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Edito Un quatrième SMUR : et alors ? C omme l’explique très bien le Docteur Vranckx dans ces pages, une des missions fonda- mentales que se doit de rencontrer le SMUR est de pouvoir prendre en charge le maximum de pa- tients potentiels endéans les 10 minutes de l’appel au 112. Conscient de ces contraintes, le C.A. de l’ASBL CRAMU (composé de représentants des 3 institu- tions hospitalières de Charleroi), en charge des 3 SMUR dont disposait jusqu’il y a peu cette ASBL, s’est penché sur l’impact qu’aurait le déménage- ment de l’Hôpital Civil de Charleroi du centre-ville vers l’Hôpital Civil Marie Curie à Lodelinsart. Enjeu de la réflexion : Le SMUR du centre-ville, partagé une semaine sur deux par le CHU de Char- leroi, et par la Clinique Notre-Dame du GHDC. Une analyse détaillée des missions SMUR du centre-ville nous a démontré que le nombre de ses sorties était, sans surprise, très important, mais entraînait, de par sa saturation, le recours, pour 40% des appels le concernant, aux SMUR du nord et/ou du sud. Avec, pour conséquence, un allongement significatif des délais d’intervention. Il nous a donc paru intéressant de profiter de l’ouverture de l’Hôpital Civil Marie Curie pour sol- liciter, sur base de ces chiffres, un agrément pour un 4 e SMUR basé au centre-ville. Permettant ainsi au GHDC et au CHU de baser un SMUR 24 h/ 24 sur les sites de la Clinique Notre Dame et de L’Hôpital Civil Marie Curie, et, partant, d’optima- liser, avec l’aide des SMUR du nord et du sud, la couverture de la population carolorégienne. C’est chose faite actuellement. Un agrément provisoire nous a en effet été octroyé; nous disposons donc depuis le 13 juin dernier, à l’Hôpital Civil Marie Curie d’un SMUR 24h/24. Il nous a fallu, bien évidemment, pour mener à bien cette nouvelle mission, étoffer les équipes: infirmier(e)s, médecins et ambulancier(e)s ont ainsi été recrutés. Tandis qu’un cahier des charges en vue de l’acquisition d’un véhicule SMUR supplé- mentaire était rédigé. Sans préjuger des bilans d’activité qui sont en train d’être analysés par le Collège Médical du CRAMU, l’investissement de notre C.A. dans cette 4 e fonction SMUR témoigne de notre volonté d’of- frir à la population de la ville de Charleroi l’offre en matière d’Aide Médicale Urgente qu’elle est en droit d’attendre, non seulement en terme de délais d’intervention, mais également optimale en terme de qualité . Dr M. Daune, Président du C.A. du CRAMU T OUTE L’ A CTUALITÉ M ÉDICALE Magazine d’information à destination des prestataires de soins référents Dr A. Aminian, Cardiologie L’insuffisance mitrale est la seconde valvulopathie la plus fréquente en Europe chez les patients adressés en milieu hospitalier. Cette dysfonction de la valve mitrale en- traîne un défaut de coaptation des deux feuillets de la valve mitrale conduisant à un reflux de sang depuis le ventricule gauche vers l’oreillette gauche durant la systole ventriculaire. Deux principaux mécanismes permettent de décrire l’insuffisance mitrale. Dans les rares cas où ces deux mécanismes coexistent, l’un d’eux est prédominant. TAM TAM 28 Retour expéditeur : Service Communication Espace Santé Bd Zoé DRION, 1 6000 Charleroi 1 Implantation du Mitra Clip 2 Un quatrième SMUR pour la région de Charleroi 3 Nouvelle unité de réadaptation spécialisée des patholo- gies neurologiques périphériques 4-5 CACTUS : un centre de simulation au cœur du bloc opératoire 6 La simulation pour une meilleure prise en charge / Prix de Cooman 2015 / Le clinicien et Thomas Bayes en 2016 7 Personnalia 8 Personnalia / Journée des associations de patients en partenariat avec la LUSS www.chu-charleroi.be novembre 2016 Implantation du Mitra Clip : le service de cardiologie de Marie Curie au cœur d’un réseau d’excellence L’insuffisance mitrale primaire regroupe l’ensemble des lésions anatomiques primitives affectant un ou plusieurs composants de l’appareil valvulaire et/ou sous-valvulaire (maladie de Barlow, dégénérescences fibro-élastiques du patient âgé). Ces lésions primaires aboutissent à un remodelage du ventricule gauche entraînant sa dilatation secondaire. L’insuffisance mitrale secondaire est rapportée chez des patients ayant un remodelage du ventricule gauche induit par une cardiomyopathie idiopathique ou ischémique. Elle est caractérisée soit par la distension de l’anneau mitral, soit par la modification de la géométrie du ventricule gauche et l’altération de sa contractilité. Par conséquent, la coaptation de la valve mitrale sera incomplète par la traction exercée de l’appareil sous-valvulaire sur une valve anatomiquement normale. Au total, la dilatation du ventricule gauche est la conséquence de l’insuffisance mitrale primaire et elle en est la cause principale dans l’insuffisance mitrale secondaire. La chirurgie cardiaque à cœur ouvert reste le traitement de référence. Malheureusement, certains patients dont le muscle cardiaque est trop altéré ou qui souffrent de maladies associées ne peuvent bénéficier d’une intervention aussi lourde, estimée trop risquée pour eux. Dans ces cas, il est parfois possible, sous réserve d’une sélection rigoureuse des malades, d’appliquer le principe du double orifice mitral créé par le Mitra Clip. La technique du Mitra Clip Le principe du Mitra Clip (A) repose sur la création d’un double orifice mitral en forme de 8 qui permet de diminuer la fuite valvulaire tout en préservant l’ouverture de la valve (B). Ce double orifice est obtenu grâce à un clip, c‘est-à-dire une petite pince mise en place par voie percutanée, à l’intérieur d’un cathéter orientable introduit par la veine fémorale jusqu’aux cavités cardiaques droites, puis gauches et jusqu’à la valve mitrale. Cette technique complexe nécessite une réelle et étroite collaboration entre les cardiologues interventionnels, les échocardiographistes et les chirurgiens cardiaques. Ce partenariat concerne à la fois la sélection des patients, la réalisation du geste et le suivi. Création des réseaux Mitra Clip Etant donné la complexité de la procédure et l’expertise nécessaire à sa bonne réalisation, les autorités de santé belges ont accordé le remboursement de la prothèse dans le cadre de réseaux interhospitaliers d’excellence incluant un nombre suffisant de chirurgies valvulaires. Dans ce contexte l’Hôpital Civil Marie Curie s’est associé aux autres hôpitaux du réseau ULB (Erasme, Brugmann, Tivoli et Saint-Pierre), à l’UZ Brussels et à l’Hôpital Middelheim d’Anvers pour créer un réseau d’excellence dans la pratique du Mitra Clip. Des équipes restreintes et hautement spécialisées prendront dès lors en charge la totalité des patients référés via ce réseau. Dans un premier temps, les procédures se dérouleront à l’UZ Brussels.

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EditoUn quatrième SMUR : et alors ?

C omme l’explique très bien le Docteur Vranckx dans ces pages, une des missions fonda-

mentales que se doit de rencontrer le SMUR est de pouvoir prendre en charge le maximum de pa-tients potentiels endéans les 10 minutes de l’appel au 112.Conscient de ces contraintes, le C.A. de l’ASBL CRAMU (composé de représentants des 3 institu-tions hospitalières de Charleroi), en charge des 3 SMUR dont disposait jusqu’il y a peu cette ASBL, s’est penché sur l’impact qu’aurait le déménage-ment de l’Hôpital Civil de Charleroi du centre-ville vers l’Hôpital Civil Marie Curie à Lodelinsart.Enjeu de la réflexion : Le SMUR du centre-ville, partagé une semaine sur deux par le CHU de Char-leroi, et par la Clinique Notre-Dame du GHDC.Une analyse détaillée des missions SMUR du centre-ville nous a démontré que le nombre de ses sorties était, sans surprise, très important, mais entraînait, de par sa saturation, le recours, pour 40% des appels le concernant, aux SMUR du nord et/ou du sud. Avec, pour conséquence, un allongement significatif des délais d’intervention.Il nous a donc paru intéressant de profiter de l’ouverture de l’Hôpital Civil Marie Curie pour sol-liciter, sur base de ces chiffres, un agrément pour un 4e SMUR basé au centre-ville. Permettant ainsi au GHDC et au CHU de baser un SMUR 24 h/ 24 sur les sites de la Clinique Notre Dame et de L’Hôpital Civil Marie Curie, et, partant, d’optima-liser, avec l’aide des SMUR du nord et du sud, la couverture de la population carolorégienne.C’est chose faite actuellement.Un agrément provisoire nous a en effet été octroyé; nous disposons donc depuis le 13 juin dernier, à l’Hôpital Civil Marie Curie d’un SMUR 24h/24.Il nous a fallu, bien évidemment, pour mener à bien cette nouvelle mission, étoffer les équipes: infirmier(e)s, médecins et ambulancier(e)s ont ainsi été recrutés. Tandis qu’un cahier des charges en vue de l’acquisition d’un véhicule SMUR supplé-mentaire était rédigé.Sans préjuger des bilans d’activité qui sont en train d’être analysés par le Collège Médical du CRAMU, l’investissement de notre C.A. dans cette 4e fonction SMUR témoigne de notre volonté d’of-frir à la population de la ville de Charleroi l’offre en matière d’Aide Médicale Urgente qu’elle est en droit d’attendre, non seulement en terme de délais d’intervention, mais également optimale en terme de qualité .

Dr M. Daune,Président du C.A. du CRAMU

T o u T e l ’ A c T u A l i T é M é d i c A l eMagazine d’information à destination des prestataires de soins référents

Dr A. Aminian, Cardiologie

L’insuffisance mitrale est la seconde valvulopathie la plus fréquente en Europe chez les patients adressés en milieu hospitalier. Cette dysfonction de la valve mitrale en-traîne un défaut de coaptation des deux feuillets de la valve mitrale conduisant à un reflux de sang depuis le ventricule gauche vers l’oreillette gauche durant la systole ventriculaire. Deux principaux mécanismes permettent de décrire l’insuffisance mitrale. Dans les rares cas où ces deux mécanismes coexistent, l’un d’eux est prédominant.

Tam Tam28Retour expéditeur :Service CommunicationEspace SantéBd Zoé DRION, 16000 Charleroi

1 Implantation du Mitra Clip 2 Un quatrième SMUR pour la région de Charleroi 3 Nouvelle unité de réadaptation spécialisée des patholo-gies neurologiques périphériques 4-5 CACTUS : un centre de simulation au cœur du bloc opératoire 6 La simulation pour une meilleure prise en charge / Prix de Cooman 2015 / Le clinicien et Thomas Bayes en 2016 7 Personnalia 8 Personnalia / Journée des associations de patients en partenariat avec la LUSS

www.chu-charleroi.beno

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Implantation du Mitra Clip : le service de cardiologie de Marie Curie au cœur d’un réseau d’excellence

L’insuffisance mitrale primaire regroupe l’ensemble des lésions anatomiques primitives affectant un ou plusieurs composants de l’appareil valvulaire et/ou sous-valvulaire (maladie de Barlow, dégénérescences fibro-élastiques du patient âgé). Ces lésions primaires aboutissent à un remodelage du ventricule gauche entraînant sa dilatation secondaire.

L’insuffisance mitrale secondaire est rapportée chez des patients ayant un remodelage du ventricule gauche induit par une cardiomyopathie idiopathique ou ischémique. Elle est caractérisée soit par la distension de l’anneau mitral, soit par la modification de la géométrie du ventricule gauche et l’altération de sa contractilité. Par conséquent, la coaptation de la valve mitrale sera incomplète par la traction exercée de l’appareil sous-valvulaire sur une valve anatomiquement normale.Au total, la dilatation du ventricule gauche est la conséquence de l’insuffisance mitrale primaire et elle en est la cause principale dans l’insuffisance mitrale secondaire.La chirurgie cardiaque à cœur ouvert reste le

traitement de référence. Malheureusement, certains patients dont le muscle cardiaque est trop altéré ou qui souffrent de maladies associées ne peuvent bénéficier d’une intervention aussi lourde, estimée trop risquée pour eux. Dans ces cas, il est parfois possible, sous réserve d’une sélection rigoureuse des malades, d’appliquer le principe du double orifice mitral créé par le Mitra Clip.

La technique du Mitra ClipLe principe du Mitra Clip (A) repose sur la création d’un double orifice mitral en forme de 8 qui permet de diminuer la fuite valvulaire tout en préservant l’ouverture de la valve (B). Ce double orifice est obtenu grâce à un clip, c‘est-à-dire une petite pince mise en place par voie percutanée, à l’intérieur d’un cathéter orientable introduit par la veine fémorale jusqu’aux cavités cardiaques droites, puis gauches et jusqu’à la valve mitrale. Cette technique complexe nécessite une réelle et étroite collaboration entre les cardiologues interventionnels, les échocardiographistes et les chirurgiens cardiaques. Ce partenariat concerne à la fois la sélection des patients, la réalisation du geste et le suivi.

Création des réseaux Mitra Clip Etant donné la complexité de la procédure et l’expertise nécessaire à sa bonne réalisation, les autorités de santé belges ont accordé le remboursement de la prothèse dans le cadre de réseaux interhospitaliers d’excellence incluant un nombre suffisant de chirurgies valvulaires. Dans ce contexte l’Hôpital Civil Marie Curie s’est associé aux autres hôpitaux du réseau ULB (Erasme, Brugmann, Tivoli et Saint-Pierre), à l’UZ Brussels et à l’Hôpital Middelheim d’Anvers pour créer un réseau d’excellence dans la pratique du Mitra Clip. Des équipes restreintes et hautement spécialisées prendront dès lors en charge la totalité des patients référés via ce réseau. Dans un premier temps, les procédures se dérouleront à l’UZ Brussels.

L’Aide Médicale Urgente (AMU) désigne l’ensemble des secours médicaux mis en œuvre jusqu’à l’arrivée dans les services d’urgence hospitaliers : le centre d’appels téléphoniques 112 (basé à Mons pour le Province du Hainaut), les ambulances, les PIT et les SMUR. SMUR est l’acronyme de Service Mobile d’URgence. Il désigne un service public assuré par les hôpitaux envers la population, celui d’amener rapidement des secours médicaux spécialisés auprès d’un patient avant même son arrivée à l’hôpital. Cette équipe médicale est constituée d’un médecin urgentiste, d’un(e) infirmier(e) urgentiste et d’un ambulancier chargé de la conduite du VIM (véhicule d’intervention médicalisé). Le SMUR vient donc en complément de l’ambulance envoyée par le service 112 lorsque le préposé décèle à l’appel qu’une fonction vitale est potentiellement en danger (suspicion d’arrêt cardiaque, douleur thoracique, dyspnée, inconscience, traumatisme sévère) ou, plus rarement, à la demande des ambulanciers. A bord du VIM, l’équipe médicale dispose de sacs d’intervention équipés de tout le matériel médical nécessaire à la prise en charge de patients graves, adultes ou enfants : ballons de ventilation, matériel d’intubation endotrachéale et techniques alternatives, respirateur de transport, monitoring défibrillateur, perfusions intraveineuses et intraosseuses, médicaments, pousse-seringues, aspiration électrique, etc.

L’Hôpital Civil fut le premier hôpital de Charleroi à disposer d’équipes SMUR, avant même que la législation n’en définisse les critères d’agrément en 1998. Ceux-ci ont imposé la création d’une asbl interhospitalière qui a pris forme à Charleroi sous le nom de CRAMU (Centre Régional d’Aide Médicale Urgente), chargée de gérer les trois fonctions SMUR auxquelles la région carolorégienne avait droit à l’époque sur base des critères de programmation basés essentiellement sur le nombre d’habitants. L’organisation provinciale de l’AMU et la répartition géographique des SMUR relève de la compétence de la Commission d’Aide Médicale Urgente (COAMU) provinciale, constituée de représentants de tous les services d’ambulances, SMUR et services d’urgences hospitaliers, sous la présidence d’un médecin Inspecteur d’Hygiène Fédéral (IHF). Les SMUR doivent être disposés de sorte qu’un maximum de la population soit atteint en moins de 10 minutes. Avec la plus grosse activité en Région

wallonne et l’augmentation de la population, la mise en œuvre d’une quatrième fonction s’imposait afin de secourir au mieux la population.

Il y a quelques années une expérience pilote a proposé d’apporter à l’AMU un moyen supplémentaire, le PIT (Paramedical Intervention Team), constitué d’une ambulance 112 à bord de laquelle se trouve un infirmier urgentiste habilité à poser certains gestes (perfusion, médicaments, intubation...) sur base d’ordres permanents. L’analyse a montré que le PIT n’a diminué en rien le nombre d’interventions SMUR. Une nouvelle réforme se prépare afin de mieux positionner les PIT, en particulier dans les régions où le délai d’arrivée du SMUR est long. La réforme envisage également d’adjoindre aux centres d’appel 112 un véritable dispatching médical pouvant alors intégrer aux moyens de secours la garde de médecine générale (1733).

Lorsqu’un patient est pris en charge par une ambulance 112, avec ou sans SMUR, la loi impose le service d’urgence agréé le plus proche comme hôpital de destination. Il ne peut y être dérogé que si la pathologie présentée par le patient fait déjà l’objet d’un suivi spécialisé dans un hôpital éventuellement plus éloigné ou si l’état du patient nécessite des soins très spécialisés tels que chirurgie cardiaque, angioplastie coronaire, neurochirurgie, pédiatrie et réanimation pédiatrique, obstétrique, médecine hyperbare et centre de grands brûlés. A l’exception de ces deux derniers services situés respectivement à l’Hôpital André Vésale et à l’IMTR (Loverval), le CHU de Charleroi est la seule institution hospitalière de la région à réunir tous ces services sur un seul site, celui de l’Hôpital Civil Marie Curie, permettant ainsi une prise en charge optimale et intégrée lorsque l’état du patient le requiert. L’exemple typique de cette nécessaire coordination est celui de la traumatologie sévère (Trauma Center).

Enfin, les SMUR constituent les éléments clés de la réponse médicale préhospitalière en situation de catastrophe, le premier médecin SMUR assurant le rôle capital de Directeur des Secours Médicaux (DirMed) chargé de prendre très tôt les décisions opérationnelles nécessaires au bien collectif. Le CHU de Charleroi dispose d’une expérience importante et reconnue dans ce domaine exceptionnel.

Un quatrième SMUR pour la région de Charleroi

Dr M. Vranckx, Chef de service des Urgences

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Brève

Le CHU de Charleroi prend soin des Zèbres !

Fr. VanbelleService de Médecine du sport

Kinésithérapeute en chef et coordinateur

Le Sporting de Charleroi et le centre de Médecine du sport de Monceau ont décidé de renforcer leur collaboration. En ce début de saison, la direction du club carolo avait surpris tout le monde en remplaçant son préparateur physique, mais aussi le kinésithérapeute qui officiait depuis plusieurs saisons. Les remplaçants sont Frédéric Vanbelle et Vincenzo Soranno, tous deux kinésithérapeutes au centre « Charleroi Sport Santé » de Monceau.

Un choix logique pour la direction du Sporting qui souhaitait optimaliser une collaboration déjà effective puisqu’une convention lie les deux institutions.

Du côté de l’institution hospitalière, dont la médecine du sport est l’un des fleurons, on se réjouit de cette étroite collaboration.

En pratique, le fait d’être deux kinés permet d’être présents sur les deux fronts, aussi bien pour les joueurs qui s’entraînent que pour ceux qui nécessitent une prise en charge spécifique.

Chaque matin, le staff médical et le staff sportif se réunissent pour décider de qui s’entraîne ou pas. Les joueurs ne prenant pas la direction du centre d’entraînement viennent à Monceau pour y suivre une séance spécifique avec Dominique Henin, préparateur physique bien connu du sport carolo et responsable de la salle de sport du centre. Enfin, s’il n’y a qu’un entraînement par jour, une deuxième séance peut être organisée afin de normaliser des déficiences mises en évidence lors des tests de pré-saison, eux aussi réalisés dans nos infrastructures.

Le centre « Charleroi Sport Santé » dispose d’une salle parfaitement équipée et d’un matériel de pointe, notamment en matière d’isocinétisme. C’est le seul centre de rééducation en Wallonie à disposer d’un Alter-G, un tapis anti-gravité. De plus, le centre vient d’acquérir un bain froid de récupération (eau à 9°), optimal pour les fins de séances ou les décrassages d’après match.

Il va sans dire que les installations du centre de médecine du sport n’auront plus aucun secret pour les Zèbres cette saison !

Parmi les pathologies qui y sont spécifiquement traitées, citons : • le syndrome d’immobilisation prolongée ; • les polyneuropathies ; • les polyradiculonévrites chroniques ; • les algoneurodystrophies ; • la neurapraxie (syndrome de compression nerveuse

tronculaire) ; • les plexopathies ; • les complications neurologiques périphériques

toxico-carentielles de l’alcoolisme chronique ;• les complications neurologiques périphériques

diabétiques ; • les neuropathies néoplasiques et

paranéoplasiques ; • les neuropathies post-radiques ; • les neuropathies endocrines (dans le cadre de

l’hypothyroïdie, hyperthyroïdie, hyperlipidémie, acromégalie…) ;

• les neuropathies dans le cadre de l’insuffisance rénale ; les manifestations neurologiques d’origine médicamenteuse (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse, syndrome éosinophile, vascularites…) ;

• les manifestations neurologiques périphériques au cours des connectivites et vascularites (polyarthrite rhumatoïde, maladie de Horton, polymyosites et dermatomyosites...).

Les bilans fonctionnels sont complétés par des évaluations clinimétriques et/ou par des tests électrophysiologiques appropriés. Les admissions sont effectuées via transfert interne (Hôpital Civil Marie Curie, Hôpital André Vésale), transfert externe ou au départ des consultations de réadaptation spécialisée du CHU de Charleroi.

Hôpital de réadaptation Léonard de Vinci Nouvelle unité de réadaptation spécialisée des pathologies neurologiques périphériques

Pr A. Catano, Chef de service de Réadaptation fonctionnelle

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La réadaptation neurologique à l’Hôpital Léonard de Vinci

Située sur le site de Montigny-le-Tilleul, l’infrastructure de l’Hôpital de Réadaptation Léonard de Vinci est particulièrement bien adaptée à la prise en charge de nos patients souffrant d’un handicap neurolocomoteur.

Le Service de Réadaptation neurologique comprend 95 lits répartis dans 4 unités : • Unité 13 : unité de réadaptation spécialisée en

neurologie périphérique (25 lits)• Unité 15 : unité des Traumatisés Crâniens et des

Polytraumatismes (25 lits). Cette unité dispose de 5 lits « coma » agréés en tant que Centre d’expertise. Ces 5 lits spécialisés sont destinés aux patients qui souffrent d’un état neurovégétatif persistant ou d’un état pauci-relationnel. En tant que Centre agréé par le Ministère, notre service peut dès lors octroyer directement à ses patients les agréations nécessaires à leur admission dans des centres MRS agréés à cet effet.

• Unité 16 : unité de la Sclérose en Plaques et du Parkinson (20 lits)

• Unité 18 : unité Accidents Vasculaires Cérébraux, de la Spasticité et des Mouvements Anormaux (25 lits)

Les bilans fonctionnels des patients hospitalisés sont enrichis grâce à l’activité d’un Laboratoire de neurophysiologie clinique qui jouit d’une excellente réputation internationale et qui entretient des contacts réguliers avec des universités belges et étrangères.

Depuis février 2016, le service de Réadaptation neurologique comprend une qua-trième unité d’hospitalisation. Cette nouvelle unité (LV13) dispose de 25 lits agréés ainsi que de l’ensemble de l’infrastructure médicale et de la logistique paramé-dicale destinées à prodiguer des soins multidisciplinaires de réadaptation aigue, intensive et complexe.

UNE MÉTHODE BIEN ANCRÉE AU CHU DE CHARLEROI

A l’ancien Hôpital Civil déjà, le service des Urgences avait mis en place des formations à la réanimation cardio-pulmonaire par la simulation.

Avec l’ouverture de l’Hôpital Civil Marie Curie, le projet CACTUS a fait un saut technologique en matière d’infrastructure et d’équipements. Le service d’Anesthésie s’est fortement investi dans l’évolution de CACTUS, désormais synonyme de simulation haute-fidélité.

DéfinitionLa simulation en santé consiste à utiliser un matériel (mannequin ou simulateur procédural), de la réalité virtuelle ou un patient standardisé pour reproduire des situations ou des environnements de soins, dans le but d’enseigner des procédures diagnostiques et thérapeutiques et de répéter des processus, des concepts médicaux ou des prises de décision par un professionnel de santé ou une équipe de professionnels.

Il est désormais acquis que le savoir-faire est amélioré par la simulation, laquelle permet également d’analyser et de modifier les comportements, en particulier en situation de crise (1).

Les services aigus d’abordLe centre CACTUS est équipé de trois mannequins de haute technologie, dont un simulateur d’accouchement et un nouveau-né. Grâce à la technologie wi-fi, ces mannequins peuvent également être mis en situation dans différents services, c’est-à-dire l’environnement quotidien des équipes. CACTUS s’adresse prioritai-rement au personnel des services pointus les plus susceptibles d’être confrontés à des situations de stress et d’urgence : l’anesthésie, les urgences, l’unité de soins intensifs, le bloc opératoire, l’obstétrique, la néonatalogie et la pédiatrie.

A côté des objectifs pédagogiques et d’amélioration des compétences, l’entraînement par la simulation vise à diminuer la charge émotionnelle des intervenants en situation effective de crise. La simulation permet aussi de se confronter à des situations dont la probabilité d’occurrence est faible dans une carrière de spécialiste ; par exemple, certaines urgences obstétricales.

Scénarios de mise en situation clinique sur mesureDes spécialistes expérimentés de chacune de ces disciplines se sont formés à la coordination de séances de simulation, dont les différentes étapes sont :

- La rédaction du scénario : public et objectifs (techniques et non techniques) visés ; matériel et moyens humains nécessaires ; déroulement de la séance ; modalités du débriefing.

- Le briefing

- La séance de simulation, durant laquelle l’instructeur veille à ce que les apprenants soient constamment mis en situation de résolution de problème. Cette séance est enregistrée à l’usage du débriefing qui la suit.

- Le débriefing, phase la plus importante et la plus délicate de l’exercice. Au cours de celui-ci, les participants analysent leurs gestes, leurs réactions

CACTUS : un centre de simulation au cœur du bloc opératoire

Dr Ph. Dony, service d’Anesthésie

Situé à L’Hôpital Civil Marie Curie, le CACTUS (Centre d’Acquisition de Compétences et de Training par Utilisation de la Simu-lation) est un nouvel outil destiné aux équipes médicales et infirmières du CHU de Charleroi. Elles peuvent y entretenir leurs connaissances ou acquérir de nouvelles techniques grâce à la simulation. Le tout dans le but d’optimiser leurs compétences et ainsi, la prise en charge du patient.Le CHU de Charleroi est le premier en Europe à installer cet outil dans un environnement de soins réel, au sein même du bloc opératoire.

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CENTRE D’ACQUISITION DE COMPÉTENCES ET DE TRAINING PAR UTILISATION DE LA SIMULATION (CACTUS)

ET LES SOIGNANTS EXTRAHOSPITA-LIERS ?

Actuellement, CACTUS s’adresse au personnel médical et paramédical du CHU de Charleroi, ainsi qu’aux médecins candidats spécialistes affectés à des services aigus.Dans un second temps, l’ensemble du personnel du CHU de Charleroi confronté à des situations médicales difficiles et les médecins généralistes pourront en profiter.

Coordination générale : Mme S. Brichard Coordination médicale : Dr Ph. Dony

Responsables de formation :- Dr Ph. Dony (Anesthésie)- Dr Th. Pezin (Obstétrique)- Dr Y. Maréchal (Pédiatrie-néonatalogie)- Dr V. Mignon, Dr M. Van Cutsem (Soins intensifs)- Dr M. Vranckx (Urgences)

pour en tirer les enseignements nécessaires. Ce moment de dialogue autour d’une situation concrète doit permettre aux équipes de mieux travailler ensemble au service du patient.

Très impliqué dans le projet CACTUS, le service d’Anesthésie a déjà pu mettre en œuvre plusieurs scénarios répondant à des objectifs précis et évolutifs selon le public cible.

Pour les infirmiers de salle d’opération et les infirmiers en contact avec les patients anesthésiés, CACTUS constitue un espace de formation continue et d’entraînement.

Pour les étudiants en master de spécialisation en anesthésie, la simulation vise :

- l’acquisition des connaissances et la mise en situation des procédures habituelles en anesthésie afin d’exercer avec plus d’aisance les tâches de routine ;

- la découverte de l’importance de l’esprit d’équipe au bloc opératoire en situation complexe ;

- l’apprentissage et la mise en pratique en situation exceptionnelle ou de crise.

Ces trois piliers sont indispensables pour évoluer mais cela impose au service de se consacrer activement à l’apprentissage en dehors du contexte patient et de l’activité quotidienne. CACTUS est un lieu et un temps permettant un échange et une communication qui fondent la psychologie de groupe en anesthésie.

La communication d’équipe renforcéeC’est en effet un autre point fort de la simulation :

quelle que soit la spécialité concernée, elle mobilise des groupes mixtes (médecins et infirmiers), ce qui est rare dans une formation classique, et les entraîne au travail collaboratif : apprendre ensemble à poser les bons gestes, apprendre à communiquer, savoir diriger une équipe en situation de crise, respecter les ordres d’un leader...

Failure to rescueLa prise en charge des complications est une des clés pour éviter la perte de chance chez un patient en périopératoire. La simulation est un des moyens pour entrainer les équipes à des situations de « RESCUE » et garantir l’efficacité de la chaîne de soins. Il est démontré que la chaîne de coordination entre les équipes est capitale.(1) Jean-Claude Granry et le Dr Marie-Christine Moll/État de l’art national et international en matière de pratiques de simulation dans le domaine de la santé/HAS. 2012My Ref N°: 943)

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Bonjour à toutes et à tous.

En juin dernier, j’ai pu visiter les deux salles de simulation “CACTUS 1” et “CACTUS 2” de l’Hôpital Civil Marie Curie.

Au passage, je remercie le Dr Marc Vranckx, Chef de service des Urgences, pour le temps qu’il a consacré à m’expliquer les différentes possibilités techniques proposées par ces nouveaux outils.

La salle CACTUS 1 est centrée sur les manœuvres de ressuscitation cardiaque. Elle est accessible sur rendez-vous à des groupes de médecins, bien sûr, et, espérons-le, un jour à un public élargi souhaitant se former ou réévaluer ses connaissances dans ce domaine.

La salle CACTUS 2 comporte différents mannequins qui peuvent être programmés pour créer des situations de toutes sortes : accouchement, injection médicamenteuse, malaise, trouble du rythme, cyanose… et autres situations délicates. Le tout filmé pour réaliser un débriefing afin de corriger

éventuellement des attitudes ou des gestes.

La première ligne de soins pourrait bénéficier de cette technologie. Les actes techniques, tels que la suture, peuvent être réalisés en CACTUS 1.

En CACTUS 2 nous pourrions simuler des situations telles que : que faire dans l’attente du SMUR ? Comment améliorer la transmission des données déjà relevées par la première ligne ? Bref, comment travailler ensemble, 1re et 2e ligne ?

Vous l’avez compris, la technique est bluffante, l’accès est possible sur rendez-vous, le nombre de participants est variable en fonction des demandes.

En conclusion, ces outils peuvent nous ouvrir à de nouvelles possibilités mais aussi améliorer la prise en charge pour des meilleurs soins aux patients.

Merci encore au Dr Vranckx pour cette découverte extraordinaire !

La simulation pour une meilleure prise en charge

Dr Th. Vandenbussche, Président de la FAGC

Tribune du généraliste

Historique du Prix René De CoomanRené De Cooman, fondateur de l’Intercommunale d’œuvres Sociales, a créé, début 1970, un prix de recherche sur le processus du vieillissement et des pathologies associées. Ce prix a été remis pour la première fois en 1971 et a déjà récompensé 34 lauréats. Il est doté d’un montant de 10.000 € et est attribué tous les deux ans à un chercheur belge de moins de 45 ans. Aujourd’hui, il est le prix de gérontologie et gériatrie le plus doté en Belgique et a acquis une réputation nationale et internationale indubitable. Son jury est composé de personnalités issues des différentes universités belges.

Une approche neuropsychologique de la maladie d’AlzheimerLa lauréate 2015, le Dr Fabienne Collette, est Maître de Recherche FNRS à l’Université de Liège et travaille au Centre de Recherches du Cyclotron, Département de Psychologie et Comportement. Son mémoire est consacré à l’analyse neuropsychologique des déficits cognitifs au cours du vieillissement normal et pathologique. En particulier, elle a démontré l’existence d’atteinte des processus d’inhibition dans le fonctionnement de la mémoire dans la maladie d’Alzheimer, et, grâce à l’imagerie radiologique, d’un phénomène de déconnexion entre les régions antérieures et postérieures du cerveau. Ses travaux, réalisés dans un groupe de recherche ayant une expertise reconnue dans le domaine, ont fait l’objet de nombreuses publications dans de très bonnes revues. Ce travail neuropsychologique a été jugé impressionnant par le jury, compte tenu de sa rigueur scientifique et de ses répercussions directes sur l’amélioration de la connaissance de la maladie.

Séance académiqueFabienne Collette a présenté un exposé magistral devant une centaine de participants, parmi lesquels des représentants de la recherche sur le vieillissement, dont le Pr Jean-Pierre Brion, Président du Prix, et son Conseil d’Administration, et René De Cooman, Administrateur et petit-fils du fondateur de l’IOS. La séance était rehaussée de la présence du Pr Philippe Lejeune, Directeur Général, et du Pr Michel Vanhaeverbeek.

Prix de Cooman 2015Pr B. Kennes

Le 26 avril 2016, l’ASBL Prix René De Cooman organisait la Séance Académique de remise du Prix De Cooman 2015 à sa lauréate Fabienne Collette, Docteur en Psycho-logie (ULg, 1998) et Agrégée de l’Enseignement Supérieur.

Le clinicien et Thomas Bayes en 2016 VIIe symposium du Groupe d’Epis-témologie Appliquée et de Clinique Rationnelle des Hôpitaux Publics du Pays de Charleroi (GERHPAC)

Modérateurs : Pr M. Leeman - Pr J-P Sculier

• 09h00 Introduction : Pr Ph. Lejeune

• 09h15 La médecine clinique et Thomas Bayes, une belle histoire en devenir ? : Pr M. Vanhaeverbeek

• 10h00 Pause

• 10h30 Thomas Bayes et la démarche diagnostique : Pr E. Cogan

• 11h15 Thomas Bayes et l’essai clinique randomisé : Pr A. Van Meerhaeghe

• 12h00 Table ronde

• 12h30 Verre de l’amitié

Accréditation demandée

Le 19 novembre 2016Inscription, avant le 16 novembre auprès de Mme De Weerdt071/92 00 09 ou par e-mail à : [email protected] auditoire, Hôpital Civil Marie CurieChaussée de Bruxelles 140 - 6040 Lodelinsart

Symposium

Tam TamN ° 2 8 • n o v e m b r e 2 0 1 6

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Dr Agnès Triffet

Chef de service d’Onco-hématologieDr Ph. Lejeune

Personnalia

Le Dr Agnès Triffet dirige désormais les secteurs d’oncologie et d’hématologie de nos hôpitaux. Docteur en médecine depuis 1997 (UCL), elle obtient en 2002 un master de spécialisation en médecine interne et se spécialise en hématologie à l’Institut Bordet. Elle complète sa formation à Montpellier dans le domaine de l’hémostase (2007). Elle décroche, en 2012, le certificat interuniversitaire de gestion et management hospitalier (ULB-UCL).

Le Dr Triffet compte de nombreuses communications et publications scientifiques, principalement dans le domaine de l’hématologie en général et des greffes de moelle en particulier.

Le Dr Triffet est bien consciente du rôle crucial de son secteur dans la médecine d’aujourd’hui et de demain. Elle mettra un point d’honneur à structurer le pôle cancer de notre institution en collaboration avec les services cliniques d’une part et le service de radiothérapie d’autre part. Elle pourra également s’appuyer sur le laboratoire de médecine expérimentale de notre institution afin de maintenir et développer une recherche cancérologique de pointe.

Elle aura également à positionner notre institution dans un grand pôle multihospitalier dans le domaine du traitement des cancers, poursuivant en cela la politique de réseau en radiothérapie avec le CHU Ambroise Paré, le CHU Tivoli et l’Institut Bordet.

Le Dr Triffet est membre du conseil médical du CHU de Charleroi depuis 2010, s’implique activement dans des activités d’enseignement au sein de la région et veille tout particulièrement à favoriser les contacts avec les médecins généralistes au plus grand bénéfice des patients.

Pr Soraya CHERIFI

Chef de service de la Médecine interneLa rédaction

Personnalia

Depuis cet été, le Pr Soraya Cherifi est le nouveau Chef de service de la Médecine interne.

Docteur en médecine depuis 1995 (ULB), elle obtient en 2000 un master de spécialisation en Médecine interne (ULB) et complète sa formation par un DES en maladies Infectieuses (ULB).

Elle exerce au CHU Brugmann en tant que résidente (2001) puis chef de clinique adjoint (2006) au sein du département de Médecine interne. Elle devient chef de la Clinique des Maladies Infectieuses en 2010.

Elle est présidente pendant 15 ans du Groupe des gestions des antibiotiques au CHU Brugmann et a développé un programme du bon usage antibiotique et de prévention des infections. Elle a aussi obtenu le

certificat interuniversitaire en hygiène hospitalière.

Dès le début de sa spécialisation, elle participe aux travaux pratiques de sémiologie clinique en Médecine interne (2001), puis devient ASHU pour la faculté de médecine au CHU Brugmann (2006) et plus récemment membre du Collège d’Enseignement de la Médecine interne.

Elle poursuit en même temps que son travail clinique une thèse de doctorat en Sciences médicales sur les septicémies liées aux cathéters qu’elle défendra avec succès en 2014. Elle est spécialisée dans les prises en charge des infections sur matériel et prône un usage rationnel des antibiotiques.

Le Pr Cherifi a un caractère dynamique. Elle est organisée, travailleuse et volontaire. Elle prend les rênes d’un grand service en pleine mutation avec l’engagement de nouveaux collaborateurs en endocrinologie et en médecine interne. Le service, avec son arrivée, devient une Clinique d’enseignement de la Médecine interne (ULB) où les étudiants passeront leur examen de Médecine interne dès janvier 2017.

Le Pr Cherifi est mariée à un chirurgien digestif et mère de deux enfants : Lola, 14 ans et Zacharie, 12 ans. Elle aime les voyages et la lecture.

Personnalia

Marc Vranckx, nouveau Chef de service des Urgences

Dr M. Daune, Directeur médical de l’Hôpital Civil Marie Curie

Ambulancier à l’âge de 17 ans, le Dr Vranckx obtient son diplôme de médecin à l’ULB en 1991. Il poursuit ensuite une spécialisation en médecine interne, en médecine de catastrophe puis en médecine d’urgence. Adjoint au service d’urgences du CHU Tivoli, il endosse ensuite la responsabilité des services d’urgences des hôpitaux de Nivelles et Tubize avant de nous rejoindre en 2010 comme chef de service associé du service d’urgences du CHU de Charleroi. Son expérience antérieure, assortie de l’obtention d’un Master en Management des Institutions de Santé et de Soins (MMISS), l’amène à mettre en place une démarche qualité qui nous vaut une nomination au Prix Wallon de la Qualité dès 2011 et une certification Committed To Excellence (European Foundation for Quality Management) en 2014. Il est membre de la cellule sécurité de la ville de Charleroi, de la COAMU provinciale, et expert auprès du SPF Santé Publique. Vice-président de la BESEDIM, société scientifique de médecine d’urgence, et du Conseil National des Secours Médicaux d’Urgence, membre du Bureau du Collège d’Enseignement de la spécialisation en médecine d’urgence de l’ULB et maître de stage, son projet de service s’articule autour de la mise en application du caractère « Universitaire » de notre CHU par la promotion de l’enseignement et de la recherche. Enfin, je me dois de souligner l’aide précieuse qu’il m’a prodiguée dans l’organisation du transfert de nos patients de l’Hôpital Civil vers l’Hôpital Civil Marie Curie le week-end des 18 et 19 octobre 2014, et à la réussite duquel il a grandement contribué.

Tam Tam8

Périodique d’informations du CHU de Charleroi et de l’ISPPC.Imprimé à 5.000 exemplaires. Coordination : N. Soggia et Dr M. Daune.Comité de rédaction : Dr Ph. Lejeune, Dr L. Bissen, Dr G. Van Cang, L. Lévêqueet N. Soggia.Photos : CHU de Charleroi, Fotolia et Isignstock.Conception graphique et mise en page : Paquet.Cléda Sprl. Impression : Bietlot.Editeur responsable : L. Lévêque, Bd Zoé Drion, 1 à 6000 Charleroi.Vous souhaitez nous signaler un changement d’adresse ? Un de vos confrères désire recevoir TAM-TAM ? TAM-TAMService Communication / Espace SantéBd Zoé DRION, 1 - 6000 CharleroiE-mail : [email protected] suggestions, vos remarques ou critiques y sont également les bienvenues !

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Dr Fanny DepasseChef de service d’Ophtalmologie

Dr Ph. Lejeune

Personnalia

Le Dr Fanny Depasse est le nouveau Chef de service d’Ophtalmologie. Docteur en médecine en 2004 (ULB), elle obtient un master de spécialisation en ophtalmologie en 2008. Elle est également titulaire d’un diplôme en strabologie (Université de Nantes, 2006) et d’une agréation de médecin revalidateur (2013).

Le Dr Depasse a fréquenté les laboratoires de recherche de l’IRIBHN (ULB) et ses publications montrent un intérêt certain pour la recherche, notamment dans le domaine de l’ophtalmo-génétique et de l’ophtalmo-pédiatrie.

Le Dr Depasse reprend ainsi un grand service, particulièrement apprécié dans la région et qui couvre désormais l’ensemble des domaines de l’ophtalmologie. Elle y a rajouté la touche liée à sa qualification de médecin réadaptateur. Elle est d’ailleurs aujourd’hui médecin-responsable du centre de revalidation fonctionnelle « Les Amis des Aveugles » à Ghlin.

Le Dr Depasse est violoniste, pratique le ski et affectionne de pouvoir se mettre au service des autres. C’est ainsi qu’elle a participé à une mission ophtalmologique humanitaire au Pérou en 2000 et qu’elle a apporté au scoutisme son dynamisme et sa générosité.

Journée des associations de patients en partenariat avec la LUSS Patient partenaire : votre avis compte pour nous

Le 22 novembre 2016, 10h00-16h00Lieu : HôPITAL CIVIL MARIE CURIE, grand auditoire (conférences) et hall d’entrée (stands d’information)

• 10h00-11h00 : Vers une fin de vie médicalement assistéeL. Darquennes (Infirmière chef en Soins palliatifs), Dr J-C. Legrand (Chef de service honoraire Médecine interne), M. Deloyer (Association pour le droit de mourir dans la dignité)

• 11h15-12h00 : L’AVC, une prise en charge sur mesureD. Ranwez (Logopède), A. Demonty (Infirmière en neurologie), Dr A. Dusart (Neurologie), V. Speelers (Fédération belge des aphasiques francophones asbl)

• 13h30-14h15 : Accompagner dans la globalité : à la frontière du corps et de l’espritC. Delhaye (Psychologue), C. Malfaire (Infirmière référente douleur), Dr M. Dernedde (Clinique de la douleur), A. Michaux (Focus Fibromyalgie Belgique)

• 14h30-15h30 : Du don d’organes à la greffeA. Joosten (Coordinatrice locale des dons d’organes), A-M. La Greca (Infirmière en dialyse), Dr B. Guillaume (Néphrologie-hémodialyse), V. Druez (Association de défense des insuffisants rénaux).