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SOUTENANCE A L’ECOLE DU VAL GRACE UNIVERSITE PARIS EST CRETEIL FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL ****************** ANNEE 2014 THESE POUR LE DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : Médecine Générale ------------ Présenté(e) et soutenu(e) publiquement le : à : ECOLE DU VAL DE GRACE, Paris Vème arrondissement ------------ Par LEROY Pierre Elève de l’Ecole Du Val De Grâce Ancien élève de l’Ecole du Service de Santé des Armées de Lyon-Bron Né le 21 juin 1986 à Arras (Pas de Calais) ------------- TITRE : Evaluation de la prise en charge de la douleur traumatique des membres non fracturaires en Centre Médical des Armées. DIRECTEUR DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA Monsieur le Docteur Jérôme LEYRAL BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE PRESIDENT DE THESE Monsieur le Professeur Dominique LECHEVALIER Signature du Cachet de la bibliothèque Directeur de thèse universitaire

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SOUTENANCE A L’ECOLE DU VAL GRACE

UNIVERSITE PARIS EST CRETEIL

FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL

******************

ANNEE 2014 N°

THESE

POUR LE DIPLOME D'ETAT

DE

DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : Médecine Générale

------------

Présenté(e) et soutenu(e) publiquement le : à : ECOLE DU VAL DE GRACE, Paris Vème arrondissement

------------

Par LEROY Pierre Elève de l’Ecole Du Val De Grâce

Ancien élève de l’Ecole du Service de Santé des Armées de Lyon-Bron

Né le 21 juin 1986 à Arras (Pas de Calais)

-------------

TITRE : Evaluation de la prise en charge de la douleur traumatique des membres non fracturaires

en Centre Médical des Armées. DIRECTEUR DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA Monsieur le Docteur Jérôme LEYRAL BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE PRESIDENT DE THESE Monsieur le Professeur Dominique LECHEVALIER Signature du Cachet de la bibliothèque Directeur de thèse universitaire

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SOUTENANCE A L’ECOLE DU VAL DE GRACE

UNIVERSITE PARIS EST CRETEIL

FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL

******************

ANNEE 2014 N°

THESE

POUR LE DIPLOME D'ETAT

DE

DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : Médecine Générale

------------

Présenté(e) et soutenu(e) publiquement le :

à : ECOLE DU VAL DE GRACE, Paris Vème arrondissement ------------

Par LEROY Pierre

Elève de l’Ecole Du Val De Grâce Ancien élève de l’Ecole du Service de Santé des Armées de Lyon-Bron

Né le 21 juin 1986 à Arras (Pas de Calais)

-------------

TITRE :

Evaluation de la prise en charge de la douleur traumatique des membres non fracturaires en Centre Médical des Armées.

DIRECTEUR DE THESE : PRESIDENT DE THESE : Monsieur le Docteur Jérôme LEYRAL Monsieur le Professeur Dominique LECHEVALIER

ASSESSEURS : Monsieur le Professeur Didier OLLAT

Monsieur le Docteur Stéphane SABOUREAU Madame le Docteur Lisa Bialé

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ECOLE DU VAL DE GRÂCE

A Monsieur le Médecin Général Inspecteur François PONS

Directeur de l’Ecole du Val-de-Grâce

Professeur Agrégé du Val de Grâce

Officier de la Légion d’Honneur

Commandeur de l’Ordre National du Mérite

A Monsieur le Médecin Général Jean-Bertrand NOTTET

Directeur Adjoint de l’Ecole du Val-de-Grâce

Professeur Agrégé du Val-de-Grâce

Chevalier de la Légion d’Honneur

Officier de l’Ordre National du Mérite

Chevalier des Palmes Académiques

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A Monsieur le Médecin en Chef Christophe RAPP

Professeur Agrégé du Val-de-Grâce

Chevalier de l’Ordre du Mérite

Chef du Service de Pathologies Infectieuses et Tropicales de l’Hôpital d’Instruction

des Armées Bégin

Référent Pédagogique de l’Hôpital d’Instruction des Armées Bégin

* * *

A Monsieur le Professeur Claude ATTALI

Coordonnateur du Département Universitaire d’Enseignement et de Recherche en

Médecine Générale de la Faculté de Médecine de Créteil

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A Monsieur le Médecin en Chef Jérôme LEYRAL

Médecin-Chef Adjoint du Service d’Accueil des Urgences de l’HIA Bégin

Notre Directeur de thèse

Recevez ma profonde gratitude pour la confiance que vous m’avez accordée en me

proposant ce sujet de thèse. Par votre patience, votre disponibilité, votre

professionnalisme, vous avez permis que ce travail voie le jour et espérons avoir été

à la hauteur de vos espérances.

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Remerciements

A Julie, ma future femme, merci de m’avoir supporté, dans tous les sens du terme, durant

l’élaboration de ce travail. Merci d’avoir su me soutenir, m’encourager, me motiver,

m’aimer. A notre futur, je t’aime

A mes parents, pour tout l’amour que vous m’avez apporté, toutes les valeurs que vous

m’avez transmises et l’éducation que vous m’avez donnée. Je ne saurais comment vous

remercier. Mon but a toujours été de vous rendre les plus fiers possibles. Vous m’avez

permis de devenir ce que je suis.

A Emilie, sœurette, avec qui notre complicité ne cesse d'être de plus en plus forte au fil du

temps. Je te souhaite tout le bonheur du monde et la réussite dans tes projets.

Aux papys et mamies, qui ont également fait de moi ce que je suis, tous ces moments passés

avec vous restent inoubliables et intenses.

A tous mes tontons et tatas, merci pour votre amour, vos conseils, vous m’avez grandement

aidé dans l’orientation de ma vie. Vous êtes, même, comme des frères pour moi, comme

vous le savez. Merci

A tous mes cousins et cousines, tous les moments passés ensemble ont été pour moi source

de bonheur.

A Domi et Éric, merci pour votre accueil dans la famille, votre présence bienveillante et

aimante.

A mes amis :

- Les nordistes : Max, Tom, Tibo, Tonio, B1 qui, malgré l’éloignement, sont toujours présents

pour me soutenir, m’écouter et m’aiguiller.

- Les « Lyonnais » : Tafrouk, Tony, Alain, Jeb, Alexis, Gramaury, Nanass, Mich-Much,

Granus, Jara et j’oublie de citer mes « anciens » et amis.

- Mais également, les Lyonnais, les vrais : John et JB, merci pour ce que vous m’avez fait

découvrir et pour votre soutien.

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6 A mes co-internes, Jess en pole position, sans ton aide, je pense que je ne serais pas là où je

suis actuellement.

Stéphanie, Clairon, Nico, Sabine, Romain, Julie : à ces excellents moments passés au boulot

aussi bien dans les rires que dans la difficulté.

A l’hôpital Bégin, les médecins, infirmiers, aides-soignants, brancardiers, manipulateurs

radio. Et tout particulièrement à ceux qui m’ont épaulé dans les services des urgences, de

gastro, de gynéco, de rhumato.

A toute l’équipe des CMA de Champerret et de Villacoublay. Pour la découverte de ce

métier génial qu’est le médecin généraliste à Champerret et l’aguerrissement reçu dans la

bonne humeur lors de mon dernier stage en tant qu’interne à Villacoublay.

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Serment d’Hippocrate

« Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois

de l'honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses

éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune

discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles

sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la

contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.

J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.

Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances

pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas

influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à

l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à

corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je

ne provoquerai jamais la mort délibérément.

Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je

n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les

perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.

Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ;

que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque. »

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Table des matières

Remerciements ................................................................................................................. 5

Serment d’Hippocrate ....................................................................................................... 7

Table des matières ............................................................................................................ 8

Liste des annexes ............................................................................................................ 11

Liste des tableaux ........................................................................................................... 12

Liste des figures .............................................................................................................. 13

Liste des abréviations ..................................................................................................... 14

Introduction ................................................................................................................... 15

Définitions ...................................................................................................................... 16

1. Les Centres Médicaux des Armées ................................................................................... 16

2. La douleur ......................................................................................................................... 17

3. L’outil d’évaluation de la douleur : l’Echelle Visuelle Analogique ................................... 19

4. Les niveaux de la douleur ................................................................................................. 19

5. Les antalgiques ................................................................................................................. 20

A. Molécules antalgiques ................................................................................................. 20

a. Molécules d’action systémiques .............................................................................. 20

b. Molécules d’action locale ......................................................................................... 21

B. Thérapeutiques antalgiques non médicamenteuses ................................................... 22

a. Thérapeutiques physiques ....................................................................................... 22

b. Thérapeutiques non physiques ................................................................................ 22

Matériel et méthodes ..................................................................................................... 23

1. Objectifs de l’étude .......................................................................................................... 23

A. Objectif principal .......................................................................................................... 23

B. Objectif secondaire ...................................................................................................... 23

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2. Méthodologie ................................................................................................................... 23

A. Type d’étude ................................................................................................................ 23

B. Critères d’inclusion ....................................................................................................... 24

C. Critères d’exclusion ...................................................................................................... 24

D. Modalités de l’étude .................................................................................................... 25

3. Matériels et recueil de données....................................................................................... 25

A. Matériel ........................................................................................................................ 25

B. Recueil des données ..................................................................................................... 26

4. Analyse statistique ........................................................................................................... 26

A. Analyse descriptive ...................................................................................................... 26

B. Analyses et statistiques ................................................................................................ 27

a. Intensité de la douleur ............................................................................................. 27

b. Evaluation de l’efficacité du traitement ................................................................... 28

Résultats ........................................................................................................................ 30

1. Etude de l’échantillon ....................................................................................................... 30

A. Sites traumatiques ....................................................................................................... 33

B. Prévalence de la douleur .............................................................................................. 34

C. Intensité de la douleur ................................................................................................. 35

D. Traitement initial ......................................................................................................... 42

E. Traitement délivré par le médecin ............................................................................... 44

F. Mesures non médicamenteuses .................................................................................. 44

G. Traitement à la sortie du CMA ..................................................................................... 45

2. Etude analytique .............................................................................................................. 46

A. Intensité de la douleur. ................................................................................................ 46

B. Cinétique de l’intensité douloureuse entre l’arrivée et la sortie du CMA. .................. 47

C. Evolution de l’intensité douloureuse 5 jours après la sortie. ...................................... 47

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10 Discussion ....................................................................................................................... 48

Conclusion ...................................................................................................................... 56

Bibliographie .................................................................................................................. 58

Annexes .......................................................................................................................... 67

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Liste des annexes

Annexe 1: Echelle Visuelle Analogique .................................................................................... 67

Annexe 2: Questionnaire utilisé pour l’étude. ......................................................................... 68

Annexe 3: Rapport des différences ordonnées des EVA selon le site lésionnel ...................... 70

Annexe 4: Estimation des coefficients de l'analyse bivariée de l'EVA d'arrivée par rapport à

l'âge .......................................................................................................................................... 70

Annexe 5: Moyennes et écarts types des EVA à l'arrivée selon le sexe .................................. 71

Annexe 6: Matrice des seuils des différences les moins significatives de l'EVA d'arrivée selon

le sexe ....................................................................................................................................... 71

Annexe 7: Moyennes et écarts types des EVA à l'arrivée selon le mécanisme lésionnel ........ 71

Annexe 8: Matrice des seuils des différences les moins significatives de l'EVA d'arrivée selon

le mécanisme lésionnel ............................................................................................................ 71

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Liste des tableaux

Tableau I: Traitements recommandés par la SFETD et le SSA selon l'intensité douloureuse . 29

Tableau II: Effectifs inclus par CMA .......................................................................................... 30

Tableau III : Effectif des variables qualitatives ......................................................................... 30

Tableau IV : Effectif des effets secondaires en fonction des traitements. .............................. 32

Tableau V : Résumé des variables quantitatives ...................................................................... 32

Tableau VI: Distribution des sites lésionnels ............................................................................ 33

Tableau VII: Intensité de la douleur selon le site traumatisé .................................................. 38

Tableau VIII: Différence des moyennes des EVA à différents temps de la prise en charge .... 38

Tableau IX: Moyennes d'intensité douloureuse en fonction de l'âge, du sexe, du site lésionnel

et du mécanisme lésionnel ...................................................................................................... 39

Tableau X: Distribution des EVA à la sortie du CMA et à 5 jours selon l'intensité douloureuse

initiale ....................................................................................................................................... 40

Tableau XI: Distribution des traitements aux différents temps de la prise en charge ............ 40

Tableau XII: Distribution des mesures non médicamenteuses mises en place au CMA ......... 45

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13

Liste des figures

Figure 1:Aspect histologique cutané et nocicepteurs .............................................................. 18

Figure 2: Paliers de l'OMS. WHO's Pain Relief Ladder ............................................................. 21

Figure 3 : Répartition de l’échantillon par âge ......................................................................... 33

Figure 4: Distribution des EVA à la sortie du CMA ................................................................... 35

Figure 5: Distribution des EVA à 5 jours ................................................................................... 35

Figure 6: Distribution des niveaux de douleur à l'arrivée ........................................................ 36

Figure 7: Distribution des niveaux de douleur à la sortie du CMA .......................................... 36

Figure 8: Distribution des niveaux de douleur à 5 jours .......................................................... 36

Figure 9: Distribution des EVA aux différents temps de la prise en charge ............................. 36

Figure 10: Distribution des sites lésionnels par niveaux d'intensité douloureuse .................. 37

Figure 11: Répartition des traitements infirmiers pour les douleurs d'intensité modérées ... 43

Figure 12: Répartition des traitements infirmiers pour les douleurs intenses ........................ 43

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Liste des abréviations

AINS : Anti Inflammatoires Non Stéroïdiens

AMM : Autorisation de Mise sur le Marché

BdD : Base de Défense

CMA : Centre Médical des Armées

DCSSA : Direction centrale du Service de Santé

DRSSA : Direction Régionale du Service de Santé des Armées

DSA : Défibrillateur semi-automatique

EN : Echelle Numérique

EVA : Echelle Visuelle Analogique

EXOSAN : Exercice d’Opérations SANitaires

HIA : Hôpital d’Instruction des Armées

IASP : International Association for the Study of Pain (Association Internationale pour l’Etude de la

Douleur)

IDE : Infirmier Diplômé d’Etat

IV : Intra Veineuse

MC : Médecin Chef

MITHA : Militaires Infirmiers et Techniciens des Hôpitaux des Armées

MLT : Médecin Lieutenant

RICE : Rest (Repos) Ice (Glace) Compression (Contention) Elevation (élévation)

SFLD : Société Française de Lutte contre la Douleur

SMUR : Service Mobile d’Urgence et de Réanimation

SSA : Service de Santé des Armées

VDG : Val de Grâce

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15

Introduction

Le traitement de la douleur est un objectif prioritaire de santé publique depuis maintenant

plus de 10 ans (43,48,53). Les médecins militaires sont confrontés quotidiennement à la

douleur, que ce soit dans les centres médicaux, où lorsqu’ils sont projetés sur les différents

théâtres opérationnels où est engagée l’armée française (Mali, Centrafrique, Afghanistan …).

Dans la majorité des cas, il s’agit de douleurs traumatiques. Sur les théâtres opérationnels, il

peut s’agir de traumatismes balistiques ou liés à des éclats d’arme de guerre, mais il n’est

pas rare qu’il s’agisse de traumatismes sportifs en rapport avec les séances d’entraînement

quotidiennes de nos soldats. La prise en charge de la douleur est donc aussi une priorité

pour le Service de Santé des Armées. A côté de leur formation universitaire (DES de

médecine générale), à côté de formations médico-militaires pratiques à la prise en charge de

la douleur traumatique (Exosan au VDG), le Service de Santé a mis récemment à disposition

de tous les médecins d’unité un guide de bonne pratique pour la prise en charge de la

douleur dans les CMA (5). Cet effort de formation des médecins militaires à la prise en

charge de la douleur est-il efficace? La prise en charge de la douleur dans les centres

médicaux des Armées est-elle satisfaisante ? Pour répondre en partie à ces questions, il nous

a semblé utile d’évaluer la qualité de la prise en charge de la douleur aigue dans les CMA et

notamment son efficacité et son adéquation aux recommandations des sociétés savantes et

du Service de Santé. Pour cela nous avons réalisé une étude prospective évaluant les

traitements antalgiques mis en place pour les militaires présentant une douleur aiguë en

rapport avec un traumatisme simple (non fracturaire). Nous avons cherché à évaluer la

nature de ces traitements, leur conformité aux recommandations et leur efficacité

immédiate et à court terme.

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Définitions

1. Les Centres Médicaux des Armées

Les centres médicaux des armées (CMA) ont été créés au 1er janvier 2011. Ils découlent de la

création des bases de défense, se traduisant par une réorganisation de la fonction santé et

donnant au Service de Santé des Armées (SSA) la maîtrise des différents moyens relevant de

sa responsabilité et nécessaires à l'accomplissement de sa mission de soutien médical. Le

CMA est une formation administrative, organique du SSA, directement subordonnée à la

DRSSA territorialement compétente.

Le CMA est constitué d'un échelon de commandement et d'une ou plusieurs antennes

médicales plus ou moins distantes géographiquement. L'antenne médicale co-localisée avec

l'échelon de commandement du CMA est le site principal du CMA. D’autres antennes

médicales sont rattachées aux CMA, comme par exemple le service de médecine du travail

des HIA.

Il existe cinquante-six CMA sur le territoire métropolitain français.

Les missions des CMA sont multiples et variées. De façon non exhaustive en voici quelques

exemples : soutien médical opérationnel des militaires et gendarmes, participation à la

préparation opérationnelle, expertise, conseil au commandement et réalisation de soins,

consultations, visites (12).

C’est donc cette dernière mission de consultation et de réalisation de soins qui entre en jeu

dans le cadre de l’étude.

Les CMA de Villacoublay, de Montlhéry et de Paris sont le lieu de l’étude.

L’effectif du CMA Villacoublay était, pour exemple, à la période de l’étude, de 5/9/6 soit 5

officiers, 9 sous-officiers et 6 militaires techniciens de l’air. Seuls 4 médecins officiers

répondent à l’offre de soins, 5 infirmiers diplômés d’état et 5 auxiliaires sanitaires sont

rattachés aux soins.

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17 La structure comporte, outre les bureaux médicaux et autres bureaux administratifs, 2 salles

d’attente, un cabinet dentaire, une pièce audiométrie et tympanométrie et une salle de

soins couplée à une salle d’urgence, soit 4 « lits » ou brancards. Le matériel médical et

paramédical y est abondant, nombreux dispositifs d’immobilisation (dont des bandes de

plâtres), traitements médicamenteux per os et intraveineux, traitements non

médicamenteux (poches de glace), solutés de perfusion et un chariot d’urgence avec

matériel d’urgence (aspirateur de mucosité, DSA, seringues électriques…).

2. La douleur

La douleur est définie par l’Association Internationale pour l’Etude de la Douleur (IASP)

comme : «une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage

tissulaire réel ou potentiel ou décrite en termes d’un tel dommage. »

La douleur aigue est d’installation récente et est considérée comme un signal d’alarme

permettant de protéger l’organisme (81). Son étiologie est généralement monofactorielle,

comme par exemple l’étiologie traumatique.

La douleur chronique est une douleur qui persiste au-delà du délai habituel de cicatrisation

(habituellement 3 mois) (2).

La douleur nociceptive est due à une augmentation des messages nociceptifs directement

générés par les nocicepteurs périphériques au sein des tissus lésés (Figure 1). Il s’agit du

mécanisme douloureux le plus fréquent. Les signes cardinaux classiques de l’inflammation

sont alors présents : douleur, rougeur, chaleur et œdème (71).

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18

Figure 1:Aspect histologique cutané et nocicepteurs (13)

La douleur neuropathique est celle qui résulte d’une lésion ou transformation pathologique

nerveuse périphérique ou centrale (71). Les symptômes de la douleur inflammatoire sont

présents mais il convient d’y ajouter des douleurs « spontanées » continues de type brulure,

torsion ou paroxystiques comme la sensation de décharge électrique ou de douleur dans un

membre fantôme.

La douleur post-traumatique est une douleur inflammatoire aiguë par excès de nociception à

point de départ périphérique.

La douleur médicale est une douleur due à une lésion d’organe, non traumatique (cancer,

infection…), initialement aiguë, se chronicisant en l’absence de traitement causal. Il peut

s’agir aussi bien d’une douleur par excès de nociception que d’une douleur neuropathique

selon le site lésé. Elle n’est pas forcément à opposer à la douleur traumatique mais sa prise

en charge ne comprend pas, par exemple, les mêmes mesures non médicamenteuses.

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19

3. L’outil d’évaluation de la douleur : l’Echelle Visuelle Analogique

L’outil choisi pour évaluer la douleur aiguë post traumatique est l’EVA. Cette échelle est en

effet la plus utilisée par les personnels soignants en raison de sa simplicité d’utilisation, de sa

rapidité de mise en œuvre et de sa bonne sensibilité (67, 36). Son utilisation est aussi

recommandée par les sociétés savantes (75).

Il s’agit d’une échelle d’auto-évaluation, unidimensionnelle qui se présente sous la forme

d’une réglette graduée sur le recto et d’une ligne représentant la douleur ressentie sur le

verso.

Du côté patient, un curseur amovible, sur une ligne de la droite vers la gauche, représente la

douleur absente à gauche et la douleur maximale imaginable à droite. Le patient doit alors

positionner le curseur à l’endroit où il estime qu’il représente au mieux la douleur ressentie

(Annexe 1).

Du côté soignant uniquement, les graduations millimétriques présentes permettent

d’évaluer la douleur du patient sur une gamme de chiffres de 0 à 10 inclus.

L’EVA est l’échelle la plus adaptée à l’évaluation des douleurs traumatiques selon Berthier F.

et al. (7).

4. Les niveaux de la douleur

Trois niveaux de douleur sont communément utilisés. Ceux-ci sont liés à l’intensité

douloureuse ressentie par le patient. Ils sont très utiles en pratique puisqu’ils permettent

dans la plupart des cas d’apporter une réponse thérapeutique adaptée à la douleur du

patient. Ils permettent également d’évaluer facilement l’efficacité des thérapeutiques.

Ces trois niveaux sont corrélés à la classification par palier des antalgiques de l’OMS datant

de 1986 (58) et définis initialement pour améliorer la prise en charge des douleurs

cancéreuses.

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20 Cette classification de l’OMS a ensuite été transposée aux douleurs non cancéreuses (8) dont

les douleurs traumatiques. Elle est aujourd’hui la classification de référence, utilisée par tous

les médecins qui souhaitent traiter efficacement une douleur. La douleur est alors classée en

trois paliers :

- Douleur légère : EVA 0, 1, 2 et 3.

- Douleur modérée : EVA 4, 5 et 6.

- Douleur intense : EVA 7, 8, 9 et 10.

5. Les antalgiques

A. Molécules antalgiques

a. Molécules d’action systémiques

L’OMS a défini, en 1986, une classification des antalgiques (58). Cette classification sert de

support aussi bien aux études de médecine comme pour délivrer les AMM des antalgiques

(8). Elle permet d’adapter la thérapeutique au niveau d’intensité de la douleur.

Cette classification repose sur trois paliers d’antalgiques reliés au trois niveaux d’intensité de

la douleur.

Les antalgiques de palier I sont le paracétamol, les AINS et le Néfopam, les antalgiques de

palier II correspondent aux opioïdes dits « faibles » que sont le tramadol et la codéine, les

antalgiques du palier III sont les opioïdes « forts » et sont représentés par la morphine et ses

dérivés.

La figure 2 illustre cette classification.

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21

Figure 2: Paliers de l'OMS. WHO's Pain Relief Ladder (http://www.who.int/cancer/palliative/painladder/en/)

Dans les CMA, les antalgiques à disposition du médecin militaire sont les suivants :

Palier 1 : Paracétamol 500mg gélule, Paracétamol 1 g voie IV, Biprofenid®LP 100 mg,

Profenid® IV.

Palier 2 : Ixprim® comprimés, Tramadol 50 mg, Tramadol LP 100mg, Paracétamol codéiné

500/30mg, Tramadol IV.

Palier 3 : Skenan®, Actiskenan®, Morphine IV pour titration.

b. Molécules d’action locale

Des topiques locaux existent sous forme de gel ou pommade, par exemple les gels à base

d’AINS. Le Voltarène® gel est disponible dans nos CMA.

D’autres mesures antalgiques par voie locale existent, par exemple les emplâtres. Le

Versatis® 5% en est un exemple.

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22

B. Thérapeutiques antalgiques non médicamenteuses

a. Thérapeutiques physiques

A côté de ces traitements médicamenteux, il existe d’autres méthodes simples, non

médicamenteuses, mais dont l’efficacité antalgique est prouvée (19). Il s’agit notamment en

traumatologie de la cryothérapie (glaçage de la zone traumatisée), de l’immobilisation du

segment traumatisé et de sa contention.

b. Thérapeutiques non physiques

Différentes méthodes thérapeutiques alternatives non physiques permettent un contrôle de

la douleur. Nous citerons par exemple l’hypnose, la sophrologie ou encore la méthodologie

psychocorporelle.

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23

Matériel et méthodes

1. Objectifs de l’étude

A. Objectif principal

L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l’efficacité de la prise en charge de la douleur

traumatique dans les CMA.

B. Objectif secondaire

L’objectif secondaire est d’évaluer si les traitements entrepris sont conformes aux

recommandations scientifiques émises par la SFETD et au guide de bonnes pratiques pour la

prise en charge de la douleur aiguë dans les centres médicaux des armées, en place dans

tous les CMA depuis 2013.

2. Méthodologie

A. Type d’étude

Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle, multicentrique et exhaustive. Elle a été

réalisée du 2 juin 2014 au 1er aout 2014, soit sur une période de 2 mois dans le CMA de

Villacoublay, de Montlhéry et de Paris.

Un questionnaire est inséré dans le dossier des patients se présentant pour un traumatisme

au secrétariat du CMA. Ces questionnaires étaient remplis par les infirmiers et médecins en

charge du patient après avoir reçu l’accord de celui-ci.

Les CMA de Saint Germain en Laye et de Vincennes étaient initialement d’autres centres

d’investigation. Mais devant l’absence de retour de questionnaires, l’étude s’est

entièrement déroulée aux CMA de Villacoublay, Paris et Montlhéry.

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24 Pilotage de l’étude :

S’agissant d’une petite étude, le comité de pilotage de notre travail ne comportait que deux

médecins :

- Le coordinateur : MLT Leroy.

- Le directeur d’étude : MC Leyral.

B. Critères d’inclusion

Tous les patients admis dans le CMA pour un traumatisme des membres inférieurs ou

supérieurs.

C. Critères d’exclusion

Sont exclus :

- Les patients bénéficiant d’un traitement antalgique préalable ;

- Les fractures ouvertes, ou les patients relevant d’une chirurgie immédiate ;

- Les patients hospitalisés après passage au CMA ;

- Les patients dont le cahier d’observation clinique était incomplet.

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25 D. Modalités de l’étude

Afin de sensibiliser les personnels des CMA impliqués, une présentation de l’étude, ses

objectifs, son protocole, son déroulement, son cahier d’observation clinique, a été réalisée

avant le début de l’étude. Elle a permis de mettre le questionnaire en situation.

Les cahiers d’observation cliniques, une fois remplis, devaient être remis dans un délai

maximal de 4 jours au médecin coordinateur de l’étude.

Un appel téléphonique, cinq jours après la consultation initiale, a permis de recueillir les

dernières informations relatives au questionnaire (Annexe 2).

3. Matériels et recueil de données

A. Matériel

Les données ont été colligées sur un cahier d’observation clinique (Annexe 2). Ce cahier

permet de recueillir les données suivantes :

- Données chronologiques : Date du traumatisme et date de la consultation ;

- Données médico-administratives : Age, sexe du militaire, numéro de téléphone du

patient ;

- Caractéristiques de la lésions : Site traumatique et le mécanisme lésionnel ;

- L’existence ou non d’intolérances médicamenteuses et/ou d’allergie, ainsi que

l’existence ou non d’un traitement préalable ;

- L’évaluation de la douleur par l’EVA a été réalisée à l’arrivée, à la sortie du CMA et 5

jours plus tard ;

- Les traitements mis en place :

- au CMA, en salle de soins, par l’infirmier puis le médecin (médicamenteux et

non médicamenteux).

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26

- à la sortie du CMA sous la forme d’une prescription sur une ordonnance

(médicamenteux et non médicamenteux).

- Les traitements effectivement pris par le patient ;

- Les effets indésirables éventuellement rencontrés.

B. Recueil des données

Les patients traumatisés étaient orientés en salle de soins dès leur arrivée par le secrétariat

du CMA.

Les cahiers d’observation étaient colligés par le médecin prenant en charge le patient.

Les derniers items du cahier d’observation, ceux correspondant à l’évaluation de la douleur 5

jours après la sortie du CMA, ont été remplis par le coordinateur de l’étude après appel

téléphonique au patient à J5.

En fin de période d’étude, l’ensemble des cahiers d’observation clinique a été revu par le

comité de pilotage de l’étude. Les cahiers remplis de manière incomplète et ceux dans

lesquels était décrit un critère d’exclusion étaient exclus de l’analyse statistique.

4. Analyse statistique

A. Analyse descriptive

Age : Variable quantitative, définie par l’âge du patient au moment de la

consultation au CMA ;

Sexe : Variable qualitative ;

Allergie médicamenteuse : Variable qualitative : non, nom du traitement

allergisant connu par le patient ;

Mécanisme lésionnel : Variable qualitative : direct ou indirect ;

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27 Site lésionnel : Variable qualitative : pied, cheville, jambe, genou, cuisse, hanche,

main, poignet, bras, coude, épaule ;

Intensité douloureuse : Variable qualitative pour les niveaux d’intensité

douloureuse (légère : EVA de 0 à 3, modérée : EVA de 4 à 6, intense : EVA de 7 à 10).

Variable quantitative pour l’EVA de 0 à 10 (de l’absence de douleur à la douleur maximale

imaginable) ;

Intolérance médicamenteuse : Variable qualitative avec nom des symptômes :

asthénie, somnolence, nausées, douleur abdominale, épigastralgie, diarrhée, absence d’effet

secondaire ;

Traitements médicamenteux : Variable qualitative décrivant les antalgiques

prescrits seuls ou en association : pas de traitement, paracétamol, AINS, antalgique de palier

2, paracétamol et AINS, paracétamol et antalgique de palier 2, paracétamol et AINS et palier

2 ;

Traitements non médicamenteux : Variable qualitative comprenant l’absence de

traitement, le glaçage, la contention ou l’association glaçage/contention.

B. Analyses et statistiques

Les résultats statistiques de l’étude et les graphiques ont tous été calculés et conçus grâce

au logiciel JMP ® Statistical Discovery Version 11.

a. Intensité de la douleur

Les différences entre les moyennes des EVA à l’arrivée, à la sortie du CMA et 5 jours plus

tard ont été comparées grâce à une analyse de grandeurs appariées grâce au test T de

Student avec calcul des p-values.

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28 Les moyennes d’intensité douloureuse à l’arrivée ont été étudiées en fonction du sexe, du

site lésionnel et du mécanisme lésionnel grâce à un test d’analyse de variance et avec

comparaison de chaque paire avec le test T de Student.

Les moyennes d’intensité douloureuse à l’arrivée selon l’âge ont été analysées par

régression linéaire simple.

b. Evaluation de l’efficacité du traitement

Le traitement initial, c'est-à-dire avant la sortie du CMA, a été considéré comme efficace si la

douleur était nulle ou d’intensité inférieure ou égale à 3 à la sortie du CMA. Le traitement de

sortie, c'est-à-dire celui prescrit sur l’ordonnance de sortie du patient, a été considéré

comme efficace si la douleur était nulle ou d’intensité inférieure ou égale à 3 le 5ème jour

après la consultation.

Pour évaluer l’adéquation des traitements mis en place aux recommandations scientifiques

et à celle du SSA (tableau I), nous avons comparé les traitements entrepris, en fonction du

niveau d’intensité douloureuse, aux traitements recommandés par ces deux institutions. Les

traitements ont aussi été évalués selon le site lésionnel ainsi que les mécanismes lésionnels

décrits.

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29

Tableau I: Traitements recommandés par la SFETD et le SSA selon l'intensité douloureuse

Intensité

Douloureuse

SFETD SSA

Molécule Méthode non médicamenteuse

Molécule Méthode non médicamenteuse

Légère Palier 1 Contention

Immobilisation

Palier 1 Contention

Immobilisation

Modérée Palier 1+2

Palier 3 si EVA>3

(réévaluation)

Contention

Immobilisation

Palier 1+2

+/- AINS

Contention

Immobilisation

Intense Palier 3 d’emblée

seul

Ou analgésie

multimodale

Contention

Immobilisation

Palier 1+2

+/-AINS

Morphine si

EVA>3

(réévaluation)

Contention

Immobilisation

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30

Résultats

1. Etude de l’échantillon

L’analyse prospective a inclus initialement 78 questionnaires, 20 d’entre eux ont été exclus.

Il s’agissait :

- Des patients ayant bénéficié d’un traitement antalgique préalable (n= 16) ;

- Des cahiers d’observation clinique incomplets (n = 4).

Tableau II: Effectifs inclus par CMA

CMA

Villacoublay

CMA

Paris

CMA

Montlhéry

Effectifs

inclus

30 10 18

L’échantillon comprend 58 patients (tableau II), 12 sont des femmes, 46 des hommes soit un

sex ratio h/f de 3,8. La prévalence de la douleur est de 100%.

La moyenne d’âge est de 29,8 ans. La répartition de l’échantillon par âge est représentée en

figure 3.

Les différentes variables descriptives quantitatives et qualitatives sont présentées dans les

tableaux III à V.

Tableau III : Effectif des variables qualitatives

Sexe

Femme % du total 20,69%

Nombre d'observations 12

Homme % du total 79,31%

Nombre d'observations 46

Allergie médicamenteuse

Codéine Nb d'observations 3

% du total 5,17%

Aucune Nb d'observations 47

% du total 81,03%

Pénicilline Nb d'observations 6

% du total 10,34%

Tramadol Nb d'observations 2

% du total 3,45%

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31

Traitement infirmier médicamenteux

Pas de traitement % du total 86,21%

Nombre d'observations 50

Paracétamol % du total 13,79%

Nombre d'observations 8

Traitement infirmier non médicamenteux

Pas de traitement % du total 53,45%

Nb d'observations 31

Glace % du total 34,48%

Nb d'observations 20

Contention % du total 8,62%

Nb d'observations 5

Glace et Contention % du total 3,45%

Nb d'observations 2

Traitements médicamenteux délivrés par médecin

Pas de traitement

% du total

Nb d’observations

8,6

5

Paracétamol

% du total

Nb d’observations

31,0

18

AINS

% du total

Nb d’observations

5,2

3

Paracétamol/AINS

% du total

Nb d’observations

20,7

12

Pallier 2

% du total

Nb d’observations

1,7

1

Paracétamol/Pallier2

% du total

Nb d’observations

29,3

17

Paracétamol/AINS/Pallier2

% du total

Nb d’observations

3,45

2

Traitements non médicamenteux délivré par le médecin

Pas de traitement

% du total

Nb d’observations

8,6%

5

Glace

% du total

Nb d’observations

48,3

28

Contention

% du total

Nb d’observations

8,6

5

Traitements médicamenteux sur l’ordonnance

Pas de traitement % du total 3,45%

Nb d'observations 2

Paracétamol % du total 12,07%

Nb d'observations 7

AINS % du total 1,72%

Nb d'observations 1

Paracétamol/AINS % du total 51,72%

Nb d'observations 30

Paracétamol/Pallier2 % du total 22,41%

Nb d'observations 13

Paracétamol/AINS/Pallier2 % du total 6,90%

Nb d'observations 4

Paracétamol/Pallier2/Thiocolchicoside % du total 1,72%

Nb d'observations 1

Traitement non médicamenteux sur l’ordonnance

Pas de traitement % du total 5,17%

Nb d'observations 3

Glace % du total 18,97%

Nb d'observations 11

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32 Contention % du total 10,34%

Nb d'observations 6

Glace et Contention % du total 65,52%

Nb d'observations 38

Tableau IV : Effectif des effets secondaires en fonction des traitements.

Tableau V : Résumé des variables quantitatives

Age en années Moyenne 29,8

Écart-type 7,1

Médiane 29

EVA arrivée Médiane

Moyenne

5

5,068

Quantiles25 4

Quantiles75

Ecart type

6

1,9

EVA sortie CMA Médiane

Moyenne

3

2,810

Quantiles25 2

Quantiles75

Ecart type

4

1,5

EVA à 5 jours Médiane

Moyenne

1

1,172

Quantiles25 0,75

Quantiles75

Ecart type

2

0,9

Effets secondaires en nombre d’observation/pourcentage selon traitement prescrit sur l’ordonnance

Intolérance médicamenteuse

Pas de traitement

Paracétamol AINS Paracétamol/AINS

Paracétamol/Palier 2 Paracétamol/AIN S/Palier 2

Pas d’effet secondaire

2 /3,45% 7/12 ,07% 0/0 23/39,66% 9/13,79% 2/5,17%

Nausées 0 0 0 1/ 1,72% 3/ 5,17% 0

Asthénie 0 0 0 0 2/ 3,45% 0

Somnolence 0 0 0 0 0 1/ 1,72%

Diarrhée 0 0 0 3/ 5,17% 0 1/ 1,72%

Douleur abdominale

0 0 1/ 1,7%

0 0 0

Épigastralgies 0 0 0 3/ 5,17% 0 0

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33

Figure 3 : Répartition de l’échantillon par âge

A. Sites traumatiques (tableau VI)

Les pathologies traumatiques de notre échantillon concernaient majoritairement la cheville,

puisque cette articulation est le site du traumatisme chez 31 des patients inclus (53,4%).

Pour les autres patients inclus, il s’agissait du pied 5 fois (8,6%), et 4 fois de la jambe (6,9%),

du coude (6,9%) ou de l’épaule (6,9%). Pour le reste des sites traumatiques, le genou était

concerné 3 fois, comme pour le poignet (respectivement 5,2%). Enfin la main et l’avant-bras

rassemblaient chacun 3,4% (n=2) de l’effectif.

Tableau VI: Distribution des sites lésionnels

Sites lésionnels Effectifs (n/%)

Pied 5 / 8,6%

Cheville 31 / 53,4%

Jambe 4 / 6,9%

Genou 3 / 5,2%

Main 2 / 3,4%

Poignet 3 / 5,2%

Avant-bras 2 / 3,4%

Coude 4 / 6,9%

Epaule 4 / 6,9%

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34

B. Prévalence de la douleur

La prévalence de la douleur était de 100% au début de la prise en charge. A la sortie du CMA,

la prévalence de la douleur est encore de 94,8 % (55 patients). A 5 jours, la douleur n’est

plus présente que chez 44 patients (75,9%) (Figures 4 et 5).

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35

Figure 4: Distribution des EVA à la sortie du CMA

Figure 5: Distribution des EVA à 5 jours

C. Intensité de la douleur

L’intensité de la douleur à l’arrivée au CMA, à la sortie du CMA et à 5 jours est rapportée

dans les figures 6 à 8. L’évolution de l’intensité douloureuse entre l’arrivée et la sortie du

CMA, puis à 5 jours est présentée dans la figure 9.

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36

Figure 6: Distribution des niveaux de douleur à l'arrivée

(en nombre d’observations)

Figure 7: Distribution des niveaux de douleur à la sortie du

CMA (en nombre d’observations)

Figure 8: Distribution des niveaux de douleur à 5 jours

Figure 9: Distribution des EVA aux différents temps de la prise en charge

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37

Les sites traumatiques pour lesquels le niveau de douleur est le plus élevé sont l’épaule et le

coude avec tous deux 50% de douleur intense à l’arrivée. La médiane de la douleur

traumatique de l’épaule est de 6,5, celle de la douleur traumatique du coude est de 7.

Les douleurs traumatiques les moins intenses sont ensuite le genou, la cheville et le pied

avec respectivement 33,3%, 22,6% et 20% de douleur intense dans ces sous-groupes. Leurs

EVA médianes sont respectivement 4 pour le genou, 5 pour la cheville et 6 pour le pied.

L’intensité de la douleur selon le site traumatique est décrite dans le tableau VII. La

distribution des sites lésionnels par niveaux d’intensité douloureuse est décrite dans la figure

10.

A 5 jours, 1,7% de l’échantillon (n=1) présente une douleur d’intensité modérée. Il s’agit d’un

patient traumatisé à une cheville dont la douleur initiale était intense (EVA=8 à l’arrivée).

Figure 10: Distribution des sites lésionnels par niveaux d'intensité douloureuse

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38

Tableau VI: Intensité de la douleur selon le site traumatisé

Sites lésionnels Effectif (n=58) Douleur (médiane) Ecart type

Pied 5 (8,6%) 6 1,22

Cheville 31 (53,5%) 5 2,02

Jambe 4 (6,9%) 3 0,82

Genou 3 (5,2%) 4 2,52

Main 2 (3,4%) 3,5 0,71

Poignet 3 (5,2%) 4 1

Avant-bras 2 (3,4%) 4,5 0,71

Coude 4 (6,9%) 7 1,15

Epaule 4 (6,9%) 6,5 0,96

Les différences statistiques entre les EVA aux différents temps de la prise en charge sont

résumées dans le tableau VIII. Les 2 différences statistiques de moyennes réalisées trouvent

un p<0,001.

Tableau VII: Différence des moyennes des EVA à différents temps de la prise en charge

Différence statistique des moyennes de l’EVA à la sortie du CMA et à l’arrivée

Ecart type : 1,16 IC 95% : [-1,42; -0 ,79]

p< 0,001 Différence statistique des moyennes de l’EVA à 5 jours et à la sortie du CMA

Ecart type : 1,21 IC 95% : [-1,96; -1,32]

p< 0,001

Les moyennes d’intensité douloureuse à l’arrivée en fonction du sexe, de l’âge, du site

lésionnel, du mécanisme lésionnel sont rapportées dans le tableau IX et les annexes 5 et 7.

Le tableau X rapporte l’intensité de la douleur à la sortie du CMA et à 5 jours pour chaque

niveau d’intensité douloureuse à l’arrivée.

L’EVA maximale retrouvée à 5 jours correspond à une intensité modérée (EVA=4) chez un

patient. 98,3% des patients (n=57) présentaient une EVA d’intensité légère à nulle (Figure

10).

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39

Tableau VIII: Moyennes d'intensité douloureuse en fonction de l'âge, du sexe, du site lésionnel et du mécanisme lésionnel

Age EVA moyenne

De 20 à 29 ans

De 30 à 39 ans

De 40 à 49 ans

5,51

4,88

5,14

Sexe EVA moyenne

Homme

Femme

4,93

5,58

Site Lésionnel EVA moyenne

Pied

Cheville

Jambe

Genou

Main

Poignet

Avant-bras

Coude

Epaule

6,00

5,03

3,00

4,33

3,50

4,00

4,50

7,00

6,75

Mécanisme lésionnel EVA moyenne

Direct

Indirect

5,44

4,9

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40

Tableau X: Distribution des EVA à la sortie du CMA et à 5 jours selon l'intensité douloureuse initiale

EVA à la sortie du CMA EVA à 5 jours

Douleurs

initiales

légères

EVA 0 1 2 3 0 1

N 2 2 7 2 6 7

Douleurs

initiales

modérées

EVA 0 1 2 3 4 6 0 1 2 3

N 1 1 11 13 4 2 7 14 10 1

Douleurs

initiales

intenses

EVA 1 2 3 4 7 0 1 2 3 4

N 1 1 2 7 2 1 4 5 2 1

Tableau 9: Distribution des traitements aux différents temps de la prise en charge

Traitement initial infirmier

Traitement Effectif (n)

Médicamenteux Pas de traitement 50

Paracétamol 8

Non médicamenteux

Pas de traitement 31

Glace 20

Contention 5

Glace et contention 2

Traitement délivré au CMA par le médecin selon l’intensité douloureuse initiale

Douleur d’intensité légère

Glace 1

Glace et contention 1

Paracétamol 2

Paracétamol et AINS 2

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41

Paracétamol et contention 1

Paracétamol et glace 3

Paracétamol, glace et contention

1

Pas de traitement 2

Douleur d’intensité

modérée

AINS, glace et contention 1

Contention 1

Paracétamol, AINS et glace 4

Paracétamol, AINS, glace et contention

6

Paracétamol, AINS, palier 2 et glace,

1

Paracétamol et contention 1

Paracétamol et glace 7

Paracétamol, glace et contention

1

Paracétamol et palier 2 1

Paracétamol, palier 2 et contention

2

Paracétamol, palier 2 et glace

6

Paracétamol, palier 2, glace et contention

1

Douleur intense

AINS, glace et contention 1

Paracétamol, AINS, glace et contention

1

Paracétamol, palier2, AINS, glace et contention

1

Paracétamol, palier2 et glace 5

Paracétamol, glace et contention

2

Paracétamol, palier 2, glace et contention

3

Traitements prescrits sur l’ordonnance en fonction de l’intensité douloureuse initiale

Douleur modérée

Paracétamol 2

Paracétamol et AINS 16

Paracétamol et palier 2 10

Paracétamol, palier 2 et AINS 3

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42

Paracétamol, palier 2 et thiocolchicoside

1

Douleur intense

Paracétamol 1

Paracétamol et AINS 8

Paracétamol et palier 2 3

Paracétamol, AINS et palier 2 1

D. Traitement initial

Un traitement initial est mis en route par l’infirmier chez 35 patients de l’échantillon. Il s’agit

chez 8 patients (13,8%) d’un traitement médicamenteux, et chez 27 autres (46,5%) d’un

traitement non médicamenteux. Le seul traitement médicamenteux utilisé est alors le

paracétamol (tableau XI).

Le traitement non médicamenteux (tableau XI) principalement utilisé est la glace avec 34,5%

des patients traités (n=20), puis la contention est utilisée dans 8 ,6% des cas (n=5) et

l’utilisation conjointe de la glace et de la contention dans 3,45% des cas (n=2).

Les figures 11 et 12 détaillent les traitements infirmiers reçus en fonction de l’intensité

douloureuse initiale.

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43

Figure 11: Répartition des traitements infirmiers pour les douleurs d'intensité modérées

Figure 12: Répartition des traitements infirmiers pour les douleurs intenses

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44

E. Traitement délivré par le médecin

La prescription de paracétamol avec ou sans mesures non médicamenteuses représente 69%

(9 patients) des prescriptions dans la douleur initiale légère (n=13). Il est alors associé aux

AINS dans 15,4% des cas (2 patients) (tableau XI).

Les prescriptions dans la douleur modérée (n=32) sont décrites dans le tableau XI. Il s’agit

majoritairement d’associations médicamenteuses avec ou sans mesures non

médicamenteuses. Il s’agit notamment de l’association paracétamol/AINS, avec ou sans

mesures non médicamenteuses (10 patients, 31,3%), mais aussi de l’association

paracétamol/palier 2 (10 patients, 31,3%). Le paracétamol seul, ou associé à des mesures

non médicamenteuses, concerne 9 patients (28,1%).

En ce qui concerne la douleur intense (n=13) (tableau XI), le paracétamol associé à un palier

2 et des mesures non médicamenteuses représente 61,5% des prescriptions (n=8).

Le traitement délivré au CMA par le médecin est représenté selon le niveau d’intensité de la

douleur initiale dans le tableau XI. Ce traitement comprend, le cas échéant, le traitement

débuté par l’infirmier.

F. Mesures non médicamenteuses

Le tableau XII rapporte les mesures non médicamenteuses mises en place au CMA.

27 patients (46,6%) ont reçu uniquement de la glace, 21 d’entre eux ont bénéficié à la fois

d’une contention et d’une cryothérapie (36,2%), 5 patients n’ont eu qu’une contention

isolée (8,6%). 5 patients n’ont bénéficié d’aucune de ces mesures (8,6%).

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45

Tableau XII: Distribution des mesures non médicamenteuses mises en place au CMA

Mesures non médicamenteuses Effectif (N)

Aucune 5

Glace 27

Contention 5

Glace et contention 21

G. Traitement à la sortie du CMA

56 patients ont reçu un traitement médicamenteux sur l’ordonnance de sortie soit 96,6%

des effectifs.

Les 2 patients (3,4%) n’ayant pas de traitement sur l’ordonnance avaient une douleur

d’intensité légère à l’arrivée.

Les traitements prescrits selon que l’intensité douloureuse était modérée ou intense sont

présentés dans le tableau XI.

La prise en charge des douleurs intenses (n=13) a justifié 8 fois l’association de deux

antalgiques de palier 1 (61,5%) et 4 fois une association d’un antalgique de palier 1 avec un

palier 2 (30,8%).

Les patients du sous-groupe « douleurs modérées à l’arrivée » (n=32) ont reçu pour 50%

d’entre eux (n=16) une association paracétamol/AINS. 10 patients ont bénéficié d’une

coanalgésie palier 1 et palier 2 (31,3%).

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46

2. Etude analytique

A. Intensité de la douleur.

La comparaison des EVA moyennes selon le sexe ne retrouve pas de différence

statistiquement significative (Annexes 5 et 6). L’analyse bivariée de l’EVA d’arrivée par

rapport à l’âge ne retrouve pas non plus de différence significative (p=0,5) de l’intensité

douloureuse selon l’âge du patient (Annexe 4).

L’étude des moyennes de l’EVA selon le mécanisme lésionnel ne retrouve pas de différence

statistiquement significative (Annexe 8).

Il existe des différences statistiquement significatives de l’EVA selon le site lésionnel (Annexe

3). Ces différences sont observées entre les traumatismes du coude et de la jambe

(p=0,0024), avec une douleur plus importante au niveau du coude (EVA médiane à 7). Les

traumatismes de l’épaule et de la jambe présentent également une intensité douloureuse

significativement différente (p= 0,0043), la douleur la plus importante étant située au niveau

de l’épaule (EVA médiane pour l’épaule : 6,5). Les traumatismes de la main (EVA

médiane=3,5) présentent une douleur significativement inférieure aux traumatismes de

l’épaule (p=0,039) et du coude (p=0,0267). Tout comme le poignet (EVA médiane=4)

présentant une douleur moins intense que l’épaule (p=0,0473) et le coude (p=0,0311).

La moyenne de l’EVA des traumatismes de jambe (EVA médiane=3) est significativement

inférieure de celle des chevilles (p=0,0355) et des pieds (p=0,0148) atteints.

Enfin, il existe une différence entre les EVA de lésions du coude et de la cheville (p=0,0415)

avec une douleur plus intense au niveau du coude.

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47

B. Cinétique de l’intensité douloureuse entre l’arrivée et la sortie du CMA.

La moyenne des valeurs des EVA à l’arrivée est statistiquement différente de la moyenne des

EVA à la sortie du CMA (5,068 versus 2,810, p<0,001). Ces chiffres montrent une diminution

significative et progressive de l’EVA entre le début de la prise en charge et la sortie du CMA.

En regardant l’évolution des douleurs intenses à l’arrivée (n=13), on remarque que 11

patients (84,6%) n’ont plus qu’une douleur légère à modérée à la sortie du CMA. Pour les

douleurs modérées initiales (n=32), 26 patients (81,3%) n’ont plus qu’une douleur

d’intensité légère à la sortie du CMA. Sur le plan des douleurs initiales légères (n=13), il

existe aussi une diminution de l’intensité douloureuse de plus de 1 point entre l’arrivée et la

sortie du CMA pour 8 de ces patients (61,5%),

Il est à noter qu’aucune des douleurs traumatiques de l’étude n’a vu son intensité

augmenter au fil de la prise en charge.

C. Evolution de l’intensité douloureuse 5 jours après la sortie.

On remarque que 5 jours après le début du traitement, 57 patients (98,3%) ont une intensité

douloureuse légère ou nulle.

L’étude des EVA moyennes montre que la douleur est significativement plus faible le 5ème

jour qu’à la sortie du CMA (2,810 versus 1,172, p<0,001).

L’évolution des douleurs modérées initiales retrouve 100% de diminution du niveau

d’intensité douloureuse avec une douleur nulle ou légère à 5 jours.

Toutes les douleurs initialement intenses ont vu leur intensité diminuer d’au moins un

niveau d’intensité douloureuse à 5 jours. Un seul patient (7,7%) conserve une douleur de

niveau modérée à 5 jours, 11 patients ont une douleur légère (84,6%), le reste des patients

(n=1) ayant une douleur nulle à ce temps de l’évaluation.

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48

Discussion

Sport et douleur traumatique dans les armées

Le sport est une activité pluri-hebdomadaire, voire quotidienne, pour la plupart des

militaires. Le but est le maintien de la condition physique, nécessaire pour être opérationnel

en situation de combat. Par les traumatismes qu’elle engendre, cette pratique intensive et

régulière du sport a pour corollaire d’être une grande pourvoyeuse de consultations dans les

CMA. Les traumatismes sportifs sont parmi les principaux motifs de consultation dans nos

CMA. Comme dans la population générale, ces traumatismes sportifs sont le plus souvent

douloureux (54,29). Il est prouvé que l’optimisation du traitement des douleurs

traumatiques, à leur phase initiale, permet de diminuer leur chronicisation. Or la douleur

chronique est une grosse pourvoyeuse d’indisponibilité professionnelle et de dépense de

santé (18). Le traitement des douleurs traumatiques est donc une problématique importante

de la médecine militaire.

Epidémiologie de la douleur traumatique

La littérature montre que les traumatismes sportifs concernent majoritairement des

hommes, le plus souvent jeunes (9,42). Cette donnée épidémiologique est justifiée par le fait

que les hommes auraient plus d’activité sportive que les femmes, et qu’ils feraient plus

souvent des sport « à risque » (44, 64). Avec un sex ratio H/F de 3,8 notre échantillon

n’échappe pas à la règle. Il existe même une amplification de ce phénomène qui s’explique

par la surreprésentation des hommes dans le milieu militaire (le taux de féminisation des

armées n’est encore à ce jour que d’environ 15%) (3). L’âge moyen des patients de notre

étude, 29,8 ans (médiane à 29 ans) est plus élevé que celui habituellement retrouvé dans la

plupart des études portant sur les traumatismes sportifs (44,23). Là encore, cela s’explique

par la pyramide des âges des effectifs dans les armées, qui montre une surreprésentation de

la tranche d’âge 20-40 ans par rapport à la population générale (56).

Le traumatisme de la cheville représente plus de la moitié des consultations pour douleur

traumatique de notre série. La pratique quasi quotidienne de la course à pied dans le milieu

militaire, explique cette forte prédominance des traumatismes des membres inférieurs par

rapport aux membres supérieurs (74% versus 26% dans notre série). On retrouve d’ailleurs

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49 cette constatation dans la plupart des études sur les traumatismes sportifs dans les armées.

Dans les armées étrangères, l’entorse de la cheville est aussi la blessure sportive la plus

fréquente. Aux USA, elle représente 30% à 35% de l’ensemble des traumatismes sportifs

simples (84,28) et il en est de même au Pays-Bas (20%) (33).

Douleur traumatique

Quel que soit le site traumatique, les traumatismes sportifs sont dans l’immense majorité

des cas douloureux. Dans notre série, la douleur était présente dans 100% des cas. On

retrouve dans la littérature une prévalence de la douleur, dans les traumatismes, de l’ordre

de 81% (54,29).

Les douleurs aiguës post-traumatiques sont de forte intensité. On le retrouve dans notre

travail, où l’intensité moyenne de la douleur est de 5. La répartition selon les trois paliers de

l’OMS montre que la douleur est modérée à intense chez les trois quarts des patients

(d’intensité modérée pour la moitié des cas). La douleur modérée représente donc la

majorité des douleurs dans notre étude. Dans la littérature, l’intensité des douleurs ostéo-

articulaires (traumatiques et rhumatologiques) est comparable à celle de notre étude

puisqu’on retrouve une douleur modérée à intense dans 57% des cas d’une vaste étude

portant sur la prévalence et les caractéristiques de la douleur en France (cohorte de 15000

patients) (26). Dans ce travail l’intensité douloureuse est répartie de façon équitable dans les

cas d’entorses et de luxations (autant de douleurs d’intensité légère que de douleurs

d’intensité modérée et intense) (26).

Notre étude montre aussi que l’intensité douloureuse est plus importante au niveau des

membres supérieurs, les médianes des EVA de l’épaule et du coude sont respectivement de

6,5 et de 7 contre 5 pour la cheville. La différence est ici significative. Aucune étude pouvant

corroborer ces données n’a été retrouvée. L’intensité de la douleur de ces segments est-elle

liée l’immobilisation, plus difficile à mettre en œuvre, que pour les membres inférieurs? Là

encore, il n’existe pas d’étude pouvant étayer cette hypothèse. Néanmoins, les faibles

effectifs de notre population nous amène à pondérer cette observation.

Il n’existe pas de différence significative entre les moyennes de l’EVA que ce soit en fonction

du sexe, de l’âge des patients ou encore que le mécanisme lésionnel soit direct ou indirect.

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50 Conformité du traitement aux recommandations.

Le traitement de la douleur fait partie du traitement d’un traumatisme. Les thérapeutiques à

mettre en place sont à la fois médicamenteuses (antalgiques par voie générale et/ou locale),

et non médicamenteuses (immobilisation, cryothérapie…). Les thérapeutiques non

médicamenteuses devraient être systématiques (19,25). Le traitement médicamenteux est

adapté à l’intensité douloureuse. Le choix des molécules antalgiques, les associations

possibles selon l’intensité douloureuse est bien codifiée et a fait l’objet de recommandations

de la société française de lutte contre la douleur décrit en 2008 (52). Dans les armées, un

guide de bonne pratique à usage des médecin militaires reprend ces recommandations en

les adaptant à la pharmacopée disponibles dans les CMA (5).

Selon ces deux recommandations, les douleurs d’intensité légère (EN entre 1 et 3) doivent

être traitées par les antalgiques de palier 1, soit le paracétamol soit un AINS. C’est le cas

dans notre étude, où tous les patients présentant une douleur légère ont bénéficié d’un

traitement antalgique. Pour près de 70 % (9 patients), il s’agissait d’un traitement

médicamenteux, soit par paracétamol seul (7 cas), soit par une association paracétamol et

AINS (2 patients). Quatre patients n’ont pas reçu de thérapeutiques antalgiques par voie

générale, mais ils ont bénéficié pour 2 d’entre eux de thérapeutiques antalgiques non

médicamenteuses (soit de la glace, soit de la glace et une contention). Pour ces patients

dont la douleur traumatique était faible, des mesures non médicamenteuses (cryothérapie

et/ou contention) étaient rarement mises en place (7 fois).

Lorsque le traumatisme est responsable d’une douleur modérée (EN entre 4 et 6), les

recommandations sont d’utiliser un antalgique de palier 2, soit d’emblée, soit après échec de

l’utilisation d’un antalgique de palier 1. Lorsque un antalgique de palier deux est prescrit, il

peut l’être seul ou en association avec un antalgique de palier 1. Les antalgiques de palier 2

sont les opioïdes faibles. Il s’agit soit de la codéine, soit du tramadol. Il est également

possible d’associer deux antalgiques de palier 1 (AINS, paracétamol ou néfopam). Dans la

majorité des cas, les 22 militaires de notre étude dont la douleur était d’intensité modérée

ont été traités conformément à ces recommandations, puisque 11 ont bénéficié d’une

prescription d’une association paracétamol-antalgique de palier 2, que 11 autres ont

bénéficié de la mise en place d’une association d’antalgiques de palier 1

(Paracétamol+AINS). 10 patients n’ont bénéficié que d’un traitement initial par paracétamol

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51 seul (associé ou non à des mesures non médicamenteuses), mais ce traitement a été

suffisant pour 100% d’entre eux qui n’avaient plus qu’une douleur légère à la sortie du CMA.

En ce qui concerne la douleur intense (EN > 6), la SFETD préconise la prescription

d’antalgiques de palier 3. Il s’agit des opioïdes forts, qui dans les armées sont limités à la

morphine, sous sa forme injectable ou sous sa forme orale (Actiskénan®). Il est toutefois

licite de débuter initialement par un antalgique de palier 2, associé ou non à un antalgique

de palier 1, d’en évaluer l’efficacité au bout de 30 à 40 minutes et n’utiliser la morphine que

lorsque ce premier traitement est insuffisant (59). Sur les 13 patients présentant une

douleur traumatique intense à l’arrivée au CMA, notre étude ne retrouve aucune

prescription d’antalgiques de palier 3, mais dans près des deux tiers des cas (9 cas) une

prescription d’une association paracétamol et antalgique de palier 2. Néanmoins, 4 patients

n’ont bénéficié que d’un traitement par paracétamol ou AINS associé à des mesures non

médicamenteuses. Ces patients n’ont donc pas bénéficié du traitement antalgique optimal,

ils auraient dus bénéficier d’un traitement morphinique.

Notre travail montre donc que le traitement antalgique médicamenteux initial des douleurs

aiguës traumatiques non fracturaires mis en place dans nos CMA est dans la grande majorité

des cas conforme aux recommandations. Lorsque la douleur est d’intensité faible ou

modérée les traitements ont toujours été conformes aux recommandations. Il n’y a que

lorsque la douleur est intense que le traitement initial de la douleur doit être amélioré. En

effet, même si la majorité des militaires bénéficie du traitement recommandé, un tiers de

ces patients douloureux aurait dû bénéficier d’une antalgie optimisée. Une part d’entre eux

aurait dû bénéficier, soit d’un antalgique de palier 2 initialement, soit d’un antalgique de

palier 2 en complément des antalgiques de paliers 1 débutés initialement et insuffisamment

efficaces. L’autre partie de ces patients, ayant pour leur part reçu un antalgique de palier 2

associé à un palier 1 à leur arrivée, et insuffisamment soulagée, aurait dû se voir délivrer un

traitement morphinique. Nos patients ont tous bénéficié d’une antalgie per os ce qui est

également conforme aux recommandations du SSA (5), qui préconise de « privilégier la voie

orale lorsque celle-ci est possible » et de ne réserver la voie IV qu’en cas d’impossibilité

(vomissement, trauma faciale, nécessité de garder le jeûne …).

Les mesures non médicamenteuses disponibles dans les centres médicaux des armées sont

la cryothérapie et l’immobilisation. Notre travail montre que ces thérapeutiques sont trop

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52 rarement mises en place. Certes, 53 patients en ont bénéficié (91,4%) mais en grande partie

(64%) par un traitement incomplet ne comprenant que le glaçage ou uniquement la

contention. Ceci est regrettable, puisque que la cryothérapie est une thérapeutique dont

l’efficacité est prouvée (19,46,76) et qui ne présente quasiment aucun risque. Il en est de

même pour l’immobilisation, et des attelles de membre sont disponibles dans toutes les

unités. La mise en place d’une cryothérapie et d’une immobilisation est préconisée de

manière systématique dans le guide de bonne pratique du traitement de la douleur dans les

CMA (5).

Efficacité du traitement mis en place au CMA

L’antalgie idéale est celle qui supprime la douleur. Cet objectif n’est pas toujours réalisable,

et il est communément admis que pour les douleurs d’intensité modérée à forte, une

antalgie satisfaisante est celle qui permet de réduire l’intensité douloureuse à moins de 3 sur

une EN (52). Si l’on retient ces critères d’efficacité, notre étude montre que le traitement mis

en place au CMA n’est pas toujours satisfaisant. En effet, même si notre étude montre que

l’intensité douloureuse à la sortie du CMA est significativement plus faible qu’à l’arrivée du

militaire blessé, l’efficacité du traitement mis en œuvre n’est totalement satisfaisante que

chez les patients dont la douleur est d’intensité faible. Lorsque la douleur initiale était

d’intensité modérée (32 cas), 6 cas (19%) présentaient encore une EN > 3 à la sortie du CMA.

Ces patients auraient dû bénéficier d’une antalgie complémentaire, soit par association d’un

autre antalgique de paliers 1 ou 2, soit par la mise en route d’un traitement morphinique. Le

résultat de l’antalgie mise en place est encore plus décevant pour les douleurs initialement

intenses (13 cas), puisque 2 patients ont encore une EN> 6 à la sortie et 9 une douleur >3.

Seuls 4 patients (31%) de ce sous-groupe ont bénéficié d’une antalgie efficace. Les patients

de ce dernier sous-groupe n’ont pourtant jamais bénéficié d’un traitement par antalgique de

palier 3. La morphine, orale ou injectable, est pourtant disponible dans tous les CMA et son

utilisation est clairement indiquée dans cette situation, soit d’emblée, soit après échec d’un

traitement associant un antalgique de palier 2 à un antalgique de palier 1, ce qui était le cas

pour la majorité des militaires de notre série dont le traumatisme était responsable d’une

douleur intense. Notre travail montre que le recours à la morphine pour le traitement des

douleurs intenses n’est pas encore assez intégré aux habitudes médicales. Ce n’est pas

propre aux douleurs traumatiques, ni même à la médecine militaire, puisque des études

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53 montrent que la prescription des morphiniques est encore insuffisante (29,66,51,69). Il est

probable que les formalités administratives inhérentes à la prescription de morphine dans

un CMA soit un frein à leur utilisation. Mais il existe probablement d’autres freins à la

prescription des morphiniques : méconnaissance de ces produits, peur de l’induction d’une

dépendance, craintes des nombreux effets secondaires possibles, nécessité d’une

surveillance médicale accrue... Nous manquons d’étude pour étayer ces hypothèses, mais la

littérature montre qu’une prescription protocolisée des morphiniques permet de faire

baisser significativement les craintes des médecins prescripteurs vis-à-vis de ces produits

(51,65,14). Il semble que ces dernières années, la prescription des antalgiques de palier 3

commence à rentrer dans les mœurs médicales notamment pour la prise en charge des

douleurs intenses cancéreuses.

La prise en charge en CMA apparait également insuffisante, pour ce qui concerne les

thérapeutiques non médicamenteuses. En effet, seuls 21 patients (36%) sont pris en charge

de façon adaptée puisqu’ils bénéficient à la fois de la cryothérapie et de la mise en place

d’une contention. 5 patients (8,6%) n’ont reçu aucune de ces thérapeutiques physiques, 27

(soit 46,5%) ont bénéficié de glaçage uniquement et 5 d’une contention isolée. Dans les

services d’urgence, selon une étude de 2004, 44% des cas d’entorses de la cheville sont

traités systématiquement par le protocole RICE (45). L’anagramme RICE corrrespond à une

prise en charge reconnue et protocolisée de l’entorse de la cheville associant le repos, la

glace, la contention et l’élévation de la cheville atteinte. Cette prise en charge comprend

deux éléments de plus que dans notre étude et est pourtant utilisée dans une proportion

plus importante dans les services des urgences que dans nos CMA.

Cette sous-utilisation des thérapeutiques non médicamenteuses est curieuse, puisqu’elle

semble bien connue et acceptée des soignants (50), et que plupart des études cliniques

montrent que l'utilisation de la cryothérapie a un effet positif sur la réduction de la douleur

et la récupération de diverses blessures (50,40). La cryothérapie permettrait de diminuer la

température des tissus, la douleur, le métabolisme local et les spasmes musculaires. Elle

minimise le processus inflammatoire et contribue à la récupération musculaire (37). De son

côté la contention, outre son intérêt pour stabiliser les lésions traumatiques, d’autant plus

importante dans les cas de fractures, elles-mêmes exclues de cette étude, présente

également un effet antalgique en particulier dans l’entorse de la cheville (37).

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54 Efficacité du traitement de sortie

L’efficacité du traitement prescrit à la sortie était évaluée au bout de 5 jours, par un appel

téléphonique au militaire blessé. La plupart des études évaluant l’efficacité d’un traitement

antalgique sur une douleur aigue traumatique réévaluent la douleur dans un délai

comparable à notre étude (souvent entre 2 et 5 jours après le mise en route du traitement)

(6,37,59). Ce délai, court, permet de penser que ce n’est pas la guérison de la lésion

traumatique, mais bien le traitement antalgique qui est responsable de la baisse de

l’intensité douloureuse. En effet sur la plupart des traumatismes ostéo-articulaires, et

notamment sur les entorses qui sont les pathologies les plus fréquentes dans notre étude,

l’inflammation et l’œdème engendrés par les lésions musculo-tendineuse, osseuse et/ou

ligamentaire persistent bien au-delà de la première semaine d’évolution, et ce sont ces

phénomènes qui sont à l’origine de l’activation des nocicepteurs, eux-mêmes responsables

de la douleur aiguë. Cette activation est facilitée par la lésion d’une barrière, qu’est le

périneurium, par le traumatisme et l’inflammation et qui protège les terminaisons nerveuses

des fibres sensorielles. L’inflammation, provoquant une rupture de cette barrière, facilite

alors la diffusion de molécules et donc leur effet sur leurs cibles potentielles(13).

Il est important de traiter le plus rapidement et le plus efficacement possible une douleur

aiguë, afin de diminuer dès le début le risque de chronicisation douloureuse. En effet, il est

commun de dire en algologie que « la douleur aiguë fait le nid de la douleur chronique ».

L’étude des processus physiopathologiques permet en effet de comprendre le lien entre

douleur aiguë et douleur chronique. Il s’agit de véritables cercles vicieux, par lesquels les

neuromédiateurs tant périphériques que centraux favorisent leurs propres libérations

engendrant des phénomènes de sensibilisation à long terme, qui sont le fondement de la

chronicisation de la douleur. On comprend donc qu’un excès de stimulations nociceptives

lors d’un traumatisme serait susceptible d’engendrer une douleur chronique selon son

évolution et l’inefficacité du traitement initialement proposé (71). Un traitement antalgique

optimal et efficace permettrait donc de diminuer le passage de la douleur aiguë à la douleur

chronique. Notre étude montre que c’est le cas pour nos militaires.

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55 Cette évaluation à 5 jours du traitement de sortie prescrit par les médecins de CMA montre

que celui-ci est très satisfaisant puisque la quasi-totalité des patients (98,3%) ne présente

plus qu’une douleur légère ou nulle et que seul un des 58 patients présente encore une

douleur d’intensité supérieure à 3. Le traitement prescrit en sortie de CMA était dans la

majorité des cas conforme aux recommandations puisqu’il s’agissait d’une association

d’antalgiques de palier 1 entre eux ou d’un antalgique de palier 1 à un antalgique de palier 2

pour la grande majorité (87%) des 15 patients dont la douleur était encore d’intensité

modérée à la sortie du CMA. Pour les 2 patients dont l’intensité douloureuse était encore de

7/10 à la sortie du CMA, la réévaluation à 5 jours de leur douleur, inférieure à 4, valide à

postériori la décision médicale de ne pas prescrire de morphinique sur l’ordonnance de

sortie. Ceci représente une prescription tout à fait en accord avec les recommandations du

SSA (5), qui laissent la possibilité pour les douleurs intenses de ne recourir aux morphiniques

qu’après échec d’une association d’un antalgique de palier 2 à un antalgique de palier 1,

sans préciser clairement dans quel délai. Le traitement non médicamenteux a lui été

complet, c'est-à-dire glaçage et contention associés, pour 38 patients (65%), seuls 3 patients

(5%) ne se sont vus prescrire aucune de ces mesures efficaces. Les autres patients ont

bénéficié d’une prescription de glace dans 19% des cas et de contention pour 10% de la

cohorte.

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56

Conclusion

Nous avons pu voir au travers de cette étude que le traitement de la douleur des

traumatismes simples des membres, dans nos CMA est en grande partie conforme aux

différentes recommandations.

Toutefois, les douleurs intenses sont insuffisamment prises en charge, notamment

initialement. Elles doivent probablement bénéficier d’un traitement morphinique au moins

au CMA puis bénéficier d’un relais par antalgiques de palier 1 et 2 associés, puisque nous

l’avons vu, le traitement est efficace lors de notre évaluation à 5 jours avec un seul patient

présentant une douleur supérieure à 3.

Les mesures non médicamenteuses sont également sous-utilisées. Pourtant le rapport

bénéfice/risque de ces thérapeutiques ne peut être qu’en faveur du bénéfice avec des effets

secondaires absents (cryothérapie) ou rares (immobilisation) si ces mesures sont

correctement mises en place.

La protocolisation et l’implication des infirmiers dans le traitement antalgique est une piste

pour améliorer cette prise en charge. Le programme de lutte contre la douleur de 2002-2005

(53) insiste sur le rôle important de l’infirmier dans la prise en charge de la douleur

provoquée. Il pourrait ainsi être intéressant de confier aux infirmiers la réalisation des

thérapeutiques antalgiques non médicamenteuses. Il est aussi possible de permettre aux

infirmiers de donner des antalgiques de palier 1, dès l’arrivée du patient, avant même le

premier contact médical, comme cela est le cas dans de nombreux services d’urgences

hospitaliers (61). Cela impose la mise à disposition de l’équipe du CMA de protocole de prise

en charge de la douleur précisant bien les rôles de chacun et notamment de l’infirmier.

Le guide des bonnes pratiques dans la prise en charge de la douleur dans les CMA, publié en

2013 et mis à disposition de toutes les centres médicaux d’unité est un premier pas dans

cette direction (5). Certaines unités ont, dès lors, décliné ces recommandations sous forme

de fiches réflexes « Douleur : qui fait quoi et comment » (4). Ces initiatives, encore

restreintes, vont dans le bon sens et devraient être encouragées par les instances

dirigeantes du Service de Santé. Légalement, les protocoles permettent aux infirmiers

d’administrer également des traitements médicamenteux, sous réserve d’une prescription

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57 médicale ultérieure et du respect des conditions de prescription et des contre-indications

inscrites dans le protocole (43, 21).

L’antalgie pourrait être ainsi débutée de façon plus précoce puisque seuls 13,8% des patients

ont reçu un traitement médicamenteux par l’IDE (uniquement du paracétamol) et que les

mesures non médicamenteuses n’ont été appliquées à l’arrivée du patient au CMA que dans

46,5% des cas.

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françaises de médecine d’urgence. 2011; 1(1): p 57-71.

84. Waterman BR et al. Epidemiology of Ankle Sprain at the United States Military Academy.

Am J Sports Med. 2010 ; 38(4): p. 797-803.

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Annexes

Annexe 1: Echelle Visuelle Analogique

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Annexe 2: Questionnaire utilisé pour l’étude.

Questionnaire « douleur traumatique »

Relatif au travail de thèse de l’IHA LEROY intitulé :

Evaluation de la prise en charge de la douleur traumatique des membres non fracturaires en CMA.

Nom

Date

consultation

Prénom

Date

traumatisme

Age/Sexe

Site

lésionnel

Téléphone*

Mécanisme

lésionnel

Sont inclus dans cette étude : tous les patients se présentant au CMA pour une douleur traumatique d’un

membre.

Les critères d’exclusion de l’étude sont :

- les patients bénéficiant d’un traitement antalgique préalable.

- les fractures ouvertes, ou les patients relevant d’une chirurgie immédiate.

- les patients hospitalisés après passage au CMA.

- les défauts de remplissage du questionnaire.

Les données récupérées via ce questionnaire resteront anonymes.

Allergie(s) médicamenteuse(s)éventuelle(s) :

Coter la douleur de 0 à 10 (Echelle Visuelle Analogique : EVA= 0 : absence

de douleur ; 10 : douleur insupportable), ou par les noms de traitements.

1. _____ Traitements éventuels pris avant de consulter au CMA* :

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69 2. _____ EVA à l’arrivée au CMA.

3. _____ Traitements donnés par l’infirmier du CMA : (médicamenteux et non médicamenteux)

4. _____ EVA une heure après prise en charge initiale.

5. _____ Traitement(s) prescrit(s) et délivré(s) par le médecin au CMA:

6. _____ EVA à la sortie du CMA.

7. _____ Traitements prescrits sur l’ordonnance :

8. _____ EVA 5 jours plus tard (appel téléphonique)

9. _____ Traitements pris par le patient (appel téléphonique) :

10. ____ Traitement (s) mal toléré :

* Pour être joignable dans 5 jours par le médecin responsable de l’étude.

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Annexe 3: Rapport des différences ordonnées des EVA selon le site lésionnel

Niveau - Niveau Différence Erreur standard

de la différence

Limite de contrôle

inférieure

Limite de contrôle

supérieure

P-value

Coude Jambe 4,000000 1,251058 1,48590 6,514096 0,0024*

Epaule Jambe 3,750000 1,251058 1,23590 6,264096 0,0043*

Coude Main 3,500000 1,532227 0,42087 6,579126 0,0267*

Epaule Main 3,250000 1,532227 0,17087 6,329126 0,0390*

Coude Poignet 3,000000 1,351297 0,28447 5,715534 0,0311*

Pied Jambe 3,000000 1,186858 0,61492 5,385081 0,0148*

Epaule Poignet 2,750000 1,351297 0,03447 5,465534 0,0473*

Coude Genou 2,666667 1,351297 -0,04887 5,382201 0,0541

Coude Avant-bras 2,500000 1,532227 -0,57913 5,579126 0,1092

Pied Main 2,500000 1,480272 -0,47472 5,474718 0,0976

Epaule Genou 2,416667 1,351297 -0,29887 5,132201 0,0799

Epaule Avant-bras 2,250000 1,532227 -0,82913 5,329126 0,1484

Cheville Jambe 2,032258 0,939974 0,14331 3,921206 0,0355*

Pied Poignet 2,000000 1,292088 -0,59655 4,596547 0,1281

Coude Cheville 1,967742 0,939974 0,07879 3,856690 0,0415*

Epaule Cheville 1,717742 0,939974 -0,17121 3,606690 0,0737

Pied Genou 1,666667 1,292088 -0,92988 4,263214 0,2031

Cheville Main 1,532258 1,290784 -1,06167 4,126186 0,2409

Pied Avant-bras 1,500000 1,480272 -1,47472 4,474718 0,3159

Avant-bras Jambe 1,500000 1,532227 -1,57913 4,579126 0,3324

Genou Jambe 1,333333 1,351297 -1,38220 4,048867 0,3286

Cheville Poignet 1,032258 1,069770 -1,11753 3,182042 0,3393

Coude Pied 1,000000 1,186858 -1,38508 3,385081 0,4036

Avant-bras Main 1,000000 1,769264 -2,55547 4,555469 0,5745

Poignet Jambe 1,000000 1,351297 -1,71553 3,715534 0,4628

Pied Cheville 0,967742 0,852664 -0,74575 2,681235 0,2619

Genou Main 0,833333 1,615109 -2,41235 4,079017 0,6082

Epaule Pied 0,750000 1,186858 -1,63508 3,135081 0,5304

Cheville Genou 0,698925 1,069770 -1,45086 2,848709 0,5166

Cheville Avant-bras 0,532258 1,290784 -2,06167 3,126186 0,6819

Avant-bras Poignet 0,500000 1,615109 -2,74568 3,745684 0,7582

Poignet Main 0,500000 1,615109 -2,74568 3,745684 0,7582

Main Jambe 0,500000 1,532227 -2,57913 3,579126 0,7456

Genou Poignet 0,333333 1,444598 -2,56969 3,236361 0,8185

Coude Epaule 0,250000 1,251058 -2,26410 2,764096 0,8424

Avant-bras Genou 0,166667 1,615109 -3,07902 3,412351 0,9182

Annexe 4: Estimation des coefficients de l'analyse bivariée de l'EVA d'arrivée par rapport à l'âge

Terme Estimation Erreur standard t ratio P Value

Constante 5,7859406 1,105685 5,23 <,0001*

Age (Années) -0,024051 0,036096 -0,67 0,5080

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Annexe 5: Moyennes et écarts types des EVA à l'arrivée selon le sexe

Niveau Nombre Moyenne Écart-

type

Erreur standard de la

moyenne

Intervalle de confiance à 95

%

F 12 5,58333 2,31432 0,66809 [4,1129 ; 7,0538]

M 46 4,93478 1,81845 0,26812 [4,3948 ; 5,4748]

Annexe 6: Matrice des seuils des différences les moins significatives de l'EVA d'arrivée selon le sexe (Les valeurs positives montrent des paires de moyennes qui sont significativement différentes)

Femme Homme

Femme -1,5751 -0,6021

Homme -0,6021 -0,8045

Annexe 7: Moyennes et écarts types des EVA à l'arrivée selon le mécanisme lésionnel

Niveau Nombre Moyenne Écart-type Erreur standard de

la moyenne

Intervalle de confiance à

95 %

direct 18 5,44444 1,88562 0,44444 [4,5067 ; 6,3821]

indirect 40 4,90000 1,94541 0,30760 [4,2778 ; 5,5222]

Annexe 8: Matrice des seuils des différences les moins significatives de l'EVA d'arrivée selon le mécanisme lésionnel (Les

valeurs positives montrent des paires de moyennes qui sont significativement différentes)

Direct Indirect

Direct -1,2871 -0,5514

Indirect -0,5514 -0,8634

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NOM ET PRENOM DE L’AUTEUR : LEROY Pierre

DIRECTEUR DE THESE : Docteur LEYRAL Jérôme

ANNEE : 2014

Evaluation de la prise en charge de la douleur traumatique des membres non fracturaires en Centre Médical des Armées. INTRODUCTION - L’objectif de ce travail était d’évaluer la qualité de la prise en charge de la douleur traumatique dans nos CMA. MATERIELS ET METHODE - Nous avons mené une étude prospective, observationnelle, multicentrique exhaustive du 2 juin au 1

er août 2014, s’appuyant sur un questionnaire, auprès de 78 patients traumatisés.

RESULTATS - La population était majoritairement composée d’hommes (79%) jeunes (âge moyen de 29,8 ans, écart-type 7,1). Parmi les 58 questionnaires inclus, La douleur initiale a une prévalence de 100% et dans 58% des cas d’une intensité modérée. La cheville est le site lésionnel le plus touché avec 53,4% des cas. Un traitement médicamenteux ou non, est mis en place par l’infirmier à l’arrivée du patient dans 60% des situations. Seuls 3,4% des patients n’ont pas reçu de traitement au CMA. Le même pourcentage de patient n’ont pas reçu d’ordonnance à la sortie du CMA. Les traitements mis en place ont permis une diminution significative de l’EVA aux différents temps de son évaluation. 75% des patients ont une douleur d’intensité légère à la sortie du centre. 98,3% des patients ont une douleur d’intensité légère ou nulle à 5 jours de la consultation initiale. CONCLUSION – Le traitement de la douleur traumatique dans nos CMA est en grande partie conforme aux recommandations de la SFETD et du SSA. Néanmoins la douleur intense est sous-traitée, un recours aux morphiniques à la phase aigue est nécessaire. L’implication des infirmiers est aussi une piste à suivre afin d’améliorer la prise en charge de la douleur en CMA, que ce soit par la mise en place de thérapies médicamenteuse ou physique rapides, le tout en s’appuyant sur des protocoles thérapeutiques. Evaluation of the management of pain of traumatic non-fractured limbs at the Armed Forces Medical Center. INTRODUCTION – The aim of this study is to evaluate the quality of management of traumatic pain in our CMA. METHODS - We conducted a prospective, exhaustive, observational study at several centres from 2

nd June to 1

st August

2014, based on a questionnaire with 78 trauma patients. RESULTS - The population was predominantly composed of men (79%), young (average age 29.8 years, standard deviation 7.1). In the 58 questionnaires, there is initial pain in 100% of cases and moderate intensity in 58%. Most cases concern ankle injury, with 53.4% of cases. Treatment, whether with or without drugs, is given by the nurse when the patients arrive, in 60% of cases. Only 3.4% of patients did not receive treatment at the CMA. The same percentage of patients did not receive a prescription when discharged by the CMA. Treatments carried out resulted in a significant reduction in VAS at different times of evaluation. 75% of patients had mild pain when discharged by the centre. 98.3% of patients had either mild pain or none at all, five days after the initial consultation. CONCLUSION - The treatment of traumatic pain in our CMA is largely in line with the recommendations of the SFETD and SSA. However, intense pain is under-treated, and the use of morphine in the acute phase is required. The involvement of nurses should also be followed up, in order to improve the management of pain in the CMA, by the provision of rapid drug or physical therapies, all based on treatment protocols.

MOTS-CLEFS : - médecine militaire - plaies et blessures - douleur - analgésie - maladies aigües

ADRESSE DE L’U.F.R : 8, rue du Général SARRAIL 94010 CRETEIL CEDEX