stimuler les opportunités de croissance et de
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Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)
Décembre 2020
Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)
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À propos des auteurs
Cheik Daddah, Vice-Président global Value Engineering chez KyribaM. Daddah a joué un rôle moteur dans l’analyse de la valeur depuis 20 ans.
Il a accompagné de nombreux directeurs financiers afin que ces derniers
puissent planifier, exécuter et tirer parti des initiatives de transformation.
À ce titre, M. Daddah a travaillé avec des centaines d’organisations,
tant du secteur privé que public, chez SAP, Oracle, Teradata et Kyriba. Il
bénéficie d’une forte expertise en transformation digitale. Et plus spécifiquement dans la
transformation de la gestion financière, de la trésorerie, des risques et du besoin en fonds
de roulement. Ces disciplines stratégiques sont au cœur de la gestion et de l’optimisation
du rendement des liquidités. Chez Kyriba, il dirige l’organisation globale Value Engineering,
dont le rôle est de collaborer avec les clients existants et potentiels afin de comprendre,
quantifier et réaliser les perspectives de croissance en passant sur une Gestion active
des liquidités (gestion de trésorerie, des paiements, des risques et du besoin en fonds de
roulement). M. Daddah est titulaire d’une maîtrise en économie, avec une spécialisation en
développement économique, ainsi que d’un MBA en finance.
Ken Flechler, Responsable global du groupe Plus F et des affaires publiques chez KyribaM. Flechler a occupé des postes de direction pendant plus de 25 ans
dans le secteur des infrastructures et des marchés publics pour plusieurs
entreprises, parmi lesquelles TCI, Comcast et Pike Corporation. En outre, il
a siégé à plusieurs conseils d’administration, dont la South Carolina Energy
Commission, le Detente Group et le National Safety Council. Il apporte une perspective
unique spécialisée sur le working capital et aide ainsi les entreprises, les gouvernements et
les banques multilatérales.
Shruti Gupta, Kyriba Value EngineerShruti est Value Engineer chez Kyriba. Elle aide ainsi les entreprises à
comprendre la valeur commerciale de la Supply Chain Finance et à plaider
en faveur du changement. Elle œuvre dans le secteur de la technologie
financière (Kyriba et Morgan Stanley) depuis plus de cinq ans tout en ayant
travaillé dans différents pays : Inde, France et États-Unis. Mme Gupta est
titulaire d’un MBA (stratégie) de HEC Paris et d’un BTech de l’IIT-BHU, Inde.
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Rôle des petites et moyennes entreprises dans l’économie et le développement
1 https://www.worldbank.org/en/topic/smefinance
2 https://www.wto.org/english/res_e/booksp_e/world_trade_report16_e.pdf
Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent
l’épine dorsale des économies et des sociétés. Elles
jouent un rôle crucial dans la production globale
d’un pays et sont au cœur du développement socio-
économique durable. Partout dans le monde, les preuves
de l’impact significatif des PME dans les pays développés
et en voie de développement sont de plus en
plus nombreuses.
Les petites et moyennes entreprises contribuent
énormément à la création d’emplois, à la création de
valeur, à la lutte contre la pauvreté et à la génération de
revenus. Elles représentent environ 90 % des entreprises
enregistrées dans le monde, contribuant à plus de 50 %
des emplois dans le monde (Banque mondiale1). Dans
les pays membres de l’Organisation de coopération et
de développement économiques (OCDE), les PME sont
la forme prédominante des entreprises, représentant
environ 99 % de toutes les entreprises et environ 70 %
des emplois en moyenne. Elles sont également des
contributeurs majeurs à la création de valeur, générant
entre 50 et 60 % de la valeur ajoutée en moyenne
(Figure 1).
Figure 1 : Les PME sont les principaux créateurs d’emplois dans le secteur privé
Selon l’Organisation mondiale du commerce2, qui tire ses conclusions d’études empiriques et de sources de données, et
la Commission européenne, la contribution médiane au PIB des petites et moyennes entreprises est de 45 % (55 % dans
les pays développés et 35 % dans les pays en voie de développement). Les PME figurent également en bonne place
dans les objectifs de développement durable des Nations Unies, qui encouragent la croissance de ces entreprises afin
de promouvoir une croissance inclusive et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous.
1-9 10-19 20-49 50-249 250+
GRC
0102030405060708090
100
ITA
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BEL
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Persons employed Employees
EST
MEX FRA
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SWE
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BRA
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K
NZL
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GBR CH
E
KOR
CAN
ISR
JPN
USA
RUS
Source: OECD (2019) SME and Entrepreneurship Outlook (OECD, 2019[7])
Personnes employées EmployésSource : Perspectives de l’OCDE sur les PME et l’entrepreneuriat (2019) (OCDE, 2019[7])
Figure 1 : Les PME sont les principaux créateurs d’emplois dans le secteur privé
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COVID-19 – L’impact sur l’économie mondiale ainsi que sur les petites et moyennes entreprises
3 https://www.imf.org/en/Publications/WEO/Issues/2020/06/24/WEOUpdateJune2020
4 http://www.oecd.org/coronavirus/policy-responses/coronavirus-covid-19-sme-policy-responses-04440101/
5 https://institute.jpmorganchase.com/institute/research/small-business/small-business-cash-liquidity-in-25-metro-areas
La crise économique mondiale causée par la pandémie de COVID-19 a rendu le soutien aux PME plus indispensable que jamais. Ce n’est pas uniquement une question de croissance économique. C’est plutôt une question de survie économique, de reprise et de construction d’une base solide pour une croissance durable. La crise liée au COVID-19 a révélé la fragilité de notre monde interconnecté, paralysant l’économie mondiale avec de graves chocs de la demande et de l’offre. Rien qu’aux États-Unis, le PIB a chuté de 4,8 % au premier trimestre 2020 et de 32,9 % au deuxième trimestre. La croissance mondiale devrait diminuer de 4,9 % en 2020, ce qui est bien pire que lors de la crise financière de 2008-2009 (Fonds monétaire international, figure 23).
Ce sont des chiffres terribles qu’il n’est pas facile d’ignorer. À l’issue des enquêtes réalisées entre février et mai 2020 auprès de 40 PME dans le monde par l’OCDE4, plus de la moitié des PME accusent déjà de lourdes pertes de revenus. Ces conclusions sont corroborées par une récente étude de la JPMorgan Chase Institute5 qui indique que 50 % des petites entreprises opèrent avec moins de 15 jours de réserve de liquidités, et que seulement 40 % des entreprises disposent de plus de trois semaines de réserve de liquidités.
L’accès au capital et le coût élevé des crédits constituent des défis pour les PME, même dans une économie stable. Bien que des mesures monétaires et fiscales sans précédent soient mises en œuvre pour relancer la production, alléger les pressions financières et renforcer la confiance des marchés, sont-elles suffisantes ? Les gouvernements et les banques de développement doivent mettre en œuvre de manière proactive des solutions innovantes pour se remettre de cette crise sans précédent, parallèlement aux plans de relance traditionnels qui pourraient compléter la croissance des
petites et moyennes entreprises et des économies.
Figure 2 : Dernières prévisions sur les perspectives économiques mondiales
PRÉVISIONS
(PIB réel, variation annuelle en pourcentage) 2019 2020 2021
Production mondiale 2,9 -4,9 5,4
Économie avancée 1,7 -8,0 4,8
États-Unis 2,3 -8,0 4,5
Zone Euro 1,3 -10,2 6,0
Allemagne 0,6 -7,8 5,4
France 1,5 -12,5 7,3
Italie 0,3 -12,8 6,3
Espagne 2,0 -12,8 6,3
Japon 0,7 -5,8 2,4
Royaume-Uni 1,4 -10,2 6,3
Canada 1,7 -8,4 4,9
Autres économies avancées 1,7 -4,8 4,2Marchés émergents et économies en voie de développement 3,7 -3,0 5,9
Pays émergents et en voie de développement d’Asie 5,5 -0,8 7,4
Chine 6,1 1,0 8,2
Inde 4,2 -4,5 6,0
ASEAN-5 4,9 -2,0 6,2
Pays émergents et en voie de développement d’Europe 2,1 -5,8 4,3
Russie 1,3 -6,6 4,1
Amérique latine et Caraïbes 0,1 -9,4 3,7
Brésil 1,1 -9,1 3,6
Mexique -0,3 -10,5 3,3
Moyen-Orient et Asie centrale 1,0 -4,7 3,3
Arabie saoudite 0,3 -6,8 3,1
Afrique subsaharienne 3,1 -3,2 3,4
Nigéria 2,2 -5,4 2,6
Afrique du Sud 0,2 -8,0 3,5
Pays en développement à faible revenu 5,2 -1,0 5,2
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Rôle de la Banque de développement et des marchés publics dans la croissance des petites et moyennes entreprises
6 https://documents.worldbank.org/en/publication/documents-reports/documentdetail/977821525438071799/2017-survey-of-national-development-banks
7 https://www.researchgate.net/publication/321090284_THE_ROLE_OF_PUBLIC_DEVELOPMENT_BANKS_IN_THE_GROWTH_OF_SMALL_AND_MEDIUM_ENTERPRISES
8 https://blogs.worldbank.org/developmenttalk/how-large-public-procurement
9 https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/gov_glance-2017-en.pdf?expires=1599145236&id=id&accname=guest&checksum=CBD1E7533719F9DE9BEDF8D8BDA41774
Un certain nombre d’institutions financières de développement (IFD) bilatérales, multilatérales et publiques dans les pays développés et en voie de développement ont été créées pour stimuler la croissance économique et soutenir le développement social, en particulier dans les domaines où les institutions financières privées sont défaillantes. Les IFD nationales et internationales telles que la Banque de développement de l’Autriche (OeEB), la FMO (Banque néerlandaise de développement), l’Agence américaine de financement pour le développement international (DFC), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque asiatique de développement (ADB), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Société financière internationale (IFC) travaillent avec les gouvernements et les groupes bancaires mondiaux depuis des décennies. En raison de leur grande importance dans la croissance socio-économique, il n’est pas surprenant que les PME aient été enregistrées comme la cible principale de 83 % de ces banques de développement, ce qui indique une forte orientation de ces banques pour répondre aux besoins des PME (Global Survey on Development Banks de 2017 – Banque mondiale6). Les outils employés par chaque banque varient, mais comprennent généralement des crédits à moyen et long terme, des taux d’intérêt subventionnés, des garanties de crédit et des programmes d’investissement en capitaux propres et d’assistance technique pour les ménages, les PME et même les grandes entreprises privées. S’il est logique que ces institutions jouent un rôle crucial dans la croissance des PME, certaines études, telles que « Le rôle des banques publiques de développement dans la croissance des petites et moyennes entreprises »7, fournissent des résultats statistiques sur l’impact positif d’une IFD comme la Banque d’investissement et de développement de la République serbe de Bosnie (IRBRS) sur les performances et la croissance des PME.
Les marchés publics font référence à l’achat de biens et de services par le gouvernement et les entités publiques. Ce secteur représente une part substantielle du PIB mondial, s’élevant à 11 000 milliards de dollars sur un PIB mondial de près de 90 000 milliards de dollars en 2018, soit environ 12 % du PIB dans tous les pays en moyenne (Banque mondiale8). Ce chiffre varie entre 5,1 % au Mexique et 20,2 % aux Pays-Bas (Figure 3,
OCDE : Panorama des administrations publiques 20179).
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Figure 3 : Dépenses liées aux marchés publics en pourcentage du PIB et dépenses publiques totales, OCDE
Ces dépenses comprennent non seulement des projets d’infrastructure, mais aussi d’autres biens et services allant de la défense aux soins de santé, en passant par les fournitures de bureau, l’automobile, les appareils électroniques et la restauration. En garantissant l’inclusion des PME dans ces imposantes chaînes d’approvisionnement gouvernementales, les marchés publics permettent aux PME prospères et en pleine croissance d’offrir des avantages socio-économiques exceptionnels dans les domaines de la création d’emplois, de l’accroissement de l’assiette fiscale, de la génération de revenus, de l’inclusion économique et de la solidité de l’économie nationale. Ce point de vue est repris par les gouvernements du monde entier. De nombreux gouvernements ont adopté diverses lois qui soutiennent et accordent un traitement préférentiel aux PME. Par exemple, le gouvernement fédéral américain alloue 23 % de tous les contrats fédéraux aux petites entreprises basées aux États-Unis en appliquant des politiques
favorisant les petites entreprises appartenant à des femmes, des anciens combattants, des handicapés, des minorités et des Amérindiens. Au Mexique, la Loi pour le développement de la compétitivité des micro, petites et moyennes entreprises de 2009 a été élaborée afin de faire face aux changements structurels nécessaires pour garantir qu’au moins 35 % de la valeur totale des biens, services et travaux publics achetés par les entités fédérales et les districts soit contractée par des PME. En avril 2012, le Cabinet du gouvernement indien a approuvé le projet de loi relatif aux marchés publics qui reconnaît, entre autres, les régimes préférentiels des PME en fixant un objectif annuel d’achat d’au moins 20 % des biens et services de micro-entités et de PME en Inde. Malgré l’envergure de ces politiques et législations, les PME mènent toujours une lutte acharnée contre les grandes entreprises pour obtenir une partie significative des contrats et des achats du gouvernement.
05101520 0 10 20 30 40
in terms of GDP (%) in terms of general government expenditure (%)
MEXIRLCHEUSAPRTITAESPTURGRC
OECDLUZLVAPOLKORAUSSVNCANAUTGBRISL
NOREST
DNKISRBELCZEFRANZLDEUSWEHUNJPNSVKFINNLD
CRIRUSLTUZAFCOL
2007 2009 2015
Source: OECD National Accounts Statistics (database). Data for Australia are based on combination of government finance statistics and National Accounts data provided by the Australian Bureau of Statistics. http://dx.doi.org/10.1787/888933533131
General government procurement spending as a percentage of GDP and total government expenditures, 2007, 2009, 2015Dépenses générales liées aux marchés publics en pourcentage du PIB et dépenses publiques totales, 2007, 2009, 2015
en termes de PIB (%) en termes de dépenses des administrations publiques (%)
Source : Statistiques de l’OCDE sur les comptes nationaux (base de données). Les données pour l’Australie sont basées sur une combinaison de statistiques des finances publiques et de données des comptes nationaux fournies par le Bureau australien des statistiques.
http://dx.doi.org/10.1787/888933533131
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Rôle dans la crise de 2008 et durant le COVID
10 https://www.fedhealthit.com/2020/04/federal-agency-covid-19-spend-jumps-to-2-3-billion-including-it-for-va-hhs-state-and-doi/
Les IFD et les marchés publics ont joué un rôle majeur dans la reprise après la crise financière de 2008-09. Les banques de développement ont joué un rôle de financement contre cyclique lorsque les institutions financières privées étaient en grande difficulté. Partout dans le monde, ces institutions ont réagi rapidement et efficacement face à la crise en augmentant considérablement leurs prêts aux PME, en atténuant l’impact de la crise dans de nombreux pays et en soutenant de manière significative la reprise économique. De même, les marchés publics ont joué un rôle important dans le soutien au déséquilibre économique en 2008-09. La Loi américaine sur la relance et les réinvestissements (ARRA) de 2009 prévoyait un budget de 88 milliards de dollars pour les achats fédéraux sur une période de 10 ans et demi, ce qui devrait avoir un coefficient multiplicateur important de 1 à 2,5. Ces deux forces sont à nouveau mises à l’épreuve pour lutter contre cette nouvelle crise actuelle. L’attribution de marchés publics pour les fournitures médicales d’urgence et les équipements de protection individuelle a déjà grimpé en flèche afin de répondre à un important besoin en matière de soins de santé publique pour lutter contre le COVID-19, et ce, sans bénéficier de répits immédiats dans un avenir prévisible. Rien qu’aux États-Unis, les agences ont signé, selon les chiffres fournis par le Federal Procurement Data System10 (FPDS), plus de 1 000 contrats liés au coronavirus depuis le 7 avril 2020, lorsque les dépenses totales ont atteint 2,3 milliards de dollars. D’autre part, les IFD ont uni leurs forces pour mobiliser des ressources financières importantes et apporter une expertise technique essentielle au secteur privé, en commençant par mettre l’accent sur les activités commerciales essentielles. De nouveau, en plus de faire face à la crise sanitaire actuelle, le monde a besoin du soutien apporté par les gouvernements et les banques de développement à contre-cycle pour empêcher l’économie mondiale de tomber dans une spirale infernale et pour retrouver le chemin de la stabilité et de la croissance.
DéfisMalgré leur fort potentiel et leur impact considérable, les marchés publics et le développement doivent relever leurs propres défis pour produire des résultats de manière efficace. Les deux sont souvent paralysés par des problèmes complexes, tels que les pressions
politiques excessives, la bureaucratie, la corruption, la gouvernance et l’absence d’un modèle financier autosuffisant qui conduisent à une sous-utilisation des importantes ressources mises à leur disposition. En outre, bien qu’elles soient au centre de l’attention, les PME du monde entier sont toujours confrontées à leur lot de défis qui entravent leur survie et leur croissance. Ces défis comprennent un accès limité au capital, le coût élevé des crédits, un faible investissement dans la R&D, le non-développement des canaux de vente, des coûts fiscaux et de mise en conformité élevés et une utilisation insuffisante des technologies de l’information. Le défi le plus important pour rester opérationnel et assurer la croissance cité par les PME est l’accès au financement pour le développement des affaires et le besoin en fonds de roulement. Les conditions d’accès au crédit de nombreuses PME se sont détériorées au lendemain de la crise mondiale, exacerbant les conséquences des défis à long terme, tels que le manque de garanties et les coûts fixes pour les banques dans le traitement des demandes de prêt. Les PME sont confrontées à un resserrement plus important du crédit, à une hausse des coûts liés au « contrôle » et à des taux d’intérêt plus élevés par rapport aux grandes entreprises. L’écart entre les taux d’intérêt moyens appliqués aux PME et aux grandes entreprises s’est considérablement élargi par rapport à la période ayant précédé la crise, indiquant un risque de crédit plus élevé pour les PME (Figure 4.1 et Figure 4.2).
Figure 4.1 : Élargissement de l’écart des coûts du crédit entre les PME et les grandes entreprises
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 20150
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
1.8
0
1
2
3
4
6
7
5
Interest rate spread, median value (LHS) SME interest rate, median value (RHS)
Source: OECD (2017), Financing SMEs and entrepeneurs 2107. An OECD Scoreboard, OECD Publishing, Paris.
Average interest rate charged to SMEs and average spread between interestrates charged to SMEs and large enterprises, median values, 2007–15
Taux d’intérêt moyen appliqué aux PME et écart moyen entre les taux d’intérêt appliqués aux PME et aux grandes
entreprises, valeurs médianes, 2007–15
Source : OCDE (2017), Financement des PME et des entrepreneurs 2107. Tableau de bord de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris.
Écart de taux d’intérêt, valeur médiane (côté gauche)
Taux d’intérêt appliqué aux PME, valeur médiane (côté droit)
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La plupart des PME, y compris les entreprises nouvelles, innovantes et à croissance rapide, restent fortement dépendantes des ressources internes et de la dette bancaire traditionnelle. Selon une étude de l’Organisation mondiale du commerce11, en général, plus de la moitié des demandes en matière de Trade Finance faites par les PME sont rejetées, contre seulement 7 % pour les multinationales. Tous ces faits soulignent la nécessité de soutenir les PME avec des solutions allant au-delà des politiques traditionnelles et des mesures de soutien à la relance que les gouvernements et les banques de développement ont fournies. Cet appel à l’action allant au-delà des mesures traditionnelles est d’autant plus essentiel durant cette crise actuelle liée au COVID qui contraint le monde à s’adapter à une « nouvelle normalité ».
Supply Chain FinanceLes solutions traditionnelles de Trade Finance garantie par les banques, telles que les lettres de crédit et les garanties, ont été largement utilisées dans le passé. Cependant, ces solutions sont critiquées en raison de procédures administratives fastidieuses et lourdes requises ainsi que d’une pression importante sur
les bilans.
11 https://www.wto.org/english/res_e/booksp_e/tradefinsme_e.pdf
12 https://iccwbo.org/publication/icc-trade-register-report-2017/
13 https://www.wto.org/english/res_e/booksp_e/tradefinsme_e.pdf
En général, plus de la moitié des demandes en matière de Trade Finance faites par les PME sont rejetées, contre seulement 7 % pour les multinationales. »
« Il y a eu un virage mondial clair et décisif vers les transactions selon les modalités d’un compte ouvert », selon le Trade Register Report 2017 de la CCI, un rapport annuel publié en mars 2018 par la Commission bancaire de la Chambre de commerce internationale (CCI)12. Ce virage est mené par les grandes entreprises et bien accepté par les PME en raison de ses coûts inférieurs, de son temps de traitement réduit et de son attractivité
accrue pour les acheteurs.
Selon l’enquête mondiale 2014 de la CCI, la Supply Chain Finance constitue l’une des innovations les plus susceptibles de faire évoluer le secteur du Trade Finance.13 »
Figure 4.2 : Écarts de taux d’intérêt entre les prêts accordés aux grandes entreprises et aux PME
«
-1
0
1
2
3
4
5
6
7
AUTNZLPOL
BELFRA
KORCW
ECHN
NLDSVN
LUX
ESP
CZEGRCCHE
USAESTISRGBR
GEOLVA
Med
ianDNKKAZ
PRTITAFINRUS
HUNLT
UID
NSR
BAUSIRL
MYS
CANCHL
COLM
EXPERBRA
20162017
Note: Definitions differ across countries. Detailed information on sources and definitions is available in the full country profiles. 2017 data for Austria and New Zealand are not available.Source: Data compiled from the individual country profiles of Financing SMEs and Entrepreneurs 2019. https://doi.org/10.1787.888933915658
in percentage points
Figure 4.2 : Écarts de taux d’intérêt entre les prêts accordés aux grandes entreprises et aux PME
Remarque : Les définitions varient selon les pays. Consultez les profils de pays complets pour obtenir de plus amples informations sur les sources et les définitions. Les données de 2017 pour l’Autriche et la Nouvelle-Zélande ne sont pas disponibles.Source : Données compilées à partir des profils de pays individuels sur le financement des PME et des entrepreneurs 2019. https://doi.org/10.1787.888933915658
en points de pourcentage
«
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L’une des étoiles montantes, la Supply Chain Finance, est également connue sous le nom de Reverse Factoring. Cette solution permet de libérer le capital lié au cycle du fonds de roulement des acheteurs et des fournisseurs en permettant aux fournisseurs d’être payés de manière anticipée tout en permettant à l’acheteur de préserver ses délais de paiement ou de les prolonger.
Un fournisseur doit généralement faire un investissement initial en capital pour acheter des matières premières, des produits manufacturés et livrer des marchandises à l’acheteur avant de recevoir le paiement à la date de paiement négociée. Comme nous l’avons découvert précédemment, pour les fournisseurs de PME l’accès et le coût de ce capital sont inéquitables. Une solution de Supply Chain Finance (SCF) aide les fournisseurs à accéder au capital, probablement à un taux beaucoup plus bas, sans attendre que les acheteurs règlent leurs factures.
Un programme SCF est établi par un acheteur pour le compte de ses fournisseurs avec l’aide d’institutions financières et de fournisseurs de technologie SCF. En fonction de ses propres objectifs d’entreprise et de ses délais de paiement par rapport aux normes du marché,
l’acheteur optimise ses délais de paiement avec ses fournisseurs. Afin d’éviter toute incidence négative des nouveaux délais de paiement sur son fournisseur, l’acheteur met les factures approuvées des biens et services achetés à disposition pour financement sur la plateforme SCF. Les fournisseurs sont alors en mesure de « vendre » les factures approuvées de l’acheteur aux institutions financières partenaires de l’acheteur sur la plateforme. De cette façon, les factures sélectionnées par le fournisseur sur la plateforme SCF sont réglées immédiatement, et ce, avant qu’elles arrivent à échéance. Lorsque la facture arrive à échéance optimisée, l’acheteur paie le montant total à l’institution financière qui détient désormais la facture.
Les factures sont financées à un taux actualisé basé sur le risque de crédit de l’acheteur au lieu de celui du fournisseur. En général, ce taux actualisé est largement inférieur à ce qu’un fournisseur pourrait obtenir auprès des banques, surtout si le fournisseur est une PME ou sur un marché en développement. C’est pourquoi, même avec des délais prolongés, les fournisseurs sont plus susceptibles d’avoir à payer des coûts de financement inférieurs à ceux qu’ils devraient engager avec les paiements existants et leur propre profil de crédit. En plus de l’optimisation des délais de paiement, les acheteurs profitent des programmes SCF pour atteindre d’autres objectifs tels que le renforcement des relations, le soutien des fournisseurs et l’incitation des
fournisseurs à soutenir la durabilité.
Figure 5 : Flux de travail de la Supply Chain Finance/ du Reverse Factoring
SUPPLIER
FUNDER
BUYER
SEND INVOICE FOR APPROVAL
APPROVE INVOICE
PAY FUNDER AT EXTENDED
PAYMENT TERM
PAY SUPPLIER FOR REQUEST AGAINST APPROVED INVOICE AS EARLY AS FIVE DAYS
ENVOYER LA FACTURE POUR APPROBATION
APPROUVER LA FACTURE
PAYER LE BAILLEUR DE FONDS À LA
DATE DE PAIEMENT ÉTENDUE
PAYER LE FOURNISSEUR POUR UNE DEMANDE CONTRE UNE FACTURE APPROUVÉE DÈS CINQ JOURS
ACHETEUR FOURNISSEUR
FINANCEMENT
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Comment les banques de développement et les gouvernements peuvent tirer parti de la SCF à des fins de croissance des PME
La Supply Chain Finance a fait beaucoup de bruit à l’échelle mondiale en tant que solution innovante pour faciliter l’accès au crédit et au financement pour les PME. Dans une étude de 2016 sur les PME et la finance14, l’OMC a souligné le fait que la SCF était une approche pionnière pour combler l’énorme déficit de financement des PME.
14 https://www.wto.org/english/res_e/booksp_e/tradefinsme_e.pdf
Voici quelques-unes des principales raisons de ces approbations :
• L’avantage de l’effet multiplicateur de la SCF : les programmes SCF peuvent financer un grand nombre de PME par l’intermédiaire d’une poignée de grandes entreprises (Figure 6). Cela contraste avec les autres méthodes traditionnelles telles que l’octroi de prêts, les garanties et l’affacturage traditionnel des créances qui obligent les gouvernements et les banques à mobiliser une grande quantité de ressources pour atteindre ou traiter les PME une par une. Cette méthode capitalise sur les économies d’échelle que les grandes entreprises et les chaînes d’approvisionnement peuvent offrir.
• La capacité d’atténuer le risque de crédit élevé des PME : la SCF finance les PME sans créer un risque de crédit élevé dans les systèmes financiers, dans la mesure où les programmes comportent un risque plus faible de défaillance des grandes entreprises acheteuses. Les programmes SCF présentent également une opportunité de « gain » pour les entités de financement et non seulement les gros acheteurs ou les fournisseurs de PME (Tableau 1). Le renforcement des relations existantes avec les grandes entreprises clientes et l’entrée dans l’immense marché des PME sans intégrer les risques relatifs à ces dernières dans le bilan constituent de gros gains. Ce système permet d’attirer plus facilement des financements d’institutions financières privées et non seulement des fonds publics. Au pire, même sans institution financière privée, il offre un modèle de financement autonome avec lequel les
banques de développement ont généralement du mal.
• Offrir un coût de financement inférieur : la SCF n’est pas seulement une source alternative de financement plus accessible pour les PME. Elle est également beaucoup moins chère par rapport aux autres options disponibles basées sur le profil de crédit de ces PME, telles que les prêts directs, les garanties et les programmes d’affacturage
traditionnels des créances.
Tableau 1 : Avantages du programme SCF pour les acheteurs, les fournisseurs et les institutions financières
Avantages du programme SCF pour les acheteurs
Avantages du programme SCF pour les fournisseurs
Avantages du programme SCF pour les institutions
financières
Augmenter les flux de trésorerie disponibles (augmenter les délais de paiement)
Augmenter le flux de trésorerie disponible (réduire les délais de recouvrement) grâce au paiement anticipé
Établir de nouvelles sources de revenus
Améliorer les relations avec les fournisseurs les plus importants
Accéder à une nouvelle source de financement
Établir de nouvelles relations avec les fournisseurs
Obtenir le « statut d’acheteur privilégié »
Réduire les coûts de financement (plus pertinent pour les fournisseurs de PME avec un risque de crédit plus élevé que celui de l’acheteur)
Renforcer les relations avec les entreprises acheteuses
Fournir des incitations financières pour la durabilité/l’approvisionnement responsable
Recevoir des incitations financières pour la durabilité/l’approvisionnement responsable
Élargir le portefeuille « financement vert »
Améliorer la visibilité/prévisibilité de la trésorerie
Améliorer la visibilité/prévisibilité de la trésorerie
Réduire les demandes de renseignements sur les comptes créditeurs
Recevoir des informations sur les transferts de fonds sans frais et avec réduction des demandes de renseignements sur les comptes clients
Récompenser les relations bancaires
Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce aux programmes de Supply Chain Finance (SCF)
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Figure 6 : L’effet multiplicateur de la SCF
Ces caractéristiques font des programmes SCF des outils puissants et efficaces pour les banques de développement et les gouvernements afin de soutenir les PME, et donc l’économie en général, en éliminant l’obstacle majeur lié au manque de financement et en assurant plutôt un financement plus convenable.
Grâce à l’effet domino de cette source alternative et attractive de financement :
1. Les entités chargées des marchés publics peuvent également attirer davantage d’offres de PME, contribuer aux quotas locaux en matière d’emploi/de main-d’œuvre et augmenter la qualité globale et le nombre de soumissionnaires, ce qui pourrait faire baisser le coût global des appels d’offres.
2. Les banques de développement peuvent non seulement poursuivre leur mission visant à rendre plus autonomes les PME, mais aussi créer plus d’emplois et plus de richesse, et assurer un développement plus durable.
Outre des avantages financiers importants, la nature numérique des plateformes SCF fournies par les entreprises de technologie financière, telles que Kyriba, offre de multiples avantages. Le système numérique offre une visibilité et des capacités d’audit indispensables qui font souvent défaut aux banques de développement et aux gouvernements. Si elles présentent ces capacités, les PME peuvent même se trouver en première ligne pour obtenir des financements auprès d’autres institutions multilatérales internationales telles que le Groupe de la Banque mondiale, le FMI et la BIRD.
Sur un plan stratégique plus large, les programmes SCF ne doivent pas être considérés comme des projets autonomes distincts. Les gouvernements peuvent coupler les programmes SCF avec leurs autres initiatives qui ont été entreprises ou vont l’être pour soutenir la numérisation et la réduction des retards de paiement. Plus de 55 pays dans le monde ont ou envisagent des mandats de facturation électronique et cela inclut l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Inde, le Brésil, la Chine, la Grèce, l’Indonésie, l’Italie et la Roumanie. Même si
Employés
Hundreds of thousands of SMEs can be served with fewer SCF programs with large private corporations
Development FinancialInstitution and Partner Banks
Development FinancialInstitution and Partner Banks
GovernmentPurchasing
Entities
GovernmentPurchasing
Entities
LargeCorporationLarge
Corporation
Des centaines de milliers de PME peuvent avoir besoin de moins de programmes SCF grâce aux grandes entreprises privées
Institution financière de développement et
banques partenaires
Institution financière de développement et
banques partenaires
Grande entreprise
Entités acheteuses du gouvernement
Grande entrepriseEntités
acheteuses du gouvernement
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le principal facteur d’augmentation des mandats de facturation électronique est la conformité en matière de fiscalité indirecte (TVA/TPS), la numérisation des processus de facturation ouvre de nouvelles opportunités, notamment en bénéficiant des programmes SCF sur des plateformes numériques de pointe à l’image de celle de Kyriba. De même, les lois visant à lutter contre les retards de paiement ont gagné de l’ampleur. Les retards de paiement sont devenus une pratique courante dans le secteur privé et les marchés publics. Ces retards peuvent nuire considérablement aux PME en exacerbant leur besoin d’obtenir des financements. Les impacts négatifs importants de cette hausse des retards de paiement sur la situation financière des PME ont incité les gouvernements du monde entier à adopter diverses lois et politiques telles que l’U.S. Prompt Payment Act (PPA), les Directives européennes sur les retards de paiement et l’Article 15 du MSME Development Act en Inde. Malgré l’adoption de ces politiques par certains gouvernements, les PME continuent de se débattre contre les retards de paiement. Les programmes SCF offrent un autre moyen de résoudre ce casse-tête difficile que sont les retards de paiement. Contrairement à ces mesures, en permettant aux entités acheteuses de payer plus rapidement les fournisseurs des PME sans avoir à subir de stress financier lié à des délais de paiement courts, un programme SCF suscite moins de résistance de leur part.
Cela permet aux deux acteurs de prospérer sans entrer en conflit sur le flux de trésorerie, situation qui nuirait à l’économie globale.
Ce remède fascinant n’est pas passé totalement inaperçu aux yeux du secteur public. De nombreux gouvernements et banques de développement ont testé cette théorie avec des résultats pratiques phénoménaux.
Pays-Bas : le ministère néerlandais des Affaires économiques soutient et subventionne « Betaalme.nu » (« Pay Me Now »). Il s’agit d’une
initiative à but non lucratif créée en 2015 à laquelle ont adhéré 63 grandes entreprises et institutions afin d’établir des manifestes de paiement en temps opportun pour leurs fournisseurs en tirant parti des programmes SCF. Cette initiative prétend aider environ 283 000 PME en traitant le paiement anticipé de plus de 2 milliards d’euros de factures.
Royaume-Uni : le gouvernement britannique a également tenté d’exploiter le potentiel de la SCF pour stimuler l’économie en convainquant
de grandes entreprises telles que Boeing, Carillion, Dell, Rolls-Royce et Kingfisher d’évaluer la mise en œuvre des programmes SCF en faveur de leurs fournisseurs. Alors que certaines organisations ont tenu leur promesse et déployé avec succès des programmes SCF, comme Boeing et Siemens, d’autres ont exploité ces programmes de manière abusive ou n’ont pas tenu leur promesse de mise en œuvre.
Mexique : la Nacional Financiera (NAFIN), une banque de développement mexicaine, a lancé son propre programme de Reverse Factoring
en ligne (Supply Chain Finance) qui a accordé plus de 9 milliards de dollars de financement et négocié plus de 1,2 million de transactions, dont 98 % provenaient de PME, et ce, depuis sa création. La NAFIN a également créé un programme en ligne similaire pour les achats publics afin non seulement d’améliorer l’accès au financement pour les PME qui sont des fournisseurs publics, mais également d’accroître la transparence et l’efficacité des paiements effectués par les entités gouvernementales et d’accroître la participation des PME aux achats du secteur public. Ce programme visait 268 organismes gouvernementaux en 2015 et finançait
Tableau 2 : Comment les programmes de Supply Chain Finance aident les banques de développement et les gouvernements
Banques de développement Gouvernements
Autonomiser les PME en leur offrant une autre source de financement à moindre coût
Favoriser la concurrence sur les appels d’offres pour les marchés publics
Introduire la transparence et la traçabilité dans l’utilisation des fonds
Introduire la transparence et la traçabilité dans l’utilisation des fonds
Soutenir d’autres objectifs de durabilité, tels que la lutte contre le changement climatique, en offrant des incitations financières aux PME
Contribuer aux quotas locaux en matière d’entreprises/de main-d’œuvre
Améliorer la qualité du bassin de soumissionnaires
Compléter d’autres initiatives, telles que la numérisation, l’éco-substantialité et l’accélération des paiements pour les PME
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6 647 fournisseurs gouvernementaux à hauteur de 5,6 milliards de dollars, soit environ 42 % du financement total fourni par le biais des transactions d’affacturage en ligne de la NAFIN.
Parrainé par le Groupe de la Banque mondiale/la IFC : Dans le cadre de son initiative Global Trade Supplier Finance, la Société financière internationale (IFC) a lancé avec succès des programmes SCF dans 14 pays pour un montant d’environ 3 milliards de dollars auprès de 1 000 fournisseurs.
En collaboration avec des gouvernements et des banques de développement du monde entier, Kyriba vise à établir des canaux financiers, favoriser l’accès au capital et inculquer une gestion active des liquidités grâce à ses solutions, y compris la Supply Chain Finance. La solution de base est suivie par une suite de produits d’intégration des fournisseurs de pointe (Figure 7) qui rationalise le lourd processus d’intégration de milliers de fournisseurs, ce qui permet ainsi de toucher les PME, et pas seulement une poignée de fournisseurs ciblés par les programmes de Supply Chain Finance traditionnels.
Figure 7 : Suite de produits d’intégration des fournisseurs Kyriba
Management of the Entire Onboarding Cycle
Importsuppliers
Segment andprioritize thesuppliers to
invite
Informsuppliers ofthe program
Convince suppliersby explaining the
benefits of the program
Supprt funder/buyertasks through the
entire process
Personalize application forms,
collect applications, auto-review them
Configure suppliers in the
SCF platform
IMPORTSUPPLIERS
SELECT WHICH SUPPLIERS TO INVITE
INVITE &EDUCATE SUPPLIERS
SUPPORT THESALES TEAM
COLLECT & REVIEW APPLICATIONS
ACTIVATESUPPLIERS
Gestion de l’ensemble du cycle d’intégration
IMPORTER LES
FOURNISSEURS
SÉLECTIONNER LES
FOURNISSEURS À INVITER
INVITER ET FORMER LES
FOURNISSEURS
SÉLECTIONNER LES
FOURNISSEURS À INVITER
SOUTENIR L’ÉQUIPE DE
VENTE
COLLECTER ET EXAMINER LES
DEMANDES
ACTIVER LES FOURNISSEURS
Importer les fournisseurs
Segmenter et prioriser les
fournisseurs à inviter
Informer les fournisseurs du
programme
Convaincre les fournisseurs en leur expliquant
les avantages du programme
Supprimer les tâches du bailleur
de fonds/de l’acheteur tout au long du processus
Personnaliser les formulaires de demande, collecter les demandes,
les examiner automatiquement
Configurer les fournisseurs dans la plateforme SCF
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À propos de nousKyriba offre aux directeurs financiers et à leurs équipes des solutions primées de gestion de la trésorerie et des risques, de paiements et de financement de la chaîne d’approvisionnement (Supply Chain Finance). Kyriba fournit une plateforme 100 pour cent SaaS hautement sécurisée, une connectivité bancaire supérieure et une intégration complète pour relever les défis financiers actuels les plus complexes. Des milliers d’entreprises, y compris un grand nombre des plus grandes organisations mondiales, utilisent Kyriba pour rationaliser des processus clés, se protéger contre les pertes liées à la fraude et la cybercriminalité, et accélérer leurs opportunités de croissance en améliorant l’aide à la décision. La société d’analyse de la technologie IDC reconnaît Kyriba comme leader mondial de la « MarketScape for SaaS » et ses applications de gestion de la trésorerie et du risque pour 2017-2018. Le siège social de Kyriba est situé à San Diego et la société dispose de bureaux à New York, Paris, Londres, Tokyo, Dubaï, ainsi que dans d’autres villes. Pour plus d’information, rendez-vous sur http://www.Kyriba.fr.
14Stimuler les opportunités de croissance et de développement durables pour les petites et moyennes entreprises grâce
Ces solutions technologiques avancées placent Kyriba
en première ligne pour aider les gouvernements et les
banques de développement à soutenir les petites et
moyennes entreprises afin d’assurer une croissance et
une subsistance économiques véritablement inclusives.
Comme cela a déjà été bien documenté et démontré
de manière empirique par des recherches et des
modélisations approfondies, les PME sont la clé
d’une croissance économique durable. En période de
conjoncture économique favorable, elles contribuent à
la croissance économique, et en période de crise, elles
sont touchées de manière disproportionnée. En fait, leur
taux de survie diminue considérablement en période
de ralentissement économique prolongé, comme nous
l’avons vu avec la pandémie mondiale de COVID-19.
Compte tenu de cette dualité des forces, en tant que
moteurs de croissance lors des expansions et en étant
confronté à une baisse des taux de survie en période
de récession, trouver des solutions innovantes pour
renforcer ce segment de l’économie n’est pas seulement
souhaitable, il est obligatoire. L’une de ces solutions
innovantes est la Supply Chain Finance. La Supply Chain
Finance, en tirant parti des capacités numériques visant
à intégrer de manière transparente les acheteurs, les
vendeurs et les bailleurs de fonds, permet réellement
d’aider les PME à améliorer leurs chances de survie tout
en jetant les bases d’une reprise forte et accélérée.