td n°5 post ou néotaylorisme 08 09 ?

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TD N°5 : Les conditions de travail contemporaines : post ou néo-taylorisme ? COURS / PARTIE 1 / THEME II / I – A – 4 Objectifs : Dresser le bilan des évolutions contemporaines de l’organisation du travail en France. Analyser les facteurs de transformations ou de maintien de l’ancienne organisation du travail. Support : Textes et documents statistiques récents Document 1 : Document 3 : Les nouvelles formes d’organisation du travail La participation [des salariés] s'attache à rehausser la place du facteur travail dans l'organisation productive. Ces modifications peuvent intervenir à trois niveaux différents, qui constitueront autant de formes de participation - un premier consiste à sensibiliser le travailleur aux risques entrepreneuriaux, afin de le responsabiliser dans son activité. Pour ce faire, une composante variable est introduite dans sa rémunération. Les modalités de cette « participation financière » sont diverses, particulièrement en France intéressement, « participation des salariés aux résultats de l'entreprise », plans d'épargne entreprise, stock options, etc. ; - le contenu du travail, et non la rémunération, constitue une deuxième sphère d'intervention. On cherchera à enrichir ce contenu, de manière à mobiliser plus pleinement les compétences des individus. C'est l'aspect passif du travail qui est cette fois visé. Différents dispositifs existent : les cercles de qualité, de projet, d'expression, les équipes semi autonomes de production, etc. À terme, la Direction attend de la mise en place de ces dispositifs un accroissement de la productivité du travail. [...] - le dernier type de participation cherche à favoriser l'intervention des travailleurs dans la gestion de la firme. Il s'agi t de la remise en cause la plus profonde du schéma traditionnel de la relation salariale : l'implication des salariés aux processus décisionnels entame partiellement le rapport de subordination. Parce qu'elle est susceptible d'infléchir les choix patronaux, voire de les contrer, cette forme de participation est a priori conflictuelle. [...] Alors qu'un consensus de plus en plus large se dégage pour reconnaître dans l'accumulation des connaissances le moteur de la compétitivité, on comprend le regain d'intérêt pour la question de la participation, sous toutes s es formes. Parce qu'elle favorise l'engagement des personnes, elle est souvent présentée comme un catalyseur des potentialités du capital humain. Rebérioux, « Les marchés financiers et la participation des salariés aux décisions », Travail et emploi, n ° 93, janvier 2003. Alternatives Economiques, HS n°70, 4° trimestre Document 2 :

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A préparer pour un oral filmé le 25/11Classe de TES1Lycée Victor DURUYMont de MarsanAnnée scolaire 2008/2009

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Page 1: TD n°5 post ou néotaylorisme 08 09 ?

TD N°5 : Les conditions de travail contemporaines : post ou néo-taylorisme ?

COURS / PARTIE 1 / THEME II / I – A – 4 Objectifs :

• Dresser le bilan des évolutions contemporaines de l’organisation du travail en France.

• Analyser les facteurs de transformations ou de maintien de l’ancienne organisation du travail.

Support : • Textes et documents statistiques récents

Document 1 :

Document 3 : Les nouvelles formes d’organisation du travail

La participation [des salariés] s'attache à rehausser la place du facteur travail dans l'organisation productive. Cesmodifications peuvent intervenir à trois niveaux différents, qui constitueront autant de formes de participation

- un premier consiste à sensibiliser le travailleur aux risques entrepreneuriaux, afin de le responsabiliser dans sonactivité. Pour ce faire, une composante variable est introduite dans sa rémunération. Les modalités de cette« participation financière » sont diverses, particulièrement en France intéressement, « participation des salariés auxrésultats de l'entreprise », plans d'épargne entreprise, stock options, etc. ;

- le contenu du travail, et non la rémunération, constitue une deuxième sphère d'intervention. On cherchera à enrichirce contenu, de manière à mobiliser plus pleinement les compétences des individus. C'est l'aspect passif du travail qui estcette fois visé. Différents dispositifs existent : les cercles de qualité, de projet, d'expression, les équipes semi autonomesde production, etc. À terme, la Direction attend de la mise en place de ces dispositifs un accroissement de laproductivité du travail. [...]

- le dernier type de participation cherche à favoriser l'intervention des travailleurs dans la gestion de la firme. Il s'agitde la remise en cause la plus profonde du schéma traditionnel de la relation salariale : l'implication des salariés auxprocessus décisionnels entame partiellement le rapport de subordination.

Parce qu'elle est susceptible d'infléchir les choix patronaux, voire de les contrer, cette forme de participation esta priori conflictuelle. [...]

Alors qu'un consensus de plus en plus large se dégage pour reconnaître dans l'accumulation des connaissances lemoteur de la compétitivité, on comprend le regain d'intérêt pour la question de la participation, sous toutes sesformes. Parce qu'elle favorise l'engagement des personnes, elle est souvent présentée comme un catalyseur despotentialités du capital humain.

Rebérioux, « Les marchés financiers et la participation des salariés aux décisions », Travail et emploi, n° 93, janvier 2003.

Alternatives Economiques, HS n°70, 4° trimestre

Document 2 :

Page 2: TD n°5 post ou néotaylorisme 08 09 ?

Document 4 : Alternatives économiques, n°236, Juillet 2005

Document 5 : Effets des nouvelles façons de travailler L’ouvrier attelé à sa chaîne a vu ses tâchesenrichies. En plus de sa mission traditionnelle(fabriquer le produit), il doit veiller à la qualité ou àl’entretien de ses machines, respecter les normes.Valorisant ! Sans aucun doute. D’ailleurs, onl’appelle « opérateur ». Plus question d’agirmécaniquement, ses bras sont à la tâche mais aussises yeux, sa tête, sa mémoire … Exténuant voiredangereux. Du « néostakhanovisme » dit PhAskenazy, chercheur qui montre que ces nouvellesformes de travail sont à l’origine d’un phénomèneimpensable il y a quelques années et qui commenceà inquiéter sérieusement le ministère de l’emploi : laremontée des accidents du travail (par exemple + 15% en 1996, 700.000 accidents en 2004). De la caissière aux cadres, dans toutes lesentreprises lancées dans une folle course à laproductivité, rentabilité et compétitivité, chacun doitaller de plus en plus vite. 56% des salariéseuropéens sont soumis à des cadences élevéescontre 46%, dix ans plus tôt. Avec ces nouvellesformes de travail, le salarié censé être plus libre,devient le gérant de sa propre productivité,intériorisant jusqu’à la hantise, la nécessité d’être àla hauteur, se jugeant jusqu’au désespoir,responsable de ce qui lui arrive. Avant, on disait ausalariés : « Tu dois faire cela ». Maintenant, on luidit : « Débrouille-toi pour obtenir tel résultat » J. de Linarès, Le nouvel Observateur, 17-23 janvier

2002

Document 6 :

Alternatives Economiques, HS n°70, 4° trimestre 2006

Alternatives Economiques, HS n°70, 4° trimestre

Page 3: TD n°5 post ou néotaylorisme 08 09 ?

A l’aide de vos connaissances de cours et du dossier documentaire, vous interrogerez sur les transformationscontemporaines de l’organisation du travail en vous demandant si ces mutations mettent en avant une logique postou néo-tayloriste.

Document 7 : Document 8 :