sur une musique de peter tchaikovsky une poésie de léon dierx (1838-1912)
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sur une musique de Peter Tchaikovsky
Une poésie de Léon Dierx
(1838-1912)
Sous des massifs touffus, au fond désert du parc,La colonnade antique arrondissant son arc,Dans une eau sombre encore à moitié se profile;
Et la fleur que le pampre ou que le lierre exile,Parfois brille furtive aux creux des chapiteaux;
L'eau sommeille; une mousse y fait de sourds cristaux;A peine un coin du ciel en éclaircit la moire,De sa lueur mourante où survit la mémoire,Des regards clairs tournés vers des cieux éclatants;
L'eau profonde ressemble à nos yeux; ces étangsOù chaque siècle ajoute, avec d'obscurs mirages,Au poids de sa lourdeur l'ombre de ses ombrages;
Elle dort, enfermant près du pur souvenir,Le pan du bleu manteau qu'elle veut retenir;
Mais sur le ténébreux miroir qui les encadre,Des cygnes familiers, éblouissante escadre,Suivent le long des bords un gracieux circuit;
Ils glissent lentement, en bel ordre et sans bruit;Nobles vaisseaux croisant devant un propylée,Comme un reste orgueilleux de gloire immaculée.
Lac des Cygnes – Ouverture – Peter Tchaikovsky
Photographie – Dirk Vermeirre
Création Florian BernardTous droits réservés 2005
Vue sur pps helene et alain