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Édition 205 // juillet– août 2014 1 Revue officielle Édition - numéro 205 juillet / août 2014 SOURDINE Avec Tiny Owl Technologies Auditives, Nicolas errien, malentendant de naissance, veut enrichir la vie sociale de ses semblables Entrevue à la page 42 Santiago Morales Photographe [email protected]

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Avec Tiny Owl Technologies Auditives, Nicolas Therrien, malentendant de naissance, veut enrichir la vie sociale de ses semblables.

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Édition 205 // juillet– août 2014 1

Revue officielleÉdition - numéro 205juillet / août 2014

SOURDINE

Avec Tiny Owl Technologies Auditives, Nicolas Therrien, malentendant de naissance, veut enrichir la vie sociale de ses semblables

Entrevue à la page 42

Santiago Morales [email protected]

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2 • SOURDINE •

La revue «Sourdine» est publiée par l’Association elle-même à l’intention de ses membres et amis. Dans le présent journal, le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’en alléger le texte. Les auteurs ont l’entière responsabilité de leurs écrits. Sauf avis contraire, les articles peuvent être reproduits sans autorisation à condition d’en indiquer la source. Les commentaires et suggestions sont bienvenus et peuvent être adressés à :

A.D.S.M.Q.1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001, Montréal (Québec) H2K 2C9

Tél. : 514 278-9633 Voix 514 278-9636 Ats 514 278-9075 Télécopieur

Courriel: [email protected] Internet de l’A.D.S.M.Q.http://www.adsmq.org

Comité de rédaction: Daniel Morel - Michel Nadeau - Gilles Lauzon - Gilbert PoitrasÉditeur : Gilles LauzonCorrection / révision : Gilbert Poitras

Publicité:

La revue Sourdine accepte les messages publicitaires susceptibles de renseigner ses lecteurs. La publication de telles annonces ne signifie pas que l’A.D.S.M.Q. recommande ou endosse les produits ou les services proposés.

Tirage 2500 copies

Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 1994Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Canada, 1994#ISBN 2-9804371-0-7

Portes ouvertesVous êtes toujours les bienvenus au local de l'Association, soit pour faire plus ample connaissance, soit pour obtenir de la documentation ou de l'information, et cela, aux heures indiquées sur cette page. En dehors de ces heures, veuillez prendre rendez-vous, nous ferons tout notre possible pour vous accommoder.

Heures d’accueil : de 10 h à 15 h

Lundi Jacques Mainville Mardi Louise Abel Mercredi Claudette Jules, François Fleury, Louis-Philippe LecomteJeudi Louise McGilvray Vendredi Monique Boisvert-Guevremont

Support moralNous offrons un support moral aux personnes malentendantes ou ayant un problème auditif.

Nous sommes présents

à l’Institut Raymond-Dewar tous les mardis

de 13h00 à 16h00.

Venez nous rencontrer au 3600 rue Berri,

bureau A-263, MontréalTéléphone : 514 284-2214 poste 3238

À l’accueil :Solange Ouellette ou Louise McGilvray

Conseil d’administration 2014 — 2015

MERCI À NOS COMMANDITAIRES

BONEBRIDGE de MED-EL 3 Caisse Cité-du-Nord de Montréal 11Centre de communication adaptée 47Cochlear Canada Inc. 48Fondation Groupe Forget 5 G. Barbieri, audioprothésiste 31Hydro-Québec 9La Fondation des Sourds du Québec 47Linda Rhéaume, audioprothésiste Inc. 13 Nidal Chakra, denturologiste 15Ordre des orthophonistes et des audiologistesdu Québec 8Scokayd, production vidéo 9

Laurent Roy, trésorier François Fleury, secrétaireMichèle Charland, administratriceNicolas Therrien, administrateur

Josette Bourdage, vice-présidente Daniel Morel, présidentMonique Porlier, administratrice

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4 • SOURDINE •

SommaireSourdine # 205juillet - août 2014

> Place à la relève 5 > Le mot du président 6 > Entrevue avec Louise Hews McGilvray 7 > Énigme 9 > L’implant cochléaire au quotidien 10 > La musique forte endommage les nerfs du cerveau 11 > La déficience auditive en 2050 12 > Une mauvaise audition influence les notes 12 > Les rencontres intimes de type humain 13 > Biographie — Thomas Edison 14 > Agenda 19 > L’implant cochléaire, une solution déterminante 20 > Nouvelle ouïe, nouvelle vie 21 > Les avancées technologiques 22 > Histoire du pot de mayonnaise et du café 24 > Le centre de communication adaptée 25 > Nouvelles en bref 26 > Dix critères à observer 29 > Épinglette de l’oreille barrée 30 > La déficience auditive affecte l’effort au travail 30 > Chronique de Louise Dufour 31 > Beaucoup de pays n’ont pas de programmes 32 > Le bruit routier 34 > Achat d’une nouvelle prothèse auditive 35 > Évoluer ensemble pour aller plus loin 36 > In Memoriam — Nouveaux membres 37 > Joyeux anniversaire 38 > Partenaires régionaux 39 > Vernissage de l’exposition Photovoice 41 > Une invention pour enrichir la vie sociale 42 > Devenir une référence avec un handicap auditif 43 > La tache de naisssance 44 > La langue des signes québécoise 45 > Les produits de l’ADSMQ 46

« Qu’importe la surdité de l’oreille quand l’esprit entend ?

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Entrevue avecLouise Hews McGilvray

La seule surdité, la vraie surdité, la surdité incurable, c’est celle de l’intelligence. »

Victor Hugo

Crédit photo Francis Morel

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Une invention pour enrichir la vie sociale

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Chronique de Louise Dufour

Bonnes vacances ! Nicolas Therrien

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Édition 205 // juillet– août 2014 5

J’aimerais remercier toutes les personnes qui, au cours de mes 13 années à la présidence de l’ADSMQ, m’ont appuyé, en tant que membres du CA, dans l’exercice de mes fonctions. Un grand merci également aux nombreux bénévoles et à notre coordonnateur, Gilles Lauzon, pour leur excellent travail.

Maintenant que la relève est là, je tire ma révérence et souhaite beaucoup de succès au nouveau conseil. Félicitations à Daniel Morel (président), Josette Bourdage (vice-présidente), François Fleury (secrétaire), Laurent Roy (trésorier), Michèle Charland (conseillère), Monique Porlier (conseillère) et Nicolas Therrien (conseiller)!

Ce fut pour moi un très grand plaisir de vous servir et je quitte la présidence avec la satisfaction du devoir accompli. Au cours de mes mandats, les revenus de l’ADSMQ ont plus que doublé, ce qui nous a permis d’offrir aux membres des produits et services de qualité qui se sont continuellement améliorés au fil des ans. Avec l’aide des autres membres du CA et de notre coordonnateur, nous avons su maintenir une saine gestion des ressources financières limitées qui nous ont été octroyées.

Je profite de l’occasion pour vous informer que mes services ont été retenus par l’ADSMQ pour occuper le poste nouvellement créé d’agent de milieu dans le cadre du programme Québec Ami des Aînés (QADA). J’aurai donc au cours des trois prochaines années à sillonner huit régions (Montréal, Montérégie, Estrie, Laval, Laurentides, Mauricie, Centre du Québec et Chaudière-Appalaches) afin de présenter, en concertation avec les centres de réadaptation et les organismes d’aînés, des conférences sur la santé auditive. Je verrai également à distribuer du matériel d’information sur la santé auditive dans les CLSC, CHSLD et centres hospitaliers. Je tenterai enfin de tenir kiosque dans des centres commerciaux à certains moments, comme durant le mois de l’audition, afin de sensibiliser la population à la perte auditive.

Michel Nadeau

PLACE À LA RELÈVE

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6 • SOURDINE •

Pour commencer, je tiens à souligner aussi manifestement que possible la contribution remarquable et exceptionnelle de mon prédécesseur, M. Michel Nadeau, pour ses 13 années à la barre de notre association. Par son dynamisme, ses idées, ses habiletés, sa grande disponibilité, son dévouement, son écoute et sa verve, il a été de toutes les tribunes, de toutes les conférences, de tous les comités, pour faire de l’ADSMQ ce qu’elle est aujourd’hui : une association reconnue par le milieu de la santé auditive et qui continue d’exercer un grand rayonnement dans toutes les sphères possibles. Félicitations, M. Nadeau, pour ce magnifique travail et, au nom de tous et du fond de notre cœur, un gros merci!

Je ne peux passer sous silence une autre contribution exceptionnelle, soit celle de M. Gilles Lauzon, qui s’implique dans plusieurs aspects significatifs du fonctionnement et de la production de l’association depuis maintenant 20 ans. Son titre de « coordonnateur » n’évoque que bien partiellement toute sa prise en charge de l’administration, du budget et de la comptabilité, de la rédaction de Sourdine, de la conception et la mise à jour de notre site internet, pour n’en nommer que quelques-uns. À vous aussi un gros merci, M. Lauzon, pour tout ce que vous apportez à l’ADSMQ!

L’ADSMQ, qui débute sa 33e année d’existence, connaît maintenant une période de transition. Transition quant à son mode de fonctionnement, plutôt qu’à ses objectifs, car nous aurons à mettre sur pied une nouvelle organisation du travail à l’intérieur de l’association. Je sais que nous pouvons compter sur l’appui de Michel Nadeau et de Gilles Lauzon, de même que du nouveau conseil d’administration, pour assurer cette transition afin que l’ADSMQ continue d’assumer son rôle dans le milieu de la santé auditive, afin que nous continuions le travail entrepris ces dernières années, afin que les acquis servent de base pour aller encore plus loin.

Nul ne peut prétendre pouvoir remplacer M. Michel Nadeau. Et ce n’est certainement pas mon ambition. Pour ma part, j’ai décidé de devenir membre de l’ADSMQ il y a un peu plus d’un an et demi, parce que mon cheminement de malentendant et de devenu sourd, puis d’implanté cochléaire, m’a amené à vouloir œuvrer pour la cause. J’ai été bien accueilli ici et on m’a laissé prendre toute la place que je voulais bien prendre.

J’accepte maintenant bien humblement le rôle de président et je promets de faire de mon mieux à la mesure de mes capacités et disponibilités. Je mentionne mes disponibilités car elles sont limitées. Je suis privilégié d’avoir un travail à temps plein bien rémunéré malgré mon handicap auditif. Ma participation au fonctionnement de l’ADSMQ repose donc sur des disponibilités à temps partiel.

Vous l’aurez compris, dans ces conditions, il est nécessaire que l’ADSMQ établisse dans les prochains mois un nouveau mode de fonctionnement pour assurer sa pérennité. Nous aurons besoin d’aide pour y arriver. Je vous invite donc à y réfléchir, à nous faire part de vos suggestions et de vos intérêts comme bénévoles actifs. La mobilisation est à l’ordre du jour. Par ailleurs, nous espérons toujours une augmentation de l’aide financière gouvernementale afin de constituer une permanence d’employés à l’association.

Je vous propose de retenir la « collaboration » comme thème principal de cette période de transition qui s’amorce dès maintenant. Premièrement, la collaboration des membres bénévoles et du conseil d’administration, en plus de celles de Michel et Gilles, pour établir et mettre en place progressivement notre nouvelle organisation à l’intérieur de l’association.

« Collaboration » aussi avec les autres associations, avec lesquelles nous partageons des objectifs et des dossiers communs. Ne serait-il pas opportun que nous considérions également le partage et la mise en commun de nos ressources? Je crois que nous devons rester ouverts à toutes les opportunités.

« Collaboration » également avec les autres partenaires du milieu de la santé auditive. L’ADSMQ est une digne représentante de la clientèle de malentendants au Québec, et chacun a intérêt à être à l’écoute de l’autre partie. Nous avons déjà établi des liens intéressants avec les audioprothésistes, audiologistes, orthophonistes, ORL, centres de réadaptation, fournisseurs, entre autres, et nous avons la reconnaissance du bien-fondé de notre association au niveau gouvernemental. Nous chercherons à maintenir et développer ces liens avec les partenaires et les autres associations.

En guise de conclusion, je vous fais part d’un rêve, une vision : que notre association compte, non pas quelque 300 membres, mais bien 5 fois plus – 1500! Que chacun des 300 membres tendent la main, les 5 doigts ouverts, et recrute 5 nouveaux membres. Une idée folle? Pas tant que ça : il y aurait au Québec plus de 800 000 personnes atteintes de perte auditive à un degré ou un autre. Où sont ces gens… tendez leur la main!

Daniel Morel

Le mot du

président

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Édition 205 // juillet– août 2014 7

Bénévole depuis plus de vingt ans, impliquée dans de multiples activités caritatives, Louise a généreusement accepté de partager avec les lecteurs de Sourdine son enrichissant parcours.

Preuve est maintenant faite que malgré les limitations d’une déficience auditive acquise, la vie a toujours ses bons côtés pourvu que l’on y consacre quelques efforts en se fixant des buts. S.: Peux-tu nous parler de ta famille et de tes études?

L.M.: Je suis née sur la Rive-Sud à St-Jean-sur-le-Richelieu. Je suis la 2e d’une famille de trois filles. Mon père était de langue anglaise et ma mère de langue française. J’ai eu la chance ainsi de devenir bilingue et je pense que cela m’a facilité la vie.

J’ai été éduquée et j’ai vécu à St-Jean jusqu’à l’âge de 27 ans. J’ai fait mes études primaires et mon cours lettres-sciences chez les Dames de la Congrégation de Notre-Dame. Ensuite, je me suis dirigée vers l’industrie du vêtement. Cela a nécessité des études additionnelles de trois ans. J’ai fréquenté une école privée en dessin, patron et haute couture. J’ai aussi fait des certificats universitaires en textile et management.

J’ai fait carrière comme patroniste et dessinatrice. J’ai travaillé pour plusieurs compagnies à Montréal et, après mon mariage, mon mari a eu plusieurs transferts et j’ai travaillé à Winnipeg. Nous sommes revenus à Montréal et, en dernier, je travaillais pour une compagnie de lingerie.

S.: Comment ont commencé tes problèmes auditifs ?

L.M.: Mes problèmes auditifs ont commencé en bas âge, j’avais des otites répétées et, en ce temps-là, il n’y avait pas d’antibiotiques. Tout cela a dégénéré en infection chronique. Vers l’âge de 19 ans, j’ai subi une chirurgie pour une mastoïdectomie de l’oreille gauche qui a affecté l’ouïe de ce côté, mais l’oreille droite était encore bonne. J’ai pu continuer ma vie comme cela plusieurs années. J’ai été appareillée à l’âge de 43 ans. Avec les années, ma perte auditive est maintenant jugée sévère à profonde. Depuis quelques années, une petite tumeur est apparue dans mon oreille droite. J’ai un suivi médical aux 4 mois.

S.: Comment as-tu vécu tes problèmes auditifs dans ta famille, avec ton mari et dans ton travail ?

L.M. : Pour ce qui est de ma famille, j’ai été très chanceuse, j’ai toujours été choyée, entourée et supportée. En aucun temps, je ne me suis sentie mise de côté ou délaissée.

Quand j’ai connu mon mari, j’avais déjà une déficience auditive mais je ne portais pas encore d’appareils. À la longue, c’est devenu nécessaire et j’ai bénéficié de son support. C’est lui qui m’a encouragée à avoir de l’aide.

À mon travail, tout était en place pour accommoder ma déficience : j’avais un téléphone adapté, j’étais dans un environnement calme avec une ambiance amicale. C’était réellement bien. Tout le long de ma vie, j’ai été entourée. Je n’ai jamais eu de problème avec mes patrons. Je trouve que j’étais privilégiée.

Aujourd’hui, je vis seule et j’ai toutes les aides techniques dont j’ai besoin: téléphone, réveille-matin, clignotant d’environnement, etc.Je me sens indépendante et en sécurité.

S.: Tu fais du bénévolat depuis 20 ans et plus. Peux-tu m’en parler ?

L.M.: Quand j’ai cessé de travailler, j’étais membre de l’ADSMQ grâce à une amie et j’assistais à quelques activités ici et là. Après ma retraite, j’ai commencé à suivre des cours et des pratiques de lecture labiale.

On m’a demandé de remplacer une bénévole malade qui travaillait au bureau : l’accueil, le téléphone et le reste. J’ai aussi aidé à mettre à la poste notre revue Sourdine. Tout se faisait manuellement à l’époque. Ensuite, je me suis impliquée de plus en plus. J’ai été secrétaire au conseil d’administration pendant deux mandats et j’ai commencé à prendre la responsabilité de différents dossiers.

Aujourd’hui, je suis encore impliquée à l’accueil et aux brunchs. De plus, je suis impliquée dans le transport en commun pour les personnes handicapées (STM). Je suis aussi membre du Regroupement des usagers du transport adapté (RUTA). À l’Institut Raymond-Dewar, je suis membre du comité des usagers et de celui de la recherche.

J’ai aussi participé à la recherche pour l’exposition de Photovoice avec l’ADSMQ. Cela a été un peu exigeant mais très intéressant. Cette exposition est déjà demandée ailleurs. C’est encourageant.

S.: Pourquoi fais-tu du bénévolat ?

L.M.: On rencontre du monde, on se fait des amis. On profite de nos activités.

Le temps passe très vite et on ne s’ennuie pas.

Crédit photo: Francis Morel

Entrevue avec Louise Hews McGilvray

Par Josette Bourdage

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8 • SOURDINE •

S.: Que fais-tu comme loisirs ? As-tu des activités sportives ou culturelles?

L.M.: Je n’ai pas d’enfants, mais j’ai de la famille et beaucoup d’ami(e)s. C’est très important pour moi. J’ai des amies de longue date. J’aime aller au musée et à des concerts quand j’ai le temps.

S.: Que penses-tu des personnes qui sont réticentes à être appareillées ?

L.M.: Parfois c’est l’ignorance : ne pas savoir où chercher de l’aide. C’est bon de téléphoner à l’association, nous pouvons les diriger aux bons endroits et les aider. Plusieurs souvent ne veulent pas être appareillés, question d’orgueil. C’est dommage parce que ces personnes ne sont pas sereines et perdent une partie de leur vie. L’isolement s’installe dans leur vie.

S.: Quel est ton secret pour rester aussi alerte et vive d’esprit ?

L.M.: Rester alerte, c’est faire du bénévolat quant à moi. C’est être impliquée dans la communauté ou ailleurs. En étant seule, on a des raisons de se retirer encore plus. Des fois, ça demande des efforts. Tôt ou tard, la vie a toujours des bons côtés. Il faut savoir en prendre son parti, ce n’est pas toujours facile mais, en se donnant des buts, on se dépasse et on se surprend. C’est la meilleure façon de ne pas s’isoler.

S.: Louise, je te remercie beaucoup pour cette entrevue. Je te félicite et t’admire pour tes 20 ans de bénévolat. Je nous souhaite de te voir impliquée encore longtemps.

Une étoile filante…Elle passe dans nos vies,On est fier d’avoir pu la voir,D’avoir pu l’admirer.On le dit, on en parle…« Je l’ai vue ? L’as-tu vue?Regarde là-bas, elle va revenir.Essaie de ne pas la manquer. »C’est un moment magique à vivre.En la voyant, cette étoile,On s’exclame,On fait un vœu,On en souhaite sa réalisation,On fixe le regard en sa direction,On espère la revoir : car elle nous fait réagir, sourire, aimer, rêver…

Une étoile filante

C’est un déclencheur de vie C’est un éclat de sourire,

C’est un souhait à réaliser.

On aimerait la suivre, ce qui est impossible,Car sa trajectoire n’est pas la nôtre…Elle ne nous fait qu’un clin d’œil En nous visitant gentiment.Une étoile filante…Un souvenir inoubliable !

Jean-Guy Thibaudeau

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Édition 205 // juillet– août 2014 9

__________________

Les pois secsDans un magasin de sport, il y a un ballon de soccer contenant une quantité de pois secs. Pourquoi ces pois sont-ils là?

__________________

Indices :

Q. : Les clients achètent-ils le ballon contenant les pois secs dans un but spécifique?

R. : Oui.

Q. : Les acheteurs jouent-ils au soccer avec ce ballon?

R. : Oui.

Q. : Laissent-ils les pois à l’intérieur du ballon ou les enlèvent-ils?

R. : Les pois restent dans le ballon.

Q. : Jouent-ils un jeu spécial avec ce ballon?

R. : Non. Ils jouent au soccer aussi bien que possible.

Solution en page 37...

Énigme…Daniel Morel

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10 • SOURDINE •

Daniel Morel

L’association CISIC, Centre d’Information sur la Surdité et l’Implant Cochléaire, est un réseau national d’information en France. Le CISIC poursuit son action en faveur de l’implant cochléaire, une technologie remarquable pour la réhabilitation de l’audition chez les adultes comme chez les enfants. Néanmoins, tous les porteurs d’implant cochléaire n’obtiennent pas nécessairement les mêmes résultats ou ne rencontrent pas les mêmes difficultés dans la vie quotidienne.

Le CISIC a souhaité mieux connaître l’utilisation et la perception des porteurs d’implant cochléaire. Un questionnaire portant sur 8 thèmes et regroupant quelques 94 questions a été soumis à leurs membres. Au total, 702 réponses ont été obtenues durant la période de mai à octobre 2012.

Nous vous présentons ici quelques résultats et commentaires intéressants obtenus de cette enquête.

• Pour 23 % des personnes implantées, le début de la surdité est survenu avant l’acquisition du langage, pour 50 % progressivement après l’enfance.

• 82 % des personnes implantées avec un seul implant, 18 % de façon bilatérale dont 3 % d’entre elles n’utilisent qu’un seul implant.

« La deuxième implantation m’a apporté un complément qui est devenu indispensable immédiatement. Elle m’a procuré davantage de confort, un son nettement plus naturel et une

meilleure compréhension. »

• 45 % des personnes obtiennent une écoute naturelle à l’intérieur de 3 mois dont 13 % dès les premiers jours; 38 % des autres obtiendront cette écoute naturelle au-delà de 3 mois; pour moins de 10 % des personnes, l’audition est plutôt « robotisée » ou « comme une voix de canard ».

• Près de 40 % des personnes différencient et reconnaissent les différentes voix de leur entourage dès les premiers jours; pour 54 % des autres, par la suite; seulement 6 % ne réussissent pas à reconnaître la voix de leurs proches, ni même à différencier une voix d’homme d’une voix de femme.

« Quel plaisir après quelques jours d’activation de reconnaître les voix de mes enfants. »

« La réussite avec un implant nécessite une motivation importante, une rééducation assidue et une curiosité à

découvrir les sons. »

• 67 % des personnes sont au moins satisfaites de leur écoute dont 30 % se disent très satisfaites; seulement 2 % ne sont pas du tout satisfaites.

• 54 % des personnes reconnaissent tous les bruits de la vie quotidienne, tels que la sonnerie du téléphone, les oiseaux, le four micro-ondes en marche, l’eau qui coule, une personne qui marche.

• 65 % des personnes mettent leur processeur en marche dès le lever.

« Pouvoir entendre les bruits du quotidien, c’est la vie! »

« Je ne supporte plus le silence. Je n’ai qu’une hâte en me levant : mettre mes implants, je ne les enlève qu’au moment

d’éteindre la lumière. »

• La majorité des personnes, 67 %, est gênée par le bruit.

« D’autres bruits gênants? Le froissement de papier, le bruit d’un ventilateur, les cris d’enfants, le bruit d’une moto ou d’un

aspirateur, … »

• 78 % des personnes conversent normalement en ambiance calme; 11 % ont toujours besoin de lecture labiale.

« L’implant a changé ma vie. Il me permet d’engager une conversation avec des inconnus, ce que je n’aurais jamais fait

auparavant. »

• Au restaurant ou lors d’une réunion familiale en ambiance bruyante, 75 % des personnes conversent uniquement avec les personnes à proximité; pour 16 %, toute conversation est impossible.

• 56 % des personnes téléphonent avec leur implant cochléaire.

« Oui, je téléphone mais ce n’est pas un miracle, pour cela il m’a fallu du temps, beaucoup de patience, et beaucoup de

travail. »

• 38 % des personnes comprennent le téléjournal avec leur implant sans avoir recours au sous-titrage; les sous-titres restent utilisés par au moins 45 % des personnes.

• Plus de la moitié des personnes écoutent et apprécient la musique dans de bonnes conditions.

• 8 % des personnes pratiquent un instrument de musique!

• Pour 58 % des personnes en activité sur le marché du travail, l’implant cochléaire leur a permis de se maintenir à leur poste.

« Sans l’implant cochléaire, je n’aurais pas pu continuer mon activité professionnelle et profiter de ma famille. »

• Chez les enfants implantés, 59 % communiquent principalement oralement.

• 69 % des enfants implantés sont scolarisés dans un établissement scolaire ordinaire.

À NOTER :

En France, la sécurité sociale prend en charge la pose des implants cochléaires depuis 2009.

En 2013, il y avait 26 centres d’implantation en France, en plus de la Martinique, la Réunion et Tahiti. 25 % des implantations ont eu lieu à Paris.

Source : http://www.cisic.fr/

L’IMPLANT COCHLÉAIRE AU QUOTIDIEN… EN FRANCE

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Édition 205 // juillet– août 2014 11

Publié sur Twitter le 18 mai 2014

Cinéma Beaubien ‏@CinemaBeaubien 15 hUne boîte de dons pour @adsmq est toujours disponible et sous-titres codés pour malentendants pour UN ÉTÉ EN PROVENCE pic.twitter.com/s3Bd4FQEG1

2396, rue Beaubien Est, Montréal.

La musique forte avec des écouteurs a le même effet sur les nerfs du cerveau que la sclérose en plaques et peut entraîner une perte d’acuité auditive.

La musique forte écoutée à l’aide d’écouteurs peut entraîner une perte auditive qui a un effet similaire sur les nerfs du cerveau que la sclérose en plaques. La recherche démontre que les niveaux de bruit supérieurs à 110 dB affaiblissent l'isolation des fibres nerveuses qui transmettent les signaux de l'oreille au cerveau. La perte de cette couche protectrice, la myéline, perturbe les signaux nerveux électriques.

Le même processus, après une attaque du système immunitaire, endommage les nerfs dans le cerveau et aboutit à la sclérose en plaques.

Il est bien connu que les bruits forts peuvent entraîner des problèmes auditifs tels que la perte auditive temporaire ou des acouphènes (bourdonnements dans les oreilles), voire une perte auditive permanente. Cependant, c'est la première fois que les scientifiques ont été capables d'identifier les dommages aux cellules nerveuses à la suite de l'exposition au bruit.

« La recherche nous permet de comprendre le parcours depuis l'exposition à des bruits forts jusqu’à la perte d'audition. En disséquant les mécanismes cellulaires qui entraînent cette condition, les chercheurs sont susceptibles d'apporter un avantage très important aux soins de santé nécessaires à une population plus importante. Ces travaux contribueront à la prévention ainsi qu’à la progression dans la recherche de traitements appropriés contre la déficience auditive », a déclaré le chercheur principal, le Dr Martine Hamann de l'Université de Leicester au Royaume-Uni.

L’audition peut être restituée

Les scientifiques ont constaté que, quand la perte auditive est le résultat d’une exposition au bruit, la perte de myéline peut repousser au fil du temps, ce qui signifie que la capacité auditive peut être restituée.

Ce travail fait partie de la recherche en cours sur les effets des bruits sur le noyau cochléaire, une région du tronc cérébral qui reçoit des signaux sonores de l'oreille interne. Sur la base de ces résultats, les scientifiques peuvent être en mesure de développer une nouvelle méthode de traitement.

Les résultats ont été publiés dans la revue scientifique de l'Académie nationale des sciences.

Source : http://www.hear-it.org/fr/la-musique-forte-endommage-les-nerfs-du-cerveau-0

LA MUSIQUE FORTE ENDOMMAGE

LES NERFS DU CERVEAU

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12 • SOURDINE •

2050 : DEUX FOIS PLUS DE PERSONNES ATTEINTES DE DÉFICIENCE AUDITIVE

Le diabète et la déficience auditive

De plus, le nombre d'adultes atteints de diabète est également en train d’augmenter principalement à cause d’une augmentation de l'obésité. Les adultes diabétiques âgés de 20 à 69 ont 21 % plus de chances de souffrir de perte auditive, tandis que les adultes non diabétiques présentent un risque de 9 %. Par conséquent, une augmentation du nombre de personnes atteintes de diabète entraînera également une augmentation du nombre de personnes ayant une perte auditive.

Source : « Hearing well to train your brain » par le professeur Frank R. Lin et le professeur Sophie E. Kramer

De plus en plus de personnes sur la planète, vieillissement de la population, diabète et utilisation des lecteurs MP3, autant de facteurs qui pourraient signifier qu’à l’avenir davantage de personnes souffriront d’une perte auditive.

Aujourd’hui, à l’échelle mondiale, près de 600 millions de personnes ont une perte auditive. Avec la croissance continue de la population mondiale, ce chiffre devrait doubler pour atteindre près de 1,2 milliards en 2050. L’augmentation devrait être plus visible chez les personnes âgées de 60 ans et plus.

Selon les Nations Unies, la population mondiale globale passera de 6,9 milliards en 2010 à 9,3 milliards en 2050. La proportion de la population

âgée de 60 ans ou plus sera presque le double pour la même période, pour atteindre 21 % de la population totale en 2050. Cela signifie qu’il y aura près de 2 milliards de personnes âgées de 60 ans ou plus en 2050.

L’augmentation de la protection auditive pourrait donc avoir un impact positif sur la perte auditive liée au travail. Toutefois, la perte auditive chez les adolescents ne cesse d’augmenter. Le nombre d’adolescents ayant une perte auditive a augmenté de plus de 30 % depuis le milieu des années 90, principalement à cause d’une augmentation de l’utilisation des lecteurs MP3 à un volume élevé.

Un élève sur dix à Hessen en Allemagne souffre de déficience auditive selon une étude récente. L’étude a également trouvé que les enfants qui ont des difficultés auditives ont, en moyenne, de moins bonnes notes que les autres élèves.

« Schnecke — Bildung braucht Gesundheit » (Les études se font sur la base d’une bonne santé), un projet de dépistage effectué sur les plus jeunes classes de dix écoles de Hessen, a été mis au point afin de sensibiliser les écoles à la santé.

En tout, 3126 enfants ont été examinés. Un sur dix présentait une capacité auditive réduite. Deux sur trois avaient des problèmes de poids et 8 pour cent des problèmes de vision.

Les élèves avec des problèmes d’acuité auditive ou visuelle avaient de moins bonnes notes — entre 0,2 et 0,3 point de moins que les notes moyennes des enfants qui entendent et voient normalement sur une échelle de 6 en math, en allemand et en éducation physique.

L’étude a été réalisée par Eckard Hoffmann, un professeur de l’Université de Halen. « Le dépistage auditif des élèves est nécessaire afin que les élèves concernés puissent recevoir un soutien adéquat dans les plus brefs délais », déclare-t-il.

Surmonter une perte d’acuité auditive est maintenant possible grâce à la nouvelle technologie des appareils auditifs. Cela permet aux enfants déficients auditifs d’être sur un pied d’égalité avec les autres enfants qui entendent normalement.

Source: Forum gutes Hören, mars 2008

UNE MAUVAISE AUDITION INFLUENCE LES NOTES

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LES RENCONTRES INTIMES DE TYPE HUMAIN

Par Marilyn Dahl

La réponse, chers amis, est « papier collant ». Appelez-le « Scotch Tape », ou « 3M », ou « Marque sans nom » ou même « ruban chirurgical ». Quelque chose de transparent de préférence, pour des raisons esthétiques.

« Mais quelle est la question? », demandez-vous. La question est : « Que puis-je faire pour que tienne en place l’unité de traitement de la parole de mon implant cochléaire durant les rencontres intimes? » On relève diverses situations dans lesquelles des stratégies doivent être employées pour éviter que l’unité de traitement de la parole ne soit délogée. On peut établir les catégories suivantes:

• Situations médicales ou chirurgicales

Il est maintenant courant que le patient porte son appareil durant une chirurgie et le dispositif doit évidemment être solidement maintenu en place.

• Situations d’activités sportives

Comme navigation de plaisance, randonnée pédestre, jogging.

• Situations relatives à la sécurité et à la protection

Par exemple, lorsque je garde mes petits-enfants toute la nuit, je fixe mon appareil avec du ruban adhésif pour le porter toute la nuit. Je le ferme pour profiter d’un sommeil plus profond, mais je peux facilement le rallumer lorsqu’une petite silhouette apparaît près de mon lit au milieu de la nuit, en quête d’attention.

• Situations intimes

Ces « rencontres intimes de type humain », au lit par exemple, ou même simplement en faisant un câlin à une personne ou en la serrant dans ses bras. Qui n’a pas accroché son unité de traitement de la parole et peut-être même ne l’a pas fait tomber par terre dans une telle situation?

En résumé, dans pratiquement toutes les situations dans lesquelles votre appareil peut être délogé, je préconise l’utilisation de ruban adhésif pour ancrer votre appareil auditif de manière sûre et discrète. Quant au retrait de ce ruban adhésif de votre oreille (et ensuite de vos cheveux), il n’implique que peu de ruban (ou de cheveux). Un bien petit inconvénient passager pour protéger un précieux appareil.

Les audiologistes que j’ai consultés (toujours consulter les experts, professionnels et consommateurs) ont recommandé un bandeau et m’ont envoyée sur le site Web des implants cochléaires qui propose des bandeaux pour enfants. Des consommateurs mentionnent sur un site traitant des implants cochléaires l’utilisation d’un bandeau pour la pratique de sports. Je suppose que cette méthode est préférable pour les enfants et convient aux adultes qui pratiquent un sport. Mais qu’en est-il dans des situations plus tendres et intimes? Ça peut aller si un bandeau vous va bien, si vous transpirez beaucoup et si vous n’êtes pas exigeant quant à l’aspect esthétique. En ce qui a trait aux rencontres intimes, une autre question a été posée, cette fois par un utilisateur d’appareil auditif. « Que puis-je faire en ce qui concerne la réaction acoustique lors de conversations sur l’oreiller? », a demandé le jeune homme arborant des appareils contours d’oreille bilatéraux. Pour obtenir des réponses à cette question délicate, j’ai de nouveau consulté les experts. Le spécialiste en appareil auditif n’avait pas de solution à offrir. Il a expliqué qu’avec les modèles numériques de grande puissance d’aujourd’hui, il est impossible d’éviter toute réaction acoustique lorsque l’oreille est à proximité d’une autre personne ou d’un objet, comme un oreiller.

Un consommateur malentendant a émis des idées plus pratiques concernant ce problème. Les suggestions comprenaient le port d’un seul appareil auditif en laissant cet appareil dégagé. Ce que moi je suggère est d’employer une collerette plutôt qu’un oreiller.

Nous adorons nos appareils auditifs. Nous pouvons ne pas être pleinement satisfaits de leur performance individuelle en toutes circonstances mais, tout compte fait, nous savons que nos appareils auditifs sont essentiels pour communiquer… y compris pour entendre, en tout confort, ces doux petits murmures.

Source : http://hearinghealthmatters.org/haveyouheard/2014/les-rencontres-intimes-du-type-humain/

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14 • SOURDINE •

THOMAS EDISON (1847 - 1931)

SOURD BREVETEUR GÉNIAL« Le génie, c’est un pour cent d’inspiration,

quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration. »

Thomas Alva Edison, né le 11 février 1847 à Milan dans l’Ohio et mort le 18 octobre 1931 à West Orange dans le New Jersey, est un inventeur, un scientifique et un industriel. Ce natif du Middle West américain doit notamment sa célébrité à une invention brevetée en 1877: le phonographe.

On peut se demander comment cet homme, dont l’ouïe fut altérée à l’âge de 13 ans par la scarlatine jusqu’à la surdité totale pour l’oreille gauche et une audition de 10 % pour la droite, a pu concevoir un procédé d’enregistrement et de reproduction sonore. Il le perfectionnera, même plusieurs fois, en créant le microphone et un amplificateur sonore.

Edison ne considérait pas la déficience auditive comme étant un handicap, mais comme participant à sa concentration intellectuelle.

Fondateur de General Electric, l’un des premiers empires industriels mondiaux, il est reconnu comme l’un des inventeurs américains les plus importants et les plus prolifiques, revendiquant le nombre record de 1095 brevets. Pionnier de l’électricité, diffuseur, vulgarisateur, il poursuit ses recherches dans des technologies d’avant-garde.

Il est également inventeur du cinéma et de l’enregistrement du son. Il est parfois surnommé « le sorcier de Menlo Park », ville rebaptisée Edison (New Jersey) en son honneur en 1954.

Biographie

Enfance autodidacte

En 1854, alors qu’il est âgé de 8 ans, sa famille s’installe à Port Huron dans le Michigan où son père obtient un emploi de charpentier. Son professeur, le révérend Engle, le considère comme un hyperactif stupide car il se montre trop curieux, pose trop de questions et n’apprend pas assez rapidement. Après trois mois de cours, il est renvoyé par son établissement scolaire. Aidé par sa mère qui lui donne des cours à la maison, il complète alors sa formation de base en parfait autodidacte, lisant des grands auteurs comme Dickens, Shakespeare et en dévorant tous les livres de science que sa mère lui apporte, notamment l’ouvrage de physique expérimentale « School of Natural Philosophy » de Richard Green Parker. Il fut l’un des premiers lecteurs à fréquenter assidûment la bibliothèque de Détroit, lisant les ouvrages à la suite, étagère par étagère ! « Si mes souvenirs sont exacts, je commençai par le premier livre du rayon du bas pour dévorer ensuite tout le reste, l’un après l’autre. Je n’ai pas lu quelques livres; j’ai lu la bibliothèque entière. »

Premier laboratoire de chimie à 10 ans

En 1857, âgé de 10 ans, Thomas possède déjà un vrai petit laboratoire de chimie dans le sous-sol de la maison de ses parents pour développer son intelligence pratique, reproduisant les expériences des livres.

En 1859, âgé de 12 ans, Thomas obtient la concession exclusive de vendeur de journaux, boissons, cigares, cigarettes, bonbons, dans le train de la « Grand Trunk Railway » qui fait l’aller-retour quotidien Port Huron-Détroit, en utilisant ses premières économies à acheter des produits chimiques à la pharmacie locale. Il en profite pour vendre dans les gares des fruits et légumes. Avec l’argent gagné et l’aide de quatre assistants, il s’achète vers 1862 une presse d’imprimerie d’occasion qu’il installe dans un wagon à bagages pour la rédaction et l’impression (durant les trajets) de son propre mini-journal hebdomadaire le « Weekly Herald », premier à paraître à bord d’un train, tiré à 400 exemplaires. Le 6 avril 1862, Edison annonce à ses voyageurs lecteurs, grâce à un ami télégraphiste de Détroit, les nouvelles de la bataille de Shiloh (un affrontement majeur de la Guerre de Sécession qui eut lieu dans le sud-ouest du Tennessee).

La même année, il s’intéresse également au télégraphe du train, inventé en 1838 par Samuel Morse. Il est autorisé à aménager son laboratoire de chimie dans son wagon à bagages-imprimerie. Il poursuit ses expériences durant les haltes de cinq heures à Détroit. Une embardée du train renverse un jour un flacon de phosphore et provoque un incendie, ce qui lui vaut son renvoi immédiat avec cependant ses premiers 2000 dollars de gain commercial, fièrement gagnés.

Biographie

Daniel Morel

Thomas Alva Edison est le septième et dernier fils de Samuel Edison (1804-1896), canadien d’origine néerlandaise, qui dut fuir le Canada pour avoir participé aux rébellions de 1837-1838 et qui fut brocanteur, épicier, agent immobilier, charpentier. Sa mère, Nancy Elliot (1810-1871), ancienne institutrice, était également canadienne mais d’origine écossaise. Le père de Nancy était un héros de la Guerre d’indépendance des États-Unis. Thomas Alva Edison est le cadet

d’une famille modeste qui le stimule intellectuellement et politiquement.

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Pratiquement sourd dès l’âge de 13 ans

Âgé de 13 ans, il attrape la scarlatine dont il ressort pratiquement sourd, même si Edison forge sa légende en racontant qu’il eut une surdité partielle de l’oreille gauche après qu’un cheminot l’eut empoigné par les oreilles alors que son laboratoire de chimie prenait feu. Dès lors, ce handicap influence fortement son caractère.

« J’étais exclu de cette forme particulière des relations sociales qu’on appelle le bavardage. Et j’en suis fort heureux... Comme ma surdité me dispensait de participer à ces bavardages, j’avais le temps et la possibilité de réfléchir aux problèmes qui me préoccupaient. »

Ce comportement renfermé sur la pensée et la réflexion influence aussi l’orientation de ses recherches. Son désir d’améliorer le sort de l’humanité le motive pour plusieurs inventions et décuple son avidité pour la lecture, en particulier des ouvrages de chimie, d’électricité, de physique et de mécanique. « Ma surdité m’avait appris que presque n’importe quel livre peut être agréable ou instructif. »

Employé télégraphiste de la Western Union Telegraph Company

Cette nouvelle compétence-passion lui permet de trouver un emploi de télégraphiste à Memphis. Son directeur remarque qu’Edison lit ou dort pendant son travail; il lui ordonne d’envoyer toutes les demi-heures un message morse pour attester qu’il travaille. Un jour, ce directeur se présente à la cabine de télégraphie pour constater qu’Edison l’a dupé en ayant automatisé le transmetteur.

En 1866, âgé de 19 ans, il emménage à Toronto, au Canada, et trouve un emploi d’assistant-télégraphiste à la Western Union Company. Son travail consiste à transmettre par télégraphe les messages reçus à chaque heure. Il réalise alors sa première invention : il transforme son télégraphe en « transmetteur-récepteur duplex automatique de code Morse », capable de transmettre sur un même câble deux dépêches en sens inverse automatiquement, sans intervention d’employé, et dépose ainsi son premier brevet. Continuant ses expériences pendant son travail, il laisse échapper de l’acide sulfurique d’une batterie au

plomb, acide qui traverse le plancher et atterrit dans le bureau du directeur de la compagnie qui le licencie sur le champ.

Puis il devient opérateur télégraphiste, allant de ville en ville dans tout l’Est des États-Unis.

En 1868, âgé de 21 ans, expert en télégraphie, Thomas est embauché comme opérateur-télégraphiste de nuit à la « Western Union Company » de Boston et travaille en parallèle sur plusieurs projets d’inventions dont une machine de comptage automatique de votes qui n’est pas retenue par le Congrès des États-Unis : elle comptabilisait les votes trop vite au goût des parlementaires… Il en déduit un de ses futurs grands principes de base : « Never invent something that people don’t want » (« Ne jamais inventer quelque chose dont les gens ne veulent pas »).

En 1869 il tente sa chance à New York, où il trouve une chambre de bonne dans les sous-sols de la chaufferie de la Bourse de New York à Wall Street. Il dort à côté du téléscripteur qui transmet les cours de l’or sur les marchés financiers et étudie cette machine de près. Il aide un jour le télégraphiste de la Western Union à résoudre une panne importante et se voit proposer un confortable poste d’assistant de l’ingénieur en chef de la Western Union de New York, aux appointements de 300 dollars, avec pour mission d’améliorer le téléscripteur de la Bourse de New York. Parallèlement, il étudie à la Cooper Union qui lui permet, grâce à des cours gratuits, de parfaire ses connaissances en chimie.

Fondation de son empire industriel de Menlo Park

Il développe et commercialise pour 40 000 $ son télégraphe multiplexé automatique breveté, le « Edison Universal Stock Printer », pouvant transmettre et imprimer simultanément plusieurs cours de valeurs boursières.

En 1874, avec les 40 000 $ ainsi récoltés, il fonde son propre empire industriel de « Menlo Park », doté de laboratoires de recherche à Newark dans le New Jersey près de New York. Il est précurseur de la recherche industrielle moderne appliquée, avec 2 associés et une équipe de 60 chercheurs salariés (au lieu de chercheurs isolés). Il supervise jusqu’à 40 projets en même temps et dépose jusqu’à 400 brevets par an. Il fabrique et commercialise les premiers téléscripteurs qui impriment à haute vitesse. En 1876, il entreprend de développer le téléphone mais Alexander Graham Bell dépose son brevet avant lui le 7 mars. Edison développe alors un microphone à cartouche de carbone qui améliore considérablement la portée du téléphone de son concurrent.

Thomas Edison vit dans son laboratoire et ne dort que quatre heures. Il dit être capable de travailler 48 heures, voire 72 heures d’affilée.

Toujours en 1862 Thomas sauve héroïquement Jimmie MacKenzie, un enfant de trois ans qui manque de se faire écraser par un train, Jimmie étant le fils de J.U. MacKenzie, chef de gare à Port Huron. Pour le remercier, l’officier accepte de lui apprendre l’alphabet morse et l’utilisation de son télégraphe durant 2 mois de formation.

Télégraphe de Samuel Morse en 1838.

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16 • SOURDINE •

Invention du phonographe

Les deux chercheurs n’ont pas trouvé le moyen adéquat pour résoudre ce problème, il leur manque ce qui ferait d’eux les inventeurs de l’enregistrement sonore ; ils n’en sont que les précurseurs.

Au même moment, alors que Charles Cros et Thomas Edison ne sont pas au courant de leurs recherches respectives, l’Américain achève la mise au point de son phonographe, capable non seulement d’enregistrer mais de rediffuser la voix humaine et toute autre forme de sons. Les premiers phonographes sont munis d’un cylindre phonographique d’acier en rotation, couvert d’une feuille d’étain, et la gravure est effectuée par une aiguille d’acier transformant les sons reçus en vibrations verticales qui tracent un sillon continu, le porte-aiguille se déplaçant horizontalement le long du cylindre.

L’enregistrement, limité au début à une ou deux minutes, est lu par la même aiguille dont les vibrations sur un diaphragme mince sont amplifiées par un cornet acoustique. Le cylindre est remplacé plus tard par une galette de cire durcie après enregistrement.

Les versions suivantes du phonographe sont à la base de la colossale industrie de la musique enregistrée.

Edison et son phonographe à cylindres

Fondation de General Electric

En 1878, lors d’une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, état du Wyoming, Edison observe à quel point les fibres d’un morceau de bambou (de sa canne à pêche), jeté au feu, brillent sans se désintégrer. Cette observation lui inspire l’idée d’utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l’intérieur d’une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l’air par une pompe à vide, pour produire de la lumière. Thomas Edison se lie avec des hommes d’affaires parmi les plus riches de New York et fonde en 1880 « l’Edison Electric Light Company », qui deviendra en 1889 « l’Edison General Electric Company », puis la « General Electric » en 1892.

Le principe de l’ampoule électrique avait été auparavant établi et expérimenté sans suite industrielle par l’Écossais James Bowman Lindsay en 1835. En 1879-1880, en rivalité directe avec l’Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l’ampoule électrique à base de filament en bambou du Japon sous basse tension électrique à l’intérieur d’une ampoule de verre vidée de son air, après avoir testé 6000 substances végétales qu’il a fait récolter dans le monde entier, disposant d’un budget de 40 000 dollars. Sans être les inventeurs de l’ampoule électrique, l’équipe d’Edison et celle de Joseph Swan ont apporté des contributions essentielles au développement industriel de l’ampoule à incandescence.

Lewis Howard Latimer, ingénieur de l’Edison Company, remédie au problème majeur de l’ampoule à filament de bambou, qui grille au bout de 30 heures. En 1881, il dépose un brevet portant sur la première ampoule à incandescence avec filament de carbone.

Il est le seul Noir dans l’équipe de recherche scientifique d’Edison, et la présence d’un Afro-Américain à un poste d’ingénieur est une nouveauté qu’il faut souligner. Latimer est chargé de l’installation du système de la lumière électrique publique à Philadelphie, ainsi qu’à Montréal au Québec.

William Hammer, un des ingénieurs de Thomas Edison, découvre à partir de cette invention l’effet Edison : émission d’électrons par un filament chaud qui conduit à l’invention des lampes de radio qui sont à la base de l’électronique moderne et de la radiophonie, bien qu’Edison ne croit pas en l’avenir de la radiodiffusion.

En 1880, Edison illumine le 1er janvier toute la rue, la bibliothèque et le laboratoire de Menlo Park avec une dynamo et 40 ampoules électriques basse tension.

Le Français Édouard-Léon Scott de Martinville avait déjà enregistré des sons sur papier en 1857, inventant ainsi la phonautographie, enregistrement visuel sans possibilité de reproduction. En avril 1877, un autre inventeur français, Charles Cros, adresse à l’Académie des sciences un mémoire décrivant le principe d’un appareil qu’il nomme paléophone et réussit un enregistrement, mais bute à son tour sur le problème de la reproduction de ces sons, visiblement enregistrés mais que l’on ne peut pas écouter.

Le phonographe à cylindres (1877)

Thomas Edison en 1878 Première ampoule électrique

(1879)

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De mai à juin, il dépose une série de 33 brevets de « distribution complète d’éclairage électrique domestique », de générateurs électriques, conducteurs électriques, moteurs électriques, fusibles, etc.

En 1881, l’Exposition internationale d’électricité de Paris porte Thomas Edison au rang de « symbole international de la modernité et du progrès social scientifique ».

Invention de la centrale et de la chaise électriques

Le 4 septembre 1882, « l’Edison Electric Light Company » fonde la première centrale électrique du monde, la Pearl Street Station, pour produire du courant continu dans le quartier de Wall Street à Manhattan, d’une capacité de 1200 lampes pour éclairer 85 maisons, bureaux ou boutiques. Moins d’un an plus tard, d’autres centrales toujours plus puissantes éclairent plus de 430 immeubles new-yorkais avec plus de 10 000 ampoules. C’est ensuite le tour de Londres.

En 1884, Edison, fervent partisan du courant continu, se sépare de son employé Nikola Tesla, un des pionniers du courant alternatif capable d’être acheminé sur de plus longues distances que le courant continu. Les deux hommes ne peuvent s’entendre. Edison use de ses relations afin de discréditer Tesla aux yeux de l’opinion publique, ce dernier se mettant alors au service de George Westinghouse qui persuade les industriels de s’équiper en courant alternatif.

Edison tente une campagne de lobbying en faisant des démonstrations publiques d’électrocution de différents animaux, pour prouver la dangerosité du courant alternatif. Ces démonstrations conduisent à l’invention de la chaise électrique et l’adoption progressive de l’électrocution comme moyen d’exécuter les condamnés à mort. Edison embauche à cet effet Harold P. Brown qui achète un générateur alternatif pour électrocuter William Kemmler. Malgré les recours judiciaires de George Westinghouse, l’exécution a bien lieu mais Edison ne parvient cependant pas à imposer le mot « westinghousé » au lieu d’« électrocuté » dans le langage public.

Fondation de l’empire industriel de West Orange

En 1887, Edison s’installe à West Orange dans le New Jersey près de New York, pour multiplier par neuf la taille de ses laboratoires de recherche, sur un immense complexe industriel comportant 14 bâtiments, dont 6 consacrés à la recherche et au développement, une usine de fabrique d’ampoules, une centrale de production électrique, une bibliothèque et plus de 5000 employés sur le site. Il déclare : « Je vais rendre l’électricité si bon marché que seuls les riches pourront se payer le luxe d’utiliser des bougies. »

En 1889, il visite l’Exposition universelle de Paris, où il rencontre Gustave Eiffel, qui lui fait visiter la Tour Eiffel. Il expose aussi son phonographe à la galerie des machines. Il assiste à la séance du 19 août de l’Académie des sciences, à qui il offre un phonographe.

Invention du kinétographe et du kinétoscope

Dès 1888, Edison se consacre également à la grande aventure des pionniers du cinéma.

Avec Laurie Dickson et son aide, William Heise, il développe une caméra, le kinétographe, dont il dépose de nombreux brevets internationaux. C’est la première caméra de l’histoire, munie d’une seule optique, et entraînée par un moteur électrique. Les premiers essais sont ensuite visionnés sur le kinétoscope, une machine de visionnement individuel. Il rêve en effet de coupler au phonographe une machine qui permettrait d’enregistrer l’image. Edison fit accomplir au cinéma une étape décisive en créant le film moderne de 35 mm.

Fondation du premier studio de cinéma

En 1893, Edison fonde le premier studio de cinéma, la « Black Maria », et fait enregistrer en quelques années plusieurs dizaines de films.

Il équipe les « Kinetoscope Parlors » (qui sont parmi les premières salles de cinéma).

Mais comme le kinétoscope n’est protégé par aucun brevet en dehors des États-Unis, cette machine est aussitôt contrefaite en Europe et dans le monde entier.

En 1896, Georges Méliès, entre autres cinéastes, contrefait les perforations rectangulaires du film 35 mm, mises au point par Edison et Dickson, et qui, elles, font l’objet de brevets internationaux. En 1902, lorsque Méliès investit aux États-Unis en faisant ouvrir un bureau par son frère, Thomas Edison fait saisir par la justice américaine la moitié des copies du film Le voyage dans la lune, adapté du célèbre roman de Jules Verne, De la terre à la lune. Edison se rembourse ainsi le manque à gagner des contrefaçons internationales du kinétoscope et des perforations Edison, sur le dos du seul Georges Méliès, dont la tentative d’implantation aux États-Unis échoue. Georges Méliès ne fera cependant pas faillite à cause de cela, puisque sa déconfiture intervient 21 ans plus tard, en 1923, date à laquelle sa société, la Star Film, dépose son bilan. Thomas Edison n’est pas, comme certains auteurs l’affirment, à l’origine de la faillite de Georges Méliès.

Fin de vie

Lors de la Première Guerre mondiale, Edison conçoit et fait fonctionner des usines chimiques et il est nommé président du comité consultatif de la marine américaine. En 1915, il invente la première pile alcaline nickel-fer.

En 1930, âgé de 83 ans, il mène encore des tests sur 17 000 plantes pour produire de la gomme synthétique. La même année, il dépose son dernier brevet. En 1931, à l’âge de 84 ans, alors qu’il poursuit inlassablement ses travaux, il meurt sur son site de West Orange.

Dickson Greeting,

le premier film du cinéma

(1891)

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Vie privée

Travailleur acharné, Edison se concentre tellement sur ses travaux qu’il ne passe que peu de temps auprès de sa famille. Il évite la plupart des situations sociales, d’autant que sa surdité lui évite les bavardages. Sa détermination et son esprit procédurier sont souvent vécus comme tyranniques par ses employés et son entourage.

En tout, sa firme emploie plus de 35 000 personnes dans un empire industriel qui permet l’essor de l’électricité dans le monde entier.

Liste de quelques-uns des 1095 brevets et inventions de la firme Edison

Edison avait la manie de déposer systématiquement un brevet pour chacune de ses inventions, ce que ses concurrents ne faisaient pas toujours.

• 1866 : le télégraphe « transmetteur-receveur duplex automatique de code Morse »

• 1868 : la machine de comptage automatique de votes (non retenue par le Congrès des États-Unis)

• 1869 : le télégraphe multiplexé automatique

• 1874 : le téléscripteur qui imprime à haute vitesse

• 1876 : un téléphone (brevet déposé de peu avant le sien par Alexander Graham Bell)

• 1876 : le microphone pour les téléphones d’Alexander Graham Bell

• 1877 : le phonographe

• 1879 : l’ampoule électrique

• 1879 : l’effet Edison, mise en évidence de l’émission d’électrons à partir d’un filament chauffé

• 1882 : la centrale électrique de courant continu pour 1200 lampes

• 1888 : la chaise électrique

• 1888 : le kinétographe pour enregistrer des films et le kinétoscope pour les visualiser

• 1893 : les premiers studios de production de films de cinéma

• 1893 : les « Kinetoscope Parlors » (premières salles précurseurs du cinéma)

• 1895 : la lampe fluorescente à partir d’un tube à rayon X

• 1903 : une caméra (Universal Projecting Kinetoscope) (enregistrement de films très courts)

• 1913 : le kinétophone (Kinétographe+Kinéscope+Phonographe pour des films parlants)

• 1915 : l’accumulateur alcalin nickel-fer

Décorations et hommages

• 1878 : Chevalier de la Légion d’honneur (France)

• 1889 : Commandeur de la Légion d’honneur (France)

• 1892 : « Albert Medal de la Royal Society of Arts » de Grande-Bretagne

• 1895 : Prix Rumford pour ses travaux sur l’électricité

• 1915 : Médaille Franklin pour ses contributions à l’amélioration du bien-être de l’humanité

• 1917 : Prix d’Honneur décerné par la reine d’Espagne pour une personnalité philanthrope (Espagne)

• 1928 : Médaille d’or du Congrès des États-Unis pour « le développement et l’application d’inventions qui ont révolutionné la civilisation au cours du siècle passé »

• 1930 : Oscar d’honneur

• 1954 : La ville de 100 000 habitants de Menlo Park dans le New Jersey est renommée Edison en son honneur ; on retrouve dans cette ville le « Thomas Alva Edison Memorial Tower and Museum ».

Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Edison

http://www.sourds.net/2008/12/31/les-grands-sourds-thomas-edison/

Rien n’oblige qui que ce soit à de telles ambitions. Néanmoins, chacun peut s’en inspirer pour réaliser qu’on peut être et faire ce qu’on veut dans nos vies, déficience auditive ou non.

Le 25 décembre 1871, il épouse Mary Stilwell (1855-1884), une des employées de son laboratoire, âgée de quinze ans, qui décède prématurément à l’âge de 28 ans, laissant Thomas veuf avec trois enfants : Marion Estelle Edison (1872-1965), Thomas Alva Edison Jr. (1876-1935) et William Leslie Edison (1878-1935).

Il se remarie à Mina Miller (1866-1947) en 1886, avec qui il aura encore trois enfants : Madeleine Edison (1888-1979), Charles

Edison (1890-1969), 42e gouverneur du New Jersey (1941-1944), et Theodore Miller Edison (1898-1992).

L’œuvre et la vie de Thomas Edison sont une source d’inspiration pour tous les malentendants et devenus sourds qui se demandent ce qu’ils peuvent réaliser dans leur vie malgré leur handicap auditif.

Cet homme, devenu sourd au début de l’adolescence, rempli de détermination et de passion, a réalisé des choses colossales et tout à fait remarquables qui ont contribué à l’évolution de nos sociétés modernes. Et tout cela, sans aucun appareillage auditif.

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Les lundisdu 8 septembre au 17 novembre 2014

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Les mardisdu 9 septembre au 11 novembre 2014

DANSE - SANTÉ1951, boul. de Maisonneuve Est,bureau 001Animée par Pierre Marcouillerde 13 h à 15 hDurée : 10 semaines consécutives

Les jeudisdu 11 septembre au 13 novembre 2014

ATELIERS DE STRATÉGIES ET DE COMMUNICATION SUR LA SURDITÉCentre St-Louis de Montfort25, rue St-Louis, local 201, LavalResponsable : Normand TherrienDe 19 h à 21 hDurée : 10 semaines consécutives

Samedi le 6 septembre 2014à 13 h 30

LES RETROUVAILLES

L’occasion idéale de rencontrer les différents animateurs, de vous informer et de vous inscrire aux activités d’automne.

Léger goûter offert par l’ADSMQ

Les mercredis du 24 septembre au 22 Octobre 2014

atelier avec Catherine Lacroix«CHOISIR SA VIE»Prendre en mains sa vie et son bonheur. Développer des outils utiles et efficaces afin d’accroître son habileté à vivre de façon consciente, optimiste, dynamique et épanouissante.

1951, boul. de Maisonneuve Est,bureau 001Responsable: François Fleuryde 13 h à 15 h 30

Dimanche le 5 octobre 2014

BRUNCH À 11 HApportez un plat cuisiné par personne1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001Témoignage de Michèle Charland

Dimanche le 2 novembre 2014

BRUNCH À 11 HApportez un plat cuisiné par personne1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001Conférence : Les soins palliatifsPar Pierre des Forges

Dimanche le 1erfévrier 2015

BRUNCH À 11 HApportez un plat cuisiné par personne1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001Conférence : Savoir dire les choses sans blesser l’autrePar Louise Côté

Dimanche le 1ermars 2015

BRUNCH À 11 HApportez un plat cuisiné par personne1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001Conférence : L’anxiété, un mal heureuxPar Chantal Besner

AGENDA 2014-2015

Vacances estivales

Le local de l’ADSMQ sera fermé

du 1er juillet au 1er août 2014

ATELIER CULTUREL ET JEUX DE SOCIÉTÉ

à compter de 12 h

11 h pour les participants qui désirent apporter leur dîner.

Animé par Solange Ouellette

Au 1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001

Les samedis, 20 septembre, 18 octobre, 15 novembre 2014 et 14 mars 2015

Venez passer une agréable journée de divertissement en vous amusant.

Différents jeux de société tels «Scattergories», «Une minute pour gagner», «Jeux de cartes», «Bingo» et «Échange de recettes» vous seront proposés. Il y aura aussi échange de «Troc ton truc» entre les participants.

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20 • SOURDINE •

L’IMPLANT COCHLÉAIRE : UNE SOLUTION DÉTERMINANTE

POUR LES CANADIENS SOUFFRANT DE PERTE AUDITIVE

En mai, mois de la sensibilisation à la parole et à l’audition, brisons le silence et discutons des troubles auditifs, une problématique de santé grandissante au Canada

MONTRÉAL, Québec (le mercredi 23 avril 2014) – On estime à plus d’un million le nombre d’adultes au pays qui signalent être atteints d’un trouble lié à l’audition. En réalité, ce nombre pourrait s’élever à trois millions ou plus, puisque la perte auditive demeure un problème de santé qui est largement sous-diagnostiqué. De fait, plusieurs personnes vivent en silence avec le fardeau d’une mauvaise audition. Lorsqu’elle n’est pas traitée, la perte auditive peut mener à la dépression et à un sentiment d’insatisfaction générale ou encore, faire naître des difficultés fonctionnelles et cognitives, en plus d’engendrer une tendance à l’évitement en matière d’activités sociales.

C’est justement pour se sortir de la solitude et retrouver une qualité de vie que Marc-André Alain, ancien cadre à la fonction publique, a choisi de recevoir un implant cochléaire en 2010. Il était alors âgé de 64 ans. Aujourd’hui à la retraite, M. Alain espère briser le silence au sujet de la perte auditive, un problème de santé grandissant au Canada, et convaincre les gens qui en souffrent d’accepter le cadeau d’une ouïe claire, ce qu’il compte faire par le biais de son propre témoignage.

Depuis son enfance, M. Alain est atteint de perte auditive. La génétique et la maladie l’ont prédisposé à des problèmes d’audition, condition dont souffrent six autres membres de sa famille. Presque toute sa vie durant, M. Alain a porté des appareils auditifs. C’est cependant au cours de la cinquantaine qu’il a vu son audition se détériorer de façon plus dramatique. « En raison de la sévérité de ma perte auditive, les appareils auditifs que je portais se sont avérés inefficaces. Cela m’a éventuellement forcé à quitter la pratique de mon métier et je me suis peu à peu isolé, jusqu’à prendre une distance de ma famille et de mes amis sur une période sombre de 10 ans », confie-t-il.

Motivé par le désir de retrouver la qualité de vie qu’il avait perdue, M. Alain a accepté l’opportunité qu’il s’est vu offrir, soit de recouvrer une ouïe claire par le biais de l’implant cochléaire. L’opération complétée avec succès a constitué un point tournant dans le quotidien de M. Alain. « Du jour au lendemain, tout a changé. Après l’activation de l’implant, la première fois que je suis sorti et que j’ai entendu le chant des oiseaux, je suis devenu très émotif », raconte ce natif de l’Abitibi.

Grâce à l’implant cochléaire qu’il a reçu, Marc-André Alain savoure pleinement la vie. Il a retrouvé la confiance qu’il avait perdue, passant de l’isolement à une vie active. À titre de bénévole, il prête désormais main forte à différents projets humanitaires qui lui permettent de voyager dans de nombreux pays tels que le Guatemala, Haïti et le Cambodge. Ses efforts à caractère humanitaire lui ont ultimement permis d’assurer la gestion d’un chantier de 150 hommes hispanophones au Panama.

La technologie des implants cochléaires a fait une différence dans les vies de plus de 4000 Canadiens atteints de surdité neurosensorielle sévère à profonde. Dans le monde, ce sont plus de 300 000 personnes qui ont pu, à l’aide d’un

implant cochléaire, recommencer à vivre pleinement leur vie. Inventé par la Dre Ingeborg Hochmair, cofondatrice et présidente-directrice générale de MED-EL Medical Electronics, l’implant cochléaire moderne comprend deux mécanismes : un composant interne implanté sous la peau et un composant externe; le tout premier processeur audio au monde à contenir à la fois l’antenne, l’unité de commande et la pile en un appareil unique porté derrière l’oreille et qui se cache complètement sous les cheveux.

« De nos jours, grâce aux implants auditifs, la perte auditive ne représente plus systématiquement un obstacle à la communication. Les implants offrent une nouvelle qualité de vie aux personnes touchées. Il reste toutefois beaucoup de sensibilisation à faire : en ce moment, moins de dix pour cent des personnes qui reçoivent un diagnostic de surdité reçoivent un implant. Pourtant, un tel appareil améliorerait la qualité de vie de plusieurs d’entre eux », constate la Dre Ingeborg Hochmair, présidente-directrice générale de MED-EL.

Pour en savoir plus sur la perte auditive ou pour évaluer votre audition, rendez-vous au www.medel.com/fr-ca/hearing-test

À propos de MED-EL

MED-EL Medical Electronics, établi en Autriche, est un chef de file dans la distribution d’implants auditifs qui compte 29 filiales dans le monde. Cette société familiale est une des pionnières de l’industrie. Les deux scientifiques autrichiens Ingeborg et Erwin Hochmair ont mis au point le premier implant cochléaire microélectronique multicanaux en 1977. L’implant cochléaire était et demeure le premier appareil capable de remplacer un sens humain, celui de l’ouïe. En 1990, ils ont fondé les bases de cette entreprise florissante en engageant leurs premiers employés. Au fil des ans, MED-EL a vu son entreprise grandir et comprend maintenant plus de 1500 employés à l’échelle mondiale.

Aujourd’hui, MED-EL offre la plus grande gamme de solutions implantables au monde, afin de répondre aux différents degrés de perte auditive. Ces solutions comprennent les implants cochléaires et d’oreille moyenne, le système d’implants auditifs EAS (combinant les stimulations acoustique et électrique) et les implants auditifs du tronc cérébral, ainsi que le premier implant actif à conduction osseuse. Dans plus de 100 pays, des gens ont le plaisir d’entendre grâce aux produits de MED-EL. www.medel.com/ca À propos des implants cochléaires

Les systèmes d’implants cochléaires transforment les sons quotidiens en impulsions électriques codées. Ces impulsions stimulent les fibres nerveuses de la cochlée. Le nerf auditif transmet ensuite les signaux au cerveau qui les interprète comme des sons. L’implant stimule en permanence les fibres nerveuses à une vitesse très élevée. Comme le cerveau reçoit instantanément les informations sonores, les sons sont perçus au moment où ils sont produits.

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Pour Marc-André Alain, il n’y a pas d’âge pour retrouver une qualité de vie et s’épanouir pleinement. Aujourd’hui retraité, il est plus actif que jamais et donne à son prochain par l’entremise de projets humanitaires qu’il mène d’un bout à l’autre du globe. Ces accomplissements n’eurent été possibles si M. Alain n’avait choisi de recevoir un implant cochléaire en 2010, à l’âge de 64 ans.

Depuis son enfance, M. Alain est atteint de perte auditive. La génétique, jumelée à la maladie, l’ont prédisposé à des problèmes d’audition, condition dont souffrent quelques autres membres de sa famille.

Presque toute sa vie durant, M. Alain a porté des appareils auditifs.

S’il considère s’être bien adapté au port de ces appareils, et ce, malgré les moqueries de ses pairs et les tabous liés à la perte auditive, M. Alain n’a jamais mis un frein à ses ambitions. Au contraire, il a poursuivi ses études universitaires, ce qui lui a permis de décrocher un poste de cadre à la fonction publique.

C’est au cours de la cinquantaine que Marc-André Alain a vu son audition se détériorer de façon plus dramatique, ce qui l’a éventuellement forcé à quitter la pratique de son métier.

Solitude

En raison de la sévérité de la perte auditive de M. Alain, les appareils auditifs qu’il portait se sont avérés inefficaces, ce qui l’a mené à s’isoler peu à peu, jusqu’à prendre une distance de sa famille et de ses amis sur une période sombre de 10 ans. Incapable de bien entendre les conversations lors de réunions ou encore, de parler au téléphone, en plus d’être forcé de lire sur les lèvres pour saisir les mots de ses interlocuteurs, Marc-André Alain éprouvait beaucoup de difficultés à interagir avec les autres.

C’est alors que M. Alain s’est fait offrir l’opportunité de recevoir un implant cochléaire. À la suite de l’opération, l’implant MED-EL qu’il reçut a été activé et M. Alain a de nouveau recouvré la possibilité d’entendre clairement. Les implants cochléaires ont une incidence marquée sur la capacité à identifier les sons et leur provenance. De plus, ils permettent de percevoir des sons « critiques » tels que ceux produits par les ambulances et les automobiles.

« Nouvelle ouïe, nouvelle vie »

L’opération complétée avec succès a constitué un point tournant dans le quotidien de Marc-André Alain. « Du jour au lendemain, tout a changé. Après l’activation de l’implant, la première fois que je suis sorti et que j’ai entendu le chant des oiseaux, je suis devenu très émotif », raconte ce natif de l’Abitibi. Avec une pointe d’humour, il ajoute que l’une de ses anciennes habitudes a dû faire sourciller les membres de son entourage : « Je ne m’étais jamais rendu compte du fait que je faisais autant tourner la monnaie qui se trouvait dans mes poches! Avec mon implant cochléaire, j’ai rapidement pris conscience du bruit que cela causait! »

Aujourd’hui, Marc-André Alain savoure pleinement la vie grâce à l’implant cochléaire qu’il a reçu. Cet homme fonceur et ambitieux a manifestement retrouvé la confiance qu’il avait perdue. De fait, il est passé de l’isolement à une vie active, notamment à titre de bénévole, prêtant main forte à différents projets humanitaires qui lui permettent de voyager dans de nombreux pays tels que le Guatemala, Haïti, le Cambodge et le Laos. Ses efforts à caractère humanitaire lui ont ultimement permis d’assurer la gestion d’un chantier de 150 hommes hispanophones au Panama.

Marc-André Alain espère que son témoignage pourra convaincre les gens qui souffrent de perte d’audition d’accepter le cadeau d’une ouïe claire par le moyen de l’implantation, car les résultats sont déterminants.

MARC-ANDRÉ ALAIN:

«NOUVELLE OUÏE, NOUVELLE VIE »

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22 • SOURDINE •

La forte concurrence que se livrent les fabricants d’implants cochléaires est tout à l’avantage des porteurs ou futurs porteurs d’implants cochléaires. La société australienne Cochlear (www.cochlear.com), l’américaine Advanced Bionics (www.advancedbionics.com), l’autrichienne Med-El (www.medel.com) et la société française Neurelec (www.neurelec.com) sont engagées dans une course à la performance pour offrir le meilleur implant qui soit, avec la meilleure qualité sonore et les meilleures options. Avant les autres compagnies, bien entendu!

Récemment, Cochlear et A.B. ont lancé de nouveaux modèles (Nucleus 6 pour Cochlear et Naìda pour A.B.). J’aimerais m’attarder aujourd’hui sur les possibilités de connexion Bluetooth et FM offertes par le modèle d’Advanced Bionics. Ce n’est pas parce que je veux promouvoir cette marque plutôt qu’une autre, c’est plutôt parce que, n’étant pas experte en matière d’implant cochléaire (I.C.), je préfère parler de technologies que j’ai moi-même expérimentées avec mon propre I.C., le Naìda.

Ce que je sais à propos de Cochlear par contre, c’est que la connectivité Bluetooth sera offerte d’ici un an aux porteurs du Nucleus 6.

Connectivité Bluetooth

Certaines personnes pourraient aussi être embêtées par le fait d’avoir à porter ce « collier » un peu particulier. En ce qui me concerne, je n’ai aucun problème et je le dissimule facilement sous ma chemise.

TV Link

LES AVANCÉES TECHNOLOGIQUES AU SERVICE DES PORTEURS D’IMPLANTS COCHLÉAIRES

par Jeanne Choquette

Il y a quelques années, A.B. s’est associée à la compagnie Phonak, que les utilisateurs d’appareils auditifs connaissent sûrement. Cette compagnie suisse a développé une grande expertise en ce qui concerne les microphones et les systèmes sans fil, et A.B. a bien intégré cette expertise. Le nouveau Naìda est donc compatible avec le ComPilot, une espèce de collier qui sert d’intermédiaire entre le processeur et n’importe quel appareil qui peut être jumelé via Bluetooth.

Par exemple, lorsque je porte mon ComPilot, je peux le jumeler avec mon téléphone cellulaire, et lorsque je fais ou reçois un appel, j’entends mon interlocuteur directement dans mon processeur et je lui parle dans le micro du ComPilot. En le jumelant avec mon iPad, je peux écouter de la musique ou des vidéos, sans interférence extérieure. Je peux contrôler le volume avec le CP.

Le seul petit bémol, c’est que, comme je porte un appareil auditif non compatible dans l’oreille non implantée, je ne peux pas entendre en stéréo. Je rêve du jour où je pourrai le faire! Deux possibilités s’offrent à moi : acheter un appareil auditif compatible, le Phonak Naìda Q (à 3500 $ !) ou encore attendre d’être bi-implantée. Je vais bientôt faire la demande officielle à la clinique d’implants cochléaires d’Ottawa et, avec un peu de chance, je serai en stéréo l’an prochain.

Pour écouter la télévision avec du VOLUME très présent dans mon oreille, j’ai découvert récemment le système TV Link. C’est un petit boîtier qui se branche dans la sortie audio de la télévision ou de l’enregistreur numérique personnel, et qui envoie le son directement dans mon processeur, via le ComPilot. Il y a un très léger délai entre le son qui entre dans le processeur et celui du haut-parleur de la télé accessible aux autres personnes dans la pièce. Ça donne un petit écho, mais honnêtement, je suis tellement sourde de l’oreille non implantée que je le perçois à peine. Encore une fois, ça sera fantastique lorsque je serai implantée bilatéralement.

Je n’utilise pas toujours le TV Link, étant donné que la plupart des émissions sont sous-titrées. Le son amplifié est TRÈS présent, très intense, et ça peut être étourdissant à la longue. Je le réserve pour des émissions comme Apocalypse – la Première Guerre mondiale, où l’effet est saisissant tant la bande sonore est bien faite.

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Compatibilité avec les systèmes FM

Il existe quand même une autre possibilité pour moi en ce moment d’entendre mieux en stéréo avec un système FM. Avant d’avoir un implant cochléaire, avant que l’ouïe de mon oreille droite ne soit complètement bousillée, un audioprothésiste allumé m’avait fait découvrir le Smartlink de Phonak, qui envoie les sons de l’ordinateur ou la voix d’un conférencier directement dans mon appareil auditif Widex, via un sabot Phonak et un récepteur MLxi. Sur la photo ci-dessous (2e élément), le sabot est la partie transparente, le récepteur est le petit boîtier gris.

Mais ce système a quand même ses limites, bien sûr. Quand vous n’avez plus de nerfs ciliés pour capter les hautes fréquences, vous avez beau avoir le meilleur amplificateur qui soit, la parole humaine devient très difficile à décoder.

Mais avec un implant cochléaire dans l’autre oreille, tout change pour le mieux! Car il est possible de brancher un récepteur MLxi directement dans le ComPilot et à ce moment-là, le son parvient directement dans les deux oreilles. Bémol dans ce cas-là également, ce minuscule boîtier se vend 1000 $! Ouche! J’ai quand même eu l’occasion d’en faire l’essai et je peux vous confirmer que les résultats sont super, même si ça implique un bidule de plus, comme le démontre le graphique ci-dessous.

Le système d’amplification Roger

Les systèmes FM sont en voie d’être délogés par une nouvelle technologie appelée Roger. L’extrait suivant est tiré de la revue Lobe, vol. 9, no. 1, sous la plume d’Annie Marcil, audiologiste pour Phonak : Roger est le nouveau standard numérique sans fil en amplification personnelle d’appoint. Contrairement aux systèmes FM qui utilisent la bande radio FM, Roger utilise la technologie 2,4 GHz pour améliorer la compréhension de la parole dans le bruit et à distance. Sans fil, il transmet la voix de l’orateur directement à l’auditeur grâce à un système d’émetteur et de récepteurs Bluetooth. De plus, il est compatible avec presque tous les appareils auditifs, processeurs d’implants cochléaires et processeurs de sons Baha.

Le Roger Pen a la forme d’un crayon et les mêmes fonctions que le Smartlink. J’ai eu la chance de tester cette petite merveille, d’une précision incroyable. Je m’entendais respirer! On peut l’utiliser avec Bluetooth (sans le ComPilot) pour le téléphone cellulaire, le iPad

ou la télé, MAIS, et c’est vraiment un gros bémol pour moi, ça prend une pile spéciale sur le Naìda, et il faut être dans un programme spécial de son processeur (le Naìda en a cinq). Autre bémol, son prix: 1500 $.

Je dirais que si vous êtes un étudiant universitaire, ou quelqu’un qui doit souvent écouter un orateur placé à plus de 20 pieds, l’investissement peut en valoir la peine. Le crayon, très léger et sensible, peut être facilement porté par l’orateur ou placé devant lui. La qualité sonore que vous recevez dans votre processeur est phénoménale.

D’ici quelques années, je suis convaincue que toutes les compagnies auront mis au point des accessoires très faciles d’utilisation et à prix peut-être plus abordables.

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24 • SOURDINE •

VOICI L’HISTOIRE DU POT DE MAYONNAISE ET DU CAFÉQuand il te semble qu’il y a « trop » de choses dans ta vie, quand 24 heures ne te semblent pas suffisantes, rappelle-toi du pot de mayonnaise et du café.

Il était une fois un professeur de philosophie qui, devant sa classe, prit un grand pot de mayonnaise vide et, sans dire un mot, commença à le remplir avec des balles de golf. Ensuite, il demanda à ses élèves si le pot était plein.

Les étudiants étaient d’accord pour dire que oui.

Puis le professeur prit une boite pleine de billes et la versa dans le pot de mayonnaise.

Les billes comblèrent les espaces vides entre les balles de golf.

Le prof redemanda aux étudiants si le pot était plein. Ils dirent à nouveau : OUI.

Après, le professeur prit un sachet rempli de sable et le versa dans le pot de mayonnaise. Bien sûr, le sable remplit tous les espaces vides et le prof demanda à nouveau si le pot était plein.

Les étudiants répondirent unanimement : OUI.

Tout de suite après, le prof ajouta deux tasses de café dans le contenu du pot de mayonnaise et effectivement le café combla les espaces entre les grains de sable.

Les étudiants se sont alors mis à rire.

Quand ils eurent fini, le prof dit :Je veux que vous réalisiez que le pot de mayonnaise représente la vie.

Les balles de golf sont les choses importantes comme la famille, les enfants, la santé, tout ce qui passionne.Nos vies seraient quand même pleines si on perdait tout le reste et qu’il ne nous restait qu’elles.

Les billes sont les autres choses qui comptent comme le travail, la maison, la voiture, etc.

Le sable représente tout le reste, les petites choses de la vie.

Si on avait versé le sable en premier, il n’y aurait eu de place pour rien d’autre, ni les billes ni les balles de golf...Ç’est la même chose dans la vie.

Si on dépense toute notre énergie et tout notre temps pour les petites choses, nous n’aurons jamais de place pour les choses vraiment importantes.

Faites attention aux choses qui sont cruciales pour votre bonheur.

Jouez avec vos enfants ou vos petits-enfants, prenez le temps d’aller chez le médecin, diner avec votre conjoint(e), faire du sport et pratiquer vos loisirs favoris. Il restera toujours du temps pour faire le ménage ou réparer le robinet de la cuisine.

Occupez-vous des balles de golf en premier, des choses qui importent vraiment.

Établissez des priorités, le reste n’est que du sable.

Un des étudiants leva alors la main et demanda ce que représente le café...

Le professeur sourit et dit :

C’est bien que tu le demandes. C’était juste pour vous démontrer que même si vos vies peuvent paraitre bien remplies, il y aura toujours de la place pour une tasse de café avec un ami.

Auteur inconnu.Tiré du site Frizou.com Envoi de Laurent Roy

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Par Gilbert Poitras

La porte d’entrée de ces différents sites est le site surdite.org, lequel donne accès à francosourd.com, surdite.org/boutique et à sourd411.com. Le site sourdef.net s’ajoutera prochainement à cette liste.

Voici un bref aperçu de chacun d’eux :

• francosourd.com est un site de réseautage social pour les personnes sourdes.

• surdite.org/boutique donne de l’information sur différents produits d’aide à l’audition et présente les services offerts par le centre.

• sourd411.com est un répertoire des ressources en surdité disponibles autant dans le secteur public que privé.

• sourdef.net sera un guichet interactif sur l’emploi et la formation pour les personnes sourdes.

Le CCA publie aussi régulièrement une infolettre portant sur les activités, nouvelles et autres sujets intéressant particulièrement la communauté sourde, à laquelle il est possible de s’abonner. Il est également présent sur les réseaux sociaux Facebook et twitter.

Monsieur Brière rappelle que la boutique du CCA fait l’expérimentation de divers produits d’aide à l’audition avant de les offrir à sa clientèle. Il a d’ailleurs apporté un tout nouveau téléphone de marque Clarity et il invite les gens présents à en faire l’essai et à lui faire part de leurs commentaires.

LE CENTRE DE COMMUNICATION ADAPTÉE

Monsieur Michel Brière, directeur général du Centre de communication adaptée, dont les bureaux sont situés dans l’édifice de l’Institut Raymond-Dewar, était l’invité de l’ADSMQ lors du brunch du 6 avril 2014. Monsieur Brière a profité de l’occasion pour présenter son organisme et les projets qu’il met de l’avant.

Le Centre de communication adaptée est un organisme à but non lucratif d’économie sociale dirigé par des personnes du domaine de la surdité, regroupant à la fois des individus et des organismes. Comme son nom l’indique, le centre met l’accent sur les communications en misant notamment sur les facilités offertes par les technologies liées à l’internet. C’est ainsi qu’au cours des ans il a développé plusieurs sites web pour répondre à différents besoins et favoriser les échanges entre les personnes touchées par la surdité.

TÉLÉPHONE SANS FIL

CLARITY C4220

Caractéristiques :

• La technologie numérique Clarity PowerMC amplifie clairement les sons entrants jusqu’à 50dB

• Technologie DECT6.0 à l’épreuve des interférences

• Quatre (4) réglages de tonalité

• Amplifie la parole sortante jusqu’à 15dB

• Combiné à haut-parleur au son fort et clair

• Afficheur facile à lire

• Plus gros clavier rétroéclairé que sur tout autre téléphone sans fil

• Indicateur visuel de sonneries sur le combiné et sur la base

• Sonnerie extra forte (95dB) avec indicateur visuel de sonneries clignotant sur le combiné et sur la base

• Inclut pince de ceinture et prise pour écouteur

• Compatible avec les aides auditives et avec la norme TIA-1083

Crédit photo Michel Nadeau

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Publicité chinoise d’un enfant malentendant

Cette publicité chinoise est tout simplement trop touchante!!!

Alors que les parents d’un enfant né avec un problème auditif tentent tout pour aider leur garçon à s’adapter à la vie de tous les jours… l’espoir était presque parti.

Par contre, à la toute fin, alors que le petit garçon se fait intimider par d’autres enfants qui le traitent d’incompétent et se moquent de lui, le père se fâche, mais un miracle se produit.

Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse admirer cette magnifique vidéo qui vous tirera une larme !

À voir sur :

http://www.ayoye.co/une-publicite-chinoise-sensibilisant-les-gens-aux-enfants-atteints-de-maladie/#

N. B. La vidéo est sous-titrée en anglais.

Premier site de rencontre francophone dédié aux sourds et malentendants

SourdAmour.com - Un site de rencontre destiné aux célibataires sourds et malentendants. Faire de nouvelles rencontres sérieuses ne devrait pas être un casse-tête. C’est pourquoi SourdAmour.com offre un service de rencontre de qualité afin de proposer la meilleure expérience possible en rassemblant une communauté d’hommes et femmes ayant les mêmes affinités. Contrairement à tous les méga sites de rencontres, cette petite communauté permet aux membres de se connecter sans la peur de partager aux autres qu’ils sont sourds ou malentendants.

La plateforme de rencontre en ligne est conviviale et accessible en France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Canada et à toute la francophonie.

http://www.sourdamour.com/

Daniel Morel

NOUVELLES EN BREF...

Fondées par Howard Weinstein, un entrepreneur canadien installé au Brésil, « Solar Ear Brésil » et « Godisa-Botswana » fonctionnent selon le modèle des entreprises sociales, fabriquent et distribuent des prothèses auditives à bas coût, des piles rechargeables ainsi qu’un chargeur à énergie solaire.

« Dans ces pays, les personnes qui possèdent un appareil auditif soit n’arrivent pas à trouver des piles, soit n’ont pas les moyens de les acheter, alors qu’il faut les remplacer au moins une fois par semaine », explique Howard Weinstein.Cerise sur le gâteau : « Solar Ear Brésil » et « Godisa-Botswana » emploient une grande majorité de sourds et de malentendants.

(Source : www.solarear.com.br)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’environ 300 millions de personnes dans le monde vivent avec une perte auditive. Plus de 90% de celles-ci pourraient bénéficier d’appareils auditifs. Environ le tiers de ces personnes

malentendantes vivent dans des pays sous-développés.

Appareils auditifs à l’énergie solaire

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Daniel Morel

NOUVELLES EN BREF...

Lacunes au Canada pour le dépistage auditif chez le nourrisson

Selon une fiche de rendement rendue publique en mars 2014 par l’OAC, Orthophonie et Audiologie Canada, trop de provinces et de territoires n’ont toujours pas instauré des programmes adéquats pour dépister les pertes auditives chez les bébés et pour surveiller des problèmes d’audition chez les enfants.

Plus de la moitié des provinces et territoires ne feraient pas d’efforts suffisants. Seule la Colombie-Britannique a obtenu un excellent classement.

Pour le Québec, le suivi se révèle insuffisant : le dépistage est effectué chez seulement 20 % à 25 % des nourrissons.

La perte auditive permanente chez les enfants a été décrite par certains experts comme une urgence neurologique.

« La perte auditive mine la compréhension et l’utilisation du langage chez l’enfant. Elle peut également nuire à son développement cognitif, social, émotionnel, scolaire et communicationnel. Le plus tôt nous pouvons déceler un problème d’audition, meilleures sont ses chances de s’améliorer et de réussir plus tard dans la vie », a expliqué Dre Roula Baali.

Des études montrent que des périodes prolongées de privation auditive peuvent avoir une grande incidence sur le développement cérébral global de l’enfant.

(Source : www.oac-sac.ca)

Une première nord-américaine à l’Île-du-Prince-Édouard :

conduction osseuse bilatérale

En octobre 2013, au « Queen Elizabeth II Health Science Center » de Halifax, le Dr David Morris a réalisé avec succès une première nord-américaine. Il s’agit de l’implantation bilatérale de stimulation par conduction osseuse.

En effet, Shannon Micallef, qui a porté des prothèses auditives avec un succès plutôt mitigé toute sa vie, est devenue la première personne en Amérique à recevoir un implant à conduction osseuse simultanément à chacune des deux oreilles. Mme Micallef témoigne de gains auditifs importants à la suite de ces implantations de BONEBRIDGE de la compagnie MED-EL.

Depuis l’été 2013, le Dr Morris et son équipe ont débuté des implantations de type conduction osseuse pour la clientèle des Maritimes.

Sources : www.thechronicleherald.ca et www.theguardian.pe.ca

Mme Micallef avait consulté le Dr Morris au printemps 2013 en raison de problèmes récurrents aux oreilles, notamment des infections et perforations du tympan, dues au syndrome de Klippel-Feil dont elle est atteinte.

Nouveau service de relais vidéo au Canada

En avril 2014, le CRTC a annoncé que les Canadiens sourds, malentendants ou ayant un trouble de la parole auront accès à un nouveau service. En effet, un nouveau service de relais vidéo sera offert aux utilisateurs de l’American Sign Language (ASL) et de la Langue des signes québécoise (LSQ).

Le service de relais vidéo (SRV) permettra aux Canadiens d’effectuer des appels téléphoniques en utilisant l’ASL ou la LSQ. Un agent facilitera la communication entre les 2 parties en agissant comme relais entre la langue des signes et la langue parlée. L’utilisateur de la langue des signes communique avec l’agent de relais du SRV au moyen des services de vidéoconférence internet.

Le service de relais vidéo sera offert gratuitement partout au Canada, mais les utilisateurs devront être abonnés à un service internet haute vitesse et posséder leur propre dispositif branché à ce service, comme un ordinateur, une tablette, un téléphone intelligent ou un visiophone.

Le nouveau service pourrait être disponible dès l’automne 2015. À suivre…

(Source : www.crtc.gc.ca/fra/srv-vrs.htm )

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28 • SOURDINE •

Les yeux au service des oreillesAussi étonnant que cela puisse paraître, une bonne vision favorise une meilleure audition.

Des travaux menés par le CNRS, Centre de recherche cerveau et cognition (CERCO, CNRS/Université Toulouse) montrent qu’il existe une corrélation significative. L’étude a porté sur des personnes atteintes de surdité profonde que l’on a équipées d’implants cochléaires. Ces derniers permettent de récupérer environ 80 % de l’audition. Les chercheurs ont constaté que les résultats différaient selon les facultés d’adaptation cérébrale des personnes. Ils ont également mis en évidence que la compréhension auditive était nettement améliorée au bout de 6 mois si, au moment de la pose des implants, les zones du cerveau associées à l’apprentissage et la production du langage étaient activées juste après l’intervention chirurgicale. Selon les chercheurs, ce résultat serait lié, entre autres, au rôle prépondérant de la lecture labiale.

En effet, la connexion entre ce qui est lu sur les lèvres et ce qui est entendu va être stimulée. De plus, la vision fournit des informations complémentaires notamment dans un environnement bruyant.

Tout cela nous démontre combien tous nos sens sont liés !

(Source : http://m.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/vision-et-audition-16236 )

Daniel Morel

NOUVELLES EN BREF...

Aide auditive sous une casquette !La perte auditive affecterait plus de 600 millions de personnes dans le monde, dont plus de 90 % ne seraient pas traitées. Max virtual, une société basée au Delaware et spécialisée dans la technologie portative, s’attaque au problème avec un nouveau dispositif qui transmet un son amplifié à partir de l’environnement directement à l’oreille interne en utilisant des vibrations, un processus connu sous le nom de conduction osseuse. Ce qui rend le dispositif unique est la variété de coiffures, dont l’une est une casquette typique de baseball.

Récemment lancé à la fin de 2013, « Cynaps Enhance » aide les personnes avec divers cas de perte auditive légère à modérée à mieux entendre. Plusieurs solutions pour le produit sont offertes, comme une casquette, un montage pour les lunettes, avec une bande souple rechargeable conçue pour s’adapter à toutes les tailles de tête.

En outre, l’entreprise rapporte que plusieurs personnes ayant des implants cochléaires qui ont essayé « Cynaps Enhance » ont remarqué une augmentation significative de la clarté lorsqu’il est utilisé en combinaison avec leurs implants. Ceux avec une perte importante de l’audition peuvent également bénéficier de l’appareil, qui peut aider à la lecture labiale, la sensibilisation et la sécurité, entre autres choses.

(Source : http://launch.it/launch/hearing-loss-no-more-a-baseball-cap-that-renews-hope-for-millions )

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Lorsqu’on fait l’essai de nouvelles prothèses auditives, il est important d’en examiner toutes les facettes pour s’assurer de bien cerner ses besoins. Hormis la puissance d’amplification, il existe une foule d’autres facteurs importants dont on parle trop peu:

Le timbre – Chaque marque de prothèse a son caractère sonore particulier. Trouver son timbre idéal, c’est comme enfiler la paire de chaussures parfaite. Ça vaut la peine d’essayer et de comparer!

La qualité et la richesse du son – De la même manière que certains casques d’écoute se distinguent pour leur qualité, certaines prothèses sont plus « amorties » que d’autres. Une publicité ou un dépliant présentant un appareil doté d’un processeur révolutionnaire n’est pas un gage de qualité! Il faut essayer et écouter de la musique pour voir la différence.

Le coût – Chaque modèle de prothèse est généralement offert en trois gammes : de base, intermédiaire et de luxe. Les prix, bien sûr, varient en conséquence. Il est toujours plus rentable pour le commerçant de vendre une Cadillac, mais en avez-vous vraiment besoin? Si vous hésitez à acheter le modèle plus avancé, demandez aussi à essayer le modèle de base. Vous serez alors en mesure de juger par vous-même des petits avantages qu’une gamme supérieure aurait à vous offrir.

Le bruit du vent dans les micros – Sur certaines prothèses, le positionnement des micros fait en sorte qu’on entend le souffle de l’air rien qu’en se déplaçant! Autant que possible, il est préférable de ne pas entendre le bruit du vent.

La durée de vie de la batterie – Remplacer les batteries tous les deux jours, ça devient vite fatigant! Cherchez un appareil qui puisse vous servir au moins une ou deux semaines entre chaque remplacement de la batterie. Certaines nouvelles prothèses ont des batteries rechargeables, mais nécessitent une recharge à chaque nuit.

La compatibilité avec les cellulaires, systèmes FM et boucles magnétiques – Certaines prothèses affichent être compatibles avec les cellulaires, iPod et systèmes FM, mais nécessitent des accessoires additionnels qu’il faut aussi demander à essayer. Certains accessoires s’ajoutent à la prothèse elle-même, ce qui, à toute fin pratique, la rendra plus grosse et plus visible!

De plus, si vous avez des téléphones traditionnels à la maison ou si vous voulez utiliser les boucles magnétiques disponibles dans certains théâtres et cinémas, il peut être intéressant de choisir un appareil qui possède une bobine magnétique. Cette bobine, dissimulée à l’intérieur du boîtier, permet de recevoir le son directement dans la prothèse sans passer par les micros.

L’ajustement du volume – Pour ajuster le volume, certaines personnes préfèrent utiliser un réglage sur la prothèse elle-même plutôt qu’une télécommande. Il y a trois variantes de réglages du volume: une roulette de réglage mécanique, une roulette de réglage libre, des boutons poussoirs ou alors rien du tout (télécommande uniquement).

La portée des accessoires sans fil – C’est agréable de pouvoir laisser un accessoire dans une poche ou sur une table plutôt que d’avoir à le porter autour du cou. Vérifiez la portée de vos accessoires sans fil! Une distance plus grande veut dire plus de liberté!

Le comportement de la prothèse en milieu bruyant – Essayer l’appareil uniquement dans le bureau de l’audioprothésiste et à la maison faussera votre perception de ses performances. Il ne faut pas hésiter à s’exposer volontairement à des situations où le bruit est présent.

Le look – Comme lorsqu’on achète une paire de lunettes, c’est en mettant la prothèse sur son oreille et en se regardant dans la glace que l’on voit si la taille, la couleur et le confort nous conviennent. Et pourquoi pas, emmenez quelqu’un en qui vous avez confiance pour lui demander son avis!

À propos de l’auteur

Nicolas Therrien est malentendant de naissance. Ingénieur spécialisé en radars et sonars chez Lockheed Martin Canada, il travaille maintenant à la recherche de solutions pour améliorer les technologies du domaine de la suppléance auditive. Son plus récent projet, TinyOwl (www.tinyowl.ca), concerne les conversations de groupe en milieu bruité.

DIX CRITÈRES À OBSERVER LORS DE L’ACHAT D’UNE AIDE AUDITIVE

Nicolas Therrien

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ÉPINGLETTE DE L’OREILLE BARRÉELe 16 avril 2014, j’ai acheté une épinglette de l’oreille barrée que l’on peut porter sur son manteau.Du 24 au 26 avril, j’étais en voyage organisé à New York. J’étais fière de porter l’épinglette pour mieux m’identifier comme personne malentendante. Cela m’a permis d’effectuer un magnifique voyage tout en éliminant les inévitables situations stressantes.Au restaurant ou à l’hôtel, chaque fois qu’une personne s’adressait à moi en anglais, je leur montrais immédiatement l’épinglette. Souvent, la personne utilisait des signes pour mieux se faire comprendre.Dans l’autobus, le guide américain, qui parlait très bien le français, m’offrait un siège plus près pour que je puisse mieux comprendre ses explications lorsque nous visitions la ville.Le 30 avril, lorsque j’ai acheté un billet de train à la gare de Montréal, il y avait beaucoup de bruit. En voyant l’épinglette, le préposé s’est mis à écrire au lieu de me parler.Comme vous pouvez le constater, de porter l’épinglette de l’oreille barrée s’avère très utile et pratique tout en nous évitant beaucoup de stress.Pour une meilleure qualité de communication, il n’y a qu’une personne malentendante pour vous conseiller de vous procurer l’épinglette de l’oreille barrée.Julienne Labbé

L’ÉPINGLETTE DE L’OREILLE BARRÉE

Ce pictogramme représente le symbole international pour personnes sourdes et malentendantes.

Toute personne intéressée à se procurer une épinglette peut en obtenir une au local de l’ADSMQ

1951, boul. de Maisonneuve est, bureau 001, Montréal

Vous pouvez également obtenir l’épinglette par courrier postal en communiquant par courriel avec Daniel Morel à l’adresse suivante :

[email protected].

LA DÉFICIENCE AUDITIVE AFFECTE L'EFFORT AU

TRAVAILUne grande enquête sur la population active danoise déficiente auditive démontre que la perte d'audition entraîne une contrainte physique et psychologique plus accablante que si vous utilisiez des aides auditives.

On estime que 800 000 Danois ont une perte d'acuité auditive d'un certain degré. Une grande partie de ce groupe est également active sur le marché du travail.

Selon une enquête analytique menée par l'institut de recherche Anovum pour l'organisation européenne des fabricants d'appareils auditifs Ehima parmi environ 1300 personnes danoises ayant une perte auditive, seulement très peu de personnes actives utilisent un appareil auditif.

L'étude montre qu'un peu plus de la moitié de la population active déficiente auditive n'utilise pas d'appareil auditif. L'étude indique également que ce groupe d'employés a plus de difficultés au travail que les personnes qui utilisent des appareils auditifs.

Physiquement et mentalement épuisées

L'étude démontre également que les personnes qui ont choisi de ne pas utiliser une aide auditive se sentent plus épuisées mentalement et physiquement à la fin de la journée que les personnes qui utilisent un appareil auditif.

54 % des Danois malentendants, qui ont choisi de ne pas utiliser une aide auditive, se sentent épuisés physiquement après une longue journée au travail, tandis que 34 % se sentent accablés physiquement à cause de leur déficience auditive.

L'étude d'Anovum montre également que 32 % de ceux qui ne portent pas d'aides auditives choisissent de ne pas les porter car ils trouveraient cela embarrassant.

Coûts importants pour la société

Selon un rapport de 2006 préparé par le Centre national de recherche sociale (SFI) au Danemark, il existe d'importants coûts sociaux associés à la déficience auditive sur le marché du travail.

Le rapport a estimé des coûts d'environ 2,7 milliards en perte de productivité sur le rendement des employés affectés par une déficience auditive.

Source: www.berlingske.dk

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Bonjour à vous!

Je me présente, je me nomme Louise Dufour, et je viens tout juste de remettre un mémoire de maitrise en psychosociologie à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Dans le cadre de ce travail, j’avais demandé des informations à M. Nadeau, président de votre association, afin de confirmer la « mise en contexte » de ma recherche. Tout récemment, il m’a invitée à collaborer à votre revue Sourdine. J’accepte avec plaisir cet espace qui m’est offert. Merci!

J’aurai le plaisir de partager des expériences qui s’appuieront, fort probablement, sur des pratiques quotidiennes et les réflexions qu’elles suscitent chez moi. Je suis malentendante depuis l’adolescence. Pourtant, mon grand désir d’adaptation ne m’a pas préparée à une perte soudaine de décibels au moment où plusieurs changements dans ma vie se sont imposés. J’ai alors cherché à comprendre mes angoisses existentielles et mes difficultés d’appartenance au monde des entendants. Je suis, depuis toujours, intéressée par la psychologie et la symbolisation. Anciennement massothérapeute, les rapports entre le corps et l’esprit m’interpellent particulièrement. Aujourd’hui, j’y ajoute l’influence sociale et environnementale.

De manière générale, mon enthousiasme débordant s’entend!!! Juste d’y penser, je sens monter les décibels! Quand vient le temps d’exposer mes idées, la gesticulation qui accompagne ma voix ne laisse plus voir la nervosité qui la sous-tend. D’une personne impressionnée par ma capacité d’affirmer mes idées, je peux être perçue comme envahissante. Toutefois, par le dynamisme qui m’habite, je peux aussi être perçue comme un modèle stimulant. En fait, je cherche encore la juste place entre des parties de moi qui ont besoin d’être reconnues et d’autres qui se réclament de leurs particularités. Ce n’est que lorsque je m’exprime en groupe que je reconnais mes difficultés d’ajustement. Les participants étant pour moi des indicateurs de la place que je prends parmi eux. En conséquence, j’ai besoin de l’autre pour me mettre au monde!

Une lecture récente dit que certains malentendants prennent l’initiative d’intercepter la parole au maximum 1

dans une conversation, car ils n’ont pas à se concentrer pour entendre. C’est vrai que je suis plus à l’aise quand je prends la parole bien que je sache écouter. Toutefois, quand j’ose me déposer dans un groupe, ce n’est pas ce qui est le plus présent. Je ressens un grand désir de partage, comme quand on lit un bon livre et qu’on veut le vendre à tout le monde dans le but de partager son plaisir et sa découverte. Il y a des tribunes pour les livres, mais il n’y en a pas pour les expériences de vie qui font grandir. Je pense que les membres des communautés auxquelles j’appartiens, que ce soit la famille ou les associations professionnelles et sociales, sont touchés par mon enthousiasme. Pourtant, j’ai encore à apprendre sur la manière de prendre ma place sans les excès sonores qui cachent ma sensibilité à fleur de peau.

Certains préjugés sont tenaces et j’en porte comme tout le monde. J’ai une amie qui n’a pas été « bâtie sur un frame de chat ». Elle est dotée d’un physique inspirant la force, par sa grandeur et sa stature, et elle a su s’imposer dans un milieu décisionnel avec brio. Je n’étais pas préparée à sa vulnérabilité. Je la redécouvre à travers la maladie. Parce qu’elle inspire mon admiration dans sa manière de se présenter et ses réussites professionnelles, j’avais mis de côté sa fragilité. En effet, il est facile de croire que, parce que je suis debout et regarde droit dans les yeux, j’ai aussi cette confiance qui m’évite l’angoisse. Il est facile de croire que, parce que certains sont diplômés et reconnus par leur communauté, ils portent la réponse à toutes les questions. Ce sont des préjugés rassurants parfois, mais loin de la réalité. Prendre sa place comme malentendant, c’est aussi expérimenter une vulnérabilité dans laquelle se trouve une force individuelle et de groupe.

Le « savoir-être » est aussi important que le «savoir-faire», cependant le « savoir-être ensemble » est crucial pour se reconnaître dans ses limites et dans ses forces et ainsi accepter ce mouvement entre l’ombre et la lumière. Voilà un chemin qui enrichit le genre humain sans nier quoi que ce soit de ceux qui le composent. J’aimerais que ma contribution à cette revue en soit une de relience et qu’elle collabore à l’épanouissement de chacun de nous.

Je vous souhaite une belle saison estivale!

Louise Dufour

1 PAROD Marlène: Les devenus sourds: Un monde à part. (2008) p.65

En ligne: http://www.lesiris.free.fr/EetR/Sociologie/Parod-M1-sociologie.pdf

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Selon une étude, seulement 32 des 76 pays participant à une étude mondiale ont des programmes de prévention contre les maladies de l'oreille et la déficience auditive.

Près de 60 % des pays qui ont répondu à une enquête de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'ont pas la capacité de prendre en charge les soins nécessaires pour prévenir la perte auditive. Selon l’OMS, les résultats de l'enquête ont fait l’objet d’un clair appel pour un passage à l'action par les gouvernements.

Absence de plans

Dans une étude de 76 pays et régions menée par l'OMS, seulement 32 ont répondu avoir investi dans un plan et un programme de prévention pour lutter contre la perte auditive. Selon l'étude, de nombreux pays manquent de personnel de santé qualifié, d’établissements de formation, de données ainsi que de plans nationaux pour répondre aux besoins des personnes atteintes de problèmes auditifs.

Le plus grand écart entre le besoin et les services aux personnes malentendantes a été trouvé en Afrique sub-saharienne.

Le monde est déficient auditif

Selon la propre estimation de l’OMS, plus de 5 % de la population mondiale, soit près de 360 millions de personnes dans le monde, souffrent de déficience auditive. Bien que le groupe le plus important soit les adultes, 32 millions d'enfants dans le monde souffrent de déficience auditive. Les enquêtes menées dans plusieurs pays européens et aux États-Unis montrent qu’entre 12 et 16 % de la population adulte de ces pays ont une perte d’acuité auditive.

La répartition des personnes ayant une perte auditive est inégale. L’Asie du Sud est la zone la plus importante avec 27 % du nombre total, suivie de près par l'Asie de l’Est, où 22 % de la

population déficiente auditive habite. Avec l'Afrique sub-saharienne, ces trois zones contiennent la plupart des pays sans programmes d’aide pour les personnes déficientes auditives.

Appel à l'action

L'OMS a souligné que l'infection de l'oreille non traitée et les maladies évitables par vaccination telles que la méningite, la rougeole et les oreillons, sont les principales causes de la perte auditive. Cela signifie qu’un investissement dans les vaccins ou autres traitements permettrait de prévenir davantage la déficience auditive.

« Les résultats de cette enquête sont un appel clair d’un passage à l'action des gouvernements et des partenaires pour investir dans les soins de santé auditive et en particulier au niveau des communautés et milieux primaires », explique le Dr Etienne Krug, directeur du Département OMS de la prévention contre la violence et les blessures invalidantes.

L’étude a été publiée sur le site internet de l'Organisation mondiale de la santé.

Source : http://www.who.int/en/

BEAUCOUP DE PAYS N’ONT PAS DE PROGRAMMES DE PRÉVENTION POUR PRÉVENIR ET TRAITER LA DÉFICIENCE AUDITIVE

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Le Centre national Laurent-Clerc pour l’éducation des sourds aux États-Unis utilisera cette information pour surmonter les obstacles actuels et améliorer la qualité de l’éducation offerte aux élèves et étudiants sourds et malentendants depuis la naissance jusqu’à l’âge de 21 ans.

Sujets et obstacles

Après avoir recueilli 1400 commentaires sur le parcours scolaire des sourds et malentendants auprès de 775 répondants, une équipe de recherche a étudié l’état actuel de l’éducation des sourds. Parmi les répondants, 85 % ont déclaré avoir des enfants ou bien travailler avec des enfants atteints de déficience auditive ou de surdité.

Sur la base des commentaires, les chercheurs ont pu identifier quatre sujets parmi les deux tiers des réponses. Les thèmes étaient les suivants: les ressources, le langage et la communication, le personnel de service qualifié et les préoccupations sociales.

En outre, cinq barrières prédominantes ont été identifiées à travers les réponses. Les première et deuxième barrières étaient liées à l’absence de connaissances chez les professionnels et fournisseurs de soins, mais aussi le manque de collaboration entre ces groupes.

La troisième barrière était le manque de qualification des fournisseurs de services, tandis que les quatrième et cinquième barrières étaient liées au manque d’infrastructure des écoles et à un manque de concentration sur le développement de l’enfant comme facteurs qui rendent le parcours scolaire plus difficile pour les enfants qui souffrent d’une déficience auditive.

Selon le vice-président du Centre Clerc, Ed Bosso, la recherche est une contribution importante au développement de la formation scolaire des étudiants de premier cycle qui souffrent de déficience auditive et de surdité.

À propos de l’étude

Les données qualitatives ont été recueillies à partir du printemps 2010 jusqu’à l’hiver 2011. L’étude a été réalisée et publiée par le Centre national Laurent-Clerc pour l’éducation des Sourds à l’Université Gallaudet aux États-Unis.

Source: http://www.prweb.com

LES ÉTUDIANTS DÉFICIENTS AUDITIFS DE PREMIER CYCLEFONT FACE À DES OBSTACLES MAJEURS AU COURS DE LEUR FORMATION SUPÉRIEURE

Selon une étude, les étudiants de premier cycle américains qui souffrent de perte auditive ou de surdité sont confrontés à des obstacles majeurs, tout en essayant d’obtenir une formation supérieure.

Une étude à l’échelle nationale aux États-Unis a identifié quatre sujets persistants et cinq obstacles majeurs qui affectent le parcours scolaire des étudiants sourds et malentendants.

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1re idée reçue : Aujourd'hui, les voitures sont moins bruyantes

Cette affirmation ne s'applique qu'à l'habitacle, où le conducteur est isolé du bruit extérieur grâce à du matériel de haute technologie. Les progrès réalisés ces dernières années au niveau des émissions sonores extérieures (bruit de moteur, de roulement et de vent) sont moins nombreux. Cet état de fait est aussi lié à une législation obsolète. Les valeurs limites pour le bruit des voitures définies par l'UE dans ces lois n'ont plus été révisées depuis 1995.

2e idée reçue : Les voitures électriques sont une solution au problème du bruit

Les voitures électriques ne peuvent pas être considérées comme silencieuses de manière globale. En termes de protection contre le bruit, elles sont intéressantes au démarrage et jusqu’à une vitesse de 25 à 35 km/h. Au-delà de cette vitesse, le bruit de roulement prédomine. Par conséquent, dans toutes les autres situations, les voitures électriques sont aussi bruyantes que les véhicules équipés d’un moteur à combustion traditionnel. Par ailleurs, il est prévu de munir ces voitures de bruits artificiels, ce qui enlèverait encore les atouts qu’elles présentent à vitesse réduite.

3e idée reçue : Parois antibruit et fenêtres isolantes sont les mesures les plus efficaces contre le bruit routier

Les parois antibruit, onéreuses, servent avant tout à limiter les dommages. Et les fenêtres antibruit ne sont qu’une mesure de remplacement. Il est beaucoup plus efficace de réduire le bruit à la source, avec des revêtements de route silencieux, des pneus silencieux, des mesures de modération du trafic ou encore une conduite à bas régime. Les parois et les fenêtres ne sont efficaces que ponctuellement (p. ex. derrière le mur ou lorsque les fenêtres sont fermées), alors que les mesures directes produisent des effets globaux.

4e idée reçue : On finit toujours par s’habituer au bruit routier

L’être humain ne s’habitue pas au bruit de la route. Chaque fois qu’un bruit gênant se fait entendre, le corps se met en état d’alerte. Il sécrète des hormones de stress, le cœur bat plus vite, la pression artérielle augmente et la respiration s’accélère. À partir d’une exposition au bruit nocturne de 40 à 50 décibels, le sommeil est perturbé et l’être humain se réveille plus fréquemment. Il s’ensuit des phases de somnolence et une baisse de l’attention en journée. Le risque de maladies cardiovasculaires et d’infarctus augmente.

5e idée reçue : Les pneus ont une influence minime sur le bruit

Le bruit de roulement des pneus génère déjà à une allure constante de 35 km/h plus de bruit que les moteurs de voitures. Avec des pneus silencieux, le bruit est fortement réduit – et directement à la source. L’équipement d’un véhicule en pneus peu bruyants permet de réduire de moitié les émissions sonores. Et ce, ni au détriment de la sécurité ni par une hausse de la consommation de carburant. Les pneus silencieux ont un effet global et immédiat après le montage.

6e idée reçue : Les pavés réduisent la vitesse et le bruit

Bien qu’esthétiques, les pavés ne sont pas adaptés comme mesure de protection contre le bruit. Dans les zones où la vitesse est limitée à 30 km/h, ce revêtement peut considérablement augmenter les émissions sonores. Selon la situation et la vitesse, les différences par rapport à un revêtement traditionnel en bitume peuvent atteindre 10 décibels, ce qui équivaut à un trafic multiplié par dix ou à un bruit routier doublé.

LES NEUF PRINCIPALES IDÉES REÇUES CONCERNANT LE BRUIT ROUTIERLes voitures modernes sont-elles véritablement moins bruyantes qu’auparavant? Les voitures électriques résoudront-elles le problème du bruit sur les routes? Peut-on s’habituer au bruit routier nocturne? La journée contre le bruit du 30 avril 2014 était dédiée à ces questions ainsi qu’à d’autres problématiques similaires autour du thème du bruit routier, visait à fournir des réponses et montrer quelles sont les actions possibles.

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7e idée reçue : Les zones où la vitesse est limitée à 30 km/h sont inefficaces contre le bruit

Lorsque les voitures roulent plus lentement, elles font moins de bruit. Si la vitesse maximale d’une rue est réduite de 50 à 30 km/h, le niveau sonore peut perdre jusqu’à trois décibels, ce qui équivaut à une réduction du bruit du trafic de moitié. C’est pourquoi les zones où la vitesse est limitée à 30 km/h améliorent la qualité de vie des riverains tout en diminuant le risque d’accidents de la circulation. Ces zones présentent par ailleurs deux autres avantages : une consommation de carburant moindre et une meilleure fluidité du trafic.

8e idée reçue : Les motos font toujours du bruit

Le vrombissement d’une Harley-Davidson ou le crissement d’une Kawasaki est synonyme, pour les uns, de son agréable et, pour les autres, de bruit. Mais les motos n’empestent pas toutes et ne sont pas toutes bruyantes. Il existe aujourd’hui sur le marché des modèles à la fois silencieux et puissants. Avec ses motos électriques, la Poste en fournit la preuve. Certes, il y a aussi des « brebis galeuses » : une moto qui roule à régime élevé ou qui a été « trafiquée » peut par son intensité sonore être plus bruyante qu’un camion et entendue à plusieurs kilomètres à la ronde.

9e idée reçue : Seules les personnes qui se sentent dérangées par le bruit sont malades

Le corps réagit au bruit de façon inconsciente. Aussi, les effets néfastes du bruit touchent également les personnes qui ont le sentiment de s’être déjà habituées au bruit (voir 4e idée reçue). Souvent, donc, les conséquences du bruit sur la santé sont sous-estimées. Mais la façon dont les êtres humains réagissent au bruit dépend de chaque individu. Les facteurs sont multiples: type de bruit, appréciation personnelle, moment de la journée, âge, etc.

Source: http://www.laerm.ch/fr/journe-contre-le-bruit/journe-contre-le-bruit-2014/journe-contre-le-bruit-2014.html

Lors de vos premières rencontres, l'audioprothésiste demandera à voir votre audiogramme (s'il ne l'a pas déjà) et vous posera des questions afin de mieux connaître votre train-train quotidien. En l’espace d’une visite, il aura déjà une idée d'un modèle d'appareil auditif qui vous conviendrait bien. L'audioprothésiste est tenu par son code déontologique de vous proposer des solutions qui sont honnêtes et réalistes par rapport à ce qu'il sait de vous. La question à se poser est: est-ce qu’une seule petite entrevue suffit vraiment à vous connaître?

Il y a souvent plusieurs choix possibles pour une perte auditive donnée. Vous devriez pouvoir choisir parmi au moins cinq modèles de marques différentes. Au Québec, la Régie de l'assurance maladie s'est assurée de produire une liste de prothèses remboursables suffisamment garnie pour offrir plus d'un choix à un même patient. C'est sans compter toute la diversité de prothèses disponibles au privé! De plus, il est possible d’essayer des prothèses auditives pendant 30 jours sans frais car les audioprothésistes ont des ententes avec les fabricants à cet effet. Si vous êtes curieux, vouspouvez explorer sur le web les différentes marques

disponibles au Québec: Bernafon, Oticon, Phonak, ReSound, Siemens, Starkey, Unitron et Widex.

Avec tous les facteurs à considérer dans le choix d’une prothèse auditive, il n’est pas surprenant qu’un bon nombre de personnes se disent insatisfaites de leur appareillage. Aux États-Unis, il y a tant de plaintes qu’une étude a été publiée par le Hearing Institute pour les classer par catégorie! (Voir: « Why my hearing aids are in the drawer. ») Vous voulez sans doute éviter ce genre de situation, alors prenez le temps d'essayer au moins trois marques différentes et n'hésitez pas à demander un deuxième avis quant aux options qui s'offrent à vous! Après tout, au prix où sont les prothèses, ce serait dommage de les laisser dans un tiroir...

Références : Ordre des audioprothésistes : code de déontologie 3.02.03 « Doit présenter de façon complète et objective la nature et les conséquences du problème. »

Hearing Institute, MarkeTrak V: "Why My Hearing Aids are in the Drawer", 2000.

À propos de l’auteur

Nicolas Therrien est malentendant de naissance. Ingénieur spécialisé en radars et sonars chez Lockheed Martin Canada, il travaille maintenant à la recherche de solutions pour améliorer les technologies du domaine de la suppléance auditive. Son plus récent projet, TinyOwl (www.tinyowl.ca), concerne les conversations de groupe en milieu bruité.

ACHAT D’UNE NOUVELLE PROTHÈSE AUDITIVE :

L’IMPORTANCE D’EN ESSAYER PLUSIEURS!

Il est important d’essayer différentes marques lorsque vous achetez un appareil auditif. Porter une prothèse est un acte intime. Votre audioprothésiste peut vous conseiller mais, en bout de ligne, c’est vous qui la porterez!

Nicolas Therrien

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Évoluer ensemble vers une offre complète de services de réadaptation à Montréal LE CRLB ET L’IRGLM ENTAMENT OFFICIELLEMENT LEUR DÉMARCHE

DE FUSION VOLONTAIRE ET L’IRD SE JOINT AU PROCESSUS

Montréal, le 30 avril 2014 – Après trois ans de travail collaboratif, le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB) et l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (IRGLM) entament officiellement leur démarche de fusion volontaire dans le but d’optimiser l’expérience de l’usager dans son processus de réadaptation en déficience physique. À ce tandem initialement formé, l’Institut Raymond-Dewar (IRD) confirme son intention de se joindre à la démarche en cours.

En regroupant une masse critique dans plusieurs champs d’expertises en réadaptation au sein d’une seule organisation, les déficiences motrice, sensorielle et du langage s’inscriront ainsi sous une même bannière montréalaise. En alliant leurs forces dans cette éventuelle fusion, le CRLB, l’IRD et l’IRGLM formeront une solide ressource unifiée et les clientèles desservies par ces trois établissements de réadaptation verront leur offre de services enrichie et harmonisée au bénéfice de la population. Cette initiative volontaire, rappelons-le, permettra également de réaliser des économies dans un contexte d’optimisation des ressources financières, et sera une source d’opportunités nouvelles sur le plan de la main-d’œuvre.

Mus par le même objectif de maximiser le potentiel d’autonomie et de participation sociale de leurs clientèles, et de contribuer à l’avancement et au partage des connaissances par l’enseignement, la recherche, l’évaluation des technologies et des modes d’intervention, et les pratiques de pointe, ces trois joueurs aux expertises complémentaires sont également affiliés à l’Université de Montréal, membres du Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain, et agréés par le Conseil québécois d’agrément (CRLB et IRD) et Agrément Canada (IRGLM).

Une nouvelle page s’inscrit au chapitre de l’histoire de la réadaptation montréalaise, laquelle offre une perspective des plus prometteuses à la population. Tout au long de ce processus, les Directions respectives des trois établissements comptent travailler en transparence, dans une approche collaborative (employés, usagers et partenaires), et en tenant compte du facteur humain associé à cet important projet, reflet d’une vision commune et de la valeur humaniste partagée par les trois organisations.

À propos des établissements

Certifié Milieu novateur, le CRLB a pour mission d’offrir aux personnes ayant une déficience motrice ou neurologique des services d’adaptation-réadaptation, d’intégration sociale ainsi que des ressources résidentielles alternatives.

Membre affilié du Réseau Planetree Québec, l’IRD offre des services de réadaptation spécialisés en surdité et en communication aux personnes de tout âge ayant une déficience sensorielle (déficience auditive ou une surdicécité), ainsi qu’aux enfants et jeunes adultes ayant une déficience du langage (dysphasie, trouble de traitement auditif, bégaiement).

Avec une mention d'honneur d'Agrément Canada, l’IRGLM offre des soins et services en réadaptation fonctionnelle intensive aux adultes dans les programmes neurologie, lésions médullaires, amputations et blessures orthopédiques graves, de même qu’en santé physique.

Source : Services des communications du CRLB, de l’IRD et de l’IRGLM

Marie-Claude Roussin, CRLB514 527-4527, poste 2300

Louise Livernoche, IRD514 284-2214, poste 3604

Nancie Brunet, IRGLM514 340-2111, poste 2346

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NOUVEAUX MEMBRES

NOUS DÉSIRONS SOUHAITER LA BIENVENUE À:

CENTRE DE COMMUNICATION ADAPTÉENICOLE SÉNÉCALLISE PIGEONYVETTE PAQUETTEODILE BÉLANGERJOHANNE RIVESTLOUISE DUFOURNICOLAS THERRIEN

NOUS ESPÉRONS QUE L’ADSMQ VOUS APPORTE TOUT LE SUPPORT QUE VOUS RECHERCHEZ ET QUE VOUS SEREZ EN MESURE DE TROUVER LES RÉPONSES AUXQUELLES VOUS ASPIREZ.

La parole est aux lecteursBonjour,

Je reçois votre convocation à l’assemblée générale du 31 mai.Je vous serai très présente ce jour-là. Je suis toujours restée proche de l’ADSMQ, ayant été présente dans les débuts de l’association. Mais je suis rendue à 98 ans et, ces dernières années, je ne suis plus capable de me déplacer...

Dans « Sourdine » que je lis toujours avec grand intérêt, je vois des noms qui me sont familiers. Je les salue de tout cœur.

Je vous souhaite une belle et bonne assemblée et un bel avenir à l’ADSMQ.

De tout cœur.

Christiane Sibillotte

NDLR : Nous sommes très heureux de recevoir de vos nouvelles. Merci de continuer d’être avec nous par la pensée. Au nom de tous nos lecteurs qui vous connaissent, recevez nos meilleurs vœux de bonheur, de santé et de sérénité.

1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001Montréal, (Québec) H2K 2C9

Nouveau membre

Renouvellement

Membre régulier ou sympathisant: 25 $

International 40 $

Organisme : 35 $ DON: __________ $

In Memoriam

Sincères condoléances

À CÉLINE ET MADELEINE TREMBLAYPOUR LE DÉCÈS DE LEUR MÈRE

À LA FAMILLE ET AUX AMIS DE LUCIEN HOUBART

MEMBRE DE L’ADSMQ DEPUIS 2004

À IRÈNE CYRPOUR LE DÉCÈS DE SA GRANDE AMIE

ISABELLE LAVOIE

À LAURENT ROYPOUR LE DÉCÈS DE SON FRÈRE ELDON

Que Dieu vous donne la force et le courage pour surmonter ces heures difficiles. Sachez que dans le deuil, vous n’êtes pas seul puisque vous pouvez compter sur notre amitié et notre sympathie.

Énigme... Solution de la page 9

Les pois secs permettent aux joueurs aveugles d’entendre le ballon.

Page 38: Sourdine205

38 • SOURDINE •

1Cécile Glavina

4Monique Rodrigue

5Ginette Bujold-Cyr

6Micheline Bernard

8Monique Guevremont

Solange Ouellette 10

Léon Bossé 11

Gilles Brassard Jeannine Mireault

13Michèle Langlois

16André Fournier

Jeannine Lebrun 17

Françoise Moreau18

Lucille Beaudoin-Lestage Marie-Marthe Gagnon

Odette Mandeville 19

Claire Goyer 21

Louise Alary 22

Danielle Brulé Jacques Labonté

25Lorraine Pothier

27Nancy Vaillancourt

30Dr Maurice Parent

Lucille Racine 31

Pauline Brière-AubryClaire M - Tailfer

Claude Vézina

5Mariluz Camacho

6Céline Nantel

10Madeleine Bisson

Jocelyne Légaré-Pauzé 12

Monique Vézina 13

Thérèse Beauregard 14

Marie-ClaireRoy-Morissette

16Pierrette ArpinGisèle Limoges

18Huguette Houle-Quesnel

Johanne Lauzon21

Maureen Shea 22

Yolande Richard24

Gemma Nadeau 26

Aline Picard 27

Laurette Belle-IsleYves Dion

2Yvon Mantha

4Suzanne Beauséjour

7Jean-Yves Dion

8Murielle

Dubois-Frigon9

Suzanne Provencher11

Josée Côté13

Michel Fréchette15

Micheline Soucy17

Nidal A. ChakraGilles Lauzon

20Lucien Léger

22Bertrand Tremblay

23Michel Blais

Michelle Rodrigue24

Élise P. Besner26

Louise Rivest28

Yvette Paquette29

Roger BérubéBenoît Larivière

30Monique Paquette

Yvan St-Laurent

1Marie-Christine

HemsenClaudette Jules

8Jacqueline Boisclair

10Louise McGilvray

13Renée Lavoie

15Vivianne Aubé

16Michel Boutin

17Louise Girard

20Mariette Létourneau

Jean Nepveu21

Claude LégaréClaudine St-Germain

22Claire

Faucher-Rainville24

Marie-Thérèse Roy30

Stella Belliveau31

Nancy Mantha

Sourdine présente ses sincères excuses à ceux et celles dont la date anniversaire n’a pas été inscrite.

Veuillez nous aviser de toute omission afin que nous corrigions la prochaine liste.

juillet 2014

La vie est comme un livreoù chaque anniversaire

marque le débutd’un chapitre fascinant !

août 2014 octobre 2014septembre 2014

Page 39: Sourdine205

Édition 205 // juillet– août 2014 39

Associations régionales de malentendants

AQEPA MONTRÉAL RÉGIONAL

3700, rue Berri, local A-436Montréal, Qc, H2L 4G9

Tél. et ATS : 514-842-3926Téléc.: 514-842-4006

Courriel : [email protected] internet : www.aqepa-mtl.org

A.D.S.M.Q. SECTEUR DU SUD-OUEST

35, rue Grande-Ile, bureau 1 Valleyfield, Qc J6S 3L9

Tél. : 450 377-5941 (Bureau) 450 377-5770 (ATS)Téléc.: 450 377-4293

Courriel : [email protected]

A.D.S.M.Q. SECTEUR DES MRC DE L’ASSOMPTION ET DES MOULINS

Centre à nous — Pavillon Lions50, rue Thouin, bureau 232

Repentigny, Qc J6A 4J4

Tél. : 450 657-8500 (Voix) Courriel : [email protected] internet: www.adsmqam.org

ASSOCIATION DES PERSONNES AVEC PROBLÈMES AUDITIFS DES LAURENTIDES

421 B, boul. Curé-LabelleBlainville, Qc J7C 2H4

Tél. : 450 434-2135 (voix) 450 434-2135 (ATS)Téléc. : 450 434-4120

Courriel : [email protected] internet: www.appal.ca

ASSOCIATION DES PERSONNES AVEC UNE DÉFICIENCE DE L’AUDITION

7260, boul. CloutierQuébec, Qc G1H 3E8

Tél. : 418 623-5080 (Voix et ATS)Téléc.: 418 623-8936

Courriel: [email protected]

ASSOCIATION DES PERSONNES MALENTENDANTES DES BOIS-FRANCS

59, rue Monfette, local 229Victoriaville, Qc G6P 1J8

Tél. : 819 751-3055 (Voix et ATS)Téléc. : 819 751-3055

Courriel : [email protected]

ASSOCIATION DES PERSONNES MALENTENDANTES DE LA MAURICIE

875, boul. des Récollets, bureau 225Trois-Rivières, Qc G8Z 3W6

Tél. : 819 370-3771 Voix et ATSCourriel : [email protected]

ASSOCIATION DES PERSONNES VIVANT AVEC UNE SURDITÉ À LAVAL

387, boul. des Prairies, bureau 211Laval, Qc H7N 2W4

Tél.: 450 967-8717Téléc.: 450 967-8131

Courriel: [email protected]

ASSOCIATION DES IMPLANTÉS

COCHLÉAIRES DU QUÉBEC

5100, des Tournelles, local 130Québec, Qc G2J 1E4

Tél.: 418 623-7417Téléc. : 418 623-7462

Courriel : [email protected] internet: www.cidm.qc.ca/aicq

ASSOCIATION DE L’OUÏE DE L’OUTAOUAIS

115, boul. Sacré-Cœur, bureau 206 Gatineau, Qc J8X 1C5

Tél. : 819 770-9653 - Téléc. : 819 770-1422 Courriel : [email protected]

Page 40: Sourdine205

40 • SOURDINE •

Associations régionales de malentendantsCENTRE ALPHA-SOURD RIVE-SUD

208, rue Notre-DameSt-Pie, Qc J0H 1W0

Tél.:Téléc. : 450 772-6778Courriel : [email protected]

Site internet : www.//ensemble.rgpaq.qc.caLocal de Longueuil

450, Chemin Chambly, 2e étageLongueuil, Qc J4H 3L7

Tél.: Téléc.: 450 677-1723

ACOUPHÈNES QUÉBEC

6818, rue Saint-Denis, bureau 3,Montréal, Qc H2S 2S2

Tél. : 514 276-7772 Courriel : info@acouphènesquebec.orgSite internet: acouphenesquebec.org

REGROUPEMENT DES SOURDS ET MALENTENDANTS

DU SAGUENAY-LAC ST-JEAN INC.

C.P. 6, Place Centre-VilleJonquière, Qc G7X 7V8

Tél. : 418 343-3230 Voix Téléc.: 418 547-6163Courriel: [email protected]

CENTRE NOTRE-DAME-DE-FATIMA

2464, boul. Perrot Notre-Dame-de-l’Ile-Perrot, Qc J7V 8P4

Tél. : 514 453-7600 Téléc : 514 453-7601 Courriel : [email protected]

COMMUNICAID FOR HEARING IMPAIRED PERSONS

7000, rue Sherbrooke OuestMontréal, Qc H4B 1R3

Tél. : 514 488-5552 - poste 4500Téléc. : 514 489-3477

Courriel : [email protected] Site internet : www.hearhear.org

ASSOCIATION MONTÉRÉGIENNE DE LA SURDITÉ

125, Jacques-Cartier Nord, bureau 11St-Jean-sur-Richelieu, Qc J3B 8L9

tél.: 450 346-6029 (Voix, ATS, Téléc.)Courriel: [email protected]

ASSOCIATION DES SOURDS, MALENTENDANTS, CENTRE-DU-QUÉBEC

140, rue des ForgesDrummondville, Qc J2B 8B2

Tél. : 819 471-4889 (Voix, ATS, Téléc.)Courriel : [email protected]

Site internet: www.asmcqdrummondville.org

ASSOCIATION DES SOURDS DE L’ESTRIE

359, rue King Est, local 100Sherbrooke, Qc J1G 1B3

Tél. : 819 563-1186 (Voix, ATS)Téléc. : 819 563-3476

Courriel : [email protected] internet : www.sourdestrie.com

Ensemble pour mieux s’entendre !

Page 41: Sourdine205

Édition 205 // juillet– août 2014 41

Vernissage de l’exposition Photovoice

Osez la vie !

Nouveau regard sur la malentendance

Page 42: Sourdine205

42 • SOURDINE •

C.C. : Comment avez-vous eu l’idée de démarrer ce projet ?

N.T. : Tous deux ingénieurs, on est devenus des bons amis à force de parler de nos idées d’inventions, souvent farfelues, parfois plus concrètes. On aime sortir avec nos amis dans des pubs et, un beau soir, alors qu’on se lançait des idées comme d’habitude, j’ai dit à Marc que ça serait fantastique de pouvoir entendre les autres personnes autour de la table. Il ne comprenait pas. Je lui ai expliqué que, mon appareil auditif étant conçu pour capter la voix de la personne en face de moi, pendant qu’on se parlait je n’entendais pas les autres à table. Pour la première fois, Marc a vu l’impact que ça avait sur ma vie sociale et il s’est écrié : « Il faut faire quelque chose ! »

J’ai cherché ce qui existait déjà sur le marché et on a testé plusieurs produits. Souvent, les appareils étaient encombrants et conçus pour une conversation entre seulement deux personnes. Moi, je veux participer à une interaction sociale. Ça

bouge tout le temps et on ne peut pas prévoir qui sera la prochaine personne à parler !

Peu à peu notre projet a pris forme et, en juillet dernier, on a décidé tous les deux de prendre une année sabbatique pour réaliser notre invention.

C.C. : Qu’est-ce que vous souhaitez offrir aux malentendants ?

N.T. : On vise des situations de groupe en milieu bruité ; le but est d’améliorer les échanges entre amis. Il faut que notre produit soit discret, en fait on aimerait que les gens oublient qu’ils sont en train de l’utiliser ! On veut permettre aux malentendants et aux personnes de leur entourage d’avoir des interactions naturelles, une vie sociale plus riche et plus satisfaisante.

Quand je porte un système FM, par exemple en voiture, il y a ce confort qui s’ajoute car je n’ai plus besoin de lire sur les lèvres. On veut apporter cette clarté et ce confort dans les conversations de groupe. Finie la course pour tenter de prévoir qui va parler et essayer de capter ses lèvres au bon moment, ou les contorsions pour arriver à lire les lèvres d’une personne cachée par notre voisin de table ! Avec notre système, tout le monde est inclus dans la conversation.

UNE INVENTION POUR ENRICHIR LA VIE SOCIALE DES MALENTENDANTS Rencontre avec Nicolas Therrien, de Tiny Owl — par Christine Comeau

Pour réinventer le monde, on connaît la recette : quelques amis et une soirée bien arrosée! Mais rares sont ceux qui, le lendemain, se rappellent de leurs éclairs de génie. Et encore plus rares ceux qui, comme Nicolas Therrien et Marc-André Bisaillon, décident de passer à l’action !

Nicolas Therrien

Marc-André Bisaillon

Page 43: Sourdine205

Édition 205 // juillet– août 2014 43

J’espère que ça aidera certaines personnes à briser l’isolement. En effet, il y a une partie de la population malentendante qui vit différemment, pour éviter ce genre de situations, par gêne ou par peur de l’humiliation. J’aimerais que notre appareil les incite à sortir davantage et partager de nouvelles expériences positives.

C.C. : Sur quelles valeurs avez-vous fondé votre entreprise ?

N.T. : Ce sont les mêmes valeurs qui ont défini notre amitié, c’est-à-dire l’inventivité et l’inclusion. L’inventivité pour ces conversations créatives où on laisse l’imaginaire prendre le dessus et concevoir un monde meilleur ; l’inclusion parce que, pour être inventif, il faut être capable d’inclure toutes les idées, même les plus farfelues, dans la conversation. Et ça touche l’essence même du projet puisque notre but est d’inclure les malentendants dans les conversations de groupe.

Enfin, pour une entreprise, c’est essentiel d’avoir cette motivation profonde qui permet de continuer dans les moments plus difficiles. Étant donné que c’est un projet de recherche et développement et que notre prototype n’est pas encore complété, souvent les portes se ferment lorsque vient le temps de parler de financement. On apprécie l’aide qu’on a reçue; par exemple le Conseil national de recherches du Canada nous a offert la possibilité de consulter un agent de brevets, ce qui est très généreux de leur part. Ça fait déjà trois ans que Marc et moi on a eu cette fameuse conversation dans un pub; plus que tout, c’est notre détermination et la force de notre amitié qui nous permettent d’avancer et surmonter les obstacles !

Pour en savoir plus, rendez-vous à tinyowl.ca

DEVENIR UNE RÉFÉRENCE AVEC UN HANDICAP AUDITIF

Témoignage de Véronique Arcouette, agente de milieu de l'ADSMQ des secteurs des MRC L'Assomption et Des Moulins.

La perte auditive, c'est avant tout une question d'adaptation avant celle de l'acceptation. Pour cheminer vers la confiance en soi, nous pourrions nous ouvrir et ainsi devenir une référence pour la communauté malentendante et entendante.

J'ai un petit quelque chose de plus que les autres n'ont pas ! Je connais la réalité de la perte auditive car je suis malentendante. Point positif, grâce à ma perte je suis devenue une référence pour les autres.

Avec ma perte auditive, je me suis impliquée comme bénévole à l'ADSMQ et j'ai fait la connaissance de gens extraordinaires. J'ai la chance de connaître ces personnes et de les admirer. Un poste a été créé et je suis devenue la nouvelle agente de milieu pour cette association.

Depuis que je suis agente de milieu pour l'ADSMQ, je sillonne les MRC afin d'informer et expliquer aux personnes âgées les étapes du diagnostic de la perte auditive. Depuis mon embauche, j'ai eu la chance de rencontrer des centaines de gens et, avec mon handicap, je peux les comprendre.

Dans un environnement bruyant, je peux lire sur les lèvres et ainsi devenir une référence pour ceux qui me demandent.

J'ai organisé une activité telle qu'une conférence sur la synergologie (lecture du langage corporel); ainsi je peux savoir si les gens me cachent quelque chose.

Je sensibilise la population à ma perte auditive en leur montrant le pictogramme à l'oreille barrée que j'ai collé sur ma carte d'assurance maladie et sur mes cartes de crédit.

Avec mon handicap, je m'épanouis de jour en jour et je suis heureuse de venir travailler chaque matin à l'ADSMQ. La vie est une perspective et tout dépend du point de vue que nous la regardons. Soyons heureux dans nos différences.

Véronique Arcouette

Agente de milieuADSMQ secteurs des MRC L’Assomption et Des Moulins

Scénariste et artistemultidisciplinaire, ChristineComeau a présenté son travail au Québec et à l’étranger. Ellea scénarisé Rhonda’s Party, undes 10 meilleurs courtsmétrages de 2011 selon leToronto International FilmFestival, et elle offrira dès

septembre prochain des ateliers de récitsnumériques afin de partager son savoir-faire.

Page 44: Sourdine205

44 • SOURDINE •

Le roman

Une intrigue forte, une toile de fond bien documentée, des personnages étoffés et des dialogues riches. C’est sur un solide canevas que l’histoire de Roxane se déploie. La tache de naissance est un roman de Claire Meilleur, une nouvelle auteure d’ici au talent indéniable.

Entre l’amour et la mort, entre la trahison et l’espoir, l’auteure fait vivre à ses personnages toute une gamme d’émotions à travers des relations parfois dysfonctionnelles. Le captivant récit est bien campé sur une trame habilement élaborée. Une lecture qu’on dévore du début à la fin.

L’auteure

Dans ce premier roman, Claire Meilleur puise son inspiration d’une confidence troublante qu’on lui a transmise lorsqu’elle était jeune adulte. Née à Montréal, passionnée de lecture et d’écriture, Claire Meilleur est narratrice professionnelle et lectrice bénévole chez Vues & Voix. Elle a publié deux nouvelles dont une pour le magazine Le Bel Âge. Maintenant au seuil de la retraite, elle se consacre actuellement à l’écriture d’un second roman.

Page 45: Sourdine205

Édition 205 // juillet– août 2014 45

JUILLET - AOUT - ÉTÉ - CHAUD FLEUR - PLANTE - OISEAU

FLEUR - PLANTE Mouvement :

La première main est légèrement repliée et la deuxième main, poing refermé, s’ouvre en passant dans l’autre. Ce signe nous rappelle les tiges qui sortent de terre. Le signe « plante » est pareil en ASL et ressemblant en LSF, mais pour « fleur » il est différent.

Linda Sawyer

JUILLET

Mouvement : 1. Le majeur en bas de l’épaule descend jusqu’au poignet. 2. Le majeur sur la main avec un petit mouvement de

gauche à droite signifie «nu». 3. Ce signe pour juillet nous rappelle que nous portons des

manches courtes.

Ce signe se fait de deux façons. Il est différent en ASL et en LSF.Mouvement :

Ce signe pour juillet se fait simplement en faisant le « J » et le « L ».

Il est différent en ASL et en LSF.

Mouvement : L’index est devant le front et se replie vers la main en s’éloignant du front.

CHAUDCe signe se fait de trois façons.

Mouvement : Le dos de la main est devant le front et s’éloigne du front vers le côté. Il est différent en ASL et en LSF.

Mouvement : Ce signe pour « chaud » se fait avec les deux mains. Le dos des mains placé sur le haut des joues descend jusqu’au menton. Ce signe nous rappelle la sueur que nous avons lorsqu’il fait chaud. Il est différent en ASL et en LSF.

AOUT - ÉTÉ

Mouvement : La main est légèrement repliée près de la bouche et descend vers l’avant. Il est ressemblant en ASL et pareil en LSF.

1 2 3

1 2

Mouvement :

La main près de la bouche est refermée et le pouce et l’index, éloignés l’un de l’autre au départ, viennent se toucher. Ce mouvement représente le bec d’un oiseau qui se ferme et s’ouvre. Homonyme : Le signe « poule » se fait aussi de cette façon. Ce signe est pareil en ASL et en LSF.

OISEAU

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LES PRODUITS DE L’ADSMQ

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FRAIS DE PORT ET DE MANUTENTION 1 exemplaire 3,00 $ 5 exemplaires 9,50 $15 exemplaires 14,00 $25 exemplaires 18,00 $50 exemplaires 25,00 $

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Édition 205 // juillet– août 2014 47

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48 • SOURDINE •

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