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Revue officielle Édition - numéro 202 janvier / février 2014 SOURDINE Entrevue avec Karine St-Pierre Conseillère en information scolaire — Coop SIFA

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Édition 202 // janvier - février 2014 1

Revue officielleÉdition - numéro 202janvier / février 2014

SOURDINE

Entrevue avec Karine St-PierreConseillère en information scolaire — Coop SIFA

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2 • SOURDINE •

La revue «Sourdine» est publiée par l’Association elle-même à l’intention de ses membres et amis. Dans le présent journal, le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’en alléger le texte. Les auteurs ont l’entière responsabilité de leurs écrits. Sauf avis contraire, les articles peuvent être reproduits sans autorisation à condition d’en indiquer la source. Les commentaires et suggestions sont bienvenus et peuvent être adressés à :

A.D.S.M.Q.1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001, Montréal (Québec) H2K 2C9

Tél. : 514 278-9633 Voix 514 278-9636 Ats 514 278-9075 Télécopieur

Courriel: [email protected] Internet de l’A.D.S.M.Q.http://www.adsmq.org

Comité de rédaction: Daniel Morel - Michel Nadeau - Gilles Lauzon - Gilbert PoitrasÉditeur : Gilles LauzonCorrection / révision : Gilbert Poitras

Publicité:

La revue Sourdine accepte les messages publicitaires susceptibles de renseigner ses lecteurs. La publication de telles annonces ne signifie pas que l’A.D.S.M.Q. recommande ou endosse les produits ou les services proposés.

Tirage 1000 copies

Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 1994Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Canada, 1994#ISBN 2-9804371-0-7

Portes ouvertesVous êtes toujours les bienvenus au local de l'Association, soit pour faire plus ample connaissance, soit pour obtenir de la documentation ou de l'information, et cela, aux heures indiquées sur cette page. En dehors de ces heures, veuillez prendre rendez-vous, nous ferons tout notre possible pour vous accommoder.

Heures d’accueil : de 10 h à 15 h

Lundi Jacques Mainville Mardi Louise Abel Mercredi Claudette Jules - François FleuryJeudi Louise McGilvray Vendredi Monique Boisvert-Guevremont

Support moralNous offrons un support moral aux personnes malentendantes ou ayant un problème auditif.

Nous sommes présents

à l’Institut Raymond-Dewar tous les mardis

de 13h00 à 16h00.

Venez nous rencontrer au 3600 rue Berri,

bureau A-263, MontréalTéléphone : 514 284-2214 poste 3238

À l’accueil :Solange Ouellette ou Louise McGilvray

Conseil d’administration 2013 — 2014

MERCI À NOS COMMANDITAIRES

BONEBRIDGE de MED-EL 3 Caisse Cité-du-Nord de Montréal 10Centre de communication adaptée 47Cochlear Canada Inc. 48Fondation Groupe Forget 5 G. Barbieri, audioprothésiste 11Hydro-Québec 9Phonak Canada 21La Fondation des Sourds du Québec 47Linda Rhéaume, audioprothésiste Inc. 13 Mark Lachance, audioprothésistes 6Nidal Chakra, denturologiste 15Ordre des orthophonistes et des audiologistesdu Québec 42Scokayd, production vidéo 9

Jocelyne Légaré-Pauzé,administratrice Michèle Charland, vice-présidente Josette Bourdage, administratriceMonique Guevremont, secrétaire

François Fleury, administrateur Michel Nadeau, président Daniel Morel, trésorier

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Édition 202 // janvier - février 2014 3

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4 • SOURDINE •

SommaireSourdine # 202janvier - février 2014

> Éditorial 5 > Le mot du président 6 > Entrevue avec Karine St-Pierre 7 > Entendre pour exceller 8 > Énigme 9 > Action pour le sous-titrage sur internet 10 > La parole est aux lecteurs 11 > Le deuil 12 > Services facturables - audioprothésistes 13 > Biographie - Alexander Graham Bell 14 > Sous-titrage - Chambre des communes 19 > Agenda 20 > Restaurants non bruyants 21 > Chronique littéraire de l’IRD 22 > Tout ouïe pour elle 23 > Sous-titres codés au cinéma 25 > Savoir se servir de son pouvoir 26 > Sécurité incendie 27 > Une étoile pleure 28 > In memoriam - Nouveaux membres 30 > Jeux de société 31 > Nouvelles en bref 32 > Je crois 35 > Paroles reçues 36 > Surdité héréditaire 36 > Prévalence de la déficience auditive 37 > Le non-traitement de la déficience auditive 37 > Joyeux anniversaire 38 > Partenaires régionaux 39 > Cabane à sucre 41 > Rencontre des secteurs 42 > L’IRD inaugure une salle multimédia 43 > Conférence au Cégep de La Pocatière 44 > La langue des signes québécoise 45 > Les produits de l’ADSMQ 46

7

Entrevue avec... Karine St-Pierre

« Dieu nous a donné deux oreilles mais seulement une bouche; certains disent que c’est parce qu’il voulait que nous dépensions deux fois plus

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B I O G R A P H I E

de temps à écouter qu’à parler; d’autres prétendent que c’est parce qu’il savait qu’écouter est deux fois plus difficile que parler. »

Crédit photo Michel Nadeau

Restaurants non bruyants

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Alexander Graham Bell

Bonne Année2014

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vivre. Il n’est pas rare de remarquer qu’en termes de résolutions, l’arrêt du tabac, les mauvaises habitudes alimentaires, la perte de poids… soient au cœur des principaux objectifs.

À vrai dire, lorsque l’on prend conscience des résolutions à adopter, un sentiment négatif d’échec peut être ressenti.

« Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour prendre soin de moi? »

« Pourquoi faut-il que ce soit le jour de l’An que je prenne les choses en main? »

Les exemples sont nombreux, pourtant combien de personnes tiennent réellement leurs résolutions pour la nouvelle année ? Selon les statistiques, 79 % des Canadiens disent avoir pris des résolutions pour la nouvelle année. De ce pourcentage, 84 % sont des femmes contre 74 % d’hommes. Mais il s’avère difficile de tenir ses résolutions car un Canadien sur quatre affirme avoir tenu ses résolutions par le passé.

Mais, pourquoi est-ce si difficile ?

Résolutions réalisables : Il est primordial que vos résolutions puissent être réalisées. Nombreux sont les objectifs abandonnés au bout de quelques semaines à cause d’un manque de réflexion quant au succès de la démarche.

Si vous prenez conscience du fait que vous n’atteindrez pas votre objectif, la frustration grandit et vous entrez dans un sentiment d’échec et un sentiment désagréable vous accompagne longtemps. Ce n’est pas ce que vous souhaitez. Pensez donc à planifier des objectifs réalisables qui vous rendront fiers de vous et vous motiveront pour en réaliser d’autres.

Résolutions sans pression : Bien souvent les résolutions adoptées lors du premier de l’An engendrent des stress supplémentaires :

• Si vos objectifs nécessitent des coûts supplémentaires dans votre budget et que vous n’avez pas les moyens, cela va créer un stress de plus.

• Si vos objectifs vous demandent un temps supplémentaire que vos activités vous empêchent d’avoir, un autre stress sera à portée de main.

Résolutions raisonnables : Réfléchissez à ce que vous pouvez vous permettre de réaliser aussi bien par rapport à votre budget mais aussi en fonction de votre temps. Faites-le pour VOUS !

Choisissez des résolutions qui vous tiennent à cœur et qui vous motivent réellement. Faites uniquement ce que vous jugez bon pour vous et non pas ce que les autres attendent de vous. C’est votre vie, vos choix et votre bonheur. De ce fait, faites-vous plaisir à réussir pleinement vos objectifs.

Je vous souhaite une magnifique nouvelle année 2014.

Que vos résolutions deviennent réalisables !

Gilles LauzonRédacteur en chef

À vos résolutions !Tous les ans, des milliers de personnes décident de prendre des résolutions pour l’année qui débute. Le but est de faire un bilan de l’année qui vient de s’écouler afin de réaliser un maximum d’objectifs personnels pour l’année qui commence et d’évoluer positivement.

Chaque début d’année, les personnes sont motivées à changer positivement soit en démêlant leur passé imparfait soit en changeant complètement leur façon de

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6 • SOURDINE •

Au cours de l’automne, j’ai été invité à présenter des témoignages et des conférences aux endroits suivants: École d’audiologie avec Josette Bourdage, Ville de Beloeil, cégep de La Pocatière, Centre culturel de Dorval avec Michèle Charland, Université du troisième âge et cégep de Rosemont.

Ce furent de belles occasions de sensibiliser aussi bien les étudiants en audiologie et en audioprothèse que les aînés aux difficultés que vivent les personnes malentendantes.

Le 23 septembre, j’ai assisté à une présentation du Groupe des professionnels en santé auditive sur l’utilisation des aides auditives par les personnes âgées. Selon les recherches compilées par le groupe, il appert que, dans les pays industrialisés, seulement de 15 à 40 % des personnes vivant avec une surdité utilisent des aides auditives. Fait assez remarquable: selon des études américaines,

même si les aides auditives étaient complètement invisibles et gratuites, seulement 35 % les utiliseraient. Les stigmates associés à la perte auditive demeurent donc très présents même si l’utilisation d’aides auditives améliore la qualité de vie des personnes âgées et de leurs proches.

Le 5 octobre, l’ADSMQ recevait à ses bureaux les dirigeants des associations régionales de personnes malentendantes dans le cadre de la rencontre annuelle des présidents. Ce fut une journée des plus productives caractérisée par l’émergence d’idées nouvelles et la nécessité de travailler ensemble sur des enjeux communs.

Le 16 octobre, j’ai participé à une rencontre du ROPMM (Regroupement des organismes de promotion du Montréal métropolitain) au cours de laquelle nous avons complété la plate-forme sur l’accessibilité universelle qui fut par la suite présentée et endossée par les chefs des partis municipaux de la ville de Montréal.

Le 23 octobre, j’ai assisté à l’inauguration de la salle Fondation Groupe Forget à l’Institut Raymond-Dewar (IRD). Cette nouvelle salle met la technologie au service de la jeunesse en réadaptation grâce au soutien financier de la Fondation Groupe Forget et la précieuse collaboration de la Fondation Surdité et Communication de l’IRD.

Le 29 octobre, j’étais présent avec plusieurs membres de l’ADSMQ à l’assemblée générale de l’IRD au cours de laquelle la direction a passé en revue les événements marquants de la dernière année.

Le 13 novembre, j’ai participé à un test d’audition en ligne dans une classe d’élèves d’une école primaire de Montréal. Cette activité organisée par MED-El, un fabricant d’implants cochléaires, et VOICE, un organisme de soutien aux parents d’enfants ayant un problème d’audition, avait lieu dans le cadre de la campagne Entendre pour exceller. Les élèves de partout au Canada sont invités à tester leur audition

Le 15 novembre, j’ai passé la journée au colloque du Mouvement PHAS (Personnes handicapées pour l’accès aux services). Près de 200 personnes du milieu associatif étaient présentes pour faire le point sur l’accès aux services publics pour les personnes en situation de handicap, cibler des enjeux, dégager des revendications communes et élaborer des pistes d’actions.

Avec cette année qui s’achève, je profite de l’occasion pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2014 en santé et en amour!

Michel Nadeau

Le mot du

présidentBonne Année

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S.: À quel âge as-tu perdu l’ouïe?

K.: J’avais environ un an ou un an et demi. Mes parents m’appelaient mais je ne répondais pas et je continuais à m’amuser avec mes jouets. Ils se sont alors rendu compte que je n’entendais pas et m’ont amenée à l’hôpital où, à la suite de tests, on m’a diagnostiqué une surdité sévère à profonde bilatérale d’origine neurosensorielle.

S.: Est-ce que tes problèmes de vision sont survenus au même moment?

K.: Non. Cela a commencé vers l’âge de 11 ans et la situation est demeurée stable par la suite. S.: De quel type de perte visuelle es-tu atteinte et de quel pourcentage ta vue est-t-elle réduite?

K.: Je suis atteinte du syndrome d’Usher. C’est une maladie génétique caractérisée par une surdité congénitale associée à une déficience visuelle progressive par rétinite pigmentaire. Ma vision est réduite d’environ 55 % aux deux yeux. S.: Quelles ont été les plus grandes difficultés que tu as dû surmonter au cours de tes études?

K.: J’ai commencé ma prématernelle à l’âge quatre ans, à Sherbrooke, ma ville natale. Ma mère a dès lors appris la LSQ (langue des signes québécoise), mais moi, j’ai appris le français signé lors de ma prématernelle. Durant mes études du primaire au collégial, j’ai eu beaucoup d’adaptation à faire en lien avec les modes de communication (LPC, français signé, oraliste et LSQ), mais mon français écrit était de niveau fonctionnel. Lors de mes études universitaires, j’ai beaucoup travaillé à l’amélioration de mon français écrit. Malgré tout, je sens que mon français écrit est de niveau adéquat, mais je continue à l’améliorer dans mes activités quotidiennes.

Au primaire, on m’a enseigné en LPC (langage parlé complété) et français signé jusqu’en troisième année. J’ai doublé ma première parce que ces nouveaux modes oraux me demandaient beaucoup d’adaptation. J’ai aussi doublé ma troisième année parce que mon interprétation se faisait cette fois en LSQ.

De la quatrième année du primaire à la cinquième année du secondaire, ce fut à nouveau le LPC et le pidgin (combinaison d’interprétariat oraliste et gestuel) et cela m’a permis de bien comprendre et de bien développer mon apprentissage.

J’ai fait mes études collégiales au cégep du Vieux Montréal. Ce fut toute une adaptation de passer d’une petite ville à la grande ville. J’y ai rencontré beaucoup de sourds et j’ai dû me remettre au pidgin et à la LSQ car il n’y avait pas de service en LPC au cégep. Là encore, ce fut une nouvelle adaptation. On me trouvait un peu bizarre, pensant que j’étais dyslexique, mais finalement, je ne le suis pas et j’avais très peu d’amis à Montréal.

Il fallait que je me batte beaucoup pour que l’on m’octroie du temps supplémentaire lors des examens. Je devais aussi investir beaucoup plus de temps que la moyenne pour la lecture. J’ai malgré tout réussi à décrocher mon diplôme et je suis retournée à Sherbrooke. Ne me sentant pas prête à travailler, j’ai commencé à faire des recherches sur le site Internet de l’université de Sherbrooke. J’y ai vu qu’à la faculté d’éducation, on offrait un bac en orientation scolaire. Cela a piqué ma curiosité et j’ai lu le contenu du cours. C’était intéressant et cela correspondait très bien avec ma personnalité et mon caractère. Le programme d’étude m’amenait à travailler en équipe et j’adore travailler en équipe. J’ai donc décidé de m’y inscrire.

J’étais la seule sourde de la classe. J’ai rencontré beaucoup de gens ouverts et chaleureux. Le contact était très facile par rapport à Montréal. Le directeur du programme m’a bien accueillie et j’ai pu obtenir de l’accompagnement et un interprète. J’ai expliqué mon problème visuel et l’on a accepté, pour m’accommoder, de changer la grosseur des textes que j’avais à lire.

Le milieu universitaire étant très exigeant, la première année fut très difficile. J’avais beaucoup de travaux à compléter et de livres à lire. J’ai suivi des cours de français pendant trois étés consécutifs et cela m’a permis de m’améliorer de façon significative. Je réussissais à faire beaucoup moins de fautes de français.

Après quatre années d’efforts, j’ai réussi mon bac en éducation scolaire.

S.: Quel sentiment éprouves-tu d’avoir réussi ton bac?

K.: Je suis très fière d’avoir réussi à passer à travers toutes les embuches qui se sont dressées sur mon passage et d’avoir trouvé un travail à la fin de mes études.

ENTREVUE AVEC KARINE ST-PIERRE

Par Michel Nadeau

Crédit photo Michel Nadeau

Sourdine a rencontré pour vous Karine St-Pierre, une jeune adulte sourde atteinte du syndrome d’Usher. Elle était parmi les 2600 étudiants de l’université de Sherbrooke qui sont repartis l’automne dernier avec leur diplôme en main après la collation des grades. Pour l’entrevue, Karine était accompagnée de Joanne Deschênes, son interprète gestuelle.

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8 • SOURDINE •

S.: Tu demeures maintenant à Montréal, qu’est-ce que tu fais comme travail?

K.: Alors que j’étais à Montréal, j’ai travaillé pour l’ASUQ, j’ai visité la Maison des Sourds et j’y ai rencontré Nicole Nadeau, la directrice générale de la COOP SIFA (Service d’interprétation aux formations des adultes). On a échangé et, quelques mois plus tard, un poste s’est ouvert. Elle m’en a fait part, j’ai présenté ma candidature et j’ai obtenu le poste. Je suis conseillère en information scolaire.

Mon travail consiste à aider les personnes sourdes désireuses d’obtenir des services d’interprétariat. Je les guide aussi sur les différentes options scolaires et les ressources financières qui sont offertes, je les aide à remplir des formulaires et à entreprendre des démarches scolaires. Aussi, je leur fournis le plus d’information possible pour les aider à faire les bons choix vocationnels et à réussir dans leur programme d’études.

S.: Quels sont tes plans d’avenir?

K.: Je souhaite d’abord relever avec succès les défis associés à mon premier emploi. Puis dans environ deux ans, j’aimerais poursuivre mes études au niveau de la maîtrise.

S.: Quel message aimerais-tu communiquer aux jeunes qui sont atteints de perte auditive et visuelle?

K.: Il faut accepter de devoir faire des sacrifices, de ne jamais abandonner même si c’est difficile et qu’en plus, les problèmes monétaires nous privent temporairement des choses qu’on aime. Il est important d’avoir un but et de persévérer pour pouvoir l’atteindre. Il faut aussi prendre des risques et être courageux. De cette façon, vous allez réussir.

Sourdine remercie Karine d’avoir partagé son parcours d’étudiante avec nos lecteurs. Nous saluons son courage, sa ténacité et sa persévérance qui lui ont permis de surmonter les barrières de la communication durant sa vie d’étudiante. Nous lui souhaitons beaucoup de succès dans sa carrière.

ENTENDRE POUR EXCELLER

Le 13 novembre dernier, j’étais dans une classe de l’école primaire Sainte-Anne située à Montréal pour participer à un test d’audition en ligne auprès des élèves. À l’aide d’un iPad, chaque élève a testé son ouïe.

La campagne Entendre pour exceller est dirigée par MED-EL, pionnier du domaine de l’audition et fournisseur d’implants auditifs à l’échelle mondiale, en partenariat avec VOICE pour les enfants souffrant de troubles auditifs, un des plus grands organismes de soutien aux parents d’enfants ayant un problème d’audition. Les élèves de partout au Canada sont invités à tester leur audition dans le cadre de cette campagne nationale.

« La perte auditive chez les jeunes en particulier soulève de plus en plus de préoccupations en cette période de prolifération des technologies audio mobiles et pour la maison,et nous sommes heureux de ramener la santé auditive à l’avant-plan et de donner la possibilité aux enfants de jouer un rôle plus actif qui leur permettra d’améliorer leurs capacités de développement et d’apprentissage, explique Lori Nikkei, directrice générale de VOICE.Les enfants atteints d’une perte auditive non diagnostiquée courent un énorme risque de ne pas pouvoir atteindre leur plein potentiel académique,social et émotionnel. Dans bien des cas, les enfants reçoivent à tort un diagnostic de trouble d’apprentissage ou de problèmes comportementaux.

Ainsi, un test de l’audition est une étape cruciale pour découvrir les problèmes qui peuvent autrement passer sous le radar. »

Voir la suite en page 29

Par Michel Nadeau

Madame Josée Chénier, audiologiste chez MED-EL

Crédit photo Michel Nadeau

Crédit photo Michel Nadeau

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LE MAÎTRE CHANTEUR

Un criminel crapuleux avait développé une méthode, apparemment infaillible, pour extorquer de l’argent à des personnes endeuillées. Il passait en revue les rubriques nécrologiques pour choisir le nom d’un homme riche récemment décédé. Puis, il envoyait une facture adressée à cet homme, réclamant le paiement de livres et de produits pornographiques expédiés précédemment. Pour éviter tout scandale, la famille payait invariablement.

Comment a-t-il finalement été démasqué?

Indices :

Q. : Le criminel a-t-il envoyé une facture à une personne vivante?

R. : Non

Q. : A-t-il envoyé une facture à une personne sous surveillance soupçonnée d’acheter des livres pornographiques?

R. : Non

Q. : Était-ce à cause du caractère ou de la profession de l’homme décédé?

R. : Non

Solution…en page 29

Énigme…Daniel Morel

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10 • SOURDINE •

Le message suivant de Marie-Andrée Boivin circule présentement.

L’ADSMQ vous invite à y donner suite…

LSQ: http://www.youtube.com/watch?v=Hkq0NFxmf5U&feature=youtu.be

Bonjour, je vous convie à une nouvelle action. Merci de faire

progresser les droits des personnes sourdes et malentendantes! Merci

de communiquer à vos membres et amis. L’union fait la force!

Depuis des années, les personnes sourdes et malentendantes

s’indignent de ne pas pouvoir accéder aux contenus de tou.tv et de

Radio-Canada en ligne car ils ne sont pas sous-titrés. Or, à la télévision,

ces émissions sont sous-titrées. Pourquoi serait-ce compliqué et long

de faire le transfert: on transfère bien les émissions!

Vous auriez aimé écouter une émission sous-titrée sur le site de tou.

tv? Vous êtes tannés de demander aux amis d’aller écouter la télé sous-

titrée chez eux? Vous aimeriez écouter la télé sur internet en tout

temps comme les entendants?

Par la présente, voici notre action. Faites-le à tous les jours, toutes

les semaines, une fois, quelques fois, toujours la même émission, des

émissions différentes. Vous êtes sourd, entendant, malentendant, en

francisation?

Eh bien, envoyez un courriel aux adresses suivantes:

[email protected]

[email protected]

[email protected]

Écrivez (copiez-collez et changez le contenu des parenthèses):

(Pour trouver une émission que vous aimeriez, allez voir le site web

tou.tv)

Bonjour,

J’aurais eu besoin d’écouter l’émission (votre choix) sur tou.tv mais

elle n’est pas sous-titrée.

Merci de rendre votre site internet accessible aux personnes sourdes

et malentendantes.

Votre sous-titrage existe à la télévision, ajoutez-le simplement sur

internet, par respect pour l’accessibilité.

(Votre nom)

Daniel Morel

ACTION POUR

LE SOUS-TITRAGE

SUR

INTERNET

DONNER SUITE…

Page 11: Sourdine202

Édition 202 // janvier - février 2014 11

LA RÉDACTION

Bonjour Gilles,

Félicitations pour ta constance à nous livrer des SOURDINE toujours aussi intéressants et BEAUX !

J’aurais aimé pouvoir « lever mon verre » pour saluer la 200e parution en septembre dernier. Pour avoir côtoyé LONGTEMPS le mouvement associatif des personnes vivant avec des déficiences, je dois te dire que maintenir la parution d’un périodique tel que SOURDINE est un exploit dont tu peux et DOIS être fier ! TCHIN !

De mon côté, c’est toujours avec un «tit brin d’orgueil» que je dépose à la bibliothèque d’ici le SOURDINE pour le mettre à la disposition des résidents des TROIS VIOLETTES.

Léon Bossé

NDLR

Bonjour monsieur Bossé,

Merci pour vos excellents commentaires. Croyez bien que je les apprécie énormément.

Si j’ai bonne mémoire, je crois avoir pris la relève à la rédaction de la revue Sourdine peu de temps après mon arrivée, vers l’an 1995.

Dès les débuts, mon besoin inné de créativité en fut comblé et c’est avec un enthousiasme certain que j’ai constamment recherché à en améliorer la présentation et surtout le contenu afin que nos lecteurs soient comblés visuellement et intellectuellement.

Loin de moi l’idée de m’approprier tout le crédit car j’ai été choyé par l’appui de nombreux collaborateurs. Certes, au fil des ans, l’équipe s’est constamment renouvelée. Actuellement, les membres du comité de rédaction, sauf Daniel Morel qui a joint notre équipe depuis quelques mois, Michel Nadeau et Gilbert Poitras collaborent depuis fort longtemps. Chroniqueurs chevronnés, ils méritent bien que leurs efforts soient soulignés et je tiens à les remercier de leur persévérance.

Je désire également remercier Solange Ouellette, Denis Charron, Jean-Guy Thibaudeau et Linda Sawyer qui apportent, sous différents aspects, des éléments aussi diversifiés les uns que les autres.

Seul, sans leur fidèle participation, notre revue Sourdine n’aurait pu survivre aussi longtemps.

L’union fait la force… et la force fait la réussite !

Gilles Lauzon

PRATIQUES DE LA LSQ

D’abord, félicitations à toute l’équipe de la revue Sourdine ! Tous les numéros contiennent des articles super intéressants.

Mais avec la collaboration de madame Linda Sawyer, peut-on espérer, pour 2014, le retour des ateliers de pratiques de la LSQ ? Ce serait bien apprécié.

Michel Blais

NDLR

Nous avons cessé ces pratiques par manque d’effectif. Nous faisons appel à nos lecteurs ayant une connaissance approfondie de la LSQ et qui seraient prêts à prendre bénévolement la relève. Contactez-nous avant la session du printemps !

FÉLICITATIONS

Monsieur Lauzon, toutes nos félicitations pour la qualité de votre revue Sourdine.

Daniel Forgues

Président-directeur général Fondation des Sourds du Québec.

NDLR

Merci, monsieur Forgues, pour ces bons mots que j’apprécie très sincèrement. Merci également de renouveler votre contribution financière qui nous permet d’alléger nos coûts d’impression.

LA PAROLE EST AUX LECTEURS

Nous apprécions la participation de nos lecteurs. Écrivez-nous pour nous faire part de votre opinion et de vos commentaires, soit sur nos chroniques soit sur le contenu de la revue Sourdine. Dites-nous ce que vous aimez et ce que vous aimez moins. Soumettez-nous des propositions de sujets. Nous tenterons d’y répondre le plus favorablement possible. Nous désirons que cet espace soit pour vous une occasion d’exprimer vos idées.

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12 • SOURDINE •

Lors du brunch de l’ADSMQ du 6 octobre 2013, madame Louise Robillard a gentiment accepté de parler du deuil. Les personnes présentes ont pu apprécier les propos et conseils de cette bénévole de la Maison Monbourquette qui consacre une partie de son temps à venir en aide aux personnes endeuillées.

Madame Robillard nous rappelle tout d’abord que le deuil consiste à passer à travers une douleur. Celle-ci peut être occasionnée par la perte d’un être cher, mais aussi par d’autres événements de la vie comme un divorce, la perte d’un sens, d’un emploi, etc. Pour la personne touchée, il n’y a pas de deuil plus important que celui qu’elle vit présentement. Il est donc primordial de respecter le deuil de l’autre, moment difficile mais normal de la vie.

Vivre un deuil est épuisant physiquement et psychiquement. Des manifestations d’ordre cognitif, affectif, comportemental et physiologique peuvent marquer temporairement le deuil. Négation de la réalité, confusion, colère, culpabilité, tristesse, isolement, cauchemars, insomnie, fatigue extrême, hypertension, ce sont là quelques exemples de telles manifestations. Il ne faut pas hésiter de consulter un médecin au besoin, nous rappelle madame Robillard.

Comme chaque personne est unique, le deuil est vécu de façon unique. Chacun traverse les étapes du deuil à son rythme et avec une intensité qui lui est propre. Le choc est la première étape du deuil, choc provoqué par l’annonce du décès. Vient ensuite le déni, étape de résistance qui est un mécanisme de défense se manifestant notamment par le refus de croire, le marchandage, la rationalisation. L’expression des émotions qui suit le déni est le signe que la réalité de la perte s’impose à la personne endeuillée. Les façons d’exprimer ses émotions sont multiples et peuvent prendre diverses formes : tristesse, colère, culpabilité, anxiété, peur, soulagement, sentiment de libération, acceptation.

L’accomplissement des tâches reliées au deuil caractérise la quatrième étape. Il peut s’agir de disposer des objets du défunt, de réaliser les promesses faites à ce dernier, d’accomplir les rites demandés selon sa religion ou sa culture. La découverte du sens de la perte qui conduit à une nouvelle connaissance de soi et à une redéfinition de son identité constitue la cinquième étape, alors que la sixième est marquée par l’échange des pardons et vise à se débarrasser des résidus de colère et de culpabilité à l’égard de la personne disparue. Laisser partir le défunt, accepter de vivre sa vie sans l’autre, voilà ce qui caractérise

la septième étape, laquelle mène à la prise de possession de son héritage spirituel, qui consiste à se réapproprier tout l’amour et les rêves dont l’être aimé a été l’objet.

Madame Robillard aborde ensuite quelques particularités du deuil chez les aînés qui peut être plus difficile par suite de l’accumulation des deuils de la vie. Il peut s’agir de pertes de personnes, conjoint, frères ou sœurs, amis, de pertes liées à l’âge, maison familiale, autonomie, permis de conduire… Les deuils du passé non résolus influencent également l’intensité du deuil et sa durée. Pour ces raisons, la personne âgée est plus vulnérable et a souvent moins d’énergie pour traverser la douleur liée au deuil, d’autant que la réalité de sa propre mort est omniprésente. Il est donc important de vivre le moment présent et de profiter des petits plaisirs que la vie met sur son chemin.

Que peut-on faire pour aider une personne endeuillée? Respecter le rythme de la personne, faire montre d’une écoute empathique, éviter les commentaires clichés, prendre des nouvelles de façon régulière, rassurer, respecter l’autonomie de la personne, la féliciter pour les efforts faits pour résoudre son deuil, voilà quelques-uns des conseils donnés par madame Robillard. Le plus important de ces conseils, écouter et encore écouter.

La personne endeuillée doit par ailleurs préserver le plus possible son autonomie et ne pas craindre de recadrer ceux qui disent des choses qu’elle n’est pas prête à entendre. Il lui faut aussi se donner le temps nécessaire pour traverser le deuil et éviter de prendre des décisions qu’elle pourrait regretter plus tard. Prendre du temps pour soi, se donner des petits plaisirs et ne pas hésiter d’accepter de l’aide de l’extérieur sont d’autres moyens de se respecter dans son deuil.

par Gilbert Poitras

Le deuil

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Édition 202 // janvier - février 2014 13

Être capable de parler du disparu sans se sentir déstabilisé, avoir retrouvé son énergie physique et mentale, être prêt à se réinvestir dans des activités, avoir retrouvé le goût de vivre, être en paix avec la personne disparue, tels sont les signes que le deuil est résolu.

Madame Robillard termine son exposé en rappelant que le deuil est un processus normal de la vie et qu’il faut accepter de prendre le temps nécessaire pour passer au travers. Le deuil rendant plus vulnérable, il importe de prendre soin de sa santé et de s’accorder beaucoup de repos. Et il ne faut jamais hésiter à utiliser l’aide extérieure offerte afin d’être bien supporté pendant cette période.

Fondée en 2004, la Maison Monbourquette offre des services de soutien aux personnes vivant un deuil par décès. Ligne d’écoute, rencontres individuelles et groupes de soutien sont les principaux services offerts aux endeuillés. Plus d’informations sont disponibles sur le site internet maisonmonbourquette.com.

Voici l’échange de correspondance avec l’Association professionnelle des audioprothésistes du Québec (APAQ) afin de mieux vous informer au sujet de la publication de leur fascicule dans notre édition de novembre-décembre 2013.

DM: Je vous écris au nom de l’Association des devenus sourds et malentendants du Québec (ADSMQ), de nos membres et des lecteurs de notre revue Sourdine.

Nous avons publié votre fascicule concernant les services facturables par les audioprothésistes dans le numéro de novembre-décembre 2013 de la revue Sourdine. Certains de nos lecteurs nous posent des questions concernant les services facturables par les audioprothésistes.

Pour être bien en mesure de leur répondre, nous aimerions savoir:

• S’agit-il d’un changement ou simplement une publication de ce qui était déjà en vigueur précédemment?

• S’il s’agit d’un changement, pouvez-vous préciser en quoi consiste ce changement?

Monsieur Morel,

Je présume que vous faites référence à notre fascicule énonçant les biens et les services non assurés par la RAMQ.

Cela fait maintenant aux alentours de deux ans que nous avons publié la version originale de ce fascicule. La toute récente version comprend une seule modification et elle concerne le deuxième embout du système Bi-Cross.

Avant de publier la première version du fascicule, nous avions validé l’information qu’il contenait avec la RAMQ. La RAMQ nous avait répondu que l’information du fascicule était conforme aux règlements de la Régie.

Bien des gens sont surpris d’apprendre que la RAMQ ne dédommage pas l’audioprothésiste pour tous les services rendus ou les biens fournis.

Je suis certain que vous conviendrez avec nous qu’il n’est pas normal qu’un professionnel, quel qu’il soit, ne puisse pas être rémunéré pour des services rendus.

N’hésitez pas à communiquer avec moi à nouveau si vous désirez plus d’information.

Salutations cordiales,

Claude Chartier,

APAQ

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Examen prothétique Prothetic examProthèses auditives Hearing Aids Embouts auriculaires EarmoldsProtecteurs industriels Noise Control ProductsBouchons de baignade Swim PlugsAccessoires pour malentendants Assistive Listening DevicesPiles BatteriesRéparations Repairs

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Clinique médicale du Sud-Ouest4475, Bannantyne, suite 103Verdun, QC H4G 1E2514 367-4530

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Institut ORL et chirurgie faciale230, Champlain

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Clinique ORL de la Montérégie233, boul. St-Jean-Baptiste, bureau 88

Chateauguay, Qc J6K 3C3

Pour rendez-vous - Île de Mtl : 514 367-4530 Rive-Sud : 450 454-3337 ou 1 866 690-4530

Daniel Morel

SERVICES FACTURABLES

PAR LES AUDIOPROTHÉSISTES

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échoua dans sa tentative de mettre au point une prothèse auditive afin de palier le handicap de cette dernière. Heureux hasard cependant puisque son échec se solda par l’invention du téléphone.

La mère et la femme d’Alexander Bell étaient sourdes, ce qui a sans nul doute encouragé Bell à consacrer sa vie à apprendre à parler aux sourds. Il était professeur de diction à l’université de Boston et un spécialiste de l’élocution. Le père, le grand-père et le frère de Bell se sont joints à son travail sur l’élocution et la parole. Ses recherches sur l’audition et la parole l’ont conduit à construire des appareils auditifs, dont le couronnement aura été le premier brevet pour un téléphone en 1876. Bell considéra par la suite son invention la plus connue comme une intrusion dans son travail de scientifique et refusa d’avoir un téléphone dans son laboratoire.

D’autres inventions marquèrent la vie d’Alexander Graham Bell : les travaux exploratoires en télécommunications optiques, l’hydroptère en aéronautique. En 1888, il devint l’un des membres fondateurs de la « National Geographic Society », dont il est président de 1897 à 1903.

Biographie

Alexander Bell est né à Édimbourg en Écosse le 3 mars 1847. La résidence familiale se trouve au numéro 16, South Charlotte Street à Édimbourg. Alexander avait deux frères : Melvin James Bell (1845-1870) et Edward Charles Bell (1848-1867), tous deux morts de la tuberculose. Son père Alexander Melville Bell était professeur, et sa mère était Eliza Grace. Alexander, alors âgé de 10 ans, réclama à son père de pouvoir porter un deuxième prénom, comme ses frères. Son père accepta et lui permit, à l’occasion de son 11e anniversaire, le deuxième prénom « Graham ». Il choisit ce prénom en raison de son admiration pour Alexander Graham, un interne canadien soigné par son père, qui devint un ami de la famille.

Dès son plus jeune âge, Bell disposait d’une grande curiosité pour le monde qui l’entourait; il fit ainsi collection d’espèces de plantes et réalisa déjà ses premières expériences. Son meilleur ami était Ben Herdman, un voisin, dont la famille travaillait dans un moulin. Alexander et Ben allaient souvent au moulin. Le jeune Alexander demanda ce qui devait être amélioré au moulin. On lui expliqua que le blé devait être décortiqué à l’aide d’un procédé complexe et laborieux. Alexander, à l’âge de 12 ans, construisit un appareil qui combinait des palettes tournantes et un ensemble de brosses à ongles, inventant ainsi une simple machine pour le décorticage du grain. Cette machine fut utilisée avec succès, et ce pendant plusieurs années. En retour, John Herdman donna aux deux garçons un petit atelier où « inventer ».

Prise de conscience

Bell montra également très jeune un vif intérêt et un talent pour l’art, la poésie et la musique, intérêts encouragés par sa mère. Il apprit le piano sans professeur ni manuel et devint le pianiste familial. Bien que d’un naturel calme et introspectif, il faisait couramment des « blagues vocales » et de la ventriloquie pour divertir la famille. Bell fut très affecté par la surdité graduelle de sa mère (elle commença à perdre l’audition quand Bell avait 12 ans) et apprit un petit manuel de langue des signes. Ainsi, il pouvait s’asseoir à côté d’elle et converser silencieusement dans le salon familial. Il développa également une technique de parler par des sons clairs et modulés directement sur le front de sa mère, ce qui lui permettait d’entendre son fils relativement clairement. La préoccupation de Bell au sujet de la surdité de sa mère le conduisit à étudier l’acoustique.

BiographieAlexander Graham Bell (3 mars 1847 à Édimbourg en Écosse - 2 août 1922 à Beinn Bhreagh au Canada), inventeur et physicien américain d’origine anglaise (écossaise), enseignant auprès de personnes malentendantes, célèbre pour son invention du téléphone. Alexander Graham Bell, scientifique, ingénieur, inventeur, dont la jeune femme était sourde,

Daniel Morel

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Sa famille était depuis longtemps associée à l’enseignement de l’élocution : son grand-père, Alexander Bell, à Londres, son oncle à Dublin et son père à Édimbourg étaient professeurs de diction, profession plutôt rare à l’époque. Son père a publié énormément à ce sujet, et nombre de ses travaux sont encore bien connus actuellement, surtout son « The Standard Elocutionist », apparu dans 168 éditions britanniques et vendu à plus de 250 000 exemplaires aux États-Unis seulement. Dans ce traité, son père explique les méthodes qu’il a développées pour apprendre aux sourds-muets (appellation de l’époque) à articuler les mots et lire sur les lèvres des autres afin de comprendre les messages qui leur étaient adressés. Le père d’Alexander lui avait expliqué ainsi qu’à ses frères de ne pas seulement écrire mais aussi identifier chaque symbole et le son l’accompagnant. Alexander devint si doué qu’il fut l’assistant de son père lors de démonstrations publiques où il étonna l’assistance par ses facultés à déchiffrer les symboles du latin, du gaélique et du sanskrit.

Éducation

Comme ses frères, Bell reçut très jeune des cours à la maison par son père. Il fut également enrôlé très tôt à la « Royal High School » à Édimbourg, qu’il quitta à l’âge de 15 ans, finissant seulement les 4 premières années. Il ne fut pas un brillant élève, sa scolarité ayant plus été marquée par l’absentéisme et des résultats ternes. Son principal intérêt restait dans les sciences, et plus particulièrement en biologie, alors qu’il traitait des autres sujets d’école avec indifférence, à la plus grande consternation de son père. Après avoir quitté l’école, Bell déménagea à Londres pour vivre avec son grand-père, Alexander Bell. Il prit goût à l’enseignement durant les années qu’il passa avec son grand-père, grâce aux longues et sérieuses discussions mais aussi de nombreuses heures d’études. Son grand-père fit de gros efforts pour que son petit-fils parle clairement et avec conviction, qualités nécessaires pour qu’il puisse être un bon enseignant. À l’âge de 16 ans, Bell fut nommé étudiant-professeur de diction et de musique à la « Weston House Academy » (Elgin, Moray, Écosse). Il était lui-même étudiant en latin-grec, mais donnait des cours pour 10 $ la session. L’année suivante, il rejoignit son frère Melville à l’université d’Édimbourg.

Première expérience avec le son

Influencés par la profession du père, les fils Bell se passionnaient pour tout ce qui touche l’acoustique et s’amusaient à fabriquer de petites machines susceptibles de pouvoir transmettre le son. Le père de Bell encouragea l’intérêt de son fils pour la parole et, en 1863, l’emmena voir un automate développé par Sir Charles Wheatstone.

Cet automate était basé sur les précédents travaux de Baron Wolfgang von Kempelen. « L’homme mécanique », très rudimentaire, simulait une voix humaine. Alexander fut fasciné par cette machine. Il obtint une copie de l’ouvrage de von Kempelen (en allemand) et le traduisit péniblement. Il construisit alors avec son frère Melville

leur propre automate (une tête). Leur père, très intéressé par ce projet, leur paya toutes les fournitures et, pour les encourager, leur promit un « prix » s’ils réussissaient ce projet. Alors que son frère construisait la gorge et le larynx, Alexander surmonta la difficile tâche de recréer un crâne réaliste. Ces efforts furent récompensés car il créa une tête aussi vraie que nature, capable de prononcer seulement quelques mots. Les garçons ajustèrent précautionneusement les « lèvres » et, quand un soufflet d’air forcé passa à travers la trachée, un très reconnaissable « maman » se fit entendre, au plus grand plaisir des voisins qui vinrent voir l’invention du fils Bell.

Intrigué par les résultats de cet automate, Bell continua ses expériences sur un sujet vivant, le « Skye Terrier » de la famille. Après qu’il lui apprit à faire des grognements continus, Alexander manipula les lèvres et les cordes vocales de son chien pour produire un son brut « Ow ah oo ga ma ma ». Avec un peu de volonté, les visiteurs pouvaient croire que le chien articulait « How are you grandma? » (« Comment allez-vous grand-mère ? »). Bell était assez joueur et ses expériences ont convaincu plus d’un visiteur d’avoir affaire à un chien parlant. Quoi qu’il en soit, ces premières expériences avec les sons encouragèrent Bell à entreprendre ses premiers travaux sérieux sur le son en utilisant une fourchette modifiée pour étudier la résonance.

À l’âge de 19 ans, il écrivit un rapport sur son travail et l’envoya au philologue Alexander Ellis, un collègue de son père qui sera plus tard décrit comme le professeur Henry Higgins dans « Pygmalion ». Ellis lui répondit immédiatement lui expliquant que ses travaux étaient similaires à ceux existant en Allemagne. Consterné d’apprendre que le travail exploratoire avait déjà été entrepris par Hermann von Helmholtz qui avait transporté des voyelles avec une fourchette modifiée semblable à la sienne, il étudia de manière approfondie le livre du scientifique allemand (« Sensations of Tone »). Travaillant sur sa propre mauvaise traduction de l’édition originale allemande, Alexander fit fortuitement la déduction qui fut la ligne directrice de tous ses futurs travaux sur la transmission du son, rapportant : « Sans en connaître beaucoup sur le sujet, il me semblait que si les voyelles pouvaient être produites par de l’électricité, les consonnes pourraient également l’être, et ainsi il serait possible de reproduire la parole », et il remarqua aussi plus tard : « Je pensais qu’Helmholtz l’avait fait... et que mon échec était seulement dû à ma méconnaissance de l’électricité. Ce fut une erreur constructive... Si j’avais été capable de lire l’allemand en ce temps-là, je n’aurais sans doute jamais commencé mes expériences. »

Arrivée en Amérique

Alexander Graham Bell est initialement attiré par la musique. Il s’en détourne cependant au profit d’études sur la phonétique, suivant les traces de son père et probablement touché par les problèmes de surdité dont souffrait sa mère. Après des études aux universités

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d’Édimbourg et d’Oxford (Londres, Angleterre), en 1870, à l’âge de 23 ans, il s’établit au Canada. Accompagné de ses parents et de la veuve de son frère, il voyage sur le paquebot SS Nestorian qui accoste à Québec, puis prend un autre navire jusqu’à Montréal, puis finalement un train jusqu’à Paris, Ontario, où demeure le révérend Thomas Henderson, un ami de la famille qui les accueille. Par la suite, la famille Bell acquiert une ferme près de Brantford, Ontario.

Le père Alexander Melville Bell accepte, à la faveur de son fils Alexander Graham, l’invitation de la « Boston School for Deaf Mutes » (aujourd’hui, « Horace Mann School for the Deaf ») d’y former les enseignants à son « Visible Speech system ». Alexander Graham part donc en 1871 pour les États-Unis pour y enseigner le langage de la « parole visible », système développé par son père, qui montre aux sourds-muets comment les lèvres, la langue et la gorge sont utilisées dans l’articulation du son.

Carrière comme spécialiste de l’élocution

En 1872, Bell fonde une école pour les malentendants à Boston, Massachusetts : « School of Vocal Physiology and Mechanics of Speech ». L’école est ensuite rattachée à l’université de Boston, où Bell est nommé professeur de physiologie vocale. Il était également un professeur de diction et un spécialiste de l’élocution, on dirait aujourd’hui phonologue ou phoniatre.

Bell a consacré sa vie à apprendre à parler aux sourds, encouragé par le fait que sa mère et sa femme étaient sourdes.

Délaissant le langage des signes, il avait opté pour la lecture labiale qui, à son avis, permettait des conversations plus élaborées. Lorsqu’il a commencé à appliquer cette méthode dans diverses institutions d’enseignement, notamment au « Boston College », il se vit confronté et contesté âprement par les tenants du langage par signes. Cette controverse persiste toujours car les mérites respectifs des deux méthodes ne font pas l’unanimité.

Pour faciliter la tâche de ses élèves, notre génie avait fabriqué un gant sur lequel étaient imprimées toutes les lettres de l’alphabet. Pendant cinq ans, il a prodigué son enseignement à sa future épouse Mabel, de sorte qu’elle maîtrisait à merveille toutes les subtilités de cette méthode.

Mariage avec Mabel Gardiner Hubbard

Il épouse en 1877 Mabel Gardiner Hubbard (1857-1923), la fille de son mécène Gardiner Greene Hubbard, un avocat de Boston, qui fut le premier président de la « Bell Telephone Company » et le premier président également de la « National Geographic Society ».

Mabel est devenue sourde en 1862 à l’âge de cinq ans à la suite d’une scarlatine sévère, lors d’une visite chez ses grands-parents maternels à New York.

Mabel, cadette de 10 ans d’Alexander Graham, fut d’une grande influence dans la vie de notre célèbre personnage, qui fut naturalisé américain en 1882. Le couple a eu quatre enfants : Elsie, Marian, Edward et Robert.

Bell Telephone (1877)

Dès l’âge de dix-huit ans, Bell s’est intéressé à l’idée de transmettre la parole. Dès 1874, convaincu de pouvoir transformer les ondes sonores en impulsions électriques, il travaille sur un télégraphe multiple. Le célèbre Alexander Graham Bell, dont la jeune femme était sourde, échoua dans sa tentative de mettre au point une prothèse auditive afin de palier le handicap de cette dernière. Heureux hasard cependant puisque son échec se solda par l’invention du téléphone.

Ses expériences avec son assistant Thomas Watson sont finalement couronnées de succès le 10 mars 1876, lorsqu’est transmise la première phrase complète. « Venez Watson, j’ai besoin de vous ! » (« M. Watson -- Come here -- I want to see you. ») est la première conversation téléphonique de l’histoire (à Boston) qu’il eut avec son assistant qui se trouvait alors dans une autre pièce.

D’autres démonstrations, en particulier celle de l’Exposition du centenaire de l’indépendance des États-Unis à Philadelphie (Pennsylvanie), présentent le téléphone au monde. Bell rencontre

Mabel Gardiner

Hubbard, son

mari Alexander

Graham Bell et

leurs filles Elsie et

Marian (1885)

Premières inventions (autour de 1877)

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Dom Pedro II, empereur du Brésil. Ce dernier s’intéresse au téléphone de Bell et demande une démonstration. Bell lui récite le fameux monologue d’Hamlet de Shakespeare « To be or not to be » et cette démonstration conduit à la création de la « Compagnie du téléphone Bell » (« Bell telephone company »), en 1877.

Bell fait une démonstration du téléphone (1912)

L’invention connaît rapidement un succès retentissant.

Les principaux actionnaires de la nouvelle compagnie « Bell Telephone », officiellement incorporée en 1880, étaient le père de Mabel, Gardiner Greene Hubbard, avec 1387 actions sur le total de 5000 émises initialement, et Alexander Graham Bell avec 1497 actions. Bell a immédiatement transféré au nom de sa femme tous ses titres (sauf 10) comme cadeau de mariage. Peu après, juste avant de partir en voyage de noces en Europe, Mabel a délégué le pouvoir sur ses actions à son père, qui fut président de la nouvelle compagnie. « Bell Telephone Company » est devenue par la suite « American Telephone & Telegraph » (AT&T), une des plus grandes compagnies de téléphone au monde.

En 1880, la France décerne à Bell le prix Volta d’une valeur de 50 000 francs. Avec cet argent, Bell fonde le « laboratoire Volta » (« Volta Laboratory ») et se tourne alors vers d’autres champs d’expérimentations, jetant les bases du gramophone, s’intéressant à l’aviation, et aux transports nautiques.

Bell et sa famille à Baddeck, Cap-Breton en Nouvelle-Écosse

C’est à l’été 1885 qu’Alexander Graham Bell et sa famille sont venus à Baddeck au Cap-Breton pour une première fois. La suggestion venait du père de Mabel, la femme de Bell, qui avait des intérêts financiers dans les mines de charbon « Caledonia » dans cette région de la Nouvelle-Écosse. Une lettre de Mabel laisse entendre qu’elle trouve l’endroit plein d’une beauté douce et paisible et que la famille aimerait y rester de nombreuses semaines pour y contempler les jeux d’ombre et de lumière sur les collines, les îles et les lacs. Quant à Alexander Graham, il retrouve dans le lac Bras d’Or un des lacs salés de son Écosse bien-aimée. Il se sent chez lui.

Alexander et sa femme Mabel dans le jardin de Beinn Breagh

Depuis plusieurs années, les Bell se cherchent un lieu de villégiature. Ils souhaitent la présence de la mer, des montagnes et des vallées, un climat frais, l’éloignement des grands centres, mener une vie simple et libre à l’abri des conventions. Baddeck rencontre leurs désirs. Alexander Graham aime surtout la douceur du climat, car il déteste la chaleur de l’été à Washington où se trouve leur maison.

Au cours d’une promenade dans la campagne, Alexander Graham et Mabel décident d’acquérir la colline. Il faut à Bell sept ans pour acheter la terre dont il a besoin. Il nomme l’endroit « Beinn Breagh », « belle montagne » en gaélique, et dresse les plans d’une demeure élaborée. Quand la grande maison est terminée en 1893, les journaux de la région en parlent comme de l’une des plus belles demeures de l’Est du Canada. La famille Bell y trouve longtemps beaucoup de bonheur.

Au moment où Bell commence à s’établir près de Baddeck, il est déjà connu de par le monde pour son invention du téléphone.

La surdité, son combat

Pratiquement jusqu’à la fin de sa vie, Bell était animé d’une grande énergie et d’une curiosité scientifique insatiable. Une expérience ne pouvait à elle seule absorber toute son attention. Parmi tous ses intérêts toutefois, celui qui lui tient le plus à cœur et anime toute sa vie adulte, c’est l’éducation des sourds. Il veut que les sourds puissent parler et lire sur les lèvres et n’aient plus à recourir à des signes gestuels qui les isolent. Helen Keller (voir en référence la biographie du numéro précédent de Sourdine), qu’il a aidée à s’instruire, et sa femme Mabel témoignent des possibilités à cet égard.

Bell poursuit ses recherches poussées sur le caractère héréditaire de la surdité, publie plusieurs articles sur le sujet et aide de ses deniers les individus et les organismes voués à l’éducation des sourds.

Son « Volta Bureau » aide les sourds aujourd’hui encore. Le siège social est à Washington, D.C., et la fondation s’appelle « Alexander Graham Bell Association for the Deaf ».

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Bell, Helen Keller et Ann Sullivan, en 1894

Décès

Bell est décédé des complications du diabète, le 2 août 1922, dans son domaine privé de Beinn Bhreagh, à Baddeck en Nouvelle-Écosse, à l’âge de 75 ans. Bell a également été atteint de l’anémie pernicieuse. Sa dernière vision de la terre qu’il avait habitée fut un clair de lune sur la montagne à deux heures du matin. Assistant son mari après sa longue maladie, Mabel a murmuré: « Ne me quitte pas. » En guise de réplique, Bell a tracé le signe « non » et a expiré.

En apprenant la mort de Bell, le premier ministre canadien Mackenzie King a câblé à Mme Bell : « Le gouvernement vous exprime notre sentiment de perte irrémédiable pour le monde en la mort de votre distingué mari. Il sera à tout jamais une source de fierté de notre pays pour la grande invention à laquelle son nom est associé pour toujours, et une partie de son histoire. Au nom des citoyens du Canada, permettez-moi de vous exprimer notre gratitude et notre sympathie combinées. »

Le cercueil de Bell fut réalisé en pin de Beinn Bhreagh par son personnel de laboratoire, bordé de tissu de soie rouge qui était utilisée dans ses expériences de cerf-volant tétraédrique. Afin de célébrer sa mémoire, son épouse a demandé aux invités de ne pas porter le noir (la couleur funéraire traditionnelle) lors du service, au cours duquel le soliste Jean MacDonald a entonné un couplet de Robert Louis Stevenson « Requiem »:

Sous un vaste ciel étoilé, creusez la tombe et laissez-moi reposer. Joyeux ai-je vécu et joyeux suis-je entré dans la mort. Et je m’allonge en vous confiant le flambeau.

Le 4 août 1922, dès la conclusion de l’enterrement de Bell, tous les téléphones sur le continent de l’Amérique du Nord ont été réduits au silence pendant une minute en l’honneur de l’homme qui avait donné à l’humanité les moyens de communication directe à distance. Alexander Graham Bell a été enterré au sommet de la montagne Beinn Bhreagh, sur ses terres où il avait résidé de plus en plus souvent pendant les 35 dernières années de sa vie, avec une vue sur le lac Bras d’Or.

Son épouse Mabel et ses deux filles Elsie May et Marion lui survécurent. Cependant, Mabel décéda à son tour quelques mois plus tard le 3 janvier 1923, à l’âge de 65 ans.

Un musée contenant nombre de ses inventions originales est entretenu par le gouvernement canadien à Baddeck.

Controverses à propos de l’invention du téléphone

Réf. Article détaillé : Controverse Gray et Bell sur l’invention du téléphone.

Alexander Graham Bell est surtout connu pour être le père du téléphone, bien que cette paternité soit controversée. En effet, lui et Elisha Gray inventèrent chacun de leur côté, et à la même période, la technique de conversation par téléphone. Gray déposa son brevet deux heures avant Bell mais c’est ce dernier qui reçut la gloire et la fortune, au grand malheur de Gray.

Honneurs et hommages à Alexander Graham Bell

• Médaille Hughes (1913)

• Le bel (B) est une unité acoustique (et électrique) nommée en l’honneur de l’inventeur.

• Les « Laboratoires Bell » portent son nom.

• La compagnie canadienne de téléphonie « Bell Canada » porte son nom.

• « Alexander Graham Bell National Historic Site », entretenu par Parcs Canada, et qui incorpore le « Alexander Graham Bell Museum », à Baddeck, Nouvelle-Écosse.

• « Bell Homestead National Historic Site », qui incorpore le « Bell family home », « Melville House », et la ferme, à Brantford, Ontario (la première demeure de la famille Bell en Amérique du Nord).

• Le premier édifice d’une compagnie de téléphone canadienne, « Henderson Home » (1870), un prédécesseur de la compagnie « Bell Telephone ». En 1969, l’édifice fut relocalisé à Brantford, Ontario, et converti pour devenir un musée du téléphone.

Alexander Graham Bell, qui n’a pas complété un programme universitaire dans sa jeunesse, a reçu de nombreuses mentions honorifiques, notamment des universités suivantes:

• Gallaudet College, Washington, D.C. (Ph. D.), 1880

• Harvard University, Cambridge, Massachusetts (LL. D.), 1896

Brevet déposé par Bell pour l’invention du téléphone

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• Université de Würzburg, Bavière, Allemagne (Ph. D.), 1902

• Université d’Edinburgh, Écosse (LL. D.), 1906

• Queen’s University, Kingston, Ontario, 1909

• Dartmouth College, Hanover, New Hampshire (LL. D.), 1913

Statue de Bell située devant l’immeuble du « Brantford Bell Telephone » (Ontario)

Bibliographie sur la vie d’Alexander Graham Bell

• Wishinsky, « Alexander Graham Bell : l’homme aux cent idées », Montréal, Chenelière éducation, 2005. (OCLC 56876394)

• Michael Webb, « Alexander Graham Bell, l’inventeur du téléphone », Montréal, Éditions de la Chenelière, 1993. (OCLC 28023159)

• Orlando John Stevenson, « Et Bell inventa le téléphone », Paris, Éditions France-Empire, 1964. (OCLC 41744788)

• Jennifer Groundwater, « Alexander Graham Bell: The Spirit of Invention », Calgary, Altitude Publishing, 2005. (ISBN 1-55439-006-0)

La vie d’Alexander Graham Bell au cinéma

La vie d’Alexander Graham Bell a inspiré un scénario de film :

• « The Story of Alexander Graham Bell », en français « Et la parole fut... », (1939, États-Unis)

Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexander_Graham_Bell

http ://fr.wikipedia .org/wiki/Controverse_Gray_et_Bell_sur_l%27invention_du_t%C3%A9l%C3%A9phone

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexander_Graham_Bell_Association_for_the_Deaf_and_Hard_of_Hearinghttp://en.wikipedia.org/wiki/Mabel_HubbardCollaboration : Diane Dubé

Objet: Changements aux services de sous-titrage et d’interprétation visuelle pour les délibérations télévisées de la Chambre des communes

Monsieur Nadeau,

Je suis heureux de vous informer qu’à compter du 16 octobre 2013, des services de sous-titrage simultané, en anglais et français, seront dorénavant fournis pour 1’intégralité des délibérations télévisées de la Chambre des communes. De plus, ces services seront offerts, à titre d’essai, pour les délibérations télévisées des comités. ·

La Chambre des communes a offert ces services à titre d’essai, de janvier à juin 2013, et l’initiative a été bien reçue par les personnes malentendantes et les télédiffuseurs.

Afin de s’assurer que les services sont tout autant accessibles en anglais qu’en français, il n’y aura plus de services d’interprétation dans la langue des signes québécoise (LSQ) durant la période des questions. La Chambre a cessé d’offrir des services d’interprétation en langue des signes anglaise lorsqu’elle a instauré des services de sous-titrage pour la période des questions en 1991.

La Chambre des communes est 1’une des premières institutions parlementaires à assurer des services de sous-titrage simultané dans deux langues. Nous espérons continuer d’établir la norme mondiale lorsqu’il s’agit de rendre accessibles les travaux des parlementaires à tous les électeurs.

Si vous avez des questions ou des préoccupations, n’hésitez pas à communiquer avec Michel Roy, directeur, Services de publication et de télédiffusion, au 613-992-2420.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Andrew Scheer, député

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Les mardisDates à déterminer pour la session du printemps

PRATIQUESDE LECTURE LABIALE1951, boul. de Maisonneuve Est,bureau 001Animées par Normand Therriende 10 h 30 à 12 h 3010 semaines consécutives

ATELIERS-CAUSERIES DE L’IRD1951, boul. de Maisonneuve Est,bureau 001Les mardis, de 10 h 30 à 12 h 30

Les mardisDates à déterminer pour la session du printemps

DANSE - SANTÉ1951, boul. de Maisonneuve Est,bureau 001Animée par Pierre Marcouillerde 13 h à 15 hDurée : 10 semaines consécutives

Les jeudisDates à déterminer pour la session du printemps

ATELIERS DE STRATÉGIES ET DE COMMUNICATION SUR LA SURDITÉCentre St-Louis de Montfort25, rue St-Louis, local 201, LavalResponsable : Normand TherrienDe 19 h à 21 hDurée : 10 semaines consécutives

Dimanche le 2 février 2014

BRUNCH À 11 HApportez un plat cuisiné par personne1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001Conférence: un cadeau de la vieM. Yves Groleau

Dimanche le 2 mars 2014

BRUNCH À 11 HApportez un plat cuisiné par personne1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001Conférence sur l’audiogramme :Par Jonathan Côté, audiologisteProgramme Aînés, IRD

Samedi le 15 mars 2014

ATELIER CULTUREL ET JEUX DE SOCIÉTÉ À compter de 12 hAu 1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001Venez passer une agréable journée de divertissement en vous amusant.Différents jeux de société tels «Scattergories», «Une minute pour gagner», «Jeux de cartes», «Bingo» et «Échange de recettes» vous seront proposés. Il y aura aussi échange de «Troc ton truc» entre les participants.

Les mercredisdu 19 mars au 16 avril 2014 de 13 h à 15 h 30

PRÉVENIR ET RÉSOUDRE LES CONFLITS

Développer sa capacité à faire face aux conflits en cultivant d’abord la paix en soi et favoriser du coup des relations plus harmonieuses et guérissantes.

1951, boul. de Maisonneuve Est,bureau 001Animatrice: Catherine Lacroix C.R.E.P.Responsable :Jocelyne Légaré-Pauzé

Dimanche le 6 avril 2014

BRUNCH À 11 HApportez un plat cuisiné par personne1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001

Conférence sur les nouveautés dans les aides auditives. Michel Brière, directeur du Centre de commmunication adaptée

Samedi le 31 mai 2014 à 13 h

AGA de l’ADSMQ1951, boul. de Maisonneuve Est,bureau 001

Mercredi le 27 août 2014

LES RETROUVAILLES

L’occasion idéale de rencontrer les différents animateurs, de vous informer et de vous inscrire aux activités d’automne.

AGENDA 2014

Un nouvel An enchanteurde la joie et du bonheur

voilà les voeux de l’ADSMQpour ce beau jour...

Afin que la joie règnedu début à la finde l’année 2014.

Bonne Année !

PRENDRE NOTE

Nos bénévoles serontde retour à l’accueil

le 7 janvier 2014

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Édition 202 // janvier - février 2014 21

À la suite de l’invitation lancée dernièrement, l’ADSMQ a reçu sur sa page Facebook les premières suggestions fournies par une dame Élizabeth. J’y ai moi-même ajouté quelques suggestions:

Restaurants CommentairesCommensal1720, rue Saint-Denis, Montréalhttp://www.commensal.com/fr/restaurants/

Élizabeth, 27 oct. 2013: pas de musique (enfin), petites salles et petits coins calmes

Le Pégase1831, rue Gilford, Montréalhttp://www.restomontreal.ca/fr/1141/Le-Pegase

Élizabeth, 27 oct. 2013: il faut apporter son vin (plus cher mais excellent)

Les Cons Servent5064, ave Papineau, Montréalhttp://www.restomontreal.ca/fr/2126/Les-Cons-Servent

Élizabeth, 27 oct. 2013: excellent

Birks Café1240 Place Phillips, Montréalhttp://www.maisonbirks.com/fr/cafe

Daniel Morel, 14 nov. 2013 : ambiance feutrée, clientèle discrète, pas de musique, calme, nourriture excellente

Le St-Christophe94 boul. Ste-Rose, Ste-Rose, Lavalhttp://www.restosaintchristophe.ca/

Daniel Morel, 14 nov. 2013 : musique légère, petit restaurant dans une vieille maison, petites pièces, clientèle discrète, calme, nourriture excellente

Je vous rappelle que l’ADSMQ a répondu positivement en proposant de constituer une telle liste de restaurants offrant un environnement peu ou non bruyant.

Nous invitons donc chacun à nous faire part des noms et coordonnées des restaurants que vous connaissez afin de les partager : restaurants peu bruyants ou offrant la possibilité d’occuper de petites salles fermées, plus propices à notre condition d’appareillage auditif.

Vos suggestions sont les bienvenues.

SVP les communiquer à l’adresse courriel [email protected] ou sur notre page Facebook. L’ADSMQ s’engage à maintenir sur son site internet la liste des restaurants qui seront proposés.

Limitations de responsabilités

L’ADSMQ n’est aucunement responsable de la validité des restaurants suggérés. Nous ne sommes nullement des critiques de restaurants et ne le deviendrons pas. L’idée proposée est donc simplement la suivante: publier les restos suggérés par les lecteurs et les commentaires reçus. Rien de plus. Dans la mesure du possible, nous ne chercherons pas à censurer les suggestions et commentaires, tant que le respect et le civisme sont au rendez-vous. Nous tenons à mentionner que l’ADSMQ n’est pas en mesure de juger des restos proposés par les membres. Et dans les faits, il n’existe à ce jour aucune classification ni mesure objective définissant un classement du niveau sonore pour les lieux publics, dont les restaurants.

La version électronique du guide pour l’entourage d’aînés malentendants « La surdité : ça nous concerne ! » est désormais disponible sur le site internet de l’IRD. On peut la télécharger gratuitement [Menu de gauche > programmes et services > > programme 65 et +].

Rappelons que ce guide s’adresse directement aux proches d’une personne aînée malentendante. Il se veut une aide pour mieux comprendre les changements, les adaptations et les défis quotidiens à relever pour mieux vivre la relation avec l’aîné.

Soulignons par ailleurs qu’une édition anglaise est sous presse actuellement et que la publication originale française peut être obtenue en nous contactant au courriel suivant :

[email protected]

Daniel Morel

Restaurants non bruyantsMIEUX VIVRE ENSEMBLE MALGRÉ LA SURDITÉ :

C'EST POSSIBLE !

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22 • SOURDINE •

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Édition 202 // janvier - février 2014 23

pouvoir entendre sa musique préférée, la difficulté de se faire comprendre au téléphone, à la banque et, de ce fait, sa solitude dans la société.

Une année plus tard, son mari la quitta. Rachel me lança un signal de détresse. Je commençai à cheminer avec elle. Au début, j’étais empressé, prévenant. J’articulais lentement et essayais de m’assurer qu’elle me comprenne bien. Au restaurant, je traduisais pour elle les demandes des serveurs. J’étais attentionné comme un garçon qui fait la cour à une fille.

Je constatais qu’elle était constamment attentive à ce que j’allais dire. Ses beaux yeux bleus cherchaient souvent à décrypter mes paroles, car je suis porté à parler vite. Son handicap semblait la rendre dépendante sur bien des plans. Je compris ainsi que j’avais le pouvoir de la rendre heureuse ou de lui faire de la peine. Si je parlais trop vite ou ne voulais pas répéter spontanément une phrase, elle semblait malheureuse. Cela m’inquiéta.

Je ne voulais pas être responsable du bonheur ou du malheur d’une autre personne. J’avais trop souffert moi-même de dépendance, en l’occurrence à l’alcool. Fort de mon expérience des Alcooliques anonymes et de ma relation avec de nombreux dépendants, je connaissais leur fragilité, leurs attentes des autres, leur grande vulnérabilité. Même si j’étais sobre depuis quelques années, et que j’avais changé, j’avais conservé certaines faiblesses qui avaient contribué à mon alcoolisme. J’étais fragile moi aussi. Je décidai donc de mettre une distance entre Rachel et moi. Sans rompre entièrement notre relation, je lui demandai de me donner du temps, de la liberté.

Cette rupture dura quelques mois. Quand je la voyais, à l’église ou au gym, j’étais toujours frappé par sa beauté et son rayonnement. Je savais qu’elle était une perle rare et que je n’en trouverais jamais une autre comme elle. En fait, j’étais un peu jaloux !

Un dimanche soir, à la chapelle où je l’avais rencontrée avec son mari, j’étais concentré sur ma prière. À la fin de l’office, je levai les yeux et la vis apparaître à ma hauteur. Elle avait les yeux baissés et ne me voyait pas. Lorsqu’elle mouilla ses doigts dans le bénitier, avant de sortir, je mis ma main sur la sienne… elle sursauta… me vit… sourit… Et de cette eau bénite, nous fûmes doublement bénis.

Nos fréquentations reprirent donc de plus belle. Rachel loua un appartement à la tour Notre-Dame, l’édifice où j’habitais depuis deux ans. Situé près du parc Jacques-Cartier et face à la rivière des Outaouais, c’était l’un des plus beaux endroits de Gatineau.

Peu de temps après son arrivée, un incident survint. Un soir vers 21 h 30, le signal d’alarme-incendie retentit. Les locataires commencèrent à se hâter vers la sortie. Je m’inquiétai aussitôt de Rachel qui, heureusement, m’avait donné la clef de son appartement. Un peu de fumée se dégageait

TOUT OUÏE

AVEC ELLEÀ 53 ANS, JE VIVAIS SEUL DEPUIS SIX ANS.

J’ÉTAIS HEUREUX, MAIS JE ME SENTAIS INCOMPLET.JE SOUHAITAIS ARDEMMENT LA PRÉSENCE D’UNE

COMPAGNE, MAIS LE DESTIN SEMBLAIT FAIRE LA SOURDE OREILLE À MON DÉSIR. UN SOIR, EN 1988,

À LA SORTIE D’UNE CHAPELLE, UNE VIEILLE CONNAISSANCE ME PRÉSENTA SON ÉPOUSE.

IL PRÉCISA D’EMBLÉE : ELLE EST MALENTENDANTE ! JE FUS FRAPPÉ PAR LA BEAUTÉ DE RACHEL. SON

VISAGE ÉTAIT COMME ÉCLAIRÉ PAR UNE FLAMME INTÉRIEURE. ELLE SEMBLAIT PORTER UN SECRET, UN

MYSTÈRE, MAIS AUSSI LE POIDS DE SON HANDICAP.

PAR CHRISTIAN LARSEN

ILLUSTRATION : S É B A S T I E N THIBAULT

SON HANDICAP SEMBLAIT LA RENDRE

DÉPENDANTE SUR BIEN DES PLANS. JE

COMPRIS AINSI QUE J’AVAIS LE POUVOIR DE LA RENDRE HEUREUSE OU DE LUI FAIRE DE LA

PEINE.

J e pensai en les quittant, elle et son mari, aux lourdes conséquences de sa surdité : son impossibilité de communiquer normalement et spontanément avec les autres, de

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24 • SOURDINE •

dans les corridors. Je courus chez Rachel. Je l’aperçus dans sa cuisine qui chantonnait, penchée sur son potage. Quand elle me vit surgir dans l’embrasure de la porte, elle poussa un cri de frayeur. Mais elle me reconnut et je lui dis doucement: « Rachel, on nous demande de sortir, car il y a de la fumée sur un étage… » Elle me raconta plus tard qu’elle avait fermé son appareil auditif pour ne pas entendre le bruit strident de son robot culinaire alors qu’elle préparait un potage pour le lendemain. Elle se rendit compte ainsi avec angoisse qu’elle aurait pu périr dans les flammes, faute de n’avoir pu entendre l’alarme.

Après un an à la tour Notre-Dame, Rachel vint habiter avec moi. Notre vie commune fut ponctuée de quelques difficultés d’adaptation. Elle ne m’entendait pas venir dans notre petit appartement. Quand j’arrivais derrière elle et l’interpellais pour attirer son attention, je la faisais sursauter et pousser de hauts cris. Cela m’attristait et je me sentais un peu coupable d’avoir manqué de tact.

Le soir, avant de se mettre au lit, Rachel enlevait son appareil auditif. Elle m’avait prévenu qu’elle était ainsi dans un état de surdité complète, c’est-à-dire qu’elle n’entendait absolument rien. Cela m’angoissait et j’avais du mal à m’y habituer. J’étais frustré de ne pas pouvoir lui chuchoter des mots d’amour ou lui demander ce qui l’empêchait de dormir. En outre, Rachel a le « toucher développé », selon sa propre expression. Il s’agit d’une hypersensibilité qui compense son handicap. Il suffit par exemple que je tire un peu le drap pour qu’elle s’éveille. Quand je me tourne, je sens qu’elle bouge. Mais sa surdité nocturne comporte un avantage appréciable : je peux ronfler comme un orgue toute la nuit : seuls les anges m’entendent !

Le téléphone devint aussi un problème courant. Quand l’un de ses fils l’appelait, une séance de distinction des sons et des mots commençait. Sa prothèse auditive amplifie les sons, mais ne les rend pas plus distincts. Elle essayait donc de saisir au bond des mots et de faire des liens : « Tu dis chanter… mais chanter où ? Veux-tu dire changer plutôt que chanter ? » Et cela durait aussi longtemps qu’elle n’avait pas compris son interlocuteur. Pendant toute cette séance, son visage reflétait son angoisse. Souvent, elle me passait le combiné pour clarifier telle ou telle chose qu’elle avait cru entendre.

Dans les lieux publics comme une bibliothèque ou un centre commercial, c’était vraiment frustrant. J’avais beau crier « Rachel… Rachel… », elle ne m’entendait pas, même à deux ou trois mètres de distance. Je me rendais compte alors qu’on a tous en soi un petit tyran qui veut une réponse sur-le-champ. Je t’appelle et tu me réponds, sinon tu verras de quel bois je me chauffe… Je découvris toutefois avec le temps une façon originale d’attirer son attention. Comme j’avais remarqué que son oreille captait davantage les sons aigus, je décidai d’imiter le chant d’un oiseau. La première fois, elle lisait à la bibliothèque d’Ottawa. Je me trouvais à environ trois mètres d’elle. Je me cachai derrière une colonne et commençai à siffler… une fois, deux fois. Je vis aussitôt son visage s’animer et esquisser un sourire amusé. Je sifflai de nouveau, elle tourna la tête et regarda dans ma direction; quand elle me reconnut, tout son visage s’éclaira et elle vint alors se percher sur mon cœur ! Le truc de l’oiseau qui chante fonctionnait !

En présence d’une personne aveugle qui agite une canne, on est remué et on a spontanément envie de lui prêter assistance. Quand il s’agit d’une personne malentendante, c’est une tout autre histoire. Pratiquement personne ne veut répéter. On était par exemple en vacances à Sainte-Adèle, il faisait beau, on était heureux. Jusqu’au soir où Rachel demanda de l’information sur un film à un préposé du cinéma local. Celui-ci n’avait pas voulu faire l’effort de ralentir son débit et de répéter, et je vis venir Rachel vers moi, bouleversée. Elle avait hélas donné à un inconnu le pouvoir de lui faire de la peine. Même scénario à la banque : les caissiers voulaient rarement réitérer l’information. Même ses enfants, certains jours où ils étaient mal disposés, étaient peu enclins à répéter au téléphone ce que leur mère n’avait pas saisi.

La déficience auditive de Rachel provoque aussi des quiproquos et des malentendus. Et j’en suis parfois responsable, car j’ai oublié d’attirer son attention et d’exprimer lentement et distinctement mes intentions ou mes projets. Si je lance à la cantonade que je vais aller chercher l’auto, sans m’être assuré de sa compréhension, je peux m’attendre à de fâcheux désagréments. Je peux l’attendre en bas à l’entrée de notre immeuble 5 minutes, 20 minutes… jusqu’à ce que je la voie surgir sur le balcon et me faire de grands signes.

Il m’est parfois arrivé de l’attendre au château Laurier à Ottawa, alors qu’elle avait compris que j’irais la retrouver chez Chapters. L’angoisse me tenaillait, je ne savais plus quoi faire. En désespoir de cause, j’appelais à la maison pour consulter le répondeur. Un message angoissant de Rachel me disait qu’elle m’attendait à la librairie depuis deux heures! Je me sentais à la fois coupable et malheureux. Plus tard, elle m’avoua qu’elle avait craint que j’aie eu un accident et que j’avais été hospitalisé.

Ma vie avec Rachel me révèle mes propres limites. Comme elle a développé les oreilles du cœur, elle remarque facilement si le mien est fermé, accueillant ou attentif à sa présence. Les moments où je ne suis pas en harmonie avec moi-même, je n’ai pas forcément le goût d’articuler ou de ralentir mon débit. Mais quand je me rappelle que ma relation avec Rachel est la plus importante de ma vie, et qu’en fait mon bonheur en dépend, je réagis différemment. Je prends mon temps et j’essaie de faire

EN PRÉSENCE D’UNE PERSONNE

AVEUGLE QUI AGITE UNE

CANNE, ON EST REMUÉ ET ON A

SPONTANÉMENT ENVIE DE

LUI PRÊTER ASSISTANCE.

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passer son intérêt avant le mien.

Comme le dit la maxime : tout le bonheur du monde provient des pensées et des actions altruistes, et tout son malheur, de la recherche de son propre bien. Une personne aimée qui débarque dans notre vie nous oblige à évoluer, à progresser dans la connaissance de soi et des autres. Une vraie rencontre amoureuse est un enrichissement formidable.

Avant de connaître Rachel, j’habitais une tour magnifique, mais j’étais enfermé dans mes petites dévotions, mes certitudes et mes habitudes égoïstes. Je ne voulais pas être dérangé. Je m’étais construit une prison portative. Mon cœur était sourd aux préoccupations et à la souffrance des autres. Et Rachel est entrée dans ma vie avec le fardeau de son handicap et la richesse de

sa grandeur d’âme. Elle m’a libéré, presque malgré moi.

On s’est marié en 1997. Depuis, on blague, on chante, on rit comme des fous chaque jour. Partout où l’on va, on laisse une trace dans la mémoire des gens ! Nos enfants sont toujours surpris de nous voir aussi en forme et joyeux. Sa surdité m’a ouvert l’oreille du cœur et m’a permis d’apprendre à aimer et à me soucier davantage de mon prochain. En fin de compte, ma vie avec Rachel est une bénédiction.

Tous droits réservés. Toute reproduction est interdite sans l’autorisation de l’auteur, l’illustrateur et de l’éditeur. Sourdine reproduit cet article avec permission.

Source : Sélection du Reader’s Digest, octobre 2013. © 2013, Périodiques Reader’s Digest Canada Limitée.

« ÊTRE CAPABLE DE TROUVER SA JOIE DANS LA JOIE DE

L’AUTRE : VOILÀ LE SECRET DU BONHEUR. »

— GEORGES BERNANOS

SOUS-TITRES CODÉS AU CINÉMA… Après la parution du dernier numéro de Sourdine, nous avons reçu ce message sur notre page Facebook de Mme Ana Victoria Lopez …

Pour ce qui est du sous-titrage au cinéma, plusieurs salles offrent maintenant aux malentendants des dispositifs de sous-titres codés. Par exemple, les salles CINEPLEX :

http://www.cineplex.com/Cinemas/Caption.aspx

Au Québec :• Cinéma Banque Scotia Montréal• Cinéma Capitol St-Jean• Cinéma Cineplex Odeon Beauport• Cinéma Cineplex Odeon Boucherville• Cinéma Cineplex Odeon Brossard et Cinéma VIP• Cinéma Cineplex Odeon Carrefour Dorion• Cinéma Cineplex Odeon Cavendish Mall• Cinéma Cineplex Odeon Delson• Cinéma Cineplex Odeon Place La Salle• Cinéma Cineplex Odeon Quartier Latin• Cinéma Cineplex Odeon St-Bruno• Cinéma Cineplex Odeon Ste-Foy• Cinéma Colisée Kirkland• Cinéma Colossus Laval• Cinéma Famous Players Carrefour Angrignon• Cinéma Galaxy Sherbrooke• Cinéma Starcité Gatineau• Cinéma Starcité Montréal• Cineplex Odeon Forum Cinemas• Cinéma Galaxy Victoriaville

Vous devez faire la demande à l’accueil du cinéma pour obtenir l’appareil que vous installez ensuite à votre siège. Bon cinéma.

P.-S. Il s’agit d’un nouveau service offert par les salles de cinéma. Plus nous serons nombreux à l’utiliser, plus nous aurons de services et plus la qualité du sous-titrage s’améliorera (à ce qu’il paraît, la qualité du sous-titrage offert en français actuellement serait souvent médiocre, voire mauvaise). Mais bon, il y a un début à tout et c’est plutôt positif pour nous !

Références utiles : http://ccacaptioning.org/http://www.doremilabs.com/products/cinema-products/captiview/

NOUVEAUTÉ

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26 • SOURDINE •

Le 3 novembre 2013, une trentaine de personnes ont participé au brunch de l’ADSMQ et accueilli madame Marylaine Léger, directrice générale de l’organisme Pleins Pouvoirs Kidpower. C’est avec grand intérêt qu’elles ont non seulement écouté madame Léger, mais qu’elles ont aussi mis en pratique les conseils qu’elle leur a donnés.

Fondée en 1989 en Californie, l’organisation Pleins Pouvoirs Kidpower a connu le jour à Montréal en 1996. Sa mission est d’aider les personnes de tout âge et de toutes capacités à apprendre à utiliser leur pouvoir pour demeurer en sécurité, agir avec sagesse et croire en elles-mêmes. Des ateliers en autoprotection, sécurité personnelle et affirmation de soi sont offerts à de nombreux groupes. Pour être en sécurité dans des situations potentiellement dangereuses, madame Léger suggère les stratégies suivantes :

• Agir avec attention, calme et confiance.• Prendre la situation en main (agir de façon proactive).• Chercher de l’aide.

Ces stratégies peuvent être mises à profit dans les rapports avec des gens dérangeants, difficiles, dangereux ou qui cherchent les conflits.

Pour illustrer ses propos, la conférencière invite les participants à faire quelques exercices. C’est ainsi qu’elle demande de se déplacer en se tenant droit, les bras de chaque côté, les épaules par en arrière et en regardant l’autre en face (viser le front, le nez ou la bouche). Il importe de voir et d’être vu et donc, tout en marchant droit, de regarder en avant, à droite et à gauche, et même en arrière si on constate quelque chose d’anormal. Une attitude démontrant confiance et assurance garde la plupart du temps les agresseurs à distance.

D’autre part, un geste ferme est le plus souvent suffisant pour mettre fin à une situation difficile. Contrôler la distance entre soi et un agresseur potentiel évite de donner la chance à ce dernier de prendre avantage d’une proximité trop grande. Utiliser un ton calme et ferme, avoir un langage corporel centré et fort, dire clairement : « Arrête… » ou « Tourne-toi et pars… », voilà des stratégies pour assurer une plus grande sécurité.

Chercher de l’aide et ne pas craindre de parler fort pour demander assistance en cas de problème est également important. Il faut être prêt à déranger, contrarier d’autres personnes, exiger qu’elles appellent la police.

Madame Léger aborde enfin le sujet des personnes dérangeantes, personnes qui peuvent très bien être des proches. Pour éviter l’envahissement de ces personnes, il faut savoir poser ses limites clairement et fermement. Créer un pont entre les demandes de l’autre et la réponse qu’on lui donne peut faciliter la relation : « Je comprends que tu aimerais sortir avec moi, mais je suis désolé, aujourd’hui je ne peux pas. »

Savoir se servir de son pouvoir, c’est en somme éviter de se montrer agressif, baveux, préoccupé, timide, craintif, non attentif. Il faut au contraire afficher une attitude de confiance et d’assurance, rester calme et attentif. Le message de madame Léger a été bien accueilli par tous les participants et les aidera sûrement dans le futur.

par Gilbert Poitras

Savoir Se

Servir de

Son pouvoir

Madame Marylaine Légerdirectrice générale de l’organisme Pleins Pouvoirs Kidpower

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Le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) offre aux personnes en situation de handicap ou de mobilité réduite la possibilité de s’inscrire à une base de données informatisée qui permet aux pompiers de les repérer et de les aider à évacuer en cas d’urgence. L’information recueillie est à l’usage exclusif du SIM et est tenue confidentielle. C’est un service efficace et gratuit!

Suis-je admissible au programme?

Ma situation s’apparente à l’un ou plusieurs des exemples suivants :

• Personne sourde ou malentendante

• Personne aveugle ou amblyope

• Déficience motrice

• Déficience intellectuelle ou trouble envahissant du développement

• Mobilité réduite

• Autres (ex. : maladies dégénératives)

On peut s’inscrire au programme de trois façons :

1. En remplissant le formulaire d’inscription qui se trouve en ligne ou dans différents points de service (notamment au local de l’ADSMQ, copie présentée ci-contre) et en le retournant par la poste à l’adresse suivante : Service de sécurité incendie de Montréal, Planification opérationnelle, 4040, avenue du Parc, Montréal (Québec) H2W 1S8.

2. En remplissant le formulaire d’inscription et en le retournant par courriel ([email protected]).

3. En communiquant avec le personnel du service au 514 872-

3775.

Notes importantes :

• Prière d’informer le service lors d’un déménagement, d’une hospitalisation prolongée ou du décès d’une personne inscrite.

• Il est également important d’aviser le propriétaire ou le gestionnaire du lieu où vous vivez ou travaillez de votre condition et de votre besoin d’assistance en cas d’urgence.

• Si vous inscrivez une personne au programme à titre de tuteur légal, assurez-vous que l’inscrit est informé de la démarche.

Pour information :

• Téléphone : 514 872-3775

• Courriel : [email protected]

Source :http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_dad=portal&_pageid=4677,49273597&_schema=PORTAL

Pour les autres municipalités…

À noter : un tel service est normalement offert dans toutes les municipalités. Communiquer avec votre service d’incendie pour la marche à suivre.

ATTENTION… À NE PAS FAIRE !

Formulaire à remplir et à retourner :

DONNER SUITE…

Daniel Morel

Il est totalement déconseillé d’afficher un collant de l’oreille barrée à la porte de votre résidence.

Bien que cela puisse paraître valable pour faire connaître votre condition auditive handicapée aux services de secours, cela peut être aussi très intéressant pour des voleurs ou autres personnes mal intentionnées…

Sécurité INCENDIE

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Une étoile pleure . . .

Dans la nuit, une étoile pleure,Avant qu’elle ne s’éteigne,À moins qu’une étoile amie,La ranime et la rassure,En la suivant avec amour.

Dans le jardin, une fleur fane,Par manque de tendresse,Et tombe à brève échéance,À moins qu’un jardinier,La prenne sur ses soins.

Un oiseau blessé lutte,En virevoltant péniblement,Il rase le sol trop souvent,En essayant de prendre son envol,Espérant qu’une main amoureuseL’aidera chaleureusementPour lui permettre de reprendreSon élan dans la vie aérienne.

Sur un banc près de l’eau, dans un parc,Un homme repense sa vie,Il vient d’être rejeté, délaissé,Il se sent seul et démuni,Sa vie vaut-elle la peine?Espérons qu’un ami viendraEt l’orientera vers des solutionsQui changeront sa douleurEn espoir pour demain.

Jean-Guy Thibaudeau

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La perte auditive due au bruit est un phénomène en expansion et l’exposition au bruit causant des dommages a été reconnue comme une des causes principales de perte auditive chez les enfants et les adolescents. Par exemple, une étude menée par les chercheurs de la faculté de médecine de l’université Harvard a établi qu’un adolescent sur cinq avait un certain degré de perte auditive, une augmentation de 30 % comparativement au début des années 1990.

« Les tests et le dépistage précoces des déficiences auditives sont essentiels pour assurer le succès scolaire des jeunes et nous incitons tout le monde à participer au programme Entendre pour exceller», explique Mme Nikkei.

Le test de l’audition en ligne de MED-EL, qui aidera les parents à déterminer si leur enfant pourrait être atteint d’une déficience auditive, est offert gratuitement en ligne à l’adresse suivante : http://www.medel.com/fr-ca/hearing-test/.

Madame Josée Chénier, audiologiste chez MED-EL, était présente à l’école Sainte-Anne pour expliquer aux enfants

le fonctionnement de l’oreille. À l’aide d’une maquette reproduisant l’oreille, elle leur a décrit les trois parties qui la composent et expliqué comment le son se rend au cerveau. Elle a par la suite posé beaucoup de questions aux enfants dont, entre autres, sur les cinq sens et l’ouïe en particulier. Dans le cadre de sa tournée des écoles, madame Chénier a le rôle de sensibiliser les enfants et les parents à l’importance de faire vérifier l’audition.

À la suite de la présentation, j’ai aussi eu l’occasion de rencontrer madame Virginie Turcotte, la maman du petit Esteban, qui a été implanté à l’âge de trois ans. Après avoir été en classe spécialisée, il est maintenant intégré dans une classe ordinaire. Durant sa réadaptation, Esteban a été très bien entouré par l’équipe de l’Institut Raymond-Dewar pour laquelle madame Turcotte ne tarit pas d’éloges.

Nous reproduisons ci-après la description de l’activité d’audition en ligne qui a été expérimentée par les enfants en classe.

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30 • SOURDINE •

NOUVEAUX MEMBRES

NOUS DÉSIRONS SOUHAITER LA BIENVENUE À:

VALENTIN LUCHIANSIMONE-MARIE GAGNON

NOUS ESPÉRONS QUE L’ADSMQ VOUS APPORTE TOUT LE SUPPORT QUE VOUS RECHERCHEZ ET QUE VOUS SEREZ EN MESURE DE TROUVER LES RÉPONSES AUXQUELLES VOUS ASPIREZ.

In Memoriam

Sincères condoléancesÀ LA FAMILLE ET AUX AMIS DE

MICHELINE LAFRANCEMEMBRE DE L’ADSMQ

DÉCÉDÉE LE 27 AOÛT 2013

Que Dieu vous donne la force et le courage pour surmonter ces heures difficiles. Sachez que dans le deuil, vous n’êtes pas seul puisque vous pouvez compter sur notre amitié et notre sympathie.

1951, boul. de Maisonneuve Est, bureau 001Montréal, (Québec) H2K 2C9

Nouveau membre

Renouvellement

Membre régulier ou sympathisant: 25 $

International 40 $

Organisme : 35 $ DON: __________ $

Solution...Énigme de la page 9

Le criminel a envoyé une facture à un aveugle qui venait de mourir. Sa veuve a immédiatement su qu’il s’agissait d’une escroquerie.

OFFERT GRATUITEMENT

Tous les organismes, entreprises ou professionnels peuvent commander le dépliant gratuitement. Vous n’aurez qu’à défrayer les frais de poste et de manutention.

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Tél. : 514 276-7772Sans frais : 1 877 276-7772

Courriel : [email protected] Internet : acouphenesquebec.org/

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Samedi le 16 novembre, nous avons passé un agréable après-midi au local de l’ADSMQ en participant à l'activité JEUX DE SOCIÉTÉ, planifiée et animée par Solange Ouellette.

Comme nous avons eu beaucoup de plaisir ensemble, nous vous invitons à vous joindre à nous pour le prochain rendez-vous du 15 mars 2014, indiqué à l’agenda sous la rubrique ATELIER CULTUREL.

Merci Solange pour cette belle activité du samedi.

Monique Rodrigue

Jeux de société

Jeannine Cayer, David McDuff, Hélène Saint-Denis, Monique Rodrigue, Micheline Bernard, Nicole Sénécal, Lyse Lavigne et Solange Ouellette

Jeannine Cayer, Hélène Saint-Denis, Monique Rodrigue, Françcois Fleury, Micheline Bernard, Nicole Sénécal, Lyse Lavigne et Solange Ouellette

Atelier de confection de boules de NoëlJeannine Cayer et David McDuff

Les prix sont sur la tableSolange Ouellette et David McDuff

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APPAREILS AUDITIFS : LA FIN DES PILES?

Des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) et de la Harvard Medical School ont inventé un appareil qui s’alimente en énergie grâce à la pile naturelle qui se trouve dans notre oreille interne. Dans cet organe en effet, il y a une chambre d’ions qui produit de l’électricité afin de conduire les signaux neuronaux, un processus par lequel les vibrations du tympan sont converties en signaux électriques. Dans le futur, les appareils auditifs pourraient ainsi être alimentés en énergie par le corps humain lui-même. Des électrodes ont été insérées dans les piles biologiques des oreilles de cochons d’Inde qui ont été capables de répondre normalement à des tests auditifs, les appareils ayant pu transmettre des données sur les conditions chimiques de l’intérieur de l’oreille.

(Source : french.hear-it.org)

LE VIN PROTÈGERAIT L’AUDITION

Faudra-t-il prescrire du vin rouge avant un concert? L’idée n’est pas incongrue si l’on en croit les récentes études sur le resvératrol, un polyphénol présent dans le raisin noir et le vin rouge. Une équipe de recherche dirigée par le docteur Seidman, médecin ORL à l’hôpital Henry Ford dans le Michigan aux États-Unis, a exposé des rats à des traumatismes sonores, pendant des durées plus ou moins longues. Ils ont ensuite mesuré le taux d’expression de la protéine COX-2 et la production de DRO avant, pendant et après le stimulus sonore. Conclusion : le resvératrol possède la capacité de réduire l’expression de la protéine COX-2 et la formation de dérivés réactifs de l’oxygène (DRO), deux phénomènes observés à la suite d’une exposition intense au bruit.

(Source : audition-infos.org)

Daniel Morel

NOUVELLES EN BREF…

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Édition 202 // janvier - février 2014 33

LANGUE DES SIGNES EN CONCERT

L’américaine Holly Maniatty exerce un métier hors du commun : elle interprète en langue des signes pour les malentendants les chansons d’artistes du rap et du hip-hop. Elle traduit pendant les concerts d’Eminem, du Wu-Tang Clan, de Killer Mike et des Beastie Boys. « Je veux mettre cette musique que j’aime à la portée des sourds », explique la jeune diplômée en langage des signes et neurologie, qui peut passer plus de 50 heures à étudier les chansons des artistes avant de monter sur scène avec eux. Récemment, une vidéo de Maniatty signant au concert du Wu-Tang Clan est apparue sur Internet et s’est répandue comme une traînée de poudre. Maniatty a travaillé pour le New Orleans Jazz Fest et pour Bonnaroo, partageant la scène avec des groupes comme Bruce Springsteen, U2 et Bob Saget. Elle fait environ 60 concerts par an, paye ses déplacements elle-même et touche des honoraires fixes.

ACHAT SUR INTERNET À VOS RISQUES

Si vous faites un achat sur internet d’un appareil auditif, il se peut que vous vous retrouviez avec un appareil auditif dont aucun professionnel au Québec ne pourra effectuer l’ajustement nécessaire pour répondre à vos besoins. Si vous achetez des appareils auditifs en ligne sur internet et que vous les recevez à la maison, l’ajustement sera minimaliste, impersonnel, et certainement non couvert par la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ). Ces appareils auditifs sont programmés à partir d’une moyenne universelle et aucun suivi d’adaptation sonore ou ajustement complémentaire ne vous serait offert sur une base individuelle avec votre achat. En cas de problème, si vous allez consulter un audioprothésiste, des frais vous seront facturés et aucune garantie de résultats ne vous sera fournie. Soyez-en avisés!

NOUVELLES EN BREF…

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34 • SOURDINE •

FIN DE LA SAGA DELAROSBIL

Robert Delarosbil peut définitivement tourner la page après plus de deux ans de longues et pénibles démarches judiciaires. L'homme qui souffre d'un handicap auditif va officiellement pouvoir conserver son chien d'assistance Christina dans l'immeuble à condos où il habite. C'est tout un soulagement pour Robert Delarosbil, qui était très ému à la sortie du tribunal le 19 septembre dernier. L'entente intervenue entre Robert Delarosbil et le syndicat des copropriétaires autorise la présence d'un chien d'assistance, même si les animaux sont interdits au Verre-bourg. Le résident devra toutefois respecter certaines conditions. Toute cette saga judiciaire aura coûté plus de 225 000 $. L'ensemble de la facture doit être payé par les copropriétaires du Verre-bourg. L’OPHQ avait émis l’avis suivant en mai 2013 : « Au Québec, la Charte interdit la discrimination fondée sur l’utilisation d’un moyen pour pallier un handicap. Le chien d’assistance correspond à un moyen pour pallier un handicap. »

(Source : radio-canada.ca/regions)

En mars 2013, un « Village de sourds » fut officiellement ouvert à Dublin, en Irlande. En cherchant à régler un enjeu vieux comme le monde, soit l’éducation des personnes sourdes, le village comporte notamment un centre d’éducation permanente pour les adultes, de même qu’une école pour les enfants. En plus de ces ressources éducationnelles, le village offre un centre d’entraînement, un café et des lieux pour des évènements culturels. Les membres de la communauté sourde qui en profitent sont les sourds eux-mêmes, les enfants de parents sourds, et le personnel. Les visiteurs, sourds, malentendants ou non, sont tous les bienvenus puisqu’on y intègre aussi bien la langue des signes que l’anglais. En Jamaïque, de même qu’en Arizona, É.-U., existent aussi des villages de sourds. Que l’on soit d’accord ou non avec le développement de villages de sourds, il s’avère que les personnes sourdes s’y sentent bien chez eux et que ces villages sont aptes à favoriser leur développement. Ces villages captent l’attention de la communauté sourde partout dans le monde.

(Source: www.deafvillageireland.ie)

VILLAGE DE SOURDS

NOUVELLES EN BREF…

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Édition 202 // janvier - février 2014 35

Je crois...Que même si deux personnes se chicanent,cela ne veut pas dire qu'elles ne s'aiment pas.Mais même si elles ne se chicanent pas,cela ne veut pas dire qu'elles s'aiment.

Je crois...Que nous n'avons pas besoin de changer nos amissi nous comprenons que nos amis changent.

Je crois...Que peu importe la sincérité d'un ami, il vous causera du chagrin de temps à autre.Et vous devez le lui pardonner.

Je crois...Qu’une amitié sincère continue de grandir,même sur une très longue période.Ç'est pareil pour l'amour.

Je crois...Que vous pouvez faire quelque chose dans un instantQui vous causera du chagrin pour la vie.

Je crois...Que ça nécessite une très longue période pour devenir la personne que je veux être.

Je crois...Qu’on devrait toujours prendre congé des personnes qu'on aime avec des mots d'amour. Ç'est peut-être la dernière fois qu'on les voit.

Je crois...Que vous pouvez continuer encore longtemps après que vous pensez que vous n'en pouvez plus.

Je crois...Que nous sommes responsables de nos actions et gestes,peu importent nos sentiments du moment.

Je crois...Que soit vous contrôlez votre attitude, soit votre attitude vous contrôle.

Je crois...Que les héros sont des personnes qui font ce qui doit être fait,lorsque ça doit l'être, peu importent les conséquences.

Je crois...Que mon meilleur ami et moi, ensemble, nous pouvons faire tout, ou rien, et en éprouver beaucoup de plaisir.

Je crois...Que, parfois, les personnes que vous croyez capables de vous heurter lorsque vous êtes déjà par terre, seront celles qui vous aideront à vous relever.

Je crois...Que lorsque je suis fâché, j'ai parfois le droit de l'être,mais cela ne me donne pas le droit d'être cruel.

Je crois...Que la maturité dépend plus de nos expériences vécues et de ce que nous en avons appris, et moins du nombre d'anniversaires que nous avons célébrés.

Je crois...Qu’il n'est pas toujours suffisant d'être pardonné par les autres.Il nous faut parfois apprendre à nous pardonner nous-mêmes.

Je crois...Que peu importe l'ampleur de votre chagrin,la terre ne cessera pas de tourner pour vous.

Je crois...Que les circonstances de nos expériences de vie ont probablement influencé les personnes que nous sommes, Mais nous sommes responsables de ce que nous désirons devenir.

Je crois...Que vous ne devriez pas être si impatient de connaitre un secret.Il pourrait changer votre vie pour toujours.

Je crois...Que deux personnes peuvent regarder une même chose Et y voir quelque chose de totalement différent.

Je crois...Que votre vie peut être changée dans l'espace de quelques heures,par quelqu'un que vous ne connaissez même pas.

Je crois...Que même lorsque vous pensez avoir tout donné et être au bout de vos ressources, si un ami à besoin de vous et vous sollicite, vous trouverez la force de l'aider.

Je crois...Que les diplômes sur le mur ne font pas de nous des êtres plus humains pour autant.

Je crois...Que les personnes que vous appréciez le plus dans la vievous sont enlevées trop tôt.

Je crois...Que les gens les plus heureux ne possèdent pas nécessairement tout ce qu'il y a de mieux.Ils ne font qu'apprécier tout ce qu'ils ont.

Je crois...Qu’un ami, ç'est celui qui t'aime pour ce que tu es.

Auteur inconnu

Envoi de Laurent Roy

JE CROIS...

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36 • SOURDINE •

SURDITÉ HÉRÉDITAIRE

Des chercheurs montréalais font une avancée dans la compréhension de la surdité héréditaire.

Des chercheurs de l’Institut de recherches cliniques de Montréal ont découvert un groupe de protéines essentiel à la formation de l’organe cellulaire qui détecte les sons. Cela permettra de comprendre certains types de surdité héréditaire.

Des chercheurs de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) ont découvert un groupe de protéines essentiel à la formation de l’organe cellulaire qui détecte les sons, ce qui permettra de mieux comprendre certains types de surdité héréditaire. Pour qu'un humain puisse entendre, les vibrations sonores dans l'oreille interne doivent d'abord être transformées en impulsions électriques afin de pouvoir être transmises au cerveau. Cette transformation est effectuée par des cellules sensorielles situées dans l'oreille interne. À la surface de ces cellules, on retrouve des capteurs qui agissent comme détecteurs des vibrations, les

« stéréocils », qui se regroupent en une sorte de brosse en forme de V. En analysant un groupe de protéines connues pour leur rôle dans le contrôle de la division cellulaire dans l'organisme, les scientifiques ont découvert un nouveau rôle qu'elles exercent dans le système auditif. « Nous avons montré que ces protéines occupent une région précise à la surface de la cellule qui définit le placement exact des stéréocils et permet la création d'une brosse en forme de V », a expliqué le Dr Basile Tarchini, premier auteur de l'étude. « Des études récentes ont montré que des mutations dans l'une des protéines que nous avons étudiées sont associées à des formes héréditaires de la surdité chez l'humain », a ajouté le Dr Michel Cayouette, directeur de l'unité de recherche en neurobiologie cellulaire à l'IRCM. Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique « Developmental Cell ».

Source : Agence QMI

Paroles reçuesÀ l’occasion je reçois des paroles d’amour, de pardon

Des paroles qui ressemblent à l’air que je respire, à l’eau que je bois On ne les cherche pas, elles nous sont données

Entre tempsJe voudrais les engranger comme du bon blé, mais la sagesse dirait d’en faire des cadeaux

Ou de les semer. Ainsi elles fleuriront dans un autre lieu, un autre tempsCe sont souvent des paroles de réveil

Entre tempsÀ l’opposé de celui qui ne parle et ne fait que pour son compte Elles ne prétendent à aucune autorité sur une autre personne

Elles parlent souvent pour transmettre, témoigner d’une présenceD’une présence commune à tous, du plaisir qu’il y a à être avec un semblable

Entre tempsJe leur ferai une enclave ou un endroit pour bien repousser

En s’adressant au cœur des hommes et des femmes Elles s’adressent au cœur du logis...

Vous me rejoignez dans mon énergie première au centre de moiDans ce lien, en tout être je me reconnais

L’univers entier est ma maison

Luc Monastesse

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Édition 202 // janvier - février 2014 37

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38 • SOURDINE •

3Anna Beaudoin 5Jacques Bisaillon 8Hervé Morneau Agnès Vo-Hong-Hoa 12Marcel Boileau Françoise Filiatrault Dominique Lussier13Marc Jean-Charles 15Serge Landry 18Irène Gauthier 20Diane Cyr François Fleury 23Hélène Caron24Françoise G. Gauthier 26Françoise Labelle Louise Plouffe 31Pierre MarcouillerAndré Beaulé

1Gérard ChantalJeanne Chevalier2Valentin Luchian3Michèle Charland4Denise BonneauÉliette Trottier6Ginette Ménard 8Gisèle Riendeau 11Elisabeth Lavigueur 12Bibiane Corbeil 13Micheline Lacerte René Landry 15Priscilla Beaudoin 17Agathe Carbonneau Diane Dubé 20Monique Porlier 21Lise Dugas 22David Mc Duff Gaétan Poirier 23Renaldo Marino24Madeleine Lévesque 26Lucien HoubartLucille Langlois27Louise Abel Antonine Jacques-Thibault Nicole Fleury-Riopel

1Sonia Valiquette 3Roma Gibeau Danielle Limoges 7Murielle Brouillard 8Carole DamatoMarguerite Prévost Hélène St-Denis Carmen Trudeau 9Françoise Arsenault Pierrette Chevrier-Desforges Jean-Claude Côté Richard Leclerc Lucille Regnier11Adama Tiendrebeogo12 Suzanne Beaupré Annie DumontierOdette Mandeville13Huguette Labelle 14Normand Therrien 16Nicole Ledoux 19Evelyne Morin 20Thérèse Mimeault-Fortier Patricia O’Reilly 21Gaétane Lebel Jean-Guy Thibaudeau24Thérèse Desrochers 25Marie-Andrée Boivin 26Nicole Lacombe 28Ulysse Robichaud

2Ginette Boudreau-Beaupré Gérard Crête 5Anna-Victoria Lopez 6Lorrayne Marchand 7Michel Galarneau8Denis Tremblay 9Lise Sirois-Spénard Danielle Reid10Thérèse Limoges11 Louise Riet-Sharrock12 Diane LegaultVéronique Tremblay Ouellet 16Gisèle Jones-Simoneau 18Gaston Dion Christiane Sibillotte 19Louis-Philippe Lecomte20 Frédérick H. Deslauriers Madeleine Tremblay 22Claire Crête 26Roger Lussier 27Micheline Bédard 29Charles Lambert 30Diane Barbeau Roger Phaneuf

Sourdine présente ses sincères excuses à ceux et celles dont la date anniversaire n’a pas été inscrite.

Veuillez nous aviser de toute omission afin que nous corrigions la prochaine liste.

janvier 2014

Que cette journée de fêtesoit une symphonie de bonheur...

et un arc-en-ciel de voeux réalisés !

février 2014 avril 2014mars 2014

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Édition 202 // janvier - février 2014 39

Associations régionales de malentendants

AQEPA MONTRÉAL RÉGIONAL

3700, rue Berri, local A-436Montréal, Qc, H2L 4G9

Tél. et ATS : 514-842-3926Téléc.: 514-842-4006

Courriel : [email protected] internet : www.aqepa-mtl.org

A.D.S.M.Q. SECTEUR DU SUD-OUEST

35, rue Grande-Ile, bureau 1 Valleyfield, Qc J6S 3L9

Tél. : 450 377-5941 (Bureau) 450 377-5770 (ATS)Téléc.: 450 377-4293

Courriel : [email protected]

A.D.S.M.Q. SECTEUR DES MRC DE L’ASSOMPTION ET DES MOULINS

Centre à nous — Pavillon Lions50, rue Thouin, bureau 232

Repentigny, Qc J6A 4J4

Tél. : 450 657-8500 (Voix) Courriel : [email protected] internet: www.adsmqam.org

ASSOCIATION DES PERSONNES AVEC PROBLÈMES AUDITIFS DES LAURENTIDES

421 B, boul. Curé-LabelleBlainville, Qc J7C 2H4

Tél. : 450 434-2135 (voix) 450 434-2135 (ATS)Téléc. : 450 434-4120

Courriel : [email protected] internet: www.appal.ca

ASSOCIATION DES PERSONNES AVEC UNE DÉFICIENCE DE L’AUDITION

7260, boul. CloutierQuébec, Qc G1H 3E8

Tél. : 418 623-5080 (Voix et ATS)Téléc.: 418 623-8936

Courriel: [email protected]

ASSOCIATION DES PERSONNES MALENTENDANTES DES BOIS-FRANCS

59, rue Monfette, local 229Victoriaville, Qc G6P 1J8

Tél. : 819 751-3055 (Voix et ATS)Téléc. : 819 751-3055

Courriel : [email protected]

ASSOCIATION DES PERSONNES MALENTENDANTES DE LA MAURICIE

875, boul. des Récollets, bureau 225Trois-Rivières, Qc G8Z 3W6

Tél. : 819 370-3771 Voix et ATSCourriel : [email protected]

ASSOCIATION DES PERSONNES VIVANT AVEC UNE SURDITÉ À LAVAL

387, boul. des Prairies, bureau 211Laval, Qc H7N 2W4

Tél.: 450 967-8717Téléc.: 450 967-8131

Courriel: [email protected]

ASSOCIATION DES IMPLANTÉS

COCHLÉAIRES DU QUÉBEC

5100, des Tournelles, local 130Québec, Qc G2J 1E4

Tél.: 418 623-7417Téléc. : 418 623-7462

Courriel : [email protected] internet: www.cidm.qc.ca/aicq

ASSOCIATION DE L’OUÏE DE L’OUTAOUAIS

115, boul. Sacré-Cœur, bureau 206 Gatineau, Qc J8X 1C5

Tél. : 819 770-9653 - Téléc. : 819 770-1422 Courriel : [email protected]

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40 • SOURDINE •

Associations régionales de malentendantsCENTRE ALPHA-SOURD RIVE-SUD

208, rue Notre-DameSt-Pie, Qc J0H 1W0

Tél.:Téléc. : 450 772-6778Courriel : [email protected]

Site internet : www.//ensemble.rgpaq.qc.caLocal de Longueuil

450, Chemin Chambly, 2e étageLongueuil, Qc J4H 3L7

Tél.: Téléc.: 450 677-1723

ACOUPHÈNES QUÉBEC

6818, rue Saint-Denis, bureau 3,Montréal, Qc H2S 2S2

Tél. : 514 276-7772 Courriel : info@acouphènesquebrc.orgSite internet: acouphenesquebec.org

REGROUPEMENT DES SOURDS ET MALENTENDANTS

DU SAGUENAY-LAC ST-JEAN INC.

C.P. 6, Place Centre-VilleJonquière, Qc G7X 7V8

Tél. : 418 343-3230 Voix Téléc.: 418 343-3230Courriel: [email protected]

CENTRE NOTRE-DAME-DE-FATIMA

2464, boul. Perrot Notre-Dame-de-l’Ile-Perrot, Qc J7V 8P4

Tél. : 514 453-7600 Téléc : 514 453-7601 Courriel : [email protected]

COMMUNICAID FOR HEARING IMPAIRED PERSONS

7000, rue Sherbrooke OuestMontréal, Qc H4B 1R3

Tél. : 514 488-5552 - poste 4500Téléc. : 514 489-3477

Courriel : [email protected] Site internet : www.hearhear.org

ASSOCIATION MONTÉRÉGIENNE DE LA SURDITÉ

125, Jacques-Cartier Nord, bureau 11St-Jean-sur-Richelieu, Qc J3B 8L9

tél.: 450 346-6029 (Voix, ATS, Téléc.)Courriel: [email protected]

ASSOCIATION DES SOURDS, MALENTENDANTS, CENTRE-DU-QUÉBEC

140, rue des ForgesDrummondville, Qc J2B 8B2

Tél. : 819 471-4889 (Voix, ATS, Téléc.)Courriel : [email protected]

ASSOCIATION DES SOURDS DE L’ESTRIE

359, rue King Est, local 100Sherbrooke, Qc J1J 1B3

Tél. : 819 563-1186 (Voix, ATS)Téléc. : 819 563-3476

Courriel : [email protected] internet : www.sourdestrie.com

Ensemble pour mieux s’entendre !

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Édition 202 // janvier - février 2014 41

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42 • SOURDINE •

RENCONTRE DES SECTEURS

Cette journée d’échanges et de discussion sur les activités distinctes de chaque région est organisée annuellement dans le but d’améliorer les services que nous rendons à la clientèle malentendante. En alternance, la rencontre se déplace d’une région à l’autre. Le 5 octobre dernier, l’ADSMQ a eu l’honneur de recevoir ses partenaires régionaux. Unanimement, tous les participants ont convenu que cette journée fut des plus profitables.

Première rangée de gauche à droite : Jocelyne Légaré-Pauzé, Micheline Careau, Jeanne Masse, Michel Nadeau, Bertrand Martineau, Julie Montreuil, Jocelyne Cordeau, Véronique Arcouette.

Deuxième rangée : Solange Ouellette, Charles Wilson, Francine Chalut, Michèle Charland et Daniel Morel.

Bonne année

2014

Chers lecteursSourdine vous remercie de votre

fidélité et vous souhaite une

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Édition 202 // janvier - février 2014 43

Grâce à un don dédié de la Fondation Groupe Forget

L’IRD inaugure une salle multimédia pour les jeunes en réadaptation

Montréal, 23 octobre 2013 – L’Institut Raymond-Dewar (IRD) est fier d’inaugurer une toute nouvelle salle multimédia destinée aux enfants, adolescents et jeunes adultes qui fréquentent ses différents programmes. Réalisée grâce au soutien financier de la Fondation Groupe Forget et la précieuse collaboration de la Fondation Surdité et Communication de l’IRD, cette salle est maintenant munie d’appareils à la fine pointe de la technologie permettant la réalisation d’activités de communication de groupe intégrant notamment des médias comme la vidéo, la photo, des logiciels de montage et d’infographie.

« Le projet est important pour la Fondation parce qu’il a été instigué par les intervenants de l’IRD qui souhaitaient offrir à leur jeune clientèle un endroit à leur image, moins institutionnel, qui rejoindrait autant leurs besoins que leurs intérêts. Ayant la volonté de toujours perfectionner leurs techniques d’intervention, ils ont réalisé qu’en intégrant les technologies de l’information, qui font partie du quotidien des jeunes, dans les programmes de réadaptation, la communication devenait alors plus facile », a déclaré Véronique Morin, présidente de la Fondation Surdité et Communication de l’IRD. La salle Fondation Groupe Forget accueillera dès cet automne plus d’une centaine de jeunes de 3 à 25 ans qui y tiendront différentes activités de groupe. Afin de rendre cette salle plus accueillante, l’artiste-peintre Joëlle Thébault a réalisé une œuvre murale de type graffiti représentant la communication au 20e siècle.

« Cette salle de réadaptation est un projet très important pour la Fondation Groupe Forget puisque nous avons à cœur de changer la vie des jeunes », s’est exprimé Steve Forget, président de la Fondation Groupe Forget. « Nous avons travaillé de concert avec les intervenants de l’IRD tout au long

du processus afin de nous assurer que la technologie avec laquelle nous équiperions la salle serait appropriée pour répondre aux besoins spécifiques de cette clientèle. »

En plus des activités de réadaptation, les outils technologiques qui ont été acquis pourront être utilisés pour plusieurs autres projets à l’IRD. Notamment, des intervenants travaillent présentement à l’élaboration d’une webtélé sur la réadaptation.

À propos de la Fondation Surdité et Communication de l’Institut Raymond-Dewar

Partenaire indéfectible de l’Institut, la Fondation Surdité et Communication a pour mission de générer des fonds visant le mieux-être des enfants, adolescents, adultes et aînés sourds et sourds-aveugles, ainsi que des jeunes ayant des troubles de communication, clients de l’Institut Raymond-Dewar. En tant qu’organisme de bienfaisance à but non lucratif, la Fondation organise chaque année des activités-bénéfice dont les revenus, incluant les commandites et les dons recueillis, servent à soutenir des projets de l’Institut pour combler ses besoins les plus urgents. Pour plus d’information : www.raymond-dewar.qc.ca/fondation

À propos de la Fondation Groupe Forget

La Fondation Groupe Forget est un organisme à but non lucratif. Elle a pour mission l’amélioration des conditions de vie des personnes malentendantes et la sensibilisation du grand public aux difficultés du quotidien engendrées par la perte auditive. Pour plus d’information : www.fondationgroupeforget.ca

À propos de l’Institut Raymond-Dewar

L’Institut Raymond-Dewar est un centre plurirégional de réadaptation spécialisé en surdité et en communication. Principal employeur canadien en orthophonie et en audiologie, il compte parmi ses rangs de nombreux professionnels en ergothérapie, neuropsychologie, service social, psychologie, psychoéducation et éducation spécialisée. Dans ses interventions auprès de la clientèle, l’Institut favorise une approche écosystémique stimulant ainsi le développement du travail en interdisciplinarité. À ceci s’ajoute la précieuse contribution du client, artisan principal de son processus de réadaptation. L’Institut est affilié à l’Université de Montréal et au Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation (CRIR). Il est par ailleurs chef de file du Réseau francophone international en déficience sensorielle et du langage. Pour plus d’information : www.raymond-dewar.qc.ca

De gauche à droite : Isabelle Fournier, gestionnaire clinique IRD, Martine Patry, Directrice clinique IRD, Luc M. Malo, président IRD, Maryse St-Onge, directrice générale IRD, Patrick Lévesque, gestionnaire clinique IRD, Élyse Proulx, directrice générale Fondation Groupe Forget, Véronique Morin, présidente Fondation IRD, Marie-Lou Paterson, utilisatrice, Steve Forget, président Fondation Groupe Forget.

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44 • SOURDINE •

Les audioprothésistes jouent un rôle très important dans la société en permettant aux personnes de sortir de l’isolement________________________________________

La Pocatière, le 3 octobre 2013 – Monsieur Michel Nadeau, président de l’Association des devenus sourds et malentendants du Québec, était en conférence au Cégep de La Pocatière le 1er octobre dernier. Invité à rencontrer les étudiants du programme Audioprothèse afin de partager son expérience et de parler de l’importance du rôle qu’ils auront à jouer auprès de leur future clientèle, cette conférence leur aura aussi permis de comprendre ce que peuvent vivre les personnes devenues sourdes ou malentendantes.

« Les stéréotypes sont, en effet, encore très présents quand on parle de prothèses auditives et de nombreuses recherches sont menées pour essayer de modifier les comportements. De fait, cela prend entre 7 et 10 ans avant qu’une personne se décide à consulter et pourtant, il n’y a que des bénéfices à en tirer à tous les points de vue. Les audioprothésistes ont un rôle important à jouer dans la société puisqu’ils permettent aux personnes de reprendre le cours normal de leur vie. Vous serez la dernière personne que le patient verra dans le continuum de soins de santé

auditive et, dans la façon dont vous le supporterez, vous ferez la différence dans la vie de cette personne. Je vous invite à être à l’écoute de vos futurs patients afin de leur proposer l’appareillage qui répond le mieux à leurs besoins», de leur confier monsieur Nadeau.

Rappelons que le Cégep de La Pocatière est la deuxième institution au Québec, la cinquième au Canada, à offrir le programme Audioprothèse. Selon le responsable du programme, monsieur Daniel Bois, ce dernier a été structuré autour de trois grands axes : l’autonomie, la compétence technologique et l’engagement auprès de l’humain. « Nous avons mis sur pied des laboratoires à la fine pointe de la technologie et nous allons nous assurer une très grande adéquation entre le milieu éducatif et du travail tout en permettant à nos futurs audioprothésistes d’apprivoiser les professions connexes en santé auditive telles que le médecin ORL et l’audiologiste », de compléter monsieur Bois.

Photo : Monsieur Michel Nadeau entouré des étudiants et monsieur Daniel Bois à droite

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Édition 202 // janvier - février 2014 45

Janvier - Février - Neige - FroidPour cette chronique, je vous présente le signe des deux premiers mois de l’année ainsi que le climat qui les caractérise. Vous pourrez constater que le signe pour « froid » est un mouvement que nous faisons naturellement lorsqu’on frissonne et que le signe pour « neige » représente les flocons qui tombent.

Linda Sawyer

JANVIER

Mouvement : La main est à plat, les doigts collés les uns sur les autres, et elle vient toucher un des côtés du menton et ensuite l’autre côté.

Homonyme : Neige peut se faire aussi de cette façon.

HIVER

Mouvement :

Le pouce est sur l’ongle du majeur. Il faut ouvrir la main devant le menton. Ce signe se fait aussi en posant le pouce sur tous les doigts pour ensuite ouvrir la main devant le menton.

NEIGE

Mouvement :

Tous les doigts bougent et les deux mains, paume vers le bas, descendent de la tête aux épaules.

En ASL et en LSF, le signe est semblable.

FROID

Mouvement :

Les mains sont fermées de façon à former un poing. Elles se rapprochent et s’éloignent du corps simultanément.

En ASL et en LSF, le signe est identique.

FÉVRIERMouvement :

La main est configurée de façon à faire le signe parfait, le pouce et l’index se touchant et les autres doigts sont rapprochés les uns sur les autres. Le bout de l’index et du pouce viennent toucher d’abord le front puis le menton.

En ASL et en LSF, le signe est différent.

En ASL, le signe est différent, mais en LSF, il est semblable.

Page 46: Sourdine202

LES PRODUITS DE L’ADSMQ

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Édition 202 // janvier - février 2014 47

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Le système CochlearMC Nucleus® 6 offre une audition optimale toute la journée, avec un seul réglage.

SmartSound® iQ est le plus perfectionné des systèmes de traitement sonore pour implant cochléaire et le premier qui soit entièrement automatisé. Le système analyse constamment les environnements sonores et active les options qui conviennent le mieux. Vous profitez donc d’une performance auditive optimale en tout temps, automatiquement.

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Tout simplement plus intelligentdans chaque situation d’écoute

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