terres de foy - mars 2015

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Nourrir son corps et son esprit FOY de - Jean-Marc Bernède, qui êtes-vous ? - Né à Sainte-Foy, destiné à deve- nir agriculteur, les aléas de la vie me font chercher d’autres voies. Depuis plusieurs années déjà, je vends des poulets que je prépare et cuis sur les marchés. Je peux dire que j’ai trouvé le travail pour le- quel j’étais fait, je suis un homme heureux ! - Qu’est-ce qui vous plaît dans ce que vous faites ? - D’abord je ne m’inquiète pas pour l’avenir on aura toujours besoin et envie des produits que je propose. Ensuite cela me per- met d’avoir une vie familiale équilibrée, de m’occuper de mes enfants. L’été ils m’accompa- gnent, pour eux, c’est un jeu qui leur apprend la valeur du travail, celle de l’argent, cela établit entre nous une complicité irrempla- çable. Enfin c’est très agréable, je propose des assaisonnements que nous avons testés en famille et trouvés savoureux. Je suis content quand mes clients se di- sent satisfaits d’avoir contribué au moment de convivialité qu’est un repas. C’est un sentiment tout simple qui me réchauffe le cœur et m’encourage. - Quel est le plus important pour vous ? - J’exerce un métier dans lequel je me sens libre, il me permet de changer d’endroits, de rencontrer des gens divers. Je travaille seul et la peine que je me donne ne me coûte pas. Je m’accorde quatre jours par an où je pars avec trois amis pour marcher en montagne. Notre guide est le père de Martin Fourcade qui s’est illustré à Sotchi. C’est un type formidable qui nous fait vivre chaque fois des journées inoubliables, cela aussi m’est indispensable. Propos recueillis par N. Ancelin Trois quesTions à jean-marc Bernède Jean-Marc vend des poulets sur le marché de Sainte-Foy. Un métier qui fait de lui un homme heureux et libre… Rencontre. « J’ai trouvé le travail pour lequel j’étais fait » Quelle nourriture ? La recherche de la nourriture est primordiale pour tout être vivant. Pour l’homme, elle génère des activités : la cueillette, la chasse, la pêche, et ensuite, la cuisson, la conservation et la transformation. Peu à peu, l’homme mesure ses prouesses à sa capacité à ramener la nourriture, élément essentiel de la culture et de la socialisation. Elle s’accompagne, au fil des siècles, d’un ensemble de coutumes, de traditions, d’histoires. Elle oscille entre l’abondance et la rareté, la richesse et quelquefois le gâchis. Parfois, ce besoin biologique passe au second rang, derrière les besoins matériels. Peu à peu, la nourriture s’est insérée dans un système de valeurs quantitatives, qualitatives, ou un ensemble de rites sacrés, profanes ou religieux. De ces valeurs découlent des pratiques alimentaires, sociales, quotidiennes, religieuses. Cela concerne notamment les religions monothéistes, mais aussi le bouddhisme et l’hindouisme entre autres, où écritures sacrées et prophètes ont généré des interdits. Si certains groupes chrétiens en observent quelques-uns comme l’abstinence ou le jeûne, on ne connaît plus guère d’interdits alimentaires dans la chrétienté où l’essentiel est « d’avoir faim  de la parole de Dieu » et ne pas être torturés par le manque de nourriture. À deux reprises, Jésus multiplie les pains pour nourrir la foule qui l’a suivi. Jésus utilise le pain, nourriture essentielle pour les Juifs, comme « image  de vie » qu’il apporte au croyant. « Pain de vie », « pain descendu du ciel », telles sont les expressions fréquentes du discours de Capharnaüm. Pris pour en faire le symbole de l’Eucharistie, le pain constitue avec le vin les éléments qui associent la nature créée à la grande action de grâces du Christ. C. Pasquet de l’équipe de rédaction édiTo MARS 2015 - N°26 Journal de la communauté catholique du Pays Foyen t e r r e r Repas œcuménique du 18 janvier entre anglicans, catholiques, orthodoxes et protestants.

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Bulletin d'information de la communauté catholique des 2Rives du Pays Foyen mars 2015

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Page 1: Terres de foy - mars 2015

Nourrir son corps et son espritfoy

de

- Jean-Marc Bernède, qui êtes-vous ?- Né à Sainte-Foy, destiné à deve-nir agriculteur, les aléas de la vie me font chercher d’autres voies. Depuis plusieurs années déjà, je vends des poulets que je prépare et cuis sur les marchés. Je peux dire que j’ai trouvé le travail pour le-quel j’étais fait, je suis un homme heureux !

- Qu’est-ce qui vous plaît dans ce que vous faites ?

- D’abord je ne m’inquiète pas pour l’avenir on aura toujours besoin et envie des produits que je propose. Ensuite cela me per-met d’avoir une vie familiale équilibrée, de m’occuper de mes enfants. L’été ils m’accompa-gnent, pour eux, c’est un jeu qui leur apprend la valeur du travail, celle de l’argent, cela établit entre nous une complicité irrempla-çable. Enfin c’est très agréable, je propose des assaisonnements que nous avons testés en famille

et trouvés savoureux. Je suis content quand mes clients se di-sent satisfaits d’avoir contribué au moment de convivialité qu’est un repas. C’est un sentiment tout simple qui me réchauffe le cœur et m’encourage.

- Quel est le plus important pour vous ?- J’exerce un métier dans lequel je me sens libre, il me permet de changer d’endroits, de rencontrer des gens divers. Je travaille seul et

la peine que je me donne ne me coûte pas. Je m’accorde quatre jours par an où je pars avec trois amis pour marcher en montagne. Notre guide est le père de Martin Fourcade qui s’est illustré à Sotchi. C’est un type formidable qui nous fait vivre chaque fois des journées inoubliables, cela aussi m’est indispensable.

Propos recueillis par N. Ancelin

Trois quesTions à jean-marc Bernède ■ Jean-Marc vend des poulets sur le marché de Sainte-Foy. Un métier qui fait de lui un homme heureux et libre… Rencontre.

« J’ai trouvé le travail pour lequel j’étais fait »

Quelle nourriture ?La recherche de la nourriture est primordiale pour tout être vivant. Pour l’homme, elle génère des activités : la cueillette, la chasse, la pêche, et ensuite, la cuisson, la conservation et la transformation. Peu à peu, l’homme mesure ses prouesses à sa capacité à ramener la nourriture, élément essentiel de la culture et de la socialisation. Elle s’accompagne, au fil des siècles, d’un ensemble de coutumes, de traditions, d’histoires. Elle oscille entre l’abondance et la rareté, la richesse et quelquefois le gâchis. Parfois, ce besoin biologique passe au second rang, derrière les besoins matériels. Peu à peu, la nourriture s’est insérée dans un système de valeurs quantitatives, qualitatives, ou un ensemble de rites sacrés, profanes ou religieux. De ces valeurs découlent des pratiques alimentaires, sociales, quotidiennes, religieuses. Cela concerne notamment les religions monothéistes, mais aussi le bouddhisme et l’hindouisme entre autres, où écritures sacrées et prophètes ont généré des interdits.Si certains groupes chrétiens en observent quelques-uns comme l’abstinence ou le jeûne, on ne connaît plus guère d’interdits alimentaires dans la chrétienté où l’essentiel est « d’avoir faim de la parole de Dieu » et ne pas être torturés par le manque de nourriture. À deux reprises, Jésus multiplie les pains pour nourrir la foule qui l’a suivi. Jésus utilise le pain, nourriture essentielle pour les Juifs, comme « image de vie » qu’il apporte au croyant. « Pain de vie », « pain descendu du ciel », telles sont les expressions fréquentes du discours de Capharnaüm. Pris pour en faire le symbole de l’Eucharistie, le pain constitue avec le vin les éléments qui associent la nature créée à la grande action de grâces du Christ.

C. Pasquet de l’équipe de rédaction

édiTo

mars 2015 - N°26Journal de la communauté catholique du Pays foyenterr er

Repas œcuménique du 18 janvier entre anglicans, catholiques, orthodoxes et protestants.

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2 Terres de Foy | mars 2015 | société

élecTions déparTemenTales ■Les 22 et 29 mars prochains, vous serez appelés à voter pour vos conseillers départementaux (ex-conseillers généraux). Ce changement de dénomination coïncide avec deux modifications notables.

Redécoupage des cantons

Un canton d’environ 45 000 habitants sera repré-senté par un binôme composé d’une femme et d’un homme.

Ces modifications ont nécessité la recomposition des cantons. Ainsi l’ancien canton de Sainte-Foy-la-Grande sera associé à cinq autres cantons (Pellegrue, Monségur, Sauveterre, La Réole et Auros). La Gironde va ainsi passer de 63 cantons à 33, avec 66 élus (moitié hommes, moitié femmes) au lieu de 63 actuellement.Pour plus de précisions, nous avons interrogé Christian Raucoule, retraité en Pays foyen ayant trente ans d’ex-périence sur le développement des politiques territo-riales en Aquitaine ou autres régions et pays européens.

- Ce redécoupage est-il en cohérence avec les autres territoires ?- À l’évidence ce redécoupage des cantons, le premier depuis 1789, ne règle pas l’incohérence territoriale en Pays foyen. Alors que la future grande « Bordeaux Métropole » se calque sur la CUB et les anciens can-tons, notre découpage prenant une partie du Réolais lointain comme Auros ne tient pas compte de l’exis-tence des communautés. Finalement, cette réforme

renforcera la centralité des « territoires administratifs » au détriment des territoires communautaires. D’où la nécessité d’articuler différents types de territoires.

- Cela peut-il conduire à une incompréhension pour le citoyen ?- Avec les nouveaux cantons, sauf exception, ce ter-ritoire n’a plus de version communautaire alors que territorialement, il a un poids supérieur. N’est-ce pas une mesure de plus pour que le citoyen ne puisse pas « être réellement citoyen sur ses territoires » ?

- Va-t-on vers plus d’efficacité ?- Les deux élus auront les mêmes responsabilités sur un territoire non plus cantonal mais dit « départemental », territoire cinq à six fois plus étendu. Cette réforme pose le problème de la représentation des communau-tés sur le territoire. C’est une incohérence de plus et cela ne va pas faciliter l’action des élus sur leur territoire et entre les territoires voisins.

Propos recueillis par C. Pasquet

Le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes (Martin Niemöller)Se taire c’est accepter. Suite aux attentats de début janvier, notre

Pays foyen a aussi montré sa désapprobation en manifestant à plusieurs reprises. Mgr Mousset, évêque de Dordogne, a dit avec force que « Tuer au nom de Dieu est un contresens absolu ». Il s’est félicité de l’élan de solidarité qui avait poussé la France à manifester en masse le 11 janvier. Mgr Ricard, archevêque de Bordeaux, estime qu’il est important que nous puissions dire ensemble : « Nous sommes tous citoyens de ce pays. Entre religions nous vivons véritablement une fraternité, un respect et une union à l’intérieur de nos différences ». Le porte-parole de la Conférence des évêques de France exprime sa profonde émotion et précise : « Dans cette situation où la colère peut nous envahir, nous devons plus que jamais redoubler d’attention à la fraternité fragilisée et à la paix toujours à conso-lider ». Le dialogue interreligieux demeure la seule voie à parcourir pour dissiper les préjugés. « Les responsables religieux se doivent d’offrir une information respectueuse des religions, de leurs adeptes et de leurs pratiques, favorisant ainsi une culture de la rencontre », a précisé le cardinal Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

M.-F. Rossignol

solidariTé ■ Après la manifestation du 11 janvier, il est important de ne pas oublier cette énergie qui nous a amenés à nous rassembler, pour dire tout haut : « Nous sommes tous citoyens de ce pays ».

Nous sommes tous citoyens

La Gironde va passer de 63 cantons à 33.

9 janvier à 17h45, rassemblement à l’appel des élus devant la mairie de Sainte-Foy au nom de la liberté d’expression.

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| Terres de Foy | mars 2015 3œcuménisme

• conférence-débats- Vendredi 20 mars « Elisée Reclus, un itinéraire hors norme, du protestantisme à l’écologie libertaire » par Olivier Sigaut, à 20 h 30 espace protestant Gratiolet.- Samedi 18 avril « La communauté évangélique libre de Sainte-Foy de 1849 à 1914 » par Ghislain Verral à 15 heures espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy.

• exposition« Les Reclus, une famille très contemporaine : du Pays foyen… à la quête de l’humanité », par Olivier Sigaut, enseignant en gestion et politiques publiques de l’environnement, du 20 mars

au 20 avril, le jeudi matin de 9 h 30 à 12 h 30 (ou sur rendez-vous 0 557 460 364), à l’espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy.

• marché du printempsSamedi 2 mai de 8 h 30 à 17 h 30 espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy.

• concerts- Dimanche 29 mars « Recit’Phonie IV : Au fil de l’eau, au fil du temps, le vin dans la vallée de la Dordogne », à 15 heures salle municipale René-Chauvin du Fleix- Dimanche 26 avril « Polyphonies de Géorgie » (chants sacrés et traditionnels de Géorgie) par l’ensemble Harmonie

géorgienne sous la direction de Nana Peradze, à 16 heures au temple de Sainte-Foy.- Samedi 16 mai « Quatuor piano-violon-violoncelle-alto » (Brahms & Mozart) sous la direction de Pierre Hamel à 18 heures au temple des Briands à Saint-Avit-Saint-Nazaire.

• partage biblique œcuméniqueJeudi 12 mars et jeudi 11 juin à 20 h 30 salle municipale Albert-Lallier de Saint-Avit-Saint-Nazaire.

• services œcuméniquesVendredi 3 avril à 15 heures, à la

maison de retraite de Sainte-Foy (Azalées), et à 20 h 30- à l’église de Saint-Avit-Saint-Nazaire.

• Veillée œcuménique de catéVendredi 22 mai de 18 h 30 à 22 heures.

• Groupe acaT du pays foyenMercredi 8 avril, 13 mai et 10 juin à 14 h 30 espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy.

• assemblée générale de l’entraide protestante du pays foyenSamedi 28 mars à 14 h 30, espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy.

aGenda

nos frères orThodoxes

Le centre d’études et de prière de Sainte-Croix, près de Sainte-Foy-la-Grande, développe depuis 31 ans un riche programme de retraites et de sessions avec de nombreux intervenants. Plus d’un millier de personnes de toutes confessions chrétiennes, viennent chaque année se ressourcer, vivifier leur foi et approfondir leur vie spirituelle. De même que nous devons nourrir notre corps par l’alimentation, il est nécessaire pour notre croissance spirituelle de nourrir notre âme par la prière, la méditation des Écritures, la vie sacramentelle et nourrir notre intelligence par l’éveil de conscience et la réflexion. À cet effet, différentes sessions sont proposées dans l’héritage des Pères de l’Église conjugué au riche apport des sciences humaines pour rejoindre les contemporains au cœur de leur quotidien et de leur quête spirituelle.

P. Philippe Dautais

> Il est possible de consulter le programme sur notre site : www.centresain-tecroix.net ou de le demander par courrier : centre Sainte-Croix24 240 – Monestier ou par téléphone au 05 53 63 37 70. 

reliGions ■ C’est l’œcuménisme qui a réuni les chrétiens, dimanche 18 janvier, dans le temple de Sainte-Foy-la-Grande. Anglicans, catholiques, orthodoxes et protestants étaient là pour célébrer, ensemble, un même Christ. Les grandes controverses qui ont séparé les Églises étaient autant politiques que religieuses. Petit à petit, le dialogue amène chaque Église à réfléchir dans le même esprit. Au nom de l’unité, nous donnons la parole à nos frères chrétiens.

Tous rassemblés pour célébrer un même Dieu

nos frères anGlicans

Jésus était conscient qu’enseigner aux gens qui avaient l’estomac vide n’était pas bon. Manger ensemble est important pour une commu-nauté. Partager un repas ouvre les cœurs et les esprits. Le partage des dons de la création, les produits des champs et des jardins, nourrissent l’estomac vide. La Parole de Dieu nourrit l’âme affamée. Nous avons besoin de nourriture spirituelle. Ses dons, les fruits de l’Esprit, offrent un menu de l’amour : joie, paix, patience, bonté, douceur et tempé-rance. Jésus est venu pour nourrir ceux qui ont faim. Il a dit à ses dis-ciples de suivre son exemple.

S. Traves

nos frères protestants

« L’entraide protestante » distribue deux fois par mois de l’aide alimentaire. Les 30 à 50 familles concernées sur Sainte-Foy touchent toutes le RSA mais ne sont pas dans la même situation.À partir de trois enfants, les aides de l’État sont nombreuses pour les familles : allocations familiales auxquelles s’ajoute une allocation de soutien familial pour les enfants de moins de trois ans et une majoration pour ceux de plus de 14 ans. Sur dossier, le conseil général peut payer environ 80 % du gaz, de l’électricité, de l’eau ; l’abonnement téléphonique est gratuit. Les allocations logement couvrent 90 % du loyer. Il peut s’ajouter au foyer des « aides non officialisées » sans que la CAF soit prévenue. Tous ces soutiens se sont accumulés depuis les années 75 sans rigueur d’application, souvent sans lien entre les partenaires et sans projet de fond. La pauvreté ici n’est pas matérielle c’est une pauvreté socioculturelle : faim de tout ce que la société de consommation peut proposer mais dans l’assistanat et l’absence de valeurs constructives de l’individu. Certaines familles profitent depuis des années de ce système et n’essaient pas d’en sortir. Pourquoi continuer alors ? Parce que si l’on arrêtait, ce sont les 20 % de vrais pauvres qui seraient gravement lésés : les personnes âgées, les femmes seules avec un ou deux enfants, ceux qui ont eu un coup dur mais qui veulent s’en sortir. Ils sont de passage quelques mois, une année mais pour eux l’aide est essentielle. Les autres, avons-nous le droit de les juger, de les sanctionner ? C’est nous-mêmes qui approuvons cet état de fait en votant les décisions prises par des élus soucieux de remporter des suffrages mais pas de mener une réflexion sur les besoins profonds de cette partie de la population. Alors pour le moment, même désabusés, il faut continuer.

De gauche à droite : pasteur Peter Hulshof, diacre orthodoxe, Francis Linglet, prêtre orthodoxe, Philippe Dautais, prêtres catholiques Hugues Walser et Jean Torcel, prêtre anglican Paul Vrolijk à la célébration œcuménique du 18 janvier.

Propos recueillis par N. Ancelin

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4 Terres de Foy | mars 2015 |

arT de ViVre

dossier

La cuisine, un patrimoine culturel à préserver

À table !À table ! Codes, rites, convivialité, partage, voici proposé un chemin de table fait de quelques anecdotes, citations et réflexions. Avant de prétendre accéder à l’es-prit, veillons à ce que le corps soit en bon ordre de marche car « ventre creux n’a pas d’oreilles ». Table et connaissance : « Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es » écrit Brillat-Savarin. Dans ses pérégrinations à travers l’Europe, Montaigne appliquait déjà cette vérité en recherchant la table des étrangers pour mieux comprendre un pays, un peuple. Table et intérêt : lorsque le pape Clément XIV mit un droit d’entrée sur les marchandises importées, Anglais et Hollandais, concernés par le poisson, protestèrent, et le pape de menacer avec humour : « S’ils se fâchent, je supprimerai le carême ». Table et politique : Montaigne parlait ainsi des élus : « Donnez-leur du bon vin et ils vous feront de bonnes lois ». Table et terroir : pendant ses campagnes Napoléon veillait à faire suivre des vins de toutes régions pour rattacher les soldats à leur « pays ». Table et pouvoir : combien d’affaires, de traités, d’accords se nouent autour d’une table servie. Pendant le Congrès de Vienne où l’on refaisait l’Europe, Talleyrand a tenu table ouverte pour les dignitaires étrangers, ce qui l’a sans doute aidé à préserver l’intégralité territoriale de la France. Table et convivialité : Curnonsky « Prince des gastronomes » n’hésitait cependant pas à affirmer : « Je me soucie plus de savoir avec qui je mange que de ce qui est dans mon assiette ». Sainte table : voici le pain, voici le vin, pour le repas et pour la route. L’Eucharistie est le moment de partage entre frères qui vivent la parole du Christ : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ». Alors, vite, à table !

P.J. Sadoux

La nourriture et son partage dans la convivialité m’évoquent deux traditions paysannes auxquelles j’ai participé, la gerbebaude et « le tripotage ». Une fois le grain engrangé, la cueillette du raisin achevée, on pouvait s’accorder un temps festif vécu en commun comme une récompense. Après la gerbebaude des moissons, celle des vendanges marquait clairement la fin des grands travaux saisonniers. J’ai le souvenir des tablées (taulada) où, faisant fi des classes sociales, le patron, les commis et nous, travailleurs saisonniers, nous retrouvions pour un repas où se dégustaient les productions de la maison, simples et rustiques comme la poule au pot, le coq au vin ou civet de lamproie, le tout bien arrosé. L’ambiance était là avec des chants et des danses sur un air d’ac-cordéon. Pendant les mois d’hiver pour que la viande caille, « le tripotage » s’étalant sur deux jours faisait suite à l’abattage du cochon. J’avais auparavant contribué à l’engraisser durant de longs mois en lui préparant sa bacade, tout en sachant qu’il serait destiné à notre principale ré-serve alimentaire de l’année. Tôt le matin le tueur de cochon saignait l’animal, l’ébouillantait, raclait sa peau et commençait le savant découpage de la viande. Avant qu’il ne reparte, nous dégustions ensemble les carbonnades grillées sur les braises de l’âtre. Ma mère, ma tante et moi mettions du cœur à l’ouvrage pour débiter, hacher chaque morceau de porc dans le but bien précis de conditionner confits, pâtés, saucisses, d’autres bonnes choses encore ; nous préparions les légumes et condiments nécessaires à la confection du fameux « gimboura ». Au dernier soir, voisins et amis munis de leur soupière parée de tailles de pain, venaient « tremper » la soupe, partager le boudin et boire le verre de l’amitié qui resserrait les liens.

Reine Biasotto

BenVenGuda à la Taulada !

pourquoi jeûner ?Dans notre monde occidental où les excès explosent, la raison appelle à plus de modération et le jeûne redevient d’actualité. Certains le pratiquent par souci d’équilibre de vie pour une remise en forme, par respect de la nature et par solidarité avec ceux qui ont faim. Le jeûne purifie, apaise, permet la réflexion et conduit vers un équilibre bienfaisant, vers l’essentiel et les valeurs vraies. Les bienfaits du jeûne touchent aussi bien le corporel que le spirituel. Dans toutes les religions le jeûne est passage obligé, ramadan chez les musulmans, carême de quarante jours chez les chrétiens. Chez ces derniers, le jeûne fait place au silence, à l’écoute de la bonne parole, à l’amour inconditionnel qui donnent à l’attente du sacré tant de joie. Ne faut-il pas parler sobriété, créer le désir de nourritures spirituelles que l’eucharistie comblera à la fête de Pâques ?

Natacha Pfieffer

Manger, un art, un langage, une passion, un bonheur, une com-munion. Ce que nous mangeons aujourd’hui sera demain notre chair : cet acte intime nous ouvre au monde pour conti-

nuer à exister et perpétuer la vie. Qu’il soit chasseur-cueilleur d’Ama-zonie ou habitant d’une grande cité moderne, s’alimenter, partager le repas restent la marque fondatrice de l’humain.Alchimie étonnante, l’art de cuisiner a sublimé cette activité essentielle en l’habillant de couleurs chatoyantes, de saveurs appétissantes, de goûts délicats, de parfums rares, de « secrets de grands-mères », de rituels sa-crés. Soucieuses de la santé de leurs membres, les sociétés traditionnelles s’évertuent à produire, collecter, préparer, mettre en valeur le vrai goût des choses et faire du repas un moment festif. Nos sociétés modernes estiment avoir dépassé ce stade et confient à des usines le soin de pro-duire en quantité des brouets artificiels qui trompent nos palais à force d’additifs, de chimie douteuse et de publicités tapageuses. Les soucis d’une meilleure diététique, le regain d’intérêt médiatique, le classement au patrimoine mondial réhabiliteront-ils la noblesse de cette magnifique occupation humaine ?

Au Fleix, rencontre et partage autour d’un dîner lors du parcours Alpha qui s’adresse à toutes les personnes qui se posent des questions sur le sens de la vie, Dieu et la foi…

Manger : un art, une passion, un bonheur !

Le tripotage.

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| Terres de Foy | mars 2015 5dossier

L’été enfin ! Les vacances, les longues soirées au soleil couchant, sous le tilleul… La maison va se remplir et le jardin s’animer des rires des retrouvailles des quatre petits-enfants venus tous de bien loin…Douze à table pendant une semaine… chacun donne du temps, à tour de rôle, et tout devient plus léger.

La même question interrompt les jeux chaque matin : « Dis, Mamie, qu’est-ce que tu fais à manger ? »Souvent, le dernier jour, tous se rassemblent autour du couscous, rite familial rapporté de Tunisie par les arrière-grands-parents. Cela commence trois heures avant le repas avec l’épluchage des légumes en famille et les premiers parfums de l’agneau qui rissole parmi les épices. Puis, c’est l’affaire de Mamie, qui répète les gestes que chaque génération apprendra à son tour.Quand arrive le moment de rouler la semoule dans le beurre et l’huile d’olive, l’odeur se fait plus douce, pénétrante, presque sucrée : la maison est parfumée jusqu’au soir. Vite, les enfants mettent la table sous le tilleul, les appétits s’aiguisent et Mamie s’assoit : le plat familial est prêt, il peut attendre, la semoule gonfle sous quelques louches de sauce légèrement épicée. Aujourd’hui est un grand jour pour la petite dernière qui marche à peine : c’est son premier couscous ! Elle hésite, lâche sa cuillère, prend la semoule à pleines mains et la porte à sa bouche sous les regards inquiets de ses cousins et cousines. Ouf ! Elle rit, en reprend aussitôt et ne s’arrête plus. La « petite » est devenue « grande » aujourd’hui, digne descendante de ses ancêtres : plus tard, elle aussi offrira le couscous à tous les siens.

Marie-Jo Riglet

« Dis, Mamie, qu’est-ce que tu fais à manger ? »

- Quelles sont les recommandations de votre religion ?- L’islam permet de jouir de toutes les bonnes choses mais interdit celles susceptibles de nuire à notre foi, notre santé, nos mœurs, d’où l’inter-diction de l’alcool, du porc et des bêtes de proie.

- Existe-t-il un bon et un mauvais comportement,selon les écritures du Coran ?- Être très propre, se laver les mains, manger en famille et jamais seul, ne pas rejeter un mendiant qui a faim, sont les pratiques les plus courantes. Avant le repas on prononce Bismillah, signifiant que « Je commence cette action grâce à Dieu », celle de manger de la nourriture qu’il nous autorise. Après le re-pas, on évoque les Bénédictions de Dieu pour celui qui nous a nourris.

- Est-il facile de suivre ces recommandations en famille, en groupe multiconfessionnel ?- Vivant dans un pays non musulman, je trouve normal de m’adapter aux autres cultures, à notre société. Si je mange avec des gens non mu-sulmans, cela ne me dérange nullement et je m’adapte en remplaçant la viande par le poisson par exemple ; l’important à mes yeux étant le respect de l’autre avant tout.

- Le terme « halal » est-il consacré à tout ce qui est « permis », « licite » ?- Le terme halal s’utilise pour la viande lorsque l’animal est abattu de façon à satisfaire les cinq conditions (1) dictées par le Coran.

- Pouvez-vous nous dire quelques mots de la périodedu « Ramadan » ?- Lors du neuvième mois du calendrier lunaire, les musulmans ayant l’âge requis doivent jeûner de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Lorsque le coucher du soleil arrive, on se regroupe entre famille et amis, on mange ensemble en commençant par une datte et un verre de lait. Le Ramadan, fête essentielle pour les musulmans, est un des cinq piliers(2) de l’islam.

C. Pasquet

1.Pour qu’une viande soit « halal », une personne musulmane doit tuer l’animal en respectant trois points essentiels : égorger, le faire en prononçant le nom d’Allah et l’animal doit avoir la tête tournée vers le qibla (La Mecque).2. Les cinq piliers de l’islam : la profession de foi, la prière cinq fois par jour, l’aumône, le jeûne lors du Ramadan, le pèlerinage à la Mecque.

la nourriTure eT l’islam

Se réunir en familleAmal de Sainte-Foy, 27 ans, deux enfants, mère au foyer, de religion musulmane répond à nos questions.

le repas des chréTiens ou les moTsde la communionParler de nourriture ne sous-entend pas uniquement « manger » mais tout ce qui alimente le corps et l’esprit pour qu’ils vivent. L’Eucharistie vient du grec et signifie « action de grâce ». Mot pour désigner la messe, repas où Jésus dit merci, rend grâce à son Père parce que son amour est plus fort que le mal et la mort. C’est le repas où tous les chrétiens peuvent, à leur tour, dire merci à Dieu. Quand on commu-nie, on reçoit une force pour aimer à la manière de Dieu et devenir son disciple. L’hostie c’est le nom qu’on donne au pain de la messe. Ce mot veut dire « victime » et rappelle que Jésus a donné sa vie pour nous. Un sacrement, c’est un signe. La communion est le signe d’alliance entre Dieu et nous dans l’Esprit saint. Les catholiques croient que Jésus est vraiment présent dans le pain et le vin. Jésus dit : « Prenez et mangez ».

- Comment êtes-vous devenue végétarienne ?- Ce n’est pas de mes parents que je tiens cette habitude alimentaire. Le père de mes enfants est végétarien et sa rencontre a modifié peu à peu mes habitudes alimen-taires. Cela fait 23 ans que je ne mange plus de viande, un peu de poisson mais de moins en moins. Et depuis quelques années, je ne mange plus de laitages. Les pro-téines animales sont facilement remplacées par les pro-téines végétales (noix, légumineuses).

- Quelles ont été vos motivations ?- Je suis sensible au sort des animaux. Leurs conditions de vie pas toujours idéales, leur stress, les produits qu’on leur injecte (hormones, antibiotiques). Tout cela génère forcément des toxines que nous ingérons. Des reportages vus à la télévision sur la pêche, les conditions d’abattage, les animaux élevés en batterie n’ont fait que confirmer ma décision.

- Comment vos enfants ont-ils vécu cela ?- Mes enfants ne mangeaient pas de viande à la maison mais avaient la liberté d’en manger à l’extérieur. Je ne voulais pas qu’ils aient des contraintes extérieures trop fortes. Vers 12/13 ans, ils ont tous arrêté d’en manger même à l’extérieur. Un de mes fils est même devenu végétalien, c’est-à-dire qu’il exclut poisson, viande, œuf, lait de son alimentation.

- Quels éventuels bénéfices cette alimentation a-t-elle sur votre santé ?- Je pense que mon organisme ingère moins de toxines. Mes artères doivent donc être moins « encrassées » ce qui éloigne les risques cardiovasculaires. On dit aussi que cela limite l’hypertension et le diabète. Ma bonne santé est la meilleure preuve d’une nourriture saine.

- Ne vous sentez-vous pas marginalisée ?- Il est vrai que ce type d’alimentation a limité nos re-lations. Nous sommes moins invités à des repas, cela complique les menus. Mais nous assumons.

Propos recueillis par M.-F. Rossignol

hélène, VéGéTarienne ■ Hélène, la silhouette longiline, devant une tisanière toute chaude, parle de son rapport à la nourriture.

Dis-moi ce que tu manges…

Certaines recettes se transmettent de génération en génération. La cuisine est aussi une histoire de famille.

Ma bonne santé est la

meilleure preuve d’une

nourriture saine.

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6 Terres de Foy | mars 2015 | Église en Pays foyen

Les 2Rives envoyées en mission

Compte tenu de la réalité de notre Pays foyen et après un travail de sept ans, avec les communautés, le 14 décembre 2014,

les évêques ont nommé une équipe pastorale composée de membres des deux communautés de la Dordogne et de la Gironde : l’Équipe d’animation pastorale (EAP) des 2Rives.Son rôle est de définir et mettre en œuvre des projets communs :l’appel et l’accueil des catéchumènes,le Service évangélique des malades,l’aumônerie de l’hôpital et des maisonsde retraite,l’attention aux plus pauvres,la catéchèse des enfants du primaireet l’aumônerie des jeunes du secondaire,les échanges entre les EAP des deux paroisses,et toute autre action permettant de faire vivre l’Église en Pays foyen.

Jean Torcel prêtre, Jean-Michel Bouygues vicaire général, Mgr Mousset évêque Périgueux et Sarlat, Mgr Ricard archevêque de Bordeaux Bazas, Serge Delcel diacre, Hugues Walser prêtre, Christian Dutreuilh, vicaire épiscopal.

S’en est suivi le verre de l’amitié à la salle Clarisse-Briand, de Sainte-Foy, et un repas convivial a accueilli toutes les personnes engagées en paroisse à la salle de la Batellerie de Port-Sainte-Foy.

L’EAP des 2Rives est composée des prêtres Jean Torcel et Hugues Walser (coordinateur), et côté Dordogne de Didier Moreau, Nicole Jouzel, Laurence de Saint-Viance, du côté Gironde Brigitte Vion, Marie-Hélène Garcia, Aude Rey. Les secrétaires paroissiales sont présentes aux réunions

L’EAP côté 24 coordonne les activités pastorales du secteur et donne un élan missionnaire. Elle est composée de Georges Lechon, Nicole Jouzel, Laurence de Saint-Viance, Samuel Cuisset, Didier Moreau, Godelive Van der Horst, Jacques Introvigne.

L’EAP côté 33 met en œuvre ce qui est élaboré par l’équipe projets, (équipe de base) et les besoins pastoraux du secteur. Elle est composée de : Brigitte Vion, Sébastien Garaud, Bernadette et Yves de Luca, Mireille Laulan, Jacques Salusse, Annie Galineau.

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| Terres de Foy | mars 2015 7

nos joies, nos peines

En Dordogne En Gironde

Église en Pays foyen

Vendredi 20 mars > 20h15, salle de la Cothie au Fleix : témoignages sur la vie consacrée.Vendredi 27 mars > 20h15 à l’espace Gratiolet à Sainte-Foy : le pardon et la réconciliation avec le père Philippe Dautais, prêtre orthodoxe au centre Sainte-Croix-de-Monestier.Mardi 31 mars > 18h30 : célébration pénitentielle à Sainte-Foy

rameaux Samedi 28 mars > 18h à Pellegrue et Saint-Pierre-d’Eyraud Dimanche 29 mars > 9h à Gensac, 10h à Saint-Méard-de-Gurçon, 11h à Sainte-Foy

semaine sainteJeudi saint  des 2Rives > 20h30 à Sainte-FoyVendredi saint œcuménique des 2Rives> 20h30 à l’église de Saint-Avit-Saint-Nazaire

Veillée pascale Samedi 4 avril> 20h à Gensac et 21h à Saint-Méard-de-Gurçon

pâques Dimanche 5 avril > 9h15 à Pellegrue, 10h30 au Fleix, 11h à Sainte-FoyDimanche 19 avril > Grande journée pastorale des 2Rives avec Mgr Rouet, ancien archevêque de Poitiers.

ascension Jeudi 14 mai> 10h30 : premières communions à Sainte-Foy et Saint-Méard de GurçonDimanche 17 mai> 10h30 : premières communions à Pellegrue

pentecôteDimanche 24 mai> 10h30 à Sainte-Foy et Saint-Méard (profession de foi)Dimanche 14 juin> 10h30 : profession de foi à Sainte-FoyDimanche 21 juin> 10h30 : fête paroissiale, messe et repas au moulin de Moustela à Pessac

aGenda

OBSèQUESGardonne

Viviane Dousselin, 62 ansMarie-Thérèse Gondora, 86 ansAlberte Hennequin, 91 ansCésarina Modolo, 87 ansFrançoise Smisdom, 78 ansle fleix

Jeanine Bramerie, 84 ansAnne Coste, 92 ansSylvie Mazerat, 52 ansRaymond Stocco, 70 ansmontazeau

Christian Baldan, 63 ansGuy Nisole, 83 ansmontcaret

Marie Liliane Baddio, 90 ansAndré Coutaud, 92 ansAdolphine Furon, 102 ansMarie-Claude Genoux, 66 ansJean Gouy, 82 ansMoyrand Germaine, 91 ans

port-sainte-foy et ponchaptFranck Emmanuel, 82 ansBernard Lescombe, 62 anssaint-antoine-de-Breuilh

Claude Fray, 86 ansHugues Granzotto, 85 ansYvette Roques, 86 anssaint-méard-de-Gurçon

Simone Beigbeder, 97 ansKévin Gentet, 19 ansMarchiset, 84 anssaint-michel-de-montaigne

Béatrice Lecour, 86 anssaint pierre d’eyraud

Marie-Louise Collie, 101 ansChristian Leurin, 67 anssaint-Vivien et Bonneville

Daniel Ceillan, 70 ansVélines

Anne-Luce Platon, 93 ansMarie-Claude Genoux, 66 ansAlbert Martin, 67 ans

BAPTêMESmassugas

Lucia Bravosaint-avit-saint nazaire

Mathis Rougiersainte-foy-la-Grande

Eva Battiston, Julien Mayet

OBSèQUEScaplong

Giovanni Moriconi, 93 ansSimone Darie, 94 ansEliane Favretto, 86 ansdoulezon

Julie Kolioski, 92 ansEdmonde d’Agostino, 74 anseynesse

Georges Fonvielle, 65 ansflaujagues

Michel Vigneron, 62 ansRené Biver, 93 ansGensac

Yvette Pouchard, 88 ansGeorgette Merlet, 82 ans

Guy Ballue 81 ansIrène Viremonet, 95 ansjuillac

Jean Lamouroux, 78 anspellegrue

Henri Bigot, 70 ansLaurence Mauvinet, 48 ansZumelzu Lucienne, 87 ansArgentina Geneste, 87 ansMarie-Thérèse Martellon, 104 anspineuilh

Jean-Claude Barreau, 54 ansAndréa Mery, 98 ansPierrette Caugant, 83 ansArlette Bousquet, 101 ansCharles Blanchard, 92 ansFrançoise Plaisir, 78 ansAlain de Pietri, 85 ansriocaud

Hervé Fagette, 75 ansGuy Portier, 81 anssoussac

Yvette Tirtaine, 90 anssaint-avit-de-soulège

Georges Lafon, 80 anssaint-avit-saint-nazaire

Maurice Lavaud, 90 ansColette Davin, 95 ansAurélie Felicitti, 33 anssaint-philippe-du-seignal

Xavier Grossias, 66 anssaint-quentin-de-caplong

Marie Mabille, 67 anssainte-foy-la-Grande

Elise Rouveron, 88 ansGilbert Bardeau, 56 ansSuzanne Janson, 93 ansJoseph Di Maggio, 90 ansJacques Laporte, 83 ansAnita Merlet, 103 ansYvette Vasquez, 85 ansMarcelle Héritier, 92 ansJeanne Valletrau, 101 ansColette Gayet, 100 ansJeanne Milhet, 98 ansFrançoise Steigert, 83 ansles lèves et Thoumeyragues

Odette Purrey, 81 ans

Karine, Ariane et Katia, ce sont des sourires, des regards bienveillants

illuminés par leur foi. Ces trois jeunes laïques – autour de la trentaine – originaires du Brésil, appartiennent à la communauté catholique Palavra Viva (Parole Vivante) dont la mission est d’annon-cer Jésus au monde, en évan-gélisant tout particulièrement les jeunes et les familles.La communauté est née en août 1995 au Brésil. Elle est composée de garçons et de filles qui, après des années de formation et de prière, s’enga-gent en faisant vœu de pau-vreté, chasteté et obéissance.

Aucun vêtement spécifique ne les distingue, seule une croix en bois est portée autour du cou.En 2003, la communauté a ouvert sa première maison missionnaire à l’étranger et en 2014 Mgr Mouïsse, alors évêque de Dordogne, a inau-guré une maison missionnaire pour cette communauté de cinq personnes actuellement.

que fonT-elles ?

Depuis six ans, à l’initiative de l’abbé Bruno de Béru, curé de Montpon, elles ani-ment un camp de jeunes, la « Church Academy ». Elles

interviennent dans des mai-sons de retraite, font des vi-sites à domicile, animent des aumôneries, des célébrations, des groupes de prières, des se-maines missionnaires. Samedi 13 décembre au Fleix, elles ont profondément marqué les 19 jeunes de l’aumônerie leur montrant ainsi que la foi fait vivre dans la joie et l’es-pérance. La musique est un lien privilégié pour établir le contact avec les jeunes.Voici le ressenti de trois collé-giennes scolarisées à Vélines.« Je suis venue pour m’amu-ser. Les missionnaires sont top, jeunes et chantent super bien. Karine a même donné son

numéro de portable. J’ai trouvé ça bien trop court », précise Emma.Manuella est venue pour voir des gens qu’elle ne connaît pas : « J’ai été très émue quand Benjamin a fait sa deuxième étape de baptême, il était super touchant ».Tatiana, non baptisée, de fa-mille non croyante, est venue pour apprendre et découvrir. Elle a apprécié l’ambiance, trouvé que les parents étaient arrivés bien trop tôt. « J’ai pas trop compris la messe, il va falloir qu’on m’explique », conclut-elle.

M.-F. Rossignol

renconTre aVec la communauTé palaVra ViVa

Une nouvelle inspiration de l’Esprit saint dans l’église

Kariane, Ariane et Katia : la foi comme boussole.

l’année de la vie consacrée a été officiellement ouverte le dimanche 30 novembre 2014 et elle se poursuit jusqu’au 2 février 2016

> Contact : [email protected] - Tél. 0647878044

Page 8: Terres de foy - mars 2015

8 Terres de Foy | mars 2015 | vos paroisses

Terres de Foy - TrimesTriel

Rédaction : 42, rue denfert-Rochereau - 33220 Sainte-Foy-la-Grande - directeur de la rédac-

tion : P. Hugues Walser - Rédactrice en chef : Marie-France Rossignol - 

éditeur : Bayard Service Edition Grand Sud-Ouest - directeur de la publication : Georges Sanerot 

- conception graphique Laetitia Landois - Journaliste-Secrétaire de rédaction : Magali Siroit

4, rue Jean-amiel - 31700 Blagnac - tél. 05 62 74 78 20 - [email protected] - 

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42, rue Denfert-Rochereau - 33320 Sainte-Foy-la-Grandeou à remettre lors des quêtes.

à lireAu-delà de la tolérance.La rencontre des religionsDennis Gira

Ce spécialiste du bouddhisme et du dialogue interreligieux invite à dépasser la tolérance pure (qui est soit une forme de relativisme, soit une affirmation implicite de supériorité), pour inviter à découvrir les religions des autres : leurs particularités, ce qu’elles ont en commun, et comment, pour un chrétien, amorcer un vrai dialogue.

en GirondeLes coordonnées de votre prêtre

> Abbé Hugues WalserPresbytère 42, rue Denfert-Rochereau

33220 Sainte-Foy-la-GrandeTél. : 05 57 46 03 38 / Fax : 05 57 46 24 61

[email protected]

en DordogneLes coordonnées de votre prêtre> Abbé Jean Torcel765, rue Henri de Navarre24130 Le FleixTél. : 05 53 57 99 [email protected]

http://terresdefoy.com

Visites à domicileLe Secours catholique de Gardonne (boutique Habit 24) propose dorénavant un service de visites à domicile pour les personnes isolées (accompagnement, aide à la marche, promenades, courses, lecture, aide à remplir des documents administratifs...)> Si vous êtes intéressé(e) par ce service, ou si vous souhaitez rejoindre notre équipe, vous pouvez nous contacter au 05 53 61 89 33, ou au 06 87 10 11 48.

inscripTions pour la renTrée 2015-2016• École Saint-Joseph du Fleix : 05 53 24 60 07 ou [email protected]• École collège Anglade Langalerie à Sainte-Foy : 05 57 46 03 12 ou [email protected]• École collège Saint-Joseph à Saint-Antoine-de-Breuilh : 05 53 24 81 25 ou [email protected]

pélé VTTPélé VTT de Sarlat à Périgueux : du 17 au 22 août pour les collégiens : du 15 au 22 août pour les lycéens et les animateurs. Inscriptions à partir du 1er avril sur le site www.diocese24.catholique.fr

8 février, messe des familles à Sainte-Foy.

15 février, messe des familles à Saint-Méard-de-Gurçon.