SOMMAIRE _________________________ __________________________

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3. 6. 10. 12. 13. 15. 16. 17. 20. 21. 23. 25. 27. 29. 32.

Pontmain. 1212 : La croisade des enfants. Apparition. De Dieu on ne se moque pas. Du tac au tac. Grace du rosaire : exemple. La foi d’un protestant. Martyrs chez les musulmans. Fête des saints anges gardiens. Un prompt secours. Exemple. Un échange bien charitable. En wagon. Bienheureux les cœurs purs. Saint Joseph obéit à la lettre.

Abbé Stéphane GRENON CP 111 1908 RIDDES (CH) Depuis la Suisse Téléphone 027 306 17 07 Fax 027 306 46 61 Mobile 076 326 16 07 Depuis l’étranger Téléphone 0041 27 306 17 07 Fax 0041 27 306 46 61 Mobile 0041 76 326 16 07 AbonnementCCP 17-592270-8 Chèque à : Abbé Grenon Suisse : Fr. 50. – Europe : 26 euros. Canada : 31 euros

Vous pouvez commander : Prix/Port compris Médailles miraculeuses bénies Offrande libre Livret/La Médaille Miraculeuse (60 pages) Fr. 5.-/ 3.- € Livret/Le 3ème secret de Fatima Fr. 2.50/ 1.5 € Livret/Messe, le plus grand trésor Fr. 2.50/ 1.5 € Vidéo/DVD Le Cœur Immaculé de Marie Fr. 16.-/10.- €

Les demandes de la Très Sainte Vierge Marie à Fatima en 1917

1. Il faut réciter le chapelet tous les jours. 2. Faites les sacrifices nécessaires :

Pour respecter les commandements de Dieu ; faites votre devoir d'état ; n’offensez plus Notre Seigneur, car il est déjà trop offensé ;

3. Le Saint Père doit consacrer le monde et la Russie à mon Cœur Immaculé, avec tous les évêques du monde, en cérémonie solennelle (pas encore fait).

4. Les premiers samedis du mois : confession ; communion ; récitation du chapelet et un quart d’heure de méditation des Mystères du Rosaire, dans le but de faire réparation au Cœur Immaculée de Marie.

Demandez-nous des exemplaires gratuits pour être les Apôtres de la Très Sainte Vierge Marie. « Celui qui me fera connaître possèdera la vie éternelle » (Messe du 1er samedi du mois).

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PONTMAIN __________________________ _________________________ Le 17 janvier 1871, Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé, des enfants du village de Pontmain ont vu la Vierge Marie… « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher » L'hiver 1870-1871 fut terrible pour la France. Le 19 juillet, Napoléon III avait déclaré la guerre à la Prusse de Guillaume Ier et depuis, les défaites se succédaient. L'Empereur avait capitulé le 2 septembre. Le 19 septembre, en la fête de Notre-Dame de la Salette, Paris était assiégé par l'ennemi, l'armée de l'Ouest était battue au Mans le 13 janvier, et elle se repliait en désordre. Une grande partie de la France était occupée et il ne restait plus aucun espoir humain d'arrêter l'invasion. Après la défaite du Mans, l'inquiétude augmenta dans l'Ouest. Les troupes françaises battaient en retraite en direction de la Bretagne. Le soir du 17 janvier, le général allemand Von Schmidt disait : « En ce moment, mes troupes sont à Laval ». Elles étaient, en effet, aux portes de la ville et avaient reçu l'ordre de la prendre. Celle-ci ne pouvait résister. Or, Laval est à 52 kilomètres de Pontmain. L'angoisse régnait à Pontmain. Depuis le 23 septembre, 38 hommes ou jeunes gens étaient partis à la guerre. Monsieur le Curé les y avait préparés. Après la messe qu'il avait célébré pour eux le jour du départ, il les avait bénis, consacrés à la Sainte Vierge, et leur avait promis qu'ils reviendraient tous. Mais depuis plusieurs jours, on était sans nouvelles de la plupart d'entre eux. L'angoisse était telle que le 15 janvier, après les Vêpres,

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personne n'avait eu le courage d'entonner le cantique habituel de Saint Brieuc : « Mère de l'Espérance dont le Nom est si doux, protégez notre France, priez, priez pour nous ». L'abbé Guérin s'était retrouvé seul à chanter. Se retournant, il exhorta ses paroissiens à la prière. Alors ils chantèrent mais en pleurant. Les fidèles gardèrent l’Espérance ! Peu à peu, la paroisse était devenue une véritable communauté priante, dans laquelle chaque famille voulait avoir sa place. Les enfants priaient encore plus que leurs parents. Monsieur le

curé ne se lassait pas de leur redire : « Priez, mes enfants, vous obtiendrez miséricorde ; et surtout, demandez par Marie ». Parmi les enfants, les deux petits Barbedette se distinguaient par leur piété. Chaque matin, après une courte prière et le travail avec leur père, ils récitaient le chapelet à haute voix pour leur frère, parti à la guerre, avant le déjeuner. Depuis le début de la guerre, ils allaient chaque jour à l'église faire le chemin de croix, pour

demander la cessation des hostilités. Ils servaient ensuite la messe de 7 heures et s'unissaient encore aux prières pour les soldats. La classe sonnait à 8 heures. Là encore, les religieuses les faisaient prier et chanter des cantiques pour obtenir la Miséricorde Divine. Ainsi se passa la journée du 17 janvier 1871... …ce soir-là du 17 janvier, Eugène Barbedette aide son père à piler les ajoncs dans la grange. Son jeune frère, Joseph, est là aussi. Eugène sort « voir le temps ». C’est alors qu’il voit au-dessus de la maison d’en face une belle dame à la robe constellée d’étoiles qui le regarde en souriant et en tendant les mains en avant. Les villageois

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accourent vers la grange. D’autres enfants voient à leur tour. Un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient entourer la Belle Dame. On récite le chapelet, puis le Magnificat, quand une banderole se déroule entre l’ovale et le toit de la maison. Lettre après lettre, un message s’inscrit, aussitôt épelé et lu par les enfants, pendant que la foule chante les litanies de la Sainte Vierge, l’Inviolata et le Salve Regina : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher ». La ferveur grandit et les enfants manifestent leur joie : « Oh ! Qu’elle est belle ! ». On chante Mère de l’Espérance. Soudain les enfants deviennent tout tristes alors que le visage de Marie est empreint lui aussi d’une profonde tristesse. Une croix rouge apparaît devant elle portant Jésus tout sanglant. Au sommet de la Croix, sur une traverse blanche, s’écrit en rouge le nom de Celui qui est là : Jésus-Christ. Marie saisit le crucifix à deux mains et le présente aux enfants tandis qu’une petite étoile allume les quatre bougies de l’ovale. On prie en silence. On chante l’Ave Maris Stella. Le crucifix rouge disparaît. Marie reprend l’attitude du début, les mains tendues dans un geste d’accueil. Une petite croix blanche apparaît sur chacune de ses épaules. Tout le monde s’agenouille dans la neige pour la prière du soir. Bientôt un grand voile blanc se déroule à partir des pieds et peu à peu la recouvre entièrement. « Tout est fini » disent les enfants. Chacun retourne chez soi, le cœur apaisé. Onze jours plus tard, le 28 janvier, l’armistice est signé.

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1212 : LA CROISADE DES ENFANTS __________________________ _________________________ L’année 1212, devait offrir un spectacle inouï dans l'histoire universelle !

La croisade des chevaliers avait connu l’échec. Mais l’ardeur de la croisade ne laissait pas les cœurs en repos et elle saisit d'une façon très curieuse la jeunesse. Près du château de Vendôme, un petit pâtre de quatre ans, Etienne, abandonna son troupeau et partit de village en village, de ville en ville, prêcher la croisade. Partout où il arrivait, les jeunes garçons se précipitaient. Les petits

écoliers échappaient à leurs maîtres, de jeunes oblats quittaient les écoles des couvents, des enfants s'arrachaient aux bras de leurs parents désespérés, s'armaient de haches, de faux et de gourdins, marchaient derrière des fanions multicolores en chantant et partaient en direction du sud. Une flamme brûlait dans tous ces jeunes cœurs, une grande ardeur gonflait toutes ces jeunes âmes. Eux, les jeunes, ils voulaient obtenir ce que leurs pères n'avaient pas pu ; ils voulaient, avec leurs, poings d'enfants, arracher aux Turcs la Ville Sainte et délivrer les prisonniers chrétiens. Leur armée grossit comme une avalanche. Ils arrivèrent par milliers à Marseille, Etienne trônant sur un char orné de tapis, entouré d'une garde du corps choisie. Deux marchands s'offrirent à les transporter en Terre Sainte sur leurs navires. Les voiles blanches montèrent aux mâts et disparurent dans le lointain avec leurs passagers dans la jubilation. Des milliers de mères en pleurs restèrent sur la côte.

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Vingt mille jeunes Allemands partirent aussi, groupés autour de Nicolas, un enfant de dix ans qui marchait devant eux avec une croix. Hélas ! Des milliers périrent en route. Sept mille arrivèrent à Gênes, affamés et en loques. Comme ils n'avaient pas d'argent, les capitaines des navires leur refusèrent le passage. Beaucoup repartirent, d'autres demeurèrent dans la ville et prirent du service dans des familles génoises. Le reste se traîna vers Venise. Avec ce qui leur restait de force, ils chantaient encore leur cantique de croisés. L'évêque de Brindisi engagea les enfants à retourner chez eux, et comme pas un vaisseau ne les accepta, il ne leur resta plus qu'à suivre son conseil. Profondément ému, le pape vit cette troupe d'enfants misérables, à demi morts de faim ; qui se présenta un jour devant lui, demandant à être relevés de leur vœu. Ils avaient fait le vœu d’aller jusqu’à Jérusalem. « Ces enfants nous font honte », dit Innocent à ses cardinaux. Tandis que nous dormons, ils s'en vont sans se soucier de rien, pour gagner la Palestine ». Il déploya toute sa bonté en faveur des pauvres croisés, dont quelques-uns seulement portaient encore des semelles tout usées à leurs pieds. Il les fit habiller de neuf et munir de provisions ; puis il les exhorta à remplir plus tard leur vœu, lorsqu'ils seraient grands. - 7 -

Peu de ces enfants revirent leur patrie. On n’entendit jamais plus parler des jeunes Français qui s'étaient embarqués à Marseille. On dit que beaucoup périrent noyés et que les autres furent vendus comme esclaves.

La victoire de la croix

Tandis que la croisade des enfants se terminait aussi tragiquement, en Espagne, les étendards chrétiens volaient à la victoire. Devant l'avance des musulmans, Alphonse VIII de Castille rassembla une puissante armée. Le roi d'Aragon Pierre II se joignit à lui. A la voix du pape, cent mille croisés français franchirent les Pyrénées. Le 20 juin 1212, les armées partirent de

Tolède. Le jour de la Saint-Jean, elles s'emparèrent de la forteresse de Malagon. Calatrava tomba dès la première attaque. Le vêtement d'un prêtre qui s'avançait en portant la sainte hostie fut percé de soixante flèches, sans qu'une seule n’égratigna sa peau. Le 16 juillet, en la fête de Notre Dame du Mon Carmel, les armées engagèrent le combat à Navas de Tolosa. La bataille très meurtrière fut d'abord indécise. Puis le centre de l'ennemi perça les rangs des croisés. Tout semblait perdu. A Rome, des processions de pénitence parcouraient les rues, pour implorer le secours du ciel. Entouré de ses cardinaux, le pape suivait pieds nus, sans ornement, dans les rangs des fidèles, une relique de la sainte Croix dans les mains, assiégeant de ses supplications Dieu et tous ses saints pour obtenir la victoire des armées chrétiennes.

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Avec une ardeur meurtrière le ciel brûle au-dessus du champ de bataille. Sans cesse les Musulmans repoussent les assauts désespérés des croisés. Il n'y a plus d'espoir. « Mon ami, c'est maintenant le moment de mourir », crie Alphonse à Rodrigue, l'évêque de Tolède. - Non, nous

vaincrons », riposte l'intrépide prélat. Une fois encore les chrétiens rassemblent toutes leurs forces, se précipitent derrière la croix et la bannière de la Sainte Vierge.

Enfin l'ennemi céda. L'aile droite des Maures prit la fuite. Les chrétiens la poursuivirent en poussant des cris de joie. Comme un incendie dans la steppe, l'armée se jeta sur l'ennemi, chassant tout devant elle. Seule résistait encore la garde du corps de l'émir, composée de noirs gigantesques qui formaient un carré entouré de chaînes de fer. Mais le porte-étendard Nunnez de Lara, d'un bond fantastique, fit sauter son cheval par-dessus les lances au milieu de la troupe des mameluks. Les Castillans et les Navarrais s'élancèrent à sa suite. Ce fut un carnage épouvantable. La dernière résistance était brisée. Deux cent mille Maures couvraient le champ de bataille. Dans la cathédrale de Tolède, le Te Deum retentit. Les cloches de l'univers publièrent la glorieuse victoire. En souvenir de ce magnifique succès, Innocent III institua pour toujours une fête d'action de grâces à laquelle il donna le nom de « triomphe de la croix ».

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APPARITION __________________________ _________________________

Sainte Gertrude, voulant faire comprendre à ses religieuses l'extrême pureté qu'il faut avoir pour monter au ciel, leur fit connaître deux visions qu'elle avait eues. Il était mort, dans son couvent, une jeune sœur très pieuse. Elle recommandait souvent cette âme à Dieu. Un jour, elle l'aperçut devant le trône de Dieu, environnée de lumière. Cependant, il y avait, sur son front une certaine honte ; elle semblait chercher à se cacher des regards du Tout-Puissant. Sainte Gertrude dit au bon Dieu : « Pourquoi, ô Seigneur, n'invitez-vous

pas à s'approcher de vous cette âme, qui vous a si bien servi ? Pourquoi la laissez-vous seule, triste et craintive ? » Le Seigneur fit signe à l'âme de s'approcher, avec un sourire de tendresse. Mais elle, plus troublée encore, hésitait et tremblait ; enfin, après une profonde inclination, elle se retira. L'étonnement de Gertrude était à son comble. Elle dit à l'âme : « Comment, ma sœur, vous vous éloignez du Seigneur, qui vous appelle ? Vous vous séparez de lui après avoir désiré toute votre vie de le posséder ! » L'âme lui répondit qu'elle n'était pas encore digne de voir Dieu, parce qu'il lui restait encore des taches de péché. « La porte du ciel m’était ouverte, dit-elle, je n'oserais pas y entrer avant d'être parfaitement purifiée. Mais, demanda Gertrude, comment pouvez-vous être entourée de tant de gloire, si vous n'êtes pas tout à fait pure ? Cette gloire n'est rien, répondit-elle, comparée à celle que l'on a au paradis, en voyant Dieu ; mais, pour l'avoir, il ne faut pas la moindre tache. » L'autre vision concerne pour objet la sœur de cette défunte : une religieuse très vertueuse aussi. Elle était morte après une vie de bonnes œuvres et

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de mérites. Toute sa vie, elle avait eu une très grande dévotion au très Saint-Sacrement. Dès qu'elle fût morte, toutes les sœurs s'étaient empressées de faire des pénitences et de nombreuses prières pour elle. Sainte Gertrude la vit, brillante aussi, agenouillée devant le Roi du ciel, de qui cinq rayons de gloire se dirigeaient vers elle. Mais son visage était plein de tristesse. Sainte Gertrude demanda à Notre-Seigneur comment il pouvait illuminer ainsi cette âme, sans qu'elle fût parfaitement heureuse. Jésus lui répondit que cette pieuse sœur ne méritait pas encore de voir la divinité, parce qu'il restait en elle quelque reste de fautes légères. Notre-Seigneur ajouta que cette âme elle-même ne consentirait pas à entrer dans le ciel, sans être parfaitement pure, et que, pour la purifier ainsi, il fallait que les vivants de la terre prient pour elle. La défunte fit signe qu'il en était ainsi, et le Seigneur, en signe de bienveillance, étendit sa main sur sa tête. Dès cet instant, sainte Gertrude se livra aux pénitences, surtout à l'assistance au saint sacrifice de la messe, pour délivrer l'âme de cette religieuse. Un jour, cette âme lui apparut et lui dit : « Grâce à la dévotion que j'ai eue au Saint-Sacrement, durant ma vie, je peux recueillir des fruits très abondants des messes qui se célèbrent pour moi. C'est pourquoi je suis à la veille d'entrer dans l'éternel séjour de la gloire. Oh ! que je suis heureuse de la dévotion que j’ai eue à l'Eucharistie, durant ma courte vie ! » Par ces paroles, elle enflamma toute les religieuses d'un nouvel amour pour la Sainte Messe et un plus scrupuleux éloignement des moindres fautes, puisqu'il n'en est aucune qui ne doive être payée.

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DE DIEU, ON NE SE MOQUE PAS __________________________ _________________________

Pour la fête de Noël 1908, un excellent chrétien de Wallonie avait installé dans son jardin, situé au bord de la route principale du village, une magnifique crèche de Noël représentant l'Enfant-jésus entouré de nombreux personnages. On y voyait aussi briller la lune,

les étoiles... Et des milliers de petites perles, enfilées soigneusement, scintillaient joyeusement à la lumière et jetaient de doux reflets sur l'image de l'Enfant-Dieu. Le spectacle était si ravissant que de nombreux passants s'arrêtaient pour

l'admirer. La nouvelle fit le tour de la région et bientôt des gens des villages voisins vinrent eux aussi admirer cette crèche. Le soir de la fête de Noël, il y eut une sorte de mini-pèlerinage dans la paroisse. Parents et enfants venaient prier l'Enfant-Jésus. Dans cette foule recueillie on entendait des exclamations admiratives : « Que c'est beau ; on dirait que l'Enfant-Jésus est vivant ! Gloire à Dieu au plus haut des Cieux ! » Mais voici qu'un groupe de jeunes gens arriva sur la route en hurlant des chansons grossières. À la vue de la crèche, un peu honteux, ils cessèrent leur chant. Certains s'arrêtèrent et se découvrirent respectueusement.

Seul, un des garçons continua à chanter et s'exclama devant la foule réunie en prières : « Il faut être idiot pour croire à ce genre de choses ! Un Dieu-Enfant ? Quelle foutaise ! » Et pour exprimer son incrédulité, il se mit à cracher vers la crèche : « S'Il est si puissant, continua-t-il devant les témoins paralysés de stupeur, qu'Il me punisse ! Vous voyez bien, il me m'arrive rien ! C'est un incapable ! » Effroyable justice de Dieu ! Quelques minutes à peine après ce scandale, un voisin accourut, lui annonçant que son enfant de neuf mois venait de mourir subitement !

Le malheureux blasphémateur comprit la terrible leçon ! Il demanda pardon et devint bon chrétien...

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DU TAC AU TAC _____________________________ ____________________________ Un homme entra dans un salon de coiffure pour se faire couper les cheveux et tailler la barbe comme il le faisait régulièrement. Il entama la conversation avec le coiffeur qu’il connaissait bien. Ils discutèrent de sujets nombreux et variés. Soudain, ils abordèrent le sujet de Dieu. Le coiffeur dit : - Écoute, je

ne crois pas que Dieu existe comme tu le dis.

- Pourquoi dis-tu cela ? répondit le client.

- Bien, c’est facile, tu n’as qu’à sortir dans la rue pour comprendre que Dieu n’existe pas. Dis-moi, si Dieu existait, y aurait-il tant de gens malades ? Y aurait-il tant d’enfants abandonnés ? Si Dieu existait, il n’y aurait pas de guerre, de souffrance... Je ne peux pas penser à un Dieu qui permet toutes ces choses.

Le client s’arrêta un moment pour penser mais il ne voulut pas répondre pour éviter toute confrontation. Le coiffeur termina son travail et le client sortit du salon. Tout de suite après sa sortie, il vit un homme dans la rue avec de longs cheveux et une barbe (il semblait bien qu’il avait été longtemps sans s’être occupé de lui-

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même car il avait l’air vraiment très négligé). Le client pris l’homme par le bras et retourna dans le salon et dit au coiffeur : - Tu sais quoi ? Les coiffeurs n’existent pas ! Le coiffeur répondit : - Ne suis-je pas ici et ne suis-je pas un coiffeur moi-même ? - Non ! s’écria le client. Ils n’existent pas parce que s’ils existaient, il

n’y aurait pas des gens avec de si longs cheveux et la barbe longue comme cet homme avec moi.

- Ah mais si, les coiffeurs existent ! La preuve, j’en suis un ! Ce qui arrive, c’est que parfois les gens ne viennent pas à moi, pour se faire couper les cheveux et tailler la barbe...

- Exactement ! s’exclama le client. Tu l’as dit : Dieu existe. Ce qui arrive c’est que les gens ne vont pas vers Lui et c’est pourquoi il y a tant de guerres et de souffrances dans le monde !

Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Matthieu 24, 14.

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GRACE DU ROSAIRE : EXEMPLE __________________________ _________________________

Il y avait dans une ville d'Aragon, une jeune fille noble et d'une grande beauté, nommée Alexandra, et que deux jeunes gens recherchaient avec une égale passion. Emportés par la jalousie, ils se prirent un jour de querelle et se tuèrent l'un l'autre. Leurs parents, outrés de colère et attribuant ce malheur à la jeune fille, se rendent chez elle, la tuent et, après lui avoir coupé la tête, jettent son cadavre dans un puits.

A quelques jours de là, saint Dominique, le grand apôtre du Rosaire, passe par cet endroit... Se sentant inspiré de Dieu, il s'approche du puits et s'écrie : « Alexandra, venez ! » Aussitôt se présente la tête de la victime et, se posant sur le bord du puits, elle demande à saint Dominique de l'entendre en confession ! Le saint la confesse et lui donne ensuite la communion en présence d’une foule considérable, accourue pour voir ce prodige. Puis, ayant reçu du saint l'ordre de dire ·pourquoi elle avait cette grâce insigne, Alexandra répond que lorsqu'on la mit à mort elle se trouvait en état de péché mortel, mais que la Sainte Vierge, pour la récompenser de sa dévotion à réciter le rosaire tous les jours, lui avait conservé la vie pour pouvoir se confesser. Pendant deux jours, tout le monde put voir sur le bord du puits la tête d'Alexandra pleine de vie, jusqu'à ce qu'enfin son âme descendit dans le purgatoire. Mais au bout de quinze jours, elle apparut à saint Dominique belle et resplendissante comme une étoile. Elle lui apprit que, pour soulager les âmes souffrantes du purgatoire, on ne peut rien faire de mieux, après la messe, que de réciter le chapelet à leur intention. Et ajouta-t-elle, ces saintes âmes, parvenues au ciel, ne manquent pas de prier pour ceux qui leur ont appliqué cette puissante prière. Après cela, saint Dominique vit cette âme fortunée s'élever, avec des transports de joie, vers le royaume des élus.

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LA FOI D’UN PROTESTANT _____________________________ ____________________________ A Fribourg, en Brisgau, il y avait un savant professeur de l'université, qui était protestant. Il avait une âme droite, pure, sincère. Dieu avait béni ses trois enfants, ils étaient tous· catholiques, grâce à leur mère, qui mourut de bonne heure. Oh ! comme ils priaient pour la conversion de leur bon père !

La grâce pénétrait dans le cœur du savant professeur ; il en vint même, quoique protestant, à croire la présence réelle de Notre-Seigneur ·dans l'Eucharistie. Dans cette conviction, il voulut accompagner, avec un cierge allumé, le Saint Sacrement à la grande procession de

la Fête-Dieu. Le scandale fut grand parmi les protestants, ses confrères ; il supporta leurs moqueries et leurs reproches. Pour moi, Jésus-Christ est dans la sainte hostie, je lui rends hommage, c’est mon devoir, disait-il. Le moment ·du· triomphe de la grâce dans ce noble cœur approchait. Sa famille multipliait ses prières ; surtout un de ses filles, devenue religieuse, pour la conversion de son père en particulier, offrait à Dieu les prières les plus vives. A ce moment, la persécution s'éleva contre les catholiques et le vénérable archevêque. Ce fut là le trait de lumière qui déchira le voile : « La vérité, dit-il, est avec les persécutés, je me range avec eux. Son abjuration se fit peu de jours après, entre les mains du digne archevêque. La ville entière était émue. Deux personnes du peuple protestant se convertirent à la vue de la ·cérémonie par laquelle il entrait dans la véritable Eglise. L'exemple est contagieux.

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MARTYRS CHEZ LES MUSULMANS __________________________ _________________________ A Damas, un soir des premiers jours de juillet, en l'année 1860, un maître d'école catholique congédiant ses élèves, leur adressait l'exhortation suivante : Mes enfants, rappelez vous ce que je vous ai enseigné plus d'une fois en cette école, que la grâce du martyre est une grâce immense, car elle fait enter tout droit au Ciel, qu'elle n'est pas accordée à tous, mais qu'il faut la demander humblement au bon Dieu. Voici le moment de lui adresser cette prière. Dites avec moi : Seigneur, donnez-moi la grâce de mourir, plutôt que trahir ! Souvenez-vous que je vous ai donné beaucoup d'exemples de· martyrs qui, maintenant, sont au paradis. Souvenez-vous que les souffrances du martyre durent quelques instants à peine, mais· que le bonheur du ciel sera perpétuel. Là, vous vous retrouverez, avec vos mères, vos pères, vos frères et vos sœurs. Courage ! Ne craignez rien des musulmans qui vont arriver ici, armés jusqu'aux dents. Ils vous diront de vous faire musulmans, mais vous, vous répondrez avec courage : Non, non, non ! nous préférons mourir pour Jésus ! Nous nous retrouverons tous au ciel ! Cette exhortation était motivée par les menaces des musulmans, qui annonçaient un massacre général des chrétiens. Dans la nuit du 8 au 9 juillet, le vaillant maître d'école, ainsi que ses deux frères, se croyaient à l'abri an couvent des franciscains. Un traître introduisit l'ennemi dans le cloître.

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Il était minuit passé. Des fanatiques entrèrent en criant :

- Où est François Massabki ? Celui-ci s'avança :

- Me voici. - Nans sommes venus, lui dirent les musulmans, de la part

d'Abdallah-el-Kalobi, pour vous sauver, mais à la condition que vous vous fassiez tous musulmans.

Mais François répondit :

- Nous sommes chrétiens, nous voulons vivre en chrétiens et mourir en chrétiens.

- Si vous restez chrétiens nous allons vous tuer tous !

- Dites à Abdallah, répliqua François, que, s'il veut garder mon argent (Abdallah lui devait 160’000 francs), il n'a qu'à les conserver, mais quant à mon âme, je ne la donne à personne. Nous n'avons pas peur, car Jésus-Christ a dit, dans son Évangile : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et ne peuvent nuire à l'âme ; craignez plutôt ceux qui peuvent perdre l'âme et corps dans le feu éternel.

S'adressant alors à ses frères et aux autres, il leur dit : - Courage, soyez fermes dans notre sainte foi; il. Ceux qui y

persévèrent jusqu'au bout, la couronne est réservée au ciel. Le sabre s'abattit sur lui, puis sur ses deux frères et tous les religieux furent massacrés l'un après l'autre. L'immolation de ceux-ci commença par une des plus belles scènes que l'histoire de l'Église connaisse. Le vénérable père Emmanuel Ruiz avait couru à l'autel ; il y avait communié ce qui restait d'hosties - 18 -

dans le ciboire et s'était purifié les doigts. Puis il s'agenouilla sur les marches de l'autel. Aux meurtriers, tout proches, il demanda un instant pour se recueillir. Il l'obtint. Puis une troupe de forcenés s'approche de lui : - Vive Mahomet ! Embrasse

sa religion ; sinon, nous t'égorgerons…

Le père se leva : - Non, je suis chrétien, je veux mourir en chrétien. Et il s'inclina, posant la tête sur l'autel où il avait tant de fois offert la divine Victime. - Frappez ! dit-il. A tous les autres religieux, la même condition de salut fut offerte. Tous firent la même réponse et eurent le même sort. Ceci ce passe à nouveau en Inde, en Irak, au Soudan, aux Philippines… Et si cela venait chez nous, aurions-nous le même courage ? Demandons-le ! Et n’oublions pas d’être courageux dans les petites choses : « Celui qui est fidèle dans les petites choses sera fidèle dans les grandes » a dit Jésus. Par exemple : se lever à l’heure, faire toutes ses prières, supporter les moqueries à cause de la religion ou sanctifier le dimanche.

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FETE DES SAINTS ANGES GARDIENS __________________________ _________________________ Une des plus encourageantes et des plus pures traditions de la vie chrétienne est assurément cette croyance à la présence d'un ange spécialement chargé de chacune de nos âmes, inspirant nos pensées, aidant la grâce divine, ami céleste qui n'a qu’un but, nous faciliter l'accès du ciel. Notre guide et notre protecteur, il nous suit du berceau jusqu'à la tombe ; il nous entoure de tous les soins que sa clairvoyance juge nécessaires pour éviter les pièges et les embûches des démons ; il nous encourage dans nos luttes ; il nous aide à nous relever dans nos défaillances, il nous couvre de ses blanches ailes, comme d'un bouclier céleste, pour nous défendre contre les attaques des esprits mauvais ; il nous préserve de bien des dangers de l'âme et du corps ; enfin, il présente à Dieu nos prières.

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UN PROMPT SECOURS __________________________ _________________________ Il n'y a pas longtemps, par une mer très grosse à la suite d'une tempête, les habitants de Mesquière aperçurent un grand canot monté par un petit mousse de onze ans, qui seul le gouvernait vers la plage. On se précipita à son secours, il abordait et n'avait plus besoin d'aide. Le petit mousse, complimenté, puis interrogé par le peuple, donna des explications on ne peut plus touchantes. Le matin, pendant la tempête, le patron, qui était un pilote de Saint-Nazaire, jugea son canot perdu ; il se jeta à la hâte dans le youyou (c'est le nom d'une très petite barque qui accompagne toujours les canots des pilotes), en appelant à lui le mousse. Les vagues bondissaient sur le canot à demi submergé. Le petit mousse, cramponné au mât, refusa de suivre le patron. Presque aussitôt une vague ensevelissait le patron et le youyou. L'enfant restait donc seul, cramponné au mât, enveloppé par la tempête furieuse, sous les vagues, exposé à la mort à chaque seconde ! Il implora l'appui de la Sainte Vierge et la pria de tout son cœur.

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A la minute, un miraculeux coup de vent relève l'embarcation et la remet à flot. Quelque chose comme un souffle surnaturel traverse l'esprit de ce mousse de onze ans et lui donne le courage.

Il court à la barre ; il gouverne le canot mieux qu'un pilote ; il se dirige sur Mesquière et après quelques heures il y arrive. On comprend l'accueil empressé que dut recevoir ce jeune enfant. Chacun l'accablait de félicitations et de questions. Mais lui demanda tout d'abord « s'il y avait une chapelle de la Sainte Vierge dans le pays, il voulait y aller parce

que c’était la Sainte Vierge qui lui avait sauvé la vie et il voulait vite la remercier. » Quel secours rapide et efficace ! Mais la Très Sainte Vierge Marie, ne l’oublions jamais, est encore plus efficace pour les tempêtes de l’âme : prions-La de tout cœur ?

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EXEMPLE __________________________ _________________________ Les anges nous protègent dans chacun de nos pas. Nous trouvons cela exprimé dans cette page magnifique des Actes qui rapporte ce drame avec une sincérité, une vivacité et une concision incomparables de style, nous convainc par la charge d'émotion dont elle est envahie et l'atmosphère de surnaturel qu'on y respire : Vers ce temps-là, le roi Hérode mit la main sur quelques membres de l'Église pour les maltraiter. Il fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean. Voyant que c'était agréable aux juifs, il fit encore arrêter Pierre. C'étaient les jours des Azymes. Il le fit saisir et jeter en prison, le donnant à garder à quatre escouades de quatre soldats ; il voulait le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Tandis que Pierre était ainsi gardé en prison, la prière de l'Église s'élevait pour lui vers Dieu sans relâche. Or la nuit même avant le jour où Hérode devait le faire comparaître, Pierre était endormi entre deux soldats ; deux chaînes le liaient et, devant la porte, des sentinelles gardaient la prison. Soudain, l'ange du Seigneur survint et le cachot fut inondé de lumière. L'ange frappa Pierre au côté et le fit lever : « Debout ! Vite ! » dit-il. Et les chaînes lui tombèrent des mains. L'ange lui dit alors : « Mets ta ceinture et

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chausse tes sandales » ; ce qu'il fit. Il lui dit encore : « 'Jette ton manteau sur tes épaules et suis-moi ». Pierre sortit et il le suivait ; il ne se rendait pas compte que ce fût vrai, ce qui se faisait par l'ange, mais il se figurait avoir une vision. Ils franchirent ainsi un premier poste de garde, puis un second et parvinrent à la porte de fer qui donne sur la ville. D'elle-même, elle s'ouvrit devant eux. Ils sortirent, allèrent jusqu'au bout d'une rue, puis brusquement l'ange le quitta. Alors Pierre, revenant à lui, dit : « Maintenant je sais réellement que le Seigneur a envoyé son ange et m'a arraché aux mains d'Hérode et à tout ce qu'attendait le peuple des Juifs ».

Le fait que chacun de nous

ait personnellement

un ange a été clairement

affirmé par le Seigneur, lorsqu'il parle de ceux qui scandalisent l'un de ces petits : « car, je vous le dis, leurs Anges aux cieux se

tiennent constamment en

présence de mon Père qui est aux cieux ». L'on peut en déduire que, malgré ses misères et parce qu'il est fils de Dieu, l'homme est grand. « Grande est la dignité des âmes, remarque saint Jérôme, si chacune d'elles dès sa naissance, dispose d'un ange, préposé à sa garde ». « Auprès de chaque homme se trouve toujours un ange du Seigneur qui l'éclaire, le garde et le protège de tout mal », dit Origène.

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UN ECHANGE BIEN CHARITABLE ! __________________________ _________________________ Don Bosco, au cours de son voyage annuel sur le littoral, se trouvait à Marseille, en 1885. Il avait promis de dire la messe dans une église de la ville, et de faire ensuite une conférence. Le jour dit, à l'heure de la messe, il n'était pas encore sorti de sa chambre. Son secrétaire, n'y tenant plus, entre, et lui annonce que l'heure est passée, et que l'église est pleine. - J'ai une violente migraine, répond don Bosco ; je suis incapable

de me lever... à moins que tu ne consentes à te charger de mon mal ? Alors, peut-être !

- Oh ! Qu’à cela ne tienne ! Bien volontiers. Passez-moi tout ce que vous voudrez, mais levez-vous.

Et le secrétaire se sauve, en riant.

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Il était à peine dans sa chambre, qu'il doit s'appuyer au mur, pour ne pas tomber. Il lui semble que sa tête est serrée dans un étau, tant la douleur qui l'envahit est atroce.

Il a toutes les peines du monde à gagner son lit, sur lequel il s'étend, sans avoir trop conscience de ce qui l'y tenait cloué. Don Bosco, lui, délivré au

même instant, passa la matinée à l'église. De retour à la maison, il apprend que son secrétaire est dans un état pénible par suite d'une forte migraine. Il va trouver le malade, toujours au lit, lui donne sa bénédiction, puis lui dit : - Maintenant, lève-toi. Le mal disparut aussitôt, et le secrétaire put reprendre ses occupations. Don Bosco le faisait parfois pour ses élèves, il prenait sur lui les rages de dents et parfois même les tentations du démon ! Imitons la charité, prenons pour nous les travaux des autres qui les soulageront, rendons service.

Voilà une bonne résolution pour 2011 !

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EN WAGON __________________________ _________________________ Il fut un temps où don Bosco voyageait beaucoup en chemin de fer et plus d'une fois, pendant ces trajets, il lui arriva d'entendre des personnes, qui ne le connaissaient pas, raconter des blagues sur lui. Le plus ordinairement il se contentait de sourire, sans dire qui il était. Un jour, la conversation tomba sur lui. Un monsieur, qui n’avait pas la langue dans sa poche, se mit à dire : - Votre don Bosco, c'est un filou et un farceur. En voilà un qui sait

accrocher de l'argent ! Vous croyez que c'est pour des enfants pauvres : pas du tout. Il a donné des sommes considérables à sa mère et à son frère ; puis il s'est fait bâtir un château superbe et il ne s'y rend que dans un carrosse à deux chevaux. C'est un filou de premier ordre.

Don Bosco avait écouté avec le plus grand calme ce mensonge énorme. Il dit alors :

- Êtes-vous bien sûr de ce que vous dites ? Connaissez-vous don Bosco ?

- Si je le connais ! je le vois tous les jours. Je pourrais vous en raconter de belles sur son compte, allez !

- Permettez-moi de vous faire observer que, dans tout ce que vous venez de dire, il n'y a pas un seul mot de vrai.

- Un démenti ! Vous osez me dire menteur ! Vous êtes un impertinent et vous mériteriez...

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À ce moment, on arrive à une gare ; le train s'arrête et un nouveau voyageur monte dans le wagon.

Dès qu'il aperçoit don Bosco, il lui baise la main et, avec un empressement respectueux : - Oh ! Mon vénéré don Bosco, vous

ici ! Quel bonheur de faire route avec vous !

- Don Bosco ! s'écrient tous les voyageurs.

- Oui, mes amis, je suis don Bosco et je tiens à vous dire que toutes les histoires de ce monsieur sont absolument fausses et mensongères.

Sachez-le bien : ma mère vit avec moi, elle soigne les enfants à l'Oratoire ; mon frère habite toujours la pauvre maison où nous sommes nés ; et, en fait de carrosse je n'ai que ce wagon de troisième classe. Les assistants, indignés, faillirent rosser le malheureux menteur voyageur, qui se hâta de disparaître. Un de ceux qui avaient assisté à cette scène fut tellement frappé du calme et de la douceur avec lesquels don Bosco avait supporté ces incroyables injures et mensonges, qu'il voulut être reçu dans l’œuvre des Salésiens de don Bosco. Cessons de mentir :

1. Nous offensons Dieu. 2. Nous devenons l’ami du diable. 3. Nous le payerons au purgatoire. 4. Nous n’avons plus d’amis.

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BIENHEUREUX LES CŒURS PURS __________________________ _________________________ Autour de l'an 70 après Jésus-Christ, vivait à Smyrne, une pieuse et noble matrone, du nom de Callista. Elle eut un jour l'apparition d'un ange du Seigneur qui l'exhorta à se rendre en un certain endroit de la ville, où elle aurait trouvé un enfant d'esclave, tenu par deux personnes : « Rachète-le, lui dit l'envoyé de Dieu, tu le garderas auprès de toi et tu auras soin de l'instruire dans la foi du Christ ». La matrone fit comme il lui avait été ordonné. De retour chez elle, le petit ne la déçut point. Il grandit en piété, bonté et charité. Alors qu'il était jeune garçon, elle dut s'absenter de Smyrne et lui confia la garde de la maison. Le petit en profita pour porter secours aux pauvres, mais avec une générosité telle qu'en peu de temps il épuisa toutes les provisions dont la maison abondait. Les serviteurs, à qui cet élan de charité avait paru excessif, en informèrent la patronne, dès son retour. Aussitôt celle-ci se rendit auprès de l'adolescent. Elle s'enquit de savoir si ces accusations étaient vraies. Pour toute réponse, le garçon se hâta vers le garde-manger. La matrone l'y rejoint aussitôt : les vases regorgeaient de vin et d'huile, les sacs débordaient de grains, comme si les provisions n'avaient jamais été touchées. Que s'était-il donc

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passé ? Dès qu'il était entré dans le garde-manger qui était vide, le jeune homme était tombé à genoux et s'était mis à prier avec ferveur : « O Père céleste, vous qui avez rempli de farine le vase et

d'huile le pichet de la veuve de

Sarepta, renouvelle par votre ange le

prodige d'alors ». Sa foi et sa ferveur à l'égard des pauvres avaient

été récompensées.

« Voilà, ajouta le jeune homme à l'intention de Callista, que par l'entremise de mon ange, le Seigneur te restitue toute chose, pour que tu puisses de nouveau en donner aux malheureux ».

Le jeune homme s'appelait Polycarpe et devint l'un des disciples préférés de l'évangéliste saint Jean, qui le consacra évêque de Smyrne. Homme dévot et actif, d'une pureté de conduite et d'une charité telles et termina son existence par un martyre des plus édifiants. L'on raconte, à son sujet, un autre épisode. Dès sa nomination d'évêque, Polycarpe se mit en route vers le siège épiscopal de Smyrne. Il était accompagné par un jeune du nom de Camério. En route, surpris par la nuit, ils durent faire halte dans une auberge. Peu avant minuit, alors que tous deux dormaient, Polycarpe fut réveillé par une voix angélique : « Fuis de cette maison, car elle va bientôt s'écrouler ! ». Le saint sauta aussitôt du lit, apeuré et courut vers son compagnon. Camério, écrasé de sommeil et de fatigue, ne prit pas au sérieux l'appel alarmé de l'évêque, bien décidé à ne pas quitter son lit. Pourquoi s'affoler ? Saisi par le doute que, peut-être,

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les voix entendues précédemment étaient une illusion, le saint évêque voulut reprendre le chemin de sa chambre. Mais voilà que la voix se refit entendre. Il fallait quitter la maison sans plus tarder. « L'auberge va s'écrouler ! », cria Polycarpe ; se précipitant à nouveau chez Camério. « J'ai pleinement confiance en Dieu, répliqua très calme le jeune homme et je suis sûr que la maison ne s'effondrera pas tant qu'à l'intérieur il y aura Polycarpe ». « Certes, rétorqua l'évêque avec un peu d'hésitation, le Seigneur veut nous sauver et c'est pourquoi il envoie son ange ». A ce moment l'ange se rendit visible à tous deux et les exhorta une dernière fois à fuir. Cette fois Camério ne se fit pas prier deux fois et fut plus rapide que l'évêque pour quitter les lieux. Dès qu'ils furent dehors, un énorme fracas s'éleva dans leur dos. Ils se retournèrent, effrayés : l'auberge n'était plus qu'un amas de ruines encore fumantes. Lorsque le Seigneur désire récompenser une créature qui le sert fidèlement et qui, dans un détachement parfait de ce monde et par un amour débordant envers Lui et le prochain, s'est rendu semblable aux anges du paradis, il ne faut pas s'étonner qu'Il lui accorde justement le privilège de voir les anges, de goûter leur présence de façon sensible et de bénéficier de leur secours.

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SAINT JOSEPH OBEIT A LA LETTRE __________________________ _________________________ Début février, raconte une communauté religieuse des Etats-Unis, nous avions placés auprès de la statue de saint Joseph dans le hall d’entrée, la photographie d’une petite voiture, avec le prix expliquant notre besoin. Mars arriva sans apporter de réponse… Quand, le mercredi de la dernière semaine, un monsieur téléphona, nous disant qu’il voulait nous faire le cadeau d’une voiture, demandant si une sœur pouvait l’accompagner chez le

vendeur, afin de la ramener à la maison. Quand le vendeur présenta la voiture en question, elle était exactement du modèle représenté sur la photo, une petite Ford bleu foncé ! La bénédiction de la voiture eut lieu quelques jours plus tard et nous allons faire célébrer une

messe d’action de grâces en l’honneur de saint Joseph… N’avait-t-il pas en quelque sorte signé sa réponse ! Confiance donc ! Saint Joseph, vous voyez, dans la lumière de Dieu, non la photographie, mais notre âme : vous voyez ce qu’il nous manque. Aidez-nous à l’acquérir en y mettant le prix. Ainsi soit-il !

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