suivi nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois et pratiques

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR République du Mali ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Un Peuple – Un But – Une Foi Année universitaire : N °…../ Présentée et soutenue publiquement le 20/04…../2012……../ devant la faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie Par Aminatou OUMAR AYA Pour obtenir le grade de docteur en pharmacie (DIPLÔME D’ETAT) PRESIDENT : Pr Flabou BOUGOUDOGO MEMBRES : Dr Fatoumata KONATE BAGAYOKO DIRECTEUR DE THESE : Dr Akory AG IKNANE CODIRECTEUR : Dr Modibo DIARRA Avec l’appui de l’ONG ISCOS Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et Fama dans le Cercle de Sikasso. FACULTE DE PHARMACIE

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Page 1: Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR République du Mali ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Un Peuple – Un But – Une Foi

Année universitaire : N °…../

Présentée et soutenue publiquement le 20/04…../2012……../ devant la faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie

Par

Aminatou OUMAR AYA

Pour obtenir le grade de docteur en pharmacie

(DIPLÔME D’ETAT)

PRESIDENT : Pr Flabou BOUGOUDOGO

MEMBRES : Dr Fatoumata KONATE BAGAYOKO

DIRECTEUR DE THESE : Dr Akory AG IKNANE

CODIRECTEUR : Dr Modibo DIARRA

Avec l’appui de l’ONG ISCOS

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FACULTE DE PHARMACIE

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Fama dans le Cercle de Sikasso.

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THESE PHARMACIE AMINATOU OUMAR AYA

Remerciements à l’ONG ISCOS Que la Direction et le personnel de l’ONG ISCOS, et notamment les animatrices et leur coordinatrice, trouvent ici l’expression de mes vifs remerciements pour leur accueil, accompagnement et soutien. En espérant que ce travail reflète leur engagement et leur esprit de partage au service du développement humain.

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THESE PHARMACIE AMINATOU OUMAR AYA

ADMINISTRATION

DOYEN : ANATOLE TOUNKARA – PROFESSEUR

1er ASSESSEUR : BOUBACAR TRAORE – MAITRE DE CONFERENCES

2ème ASSESSEUR : IBRAHIMA I MAIGA – PROFESEUR

SECRETAIRE PRINCIPAL :IDRISSA AHMAADOU CISSE – MAITRE DE CONFERENCE

AGENT COMPTABLE : Mme COULIBALY FATOUMATA TALL - CONTROLEUR DES FINANCES

LES PROFESSEURS HONORAIRES

Mme Sylla Assitan SOW : Gynéco-Obstétrique

Mr Salif DIAKITE : Gynéco-Obstétrique

Mr. Abdou Alassane TOURE : Orthopédie-Traumatologie

Mr. Ali Nouhoum DIALLO : Médecine Interne

Mr. Alou BA : Ophtalmologie

Mr. Aly GUINDO : Gastro-Entérologie

Mr. Balla COULIBALY : Pédiatrie

Mr. Bocar SALL : Orthopédie Traumatologie Secourisme

Mr. Boubacar Sidiki CISSE : Toxicologie

Mr. Boulkassoum HAIDARA : Législation

Mr. Daouda DIALLO : Chirurgie Générale et minérale

Mr. Issa TRAORE : Radiologie

Mr. Mamadou DEMBELE : Chirurgie Générale

FACULTES DE MEDECINE, D’ODONTO-STOMATOLOGIE ET DE PHARMACIE

ANNEE UNIVERSITAIRE 2011-2012

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Mr. Mamadou K TOURE : Cardiologie

Mr. Mamadou KOUMARE : Pharmacognosie

Mr. Mamadou L. TRAORE : Chirurgie générale

Mr. Mamadou M. KEITA : Pédiatrie

Mr. Massa SANOGO : Chimie Analytique

Mr. Sambou SOUMARE : Chirurgie Générale

Mr. Sanoussi KONATE : Santé publique

Mr. Sidi Yaya SIMAGA : Santé Publique

Mr. Siné BAYO : Anatomie-Pathologie- Histo-embryologie

Mr. Yaya FOFANA : Hématologie

Mr. Abdoulaye Ag RHALY : Médecine Interne

LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR D.E.R. ET PAR GRADE

D.E.R. CHIRURGIE ET SPECIALITES CHIRURGICALES

1. PROFESSEURS

Mr. Abdel Karim KOUMARE : Chirurgie Générale

Mr. Kalilou OUATTARA : Urologie

Mr. Amadou DOLO : Gynéco-obstétrique

Mr. Alhousseni Ag MOHAMED : O.R.L.

Mr Djibril SANGARE : Chirurgie Générale

Mr Abdel Kader TRAORE Dit DIOP : Chirurgie Générale, Chef de D.E.R

Mr Gangaly DIALLO : Chirurgie Viscérale

Mme TRAORÉ J Thomas : Ophtalmologie

2. MAITRES DE CONFERENCES

Mr. Abdoulaye DIALLO : Ophtalmologie

Mr. Mamadou TRAORE : Gynéco-obstétrique

Mr. Filifing SISSOKO : Chirurgie Générale

Mr. Sékou SIDIBE : Orthopédie –Traumatologie

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Mr. Abdoulaye DIALLO : Anesthésie –Réanimation

Mr. Tiéman COULIBALY : Orthopédie – Traumatologie

Mr. Mamadou L. DIOMBANA : Stomatologie

Mr. Nouhoum ONGOIBA : Anatomie et chirurgie Générale

Mr. Sadio YENA : Chirurgie Générale et Thoracique

Mr. Youssouf COULIBALY : Anesthésie –Réanimation

Mr. ZimogoZié SANOGO : Chirurgie Générale

Mr. Mohamed KEITA : Oto- Rhino- Laryngologie

Mr.Mady MACALOU : Orthopédie –Traumatologie

Mr. Ibrahim ALWATA : Orthopédie –Traumatologie

Mr. Sanoussi BAMANI : Ophtalmologie

Mr. Tiemoko D. COULIBALY : Odontologie

Mme Diénéba DOUMBIA : Anesthésie –réanimation

Mr. Bouraïma MAÏGA : Gynéco/Obstétrique

Mr. Niani MOUNKORO : Gynéco- Obstétrique

Mr. Zanafon OUATTARA : Urologie

Mr. Adama SANGARE : Orthopédie –Traumatologie

Mr. Aly TEMBELY : Urologie

Mr. Samba Karim TIMBO : Oto-Rhino-Laryngologie

Mr. Souleymane TOGORA : Odontologie

Mr. Lamine TRAORE : Ophtalmologie

Mr. Issa DIARRA : Gynéco-obstétrique

3. MAITRES ASSISTANTS

Mr. Youssouf SOW : Chirurgie Générale

Mr. Djibo Mahamane DIANGO : Anesthésie –réanimation

Mr. Moustapha TOURE : Gynécologie

Mr Mamadou DIARRA : Ophtalmologie

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Mr Boubacary GUINDO : ORL

Mr Moussa Abdoulaye OUATTARA : Chirurgie Générale

Mr Birama TOGOLA : Chirurgie Générale

Mr Bréhima COULIBALY : Chirurgie Générale

Mr Adama Konobo KOITA : Chirurgie Générale

Mr Adegné TOGO : Chirurgie Général

Mr Lassana KANTE : Chirurgie Générale

Mr Mamby KEITA : Chirurgie Pediatrique

Mr Hamady TRAORE : Odonto-Stomatologie

Mme Fatoumata SYLLA : Ophtalmologie

Mr Drissa KANIKOMO : Neuro Chirurgie

Mme Kadiatou SINGARE : ORL

Mr Nouhoum DIANI : Anesthésie-Reanimation

Mr Aladji Seidou DEMBELE : Anesthésie-Reanimation

Mr Ibrahima TEGUETE : Gyneco-Obstétrique

Mr Youssouf Traoré : Gyneco-Obstétrique

Mr Lamine Mamadou DIAKITE : Urologie

Mr Mohamed KEITA : Anesthésie-Reanimation

Mme Famadi Koréissy TALL : Anesthésie-Reanimation

Mr Broulaye Massaoulé SAMAKE : Anesthésie-Reanimation

Mr Yacaria Coulibaly : Chirurgie Pédiatrique

Mr Seydou TOGO : Chirurgie Thoracique et Cardio Vasculaire

Mr Tioukany THERA : Gynecologie

Mr Oumar DIALLO : Neurochirurgie

Mr Boubacar BA : Odontostomatologie

Mr Seydou BAGAYOGO : Ophtalmologie

Mme Assiatou SIMAGA : Ophtalmologie

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Mr Sidi mohamed COULIBALY : Ophtalmologie

Mr Adama GUINDO : Ophtalmologie

Mme Fatoumata KANANDJI : Ophtalmologie

Mr Hamidou Baba SACKO : ORL

Mr Siaka SOUMAORO : ORL

Mr Honoré Jean Gabriel BERTHE : Urologie

Mr Drissa TRAORE : Chirurgie Générale

Mr Bakary Tiéntigui DEMBELE : Chirurgie Générale

Mr Koniba KEITA : Chirurgie Générale

Mr Sidiki KEITA Chirurgie Générale

Mr Soumaila KEITA : Chirurgie Générale

Mr Alhassane TRAORE : Chirurgie Générale

4.Assistant

Mr Drissa TRAORE : Anotomie

D.E.R. DE SCIENCES FONDAMENTALES

1. PROFESSEURS

Mr. Amadou DIALLO : Biologie

Mr. Moussa HARAMA : Chimie Organique

Mr. Ogobara DOUMBO : Parasitologie –Mycologie

Mr. Yénimégué Albert DEMBELE : Chimie Organique

Mr. Anatole TOUNKARA : Immunologie

Mr. Bakary M. CISSE : Biochimie

Mr. Abdourahamane S. MAIGA : Parasitologie

Mr. Adama DIARRA : Physiologie

Mr. Mamadou KONE : Physiologie

Mr. Sékou F. M. TRAORE : Entomologie médicale

Mr. Ibrahim I. MAIGA : Bactériologie-Virologie

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2. MAITRES DE CONFERENCES

Mr. Amadou TOURE : Histoembryologie

Mr. Flabou BOUGOUDOGO : Bactériologie-Virologie

Mr. Amagana DOLO : Parasitologie, Chef de D.E.R

Mr. Mahamadou CISSE : Biologie

Mr. Abdoulaye DABO : Malacologie, Biologie Animale

Mr. Mahamadou A. THERA : Parasitologie

Mr. Moussa Issa DIARRA : Biophysique

Mr. Mouctar DIALLO : Biologie-Parasitologie

Mr. Djibril SANGARE : Entomologie Moléculaire Médicale

Mr. Boubacar TRAORE : Parasitologie Mycologie

Mr. Mounirou BABY : Hématologie

Mr. Guimogo DOLO : Entomologie Moléculaire Médicale

Mr. Kaourou DOUCOURE : Biologie

Mr. Lassana DOUMBIA : Chimie Organique

Mr. Abdoulaye TOURE : Entomologie Moléculaire Médicale

Mr. Cheik Bougadari TRAORE : Anatomie-Pathologie

Mr. Souleymane DIALLO : Bactériologie-Virologie

Mr. Bouréma KOURIBA : Immunologie

3. MAITRES ASSISTANTS

Mr Mahamadou DIAKITE : Immunologie-Génétique

Mr Bakarou KAMATE : Anatomopathologie

Mr Bakary MAIGA : Immunologie

Mr. Bokary Y. SACKO : Biochimie

4. ASSISTANTS

Mr. Mamadou BA : Biologie, Parasitologie, Entomologie Médicale

Mr. Moussa FANE : Parasitologie Entomologie

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Mr. Blaise DACKOUO : Chimie Analytique

Mr. Aldiouma GUINDO : Hématologie

Mr. Boubacar Aly TOURE : Hématologie

Mr. Issa KONATE : Chimie Organique

Mr. Moussa KONE : Chimie Organique

Mr. Hama Abdoulaye DIALLO : Immunologie

Mr. Seydina Aboubacar Samba DIAKITE : Immunologie

Mr.Mamoudou MAIGA : Bactériologie

Mr. Samba Adama SANGARE : Bactériologie

Mr. Oumar GUINDO : Biochimie

Mr. SeydouSassou COULIBALY : Biochimie

Mr. Harouna BAMBA : Anatomie Pathologie

Mr. Sidi Boula SISSOKO : Hysto-Embryologie

Mr. Bréhima DIAKITE : Génétique

Mr. Yaya KASSOUGUE : Génétique

Mme. Safiatou NIARE : Parasitologie

Mr. Abdoulaye KONE : Parasitologie

Mr. Bamodi SIMAGA : Physiologie

Mr. KlétiguiCasmir DEMBELE : Biochimie Clinique

Mr. Yaya GOITA : Biochimie Clinique

D.E.R. DE MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES

1. PROFESSEURS

Mr. Mahamane MAIGA : Néphrologie

Mr. Baba KOUMARE : Psychiatrie

Mr. Moussa TRAORE : Neurologie

Mr. Hamar A. TRAORE : Médecine Interne

Mr. Dapa Aly DIALLO : Hématologie

Mr. Moussa Y. MAIGA : Gastro-Entérologie Hépatologie

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Mr.Somita KEITA : Dermato-Leprologie

Mr.Boubakar DIALLO : Cardiologie

Mr. Toumani SIDIBE : Pédiatrie

Mr. Mamady KANE : Radiologie

Mr. Adama D. KEITA : Radiologie, Chef de DER

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Je dédie cette thèse,

A ma mère Mama AZIADA,

Dont l’amour, la patience et le don de soi m’ont bercée, portée et continuent de

m’inspirer et de me guider; qu’au gré de ces pages de toute admiration pour elle

remplies, fluent et refluent à l’infini les flots résonnants de ma profonde gratitude.

A mon père Oumar AG TELFI

Dont l’affection protectrice et le devoir de sacrifice ont forgé ma volonté de gravir les

sentiers du mérite et de la persévérance. Qu’au fil de ces feuilles de toute ma foi

empreinte, s’égrènent au quotidien les nœuds attachants de mon interminable

reconnaissance.

A mes enfants : Abba, Anna et leur grand-frère qui n’eut pas le temps de porter

son prénom

A qui j’ai pris souvent leur temps de tétée et de jeux pour ne pas manquer les cours mais

dont les sourires, les regards et les baisers m’ont donné la force de ne jamais douter.

Qu’ils découvrent dans ces pages les refrains cajoleurs de mon amour mais aussi les

empreintes indélébiles de mon envie de leur donner toujours plus.

A mon mari Ibrahima AYA

Dont l’affection, la patience, le sens enchantant de la communauté des efforts et du

partage de destins, m’ont comblée et accompagnée au quotidien; que dans ces lignes

soient gravés les mots de mon ineffable tendresse.

A mes frères et sœurs : Mohamed Ali, Sidi Mohamed, Aicha, Fadimata, Mohamed

Alassane, Ramatou, Mariam, Tanfo, Mohamadoun et Mohamed Ibrahim, dont je

loue ici la disponibilité et le sens de l’unité et de l’attachement.

A ma sœur Harijoutou, mes grands parents paternels Telfi ag INIMOUD et

Fadimoutou walett BEKKEN, et maternels Aziada ag OUSMANE et Tinazoume

walett MOHAMED, mon oncle Ibrahim ag TELFI et mes tantes Nana AZIADA et

Kadidia AZIADA, qui ne sont plus.

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Remerciements : A mon pays le Mali, Au décanat et au corps professionnel de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie, A mes ainés, collègues et tout le personnel de l’INRSP, et particulièrement à ceux de la Division Nutrition, A Mme BAMBA Malika BENZAKOUR, pour son hospitalité, et Dr. Moribou TRAORE pour son accompagnement technique, A ma promotion de faculté, particulièrement celle de la Pharmacie, A Souleymane AG ALHASSANE et Dr. Bassan TRAORE pour l’accueil et l’hébergement, A Aline PRESUMEY pour l’amitié et le soutien documentaire, A tous mes parents, amis et connaissances dont ces pages ne suffiraient pas à citer tous les noms.

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A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DU JURY, Professeur Flabou BOUGOUDOGO :

� Maître de Conférences en Bactériologie et Virologie à la Faculté de Médecine, de

Pharmacie et d’Odontostomatologie ;

� Directeur Général de l’Institut National de la Recherche en Santé Publique (INRSP) ;

� Responsable des cours de Bactériologie à la FMPOS ;

� Chevalier de l’Ordre du Mérite de la Santé.

Cher Maître,

Nous vous remercions de nous avoir fait l’honneur d’accepter de siéger dans ce jury malgré

vos nombreuses occupations. Votre abord facile et la chaleur de votre accueil ont suscité en

nous une grande estime.

Trouvez ici, cher maître, le témoignage de notre profonde reconnaissance.

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A NOTRE MAITRE ET JUGE,

Dr Fatoumata KONATE BAKAYOKO

• Médecin de Santé Publique à la Direction Nationale de la Santé (DNS),

Division Nutrition;

• Chargée du Programme de Prise en Charge de la Malnutrition à la DNS.

Cher Maître,

Nous saluons vos qualités scientifiques, votre rigueur ainsi que votre sens critique.

Soyez assuré, Cher Maître, de notre grande considération et de notre entière confiance.

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A NOTRE MAITRE ET CODIRECTEUR,

Docteur Modibo DIARRA :

� Chercheur au Service de Nutrition de l’INRSP ;

� Chargé de cours de Nutrition à la FMPOS ;

� Point Focal de Nutrition au Prés du Secrétaire Général du Ministère de la Santé.

Cher Maître,

Nous avons admiré votre amabilité, votre courtoisie et votre sympathie qui témoignent de votre grande disponibilité.

Nous avons apprécié vos compétences scientifiques et pédagogiques ainsi que votre amour du travail bien fait.

Recevez ici, cher maître, l’expression de notre profonde gratitude.

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A NOTRE MAITRE ET DIRECTEUR DE THESE,

Docteur Akory AG IKNANE:

� Médecin spécialiste en Santé Publique ;

� Maître Assistant en Santé Publique à la FMPOS ;

� Chef du Service de Nutrition à l’INRSP ;

� Président du Réseau Malien de Nutrition (REMANUT) ;

� Secrétaire Général de la Société Malienne de Sante Publique (SOMASAP) ;

� Premier Médecin Directeur de l’ASACOBA.

Cher Maître,

Vous nous avez fait le privilège de nous accepter et le bonheur de nous transmettre sans

réserve vos connaissances et votre savoir-faire.

Votre disponibilité, votre rigueur, votre amour du travail, et surtout votre patience à notre

égard, ont suscité notre grande admiration. C’est un immense honneur pour nous d’avoir

compté parmi vos apprenants.

Recevez ici, cher maître, l’expression de notre infinie reconnaissance et de notre profond

respect.

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TABLE DES MATIERES

1. Introduction ........................................................................................................................ 29

2. Objectifs .............................................................................................................................. 33 2.1. Objectif général ...............................................................................................................................................34

2.2. Objectifs spécifique .........................................................................................................................................34

3. Généralités .......................................................................................................................... 35

3.1. Caractéristiques générales du Mali ................................................................................................................36

3.1.1. Données physiques et socio-économiques ....................................................................................................37

3.1.2. Politiques et programmes en matière d’alimentation et de nutrition ...........................................................38

3.1.3. L’Association des Producteurs de Pomme de terre de Sikasso (APPS) .......................................................41

3.1.4. L’ONG ISCOS (Institut Syndical pour la Coopération au développement) .................................................42

3.1.5. Le Groupe de Recherche d’Actions et d’Assistance pour le Développement Communautaire (GRAADECOM) ....................................................................................................................................................43

3.1.6. L’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) .....................................................................43

3.1. 7.Description du Service de nutrition .............................................................................................................44

3.1.7.1. Structure ....................................................................................................................................................41

3.1.7.2. Objectifs ....................................................................................................................................................44

3.1.7.3. Ressources humaines ................................................................................................................................44

3.1.7.4. Activités menées ........................................................................................................................................44

3.2. Définitions et concepts ....................................................................................................................................45

3.2.1 La surveillance nutritionnelle .......................................................................................................................45

3.2.2. Nutrition .......................................................................................................................................................45

3.2.3. Sécurité alimentaire .....................................................................................................................................46

3.2.4. Sécurité nutritionnelle ................................................................................................................................46

3.2.5. Interdit alimentaire ......................................................................................................................................46

3.2.6. Totem............................................................................................................................................................46

3.2.7. Malnutrition .................................................................................................................................................46

3.2.7.1. Causes de la malnutrition .........................................................................................................................47

3.2.7.2. Aspects cliniques de la malnutrition .........................................................................................................48

a. Malnutrition aiguë ou émaciation ......................................................................................................................48

b. Malnutrition chronique ou retard de croissance ...............................................................................................52

c. Malnutrition globale ou insuffisance pondérale ................................................................................................52

3.2.7.3. Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Sévère ......................................................................53

a. Traitement nutritionnel ......................................................................................................................................54

b. Traitement médical systématique .......................................................................................................................54

c. Surveillance ........................................................................................................................................................56

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3.2.8. Données sur la pomme de terre ....................................................................................................................57

3.2.8.1 Valeur nutritionnelle de la pomme de terre ...............................................................................................57

3.2.8.2. La pomme de terre à Sikasso.....................................................................................................................59

3.2.9. Sécurité alimentaire régionale .....................................................................................................................60

3.2.9.1. Disponibilité alimentaire ..........................................................................................................................60

a. Céréales .............................................................................................................................................................60

b .Tubercules ..........................................................................................................................................................60

c. Légumineuses .....................................................................................................................................................60

d. Fruits et légumes ................................................................................................................................................61

e. Production animale ............................................................................................................................................61

f. La production de lait ...........................................................................................................................................61

g. La production de viande.....................................................................................................................................61

h. La production de poisson ...................................................................................................................................62

3.2.9.2. Echange commerciaux ..............................................................................................................................62

4. METHODOLOGIE ........................................................................................................... 63

4.1. Cadre de l’étude ..............................................................................................................................................64

4.1.1. La Région de Sikasso ...................................................................................................................................64

4.1.1.1. Les indicateurs nutrionnels et sanitaires de la Région .............................................................................65

a. Indicateurs nutrionnels ......................................................................................................................................65

b. Indicateurs sanitaires .........................................................................................................................................65

4.1.1.2. Les Communes rurales de Klela et Fama .................................................................................................67

4.1.1.3. Lieu de l’enquête .......................................................................................................................................68

4.2. Matériels et méthodes .....................................................................................................................................69

4.2.1. Type d’enquête .............................................................................................................................................69

4.2.2. Période et durée ...........................................................................................................................................69

4.2.3. Population ou groupe cible ..........................................................................................................................69

4.2.4. Critères d’inclusion ......................................................................................................................................69

4.2.5. Critères de non inclusion .............................................................................................................................69

4.2.6. Paramètres étudiés .......................................................................................................................................70

4.2.7. Procédure de collecte des données ..............................................................................................................70

4.2.8. Saisie et analyse des données .......................................................................................................................71

4.2.9. Considérations éthiques ...............................................................................................................................71

5. RESULTATS ...................................................................................................................... 72

5.1. Données sociodémographiques .......................................................................................................................73

5.2. Etat de santé des enfants .................................................................................................................................75

5.3. Alimentation des enfants .................................................................................................................................77

5.4. Etat nutritionnel des enfants selon les normes de l’OMS ................................................................................79

5.5. Alimentation des enfants malnutris .................................................................................................................87

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6. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS ........................................................................................................90

6.1. Les limites de l’étude .......................................................................................................................................91

6.2. Sur l’échantillon .............................................................................................................................................91

6.3. Par rapport à l’état de santé de la population étudiée .................................................................................92

6.4. Sur l’alimentation et l’état nutritionnel des enfants .......................................................................................92

7. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..................................................................................... 95

7.1. Conclusion .....................................................................................................................................................96

7. 2. Recommandations ..........................................................................................................................................97

7.2.1. Recommandations spécifiques......................................................................................................................97

7.2.2. Recommandations générales ........................................................................................................................99

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES………………………………………………………………………………….105

SERMENT

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Différence entre kwashiorkor et marasme ...........................................................................................51

Tableau II : Classification des niveaux de prévalence de la malnutition utilisée par OMS ...................................53

Tableau III : Critères d’admission pour la prise en charge de la MAS ..................................................................53

Tableau IV: Quantité d’ATPE à donner par jour et par semaine aux patients .......................................................54

Tableau V: Résumé du traitement systématique ....................................................................................................56

Tableau VI : Résumé pour la surveillance .............................................................................................................57

Tableau VII: Valeur nutritionnelle moyenne de la pomme de terre (TACAM) .....................................................58

Tableau VIII: Données générales sur les deux communes concernées par l’étude ................................................67

Tableau IX: Situation nutritionnelle mensuelle des enfants suivis (Klela et Fama) de 2011 .................................68

Tableau X: Données sur les villages concernés par l’étude ...................................................................................68

Tableau XI : Instruments de mesure .....................................................................................................................70

Tableau XII: Population étudiée ............................................................................................................................73

Tableau XIII: Répartition des enfants malnutris de 6 à 59 mois selon le sexe .......................................................73

Tableau XIV : La diarrhée observée au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête ..........................75

Tableau XV: Répartition de l’échantillon par tranche d’âge par rapport au statut vaccinal ...................................76

Tableau XVI : Répartition de l’échantillon par rapport à la référence ...................................................................77

Tableau XVII: Répartition de la population étudiée par rapport aux interdits alimentaires ...................................77

Tableau XVIII: Les interdits alimentaires et leurs raisons selon les ethnies ..........................................................77

Tableau XIX: Répartition des enfants malnutris par rapport aux interdits alimentaires .......................................78

Tableau XX: Répartition de l’échantillon par rapport à l’allaitement exclusif ......................................................78

Tableau XXI: Répartition de l’échantillon en fonction de l’âge d’introduction du premier aliment chez les enfants en allaitement .............................................................................................................................................78

Tableau XXII: Répartition des enfants en fonction d’âge du sevrage ...................................................................79

Tableau XXIII: Prévalence de l’émaciation en fonction des communes ...............................................................80

Tableau XXIV: Prévalence de l’émaciation selon le sexe .....................................................................................81

Tableau XXV: Prévalence de l’émaciation par la tranche d’âge............................................................................81

Tableau XXVI: Prévalence de l’émaciation par rapport à la diarrhée ...................................................................82

Tableau XXVII : Prévalence de l’émaciation par rapport à la vaccination ............................................................82

Tableau XXVIII: Prévalence de l’émaciation suivant la référence .......................................................................82

Tableau XXIX: Prévalence de l’émaciation par rapport à l’allaitement ................................................................83

Tableau XXX: Prévalence de l’émaciation par rapport à l’âge d’introduction du premier aliment .......................83

Tableau XXXI: Prévalence de l’émaciation par rapport au sevrage .....................................................................83

Tableau XXXII: Prévalence de l’insuffisance pondérale en fonction des communes ...........................................85

Tableau XXIII : Prévalence de retard de croissance suivant les communes ..........................................................86

Tableau XXXIV : Répartition des aliments selon la fréquence de consommation journalière chez les enfants malnutris dans les 24 heures précédant l’enquête ..................................................................................................88

Tableau XXXV: Fréquence de consommation en fonction de la tranche d'âge selon le rappel des 24 heures ......89

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LISTE DES FIGURES Figure 1: Carte du Mali ..........................................................................................................................................36

Figure 2: Les paramètres anthropométriques .........................................................................................................49

Figure 3: Carte Région/Cercle de Sikasso /Communes de Klela et Fama .............................................................66

Figure 4 : Répartition des enfants de 6 à 59 mois selon le sexe ...........................................................................73

Figure 5: Répartition de l’échantillon par commune ..............................................................................................74

Figure 6 : Répartition de l’échantillon par villages ...............................................................................................74

Figure 7: Répartition de l’échantillon par tranche d’âge et sexe ............................................................................75

Figure 8: Répartition des enfants en fonction de leur statut vaccinal .....................................................................76

Figure 9: Prévalence de l’émaciation ....................................................................................................................79

Figure 10: Evolution mensuelle de l’émaciation ....................................................................................................84

Figure11: Prévalence de l’insuffisance pondérale ..................................................................................................84

Figure12: Prévalence de retard de croissance chez les enfants ..............................................................................85

Figure 13: Répartition de l’échantillon par tranche d’âge .....................................................................................86

Figure 14: Répartition de la consommation journalière chez les enfants malnutris dans les 24h ..........................87

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ACF Action Contre la Faim

AEN Actions Essentielles en Nutrition

APPS : Association des Producteurs de Pomme de terre de Sikasso

AS Aide Soignant

ATPE Aliment Thérapeutique Prêt à l’Emploi

BCG Bacille Bilié de Calmette et Guérin

CMV Complément Minéraux-Vitamines

CREDOS Centre de Recherche, d’Etudes et de Documentation sur la Survie de

l’Enfant

URENAM Centre de Réhabilitation Nutritionnelle en Ambulatoire pour les

malnourris Modérés

URENAS Centre de Réhabilitation Nutritionnelle en Ambulatoire pour les

malnourris Sévères

URENI Centre de Réhabilitation Nutritionnelle en Interne

CS Centre de Santé

CSCOM Centre de Santé Communautaire

CSREF Centre de Santé de Référence

DAC Dépistage et Activités de Conseils

DEC : Déficit Energétique Chronique

DNN Département National de Nutrition

EDS Enquête Démographique et de Santé

EDSM Enquête Démographique et de Santé au Mali

ET Ecart-Type

FAO Organisation des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation

F100 Lait Thérapeutique utilisé dans les phases de transition/réhabilitation du

traitement de la MAS

F100-dilué Utilisé dans la PCIMAS chez les moins de 6 mois, moins de 3kg, et

dans les régions désertiques

F75 Lait Thérapeutique utilisé dans la phase aiguë du traitement en interne

de la MAS

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FMPOS : Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie

GRAADECOM: Groupe recherche Action pour le développement communautaire

Hb Hémoglobine

IMC Indice de Masse Corporelle

INRSP Institut National de Recherche en Santé Publique

ISCOS Syndical pour la Coopération Italienne au développement

MAM Malnutrition Aiguë Modérée

MAS Malnutrition aiguë Sévère

NCHS National Centre for Health Statistics of USA (anciens standards

anthropométriques)

NSP Ne Sais Pas

OMS Organisation Mondiale de la Santé

ONG Organisation Non Gouvernementale

PAM Programme Alimentaire Mondial

P/T Indice Poids pour Taille

PB Périmètre Brachial

PCC Prise en Charge Communautaire

PCIMA Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë

PCIMAS Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Sévère

PCIME Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant

PEC Prise En Charge

PEV Programme Élargi de Vaccination

PFN Point Focal Nutrition du district

PNDN Politique Nationale de Développement de la Nutrition

PRODESS Programme Décennal de Développement Sanitaire et Social

PSNAN Plan Stratégique National sur l’Alimentation et la Nutrition

ReSoMal Solution de Réhydratation Orale pour Mal-nourris sévères

RMD Responsable Médical du District

RND Responsable Nutrition du District

SME Santé de la Mère et de l’Enfant

SMI Santé Materno-Infantile

SNG Sonde Naso-Gastrique

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SNSA Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire

UI Unité Internationale

UNICEF Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance

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1. INTRODUCTION

La malnutrition est un état pathologique résultant de la carence ou de l'excès relatif d’un ou

plusieurs nutriments essentiels. Cet état se manifeste cliniquement ou est décelable par des

analyses biochimiques, anthropométriques ou physiologiques [2]. L'apport alimentaire

anormal peut provenir d'une nourriture en quantité inadaptée au besoin (apport calorique

insuffisant ou, au contraire, excessif) ou de mauvaise qualité (carences nutritionnelles ou

excès de graisses...) [3].

De 2006 à 2009 la flambée des prix des aliments suivie d’une crise financière, puis d’une

récession économique mondiale, a occasionné une augmentation du nombre de personnes

soufrant de faim et de sous-alimentation dans le monde. Celle-ci a atteint le niveau sans

précédent de plus d’un milliard en 2009 [1]. Certes, la FAO avait prévu une réduction en 2010

(925 millions de personnes), mais le risque de sous- alimentation et de famine persiste.

La malnutrition affecte deux milliards de personnes dans le monde souffrant de carences en

sels minéraux et en vitamines, pouvant provoquer des maladies mortelles [3].

Dans les pays en développement, le plus grand problème nutritionnel est la « sous-

alimentation », due à un apport calorique insuffisant. L’insuffisance alimentaire peut entrainer

la survenue des maladies comme la malnutrition aigüe, l'anémie, le rachitisme ou la cécité.

Les rapports de 2004 de l’UNICEF et la Banque mondiale montrent que les carences en fer

chez les enfants de 6 à 24 mois affectent le développement mental de 40 à 60 % des enfants

de ces pays. Les carences en iode ont fait reculer la capacité intellectuelle de ces pays de 10 à

15 % et causent la naissance de 18 millions d'enfants handicapés mentaux par an. De même,

la carence en vitamine A entraine la mort d'un million d'enfants chaque année dans ces pays.

[3].

Au Mali, le faible accès de la majorité de la population à l’eau potable, la faiblesse des

revenus, les cultures peu diversifiées, le manque d’accès aux structures de santé (seulement

14% des ménages ont un centre de santé dans leur village [4]), la faible fréquentation des

services de santé, l’insuffisance de la qualité de prestation de ces derniers, etc., sont entre

autres les causes d’un taux croissant de malnutrition. Les régimes alimentaires sont pauvres et

l’éducation nutritionnelle ainsi que les pratiques d’allaitement, d’alimentation saine et

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

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d’hygiène doivent être améliorées. Les groupes les plus vulnérables à cette malnutrition sont

les enfants et les femmes [4].

Au Mali 37,1% des enfants de moins cinq ans souffrent de malnutrition chronique [43]. La

malnutrition aiguë touche globalement 13,1% des enfants âgés de moins de 5 ans, et est

associée à plus de 56 % des décès dans cette tranche d’âge et à 1 décès maternel sur 5 [43].

Aussi trop d’enfants naissent avec un faible poids causé par la malnutrition maternelle, et ne

bénéficient pas de pratiques optimales d’alimentation et nutrition durant les premiers mois de

leur vie. C’est pourquoi plus de 80 % des enfants de moins de 5 ans souffrent d’anémie et

15 % des enfants du même âge souffrent de la malnutrition aiguë, selon l’Enquête

démographique et sociale (EDSM IV ) de 2006[6]. Or, un enfant mal nourri ne se développe

pas aussi bien sur le plan physique, intellectuel, émotionnel et social, qu’un enfant bien

nourri. [6]

Le faible statut nutritionnel des femmes et des enfants a aussi une influence négative sur la

croissance économique et la réduction de la pauvreté. Dans sa forme chronique, la

malnutrition frappe même certaines régions grosses productrices de céréales [6].

La malnutrition constitue un problème de santé publique au Mali. Face à ce fléau, les

interventions devraient mieux prendre en compte les principaux déterminants de la

malnutrition que sont : la santé et le statut vaccinal de l’enfant, le niveau d’instruction des

mères, l’intervalle inter-génésique, l’accès à l’eau potable, la diversification de l’alimentation

et le nombre de repas de l’enfant, le niveau du revenu [4].

Ainsi le Programme de Développement Sanitaire et Social (PRODESS, 2006-2011), a

favorisé la mise en œuvre d’une politique nationale multisectorielle visant l’amélioration des

conditions des femmes et des enfants, la réduction de la prévalence de la malnutrition globale

et des carences en micronutriments dans les zones périurbaines, rurales, arides et semi-arides

[4].

C’est aussi dans cette optique que s’inscrit la Politique Nationale de Développement de la

Nutrition (PNDN, 2012-2021) dont l’objectif est d’assurer à chaque malien un statut

nutritionnel satisfaisant lui permettant d’adopter un comportement adéquat pour son bien-être

et pour le développement national[10]. Parmi les axes stratégiques de la PNDN, on peut

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

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citer :1) la surveillance de la croissance et du développement de l’enfant, 2°) l’alimentation du

nourrisson et du jeune enfant, 3°) la lutte contre les carences en micronutriments, 4°) la

prévention des maladies chroniques liées à l’alimentation, 5°) la communication pour le

développement (CPD) ; 6°) le renforcement de la participation communautaire en faveur de la

nutrition ; les systèmes d’Information en matière de nutrition (SIN), la recherche appliquée et

la formation en nutrition [10].

La lutte contre la malnutrition constitue le premier des huit Objectifs du Millénaire pour le

Développement, initiés en 2000 par l’ONU, à savoir « éradiquer l’extrême pauvreté et la

faim » [7]. Le troisième de ces OMD vise à réduire de moitié le nombre de personnes

souffrant de malnutrition entre 1990 et 2015[7].

La malnutrition est un problème réel et complexe au Mali. Elle se manifeste par une endémie

de carence nutritionnelle, chronique ou conjoncturelle suivant la région et l’année. L’analyse

approfondie des causes des problèmes nutritionnels permet un ciblage objectif des

interventions au bénéfice des franges les plus vulnérables. Elle permet également de

s’attaquer de façon différenciée aux déterminants propres à chaque groupe ou à chaque

situation [4].

La Région de Sikasso connait une production agricole excédentaire couvrant 6 à plus de 24

mois de consommation, et une production animale en pleine expansion [31]. Cependant

L’EDSM IV et le forum régional de Sikasso sur la nutrition (février-mars 2010) ont fait état

de carence observée chez les couches vulnérables : la prévalence de l’émaciation a été estimée

à 15,9%. Le retard de croissance touche quasiment un enfant sur deux alors que la moyenne

nationale se situe à près de deux enfants sur cinq ; la malnutrition aiguë des enfants âgés de

moins de 5 ans y est de 16%. [6]

Face à ces carences nutritionnelles discordants avec les productions agricole et animale de la

Région, l’Association des Producteurs de Pomme de terre de Sikasso (APPS) en collaboration

avec différents partenaires (INRSP, Coopération italienne, ONG ISCOS, ONG

GRAADECOM) a initié un projet de lutte contre la malnutrition aiguë dans les zones

productrices de pomme de terre de la région de Sikasso pour une période de 3 ans (2010-

2012).

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L’ONG ISCOS vise comme but l’augmentation des revenus des paysans et l’amélioration de

l’état nutritionnel des groupes les plus vulnérables, à travers la valorisation de la filière

pomme de terre dans la Région de Sikasso [26].

La composante « appui à la nutrition » du projet vise à établir une situation de référence de

l’état nutritionnel dans la zone d’intervention pour un changement de comportement des

populations par rapport aux pratiques nutritionnelles appropriées.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente étude sur le suivi de l’état nutritionnel des

enfants de 6-59 mois et les pratiques alimentaires des enfants malnutris dans les communes de

Klela et Fama du cercle de Sikasso.

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2. OBJECTIFS

2.1. OBJECTIF GENERAL

Evaluer le suivi nutritionnel des enfants de 6-59 mois des Communes de Klela et Fama dans

le Cercle de Sikasso.

2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

• Décrire l’état nutritionnel des enfants des 6-59 mois des communes de Klela et Fama

dans le cercle de Sikasso ;

• Identifier les facteurs pouvant influencer l’état nutritionnel des enfants des 6-59 mois

des communes de Klela et Fama dans le cercle de Sikasso ;

• Décrire les modes d’alimentations des enfants malnutris de 6-59 mois des communes

de Klela et Fama dans le cercle de Sikasso.

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3. GENERALITES

3.1. Caractéristiques générales du Mali

Figure 1: Carte du Mali

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3.1.1. Données physiques et socio-économiques [4]

Le Mali est un vaste pays sahélien d’une superficie de 1.241.238 km² situé entre les 10ème et

25ème parallèles de latitude Nord et entre les 4° de longitude Est et 12° de longitude Ouest. Il

est enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest et entouré de plus de 7.000 km de frontière avec 7

pays limitrophes.

Le relief est peu accentué. Les plaines alluviales, très vastes, sont toutefois dominées par

quelques plateaux calcaires et de grès (plateaux mandingues et dogon). Le point culminant du

Mali est le Mont Hombori

Le Mali s’étend du nord au sud sur quatre grands domaines bioclimatiques (saharien,

sahélien, soudanien et guinéen) et une zone écologique particulière (le delta intérieur du

fleuve Niger). Il est traversé par deux grands fleuves : le Sénégal et le Niger.

Le Mali compte (depuis 1999) 703 communes, 49 cercles, 8 régions et un district (Bamako, la

capitale)

La population est estimée à environ 14,5 millions d’habitants (RGPH, 2009) [4]. Le taux

d’accroissement annuel moyen est de 3,6% sur la période 1998-2009. La population est jeune

(55,2 % a moins de 19 ans, 17 %, moins de 5 ans dont 14 % âgé de 12 à 59 mois) et

essentiellement rurale (69,5%).

Le secteur primaire (agriculture, élevage et pêche) occupe plus de 80% de la population active

et représente 45% du Produit Intérieur Brut (PIB), alors que le secteur secondaire (industrie)

ne représente que 16% du PIB et le secteur tertiaire (commerce, services) 39% [4]. Le Mali

dispose également d’importantes potentialités énergétiques, touristiques et minières.

La lutte contre la pauvreté constitue la priorité de la politique de développement du pays. La

pauvreté touche plus de 2/3 des maliens [4]. Si cette pauvreté massive est structurelle, elle

s’avère aussi conjoncturelle, eu égard à l’extrême vulnérabilité de la plupart des ménages

maliens. L’incidence de la pauvreté atteint 73% en milieu rural contre 20% en milieu urbain

[4]. Selon l’étude sur la pauvreté des communes du PNUD/OCHA 2006, plus de la moitié

(52%) des communes rurales sont pauvres avec un pourcentage plus élevé pour les régions de

Mopti (76%), Kidal (70%), Tombouctou (56%) et Sikasso (55%) [4].

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

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Les difficultés alimentaires rencontrées par la population seraient davantage liées au problème

d’accessibilité dû à la pauvreté et aux coûts de transport.

L’insécurité nutritionnelle, se manifeste essentiellement dans certaines zones agro-pastorales

et agricoles. Une analyse structurelle de la malnutrition à partir des résultats des enquêtes

démographie santé de 1987, 1996, 2001 et 2006 a permis de mieux faire ressortir les régions

les plus touchées par la malnutrition au Mali [41].

Les régions les plus touchées par la malnutrition aiguë sont respectivement celles de Kidal

(21,45%), Gao (17,55%), Tombouctou (17,33%) et Mopti (15,18%) ; et les plus touchées par

la malnutrition chronique sont les régions de Sikasso, Tombouctou, Mopti et Ségou, selon

EDS-IV [6]. Au final, il apparaît donc que les régions de Sikasso, Tombouctou, Kidal et Gao

sont les plus affectées par la malnutrition [39].

3.1.2. Politiques et programmes en matière d’alimentation et de nutrition

Le Mali a décidé depuis une décennie de faire de la sécurité alimentaire et nutritionnelle une

des principales priorités de sa politique. Cela s’est traduit par conception et la mise en œuvre

de stratégies et programmes d’alimentation et de nutrition.

La Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire (SNSA, 2002) : elle a comme objectifs : (i) la

promotion d’une agriculture productive, diversifiée, durable et généralement intégrée ; (ii) le

développement, la fluidification et l’intégration sous-régionale des marchés nationaux; (iii)

l'amélioration durable des conditions structurelles d'accès des groupes et zones vulnérables à

l'alimentation et aux services sociaux de base ; (iv) l'amélioration des dispositifs de prévention

et de gestion des crises conjoncturelles, en cohérence avec la construction de la sécurité

alimentaire structurelle ; (v) le renforcement des capacités des acteurs de la sécurité

alimentaire et la promotion d’une bonne gouvernance de la sécurité alimentaire [8].

Le Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA, 2006-2015) concerne dans sa

première phase prioritairement les 166 communes les plus vulnérables du Mali, avec pour

objectifs de diversifier les activités des producteurs ruraux, de limiter l’exode rural, de créer

des emplois et de réduire la pauvreté [9].

La Politique Nationale de Développement de la Nutrition (PNDN, 2012-2021) [10] a objectif

général d’assurer à chaque malien un statut nutritionnel satisfaisant lui permettant d’adopter

un comportement adéquat pour son bien-être et pour le développement national.

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Les objectifs spécifiques ciblés d’ici 2021 sont: (i°) réduire de moitié la prévalence de la

malnutrition aigue chez les enfants de 0-5 ans et d’âge scolaire; (ii) réduire de deux tiers la

prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de 0-5 ans ; (iii) éliminer

durablement les troubles liés aux carences en micronutriments (iode, zinc et vitamine A; (iv)

réduire d'un tiers la prévalence de l'anémie chez les enfants de 0 à 5 ans, d’âge scolaire et les

femmes en âge de procréer ; (v) améliorer la prise en charge nutritionnelle de la femme en

grossesse et du post-partum ; (vi) améliorer la prise en charge des maladies chroniques liées à

l’alimentation et à la nutrition ; (vii) assurer un accès durable à une alimentation adéquate

pour toute la population, en particulier pour les personnes vivant dans les zones d’insécurité

alimentaire et nutritionnelle et les groupes à risque (personnes vivant avec le VIH/SIDA, la

tuberculose et les personnes âgées etc.) [10].

Pour réaliser ces objectifs, les stratégies suivantes ont été identifiées:

1. La surveillance de la croissance et du développement de l’enfant : il s’agira d’assurer la

prise en charge globale de l’enfant, à travers l’adaptation des courbes de croissance avec les

nouvelles normes.

2. L’alimentation du nourrisson et du jeune enfant: deux résultats majeurs sont attendus: i)

porter et maintenir à au moins 80%, la prévalence de l’allaitement maternel exclusif chez les

nourrissons de moins de six mois dans toutes les régions; ii) augmenter de 50% le nombre

d’enfants de 6 à 23 mois qui bénéficient d’un régime alimentaire minimal acceptable en

termes de fréquence et de diversité.

3. la lutte contre les carences en micronutriments : il s’agira de répondre aux causes multiples

de l’anémie en fonction des cibles par : (i) le déparasitage et la supplémentation en fer

systématiques soutenus, (ii) la promotion de la production et la consommation d’aliments

riches en fer/acide folique incluant ceux qui sont fortifiés, (iii) la lutte contre le paludisme.

4. La prévention des maladies chroniques liées à l’alimentation: (i) le dépistage de ces

maladies sera renforcé pour une meilleure prise en charge. (ii) la promotion de bonnes

habitudes alimentaires et de modes de vie sains sera aussi soutenue.

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

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5. La nutrition scolaire : (i) la priorité sera accordée aux régions les plus vulnérables pour

mettre en œuvre un paquet intégré d’interventions montées autour des cantines scolaires ; (ii)

des manuels d’enseignement de la nutrition à l’attention des enseignants des différents ordres

d’enseignements seront développés.

6. la production alimentaire familiale à petite échelle et transferts sociaux : l’accent sera mis

sur : (i) des interventions d’amélioration de l’accès à une alimentation diversifiée de façon

continue à travers la production familiale ; (v) l´appui à la production, la transformation et la

commercialisation des produits, aux activités génératrices de revenus ; (vi) la prise en compte

des spécificités des communes urbaines et pastorales en insécurité alimentaire.

7. La communication pour le développement (CPD) afin de: i) créer une prise de conscience

publique des problèmes liés à la nutrition, ii) influencer les attitudes et les comportements de

ceux qui ont un impact sur les facteurs comportementaux et environnementaux de la nutrition,

iii) créer et maintenir un environnement favorable, susceptible d’influencer positivement les

législations et opinions.

8. Le renforcement de la participation communautaire en faveur de la nutrition : afin de : (i)

prendre en compte les programmes de prise en charge communautaire de la malnutrition, (ii)

assurer la mobilisation communautaire en faveur de la nutrition ; (iii) participer activement

aux programmes de recherche - action dans le domaine de la nutrition ; (iv) contribuer à la

promotion de bonnes pratiques alimentaires au niveau ménage.

9. La mise en place d’un Système d’Information en matière de nutrition (SIN) : pour orienter

les plans d’action de nutrition et soutenir efficacement les actions en matière de nutrition y

compris dans les situations d’urgence.

10. La recherche appliquée et la formation en nutrition : il s’agira de consolider les acquis

dans les différentes institutions de recherche et d’enseignement.

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11. Le contrôle de la qualité des aliments : qui comprendra notamment : (i) le renforcement

des capacités des laboratoires en matière de contrôle de qualité des produits alimentaires et de

l’eau ; (ii) l’élaboration et la mise à jour des normes de qualité et des textes relatifs entres

autres à l’étiquetage et au conditionnement des produits alimentaires ; (iii) l’encadrement des

organisations de défense des consommateurs.

12. La préparation et la réponse aux situations d’urgence.

13. L’intégration systématique des objectifs de nutrition dans les politiques et programmes

de développement et de protection sociale. Pour cela, il faut : (i) développer les capacités

nationales pour la prise en compte de la nutrition dans la formulation et la mise en œuvre des

politiques de développement ; (ii) assurer un plaidoyer continu auprès des décideurs sur

l’importance de la nutrition dans le développement et du lien entre nutrition, santé et sécurité

alimentaire ; (iii) plaider pour la participation des nutritionnistes aux processus d’analyse et

de planification stratégique et prospective ; (iv) développer des mécanismes permettant

d’intégrer systématiquement la nutrition dans les politiques et programmes de

développement en général et de sécurité alimentaire et de protection sociale en particulier.

14. Le renforcement du cadre institutionnel

3.1.3.L’Association des Producteurs de Pomme de terre de Sikasso (APPS) [11]

L’APPS est une organisation professionnelle qui a été mise en place en 1995 après la

dévaluation du franc CFA pour sécuriser les crédits BNDA et assurer les relations avec les

intervenants afin de défendre les intérêts de ses membres.

Elle est dirigée par un bureau de 17 membres regroupe les producteurs de 72 associations

villageoises.

La sécurisation de crédit passe principalement par des activités de : (i) suivi du recouvrement

pour que le maximum d’associations villageoises demeure éligible au crédit ; (ii) suivi de la

mise en place des intrants, objet du crédit pour éviter les retards préjudiciables à la

production ; (iii) suivi de la production pour prendre à temps les dispositions sur les incidents

pouvant compromettre le dénouement du crédit.

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3.1.4. L’ONG ISCOS (Institut Syndical pour la Coopération au développement) [12]

L’ISCOS est une Organisation non gouvernementale italienne membre de la Confédération

Italienne des Syndicats des Travailleurs (CISL).

Le but de son intervention au Mali est d’augmenter le revenu des paysans et d’améliorer l’état

nutritionnel des groupes les plus vulnérables à travers la valorisation de la filière pomme de

terre dans la Région de Sikasso.

L’objectif global de cette intervention est de contribuer à l’amélioration de l’état nutritionnel

des groupes les plus vulnérables, soit les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes, au sein

des ménages ruraux producteurs de pomme de terre (ou exploitations familiales agricoles) du

cercle de Sikasso, par l’augmentation des revenus paysans, à travers la promotion de la filière

pomme de terre.

L’objectif spécifique de cette intervention est de renforcer les capacités des coopératives de

producteurs de pomme de terre affiliées à l’APPS au plan organisationnel et en matière de

production, stockage, conservation et commercialisation de la pomme de terre.

Ce renforcement de capacités se fera par : (i) la sensibilisation, l’information, la formation et

l’appui des producteurs en matière de formalisation, gestion et fonctionnement de leurs

coopératives et unions communales de coopératives, fédérées au sein de l’APPS ; (ii) la

formation et l’appui des coopératives affiliées à l’APPS en matière de production, stockage et

conservation de la pomme de terre ; (iii) la formation et l’appui des coopératives affiliées à

l’APPS en matière d’organisation de la commercialisation de la pomme de terre sur les

marchés nationaux et sous régionaux ; (iv) la mise en place d’un dispositif de transfert de

connaissances et pratiques adaptées en matière de nutrition, de suivi et d’évaluation de l’état

nutritionnel des groupes les plus vulnérables dans les 97 villages et hameaux de production de

la pomme de terre du cercle de Sikasso.

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3.1.5. Le Groupe de Recherche d’Actions et d’Assistance pour le Développement

Communautaire (GRAADECOM) [13] est une ONG nationale à but non lucratif créée le 01

Août 1997. Il a pour mission de contribuer au développement socio-économique des

communautés de base par l’éducation, la formation, l’accompagnement et la mise en œuvre

conjointe des projets de développement répondant à leurs besoins prioritaires. Ses secteurs

d’intervention sont : ressources en eau, éducation/formation, agriculture, environnement et

ressources naturelles, santé, micro-finance.

3.1.6. L’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) [14] est un

établissement public à caractère administratif (EPA) doté de la personnalité morale et de

l’autonomie financière. C’est un des centres de références de niveau national dans le domaine

du diagnostic biologique, et de la recherche-action en santé publique.

Il a pour missions : (i) de promouvoir la recherche médicale et pharmaceutique en santé

publique notamment dans les domaines des maladies infectieuses, génétiques, néoplasiques,

de la médecine sociale, de la santé de la reproduction, de la biologie clinique appliquée à la

nutrition et aux affections endémo-épidémiques, de l’hygiène du milieu, de l éducation

sanitaire, de la socio-économie, de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle; (ii) de

participer à la formation technique, le perfectionnement et la spécialisation des cadres dans le

domaine de sa compétence ; (iii) d’assurer la production et la standardisation des

médicaments traditionnels améliorés, de vaccins et de réactifs biologiques de laboratoires ;

(iv) d’assurer la protection du patrimoine scientifique relevant de son domaine ; (v) de

promouvoir la coopération scientifique nationale et internationale dans le cadre d’accord

d’assistance mutuelle ; (vi) de gérer les structures de recherche qui lui sont confiées.

L’INRSP est placé sous la tutelle du Ministre chargé de la Santé Publique. Les organes de

gestion de l’Institut sont : (i) le conseil d’administration ; (ii) le Comité Scientifique et

Technique ; (iii) le Comité de Gestion ; (iv) le Comité d’Ethique.

L’INRSP comprend cinq départements (dont 3 départements techniques) : (i) le Département

Administratif et du Personnel ; (ii) le Département de Diagnostic et Recherche Biomédicale ;

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(iii) le Département de Santé Communautaire ; (iv) le Département de Médecine

Traditionnelle ; (v) le Département de Formation.

Le Département Santé Communautaire (DSC) est chargé de mener des activités de recherche

sur les problèmes de santé des communautés et cela conformément aux priorités nationales.

Le DSC comprend 3 services: (i) Nutrition ; (ii) Epidémiologie ; (iii) Sciences Sociales.

3.1.7. Description du Service de nutrition

3.1.7.1 Structure :

Le service est composé d’un bureau pour le chef de service et d’une grande salle pour les

formations et l’encadrement des étudiants.

3.1.7.2. Objectifs :

- Promouvoir la recherche dans le domaine de l’alimentation et la nutrition

- Assurer l’appui conseil dans le domaine de la nutrition

- Participer à la formation en nutrition

3.1.7.3. Ressources humaines

Le personnel est constitué d’un médecin de santé publique (chef de service), d’un médecin

généraliste, d’une pharmacienne, de deux nutritionnistes, de deux assistantes médicales,

d’une technicienne de santé et des étudiants de la FMPOS.

3.1.7.4. Activités menées

Les activités sont essentiellement axées sur la recherche, l’encadrement et le suivi des thèses

des étudiants de la FMPOS, la formation sur les techniques d’enquête nutritionnelle et,

récemment, l’encadrement de mémoire de master en santé publique.

Le service participe aussi aux rencontres scientifiques, à l’appui technique, au renforcement

des capacités, et à la rédaction des publications.

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3.2. Définitions et concepts

3.2.1 La surveillance nutritionnelle [2] La surveillance nutritionnelle des enfants sains permet d’apprécier l’évolution, dans le temps,

du développement physique et psychomoteur de l’enfant de la naissance à 5 ans, afin de

prévenir et de traiter la malnutrition et autres anomalies de la croissance. Elle est

essentiellement basée sur les mesures anthropométriques, l’examen clinique de l’enfant et

l’offre de soins préventifs ou promotionnels. L’appréciation de l’état nutritionnel permet de se

faire une idée de l’évolution de l’état de la croissance d’un individu à un moment donné.

� Les mesures anthropométriques

Les données à recueillir sont :

• Variables de base :

- Poids

- Taille

- Age

- Sexe

- Périmètre brachial

• Les variables additionnelles, elles signent une carence :

- Œdèmes,

- Signes de carence en vitamines (A, C, B)

- Signes de carence en iode (goitre) 3.2.2. Nutrition

La nutrition est la science consacrée à l’étude des aliments et de leurs valeurs nutritionnelles,

des réactions du corps à l’ingestion de nourritures ainsi que les variations de l’alimentation

chez l’individu sain et malade [15].

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3.2.3. Sécurité alimentaire

Selon la définition de la FAO, la sécurité alimentaire est garantie quand tous ont à tout

moment un accès à une nourriture suffisante pour mener une vie saine et active. Cet accès

englobe la disponibilité (production, stockage, etc.), l’accessibilité (transport, transformation,

marché, etc.) et l’utilisation des aliments [40].

3.2.4. Sécurité nutritionnelle :

Elle implique bien plus que le simple accès à une alimentation adéquate. Elle requiert d’avoir

accès aux micronutriments adéquats, à de l’eau salubre, à l’hygiène et à l’assainissement, à

des services de santé de bonne qualité, à des pratiques améliorées au niveau des ménages et

des communautés en matière d’alimentation et de soins des enfants, d’hygiène alimentaire, de

préparation des repas et de santé environnementale [40].

3.2.5. Interdit alimentaire : usage alimentaire proscrit principalement pour des raisons

spirituelles ou parfois à cause de théories de diététiques [3].

3.2.6. Totem : le totem un être mythique, généralement d'espèce animale, parfois végétale,

considéré dans les sociétés traditionnelles comme l'ancêtre éponyme d'un clan [3].

3.2.7. Malnutrition :

Selon l’OMS « la malnutrition est un état pathologique résultant de l’insuffisance ou des

excès relatifs ou absolus d’un ou de plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste

cliniquement, où qu’il ne soit décelable que par les analyses biologiques, anthropométriques

ou physiologiques ». Cette définition exclut les troubles nutritionnels liés à des erreurs de

métabolisme ou à une malabsorption [16].

C’est l’état dans lequel: "la fonction physique de l’individu est altérée au point qu’il ne peut

plus assurer la bonne exécution des fonctions corporelles comme la croissance, la grossesse,

le travail physique, la résistance aux maladies et la guérison"[17].

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3.2.7.1 Causes de la malnutrition

Les principales causes de la malnutrition définies selon le cadre conceptuel de l’UNICEF

sont :

- Les causes immédiates telles que la diminution des apports alimentaires, les maladies,

- Les causes sous-jacentes qui sont la famine, le niveau d’éducation des populations,

l’hygiène des populations et du milieu,

- Les causes fondamentales ou profondes qui entrent dans le cadre de la politique [8].

Selon la Politique Nationale de Développement de la nutrition (PNDN, 2012-2021) [10], 14

axes d’intervention entrent en jeu dans la lutte contre la malnutrition:

• La surveillance de la croissance et du développement de l’enfant ;

• L’alimentation du nourrisson et du jeune enfant ;

• La lutte contre les carences en micronutriments ;

• La prévention des maladies chroniques liées à l’alimentation ;

• La nutrition scolaire ;

• La production alimentaire familiale à petite échelle et transferts sociaux ;

• La communication pour le développement (CPD) ;

• Le renforcement de la participation communautaire en faveur de la nutrition ;

• Le Système d’Information en matière de Nutrition (SIN) ;

• La recherche appliquée et la formation en nutrition ;

• Le contrôle de la qualité des aliments ;

• La préparation et la réponse aux situations d’urgence ;

• L’intégration systématique des objectifs de nutrition dans les politiques et

programmes de développement et de protection sociale ;

• Le renforcement du cadre institutionnel.

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3.2.7.2 Aspects cliniques de la malnutrition :

La malnutrition a plusieurs aspects cliniques dont la malnutrition aigüe ou l’émaciation, la

malnutrition chronique ou retard de croissance, la malnutrition globale ou l’insuffisance

pondérale ainsi que les carences en micronutriments tels que la vitamine A, fer, iode, zinc,

acide folique.

a. Malnutrition aiguë ou émaciation :

Elle est mesurée par l’indice poids/ taille, et est due à un manque d’apport alimentaire

entraînant des pertes récentes et rapides de poids avec un amaigrissement extrême. Il n’y a pas

de déficit en vitamines.

Un apport alimentaire en 4 semaines permet de rétablir une bonne santé. C’est la forme la

plus fréquente dans les situations d’urgence et de soudure.

Elle traduit un problème conjoncturel [20].

Elle touche près de 10% des enfants de 0 à 59 mois et un peu moins de 1% dans sa forme

sévère selon les régions [19].

Interprétation :

En cas d’expression en Z score ou écart type (ET) selon l’OMS

- Si le rapport P/T < - 2 et ≥ - 3 ET, malnutrition modérée ;

- Si le rapport P/T < - 3 ET, malnutrition sévère ;

- Si le rapport P/T compris entre – 2 et – 1 ET, il y a risque de malnutrition ;

- Si le rapport P/T compris entre – 1 et 1 ET, l’état nutritionnel est normal ;

- Si le rapport P/T compris entre 1 et 2 ET, il y risque d’obésité ;

- Si le rapport P/T est > 2 ET, il y a obésité sévère ou hypernutrition.

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Figure 2: Les paramètres anthropométriques Source : Les interventions en Nutrition vol 2 (AG IKNANE A, DIARRA M, OUATTARA Fatoumata et al.) [20] Inconvénients de l’indice poids/taille

Ne permet pas de différencier un enfant trop petit pour son âge (qui a souffert de MPC dans

son enfance) d’un enfant de taille satisfaisante.

Sur le plan clinique, on définit trois tableaux de malnutrition protéino-calorique (malnutrition

aigue), selon qu’il s’agisse d’une carence protéinique, calorique, ou globale : [21]

Le kwashiorkor : il correspond à une insuffisance d’apport protéinique dans la ration

alimentaire [21].

Les signes les plus marquants sont l’apathie, l’anorexie, la présence d’œdème en particulier

aux chevilles, sur le dos des mains, des pieds et parfois au visage (visage bouffi).

L’amaigrissement est constant mais souvent masqué par les œdèmes [21].

La peau peut être terne et l’on trouve souvent des lésions du type dépigmentation. Dans la

phase la plus avancée, il peut y avoir hyperpigmentation avec craquelures, voire ulcérations

de la peau.

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Les cheveux sont parfois dépigmentés (roux et même blancs), défrisés, cassants et ils se

laissent facilement arracher. Il y a souvent une diarrhée par atrophie de la muqueuse

intestinale.

Biologiquement, on note une chute importante de la protidémie, portant essentiellement sur

l’albumine. L’ionogramme sanguin montre des troubles hydro électrolytiques, notamment une

hypo natrémie, une hypocalcémie, et une hypokaliémie.

Des complications peuvent survenir telles que la déshydratation, les troubles métaboliques et

les infections bactériennes, ceux-ci expliquent la mortalité très élevée au cours du

kwashiorkor.

Le marasme : c’est une insuffisance calorique globale de la ration alimentaire [21].

Le tableau clinique présenté par l’enfant marasmique est tout à fait différent de celui dû au

kwashiorkor.

Dans la plupart des cas, l’enfant s’intéresse à ce qui se passe autour de lui, il n’a pas perdu

l’appétit mais il est nerveux et anxieux.

Le signe le plus frappant reste l’amaigrissement : il y a diminution de la couche graisseuse et

fonte musculaire, la peau semble trop vaste pour le corps de l’enfant, le visage est émacié, les

yeux sont enfoncés dans les orbites. L’enfant a une diarrhée importante par atrophie de la

muqueuse intestinale.

Il n’y a pas d’œdème, mais un retard de croissance important par rapport aux courbes utilisées

localement (poids/taille).

Biologiquement la protidémie est légèrement diminuée, l’hématocrite et le taux

d’hémoglobine sont aussi légèrement diminués. Même si des complications peuvent

apparaître, le pronostic est meilleur que celui du kwashiorkor.

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La forme mixte : en réalité, les formes cliniques dues au kwashiorkor, associé au marasme se

rencontrent rarement. C’est une forme qui associe à des degrés variables, les signes du

kwashiorkor et du marasme [21].

Tableau I : Différence entre kwashiorkor et marasme [22]

Eléments de comparaison

Kwashiorkor Marasme

Age de survenue Deuxième, troisième année

de la vie Première année de la vie

Poids Variable

Fonte graisseuse et musculaire inférieure

à 60 % du poids normal

Œdème Constant Absent

Signes cutanés

Hyperpigmentation, desquamation, décollement épidermique

Peau amincie

Cheveux Décolorés, clairsemés

avec dénudation temporale

Fins et secs

Appétit Anorexie Conservé

Comportement Apathique, ne joue plus Actif, anxieux, pleure

facilement

Hépatomégalie Présente Absente

Signes digestifs Diarrhée chronique

Vomit souvent ce qu’il reçoit, petites selles liquides et

verdâtres.

Evolution

Non traité, mortel dans 80%. Même traité, 10 à

25% meurent au cours de la réhabilitation.

Sensibilité accrue à l’infection et à la déshydratation

pouvant entraîner la mort. Si traité, totalement réversible.

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b. Malnutrition chronique ou retard de croissance

Elle est mesurée par l’indice taille/âge et se caractérise par des enfants rabougris (trop petit

pour leurs âges). Elle peut être causée par un déficit chronique in utero ou des infections

multiples. Elle apparaît au delà de 24 mois et est irréversible.

Elle traduit un problème structurel [20].

Elle touche 25 % des enfants de 0 à 5 ans et sa forme sévère, 8 % [19].

Interprétation :

En cas d’expression en Z score ou écart type (ET) :

- Si le rapport T/A < - 2 et ≥ - 3 ET, c’est la malnutrition modérée ;

- Si le rapport T/A < - 3 ET, c’est la malnutrition sévère ;

- Si le rapport T/A est compris entre – 2 et – 1 ET, il y a risque de malnutrition ;

- Si le rapport T/A est compris entre – 1 et 1 ET, l’état nutritionnel est normal ;

- Si le rapport T/A est compris entre 1 et 2 ET, il y risque d’obésité ;

- Si le rapport T/A est > 2 ET, il y a obésité (hypernutrition).

Inconvénients de l’indice taille/âge

Ne permet pas de différencier deux enfants de même taille et de même âge dont l’un serait

trop maigre (émacié) et l’autre trop gros (obèse).

c. Malnutrition globale ou insuffisance pondérale

Elle est mesurée par l’indice poids/âge et se caractérise par un enfant ayant un faible poids.

Utilisée en consultation pour le suivi individuel de l’enfant, elle traduit une malnutrition

globale [20].

Elle atteint 26 % des enfants de 0 à 59 mois sur l’ensemble du territoire national [19].

Interprétation

En cas d’expression en Z score ou écart Type (ET) :

- Si le rapport P/A < - 2 et ≥ -3 ET, c’est la malnutrition modérée ;

- Si le rapport P/A < - 3 ET, c’est la malnutrition sévère ;

- Si le rapport P/A est compris entre – 2 et – 1 ET, il y a risque de malnutrition ;

- Si le rapport P/A est compris entre – 1 et 1 ET, l’état nutritionnel est normal ;

- Si le rapport P/A est compris entre 1 et 2 ET, il y a risque d’obésité ;

- Si le rapport P/A est > 2 ET, il y a obésité (hypernutrition).

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Inconvénients

Ne permet pas de différencier deux enfants de même poids et de même âge dont l’un serait

grand et maigre (émacié) et l’autre plus petit et plus gros (retard de croissance).

Tableau II : Classification des niveaux de prévalence de la malnutrition utilisés par

OMS pour catégoriser l’importance des niveaux de malnutrition en termes de santé

publique :

Indicateurs Niveau de malnutrition Faible Moyen Elevé Très élevé

Taille-pour-âge < 20% ≥ 20% et < 30% ≥ 30% et < 40% ≥ 40% Poids-pour-taille < 5% ≥ 5% et <10% ≥10% et < 15% ≥ 15% Poids-pour-âge < 10% ≥ 10% et < 20% ≥ 20% et < 30% ≥ 30% Source : Nutrition et développement économique, novembre 2011 [40]

3.2.7.3 Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Sévère [23]

Cas de la réhabilitation nutritionnelle en ambulatoire pour les malnourris sévères :

Tous les patients qui remplissent au moins un des critères du tableau ci-dessous souffrent

d’une MAS.

Tableau III : Critères d’admission pour la prise en charge de la MAS

AGE CRITERES D’ADMISSION Moins de 6 mois Voir section : Nourrissons < 6 mois et < 3 kg avec accompagnante et

annexe 20 6 mois à 12 ans P/T < -3 z-score ou

PB < 115 mm ou Présence d’œdèmes bilatéraux

12 à 18 ans P/T < 70% NCHS ou Présence d’œdèmes bilatéraux

Adultes PB < 180 mm avec perte de poids récente ou Indice de Masse Corporelle (IMC) < 16 avec perte de poids récente ou Présence d’œdèmes bilatéraux (à moins qu’il y ait une autre cause flagrante)

Source : Nouveau Protocole de Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Sévère, Version 6.4.4 Avril 2011 [23]

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a. Traitement nutritionnel

� Sensibiliser la mère sur l’importance de l’allaitement maternel et sur le fait que

l’enfant doit toujours être allaité et à la demande avant qu’on lui donne des ATPE ;

� Expliquer à la personne en charge comment donner les ATPE à domicile :

Quantité à donner :

Les ATPE peuvent être conservés en toute sécurité pendant plusieurs jours après ouverture de

l'emballage à condition d’être protégés des insectes et rongeurs.

Tableau IV: quantité d’ATPE à donner par jour et par semaine aux patients [23]

CLASSE DE

POIDS (KG)

ATPE – PATE ATPE – SACHETS

(92G) BP100®

GRAMMES

PAR JOUR

GRAMMES

PAR

SEMAINE

SACHET

PAR JOUR

SACHET

PAR

SEMAINE

BARRES

PAR JOUR

BARRES PAR

SEMAINE

3.0 – 3.4 105 750 1 ¼ 8 2 14

3.5 – 4.9 130 900 1 ½ 10 2 ½ 17 ½

5.0 – 6.9 200 1400 2 15 4 28

7.0 – 9.9 260 1800 3 20 5 35

10.0 – 14.9 400 2800 4 30 7 49

15.0 – 19.9 450 3200 5 35 9 63

20.0 – 29.9 500 3500 6 40 10 70

30.0 – 39.9 650 4500 7 50 12 84

40 – 60 700 5000 8 55 14 98

Source : Protocole de Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Sévère, Version 6.4.4 Avril 2011 [23]

b. Traitement médical systématique

Aucun autre nutriment ne doit être donné

Les ATPE contiennent déjà tous les nutriments requis pour traiter le patient malnutri.

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Antibiothérapie systématique :

� Administrer systématiquement des antibiotiques aux patients souffrant de

malnutrition sévère, même s’ils ne présentent pas des signes cliniques d’infection

systémique. Malgré l’absence de signes cliniques, ils souffrent pratiquement tous de

prolifération bactérienne au niveau de l’intestin grêle et d’autres infections mineures.

Le traitement devrait être basé sur l’amoxicilline par voie orale (Si l’amoxicilline n’est

pas disponible, utiliser de l’ampicilline par voie orale).

Traitement Antipaludéen :

Se référer au guide national pour le paludisme asymptomatique ou encore la prophylaxie

contre le paludisme (sauf pour la quinine, qui ne doit pas être administrée aux patients

souffrant de malnutrition sévère)

Déparasitage :

Administrez un antihelminthique aux patients transférés d’un URENI vers un URENAS et

aux admissions directes en URENAS à la seconde visite, soit après 7 jours. Il est

administré seulement aux enfants qui peuvent marcher.

Vaccination Rougeole :

Administrer le vaccin contre la rougeole au cours de la 4ème visite pour tous les enfants

âgés de plus de 9 mois et n’ayant pas de carte de vaccination ; donner une 2ième injection

aux patients transférés du URENI ayant déjà reçu une 1ière injection au URENI.

Vitamine A :

Administrer la vitamine A à tous les enfants lors de la 4ème visite si pas reçu dans les 4

derniers mois.

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Résumé du traitement systématique [23]

Tableau V: Résumé du traitement systématique

MEDICAMENTS MEDICAMENTS DE ROUTINE Amoxicilline - 1 dose à l’admission + traitement pendant 7 jours à

domicile pour les nouvelles admissions uniquement Albendazole/Mébendazole - 1 dose au cours de la 2ème semaine (2ème visite) – tous les

patients Vaccin contre la rougeole (à partir de 9 mois)

- 1 vaccin au cours de la 4ème semaine (4ème visite) – tous les patients sauf ceux qui ont déjà été vaccinés auparavant

Vitamine A - 1 dose durant la 4ème semaine (4èmevisite) – tous les patients sauf ceux ayant déjà reçu une dose dans les 4 derniers mois

Source : Protocole de Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Sévère, Version 6.4.4 Avril 2011 [23] c. Surveillance : A chaque visite hebdomadaire, il faut :

Mesurer le PB, le poids et vérifier la présence ou non d’œdèmes nutritionnels ;

Vérifier si le patient ne remplit pas les critères d’échec au traitement ;

Prendre la température corporelle ;

Faire le test de l’appétit soit pour tous les patients en systématique, soit pour tous les patients

ayant un faible gain de poids ;

Interroger le patient si des symptômes de la PCIME ont été constatés et l’examiner ;

Administrer le traitement systématiquement selon le protocole (si le patient est absent durant

une visite, administrer le traitement à la prochaine visite) ;

Remplir la fiche de suivi individuelle ;

Sensibiliser sur les bonnes pratiques à travers des démonstrations culinaires selon les moyens

disponibles.

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Tableau VI: Résumé pour la surveillance

URENAS FREQUENCE Mesure de PB Chaque semaine Poids et œdèmes Chaque semaine Test de l’appétit Systématiquement ou pour tous les patients ayant

un faible gain de poids Température corporelle Chaque semaine Les signes cliniques PCIME (selles, vomissement, fréquence respiratoire, etc.)

Chaque semaine

Taille couchée (< 87 cm) et debout (>= 87 cm)

A l’admission et si on soupçonne une substitution d’enfants

P/T en z-score Le jour de l’admission et de la décharge Source : Protocole de Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Sévère, Version 6.4.4 Avril 2011[23]

3.2.8. Données sur la pomme de terre

La pomme de terre (Solanum tuberosum) est un tubercule comestible, appartenant à la famille

des solanacées. Elle est une source importante de glucides (sous forme de fécule), mais aussi

de protéines et de vitamines. Ses qualités nutritives et sa facilité de culture font qu’elle est

devenue l'un des aliments de base de l’humanité. Elle est cependant reste sous-utilisée en

Afrique sub-saharienne, notamment. [24]

L’introduction de la pomme de terre au Mali remonte au temps colonial. Elle est

majoritairement cultivée dans les régions de Sikasso et Kati, où elle est bien intégrée dans les

systèmes de production agricoles. Sa demande n’a cessé d’augmenter tant pour

l’approvisionnement des grandes agglomérations du Mali que pour l’exportation dans la sous

région : Burkina Faso, Bénin, Cote d’Ivoire, Ghana ou Togo.

3.2.8.1 Valeur nutritionnelle de la pomme de terre [24]

La valeur nutritionnelle de la pomme de terre est liée à sa composition, principalement à sa

teneur en matière sèche, qui se compose essentiellement de glucides, mais qui apporte aussi

des protides, des vitamines, de sels minéraux, des fibres alimentaires et seulement des traces

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de lipides. La valeur nutritionnelle peut cependant être affectée par les modes de préparation

culinaires dans la mesure où ils modifient cette composition, par exemple par la concentration

de matière sèche, l'apport de matières grasses et la dégradation des vitamines.

Tableau VII : Valeur nutritionnelle moyenne de la pomme de terre (TACAM) [25]

Pomme de terre crue, valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g

Eau

78 g

Valeur calorique 81 kcal

Protides/Glucides/Lipides

Protides 1,7 g

Glucides 18 g

Lipides 0,1 g

Amidon 17 g

Vitamines

Vitamine A 0,001 mg

Β carotène 0,012 mg

Vitamine B1 0,07 mg

Vitamine B2 0,03 mg

Vitamine B3 ou PP 1,3 mg

Vitamine B6 0,25 mg

Vitamine B9 0,014 mg

Vitamine C 21 mg

Sels minéraux

Fer 1,1 mg

Potassium 600 mg

Phosphore 51 mg

Calcium 13 mg

Sodium 10 mg

Acides gras

Acides aminés essentiels

Divers

Fibres brutes 0,6 g

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3.2.8.2. La pomme de terre à Sikasso (11)

La région de Sikasso regorge de potentialités énormes grâce à ses multiples bas-fonds et

vallées inondables. Dans ces zones, la pomme de terre représente avec le riz de bas-fond, le

maïs et les autres cultures maraîchères, les principales sources de diversification des revenus

paysans.

Selon le système de culture dans les bas-fonds de la périphérie de Sikasso, les parcelles de

pommes de terre exploitées en saison froide par les hommes, sont exploitées par les femmes

en hivernage pour la culture du riz qui profite ainsi de l’engrais. D’où l’importance de cette

culture pour la valorisation des systèmes de production dans les bas fonds de la région de

Sikasso. Elle joue un rôle de locomotive pour toutes les autres spéculations dans les bas fonds

et pour le riz en particulier.

La pomme de terre est la deuxième culture de rente après le coton. Depuis la dévaluation du

franc CFA en janvier 1994, la culture de la pomme de terre connaît un essor considérable et

constitue pour bon nombre de paysan, la principale source de revenu monétaire.

Actuellement, elle occupe plus de 100 villages et hameaux concentrés dans un rayon de 50

km.

En considérant l’exploitation d’une superficie moyenne de 1700 ha, la production totale par

campagne se situait en 2004 à environ 42 500 tonnes avec un rendement moyen de 25

tonnes/ha [11].

Avec un taux de 90% de produits commercialisés, soit 38 250 tonnes de pomme de terre

vendue à un prix minimum de 100 FCFA le kilogramme, les paysans réalisent des marges

nettes importantes [11].

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3.2.9. Sécurité alimentaire régionale : [31]

3.2.9.1. Disponibilité alimentaire :

a. Céréales :

La région de Sikasso est globalement excédentaire avec un niveau de production qui couvre

15 à 18 mois de consommation à partir de la récolte. Les bilans céréaliers de 2005 à 2010

attestent cela :

Par rapport à cette disponibilité le niveau de couverture alimentaire en année normale varie

d’un cercle à un autre :

� Les Cercles de Koutiala et de Yorosso : largement excédentaires avec une couverture

supérieure à 24 mois.

� Les cercles de Sikasso, de Bougouni, Bougouni et Kadiolo: en dehors de la commune

urbaine de Sikasso, des communes de l’ex arrondissement central de Sikasso et de

Kéleya qui ont une couverture de 6 à 15 mois, les autres communes sont de 18 à 24

mois.

� Le cercle de Yanfolila où les communes sont autosuffisantes c'est-à-dire 12 à 15

mois.

Un aspect important à signaler est qu’en faisant la répartition de la population en groupes

socio-économiques on constate que les nantis et les moyens nantis disposent de plus que leurs

besoins alimentaires. Quant aux pauvres et très pauvres la disponibilité est de 8 à 10 mois.

Selon les enquêtes sur l’économie des ménages menées par Save the Children USA dans les

cercles de Yorosso et Kolondiéba en 2009, les pauvres et les très pauvres occupent 45 % des

ménages.

b. Tubercules :

Les tubercules sont produits en grande partie dans les cercles de Kadiolo et Sikasso.

La production totale de pomme de terre en 2009 était de 147 088,64 tonnes, celle de patate

douce était de 17 341 tonnes ; le manioc 280 tonnes.

c. Légumineuses :

Elles sont suffisamment produites dans la région donc disponibles. En 2009 la région a

produit 77 298 tonnes d’arachide, 24 035 tonnes de niébé

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d. Fruits et légumes :

La région de Sikasso est une grande zone de production de fruits, la production en 2009

était de :

Orange : 325 238 tonnes

Mandarine : 1124 tonnes

Citron : 4371,3 tonnes

Pamplemousse : 445 tonnes

Banane : 58 905 tonnes

Mangues : 380 630 tonnes

Papaye : 16 640 tonnes

Goyave : 1329,3 tonnes

Anacarde : 32 779,9 tonnes

e. Production animale :

Aviculture :

Elle est en plein épanouissement dans la région de Sikasso. Quatre infrastructures de

commercialisation et d’abatage ont été réalisées par le Programme de Développement de

l’Aviculture au Mali (PDAM) dans les villes de Sikasso, Koutiala, Bougouni et Yorosso sont

en bon état.

f. La production de lait :

La production annuelle est estimée à 72 370 600 litres de lait. La quantité traitée par les unités

laitières varie de 130 222,5 litres à 657 252,79 litres de 2006 à 2009.

g. La production de viande :

La quantité moyenne annuelle de viande contrôlée par les services vétérinaires est de 4650

450,65 kg.

Après une augmentation progressive de la quantité de viande produite annuellement de 2006 à

2008 on constate une baisse de la production en 2009 à cause du coût élevé de la viande en

2009.

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h. La production de poisson :

Dans la région de Sikasso il y a trois sources d’approvisionnement en poisson :

� La production locale, elle était de 2 895 411 Kg en 2008 et 2 268 818,5 Kg en 2009 ;

� La production en provenance de Mopti qui était de 172 088 Kg en 2008 et 1 117 894

Kg en 2009 ;

� L’importation de poisson congelé, elle était de 193 464 Kg en 2008 et 294 310 Kg en

2009.

Il faut noter que ces données ne concernent que les quantités contrôlées par les agents sur les

marchés.

3.2.9.2. Echanges commerciaux :

Les échanges commerciaux portent sur les céréales et les tubercules en direction des pays

voisins Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Sénégal et Mauritanie. En retour pendant la période de

soudure (juillet et août), la région profite des céréales principalement le maïs venant de la

Côte d’Ivoire.

La production animale (bovins, ovins, caprins, poulets) fait l’objet d’une exportation vers les

pays voisins : la Côte d’Ivoire qui reste la destination privilégiée du bétail avec 85%, le

Sénégal (13%) et les autres pays Guinée, Ghana, Togo, Nigéria se partage le reste (2%).

En dehors des céréales et de la production animale, les échanges portent aussi sur d’autres

produits agricoles et de cueillette qui représentaient 2 962 540 929 FCFA en 2009.

La région compte 70 unités de transformation des produits agro alimentaires.

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4. METHODOLOGIE

4.1. Cadre de l’étude

L’étude qui s’est déroulée dans le cadre du suivi de l’état nutritionnel des enfants de 06-59

mois mené conjointement par ISCOS et l’INRSP, a concerné 11villages des communes de

Klela et Fama dans le cercle de Sikasso.

4.1.1. La Région de Sikasso [27]

L’histoire de Sikasso se confond avec celle du royaume du Kénédougou qui a connu plusieurs

rois dont les plus célèbres furent Tiéba et Babemba Traoré. Ce royaume qui connut son

apogée avec Tiéba Traoré (1866-1883), tomba sous les canons de l’occupation française en

1898 sous l’ère Babemba (19).

Sikasso est la 3ème Région administrative du Mali. Elle couvre une superficie de 71.790 Km2

soit 5,8% du territoire national. Elle est limitée au Nord par la région de Ségou ; au Sud ouest

par la République de Côte d’Ivoire ; à l’Ouest par la République de Guinée Conakry ; à l’Est

par le Burkina Faso ; au Nord Ouest par la région de Koulikoro.

La Région compte 147 communes dont 03 urbaines (Sikasso, Koutiala et Bougouni), 07

cercles (Sikasso, Kadiolo, Koutiala, Bougouni, Kolondièba, Yanfolila et Yorosso) et 1.821

villages.

Le Sud de la Région est plus accidenté que le nord et d’une façon générale il n’y a pas de haut

relief.

Sikasso s’étend exclusivement dans la zone humide et subhumide du Mali entre les isohyètes

700m au nord et 1200mm au sud avec 2 zones climatiques.

La Région de Sikasso est arrosée par 4 importantes rivières qui sont le Sankarani, le Bagoé,

le Baoulé et le Bafing 200km de long.

La population de la Région de Sikasso s’élevait en 2009 à 2 625 919 habitants (RGPH 2009)

soit environ 18,1% de la population totale du pays. Le taux d’accroissement qui était de

1,73% en 1976 est passé à 3,6 % en 2009. Les principaux groupes ethniques de la région

sont : Senoufo, Samogo, Dioula, Minianka, Bobo, Peulh, Bambara. Ces différents groupes

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ethniques vivent en harmonie dans un contexte climatique favorable à la production. Avec

une pluviométrie comprise entre 700 et 1200 mm, des sols riches et variés, une végétation

abondante, la région de Sikasso dispose des ressources naturelles favorables au

développement. Région de grandes productions de céréales sèches (le mil/sorgho, riz et le

maïs), elle est également le plus grand bassin cotonnier du Mali avec plus de 70% de la

production nationale. Elle est aussi la 2ème région d’élevage du Mali (SRAT de Sikasso).

4.1.1.1. Les Indicateurs Nutritionnels et Sanitaires des Enfants de la Région de

Sikasso :[4a. Indicateurs Nutritionnels :

Sur le plan nutritionnel, le taux de malnutrition aiguë globale (MAG) de la région de Sikasso

(6,5%) est inférieur au taux national (10,9 %). Par contre le taux de malnutrition aiguë sévère

de 1% est inférieur au taux national (2,2%) considéré comme critique. La malnutrition

chronique (Indice Taille pour Age) reste l’indicateur le plus élevé quelque soit sa forme

globale ou sévère. En effet 56,1% des enfants de 6 à 59 mois souffrent de malnutrition

chronique contre 36% au niveau national. 27,7% des enfants souffrent d’insuffisance

pondérale contre 25,2% pour l’ensemble du pays.

b. Indicateurs sanitaires :

Sur le plan sanitaire, Sikasso fait partie des régions les plus touchées par la mortalité des

enfants de moins de 5 ans, soit 1,90 décès/10 000/j contre 0,64 décès pour 10 000 au niveau

national. La prévalence de la diarrhée y est de 13% contre 17% au niveau national.

Deux jumeaux de 7 mois avec 3kg chacun assis Un enfant sevré à un mois attient de la malnutrition. sur les pieds de leur mère qui n’avait pas assez 2011 à Maro (Klela) de lait pour les nourrir. 2011 à Maro (Klela

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Figure 3: Carte Région/Cercle de Sikasso /Communes de Klela et Fama

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4.1.1.2. Les Communes de Klela et de Fama [28,29]

Les Communes de Klela et de Fama sont situées dans la partie Nord du Cercle de Sikasso.

Le relief est accidenté, caractérisé par des plateaux, des dépressions et des grands bas- fonds.

Le climat est de type soudano sahélien et se caractérise par une alternance très prononcée

entre une saison sèche et une saison pluvieuse. La pluviométrie annuelle enregistrée avoisine

les 1000 mm. La végétation est dominée par des espèces telles que le néré, le karité, le

baobab et le caïlcédrat.

La population est jeune avec une forte proportion d’enfants de 0 à 15 ans (plus de 48%). Elle

est essentiellement composée de Sénoufos (majoritaires), Bambaras, Miniankas, Peuhls,

Bozos, Dogons, et Bobos. L’islam (dominant), le christianisme et l’animisme sont les

religions pratiquées par les populations.

L’économie des deux communes est basée sur l’agriculture et l’élevage aux quels s’ajoutent le

petit commerce, l’artisanat, la pêche et la cueillette (karité, néré).

L’insuffisance d’infrastructures y compris sanitaires et la faiblesse des rendements et des

revenus constituent des contraintes de développement assez marquées.

Tableau VIII : Données générales sur les deux communes concernées par l’étude

Communes

Population totale

Nombre de villages Nombre de CSCOM

Klela 22 426 14 1

Fama 8534 6 1

Source : Plan de Développement Economique Social et Culturel de la Commune Rurale de

Klela et de Fama 2006-2010, octobre 2005. [28], [29]

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Le tableau ci-dessous donne la situation nutritionnelle des enfants de Klela et Fama, les deux

communes concernées par notre étude.

Tableau IX : Situation nutritionnelle mensuelle des enfants suivis (Klela et Fama) de 2011

Mois Dépisté Malnutri

total

Malnutri

modéré

Malnutri

sévère

Perdu de

vue

Décédé Récupéré

Janvier-

février

674 116 75 29

Mars 648 69 58 11

Avril 393 68 49 19 13 0 7

Mai 450 102 81 21 33 0 20

Juin 389 84 60 24 86 0 20

4.1.1.3. Lieu de l’enquête

L’enquête a concerné 11 villages des communes rurales de Klela et Fama du cercle de

Sikasso.

Tableau X : Données sur les villages concernés par l’étude

Communes Villages Population Nombre de

ménages

Exploitations

familiales

Klela Klela, Loutana, Maro 11 924 1800 175

Fama

Fama, Sabenebougou, Naminasso,

Kouroumasso, Nagnassoni,

Famakourani, Gassorola, Kemasso

7401 1201 548

Source : Schéma Régional d’Aménagement de la Région de Sikasso 2010-2025, avril 2011.

[27]

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4.2. Matériels et méthodes

4.2.1 Type d’enquête

Il s’agissait d’une enquête exhaustive auprès de tous les enfants de 6 à 59 mois au niveau des

villages des communes de Klela et Fama qui étaient suivis tous les mois pendant 6 mois. Un

échantillon de 31 enfants détectés malnutris avait fait l’objet d’une enquête sur les modes

alimentaires pendant 10 jours.

4.2.2. Période et durée

La phase de suivi s’est étalée sur 6 mois (Janvier à Juin 2011) et l’enquête sur les pratiques

alimentaires, du 6 Mai au 16 mai 2011.

4.2.3 Population ou groupe cible

L’enquête a concerné la population de 11 villages (principalement les femmes en âge de

procréer et les enfants de 6 à 59 mois).

4.2.4 Critères d’inclusion

• Femmes en âge de procréer ayant au moins un enfant de 6 à 59 mois.

• Enfants de 6 à 59 mois.

4.2.5 Critères de non inclusion

� Pour les femmes :

� Handicap (physique ou mental) ;

� Femmes en état de grossesse ;

� Durée de séjour inférieure à 3 mois dans la localité concernée.

� Pour les enfants :

� Handicap (physique) ;

� Enfants de moins de 6 mois ou de plus de 59 mois ;

� Durée de séjour inférieure à 3 mois dans la localité concernée.

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4.2.6 Paramètres étudiés

• Indicateurs de l’état de santé

• Etat nutritionnel (sexe, âge, poids, taille)

• Morbidité

• Indicateurs sociodémographiques

4.2.7 Procédure de collecte des données

Les instruments de mesures anthropométriques utilisés étaient d’une grande précision.

Tableau XI: Instruments de mesure

Mensuration Instruments de Mesure Unités

Poids Balance pèse-personne 0,1 kg

Taille Toise de Shorr 0,1 cm

Les données ont été collectées pour chaque enfant sur des questionnaires conçus à cet effet

(voir en annexe) puis enregistrées sur logiciel informatique pour analyse et interprétation.

� Les informations collectées ont porté sur :

- les donnes anthropométriques des enfants ;

- le statut nutritionnel des enfants ;

- les symptômes et maladies des enfants;

- les modes de consommation et les interdits alimentaires des ménages

- le mode d’alimentation de l’enfant

- les types de malnutrition

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4.2.8. Saisie et analyse des données

Les données ont été saisies sur EPI Data 3.1. et transférées sur ENA For Smast pour la

normalisation anthropométrique. Elles ont ensuite été analysées sur le logiciel SPSS.17.0

4.2.9. Considérations éthiques

L’enquête a démarré après approbation du protocole par la Commission National d’Ethique

pour la Santé.

La participation a été volontaire après un entretien sur l’objet de l’étude avec le chef de

chaque village enquêté.

Les informations ont été recueillies après le consentement des femmes enquêtées.

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5. RESULTATS

5.1. Données sociodémographiques :

Tableau XII : Population étudiée

Effectifs

Enfants des 6 à 59mois 1248

La population étudiée était composée de 1248 enfants de 6 à 59 mois.

Figure 4 : Répartition des enfants de 6 à 59 mois selon le sexe Le sexe féminin était plus représenté (53%) avec un sex-ratio de 0,9. Tableau XIII : Répartition des enfants malnutris de 6 à 59 mois selon le sexe

sexe Effectifs %

Masculin 17 54,8 Féminin 14 45,2 Total 31 100,0

Le sexe masculin était plus représenté (55%) avec un sex-ratio de 1,2%

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Figure 5: Répartition de l’échantillon par commune 75% de la population étudiée se trouvaient à Fama.

Figure 6 : Répartition de l’échantillon par villages

Dans la commune de Kléla, le village de Maro avait le plus grand échantillon d’enfants de 6 à 59 mois (39%), suivi du village de Loutana (37%). Les villages de Kroumasso et Naminasso étaient les plus représentés, dans la commune de Fama, avec respectivement 18% et 17%.

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Figure 7: Répartition de l’échantillon par tranche d’âge et sexe La tranche d’âge des enfants de 12 à 23 mois était plus représentée avec 28% de l’échantillon dont 16% de sexe féminin et 12% de sexe masculin. 5.2. Etat de santé des enfants Tableau XIV: La diarrhée observée au cours des deux dernières semaines précédant l’enquête

Diarrhée Effectifs %

Oui 207 16,6

Non 1041 83,4

Ensemble 1248 100,0

La diarrhée était fréquente chez 17% de la population étudiée.

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Figure 8: Répartition des enfants en fonction de leur statut vaccinal Presque la totalité (84%) des enfants était vaccinée complètement, pendant que12% étaient en cour de vaccination. Tableau XV: Répartition de l’échantillon par tranche d’âge par rapport au statut vaccinal

Tranche d’âge Vaccination Effectifs %

6-11 mois 211 16,9

12-23 mois 339 27,1

24-35 mois 241 19,3

36-47 mois 268 21,5

48-59 mois 142 11,4

Total 1201 96,2

La tranche d’âge des enfants de 12-23 mois était plus représentée parmi les vaccinés.

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Tableau XVI: Répartition de l’échantillon par rapport à la référence

Référence Effectifs %

Référés 150 12,0

Non référés 1098 88,0

Ensemble 1248 100,0

Les enfants malnutris référés constituaient 12%. 5.3. Alimentation des enfants Tableau XVII : Répartition de la population étudiée par rapport aux interdits alimentaires

Interdits alimentaires Effectifs %

Oui 244 19,6 Non 1004 80,4 Ensemble 1248 100,0

80% de l’échantillon n’avaient pas d’interdit alimentaire.

Tableau XVIII : Les interdits alimentaires et leurs raisons selon les ethnies

Ethnies Interdits alimentaires Raisons

Sénoufo

Chèvre Ne sait pas Serpent Ne sait pas, totem

Souri Ne sait pas Waranikala (panthère) Totem

Graines de sésames Ne sait pas Lièvre Ne sait pas Poisson Ne sait pas Singe Ne sait pas

Animal aquatique Ne sait pas Crocodile Totem

Porc Ne sait pas

Minianka Criquet Ne sait pas serpent Ne sait pas

Autre Varan (kana) Ne sait pas

Les interdits alimentaires étaient constatés très majoritairement chez l’ethnie Sénoufo. Les raisons des interdits alimentaires identifiés étaient soit inconnues de la population étudiée, soit liées au totem pour ce qui concerne le serpent, le crocodile et la panthère chez les Sénoufos.

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Tableau XIX: Répartition des enfants malnutris par rapport aux interdits alimentaires

Interdits alimentaires Effectifs %

Oui 12 38,7 Non 13 41,9 Total 31 100,0

39% des enfants malnutris avaient des interdits alimentaires. Tableau XX: Répartition de l’échantillon par rapport à l’allaitement exclusif

Allaitement exclusif Effectifs %

Allaités exclusivement 10 0,8

Non allaités exclusivement 1238 99,2

Ensemble 1248 100,0

La quasi-totalité des femmes mères ne pratiquaient pas l’allaitement exclusif, soit 99%.

Tableau XXI: Répartition de l’échantillon en fonction de l’âge d’introduction du premier aliment chez les enfants en allaitement

Âge d’introduction

du premier aliment

Allaitement Total Oui Non

Effectifs % Effectifs % Effectifs %

Moins de 6 mois 207 17,6 1 0,1 208 17,7 6 - 11 mois 938 80,0 5 0,4 943 80,4 12 - 23 mois 20 1,7 2 0,2 22 1,9 Total 1165 99,0 8 1,0 1173 100,0

L’introduction du premier aliment avait lieu avant 6 mois chez 18%, cependant elle avait été effective chez 80% des enfants de la tranche d’âge de 6 à 11 mois.

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Tableau XXII : Répartition des enfants en fonction d’âge du sevrage

Ages du sevrage Effectifs %

Moins de 6 mois 202 25,8

6 - 11 mois 8 1,0

12 - 23 mois 168 21,5

24 - 35 mois 390 49,8

36 - 47 mois 15 1,9

Total 783 100,0

Le sevrage intervenait dans prés de 50% des cas entre 24-35 mois, mais 26% d’enfants ont été sevrés avant l’âge de 6 mois. 5.4. Etat nutritionnel des enfants selon les normes de l’OMS :

Figure 9: Prévalence de l’émaciation La prévalence de l’émaciation était estimée à 15% chez les enfants de 6 à 59 mois, pendant que le risque était élève à 29%.

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Tableau XXIII : Prévalence de l’émaciation en fonction des communes

Emaciation Klela Fama Total

Effectifs 55 127 182

% 17,6 13,6 31,2

Dans les 2 communes Klela et Fama, les taux d’émaciations étaient estimés respectivement de 18% à 14%.

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Tableau XXIV : Prévalence de l’émaciation selon le sexe

Sexe Emaciation

Effectifs %

Féminin 91 7, 3

Masculin 91 7,3

Total 182 14,6

La prévalence d’émaciation était la même chez les deux sexes (7%). Tableau XXV : Prévalence de l’émaciation par la tranche d’âge

Tranches d’âges

Emaciation

Effectifs %

6 - 11 mois 53 4,2

12 - 23 mois 66 5, 3

24 - 35 mois 32 2,5

36 - 47 mois 25 2,0

48 - 59 mois 6 0,5

Total 182 14,5

Les enfants de la tranche d’âge de 12 à 23 mois et de celle de 6 à 11 mois étaient les plus émaciés. Il y avait une différence significative entre les tranches d’âges avec P=0,000.

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Tableau XXVI : Prévalence de l’émaciation par rapport à la diarrhée

Diarrhée Emaciation

Effectifs %

Diarrhée 144 11,5

Pas de diarrhée 38 3,0

Total 182 14,5

La prévalence d’émaciation chez les enfants ayant eu la diarrhée était plus élevée (12%) que chez les enfants ne l’ayant pas eue (3%). Tableau XXVII : Prévalence de l’émaciation par rapport à la vaccination

Vaccin Emaciation

Effectifs %

Complet 5 0,2

En cours 33 2,7

Non

Total

144

182

11,6

14,6

Il existait une différence significative entre les statuts vaccinaux des enfants avec P=0,000. Les enfants non-vaccinés étaient plus émaciés (12%) que ceux qui avaient leur vaccination en cours (2%) et ceux ayant été vaccinés complètement (0,2%).

Tableau XXVIII : Prévalence de l’émaciation suivant la référence

Référence Emaciation

Effectifs % Référés 110 8,8 Non référés 72 5,8 Total 182 14,6

La prévalence de l’émaciation était plus importante chez les enfants malnutris référés (9%) que ceux ne l’ayant pas été (6%). Il y avait une différence significative entre les enfants référés et les enfants non référés avec P=0,000.

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Tableau XXIX : Prévalence de l’émaciation par rapport à l’allaitement

Allaitement Emaciation

Effectifs %

Allaités 3 0,3

Non allaités 179 14,4

Total 182 14,7

La prévalence de l’émaciation était beaucoup moins importante (0,3%) chez les enfants en allaitement que chez ceux n’y étaient pas (14%). Tableau XXX: Prévalence de l’émaciation par rapport à l’âge d’introduction du premier aliment

Âges d’introduction du premier aliment

Emaciation

Effectifs %

Moins de 6 mois 31 2,7

6 - 11 mois 143 12,2

12 - 23 mois 1 0,1

36 - 47 mois 0 0,0

Total 175 14,9

La prévalence de l’émaciation chez les enfants en âge d’introduction du premier aliment était plus importante chez la tranche d’âge de 6 à 11 mois (12%).

Tableau XXXI : Prévalence de l’émaciation par rapport au sevrage

Sevrage Emaciation Effectifs % Sevrés 94 7,5

Non sevrés 88 7,1

Total 182 14,6

La prévalence de l’émaciation était quasiment la même chez les enfants sevrés que les non-sevrés (8% et 7%).

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Figure 10: Evolution mensuelle de l’émaciation

Le taux d’émaciation augmentait de mars à juin.

Figure 11: Prévalence de l’insuffisance pondérale

37% des enfants des 6 à 59 mois présentaient une insuffisance pondérale, pendant que 35% montraient un risque.

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Tableau XXXII : Prévalence de l’insuffisance pondérale en fonction des communes

Insuffisance pondérale Klela Fama

Effectif 124 340

% 39,7 36,3

La prévalence d’insuffisance pondérale était plus élevée dans la commune de Klela (40%) que dans celle de Fama (36%).

Figure12: Prévalence de retard de croissance chez les enfants 49% des enfants, soit un enfant sur deux, souffrait d’un retard de croissance.

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Tableau XXXIII : Prévalence de retard de croissance suivant les communes

Retard de croissance Klela Fama

Effectif 149 462

% 47,6 49,4

Les prévalences de retard de croissance étaient pratiquement les mêmes dans les deux communes: Klela (48%) et Fama (49%).

Figure 13 : Répartition de l’échantillon par tranche d’âge selon le type de malnutrition

Les différents types de malnutrition touchaient plus les enfants de la tranche d’âge de 12-23

mois : la malnutrition aigüe (5%), la malnutrition Chronique (13%), l’insuffisance pondérale

(11%).

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5.5. Alimentation des enfants malnutris :

Figure14: Répartition de la consommation journalière des aliments chez les enfants malnutris dans les 24 heures précédant l’enquête.

Les céréales constituaient les aliments les plus consommés dans les heurs habituels des repas (matin, midi et soir) dans les 24 heurs précédant l’enquête.

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Tableau XXXIV : Répartition des aliments selon la fréquence de consommation journalière chez les enfants malnutris dans les 24 heures précédant l’enquête

Types d’aliments

3 à 4 fois 5 à 6 fois Plus de 6 fois total

Eff % Eff % Eff % Eff % Produits laitiers y compris Lait maternel

8 4,4 16 8,7 6 3,3 30 16,4

Viandes, Poissons, Œufs

6 3,3 8 4,4 4 2,2 18 9,8

Céréales, Pains, Féculents

9 4,9 14 7,7 6 3,3 29 15,9

Produits sucrés 4 2,2 9 4,9 2 1,1 15 8,2

Fruits et Légumes

12 6,6 21 11,5 11 6,0 44 24,0

Les matières grasses

8 4,4 7 3,2 3 1,6 18 9,8

Eau et Boissons

10 5,5 13 7,1 6 3,3 29 15,9

Les légumineuses (12%), les céréales (8%) étaient plus consommées 5 à 6 fois dans les 24 heurs précédant l’enquête, mais venaient après les produits laitiers (9%) chez les enfants en allaitement.

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Tableau XXXV: Fréquence de consommation en fonction de la tranche d'âge selon le rappel des 24 heures

Tranche d’âge

Fréquences de consommation

3 à 4 fois 5 à 6 fois Plus de 6 fois Total

Eff % Eff % Eff % Eff % 6 à 11 mois 3 9,7 10 32, 3 1 3,2 14 45,2

12 à 23 mois 3 9,7 4 12,9 5 16,1 11 38,7

24 mois et

plus 2 6,5 2 6,5 1 3,2 5 16,2

Total 9 29,0 13 41,9 6 19,4 31 100,0

La tranche d’âge des enfants de 6 à 11 mois était celle qui consommait le plus d’aliments dans la journée, soit 32%.

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6. COMMENTAIRES ET DISCUSSION

6.1. Limites de l’étude :

Lors de notre étude nous avons noté les difficultés suivantes :

- la difficulté de réalisation de l’anthropométrie et d’autres activités (animation et

information des localités) en même temps, le même jour et par la même personne

(animatrice) ;

- les mensurations par la balance pèse-personne ;

- le faible taux de participation du à l’hivernage (toutes les femmes vont au champ et avec

les petits enfants) ;

- la non uniformisation dans la prise en charge des malnutris (certains chef de poste ne

donnent pas d’aliment thérapeutique prêts à l’emploi aux malnutris modérés);

- le décès d’anciens malnutris.

6.2. Sur l’échantillon :

Nous avions procédé à des mensurations anthropométriques mensuelles sur un échantillon

représentatif de 1248 enfants de 6 à 59 mois. Nous avions également étudié les pratiques

alimentaires de 31 enfants malnutris.

La tranche d’âge des enfants de 12 à 23 mois était la plus représentée avec 28% de

l’échantillon.

Nous avions relevé au cours de l’étude, une légère prédominance des filles par rapport aux

garçons (avec un sex-ratio de 0,9).

Les enquêtes menées en 2009 dans le cercle de Bourem [32], et dans les Districts Sanitaires

de Bamako [33] et en 2010 dans le Districts Sanitaire de Sélingué [34] trouvent un sex-ratio

inférieure à 1.

Une autre étude réalisée en 2007au niveau national [20] trouve un sexe ratio supérieur à 1,

indiquant que le nombre de garçons est supérieur à celui des filles.

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6.3. Par rapport à l’état de santé de la population étudiée

La diarrhée était fréquente chez 17% de la population étudiée. Cette proportion était

supérieure à la moyenne de la région de Sikasso en 2011 [43] qui est de 13,1%. Mais elle était

inférieure aux résultats de l’INRSP en 2001 concernant les enfants de moins de 36 mois

atteints de diarrhée épisodique avec une prévalence de 25% [14]. Elle était inférieure au

niveau de prévalence de 22,9% que trouve SOMBIE C M. en 2011 [42]

La même étude [42] indique que 63% des femmes ne connaissent pas les causes de la

diarrhée et 56,4% d’entre elles ne sont pas au courant des moyens de sa prévention. Des

activités de sensibilisation sont donc à mettre en place.

Nous avions constaté que 84% des enfants de moins de cinq ans étaient vaccinés, ce qui

traduisait une bonne couverture vaccinale de la zone d’étude. Cela traduisait également les

efforts des autorités sanitaires ces dernières années puisque cette couverture vaccinale n’était

que de 50,4 en 2006 [6].

6.4. Sur l’alimentation et l’état nutritionnel des enfants

Les céréales constituaient les aliments les plus consommés aux heures habituelles de repas (matin, midi et soir) , soit 20% au total dans les 24 heurs précédant l’enquête.

L’étude nationale réalisée en 2010 [31] montre que les céréales de base sont quotidiennement

consommés, que les autres aliments (fruits, légumes, lait, œufs et tubercules) le sont

faiblement du fait que [31]:

- ces aliments ne sont pas pris en compte dans les habitudes alimentaires et les modes de

consommation ;

- le niveau de connaissance sur les apports nutritifs de ces aliments est faible;

- les besoins nutritionnels de chaque catégorie de personnes sont méconnus : par exemple,

les besoins en aliments d’une femme enceinte, d’un enfant ou d’une personne âgée.

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Prés de 26% des enfants sevrés, soit un enfant sur quatre, se situaient dans la tranche d’âge de

moins de 6 mois. Cependant la tranche d’âge de 24 à 35 mois constituait la moitie des enfants

sevrés (soit 50%). Le sevrage précoce était l’un des facteurs déterminants de la malnutrition

et certaines maladies des enfants, qui pouvait être liée à des motifs comme :

Grossesses multiples et rapprochées de la femme, maladies transmissibles par le lait

maternel, alimentation inadéquate de la femme allaitante et souvent la charge et l’occupation

de la femme.

La prévalence de l’émaciation de 15% était au dessus de la norme internationale qui est de

10% [6]. Elle était également supérieure à la prévalence nationale estimée à 13,1% en 2011

[43].

Par comparaison avec les valeurs observées en 2011 dans les autres régions du pays, elle était

supérieure à celles de Koulikoro (14,2 %) , de Mopti (10,4 %) du district Bamako (9,7 %) de

Sikasso (7,5%) de Ségou (6,6%) de Kidal (ville) (4,9 %), mais inférieure à celles de

Tombouctou (17,9 %) et Gao (16,5%) [43].

Elle était comparable à la prévalence de la région de Kayes en 2011, de 15% [43].

Les pays du Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), ont une prévalence de

l’émaciation inférieure à la notre avec : 14.5% en 2006 et 2007 [35]. Le Togo, où le taux

national de malnutrition aiguë est de 14,3% (en 2007) [37] et la Guinée-Conakry 12% [38]

affichent des taux inferieurs à ceux de notre étude. La proportion d’enfants émaciés est encore

moins élevée pour la même année 2006 dans des pays tel que : le Ghana 5% [39],

l’Algérie 3% [39], l’Egypte 4% [39], et le Cameroun 6,1% [36].

Nous avions constaté que les enfants de 6 à 23 mois (10%) étaient les plus émaciés; cela

pourrait s’expliquer par le fait qu’à cet âge les enfants étaient en pleine période de sevrage

(l’âge moyen de sevrage était de 20,0 mois) et de ce fait, étaient plus exposés aux maladies

capables de créer un déséquilibre nutritionnel chez l’enfant.

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Le niveau croissant de la prévalence élevée dans notre étude pourrait être influencé par la

période de collecte des données, qui correspondait à la période de soudure dans la région.

Nous avons également observé que le retard de croissance (48,5%) était très élevé par rapport

au seuil d’alerte de l’OMS (30%). En effet, notre taux était nettement au dessus de la

prévalence régionale, de 45% et de celle nationale qui était en 2010 [40].

En 2011, pour les autres régions du pays nous avions noté un taux de prévalence plus élevé

par rapport à notre étude dans la région de Sikasso (56,4%), des chiffres inférieurs à ceux de

notre étude: Mopti (47 %), Koulikoro (39 %), Tombouctou (34,9 %), Ségou (32,6%) Gao

(27,2%) Kayes (24,2 %), le district de Bamako (16,1%) et Kidal (ville) (14,3 %), [43].

D’autres pays du continent ont également des taux moins élevés : Egypte (18%), Cameroun

(30%), Ethiopie (47%), et Algérie (11%) [39].

37% des enfants des 6 à 59 mois présentaient une insuffisance pondérale. Cette prévalence est

supérieure à la prévalence régionale de 2006 (31%) [6], et nationale : (27%) en 2006 [6] et

18,9% en 2010 [40].

Les autres régions du pays possèdent moins d’enfants en insuffisance pondérale pour la

même année 2006: Tombouctou (32%), Kidal (29%), et Koulikoro (29%) [6].

En 2006, les pays comme le Ghana (18%), le Cameroun (19%), le Maroc (10%) et l’Algérie

(4%) affichent des taux inférieurs à ceux de notre étude [39].

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7. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

7.1. CONCLUSION

Les enfants malnutris de 6-59 mois étaient beaucoup plus soumis aux interdits alimentaires.

Les céréales étaient les aliments les plus consommés. Par contre certains produits locaux

(tubercules, fruits, légumes…) étaient peu utilisés et valorisés. L’allaitement exclusif était

rare. Les pratiques (habitudes) alimentaires, les us et coutumes sont des facteurs favorisant le

développement de la malnutrition.

Les indicateurs nutritionnels des enfants de 06 à 59 mois des villages enquêtés étaient

préoccupants, malgré les avancées constatées ces dernières années. Ces enfants souffraient de

carences nutritionnelles graves pour toutes les formes de malnutrition.

La nutrition est une problématique multisectorielle. Les stratégies et actions pour

l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants et de la qualité de vie des populations rurales

devraient inclure les contributions de l’ensemble des disciplines ou secteurs associés (sécurité

nutritionnelle, agriculture, santé pour la nutrition, culture…).

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Fama dans le Cercle de Sikasso.

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7.2. RECOMMANDATIONS

Au terme de notre étude, nous formulons certaines recommandations afin de contribuer à

l’amélioration des modes alimentaires et des indicateurs nutritionnels des communes de Klela

et Fama du Cercle de Sikasso :

7.2.1. Recommandations spécifiques

Par rapport à l’état de santé des enfants :

• Renforcer l’information et la sensibilisation en matière d’hygiène individuelle et

collective.

Cette recommandation s’adresse notamment aux : Ministère de la Santé, Direction Nationale

de la Santé, Services techniques déconcentrés de la santé, Collectivités territoriales, ONG et

associations professionnelles, médias.

Par rapport à l’alimentation et à l’état nutritionnel des enfants :

• Développer un système d’information et de suivi de la situation nutritionnelle des

enfants.

Cette recommandation cible notamment : les Services techniques déconcentrés de la Santé (en

charge de la nutrition), les Services de recherche (INRSP)

• Développer un accès ciblé des plus vulnérables (femmes et enfants) à la nourriture et à

la supplémentation.

Sont ciblés par cette recommandation : les Ministères en charge de la sécurité alimentaire et

de la santé, les Services techniques déconcentrés de la Santé, les Collectivités territoriales, les

ONG (ISCOS) et les associations professionnelles (APPS).

• Rendre l’accès aux produits de première nécessité, en particulier pendant les périodes

de soudure.

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

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Cette recommandation s’adresse notamment aux: Ministères en charge de la sécurité

alimentaire et du commerce, Collectivités territoriales, ONG.

• Combattre les tabous qui constituent des obstacles à l’amélioration de l’alimentation

de l’enfant.

Sont visés par cette recommandation : les Services de nutrition, d’éducation, les medias, les

relais communautaires, le personnel de santé, notamment.

• Encourager la consommation d’une alimentation diversifiée dans les ménages en

particulier chez les enfants.

Les familles, les services de nutrition, les ONG et associations sont les cibles de cette

recommandation.

• Encourager les démonstrations culinaires pour montrer et apprendre aux femmes les

valeurs nutritives des produits locaux disponibles.

Cette recommandation s’adresse notamment aux: services de nutrition, ONG (ISCOS)

et associations (APPS).

• Améliorer la promotion de la planification familiale, de l’allaitement exclusif et

l’alimentation de complément par la sensibilisation à travers les relais communautaires

formés sur les actions essentielles en nutrition, le personnel de santé et les radios de

proximité.

Sont ciblés par cette recommandation : le Ministère de la santé, Direction Nationale

de la Santé les Services techniques déconcentrés, les collectivités territoriales.

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

Fama dans le Cercle de Sikasso.

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7.2.2. Recommandations générales :

• Inscrire la nutrition dans la planification locale et renforcer les capacités locales afin

de reproduire les programmes réussis et les adapter aux différents contextes.

• Développer des programmes de sécurité alimentaire incluant une approche

multisectorielle.

• Améliorer le suivi évaluation et les outils d’information et d’aide à la décision pour

garantir une gestion efficace des interventions

• Développer le partage d’expériences, réussites, bonnes pratiques et leçons apprises

sur le terrain.

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

Fama dans le Cercle de Sikasso.

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : FICHES DES MESURES ANTHROPOMETRIQUES

Fiche de collecte de données

. Veuillez mesurer tous les enfants âgés entre 6 à 59 mois 1 Date: |__|__| / |__|__| / 2011 2 Nom animatrice: .................................................................... 3. Commune 1= Dioumatene 2= Kafouziela 3= Zangaradougou 4= Pimperna 5= Klela

6=Kapala 7= Fama 8= Danderesso 9= Socourani 10= Finkolo 11= Sikasso 4. Villages ______________________________________ 5. Les interdits alimentaires Raisons

1_____________________________ Ethnie ________________________ 1_________________________

2_____________________________ Ethnie _________________________ 2 _________________________

3_____________________________ Ethnie __________________________ 3__________________________

4_____________________________ Ethnie _________________________ 4__________________________

5_____________________________ Ethnie ________________________ 5_________________________

6_____________________________ Ethnie _________________________ 6 _________________________

7_____________________________ Ethnie __________________________ 7__________________________

8_____________________________ Ethnie _________________________ 8__________________________

COLLECTE DE DONNEES ANTHROPOMETRIQUE (ENFANTS 6 – 59 MOIS) ZONE CERCLE DE SIKASSO

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et Fama dans le Cercle de Sikasso.

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9_____________________________ Ethnie _________________________ 9__________________________

4. Villages ______________________________________________________________________________________________ No Enfant

Date de la 1ére consultation

Nom Enfant

Nom de la mère

Nom du père

P/T

Adresse de la famille

No Enfant

Date de la 1ére consultation

Nom Enfant

Nom de la mère

Nom du père

P/T

Adresse de la famille

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et Fama dans le Cercle de Sikasso.

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N° Age

(mois)

Sexe

1=M

2=F

Poids (kg)

Taille

(cm) P/T

Type MPC

1=Normal

2=Modérée

3=Sévère

Oedèmes Diarrhée

Vaccination

1= Oui

2=Non

3=Complet

CSCOM de référence

Allaitement exclusif

Age d’introduction

du premier aliment

Age du sevrage

M F N M S 1=O 2=N 1=O 2=N 1=O 2=N 3=CV O N

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et Fama dans le Cercle de Sikasso.

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Classification de la malnutrition

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ANNEXE 2 : QUESTIONNAIRE CAP SUR LES PRATIQUES ALIMENTAIRES A SIKASSO

MODE DE CONSOMMATION ALIMENTAIRE DES MENAGES

Quels différents types d’ingrédients étaient compris dans ces différents repas consommés dans les dernières 24 heures ?

Est-ce que (nom) a mangé/ bu hier dans la journée et la nuit :

Veuillez lire la liste des ingrédients et cocher le ou les groupe(s) d’aliments concernés

oui non ne sait pas

Matin Midi Gouter Soir

Eau simple ou toute autre tisane

Lait maternel 1 2 9

lait animal frais (vache, chèvre,...) ou à base de lait en poudre 1 2 9

eau sucrée, eau de dattes 1 2 9

thé, café 1 2 9

autres liquides : .................................................................... 1 2 9

produits laitiers (yaourt, fromage, ...,) 1 2 9

Légumineuses (haricots, arachide, niébé, petit pois,…) 1 2 9

Pain, pâtes et autres céréales (blé, sorgho, riz, mil, mais, ...) 1 2 9

Racines et Tubercules (patate, pomme de terre, etc.) 1 2 9

Légumes (tomates, gombo, ...) 1 2 9

Feuilles vertes (feuille de manioc/ patate/ Baobab) 1 2 9

Viande à base d’organes (foie, cœur, ...) 1 2 9

Autres viandes (mouton, chèvre, bœuf, y compris volaille) 1 2 9

Poisson 1 2 9

Fruits (dattes, jujubier, ...) 1 2 9

Œufs 1 2 9

Sucre ou aliments sucrés (gâteaux, sucreries, bonbons...) 1 2 9

Huile, beurre 1 2 9

Autres, précisez : ................................................................

1 2 9

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et Fama dans le Cercle de Sikasso.

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Interdit alimentaire Ethnie concernée Raisons de l’interdit

INTERDIT ALIMENTAIRE

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et Fama dans le Cercle de Sikasso.

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ANNEXE 3 : EVOLUTION MENSUELLE DE L’EMACIATION

Mois Emaciation sévère Emaciation Modérée Risque Emaciation Statut Normal Risque obésité

Total

effectif % effectif % effectif % effectif % effectif % e ffectif %

MARS 4 ,4 32 2,8 67 5,9 75 6,6 14 1,2 192 16,9

AVRIL 7 ,6 36 3,2 81 7,1 166 14,6 22 1,9 312 27,4

MAI 7 ,6 41 3,6 110 9,7 152 13,3 24 2,1 334 29, 3

JUIN 19 1,7 36 3,2 78 6,8 142 12,5 26 2,9 301 27,1

Total 37 3,3 145 12,8 336 29,2 535 47,0 86 8,1 1139 100,0

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

Fama dans le Cercle de Sikasso.

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Fiche signalétique

Nom : OUMAR Prénom : Aminatou Pays : Mali Contact : 00 (223) 75 08 99 31 / 66 40 83 25 Adresse e-mail :[email protected] Titre de la thèse : Suivi nutritionnel des enfants 6 à 59 mois et Pratiques alimentaires des malnutris des communes de Klela et Fama dans le cercle de Sikasso.

Année universitaire : 2010-2011 Ville de soutenance : Bamako Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de Médecine, Pharmacie et d’Odontostomatologie Secteur d’intérêt : Santé publique, Nutrition, recherche.

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

Fama dans le Cercle de Sikasso.

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RESUME

Notre étude a porté sur le suivi de l’état nutritionnel des enfants de 6-59 mois et l’évaluation des pratiques alimentaires des enfants malnutris des Communes de Klela et Fama dans le Cercle de Sikasso.

Elle avait pour objectif de décrire l’état nutritionnel des enfants de 6-59 mois, d’identifier les facteurs pouvant influencer cet état nutritionnel, et de décrire les modes d’alimentations des enfants malnutris de 6-59 mois.

La phase de suivi s’est étalée sur 6 mois (janvier à juin 2011) ; l’enquête sur les pratiques alimentaires a duré, elle, du 6 au 16 mai 2011. Notre étude a constaté que l’aliment de base chez les enfants malnutris était essentiellement les céréales. Certains produits locaux (tubercules, fruits, légumes…) étaient par contre peu utilisés et valorisés alors que la région en produit beaucoup. Les pratiques (habitudes) alimentaires, les us et coutumes sont des facteurs favorisant le développement de la malnutrition. La prévalence de l’émaciation était de 15%. Les enfants de 6 à 23 mois étaient les plus émaciés. Le retard de croissance (48,5%) était très élevé. 37% des enfants de 6-59 mois présentaient une insuffisance pondérale. Les indicateurs nutritionnels des enfants de 06 à 59 mois des villages enquêtés restaient donc préoccupants, malgré les améliorations constatées ces dernières années. En conclusion, notre étude a montré que les stratégies et actions pour le suivi et l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants devraient inclure les contributions de l’ensemble des disciplines ou secteurs associés (sécurité nutritionnelle, agriculture, santé pour la nutrition, culture…). Elle a formulé à cet effet des recommandations qui permettront aux différents acteurs (Etat, collectivités territoriales, services techniques déconcentrés, recherche, ONG, associations professionnelles, medias…) d’intervenir efficacement contre la malnutrition dans la région de Sikasso, notamment.

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

Fama dans le Cercle de Sikasso.

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Abstract

Our study focused on the monitoring of the nutritional health of children from 06 to 59 months and the evaluation of the eating practices of malnourished children in the Communes of Klela and Fama in the Cercle of Sikasso.

The purpose of the study was to describe the the nutritional health of children aged from 6 to 59 months, to identify the factors which can influence on this nutritional health, and to describe the eating patterns of malnourished children aged from 06 to 59 months.

The stage of the monitoring spread over 06 months (from january to june 2011); the survey on the eating patterns lasted from may, 6th to 16th, 2011. The study noted that the staple diet of the malnourished children was essentialy cereals. Some local products (tubercles, fruit, vegetables …) were less consumed and promoted whereas the region grows a great deal. Eating patterns, customs are factors which contribute to the development of malnutrition. The emaciation prevalence was 15%. Chidren from 06 to 23 months were the most emciated. The growth retardation (48%) was very high. 37% of children from 06 to 59 months presented weight insufficiency. The nutritional indicators of children from 06 to 59 months in the surveyed villages remained worrying, in spite of the notable improvements in the last few years. In conclusion, our study pointed out that the strategies and actions for the monitoring and the improvement of the nutritional health of the children should involve the contributions of all the disciplines or associate sectors (nutritional security, agriculture, nutritional health, culture …). For that purpose the study made some recommandations which will permit the different key players (State, local authorities, regional technical services, research, NGO, professionnal associations, media…) to play a part efficiently in malnutrition particularly in the region of Sikasso.

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

Fama dans le Cercle de Sikasso.

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SERMENT DE GALIEN

Je jure, en présence des maitres de la faculté, des conseillers de l’ordre des pharmaciens et de mes condisciples : D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle a leur enseignement ; D’exercer dans l’intérêt de la sante publique, ma profession avec conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement ; De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade sa dignité humaine. En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser les actes criminels. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidele à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobres et méprisé de mes confrères si j’y manque.

Je le jure.

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Suivi Nutritionnel des Enfants de 6 à 59 mois et Pratiques Alimentaires des Malnutris des Communes de Klela et

Fama dans le Cercle de Sikasso.

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RESUME

Notre étude a porté sur le suivi de l’état nutritionnel des enfants de 6-59 mois et l’évaluation des pratiques alimentaires des enfants malnutris des Communes de Klela et Fama dans le Cercle de Sikasso.

Elle avait pour objectif de décrire l’état nutritionnel des enfants de 6-59 mois, d’identifier les facteurs pouvant influencer cet état nutritionnel, et de décrire les modes d’alimentations des enfants malnutris de 6-59 mois.

La phase de suivi s’est étalée sur 6 mois (janvier à juin 2011) ; l’enquête sur les pratiques alimentaires a duré, elle, du 6 au 16 mai 2011. Notre étude a constaté que l’aliment de base chez les enfants malnutris était essentiellement les céréales. Certains produits locaux (tubercules, fruits, légumes…) étaient par contre peu utilisés et valorisés alors que la région en produit beaucoup. Les pratiques (habitudes) alimentaires, les us et coutumes sont des facteurs favorisant le développement de la malnutrition. La prévalence de l’émaciation était de 15%. Les enfants de 6 à 23 mois étaient les plus émaciés. Le retard de croissance (48,5%) était très élevé. 37% des enfants de 6-59 mois présentaient une insuffisance pondérale. Les indicateurs nutritionnels des enfants de 06 à 59 mois des villages enquêtés restaient donc préoccupants, malgré les améliorations constatées ces dernières années. En conclusion, notre étude a montré que les stratégies et actions pour le suivi et l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants devraient inclure les contributions de l’ensemble des disciplines ou secteurs associés (sécurité nutritionnelle, agriculture, santé pour la nutrition, culture…). Elle a formulé à cet effet des recommandations qui permettront aux différents acteurs (Etat, collectivités territoriales, services techniques déconcentrés, recherche, ONG, associations professionnelles, medias…) d’intervenir efficacement contre la malnutrition dans la région de Sikasso, notamment.

Abstract

Our study focused on the monitoring of the nutritional health of children from 06 to 59 months and the evaluation of the eating practices of malnourished children in the Communes of Klela and Fama in the Cercle of Sikasso.

The purpose of the study was to describe the the nutritional health of children aged from 6 to 59 months, to identify the factors which can influence on this nutritional health, and to describe the eating patterns of malnourished children aged from 06 to 59 months.

The stage of the monitoring spread over 06 months (from january to june 2011); the survey on the eating patterns lasted from may, 6th to 16th, 2011. The study noted that the staple diet of the malnourished children was essentialy cereals. Some local products (tubercles, fruit, vegetables …) were less consumed and promoted whereas the region grows a great deal. Eating patterns, customs are factors which contribute to the development of malnutrition. The emaciation prevalence was 15%. Chidren from 06 to 23 months were the most emciated. The growth retardation (48%) was very high. 37% of children from 06 to 59 months presented weight insufficiency. The nutritional indicators of children from 06 to 59 months in the surveyed villages remained worrying, in spite of the notable improvements in the last few years. In conclusion, our study pointed out that the strategies and actions for the monitoring and the improvement of the nutritional health of the children should involve the contributions of all the disciplines or associate sectors (nutritional security, agriculture, nutritional health, culture …). For that purpose the study made some recommandations which will permit the different key players (State, local authorities, regional technical services, research, NGO, professionnal associations, media…) to play a part efficiently in malnutrition particularly in the region of Sikasso.