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Institut de la Sainte-Famille Rue Chaumontel, 9 1030 Schaerbeek Cours d’éducation à la santé

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Syllabus éducation à la santé 5TQ-2014

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Institut de la Sainte-Famille Rue Chaumontel, 9 1030 Schaerbeek

Cours d’éducation à la santé

5ème année, section agent(e) d’éducation Cours donné par Mme Goffart

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Présentation du cours

Le cours d’éducation à la santé vous sera donné durant vos deux années d’études en tant qu’agents d’éducation. Vous aurez 3 heures/semaine en 5ème année et 2 heures/semaines en 6ème année. Le cours portera sur des acquisitions aussi bien théoriques que pratiques. Les évaluations se feront régulièrement, sur base d’interrogations écrites, orales, de devoirs et de travaux à rendre, de travaux à réaliser en classe et à présenter oralement ou par écrit. Durant les deux années, il vous sera demandé d’acquérir les compétences suivantes :

Maitrise des connaissances : – Connaître les problèmes spécifiques liés aux différents types de handicaps, de pathologies... – Connaître les produits et les risques liés à la consommation de différents produits

(médicaments, produits toxiques divers, produits conduisant à des assuétudes...) – Connaître les outils thérapeutiques pour remédier aux problèmes des bénéficiaires et – maitriser le rôle devant être tenu par l’agent d’éducation. – Avoir une approche de la sexualité chez la personne handicapée – Avoir une connaissance minimale des grandes familles de médicaments – Connaître les services d’urgences médicales et l’évolution de la législation – Connaître les normes de sécurité en matière de prévention d’accidents et d’incendie

Techniques éducatives adaptées : – Assurer la sécurité du bénéficiaire et de l’agent d’éducation – Pouvoir prendre la température corporelle – Avoir des réactions adéquates devant des symptômes de maladie – Savoir déchiffrer une notice de médicaments – Avoir un toucher juste et respectueux – Se protéger soi-même – Effectuer correctement et efficacement les techniques de manutention – Pouvoir repérer les signes de fatigue. – Tenir compte des besoins de sommeil. – Pouvoir aider une personne à s’alimenter en utilisant les techniques adéquates, en veillant

à son confort, en veillant à privilégier une bonne relation. – Pouvoir appliquer les directives en matière de lutte contre les incendies et les accidents. – Repérer les risques possibles d’accident et d’incendie – Citer est expliques les comportements de secourisme adaptés à la situation. – Savoir remplir une déclaration d’accident. – Appliquer les règles d’hygiène personnelles et des locaux.

Capacités de remise en question : - Être conscient que des manifestations psychosomatiques peuvent être en liaison avec des problèmes de maltraitance. - Être attentif aux symptômes des maladies habituellement rencontrées dans les différents secteurs de travail de l’agent d’éducation.- Connaître et respecter les actes médicaux qui ne sont pas de sa compétence. - Être conscient de ses limites et de ses possibilités. - Accepter un éclairage extérieur (conseil, supervision, co-intervention) - Gérer ses émotions. - Évaluer dans son comportement face aux problèmes de santé (un élève de 5ème et de 6ème ne sont pas égaux face aux problèmes rencontrés)

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Communication adéquate : - Comprendre et utiliser le vocabulaire médical de base. - Décrire les caractéristiques de son activité de manière objective.

– Avoir une tenue adéquate lors des cours pratique (pantalon, talons plats, cheveux attachés)

Important : Pour réussir en éducation à la santé, il faut impérativement être en réussite dans la compétence « maîtrise des connaissances » (MC) et dans la compétence « techniques éducatives adaptées » (TEA). Un échec (et un seul) est toléré dans une autre compétence.

Ex : MC:3/5 TEA:3/5 CRQ:4/5 CA:3,5/5 = RéussiteMC:2/5 TEA:3/5 CRQ:4/5 CA:4/5 = ÉchecMC:4/5 TEA:4/5 CRQ : 0/5 CA:4/5 =Réussite

La répartition des points se fait de la manière suivante : 100 points pour le TJ de septembre à Décembre 400 points pour l’examen (écrit) de Noël 100 points pour le TJ de janvier à juin 400 points pour l’examen (oral) de juin Ceci fait un total de 1000 points sur l’année. Dans vos bulletins, vous verrez que ces points sont reportés au niveau de chaque compétence sur 5 points. Un élève qui termine l’année avec 3,5 points sur 5 en maîtrise des connaissances par exemple pourra estimer qu’il aura eu environ 700/1000 pour son année. S’il obtient 1/5 en communication adéquate, il aura eu environ 200/1000 pour son année etc.

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Introduction

1. Le concept de « santé »

a. Exercices permettant de mieux définir ce qu’est la santé :

« Portrait chinois de la santé  »Si la santé était... Ce serait...

– Un animal : – Un personnage célèbre : – Un objet : – Un film : – Quelqu’un que je connais :

Écris ci-dessous 5 mots en rapport avec la santé. « Le mot « santé » me fait penser à... » : - - - - -

Que peut-on conclure des opinions de chacun ?

Voici différents témoignages portant sur le petit déjeuner. Ils montrent que différents facteurs peuvent influencer la santé. Après discussion, essayons de déterminer quels sont ces facteurs.

Témoignages   :

« Dans ma famille, on ne déjeune jamais.  »

« Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée : je l’ai appris durant mes études.  »

« Chaque matin, je me force à bien déjeuner car je veux être fort comme Michaël Jordan !  »

« Pfff... Les déjeuners équilibrés, c’est pour les riches ! Vous avez déjà vu ce que cela coute ?!?  »

« Mes grands-parents déjeunaient uniquement avec des tartines beurrées, et ils ont 90 ans.  »

« Le plus important est de déjeuner tranquillement en famille... Et tant pis si je suis en retard au boulot !  »

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« Les représentations de la santé sont une forme de connaissance, comportant des éléments de savoir scientifiques, d’information générale, mais aussi des opinions, des images, des croyances, des valeurs, des modèles de comportement, bref des éléments cognitifs et idéologiques » Osiek-Parisod,1990 - « C’est bon pour ta santé »

Trouvons quelques expressions du langage portant sur le corps ou la santé : -

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b. La santé... Ça ne date pas d'hier...

Basé sur le texte « Lyon dans l’histoire mondiale de la santé Une approche par les conceptions et les systèmes de santé »Par Cédric Polère, avec la collaboration de Sylvie Mauris-DemouriouxMars 2007

Comment pensons-nous la santé, la maladie, le corps, et par conséquent préservons-nous la santé ? Dans les conceptions de la santé, il y a toujours eu des changements globaux, liés à des révolutions scientifiques, à des découvertes, à des grands événements.

1 – La santé dans le monde archaïque (Préhistoire – 2000 avant notre ère) Les sociétés de cueillette et de chasse, avec leur population restreinte et mobile, ne requièrent pas de spécialistes de la santé. Néanmoins, il n’est pas inimaginable que des « anciens », ou des sorciers aient eu davantage une fonction de guérisseurs dans ces groupes primitifs, et se soient par exemple chargés de la cueillette des herbes médicinales. Ces sociétés ignorent la petite vérole, la fièvre jaune, la typhoïde, la rougeole, l’hypertension, l’obésité, etc, et la santé n’est sans doute pas au premier rang des préoccupations, contrairement au manque de nourriture. Début d'une chirurgie rudimentaire :

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2 – Les modèles « traditionnels » : (2000 avantJC – 400 avantJC) Avec l’essor démographique lié à la sédentarisation des sociétés agraires et au développement des activités économiques, puis l’expansion des relations commerciales entre les groupes sédentarisés, les maladies épidémiques se répandent. Les maladies infectieuses passent au premier plan des facteurs de mortalité et de morbidité. Ces sociétés se dotent de soignants dont l’action ne modifie au demeurant quasiment pas le taux de mortalité, ceci jusqu’au 18 ème siècle. Dans plusieurs civilisations, elles élaborent des modèles qui expliquent l’origine des maladies et donnent les moyens de les soigner. Dans les modèles traditionnels (Haute Antiquité grecque, Egypte pharaonique, Mésopotamie, médecines africaines, amérindiennes, des Hébreux, des Druides et des chamanes...), la maladie a souvent une cause surnaturelle, mais on prend aussi en compte l’influence d’autres facteurs, naturels ou « objectifs ». Ainsi, dans l’Egypte pharaonique, première civilisation de l’Antiquité à parvenir à une forme très élaborée de médecine, la maladie est la possession du corps par une divinité, un mort ou un ennemi, mais elle peut aussi être provoquée par des principes non magiques, comme les excès alimentaires ou le climat. Dans les religions monothéistes, on retrouvera longtemps l’idée d’une cause divine aux maladies (la maladie comme punition des péchés dans le christianisme). Dans toutes les sociétés, on n’hésite pas à faire appel à la divination et aux invocations magiques pour établir diagnostic et pronostic (comme l’examen du foie d’une chèvre ou d’un mouton sacrifié pour établir le diagnostic sur un patient en Mésopotamie). Les praticiens égyptiens y associaient les ressources d’une pharmacopée très large, composée de drogues d’origine végétale, minérale et animale.

3 – La santé comme « mesure » et « équilibre » : la médecine d'Hippocrate (400 avantJC-1500)La médecine de la Grèce antique est fortement imprégnée de mythologie avant de se transformer complètement au Vème et IVème siècle av. J.-C., en se détachant de la religion. Hippocrate (460-377 av JC), considéré comme le « père de la médecine » contribue à ce que la santé (« hygieia » - Hygiène : ) soit définie, et pour de nombreux siècles, comme le « bon mélange » et la « proportion des éléments ». La santé résulte du mélange de tous les éléments constitutifs du corps de l’homme (les quatre humeurs : sang, phlegme ou feu, bile jaune et bile noire), alors qu’inversement, la maladie vient d’une perte de l’harmonie entre ces éléments. Il y a parfaite santé quand ces humeurs sont dans une juste proportion, et maladie quand une humeur s’isole dans une partie du corps, provoquant la douleur, sous l’effet de causes internes, ou de causes externes comme le climat, les vents qui tiennent une place éminente (d’où l’importance de l’orientation des villes), et ce que l’on appellerait aujourd’hui les modes de vie (alimentation, manque d’exercice...). Le médecin hippocratique se contente de seconder la nature. Spontanément, la santé s’accomplit et se restaure par la nature ; grâce à elle, le corps malade se défend contre la maladie. Le praticien établit son diagnostic et pronostic en interrogeant longuement son patient, puis en l’auscultant et le palpant. Le médecin prescrit des régimes appropriés aux états du malade, et en ce sens son art prolonge celui du cuisinier. La médecine hippocratique consiste donc en une diététique (science des régimes) et une gymnastique (science des exercices qui se divise entre athlétisme et soins d’hygiène). Dans cette conception de la santé, l’homme peut porter la responsabilité de certaines affections.

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maladies, celles qui viennent d’une mauvaise hygiène de vie et celles qui fondent sur l’homme sans que l’on s’y attende. La santé est considérée comme importante dans le monde grec. La tradition populaire grecque la place en tête des biens que l’homme peu désirer, devant la beauté physique, la richesse acquise sans ruse, et la jeunesse.

4- Moyen-âge   : recul des connaissances Dans le monde médiéval, la maladie est souvent considérée comme extérieure au corps. On pense que pour arriver à la guérison, rien ne sert de la diagnostiquer et la traiter de manière précoce, mais que la crise doit se produire. Des maux sont censés purifier le corps et lui conférer ensuite la santé (« rhume d’hiver, santé d’été »). Les saignées doivent décharger le surplus d’humeurs accumulées. Durant cette longue période, l'assistance médicale est rudimentaire et peu organisée, se résumant souvent à la lutte contre l'indigence, où l’on ne dispense pas de soins mais qui ont essentiellement une fonction d’accueil des pauvres et des orphelins.

5 - La santé comme conquête, la maladie comme objet (1700- 20??) La remise en cause de la médecine d donne lieu à une révolution médicale et scientifique dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Au 18ème siècle, quelques progrès sont réalisés avec la naissance de l’anatomie pathologique, l’amélioration du sort des aliénés, la découverte de la vaccination .L’hygiène et de la qualité de l’environnement sont reconnus comme des facteurs qui influencent la santé. Faire de l’exercice physique et respirer du bon air : le début de l’hygiénisme A partir de la fin du 18ème siècle, L’hygiène devient un grand principe d’organisation de la vie sociale et oriente l’intervention des Etats naissants. Au 18ème siècle, les ouvrages de médecins et d’éducateurs sont nombreux en faveur de l’éducation à la santé par l’hygiène de vie (se laver à l’eau froide, vivre à l’air, prendre une nourriture frugale, réaliser des exercices physiques, se coucher tôt...). Dans les préceptes adressés aux parents, santé, bonheur et ordre social sont liés. Les bienfaits de l’air sont de grande importance dans les propos des hygiénistes, qui s’intéressent aussi aux propriétés de l’eau, ce qui favorise le lien entre santé et loisir (séjours à la montagne, bains de mer, renouvellement des formes de thermalisme, pratiques de loisir au grand air, plus tard colonies de vacances). Assainir les lieux devient un principe fondamental.

C’est durant le 19ème siècle que la médecine devient vraiment scientifique, avec l’utilisation systématique des sciences exactes. Le nouvel esprit scientifique, partagé par les physiciens comme par les biologistes, est basé sur la vérification d’hypothèses issues de l’observation, l’élaboration de théories et la mise en évidence de lois (relations régulières entre des objets) basées sur la fréquence d’apparition de phénomènes définis au préalable. Les progrès s’accélèrent, l’enseignement médical est réformé, l’existence des microbes est découverte, et le triple essor de la bactériologie, de la radiologie et des laboratoires cliniques s’amorce. La médecine moderne repose essentiellement sur les acquisitions des sciences

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biologiques.

A la fin du 19ème siècle, on est parvenu à la compréhension des modes de transmission d’agents pathogènes, parasites, bactéries, virus. Les travaux de Louis Pasteur (1822-1895) en France et de Robert Koch (1843-1910) en Allemagne démontrent la spécificité des maladies.En matière de traitement des maladies infectieuses, l’Allemand Paul Ehrlich (1854-1915) découvre le principe de l’antibiotique et Sir Alexander Flemming (1881-1955) découvre la pénicilline, premier antibiotique connu. Mentionnons aussi la découverte des rayons X à la fin du 19ème siècle par Wilhelm Conrad Röntgen (1845-1923) en 1895, qui, en permettant la radiographie, ouvre une nouvelle ère.

Dans les prochaines décennies, on verra s'accroitre une tendance à prendre en compte ce que ce modèle avait jusque -là exclu : une approche plus globale de la santé, plus humaine avec davantage d’attention accordée à l’expérience de l’individu, attention accrue accordée aux interactions entre santé et environnement, etc.)Bref, une prise en compte de la dimension humaine, sociale et éthique de la médecine

Des progrès spectaculaires ont été obtenus durant les trente dernières années contre les maladies cardio-vasculaires : Les taux de mortalité ont considérablement baissé dans les pays industrialisés, grâce à la réduction des facteurs de risque (meilleure hygiène de vie, prescription de traitements préventifs). Pour autant, elles sont la première cause de mortalité dans le monde, et sont responsables d’un décès sur trois en France (180 000 décès par an, soit 32% des décès, devant ceux provoqués par le cancer, selon le Haut Comité de Santé Publique). En revanche la mortalité par cancer et maladies respiratoires n’a pas diminuée.La hausse des pathologies nées du dérèglement du cerveau, en particulier liées au vieillissement : L’allongement de la vie induit une augmentation progressive de la prévalence des démences. 60% des cas de démence sont dues à la maladie d’Alzheimer. Mieux comprendre les maladies neurologiques et mentales pour les guérir est un enjeu planétaire. Une souffrance psychique croissante : Selon les indicateurs de l’OMS, dans le monde, une personne sur quatre connaît dans sa vie des troubles psychiatriques. De la psychose au mal être un peu flottant, il existe une multitude d’états qui semblent témoigner d’une « souffrance sociale » croissante.

c. Définitions du terme « santé »

Définitions du dictionnaire  :

Larousse : « Etat de celui qui est sain, qui se porte bien » « Etat habituel d’équilibre de l’organisme »

Robert : « Bon état physiologique d’un être vivant, fonctionnement régulier et harmonieux pendant une période appréciable »

OMS (organisme mondial de la santé) :

« Etat de complet bien-être physique, psychique et social, qui ne consiste pas seulement en

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l’absence de maladie ou d’infirmité »

Cette définition est à connaître par cœur.

Définition de la Santé par l’O.M.S.

Préambule à la constitution de l'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.)

22 Juillet 1946

Les Etats parties à cette Constitution déclarent, en accord avec la Charte des Nations Unies, que les principes suivants sont à la base du bonheur des peuples, de leurs relations harmonieuses et de leur sécurité :

La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.

La possession du meilleur état de santé qu'il est capable d'atteindre constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale.

La santé de tous les peuples est une condition fondamentale de la paix du monde et de la sécurité ; elle dépend de la coopération la plus étroite des individus et des Etats.

Les résultats atteints par chaque Etat dans l'amélioration et la protection de la santé sont précieux pour tous.

L'inégalité des divers pays en ce qui concerne l'amélioration de la santé et la lutte contre les maladies, en particulier les maladies transmissibles, est un péril pour tous.

Le développement sain de l'enfant est d'une importance fondamentale ; l'aptitude à vivre en harmonie avec un milieu en pleine transformation est essentielle à ce développement.

L'admission de tous les peuples au bénéfice des connaissances acquises par les sciences médicales, psychologiques et apparentées est essentielle pour atteindre le plus haut degré de santé.

Une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d'une importance capitale pour l'amélioration de la santé des populations.

Les gouvernements ont la responsabilité de la santé de leurs peuples; ils ne peuvent y faire face qu'en prenant les mesures sanitaires et sociales appropriées.

Acceptant ces principes, dans le but de coopérer entre elles et avec tous autres pour améliorer et protéger la santé de tous les peuples, les parties contractantes acquiescent à ladite Constitution et établissent par les présentes l'Organisation Mondiale de la Santé comme une institution spécialisée aux termes de l'article 57 de la Charte des Nations-Unies.

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On constate que la définition de l’OMS tient compte de la dimension psychique (affective) : « suis- je en bonne santé si mon mari me quitte ? » et sociale : « je n’ai pas de boulot, je n’ai pas de maladie, mais je suis toujours stressé à cause de cela... »

2. Les facteurs influençant la santé

D’après moi, les facteurs qui influencent les plus la santé sont : Facteurs  : Appréciation de 1 à 5 (1 = pas du tout et 5 = beaucoup)

Age Argent Climat Culture Environnement Habitat Hérédité Influence du groupe Motivation Plaisir Pollution Religion Profession Savoirs Temps Traditions familiales Valeurs Le niveau d’éducation Le statut économique La culture Autres :

Existe-t-il des différences entre les élèves de la classe ?

Revenons en détail sur certains facteurs :

Le niveau d’éducation : permet d’accéder au vocabulaire médical, au langage écrit, aux techniques de communication

Le statut économique : déterminent les conditions d’existence et donc les modes de vie. La pauvreté peut amener des limites au niveau de la quantité et/ou de la qualité de l’alimentation, de l’achat de vêtements adaptés, de l’espace vital dans l’habitation, dans la possibilité de financer des soins de santé...

L’appartenance culturelle : La culture influence la manière de voir l’hygiène, la « bonne »

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alimentation, la douleur, la maladie, la mort... Nos croyances sont liées à l’appartenance culturelle. Exemple : En Afrique, la dépression est très peu présente, alors que beaucoup de personnes développent des phénomènes de paranoïa, en Europe, c’est l’inverse.

La religion

Exemple pratiques : Voici deux articles présentant des problématiques globales de santé :

1- Santé mentale: renforcemen t de la promotion de la santé mentale (extrait du site de l'OMS)La santé mentale ne consiste pas seulement en une absence de troubles mentaux La dimension positive de la santé mentale est soulignée dans la définition de la santé telle qu'elle figure dans la Constitution de l'OMS et qui dit que : "La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité." Les 191 Etats Membres de l'OMS ont approuvé cette ambitieuse définition.

COMMENT DEFINIR LA SANTE MENTALE ? Il s'agit d'un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté. La promotion de la santé mentale est une expression qui recouvre tout un éventail de stratégies visant à améliorer la santé mentale. L'une d'entre elles consiste à encourager les ressources et compétences individuelles ainsi que l'environnement socio-économique. Les ressources destinées aux soins de santé mentale servent généralement à financer des traitements et des soins spécialisés pour les malades mentaux, ainsi que, dans une moindre mesure, des traitements communautaires et des services de réadaptation. Moins de ressources encore sont consacrées à la promotion de la santé mentale. La promotion de la santé mentale requiert une action plurisectorielle, associant plusieurs secteurs publics tels que ceux de la santé, de l'industrie et de l'emploi, de l'éducation, de l'environnement, des transports et des services sociaux et communautaires, ainsi que des organisations non gouvernementales ou communautaires telles que des groupes d'appui sanitaire, des églises, des clubs et d'autres organismes.

RENFORCER LA VALEUR ET LA POSITION DE LA SANTE MENTALE Les politiques nationales de santé mentale ne doivent pas limiter leur action à la maladie mentale mais aussi reconnaître et tenter de résoudre les grands problèmes affectant la santé mentale dans tous les secteurs de la société. Cela passe notamment par l'intégration sociale de groupes fortement marginalisés tels que les réfugiés, les victimes de catastrophes, les exclus sociaux, les handicapés mentaux, les personnes très âgées et infirmes, les femmes et les enfants victimes de mauvais traitement, ainsi que les pauvres.

PROMOTION DE LA SANTE MENTALE POUR LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS Le développement psychosocial et cognitif des nouveau-nés et des nourrissons dépend de leur interaction avec leurs parents. Des programmes visant à améliorer la qualité de ces interactions peuvent favoriser de manière sensible le développement affectif, social, cognitif et physique de l'enfant. De telles interventions sont particulièrement utiles aux mères qui vivent dans des situations de stress ou d'adversité sociale. L'OMS a élaboré un programme international destiné à stimuler l'interaction entre la mère et son nourrisson, qui est utilisé

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dans le monde entier. Il est évident que l'école demeure une institution sociale déterminante pour l'éducation des enfants et leur préparation à la vie. Les écoles doivent jouer plus activement un rôle éducatif complet favorisant le développement social et affectif sain des élèves. L'OMS a mis au point un programme d'enseignement de connaissances de base qui inculque aux enfants d'âge scolaire des connaissances élémentaires susceptibles de les aider à améliorer leurs compétences psychosociales. Ils apprennent ainsi à résoudre des problèmes, à faire preuve d'esprit critique, à communiquer, à entretenir des relations interpersonnelles, à pratiquer l'empathie et à maîtriser leurs émotions. Ces compétences permettent aux enfants et aux adolescents d'être en bonne santé mentale. Les "écoles accueillantes pour les enfants" sont une autre initiative de l'OMS pour la santé mentale qui vise à promouvoir un environnement psychosocial favorable dans les écoles en complément du programme de connaissances de base. Une école accueillante pour les enfants encourage la tolérance et l'égalité entre les garçons et les filles, ainsi qu'entre les différents groupes ethniques, religieux et sociaux. Elle encourage la participation active et la coopération, évite le recours aux châtiments corporels et ne tolère pas les brimades . Elle offre un environnement encourageant et enrichissant, dispense une éducation qui correspond à la réalité de la vie des enfants, aide à établir des liens entre l'école et la vie familiale, soutient et apprécie la créativité autant que les aptitudes scolaires et encourage les enfants à avoir confiance en eux-mêmes.

VIE ACTIVE ET EMPLOI Un accent particulier devrait être mis sur ce qui au travail, et dans le travail lui-même, est susceptible de promouvoir la santé mentale. Huit domaines d'action ont été recensés à cet égard: sensibilisation accrue de l'employeur aux problèmes de santé mentale; identification de buts communs et d'aspects positifs du travail; équilibrage entre la demande d'emploi et les compétences professionnelles; formation aux aptitudes sociales; développement du climat psychosocial du lieu de travail; conseils dispensés aux travailleurs; amélioration de la capacité de travail et stratégies de réadaptation précoce. Une autre question importante est celle du chômage, en particulier celui des jeunes. Dans ce domaine, les stratégies de promotion de la santé mentale visent à améliorer les opportunités d'emploi, par exemple, par des programmes visant à créer des emplois, dispenser une formation professionnelle et fournir des compétences sociales et des capacités pour la recherche d'un emploi.

LA PROMOTION DE LA SANTE MENTALE ET LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION Le vieillissement de la population est un objectif parfaitement souhaitable et naturel de toute société. D'ici l'an 2050, le monde comptera 1,2 milliard de personnes âgées, dont près des trois quarts vivront dans les pays en développement. Mais pour que le vieillissement soit une expérience positive, il doit être assorti d'une amélioration de la qualité de vie de ceux qui ont atteint - ou atteignent - un âge avancé.

MESURER ET PROMOUVOIR LA QUALITE DE LA VIE L'OMS a mis au point un instrument pour évaluer la qualité de la vie en complément des données sur la morbidité et la mortalité. L'un des premiers objectifs de la promotion de la santé mentale est d'aider les Etats Membres à améliorer la qualité de la vie de leur population et à inscrire la santé mentale en bonne place dans le programme d'action national.

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Le texte suivant est à analyser en travail individuel selon les consignes données en classe :

2- Le travail, la grossesse et ... la santé (Publié le 31 octobre 2007 , Sans préjudice...pour la santé des femmes. Numéro 15, Printemps 1998 )

Lorsqu’on parle de conciliation, on pense en général aux parents qui tentent d’harmoniser leur travail rémunéré avec leurs responsabilités familiales. On oublie souvent que les femmes vivent une situation de « conciliation » dès qu’elles sont enceintes sur le marché du travail puisqu’elles doivent arriver à conjuguer leur état de grossesse avec des conditions et des exigences de travail qui, bien souvent, ne sont pas favorables à son déroulement sécuritaire. Nous nous intéressons à cette question depuis quelques années déjà et nos travaux, dont une recherche récente qui nous a permis de rencontrer 51 travailleuses enceintes appartenant à différentes catégories professionnelles et de recueillir le récit de leur expérience, nous amènent aux constats suivants : Les femmes ne jouissent toujours pas (dans les faits) de la sécurité d’emploi lorsqu’elles sont enceintes. En effet la Commission des normes minimales de travail a reçu entre 1990 et 1995, 2359 plaintes pour congédiement venant de travailleuses enceintes. Les travailleuses que nous avons rencontrées ont été formelles à ce sujet. La sécurité d’emploi est la première condition qui rend possible la conciliation d’un travail rémunéré avec une grossesse car elle leur permet de demander, lorsque nécessaire et sans envisager de se retrouver à la rue, l’application de la mesure du retrait préventif ou simplement un réaménagement de leurs conditions les habilitant à rester au travail sans craindre pour leur santé ou celle de l’enfant qu’elles portent.

La mesure du retrait préventif de la travailleuse enceinte en vigueur depuis 1979 constitue une mesure progressiste et essentielle qui doit être préservée mais son application actuelle pose un certain nombre de problèmes:

--Le retrait préventif des travailleuses enceintes est beaucoup plus fréquent que leur réaffectation, également prévue par la loi. Cela provoque des effets pervers telle la consolidation d’une représentation de la reproduction comme incompatible avec la production. Dans plusieurs milieux, tout se passe comme si la vie reproductive était nécessairement et essentiellement distincte de la vie productive. Notre hypothèse est que cette situation contribue à la séparation des deux mondes et aux difficultés de la conciliation des responsabilités professionnelles et parentales une fois les enfants nés.

--Les travailleuses sont souvent isolées dans leurs démarches pour obtenir un retrait préventif ou une réaffectation et peuvent faire l’objet de menaces et d’intimidation de la part de leur employeur et parfois d’inimitié de la part de leurs collègues. Des femmes nous ont raconté leur surprise (et même leur désarroi) devant la réaction de leurs collègues qui se sentaient pénalisé/es parce qu’elles avaient obtenu un retrait préventif car ils/elles disaient que cela rendait encore plus pénibles leurs propres conditions de travail. Certaines travailleuses vivent avec anxiété les contradictions qu’elles perçoivent entre les messages reçus de la part des professionnel/les de la santé concernant les comportements à adopter (il ne faut pas fumer, il faut être prudente, ne pas soulever de charges, bien manger régulièrement, ne pas se fatiguer) pour favoriser une saine grossesse et les attentes exprimées envers elles en milieu de travail (rythme de travail rapide, impossibilité de s’asseoir, pas d’arrêt pour manger, heures longues, stations debout prolongées).

Afin de protéger leur grossesse, certaines femmes remettent en cause des acquis professionnels,

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risquant ainsi de ralentir ou d’arrêter la progression de leur carrière. D’autres, en laissant leur travail ou en acceptant des conditions précaires pour tenter d’éviter les conflits se placent dans une situation qui fragilisera leur statut sur le marché du travail lorsqu’elles y reviendront après avoir donné naissance. Les difficultés que rencontrent les femmes enceintes sur le marché du travail constituent, croyons- nous, une atteinte à leur droit au travail. En tentant de faire respecter leur droit à la santé, trop souvent elles se voient contraintes de mettre en jeu leur emploi ou leurs conditions d’emploi. Or, et cela les travailleuses rencontrées le disent haut et fort, la grossesse n’est pas une maladie, elles devraient donc pouvoir continuer leurs activités tout en étant enceintes. Les milieux où la conciliation de la grossesse et du travail est la plus facile sont ceux où les travailleuses jouissent d’une sécurité d’emploi réelle et où règnent une certaine souplesse et de la flexibilité. Dans ces derniers, il est effectivement possible pour une travailleuse de vivre sa grossesse tout en restant sur le marché du travail sans mettre en danger la qualité de cette expérience, sa santé et celle de l’enfant qu’elle porte, infirmant par là la prétention qu’activités productives et activités reproductives sont incompatibles. Le message que nous ont transmis les femmes que nous avons rencontrées est très clair. Elles ne sont pas mères ou travailleuses, elles sont mères et travailleuses. C’est ainsi qu’elles parlent de leur identité. Le droit au travail des femmes signifie donc qu’elles soient reconnues sur le marché du travail en tant que personnes et éventuellement en tant que futures mères et en tant que mères et travailleuses. La contribution sociale des femmes qui portent et donnent naissance aux enfants ne doit pas s’accompagner de pénalités dans leur cheminement professionnel. La question de la grossesse en milieu de travail en est une de santé. Sont en cause ici la santé physique, mentale et sociale des femmes dans l’accomplissement de l’une de leurs fonctions. Reconnaître leur droit à la santé exige aussi que les connaissances sur les conditions de travail des femmes et leurs effets sur la santé soient développées. Nous sommes toutes concernées par la situation des femmes enceintes au travail. Celle-ci est liée de façon intrinsèque au statut social des femmes. Tant que des travailleuses continuent d’être marginalisées et pénalisées parce qu’elles sont enceintes, l’ensemble des femmes se voit atteintes dans l’exercice légitime de leur droit au travail.

Vocabulaire à maitriser à la fin de l'introduction :– Santé (définition de l'OMS)

– Hygiène

– Pathologie

– Chirurgie

– Infection

– Diagnostic

– Pronostic

– Diététique

– Microbes

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– Radiologie

– Contagion

– Démence

– Hérédité

– Pathologies cardio-vasculaires

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Chapitre 1 : L’agent d’éducation et les accidents (intervention/prévention )

1. Définitions

a. Qu’est-ce qu’un accident   ?

Pour l’OMS, l’accident est « un évènement, indépendant de la volonté humaine, provoqué par une force extérieure agissant rapidement et qui se manifeste par un dommage corporel ou mental »

L’accident est une atteinte brutale de la santé qui peut être lié à des facteurs influençant la santé. Exemple :

Mais pas nécessairement. Exemple :

Il existe différentes sortes d’accidents : domestique, de travail, de la route, sportif etc.

b. Causes et conséquences des accidents Un accident se caractérise par : - Le lieu où il se produit : domicile, école, route, terrain de sport... - Sa nature : chute, coups, intoxication, coupure, brûlure, piqure, morsure, gelure, étouffement, électrocution, noyade, corps étrangers, explosion... - Les conséquences possibles : mort, handicap, douleur, traumatisme psychologique, rémission totale...

c. Les victimes les plus fréquentes Les personnes les plus à risque pour les accidents sont : -

-

d. Cas particuliers : Les accidents domestiques

Chez les très jeunes enfants, l'intérieur de la maison représente le principal lieu d'accident de la vie courante (plus de 80%). Pour les enfants de moins d'un an, les accidents surviennent davantage dans la cuisine, la chambre et la salle de bain (30 cm d'eau

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suffisent pour qu'un enfant, laissé sans surveillance, se noie). Quant aux accidents touchant les enfants de 1 à 4 ans, ils ont le plus souvent lieu dans la cuisine et la salle de séjour.

Pédagogie et surveillance En grandissant, les enfants acquièrent rapidement de l'autonomie dans leurs gestes et leurs déplacements. Toutefois, ils n'ont pas conscience du danger si celui-ci ne leur est pas expliqué. Les éducateurs doivent donc : - avoir des réflexes sécuritaires : ne pas créer de situations à risque (chaise près d'une fenêtre, produits toxiques transvasés dans une bouteille d'eau minérale, appareils électroménagers branchés sans surveillance...) ; - faire preuve de pédagogie : la punition ou la dispute ne sont pas des solutions. Pour qu'un enfant prenne conscience du danger, il faut le lui expliquer calmement ;

– dans tous les cas, ne jamais laisser un enfant seul sans surveillance dans une maison.

Les risques progressent avec l’âge Il faut bien comprendre que plus l'enfant acquiert de l'autonomie, plus les risques d'accidents domestiques augmentent. Des objets jusqu'alors inaccessibles, car par exemple placés sur une table, rangés dans une armoire ou qui jusqu'alors n'attiraient pas la curiosité, deviennent avec l'âge de nouveaux risques potentiels. Tout danger doit donc être identifié par les parents et expliqué aux enfants, avant qu'il ne soit trop tard. Et pour qu'un ordre soit compris par un enfant en bas âge, il doit être répété plusieurs fois. Et enfin, ce qui est « non » un jour ne doit pas se transformer en « oui » un autre jour. Risques les plus fréquents pouvant survenir à la maison en fonction de l’âge de l’enfant

Dès la naissance La brûlure par un biberon, un bain trop chaud. L'étouffement dans le lit. A partir de 3 mois La chute depuis la table à langer ou la chaise haute. La noyade dans le bain. La suffocation. A partir de 9 mois L'électrocution. La coupure. L'écrasement des doigts dans la porte. L'empoisonnement par médicaments ou produits d'entretien. A partir de 12 mois La brûlure dans la cuisine. La chute dans les escaliers. L'asphyxie par l'enfermement de la tête dans un sac en plastique. A partir de 18 mois La chute par défenestration. La brûlure par manipulation d'allumettes ou de briquets. A partir de 2 ans L'empoisonnement par ouverture de flacons. A partir de 4 ans La chute à vélo.

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e. Rôles essentiels que peut jouer l’éducateur face aux accidents en matière de prévention

Environnement humain - éducation, information : via des jeux, des discussions, l’éducateur peut sensibiliser les usagers à certains risques. Exemple :

- respect des limites : éduquer c’est également mettre des limites. En tant qu’adultes responsables, vous serez garant du respect de ces limites. Il est important pour un enfant d’apprendre que « non, c’est non » - travail socio-sanitaire sur le mode de vie : alimentation, sommeil, gestion des comportements agressifs, hygiène, ... Exemple :

Environnement matériel : - Prévention par surveillance - rangement des produits toxiques - infrastructure adaptée - Armoire à pharmacie facilement identifiable - Signes distinctifs des issues de secours - Autres signes :

Les risques à domicile :La cuisine :

La salle de bain :

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Le salon :

La chambre :

Le garage :

Le jardin :

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Mais aussi...  :

Exercice : Choisissez un des accidents repris ci-dessous. Pour cet accident établissez ce que vous auriez pu faire en tant qu’agent d’éducation pour l’éviter. Ecrivez au moins une page et soyez le plus complet possible !

- Maryse, 82 ans, s’est brisé le col du fémur : elle s’est pris le pied dans le tapis de sa chambre.- Dylan s’est brûlé en rajoutant de l’eau chaude dans son bain : l’eau chaude était à 70°c - Pablo, aide-soignant, s’est fait très mal au dos en voulant relever un patient - Juliette, 3 ans, a trouvé des somnifères sur la table de nuit de sa maman, elle a cru que c’était des bonbons... - Aïcha a glissé. Le sol était couvert d’eau car un de ses camarades avait renversé son verre. -M edhi a des écorchures aux genoux, mais surtout un trauma crânien : il a fait une chute à vélo. - Sandy a mis le feu au dortoir : avec ses amies elles fumaient, et elle ne s’est pas rendu compte que son mégot était encore allumé en le jetant au sol. - Baptiste s’est disputé avec ses amis, furieux, il reprend son scooter, glisse et se brise la cheville, la cuisse et présente de nombreuses écorchures. - Amélie, éducatrice, est paniquée : elle vient de s’apercevoir qu’elle n’a pas donné le bon médicament à Zora. Pressée par le temps, elle a confondu deux flacons dans la pharmacie.

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2. Intervention   : Brevet européen de premiers soins

a. Description

Cette formation donnée dans le cadre du cours a pour objectif de rendre chaque citoyen capable d’être le premier acteur dans la chaîne des secours. Vous apprendrez les gestes indispensables pour intervenir en cas d’accident.

Comment ?

En 15 h, vous participerez à des mises en situation dynamiques et apprendrez à :

• Eviter le surraccident et transmettre l’alerte au service de secours (112) • Déplacer correctement une victime en cas d’urgence • Observer l’état des fonctions vitales • Reconnaître une victime inconsciente, une détresse respiratoire, un arrêt cardio-

pulmonaire • Pratiquer une réanimation, comprendre l'utilisation d'un défibrillateur externe automatisé

(DEA) • Agir en présence d’une hémorragie abondante et visible, d’une plaie ou brûlure • Agir en présence d’une victime consciente présentant un malaise cardiaque • Réagir face à un traumatisme crânien et cervical

A l’issue de la formation, un brevet est délivré à tout élève ayant participé activement à la totalité de la formation. (Présence obligatoire)

b. Numéros d'appels utiles

"Dans chaque pays de l’Union européenne, vous pouvez composer le numéro 112 au moyen d’un téléphone fixe ou mobile. Vous pouvez former ce numéro lorsque vous avez besoin d’une aide médicale urgente, d’une intervention des services d’incendie ou d’une aide policière.

En Belgique, vous pouvez composer le 112 gratuitement jour et nuit, pour les pompiers ou une ambulance. Pour une aide policière urgente, composez le 101.    

Vous pouvez joindre ces numéros à partir :

• d’un téléphone fixe• d’une cabine publique• d’ un GSM (même sans abonnement actif ou enregistrement) 

Renseignements à fournir

Selon la situation rencontrée, l'opérateur orientera votre appel vers les services compétents (pompiers, police, ambulance, SMUR, …) pour vous porter secours. Il est donc indispensable de lui fournir les informations les plus précises comme :

• votre nom et le numéro de téléphone d'où vous donnez l'appel• l'adresse exacte du lieu où les secours doivent se rendre• le nombre de personnes touchées• la nature et les circonstances du problème rencontré• la gravité de la situation et les mesures déjà prises• …

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Précautions utiles

Le centraliste vous donnera des instructions avant de vous inviter à raccrocher. En attendant les secours, restez proche de la personne atteinte. Les gestes que vous posez durant cette période sont déterminants : ils peuvent stabiliser, améliorer ou aggraver l'état de santé de la victime.

Enfin, ne contactez pas les services d'urgence trop hâtivement : vous ne feriez que perturber gravement leur bon fonctionnement. Bon nombre de maladies ou de petits accidents peuvent être pris en charge par un médecin généraliste.

Autres numéros d'appel gratuits

S'il existe plusieurs numéros d'appel gratuit disponibles 24h/24, chacun correspond à une situation d'urgence particulière. Ces numéros d'appel sont le :

• 112 : Aide   médicale urgente   et services d’incendie en Belgique • 101 : Aide policière urgente en Belgique CIC 101• 0800 32 123 : Centre de Prévention du Suicide• 107 : Télé-Accueil (situation de crise sociale, morale ou psychologique)• 103 : Service Écoute-enfants (jeunes en souffrance)• 116 000 : Child Focus (disparition, enlèvement, abus sexuel des enfants et des jeunes)• 070 245 245 : Centre Anti-Poisons (intoxication chimique, médicamenteuse …)

c. Et si l'acident arrive   ? Déclaration d'accident....

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c. d. Vocabulaires et compétences pratiques à maitriser en fin de beps

Vocabulaire   : – Fonctions vitales

– État de conscience

– Défibrillation

– Voies respiratoires

– Compressions thoraciques

– Insufflations

– Hémorragie

– Compression thoracique

– Traumatisme

– Cervical

– Intoxication

– Accident vasculaire cérébral

Compétences pratiques (évaluées en TEA)Attention : toutes les étapes doivent être connues (sécurité, fonctions vitales, appel 112 et premiers soins)

– Position latérale de sécurité– Réanimation cardio-pulmonaire– Désobstruction– Immobiliser une personne au niveau cervical

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3. Les plaies bénignes

Avant d'aborder la plaie, nous allons parler de la peau (qui est lésée en cas de plaie) et de l'infection (conséquence majeure de la plaie bénigne)

a. Notions générales d’anatomie : Système tégumentaire (rappel)

Structure de la peau La peau est un organe qui couvre tout le corps et mesure 1,6 m2

La peau se compose de trois couches: L’épiderme est la couche superficielle qui nous protège des influences extérieures. Composé de cellules mortes, kératinisées, l’épiderme s’exfolie en permanence. Il mesure moins de 1 mm et n’est composé d’aucun vaisseau sanguin. A sa surface, il présente un film protecteur qui empêche la pénétration de certains microbes. Ce film protecteur est produit par les glandes sudoripares et sébacées Le derme est la couche moyenne où se situent les vaisseaux sanguins qui nourrissent la peau, on y trouve les cellules responsables de la défense immunitaire, c’est-à-dire les glandes sudoripares et sébacées ainsi que les nerfs (impressions tactiles, chaleur, pression, douleur...). C’est également au niveau du derme que se situent les racines es poils et des ongles. L’hypoderme est constitué de cellules qui stockent les lipides (la graisse) et l’eau, ce qui donne son élasticité à la peau.

Schéma :

Rôle de la peau La peau est le plus grand des organes humains et elle remplit de très nombreuses fonctions primordiales. Elle protège le corps contre des facteurs tels que  :

- - - -

Elle contribue à la régulation thermique (de la température) par :

---

Elle joue un rôle d’excrétion des déchets via la sueur Elle joue un rôle important dans le maintien d’un bon équilibre en eau.

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Elle permet la production de vitamine D sous l’action des rayons de soleil. C’est aussi un organe sensoriel qui intervient dans l’amour, la tendresse et la perception de la douleur, de la pression et de la température.

b. Les microbes

Qu’est-ce qu’un microbe ?

Lorsqu’il y a une plaie bénigne (cfr beps), le risque principal se situe au niveau du fait que la rupture de la peau laisse la possibilité aux microbes de pénétrer l’organisme. Les microbes sont présents partout dans la nature : dans l’eau, dans l’air, la terre, dans et sur les êtres vivants. Il est impossible de les voir à l’œil nu.

Certains sont positifs pour l’être humain : ils permettent au lait de se transformer en yaourt ou en fromage, sont utilisés pour la création de médicaments... D’autres encore vivent dans notre corps et facilitent notre digestion (les saprophytes) D’autres microbes peuvent par contre provoquer des infections ou des maladies gravissimes. Le corps a heureusement des capacités de se défendre grâce à son système immunitaire (dont la peau fait partie.

Types de microbes (ou micro-organismes)

●Les bactéries Les bactéries ont été les premiers êtres vivants sur terre, il y a plusieurs milliards d'années. Elles sont formées d'une seule cellule. Notre peau, notre bouche et nos intestins hébergent des millions de bactéries, et un seul gramme de terre en contient des milliards. Certaines bactéries sont indispensables à la vie sur terre, d'autres vivent en bonne entente avec nous et certaines déclenchent des maladies : les infections bactériennes. Le tétanos est une infection bactérienne, tout comme la tuberculose, les furoncles, la scarlatine, la coqueluche, etc. Pour lutter contre une infection bactérienne, on utilise, si nécessaire, les antibiotiques (de anti = contre et bio = vie). Schématiquement, les antibiotiques tuent les bactéries et permettent au corps de venir à bout de l'infection. Mille fois plus grands que les virus, les bactéries sont visibles avec un simple microscope. Leur taille se mesure en millième de millimètre, c'est à dire mille fois plus petit qu'un millimètre. En fonction de leur forme, on donne des noms différents aux bactéries : Les bacilles (ex : bacille de Koch) sont des bactéries en forme de bâtonnet

Les coques (ex : méningocoque, staphylocoque responsable de furoncles, anthrax, ostéomyélite, maladies nosocomiales) sont des bactéries en forme de sphère

Que faire pour éviter les infections bactériennes ? -La première de toutes les règles : se laver les mains car la plupart des germes se transmettent par les mains ; -Tenir son intérieur propre. Des produits simples suffisent pour nettoyer les sols, les vitres et les meubles ;

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-Après avoir fait la cuisine, bien laver tous les plans de travail et les outils utilisés, passer les planches de bois à l’eau chaude, les brosser et les faire sécher. Ensuite, se laver les mains ; -Après utilisation, faire sécher les torchons et autres chiffons ; laver régulièrement les textiles dans le lave-linge et les brosses dans le lave-vaisselle. Jeter les éponges et chiffons- éponges au plus tard quand ils commencent à sentir ; -Nettoyer le réfrigérateur à intervalles réguliers avec du vinaigre blanc et enlever vite tout ce qui commence à moisir ; -Vider souvent le seau à ordures et le nettoyer régulièrement ; - Veiller à ce que la salle de bain, la cuisine et les waters soient secs : tout endroit humide est un nid de bactéries.

● Les virus Les plus petits microbes sont les virus. Leur taille se mesure en millionième de millimètre (1 million de fois plus petit qu'un millimètre). Inutile d'essayer de les apercevoir avec une loupe ou un microscope habituel (appelé microscope optique), c'est impossible : ils ne sont visibles que grâce au microscope électronique. Les virus ne sont pas vraiment des êtres vivants car ils sont incapables d'avoir des descendants tout seul. Ce ne sont pas des cellules. Pour se multiplier, ils utilisent la machinerie d'un être vivant, en la détruisant en partie. Les virus peuvent être responsables de nombreuses infections chez l'homme : la grippe, la varicelle, l'herpès, l'hépatite virale, le Sida, etc. Ils sont également responsables des verrues ou de certains cancers comme le cancer du col de l'utérus. Pour lutter contre les virus les antibiotiques sont inutiles, seuls peuvent être efficaces les antiviraux. L’une des meilleures façons de lutter contre les virus est de se faire vacciner quand le vaccin est disponible.

Comment distinguer une infection due à un virus de celle due à une bactérie ? C'est souvent difficile. Les rhumes sont dus à des virus et 9 fois sur 10 les bronchites et les angines sont également dues à des virus. Face à une infection virale, le patient n’a pas besoin d'antibiotiques, trop souvent prescrits inutilement.

Que faire face aux infections virales ? Les virus n’étant pas des cellules comme les bactéries, ils ne peuvent être éliminés de la même manière que celles-ci. Les antibiotiques n’agissent pas sur les infections virales. La seule chose à tenter, c’est d’empêcher la prolifération de l’infection et la réplication du virus à l’intérieur de l’organisme. Les médicaments dont nous disposons aujourd’hui ont souvent des effets secondaires importants.

Rappel : Quelle est donc la différence entre virus et bactérie ?

Bactéries Virus

Taille : Taille :

Nature : Nature :

Action : Action :

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Remède : Remède :

Reproduction : Reproduction :

Bactérie Virus Sa taille 0,1 à 0,2 microns(0,0001 mm) 0,000 000 1 mm ( ............ fois plus ...........) Sa nature Organisme vivant Non vivant 28 Son rôle dans notre corps Toutes ne provoquent pas de ..................... Provoque une .................................... Des milliards sont même indispensables à ................................................... Mais on peut avoir le virus en soi Seule1/5000 est « mauvaise » sans être malade Comment les combattre ? Avec des ............................. Avec des ............................. On peut également se protéger par les

●Autres micro-organismes : Les champignons microscopiques

Les champignons microscopiques sont responsables également d'infections appelées mycoses (du grec mukês = champignon). Ces infections sont surtout fréquentes sur la peau, les cheveux et les ongles. Les médicaments qui luttent contre les mycoses sont appelés antimycosiques ou antifongiques (fongus = champignon).

Que faire face aux champignons ?

● autres organismes : Les parasites Les parasites, végétaux ou animaux, se nourrissent aux dépens d’un hôte sans lequel ils sont incapables de survivre. Le parasitisme est un phénomène universellement répandu, qui touche

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pratiquement tous les êtres vivants.

Parmi les parasites qui s’attaquent à l’homme :

L’hôte est plus ou moins fatigué ou affaibli selon l’ampleur de l’envahissement. Même si le parasite ne tue pas son hôte, il produit des effets négatifs : il peut infliger des blessures internes ou externes, prélever de la nourriture (comme le ver solitaire). Mais les parasites peuvent aussi être la cause de maladies plus graves. La tique, par exemple, est très souvent porteuse de germes dangereux.

Que faire face aux parasites ?

c. Ou se trouvent les micro-organismes pathogènes   ? Comment entrent-ils dans le corps   ?

Sur base du dessin suivant, identifiez différentes réservoirs de germes possibles (c’est-à-dire les différents lieux/êtres vivants porteurs de microbes)

– eau – sol – animaux – êtres humains – selles

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Voie de pénétration des micro-organismes dans l’organisme On observe sur le schéma les voies que peuvent à votre avis prendre les microbes pour pénétrer dans le corps.

Les barrières naturelles de l’organisme. Le corps peut se défendre contre des agressions extérieures par des moyens mécaniques et chimiques :

Il existe encore d’autres protections :

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- paupières et cils des yeux - cérumen des oreilles - amygdales - tympan, - prépuce - sourcils, poils - hymen

d. Les étapes de l’infection microbienne

Si la peau est blessée, la barrière naturelle est détruite et des micro-organismes peuvent rentrer dans le corps. Si la plaie n’est pas soignée, quelques jours après, on peut observer : - Une rougeur due à un afflux de sang qui dilate les capillaires (les plus petits vaisseaux sanguins), avec élévation de la température locale (chaleur) - Un gonflement car du plasma sort des capillaires et stagne à l’endroit de la blessure - Une douleur car les micros organismes sécrètent des produits qui excitent les terminaisons nerveuses.

C’est l’infection. Schéma :

L’organisme va alors réagir : des globules blancs nommés macropages vont sortir des capillaires (vaisseaux sanguins), cela s’appelle la diapédèse. Ces globules blancs vont alors absorber et digérer les bactéries (phagocytose) Cette opération provoque du pu. Si toutes les bactéries sont digérées, l’inflammation disparaît. Si la défense de l’organisme est insuffisante, l’inflammation se prolonge et peut même se généraliser. Schéma :

Septicémie = infection généralisée très grave due à la prolifération dans le sang de bactéries pathogènes

Si les macrophages sont dépassés, ils vont être aidés par les lymphocytes T, ceux-ci vont

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identifier les antigènes des micro-organismes et transmettre l’information aux lymphocytes B On appelle antigène une molécule reconnue comme étrangère par le système immunitaire, qui déclenche contre elle une réponse immunitaire. On appelle anticorps les protéines du sang, fabriquées par les lymphocytes B, capable de se lier spécifiquement à un antigène pour le neutraliser. Lorsque le corps a déjà été attaqué par un type de micro-organisme, les lymphocytes B gardent en mémoire l’anticorps à fabriquer et le fabriqueront beaucoup plus vite lors d’une deuxième infection. Schéma :

Attention ! Le corps ne se défend pas toujours : On appelle immunodéficience l'incapacité du système immunitaire à réagir efficacement face à un élément pathogène. On distingue les immunodéficiences innées et les immunodéficiences acquises (SIDA). Un immunodéprimé n'a pas des réactions immunitaires normales. Exemple : les patients porteurs du virus du Sida, les cancéreux ayant eu de la chimiothérapie sont souvent immunodéprimés. Un immunodépresseur est une substance capable de diminuer ou de supprimer les réactions immunitaires d'un organisme. Exemple : corticoïdes, ciclosporine... On utilise de telles substances quand on fait une greffe ou une transplantation, pour diminuer les risques de rejet. Voici un texte portant sur une infection virale extrêmement connue:

Le syndrome d’immunodéficience acquise, plus connu sous le nom de SIDA, est une maladie qui entraîne une chute des défenses naturelles. Il est provoqué par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ce virus a pour particularité de s’attaquer à l’un des composants essentiels du système immunitaire, les lymphocytes T.

Cycle de réplication du virus du sida   : Lymphocytes T4 et défenses immunitaires Les lymphocytes T sont les gardiens de notre corps. Ces cellules vont contrôler les réactions de défense dirigées contre un organisme étranger. Il existe plusieurs types de lymphocytes T, dont les CD4 et les CD8, qui se différencient par les récepteurs qu’ils possèdent à leur surface. Ces récepteurs définissent ainsi des fonctions différentes. Les lymphocytes T avec des récepteurs CD8 (ou T8), vérifient toutes les cellules du corps, pour détecter une infection par virus : lorsqu’ils détectent une cellule infectée, ils l’éliminent. Les lymphocytes T CD4 (ou T4), quant à eux, sont

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capables de reconnaître se fixer aux lymphocytes B, une autre sorte de lymphocytes qui fabriquent les anticorps. Lorsqu’un lymphocyte B rencontre un élément extérieur (virus ou bactérie), il en présente des morceaux au lymphocyte T CD4. Si le T reconnaît l’envahisseur, il active une réaction immunitaire. C’est là qu’intervient le virus du SIDA.

VIH et infection Le VIH pénètre dans l’organisme, par voie sexuelle ou sanguine. A sa surface, des protéines reconnaissent les récepteurs CD4 des lymphocytes T et s’y fixent. Le virus fusionne alors sa membrane avec celle de la cellule, afin de faire entrer son matériel génétique et certaines enzymes. Ce matériel est sous forme d’ARN. Or celui des lymphocytes est sous forme d’ADN. Pour intégrer le matériel génétique du CD4, le virus doit donc transformer cet ARN en ADN. Il le fait grâce à une enzyme virale, la trancriptase inverse. Une fois transformé en ADN, le patrimoine génétique du virus entre dans le noyau du lymphocyte grâce à une autre enzyme, l’endonucléase. Là, il s’intègre au génome de la cellule. Grâce à la machinerie cellulaire, le génome du virus est traduit en ARN et transcrit en protéines. Une autre enzyme virale, la protéase, se charge de terminer la fabrication des protéines nécessaire à la fabrication de nouveaux virus VIH ( protéines de l’enveloppe, enzymes...). Ce processus est appelé la maturation. Ces nouveaux virus (contenant un nouveau brin d’ARN viral et de nouvelle enzyme) sont ainsi libérés dans l’organisme. Ils vont pouvoir infecter d’autres cellules. Cette prolifération se fait au détriment des lymphocytes, dont le nombre chute. Les défenses immunitaires ne sont plus efficaces. L’organisme n’est plus capable d’empêcher la prolifération de certaines bactéries ou virus, ni l’apparition de tumeurs. Le développement de ces maladies opportunistes finit par entraîner la mort de la personne infectée. Le but des traitements est d’empêcher la prolifération vers le stade Sida. Ils peuvent agir en bloquant la machinerie du virus (blocage de la transcriptase, de la protéase, de sa fixation sur la cellule...). La combinaison de différents traitements permet de rendre le VIH indétectable dans le sang, mais ne l’élimine pas. De plus, ces traitements comportent d’importants effets secondaires. Alors la meilleure solution reste la prévention ! (Alain Sousa )

e. La plaie simple

Qu’est-ce qu’une plaie simple ?

Il s’agit d’une éraflure ou d’une écorchure superficielle saignant peu.

Elle ne doit pas : - Etre plus étendue que la moitié de la paume de la main de la victime - Etre profonde (muscle, os ou vaisseaux sanguins apparents) - Contenir des corps étrangers (verre, débris etc.) - Etre contuse (écrasement des morceaux de peau de la plaie) - Etre infectée - Etre située près d’un orifice naturel (œil, bouche, anus...) - Etre survenue chez une victime fragile (bébé, malade...) Observez les trois plaies ci-après. Laquelle est une plaie simple et laquelle une paie grave ? Pourquoi ?

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Soins à apporter ● Premier geste à faire : se laver les mains !

« Au lieu de s’ingénier à tuer les microbes dans les plaies, ne serait-il pas plus raisonnable de ne pas en introduire? »

Pasteur

Les mains des professionnels de santé sont à l’origine de la majeure partie des infections nosocomiales. (75 à 90%) Infections les plus courantes transmises par les mains: • Rhume • Grippe • Diarrhée • Conjonctivite • Hépatite virale A • Infections urinaires • Infections des plaies • Septicémies...

Technique pour se laver les mains : • Mouiller les mains à l’eau courante tiède • Prélever une dose de savon liquide • Faire mousser le savon et laver en frictionnant toutes les surfaces des mains et des doigts, en insistant sur les espaces interdigitaux, le pourtour des ongles, la pulpe des doigts et les poignets. Ne pas oublier les pouces et le dos des mains • 15 secondes min. • Rincer les mains à l’eau courante tiède du bout des doigts vers les poignets, en maintenant les paumes dirigées vers le haut. • Sécher les mains à fond par

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tamponnement avec des essuie-mains à usage unique • Fermer le robinet avec le dernier essuie-mains utilisé afin d’éviter de recontaminer les mains •Jeter les essuie-mains dans la poubelle sans la toucher avec les mains

● Port de gant Si cela est possible, portez des gants (caoutchouc à usage unique, style « gant de chirurgien »)C’est totalement indispensable si vous ou la victime présentez une maladie dont la contagion se fait pas contact cutané ou par le sang.

● Nettoyer la plaie Il faut laver une plaie pour éliminer tous les minuscules corps étrangers (graviers, échardes...) couverts de microbes qui pourraient y rester. Cela permet aussi d'entraîner à l’extérieur de nombreux micro-organisme (autant qui ne seront pas à combattre). La plaie, propre, sera plus facilement inspectée pour voir si elle est importante ou juste superficielle. Pour ce faire, laver la plaie avec de l’eau et du savon, de l’intérieur, vers l’extérieur. Si il s’agit d’un enfant et qu’il refuse ; faites lui prendre un petit bain... Ce sera plus facile pour lui et pour vous !

● Désinfecter la plaie

Théoriquement, l'usage d'un médicament n'est pas du ressort d'un éducateur (en ce compris les antiseptiques)Si on décide malgré tout d'en appliquer un, quelles sont les 4 règles importantes à respecter dans tous les cas ?

● Appliquer un pansement qui protégera la plaie de nouvelles infections. En général, les sparadraps du commerce suffisent pour les petits bobos quotidiens. Pour des plaies simples plus importantes, fixer un pansement stérile, en veillant à ce qu’aucune partie adhésive ne touche la plaie !

Le tétanos Une contamination au tétanos peut arriver par une simple écorchure. Le tétanos est une maladie infectieuse grave, potentiellement mortelle. Cette affection peut être parfaitement évitée grâce à un vaccin antitétanique. La recherche récente montre toutefois que dans notre pays, près de la moitié de la population - essentiellement des femmes de 50 ans et plus - n'est pas couverte par cette vaccination. Le tétanos se développe le plus souvent lorsqu'une blessure est contaminée par la bactérie Clostridium tetani. Celle-ci est présente dans les objets rouillés, mais également dans les détritus de rue, la terre, les excréments et la poussière.

Les bactéries se développent seulement dans un environnement pauvre en oxygène, comme les plaies profondes, sales et avec beaucoup de chairs mortes. Elles peuvent envahir le corps très

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discrètement mais néanmoins de manière puissante. Les blessures qui courent le plus de risques sont celles provoquées par des morsures ou des coups (par exemple un coup asséné par autrui avec une chaussure de football boueuse ou une chute sur un outil de jardin sale...). Par ailleurs, le tétanos apparaît souvent suite à des complications de brûlures ou d'engelures, à des ulcères, une gangrène ou des infections purulentes de l'oreille. Il peut en être de même après une fausse couche ou un accouchement lorsque le sang a été contaminé, après une injection intramusculaire de substances qui détruisent les tissus ou lorsque les tissus ont été détruits par une morsure de serpent.

Une maladie mortelle   :La bactérie à l'origine du tétanos produit des substances toxiques qui attaquent le système nerveux. Après la contamination, il peut s'écouler de deux jours à quelques semaines avant que la maladie ne se déclare. Les premiers symptômes consistent souvent en des contractures involontaires de la bouche, une rigidité des muscles de la mâchoire et des maux de tête. C'est pourquoi les personnes atteintent comparent souvent ces symptômes avec l'action d'un étau par les mâchoires. Dans une phase ultérieure, les contractures peuvent aussi toucher d'autres muscles pour finalement bloquer ceux qui permettent la respiration. Le tétanos exige une intervention médicale rapide. Mais malgré les meilleurs traitements, la maladie connaît souvent une issue mortelle.

La vaccination   :Les plaies doivent toujours être nettoyées avec de l'eau et du savon. Après rinçage avec de l'eau courante, vous pouvez mettre comme désinfectant une solution aqueuse à base de tosylchloramide, chloorhexidine ou povidon-iode. Demandez conseil à votre pharmacien sur les produits à utiliser. Pour ce qui est des plaies à risque, ces mesures de prévention sont toutefois souvent insuffisantes pour prévenir le tétanos. La seule mesure de précaution réellement efficace est la vaccination. Celle-ci consiste toujours en trois injections : les deux premières à un mois d'intervalle, la troisième au moins six mois après la première. Généralement, la vaccination de base est déjà administrée chez les enfants dès leur plus jeune âge, selon le calendrier recommandé par le Conseil supérieur de l'hygiène (1). La protection vaccinale s'atténuant dans le temps, des rappels réguliers, tous les dix ans, sont nécessaires, et ce, durant toute la vie. Dans la pratique, ce rappel antitétanique est combiné avec un rappel contre la diphtérie. Cette vaccination est très certainement recommandée aux voyageurs, aux femmes enceintes et à tous ceux dont la profession ou les loisirs les exposent régulièrement aux coupures ou écorchures, ou encore ceux qui sont en contact avec les détritus de rue, les excréments ou la terre. Pour suivre facilement votre état de vaccination, veillez à bien prendre note de la date du rappel et à la communiquer à votre médecin de famille. Il est bon aussi de savoir que l'ensemble des vaccins administrés - et donc celui contre le tétanos - à un enfant jusqu'à ses 18 ans, aux âges précis proposés par le calendrier vaccinal officiel, est intégralement supporté par les Communautés et le Fédéral, assurant la gratuité totale aux parents. Pour les adultes, un rappel diphtérie/tétanos ne coûte que quelques euros ! Quand consulter ? Si vous avez une blessure infectée, profonde (plus d'un cm) ou sale, consultez un médecin généraliste. Celui-ci évaluera la nécessité de vous administrer un rappel si votre dernière vaccination contre le tétanos date de cinq à dix ans. Si elle a été effectuée il y a plus de dix ans ou si vous n'avez jamais été vacciné, alors le médecin vous administrera la première des trois injections. Dans le cas d'une blessure propre et superficielle, une consultation médicale peut être envisagée si

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vous n'avez jamais été vacciné contre le tétanos ou si le dernier rappel date de plus de dix ans. Dans ce cas, le médecin mettra en route le schéma complet de vaccination. Après la première injection du vaccin, le danger de tétanos n'est pas du tout écarté. En effet, la vaccination n'est effective qu'après avoir reçu trois injections. Dans la pratique, beaucoup de personnes se croient protégées après la première injection reçue, par exemple, dans un service d'urgences, ne poursuivant pas le schéma de vaccination. Il n'en est rien. D'où l'importance de bien suivre le calendrier des injections. Rappelons-le : le tétanos est mortel et une injection unique sans rappel ne protège pas contre cette bactérie. Dr Michaël Callens, 20 avril 2006

e. La cicatrisation

La cicatrisation se fait en plusieurs étapes faisant intervenir de nombreux produits actifs libérés soit par le sang soit par les tissus lésés eux-mêmes. La première étape de la cicatrisation fait tout d'abord intervenir la coagulation sanguine qui permet d'arrêter le saignement. L'arrivée des globules blancs permet d'éliminer les cellules mortes. Le déclenchement de la prolifération de cellules neuves permet la constitution d'un nouveau tissu, qui est visible quand la plaie se situe à l'extérieur du corps.

Principe de la réparation-cicatrisation 1) Formation du caillot sanguin constituant la charpente provisoire de réparation 2) Présence de leucocytes (globules blancs) et de fibroblastes (variété de globules blancs) provenant du derme 3) Apparition de cellules épithéliales provenant des lèvres de la blessure, recouvrant la surface du caillot, au-dessous la croûte qui est la zone superficielle desséchée 4) Envahissement par les fibroblastes du caillot. Ils sécrètent des fibrilles de collagènes constituant ainsi un réseau (entrelacement) épais de fibres obtenu en quelques semaines ou quelques mois.

5) Détachement de la croûte

Schéma :

Facteurs retard dans la cicatrisation  :Infection Présence de corps étranger dans les plaies Carence en vitamine C Carence en zinc Apport important d'hormones adréno-corticostéroïdes (cortisone)

Complications La complication immédiate de la cicatrisation est avant tout l'infection qui empêche l'amorce du processus de cicatrisation de se mettre en place.

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Le deuxième type de complications, plus tardif, est l'apparition d'une cicatrice chéloïdienne qui est une cicatrice pathologique se caractérisant par un bourrelet de consistance fibreuse. Ceci survient plus particulièrement chez les sujets noirs et asiatiques et surtout après brûlure. Pour prévenir ce genre de complications, il est parfois nécessaire de mettre en place un système de compression (comme des vêtements compressifs entre autres) qui permet de réduire au maximum l'expansion de la plaie qui a tendance à se faire de façon excessive. Le troisième type de complications se caractérise par les rétractions cutanées et la perte d'élasticité de la peau. Cette complication nécessite un travail de rééducation pour redonner à la cicatrice une certaine souplesse, par manipulation locale de la peau ou par massage-pétrissage. Si ce travail de récupération n'est pas effectué correctement, on peut assister à une atteinte des articulations.

f. Vocabulaire et compétences techniques à connaître sur les plaies simples

VocabulaireAttention :Faire la différence entre :

– Antiseptique : et désinfectant :

– Asepsie

– Stérilisation

– Désinfection

– Vaccin

– Tégument

– Épiderme

– kératine

– Exfoliation

– Glande sudoripare

– Glande sébacée

– Derme

– Défenses immunitaire

– Hypoderme

– Excrétion

– Sensoriel

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– Cellule

– Tétanos

– Tuberculose

– Antibiotiques

– Maladies nosocomiales

– Cancer

– Mycose

– Septicémie

– Capillaire

– Plasma

– Nerf

– Diapédèse

– Phagocytose

– Pu

– Inflammation

– Lymphocyte

– Macrophages

– Lymphocyte

– Micro-organisme pathogène

– Immunodéficience

– Immunodépresseur

– Anticorps

– Antigène

– Écorchure

– Contusion

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– Caillot sanguin

– Cellule épithéliale

– Conjonctivite

– Hépatite

– Fibroblaste

– Cicatrice chéloïdienne

Compétences techniques (TEA)– reconnaître une plaie simple, dont les soins relève des compétences de l'agent d'éducation

d'une plaie grave pour laquelle l'aide d'un professionnel de la santé est requise.– Savoir se laver les mains de façon efficace.– Effectuer un soin à une plaie simple.

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3. Les brulures superficielles

a. Les brulures : généralités

Il existe différents types de brûlures. Il est important en tant qu’agent d’éducation d’évaluer à quels types de brulure on a à faire pour réagir de manière opportune.

a.1. Classification

Une division classique en trois stades de gravité a été proposée il y a plus de 30 ans : Brulure au :

– 1er degré (guérison spontanée)– 2ème degré (guérison généralement spontanée) – 3ème degré (nécessite une greffe pour guérir)

Néanmoins, il demeure souvent difficile, même pour un spécialiste des brûlures, de se prononcer de manière définitive sur la profondeur exacte de celles-ci. le passage progressif d'atteintes superficielles à la périphérie à des atteintes très profondes au centre. Et en cas d'infection, une lésion superficielle peut évoluer vers une brûlure profonde. Une estimation de la profondeur de la brûlure se fait, après anamnèse, surtout sur la base de l'aspect clinique ainsi que par l'intermédiaire de tests quant à la sensibilité et la vascularisation de la peau brûlée.

● Brûlures du premier degré (lésions de l'épiderme) anatomie: atteinte de l'épiderme uniquement clinique : douleurs vives, érythème sec, sans cloques. guérison :

● Brûlures du second degré (lésions du derme) anatomie: lésion de l'épiderme et d'une portion variable du derme.

2ème degré superficiel: Présence de cloques (phlyctènes) souvent encore intactes; si elles ont été rompues accidentellement, la surface est humide, brillante.

2ème degré profond: ces lésions ont un aspect plus cireux du fait qu'elles atteignent les plans profonds du derme; la peau reste toutefois douce et élastique. La lésion peut évoluer vers une brûlure du troisième degré en cas d'infection ou de déshydratation.

guérison:

● Brûlures du troisième degré (hypoderme)

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coagulation et nécrose de tous les éléments épidermiques et de l'intégralité du derme; clinique: parchemineux à noire; la peau est inélastique et dévascularisée les atteintes du 3e degré sont indolores du fait de la destruction des terminaisons nerveuses.

guérison:

Enfin, on signalera que les brûlures très profondes qui s'étendent jusqu'aux muscles ou jusqu'à l'os, sont parfois appelées brûlures du quatrième degré.

a.2. Étendue

L'étendue ou les dimensions des brûlures sont exprimées en pourcentage de la surface corporelle totale brûlée au 2e ou au 3e degré. La paume de la main, les doigts joints, correspondant à environ 1% de la surface corporelle, constitue un étalon de mesure commode. Il s'agit évidemment d'une approximation. Il existe toutefois des formules et des schémas plus précis dans lesquels on calcule la superficie des différentes parties du corps en fonction de l'âge. Chez l'enfant, la tête est proportionnellement beaucoup plus grosse et à 'âge de 1 an par exemple, elle peut représenter jusqu'à 19% de la surface corporelle.

a.3. Déterminer la gravité d’une brulure

La gravité et le pronostic d'une brûlure dépendent: – du % de surface corporelle atteinte– de la profondeur de la lésion – de l'âge du patient – des éventuelles brûlures des voies respiratoires associées (C'est surtout l'existence ou non

d'une brûlure des poumons qui semble être le facteur déterminant du pronostic. )– le sexe (la mortalité est un peu plus élevée chez les femmes) – les maladies pré-existantes (diabète, affections respiratoires chroniques non spécifiques

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sévères, insuffisance rénale chronique...) – L'étiologie de la brûlure (le taux de mortalité est plus élevé lorsque la brûlure a été causée

par la combustion de vêtements que quand elle est due à un liquide bouillant) – Le délai entre l'accident et l'admission dans un centre spécialisé – Les complications qui surviennent au cours de l'hospitalisation (infection...) – La qualité des soins –

b. Quelles sont les brûlures dont les soins relèvent de la compétence d'un agent d'éducation   ?

Les brûlures superficielles, dites de 1er degré, qui correspondent par exemple au coup de soleil que chacun connaît : la seule modification visible est un aspect rouge, enflammé, de la peau ; la peau est irritée mais intacte, il n’y aura pas de cicatrice.

Attention : Chez le petit enfant, une brûlure superficielle étendue peut s’accompagner d’un « coup de chaleur » (soif, fièvre), complication grave qui requiert des soins médicaux d’urgence. Une brulure superficielle peut donc parfois demander une visite médicale... Les brûlures intermédiaires limitées (2ème degré) et peu étendues peuvent être soignée à la maison, avec surveillance de la bonne cicatrisation en refaisant le pansement tous les deux jours, et vérifiant l’absence de fièvre. Ce type de brûlure pourra donc être soigné à domicile ou au centre.

POURQUOI SE PROTEGER DU SOLEIL?(http://www.prevention-soleil.fr/dangers-soleil.html)

PARCE QUE LES RAYONS DU SOLEIL CONTIENNENT DES UV

Le rayonnement ultraviolet est totalement invisible pour l’œil humain et ne procure aucune sensation de chaleur. On est exposé sans s’en rendre compte.On distingue deux sortes d’UV : Il y a les UVA qui pénètrent profondément dans la peau et qui accélèrent son vieillissement. Cela accentue l’apparition et le développement des rides et taches brunes. Il y a les UVB qui agissent au niveau de l’épiderme en stimulant la production de mélanine. C’est ce qui donne le teint halé.

PARCE QU’ILS PROVOQUENT DES COUPS DE SOLEIL

Ce sont les UVA et les UVB qui, en trop forte dose, provoquent des coups de soleil et, à termes, peuvent causer des dommages irréversibles sur la santé. Même bronzé, il faut continuer de se protéger.

PARCE QUE L’EXPOSITION INTENSE AUX UV PEUT AUSSI PROVOQUER DES

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LESIONS OCULAIRES TRES SERIEUSES

Les ultraviolets sont absorbés par le cristallin, contribuant à accélérer la formation de cataractes, c’est-à-dire l’opacification du cristallin qui va progressivement empêcher la lumière d’atteindre la rétine, jusqu’à l’aveuglement.

PARCE QU’ON PEUT DÉCLENCHER DES CANCERS CUTANES

Il y a deux types de cancers résultant de l’exposition aux rayonnements UV : les carcimomes, cancers qui touchent la couche superficielle de l'épiderme, et les mélanomes, tumeurs malignes qui se développent sur les mélanocytes, que l’on trouve dans la peau, les muqueuses, mais aussi les yeux.

c. Les soins aux brûlures

Que faire soi-même ?

- Stopper l'agression (dans TOUS les cas!!)

En écartant vivement la flamme ou l’objet brûlant. Si les vêtements ont pris feu, couchez la personne au sol pour l’empêcher de courir ce qui attise la flamme, roulez-le et couvrez-le avec une couverture ou un vêtement, pourvu que celui-ci ne soit pas en fibre synthétique, ou jetez de l’eau froide dessus. En cas de brûlure électrique, si le corps reste collé à l’objet électrisé (prise, fil, appareil électrique), tenter d’abord de couper l’alimentation électrique ; si cela n’est pas possible, utiliser un objet isolant (bois, plastique) pour rompre le contact et écarter la personne. Lors d’une brûlure des yeux (thermique ou chimique : ammoniaque, chlore...), laver immédiatement à grande eau (ou sérum physiologique) pendant plus de 20 minutes.

- Réduire la douleur

Toute brûlure entraîne une douleur immédiate, violente. L’inondation de la zone brûlée par de l’eau tiède courante, en arrosant par un lent mouvement du centre vers les bords de la zone brûlée entraîne en quelques minutes une diminution de la douleur. Un bain froid peut remplir le même office. L’eau n’a pas besoin d’être stérile, celle du robinet convient. Ce rafraichissement doit durer 20 minutes.

- Premiers soins

Si des vêtements recouvrent la zone brûlée, il est conseillé de les retirer délicatement pendant l’inondation ou le bain, seulement s’ils sont en fibres naturelles (coton, laine, lin). Si les vêtements sont en tissu artificiel (synthétique), il ne faut pas tenter de retirer la couche au contact de la peau, sous peine de l’arracher et d’aggraver les dégâts. Après avoir rincé abondamment, il vaut mieux laisser la blessure à l’air en attendant l’intervention d’un médecin. Respectez les bulles qui ne sont rompues, elles protègent la peau qui est en-dessous. N’étalez aucune pommade ou crème, aucun corps gras sur la zone brûlée, ni coton hydrophile (ni ouate, ni gaze). Il s'agit effectivement d'un traitement médical qui n'est pas de votre ressort.

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c. Vocabulaire et compétences techniques à connaître sur les brûlures

Vocabulaire– Greffe

– Anamnèse

– Erythème

– Phlyctène

– Déshydratation

– Diabète

– Coup de chaleur

– Insolation

– Dévascularisation

– Hydratation

– Brulure thermique

– Brulure chimique

– Ultraviolet

Compétence techniques à maitriser (TEA)– Reconnaître les brulures relevant de ses compétences d'agent d'éducation– Pouvoir appliquer les consignes de soins relatives à toutes les brûlures– Effectuer les pansements protecteurs appris en classe.

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4. Fractures, entorses, foulures.

a. Anatomie générale du corps humain

a.1. Les os (rappel anatomique)

Le squelette est composé d’environ 206 os.

Répartition de ces 206 os dans le squelette :• 80 pour l’axe tête-cou-tronc 14 pour la face, 8 pour le crâne, 33 pour la colonne vertébrale ( 24 vertèbres mobiles, 9 vertèbres soudées pour le sacrum et le coccyx), 24 côtes et un sternum. • 126 pour les membres Il pèse environ 20 % du poids du corps, soit 13 à 16 kilos pour un individu moyen. Il existe dans le corps des os longs, courts, plats ou irréguliers. Le plus petit est le pisiforme du poignet, de la taille d’un petit pois, et le plus long est le fémur qui peut atteindre 60 cm.

Rôle du système osseux :

L’os assure quatre grandes fonctions :

– Le soutien : le squelette sert de point d’ancrage à tous les muscles et organes. Il supporte le poids du corps dans toutes les positions.

– La protection : le crâne protège le cerveau ; la cage thoracique protège le cœur et les poumons ; les vertèbres englobent la moelle épinière.

– Le stockage : l’os renferme 99 % des réserves de calcium et de phosphore de l’organisme.

– Il contient la moëlle osseuse, qui élabore les éléments du sang :

Types et structure des os

●Les os longs présentent une de leurs dimensions nettement plus grande que les deux autres. Ils présentent un corps ou diaphyse et deux extrémités ou épiphyses. Diaphyse et épiphyse sont reliées par une zone qui est le siège de la croissance: la métaphyse ou cartilage de croissance. Celui-ci ne s'ossifie complètement qu'à la fin de la croissance. La diaphyse se compose d'une enveloppe d'os compact, la corticale, enfermant de l'os spongieux.

Schéma :

●Les os courts ont leurs trois dimensions sensiblement égales. Ils sont composés d'un noyau d'os spongieux entouré d'une corticale d'os compact.

Schéma :

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● Les os plats ont une dimension nettement plus courte que les deux autres. Ils sont composés de deux couches d'os compact, les tables externe et interne, enfermant une couche d'os spongieux.Les os sont entourés d'une fine enveloppe conjonctive: le périoste.

Schéma :

a.2. Les articulations Les articulations sont les endroits ou les os sont unis entre eux.

On distingue des articulations de trois types : Articulation mobile qui permet de nombreux mouvements. Exemple :

Articulation semi-mobile qui permet peu de mouvements. Exemple :

Articulation immobile qui ne permet aucun mouvement. Exemple :

Nous allons seulement voir de quoi se compose une articulation mobile : La surface articulaire Cette région où les os entrent en contact est recouverte d'une couche cartilagineuse, le cartilage articulaire. Un tissu souple, lisse et luisant qui recouvre les os sans les relier, réduit leur frottement, évite l’usure des os pendant le mouvement et contribue à amortir les chocs. Schéma :

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Les ligaments : Un ligament est une courte bande extrêmement solide qui connecte les os à d'autres os dans des articulations. (Ils ne relient pas les muscles aux os ; ceci est la fonction des tendons). Certains ligaments limitent la mobilité des articulations, ou empêchent certains mouvements. Exemple, au niveau du genou, il existe 4 ligaments principaux, 2 ligaments latéraux (interne et externe) situés de chaque côté du genou, et 2 ligaments centraux appelés croisés car ils se croisent en plein milieu du genou. Schéma :

La membrane synoviale : Cette membrane sécrète le liquide synovial (synovie), qui lubrifie les faces internes de la capsule articulaire afin de réduire la friction des os et d’absorber les chocs.

a.3. Le système musculaire

Le corps humain comprend plus de 600 muscles. Même les modifications infimes de l'expression du visage font appel à un ajustement délicat des muscles faciaux.

a.3.1. Types de muscles

Il existe plusieurs catégories de tissus musculaires : - Les muscles squelettiques interviennent dans les mouvements de réflexe et volontaires. Ils permettent, par exemple, de bouger la main, courir ou fermer les yeux. Il s’agit de muscles striés. - Les muscles lisses, qui se retrouvent dans la paroi du tube digestif, de la vessie, des artères et d'autres organes internes. Ils se contractent moins rapidement que les muscles squelettiques, mais leur contraction dure plus longtemps. - Le muscle cardiaque (le cœur) est un cas particulier, car bien que ce muscle soit strié (microscopiquement parlant), il est muni d'un système propre de contractions, sensible aux stimulations hormonales, et il est difficile de le contrôler consciemment.

a.3.2. Fonctionnement des muscles squelettiques et rôle des tendons Le muscle travaille en se contractant et en se relâchant. Au cours de la contraction, il se raccourcit pour rapprocher l'os de ses points d'attache situés sur deux os différents. Ces points d’attaches se nomment « tendons » Les tendons sont des cordons ou des bandes de tissus fibreux qui relient les muscles aux os. Les tendons transmettent aux os la force produite par les muscles afin de produire le mouvement des articulations. Chaque mouvement musculaire est donc une traction. Ce mouvement de traction est effectué par les fibres du muscle. Tous les muscles squelettiques sont composés de petites fibres. Les fibres musculaires peuvent se raccourcir de 30 à 40 % au cours de la contraction musculaire. Schéma :

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b. Les traumatismes : foulure, entorse, fractures

b.1. Lorsqu’on suspecte un traumatisme de ce type, quelle est la réaction à avoir ?

Les précautions élémentaires sont d'éviter de mobiliser la zone du corps suspectée de fracture et de voir un médecin. Le risque principal est, outre la douleur, de déplacer encore plus les fragments osseux et de compliquer la prise en charge par une fracture ouverte ou une intervention chirurgicale complexe.

b.2. La foulure (L'entorse bénigne)

Ce n'est qu'une distension ligamentaire ou tendineuse provoquant : - Une douleur importante; - Un œdème important. Elle guérit simplement par immobilisation de 2 à 3 semaines, par bandage ou attelle, parfois plâtre. Schéma :

b.3. L'entorse grave

Elle est caractérisée par une rupture tendineuse ou ligamentaire. Cette rupture se reconnaît cliniquement à l'existence d'un mouvement anormal et, sur une radiographie. Une immobilisation plâtrée de 4 à 6 semaines peut permettre au ligament de cicatriser. Une réparation chirurgicale est parfois indiquée. La rééducation est ensuite, dans tous les cas, nécessaire. Schéma :

b.4. Les luxations Il s’agit du déboîtement d’une articulation

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b.5. Les fractures Différents types de fractures :

●Les fractures post-traumatiques :

Ce sont les fractures qui font suite à un accident violent. Une fracture peut arriver après un choc direct sur l'os à l'endroit de la fracture, ou après une torsion importante

●Les fractures spontanées : Ce sont des fractures qui se déclenchent sans l'intervention d'un choc ou d'une torsion. Les principales causes sont les tumeurs ou l'ostéoporose. Certaines maladies génétiques comme la maladie des os de verre peuvent aussi être en être responsables.

●Les fractures de fatigue : Les fractures de fatigue apparaissent au cours d'efforts très prolongés associés à des micro-traumatismes répétitifs.

●Les fractures engageant le pronostic vital : Les fractures touchant de gros os comme le fémur, sont susceptibles d'engendrer des pertes de sang de l'ordre de plusieurs litres. Ce sang ne sera pas visible car il restera dans la cuisse.

●Quelque exemples de fractures :

●Les fractures de côtes sont susceptibles d'engendrer des blessures des poumons

●Les fractures vertébrales peuvent entraîner des compressions de la moëlle et donc des paralysies. Rappel du beps : Toutes les fractures vertébrales ne donnent pas des paralysies. Certaines peuvent donner la paralysie secondairement car elles sont instables et peuvent se déplacer. C'est la raison pour aquelle, dès qu'il y a suspicion d'une fracture de la colonne vertébrale, il faut éviter de déplacer la personne. C'est le rôle des pompiers et des secouristes. Tout fracas important, toute chute d'une hauteur conséquente est susceptible d'entraîner une fracture du rachis.

●Les fractures du crâne peuvent s'accompagner d'hémorragies cérébrales

●Les fractures ouvertes : Les fractures ouvertes sont des fractures où l'os brisé fait effraction à travers la peau. La fracture ouverte fait toujours craindre une infection de l'os.

●Les fractures de la hanche. Ce sont le plus souvent des fractures de la personne âgée. Elles sont alors favorisées par l'ostéoporose. L'opération consiste à mettre une prothèse en remplacement de l'articulation car, pour des raisons de vascularisation, en cas de fracture, la tête fémorale n'est plus irriguée et se détériore très rapidement.

b.6. Comment différencier foulure, entorse et fracture ? Elles peuvent toutes causer de la douleur et de l’enflure, et, au début, il est parfois difficile de

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définir de quel type de blessure il s’agit. Vous pouvez aussi avoir les trois types de blessure en même temps. Il est possible de traiter à la maison les foulures qui ne sont pas très sérieuses; cependant, le médecin doit examiner les fractures ou les entorses plus graves.

Soins à domicile:

Quatre mots à ne pas oublier: repos, glace, pression, élévation.

Repos: Évitez de mettre du poids sur l’articulation douloureuse pendant 24 à 48 heures. Utilisez des béquilles pour ne pas marcher sur la cheville ou le genou blessé. Vous pouvez utiliser une écharpe pour soutenir un poignet, une épaule ou un coude blessé. Glace: Le froid aide à soulager la douleur et à faire disparaître l’enflure, ce qui facilite la guérison. Vous pouvez appliquer du froid sur votre blessure jusqu’à ce que l’enflure diminue. (cool- pack) Appliquez des compresses froides ou de la glace sur le membre douloureux dès que vous vous blessez. Cela aide à faire cesser l’enflure. Mettez toujours une serviette humide entre votre peau et la glace. Ne vous endormez jamais en appliquant de la glace.

Pression: Enveloppez la région douloureuse à l’aide d’un bandage élastique. Ne serrez pas trop. Si le bandage est trop serré, desserrez-le. Même si vous vous sentez mieux, la région a toujours besoin de 24 à 48 heures de repos.

Élévation: Pour aider à diminuer l’enflure, soulevez la région blessée au-dessus du niveau de votre cœur quand vous mettez de la glace. Quand vous êtes assis ou couché, gardez la région blessée soulevée. Rendez-vous au service des urgences: si l’entorse ne s’est pas du tout améliorée après 4 jours; si la région sous votre membre blessé (bras, main, jambe, pied) est blanche, froide ou que vous ne pouvez pas la sentir (elle est engourdie)

c. Vocabulaire et compétences techniques à maitriserVocabulaire :Différencier :

– Moelle osseuse : de Moelle épinière :

– diaphyse

– épiphyse

– Cortical

– Os spongieux

– Calcium

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– Phosphore

– Périoste

– Cartilage

– Tendon

– Ligament

– Synovie

– Prothèse

– Fémur

– œdème

– Attelle

– Rachis

– Luxation

– Ostéoporose

– Micro-traumatismes

Compétences techniques :– connaître les 4 points importants pour soigner une foulure à domicile– Pouvoir réaliser les bandages suivants :– Spica droit– Spica du poignet– Spica de la cheville– Spica du doigt.

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Chapitre I I Techniques de manutention et principes d'ergonomie : Sécurité et bien-être dans le cadre de l’accompagnement dans la vie

quotidienne.

Définition de la manutention : Opération de transfert physique de matières, de personnes ou d'accessoires. De plus en plus des moyens mécaniques remplacent les interventions humaines.

Exercice :

1. Les lois de la pesanteur

Le corps humain est régi par les lois de la pesanteur Ces lois sont pour l'essentiel : la pesanteur, le centre de gravité, le polygone de sustentation et l'équilibre.

a. La pesanteur C'est l'application de la force d'attraction de la terre à un corps. Elle se traduit par une force verticale appliquée au centre de gravité. Schéma :

b. Le centre de gravité C'est le point d'application de la résultante des forces exercées par la pesanteur sur toutes les parties d'un corps. Exercice : Prenez une demi-feuille A4 et tentez de trouver son centre de gravité (il s’agit du point d’appui sur lequel la feuille tiendra en équilibre sur votre doigt)

Schéma :

c. Le polygone de sustentation C'est une figure fermée convexe/ obtenue en joignant les points d’appui les plus extérieurs d'un corps posé sur une surface plane. Pour qu'il y ait équilibre stable/ la projection du centre de gravité du corps doit se trouver à l'intérieur de ce plan. Schéma :

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d. L’équilibre C'est l'état de repos d'un corps sollicité par plusieurs forces qui s'annulent.

Ces lois régissent la manutention. Sur un sujet debout au garde-à-vous, la position d'équilibre est maintenue par les mécanismes régulateurs du tonus postural.

Tonus postural : De la morphologie de la personne et de son attitude dépend l'emplacement de son centre de gravité. Schéma :

De la position de ses pieds sur le soi voire de l'appui sur une canne, dépend son polygone de sustentation. Aisément, on comprend que plus la personne sera petite et massive avec les pieds écartés au soi meilleur sera son équilibre.

Ainsi, le soignant doit toujours penser à : - accroître son polygone de sustentation en écartant les jambes ; - abaisser son centre de gravité en fléchissant les jambes. Ces attitudes lui feront adopter la bonne position de départ nécessaire au soulèvement d'une charge.

2. Rappel anatomique

a. La colonne vertébrale Nous l’avons vu dans le chapitre précédent ; la charpente du corps humain est composée par l'ensemble des os (le squelette). Ils soutiennent le corps et préservent une partie importante des organes. La tête et les membres (bras et jambes) sont fixés sur la partie centrale (tronc) du corps que soutient une tige osseuse également articulée ; la colonne vertébrale (rachis), est composée de 33 pièces osseuses superposées dont 24 vertèbres mobiles: - 7 vertèbres cervicales (région du cou) - 12 vertèbres dorsales (niveau du thorax) - 5 vertèbres lombaires (partie inférieure du dos) - 5 vertèbres sacrées (sacrum) - 4 vertèbres coccygiennes (coccyx)

Schéma d’une vertèbre :

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La colonne vertébrale constitue l'axe de notre corps. Elle doit concilier deux choses: rigidité et souplesse. La colonne est donc un organe de soutien destiné à nous tenir debout, mais est aussi un levier semi-flexible, constitué des vertèbres, de cartilages et de ligaments. Des muscles puissants (tels que les dorsaux, les abdominaux, les lombaires, les psoas) maintiennent la colonne dans ses courbures physiologiques (cervicale, dorsale, lombaire) et actionnent les mouvements. Les vertèbres s'articulent entre elles par les disques intervertébraux et les articulations. Schéma des courbures :

Posées les unes sur les autres, comme une colonne de cubes, les vertèbres -sont séparées par de petits coussinets amortisseurs souples appelés disques intervertébraux. Ces disques fibreux ont la forme d'un anneau au centre duquel se trouve un noyau semi-gelatineux. Le disque est composé de deux parties : - au centre, la petite masse arrondie de tissu gélatineux : le noyau pulpeux - tout autour, l'anneau fibreux implanté solidement sur le pourtour osseux du corps vertébral Les pressions, les chocs exercés sur la colonne vertébrale sont reçus par le noyau pulpeux, qui, incompressible, transmet les pressions en les distribuant dans toutes les directions à l'anneau fibreux. La pression discale augmente en fonction du degré de flexion du tronc et une contraction musculaire Intense augmente la compression du disque. Exemple :

Comparable à une éponge le disque se gorge d'eau la nuit et durant le repos et perd progressivement de son eau en cours de journée sous l'effet de la pesanteur, au détriment de son élasticité et de son rôle d'amortisseur. Ce phénomène a tendance à s'accentuer avec l'âge, dès 25 ans, le disque s’use(le disque gélatineux se dessèche et s'affaisse) et contribue au tassement de la colonne vertébrale. Or, plus un disque est épais, plus il offre de l'amplitude aux mouvements. Les zones les plus mobiles (régions du cou et bas du dos) sont aussi les plus vulnérables car elles sont très sollicitées au cours de la vie, il n'est donc pas étonnant qu'elles soient le siège des douleurs les plus fréquentes.

b. La moelle épinière

C’est un cordon de tissu nerveux situé dans le canal vertébral. Elle est présente à l’intérieur des vertèbres qui la protège.

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Son rôle est double : – Transmettre l’information motrice au corps. Exemple :

– Transmettre l’information sensorielle au cerveau. Exemple :

Il existe 31 paires de nerfs spinaux qui naissent de la moelle épinière. Ceux-ci ont pour rôle de :

Cas particulier : les réflexes :

3. Les douleurs et pathologies dorsales

a. Un problème de santé publique...

Les maux de dos constituent un véritable problème de santé publique comme le relève les chiffres et les statistiques impressionnants issus de nombreuses études. On estime par exemple qu'en Belgique un employé sur trois est victimes de maux de dos. De multiples sources révèlent que: * 60% de la population belge connaît un jour ou l'autre un problème de dos * 2 personnes sur 3 récupèrent après 6 semaines * 20 à 40% des personnes souffrant du dos connaissent un épisode de rechute Selon l'INAMI (institut national d'assurance maladie invalidité), 20% de la population souffre de manière chronique ou récurrente de lombalgie (douleurs lombaires), ce qui n'est pas sans poser de problème économique en raison des coût direct (traitement, hospitalisation, etc.) et indirects (arrêt de travail en baisse de productivité, etc.) qui en découlent. Une étude menée à ce sujet en juillet 2000 a chiffré l'impact de l'incapacité de travail liée au mauvais maintien corporel à un moment équivalent à +/- 2.5 milliards € ! ABSENTÉISME EN BELGIQUE D'après une étude réalisée par Securex, les travailleurs belges sont plus souvent absents en 2008 pour cause de maladie que durant les années précédentes. L'étude rassemble les données de 25.125 employeurs et de 258.433 travailleurs du secteur privé. D'après les chiffres, les Belges sont en moyenne absents 1,13 fois, contre 1,09 fois en 2007. La durée moyenne de l'absence est augmentée de 2,02%. La fréquence de l'absentéisme a entre autres augmenté dans le secteur des soins de santé, dans les cimenteries et dans le secteur bancaire. Les entreprises de plus de 1.000 travailleurs sont les plus touchés par l'absentéisme fréquent. L'enquête de Securex de 2006 a démontré que 83% des personnes sondées au moment de l'enquête se plaignaient de souffrances physiques comme le mal de dos, les douleurs à la nuque et aux épaules, mais aussi de troubles du sommeil et de fatigue chronique ou de rhumes réguliers. Source: Securex

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b. La douleur

La douleur est un symptôme qui témoigne d'un endommagement ou d'une perturbation touchant une partie du corps. Elle se traduit essentiellement par une sensation désagréable et inconfortable qu'il est difficile d'évaluer tant elle reste entourée de caractères subjectifs et émotionnels forts variant d'un individu à l'autre. Chacun de nous ressent la douleur de façon personnelle et possède une incapacité propre à la supporter et la gérer. Quelle est la partie du corps que vous estimez être la plus sensible à la douleur ?

Les autres élèves ont-ils tous la même réponse ?

La douleur est un phénomène subjectif et très personnel ! Ne minimisez pas la douleur d’une personne qui « n’a rien »... De même, méfiez vous d’un enfant « courageux » qui pourrait passer deux jours avec une cheville cassée sans se plaindre !

c. Pathologies (maladies) du dos

c.1.La hernie discale

La hernie discale résulte de plusieurs phénomènes comme le surpoids, la sédentarité et une organisation de vie qui fait qu'on passe l'essentiel de son temps en position assise ou couchée. Lors d’une hernie, le disque va d’abord se fissurer légèrement. A ce moment-là, il est encore possible de stopper les dégâts. Mais cela implique une véritable gymnastique rééducative (kiné, sport etc.) . Or, le plus souvent, on se contente d'attendre la disparition des douleurs pour se croire guéri. En réalité, l'usure se poursuit dans l'ombre. Jusqu'au jour où le disque s'éventre complètement et crache son noyau. C'est la hernie!

A noter que celle-ci ne pose pas forcément problème: on recense en effet 20 à 30% de hernies chez des gens qui ne se plaignent pas du tout du dos! En fait, tout dépend de la localisation et de l'ampleur de la protubérance. Si elle bombe simplement dans le canal médullaire, elle sera le plus souvent indolore. Mais si elle survient latéralement et qu'elle compresse le nerf sciatique, on ressent dans la jambe des douleurs paralysantes. Face à ce tableau, on se pose toujours la question de l'opportunité ou non d'une opération. Car le corps est tout à fait capable de guérir seul. Tôt ou tard, la hernie sera colonisée par des petits vaisseaux et finira par être complètement résorbée. La chirurgie est toutefois la seule issue pour les 10 à 20% de cas les plus graves. Mauvais mouvement entrainant une trop forte pression sur les disques et... Douleur fulgurante.

Schéma :

c.2. Lumbago ou lombalgie aiguë

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Débutant le plus souvent brusquement à l’occasion d’un effort de soulèvement ou d’un simple faux mouvement (passage de la flexion à l’extension), le lumbago est un véritable "blocage" de la colonne lombaire avec douleur vive. Les douleurs peuvent parfois irradier jusque dans le fessier, dans la partie arrière de la cuisse jusqu’au mollet et/ou la région de l’aine. Les muscles sont tendus et le dos raide. En cas de douleurs aigües, le dos s’incline souvent vers l’avant ou vers le côté. Les douleurs lombaires sont parfois aussi accompagnées d’une sensation de pincement vif, de pointe aigüe enfoncée ou de picotements dans le dos ou le fessier. Si les douleurs apparaissent soudainement et sans cause apparente, il s’agit d’un lumbago. Si les douleurs persistent pour plus de trois mois, il s’agit d’une lombalgie chronique. Souvent, lors d’une douleur intense dans le bas du dos, on pense à une hernie, alors qu’il s’agit les plus souvent d’un lumbago.

Schéma :

c.3. sciatalgies Le nerf sciatique est le nerf le plus volumineux de l'organisme. Composé de plusieurs racines, il prend naissance dans le haut de chaque fesse et descend dans la jambe jusqu'à la hauteur du genou, où il se divise en deux sections. En somme, le nerf sciatique est celui qui assure essentiellement la motricité et la sensibilité des membres inférieurs à partir du genou. Dans la très grande majorité des cas, la douleur sciatique - de son vrai nom la sciatalgie - provient d'une compression, d'une irritation ou d'un dommage à une racine du nerf sciatique et, plus rarement, de deux ou plusieurs racines.

Voici comment les douleurs peuvent se présenter : habituellement, douleur part de la fesse et va jusqu'en dessous du genou ; la douleur peut parfois irradier jusqu'au pied ; la douleur peut n'être ressentie qu'en bas du genou, jusqu'au pied ; la douleur peut toucher une ou deux jambes ; engourdissement et picotements de la zone douloureuse ; perte de sensation à la jambe (faiblesse musculaire) ; difficulté à bouger le pied et les orteils ; difficulté de relever le pied à la marche (rare) ; incontinence urinaire ou anale (extrêmement rare) ; dysfonctionnement érectile ou impuissance (extrêmement rare).

c.4.L’arthrose

L’arthrose apparaît lorsque la couche protectrice des os, le cartilage, commence à s’user. La douleur est le premier symptôme. Chez certaines personnes, l’articulation peut-être raide après une période d’inactivité mais d’habitude, la raideur s’estompe endéans environ les 30 minutes après la mise en mouvement de l’articulation. Au fur et à mesure que l’arthrose progresse, l’articulation devient moins mobile. L’arthrose est une maladie très fréquente qui touche environ 10% de la population belge. L’incidence de la maladie devient de plus en plus courante avec l’âge. Les femmes sont plus susceptibles de développer de l’arthrose que les hommes. Les personnes dont les articulations subissent un stress supplémentaire par le sport, par des activités professionnelles très physiques, par des activités physiques répétitives ou à cause d’un poids excessif, sont, elles

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aussi, plus susceptibles de développer de l’arthrose que d’autres. Schéma :

c.5.Problème mécanique   : Scoliose , lordose, cyphose

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Traiter la douleur dorsale L'objectif du traitement est double: d'une part, soulager rapidement et suffisamment la douleur afin de permettre une reprise rapide des activités quotidiennes (par des mesures non médicamenteuses ou un traitement médicamenteux) et d'autre part, prévenir la récidive

1. Les mesures non médicamenteuses Pour rester en mouvement Si le mal résulte d'un traumatisme, il est conseillé d'observer une période de repos complet de préférence en position couchée durant maximum 48 heures. Dans tous les autres cas, il est conseillé de bouger et de rester actif le plus possible en recourant à des mesure contre la douleur et en tenant compte de certaines règles ergonomiques pour stimuler la récupération et éviter la récidive. Marcher, nager, faire du vélo, bouger peut donc aider à soulager le mal de dos à condition de respecter certaines règles (bonne position assise, plier les genoux pour atteindre un objet au sol, éviter les longs trajets en voiture, prendre appui sur les deux jambes en position debout, etc...).

pour soulager la douleur L'intervention du kinésithérapeute peut s'avérer indispensable et doit souvent être envisagée en même temps que la prise de médicament. Elle consiste à pratiquer de "mobilisations" selon certaines méthodes pour tenter de dégager en douceur les disques intervertébraux et d'assouplir les articulations. L'application de chaud ou de froid (glaçons, "cold-hold pack", coussin spécial, bouillotte, patch chauffant, etc..) peut aussi constituer un moyen simple et efficace pour soulager la douleur. Le froid réduit la douleur et l'inflammation parce qu'il provoque une constriction des vaisseaux sanguins, diminue l'œdème et limite de ce fait la réaction inflammatoire. Tandis que la chaleur augmente le débit sanguin et favorise le processus d'élimination des déchets. Elle procure aussi une détente musculaire et une relaxation physique et mentale qui aident à estomper les raideurs et les engourdissements.

2. Les médicaments Lorsqu'un épisode aigu se prolonge durant plusieurs jours, il est préférable de consulter un médecin afin de diagnostiquer l'origine de la douleur. Mais dans la plupart des cas la prise d'un antidouleur suffit à soulager le mal.

4. Maux de dos : les principales causes.

Exercice de présentation par groupe

Nous l’avons vu, beaucoup de maux de dos communs trouvent leur origine dans des comportements néfastes liés notamment à notre style de vie.

a. La sédentarité : On ne bouge jamais assez. Jadis le mal de dos était considéré comme un mal de vieillesse. De nos jours, 1 adulte sur 2 en est atteint avant l'âge de 30 ans... Marchez, bougez, dansez,...

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b. Le stress et les émotions négatives : Le stress est nécessaire à la vie. Mais son excès provoque des contractions musculaires qui enserrent les vertèbres et freine le processus de réhydratation de nos disques. Nous devons donc apprendre à "maîtriser" notre stress, le contrôler. Les émotions négatives (deuil, déprime, déception sentimentale, perte d'emploi,...) ont le même effet sur nos maux de dos.

c. Les mauvaises positions assises : Si vous passez une grande partie de votre journée derrière un écran, surveillez votre position, sinon gare. Tenez-vous droit ! Dans un fauteuil, devant la TV, gardez le dos bien soutenu par des coussins au fond du fauteuil.

d. le mauvais maintien debout : Certaines personnes en position debout ont tendance à s'appuyer sur une seule jambe. D'autres, à laisser retomber les épaules et à ressortir le ventre... Tout cela est à éviter. Vous devez vous tenir droit. Egalement en marchant.

e. les efforts inconsidérés : Soulever une charge n'importe comment est le meilleur moyen de provoquer un lumbago. Il faut se plier à certaines règles simples et efficaces.

f. une mauvaise qualité de literie : N'oublions pas que nous passons 1/3 de notre vie au lit... Il est donc primordial d'avoir un bon lit. Si vos douleurs sont surtout matinales, reconsidérez en priorité votre literie. Pour rappel, un matelas a une durée de vie limitée (maximum 10 ans). Faut-il un matelas dur ou mou ? Ni l'un, ni l'autre. L'idéal est un matelas "à zones", c'est-à- dire un matelas assez dur mais comportant deux zones plus molles, à savoir l'une à hauteur des épaules et l'autre à hauteur des hanches. Ces zones plus molles permettront à vos épaules et vos hanches de mieux s'enfoncer pour mieux répartir les charges de votre corps.

g. la surcharge pondérale : La surcharge pondérale, autrement dit la prise de poids, tasse nos disques et fatigue le dos. Un effort est donc demandé sur ce point pour limiter le poids.

h. Les mouvements physiques répétés (travail à la chaîne, pratique d'un sport par exemple)

i. Les vibrations (marteau-piqueur, trajet en voiture, marche avec des talons hauts, etc.)

j. Les antécédents de chute ou de traumatisme (oubliés ou non)

k. La grossesse, la ménopause, etc...

5. Conseils pour une bonne manutention

Évitons certains dangers car, en tant qu’éducateurs, le dos est souvent soumis à des efforts intenses.

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Dans le travail éducatif, notre dos est constamment sollicité. La colonne vertébrale est une mécanique complexe qui permet d'effectuer des mouvements variés :

L’inclinaison :

L’extension :

La flexion ;

la rotation :

Certains mouvements et certaines attitudes sont dangereux pour notre dos : • les mouvements extrêmes et les mouvements combinés (torsion) • le maintien prolongé dans une position fatigante • les gestes brusques et répétés Attention : dans toutes ces situations, le fait de porter un objet lourd aggrave le danger.

Il faut :– Etre parfaitement équilibré et mobile sur ses pieds : déplacer et ORIENTER ses pieds– Etre face à la charge et Ne pas avoir tordre le tronc: rester face à la charge, ne jamais faire de

torsion avec le tronc mais changer de direction en déplaçant vos pieds – Rester le tronc le plus vertical possible: déplacer ses appuis, écarter ses appuis, ne pas se

"voûter», ne pas se "cambrer", conserver les courbures normales du dos en les "figeant" pour conserver les corps vertébraux parallèles, garder le tronc vertical

– Abaisser le centre de gravité : se fléchir sur les jambes, porter la charge le plus bas possible : gardez les bras tendus

– S'approcher au maximum de la charge : se coller à la charge pour diminuer le levier de résistance : distance entre la charge à porter et la ligne de gravitéSchéma

– Utiliser ses jambes et non son dos pour soulever et reposer la charge : Utiliser les muscles des cuisses et des fessiers qui sont les plus puissants du corps humain.

– Bloquer la respiration au moment où l'on fait l'effort le plus violent pour soulager les muscles du dos et les disques vertébraux en contractant simultanément l'ensemble des muscles de la région. Cela s’appelle le « verrouillage lombaire »

– Multiplier les appuis : se caler avec une cuisse, prendre un appui supplémentaire avec une main, un genou

– Faire des pauses régulières en changeant de position – Faire à intervalles réguliers des exercices d'auto-grandissement

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– Toujours pousser plutôt que tirer pour faire travailler les muscles des bras plutôt que ceux du dos.

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7 Vocabulaire et compétences techniques à maîtriser pour la manutention

Vocabulaire :- Pesanteur

- Centre de gravité

- Polygone de sustentation

- Équilibre

- Manutention

- Tonus postural

- Rachis

- Sacrum

- Coccyx

- Lombaires

- Informations motrices

- Informations sensorielles

- Nerfs spinaux

- Réflexes

- Absentéisme

- Sédentarité

- Aigu

- Chronique

- Ménopause

Exercices pratiques (TEA)- Asseoir et redresser une personne assise- Coucher et asseoir une personne alitée- Mettre un change à une personne adulte en position debout et couchée- Pratiquer la marche fessière- Connaître le maniement du fauteuil roulant- Pouvoir régler et accompagner une personne se déplaçant avec des béquilles- Redresser une personne qui a glissé dans son fauteuil