terre imperturbées, perturbées, rhizosphère - emilia hazelip
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Comparaison physique, chimique et biologique entre une terre en agradation et une terre en dégradation.TRANSCRIPT
5/14/2018 Terre imperturb es, perturb es, rhizosph re - Emilia Hazelip - slidepdf.com
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SOLS
TERRES NATURELLES : IMPERTURBES
Les macros-organismes : vers de terre, perce-
oreilles, fourmis, cloportes et autres fouisseurs,
transportent en dessous de la surface du sol la
matière organique morte en tant que telle ou la
restituent dans leurs fèces et leurs cadavres. Encreusant, ils ouvrent des passages qui servent à
la circulation d’air dans la rhizosphère.
Les micro-organismes sont très nombreux :
1 gramme de sol de la rhizosphère peut
contenir 1 milliard de bactéries et micro-
organismes divers.
Tous les organismes actifs dans ladécomposition de la matière organique et dans
le recyclage des éléments nutritifs sont des
organismes aérobies.
Les micro-organismes n’ayant pas besoind’oxygène –anaérobiques- participent à la
production du gaz éthylène, inhibiteur des
pathogènes du sol et des végétaux.
La matière organique, lorsqu’elle se décomposeavec l’aide des micro-organismes spécifiques,
libère sous forme assimilable, les éléments
nutritifs dont les plantes ont besoin.
L’azote provenant de la matière organique
présente dans le sol (sans être incorporée
artificiellement) se décompose lentement sous
la forme d’ammonium.
La présence dans le sol de micrositespermanent, stables, permet le développement
optimal des micro-organismes responsables
des fonctions digestives du sol.
Le gaz éthylène est présent dans le sol. Le cycle
oxygène-éthylène fonctionne sans arrêt.
Les racines libèrent dans la rhizosphère environ
25% (de 10 à 40% chez les graminées) du
carbone synthétisé par les feuilles. Ce carbonefournit en énergie les micro-organismes
responsables de la formation de l’humus, ce quipermet l’accroissement de la zone fertile du sol.
TERRE CULTIVEE : PERTURBEES
Le travail du sol tue les macro-organismes du
sol et détruit leur habitat. La fonction de ces
organismes doit être imitée en compensant
avec des engrais, et/ou travaux
supplémentaires.
Le sol perd la matière organique et la
microflore & micro-faune nécessaire aux
végétaux pour l’assimilation des nutriments dusol.
L’aération excessive causée par le labour,précipite la minéralisation de l’humus dont letaux dans le sol ne peut être maintenu. La
dégradation du sol est constante
Un sol déstructuré par le labour n’est pluscapable d’héberger les organismesresponsables de la formation du gaz éthylène.
L’aération artificielle du sol transforme l’azoteprésent normalement sous forme d’ionammonium en nitrates responsables de
l’incidence des maladies et des parasites. Le sol
déséquilibré produit des cultures en mauvaisesanté.
La décomposition excessive et trop rapide de la
matière organique acidifie le sol. Les « bases » -
calcium, potassium, magnésium, ammonium se
perdent par lessivage.
Le carbone provenant de la décomposition de
la matière organique se perde en s’envolant
dans l’atmosphère (CO2). Toute l’énergiepotentielle pour alimenter les micro-
organismes du sol est perdue, gaspillée,
volatilisée en gaz.
L’azote sous forme de nitrate fragilise la santédes plantes.
Destruction continuelle des microsites
nécessaires aux micro-organismes responsables
du cycle éthylène – oxygène.
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TERRE CULTIVEE : PERTURBEES
Les nitrates interfèrent dans la formation des
microsites favorables à la production d’éthylène
et provoque aussi des blocages dans
l’assimilation des minéraux par les plantes.
Les sols aérés artificiellement contiennent un tel
excès d’oxygène que le fer reste paralysé sous
forme ferrique inaccessible aux plantes.
Aucune concentration d’éthylène. Le cycle
oxygène – éthylène ne se déroule pas.
Présence constante de nitrates et d’oxygène.
Cycle infernal de détruire et de compenser sans
jamais aboutir à un équilibre (et comme le
syndrome des drogués), il faut augmenter
constamment les doses pour obtenir des
cultures le même rendement.
TERRES NATURELLES : IMPERTURBES
L’agriculteur en gérant sélectivement la
biomasse déchétuaire de la litière, le mulch, et
en protégeant le développement optimal des
vers de terres et autres macro-organismes ainsique des micro-organismes, permet au sol de
s’améliorer rapidement par ses propres
moyens, et au pH de se stabiliser à un taux
neutre, correspondant aux sols équilibrés ;
A aucun moment le sol ne se trouve devant un
excès de matières à digérer ou une
accumulation de substances nocives pour les
plantes, le sol, les eaux souterraine et de
surface (par ruissellement).
Le carbone provenant de la litière ou mulch et
l’azote sous forme ammonium provenant de la
décomposition naturelle des racines en place
(ayant fixé de l’azote atmosphérique par
symbiose) s’équilibrent et alimentent les
macro-organismes de la flore et faune digestive
du sol.
Aucun excès d’azote sous forme nitrate en
provenance de la masse déchétuaire des
légumineuse n’est à craindre tant que ces
plantes sont gérées en les fauchant pour être
utilisées comme litière pour la partie aérienne,
et sans déranger le sol, en permettant aux
racines de décomposer lentement, à leurrythme, dans le sol.
Les interactions microbiennes présentes dans
un sol non traumatisé agissent comme un
contrôle biologique préventif des maladies des
plantes. Les champignons microscopiques tels
que : Aspergillus, Penicillium, Fusarium, etc.
participent aussi à cette « lutte intégrée »
spontanée.
Litières naturelles composées par les restes de
vielles plantes et feuilles sénescentes riches en
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RHIZOSPHERE
C’est la profondeur variable du sol occupée par les racines de plantes et où a lieu l’activité de vie la plus
intense de toute la planète : il existe plus de présence animale au m², en nombre et en poids, à l’intérieur
d’un sol « sauvage » (non perturbé) qu’il en existe à sa surface. (80% de la biomasse vivante est dans le
sol… exemple : la faune du sol versus les vaches dans la prairie : la masse des vaches ne représente qu’un
cinquième de la masse totale d’être vivant présents –comme s’il y avait 4 fois plus de vaches sous terre qu’en
surface... Un sol vivant est constitué de 2 à 3 tonnes de microbes à l’hectare , or ils ont une énergiebiochimique qui est 300 fois plus forte que la nôtre à masse équivalente, c’est -à-dire que ça équivaut à 1000
tonnes d’êtres humains à l’hectare, c’est -à-dire si on prend le poids moyen confondu d’un homme et d’une
femme soit 70 kilos, cela signifie qu’il y a l’équivalent d’une personne vivante , ou plus précisément un adulte
et un enfant, par mètre carré de terre vivante).
Le sol de la rhizosphère, au niveau microscopique, pourrait être comparé à un fromage de gruyère, car
même si à l’œil nu, le sol semble être une masse dense de matière, en réalité, il est composé de particules
diverses d’argile, de minéraux et matières organiques avec des espaces « vides », des cavités minuscules
appelées microsites, qui sont l’habitat où logent une quantité astronomique de micro-organismes divers
qui aident les plantes à digérer et à assimiler les substances minérales contenues dans le sol.
La rhizosphère est un endroit planétaire où fonctionne une symbiose extraordinaire entre une diversité de
participants appartenant aux dimensions animales, végétales, fongiques, minérales et gazeuses. Les plantes
synthétisent des composés carbonés (le carbone passe de l’état minéral à l’état organique) grâce à la
lumière du soleil et les libèrent dans la rhizosphère par leurs racines sous forme d’exsudats de sucres et de
cellules mortes. Là, se trouvent des milliers de micro-organismes qui par leur présence métabolique,
mobilisent les minéraux du sol et dégage un gaz –l’éthylène, ce qui permet aux racines des plantesd’incorporer ces nutriments dans leur alimentation.
Pour que la rhizosphère puisse fonctionner dans cette complexité synergétique, il lui faut une stabilité
structurale et éviter que le labour (ou autres travaux du sol) ne vienne la déstructurer. Un respect total de la
dynamique naturelle du sol est nécessaire afin que le potentiel d’auto-nutrition puisse se réaliser dans le
sol. Les végétaux et la vie du sol forment un seul organisme s’auto perpétuant tout en laissant derrière lui
un volume d’humus qui augmente la profondeur de la couche fertile du sol.
C’est le milieu le plus complexe mais aussi le plus sensible aux actions humaines. Lorsqu’on travaille laterre, la rhizosphère souffre car on apporte un excès d’air qui entraîne une combustion de la matière
organique et une minéralisation de l’humus, appauvrissant les réserves du sol qui se perdent, lessivées par
les pluies, ou érodées et emportées par les vents. D’autre part, l’azote nitrifié ainsi que les engrais à
nitrates, s’infiltrant dans le sol, empêche la formation de gaz éthylène et contaminent les eaux potables
souterraines.