teas magazine may 2013 (french)

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www.teas.eu mai 2013 PROJECTION À LONDRES DU FILM POIGNANT SUR LE MASSACRE DE KHOJALY 05 / 2013 www.teas.eu Également dans ce numéro : Visite de responsables religieux français en Azerbaïdjan Azerbaïdjan et Arménie : et pourquoi pas une coopération économique ? Un documentaire sur les PDI projeté à Paris Du mugham aux Promenades musicales de la BBC 22 millions d’€ prévus par la SFI en Azerbaïdjan CULTURE | ENTREPRISES | AFFAIRES PUBLIQUES

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www.teas.eu mai 2013

PROJECTION À LONDRES DU FILM POIGNANT SUR LE MASSACRE DE KHOJALY

05 / 2013www.teas.eu

Également dans ce numéro :Visite de responsables religieux français en AzerbaïdjanAzerbaïdjan et Arménie : et pourquoi pas une coopération économique ?Un documentaire sur les PDI projeté à ParisDu mugham aux Promenades musicales de la BBC22 millions d’€ prévus par la SFI en Azerbaïdjan

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Le Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS, de l’anglais The European Azerbaijan Society) est une organisation paneuropéenne dont l’objet est la promotion de la culture, du commerce et des affaires publiques azerbaïdjanaises auprès d’un public international. TEAS participe par ailleurs activement à la naissance d’un sentiment communautaire parmi les Azerbaïdjanais expatriés.

La constitution de TEAS date de novembre 2008. Elle a succédé à la London Azerbaijan Society, créée quatre ans auparavant. TEAS a des bureaux au Royaume-Uni, en Belgique, en France, en Allemagne, et une antenne en Azerbaïdjan.

TEAS base ses interventions sur trois axes principaux :• Culture – TEAS fait connaître la culture riche et dynamique de l’Azerbaïdjan à un public international, en organisant des manifestations

culturelles et en servant de centre de networking.• Commerce – TEAS compte parmi ses adhérents des entreprises européennes et azerbaïdjanaises. Il sert de plateforme à des

organisations afin d’établir des liens et de renforcer les relations commerciales existantes par le biais d’un programme de networking à travers le continent.

• Affaires publiques – TEAS entend faire connaître l’Azerbaïdjan et promouvoir le pays auprès des principaux prescripteurs d’opinion, décisionnaires et autres personnalités du monde politique, universitaire et de la société civile.

TEAS se fixe plusieurs objectifs :• Établir des liens forts entre des personnalités azerbaïdjanaises et européennes pour aider l’Azerbaïdjan à s’intégrer pleinement dans la

famille des nations européennes.• Renforcer les liens entre l’Azerbaïdjan et d’importantes structures économiques, politiques et sociales à travers l’Europe.• Promouvoir l’Azerbaïdjan comme pays moderne, laïque et tourné vers l’Occident, avec un immense potentiel économique et un

patrimoine culturel important.• Créer un esprit communautaire entre les Azerbaïdjanais expatriés en Europe.• Sensibiliser l’opinion au conflit persistant au Haut-Karabagh et sur la situation désespérée de ses 875 000 réfugiés et déplacés internes.

TEAS propose les toutes dernières nouvelles, positions et interviews sur tous les aspects de l’Azerbaïdjan, lance une e-infolettre gratuite dont la parution interviendra régulièrement. Pour en savoir plus, inscrivez-vous sur www.teas.eu.Infolettre

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Dates à retenirPour plus de renseignements sur tous les événements TEAS : www.teas.eu/upcoming-events24–28 juin 2013L’Azerbaïdjan sous l’objectif – Exposition photographique (Belgique)Parlement Européen – Rue Wiertz 60 – 1047 Bruxelles (Belgique)Espace Yehudi Mehudin (1er étage) du Bâtiment Paul-Henri SpaakOuverture de 9 h 00 à 18 h 00 – Entrée libre.

Après le succès de l’exposition L’Azerbaïdjan sous l’objectif à Londres, Paris et Berlin, présentant des photos sélectionnées suite au concours photo du même nom organisé par TEAS, l’exposition continue sa tournée européenne en faisant escale au cœur de l’Europe, au Parlement Européen de Bruxelles. Cette exposition vous donnera l’occasion de vous familiariser avec les multiples facettes de l’Azerbaïdjan, ses paysages, sa culture et son histoire.Elle est organisée en collaboration avec la députée européenne Katarína Nevedalová (Slovaquie/S&D). Pour de plus amples informations, écrire à l’adresse [email protected]

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Des responsables religieux à la découverte de la laïcité et de la tolérance religieuse de l’AzerbaïdjanÀ l’initiative du Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS), une délégation bordelaise de représentants religieux s’est rendue en Azerbaïdjan du 14 au 19 avril à la découverte de l’expérience de la laïcité multiséculaire et de la tolérance religieuse de l’Azerbaïdjan. La délégation, présidée par M. Tareq Oubrou, Recteur de la Mosquée de Bordeaux et mufti du sud-ouest de la France, comptait également M. Mouslim Charaffedine, Secrétaire général de la Fédération musulmane de Gironde, Mme Khadija Oubrou, Secrétaire générale du Secours islamique de France en charge de la section bordelaise, M. Didier Guedj, représentant régional du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France et du Consistoire central israélite de France, et de M. Guy-Antoine Castex, co-fondateur du club de réflexion Fils de France. L’objectif de ce voyage était de présenter la tolérance religieuse qui a cours en Azerbaïdjan et la cohabitation harmonieuse entre les différentes communautés religieuses, notamment juives, catholiques, orthodoxes et musulmanes.

Au cours de ce voyage, la délégation a été reçue par M. le Ministre des Affaires Étrangères de l’Azerbaïdjan, Elmar Mammadyarov. Le Ministre a brossé un tableau des relations entre la France et l’Azerbaïdjan, de la laïcité et de la séparation entre la religion et l’État dans son pays, en rappelant la nécessité d’entretenir une atmosphère apaisée entre les différentes communautés religieuses. La délégation s’est également entretenue avec M. Elshad Iskandarov, à la tête du Comité d’État aux Affaires religieuses. M. Iskandarov a répondu aux questions d’ordre pratique, notamment en matière de mise en œuvre de la laïcité en Azerbaïdjan et d’encadrement de la formation des imams.

La délégation a également participé à la conférence Les Musulmans de la Communauté des États Indépendants : engagés pour la paix et le développement durable, dans le cadre de laquelle M.

Tareq Oubrou a rencontré M. Allahshukur Pashazadeh, Président du Conseil des Musulmans du Caucase et Sheikh-ul-Islam de l’Azerbaïdjan et du Caucase. Au cours d’un déjeuner organisé par S.E. Pascal Meunier, Ambassadeur de France en Azerbaïdjan, la délégation a pu rencontrer et échanger avec les responsables des différentes communautés religieuses, dont M. Alexander Ishein, Évêque orthodoxe de Bakou et d’Azerbaïdjan, M. Yevdayev Milikh Ilhanovich, Chef de la Communauté des Juifs des Montagnes de Bakou, et Vladimir Fekete, Chef de l’Église catholique de Rome en Azerbaïdjan.

Enfin, les Bordelais se sont rendus à Qouba où ils ont été reçus par les autorités locales et représentants des communautés religieuses. La délégation s’est rendue dans le « Village rouge » où vivent en majorité les Juifs des Montagnes et a visité les synagogues du village. M. Boris Simonduyev, le chef des Juifs des Montagnes, accompagnait la délégation à cette occasion. Ce voyage constitue une étape préliminaire à une série de conférences que TEAS organisera en France dans le courant de l’année sur le sujet du modèle azerbaïdjanais de laïcité et de tolérance religieuse.

Le Ministère de la Défense des États-Unis salue des efforts conjoints entre son pays et l’AzerbaïdjanL’Agence américaine pour la réduction des menaces sur la défense (DTRA) a reçu S.E. Elin Suleymanov, Ambassadeur de l’Azerbaïdjan aux États-Unis, pour discuter de sa collaboration avec l’Azerbaïdjan au sujet de la coopération sur la réduction des menaces. À l’issue de la rencontre, M. Kenneth Myers (Directeur de la DTRA), a livré ses impressions au service de presse des forces américaines : « L’Azerbaïdjan est confronté à plusieurs menaces complexes et uniques en matière de sécurité, et nous pourrions lui faire profiter de notre expérience et multiplier les partenariats. » Il a précisé que les travaux en cours portant sur la constitution d’un laboratoire de référence étaient

grandement facilités par les bonnes relations entre les États-Unis et l’Azerbaïdjan : « C’est une vraie base pour l’avenir. En échange de notre expertise technique, ils assurent l’essentiel du financement de la construction. Il s’agit d’un réel partenariat doublé d’une occasion d’effectuer une avancée majeure face à la menace des armes biologiques et pathogènes. Nos relations avec l’Azerbaïdjan sur ces projets sont très bonnes, et nous avons déjà accompli de grandes choses. »À son tour, l’Ambassadeur Suleymanov a déclaré que l’Azerbaïdjan est un partisan inconditionnel de la non-prolifération des armes : « La volonté politique de mon gouvernement est entière et inébranlable. Nous devons travailler avec les Américains, et bien entendu, avec l’ensemble de la communauté internationale pour empêcher la prolifération d’armes de destruction massive, partout où c’est possible. » S.E. Suleymanov ajoute que le facteur déterminant pour assurer la non-prolifération de ces armes est de faire en sorte que les matières dangereuses ne « tombent pas aux mains d’organisations destructrices, qu’il s’agisse d’États ou d’entités indépendantes. »

Il poursuit : « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires régionaux et avec les États-Unis sur le sujet de la non-prolifération, et nous avons pu compter sur le concours des douaniers et des gardes-côtes. L’Azerbaïdjan n’est plus seulement un client en matière de sécurité. C’est désormais un pourvoyeur de sécurité et un partenaire à traîter en égal. En tant que membre non-permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’Azerbaïdjan s’occupe déjà au quotidien de ces problèmes à l’échelle mondiale, avec les États-Unis et nos autres partenaires, l’objectif étant la réduction des risques de dégâts par les armes biologiques ».

TEAS projette Xoca à LondresLe 30 avril, le nouveau film azerbaïdjanais Xoca (Khoja) a été projeté dans deux auditoriums du Soho Hotel en présence de 130 londoniens au cours d’une soirée organisée conjointement par le Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS) et le Groupe ANS. Le massacre de Khojaly demeure la plus affreuse tragédie du conflit non résolu entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, dont les forces armées occupent illégalement depuis lors le Haut-Karabagh et sept districts limitrophes. Le soir du 26 février 1992, 613 civils ont été tués dans la ville azerbaïdjanaise de Khojaly, dans le Haut-Karabagh, occupé de force par les forces arméniennes avec l’aide du 366e régiment d’infanterie de l’armée soviétique.

Si de nombreux documentaires ont été consacrés à cette tragédie, Xoca (Khoja), réalisé par Vahid Mustafayev, est le premier

Politique et actualité

Les responsables religieux venus de France en visite à la Synagogue Ashkénaze et Géorgienne de Bakou, à la rencontre de Shneor Segal, Grand Rabbin de la Communauté juive ashkénaze et géorgienne d’Azerbaïdjan (3e en partant de la g.)

S.E. Elin Suleymanov, Ambassadeur de l’Azerbaïdjan aux États-Unis

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film sur le sujet projeté en salles. Il raconte l’histoire d’Aliakbar et de Gunel, un jeune couple sur le point de se marier à Bakou le 25 février 1992. Alors que le conflit arméno-azerbaïdjanais au sujet du Haut-Karabagh fait rage, Aliakbar, officier de renseignements, a été posté dans sa ville, Khojaly, située dans le Haut-Karabagh. Alors qu’il se prépare à partir pour Bakou, il devient évident que les Arméniens sont sur le point de cerner Khojaly et qu’il doit donc rester pour protéger ses habitants. Le film illustre parfaitement le chaos et la confusion engendré par la guerre, et les efforts désespérés des autorités azerbaïdjanaises et de l’armée nationale pour sauver un maximum de civils.

Pour Tale Heydarov (Président et fondateur de TEAS), « ce film est le plus important de la décennie sur le conflit du Haut-Karabagh. Il raconte des faits qui se sont réellement produit avant et pendant le massacre de Khojaly en 1992. Beaucoup de femmes et d’enfants ont été tués sauvagement, et le film le montre clairement. Mais contrairement au conflit qui a ravagé l’ex-Yougoslavie, les criminels n’ont jamais été traduits en justice. Le Haut-Karabagh

et sept districts limitrophes sont encore occupés aujourd’hui, et près de 20 % du territoire de l’Azerbaïdjan demeure occupé par l’Arménie ».

Lord Laird est sur la même ligne : « Pour avoir vécu de près le conflit nord-irlandais, je peux comprendre la position du peuple azerbaïdjanais quant à son intégrité territoriale. Au fil de mes visites en Azerbaïdjan ces dernières années, j’ai compris que le problème posé par l’occupation arménienne du territoire azerbaïdjanais était plus grave que ce que j’ai connu en Irlande du Nord. N’oublions pas que quatre résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies ont été adoptées pour condamner l’occupation, mais qu’aucune n’a encore été mise en œuvre. »

Mirshahin Aghayev (vice-président du Groupe ANS et principal producteur de Xoca) a pour sa part évoqué la nature du film et son approche factuelle : « Je remercie celles et ceux qui ont pris le temps d’assister à la projection de ce soir, et de partager cette douleur avec nous. Réalisé par Vahid Mustafayev, qui

était correspondant militaire pendant la guerre du Haut-Karabagh, le film raconte fidèlement le massacre de Khojaly. Il permet aussi de comprendre la portée de ce conflit dans la vie quotidienne de tout un chacun. Xoca a remporté un vif succès dans plusieurs festivals en Turquie, en Iran et en Égypte. Aucun autre film azerbaïdjanais avant celui-ci n’avait permis de saisir l’émotion d’une nation entière.

« Xoca est dédié à la mémoire de Chingiz Mustafayev, le frère de Vahid. Chingiz était un journaliste qui a couvert le conflit pour la télévision. Si les images qu’il a pu filmer sont postérieures au massacre de Khojaly, les atrocités n’en paraissent pas moins réelles. Chingiz est mort en 1992 pendant le conflit alors qu’il faisait son travail. »

04 Politique et actualité

En visite à Bakou le 3 mai dernier, M. Štefan Füle, Commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage, a réaffirmé l’engagement de l’Union européenne (UE) dans la poursuite du développement des relations bilatérales avec l’Azerbaïdjan.

M. Füle a rencontré le Président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev pour discuter de l’approfondissement de ces relations dans le cadre du Partenariat oriental de l’UE, en rappelant également le soutien de l’UE à l’Azerbaïdjan dans sa démarche de modernisation et de réforme. Le commissaire européen a salué l’effort de consolidation de son engagement dans le partenariat avec l’UE.

« C’est une année importante [...] avec le sommet de Vilnius en novembre 2013, au cours duquel seront présentées les avancées du Partenariat oriental de l’UE. Nous avons convenu

avec le Président Aliyev de tout faire pour que les relations entre l’UE et l’Azerbaïdjan passent un cap et que leur qualité s’améliore encore, en s’appuyant sur nos intérêts mutuels et nos valeurs communes ».

Le Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS) se félicite de la visite riche de sens du commissaire européen M. Füle dans le Sud du Caucase. Les visites de ce genre ont toujours servi de catalyseur à des coopérations renforcées. Celle-ci peut contribuer au partage des idées et à la mise en avant d’opportunités de coopération. La visite a été l’occasion d’aborder de nombreux sujets comme la facilitation des visas, la question de l’énergie et les élections présidentielles à venir.

Comme le souligne M. Roman Huna (Directeur de TEAS Belgique), « La visite du commissaire

Füle est très importante pour l’Azerbaïdjan et ses habitants. La négociation des accords de facilitation des visas et de réadmission semblent proches de leur conclusion. Ils devraient permettre aux citoyens azerbaïdjanais de bénéficier de procédures simplifiées pour voyager en Europe. Parallèlement à ces questions, les sujets de l’énergie et des élections présidentielles ont été abordés au cours d’échanges remarquablement ouverts ».

Avant de poursuivre : « La visite du Commissaire Füle a permis d’aborder le problème du conflit du Haut-Karabagh et de la nécessité d’une solution rapide et durable à un conflit non résolu aux portes de l’Europe », poursuit M. Huna. « Au cours de sa visite, il a indiqué que le statu quo n’était pas envisageable. Nous espérons que ce problème important sera abordé régulièrement au cours des prochains mois ».

Lord Laird a rappelé le point de vue azerbaïdjanais sur le conflit du Haut-Karabagh

EN DIRECT DE BRUXELLES e-mail: [email protected]

Jeux Olympiques Européens de 2015 : ça se préciseAzad Ragimov, Ministre des sports de

l’Azerbaïdjan, a annoncé la tenue des

premiers Jeux Olympiques Européens à

Bakou, du 12 au 28 juin 2015. L’Assemblée

générale des Comités Nationaux Olympiques

Européens avaient annoncé en décembre

2012 la création de cette olympiade d’un

nouveau genre, en écho aux Jeux asiatiques

et panaméricains. M. Ragimov a annoncé la

participation de 6 300 athlètes ainsi que la liste

des sports représentés : tir à l’arc, natation,

water-polo, plongeon, athlétisme, badminton,

basketball, boxe, canoé, cyclisme (BMX,

VTT et sur route), gymnastique, gymnastique

rythmique, judo, karaté, tir, ball-trap, tennis

de table, tae kwon do, triathlon, volleyball,

beach volley, beach soccer, lutte et escrime.

NEWS IN BRIEF

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Le Groupe des CRE du Parlement européen en visite en AzerbaïdjanLe Bureau du Groupe politique des Conservateurs et Réformistes européens (CRE) du Parlement européen s’est rendu dernièrement en Azerbaïdjan, et notamment à Bakou. Le Président de l’Azerbaïdjan Aliyev a reçu une délégation présidée par le député européen Martin Callanan, Président du Groupe des CRE du Parlement européen. M. Callanan a confirmé l’intérêt de l’Union Européenne (UE) pour un renforcement de sa coopération avec l’Azerbaïdjan, et que la situation actuelle et les perspectives de résolution du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabagh étaient toujours suivies de près.

La délégation a également été reçue par M. Ogtay Asadov, porte-parole du Milli Majlis (parlement azerbaïdjanais). M. Asadov a confirmé le soutien de l’Azerbaïdjan au Partenariat Oriental de l’UE et la mise en œuvre de mesures de nature à appuyer ce développement, notamment en matière de relations commerciales. M. Callanan l’a rappelé : l’UE considère l’Azerbaïdjan comme un partenaire important et ne cache pas son intérêt pour un renforcement de la coopération avec ce pays.

Au cours de sa rencontre avec le Groupe des CRE, M. Shahin Mustafayev, Ministre du Développement économique de l’Azerbaïdjan, a fait remarquer que l’Azerbaïdjan était désormais reconnu au plan international comme un partenaire fiable en matière de recherche de la sécurité énergétique pour l’Europe. M. Mustafayev a indiqué que la mise en œuvre de mesures politiques sociales et économiques pertinentes avait garanti la stabilité politique et macroéconomique de l’Azerbaïdjan, avec pour première conséquence l’établissement d’un climat favorable aux affaires et à l’investissement. M. Mustafayev a rappelé par ailleurs l’attachement de l’Azerbaïdjan à sa coopération avec d’autres pays, notamment ceux de l’UE.

M. Mustafayev a aussi fait observer l’implication active de l’Azerbaïdjan dans des projets de grande ampleur en matière d’énergie et de

transport, et souligné l’importance des liens interparlementaires et des visites réciproques pour encourager la coopération bilatérale.

Le Groupe des CRE a également pu rencontrer des membres du Comité aux Relations internationales et interparlementaires du Milli Majlis. Mme Sevinj Fataliyeva, vice-présidente du Comité aux Relations interparlementaires a, entre autres sujets, évoqué le développement rapide de l’Azerbaïdjan et des réformes en cours de mise en œuvre. Mme Fataliyeva a également souligné l’importance de la stabilité politique dans la poursuite du développement économique du pays. Elle attribue la position économique prédominante de l’Azerbaïdjan dans le Sud Caucase aux ambitieux projets énergétiques qu’elle est en train de réaliser.

M. Roman Huna, directeur de TEAS Belgique, se félicite de cette visite : « La dernière visite du Bureau des CRE à Bakou est un signe que les officiels européens manifestent un intérêt croissant pour le pays. Nous ne pouvons que nous réjouir de visites de ce genre, car elles contribuent à l’instauration d’un échange constructif d’idées et d’informations. »

L’Accord d’association UE–Azerbaïdjan toujours au beau fixeS.E. l’Ambassadeur Roland Kobia, Chef de la délégation de l’UE en Azerbaïdjan, a fait part des multiples progrès observés dans les relations entre l’UE et l’Azerbaïdjan lors de la séance plénière consacrée à l’Accord d’association entre l’UE et l’Azerbaïdjan. L’Ambassadeur Kobia a notamment évoqué les avancées significatives de la coopération juridique, dont les négociations prendront

fin, a-t-il indiqué, au Sommet du Partenariat Oriental de l’UE de Vilnius au mois de novembre : « Nous avons aussi réalisé des progrès au plan économique, et certains dossiers ont pu être refermés », a-t-il précisé. Quant aux négociations en matière de politique étrangère et de sécurité, il a indiqué qu’elles étaient toujours en cours.

Les relations entre l’UE et l’Azerbaïdjan sont nées de l’Accord de coopération et de partenariat signé en 1996 et entré en vigueur en 1999. En 2009, l’Union européenne a établi la nécessité d’une stratégie favorisant les relations bilatérales avec tous les pays du Caucase du Sud. L’Azerbaïdjan participe également au Programme de Partenariat Oriental de l’UE visant à développer les relations politiques et économiques entre l’UE et six États issus de l’Union soviétique.

Les systèmes militaires bientôt aux normes de l’OTANAu cours d’une conférence organisée conjointement par le Centre Azerbaïdjanais d’Études stratégiques et l’Ambassade de Roumanie en Azerbaïdjan, S.E. Daniel Cristian Ciobanu, Ambassadeur de Roumanie en Azerbaïdjan et Coordinateur de l’OTAN en Azerbaïdjan, a appelé l’Azerbaïdjan à faire évoluer ses systèmes militaires vers les normes internationales de l’OTAN.

S.E. Ciobanu a souligné que la coopération militaire entre l’Azerbaïdjan et l’OTAN était appelée à se renforcer à la faveur de plusieurs projets : « Bakou ne cache pas son intérêt pour une coopération avec l’OTAN qui, pour sa part, soutient l’Azerbaïdjan dans ses projets actuels et futurs dans le secteur militaire. » S.E. Ciobanu a reconnu que l’excellence de la relation entre l’Azerbaïdjan et l’OTAN est le signe d’une intégration réussie dans les organisations euro-atlantiques : « Les initiatives visant à garantir la sécurité, et plus particulièrement la sécurité des réseaux et la lutte contre le terrorisme, sont l’une des priorités de l’OTAN. L’Azerbaïdjan est à créditer d’une coopération très active avec l’OTAN, et nous soutenons ses réformes en matière de défense et de sécurité. »

M. Elnur Aslanov, Chef du département d’analyse politique et d’information de l’administration présidentielle azerbaïdjanaise, a souligné le développement dynamique des relations entre l’Azerbaïdjan et l’OTAN, les élevant même au rang de priorité en matière de politique étrangère : « L’Azerbaïdjan est très favorable à la réforme et à la mise en conformité de son armée aux normes de l’OTAN », a-t-il affirmé. M. Aslanov a par ailleurs précisé, citant des rapports du Forum économique mondial, que l’Azerbaïdjan est actuellement la 46e puissance économique mondiale, et la 1re puissance parmi les pays de la CEI.

05Politique et actualité

La délégation de députés européens du Groupe des CRE était présidée par le Britannique Martin Callanan

L’Ambassadeur Roland Kobia a salué la vigueur des relations entre l’UE et l’Azerbaïdjan

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Le mugham à l’honneurLes auditeurs de BBC Radio 3 le savent sans doute déjà, mais l’émission World Routes est la principale émission britannique consacrée aux musiques du monde. Elle bénéficie aussi d’une diffusion internationale grâce au site Internet de la BBC. En 2009, l’équipe de World Routes, emmenée par sa présentatrice et professeure de musique Lucy Duran, a diffusé deux programmes spéciaux enregistrés en Azerbaïdjan. Depuis, la musique mugham et ashiq d’Azerbaïdjan a été régulièrement mise à l’honneur, avec une attention particulière pour les performances vocales du chanteur Gochag Askarov.

Le programme organise également la World Routes Academy, qui vise à soutenir et inspirer de jeunes musiciens basés au Royaume-Uni, venant de traditions spécifiques, en les associant à un musicien de renommée internationale. C’est lors d’un concert au BBC Radio Theatre au mois de janvier, que Fidan Hajiyeva, 18 ans, a été désignée élève de l’année, sous la tutelle de Gochag Askarov. Cette année, deux séjours à Bakou lui ont permis de travailler son art et de développer son talent.

Le 22 août, résonneront pour la toute première fois au Royal Albert Hall des notes de mugham azerbaïdjanais : Fidan et Gochag se produiront en fin de soirée dans le cadre des Promenades musicales de la BBC. Considéré comme l’un des plus prestigieux cycles de musique classique au monde, le programme intègre cette saison des formations de jazz et de musique « world ». Tous les concerts seront diffusés en direct à la radio (BBC Radio 3) et à la télévision (BBC 4). Réservations auprès de la billetterie au +44 (0)20 7070 4408 (prix : de 12 à 16 £, remise de 10 % pour les groupes d’au moins 10 personnes).

Projection à Paris d’un documentaire sur les PDILe Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS) a organisé à Paris la projection de The Waiting, un documentaire réalisé par Lucy Bailey et Andrew Thompson sur les personnes déplacées internes (PDI) en Azerbaïdjan. La projection intervenait

dans le cadre du festival de films L’Europe autour de l’Europe. Ont assisté à la projection des historiens et des députés dont Thierry Mariani, Président du Groupe d’amitié France–Azerbaïdjan de l’Assemblée Nationale.

Eliza Pieter, Directrice du bureau TEAS France, a félicité les organisateurs du Festival pour cette belle initiative et souligné l’importance de ce type d’événement pour la promotion de la culture européenne dans toute sa diversité. Elle a également rappelé au public présent le sort tragique des personnes déplacées internes en Azerbaïdjan qui ont été contraintes de fuir leurs terres et leurs maisons suite au conflit du Haut-Karabagh et qui attendent toujours à ce jour une résolution du conflit. Mme Pieter a ensuite présenté Chingiz Abdullayev, producteur délégué du film, venu spécialement assister à cet événement. M. Abdullayev est par ailleurs écrivain et secrétaire de l’Union des Écrivains azerbaïdjanais et président du club PEN.

Irena Bilic, Directrice du festival L’Europe autour de l’Europe , a ouvert le débat suite à la projection : « Il est important de faire découvrir des films dans lesquels leurs auteurs cherchent à présenter des réalités complexes par une expression artistique. » M. Abdullayev a notamment déclaré : « Dans le monde entier, plusieurs millions de personnes sont déplacées dans leur propre pays. Certes, nous voyons souvent des articles et des films sur les réfugiés, mais moins d’attention est accordée aux personnes déplacées internes dont les conditions de vie peuvent parfois être extrêmes. Avec ce film, j’ai voulu mettre la lumière sur la situation des PDIs en Azerbaïdjan, qui est particulièrement critique car aucune perspective de retour chez eux ne peut leur être donnée dès lors que le conflit n’est pas résolu. » À l’issue de la projection, Chingiz Abdullayev a dédicacé quelques livres à ses lecteurs les plus assidus. Pour voir la bande-annonce : http://bit.ly/thewaitingfilm

Projection à Berlin du documentaire sur Mohammad Essad BeyLe documentaire Die Schmerzen des Essad Bey (Les Souffrances d’Essad Bey) a été projeté en avant-première le 2 mai dernier au Babylon Cinema de Berlin. Il retrace la vie de Lev Nussimbaum (1905–42), un écrivain juif ashkénaze qui s’est converti à l’Islam en 1922. Après une enfance passée en Azerbaïdjan, il quitte le pays avec son père en 1918 pour passer le reste de sa vie en Allemagne et dans d’autres pays européens. Rédigé en allemand, son premier livre s’intitule Blood and Oil in the Orient (1929). Sous le pseudonyme de Kurban Said, il écrira également Ali et Nino : Une histoire d’amour (1937).

350 personnes environ ont assisté à la projection, présentée par Nourida Ateshi, Présidente de l’Institut Ganjavi pour la Culture azerbaïdjanaise. Ralf Marschalleck, réalisateur de Die Schmerzen des Essad Bey, a retracé la genèse du film, en expliquant notamment qu’il a fallu pas moins de six ans pour le terminer. Le saxophoniste allemand Conny Bauer, auteur d’une partie de la bande originale du documentaire, a ensuite livré une extraordinaire prestation qui lui a valu des applaudissements nourris.

Le film met en regard des plans impressionnants de l’Azerbaïdjan d’aujourd’hui mis en regard de séquences datant du début du 20e siècle, sur le thème de la périlleuse extraction du pétrole. Il s’attarde également sur les lieux où Essad Bey a résidé durant sa courte vie, comme Postano, Berlin et Vienne. À travers des témoignages, plusieurs témoins contemporains racontent leur rencontre avec Essad Bey, et évoquent son immense force psychologique.

Le public a notamment appris qu’à travers ses nombreux ouvrages, Essad Bey a essayé de jeter des ponts entre l’Europe et l’Asie au cœur d’une époque très troublée. Il avait subi dans son enfance le joug bolchévique en Azerbaïdjan. Gagnant ensuite l’Allemagne au début des années 1920, il s’est alors considéré lui-même comme un auteur allemand, avant de devoir quitter le pays en raison de ses origines juives. Les spectateurs ont découvert avec plaisir la vie et l’œuvre de cet auteur cosmopolite. L’essentiel de son œuvre est en cours de traduction en azéri, et ses livres devraient être fortement appréciés en Azerbaïdjan.

06 Culture

Fidan Hajiyeva se produira avec Gochag Askarov pour le tout premier concert de mugham au Royal Albert Hall (Photo : BBC/Mark Allan)

Chingiz Abdullayev a présenté le film aux côtés d’Eliza Pieter (à g.) et Ulkar Muller, TEAS France

Première édition de Ali et Nino : Une histoire d’amour, accompagnée d’une partie du manuscrit original d’Essad Bey

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My Favourite Madman triomphe à LondresLa première de My Favourite Madman au Royaume-Uni, produite par l’ALOFF Theatre, a été donnée au Tristan Bates Theatre, à Covent Garden, sur une mise en scène de Matthew Gould. Écrit par le prolifique Professeur Elchin Afandiyev, Vice-Premier Ministre de l’Azerbaïdjan et auteur de plus de 100 livres depuis 1959, ce joyau de l’absurde se déroule en 1995, à Bakou, dans les locaux d’un journal peu après l’annonce de l’évasion d’un pensionnaire d’un établissement psychiatrique. L’Azerbaïdjan n’était indépendant que depuis quatre ans. La pièce s’amuse du sentiment paranoïaque et de la nette tendance à déformer la réalité qui ont sévi juste après l’effondrement de l’Union Soviétique. L’intrigue se déroule sur plusieurs niveaux, de la secrétaire convaincue qu’elle se transforme en faisan au journaliste qui affirme que tout le monde, Bill Clinton et Fidel Castro compris, sont en réalité des agents du KGB déguisés. Cela va sans dire, le public s’est bien amusé et a passé une excellente soirée.

La pièce a reçu un accueil critique on ne peut plus favorable, avec des notes de « quatre étoiles » distribuées allègrement. Voici par exemple ce qu’écrit un rédacteur du site Views from the Gods : « La pièce dure 90 minutes, ce qui est ni trop, ni trop peu. La densité du script est telle qu’elle pourrait durer beaucoup plus longtemps, et on verrait bien les spectateurs rejoindre les comédiens sur scène pour battre des ailes, théoriser sur d’éternels complots ou déclamer des alexandrins. » Pour Karl O’Doherty, du site The Public Review : « C’est une pièce drôle aux vertus divertissantes, jouée par des acteurs de talent. Afandiyev et le metteur en scène Matthew Gould ont créé une farce à la fois amusante, inoubliable et profonde. Illustration d’un certain théâtre où l’humour a le premier rôle, elle symbolise aussi une rencontre entre l’Azerbaïdjan et le Royaume-Uni qui pourrait donner d’autres œuvres que le public accueillerait à bras ouverts. » My Favourite Madman sera jouée prochainement au Festival d’Édimbourg.

Le Professeur enchaîne les premières au Royaume-UniCitizens of Hell, une autre pièce écrite par le Professeur Elchin Afandiyev en 2007 sera

jouée pour la première fois au Royaume-Uni au mois de juillet à Camden. L’action se situe à Bakou pendant les purges staliniennes de 1937. En pleine période de paranoïa, une femme attend le retour de son mari pour fêter le Nouvel An, mais elle croisera ce soir-là un fêtard affable qu’elle va laisser entrer dans sa vie. La pièce, produite par Whyte Tracks Allting Ltd, sera jouée pour la première fois au Royaume-Uni au Theatro Technis, 26 Crowndale Road, Londres, NW1 1TT du 24 au 27 juillet. Réservations à partir du 28 juin au prix de 5 £ par PayPal à l’adresse [email protected]. Tarif normal adulte 10 £ (tarif réduit 8 £), 5 £ pour les enfants. Billetterie sur place.

Réouverture après travaux du Théâtre National de la Comédie MusicaleLe Théâtre National de la Comédie Musicale d’Azerbaïdjan de Bakou a rouvert. La salle d’une capacité de 460 places sort de plusieurs années de reconstruction et de réaménagement. Le 25 janvier 1908, le théâtre a accueilli la première de l’opéra Leyli et Medjnoun d’Uzeyir Hajibeyli, premier opéra de l’Orient musulman. En 1922, le bâtiment a pris le nom de Théâtre National Académique et Dramatique, puis de Théâtre National de la Comédie Musicale d’Azerbaïdjan en 1938. Le bâtiment a été reconstruit en 1988, et les importants travaux de rénovation ont été lancés en 2010. L’accent a été mis sur la conservation d’ornements historiques et architecturaux uniques. Les travaux ont également porté sur l’installation d’un équipement acoustique dernier cri, de systèmes de climatisation, sur le remplacement des sièges et du mobilier, et sur la reconstruction de la scène tournante. Les bureaux, les loges et les

salles de répétition ont tous été réaménagés. Le programme du théâtre est consultable à l’adresse http://bit.ly/musicalcomedytheatre.

Le Forum mondial II sur le dialogue interculturel se tiendra à BakouL’Azerbaïdjan et l’Alliance des Civilisations des Nations Unies (UNAOC) ont annoncé la tenue à Bakou du Forum mondial sur le dialogue interculturel du 29 mai au 1er juin, sur le thème de la diversité et de la coexistence culturelle. Le Ministère de la Culture et du Tourisme de l’Azerbaïdjan a annoncé l’invitation d’organisations non-gouvernementales (ONG) du monde entier, dont des représentants d’états de la Ligue Arabe et d’Asie centrale, d’organisations caritatives, religieuses, syndicales, d’instituts universitaires et de recherche, et de diverses fondations et associations industrielles.

Les principaux partenaires du Forum mondial sur le dialogue interculturel sont l’UNESCO, l’Alliance des Civilisations des Nations Unies, le Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe, l’Organisation islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO) et l’Organisation Mondiale du Tourisme des Nations Unies. L’ordre du jour portera sur les questions qui entravent le développement des relations interculturelles, et favorisera les rencontres entre les ministres de la culture orientaux et occidentaux. Le forum réunira des dirigeants d’organisations internationales, plus de 100 ministres, experts et universitaires. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site www.unaoc.org.

07Culture

Une production surréaliste et pleine d’humour qui s’amuse de la paranoïa de la période post-soviétique

Les façades néoclassiques du Théâtre National de la Comédie Musicale d’Azerbaïdjan

L’UNESCO en session à Bakou en fin d’annéeLa huitième session du Comité

intergouvernemental pour la sauvegarde de

l’héritage culturel intangible de l’UNESCO

aura lieu à Bakou du 2 au 8 décembre

prochain. Cette décision fait suite à la visite

d’une délégation de l’UNESCO au Ministère

de la Culture et du Tourisme de l’Azerbaïdjan.

Le Festival de la littérature de Ganja reportéLe Festival de littérature et forum du livre

ouvert en Asie Centrale 2013 qui devait se

tenir du 3 au 5 mai au Centre international

Nizami Ganjavi de Ganja a été reporté.

L’événement devrait être programmé à

l’automne 2013. Pour de plus amples

informations sur les nouvelles dates, écrivez

à l’adresse [email protected].

EN BREF

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PERSONNALITÉS – Chingiz Abdullayev08

Chingiz Abdullayev – L’histoire d’un succèsChingiz Abdullayev est un écrivain d’origine azerbaïdjanaise et Secrétaire de l’Union des Écrivains azerbaïdjanais. De formation juridique, il est titulaire d’un Doctorat en Droit obtenu à l’Université d’État de Bakou en 1991, où il avait déjà obtenu sa licence dix ans plus tôt. Ancien agent de renseignement du Ministère soviétique de la Défense, il a été décoré, entre autres distinctions, de l’Ordre du Drapeau rouge et de l’Ordre de l’Étoile rouge.

Chingiz Abdullayev a écrit en 1985 un premier roman dont la publication a été interdite jusqu’à l’assouplissement de la censure soviétique en 1988, en raison des secrets qu’il y révèle. Il quitte les services de renseignement l’année suivante. Depuis, Chingiz Abdullayev enchaîne les succès littéraires, en particulier dans l’ancienne Union soviétique. Ses livres se sont vendus à plus de 20 millions d’exemplaires à travers le monde. Les revenus tirés de ses lectures et conférences sont entièrement reversés au Personnes déplacées internes (PDI) dans l’impossibilité de rentrer chez elles du fait de l’occupation arménienne du Haut-Karabagh et des sept districts limitrophes. Chingiz Abdullayev s’est rendu à Paris à l’invitation de TEAS pour assister à la projection d’un documentaire inédit, The Waiting, dont il est le producteur exécutif. Lucy Bailey et Andrew Thompson en sont les réalisateurs.

Vous êtes à Paris pour assister à la projection de The Waiting, qui traite du sujet des PDI et des réfugiés des territoires azerbaïdjanais occupées par l’Arménie. Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir le producteur exécutif de ce film ? Quel sens y donnez-vous ?Je suis déjà venu à Paris car mes livres y sont publiés, et je me suis souvent rendu en France pour d’autres raisons. Le conflit du Haut-Karabagh a commencé il y a plus de 20 ans. Le massacre de Khojaly a coûté la vie à plus de 600 personnes, et je pense qu’un film comme The Waiting permettra d’éveiller les consciences sur les événements qui se sont produits en

Azerbaïdjan et sur les conséquences de cette occupation qui perdure.

Vous êtes par ailleurs Secrétaire de l’Union des Écrivains azerbaïdjanais. Quel genre d’aide cette association propose-t-elle aux écrivains azerbaïdjanais ?L’Union des Écrivains azerbaïdjanais est une organisation à but non lucratif qui compte 1800 sociétaires, écrivains, poètes, critiques littéraires et traducteurs. 2 000 demandes d’adhésion sont en attente. Nous publions huit revues et journaux, nous participons à la publication de nos auteurs, nous les subventionnons et les aidons régulièrement, du mieux que nous le pouvons.

Que fait l’Union pour promouvoir la littérature contemporaine d’Azerbaïdjan, dans la langue d’origine ou de traduction ?Nous possédons une importante cellule de traduction qui gère les œuvres d’auteurs azerbaïdjanais et étrangers. Nous avons établi un circuit financier permettant de venir en aide aux écrivains qui en ont besoin, pour qu’ils puissent travailler et rester créatifs.

Y a-t-il un ou plusieurs auteurs azerbaïdjanais qui mériteraient selon vous une plus grande reconnaissance internationale ?Oui, je pense à Rustam Ibragimbekov, un auteur azerbaïdjanais dont l’œuvre est très bien accueillie dans le monde entier. Il a par exemple écrit le scénario de Soleil trompeur, Oscar du Meilleur film en langue étrangère en 1994. Un certain nombre d’auteurs qui souhaitent « s’exporter » ont déjà vu leurs œuvres traduites dans plusieurs langues étrangères.

Diriez-vous que la littérature azerbaïdjanaise contemporaine a gardé son identité, ou que celle-ci s’est quelque peu diluée sous l’influence occidentale ?Nos auteurs entretiennent cette identité, cela ne fait aucun doute. Leur mentalité est orientale, mais la pensée occidentale leur est tout aussi familière. Leurs créations synthétisent les deux mondes d’une manière qui n’appartient qu’à eux.

Vous êtes tout spécialement réputé pour vos fictions d’enquête et d’espionnage. Faut-il y voir une influence directe de votre passage au sein des services soviétiques du renseignement ?Ce que j’écris est la conséquence de tout ce que j’ai vécu. Il ne pouvait pas en être autrement.

Pourquoi les autorités soviétiques ont-elles interdit votre premier livre ?Les autorités ont suspendu la publication de mon livre pendant trois ans parce qu’elles estimaient qu’il braquait les projecteurs sur des sujets dont il ne fallait pas parler. Après trois années de négociation, le livre a finalement été publié.

Quels facteurs précis expliquent selon vous le succès de vos œuvres ?En premier lieu, parce que je suis un oriental au style occidental par l’écriture et la pensée. Les critiques littéraires en parlent d’ailleurs régulièrement, et je pense que cela oriente le public vers mes œuvres.

Avez-vous créé le personnage de Drongo, le narrateur, en pensant à quelqu’un en particulier ?J’ai mis beaucoup de monde dans ce seul personnage. Quelque part, il y a aussi un peu de moi-même chez lui : sa taille, ses habitudes, l’histoire de sa famille ou encore le style vestimentaire.

Écrivez-vous tous les jours ? Travaillez-vous en suivant un planning particulier ?Je n’écris pas tous les jours, mais quand j’écris, j’écris beaucoup. J’en suis à 170 œuvres publiées. J’aime écrire, et j’ai plaisir à penser que cela intéresse un public qui fera la démarche d’acheter et de lire mes livres.

Avez-vous participé à certaines adaptations cinématographiques de vos livres ? Quels défis cela représente-t-il pour vous ?Sept films et deux séries télévisées, l’une de 13 épisodes et l’autre de 20, ont été tirées de mes livres. J’ai participé à l’écriture de tous les scénarios, et je les ai parfois écrits entièrement. Mais cet exercice n’a pas grand-chose à voir avec l’écriture du livre. Il faut vraiment s’en remettreau réalisateur pour que l’adaptation soit fidèle à l’œuvre originale.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes auteurs qui se lancent dans une carrière littéraire ?Je leur dirais qu’il faut beaucoup travailler et qu’il faut croire en soi. L’Union des Écrivains azerbaïdjanais participe à la promotion des jeunes auteurs de talent. La recette du succès, c’est énormément de travail, du talent et un peu de chance.

Pour en savoir plus sur l’Union des Écrivains azerbaïdjanais : http://bit.ly/writersunion (site en azerbaïdjanais).

Chingiz Abdullayev est l’écrivain azerbaïdjanais le plus populaire

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CONFLIT DU HAUT-KARABAGH 09

Sortir du conflit par la coopération économiqueToutes les perspectives sur le conflit du Haut-Karabagh ont été abordées au cours d’une rencontre sans précédent au siège du Royal United Services Institute (RUSI) à Londres. La rencontre, à laquelle ont assisté une cinquantaine de délégués, était organisée conjointement par le Cercle Européen d’Azerbaïdjan (The European Azerbaijan Society – TEAS) et le RUSI.

Une voie inédite de règlement du conflit par la coopération économique entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie a notamment été abordée. Cette année marque le vingtième anniversaire de quatre résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU condamnant l’occupation arménienne, qui bien que votées, ne sont toujours pas exécutées. Jonathan Eyal, Directeur des recherches sur la sécurité internationale au RUSI, résumait la situation dès sa première intervention : « Le conflit du Haut-Karabagh est parfois qualifié de gelé, mais d’autres conflits comme celui qui a opposé la Russie et la Géorgie démontrent qu’il en faut peu pour que tout s’embrase à nouveau. Le conflit du Haut-Karabagh demeure une menace pour la sécurité de l’Europe, doublée d’une entrave au développement économique du Caucase du sud. »

Dans son allocution liminaire, Marat Terterov, Directeur principal de l’European Geopolitical Forum (EGF), a posé l’équation en se demandant si des mesures économiques incitatives étaient de nature à permettre de sortir de l’impasse. Il renvoyait notamment au nouvel article de recherche de l’EGF, intitulé A Pragmatic Review of Nagorno-Karabakh Resolution: Could Economic Incentives Help Break the Current Stalemate? (Étude pragmatique du conflit du Haut-Karabagh : le poids d’éventuelles mesures économiques incitatives dans le règlement du conflit). Cet article rassemble les points de vue de cinquante experts internationaux et intervenants divers provenant des deux camps. Pour Marat Terterov, « Pour l’Azerbaïdjan, le conflit est non résolu, et non pas gelé. Le Groupe de Minsk de l’OSCE, dont la tâche est de parvenir à une paix négociée, a peu progressé en près de 20 ans. De même, je ne suis guère optimiste quant à un règlement politique qui s’appuierait sur les Principes de Madrid.

« Les moteurs économiques doivent entrer en jeu. L’Azerbaïdjan et l’Arménie restent deux pays en construction. Il a été démontré que les conflits n’empêchent pas toute coopération économique, et il faut justement savoir faire preuve de pragmatisme économique. Il faut soutenir un développement économique de l’ensemble de la région, car il profiterait aux deux pays. Et cela passe par des mesures économiques incitatives. Cela dit, la mise en place de mesures de cette nature ne se fera pas toute seule. Elles doivent être accompagnées de décisions politiques, mais peuvent déjà permettre d’adoucir le climat. »

M. Elkan Nuriyev, conseiller à l’Institut du Caucase pour l’Intégration Démocratique de Tbilissi, et ancien directeur du Centre d’Études Stratégiques (SAM) de Bakou, déclarait pour sa part : « Nous devons impliquer les décideurs économiques des deux camps, que leur champ d’action soit local ou international, et vaincre les craintes de reprise des hostilités et de risque de déclin économique qui pèsent sur l’ensemble de la région. La croissance économique ferait évoluer les mentalités. Il faut créer un organisme arméno-azerbaïdjanais qui se chargerait de divers points de réconciliation, et entrer dans une nouvelle ère de pragmatisme économique. Il faut aussi créer une zone de libre-échange dans le Haut-Karabagh, où les communautés arménienne et azerbaïdjanaise travailleraient côte à côte sur des projets soutenus au niveau international. »

Ce à quoi M. Sevak Sarukhanyan, Directeur adjoint de la Fondation Noravank d’Erevan, a répondu : « L’Azerbaïdjan et l’Arménie avaient un lien économique du temps de l’Union Soviétique. Il est toutefois permis de se demander ce que l’Arménie y gagnerait au plan économique. Commençons par discuter des projets existants. Les gazoducs arméniens étant propriété russe, les bénéfices tirés de projets énergétiques menés en collaboration avec l’Azerbaïdjan iraient à la Russie. Les ressources de l’économie arménienne sont insuffisantes pour permettre des investissements dans des entreprises communes. Le rapport de l’EGF doit servir de socle à des recherches complémentaires, qui déboucheraient par exemple sur la définition d’une logique claire qui sous-tendrait la collaboration économique entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et des types de projets susceptibles d’être entrepris. »

Les interventions se sont terminées par une séance de questions et réponses. Les autres sujets controversés qui étaient à l’ordre du jour ont été débattus à huis clos pour faciliter des échanges de points de vue francs et honnêtes.

Rencontre entre M. Mammadyarov et le Représentant spécial du Président de l’OSCELe Ministre des Affaires Étrangères de l’Azerbaïdjan, M. Elmar Mammadyarov, a reçu à Bakou une délégation emmenée par M. Andrii Deshchytsia, Représentant spécial du président de l’OSCE pour les conflits. Cette rencontre a permis l’échange de points de vue au sujet du conflit du Haut-Karabagh et la préparation de la visite en Azerbaïdjan de M. Leonid Kozhara, Ministre des Affaires Étrangères de l’Ukraine et Président de l’OSCE.

M. Mammadyarov a rappelé avec insistance que le conflit gelé du Haut-Karabagh qui oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan demeurait le principal obstacle aux initiatives visant à restaurer de manière durable la paix et la stabilité de toute la zone, et que les forces arméniennes devaient d’abord se retirer des territoires qu’elles occupent en Azerbaïdjan pour en faciliter la résolution. M. Mammadyarov, tout en regrettant l’approche peu constructive manifestée par les autorités politiques arméniennes dans les tentatives de règlement du conflit, a rappelé à quel point il est important pour l’OSCE d’accentuer la pression sur les parties impliquées dans le conflit. Par ailleurs, au sujet de la proposition de réouverture de l’Aéroport de Khojaly par les autorités de fait du Haut-Karabagh, M. Mammadyarov a expliqué que cette décision serait une violation de la Convention de Chicago, et que le droit international est identique à la position de l’Azerbaïdjan sur la question. Le Ministre des Affaires Étrangères de l’Azerbaïdjan avait au préalable indiqué que cette réouverture constituait aussi une violation ouverte de la Convention sur l’aviation civile internationale (OACI), et que l’OACI et la Conférence européenne de l’aviation civile (CEAC) soutenaient également la position de l’Azerbaïdjan.

Tous les points de vue ont pu être exposés lors des débats

Andrii Deshchytsia a fait le point sur l’état actuel des négociations sur le Haut-Karabagh (Photo : OSCE/Igor Schimbător)

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La Suisse soutient toujours une issue au conflit sous l’égide du Groupe de Minsk de l’OSCEDans un entretien à Trend News réalisé pendant la session de printemps de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), M. Didier Burkhalter, Ministre des Affaires Étrangères de la Suisse, rappelle, à un an de la présidence suisse de l’OSCE en 2014, que son pays soutenait plus que jamais la voie d’un règlement du conflit du Haut-Karabagh sous l’autorité du Groupe de Minsk de l’OSCE : « La Suisse aura l’occasion de renforcer considérablement son rôle pendant sa présidence de l’OSCE. Pour le reste, le rôle direct de la Suisse dans le Caucase du Sud sera envisagé en fonction des intérêts russes en Géorgie, et des intérêts géorgiens en Russie.

« La mission du Groupe de Minsk de l’OSCE est de régler le conflit du Haut-Kabaragh, et il convient de ne pas sortir de ce cadre sous peine de nuire au processus. Nous soutenons la solution d’un règlement sous l’égide du Groupe de Minsk de l’OSCE ». M. Burkhalter a indiqué que la sécurité et la stabilité de l’Europe et de ses régions limitrophes seraient les priorités de la Suisse au cours des quatre prochaines années.

La question de la course aux armements soulevée à la Chambre des LordsUne question posée à la Chambre des Lords par Lord Hylton illustre la démarche du gouvernement du Royaume-Uni visant à empêcher une « course à l’armement » entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie tout en alertant d’autres gouvernements sur les risques découlant d’une telle escalade. Dans sa réponse exprimée au nom du gouvernement, Lord Newby, whip adjoint du gouvernement, a expliqué que les pays de l’OSCE ont toujours respecté l’embargo sur la livraison d’armes et de munitions aux deux camps depuis le début du conflit du Haut-Karabagh : « Le gouvernement du Royaume-Uni observe strictement cet embargo sur l’armement, et délivre ses visas d’exportation à destination de l’Arménie ou de l’Azerbaïdjan uniquement si les termes de l’embargo de l’OSCE sont respectés », précise-t-il.

« Le Gouvernement appelle une fois encore toutes les parties prenantes à recourir aux moyens diplomatiques dont ils disposent pour parvenir à un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabagh, et les exhorte à s’abstenir de tout comportement et de toute déclaration susceptible de raviver les tensions. Le Gouvernement soutient sans réserve l’entreprise de médiation des Co-présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE en vue de négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans l’optique d’un règlement pacifique au conflit. »

Provocation dans le Haut-KarabaghDes exercices militaires ont été menés le 12 avril dans la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabagh, en présence de Bako Sahakyan, président de fait des autorités illégales d’occupation. Les exercices ont été effectués par plusieurs régiments de l’armée d’occupation dans la partie orientale des territoires. M. Sahakyan a confirmé le caractère éminemment provocateur de cette initiative en soulignant l’importance de manœuvres de ce type, qui entretient selon lui l’aptitude au combat des forces armées présentes sur place. Le Département central de l’information de la république autoproclamée a ensuite révélé que le Ministre de la Défense de l’Arménie, M. Seyran Ohanyan, était présent lors des exercices.

Un lieutenant et un soldat azerbaïdjanais grièvement blessésLe 13 avril, les forces armées de l’Arménie ont sérieusement blessé un sous-lieutenant de l’armée azerbaïdjanaise, Ramil Huseynov. Le rapport du Ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan indique qu’il a été victime d’une rafale d’arme lourde tirée par les forces arméniennes. Grièvement blessé au bas du corps, il a été évacué par hélicoptère à l’hôpital de Bakou, où son état a été jugé « sérieux ». Trois jours plus tôt, le Ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan avait annoncé la blessure du soldat Farhad Shikhsafiyev, 19 ans, touché par un tir de sniper dans la région de Füzuli. Il serait lui aussi dans un état grave.

Rencontre présidentielle avec le Groupe de Minsk au mois de maiLes représentants des États co-présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE (Igor Popov pour la Russie, Jacques Fauré pour la France et Ian Kelly pour les États-Unis) ont rencontré M. Elmar Mammadyarov, Ministre des Affaires Étrangères de l’Azerbaïdjan et son homologue arménien M. Edward Nalbandian, le 17 mai dernier à Cracovie, en présence de l’Ambassadeur Andrzej Kasprzyk, Représentant personnel du président de l’OSCE. Les co-présidents et les ministres des Affaires étrangères ont discuté de possibles méthodes visant à débloquer le processus de paix. Ils ont également échangé leurs points de vue sur la situation actuelle et réaffirmé leur engagement pour la paix dans toute la zone.

Le Co-présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE ont encore invité les parties en présence à s’abstenir de tout acte ou propos susceptible d’attiser les tensions ou de nuire au processus de paix. Ils ont également abordé plusieurs mesures de nature à ramener la confiance et à instaurer, à terme, un climat propice à la réconciliation. Les Co-présidents se rendront ensuite dans la région du conflit pour poursuivre l’ensemble des discussions avec les présidents azerbaïdjanais et arménien.

10 CONFLIT DU HAUT-KARABAGH

Didier Burkhalter a rappelé le soutien de la Suisse au règlement du conflit du Haut-Karabagh sous l’autorité du Groupe de Minsk de l’OSCE

Le Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS)

condamne fermement la visite effectuée dans

le Haut-Karabagh le 26 avril 2013 par plusieurs

députés du Parlement européen. TEAS dénonce

une visite provocante, nuisible au règlement du

conflit et aux travaux du Groupe de Minsk de

l’OSCE, qui appelle au retrait de l’Arménie du

Haut-Karabagh et des sept régions occupées

d’Azerbaïdjan. La délégation, conduite par Eleni

Theocharous (Chypre/PPE), était composée de

plusieurs députés européens dont Frank Engel

(Luxembourg/PPE), Ewald Stadler (Autriche/NI)

et Kyriacos Triantaphyllides (Chypre/GUE/GVN).

Roman Huna (Directeur de TEAS Belgique)

a déclaré : « Ces dernières années, l’Union

Européenne et l’Azerbaïdjan sont devenus

des partenaires constructifs. L’établissement

de dialogues constructifs en matière de

sécurité énergétique, d’échanges culturels et

de rapprochement politique le prouve. Nous

estimons que la visite de députés européens

dans le Haut-Karabagh est contraire au droit

international et qu’elle bafoue la souveraineté

nationale de l’Azerbaïdjan, partenaire important

de l’UE et membre du Conseil de Sécurité des

Nations Unies ».

M. Huna ajoute : « TEAS ne saurait toutefois dévier

de sa volonté de sortir du conflit par un règlement

pacifique, seul garant de la stabilité économique

et sociale du Caucase du Sud dans son

ensemble. D’ici là, TEAS continuera à participer

à la facilitation des échanges d’informations entre

les principales parties prenantes en Azerbaïdjan

et au sein des institutions européennes. »

EN DIRECT DE BRUXELLES E-mail: [email protected]

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Le lobby arménien critique KerryL’ANCA (Armenian National Committee of America) a émis des critiques à l’encontre de John Kerry. Le Secrétaire d’État américain avait affirmé que la Turquie avait vocation à jouer un rôle plus important dans la résolution du conflit du Haut-Karabagh. Selon l’agence Armenpress, l’ANCA estime que les encouragements de M. Kerry visant à accroître l’implication de la Turquie auraient des conséquences négatives quant aux perspectives de résolution du conflit, et jetteraient même « de l’huile sur le feu ».

Ces commentaires font suite à la déclaration de M. Kerry à la Chambre des Représentants le 18 avril dernier. Il y affirmait le rôle constructif réservé à la Turquie dans le règlement des conflits du Haut-Karabagh et de Chypre : « La Turquie est notre interlocuteur au sujet du conflit non résolu du Haut-Karabagh et de la question chypriote. La Turquie joue un rôle constructif dans la résolution de ces problèmes », aurait notamment déclaré M. Kerry selon Anadolu News Agency.

Les États-Unis excluent toute solution militaire dans le Haut-KarabaghLes États-Unis, qui co-président le Groupe de Minsk de l’OSCE, ont de nouveau exclu toute solution armée visant à régler le conflit du Haut-Karabagh : « La mort tragique de civils dans le conflit non résolu entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie rappelle que le conflit du Haut-Karabagh ne peut être résolu par la voie militaire », a déclaré à Washington le porte-parole du Département d’État américain, Patrick Ventrell. « Seul un règlement pacifique et durable peut aboutir à la stabilité, la prospérité et la concorde dans la région. Les États-Unis co-président le Groupe de Minsk de l’OSCE et restent fidèles à l’idée d’une collaboration avec les deux parties impliquées pour les amener à la paix. », a-t-il ajouté. Depuis sa prise de fonctions au mois de février, le Secrétaire d’État américain John Kerry

a rappelé son refus du statu quo dans le conflit du Haut-Karabagh, et réaffirmé l’engagement des États-Unis sur la voie d’un règlement pacifique et durable par l’intermédiaire du Groupe de Minsk de l’OSCE.

M. Kerry a évoqué le renforcement du Groupe de Minsk de l’OSCE avec M. Ahmet Davutoglu, Ministre turc des Affaires étrangères lors d’une visite récente du Secrétaire d’État en Turquie : « Le Groupe de Minsk de l’OSCE doit monter en puissance, et le territoire conquis en Azerbaïdjan est une question qui demande des avancées concrètes », a déclaré M. Kerry, ajoutant que ces questions seraient prochainement à l’ordre du jour d’une prochaine rencontre américano-turque.

L’UE déplore le manque d’unanimité de la condamnation de l’occupationS.E. Fuad Isgandarov, Ambassadeur de l’Azerbaïdjan en Belgique et au Luxembourg et Président de la Mission de la République d’Azerbaïdjan auprès de l’Union européenne (UE), a regretté le manque d’unanimité des institutions de l’UE vis-à-vis de la résolution du conflit du Haut-Karabagh : « La Commission Européenne (CE), qui est l’organe exécutif de l’UE, et le Service européen pour l’action extérieure, chargé pour sa part des questions de politique étrangère de la CE, disent supporter les efforts de médiation du Groupe de Minsk de l’OSCE qui visent à la résolution du conflit. Mais il en va différemment au Parlement européen, qui en est l’organe législatif » a-t-il déclaré à l’agence Trend News.

À titre d’exemple, il indique que de nombreuses résolutions adoptées en 2010 par le Parlement européen et qui concernent la région du Caucase du Sud, ou les négociations sur les Accords d’association avec l’Azerbaïdjan et l’Arménie, reconnaissent clairement l’occupation arménienne des territoires azerbaïdjanais et mentionnent explicitement la nécessité d’un retrait immédiat.

M. Martin Schulz, Président du Parlement européen, a fait part de sa position à une agence de presse locale : « Notre position est le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan à l’intérieur de frontières reconnues par la communauté internationale. Le Parlement européen a donc multiplié les demandes de retrait des forces des territoires occupés, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU. J’estime que cette position ouverte du Parlement européen est de nature à stimuler le processus de paix et à encourager les organes exécutifs de l’UE à adopter une position plus active sur le conflit du Haut-Karabagh. »

Bakou exhorte Erevan à écouter le Groupe de Minsk de l’OSCEDans une déclaration à l’agence Trend News, Elman Abdullayev, porte-parole du Ministère azerbaïdjanais des Affaires Étrangères, a remarqué que si la position officielle de l’Arménie était réellement celle du Groupe de Minsk de l’OSCE, ainsi que l’a affirmé récemment le Ministre arménien des Affaires Étrangères, M. Edward Nalbandian, au cours d’une conférence de presse à Moscou, l’Arménie devait retirer immédiatement ses troupes des territoires occupés en Azerbaïdjan: « Le Groupe de Minsk de l’OSCE a appelé au retrait des forces d’occupation du territoire d’Azerbaïdjan, conformément aux résolutions votées en 1993 », rappelle M. Abdullayev.

M. Abdullayev invite Erevan à observer que les Chefs d’État des pays qui co-président le Groupe de Minsk de l’OSCE (à savoir, les présidents français, américain et russe) ont affirmé à plusieurs reprises leur refus du statu quo dans la région, comme le rappellent leurs déclarations conjointes signées à L’Aquila, Moscou et Deauville.

Le député Mirzazade regrette les faiblesses de l’OSCELe député azerbaïdjanais Aydin Mirzazade a fait part à l’agence Azernews du sentiment de frustration ressenti par l’Azerbaïdjan face au manque de dynamique témoigné par les pays co-présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE dans la recherche de la paix. Il indique notamment que l’Azerbaïdjan ne cautionne pas l’organisation de réunions dont l’objet n’est pas clairement défini. Ses commentaires font suite à la proposition par les représentants des co-présidents d’organiser, entre les Ministres des Affaires Étrangères de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie, une réunion visant à « faire progresser le processus de paix ». L’invitation a toutefois été acceptée par le Ministre azerbaïdjanais des Affaires Étrangères, M. Elmar Mammadyarov : « Aucune proposition autre que l’organisation d’une réunion des Ministres des Affaires Étrangères n’a été émise au cours de la dernière tournée dans la région. Bakou a décidé de donner suite à cette invitation. »

M. Mirzazade estime que l’organisation de cette réunion indique que les visites de représentants des co-présidents sont de caractère politique, et que l’OSCE s’intéresse davantage à la tenue de réunions sans résultats tangibles qui n’ont pas vocation à déboucher sur de réelles avancées : « Les initiatives des co-présidents se traduisant par l’organisation de réunions et au rapprochement de parties en conflit, c’est tout simplement de la diplomatie. Or leur mission n’est pas de normaliser les relations entre les pays opposés par le conflit, mais de mettre un terme à l’occupation arménienne des territoires azerbaïdjanais », a-t-il martelé.

11CONFLIT DU HAUT-KARABAGH

John Kerry (à d.) et le Ministre turc des Affaires Étrangères, Ahmet Davutoğlu, doigts pointés vers le Bosphore

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12 PERSONNALITÉS – Arif Aziz

Arif Aziz, ou la force de la nature dans l’art contemporainNé non loin de Bakou, dans la péninsule d’Absheron, en 1943, Arif Aziz est l’un des plus éminents artistes contemporains d’Azerbaïdjan. Après des études à l’École de Peinture Azim Azimzadeh dont il ressort diplômé en 1962, il étudie le design graphique à l’Université Stroganov de Moscou et effectue un stage à l’École des Beaux-Arts de Varsovie. En 1971, il commence à enseigner à l’Institut des Beaux-Arts de Bakou, dont il est Directeur adjoint de 1983 à 2001. De 2005 à 2009, il enseigne en Turquie, à l’Université de Beykent. Il dirige depuis 2010 le Département des Arts décoratifs de l’Université de la Culture et des Beaux-Arts de Bakou. En 2011, il devient membre de la New Era World Academy for Artists, dont il dirige la branche azerbaïdjanaise depuis 2012.

Arif Aziz a exposé ses œuvres en Azerbaïdjan, Biélorussie, Finlande, Allemagne, Inde, Iran, Lituanie, Russie, Turquie, au Sénégal, Sri Lanka, Bangladesh et aux États- Unis. Il a reçu les distinctions de l’Ordre de l’Honneur (1985) et d’Artiste National (1992) dans son pays. Ses œuvres abstraites font aujourd’hui partie de collections publiques et privées à travers le monde. TEAS l’a rencontré à l’occasion de l’inauguration de son exposition Transmutations, à la Galerie RTR à Paris.

Qu’est-ce qui vous a incité à devenir artiste? Vos œuvres s’inspirent-elles du patrimoine azerbaïdjanais ? Racontent-elles une histoire ?J’ai puisé mon inspiration dans mon enfance: dans les patchworks et broderies de ma mère et ma grand-mère, les contes de mon enfance, les travaux de l’oncle de mon père, qui était tailleur de pierre. Ma vie dans l’Abseron, la région où je suis né et où j’ai grandi, m’a aussi beaucoup inspiré. J’aimais contempler la mer, le vent, les paysages et le sable doré de la péninsule d’Abseron.

Quels cours dispensez-vous à l’Université de la Culture et des Beaux-Arts de Bakou ?J’ai suivi les cours de l’École de Peinture Azim Azimzadeh pendant 5 ans. Je suis parti ensuite à Moscou pour poursuivre mes études. À la fin des mes études, en 1971, j’ai décidé de retourner à Bakou, ville que j’aime beaucoup et à laquelle je suis très attaché. Depuis mon retour de Moscou, il y a déjà 42 ans, je travaille à l’Université de la Culture et des Beaux-Arts de Bakou. J’y enseigne le design graphique et la publicité. J’ai formé des dizaines d’artistes, dont certains sont devenus aujourd’hui des artistes renommés. J’ai également enseigné à Istanbul, en Turquie, pendant 5 ans.

Êtes-vous né dans une famille d’artistes ?Je ne suis pas né dans une famille d’artistes, il n’y avait pas de peintres, de sculpteurs ou d’architectes dans ma famille. Cependant, mes trois filles sont devenues peintres et

exposent régulièrement.Où et quand a eu lieu votre première exposition ?Ma première exposition a eu lieu à Bakou, en Azerbaïdjan, durant mes études à l’École de Peinture Azim Azimzadeh.

Avez-vous toujours fait de la peinture, ou vous êtes-vous intéressé à d’autres domaines comme la sculpture et le dessin ?Je me suis brièvement intéressé à la photographie vers l’âge de 12–13 ans. Je me suis ensuite tourné vers la peinture et j’ai toujours suivi cette voie.

Vous avez débuté vos études à la fin des années 1950 à l’École de Peinture Azim Azimzadeh. Avez-vous été contraint d’adopter le Réalisme socialiste soviétique à l’époque ? Quand et pourquoi vous êtes-vous tourné vers la peinture abstraite ?Le Réalisme socialiste soviétique était un style académique. Tout le monde dessinait dans ce style à cette époque, à l’université. J’admirais aussi les œuvres de Picasso, de Dali, de Matisse. Mais, après mon retour de Moscou, j’ai commencé à chercher ma propre voie, forger mon propre style artistique, car je ne voulais imiter aucun autre peintre. Ainsi, depuis les années 1990, j’ai commencé à utiliser la couleur blanche, qui symbolise selon moi la pureté de l’être humain. Comme on peut le remarquer dans mes tableaux exposés ici, le blanc est omniprésent dans mes œuvres. J’ai également réalisé beaucoup de portraits, mais les tableaux abstraits aux dominantes blanches caractérisent le plus mon style.

Écoutez-vous de la musique quand vous peignez ?J’écoute toujours de la musique quand que je peins. J’écoute beaucoup de musique traditionnelle azerbaïdjanaise mais aussi du jazz. Je pense qu’aucun artiste ne peut travailler sans musique.

Dans quels pays avez-vous exposé ?J’ai déjà exposé en Russie, en Turquie, au Sénégal, en Inde, en Bulgarie. C’est la première fois que j’expose en France. Six de mes œuvres avaient été exposées en France à l’époque soviétique, dans le cadre d’une exposition collective. Les expositions collectives étaient, en effet, très courantes à l’époque. C’est donc ma première exposition en France en mon nom propre. En décembre dernier, je suis venu à Paris avec ma famille pour fêter mes 70 ans. On m’a proposé alors d’exposer ici. C’est avec l’aide de mes amis Ayten Gracco et Kamala Mouradova, que cette exposition a pu se réaliser.

Vassily Kandinsky a-t-il fortement influencé votre œuvre ?Kandisky a bien sûr eu une grande influence sur mon œuvre. Je me suis également intéressé à d’autres artistes, comme Picasso et Vroubel. Mais j’ai toujours essayé de suivre mon propre style artistique. Je me suis inspiré de leurs œuvres, sans chercher à les imiter.

Arif Aziz pose devant l’une de ses œuvres à l ‘exposition Transmutations (Photos: Stylin’CO)

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L’évocation des Couleurs d’Absheron par Arif Aziz

Mon Village, tableau peint en 2006

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Sari Gelin – Anmary chante l’AzerbaïdjanAnmary est l’une des plus célèbres chanteuses populaires de Lettonie. De formation classique, elle est diplômée de l’Académie lettone de musique Jazeps Vitols. Devenue célèbre après sa victoire dans une émission de télé-crochet, elle assure la partie vocale de deux groupes lettons. Elle est choisie en 2012 pour représenter la Lettonie au concours de l’Eurovision de la chanson à Bakou, avec la chanson Beautiful Song.

Passionnée de musique azerbaïdjanaise, Anmary donne son premier concert en Azerbaïdjan le 27 novembre, suivi d’une apparition au Gochay Pomegranate Festival. Elle vient d’enregistrer un CD sur lequel on retrouve les célèbres Sari Gelin (La Mariée blonde), Gel ey Seher (Que vienne le matin) et Üzüyümün Qasi (Le Joyau de ma bague). Le Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS) a voulu en savoir plus en allant à sa rencontre à Riga :

Connaissiez-vous la musique azerbaïdjanaise ou l’Azerbaïdjan avant d’y venir pour représenter la Lettonie à l’Eurovision ?D’une certaine manière, oui, je m’étais représenté la musique azerbaïdjanaise et le pays avant d’y venir pour la première fois. J’avais entendu parler de ce pays pendant mon enfance en Lettonie, à travers des contes de fées azerbaïdjanais, alors que le pays faisait encore partie de l’Union soviétique. Ces contes ont stimulé mon imagination et m’ont fait deviner les paysages et la beauté naturelle du pays, mais aussi l’hospitalité et la sagesse du peuple azerbaïdjanais. C’est d’abord à travers les livres, les films et les émissions de télévision que j’ai appris à connaître l’Azerbaïdjan, et sa culture, sa musique, son architecture et sa nature.

Qu’avez-vous pensé du pays lors de votre toute première venue ?En premier lieu, qu’il m’était familier et assez proche de l’idée que je m’en faisais. J’ai également été souvent surprise. Je suis par exemple arrivée à Bakou de nuit, et si je devais décrire ce moment, j’emploierais un lexique de l’ordre de la magie et du conte de fées. Je pétillais de joie et d’étonnement, et j’aurais bien du mal à exprimer avec des mots les sentiments qui m’habitaient. Il y a tant de choses à voir en Azerbaïdjan. Sa culture est d’une richesse que je découvre un peu

plus à chacun de mes voyages dans ce pays. Je m’y suis rendu quatre fois l’an dernier, et chaque voyage aura été une aventure. La Vieille Ville de Bakou par exemple, c’est incroyable. Vous avez vu ces portes ? Ce sont de vraies œuvres d’art aux ornements et aux gravures splendides.

Les villes de Gabala, Gobustan, Masalli et Goychay sont des « perles » de la nature. Toutes différentes et avec un rayonnement particulier. J’ai rencontré en Azerbaïdjan des gens extrêmement aimables et attentifs à l’autre. Je me suis fait des amis en Azerbaïdjan, et je suis heureuse d’avoir rencontré ce pays. Je crois bien que je suis tombée sous le charme.

Que pensez-vous des musiques mugham et ashiq ?C’est vraiment formidable que l’Azerbaïdjan ait su conserver ses traditions musicales et garder intacte leur popularité. Et le mugham, pour n’importe quel chanteur, c’est un vrai défi.

Racontez-nous l’histoire du clip de Sari Gelin. Le tournage a-t-il eu lieu dans la Vielle Ville ?J’aime beaucoup cette chanson, qui compte beaucoup pour moi. Je remercie encore Ismayil Omarov, directeur d’Ictimai Television (ITV), pour avoir permis la réalisation de ce clip splendide.

La vidéo a été imaginée par mon manager, Inese Krumina. C’est Aqshin Nazarov, le responsable des vidéos musicales d’ITV qui l’a réalisée. Les prises de vue ont été réalisées à l’automne 2012 à Bakou, au Palais des Shahs Shirvan, et je garde un merveilleux souvenir de cette coopération. J’ai vraiment apprécié le professionnalisme de toute l’équipe.

Qui vous a conseillé d’enregistrer un CD de chansons azerbaïdjanaises ?Le CD de Sari Gelin est un cadeau que je fais à mes amis azerbaïdjanais. Il n’est pas disponible dans le commerce, et je suis la seule personne à pouvoir l’offrir. Je citerais Martin Luther King qui a dit un jour que la musique était l’un des plus beaux cadeaux de Dieu. Je suis heureuse d’offrir des chants et de la musique aux gens que j’aime. Le CD contient d’autres chansons azerbaïdjanaises que j’ai interprétées en concert. J’ai donné mon premier concert en Azerbaïdjan, lui aussi intitulé Sari Gelin, en novembre 2012 à Bakou, au Palais Heydar Aliyev.

Avez-vous une chanson préférée dans ce CD ?Je pense que vous vous doutez de la réponse: c’est Sari Gelin, bien sûr. J’aime bien aussi Sen Gelmez Oldun (Tu n’es pas venu). Comme nous avons entièrement réarrangé toutes les chansons azerbaïdjanaises, Sen Gelmez Oldun est désormais un tango.

Le disque a-t-il été enregistré en Azerbaïdjan, avec des musiciens azerbaïdjanais ?Le CD a été enregistré en Lettonie, et des musiciens lettons ont joué de tous les instruments. L’arrangement de toutes les chansons a aussi été effectué en Lettonie.

Comment a été reçu votre premier concert en Azerbaïdjan le 27 novembre 2012 ?La musique est mon oxygène, et je suis ravie d’avoir pu me produire en concert à Bakou et partager mon bonheur et mes émotions avec le public. Je pense qu’il a aimé mon interprétation, si j’en juge par les applaudissements très nourris reçus à la fin du concert. Le public avait l’air heureux d’être là. Il ne s’est pas fait prier pour participer aux chansons azerbaïdjanaises que j’interprétais, ou d’autres encore, très connues, dont des succès internationaux ou des chansons du compositeur letton Raimonds Pauls. Le concert Sari Gelin m’a valu de nombreuses ovations. Le public était très chaleureux

C’est vous qui avez composé la chanson Your Voice ?Oui, c’est moi qui l’ai écrite, bien que je reste chanteuse et que je compose rarement. Il m’arrive cependant d’écrire quand l’inspiration me vient. Mes amis m’ont dit qu’ils aimaient beaucoup Your Voice.

Avez-vous déjà interprété des chansons azerbaïdjanaises en Lettonie ?Oui, et mes concerts ont d’ailleurs été bien accueillis, en particulier la chanson Sari Gelin. J’ai offert mon CD de chansons azerbaïdjanaises à mes amis lettons, qui me disent qu’ils l’aiment beaucoup. J’espère enregistrer d’autres chansons azerbaïdjanaises, mais comme on dit « là-bas » : « Inshallah ! »

Pour voir la vidéo promotionnelle de l’interprétation de Sari Gelin par Anmary : http://bit.ly/sarigelinanmary.

PERSONNALITÉS – Anmary 1313

La pochette de Sari Gelin, CD de chansons azerbaïdja-naises interprétées par Anmary

Anmary et le réalisateur du clip de Sari Gelin, Aqshin Nazarov

Un plan tiré du clip de Sari Gelin avec Anmary

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Les entreprises suisses ont investi 87,7 M$ (67,5 M€) dans le secteur non-pétrolierLe Ministre azerbaïdjanais du développement économique, M. Shahin Mustafayev, a commenté la signature de 20 contrats de coopération entre les deux pays à Bakou aux côtés du Ministre suisse de l’économie, M. Johann Schneider-Ammann, commented: « Plus de 70 entreprises aux capitaux suisses sont immatriculées en Azerbaïdjan, et leurs investissements dans le secteur non-pétrolier de l’Azerbaïdjan s’élèvent à 87,7 M$ (67,5 M€) », a-t-il précisé.

M. Mustafayev a rappelé à cette occasion l’intérêt des entreprises azerbaïdjanaises pour l’économie suisse. Il a ainsi expliqué que la SOCAR avait déjà investi 380 millions de francs suisses (305 M€) dans le pays, et que le bureau représentatif de la SOCAR est déjà actif en Suisse. Il a indiqué que, d’une année sur l’autre, le chiffre d’affaires généré par les relations commerciales entre la Suisse et l’Azerbaïdjan a quasiment triplé en janvier-février 2013 par rapport à la même période de l’année précédente.

« L’Azerbaïdjan coopère activement avec le Secrétariat d’État à l’économie (SECO). À ce jour, le SECO est à l’origine de 25 projets en Azerbaïdjan, dont 17 sont désormais achevés. En 2012, le SECO a initié quatre nouveaux projets dans le pays », précise M. Mustafayev.

Le SOFAZ pèse la moitié du PIB de l’AzerbaïdjanAu cours d’une allocution au Forum économique mondial (Forum de Davos) à Bakou, M. Shahmar Movsumov, directeur exécutif du fonds pétrolier d’État de l’Azerbaïdjan (SOFAZ), a annoncé que le volume financier du SOFAZ était équivalent à la moitié du PIB de l’Azerbaïdjan : « La stratégie économique du pays est tournée vers l’investissement dans des projets d’infrastructures », a précisé M. Movsumov. Le SOFAZ s’est par ailleurs déclaré intéressé par l’achat de biens immobiliers en Turquie, à Singapour, en Indonésie et en Malaisie.

Le SOFAZ se consacre actuellement à l’achat de bureaux susceptibles de lui rapporter d’importants revenus locatifs. Il a récemment fait l’acquisition

pour 133 M$ (102 M€) de la Galereya Aktyor, un complexe de bureaux et de commerces situé à Moscou, Place Pouchkine. Cet immeuble rejoint un autre complexe d’affaires acquis dans le West End londonien (177,4 M£, soit 136,5 M€) et un autre à Paris pour 135 M€.

Conformément à la politique d’investissement du SOFAZ, une fraction maximale de 5 % du portefeuille d’investissements sera consacrée à des placements en actions, dans l’immobilier, et sur le marché de l’or. L’un des principaux projets financés cette année par le SOFAZ sera le développement de l’Internet à grande vitesse en Azerbaïdjan, source d’opportunités pour le secteur privé.

En février, le SOFAZ aurait consacré 103 millions de manat (AZN), soit environ 102 millions d’euros, au déploiement de la fibre optique de type « FTTH » permettant d’accélérer les connexions à Internet. L’objectif principal est de permettre aux régions les plus reculées du pays une connexion à Internet d’une vitesse comprise entre 10 et 100 Mbit/s, de porter la proportion des utilisateurs d’Internet à 85 % et d’atteindre dès 2015 un niveau d’équipement des foyers équivalent à celui des pays développés.

22,1 millions d’euros d’investissements en AzerbaïdjanSelon le bureau de la Banque mondiale à Bakou, la Société Financière Internationale (IFC), structure de la Banque Mondiale, aurait prévu d’investir 28,8M$ (22,1M€) en 2013, répartis sur cinq projets en Azerbaïdjan. Depuis l’adhésion de l’Azerbaïdjan à la SFI en 1995, la SFI a investi près de 393M$ (302M€) dans 67 projets en Azerbaïdjan, complétés par environ 73M$ (56M€) provenant de divers investisseurs. La SFI investit principalement dans le secteur financier, l’industrie du leasing, les petites et moyennes entreprises, les financements commerciaux, le logement, l’industrie du gaz et du pétrole, le secteur hôtelier et les commerce de détail. À ce jour, les investissements du SOFAZ s’élèvent à 100 M$ (76,9 M€) en faveur du Fonds ALAC de la SFI (Afrique, Amérique latine et Caraïbes), et à 50 M$ (38,5 M€) en faveur du Fonds de soutien de la SFI.

OMV rachète les parts de RWE dans NabuccoLe groupe d’énergie autrichien OMV a racheté les parts que l’allemand RWE possédait à hauteur d’environ 17 % dans le projet de gazoduc Nabucco West, l’un des deux projets

concurrents pour l’acheminement du gaz caspien vers l’Europe. Selon les informations relayées par les médias, la vente a été confirmée par un porte-parole d’OMV mais aucune information d’ordre financier n’a été divulguée.

Les tracés Nabucco West et du gazoduc trans-adriatique (TAP) sont en concurrence pour acheminer le gaz en provenance d’Azerbaïdjan et d’Asie centrale vers l’Europe, dont une grande partie fournie par le gisement Shah Deniz II. La décision finale sera prise par le consortium Shah Deniz au cours des prochains mois. Les quatre autres actionnaires de Nabucco West sont BEH (Roumanie), BOTAS (Turquie), MOL (Hongrie) et Transgaz (Roumanie).

Le TANAP, nouvelle « Route de la soie de l’énergie »Kenan Yavuz, PDG de la SOCAR Turquie et membre du conseil d’administration de Petkim Petrochemical Holding, a décrit le projet de gazoduc trans-anatolien (TANAP) comme étant la « Route de la soie du secteur de l’énergie », selon des propos rapportés par l’agence Cihan. Il estime également que le TANAP constitue une révolution dans l’histoire énergétique de l’Azerbaïdjan et de la Turquie.

La construction du projet TANAP devrait débuter en 2014, et les premières livraisons de gaz en provenance d’Azerbaïdjan devraient intervenir en 2017. TANAP est actuellement détenu à hauteur de 20 % par les compagnies turques BOTAS et TPAO, et à hauteur de 80 % par la SOCAR.

Les partenaires de la SOCAR dans le projet de développement de Shah Deniz II ont également affirmé leur intention de monter au capital du projet TANAP. Des données préliminaires indiquent que les partenaires ont l’intention de distribuer 29 % des actions du TANAP comme suit : 12 % chacun pour Statoil et BP, 5 % pour Total. Le TANAP acheminera le gaz en provenance d’Azerbaïdjan et d’Asie central à travers la Turquie et jusqu’aux frontières de l’Europe. Le gazoduc aura dès sa mise en service une capacité de 16 milliards de m3 par an, dont 6 seront réservés à la Turquie, et le reste à l’Europe en suivant l’un des deux tracés concurrents, le TAP ou le Nabucco West.

14 ÉCONOMIE & AFFAIRES

Le Ministre suisse de l’Économie, M. Johann Schneider-Ammann, salue l’ampleur des investissements de la SOCAR dans l’économie azerbaïdjanaise

OMV a confirmé le rachat des parts de RWE dans Nabucco West (Photo : OMV)

Oettinger appelle à la diversification énergétiqueGünther Oettinger, Commissaire de l’UE en

charge de l’énergie, a renouvelé ses appels à

se soustraire à la dépendance aux ressources

gazières de la Russie. Il a exprimé son soutien

à la construction d’un couloir méridional qui

permettrait à l’Europe de se fournir en gaz auprès

de l’Azerbaïdjan et du Turkménistan : « Nous

voulons que la Russie soit un transporteur de gaz

russe, mais pas le fournisseur de gaz bleu du

monde entier », a-t-il déclaré

EN BREF

Page 15: TEAS Magazine May 2013 (French)

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Le Forum de Crans Montana 2013 aura lieu à BakouLa 24e session annuelle du Forum de Crans Montana aura lieu à Bakou du 27 au 30 juin prochain. Intitulée Le monde après la crise : Recréer la confiance, le dynamisme et l’entreprenariat dans un contexte durable, elle sera suivie selon le site Internet du Forum par environ 600 représentants venus du monde entier. Figurera notamment au programme une session 2013 – Année des TIC en Azerbaïdjan : Défis et opportunités et la séance plénière L’Azerbaïdjan et ses relations à l’international : vers des stratégies internationales et régionales.

Le Forum de Crans Montana est une organisation internationale créée en 1986 à Crans Montana, en Suisse. Le Forum travaille en étroite collaboration avec l’ONU, l’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (ONUDI), l’UE et le Conseil de l’Europe. Pour en savoir plus : http://bit.ly/cransmontana2013.

Le PIB de l’Azerbaïdjan porté par le secteur non-pétrolierSelon des informations de l’agence Reuters, la croissance de l’économie azerbaïdjanaise s’élevait au premier trimestre 2013 à 3,1 %. Des données officielles précisent que ce chiffre s’explique en partie par la croissance de 11,4 % du secteur non-pétrolier. Elle traduit une accélération sensible par rapport à l’an dernier, avec une économie qui n’avait progressé que de 0,5 %, et de 7,7 % pour le secteur non-pétrolier.

Au mois de février, la Banque centrale d’Azerbaïdjan a fait passer son taux de refinancement de 5 % à 4,75 %, sous l’influence d’une inflation annuelle relativement faible et de « priorités pour la diversification de l’économie nationale ». D’après les prévisions, le PIB de l’Azerbaïdjan devrait conserver son rythme de progression annuel de 5,1 % par an sur la période 2013–2017, malgré une progression limitée à 2,2 % pour l’année 2012.

Le port de Bakou bientôt le plus important en mer CaspienneLa chaîne de télévision CNN a consacré un reportage au nouveau port international de Bakou et de son avenir en tant que premier port de manutention de conteneurs entre le Sud du Caucase et l’Asie centrale. Il recevra des marchandises en provenance du Kazakhstan, du Turkménistan et de Chine (entre autres pays), qui seront ensuite acheminées vers la Géorgie, la Turquie et les pays de l’Europe de l’ouest. Le reportage indique que de nombreux investisseurs étaient sensibles au développement considérable des infrastructures de toute la zone.

Au cours du reportage, Larisa Leshchenko, responsable de l’Azerbaïdjan à la Banque mondiale, a confirmé que le port servirait de couloir de transit et de point transfrontalier de mise en œuvre de procédures douanières. Dès l’achèvement du chantier prévu dans plus d’un an, la flotte azerbaïdjanaise sera réformée et renforcée, un centre de transport et de logistique sera construit, et les voies ferrées Bakou–Boyuk–Kesik et Bakou–Yalama seront reconstruites et modernisées, en plus de la ligne Bakou–Tbilissi–Kars déjà mise en service. Une modernisation des camions et des locomotives accompagnera la reconstruction des principales lignes de chemin de fer.

Lancement fin 2013 du Programme régionalLe Ministre azerbaïdjanais du Développement économique, M. Shahin Mustafayev, a annoncé le démarrage à la fin de l’année 2013 du Troisième Programme d’État en faveur du développement socio-économique des régions de l’Azerbaïdjan. M. Mustafayev a donné l’essentiel du programme : méthodes de culture intensive et de production de bétail, plans d’e-agriculture, création d’un système d’enregistrement électronique à l’usage des agriculteurs, renforcement de la sécurité alimentaire, autosuffisance et allocation plus efficace des subventions.

Le Ministère a également signalé qu’une bonne partie du programme serait consacrée à la diversification économique, au développement

d’une concurrence saine, à la production domestique, au marché interne des produits locaux, à l’utilisation des TIC et à la formation du personnel. M. Artur Rasizade, Premier ministre de l’Azerbaïdjan, a annoncé que le programme avait été financé par une enveloppe de 4,7 milliards de manat en 2012 (4,63 milliards d’euros). Il ajoute que plus de 2,1 milliards de manat (2,07 milliards d’euros) ont été consacrés l’an dernier à la mise en œuvre du Programme d’État en faveur du développement économique de Bakou et de sa banlieue. « Les deux Programmes d’État en faveur du développement régional en Azerbaïdjan ont donné d’excellents résultats. C’est un investissement total de 16 milliards de manat (15,8 milliards d’euros) qui a permis de financer le Programme d’État sur la période 2009–2012, soit 2,4 fois plus que le premier Programme d’État », précise M. Rasizade.

15ÉCONOMIE & AFFAIRES

Le Forum de Crans Montana 2012 s’était déjà tenu à Bakou

Deux navires dans le port de Bakou (Photo : Harry Purwanto)

Azerspace–1 passe sous gestion azerbaïdjanaiseLa gestion d’Azerspace-1, le premier satellite

de communications de l’Azerbaïdjan, a

été confiée à Azercosmos OJSC suite à

la réussite de la procédure de tests qui

s’est déroulée du 15 mars au 2 avril. Les

scientifiques d’Azercosmos contrôleront le

satellite depuis la Station de contrôle satellite

principale située près de Bakou. La Station de

contrôle satellite secondaire se trouve dans

la République autonome du Nakitchevan.

Absheron : premières extractions de gaz en 2020Selon des informations de l’agence Bloomberg,

M. Christian Giudicelli, directeur général de

TOTAL Azerbaïdjan, a annoncé que sa société

procéderait aux premières extractions de gaz

naturel du gisement d’Absheron en 2020. La

production totale devrait être comprise entre 3

et 5 milliards de mètres-cubes de gaz par an

lors de la première phase. Découvert en 2011,

les réserves du gisement d’Absheron seraient

de l’ordre de 300 milliards de mètres-cubes de

gaz et de 4 millions de tonnes de condensat

(estimations SOCAR). Total et la SOCAR sont

actionnaires du projet à hauteur de 40 %

chacun, et les 20 % restant appartiennent à

GDF Suez.

Des technologies de pointe pour une nouvelle aciérieUn nouveau complexe national de production

d’acier sera bientôt construit à Gandja, suite à

la création d’une nouvelle société par actions,

Dashkesan Mining. La société sera dotée

d’une chaîne logistique complète, allant de

l’extraction du minerai de fer à la production de

l’acier. Dans un souci d’efficacité maximale, le

complexe sera équipé d’outils de production à

la pointe de la technologie. Le gouvernement

azerbaïdjanais rédigera les arrêtés nécessaires

et déposera les statuts de la société à la fin du

mois de juin.

EN BREF

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