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D ans un environnement inter- national tendu, la croissance française a subi un ralentissement tout au long de l’année 2002. Sur l’année, la progression du PIB s’établit à 1,2 %, le plus faible taux observé depuis six ans. Dans ce contexte peu porteur, le net ra- lentissement que connaît la con- joncture alsacienne depuis le dé- but de 2001 s’est amplifié en 2002. Hausse du revenu agricole En 2002, l’agriculture alsacienne a connu une croissance modérée (+2,8 % en valeur). La forte pro- gression des volumes récoltés a été en partie compensée par le tas- sement des prix, les cours du vin restant cependant bien orientés. Cette croissance de la production, confortée par la progression des ai- des versées aux agriculteurs et par une relative stagnation des coûts de production, a permis une pro- gression de 4 % en termes réels du revenu agricole, soit un rythme proche de celui observé ces der- nières années. Au niveau national, le revenu agricole a perdu 2,4 %, la baisse des prix ayant eu un effet beaucoup plus massif. Baisse des commandes adressées à l’industrie L’activité industrielle a été marquée par un ralentissement sensible de la progression du chiffre d’affaires. Les secteurs de l’automobile, des biens d’équipement et de l’agroalimen- taire sont restés dynamiques. En re- vanche, l’activité s’est essoufflée dans l’industrie des biens de consommation, et le secteur des biens intermédiaires a connu une baisse sensible de son chiffre d’af- faires. Les industriels ont massive- ment contracté leurs investisse- ments, hormis dans l’automobile qui bénéficie toujours de bons dé- bouchés à l’exportation. Les pers- pectives pour 2003 font état d’un certain pessimisme de la part des entrepreneurs. L’activité industrielle pourrait connaître un environne- ment international toujours peu fa- vorable aux exportations, y compris pour l’industrie automobile. Activité en repli dans le BTP Le secteur du BTP a souffert en 2002 d’un contexte où le moral des ménages se détériorait et où les entreprises investissaient peu dans l’immobilier. L’activité a également été déprimée aussi dans les tra- vaux publics, en raison notamment de la contraction des investisse- ments des collectivités locales. Concernant la construction de lo- gements, les professionnels du secteur ont connu une baisse marquée des mises en chantier, notamment concernant les loge- ments collectifs. Cependant, la construction de logements sociaux a progressé, tirée par les investisse- ments décidés par les communes. Dégradation du transport de marchandises Le ralentissement économique a fortement pesé aussi sur l’activité de transport de marchandises. Le trans- port routier de marchandises continue de ralentir. La situation est pire encore concernant le trafic ferro- viaire, en repli pour la deuxième année consécutive. Seul le trafic flu- vial reste stable, malgré l’influence du ralentissement de la construction. Il bénéficie, notamment au départ de Mulhouse, de la bonne tenue des ventes d’automobiles. Concernant le transport de person- nes, l’activité ferroviaire régionale reste bien orientée, conformément à la ten- dance de ces dernières années. Cette progression continue du trafic régional pourrait se poursuivre, dans le cadre de la mise en place des projets tram-train. En revanche, le trafic pas- sager national et international reste très affaibli, qu’il s’agisse de transport ferroviaire ou, surtout, aérien. Une fréquentation en hausse dans l’hôtellerie L’année 2002 a été favorable à l’hôtellerie alsacienne, qui a connu une progression du nombre de nui- tées nettement plus dynamique qu’au niveau national. Cette hausse, SYNTHÈSE 4 Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003 Le ralentissement de la conjoncture s’est amplifié en 2002

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  • D ans un environnement inter-national tendu, la croissancefrançaise a subi un ralentissementtout au long de l’année 2002. Surl’année, la progression du PIBs’établit à 1,2 %, le plus faible tauxobservé depuis six ans. Dans cecontexte peu porteur, le net ra-lentissement que connaît la con-joncture alsacienne depuis le dé-but de 2001 s’est amplifié en2002.

    Hausse du revenu agricole

    En 2002, l’agriculture alsaciennea connu une croissance modérée(+2,8 % en valeur). La forte pro-gression des volumes récoltés aété en partie compensée par le tas-sement des prix, les cours du vinrestant cependant bien orientés.Cette croissance de la production,confortée par la progression des ai-des versées aux agriculteurs et parune relative stagnation des coûtsde production, a permis une pro-gression de 4 % en termes réels durevenu agricole, soit un rythmeproche de celui observé ces der-nières années. Au niveau national,le revenu agricole a perdu 2,4 %, labaisse des prix ayant eu un effetbeaucoup plus massif.

    Baisse des commandesadressées à l’industrie

    L’activité industrielle a été marquéepar un ralentissement sensible de la

    progression du chiffre d’affaires. Lessecteurs de l’automobile, des biensd’équipement et de l’agroalimen-taire sont restés dynamiques. En re-vanche, l’activité s’est essouffléedans l’industrie des biens deconsommation, et le secteur desbiens intermédiaires a connu unebaisse sensible de son chiffre d’af-faires. Les industriels ont massive-ment contracté leurs investisse-ments, hormis dans l’automobilequi bénéficie toujours de bons dé-bouchés à l’exportation. Les pers-pectives pour 2003 font état d’uncertain pessimisme de la part desentrepreneurs. L’activité industriellepourrait connaître un environne-ment international toujours peu fa-vorable aux exportations, y comprispour l’industrie automobile.

    Activité en repli dans le BTP

    Le secteur du BTP a souffert en2002 d’un contexte où le moral desménages se détériorait et où lesentreprises investissaient peu dansl’immobilier. L’activité a égalementété déprimée aussi dans les tra-vaux publics, en raison notammentde la contraction des investisse-ments des collectivités locales.Concernant la construction de lo-gements, les professionnels dusecteur ont connu une baissemarquée des mises en chantier,notamment concernant les loge-ments collectifs. Cependant, laconstruction de logements sociaux

    a progressé, tirée par les investisse-ments décidés par les communes.

    Dégradation du transportde marchandises

    Le ralentissement économique afortement pesé aussi sur l’activité detransport de marchandises. Le trans-port routier de marchandisescontinue de ralentir. La situation estpire encore concernant le trafic ferro-viaire, en repli pour la deuxièmeannée consécutive. Seul le trafic flu-vial reste stable, malgré l’influencedu ralentissement de la construction.Il bénéficie, notamment au départ deMulhouse, de la bonne tenue desventes d’automobiles.

    Concernant le transport de person-nes, l’activité ferroviaire régionale restebien orientée, conformément à la ten-dance de ces dernières années. Cetteprogression continue du trafic régionalpourrait se poursuivre, dans le cadrede la mise en place des projetstram-train. En revanche, le trafic pas-sager national et international restetrès affaibli, qu’il s’agisse de transportferroviaire ou, surtout, aérien.

    Une fréquentation en haussedans l’hôtellerie

    L’année 2002 a été favorable àl’hôtellerie alsacienne, qui a connuune progression du nombre de nui-tées nettement plus dynamiquequ’au niveau national. Cette hausse,

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Le ralentissement de la conjonctures’est amplifié en 2002

  • imputable surtout à la clientèleétrangère, a permis une légère pro-gression du taux d’occupation quis’établit à 57,1 %, légèrement endessous du taux d’occupation glo-bal de la France métropolitaine.

    En revanche, l’année 2002 aconnu une baisse de la fréquenta-tion des campings, essentiellementdue au raccourcissement de ladurée des séjours de la clientèlenationale.

    Démographie morosepour les entreprises

    Pour la troisième année consécu-tive, le nombre de créations d’en-treprises alsaciennes a connu unebaisse. Celle-ci s’est uniquementconcentrée dans le Haut-Rhin, oùles créations diminuent de plus enplus fortement. L’Alsace se caracté-rise dans ce domaine par un tauxde créations pures relativementplus élevé que le taux national.Ces créations pures ont cepen-dant diminué en 2002, alors qu’el-les se maintenaient ces dernièresannées.

    Dans le même temps, l’évolutiondu nombre de défaillances a enre-gistré un retournement en 2002,mettant fin à la tendance à la baisseobservée depuis 5 ans. Parallèle-ment aux créations d’entreprises,les évolutions sont inversées d’undépartement à l’autre : le risquede défaillance est en effet nette-ment plus élevé dans une entre-prise jeune, par nature plus fragile.C’est donc dans le Bas-Rhin quese concentre l’augmentation desdéfaillances.

    Un marché du travail très tendu

    Ce climat économique tendu aparticulièrement affecté la situationsur le marché de l’emploi qui acontinué de se dégrader en 2002,avec un nombre d’emplois salariésdans le secteur concurrentiel enbaisse de 1,1 %. L’augmentationdes dépôts de bilans a concernédes entreprises plus nombreuses,mais aussi plus grandes que parle passé. Le fléchissement del’emploi est donc particulièrementmarqué dans l’industrie. Les sec-teurs des biens intermédiaires,du textile et des composants élec-triques et électroniques sont lesplus touchés. Confrontée à laconcurrence de plus en plus rudedes pays à faible coût demain-d’œuvre, l’industrie automo-bile doit en permanence recher-cher des gains de productivité.Elle a, elle aussi, sensiblement ré-duit ses effectifs, malgré la bonnetenue de ses ventes. Les secteursdu BTP ont également été touchéspar un tassement de l’emploi. Seulsles secteurs du tertiaire ont conti-nué de créer des emplois, mais àun rythme modéré.

    Le taux de chômage est orienté àla hausse depuis la mi 2001, ets’établit à 6,8 % de la population ac-tive en décembre 2002. La montéedu chômage en Alsace a été nette-ment plus rapide qu’au niveau na-tional et, avec plus de 20 % de de-mandeurs d’emplois supplémentai-res en un an, l’Alsace est la régionfrançaise qui a connu la plus fortehausse. Cette montée du chômagea particulièrement concerné leshommes et les moins de 50 ans,

    conséquence de la forte réduction deseffectifs dans les secteurs de l’in-dustrie et de la construction. Mais tou-tes les catégories de chômeurs sontdurement touchées. Notamment, ungrand nombre d’emplois précaires,concernant plus particulièrement lesjeunes, n’ont pu être reconduits.

    Le commerce extérieurreste dynamique

    Cependant, les échanges extérieursde l’Alsace restent soutenus et, lesexportations ayant augmenté plus ra-pidement que les importations, l’ex-cédent commercial dégagé est enforte hausse par rapport au solde de2001. Paradoxalement, malgré la dé-gradation du climat économique alle-mand, l’Alsace a moins souffert surles marchés extérieurs que le paysdans son ensemble, ce qui lui permetde reconquérir son rang de quatrièmerégion exportatrice. Ce sont toujoursle commerce des automobiles et,dans une moindre mesure, celui desproduits pharmaceutiques et de par-fumerie, qui sont le moteur des expor-tations. Début d’année 2003 restebien orienté pour le commerce exté-rieur alsacien, en contraste à nou-veau avec les résultats nationaux.

    Matthieu MORANDO

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

  • Confrontée à un manqued’investissements du côtédes entreprises et à uneconsommation des ménagesen panne, l’Allemagne n’a pucompter que sur lesexportations pour éviterla récession en 2002.Dans le Bade-Wurtemberg eten Rhénanie-Palatinat, unetimide reprise s’est dessinée,mais elle reste encorefortement tributairede la demande extérieure.

    E n 2002, l’Allemagne a échap-pé de justesse à la récession.Dans la plupart des Länder, la re-prise attendue pour le second se-mestre n’a pas été au rendez-vous.L’effondrement de l’investissementproductif et le recul de la consom-mation des ménages se sont conju-gués pour porter un coup d’arrêt à lacroissance. La demande intérieurea enregistré sa plus forte chute de-puis près de 20 ans. Ce n’est quegrâce aux excellentes performan-ces à l’exportation, et à une timidereconstitution des stocks, qu’uneaugmentation du PIB de 0,2 % surl’année a pu être obtenue. En ter-mes de croissance, c’est le plus

    mauvais résultat depuis la sévèrerécession de 1993.

    Les dépôts de bilanse multiplient

    Dans un environnement écono-mique et géopolitique très incer-tain, beaucoup d’entreprises ontdifféré, voire annulé, leurs projetsd’investissements : les dépensesen biens d’équipement, déjà mas-sivement amputées en 2001, sesont encore contractées. Aucunsigne de raffermissement n’estperceptible d’autant que le nombrede faillites a enregistré une aug-mentation record en 2002, y com-pris pour les entreprises de taillemoyenne ou grande. Le bâtimentest toujours en première ligne, etce depuis 5 ans maintenant, maisen 2002, plus aucun secteur n’aété épargné. Les dépôts de bilanse sont accrus de 20 % ou plus,

    dans l’industrie, le commerce, ainsique dans le secteur du tourisme.

    La reprise outre-Atlantique a don-né un coup de fouet aux exporta-tions allemandes, qui ont dépasséle très haut niveau atteint en 2001.Toutefois, le remarquable solde ex-térieur, en hausse de 33 %, doit au-tant aux bonnes performances àl’exportation qu’à l’atonie des im-portations. Il n’a pas suffi à redyna-miser une activité économique lan-guissante. Pas plus que la demandedes entreprises, la consommationdes ménages n’a pris le relais. Cer-tes, un rebond de la consommations’était produit durant l’été, mais il afait long feu, surtout après l’an-nonce d’un plan de rigueur visant àréduire les déficits publics. Ces dé-ficits dépassent de 0,7 % le plafondautorisé par le pacte de stabilité etde croissance qui a accompagnél’introduction de l’euro. Un "euro"

    ÉCONOMIE

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Outre-Rhin :une année sans croissance

    Importations Exportations

    1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 20020

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    L'Allemagne a dégagé un solde commercial record en 2002

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  • qui, pour nombre d’Allemands ri-merait avec "teuro", c’est-à-direcoûteux. Sans doute, la hausse endébut d’année des prix del’énergie, des produits alimentai-res, ainsi que de plusieurs taxesa-t-elle renforcé cette perception.En fait, l’inflation n’a pas dépassé1,3 % sur l’ensemble de l’année.

    La morosité ambiante est aussialimentée par la hausse du chô-mage : en décembre, le taux dechômage a franchi la barre des10 %, en augmentation de 0,7 pointpar rapport à décembre 2001. Dansles nouveaux Länder (ex-RDA), c’estprès d’un cinquième de la populationactive qui est touché.

    Redémarrage à petits pas dansles Länder frontaliers à l’Alsace

    De tous les Länder allemands,le Bade-Wurtemberg est celui quiavait le plus profité du boom éco-nomique de ces dernières an-nées avec, notamment, un tauxde croissance supérieur à 4 %pour l’année 2000. Même en2001, alors que la crise était déjàbien installée dans une grandepartie de l’Allemagne, le Landavait encore enregistré unecroissance de 3 %, grâce à descarnets de commandes bienremplis. La contre-performancede 2002, qui s’est soldée par unebaisse du PIB de 0,25 %, peutdonc être relativisée, mais n’enapparaît pas moins brutale.

    Le ralentissement conjoncturelavait été ressenti dans le Land versla fin de l’année 2000 et s’est pro-gressivement accentué. Le creuxde la vague était atteint plus tardque prévu, au printemps 2002, cé-dant la place à une timide reprisequi s’est confortée en fin d’année etse poursuit au premier trimestre2003. Ce sont avant tout les bran-ches industrielles tournées versl’exportation qui tirent cette crois-sance, principalement les fabri-cants de biens d’investissements,comme les machines-outils ou lematériel de transport. Les bran-ches fortement dépendantes dumarché intérieur ne parviennentpas à décoller, du fait de l’insuffi-sance de la demande. Outre leBTP, c’est le cas, en particulier, desindustries de biens de consomma-tion, mais aussi du commerce, etsurtout du tourisme, qui a enregis-tré une chute d’activité de 7 % àl’automne par rapport à 2001.

    Le redémarrage s’effectue à pe-tits pas et il est encore loin d’êtresuffisant pour enrayer la multiplica-tion des faillites (+23 % sur un an)et les compressions de personnel.Dans le Bade-Wurtemberg, l’année2002 s’est achevée sur un taux dechômage de 6,3 %, contre 5,2 % fin2001.

    À la même date, en Rhénanie-Pa-latinat, le chômage touchait 7,5 %de la population active. Toutefois,l’augmentation du nombre de de-mandeurs d’emploi sur l’année 2002est restée contenue (+0,4 point)dans un contexte économique assezactif. Le puissant courant exporta-teur a stimulé l’activité industrielle,mais aussi les services aux entre-prises, et a permis au Land d’enre-gistrer une croissance de 1 % surl’année.

    Daniel WAHL

    ÉCONOMIE

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

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    Bade-Wurtemberg : après quatre années de baisse,le chômage est reparti à la hausse en 2002

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    10Taux de chômage

    STAT’Allemagnepour vous faciliter l’accès aux statistiques allemandes

    Site internet : www.insee.fr/alsace/zoom/statal.htmTéléphone : 03 88 52 40 72 - Télécopie : 03 88 52 40 82

    Messagerie : [email protected]

  • L’ensemble des dépenses del’État dans la région faitapparaître une baisse assezsensible sur la période 2000 à2002. En revanche,les dépensesdusecteurpubliclocalont légèrementprogressé,notammentpour lescommunesdeplusde10000habitantset lesdépartements.

    L e niveau des dépenses an-nuelles moyennes réaliséesentre 2000 et 2002 en Alsace parles services civils et militaires del’État, l’ensemble des collectivitéslocales et les établissements pu-blics hospitaliers s’élève à un peuplus de 10 milliards d’euros.

    Diminution sensibledes dépenses de l’État

    En 2002, les dépenses totales del’État dans la région se sont éle-vées à plus de 5 milliards d’euros,en baisse de 8 % par rapport àl’année 2000. Plus de la moitié desdépenses totales de l’État corres-pondent aux dépenses budgétai-res des services civils et militairesde l’État, qui se chiffrent à près de3 milliards d’euros en 2002, soitune baisse de 12,8 % sur deux ans.

    La répartition des dépenses entreles divers services civils de l’Étatimplantés en Alsace montre claire-ment la prépondérance du minis-tère chargé de l’Éducation natio-nale, de la recherche, et de l’ensei-gnement supérieur, dont lesdépenses se sont élevées à près de

    1,4 milliard d’euros, soit 57 % desdépenses budgétaires de l’ensembledes services civils de l’État. L’Étatconsacre 1,1 milliard d’euros aux éta-blissements d’enseignement, 252 mil-lions d’euros à l’enseignement supé-rieur et plus de 9 millions d’euros à larecherche.

    Progression légère des dépensesdes collectivités territoriales

    En 20011, les dépenses des collecti-vités territoriales (la Région et lesdeux départements alsaciens) sesont élevées à 1,3 milliard d’euros,celles des communes de plus de10 000 habitants à 1 milliard d’euros.Elles ont progressé légèrement surun an : 1,1 % pour les grandes com-munes, 3,3 % pour les deux départe-ments. Mais, celles de la Région ac-cusent une baisse assez sensible

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    Chiffre pour l’Alsace - dossier n°5 - l’année économique et sociale 2002 - juillet 2003

    ÉCONOMIE

    La dépense publique :un impact important pour la région

    Évolution des dépenses de l’État dans la région

    Nature des dépenses 2000milliers d’euros2001

    milliers d’euros2002

    milliers d’euros

    Évolution2001-2002

    (en %)

    Évolution2000-2002

    (en %)Total des dépenses budgétaires 3 405 723 2 853 471 2 970 048 4,1% -12,8%Dépenses en capital (d’investissement)des services civils de l’État

    240 257 219 984 184 962 -15,9% -23,0%

    Dépenses ordinaires (de fonctionnement)des services civils de l’État

    2 716 826 2 194 546 2 302 724 4,9% -15,2%

    dont : rémunérations des fonctionnaireset autres agents de l’État

    1 437 567 1 480 525 1 521 639 2,8% 5,8%

    Total des dépenses des services civils 2 957 083 2 414 530 2 487 686 3,0% -15,9%Dépenses en capital (d’investissement)des services militaires

    5 746 4 517 3 345 -25,9% -41,8%

    Dépenses ordinaires (de fonctionnement)des services militaires

    442 894 434 424 479 017 10,3% 8,2%

    Total des dépenses des services militaires 448 640 438 941 482 362 9,9% 7,5%Total des dépenses sans ordonnancement 2 164 053 2 285 737 2 140 398 -6,4% -1,1%Pensions civiles et militaires (partie de la dette publique)de compétence régionale

    760 269 780 028 808 058 3,6% 6,3%

    Dégrèvements et remboursements sur imposition* 1 390 743 1 491 494 1 312 708 -12,0% -5,6%Autres dépenses sans ordonnancement 13 041 14 215 19 632 38,1% 50,5%Dépenses totales de l’État dans la région 5 569 776 5 139 208 5 110 446 -0,6% -8,2%*notamment, remboursements aux exportateurs au titre de la de la TVA. S

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  • (-8,5 %), en raison notammentd’une réduction importante desmontants des subventions d’équi-pement versées.

    L’examen des dépenses d’inves-tissement et de fonctionnement deces collectivités entre 2000 et 2001fait clairement ressortir la spécifici-té respective des compétences quileur ont été reconnues. Ainsi lessubventions d’équipement verséesen 2001 par l’ensemble des collec-tivités territoriales alsaciennes sesont élevées à plus de 203 millionsd’euros, en nette diminution parrapport à l’année précédente(-15,8 %). Toutefois, leurs dépen-ses d’investissement direct ont pro-gressé de 9,6 % en moyenne surun an. Parmi ces dernières, lesdépenses en matière d’enseigne-ment se sont établies à près de43 millions d’euros.

    La Région a versé près de 139millions d’euros de "participations,allocations ou subventions", dont20 millions d’euros au titre de saparticipation aux charges des éta-blissements publics locaux d’en-seignement et 37 millions d’euros

    pour la formation professionnelle.Les deux départements ont dé-boursé 172 millions d’euros pourleur participation aux charges defonctionnement des établisse-ments d’enseignement et des éta-blissements privés, pour le serviced’incendie, etc. Par ailleurs, leursdépenses au titre de l’aide socialeont atteint 254 millions d’euros.

    Roselyne MERLETrésorerie Générale du Bas-Rhin

    1Les comptes de 2002 ne sont pas tous

    disponibles.

    ÉCONOMIE

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Évolution des dépenses du secteur public local

    CollectivitésEnsemble des

    dépenses en 2001(milliers d’euros)

    Part des dépensesd’investissement

    (en %)

    Évolution2000-2001

    (en %)Région 347 675 48,8 -8,5Département Bas-Rhin 532 678 45,1 1,4Département Haut-Rhin 441 233 45,3 5,4Ensemble des collectivités territoriales 1 321 586 46,1 -0,1Communes bas-rhinoisesde + 10 000 habitants

    549 963 25,9 2,4

    Communes haut-rhinoisesde + 10 000 habitants

    497 943 34,0 -0,3

    Ensemble des grandes communes 1 047 906 29,7 1,1

    Le budget de l’État : quelquesparticularitésL’exécution du budget de l’État ainsi quesa présentation matérielle connaissentdes particularités. Ainsi, certaines dé-penses de l’État sont payées selon uneprocédure simplifiée ; ce sont des dé-penses sans ordonnancement préa-lable, telles les dépenses liées à la dette,aux pensions, aux restitutions de droits.

    L’autre singularité tient à l’existence decomptes spéciaux. A titre d’exemple, enAlsace, le "Fonds national pour le déve-loppement des adductions d’eau" et le"Fonds national pour le développementdu sport" ont enregistré un volume dedépenses supérieur à 6 millions d’euros.

    Figurent aussi dans les comptes spé-ciaux les avances sur impositions ver-sées aux collectivités locales et territo-riales : 1,5 milliard d’euros en moyenneannuelle en Alsace. Ces versements nedoivent pas être considérés comme devéritables dépenses pour l’État ; en effet,ce dernier récupère les sommes ainsiavancées lors du recouvrement des im-pôts locaux assuré par les comptablesdu Trésor. En Alsace, plus de 95 % deces impositions sont recouvrées sponta-nément dans les trois mois qui suiventl’avis d’imposition.

    Dépenses d'investissement Dépenses de fonctionnement

    Les dépenses publiques dans la région en 2001 (milliers d'euros)

    Pour le secteur public local, les données sont extraites des fiches individuelles des comptes des diverses collectivitéspubliées sur le site internet "Minefi Collectivités locales". Pour l'État, elles proviennent des comptesde gestion des Trésoriers Payeurs Généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.Pour tous, les dépenses de fonctionnement incluent les charges de personnel.Pour l'État, ne figurent dans ce graphique que les seules dépenses "budgétaires".

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    L'État en Alsace

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    Deux sites internet du Ministère de l’Économie, des finances et de l’industriesont consacrés :

    - l’un au secteur public local : www.colloc.minefi.gouv.fr- l’autre aux entreprises : www.entreprises.minefi.gouv.fr

  • L’Alsacecontinuededévelopperseséchangescommerciaux,notamment avec les pays del’Union européenne (UE).Le commerce extérieurrégional a dégagé un excédentde 1,9 milliard d’eurosen 2002 (+25 %), dont1,5 milliard d’euros avec l’UE.

    E n dépit d’un environnementéconomique peu favorablechez ses principaux partenaires,l’Alsace a dégagé un excédentcommercial de 1,9 milliard d’euros,en hausse de 25 % par rapport ausolde de 2001. Les exportationsont progressé de 5 % par rapport àl’année précédente, pour atteindre22 milliards d’euros en 2002. Lesimportations ont augmenté de prèsde 4 % et frôlent les 20 milliards. Letaux de couverture des exporta-tions (FAB) par les importations(CAF) gagne 1,6 point et grimpe à109,3.

    L’Alsace a moins souffert sur lesmarchés extérieurs que le paysdans son ensemble. Les ventesfrançaises à l’étranger ont diminuéde 1,4 % et les achats de 3,0 %. Labaisse plus rapide des importa-tions a toutefois permis à la France

    de réduire son déficit commercialpar rapport aux deux années pré-cédentes. Le taux de couvertures’établit à 99,9.

    L’Alsace revient au 4e rang

    La situation frontalière, la pré-sence de nombreux groupes inter-nationaux, mais aussi l’importancede la production automobile dansl’industrie locale font de l’Alsaceune région fortement exportatrice.En 2002, elle a légèrement amélio-ré sa part dans les exportations na-tionales : ses ventes à l’étranger re-présentent près de 6,8 % des ex-portations françaises, après 6,4 %en 2001.

    L’Alsace retrouve ainsi le qua-trième rang des régions françaises,devant Midi-Pyrénées. Elle est de-

    vancée par deux grandes régions,l’Île-de-France (19 % de l’exportfrançais) et Rhône-Alpes (11 %),ainsi que par le Nord-Pas-de-Ca-lais (9 %).

    L’automobile :un quart des exportations

    Le palmarès des produits expor-tés reflète les spécialisations del’industrie régionale et l’importancedes échanges à l’intérieur de grou-pes internationaux, très présentsen Alsace. Une fois de plus, en2002, l’industrie automobile resteau premier plan. Elle représenteprès d’un quart (23,8 %) des expor-tations alsaciennes, avec plus de 5milliards, valeur en hausse de 27 %par rapport à l’année 2001. L’excé-dent commercial de ce secteur at-teint 2,6 milliards.

    ÉCONOMIE

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Commerce extérieur :un excédent record

    Échanges extérieurs :bons résultats alsaciens en 2002

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    1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

    Indice base 100 en 1990

    Un taux de couverture toujours élevé pour l’Alsace

    1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002Alsace 99,1 106,9 110,0 110,7 105,3 103,7 101,3 104,5 105,4 108,3 106,5 107,7 109,3France 90,1 92,5 97,1 102,8 102,2 103,3 104,4 107,2 105,1 102,2 96,1 98,3 99,9

    * Rapport des exportations (FAB) aux importations (CAF)

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  • Les échanges de produits phar-maceutiques et de parfumerie pro-gressent cette année encore. Quel-ques produits sont en net recul : lesproduits de l’industrie agroalimen-taire, en particulier, et les compo-sants électroniques.

    Des échangessurtout avec les pays voisins

    Le commerce extérieur régionalreste avant tout un commerce deproximité, toujours nettement mar-qué par les échanges avec lespays voisins. L’Union européenne(UE) absorbe 71 % des exporta-tions et 63 % des importations al-saciennes. Les échanges entrel’Alsace et l’UE se sont intensifiésen 2002 : les ventes ont progresséde 4 %, les achats de 6 %. La ré-gion est largement excédentaireavec cette zone, vis-à-vis de la-quelle elle dégage un solde de 1,5milliard d’euros, qui est néanmoinsen recul par rapport à 2001.

    L’Allemagne reste le premier par-tenaire, avec 31 % du total desexportations et 38 % des importa-tions. La dégradation de l’éco-nomie allemande est encore per-

    ceptible dans les échanges, mêmesi le commerce extérieur avecnotre voisin d’outre-Rhin s’amé-liore en 2002. Les exportations ontprogressé de 9,4 %, mais cettehausse tient essentiellement auxproduits de la filière automobile. Eneffet, la Peugeot 206 fabriquée enAlsace est toujours appréciée enAllemagne, et de nombreux équi-pementiers localisés dans la régionfournissent bon nombre de cons-tructeurs de l’espace rhénan. Parcontre, les ventes d’autres produitsqui figurent en tête des exporta-tions alsaciennes sont en repli(produits chimiques, équipementsmécaniques, produits agroalimen-taires, etc.). Les importations ontégalement progressé (+5,6 %). Autotal, le solde commercial avecl’Allemagne s’est amélioré, tout enrestant déficitaire.

    Au-delà de l’Europe, les États-Unissont le premier client et fournisseurde la région. En 2002, les ventesvers cette destination ont été parti-culièrement dynamiques, en parti-culier sur les produits phares ex-portés vers ce pays : produits desindustries de la chimie, de la phar-macie et de l’automobile. Avec de

    plus un recul des importations, ledéficit commercial a été sensible-ment réduit.

    L’année 2003 s’ouvresur de bons résultats

    En début d’année 2003, l’évolu-tion des échanges extérieurs alsa-ciens reste bien orientée : les ex-portations et les importations pro-gressent de 2 % par rapport audernier trimestre 2002 et le soldecommercial reste excédentaire.Cette situation contraste avec lesrésultats nationaux, qui indiquentun recul des ventes et une stabilitédes achats sur les marchés inter-nationaux.

    Karin DEMÉSY

    ÉCONOMIE

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

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    L’automobile reste l’atout majeur de l’Alsace

    Exportations 2002 Importations 2002Solde

    (millions d’euros)Valeur(millions d’euros )

    Évolution2001-2002 (en %)

    Valeur(millions d’euros)

    Évolution2001-2002 (en %)

    Ensemble des produits échangés 22 035 5,4 20 169 3,9 1 865dont :

    Produits de l’industrie automobile 5 251 26,6 2 641 7,0 2 610Produits chimiques, en caoutchouc ou plastique 3 255 -3,6 3 258 -1,2 -2Équipements mécaniques 2 585 -1,4 2 291 2,0 294Produits pharmaceutiques, de parfumerie et d’entretien 1 998 21,4 1 937 25,4 61Équipements électriques et électroniques 1 814 1,5 1 818 13,1 -4Produits des industries agricoles et alimentaires 1 601 -11,0 999 -1,5 601Métaux et produits métalliques 1 199 -3,9 1 459 -7,7 -260 S

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  • Les créations d’entreprisesont baissé en 2002, pour latroisième année consécutiveen Alsace. La baisse dans leHaut-Rhin, continue depuis3 ans, s’est accélérée l’anpassé. En revanche, dans leBas-Rhin, les créationstotales ont augmenté et sontportées par le dynamismedes créations pures.

    E n 2002, les créations d’entre-prises ont encore diminuédans la région : 5 600 entreprisesont été créées, soit 1,5 % de moinsqu’en 2001. C’est le nombre le plusbas observé depuis dix ans. Au ni-veau national, le nombre de créa-tions diminue pour la secondeannée consécutive, mais faible-ment (-0,2 %).

    Les deux départements alsaciensont connu, comme les trois annéesprécédentes, une évolution diver-gente. Dans le Haut-Rhin, les créa-tions ont encore diminué en 2002et plus fortement que les deux an-nées précédentes : en 3 ans, lesnouveaux projets ont baissé de12,4 %. Moins de 2 000 créationsont été enregistrées l’année der-nière, soit un niveau très bas, ja-

    mais atteint au cours des années90. Dans le Bas-Rhin, les créationsont progressé en 2002, au mêmerythme qu’en 2001, ce qui porte lahausse à 3 % sur trois ans. Ainsi,l’an passé, 3 600 créations ont étéenregistrées dans ce départe-ment : un nombre aussi élevén’avait pas été atteint depuis 1995.

    Créations pures et reprisesdiminuent

    En Alsace, 70 % des entreprisescréées sont vraiment nouvelles.Cette part reste plus élevée dans larégion qu’au niveau national(65 %). Ces créations pures ont

    ÉCONOMIE

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Une nouvelle baisse des créationsd’entreprises

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    1999 2000

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    Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France

    Net recul des créations pures dans le Haut-RhinÉ volution annuelle des créations pures entre 1999 et 2002

    1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

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    6 400Part de l'Alsace en % Nombre

    Part de l'Alsace dans les créations de France métropolitaine

    Nombre de créations d'entreprises en Alsace

    La part de l’Alsace dans les créations françaises tend à s’éroderÉ volution des créations d'entreprises en Alsace depuis 1990

  • diminué de 1,9 % dans la région,alors qu’elles étaient stables en2001 et qu’elles avaient progresséen 2000 et 1999. En 2002, elles di-minuent dans l’industrie, la cons-truction et les services, mais pro-gressent dans le commerce, ce quin’avait pas été observé depuis1994. A contrario, une diminutiondes créations pures dans les servi-ces ne s’était pas vue depuis 1996.

    Les reprises d’activités, déjà exis-tantes, ont également diminué l’anpassé, alors qu’en 2001, ce type decréation était le seul à progresser.Les reprises représentent près de17 % des créations.Cette part pour-rait s’accroître dans les dix prochai-nes années, car un grand nombred’entrepreneurs, nés pendant lesannées du "baby-boom", vont arrê-ter leur activité et seront amenés àcéder leur entreprise. Seules lesréactivations ont progressé en2002, après avoir sensiblement di-minué l’année précédente.

    Une nouvelle fois, les départe-ments connaissent des situationsdivergentes. Les évolutions dans leHaut-Rhin en 2002 sont d’une telle

    ampleur qu’elles entraînent lesévolutions régionales sur la mêmetendance ; ainsi, les créations pu-res et les reprises diminuent dansce département, alors que lesréactivations progressent. Dans leBas-Rhin, signe d’une situationplus favorable, les créations puresprogressent pour la quatrièmeannée consécutive, tandis que lesreprises et réactivations diminuent.

    Hausse des créationsdans le commerce

    Les créations ont augmenté dansle commerce en 2002, ce qui met finà 7 années de baisse dans ce sec-teur. Cette hausse est comparabledans les départements alsaciens etconcerne également le niveau na-tional, mais la progression y est unpeu moins élevée.

    Dans les services, qui représen-tent 54 % des nouveaux projets, lescréations ont légèrement diminué.En fait, cette baisse résultepresque exclusivement du reculimportant des créations dans lesservices aux entreprises installésdans le Haut-Rhin. Dans les autres

    activités des services, le nombredes créations a progressé, toutparticulièrement dans les servicesaux particuliers. La croissance estimportante en 2002 dans les trans-ports, mais elle doit être relativiséepuisque les années de hausse etde baisse se succèdent régulière-ment.

    Dans la construction, qui avaitconnu une forte croissance en2000, le repli du nombre de créa-tions, amorcé en 2001, se poursuitet s’accélère en 2002 (-11,0 %,après -6,1 %). La baisse qu’enre-gistre ce secteur en Alsace est net-tement plus marquée qu’au niveaunational. Enfin, dans l’industrie, lescréations ont diminué en 2002,alors qu’elles avaient progressél’année précédente. Le nombre denouveaux projets enregistrésl’année dernière dans ce secteurest particulièrement bas.

    Valérie GUERLAND

    ÉCONOMIE

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

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    MéthodologieLe champ d’observation comprend les secteurs marchands de l’industrie, de la construction, du commerce et desservices. Sont exclues l’agriculture et les activités financières.La création d’entreprise : trois types de créations sont enregistrés dans le répertoire Sirène :- la création pure correspond à la création d’une entreprise jusqu’alors inexistante et à l’exploitation de nouveaux moyens deproduction ;- la création par reprise intervient lorsqu’une entreprise reprend, totalement ou partiellement, l’activité d’un ou plusieursétablissements d’une autre entreprise (achat, location-gérance…) ;- la création par réactivation consiste à reprendre une activité qui existait déjà, mais qui était temporairement arrêtée.Elle ne concerne que les entreprises individuelles.

    Recul important des créations dans les services aux entreprises dans le Haut-Rhin

    Créations en 2002 Variation 2001-2002 (en %)

    Alsace en % Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace FranceIndustrie 368 6,6 -0,9 -10,7 -5,2 -3,2Construction 685 12,3 -6,2 -18,7 -11,0 -2,6Commerce 1 527 27,3 2,6 2,5 2,6 0,8Services 3 009 53,8 2,8 -6,8 -0,7 0,4dont : Transports 149 2,7 14,6 0,0 10,4 -0,9

    Activités immobilières 266 4,8 2,5 -0,9 1,1 5,7Services aux entreprises 1 056 18,9 1,5 -24,5 -7,5 -2,9Services aux particuliers 1 029 18,4 4,1 4,2 4,1 1,9dont Hôtels, cafés, restaurants 586 10,5 4,2 7,8 5,6 1,9Éducation, santé, action sociale 509 9,1 0,0 4,8 1,6 2,6

    Ensemble 5 589 100,0 1,3 -6,3 -1,5 -0,2 Sour

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  • Le nombre de défaillancesd’entreprises a augmenté enAlsace en 2002, après5 années de baisse.Mais, comme pour lescréations, les situations sonttrès différentes entre les deuxdépartements.

    P rès de 1 000 jugements d’ou-verture de procédures collec-tives ont été publiés en 2002 dansla région, soit une hausse de 2,4 %en un an. Cette augmentation romptla tendance à la baisse observéedepuis 5 ans : de 1997 à 2001, lesdéfaillances d’entreprises avaientdiminué de près de 28 % en Alsace.De même, au niveau national, lesdépôts de bilan ont augmenté de2,9 % l’année dernière, alors qu’ilsavaient baissé de 32 % entre 1997et 2001.

    Hausse limitée au Bas-Rhin

    Comme pour les créations d’en-treprises, les départements ontconnu des évolutions divergentes.

    En 2002, les défaillances ont dimi-nué de 6,6 % dans le Haut-Rhin,après avoir progressé de 7,6 % en2001. Dans le Bas-Rhin, les dépôtsde bilan ont augmenté de 9,3 %,alors qu’ils diminuaient depuis1996.

    Le contexte économique n’ex-plique pas à lui seul ces évolutions.Celles-ci sont aussi à rapprocher del’évolution des créations.En effet, lesentreprises les plus jeunes sont aus-si les plus fragiles : plus d’une défail-lance sur deux touche une entre-prise créée depuis moins de 5 ans.Par conséquent, moins de créationsentraînent mécaniquement moinsde défaillances.

    Augmentationdes effectifs concernés

    En 2002, les dépôts de bilan enre-gistrés en Alsace ont touché prèsde 5 900 salariés. Depuis 2 ans, lenombre de salariés employés dansdes entreprises en situation de dé-faillance augmente fortement dansla région, comme au niveau natio-nal. Les entreprises qui ont déposéle bilan l’an passé dans la régionsont non seulement plus nombreu-

    ses, mais également plus grandes.Elles employaient en moyenne 5,9salariés, contre 3,3 en 2000. En2002, les entreprises de 10 sala-riés et plus représentaient 11,2 %des entreprises en situation de dé-faillance, contre 6,8 % deux ansauparavant.

    Valérie GUERLAND

    Hausse des défaillances d’entreprisesÉCONOMIE

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Hausse des défaillances dans le Bas-Rhin, baisse dans le Haut-Rhin

    Défaillances en 2002 Variation 2001-2002 (en %) Taux de défaillance(en %)*

    Alsace en % Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace France Alsace FranceIndustrie 120 12,0 19,4 2,2 12,1 9,7 1,8 2,0Construction 203 20,4 15,4 -9,8 3,6 11,4 3,1 2,7Commerce 275 27,6 15,4 -9,8 3,8 -4,5 1,8 1,6Services 398 40,0 0,4 -4,8 -1,7 1,6 2,4 1,6dont : Transports 37 3,7 -6,9 -44,4 -21,3 -3,9 2,2 2,0

    Immobilier 60 6,0 47,8 44,4 46,3 -4,9 4,3 1,9Services aux entreprises 132 13,3 -11,5 -25,9 -16,5 9,0 2,2 1,5Services aux particuliers 169 17,0 4,9 7,8 6,3 -2,0 2,2 1,5

    dont : hôtels, cafés etrestaurants

    115 11,5 3,8 -3,2 0,0 -4,2 2,3 1,9

    Ensemble 996 100,0 9,3 -6,6 2,4 2,9 2,2 1,5* Nombre de défaillances en 2002 rapporté au nombre d’entreprises actives au 1er janvier 2002. So

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    La défaillance d’entreprises

    Une entreprise est en situation de défail-lance ou de dépôt de bilan lorsqu’uneprocédure judiciaire a été ouverte à sonencontre pour cessation de paiement.Les annonces de jugements d’ouverturede redressement judiciaire, publiées aubulletin officiel des annonces civiles etcommerciales (Bodacc), servent de baseà la statistique. Les défaillances ne seconcluent pas obligatoirement par la li-quidation judiciaire de l’entreprise,c’est-à-dire par sa cessation. D’un autrecôté, la grande majorité des cessationsne sont pas consécutives à une liquida-tion.

  • En 2002, le revenu agricole aprogressé de 4 % en Alsace.Cette hausse résulte de labonne tenue des prix des vinsd’Alsace et de la forteaugmentation de la récolte demaïs. La conjoncture a été engénéral moins favorable auxautres produits, dontlaprogressiondesquantitésaétéassezsouventannihiléeparunebaissesensibledesprix.

    A u niveau national, selon lescomptes provisoires del’agriculture en 2002, le résultatagricole a diminué de 2,4 %. Lesrécoltes ont été abondantes, maisles prix de beaucoup de produitsagricoles sont en baisse, parfois defaçon importante. Ces évolutionsse retrouvent aussi en Alsace,mais les effets sur le revenu sontdifférents du fait de l’importancedes productions de maïs et surtoutde vins par rapport à la productiontotale. Tandis que la production na-tionale subit une diminution en va-leur de 1,6 %, du fait de la baissedes prix, la croissance des quanti-tés produites a entraîné celle de lavaleur de la production en Alsace(+2,8 %), grâce à la hausse descours du vin, qui a compensé labaisse des prix des autres pro-

    duits. La progression du montantdes aides versées (+5,3 %) et lacroissance modérée des coûts deproduction (+1,0 %) ont égalementcontribué à l’évolution favorable durésultat agricole, qui augmente ain-si en termes réels de 4,0 % enAlsace. Depuis 1995, le revenu del’agriculture alsacienne progressed’ailleurs à un rythme annuel de4,0 % environ. Cette évolution durésultat agricole dans la région estdirectement liée à l’évolution du re-venu de la viticulture, qui enre-gistre depuis sept ans une sensiblecroissance de son résultat.

    Des récoltes plus abondantesen grandes cultures

    Les récoltes en grandes culturesont progressé fortement par rap-port à 2001, où les conditions cli-

    matiques avaient été médiocres.Ainsi, la récolte de maïs est enhausse de 11,0 %, sous l’effetconjugué de l’augmentation dessurfaces (+2,0 %) et surtout du ren-dement qui se redresse nettement,tout en restant assez loin de sonrecord de l’année 2000. Les autresrécoltes sont également pour laplupart en nette progression : il enest ainsi pour le blé, le tabac, lesbetteraves, le houblon, les pom-mes de terre. En revanche, en rai-son de l’offre abondante, les prixont subi des baisses d’ampleur va-riable. Si les cours du maïs dimi-nuent peu (-2,0 %), la baisse desprix du blé, des betteraves et despommes de terre est forte et a lar-gement compensé la hausse desquantités. Mais, grâce au maïs, lavaleur globale de la production degrandes cultures s’accroît de

    ACTIVITÉS

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Hausse du revenu agricoleavec des disparités

    Progression marquée du revenu de l'agriculture alsacienne depuis 1995Évolution du résultat agricole par actif en termes réels

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    Alsace

    France métropolitaine

  • 3,5 %, ce qui entraîne une crois-sance du revenu de 4,0 % pour lesexploitations spécialisées en gran-des cultures. Cette hausse ne per-met cependant de compenserqu’une partie du recul de l’année2001.

    Hausse des coursdes gros bovins,

    mais baisse du prix du lait

    Après la crise de la fin de l’année2000 et du début de l’année 2001liée à l’encéphalopathie spongi-forme bovine, les cours des bovinsse sont redressés (+10 %), sanspour autant retrouver leur niveaud’avant la crise. La reprise de laconsommation de viande bovine apermis d’assainir le marché, aprèsle profond marasme de l’annéeprécédente. Même si les abattagesont diminué de 3 %, les éleveursont pu commercialiser leurs ani-maux surnuméraires, c’est-à-direqui n’avaient pu l’être précédem-ment. Ainsi, les effectifs de bovinsdécroissent en 2002. En particulier,le nombre de vaches laitières di-minue de 5 % et retrouve un niveau

    plus conforme à son évolution ten-dancielle influencée par les quotaslaitiers. Par ailleurs, les éleveursont bénéficié d’une nouvelle reva-lorisation (+29 %) des primes bovi-nes, prévue par l’Agenda 2000.Mais les élevages laitiers ont étéaffectés par une importante baissedu prix du lait (-3 %), intervenueaprès la forte progression del’année précédente. En consé-quence, le revenu des éleveurs bo-vins est en légère baisse (-1 %).

    Des prix bien orientéspour les vins d’Alsace

    La récolte de vins d’Alsace en2002 a été très légèrement infé-rieure à celle de l’année précé-dente. La qualité est de nouveauau rendez-vous : le millésime 2002ne dépare pas la série des millési-mes précédents. Le marché desvins d’Alsace continue de bénéfi-cier d’une bonne adéquation entrel’offre et la demande : le volumedes ventes est proche de celui dela récolte, ce qui permet une évolu-tion très satisfaisante des prix(+5 %). Toutefois, les exportations

    sont en diminution, en raison d’unevive concurrence sur les marchésextérieurs. Cela conduit les viticul-teurs alsaciens à être toujours plusambitieux sur le terrain de la quali-té. La bonne tenue des prix assureune croissance de revenu de 7 %pour l’ensemble des exploitationsviticoles alsaciennes.

    Jean VAUTRINService régional

    de Statistique agricole

    ACTIVITÉS

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

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    Croissance de la valeur des productions céréalières et viticolesÉvolution 2001-2002 (en %)

    Alsace France métropolitaine

    Volume Prix Valeur Volume Prix ValeurProduction (hors subventions) 2,5 0,3 2,8 2,4 -3,9 -1,6dont : céréales 9,8 -4,3 5,1 15,2 -9,3 4,5

    vins AOC -0,2 5,3 5,1 -3,2 1,7 -1,6gros bovins -5,5 9,2 3,2 -2,9 5,7 2,6lait 0,1 -3,0 -2,9 0,9 -2,3 -1,4

    Production (y. c. subventions) 2,9 0,1 3,0 3,1 -3,6 -0,6Consommations intermédiaires -0,1 1,0 0,9 -0,7 0,5 -0,2Valeur ajoutée brute 4,5 -0,4 4,1 6,4 -7,0 -1,0Résultat agricole par actif en termes réels /// /// 4,0 /// /// -2,4 So

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  • La baisse des commandesadressées à l’industrie s’esttraduite par un ralentissementde la progression de sonchiffre d’affaires.Les entreprises ont réagi enajustant leurs effectifs et enréduisantleursinvestissements.

    E n 2002, la progression duchiffre d’affaires de l’in-dustrie alsacienne a été marquéepar un ralentissement important.Cette tendance générale est cepen-dant très contrastée. L’automobile,les biens d’équipement et certainssous-secteurs de l’agroalimentaireont continué à être bien orientés. Enrevanche, les biens intermédiaireset de nombreux sous-secteurs desbiens de consommation ont subi unrecul.

    La baisse du niveau des carnetsde commandes à partir de l’été

    2001 s’est prolongée jusqu’à la finde l’année, où ces carnets sont fi-nalement passés en dessous duniveau jugé normal. Sur le premiersemestre 2002, un redressementlent et hésitant des carnets decommandes s’est manifesté.Néanmoins, sur la même période,les stocks des entreprises sont res-tés à un niveau élevé. Le secondsemestre 2002 s’est caractérisépar le retour d’un mouvement debaisse des commandes. Pendantce temps, le volume des stocks acontinué de croître.

    Réduction des effectifs

    Les entreprises se sont lancéesdans un vaste mouvement d’ajus-tement des effectifs, qui baissentpour la première fois depuis 5 ans,et avec une ampleur significative.La réduction des personnels intéri-maires, dès le second semestre2001, s’est accélérée et amplifiéeen 2002 ; puis, cette réduction s’estétendue aux personnels en con-trats à durée indéterminée à tra-vers des plans sociaux et des me-sures de départ en préretraite.

    La rentabilité des entreprises in-dustrielles s’est stabilisée, à un ni-veau assez bas, grâce à la maîtrisedes coûts.Ce constat recouvre tou-tefois des situations très différen-tes selon les secteurs : progressionsensible dans l’automobile, légèreamélioration dans les biens deconsommation, stabilité dans lesbiens intermédiaires et baissedans les biens d’équipement etl’agroalimentaire. Hors automobile,les secteurs qui ont réussi à aug-menter ou stabiliser leur taux demarge brute d’exploitation1 y sontparvenus dans un contexte debaisse du chiffre d’affaires. Cecidémontre l’efficacité des mesuresd’adaptation que les entreprisesont prises face à la dégradation dela conjoncture.

    L’investissement enregistre un re-tournement considérable, aprèstrois années de croissance. Ce-lui-ci apparaît d’ailleurs encoreplus important lorsqu’on fait abs-traction de l’automobile, qui a pour-suivi la réalisation de ses projetsles plus importants. Le mouvementde baisse de l’activité, et l’absence

    ACTIVITÉS

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Moindre progressionde l’activité industrielle

    Moindre progression du chiffre d’affaires, baisse des effectifs et des investissements,stabilisation de la rentabilité à un niveau assez bas

    Principales variations annuelles (en %)

    Secteurs d’activitéEffectifs Chiffres d’affaires Exportations Investissements Excédent brutd’exploitation

    2001 2002 2001 2002 2001 2002 2001 2002 2001 2002Industries agricoles et alimentaires -1,4 1,6 3,8 5,7 9,6 0,1 -16,1 -15,6 -0,5 -3,0Industrie des biens intermédiaires -0,6 -4,9 -0,7 -4,2 -1,5 -4,5 7,0 -28,8 -20,7 -0,5Industrie des biens d’équipement 1,9 -2,2 3,9 4,7 3,2 6,7 7,0 -0,6 4,9 -8,5Industrie automobile 1,0 -2,0 19,2 8,6 16,4 8,1 8,3 55,2 -21,4 50,4Industrie des biens de consommation 2,1 -3,5 10,6 3,1 16,6 7,0 -11,3 -7,0 11,2 -0,8 So

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  • de visibilité quant à une véritablereprise, ont conduit un nombrecroissant d’entreprises à geler ou àreporter leurs projets.

    Pour 2003,des prévisions prudentes

    et marquées par desincertitudes importantes

    Pour l’Alsace, région caractériséepar une forte ouverture internatio-nale, l’évolution de l’activité en2003 est très fortement tributaired’éléments exogènes, tels que lesconséquences de la guerre en Iraksur la croissance mondiale et l’évo-lution des difficultés de l’économieallemande, qui représente environun tiers des exportations.

    Aussi, les prévisions concernantles chiffres d’affaires, recueilliesdans le cadre de l’enquête menéeen début d’année, sont plutôt pes-simistes. L’activité industrielle de-vrait stagner, notamment en raisondu moindre dynamisme du secteurde l’automobile qui fait face à desmarchés proches de la saturation,alors que les autres secteurs nedevraient pas connaître d’amélio-ration notable.

    Pour faire face à ce contexte, ainsiqu’aux impératifs de productivité etde maîtrise des coûts, le mouve-ment de réduction des effectifs de-vrait se poursuivre en 2003 et

    concerner tous les secteurs d’acti-vité, avec toutefois une ampleurmoins prononcée pour les entre-prises de moins de 200 salariés.L’attentisme transparaît à traversles prévisions d’investissement,qui font état d’une poursuite du re-pli. Par ailleurs, les réalisationsd’investissements interviendraientsurtout en fin d’année : 85 % desdépenses du secteur des biens in-termédiaires seraient prévues pourle second semestre. Pour les biensde consommation et les industriesagroalimentaires, ces chiffres se-raient respectivement de 76 % et66 %. Enfin, l’accroissement descapacités de production ne repré-senterait que 17 % des projets, les83 % restants ayant pour but lesimple renouvellement de l’outil deproduction.

    Romain FUSSBanque de France

    1 Le taux de marge brute d’exploitation (ex-cédent brut d’exploitation sur chiffres d’affai-res HT) permet de mettre en relation lemontant de l’excédent brut d’exploitationavec le volume de l’activité de l’entreprise,et ainsi de mieux mesurer la rentabilité tra-duite par l’excédent brut d’exploitation.

    ACTIVITÉS

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

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    Stagnation de l’activité et ajustement des moyens de production

    Principales prévisions pour 2003 (en %)

    Secteurs d’activitéEffectifs moyens

    (y comprisintérimaires)

    Chiffres d’affaires ExportationsDépenses

    d’investissementsprévues

    Industrie -1,9 0,1 -1,0 -1,5Bâtiment -0,4 -0,8 -3,9 -1,6Transports 0,6 2,3 -0,1 -7,7 So

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    Pour en savoir plus

    Ces données sont extraites d’un do-cument publié, chaque débutd’année, par la Banque de France.

    Cette étude est réalisée à partird’une enquête auprès des chefsd’entreprises de l’industrie, du BTP,et du secteur des transports. Ellevise à fournir, dans les délais lesplus brefs, des estimations chiffréesportant à la fois sur l’activité écono-mique de l’exercice écoulé et sur lesprévisions pour l’année à venir. Lesrésultats publiés émanent des ré-ponses obtenues auprès de 512 en-treprises industrielles, représentant69 % des effectifs de l’industrie alsa-cienne.

    Cet ouvrage est disponible auprèsdu Service des Affaires Régionalesde la Banque de France - 3, placeBroglie - 67000 Strasbourg - Tél. :03.88.52.28.40.

  • L’activité a été déprimée dansles travaux publics.Elle s’est également dégradéedans la constructionde logements.En revanche, elle est restéequasiment stabledans la constructionde bâtiments non résidentielset l’entretien - rénovation.Les ventes de logements ontlégèrement diminuépar rapport à l’annéeprécédente.

    A près une année 2001 relati-vement favorable, l’année2002 a été morose pour les pro-fessionnels de l’immobilier. Pour-tant, la crise boursière et la montée

    en puissance du dispositif Bessonauraient pu encourager l’investisse-ment à but locatif. Mais, l’augmenta-tion du chômage et le ralentissementde la croissance ont incité à la pru-dence et n’ont guère favorisé l’inves-tissement immobilier. Aussi, après undeuxième trimestre relativement fa-vorable, soutenu par les travauxd’entretien-rénovation, l’activité s’estrepliée au second semestre 2002,pour l’ensemble du bâtiment.

    Travaux Publics : différentsprojets ajournés

    Dans le BTP, les carnets de com-mandes sont restés dégarnis toutau long de l’année, d’où l’opinionmaussade exprimée par les chefsd’entreprise. La baisse de la pro-duction de granulat et de béton prêtà l’emploi confirme la dégradationde l’activité dans ce secteur.

    Certes, quelques grands travauxroutiers et ferroviaires ont été ache-

    vés au cours de l’année 2002,comme le pont Pierre Pflimlin sur leRhin, le contournement d’Innenheimet le pôle d’échange ferroviaire deHoenheim. Cependant, le BTP asouffert de la chute des investisse-ments des collectivités locales, sonprincipal client. La déviation de Châ-tenois a été reportée à la fin de2003 ; celle de Marlenheim a égale-ment été remise à l’année prochaine.De plus, les entrepreneurs ont subile recul de l’investissement privé,deuxième source d’activité de la pro-fession.

    Diminution du nombrede logements commencés …

    L’activité s’est également dégradéedans la construction de logements.Le nombre de logements commen-cés pendant l’année 2002 s’élève à8 700, soit une diminution de 12 %par rapport à l’année précédente.Après l’Auvergne, l’Alsace est l’unedes régions qui enregistre la plusforte la baisse des mises en chantier.Celle-ci est particulièrement marquéepour les logements collectifs. En dépitde la rareté et du coût des terrains, lesAlsaciens ont continué de privilégier lamaison individuelle, quitte à se loger àl’extérieur des grandes villes, et deplus en plus loin de leur lieu de travail.

    Le nombre de logements commen-cés a diminué plus fortement dans leHaut-Rhin que dans le Bas-Rhin. Labaisse y atteint même 28 % en ce quiconcerne les logements collectifs.Cependant, ce résultat doit êtrenuancé, car l’année 2001 avait étéparticulièrement favorable dans cedépartement pour ce secteur de laconstruction.

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Activité en repli dans le BTP

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    Ensemble des travaux du bâtiment : baisse de l'activité au second semestre

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    Activité prévue

  • Dans la région, la surface totalemise en chantier a également dimi-nué. Les logements commencésen 2002 n’utilisent que 1,1 millionde m² de terrain, soit 10 % demoins que l’année précédente. Sile nombre de logements commen-cés a baissé, la surface moyennedes logements est restée stable :84 m² pour un logement collectif et173 m² pour une maison indivi-duelle.

    … mais rebond de laconstruction de logements

    sociaux

    La construction de logements so-ciaux ne représente approximati-vement que 13 % du nombre de lo-gements mis en chantier. Cepen-dant, si l’activité a été morose dansla construction de logements pri-vés, la construction de logementssociaux s’est développée. En effet,dans le cadre de la loi SRU entréeen vigueur en janvier 2002, lescommunes doivent établir un pro-gramme triennal prévoyant la cons-

    truction d’un nombre de logementsau moins égal à 15 % des besoinsen logements sociaux.

    Bâtiments non résidentiels :maintien des surfaces mises en

    chantier

    Pour les locaux non résidentiels,les surfaces mises en chantier sesont maintenues à un bon niveau :1,3 million de m². Elles n’ont dimi-nué que de 3 % par rapport àl’année 2001. Ce recul touche lesdeux départements de façon iden-tique. La baisse s’est produite sur-tout au deuxième trimestre 2002.

    Au troisième trimestre, le démarragedu chantier de la plate-forme logis-tique de Gefco à Marckolsheim a ac-cru les surfaces de parkings misesen chantier. Aussi, ces dernières ontatteint le niveau record de 105 000 m²durant le trimestre. Le total des surfa-ces de locaux commencés a atteint315 000 m², contre 192 000 m² au tri-mestre précédent.

    Entretien-rénovation : repli del’activité au second semestre

    Comme pour la construction delocaux non résidentiels, l’activitédans l’entretien-rénovation semble

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Locaux non résidentiels en Alsace :stabilité des ouvertures de chantiers

    Surface (en milliers de m²) Variation2001-2002

    2001 2002 (en %)Locaux agricoles 244,1 209,8 -14,1Locaux industriels 528,0 480,9 -8,9Stockage non agricole 155,8 74,8 -52,0Transport 2,4 1,4 -41,7Bureaux 130,2 99,2 -23,8Commerces 99,0 147,0 48,5Services divers 181,5 188,2 3,7Travaux publics et parkings 9,4 108,0 1048,9Total 1350,4 1309,3 -3,0 So

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    Pour en savoir plus

    Conjoncture BTP, Cellule écono-mique du Bâtiment et des TravauxPublics d’Alsace, Direction régio-nale de l’Équipement (DRE)d’Alsace, mars 2003.

    "La commercialisation des loge-ments neufs en collectifs", résultatsdu 4e trimestre 2002, Direction ré-gionale de l’Équipement d’Alsace.

    Bulletin statistique du SES - Cons-truction, Service économique etstatistique, Ministère de l’Équipe-ment, des Transports et du Loge-ment.

    Moins de logements commencés en Alsace

    Total 2001 Total 2002 Variation 2001-2002(en %)Logements collectifs

    Bas-Rhin 2 943 2 699 -8,3Haut-Rhin 2 005 1 447 -27,8Alsace 4 948 4 146 -16,2France 102 363 102 301 -0,1Logements individuels

    Bas-Rhin 2 714 2 667 -1,7Haut-Rhin 2 201 1 877 -14,7Alsace 4 915 4 544 -7,5France 190 906 191 792 0,5

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  • se stabiliser. En effet, les répara-tions liées à la tempête de dé-cembre 1999 avaient entraîné uneréhabilitation du parc immobilier, quia ainsi nécessité moins de travauxau second semestre 2000 et pen-dant l’année 2001.

    Marché du logement neuf :reprise au second semestre

    Sur l’année 2002, le marché dulogement neuf a enregistré 3 000ventes, soit un niveau proche decelui de l’année 2000, inférieur ce-pendant de 5 % à celui de l’année2001. Après des ventes nombreu-ses à la fin de l’année 2000 et audébut de l’année suivante, le mar-ché de l’immobilier s’était replié auquatrième trimestre 2001. Une re-prise semblait s’amorcer au se-cond semestre 2002. Au dernier tri-mestre, 860 logements neufs ont

    été vendus. La hausse atteint 17 %par rapport au trimestre précédentet 50 % par rapport au dernier tri-mestre 2001.

    De plus, les stocks ont diminué : lenombre de logements disponiblesà la vente s’élevait à 2 500 en find’année, niveau le plus bas depuis2 ans. En effet, les promoteurs etles constructeurs avaient adapté lenombre de logements à construired’après une estimation des ventes,afin de réduire le stock de loge-ments neufs.

    La baisse des ventes sur l’année2002 concerne uniquement leBas-Rhin. Elle est due à un replidans l’agglomération strasbour-geoise, la commune de Strasbourgexceptée. Dans le Haut-Rhin, lesventes se situent au même niveauque l’année précédente. Elles ont

    progressé modérément dans les ag-glomérations de Colmar et Mul-house.

    Le recul des ventes en 2002 estperceptible pour les logements detoutes tailles. Il affecte surtout lesstudios (-61 %). Mais ce marché estmarginal dans l’ensemble des ven-tes : les 4 pièces représentent 41 %des transactions totales de l’année.

    Françoise DIDIERJEAN

    ACTIVITÉS

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

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    Travaux d'entretien : fléchissement au 2 semestreème

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    70Solde des opinions

    Activité passée

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  • Le ralentissement économiquea entraîné une diminution duvolume de marchandisestransportées par camion et unrecul du trafic par voie ferrée.L’affaiblissement dutransport aérien persiste ;les aéroports alsaciens ontperdu 20 % de passagers endeux ans.

    L e transport de marchandisesest en repli depuis deux ans,reflet du ralentissement écono-mique en Alsace et dans le restede l’Europe. Ce repli a effacé lacroissance voisine de 4 % des an-nées 1999 et 2000 ; le tonnage demarchandises transportées en2002, provenant ou à destinationde l’Alsace, est revenu à 120 mil-lions de tonnes. Ce ralentissementdu trafic de marchandises provientd’un amoindrissement des trans-ports ferroviaires et routiers, alorsque le trafic fluvial reste stable.

    Dégradation du traficde marchandises

    Le transport fluvial a le vent enpoupe, et la stabilité observée en2002 est due à une interruption dutrafic de 15 jours en novembre der-

    nier, suite aux hautes eaux duRhin. Le transport rhénan desports alsaciens s’est élevé à 15,7millions de tonnes. La situation estcontrastée selon les ports alsa-ciens.Le port de Mulhouse a connuune progression du trafic de 5,5 %,et atteint un nouveau record de5,8 millions de tonnes, porté parun trafic conteneur en hausse de12 %. Les expéditions de voiturespar Peugeot représentent près de60 % de ce trafic conteneur. Le portautonome de Strasbourg a perdutrois cent mille tonnes, soit un traficen retrait de 3,1 %. Le repli de7,4 % du volume de graviers ex-plique ce recul ; les exportationsrhénanes de graviers, en chute ducinquième en deux ans, ont subi lecontrecoup du ralentissement de laconstruction en Allemagne. Le tra-fic fluvial de céréales a repris avecune hausse de 12,5 %, liée à un re-

    bond des récoltes. Le trafic conte-neur est aussi en hausse de 7 %.

    La croissance du trafic routier decamions dans la région ralentitdepuis trois ans, avec un rythmeannuel de 2,5 %, contre plus 4,0 %dans les années 90. Le volume demarchandises transportées souspavillon français à l’intérieur del’Alsace ou au départ et à l’ar-rivée de l’Alsace, et exprimé entonnes/km, a diminué de plus de5 % depuis deux ans, soit un netrenversement par rapport aux an-nées antérieures qui avaient connuun rythme annuel de hausse de4,5 %.

    Le trafic de marchandises parvoie ferrée a diminué de 3 % avec14,3 millions de tonnes transportéespar voie ferrée l’an passé. La chutedu trafic, par suite de la dégradation

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    La torpeur économique pèsesur les activités de transport

    Bonne tenue du trafic fluvial des ports alsaciens

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    Ensemble

    Port autonome de Strasbourg

    Ports Rhénans Alsace Sud

    Milliers de tonnes

  • de la conjoncture économique, s’estpoursuivie au premier trimestre2003. Ce recul concerne surtout letrafic international, le trafic nationalétant plus ferme.

    Faiblesse du transportde personnes

    Concernant le transport de per-sonnes, l’amoindrissement du tra-fic de véhicules est de 1%. Il s’agitd’un fort ralentissement depuis ledébut des années 90 : d’un rythmede croissance de 8 % l’an, on estpassé à moins de 2 % depuis troisans. La limitation du trafic routierest la conséquence de l’engorge-ment des routes.

    Après la recrudescence dunombre d’accidents en 1999 et2000, suivie d’un tassement en2001, la réduction du nombre d’ac-cidents s’est accélérée en 2002. Lenombre d’accidents corporels s’éta-blit à 2 687 en Alsace, soit un reculde 14 % en un an. Le nombre detués continue à osciller entre 160 et200 par an depuis 6 ans, avec untaux voisin de 6 % par rapport aunombre d’accidents ; en 2002, lenombre de tués était de 184 enAlsace. Le niveau de gravité des ac-cidents routiers s’est atténué en2002 ; en 7 ans, le nombre de bles-sés graves a été divisé par deux.

    Trafic aérien en chutedepuis 2 ans

    L’affaiblissement du trafic aérienpersiste et atteint 10 % en 2002pour les aéroports alsaciens. Lesattentats du 11 septembre avaientaccentué le mouvement de repli du

    trafic aérien en Alsace, visible dèsle début 2001. Cette diminution at-teint près de 20 % en deux ans. Lareprise qui s’était manifestée audeuxième trimestre 2002 a fait longfeu, endiguée par les prémices deconflit dans le Golfe. Ce recul a étéle révélateur d’une situation forte-ment dégradée dans certainescompagnies aériennes. En particu-lier, la compagnie aérienne helvé-tique Swiss n’en finit pas de réduiresa voilure. Avec plus de 3 millionsde passagers, l’aéroport deBâle-Mulhouse connaît une chutede 14 % sur un an ; il a perdu prèsde 30 % de ses passagers depuisson zénith de 2000. L’aéroport deStrasbourg-Entzheim connaît unralentissement plus modéré du tra-fic aérien ; avec 2 millions de pas-sagers, la dérive n’est que de 5 %sur un an.

    Les trains express régionaux ontcontinué de connaître une progres-

    sion satisfaisante, de 2,6 % dunombre de voyageurs/km. Elle esten retrait sur la tendance de cesdernières années, surtout sur lahausse exceptionnelle de 10,2 %en 2000. Les projets de nouvellesvoies laissent augurer d’une pour-suite de cette tendance, et mêmed’une accélération avec les projetstram-train. Au niveau national, pourles grandes lignes hors grande vi-tesse et banlieue, le trafic passagera rétrogradé de 3 %, avec des prixdu transport ferroviaire en haussede 2,6 % en moyenne annuelle. Lamise en place du TGV à l’horizon2007 permet d’espérer un retourdu trafic au-dessus du million depassagers sur le trajet Stras-bourg-Paris.

    Serge AUVRAYDirection régionale

    de l’Équipement

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

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    Ensemble

    Bâle-Mulhouse

    Strasbourg-Entzheim

    Transport aérien : une reprise endiguée par le conflit dans le Golfe

    Milliers de passagers

  • L’activité de l’hôtelleriealsacienne s’est améliorée en2002. Les nuitées ont été plusnombreuses (+3,4 %). Le tauxd’occupation des hôtels alégèrement progressé.Les campings ont enregistréune baisse de 0,9 % desnuitées.

    L ’année 2002 a été favorablepour l’hôtellerie alsacienne.Plus de 3,6 millions de personnesont fréquenté les hôtels alsaciens,soit 2,9 % de plus qu’en 2001. Ellessont restées en moyenne 1,7 jouret ont contribué à 6,1 millions denuitées, soit une augmentation de3,4 % par rapport à 2001, annéemarquée par une baisse de la fré-quentation. Le nombre de nuitées

    en 2002 est même supérieur de2,4 % à celui de l’année 2000,considérée comme une bonneannée pour l’hôtellerie. L’activitéhôtelière a été plus dynamiquedans la région que dans l’en-semble de la France métropoli-taine, où le nombre de nuitées n’aprogressé que de 0,4 % sur un an.

    Progression de la fréquentationdans les hôtels

    Cette progression des nuitéesdans la région s’explique par desnuitées plus nombreuses, tant de

    la part de clients français (+2,3 %),que de clients étrangers (+4,9 %).En 2002, le poids des nuitées dela clientèle étrangère s’est renforcéen Alsace : près de 44 % des nui-tées totales sont imputables auxtouristes étrangers, soit un pointde plus qu’en 2001. Seules lesrégions Île-de-France et Pro-vence-Alpes-Côte-d’Azur dépas-sent cette proportion. Dans l’Hexa-gone, les nuitées de clients étrangersreprésentent en moyenne 40 % desnuitées totales et sont à l’origine de laprogression de la fréquentation en2002.

    ACTIVITÉS

    24

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Embellie dans l’hôtellerie,dégradation dans le camping

    Plus de 6 millions de nuitées dans les hôtels alsaciens

    Nuitées dans les hôtels Saison 2002(en milliers)Évolution

    2001-2002 (en %)Évolution

    2000-2002 (en %)Alsace 6 135 3,4 2,4Français 3 458 2,3 2,8Étrangers 2 677 4,9 1,9

    dont : Allemands 915 8,2 7,8Belges 339 11,5 3,4 S

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    Le taux d’occupation alsacien reste inférieur à celui de la métropole

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    Taux d'occupation dans les hôtels (en %)

    2000 2001 2002

  • Les séjours de touristes alle-mands (plus du tiers des nuitéesd’étrangers) et de touristes belgesconstituent 47 % des nuitées duesà la clientèle étrangère en visite enAlsace. En 2002, l’évolution desnuitées des Belges a été supé-rieure à celle des Allemands :+11 % pour les premiers, +8 %pour les seconds. L’évolution desnuitées est identique dans les dé-partements, mais la hausse desnuitées de clients étrangers estplus forte dans le Haut-Rhin. Lestouristes étrangers séjournent da-vantage à Colmar et dans le vi-gnoble.

    Le taux d’occupation (nombre dechambres occupées rapporté aunombre de chambres offertes)dans les hôtels alsaciens a légère-ment progressé en 2002 et s’établità 57,1 %, soit 0,2 point de plus quel’année précédente. Au contraire,le taux d’occupation pour l’en-semble de la métropole, après unelégère hausse en 2001, a diminuéen 2002 pour se stabiliser au ni-veau de l’année 2000 (60,3 %). Letaux alsacien reste pour sa part in-férieur à celui de l’année 2000, quiétait de 58,5 %. En juillet et août, letaux régional dépasse 60 %, et amême atteint 70 % en septembre2002 favorisé par une bonne fin desaison et la rentrée. De même, endécembre, plus de six chambressur dix ont été occupées. Le der-

    nier Noël en Alsace a généré plusde 577 000 nuitées, soit 5,3 % deplus que le Noël 2001.

    Érosion de la fréquentationdans les campings

    Près de 227 000 personnes ontfréquenté les campings alsaciensde mai à septembre 2002, soit3,8 % de plus qu’en 2001. Cepen-dant, ils sont restés moins long-temps (3,7 jours, contre 3,8 en2001) et le nombre total de nuitéesa diminué de 0,9 %. Cette baisseest toutefois moins importantequ’au cours de la saison précé-dente (-9,5%) ; elle est comparableà celle enregistrée en métropole.

    Cette baisse des nuitées, enAlsace comme en France, est due àla clientèle française. Les campeursfrançais, plus nombreux à séjournerdans la région, sont restés moinslongtemps : près de 77 000 cam-peurs français sont venus dans larégion, soit 3 % de plus qu‘en 2001,mais ils ne totalisent que 350 000nuitées, soit 6 % de moins sur unan. En revanche, les campeursétrangers sont à l’origine de481 000 nuitées en 2002 (+3,3 %).Par conséquent, le poids des nui-tées étrangères a progressé en2002 en Alsace : il atteint 58 %, soit2,4 points de plus qu’en 2001. LesNéerlandais, première nationalitéétrangère représentée parmi les

    campeurs dans la région, ainsi queles Allemands, constituent 64,6 %des nuitées d’étrangers. Les nui-tées de campeurs néerlandais ontaugmenté de 1,2 %, celles de cam-peurs allemands de 9,6 %.

    Le rapport entre le nombre d’em-placements occupés et offertsdans les campings alsacienscontinue à se détériorer. Le tauxd’occupation durant la dernière sai-son estivale a été de 31,2 % enAlsace (-0,4 point par rapport à2001), contre 33,2 % pour lamoyenne métropolitaine (+0,2point). Les campings alsaciens de3 et 4 étoiles ont été particulière-ment affectés par cette baisse defréquentation. Toutefois, au coursde la saison, l’évolution a été va-riable. Les nombreux jours de fêtesdu mois de mai et la douceur du cli-mat en septembre ont favorisé uneprogression de la fréquentationdes campings, alors que les autresmois ont été moins bénéfiques.L’évolution 2001-2002 reflète desdisparités entre les départements :le Bas-Rhin a enregistré une pro-gression de 5,2 % du nombre denuitées dans les campings, alorsque le Haut-Rhin a subi une baissede 3,8 %.

    Sonia BOURDIN

    ACTIVITÉS

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

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    Malgré la morosité du climat, le nombre de nuitéesa progressé dans les campings bas-rhinois

    Nuitées dans les campings Saison 2002(en milliers)Évolution 2001-2002

    (en %)Bas-Rhin 281,8 5,2Haut-Rhin 549,5 -3,8Alsace 831,3 -0,9dont : françaises 350,4 -6,2

    étrangères 480,9 3,3dont : Allemands 144,2 9,6

    Néerlandais 167,0 1,2

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  • Dans le secteur concurrentiel,l’emploi salarié a diminuéde 1,1 % en 2002.Le recul est très marquédans l’industrie, où les effectifsont baissé de 3,9 %.Le nombre de salariésa également fléchidans la construction.Seuls lecommerceet,surtout, lesservicescréentencoredesemplois.

    L ’emploi salarié privé (horssecteur agricole et intérim)en Alsace devrait, pour la premièrefois depuis 1993, reculer en 2002de 1,1 %. Ce recul est en partie im-putable à la diminution des effectifsdans l’industrie. Tous les secteursindustriels y contribuent et affi-chent une baisse du nombre deleurs salariés. Or, comme presqueun tiers des salariés du secteurconcurrentiel travaille dans l’in-dustrie, tout recul dans celle-ci serépercute fortement sur l’ensemblede l’emploi alsacien.

    Industrie : difficultésconjoncturelles et structurelles

    L’Alsace est une région fortementexportatrice, sensible à la conjonc-

    ture internationale, en particulier àcelle de l’Allemagne. La détériora-tion du climat économique mondiala rendu les anticipations difficiles etles entreprises industrielles ont ré-duit leurs investissements. L’emploia souffert de cette conjoncture dé-favorable : les effectifs dans l’in-dustrie ont baissé de 3,9 %. S’il n’ya pas d’effondrement de l’emploi,puisque le niveau est proche de ce-

    lui de 1998, l’euphorie de l’année2000 est cependant passée.

    L’industrie alsacienne, encore lar-gement basée sur des activités deproduction, est plus exposée à laconcurrence des pays à faible coûtde main-d’œuvre, tels les pays del’Est ou d’Asie. Dans ce secteur,l’année 2002 a été marquée par uneaugmentation des dépôts de bilan.

    EMPLOI - TRAVAIL

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Méthodologie

    Les données sont encore provisoires pour 2002. Elles sont obtenues àpartir de l’exploitation des bordereaux récapitulatifs de cotisations, quetous les employeurs relevant du régime général de sécurité sociale four-nissent aux Urssaf. Les effectifs pris en compte pour mesurer ces évolu-tions sont ceux du secteur marchand.

    L'intérim n'est pas pris en compte dans cet article.

    * ensemble des secteurs hors agriculture, grandes entreprises nationales,intérim, administration et éducation,santé, action sociale

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    1999 2000 2001 2002

    (p) : provisoire

    Indice (base 100 au 1 trimestre 1998)er

    Services

    Commerce

    Ensemble*

    Construction

    Industrie

    L'industrie recule, le tertiaire progresseÉvolution de l'emploi salarié par grand secteur

    Une année critiquepour l’emploi salarié

  • L’industrie des biens intermédiairesenregistre un recul de l’emploi(-5,8 %). Les effectifs continuent dechuter dans l’industrie textile(-11,0 %). Dans le secteur descomposants électriques ou électro-niques, la baisse avoisine les8,0 %. Les effectifs des industriesdes biens de consommation, mal-gré la bonne tenue de la demandedes ménages, ont diminué de3,5 %. Ils ont diminué de 19,0 %dans l’habillement et le cuir, suite àla disparition d’activités ou à leurdélocalisation.

    L’industrie automobile a réduit seseffectifs de 5,4 % en un an. Pour-tant, le secteur est porté par Peu-geot, qui a connu des succès avecla 206 et la 307. En dépit d’un bonniveau des ventes, les entreprisessont toujours à la recherche degains de productivité, au détrimentde l’emploi. Les équipementiers,malgré un bon niveau d’activité, onteux aussi réduit leurs effectifs, cer-tainement pour les mêmes raisonsque les constructeurs. Les entrepri-ses subissent toujours la concur-rence et la pression à la baisse desprix.

    Quand le bâtiment ne va pas

    L’activité dans la constructions’est également dégradée : l’emploia baissé de 1,4 %. L’ajustement deseffectifs s’est souvent fait par lanon-reconduction des contrats àdurée déterminée.

    L’activité a été atone dans les tra-vaux publics. Ce secteur a souffertdu recul des investissements deson principal client, les collectivités

    locales. Le BTP a également pâtide la diminution de l’investisse-ment privé. L’activité se dégradedans la construction de logements,tant pour les appartements quepour les maisons individuelles. Endépit de taux d’intérêt faibles,l’augmentation du chômage, lecoût des appartements et des ter-rains peuvent en partie expliquercette dégradation. L’activité semaintient encore dans la construc-tion de bâtiments non résidentielset l’entretien-rénovation.

    Le tertiaire progresse encore

    Presque tous les grands secteursdu tertiaire ont continué à créer desemplois, mais à un rythme moinssoutenu que durant l’année 2001.Dans le commerce, dont l’activitéest soutenue par la consommation

    des ménages, et les services, les ef-fectifs ont progressé respectivementde 0,8 et 1,0 %, soit une progressionmodérée, surtout si on la compare àl’année 2000, où les hausses étaientde 3,5 et 5,3 %.

    Les services aux entreprises se dis-tinguent avec une hausse de 1,8 %de leurs effectifs. Dans les servicesaux particuliers, la hausse des effec-tifs s’est poursuivie au même rythmeque celui de l’année 2001 (+1,6 %).Les effectifs dans les services per-sonnels et domestiques ont augmen-té de 3,7 %. Le nombre de salariésdans l’hôtellerie-restauration a pro-gressé de 1,6 %, comme en 2001.

    Christophe RAFRAF

    EMPLOI - TRAVAIL

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Retrouvez sur www.insee.fr/alsaceles indicateurs conjoncturels régionaux et départementaux

    concernant l’emploi salarié, le marché du travail, les créations d’entreprises, le tourismesous la rubrique "La région en faits et chiffres", puis "Conjoncture"

    ou en vous connectant directement sur www.insee.fr/alsace/rfc/conj_general.htm

    -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3

    industries des biensintermédiaires

    industrie automobile

    activités immobilières

    industries des biensde consommations

    énergie

    industries des biensd'équipement

    construction

    industries agricoleset alimentaires

    activités financières

    transports

    commerce

    services aux particuliers

    services aux entreprises*

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    Évolution de l'emploi salarié dans les secteurs concurrentiels en 2002

    * hors intérim

  • En Alsace, le taux de chômagea poursuivi sa hausse tout aulong de l’année pour s’établir à6,8 % de la population activeen décembre 2002. Le nombrede demandeurs d’emploi aaugmenté de 21 % par rapportà l’année précédente.Cette montée du chômages’est faite surtout au détrimentdes hommes et des moins de50 ans. Lechômagedelongueduréea, luiaussi, fortementaugmenté.

    En 2002, dans un contexte éco-nomique de ralentissement etd’attentisme, la hausse du chô-mage régional s’explique en partiepar la baisse de l’emploi salarié ob-

    servée pour la première fois depuis9 ans dans la région. Avec une aug-mentation d’un point sur l’ensemblede l’année, l’Alsace a été plus af-fectée par la hausse du chômageque l’ensemble du pays, dont letaux n’a augmenté que de 0,3 point.Dans la région, le Haut-Rhin est lé-gèrement moins touché que sonvoisin du nord, avec des taux res-pectifs de 6,5 et 7,0 %.

    La plus forte haussedes régions françaises

    En décembre 2002, près de54 700 personnes en Alsaceétaient chômeurs de catégorie 1,c’est-à-dire à la recherche d’untravail à temps plein et à durée in-déterminée. Avec une croissanced’environ un cinquième dunombre de chômeurs depuis ledébut de l’année, l’Alsace a enre-gistré la plus forte hausse fran-çaise.

    Chez les hommes, le nombre dedemandeurs d‘emploi est en aug-mentation de 25 %, alors qu’il esten hausse de 17 % pour les fem-mes. Cette différence est liée à laforte baisse de l’emploi dans lessecteurs de l’industrie et de laconstruction. En effet, les hommesy sont plus représentés que lesfemmes. Le nombre de chômeusesa moins augmenté grâce à labonne tenue de l’emploi salariédans le secteur tertiaire, majoritai-rement féminin. De plus, le nombrede cadres ou de techniciens auchômage est en forte augmenta-tion, mais ils représentent toujoursune faible partie des demandeursd’emploi.

    Le nombre de demandeurs d’em-ploi âgés de moins de 25 ans esten hausse de 22 % sur l’année.Cette tranche d’âge occupe davan-tage d’emplois précaires, commeles CDD ou les missions d’intérim,

    EMPLOI-TRAVAIL

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 5 · L'année économique et sociale 2002 · juillet 2003

    Le chômagecontinue de monter

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    Le chômage retrouve son niveau de mars 1998

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    mars 1998 sept.1998 mars 1999 sept.1999 mars 2000 sept.2000 mars 2001 sept.2001 mars 2002 sept.2002 mars 2003

    Taux de chômage (en %)

    Bas-Rhin Haut-Rhin Alsace

  • particulièrement sensibles à laconjoncture. Avec le ralentisse-ment économique et la faible crois-sance au cours de l’année 2002,les jeunes ont donc été largementtouchés par le chômage.

    Restructurationset licenciements économiques

    Le nombre de nouvelles person-nes inscrites à l’ANPE a progresséde 11 % par rapport à 2001. Suite àde nombreux plans de restructu