchine basique.......................................................................................................................... 1.0g
Phénol........................................................................................................................................ 5.0 g
Éthanol à 90°............................................................................................................................10 ml
Eau distillée ............................................................................................................................100 ml
Tampon phosphate salin (TPS) (Hamilton, 2003)
NaCl………………………………………………………………………………………..137 mM
ANNEXES
KCl…………………………………………………………………………………………2,7
mM
Na2HPO4 …………………………………………………………………………………..10 mM
KH2PO4…………………………………………………………………………………1,76mM
Eau distillée………………………………………………………………………………...1000 ml
pH = 7,4
ANNEXES
Annexe 03 :
Tableau de lecture ID 32 STAPH (Biomerieux ®
SA)
CUPULE TEST COMPOSANTS
ACTIFS
QTY
(MG/CUP)
REACTIONS/ENZYMES RESULTAT
NEGATIF POSITIF
1.0 URE urée 1,12 UREase
jaune
orange
rouge-violet
1.1
1.2
ADH
ODC
L-arginite
L-ornithine
0,76 Arginine
DiHydrolaseOrnithineDéCarboxylase
jaune
orange-
rouge
1.3 ESC Esculine
citrate de fer
0,224
0,032
hydrolyse (ESCuline) incolore- gris
pâle
brun-noir
1.4
1.5
1.6
1.7
1.8
1.9
1.A
1.B
1.C
1.D
GLU
FRU
MNE
MAL
LAC
TRE
MAN
RAF
RIB
CLE
D-glucose
D-fructose
D-mannose
D-maltose
D-lactose(origine
bovine)
D-tréhalose
D-mannitol
D-raffinose
D-ribose
D-cellobiose
0,56
0,56
0,56
0,56
0,56
0,56
0,56
0,56
0,56
0,56
Fermentation(GLUcose)
fermentation(FRUctose)
fermentation (MaNnosE)
fermentation (MALtose)
fermentation (LACtose)
fermentation(TREhalose)
fermentation (MANnitol)
fermentation (RAFfinose)
fermentation (RIBose)
fermentation(CELlobiose)
Rouge
Rouge-
orangé
Jaune
Jaune-
orangé
1.E
1.F
Cupules vides
0.0 NIT potassium nitrate
0,054
réduction (NITrates)
NIT1+NIT2/5min<10min
incolore Rose-pourpre
0.1 VP sodium pyruvate
0,475 production d'acetoine
(VogesProskauer)
VPA+VP2/10min<12min
incolore Rose-rouge
0.2 ßGAL 2-naphtyl-ßD-
galactopyranoside
0,0364 ß GALactosidase
FB/5min<10min(bgla__pyrA)
incolore Pourpre
0.3 ArgA L-arginine ß-
naphtylamide
0,0172 Arginine Arylamidase
incolore
orange pâle
orange
0.4 PAL 2-naphtyl
phosphate
0,0123 Phosphatase ALcaline
incolore
pourpre pâle
orange pâle
pourpre
0.5 PurA acide
pyroglutamique-
ß-naphtylamide
0,0128 PyrrolidonylArylamidase
ncolore
orange pâle
orange
0.6
0.7
0.8
0.9
0.A
NOVO
SAC
NAG
TUR
ARA
novobiocine D-
saccharose
N-acétyl-
glucosamine
D-turanoseL-
arabinose
0,0018
0,56
0,56
0,56
0,56
résistance (NOVObiocine)
fermentation (SACcharose)
fermentation (N-Acétyl-
Glucosamine)
fermentation (TURanose)
fermentation (ARAbinose)
Rouge rouge-
orangé
jaune jaune-
orangé
0.B ßGUR
4-nitrophényl-
ßD-glucuronide
0,0158 ß GlucURonidase
incolore
jaune
0.C
0.D
0.E
0.F
Cupules vides
ANNEXES
Annexe 05
Profils d’antibiorésistance obtenus pour les souches de Staphylocoques responsables
d’ILDM
Souche Service RIF VA OX P TOB PT E CN SP L
S01 Réanimation R R R R S R S S R R
S02 Réanimation S S R R R R S S R R
S03 Réanimation S S S S S S S S S R
S04 Réanimation S S R R R R R R S R
S05 Réanimation R S R R R R R R S R
S06 Réanimation S R R R R S S S S S
S07 Réanimation S S S S S R R R R R
S08 Réanimation R R R R R S R S S S
S09 Réanimation S R R R S S S S S S
S10 Réanimation S S S R S S S S S S
S11 Réanimation R S R R R S R R S S
S12 Réanimation R S R R R S R R S S
S13 Réanimation R S R R R I I R S I
S14 Réanimation S S R S R S S S I R
S15 Réanimation R S R R R R R R S R
S16 Réanimation R S R R R R R R R R
S17 Réanimation I S R R R R S R S R
S18 Réanimation R S R R R R R R R R
S19 Réanimation S S R R R S I R S S
S20 Réanimation R S S S R R R R R R
S21 Réanimation S S R S R R R S R R
S22 Réanimation R S R R R R R R S R
S23 Réanimation S R R R S S R S S S
S24 Réanimation R S R R R S R R S S
S25 Réanimation S S R R R S I R S R
S26 Réanimation R R R R R R R R S S
S27 Réanimation S S R R R S R S R S
S28 Réanimation R S R R R R R R R R
S29 Réanimation S S S R S S S S S S
S30 Réanimation R S R R R S S R S R
S31 Réanimation S S R R R S I S R S
S32 Hémodialyse R S R R R S R R S S
S33 Hémodialyse R S R R R S I S S S
S34 Hémodialyse R R R R R S S R I S
S35 Hémodialyse R S R R R R S S S R
S36 Hémodialyse S S I S S S S S S S
S37 Hémodialyse R R R R R S S S I S
S38 Hémodialyse R R R R R S S S I S
ANNEXES
Souche Service RIF VA OX P TOB PT E CN SP L
S39 Réanimation R S R R R R R R S R
S40 Réanimation I R R R R R R R R R
S41 Réanimation S S R R R R R R R R
S42 Réanimation S S R S R S S S I R
S43 Réanimation R R R R R I R R I I
S44 Réanimation Antibiogramme non réussi
S45 Réanimation S S R R R S R R S S
S46 Réanimation R S R R R R R R R R
S47 Réanimation R S R R R R R R I R
S48 Réanimation S I R R S S I R S S
S49 Réanimation R R R R R S S R S R
S50 Hémodialyse S S S S S S S S S S
S51 Hémodialyse I S R R R R R R S R
ANNEXES
Annexe 06
Détection de biofilm pour les souches de Staphylocoques responsables d’ILDMX
par la methode TCP et TM et RCA
Souche Service Type de DM
Durée de
cathéterisme
(jours) TCP TM
RCA
S01 Réanimation KTP 01 Modérés Modérés Elevée
S02 Réanimation KTP 04 Elevée Modérés Modérée
S03 Réanimation KTP 02 Elevée Elevée Elevée
S04 Réanimation KTC (fémoral) Non défini Elevée Elevée Elevée
S05 Réanimation SU 06 Modérée Non Elevée
S06 Réanimation KTP 02 Modérée Modérée Elevée
S07 Réanimation SU Non défini Modérée Modérés Modérée
S08 Réanimation SU 06 Modérée Modérée Modérée
S09 Réanimation SU 11 Modérée Elevée Modérée
S10 Réanimation SU Modérée Modérés Modérée
S11 Réanimation KTP 04 Modérée Modérée Non
S12 Réanimation SU 04 Modérée Modérés Modérée
S13 Réanimation SU 04 Modérée Elevée Modérée
S14 Réanimation KTP 02 Non Non Non
S15 Réanimation SU Non défini Non Modérée Modérée
S16 Réanimation KTP 08 Non Modérée Modérée
S17 Réanimation KTC (fémoral) Non défini Modérée Elevée Modérée
S18 Réanimation SU 10 Modérée Modérés Modérée
S19 Réanimation SU 10 Modérée Elevée Modérée
S20 Réanimation KTC (fémoral) Non défini Elevée Elevée Modérée
S21 Réanimation KTC( fémoral) Non défini Elevée Elevée Modérée
S22 Réanimation SU 8 Elevée Elevée Modérée
S23 Réanimation SU 11 Elevée Modérés Non
S24 Réanimation ST 01 Elevée Modérée Modérée
S25 Réanimation SU 10 Elevée Modérée Non
S26 Réanimation KTP 02 Elevée Modérés Modérée
S27 Réanimation KTP 05 Elevée Modérée Modérée
S28 Réanimation KTP 08 Modérée Elevée Modérée
S29 Réanimation KTP Non défini Modérée Elevée Modérée
S30 Réanimation SU 04 Modérée Elevée Non
S31 Réanimation SU 10 Modérée Elevée Modérée
S32 Hémodialyse KTC(fémoral) 20 Modérée Modérés Modérée
S33 Hémodialyse KTC(fémoral) 60 Modérée Non Modérée
S34 Hémodialyse KTC(fémoral) 21 Modérée Non Elevée
S35 Hémodialyse KTC(fémoral) 60 Modérée Modérés Modérée
S36 Hémodialyse KTC (jugulaire) 15 Elevée Elevée Non
S37 Hémodialyse KTC (fémoral) 45 Modérée Elevée Non
S38 Hémodialyse KTC(fémoral) 45 Non Non Non
ANNEXES
Souche Service Type de
DM
Durée de
cathéterisme
(jours) TCP TM
RCA
S39 Réanimation SU 08 Elevée Elevée Modérée
S40 Réanimation SU Non défini Elevée Modérée Modérée
S41 Réanimation KTP 04 Modérée Modérée Modérée
S42 Réanimation KTP 02 Modérée Non Modérée
S43 Réanimation KTP 03 Modérée Elevée Elevée
S44 Réanimation KTP 02 Modérée Modérée Modérée
S45 Réanimation KTP 08 Elevée Elevée Modérée
S46 Réanimation KTP 05 Modérée Elevée Modérée
S47 Réanimation SU Non défini Modérée Non Modérée
S48 Réanimation KTP Non défini Modérée Elevée Non
S49 Réanimation SU 04 Modérée Elevée Modérée
S50 Hémodialyse KTC
(jugulaire) 15 Non Elevée
Elevée
S51 Hémodialyse KTC
(fémoral) 10 Elevée Non
Modérée
ANNEXES
Annexe 07
Profils d’antibiorésistance obtenus pour les souches d’Enterobacterie responsables
d’ILDM
Souche Service IMP CZ CTX FOX C SXT AN CN AMP AML
S01 Réanimation S R R R R R R R R R
S02 Réanimation S R R R R R R S R R
S03 Réanimation S S S S S S R S R R
S04 Réanimation S R R R S S S S R R
S05 Réanimation S R R R S R S R R R
S06 Réanimation S R R R R R S S R R
S07 Réanimation S R R R R I S R R R
S08 Réanimation S R I R R R S S R R
S09 Réanimation S S I S S S S S R/ R
S10 Réanimation S R R R S R S S R R
S11 Réanimation S R R R S S R R R R
S12 Réanimation S R R I S R S R R R
S13 Réanimation R R R R R R R R R R
S14 Réanimation R R R R R R R R R R
S15 Réanimation I R R S S R S R R R
S16 Réanimation S R R R S R S R R R
S17 Réanimation S R R R S R S R R R
S18 Réanimation R R R R R R R R R R
S19 Réanimation S R R S S R R R R R
S20 Hémodialyse S S R I S R S S I S
ANNEXES
Annexe 08
Profils d’antibiorésistance obtenus pour les souches de Pseudomonas responsables
d’ILDM
Souche Service IMP CZ CTX FOX C SXT AN CN AMP AML
S21 Réanimation S R R R R R S S R R
S22 Réanimation S R R R R R S S R R
S23 Réanimation S R R R R R S S R R
S24 Réanimation S R R R R R S S R R
S25 Réanimation I R R R R R S R R R
S26 Réanimation I R R R R R S R R R
S27 Réanimation R R R R R R R R R R
S28 Réanimation R R R R R R R R R R
S29 Hemodialyse S R R R R R S S R R
ANNEXES
Annexes 09
Détection de biofilm pour les souches d’entérobactéries responsables d’ILDMX par
la methode TCP et TM et RCA
Souche Service Type de DM
Durée de
cathéteris
me (jours) TCP TM
RCA
S01 Réanimation KTC(fémoral) Non défini Modérée Non Non
S02 Réanimation KTC (fémoral) Non défini Elevée Elevée Non
S03 Réanimation KTP 02 Modérée Modérée Non
S04 Réanimation KTP 01 Modérée Modérée Non
S05 Réanimation KTP 03 Modérée Modérée Modérée
S06 Réanimation SU Elevée Elevée Non
S07 Réanimation SU Non défini Elevée Modérés Non
S08 Réanimation SU Non féfini Elevée Non Non
S09 Réanimation SU 11 Non Modérée Non
S10 Réanimation SU 11 Modérée Non Non
S11 Réanimation SU Non défini Modérée Non Modérée
S12 Réanimation SU 10 Non Modérés Non
S13 Réanimation SU 08 Modérée Non Modérée
S14 Réanimation SU 08 Non Modérée Non
S15 Réanimation SU 10 Non Modérée Elevée
S16 Réanimation SU Non défini Elevée Modérée Non
S17 Réanimation SU 10 Modérée Modérée Elevée
S18 Réanimation SU Non défini Modérée Modérés Modérée
S19 Réanimation SU 11 Modérée Modérée Non
S20 Réanimation KTC (fémoral) 21 Modérée Modérée Modérée
ANNEXES
Annexes 10
Détection de biofilm pour les souches de Pseudomonas responsables d’ILDM par la
methode TCP et TM et RCA
Souche Service Type de DM
Durée de
cathéterisme
(jours) TCP TM
RCA
S21 Réanimation KTP 01 Non Modérés Non
S22 Réanimation KTP 01 Elevée Elevée Modérée
S23 Réanimation SU Modérée Elevée Non
S24 Réanimation SU Non défini Elevée Elevée Modérée
S25 Réanimation SU 10 Modérée Elevée Modérée
S26 Réanimation SU 10 Non Modérée Modérée
S27 Réanimation SU 08 Non Modérés Non
S28 Réanimation ST 01 Elevée Elevée Non
S29 Hémodialyse KTC(fémoral) 10 Modérée Modérée Non
Résumé
Les infections nosocomiales représentent un problème de santé publique universel, parmi ces infections les plus
fréquentes sont celles associées aux dispositifs médicaux dont ils sont importants dans le traitement des maladies
chroniques.
Dans cette optique ,ce travail porte sur une étude microbiologique des différents dispositifs médicaux des services de
réanimation et d’hémodialyse de CHU Ouargla qui permet d’identifier les pathogènes responsables de ces infections ,
de déterminer leur profil d’antibiorésistance et leur pouvoir à former de biofilm .
Le diagnostic révèle que parmi les 82 souches isolées, les Staphylococcus représentent la grande majorité des bactéries
responsables des infections liées aux dispositifs médicaux dont les espèces les plus dominantes sont S.epidermidis suivi par
les entérobactéries et les Pseudomonas. La majorité des souches isolées présente une résistance accrue vis à vis les
antibiotiques testés principalement aux betalactamines, aux aminosides et aux macrolides.
La Vancomycine demeure la molécule de choix contre les infections à Staphylocoques.L’imipenème, reste
l’antibiotiques le plus régulièrement actif sur les bacilles à gram négatifs isolées .
La détection de production de slime par les trois techniques TCP, TM, et RCA révèle que la quasitotalité des souches
isolées des dispositifs médicaux est de bonnes formatrices du biofilm.
Mots clés : Infection nosocomiales, dispositif médical, ILDM, antibiorésistance, biofilm
Abstract
Nosocomial infections represent a universal public health problem among these the most common infections are those
associated with medical devices they are important in the treatment of chronic diseases.
In this context, this work concerns a microbiological study of different medical devices intensive care units and
hemodialysis, in Ouargla University Hospital allows to identify pathogens responsible for these infections to determine
their antibiotic resistance profile and biofilm formation .
The diagnosis reveals that among 82 strains isolated, Staphylococcus represent the vast majority of bacteria responsible
for infections related to medical devices whose most dominant species were S. epidermidis followed by
Enterobacteriaceae and Pseudomonas. The majority of isolates has an increased resistance against antibiotics tested
primarily to beta-lactams, aminoglycosides and macrolides. Vancomycin remains the molecule of choice against
Staphylococci infections.The imipenem, remains the most consistently active antibiotics on isolated gram negative bacilli.
The slime production by the three detection techniques TCP, TM, and RCA reveals that almost all of the strains
isolated medical devices are good trainers biofilm.
Keywords: nosocomial infection, medical device, LMDL, antibiotic resistance, biofilm.
الملخص
انالسياة يا انطباة بااألشش جزجبط انح جهك شعا األكرز اإلصابات ذ عانة, ي ب عاية صحة يشكهة جرم انسحشفات عد
.انشية األيزاض عالز
انكها جصافة انزكش انسحعهة ي يصهحح انعاة انخحهفة انطبة نألشش يكزبنشة بدراسة انعم ذا حعهكانساق، ذا ي
انحاة نهضاااات يمايحاا نححداد اإلصاابات اذ عا انساونة انكزباات جحداد عها يحاد بيااو رلهاة, اد جسااعد بسحشف
.بيهى لدرجا عم جشكم
عا انساونة انبكحزاات يا انعظا انغانباة جرام انعمااة انكارات يعشناة، ساالنة 82 با يا أا انكزبنشاة كشفث اندراسة
entérobactéries . Pseudomonasجها , انطبة باألشش جحعهك انح االنحابات
ياكيسا بما اناكزناد األيغهكساد خاصاة انبحالكحااي، انحاة انضاااات ياد يماياة نادا انبكحزات انعشناة يعظى
.عه انعصات سانبة انغزاو ي ب انضااات انحة األكرز يعانة imipénème ,انضاا انح انفعال يد االنحابات انعماة
.بيهى لاار عه جشكم انطبة األشش انعشنة ي انسالالت يعظى أ ع TCP، TM، RCA كشفث حائس اسحعال ذالخ جمات