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Epivet Hipra Huvepharma Miloa MSD Pedigree Prodivet Santé Vet Sonetas Zoetis Sommaire 1 Avec le soutien de VETERINARIA Bulletin de l’Union Professionnelle Vétérinaire Administration et Rédaction : UPV Rue des Frères Grislein 11 1400 NIVELLES Tél. : 067 21 21 11 Fax : 067 21 21 14 TVA BE 0452 622 289 [email protected] N° d’enregistrement : Dépôt légal B.D. 25 949 Editeur responsable : UPV / Dr A. SCHONBRODT Rue des Frères Grislein 11 1400 NIVELLES Régie publicitaire : Dr Pierre Matheys [email protected] Parution : 8 fois par an Diffusion : 2.650 exemplaires auprès de tous les docteurs vétérinaires francophones établis en Bel- gique, ainsi que les étudiants de 3 e doctorat en médecine vétérinaire. Les auteurs sont responsables des opinions exprimées dans leurs articles. La revue ne reflète donc pas nécessairement les vues de l’UPV. «Any reproduction of the contents, totally or partly, is prohibited without previous permission of the Veterinaria’s redaction.» «Toute reproduction du conte- nu, totale ou partielle, est inter- dite sans l’accord préalable de la rédaction du Veterinaria.» Imprimerie : De Smet Photo : Cécile Laloux, Gugan et auteurs des articles Photo couverture : “Canada-geese” photo prise par Brigitte Werner 3 EDITO 4 In memoriam 6 Nos partis politiques sur la sellette de l’UPV 9 Ostéopathie animale, acte vétérinaire 10 CPR : QFL, DQV, AMCRA, Sanitel-Med, Bigame,… 14 IA/TE : nouvelles technologies en repro bovine 16 Experts : espèces exotiques envahissantes 17 Peste Porcine Africaine 21 La gestion belge de la PPA 24 Courrier des lecteurs 25 La kétamine de nouveau à la mode 26 FCO, 28 mars, toute la Belgique entre en zone réglementée 28 Heureux ou malheureux dans votre pratique (3ème saison) 31 Abeilles : un hiver doux, février printanier et ensuite ? 32 Premières rencontres BeeVet à Nivelles 33 Apiculture Naturelle - Wablieft ??? 35 Lutte contre l’antibiorésistance en médecine vétérinaire 35 Le Sunshine Act. Le mécénat en pleine lumière 37 AFMPS : Dispositifs médicaux sous surveillance 37 La nécessité des Ordres et leur rôle 39 Une bonne nouvelle pour nos CDM 39 Région Wallonne : - Monsieur le Ministre, n’oubliez pas les VT communaux - Moins de 30 heures pour se former au BE animal ? - l’élevage de chats «Fold» 42 OIE : antibiotiques chez les animaux 43 VSF : 816 chèvres 45 Le système de sécurité alimentaire de l’UE est trop ambitieux 46 l’abattage rituel n’est pas bio 47 le gavage dans la production de foie gras 48 Le clin d’œil de Wite 51 Olla Podrida : la leucose bovine 54 Annonces 55 Agenda des formations

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Page 1: Sommaire - L’UPV a pour mission générale de guider la ... · le dépôt de candidatures pour participer aux élections du Conseil de l’Ordre se clôture fin avril. Donc pour

EpivetHipra

HuvepharmaMiloa

MSDPedigreeProdivet

Santé Vet

SonetasZoetis

Sommaire

1

Avec le soutien de

VETERINARIABulletin de l’UnionProfessionnelleVétérinaire

Administration et Rédaction :UPVRue des Frères Grislein 111400 NIVELLESTél. : 067 21 21 11Fax : 067 21 21 14TVA BE 0452 622 [email protected]

N° d’enregistrement :Dépôt légal B.D. 25 949

Editeur responsable :UPV / Dr A. SCHONBRODTRue des Frères Grislein 111400 NIVELLES

Régie publicitaire :Dr Pierre [email protected]

Parution : 8 fois par an

Diffusion : 2.650 exemplaires auprès de tous les docteurs vétérinaires francophones établis en Bel-gique, ainsi que les étudiants de 3e doctorat en médecine vétérinaire.Les auteurs sont responsables des opinions exprimées dans leurs articles.La revue ne reflète donc pas nécessairement les vues de l’UPV.«Any reproduction of the contents, totally or partly, is prohibited without previous permission of the Veterinaria’s redaction.»«Toute reproduction du conte-nu, totale ou partielle, est inter-dite sans l’accord préalable de la rédaction du Veterinaria.»

Imprimerie : De Smet

Photo : Cécile Laloux, Gugan et auteurs des articles

Photo couverture : “Canada-geese”photo prise par Brigitte Werner

3 EDITO

4 In memoriam

6 Nos partis politiques sur la sellette de l’UPV

9 Ostéopathie animale, acte vétérinaire

10 CPR : QFL, DQV, AMCRA, Sanitel-Med, Bigame,…

14 IA/TE : nouvelles technologies en repro bovine

16 Experts : espèces exotiques envahissantes

17 Peste Porcine Africaine

21 La gestion belge de la PPA

24 Courrier des lecteurs

25 La kétamine de nouveau à la mode

26 FCO, 28 mars, toute la Belgique entre en zone réglementée

28 Heureux ou malheureux dans votre pratique (3ème saison)

31 Abeilles : un hiver doux, février printanier et ensuite ?

32 Premières rencontres BeeVet à Nivelles

33 Apiculture Naturelle - Wablieft ???

35 Lutte contre l’antibiorésistance en médecine vétérinaire

35 Le Sunshine Act. Le mécénat en pleine lumière

37 AFMPS : Dispositifs médicaux sous surveillance

37 La nécessité des Ordres et leur rôle

39 Une bonne nouvelle pour nos CDM

39 Région Wallonne :- Monsieur le Ministre, n’oubliez pas les VT communaux- Moins de 30 heures pour se former au BE animal ? - l’élevage de chats «Fold»

42 OIE : antibiotiques chez les animaux

43 VSF : 816 chèvres

45 Le système de sécurité alimentaire de l’UE est trop ambitieux

46 l’abattage rituel n’est pas bio

47 le gavage dans la production de foie gras

48 Le clin d’œil de Wite

51 Olla Podrida : la leucose bovine

54 Annonces

55 Agenda des formations

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Edito

3

Elections, élections, élections, et encore électionsEh bien oui, chères Consoeurs, chers Confrères, dans les prochaines semaines, vous serez sollicités en diverses occasions pour donner votre vote aux candidats qui postulent à toute une série de mandats q u i pourront influencer le cours de votre vie.

Les élections ordinales tout d’abord  : vous pourrez lire dans ce Veterinaria un très bel article sur l’importance et l’intérêt des Ordres. Je vous rappelle également que le dépôt de candidatures pour participer aux élections du Conseil de l’Ordre se clôture fin avril. Donc pour tous ceux qui se sentent une fibre ordinale, allez-y, engagez-vous, il y a du beau travail à réaliser.

Nous aurons ensuite les élections, régionales, fédérales, européennes. L’UPV a écrit aux différents partis politiques afin leur demander leur position par rapport à toutes une série de questions que se pose la profession (ce courrier figure dans ce numéro). Vous pourrez lire la réponse de certains d’entre eux dans nos info-mails.

Vous verrez également que notre lutte contre l’exercice illégal de la médecine vétérinaire par des profanes porte ses fruits. Voir l’article sur l’ostéopathie reconnue comme étant un acte vétérinaire !!!

Vous trouverez encore les obligations relatives au sponsoring dans le secteur médical dont, bien entendu, la médecine vétérinaire, gérées par Mdéon via betrans-parent.be.

CELA nous concerne aussi !!

Et encore toute une série de documents sur l’interdiction européenne d’étique-

ter  «  élevage biologique  » la viande issue d’un abattage

sans étourdissement, les restrictions dans l’élevage des Scottish Fold, le soutien

aux agriculteurs en difficultés, le bien-être animal, …

Ce dernier numéro est une fois de plus l’image du dynamisme de

notre profession et de votre UPV.

Je remercie vivement notre comité de rédaction pour son travail exceptionnel de collecte, de rédaction et de mise en page de tous ces articles.

Je vous en souhaite une très bonne lecture et surtout réfléchissez bien avant d’élire vos représentants aux différents niveaux de pouvoir pour lesquels vous allez être sollicités,

Stéfan Degallaix

Président

Belgié:Tel.: (+32) 9 324 21 58Fax: (+32) 9 324 21 59Nederland:Tel.: (+31) 23 533 25 26Fax: (+31) 23 540 11 [email protected]

Hipra Benelux, N.V.Adequat Business CenterBrusselsesteenweg 1599090 Melle - Belgié

The Reference in Prevention for Animal Health

RU

-07/

2016

FR-B

E

DEMANDEZ À VOTRE VÉTÉRINAIRE PLUS D’INFORMATIONS ET COMMENT INTÉGRER LA VACCINATION DANS VOTRE MANAGEMENT DES MAMMITES.

* Andrew Bradley et al. An investigation of the efficacy of a polyvalent mastitis vaccine using different vaccination regimens under field conditions in the United Kingdom. J. Dairy Sci. 2015; 98: 1706–1720

AAFFpmsaStarvacHIPRABeneluxFNN_060716.indd 1 6/7/16 11:42

l’UPV à l’honneur au Wallonie Equestre Event à Libramont

merci, Martine

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In memoriam

Paul Albert Félicie Ghislain FRANKART, né à Etterbeek le 16 mai 1930 est décédé en 2017.

Il était le fils d’un négociant. Il fut diplômé docteur en médecine vé-térinaire de l’Ecole de médecine vétérinaire de l’Etat à Cureghem en 1955. Praticien animaux de compagnie et expert vétérinaire supplétif à la Régie des abat-toirs et marchés d’Anderlecht de 1956 à 1969. Inspecteur du com-merce des viandes du ministère de la Santé publique à Etterbeek

depuis 1969. Nommé inspecteur en chef-directeur à l’IEV à partir du 1er juillet 1986, pensionné en 1995 avec le grade d’inspecteur en chef-directeur honoraire. Eta-bli à Etterbeek et à Maransart. Sous-lieutenant de réserve logis-tique à l’Armée belge.

Le Conseil d’administration de l’UPV et le Comité de rédaction de Veterinaria prient sa famille et ses proches d’accepter leurs condoléances.

Marc Mammerickx

In memoriam Paul Frankart

4

  

Joseph Julien MORSOMME né à Lierneux le 18 mai 1933 est décédé à Baillonville (Somme-Leuze) le 3 février 2019. Il était le fils d’Armand Morsomme, (1902-1979) vétérinaire rural et vétérinaire contrôle à Lierneux.Il fut diplômé docteur en médecine vétérinaire de l’Ecole de médecine vétérinaire de l’Etat à Cureghem en 1958. Etabli à Lierneux et à Marche-en-Fa-menne. Praticien puis inspecteur vétérinaire de l’Etat au ministère de l’Agriculture.

En charge de la 24e circons-cription (Marloie-Waha), puis en fonction au service de l’Inspec-tion vétérinaire à l’administration centrale. Pensionné le 1er mai 1996 avec le grade d’inspec-teur principal-chef de service honoraire. Le Conseil d’administration de l’UPV et le Comité de rédaction de Veterinaria prient sa famille et ses proches d’accepter leurs condoléances. 

Marc Mammerickx

In memoriam Joseph Morsomme

François Jean Marie Joseph BODSON, né à Boirs (Bassenge) le 21 août 1925 est mort le 17 mars 2019. Il était fils d’un cultivateur. Il fut diplômé docteur en médecine vétérinaire de l’Ecole de médecine vétérinaire de l’Etat à Cureghem en 1950 et médecin vétérinaire colonial de l’IMT à Anvers. Vétéri-naire colonial. Séjourna au Congo belge de 1951 à 1954. Vétéri-naire au service d’une société d’élevage (PASTORALE II), établi à

Kiabukwa et à Sainte-Walburge, vétérinaire chef de secteur. Vétéri-naire agréé pour les Povinces du Kasaï et du Katanga. Revenu en Belgique, établi à Lierre, praticien rural et inséminateur. Le Conseil d’administration de l’UPV et le Comité de rédaction de Veterinaria prient sa famille et ses proches d’accepter leurs condoléances.

Marc Mammerickx

In memoriam François Bodson

Plus de 2.000 vétérinaires ont participé en 2019.

Mercipour votre participation !

MOIS DEL’HYGIÈNEDENTAIRE

Continuons à lutter contre les problèmes dentairesL'hygiène dentaire du chien reste importante tout au long de l'année. Découvrez, dans notre Dog Denta Center sur www.vets-pedigree.be, des conseils spécialisés, encore plus de contenu et des astuces sur les soins bucco-dentaires du chien.

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UPV

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Nos partis politiques sur la sellette de l’UPV

Monsieur le Président,

Concerne : interrogations du monde vétérinaire

Nous avons l’honneur de vous faire parvenir ci-joint un inventaire des préoccupations qui agitent le monde vétérinaire.

Notre union est le mouvement professionnel vétérinaire le plus nombreux de Belgique, rassemblant plus de 1000 membres issus de toutes les activités dans lesquel-les nous nous investissons.

L’Union Professionnelle Vétérinaire comporte sept sections

- Comité des Praticiens Ruraux

- Small Animal Veterinarians Association of Belgium- Insémination Artificielle – Transfert d’Embryons

- Experts

- Fonctionnaires, Industrie, Enseignement, Recherche

- Section Equine

- Jeunes Diplômés.

Ces Sections ont conçu des Groupes de Travail ouverts à d’autres composantes de la profession et de la société

- GT Abeilles, pour l’apiculture

- AlternaVet pour les médecines complémentaires

- Ecovéto pour les vétérinaires environnementalistes

- VethoPsy pour les vétérinaires comportementalistes

- Ethique et Bien-être (des animaux, de leurs déten-teurs et des vétérinaires)

- RTVOL pour la santé des vaches laitières.

Nous représentons les vétérinaires dans de nombreuses instances belges (AFSCA, conseils du bien-être animal, AMCRA, ARSIA, Vétérinaires Sans Frontières, Agri-Call, KCE…) et internationales (Fédération Vétérinaire Euro-péenne, Union Européenne des Vétérinaires Praticiens, FECAVA, FESASS, …).

A ces divers titres, nous avons pu accumuler une masse d’informations et d’expertises que nous mettrions volon-tiers à votre disposition si le cœur vous en dit.

Pour l’heure, nous voudrions informer nos membres de vos intentions quant à plusieurs débats qui agitent la so-ciété civile autant que notre petit monde.

Vous voudrez bien trouver ci-après quelques axes d’acti-on politique par lesquels nous serions heureux de colla-borer aux progrès de la compréhension et de l’intégrati-on du rôle de l’animal dans la société, de son bien-être et de sa santé, de la santé publique et de l’environne-ment.

Nous vous prions d’accepter, Monsi-eur le Président, nos salutations dé-vouées,

Dr Stéfan Degallaix,Président

Débats transversaux1. Des personnes excessives pro-

meuvent l’antispécisme et le véganisme de façon contre-productive, allant jusqu’à préjudicier le bi-en-être animal en tentant d’usurper le rôle de scien-tifiques lors de soins aux animaux, en s’immisçant inopportunément dans certains traitements, en dé-clenchant des campagne de désinformation par les réseaux sociaux, en jetant l’opprobre sur certains collègues consciencieux sans motif objectif…

Nous soutiendrez-vous dans une lutte contre les déri-ves de certaines mouvances intégristes ?

2. La loi de 1986 relative à la protection animale et, à présent, le Code Wallon du Bien-être Animal définis-sent assez clairement le rôle des Communes dans la gestion des animaux errants et/ou blessés sur la voie publique, les troubles de voisinage dus aux élevages, les chiens agressifs, la maltraitance animale... Pour autant, beaucoup d’autorités locales méconnais-sent les procédures en vigueur et improvisent dans l’urgence au grand dam des animaux et des particu-liers. Nous avons conçu des conventions et informé des Echevins et des Directeurs Généraux du potentiel que représentent les vétérinaires communaux et les vétérinaires urgentistes attachés à la sécurité civile pour la protection des animaux. L’intérêt de l’UVCW nous encourage à faire plus.

Votre parti serait-il disposé à soutenir la création de deux réseaux de vétérinaires référents (communaux et urgentistes) pour ces cas de plus en plus fréquents que déplorent vos administrés ?

3. Les médicaments représentent un poste budgétaire important dans les soins aux animaux. Nous consta-tons tous les jours des différences de prix et de dispo-nibilité substantielles d’un état membre à un autre, qui peuvent aller jusqu’à décourager certains déten-teurs qui s’en remettent à l’euthanasie, en animaux de rente comme en animaux de compagnie. Pour les petits marchés, comme en Belgique, cela mène à une concurrence déloyale dans le coût des soins et surtout à une maltraitance institutionnelle.

Favoriserez-vous la réalisation d’un véritable marché commun du médicament ?

Santé animale et santé publique4. Les mortalités d’abeilles sont multifactorielles mais le

rôle d’un parasite endémique (Varroa destructor) est trop souvent sous-estimé alors que les pesticides sont incriminés à tout-va. Dans ce cas, comme beaucoup d’autres, de trop nombreux éleveurs se fient à une au-tomédication pêchée sur Internet au péril de la Santé Publique (résidus incontrôlés) et animale (thérapeuti-ques aléatoires). Ce n’est qu’un exemple des dégâts provoqués par un usage inapproprié des médica-ments, notamment les antibiotiques, à l’origine d’une

L’UPV a interpellé les partis francophones belges aux élections régionales, fédérales et européennes.

Jusqu’à présent, nous n’avons encore reçu que deux accusés de réception…

Nous transmettrons les réponses éventuelles par infonews UPV.

propagation de l’antibiorésistance, considérée par l’OMS comme un danger sanitaire majeur 

Comment pensez-vous soutenir nos efforts en faveur d’un usage prudent des médicaments ?

Bien-être animal5. La sélection animale est actuellement sur la sellette.

En élevage de rente, la sélection d’animaux de hau-te production laitière ou viandeuse est accusée de préjudicier le bien-être animal de façon émotionnel-le, alors qu’en élevage d’animaux de compagnie, des hypertypes créent des animaux tarés dont la vie n’est que souffrance (chiens et chats brachycép-hales, chats chondrodystrophiques, …). Il faudrait qu’au-delà des phénomènes de mode, la sélection génétique des races de compagnie s’oriente vers une gestion concertée entre les divers acteurs de la filière et que la sélection des espèces de rente se base sur des critères science-based.

Pourrez-vous nous aider à ramener la raison dans un débat à présent dominé par l’émotion ?

6. Certaines techniques, dont l’insémination artificielle bovine, ont été déléguées aux éleveurs sur leur pro-pre cheptel. Il nous apparaît que l’impact de ces techniques sur le bien-être animal a été sous-estimé. S’il est vrai que nombre de d’éleveurs se débrouillent honorablement, le diagnostic d’affections gynécolo-giques est souvent retardé et certaines interventions se produisent à contre-temps ou maladroitement, provoquant des lésions uro-génitales, voire des avor-tements. La manipulation de l’utérus et du col utérin des vaches, la pratique de la palpation rectale, … sont des méthodes d’approche délicates et nous devons bien constater que nombre d’intervenants se forment « sur le tas ». Ce n‘est qu’un exemple des exactions commises par des amateurs bien intenti-onnés mais non formés.

Envisagez-vous de mettre bon ordre à cet état de chose dans l’intérêt du bien-être animal ?

7. La médecine vétérinaire, les soins aux animaux sont des domaines très attractifs, mais bien peu de per-sonnes intéressées tentent les études idoines et en-core moins les réussissent. Néanmoins, de nombreux particuliers s’essaient à l’exercice de diverses disci-plines de notre art. Dentistes équins, éducateurs, os-téopathes, thérapeutes, nutritionnistes… nombre de « paraprofessionnels » tentent d’exercer leurs talents sans faire appel à un diagnostic différentiel vétérinai-re préalable, ce qui peut provoquer des catastrop-hes, individuellement pour le bien-être des animaux soignés et collectivement par les impacts épidémio-logiques (confusion d’un trouble momentané du comportement avec un cas de rage ou d’une para-tuberculose avec une carence alimentaire… !). Cer-tains d’entre eux usent couramment de sédatifs, an-tibiotiques, antiparasitaires,… Des éleveurs suivent le même chemin avec la complicité d’Internet et/ou de vétérinaires d’autoroute que nous ne pouvons pas intituler « Confrères ». Il s’agit clairement de publicité mensongère dans la plupart des cas et d’automédi-cation criminelle, exercées au détriment de la santé et du bien-être des animaux et de la santé publique.

Comment nous aiderez-vous à lutter contre l’exercice illégal exercé aussi bien par des profanes que des vétérinaires malhonnêtes ?

Animaux de compagnie8. Notre Union a lancé plusieurs initiatives afin de pro-

mouvoir une détention raisonnée d’animaux de compagnie pour lutter contre les achats compulsifs

et la commercialisation d’animaux malades ou tarés. Nous avons notamment édité une affiche en faveur de la visite vétérinaire pré-achat et certaines com-munes ont réagi positivement à cette initiative mais cette entreprise est lourde à assumer logistiquement.

Pensez-vous accompagner une nouvelle campagne de ce genre dans l’intérêt des détenteurs d‘animaux, en tant que consommateurs et maîtres affectueux  ?

9. À plusieurs reprises, notre Union a tenté de promou-voir des assurances mutuelles privées pour les ani-maux de compagnie, dans leur propre intérêt. Nous sommes trop souvent amenés à euthanasier des chats, chiens, chevaux,… parce que les propriétai-res ont tardé à nous appeler par crainte des frais subséquents. Sans compter les nombreux cas (acci-dents,…) où les traitements trop onéreux sont oubliés pour une solution moins coûteuse mais sentimenta-lement douloureuse.

Pourriez-vous nous aider à sensibiliser les propriétai-res à protéger leur animal de la sorte ?

10. Nos praticiens en animaux de compagnie construi-sent des dossiers relatifs à o la formation des détenteurs, amateurs ou professi-

onnels, de chiens, chats, furets, NACs, … o un observatoire des morsures destiné à guider les

autorités et toute personne impliquée dans ces activités.

Nous aiderez-vous à développer ces initiatives dont l‘impact socio-culturel n’est plus à démontrer ?

Praticiens ruraux et hygiénistes11. En élevage de rente, les missions s’accumulent mais

les rémunérations ne suivent pas. Cet enjeu est extrê-mement important au vu de la propagation explo-sive des épidémies animales. Entre autres, la peste porcine africaine en est une illustration spectaculai-re. Le désintérêt des politiques pour cet aspect finan-cier de l’épidémiologie contribue à la désertion des campagnes belges par nos jeunes collègues, qui préfèrent s’expatrier ou pratiquer la médecine de compagnie.

Ferez-vous les efforts utiles à honorer correctement des professionnels de la santé animale, maillons in-dispensables du réseau sanitaire national ?

12. Avec les praticiens ruraux, les chargés de mission (CDM) de l’AFSCA représentent la première ligne de la politique sanitaire fédérale. Pour autant, ils sont aussi sous les projecteurs lors de scandales dans la filière agro-alimentaire, mais une fois l’émotion re-tombée, ils ressentent à nouveau une mésestime des autorités lorsque les affaires reprennent. Les bugs de communication ou de procédure sont bien situés (contrôles inopinés annoncés, retards dans l’infor-mation épidémiologique…), il suffirait de nous écou-ter pour les résoudre.

Nous aiderez-vous à faire entendre les voix des CDM et des praticiens ruraux dans le concert des parte-naires du secteur agro-alimentaire ?

13. Les praticiens ruraux sont aux premières loges lors-que des éleveurs perdent pied et entrent en burn-out jusqu’à développer des tendances suicidaires. C’est pourquoi l’UPV est membre actif d’Agri-Call, organe de la Wallonie qui vient en aide psychologique aux fermiers en détresse. Mais les vétérinaires eux-mêmes se retrouvent parfois dans des états d’esprit similai-res. Le taux de suicides parmi nos collègues est 4 fois supérieur à celui de la population générale.

Soutiendrez-vous des initiatives en faveur du déploie-ment de ce service jusqu’à l’étendre aux vétérinai-res ?

7

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14. La lutte contre l’antimicrobiorésistance impose des efforts particuliers aux professionnels de la santé. En réunion du KCE, le secteur médical, hospitalier no-tamment, a reconnu le niveau inégalé de traçabilité des antibiotiques utilisés en élevage grâce à l’impli-cation des praticiens ruraux. L’UPV a collaboré très activement à la mise au point d’une procédure d’en-codage informatisé au sein des élevages, le système BIGAME. En compensation, il nous a été promis que les praticiens pourraient se servir du feed-back de ces encodages pour améliorer la gestion sanitaire et comptable de leur clientèle, mais sans effet concret à ce jour.

Pourrez-vous motiver nos partenaires (ARSIA, AWE, FWA, AFSCA…) afin que cette intention soit suivie de résultats probants, dans l’intérêt même de la santé ani-male et de la santé des élevages ? Et poursuivre l’effort vers une simplification administrative opérante ?

Pratique équine15. Le cheval est un animal à usage mixte, puisque,

bien qu’animal de compagnie, il peut également être consommé. La création du passeport équin a été un progrès évident en ce qu’il distingue les ani-maux conformes à la production de denrées alimen-taires de ceux qui ont reçu des médicaments dont les résidus sont critiques pour la santé publique. Bien souvent, les praticiens se retrouvent seuls devant des responsabilités excessives quant à ces choix.

Nous aiderez-vous à clarifier cette situation afin de distinguer sans ambiguïté les animaux producteurs de denrées alimentaires des animaux non produc-teurs de denrées alimentaires ?

Commentaires de la section des Experts VétérinairesAu carrefour de toutes les professions liées au monde animal, le vétérinaire est le responsable de la santé économique des troupeaux, un intervenant en matière de santé publique actif de la fourche à la fourchette et garant du bien-être animal.  La profession vétérinaire est en pleine mutation, notre activité n’est plus nécessairement liée à l’administration de soins médicaux et d’actes chirurgicaux. Beaucoup de confrères sont devenus les conseillers de leurs clients, d’associations et entreprises animalières et des collèges de Bourgmestres et Echevins. Dans certaines communes, nous collaborons déjà avec les services communaux pour la maîtrise d’animaux divagants, dans les troubles de voisinage, les contrôles des animaleries et des marchés, pour les contrôles des collectivités d’animaux errants et pour une multitude d’autres tâches comme la sauvegarde et la valorisa-tion de la biodiversité animale et la création de niches écologiques pour toutes sortes de plantes, insectes, invertébrés, oiseaux, mammifères,... Certains d’entre nous sont déjà devenus des intervenants incontournables des équipes animalières au sein des sapeurs-pompiers sous la houlette fédérale.Nous sommes conscients de notre responsabilité sociétale, le développement durable est un des grands enjeux de demain. La médecine vétérinaire environ-nementale est l’avenir de la profession. Il nous faut songer à diminuer les effets délétères imputables à notre élevage intensif, à la surexploitation animale et à la détention d’une pléthore d’animaux de compagnie !Il nous semble utile de rencontrer les représentants de votre parti afin de confronter nos points de vue. L’union professionnelle vétérinaire  est à votre écoute et nous

sommes prêts à vous rencontrer.Je vous prie d’accepter l’expression de ma considéra-tion. Dr Pierre Coppens,

Président de la section « Experts » de l’UPV

Commentaires du Groupe de travail « Abeilles » de l’UPVLa mortalité des colonies d’abeilles ne faiblit pas, désemparant de nombreux apiculteurs. Les causes sont multifactorielles mais l’action insidieuse du Varroa semble déterminante. Des médicaments efficaces existent mais sont soumis à la réglementation relative à la distribution des médicaments vétérinaires : seules les pharmacies sont habilitées à vendre des médicaments et les vétérinaires sont autorisés à vendre les médica-ments nécessaires au traitement des animaux qui leur sont présentés. Le vétérinaire peut éventuellement activer la cascade pour importer des médicaments enregistrés en UE et pas en Belgique. En mai 2017, un arrêté royal mettait en place la guidance vétérinaire apicole afin de faciliter la distribution de médicaments mais cette initiative a été froidement reçue par le secteur apicole. In fine, les traitements appropriés sont peu administrés aux abeilles. Comment mieux utiliser les compétences et capacités apicoles de certains vétérinaires afin de réduire la mortalité des colonies d’abeilles dans notre pays ?

Commentaires de la Section 3, Insémination Artificielle – Transfert d’Embryons1. L’opinion publique se soucie, avec raison, toujours

davantage du bien-être animal. L’insémination arti-ficielle bovine est un acte invasif nécessitant la ma-nipulation transrectale de la matrice et l’introduction du pistolet d’insémination au travers du col utérin. Cette intervention n’est pas considérée comme un acte vétérinaire et les éleveurs sont autorisés à la pra-tiquer sur leurs propres animaux.

Ne serait-il pas opportun d’encourager le recours à des vétérinaires pour l’insémination artificielle et d’as-surer une formation plus approfondie et une évaluati-on des éleveurs qui souhaitent pratiquer eux-mêmes l’insémination artificielle ?

2. La sélection génétique des animaux d’élevage a ac-tuellement mauvaise presse en raison des caractè-res vus comme excessifs qui ont été développés (BBB viandeux et Holstein par exemple). Ces sélections génétiques répondaient aux exigences des consom-mateurs qui souhaitaient une viande maigre, tendre, sans résidus hormonaux et bon marché et un lait de qualité standardisée et des produits laitiers les moins chers possible.

Aujourd’hui, les priorités ont changé. Plutôt que jeter le bébé avec l’eau du bain, ne con-

viendrait-il pas de développer une nouvelle vision de l’élevage bovin en Wallonie et d’utiliser la sélection génétique à cette fin ? Par exemple le gène « sans corne » est progressivement introduit dans la popula-tion bovine afin de réduire les blessures et l’écornage des bovins.

8

Ostéopathie animale, Acte vétérinaire !

Me Sylvie Bredael, notre ô combien dévouée et compétente avocate, nous a communiqué  le jugement prononcé en cette affaire le 18 mars par le Juge des saisies de Nivelles.Dans une motivation lapidaire fondée sur les deux constats d’huissier produits, il constate que Mme AM a enfreint l’ordre de cessation d’activité comme ostéopathe à un double point de vue :

- en maintenant les mêmes publicités sur internet et sur Facebook pendant plus de 50 jours ;

- mais aussi, et c’est important, en poursuivant ses ac-tivités déjà jugées illégales de manière inchangée, posant dès lors des diagnostics et des traitements, comme cela a du reste été constaté par l’huissier à l’occasion du constat réalisé chez une cliente et jugé « éloquent ».

Le Juge rappelle également les principes et écarte sèchement les tentatives d’AM de faire resurgir un débat de fond (violation alléguée du droit européen…) au stade de l’exécution.De manière plus péremptoire, il affirme la clarté de l’ordre de cessation qu’il interprète donc comme prohibant (clairement) l’exercice de l’ostéopathie animale, impliquant des diagnostics et des traitements, par un non –vétérinaire…C’est donc une victoire totale pour l’Ordre et l’UPV, permettant de recouvrer à charge d’AM, le cas échéant par voie de saisie exécution mobilière, la somme de 25.790, 18 € majorée d’une indemnité de procédure unique de 1.440 €…

Le Président du Tribunal de commerce de Nivelles avait déjà décidé que l’ostéopathie animale implique des diagnostics - y compris d’exclusion - et des traitements et relève donc du monopole vétérinaire, de sorte que la procédure de recouvrement des astreintes peut en principe se poursuivre contre la profane qui avait été condamnée sous astreinte à cesser de pratiquer l’ostéo-pathie aussi longtemps qu’elle n’était pas vétérinaire.Toutefois, ce jugement demeure susceptible d’appel de la part d’AM, dans le mois de la signification de cette décision.Nous attendons donc la réaction de notre adversaire avant de classer ce dossier.Plus fondamentalement, s’il n’est pas frappé d’appel et devient donc définitif, ce jugement ouvre la voie à d’autres actions en cessation  et/ou à une communi-cation à destination notamment des propriétaires d’animaux   visant à rappeler que l’ostéopathie animale relève bien du monopole vétérinaire et que les pratiques déviantes de profanes doivent cesser, sous peine d’actions en cessation à leur encontre visant à leur faire interdiction, sous peine d’astreinte, de poursuivre leur activité ostéopathique aussi longtemps qu’ils ne sont pas habilités à exercer la médecine vétéri-naire…Cette importante victoire de principe couronne plusieurs années de procédures et réaffirme sans ambiguïté que la loi du 28/08/1991 réserve bien aux vétérinaires cette thérapie alternative qu’est l’ostéopathie.

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En 30 ans, la Belgique a perdu 63% de ses fermes. Selon des études menées sur la pénibilité des secteurs d’activités, l'agricul-ture est considérée comme hautement stressante et présente, avec le secteur de la construction, les accidents de travail les plus graves et un taux de burn out de près de 30% des travailleurs.

Les vétérinaires ruraux, professionnels très proches des agriculteurs, côtoient au quoti-dien les di�cultés que rencontrent les agriculteurs. Le vétérinaire rural peut par conséquent être impacté par ces di�cultés psychologiques et �nancières. En tant qu'in-dépendant, avec une lourde charge de travail, au sein d'un secteur en mutation et qui traverse régulièrement des crises, le vétérinaire est lui-même exposés aux risques psychosociaux.

Rendez-vous dans le prochain numéro de Vétérinaria pour découvrir la première �che.

Pour toutes informations ou pour recevoir le l'Agrikit complet en version papier, vous pouvez contacter Agricall - 0800/85.0.18 (10h-19h - les jours ouvrables) ou [email protected] | ���������������

1. La médiation de dettes non judiciaire2. La procédure de réorganisation judiciaire3. Dépression - être attentif et à l'écoute4. Comment faire face à une personne qui parle de se suicider5. Comment orienter une personne en di�culté6. Etre soutenant sans se mettre soi-même en di�culté7. Les préjugés - pourquoi les combattre?

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Petit guide à l’usage des professionnels de la ferme

Suite à une résolution du Parlement Wallon votée à l'unanimité, visant l'amélioration du soutien social aux agriculteurs, un groupe de travail, piloté par Agricall, s'est constitué. Ce groupe de travail est composé de représent-ants du monde agricole (FUGEA, MIG, UAW, UNAB, FWA, FJA), des vétérinaires (UPV) et du milieu associatif du domaine de la santé mentale (Un Pass dans l'Impass et Emism) et juridique (Centres de référence en médiation de dettes telles que le GAS et Medenam).

Un premier outil est né de ce travail de groupe: "l'AgriKit". Cet outil est constitué d’un recueil de témoignages d'agriculteurs et de �ches pratiques de conseils et de contacts pour inciter les agriculteurs à demander de l'aide.

Confrontés, parfois impuissants aux di�cultés des agriculteurs, nous espérons que ces �ches puissent aider les profession-nels proches des agriculteurs, dont les vétéri-naires. Ainsi, en cas de surendettement, de dépression, d'idées suicidaires, si l'agriculteur peut être orienté et aidé, nous souhaitons par conséquent un soulagement aussi pour le vétérinaire.

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Section I - CPR

Voici la dernière péripétie en date d’un dossier qui n’en manque pas et gageons qu’il y en aura d’autres.

Comme un chat n’y retrouverait pas ses petits et que les commentaires partent dans tous les sens, nous éprouvons le besoin de rappeler l’historique d’un dossier où l’UPV a déployé des efforts souvent couron-nés de succès pour promouvoir le rôle du praticien dans la jungle d’intérêts privés ou publics.

Au début, il n’y avait que la loi… et l’AFSCA. Puis l’AFMPS. Puis le reste…

Puis, un beau jour, en 2009, les responsables de la Qualité Filière Lait, un organisme labellisant les produc-tions laitières, prient le CA de l’UPV de les recevoir.

Au fil des discussions, il apparaît que tous les intervenants dans les exploitations labellisées devaient exciper d’un agrément qui distinguerait leur service de la pratique classique.

Y compris les vétérinaires, bien sûr, les principaux canaux de distribution de médicaments. Le grand Satan.

Aucun enthousiasme de la part de nos praticiens, ni ruraux, ni autres. Nous sortons de l’expérience doulou-reuse et avortée des Bonnes Pratiques Vétérinaires, les DAF viennent de nous être imposés, aucune envie de compliquer notre tâche administrative sans intérêt aucun.

Mais les éleveurs eux-mêmes se montrent pressant  : bientôt aucun lait non QFL ne sera plus collecté et le dernier écueil viendrait des vétérinaires.

Une démonstration de nos réticences  : notre solution DQV apparaît seulement en décembre 2011. Un agrément light par rapport à un cahier de charges BPV.

La lutte européenne contre l’antimicrobioré-sistance s’organise

Déjà vers 2005, la Commission européenne décide de prendre à bras-le-corps le problème de l’antibioré-sistance (on ne parle pas encore de l’antimicrobioré-sistance).

En 2011, l’AMCRA naît et ses promoteurs prient l’UPV de participer aux travaux de leur bébé.

En novembre 2013, aussi bien la FMV de Liège que l’UPV prennent leurs distances, constatant

- Que l’essentiel des problèmes viennent des éleveurs industriels flamands

- Que les réunions se déroulent presque exclusivement en fla-mand, dans les environs de Gand, sans égard pour les fran-cophones  ; et d’ailleurs, on leur fait comprendre que leur avis est très accessoire, puisque le gros enjeu est l’élevage de volailles et de porcs flamands

En outre, nous sommes ulcérés par des documents de l’AMCRA publiés en 2012, déclarant que les antibi-otiques peuvent être avantageusement remplacés par l’oxyde de zinc. Alors que le zinc s’accumule dans le sol et a un effet toxique notoire sur les milieux et les organis-mes aquatiques.

A nos yeux, cette cécité démontre le sentiment de pa-nique qui gagne des scientifiques prêts à sacrifier leur environnement pour gagner quelques années d’éleva-ge industriel.

Pour clôturer cet épisode, signalons qu’après plusieurs interventions formelles et informelles auprès des minis-tres De Block et Ducarme et des organismes officiels, l’UPV a eu gain de cause et le retrait de l’usage du ZnO dans l’alimentation porcine sera effectif dès 2020 suite à l’application rigoureuse d’une circulaire de la Com-mission.

Un beau jour de 2016, une délégation de haut niveau de l’AMCRA sollicite une rencontre avec le CA de l’UPV. Nous allons au clash dès les premiers mots. Clairement, le Fédéral, qui finance la grosse partie de l’opération, a mis le doigt sur le manque de sensibilisation des VT francophones et oblige l’AMCRA à nous demander not-re aval. Pour autant, on n’avale pas toute cette soupe préparée sans nous.

Mais au fil des rencontres, d’abord très tendues, tout le monde met de l’eau dans son vin : les leaders de l’AM-CRA se font plus conciliants, l’AFSCA souligne que, sans plan volontaire de la Belgique, des contraintes de la Commission risquent de nous tomber dessus et de faire beaucoup plus mal.

Une fois de plus, l’UPV se laisse gagner par une solidari-té avec l’agriculture, mais pas sans d’âpres discussions, notamment autour de deux points

- Les VT se retrouvent seuls responsables de l’encodage des données alors que nous exigeons que les éleveurs, souvent dispensateurs ultimes des médicaments, fas-sent leur part du boulot. Après tout, nous rédigeons

10

QFL, DQV, AMCRA, Sanitel-Med, Bigame, …L’histoire telle qu’on l’écrit

des DAFs, il suffit de les collationner pour avoir une idée précise de l’utilisation des AB dans les fermes.

- Et surtout, le schéma proposé par l’AMCRA ressemble vachement à de l’automédication soutenue par les VT d’autoroute, un « diagnostic VT initial  » suffisant pour des mois de traitement dans l’exploitation.

Les mois passants, le GT décide

- Oui, les VT wallons devront encoder, mais on va leur créer une plateforme pour eux, simplifiée et qui offrira des avantages pour la gestion de leur administration (compatible avec leurs logiciels d’exploitation)

- Non, les éleveurs ne pourront pas se servir d’antibioti-ques sans diagnostic VT préalable et leur réserve de médicaments (qui, elle-même, sera revue à la baisse) sera strictement limitée au cadre de la guidance ou aux 5 jours de traitement traditionnels.

Voilà la position diffusée par l’AMCRA en 2013. Le développement d’un système de collecte de données pour connaitre l’utilisation d’antibiotiques chez les animaux de production au niveau de chaque exploi-tation, est très important afin de réduire l’utilisation des antibiotiques chez les animaux en Belgique ainsi que les problèmes de résistance. «Un système de collecte de données complète d’ici 2016» avait été inclus aussi dans le plan d’action réalisé par les secteurs impliqués avec AMCRA pour atteindre les objectifs de la vision 2020.

En début 2014, le registre AB pour les producteurs de porcs a été lancé par Belpork asbl, propriétaire et gestionnaire de la qualité Certus en liaison avec Certus et CodiplanPlus.

SANITEL-MED, le nouveau système en ligne développé par l’Agence des médicaments (afmps) vous permet d’enregistrer tous les antibiotiques prescrits, fournis ou administrés à usage vétérinaire. Pour tous les produc-teurs de volailles (poulets et poules pondeuses), les porcs et les veaux de boucherie l’enregistrement deviendra obligatoire au cours de l’année 2016 suite au nouvel arrêté royal. Pour les bovins, l’utilisation de SANITEL-MED est facultative. »

Donc, depuis 2014, une marque de producteurs de porcs très répandue impose l’encodage de ces données et en 2016, ce sera obligatoire pour les porcs, volailles et veaux de boucherie.

Bigame est annoncé

A ce moment, il n’est pas encore question des bovins d’élevage (90% de l’activité VT en Wallonie).

Néanmoins sentant le vent du boulet, avec différents intervenants du secteur (ARSIA, AWE, FWA, CRFOMV), l’UPV veille à ce que la plateforme wallonne « BIGAME » nous facilite la vie.

Voilà une déclaration de l’UPV en 2016.

« En effet, BIGAME se veut être une étape intermédiaire avant « Big Brother - AMCRA » :

- BIGAME agira comme un filtre qui ne transfèrera au niveau SanitelMed que les données exigées légale-ment (uniquement les AB – pas les autres médica-ments d’un traitement renseigné sur un DAF envoyé directement dans SanitelMed).

- BIGAME permettra de valoriser le travail d’encodage en permettant de retirer des informations utiles des données (mise en commun des bases de données Sanitel, Cerise, myAwenet)

- BIGAME renforcera la position du vétérinaire d’épidé-miosurveillance en son rôle de conseiller de santé du troupeau, car celui-ci aura vue sur tous les traite-ments effectués (aussi par des tiers intervenants – ce qui ne sera pas le cas d’office pour ces tiers) et béné-ficiera de systèmes « d’alerte santé » (p.ex. augmenta-tion des traitements pour diarrhée…) à n’hésitez pas à nous signaler le type d’alertes que vous estimez utiles et dont vous souhaiteriez disposer  ! Nous sommes demandeurs d’avis les plus variés possibles ! (mail à [email protected] avec « BIGAME » en sujet)

- BIGAME permettra l’échange de données directe-ment avec nos logiciels vétérinaires : nous avons insis-té auprès de nos fournisseurs de logiciels pour qu’ils adaptent leurs programmes à pouvoir y importer les listes Sanitel complètes du troupeau, à pouvoir y sé-lectionner facilement un diagnostic lié au traitement, et à pouvoir se synchroniser avec BIGAME via « un sim-ple clic »

- BIGAME se charge de l’envoi dans les délais vers Sa-nitelMed et de la conformité légale de l’envoi de ces données (cf « tierces parties » dans le folder explicatif AMCRA).

En conclusion, nous ne pouvons que vous encourager à poser la question à votre éditeur de logiciel s’il permettra l’échange de données avec BIGAME, car c’est la seule voie pour limiter la surcharge de travail administratif (double encodage) liée à l’obligation d’encodage des traitements AB dans la base de données SanitelMed.

BIGAME sera opérationnel dès la publication définitive de la nouvelle mouture de l’arrêté royal du 23 mai 2000, qui devrait se faire fin juin-début juillet. »

Le 5 août 2018, nous sommes invités à une concerta-tion au Parlement européen où nous constatons que les élus de l’Europe nagent dans l’approximation, mais qu’ils sont bien décidés à tordre les bras de tous les éleveurs et opérateurs en élevage. Et vlan, revoilà la QFL qui appuie sur le champignon

Tout d’abord, il n’y avait aucune date butoir puisqu’il n’était pas question d’obligation.

Mais la QFL a ensuite décidé d’intégrer l’encodage dans BIGAME dans son cahier de charges dès le 1er octobre 2018. Une levée de boucliers de l’UPV a imposé un premier report suite auquel tout le monde a promis d’essayer d’être prêts pour le 1er avril 2019.

Ensuite deuxième (et final) report au 1er juillet 2019 car les développements techniques de l’ARSIA et des éditeurs de logiciels n’ont pas encore abouti de manière satisfaisante pour les interfaces.

Nous flairions l’embrouille à juste titre, puisque voilà les VT piégés à nouveau par un partenaire plutôt vicieux, la QFL.

Celle-ci impose une nouvelle clause à son cahier de charges : l’encodage BIGAME sera obligatoire pour les éleveurs laitiers à partir de 2018. Sans demander l’avis des autres partenaires, sans attendre que les fournis-seurs de logiciels adaptent leurs produits à BIGAME.

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La QFL imposera l’encodage dans BIGAME au 1er juillet 2019.Etant donné les difficultés techniques du développement de

l’échange des données entre les différents logiciels vétérinaires et la base de donnée BIGAME, cette échéance a été reportée du 1er avril 2019 au 1er juillet 2019, notamment grâce à l’intervention de l’UPV afin d’éviter le double encodage pour ce cahier de charges privé.

Nous avons par ailleurs averti les responsables de cette obligation d’encodage que les frais que cette démarche génère (frais de logiciel et de temps d’encodage) seront répercutés aux clients

puisqu’aucun budget n’a été prévu pour couvrir ces frais.

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La QFL décide d’envoyer un courrier à ses producteurs pour les en prévenir et, encore mieux, demande la cosignature de l’UPV à ce brûlot.

D’où l’encadré du début de cet article et finalement, la lettre ci-dessous.

« Bonjour,

Lors de la réunion du 11/03 évoquée [dans votre demande], notre représentant Dr Frank Cremer avait annoncé que nous prendrions position par rapport au courrier prévu et notre signature ou non de celui-ci, après avoir pu le consulter.

Je suis donc surpris de voir que nous y sommes mention-nés explicitement comme un des organismes ayant amené cette obligation dans les exploitations laitières (en tout cas c’est comme cela que les gens le liront).

Permettez-moi de resituer l’UPV dans la thématique BIGAME:

- Nous avons participé au développement de BIGA-ME parce que nous y avons vu une possibilité de va-loriser les données (diagnostiques, résultats d’analy-ses, plans de vaccination, traitements) disponibles en ferme dans un but d’optimisation de l’accom-pagnement sanitaire des troupeaux pour lesquels l’éleveur nous accorde sa confiance en faisant ap-pel à notre conseil.

- La simplification administrative par échange direct de données était notre condition sine qua non pour accepter de partager ces données.

- L’aspect volontaire de la démarche était la bonne voie pour motiver les éleveurs à son utilisation par la plus-value que ce pool de données allait leur ap-porter.

- La décision unilatérale de la QFL d’intégrer une obli-gation d’encodage dans son cahier de charges a créé une rupture de confiance (et de motivation) avec l’UPV par l’imposition détournée aux vétérinai-res de cette obligation.

- Cette mesure est contre-productive et rend la moti-vation des praticiens très compliquée.

Pour rappel également, la seule obligation légale qui NOUS incombe est celle liée aux DAF. Aucune obligation d’encodage de produits antibiotiques pour les vétérinaires en élevage bovin hors engraissement n’existe à l’heure actuelle.

Au nom de notre engagement à l’usage raisonné des antibiotiques et sa diminution, nous avons malgré tout poursuivi notre participation au projet BIGAME pour le rendre praticable pour les vétérinaires et les éleveurs (simplification administrative par le « only once » en ce qui concerne l’encodage).

Ceci étant dit il est  hors de question  que l’UPV soit associée à une mise sous pression du secteur en la matière car l’UPV n’en est pas le demandeur.

Que ceux qui imposent l’encodage à un secteur déjà en difficulté en assument les conséquences. Il n’y a pas de raison que nous ayons à assumer la responsabilité de la démarche.

Dès lors concernant votre projet de courrier:

- Pourquoi faut-il écrire et laisser entendre à plusieurs reprises que cela a trop traîné, que l’échéance a été reportée à plusieurs reprises, etc. ?? 

-

- Lorsqu’on veut imposer quelque chose du jour au lendemain en initiative privée alors que la partie technique n’est pas encore prête et n’a pas encore été testée, cela ne sert à rien de répéter en boucle que cela n’avance pas assez vite. En comparaison, ce n’est pas parce qu’on veut absolument rouler à 200km/h sur une route alors qu’elle est en chantier que cela devient possible le jour même. Et si malgré ce constat, on décide de se lancer, on doit s’attend-re à ce que cela ne se passe pas bien.

- Dans un souci d’apaisement il serait judicieux d’évi-ter des phrases du style « les vétérinaires doivent… ». Une formulation du style «  il sera demandé aux vé-térinaires de... » serait d’un ton moins dictatorial.

En conclusion et pour être tout à fait clairs, l’UPV refuse d’être citée dans cette lettre et ne fera pas partie des signataires.

Nous vous prions de respecter cette demande.

Dr Gregory Schoonbroodt

Président du CPR – UPV »

Nos conclusions

Nous sommes convaincus de la nécessité de lutter contre l’antimicrobiorésistance, quoique l’impact de l’antibiothérapie vétérinaire sur la santé humaine soit encore très hypothétique en Europe.

Pour autant, considérant

- La nécessité de nous équiper à nos frais en hardwa-re et en software pour complaire au secteur,

- L’augmentation des contraintes administratives,

- Le statut privé de la QFL, qui nous contraint à ces acrobaties,

- Et que c’est la crédibilité de cet organisme qui est en cause,

Nous estimons que c’est aux responsables de cet organisme à trouver les solutions pratiques et financiè-res de nature à satisfaire leurs propres élucubrations.

Hélas, comme tout travail mérite salaire, dans l’hypo-thèse où la QFL récuserait ses responsabilités, il faudrait bien que les éleveurs compensent cette défaillance.

A notre vif regret …

Le CA de l’UPV

Vous prenez soin de leur santé.Nous aussi !

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Section IA/TE

Nouvelles technologies en repro bovinerobotisation de la profession vétérinaire ?

L’AWE a récemment proposé une formation sur l’usage des outils informatiques en général et du suivi de reproduc-tion en particulier dans les exploitations bovines. Cette formation était assurée par Edouard Reding du Service Bovin Lait à l’AWE asbl et Loïc Commun, vétérinaire chez IDEXX, France.

Loïc Commun a commencé par insister sur l’importance d’un diagnostic précoce de (non-)gestation, tant en élevage laitier que viandeux. Chaque jour de retard représente un manque à gagner pour l’éleveur même si on considère aujourd’hui que de fortes lactations se prolon-gent au-delà de 300 jours. Il semblerait que l’augmentation de l’intervalle de vêlage des bovins laitiers soit davantage due à des facteurs involontaires.

L’échographie permet un diagnostic de gestation dès 28 jours post-insémination. Pratiquée par un vétérinaire, elle permet en outre le diagnostic de pathologies génitales telles le pyomètre ou les kystes ovariens et le traitement immédiat. Malheu-reusement, l’examen échographique des vaches nécessite la contention des animaux parfois pour plusieurs heures, ce qui peut sérieusement perturber le rythme des animaux (alimentation et boisson, station debout), en particulier dans les étables équipées de robots de traite (1 heure de contention cause des heures de perturbation du robot). Le diagnostic de gestation à partir d’un échantillon de lait prélevé à la traite et dans le cadre du contrôle laitier est une alternative séduisante. Cette technique, Fertilait, est-elle fiable et quels sont ses avantages et inconvénients par rapport à l’échographie ?

Le test Fertilait est basé sur la détection de PAG (Pregnancy Associated Glycoproteins en anglais, Protéines Associées à la Gestation en français).En réalité, plusieurs glycoprotéines différentes de courtes demi-vies sont détectées par le test, lui procurant une sensibi-lité de 99% et une spécificité de 95%. En d’autres termes et durant la période recommandée, les faux négatifs représen-tent 1% des animaux réellement gestants et les faux positifs 5% des vaches vides. Le test peut être utilisé, chez le bovin, dès 28 jours post-insémination et au moins 60 jours post-par-tum, en raison de la rémanence des PAG chez la vache. De même, les faux positifs et les résultats douteux seraient dus à la rémanence des PAG suite à un avortement. Outre l’incapacité du test à détecter les avortements, les inconvénients incluent l’impossibilité de dater la gestation ou d’identifier les causes de non-gestation. Les risques de permutation d’échantillons ou de contamination (par exemple lors du prélèvement de l’échantillon de lait) ne doivent pas être négligés. Par contre la stabilité des PAG dans les échantillons ne semble pas poser problème. Parmi les avantages et outre l’absence de conten-tion, on notera la possibilité d’appliquer le test sur le sang et d’autres espèces (chèvre, mouton et buffle).

Fertilait menace-t-il les diagnostics de gestation et les suivis de reproduction réalisés par les praticiens ruraux et inséminateurs ?Il est indéniable qu’il contribue à une sorte de robotisation ou automatisation du métier, ce qui en contrarie certainement plus d’un. Empêcher ou retarder l’arrivée de cette technologie dans les fermes nous paraît illusoire et risque de nous décrédi-biliser. Notre but est bien d’améliorer les performances des élevages bovins en travaillant sur la fertilité des troupeaux.

Difficile donc de rejeter Fertilait. D’autant que les concurrents ne se gêneront pas pour l’introduire dans les fermes à notre place. Raison pour laquelle mieux vaut, d’après nous, tâcher d’adapter nos services vétérinaires à l’évolution des besoins.

D’une part, il parait évident que Fertilait convient mal aux troupeaux viandeux. Une écho y est plus facile à réaliser qu’un prélèvement de lait ou de sang. En élevage laitier, par contre, le screening initial risque de nous échapper. Fertilait pourrait aussi mettre en évidence les vaches à problème qui seraient alors soumises plus rapidement et plus fréquemment à l’examen du vétérinaire.

Edouard Reding tient le discours suivant en 4 points auprès des éleveurs :

- L’objectif de tout test de gestation doit être l’identification des vaches vides

- Un bon suivi de gestation, c’est 2 tests  : un précoce (28-60j) pour ne pas perdre de temps et un tardif (~100j) pour s’assurer qu’il n’y a pas eu de perte embryonnaire.

- Avec FertiLait, quand la vache est vide, c’est vrai! (il n’y a pas de faux négatifs car la sensibilité est proche de 100%).

- Toute plainte ou remise en question quant au résultat du test doit être signalée pour enquête (la densité optique, le timing... seront étudiés).

La place du vétérinaire ? L’interprétation du test, la confirmation et la datation de la

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gestation, en particulier lorsqu’un taureau assure la reproduction. Et certainement l’évaluation et le traitement des vaches qui ne remplissent pas.

Les progrès constants dans le domaine de la reproduction bovine ne cessent de remettre en question notre profession. Heatime (système de détection des chaleurs), Fertilait et bientôt Eyebreed (pistolet d’insémination muni d’une caméra) bousculent notre mode de travail.

Il nous parait essentiel de travailler dès à présent à intégrer de façon plus systémati-que le conseil et le suivi vétérinaire dans les différents produits proposés aux éleveurs, de façon à maximiser leurs performances tout en assurant le bien-être des animaux et un usage raisonné des produits vétérinaires.

Nous disposons de compétences et d’exper-tise reconnues et ceux d’entre nous qui travail-lent pour l’AWE bénéficient d’une structure crédible et solidement implantée dans les exploitations. C’est une opportunité pour notre profession de valoriser nos compétences dans un large cadre collectif au service des éleveurs plutôt qu’opérer chacun dans notre coin.

Néanmoins, la diminution conséquente de revenus des insémi-nateurs suite à l’introduction d’alternatives diagnostiques et techniques sur le terrain pourrait nuire sévèrement au secteur : la disparition progressive des vétérinaires inséminateurs et des réseaux d’insémination bovine affectera indubitablement les performances reproductives et la génétique des troupeaux. Il est donc capital que cette mutation technologique se réalise de façon coordonnée et en concertation avec toutes les parties concernées..

Tanguy Marcotty

L’informatisation du suivi repro en améliore incontestablement l’efficacité

NDLR  : si un dinosaure de la profession peut se permettre un bémol, jamais des prises de lait ne permettront les contacts humains qui manquent tellement à la plupart de nos éleveurs que le taux de suicides y devient dramatique ; les après-midis de suivis permettent beaucoup d’autres échanges que des taux de PAG dans le lait. Par ailleurs, personne ne parle du coût vénal de ces analyses…

Quant aux robots de traite, ne pensez-vous pas que c’est un faux problème ? Sont-ils si nombreux ? Et l’isolement de lots à examiner est-il si terrifiant ?

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Experts

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En Europe, bien avant que l’on parle de biodiversité, des proliférations d’espèces végétales et animales ont causé des dommages  : les ragondins venus d’Améri-que du sud (dès 1882), les rats musqués du Canada (dès1925), la tortue de Floride (dès 1970)…

Les introductions d’espèces existent depuis plusieurs siècles, mais nous constatons avec l’augmentation des échanges mondiaux une accélération de leurs arrivées! Les milieux aquatiques et les zones humides sont particulièrement touchés par l’arrivée de ces espèces.

La grande majorité de celles-ci n’est pas et ne sera vraisemblablement pas une menace pour les écosystè-mes et les espèces locales dans leur territoire d’intro-duction. On estime que seule une espèce introduite sur 100 devient envahissante, c’est-à-dire qu’elle prolifère si bien dans son nouveau milieu qu’elle menace les espèces, les milieux naturels ou les écosystèmes locaux. Le plus souvent, ces espèces ont un fort taux de reproduction et elles ne retrouvent pas de concur-rents, pas de maladie, ni de prédateurs assez efficaces dans leur nouvel environnement. Elles sont appelées invasives quand elles posent de nombreux problèmes écologiques, économiques et sanitaires. Elles sont considérées comme étant la 2ème cause de perte de biodiversité à l’échelle mondiale. Face à cette menace qui augmente de jour en jour et ces dommages sévères, la prise de conscience de l’urgence en matière d’espèces exotiques envahis-santes est croissante tant aux niveaux international, européen, national que régional. Une première liste (européenne) est  entrée en vigueur ce 3 août 2016. Elle comprenait 37 espèces, végétales et animales, dont l’impact sur l’environnement peut être atténué au travers d’une action concertée en Europe. Cette liste est appelée à être régulièrement complétée par de nouvel-les espèces qui s’avèreraient problématiques.Bien qu’une espèce exotique puisse être envahissante en Espagne sans l’être en Allemagne, les décisions se prennent au niveau supranational, ce qui semble

indispensable pour assurer la cohérence des actions de gestion de ces espèces depuis la prévention jusqu’aux interventions locales.

Mais devons-nous cependant prendre pour argent comptant toutes les missions que nos responsables veulent nous confier  ? Avons-nous eu la possibilité de nous faire entendre ?Sommes-nous suffisamment informés des projets des ministères, des critères déterminant ces espèces. Faut-il arrêter la lutte ou éradiquer l’espèce? Une fois qu’elles sont installées, a-t-on une chance de les faire disparaître  ? Ne vaudrait-il pas mieux essayer de cohabiter avec  ? Comment anticiper les prochai-nes invasions  ? «  Faut-il intervenir  ?  » «  Comment s’en débarrasser  ?  » «  Comment faire pour vivre avec  ?  » Faut-il toutes les diaboliser? Bref…. toute une série de questions qui demandent réflexion. Chez Ecovéto et dès nos premières rencontres, les espèces invasives au sens biologique et les EEE ont fait partie des nos préoccupations et de nos travaux. La formation du 11 décembre fut une première étape importante et la réponse à quelques questions. Ne nous limitons pas à détruire ces espèces, invitons des confrè-res, ayant acquis une formation ou des compétences particulières au sujet de ces espèces afin qu’ils nous aident en priorité à comprendre et à cerner leur mode de vie.

Espèces exotiques envahissantes …on cherche experts !

Formation

Peste Porcine AfricaineLa grande lessive

Ce 20 mars, branle-bas si pas de combat, au moins de lutte sanitaire, à Libramont.Le Ministre Collin ouvre la séance en remerciant le Collège des Producteurs, l’AFSCA et l’UPV qui ont collaboré à l’organisation de ce débat à l’intention des éleveurs et de leurs praticiens.

Belle affluence : une cinquantaine de personnes dans la salle, dont certaines assez échauffées …Nous avons préféré interpréter les propos de certains auditeurs un peu « énervés ».

Historique d’une crise

Dès la détection du premier cas le 13 septembre 2018, une zone de 63.000 ha a été délimitée, où les autorités ont appliqué le principe des experts de la Commis-sion : « Freeze the zone ».

- plus de mouvements de cheptel, - plus de dérangement de la faune sauvage, - enlèvement des cadavres de sangliers - et leur concentration dans un centre de collecte à

Virton- un seul camion du clos pour ce seul ramassage jus-

qu’à l’usine de destruction.A suivi le découpage en 3 zones  : noyau, tampon et observation renforcée (ZOR).

Suite à l’évolution de l’épidémie, 20.000 ha ont été rendus à l’exploitation forestière et les zones tampon et noyau se confondent en une zone infectée (ZI).

Le 22 octobre, 28 km de clôtures ont été érigés pour freiner la progression de la PPA, sans espoir de la confiner totalement. L’idée était de restreindre les déplacements de sangliers sur le modèle réussi de la Tchéquie, qui est actuellement reconnue à nouveau indemne de PPA.Il faut toutefois admettre que l’environnement y est assez différent  : la forêt y est moins urbanisée qu’en Gaume. Donc, ce modèle doit être adapté en fonction de l’évolution.Mais la progression a été nettement freinée du fait de ces clôtures, la dynamique de l’épidémie le démontre.

Il a fallu aussi former le DNF et l’armée aux principes de biosécurité… et surtout les chasseurs !(NDLR  : l’UPV a suggéré au Ministre l’engagement de vétérinaires au sein du DNF ; avec les changements de climat, les maladies émergentes ou réémergentes vont certainement se multiplier et l’espoir d’isoler totalement le cheptel domestique de la faune sauvage est illusoire).

Le 20 novembre 2018, l’UE a imposé une zone de vigilance (ZV) au-dessus de la ZI pour l’encercler complètement. Objectif : réduction de la population de sangliers dans la ZI et leur destruction dans la ZOR. Les piégeages se sont multipliés en outre en ZI et en ZOR.

Malgré tous les efforts, la PPA a progressé, mais plus lentement

- le 8 janvier 2019, 2 cas sont détectés en ZOR, d’où

l’agrandissement de la ZI- le 15 janvier, on autorise le marquage des bois

scolytés (pour eux aussi, des mesures de lutte doi-vent être poursuivies) dans la ZI

- le 15 février, il est permis de les enlever avec désin-fection du charroi et du matériel

- le 18 février, un nouveau cas est découvert plus au nord, dans la forêt de Neufchâteau

- entre-temps, une circulaire est diffusée : le DNF peut se substituer aux titulaires de droits de chasse s’ils ne pratiquent pas l’éradication dans la ZV

- ensuite, une première battue est organisée en Fran-ce et seulement 5 sangliers sont abattus… ce qui démontre la difficulté de l’entreprise

- le 13 mars, sur avis des experts scientifiques et au vu de l’évolution de la PPA, les parcelles agricoles sont à nouveau exploitables pourvu qu’elles soient des-servies par des chemins empierrés, où les sangliers ne séjournent pas et ont donc fort peu d’occasion de contaminer les lieux

- le 14 mars, on découvre à Les Bulles une patte de sanglier positif probablement transportée par un prédateur, d’où un changement de zonage ; on re-commande aux chasseurs de « vider » les ZOR et ZV

- jusqu’au 19 mars, 1994 sangliers ont été analysés, dont 694 positifs (et 51 par tirs de nuit).

A présent, quelques questions sont posées, notamment, - Pourquoi ne pas se servir des snipers de l’armée ?

En Tchéquie, où cela a été tenté, il a fallu renoncer, parce que leurs interventions étaient suivies de dis-persion de sangliers.

Comme le reconnaissent les responsables militai-res, la chasse est une activité très différente d’un combat et l’affût du gibier est une technique différente d’un engagement armé.

- Comment fonctionnent les trappes ? Ce sont des cages en métal soudé, pourvues d’ap-

pâts et de caméras.- On voit encore des clôtures s’ériger le long des

grand-routes (E411,…). En effet, le DNF surveille les clôtures existantes et en

crée de nouvelles chaque semaine ; on arrive à 200 km au total et cela est efficace puisque, sans cela et selon les simulations informatiques de Sciensano, la PPA devrait déjà se répandre en province de Liège.

- A-t-on enfin une idée de l’origine de cette épidé-mie ?

C’est vraisemblablement dû à une intervention humaine. Et il faut remarquer que l’importation de sangliers est toujours autorisée en France.

Quels soutiens aux éleveurs de porcs ?

Le Fédéral a imposé l’abattage par ordre des porcs présents dans la zone infectée initiale de 63.000 ha pour contribuer à éviter l’introduction de la maladie dans les élevages de porcs domestiques. Dès ce moment, le Fonds de Santé a eu les mains libres pour indemniser les éleveurs sur base d’un prix moyen du cheptel calculé par les experts du Fonds.

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Mais que faire jusqu’au repeuplement … qui n’est pas pour demain ?La Région Wallonne a décidé de compenser le manque à gagner, le chômage des exploitations, par des aides trimestrielles jusqu’à la commercialisation future.C’est une aide tout-à-fait originale en UE.La première tranche a bénéficié à 17 producteurs le 1er décembre 2018 pour un montant de 177.378 € et la deuxième en mars a touché 26 éleveurs pour 213.000 €.

Nouvelle volée de questions- Y a-t-il trop de sangliers en Wallonie ? Oui, et ce sera un facteur de persistance de la PPA,

mais ce n’est pas son origine.- Va-t-on modifier les plans de tir ? La saison de la chasse va s’allonger de 2 mois et il n’y

aura plus de restrictions de tir, les laies et les marcas-sins y passeront comme les autres.

- Quelles autres mesures ? Le maïs à maturité sera récolté obligatoirement en lisi-

ère des forêts et, au Nord du sillon Sambre et Meuse, le dépeuplement est en cours.

La réévaluation du risque a eu lieu le 15 mars, suite à quoi la circulation en forêt est peu à peu rouverte à partir du 6 avril, notamment pour les promeneurs, mais seulement sur les chemins empierrés dans la ZI du début. Pour les VTT, des chemins balisés seront seuls autorisés.

Le rôle de l’AFSCA

Après les sangliers qui sont sous tutelle de la Région (par le DNF), parlons des porcs qui sont de la compétence de l’AFSCA, donc du Fédéral.(NDLR : encore une absurdité du modèle belge, comme si les élevages porcins étaient installés sous des bulles étanches, à l’abri de tout contact avec le gibier…)Les zones 1 et 2 définies au niveau européen pour la gestion des porcs domestiques (voir ci-dessous) sont à considérer différemment des ZI, ZOR et ZV qui, elles, servent à la gestion des sangliers. Mais selon le CVO, JF Heymans, la collaboration des administrations res-ponsables est très bonne.

Au passage, soulignons l’intérêt de l’élevage porcin pour la Belgique- 1.3 milliards € d’exportation par an (UE 90% et pays

tiers 10 %)- 15.000 emplois directs,Cela mérite quelques efforts, d’autant plus que la chute des prix a été immédiate dès l’annonce de l’épidémie dans les médias.

Certains ont vu d’un mauvais œil la notification précoce de la présence de PPA en Belgique, mais il faut souligner que plus tôt on déclare, plus on est crédible, plus tôt on récupère le statut indemne.

Il existe deux statuts relatifs à la PPA : indemne pour tous les suidés (sangliers compris et qui est actuellement per-du en Belgique) et indemne pour les porcs domestiques (qui est maintenu en Belgique). Mais le premier cas dé-claré en élevage nous fera perdre ce deuxième statut essentiel pour notre exportation.L’enjeu principal est donc de se battre pour que la PPA n’entre pas dans un élevage porcin.

Pour l’instant, deux zones sont définies dans la région au niveau européen et sur proposition de la Belgique: la Z1 qui équivaut à la ZT de la région (pas de sangliers ni de porcs infectés), et la Z2, où se trouvent des sangliers infectés mais où tous les porcs sont indemnes. Dans ce deux zones, tous les porcs domestiques sont indemnes.

En Z1, tous les mouvements de porcs et de leurs produits sont autorisés sauf pour les échanges intracommunau-taires de porcs vivants (permis uniquement si les mesu-res de biosécurité et les analyses sont conformes).En Z2, les échanges intracommunautaires de produits sont autorisés sous conditions : une biosécurité accrue, des examens cliniques fouillés, des analyses virologi-ques,…Selon les définitions de zones par la CE, en Z3, des porcs et des sangliers sont infectés, ce qui n’est heureusement pas le cas en Belgique.

En résumé- Les zones 1 sont des zones tampons

o Pour les porcs vivants  : interdiction d’échanges intracommunautaires (EIC) avec des dérogations (analyses, biosécurité,…)

o Aucune restriction pour les mouvements de vian-de de porcs en Belgique et pour les EIC

- En zones 2, on a détecté des sangliers infectéso Pour les porcs vivants, plus de dérogation pour les

EIC et interdiction de mouvements en Belgique sauf dérogations (analyses, biosécurité, …)

o Pour la viande de porc, les EIC sont interdits sauf dérogations (analyses, examens cliniques,…)

Donc, pour l’instant, on tremble et on se bat pour éviter le premier cas positif en élevage qui imposera un stand-still national de 3 jours, l’abattage par ordre de tous les porcs dans un rayon de 500 mètres du foyer, une enquê-te épidémiologique et une interdiction de déplacement généralisée pour les suidés.

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En ce qui concerne les états tiers, 39 pays sont clients et 19 d’entre eux ont fermé leurs frontières.Cependant, 3 de ces derniers ont levé l’embargo et la Chine, au départ totalement hermétique à toute levée d’embargo est désormais prête à l’envisager sur base de l’application du zonage repris dans le code de l’OIE et appliqué en UE L’AFSCA prépare un dossier pour y parvenir.

La parole aux scientifiques

Etienne Thiry, en tant que président du comité scienti-fique institué auprès de l’AFSCA, apporte sa caution scientifique aux mesures adoptées par les autorités. Il in-siste sur le fait qu’il faut absolument éviter l’introduction de la PPA dans les exploitations de porcs domestiques. Pour cela, il convient d’augmenter le niveau de biosécu-rité externe de ces élevages.

La PPA représente un très gros problème de biosécurité : virus très résistant, porté par un vecteur incontrôlable, le sanglier, et en relation avec l’habitat.La chaleur le dégrade assez « facilement » : 30 minutes à 70°, (NDLR : ce qui ne peut se concevoir que dans des matrices particulières…)En outre, les mêmes habitats sont partagés par les por-cs et les sangliers (NDLR : et on peut ajouter les mêmes mœurs, notamment alimentaires reproductives).

Cerise sur le gâteau, le facteur humain est crucial, aussi bien dans l’élevage qu’autour.On a assez parlé des alentours, parlons de l’exploitation.

Des mesures draconiennes devraient être adoptées sans faille :

- Un sas entre la zone professionnelle (toutes activités de l’exploitation où ne séjournent pas d’animaux) et la zone d’élevage

- Prévoir une quarantaine de 4 semaines (l’incubati-on dure 15 jours)

- Un sas à la sortie- Une barrière entre la zone publique et la zone pro-

fessionnelle (livraisons, etc…).A noter qu’un logiciel gratuit de biosécurité est disponi-ble par le lien www.biocheck.ugent pour les porcs, volailles et bovins.

Pour l’instant, nous sommes en Belgique dans la phase critique « sangliers – habitat » et tout doit être fait pour ne pas passer dans la phase suivante … vers le cycle domestique.

Quelques rappels juridiques utiles

Guy Torck nous remet en mémoire les bases juridiques d’une lutte sanitaire coordonnée.Tout d’abord, un rappel utile : en province de Luxembourg, l’élevage porcin est une diversification secondaire pour la grande majorité des fermiers. De ce fait, jusqu’à présent, la biosécurité n’a pas été aussi rigoureuse qu’idéalement, il faut en tenir compte à l’avenir.L’AR du 18 juin 2014 règle la prévention des maladies porcines à déclaration obligatoire, à l’intention des éleveurs et des transporteurs. L’AR du 1er juillet 2014 poursuit par l’identification et l’enregistrement des animaux et des opérations à l’entrée et à la sortie.

Schématisation des cycles de transmission du virus de la PPA et des interactions entre les différents

acteurs. Source : (Chenais et al., 2018).

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- Un détail qui a son importance : les moyens de bio-sécurité sont bien connus et présents dans toutes les exploitations, salopettes, bottes, pédiluves, …il faut s’en servir  ! et toujours disposer de 3 litres de désin-fectant et d’un nettoyeur à haute pression en état de fonctionner.

- Quant aux visiteurs, il vaut mieux leur interdire votre porte, même aux contrôleurs, aux rongeurs,… mais quand même pas aux agents de l’AFSCA !

- Pour les contacts inévitables, le registre des visiteurs doit être rempli scrupuleusement (date, heure, iden-tification, motif). Ce sont des éléments essentiels de traçabilité si une contamination survient.

- Des dérogations existent pour les 3 porcs gras annu-els destinés à la consommation domestique et pour les cochons de compagnie, pourvu qu’ils aient été transportés par le véhicule personnel du détenteur.

- Quant aux sangliers, marcassins (pourtant si «  mâ-més »  !) ou laies, leur introduction dans la propriété est interdite, morts ou vifs !

- La double clôture doit clôturer… avec un écartement d’au moins 1 mètre.

- Les silos, granges, etc… doivent être à l’abri de la convoitise des sangliers.

- Si un sanglier (ou plusieurs, a fortiori) pénètre dans une ferme, l’ULC doit être prévenue sans délai.

- Dans les zones précitées, les mesures sont renforcées et plus aucune visite n’est autorisée, sauf les person-nes indispensables à la bonne marche de l’exploi-tation. Plus de classes vertes,… 40 porcheries sont actuellement (20/03/19) impactées par ces mesures.

Parlons chiffres : plus de 4000 analyses ont été réalisées sur des porcs jusqu’à présent, toutes négatives et 20 vétérinaires de plus ont été engagés à l’AFSCA dans la perspective de la lutte contre la propagation de la PPA.

Répartition géographique des exploitations porcines en Belgique. Le centre de gravité de l’élevage porcin commercial en Belgique se situe en Flandre occiden-tale (WVL) et orientale (OVL). La zone dans laquelle la PPA est actuellement présente ne coïncide pas avec la zone d’élevage intensif de porcs. Source : Simons et al., 2017.

Qu’en pense l’auditoire ?

Il va de soi que les participants ne peuvent pas avoir des avis convergents, les enjeux financiers sont trop importants pour avaler toutes les mesures sanitaires sans broncher.Voilà donc le moment de lâcher la vapeurQuestion  : pourquoi les promeneurs sont-ils à présent autorisés à circuler  dans ces zones ? a-t-on correcte-ment apprécié le risque correspondant ?Réponse  : le risque a été réévalué en fonction de l’évolution de l’épidémie et les promeneurs sont admis

seulement sur les zones où aucun cadavre positif n’a été trouvé depuis plusieurs semaines mais si une seule dépouille ou un seul cas est repéré, les mesures d’inter-diction seront reprises immédiatement. Le quadrillage continue dans ces zones. Il a été démontré par d’autres expériences à l’étranger qu’interdire tout augmente le risque d’infractions. Cependant, le passage n’est permis que sur les chemins, les cueilleurs de jonquilles ou de champignons ne peuvent pas s’en écarter. Tant pis pour leurs hobbies.Question : pourquoi faire porter le poids de l’épidémie sur les éleveurs, qui n’en sont pas les coupables, mais les victimes ?Réponse  : ces mesures ont été prises en accord avec les responsables des associations paysannes. Personne n’exonère d’autres acteurs de leurs responsabilités, les chasseurs entre autres. Mais il n’est pas possible de tirer des conclusions pour l’instant, puisque l’instruction judiciaire est en cours. Toutefois, personne ne culpabi-lise les éleveurs, il est évident pour tout le monde qu’ils sont des victimes. Ne perdons pas de vue que la Région Wallonne est la seule instance de l’UE à soutenir le secteur pour son manque à gagner.Réponse  : après la découverte de l’épidémie, l’AFSCA a fait le tour des porcheries locales pour donner des conseils sur les mesures à installer et à améliorer, pas pour culpabiliser ou enfoncer les éleveurs.Question : pourquoi des abattages par ordre ont-ils eu lieu en octobre et qu’ils sont abandonnés maintenant ?Réponse : par ignorance totale de l’évolution épidémio-logique à son début en Gaume. Maintenant, on a une meilleure appréciation de cette dynamique. Question : pourquoi n’a-t-on pas procédé à des piégea-ges et des poses de clôtures plus tôt ?Réponse  : au début, il était interdit sur conseil des experts européens de pénétrer dans les zones noyau et tampon, donc le piégeage était impossible. Quant à clôturer, oui, mais où ? Nous devions d’abord situer les zones à isoler.Réponse : en fait, nous étions prêts, une Task Force était déjà organisée depuis plusieurs mois, ce qui a permis

une réaction rapide, la plus rapide possible. Au point que les experts ont déclaré que si les Belges n’arrivent pas à l’éradication, personne n’y arrivera.Question : pourquoi accepter qu’on cultive des parcel-les enclavées ?Réponse : des parcours de sangliers hors forêts existent mais sont beaucoup moins fréquentés et ces animaux n’y séjournent pas. Ils se reproduisent et s’abritent dans les espaces boisés. La gestion de la réduction du risque a ouvert l’accès aux parcelles accessibles par des chemins empierrés, des lieux où les sangliers ne font que passer. Par exemple, on autorise les particuliers à enlever leur bois d’affouage pourvu que les stères soient au bord des chemins, pas en plein bois.Question  : quel est le risque de propagation par les charognards ? ou les oiseaux ?Réponse : ce n’est pas impossible en tant que vecteurs passifs. L’exemple de la patte découverte au nord de la zone le démontre. Même les insectes et les cours d’eau pourraient intervenir, mais à Lagland, toutes les analyses d’eau sont négatives pour l’instant.Question : quid des élevages en plein air ?Réponse  : si on applique les mesures de biosécurité recommandées, les risques sont très réduits, mais évidemment, ils sont supérieurs aux élevages confinés.Question  : Que fera-t-on des chasseurs qui ne jouent pas le jeu ?Réponse : des battues administratives seront organisées sur base de comparaisons entre 2017 et 2018 pour évaluer leur effort et leur efficacité. Elles seront poursui-vies de toute façon au-delà des dates usuelles.Et voilà, il reste à croiser les doigts, s’inspirer de l’exem-ple tchèque, prier Saint-Hubert pour qu’il galvanise nos chasseurs… et manger du sanglier. Les frigos et les congélateurs des bouchers en sont bourrés et une bonne partie de ces carcasses file à la destruction. Tout ce gaspillage est consternant.

ASMerci à JF Heymans et Etienne Thiry pour la relecture de ces notes. ■

FESASS

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La gestion belge de la PPAdans un contexte international

Jeudi 4 avril a eu lieu l’Assemblée générale de la FESASS (Fédération Européenne pour la santé animale et la sécurité sanitaire), au Food Safety Center, Bruxelles.

La FESASS regroupe 11 membres, organisations d’éleveurs (nationales et régionales) et autres groupes professionnels du domaine de la santé animale. Ce sont les associations suivantes : DGZ, ARSIA (Belgique), Fédération Nationale des GDS (France), Fédération des associations allemandes d’éleveurs d’animaux ADT, Association des Eleveurs Italiens, Association des Eleveurs Luxembourgeois (Convis), Service de Santé Animale Néerlandais (GD), UADS et UCADESA (Portugal), ANPROGAPOR Association d’Eleveurs Porcins (Espagne), AHI (Animal Health Irland). L’UPV a été invitée à cette AG.

Les 8 objectifs déclarés de la FESASS sont - la promotion d’une surveillance efficace et en temps

utile, de mesures prophylactiques et thérapeutiques- l’élaboration et la mise en œuvre de programmes

coordonnées et systématiques de lutte et d’éradi-cation contre les maladies animales et les infections importantes

- la promotion de la biosécurité dans les exploitations agricoles

- favoriser le bien-être animal (promotion du respect et de la considération des animaux, des systèmes appropriés d’élevage et une alimentation adaptée, échange des bonnes pratiques en matière de BEA)

- l’optimisation des ressources génétiques (program-mes de recherche et de sélection)

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- la promotion de méthodes reconnues de diagnostic et de produits innovants

- la promotion de normes uniformes de certification de l’état zoosanitaire (nationale et européen)

- la coopération avec des programmes éducatifs.

Toute cela ayant comme objectif ultime de contribuer à la rentabilité et la durabilité des élevages, la sécurité des aliments, la gestion responsable de l’environnement, la santé humaine, l’approvisionnement alimentaire avec des aliments sains et à prix abordable, le maintien du monde rural, la biodiversité, la protection de la santé des consommateurs.

Outre les sujets classiques d’une AG (rapport d’activités, vision et plan d’action d’avenir) le sujet principal qui a été développé était la Peste Porcine Africaine (PPA).

Notre consœur Annick Linden, professeure au service Faune sauvage de la FMV de l’ULiège, et notre CVO, Jean-François Heymans, ont fait le point sur l’historique et la situation actuelle et projetée de l’évolution de cette pathologie en Wallonie.

Après avoir dressé l’historique et les détails géograp-hiques pour les non Belges présents, Annick Linden rappelle les objectifs principaux au niveau wallon (et fédéral) : après les mesures immédiates fin septembre/début octobre 2018 (zone interdite, à long terme c’est l’éradication de la PPA en Belgique, à court terme et depuis les premiers cas, c’est le confinement du virus dans la zone concernée et d’éviter le passage dans les exploitations de porcs domestiques. Comme JF Heymans l’a rappelé après Annick, la Belgique a en effet pu conserver son statut indemne de PPA en ce qui concerne les porcs domestiques (4000 sérologies réalisées à ce jour, toutes négatives). Le statut « ASF free for all swine  » a, lui, bien été perdu avec les premiers cas confirmés, et ce pour une durée d’un an au moins.

A la suite de la découverte de cas de peste porcine africaine chez des sangliers morts en zone I nord, dans la forêt de Chiny, la délimitation des zones de restriction a été adaptée en collaboration avec la Commission européenne. Les zones I (zone tampon) et II (zone contaminée) sont toutes deux étendues. (source : www.afsca.be)

L’atteinte des objectifs est visée par trois mesures concrètes :

1. la recherche active des cadavres d’animaux Un « modèle carcasses » a été établi, selon lequel pour

chaque cadavre signalé une zone de 1500m autour

de celui-ci devient une zone focus. Il s’agit souvent de points d’eau ou zones humides, les animaux in-fectés souffrant d’un syndrome fiévreux ayant soif. Il y a quotidiennement 50-60 personnes sur le terrain dans les différentes zones, répartis en équipes de 4-5 personnes. Les chasseurs ont également été formés en matière de biosécurité afin de pouvoir effectuer le prélèvement des cadavres dans de bonnes con-ditions. Un camion spécifique Rendac est attribué à la tâche de ramassage. Il ne circule pas ailleurs, certainement pas dans des exploitations porcines, et termine toujours sa tournée à Virton.

2. L’installation de clôtures Assez rapidement et progressivement un réseau de

clôtures a été installé (actuellement environ 120km). Même si le « patchwork » de clôtures a fait sourire cer-tains, il faut savoir que l’objectif de ce réseau n’est pas d’être à 100% étanche (difficilement réalisable dans les zones urbanisées) mais bien de freiner la progression du virus en contenant les animaux infec-tés dans des « couloirs  » permettant par la suite de faciliter le prélèvement (que ce soit par tir ou la sur-veillance/ramassage de cadavres). Les clôtures sont vérifiées et entretenues en permanence et la pour-suite de l’installation vers le nord et l’est de la zone d’observation renforcée est en cours. Cela a notam-ment permis d’éviter un passage vers la France, et les cartes reprenant les sangliers positifs illustrent bien la barrière physique efficace que cela représente par le nombre de cas importants d’un côté et l’absence totale de l’autre (côté ouest).

3. La dépopulation active des sangliers L’objectif à terme est l’élimination totale de la popula-

tion de sangliers dans la zone (stamping out). Cette procédure a été postposée dans la zone centrale (Ker-nel-Buffer zone) afin de ne pas créer un mouvement accru d’animaux infectés. Mais cette procédure a commencé dans les zones en périphérie (zone d’ob-servation renforcée – zone de vigilance – zone tam-pon). Environ 80 pièges ont été installés (surtout dans le Nord après quelques sangliers positifs « échappés » dans cette direction) et des patrouilles de nuit sont or-ganisées. Pour ces tirs de nuit, du matériel spécifique a été mis à disposition des chasseurs par la RW et la législation a été adaptée afin de permettre l’utilisati-on de ce type d’armes à des fins de chasse. 517 des 1106 km2 concernés sont boisés et il y a 200% de sang-liers prélevés (trouvés morts ou abattus) dans la zone centrale et à l’ouest, en comparaison à l’année 2017. La collaboration avec les chasseurs est donc bonne et indispensable. Une indemnité de 100€/carcasse est prévue pour les chasseurs et cela les motive dans leur tâche.

Il est attendu qu’un nouveau cycle épidémique se produise au pic de mise bas dans les mois à venir. Cela risque de produire une avancée vers le Nord-Ouest, d’où l’installation d’une nouvelle ligne de clôtures dans cette région.

Petit rappel concernant le secteur porcin belge  : 7200 exploitations, 6,2 millions de porcs (94% en Flandre), 11 millions de porcs abattus par an, 15000 emplois, 1,3 milliards € export (90% intracommunautaire, 10% pays tiers).

La gestion de la crise impressionne nos voisins directs et est déjà prise comme exemple.

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Foyers de PPA en Chine au 09/11/2018 (foyers récents en rouge) (source : Ministère de l’Agriculture de Chine, dans rapport FAO du 09/11/2018)

Le Dr Bernard Van Goethem (Directeur de la DG santé à la Commission Européenne) dresse un tableau plus large de la PPA sur le Continent Européen et Eurasien.Actuellement la Chine, la Mongolie et le Vietnam doivent faire face à une progression rapide de la maladie sur leur territoire. 114 nouveaux foyers en Chine depuis août 2018 (>1.000.000 porcs tués) et 11 nouveaux foyers avec 3115 porcs tués (=10% effectif national) en Mongolie depuis le début de cette année. Là aussi le facteur humain (voyageurs, transport, etc.) est un gros problème dans le contrôle de la propagation.

La Commission Européenne est disposée à apporter de l’aide à ces pays avec son expertise, dans un souci de maintenir un climat de confiance et maintenir les échanges commerciaux. L’efficacité d’une bonne gestion de crise est illustrée par la République Tchèque, qui a réussi à redevenir indemne de PPA récemment.

Un « High level meeting » des différents Ministres et CVO des plusieurs Pays, dont la Belgique, est prévu ce 10 avril à Pékin. Notre CVO Jean-François Heymans y exposera la gestion de la crise en Belgique.

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Courrier des lecteurs

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Pourquoi s’enregistrer à l’AFSCA ?Bonjour, Ce matin j’ai reçu ce courrier de l’AFSCA (cfr annexe).

Doit-on s’enregistrer auprès de l’AFSCA lors de la pratique vétérinaire?Merci

BM

Chère Consoeur, cher Confrère,Pour quelle raison les praticiens vétérinaires doivent-ils s’inscrire à l’AFSCA en tant qu’opérateurs de la chaîne alimentaire  ? Cette question nous est fréquemment posée.1) ils interviennent ou peuvent intervenir  dans la chaî-

ne alimentaire notamment comme titulaires d’un dépôt de médicaments ; même si vous exercez uni-quement en pratique de compagnie, rien ne vous empêche un beau jour de remplacer un collègue en pratique rurale ou de soigner un animal produc-teur de denrées alimentaires et donc de lui adminis-trer, prescrire ou fournir des médicaments suscepti-bles d’être à l’origine de résidus dans des denrées alimentaires d’origine animale

2) si vous pratiquez exclusivement la médecine vétéri-naire de compagnie, il vous arrivera de distribuer des aliments pour chiens, chats, furets, … et, à ce titre, vous entrez de plain-pied dans la chaîne ali-mentaire, même si vos patients ne sont pas destinés à l’alimentation humaine.

Nous restons à votre disposition pour toute autre informa-tion.Confraternellement,

Le Bureau de l’UPV 

Un contrat-type ? Lequel ?Bonjour,Disposez-vous d’un contrat-type de collaboration/engagement ?Ecovéto propose le contrat-type pour le vétérinaire communal, mais est-ce pertinent dans le cadre des contrats de collaboration/engagement entre vétérinai-res?Quels sont les avantages comparés des statuts de salariés ou d’associés ? Merci pour vos réponses.Cordialement,

JG

Quand on demande à Google l’Ordre vétérinaire belge, les premiers résultats envoient tous vers des pages de l’ancienne version de leur site.Exemple : https://www.ordre-veterinaires.be/spf_economie.htmAu départ de ces anciennes pages, on se promène sur l’ancien site de l’Ordre et ça ne va pas...Si, par magie, on efface la fin de l’adresse pour ne garder que ça : https://www.ordre-veterinaires.be On arrive sur le nouveau site.

Pour accéder aux fameux contrats type :1. https://www.ordre-veterinaires.be/2. Onglet «Connaître l’Ordre»3. «Procédures et dépôt de plainte»4. «Exemples de contrats»La page où il faut arriver : https://www.ordre-veterinaires.be/contrats.php Collaboration versus associationEn résumé :Associés = qui partagent (= qui ont en commun) tous les moyens d’exercer le métier de vétérinaireLes associés sont intimement liés.A partir de l’appellation «Centre», un contrat d’associa-tion est requis.Collaborateur = qui partage une partie de ces moyens (numéro d’appel, matériel, dépôt de médicaments, ...)Lire les contrats type est instructif sur les différences.  Salarié ou indépendant :Les charges patronales belges sont dissuasives et expliquent la rareté (l’inexistence ?) des salariés vétéri-naires exerçant en clientèle.Il existe des aides à l’embauche pour engager un salarié. Les vétérinaires les connaissent notamment pour l’engagement de leurs ASV.Le plus «avantageux» est de recruter un collaborateur libéral qui devra se comporter comme un salarié.Il s’agit du fameux «faux-indépendant» très répandu dans le monde vétérinaire wallon.C’est une fraude sociale qui n’est à ma connaissance jamais dénoncée par les victimes (des +/- jeunes diplômés).«Salarié» est intéressant principalement pour le salarié. Il reste encore à démontrer que ce contentement serait bénéfique au recruteur. Le recruteur dirige son salarié...«Indépendant» est intéressant pour le recruteur qui ne paie pas de charges patronales et qui peut aisément se débarrasser de la personne n’importe quand et n’importe comment.Un correspondant évoque des nouveautés dans ce domaine et nous attendons donc de savoir lesquelles motivent le confrère pour hésiter à créer un emploi de salarié.Bonne semaine à tous,

PG

LE CONSEIL UCM

A QUOI AI-JE DROIT SI JE CESSE MON ACTIVITÉPOUR CAUSE DE MALADIE OU D’ACCIDENT ?

SOINS DE SANTÉUn indépendant malade est couvert en matière de soins de santé pour autant qu’il soit en ordre de mutuelle et de cotisations sociales.

L’assurance « soins de santé » ne rembourse cependant pas la totali-té des frais. Une intervention person-nelle appelée « ticket modérateur » reste à charge de l’indépendant.

INDEMNITÉS JOURNALIÈRESEn tant qu’indépendant, vous pou-vez bénéficier d’indemnités journa-lières qui ont pour objet de compen-ser, en partie, la perte de revenus professionnels résultant d’une inca-pacité de travail.

Pour bénéficier de l’assimilation, vous devez déclarer votre incapacité au-près de la mutuelle qui octroie les indemnités d’incapacité de travail. Vous devez ensuite introduire votre demande d’assimilation maladie auprès de votre Caisse d’assurances sociales.

C’est l’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépen-dants (INASTI) qui décide, sous cer-taines conditions, d’accorder l’assi-milation. L’INASTI vérifie notamment que l’activité n’est pas poursuivie par une autre personne, que vous êtes en ordre de cotisations sociales et que vous ne bénéficiez plus de re-venus professionnels.

Celles-ci sont payées par votre mu-tuelle et octroyées après une période de carence de 14 jours. Bonne nou-velle, la période de carence devrait passer à 7 jours au 1er juillet 2019 !

ASSIMILATION MALADIESi vous cessez vos activités pour cause de maladie ou d’accident, vous avez la possibilité d’être assimilé à un indépendant actif.

L’indépendant qui obtient l’assimi-lation ne paie plus de cotisations sociales mais conserve ses droits so-ciaux d’indépendant (assurance maladie-invalidité, pensions, alloca-tions familiales…).

Un indépendant qui tombe malade est couvert en matière de soins de santé et d’incapacité de travail. Il peut également bénéficier de l’assimilation lui permettant de sauvegarder ses droits sociaux.

Caisse d’assurances sociales de l’UCM Association sans but lucratif n° 0409.089.679 agréée par arrêté royal du 27 décembre 1967 - chaussée de Marche 637 - 5100 Namur-Wierde

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UPV

La kétamine de nouveau à la modeLa kétamine fait une énorme percée chez les jeunes«Les consommateurs risquent presque une expérience de mort»Près d’un jeune sur cinq âgés entre 18 et 34 ans qui fréquentent régulièrement les événements de musique électronique, a pris de la kétamine l'an dernier, selon les premiers résultats d'un projet qui a pour ambition de cartographier l'usage de drogues et d'alcool dans cinq pays européens, et dont De Standaard, Het Belang van Limburg et Het Nieuwsblad ont pu prendre connaissance. La kétamine gagne ainsi du terrain aux côtés de la tra-ditionnelle cocaïne (24%), de la MDMA/XTC (33%) et du cannabis (59%). «La kétamine est en train de faire une énorme percée,» a expliqué Tina Van Havere (Hogeschool Gent) qui mène les recherches pour la Belgique. «C’est un phénomène auquel nous n’avons plus assisté depuis longtemps. Il y a quelques années, il n’y avait encore au-cune mention de l’utilisation de la kétamine.» Il s’agit d’un anesthésiant utilisé dans les hôpitaux ou en médecine vétérinaire. En doses inférieures, elle est éga-lement utilisée comme drogue en soirée, souvent appe-lée Special K. La drogue donne la sensation de quitter

son propre corps. «La popularité croissante inquiète, car la kétamine est aussi une drogue très imprévisible. Les consommateurs risquent presque une expérience de mort. Le mix avec l’alcool est aussi dangereux.»

www.rtl.beBelga 19 mars 2019

NDLR : suite à un article pareil, vers 1995, plusieurs actifs de l’UPV ont retrouvé leurs voitures vandalisées, pare-brise ou custode éclatés, médicaments disparus, après des réunions au siège de l’avenue Fonsny.

A bon enten-deur,… déta-chez vos ca-ducées quand vous stationne-rez dans cer-tains quartiers !

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Toute la belgique entre en zone réglementée à partir de demain, 28 mars

communiqué

FCO : TOUTE LA BELGIQUE ENTRE EN ZONE RÉGLEMENTÉE À PARTIR DE DEMAIN, 28 MARS

Pour mémoire, il s’agit d’un élevage bovin à Paliseul au sein duquel un petit nombre d’animaux se sont révélés infectés par la maladie dans le cadre de la campagne d’hiver (winterscreening). Le monito-ring organisé dans toutes les exploitations bovines et ovines dans un rayon de 5 km autour de l’exploitation suspecte a révélé des animaux infectés supplémentai-res appartenant à 3 autres exploitations. Ces nouveaux cas démontrent une dissémination du virus par des vecteurs (Culicoides) au cours de l’automne passé et donc ces exploitations deviennent foyers de FCO. En conséquence, l’AFSCA appliquera à partir de demain 28 mars 2019 les mesures prévues dans la législation (AR du 7 mai 2008 et Règlement (CE) n° 1266/2007).

Concrètement

• Tout le territoire sera déclaré zone réglementée pour la FCO sérotype 8.

Ce choix d’étendre immédiatement la zone réglemen-tée obligatoire d’un rayon de 150 km à tout le territoire est une approche pragmatique permettant que les déplacements de ruminants au sein de toute la Belgique puissent continuer sans conditions spécifiques pour la FCO, et donc sans entrave notamment au commerce.

• Concernant les échanges intracommunautaires :

o tous les ruminants pourront être échangés sans conditions spécifiques pour la FCO vers les autres zones ou est présent le sérotype 8 (France, Suisse, Chypre et parties de l’Allemagne) ;

o seuls les ruminants « sûrs » pourront être échangés vers les zones ou les pays où le sérotype 8 n’est pas présent.

• On entend par des « animaux sûrs » :

o les animaux d’abattage qui ont comme destination un abattoir désigné par le pays de destination ;

o les animaux vaccinés par le vétérinaire dans les 12 mois avant le départ pour autant qu’une période d’attente de 60 jours soit écoulée ou des analyses de laboratoire soient réalisées ;

o les animaux chez lesquels une protection par des anticorps contre le FCO-8 a été démontrée au moyen d’une double analyse, à savoir

§ soit des analyses sérologiques réalisées au moins 60 jours et ensuite au plus tôt 7 avant le départ,

§ soit une analyse sérologique réalisée au moins 30 jours et ensuite une PCR (absence de virus) au plus tôt 7 jours avant le départ.

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VT-Surfing

Aux Pays-Bas, ils créent un urinoir pour bovins« Une vache ne sera jamais totalement propre mais on

peut lui apprendre à aller aux toilettes.»

Des bovins aux Pays-Bas maîtrisent depuis peu l’art de faire pipi dans un urinoir pour réduire les émissions de gaz libéré par les effluents d’élevage.

Connus pour être à la pointe de l’innovation, les Pays-Bas sont aussi les deuxièmes exportateurs agricoles et agroalimentaires du monde, derrière les États-Unis.

Pour limiter l’impact du secteur agricole sur l’environnement, le gouvernement néerlandais - ambitieux dans la lutte contre le réchauffement climatique - impose des mesures strictes aux agriculteurs, telles que des restrictions de taille des troupeaux, des périodes d’épandage de fumier limitées et des normes sa-nitaires dans les étables.

Avec le Côtoie (toilettes pour vaches, en français), «on attaque le problème directement à la source», déclare à l’AFP Henk Hanskamp, autoentrepreneur et créateur de l’urinoir.

En réceptionnant l’urine, ce dernier permet de réduire les émis-sions d’ammoniac, un composé chimique créé lorsque le li-quide entre en contact avec le fumier. Il se forme alors à partir de cet ammoniac du protoxyde d’azote, gaz à effet de serre.

Le principe du CowToilet est simple: l’urinoir est situé dans un box, au niveau du postérieur du bovin, invité à y manger des granulés. Une fois le repas terminé, un robot stimule un nerf au-dessus de la mamelle, ce qui donne à la vache - qui produit entre 15 et 20 litres par jour - l’envie d’uriner.

Ainsi, M. Hanskamp, dont l’entreprise développe des innova-tions pour le secteur agricole, prévoit de pouvoir «réduire au moins de moitié les émissions d’ammoniac libérées par les ef-fluents d’élevage» une fois le processus peaufiné.

Les scientifiques et les universitaires saluent l’arrivée sur le mar-ché - prévue pour 2020 - de l’urinoir, qui a remporté mi-mars un prix local pour la meilleure innovation.

«Les étables en deviennent plus propres et le sol plus sec. Moins d’humidité sur les sols signifie une meilleure santé des sabots», observe Jan Velema, un vétérinaire qui a assisté aux tests, cité par le quotidien de référence De Volkskrant.

Sur l’exploitation agricole près de Doetinchem (est) où l’urinoir est testé, 7 des 58 vaches du troupeau utilisent désormais spon-tanément l’urinoir, sans stimuli.

«Les vaches ont pris l’habitude», se félicite M. Hanskamp. «Elles reconnaissent le box, lèvent la queue et font pipi».

30/03/2019

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UPV

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Lors d’une conférence de presse à Libramont ce dé-but mai, le ministre Collin va tirer le bilan des deux premiers appels à projet pour le soutien de la consti-tution d’association de praticiens vétérinaires et, sur-tout, une bonne nouvelle, lancer un troisième appel à projet.

Rappelons que ce résultat est l’aboutissement de 9 ans d’investigations avec le soutien de la Région Wallonne.

L’enquête sur le malaise des praticiens ruraux soutenue par le ministre Lutgen avait démontré déjà en 2010 la pénibilité et la désaffection menaçant la pratique rurale dans notre région. Le cadastre de la profession impul-sé par la ministre Laruelle avait d’ailleurs objectivé les risques de mitage de notre réseau de vigilance sani-taire.

L’enquête « Heureux ou malheureux dans votre pratique » soutenue entre autres par M. Collin a précisé

· le malaise de la profession (manque de vie sociale et familiale, pénibilité, burn-out, …)

· les remèdes à ce malaise, dont le principal est la création d’associations vétérinaires

· les obstacles à la pratique en association (manque de formation au travail en équipe, craintes de recul fi-nancier, contraintes administratives méconnues, …).

Conscient de ces lacunes qui, à moyen terme, pour-raient handicaper notre agriculture régionale, M. Col-lin a décidé de lancer un appel à projets de création de PMV (personnes morales vétérinaires, càd d’asso-ciations vétérinaires).

Sous réserve des crédits budgétaires disponibles, la nouvelle subvention maximale est fixée à  75.000 € dont la gestion sera confiée à l’UPV.

Comment se déroule ce programme ?

Le processus sera divisé en deux phases :

1. Etude de faisabilité du projet d’association  sous forme de PMV : suite à un appel à projets an-nuel,   qui est donc lancé ce 1er  avril, un subside est alloué pour couvrir maximum 75 % des frais de consultance liés à l’encadrement des porteurs de projet pour la préparation de la concrétisation de celui-ci (enjeux, objectifs, faisabilité… pour la consti-tution d’une PMV entre les porteurs du projet). Le montant du subside est plafonné à 4.000 € par pro-jet de PMV.

2. Aide à la mise en œuvre et au suivi de l’associa-tion  sous forme de PMV : un subside annuel est accordé pour couvrir maximum 50 % des frais de consultance liés à la constitution, la mise en œuvre et le suivi de la PMV.  Ceci comprend les aspects liés au management général et à la gestion humaine, commerciale et financière, la politique qualité et la

communication. Le montant du subside est plafon-né à 5.000 € par PMV.

Les missions de consultance sont réalisées par des pres-tataires qui répondent aux conditions qualitatives qui portent sur les qualifications et l’expérience (sur base du CV), la méthode de travail (sur base du projet) et sur l’indépendance (par rapport aux autres fournisseurs des vétérinaires).

Pour  la phase 1, les vétérinaires porteurs de projets rentrent auprès de l’UPV leur candidature motivée dans les 3 mois suivant l’annonce de l’appel à projet (le pre-mier appel à projet sera donc clôturé le 31 juillet 2019. Un maximum de projets sera sélectionné dans la limite des budgets disponibles. La décision est communiquée aux demandeurs durant le mois qui suit la clôture. Les bé-néficiaires s’engagent à justifier les dépenses endéans les 9 mois.

Parmi les critères d’éligibilité, figurent au moins  les cri-tères restrictifs suivants :

· Le projet est porté par au moins 3 vétérinaires en ac-tivité en Région Wallonne (sur base d’une inscription au tableau de l’Ordre des Médecins Vétérinaires et d’un agrément auprès du SPF Santé Publique), si-gnataires solidaires du projet présenté ;

· Le projet propose une  activité d’au moins 50 % consacrée aux animaux de rente et au service à l’agriculture (les porteurs de projets présentent tout élément probant permettant à l’UPV de statuer sur ce point) ;

· Le siège social du projet de PMV est situé dans une commune rurale ou semi-rurale ;

· Les porteurs de projet ne sont pas encore constitués sous forme de PMV, mais cela est un des objectifs concrets du projet.

Des critères optionnels seront pris en compte pour l’éva-luation et la sélection des projets retenus, parmi les-quels :

· L’emploi : la présence ou l’engagement de person-nel non vétérinaire ;

·Mixité générationnelle et de genre.

Les porteurs de projet présentent dans leur dossier de demande les références du consultant choisi, la feuille de route et le devis de ce travail de consultance. L’UPV évalue la pertinence et la concordance avec les cri-tères qualité « missions de consultance ».

Enfin, les candidatures sont évaluées par rapport à la description du projet qu’en feront les promoteurs dans leur dossier de candidature : historique, genèse, objec-tifs, qualité et pertinences des services offerts, …

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Pour  la phase 2, les vétérinaires porteurs de projet rentrent auprès de l’UPV leur candidature motivée sur base des conclusions favorables émises dans la phase 1, avec présentation d’un rapport du consultant. Cette demande comprend la preuve de constitution d’une PMV et la description du projet d’entreprise, des moda-lités et balises de l’accompagnement par le consultant.

Les vétérinaires qui sont déjà constitués en PMV lors de l’appel à projet de la phase 1, et dont la PMV répond aux deux premiers critères d’éligibilité de cette phase 1, à savoir être composée d’au moins 3 vétérinaires en activité en Région Wallonne et avoir une activité d’au moins 50 % consacrée aux animaux de rente et au ser-vice de l’agriculture, peuvent rentrer une candidature directement pour la phase 2.

L’UPV examine la recevabilité de la demande et décide de l’octroi de la subvention selon les critères d’analyse repris dans le Règlement de procédures. La décision est communiquée aux demandeurs durant le mois qui suit la clôture. Les bénéficiaires s’engagent à justifier les dé-penses endéans les 18 mois.

Conclusions

Votre pratique est essentiellement rurale ou équine ?

Vous souhaitez vous associer ?

Vous désirez constituer une PMV avec au moins deux collègues ?

Vous pouvez bénéficier d’une aide de la région Wal-lonne pour vous faire aider dans le trajet menant à une association.

Que vous soyez seuls, en phase de réflexion ou déjà as-sociés, si vous pratiquez dans une commune rurale ou semi-rurale de Wallonie et que votre projet comporte au moins 50% d’activité consacrée aux animaux de rente, chevaux compris, ce dossier peut vous intéresser !

Vous pouvez recevoir

·4000 € pour l’étude de faisabilité de votre projet d’association

·5000 € pour l’aide à la mise en œuvre et au suivi de l’association. 

Le lancement est prévu le 01 mai 2019. Vous avez 3 mois pour rentrer votre dossier de candidature.

Toutes les infos sont sur le site UPV, onglet « heureux/mal-heureux »

Une question ? des infos complémentaires ?

Vous pouvez me joindre via [email protected]

Pour l’UPV , Bernard Gauthier

Vice Président

APICULTURE

La saison apicole démarre de façon inhabituelle. Le temps printanier du mois de février a incontestablement stimulé nos colonies. Pour un bien ou pour un mal ?

Certains apiculteurs préconisent de stimuler les colo-nies dès le mois de février afin de faire correspondre le pic d’abondance des butineuses avec celui de nectar dans l’environnement au mois d’avril. Cette stimulation se fait à l’aide de pâtes protéinées, à base de pollen par exemple, afin d’augmenter la ponte. Une telle stimu-lation ne fut pas nécessaire cette année. La tempéra-ture élevée pendant 2 semaines (du 14 au 27 février) et l’abondance de pollen de noisetiers ont induit de très fortes pontes : jusqu’à 4 cadres de couvain et même des cellules de mâles en plein mois de février !

Une aubaine pour le varroa !Quelques semaines plus tôt, nous avons bénéficié d’une période froide (du 18 janvier au 4 février) au terme de laquelle le traitement à l’acide oxalique fut possible. L’idéal étant de traiter au moins 21 jours après le dé-but de la période de froid (à partir du 8/2) et au plus tard 10 jours après le redoux (au plus tard le 14/2), nous avions une petite semaine pour réaliser le traitement. Beaucoup l’avaient probablement fait dès décembre ou janvier mais il est probable que les colonies, à cette période, possédaient encore une quantité significative de couvain en raison de la douceur des températures.

En ce mois de mars, le risque principal était la famine. En effet, l’entretien du couvain nécessite de grandes quan-tités de pollen et de miel. Et les premières fleurs mellifères sont celles du saule marsault qui apparaissent au mois de mars et qui ne sont accessibles aux abeilles que si les conditions météorologiques le permettent. Il était donc prudent de donner aux abeilles un peu de candi, sucre directement utilisable et non stocké dans la ruche.

En attendant les rapports de mortalité des colonies pour la saison 2018-2019, il convient de se préparer à une nou-velle saison de lutte contre le varroa. Tant le traitement hivernal que les méthodes biotechniques appliquées au

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Abeil les : un hiver doux,

février printanier et ensuite ?

Il sera vite temps de prévoir les traitements d’été. Le CARI a publié dans son numéro de septembre-octobre de sa revue « Abeilles & cie »(n°186) les résultats de son en-quête d’efficacité des différents traitements anti-varroas et constate une mortalité significativement moindre des colonies traitées à l’aide de bandelettes rémanentes d’amitraz ou de tau-fluvalinate. Il y a certes une possi-bilité de facteurs de confusion (ex  : les apiculteurs qui utilisent ces bandelettes sont plus attentifs que les autres à la santé de leurs abeilles). Néanmoins, ces résultats in-diquent clairement qu’il est possible de faire hiverner les colonies avec un minimum de pertes dans les différents types d’écosystème en Wallonie.

Il n’est pas question de pousser à l’utilisation abusive de ces molécules dans les ruches et il convient de rester ex-trêmement vigilant au risque d’accumulation de résidus dans les ruches et au développement de résistance. En ce qui concerne les résidus, il est important de respecter le moment et la durée du traitement. Le moment : en été et en l’absence de hausses. La durée : 6 à 8 semaines. Il est capital de retirer les bandelettes avant l’hiver afin de réduire l’accumulation de résidus dans les cires et chez les jeunes abeilles qui naitront au printemps. En outre, l’exposition du varroa à des doses prolongées et décrois-santes d’acaricide augmente le risque de développe-ment de résistance.

L’émergence de résistance peut être

ralentie par différents procédés. L’alternance de principes actifs part du principe que le développement de résistance contre 2 principes actifs différents est improbable. Mais certainement pas impos-sible.

On peut aussi ne traiter que les colonies qui en ont le plus besoin : les colonies les plus âgées (c’est au cours de la deuxième ou de la troisième année qu’on constate le plus d’effondrements) et les plus fortes (qui élèvent beau-coup de mâles) ou celles qui présentent des symptômes

cours de la miellée et le trai-tement d’été augmentent les chances de survie de la colo-nie l’hiver suivant.

La méthode biotechnique la plus efficace et la plus facile à réaliser est certainement celle du cadre à mâles laissé 3 semaines dans la ruche afin de piéger les varroas puis dé-truit dès que les cellules sont operculées. La destruction systématique du couvain de mâles operculé lors des visites hebdomadaires est une alter-native.

Le traitement systématique des essaims nus à l’acide oxa-lique est aussi une bonne pra-tique puisque, par définition, un essaim ne possède pas de couvain operculé (l’acide oxa-lique ne touche pas les var-roas enfermés dans les cellules operculées).

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(ailes déformées ou cristaux de guanine) ou ne traiter que celles qui dépassent le seuil d’alerte. Ceci nécessite un comptage régulier de l’abondance de varroas de chaque colonie (tableau).

Renoncer au traitement systématique des colonies signi-fie donc une vigilance accrue, plus de travail et plus de risques. Enfin, conserver dans chaque rucher quelques « ruches refuges » qui ne sont pas traitées pourrait per-mettre la survie de varroa non-résistants aptes à profiter de leur avantage sélectif par rapport aux varroas résis-tants et ainsi les éliminer. Cette notion est encore peu considérée pour le varroa mais est préconisée dans la lutte contre la résistance des vers gastro-intestinaux des ruminants.

Ces considérations indiquent clairement que le vétéri-naire a un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le varroa et pour la santé de l’abeille mellifère. Il doit pou-

voir recommander le protocole de traitement le plus approprié aux attentes de l’apiculteur, tout en garan-tissant la qualité du produit destiné à la consommation humaine et en préservant l’efficacité des rares principes actifs efficaces contre ce parasite.

Les abeilles dotées du caractère VSH (Varroa Sensitive Hygiene) arrivent progressivement sur le marché. Il s’agit d’un caractère additif (ni récessif ni dominant) qui per-met à l’abeille d’identifier les cellules infestées et d’en éliminer le contenu. Cette découverte est prometteuse mais la distribution de ce caractère dans la population d’abeilles risque de prendre en certain temps et le sui-vi sanitaire des colonies par le vétérinaire restera plus que jamais nécessaire lorsque l’on tentera d’éviter le traitement systématique des colonies d’abeilles contre le varroa.

Tanguy Marcotty

L’alternance de principes actifs part du principe que le développement de résistance contre 2 principes actifs différents est improbable. Mais certainement pas impossible. On peut aussi ne traiter que les colonies qui en ont le plus besoin : les colonies les plus âgées (c’est au cours de la deuxième ou de la troisième année qu’on constate le plus d’effondrements) et les plus fortes (qui élèvent beaucoup de mâles) ou celles qui présentent des symptômes (ailes déformées ou cristaux de guanine) ou ne traiter que celles qui dépassent le seuil d’alerte. Ceci nécessite un comptage régulier de l’abondance de varroas de chaque colonie (tableau). Renoncer au traitement systématique des colonies signifie donc une vigilance accrue, plus de travail et plus de risques. Enfin, conserver dans chaque rucher quelques « ruches refuges » qui ne sont pas traitées pourrait permettre la survie de varroa non-résistants aptes à profiter de leur avantage sélectif par rapport aux varroas résistants et ainsi les éliminer. Cette notion est encore peu considérée pour le varroa mais est préconisée dans la lutte contre la résistance des vers gastro-intestinaux des ruminants. Ces considérations indiquent clairement que le vétérinaire a un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le varroa et pour la santé de l’abeille mellifère. Il doit pouvoir recommander le protocole de traitement le plus approprié aux attentes de l’apiculteur, tout en garantissant la qualité du produit destiné à la consommation humaine et en préservant l’efficacité des rares principes actifs efficaces contre ce parasite. Les abeilles dotées du caractère VSH (Varroa Sensitive Hygiene) arrivent progressivement sur le marché. Il s’agit d’un caractère additif (ni récessif ni dominant) qui permet à l’abeille d’identifier les cellules infestées et d’en éliminer le contenu. Cette découverte est prometteuse mais la distribution de ce caractère dans la population d’abeilles risque de prendre en certain temps et le suivi sanitaire des colonies par le vétérinaire restera plus que jamais nécessaire lorsque l’on tentera d’éviter le traitement systématique des colonies d’abeilles contre le varroa. Période Chute naturelle

journalière Comptage sur nourrices

Couvain mâle operculé

Début de saison (fev-mars) 1 1% 4%

Au cours des miellées (avr-juin) 2 3% 5%

Juillet et aout 10 3%

Automne (sept-oct) 4 0.5%

Hiver (nov-jan) 0.5

Tanguy Marcotty

Rencontres BeeVet ? Il me semblait que BeeVet est un réseau de Vétérinaires ayant un intérêt pour l’apiculture, pas une ac-tivité !?Eh bien, profitant de la venue des concepteurs du système Vatorex, Wili et Pascal Brunner, le Groupe de Travail Abeille de l’UPV a rapidement organisé une après-midi de rencontre entre apiculteurs et praticiens sur des sujets techniques rela-tifs à la santé de l’Abeille.Il y avait une trentaine de personnes, vétérinaires et apiculteurs (on se sentait un peu à l’étroit dans nos locaux de Nivelles !).Les diverses présentations ont compris :

- Les Brunner pour leur système Vatorex Varroa étant plus sensible à la chaleur que l’abeille, leur concept est de “cuire” l’acarien à une température qui ne nuira pas à l’abeille. Si le système permet de se passer de traite-ment, il paraît assez onéreux et un peu compliqué sur le long terme (un fil placé au milieu du cadre, entre les 2 plans d’al-véoles fait office de résistance) lors du renouvellement des cadres de corps, ce système est néanmoins une innovation.

Je considère malgré tout cela comme une technique de ges-tion de varroa, mais cela ne pourra pas sauver les colonies déjà très affaiblie (de par la nécessité de répéter le processus)

- La cellule accompagnement de l’AFSCA (Kathy Bri-son et Fabienne Meunier)

Parce qu’il n’y a pas que des “gendarmes” à l’AFSCA, Mmes Brison et Meunier sont venues nous faire un petit bilan de la situation sanitaire apicole en Belgique.Ce fut aussi l’occasion pour elles de se faire connaître au-près des apiculteurs (leur cellule a justement pour but d’ac-compagner les petits producteurs, en somme, tout ce qui n’est pas bovin/porc/volailles, pour éviter les problèmes lors des contrôles de leurs collègues)

- Suite à “l’affaire Varromed”, j’en ai profité pour faire un rappel des circuits de distribution des médica-ments vétérinaires en Belgique

Il faut entendre par là que le CARI, unilatéralement, a pous-sé le Varromed comme étant LE traitement de cette année. Seulement, comme d’habitude, et comme ils n’y connaissent pas grand-chose en législation entourant le médicament, ils se sont emmêlés les pinceaux. En effet, le Varromed dispose d’une AMM Européenne mais n’a aucun distributeur belge. Ils se sont imaginés que les gros-sistes-répartiteurs allaient prendre sur eux d’importer 5 à 10 boites du produit à la demande.Or, vu qu’il n’y a pas de distributeur, Alcyon, dans ce cas-ci, a traité cela comme une commande par la cascade gérée par la Vétérinaire salariée du CARI. On s’est donc retrouvé avec des mails qui ont circulé entre apiculteurs pour faire une com-mande groupée du produit. Outre le fait, déjà très grave, de jouer au Lampo apicole, beaucoup d’apiculteurs ont reçu leur traitement assez tard dans la saison…

Premières rencontres BeeVet à Nivelles.

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Ce vendredi 1er mars dernier avaient lieu les Premières ren-

contres BeeVet à Nivelles.Coup d’essai, coup de maître ? En tout cas, avec l’espoir d’une

réédition annuelle.

- Petite communication sur l’Apivar (Amitraz)Il obtient une AMM Européenne et sera distribué par Fendigo. SI on semble se diriger vers une situation à la française (dis-ponible sans ordonnance en pharmacie), ils ne comptent ab-solument pas communiquer là-dessus auprès des apiculteurs et comptent s’appuyer sur les praticiens.

- Petite communication de CID-Line (Arnaud Collard)La société CID-Line est spécialisée dans le développement et la commercialisation de désinfectants. Ils ont d’ailleurs le KE-NO-san, acide lactique agréé pour le traitement des surfaces en contact avec les denrées alimentaires.Arguant d’une activité sporicide, notre confrère Collard venait sonder les apiculteurs et praticiens sur l’utilisation de ce pro-

duit dans les cas de désinfection de matériel à proximité de foyer de loque. L’assemblée a positivement réagi à la propo-sition et il est confirmé que le produit déjà commercialisé n’a pas besoin de plus d’agrément pour être utilisé en apiculture.L’après-midi s’est terminée par après en discussion autour de quelques verres.Gageons que cette bonne ambiance se reproduise l’année prochaine. En effet, contrairement aux foires apicoles ou autres conférences de fédérations apicoles, c’était une réelle rencontre des différents intervenants de la filière autours de sujets techniques. Bien à vous,

BC

Depuis quelques temps, le monde apicole voit éclore une nouvelle variété de gourous : les adeptes de l’Api-culture Naturelle.Sur la forme, le choix de cette appellation laisse perplexe, tant elle laisse à penser que tout ce qui ne relève pas de ce genre de pratique serait artificiel ou surnaturel.Sur le fond, elle se base sur la volonté de gérer la colonie au plus proche de ce que la Nature a toujours fait, et ce, sans la présence de l’homme.On va ainsi considérer la colonie comme si elle se trou-vait dans un tronc d’arbre creux, telle qu’elle pouvait se

rencontrer dans les forêts des siècles précédents, sans récolte, sans traitement, sans rien…De prime abord, on va se dire que cette filière a, elle aussi, succombé au vieuconnisme (aka, c’était mieux avant), sentiment qui émerge d’une incompréhension des individus devant une situation où on raconte tout et son contraire.Par après, en y réfléchissant, 2 attitudes diamétralement opposées se retrouvent : 1. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. En effet, certaines considérations sont intéressantes.

Apiculture Naturelle - Wablieft ???

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Ainsi la stimulation de la propolisation, ou le respect de la propolisation, du corps de ruche par l’abeille serait, d’après cette mouvance, un garant d’une “ambiance” aseptique. 

On a pu démontrer les effets antiseptiques de la pro-polis, et il est concevable que si cette substance ta-pisse le lieu de vie de la colonie, celle-ci se trouvera dans un environnement plus sain.

De plus, le respect de la biologie de l’abeille est une chose trop souvent oublié dans les pratiques de ré-coltes : le miel est un aliment de réserve pour subsis-ter lors des trous de miellée. 

Or certains récoltent leurs miellées de printemps et laissent leurs colonies populeuses avec un désert nu-tritif en monoculture (typiquement, en post-colzas).

Enfin, la considération d’une abeille locale adaptée aux conditions climatiques est nettement plus cohé-rente que de travailler des races apicoles (c’est en-core plus vrai que pour les autres types d’élevages de par la méthode de fécondation des reines).

2. Qu’est-ce que c’est que ce truc de bobos qui n’y connaissent rien.

Oui, c’est caricatural. Mais cela résume tellement la situation.

Tout d’abord, il faut revenir aux bases : l’apiculture est l’élevage des abeilles dans le but d’en tirer une pro-duction, que ce soit du miel, de la cire, de la propolis, de la gelée royale, du venin (apipuncture/apithéra-pie), des essaims ou des reines.

Ce qui ne rentre pas dans cette définition n’est pas de l’apiculture, c’est du jardinage apicole à tout le moins. Est-ce que les gens qui veulent s’adonner à cette pratique sont moins respectables ou risibles ? Non, pas du tout.

Par contre, cette pratique, de par la NON-gestion de la colonie pose un sérieux problème ET de Santé ani-male, ET de Santé publique.

D’une part, la Santé animale, ici notre abeille.  Cette gestion par l’absurde va certes permettre

l’émergence de colonies résistantes aux patholo-gies par simple darwinisme, elle va aussi entraîner un quasi génocide apicole (on estime à 80% le taux de pertes sur 5 ans pour l’apparition de ces résistances). 

Et cela constituera un sérieux goulot génétique pour nos abeilles, ce qui est d’autant plus problématique ici vu que c’est justement la variabilité génétique au sein d’une colonie (multitudes de lignées de de-mi-soeurs) qui assure sa stabilité. 

A vouloir les rendre meilleures, on va les affaiblir.  

De plus, cette non-gestion va entraîner la création de réservoirs à pathologies. Les colonies mortes restant en place seront toutes disponibles pour une conta-mination des voisines, l’abeille étant naturellement pilleuse. 

L’exemple le plus probant est la Loque Américaine, maladie à déclaration obligatoire, dont la sporula-tion bactérienne résiste à la propolis ...

D’autre part, la Santé publique. Il faut savoir que notre abeille domestique a une

arme contre les situations qui la dépassent : c’est l’es-saimage. En effet, lorsque certaines pathologies dé-sorganisent de trop la colonie, celle-ci peut estimer que son environnement n’est plus propice à sa vie collective et décide de s’en aller voir si la cire est plus dorée dans la ruche d’à côté. 

Dès lors, on peut ainsi aisément concevoir que sti-muler les essaimages à proximité des habitations, a fortiori pour les ruchers en ville, n’est pas raisonnable. La Belgique, du fait de son urbanisme, ne laisse donc guère de place à cette mise en pratique.

Au final, tout ceci laisse penser que le monde apicole n’a toujours pas intégré les réalités de la varroase et des mortalités hivernales : Avant l’arrivée de varroa, l’abeille est en équilibre avec les stress de son environnement : bactéries, virus, para-sites, pesticides.Elle se débrouille très bien par elle-même du fait de sa co-évolution avec les pathogènes environnants (c’est pourquoi la pratique vétérinaire apicole est une pra-tique mineure…). Par après, l’importation de varroa, un parasite d’origine asiatique que l’abeille n’a rencontré qu’il y a une tren-taine d’années, va changer la donne. En effet, dès que celui-ci entre dans l’équation, il devient un centre de gravité qui va structurer tous les autres facteurs de stress autours de lui, l’effet spoliateur de l’acarien rendant la colonie plus sensible à ces facteurs (pour faire simpliste, varroa = vampire de l’abeille…).Or, espérer que les «bonnes pratiques” d’une époque, existant avant l’arrivée de ce parasite, vont résoudre un problème multifactoriel centré sur un agent qu’ils ont tendance à sous-évaluer, voire à nier, est totalement il-lusoire.Et faire la promotion aveugle de ce genre de mouvance est de fait irresponsable !Dès lors, intégrons à l’apiculture actuelle des bonnes pratiques parfois oubliées et tâchons de pratiquer notre Art Vétérinaire evidence-based  !

Pour le GT Abeille,BC■

AMCRA

Lutte contre l’antibiorésistance en médecine vétérinaire en Belgique.

Une stratégie cohérente pour des résultats convaincants.Communiqué de presse (04/04/2019)L’AFSCA, l’AFMPS, le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaine alimentaire et Environnement et l’AMCRA se ré-jouissent de l’enquête du KCE sur l’usage des antibio-tiques en Belgique, dont les conclusions démontrent que la stratégie définie au niveau fédéral et les actions prises par le secteur vétérinaire sur le terrain vont dans la bonne direction : diminuer les quantités d’antibio-tiques utilisés et contrer la résistance des bactéries aux antibiotiques.Les recommandations émises dans les conclusions par le Centre Fédéral d’Expertise (KCE) pour lutter contre dans l’antibiorésistance vont dans le sens des nombreuses ac-tions prises par le secteur vétérinaire (AMCRA, Autorités et secteurs), tous notamment signataires de la «convention antibiotique en médecine vétérinaire» du 30 juin 2016.1En 2017, une réduction de 7,4% de l’utilisation globale d’antibiotiques en médecine vétérinaire par rapport à 2016 a été réalisée, portant à 25,9% la réduction totale par rapport à 2011.Deux des trois objectifs stratégiques avaient en outre déjà été largement atteints en 20172:

1. Une réduction cumulative de 84% de l’utilisation d’antibiotiques critiques (pour un objectif de réduc-tion de 75% fin 2020).

2. Une réduction de 66,6% pour les aliments médica-menteux à base d’antibiotiques (pour un objectif de réduction de 50% fin 2017).

Les mesures du secteur vétérinaire seront intégrées au plan d’action national « One Health », auquel les parties concernées collaborent totalement.Les parties concernées se sont engagées à poursuivre leurs efforts pour une diminution et un usage raisonné des antibiotiques chez les animaux afin de lutter contre l’antibiorésistance, notamment maintenant en prenant aussi en compte l’étude du KCE.Les résultats 2018 seront communiqués les 19 juin 2019 à l’occasion d’une conférence de presse tenue conjointe-ment par l’AMCRA et l’AFSCA. Selon les premiers chiffres, la tendance favorable s’est poursuivie en 2018.1 http://www.afsca.be/productionanimale/antibioresistance/2 http://www.afsca.be/professionnels/publications/thema-

tiques/reportconvenantAB/

Mdeon

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Le Sunshine Act Le mécénat en pleine lumière

Votre Veterinaria vous a déjà signalé l’existence de la plateforme MDeon, chargée d’autoréguler le sponso-ring dans le secteur médical. L’UPV envoie d’ailleurs des représentants au bureau des visas.Cette plateforme répertorie l’ensemble des collabora-tions des professionnels de santé avec l’industrie phar-maceutique. Elle permet au citoyen de vérifier chaque année les montants d’aide sous diverses formes qu’ont reçu les professionnels de santé et les organisations du secteur (associations de patients, syndicats, hôpitaux, universités etc...). Les entreprises pharmaceutiques du secteur doivent déclarer chaque année les dons, sub-ventions, sponsoring, projet de recherche faites aux tiers mentionnés plus haut. Le système s’appuie sur le site www.betransparent.be, qui répertorie des professionnels par nom, et détaille ce qui a été déclaré par année. Pour l’année 2018 (déclaration 2019), les vétérinaires vont rentrer dans le système, et nous devrons donc déclarer tout montant direct ou indirect versé à nos Profession-nels ou organisation professionnelles. Le récipiendaire recevra un certificat l’informant de cette déclaration.

En résumé,

Publicité, primes, avantages, échantillonsCadre légal : 25 MARS 1964. - Loi sur les médicaments.

- Il est interdit (…) d’offrir (…) des avantages (…) aux personnes habilitées à prescrire (…) des médicaments (…)

- Il est également interdit (…) d’offrir (…) des avan-tages (…) aux personnes qui se fournissent en médicaments à usage vétérinaire (VT, respon-sable, ASV).

Toutefois, l’interdiction ne s’applique pas :- aux primes ou avantages de valeur négligeable

et qui ont trait à l’exercice de (…) la médecine vétérinaire

- à l’invitation et à la prise en charge des frais de participation, y compris l’hospitalité, des per-sonnes physiques et morales, y compris dans le secteur vétérinaire, pour une manifestation scien-tifique, pourvu que celle-ci réponde à certaines conditions cumulatives.

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AFMPS

Bruxelles 18 mars 2019 – L’Agence fédérale des médi-caments et des produits de santé (AFMPS) lance une campagne d’information pour éclairer les profession-nels de la santé et leurs patients sur les dispositifs mé-dicaux. Le but de cette nouvelle campagne est de sensibiliser les professionnels de la santé à l’importance de notifier les incidents avec des dispositifs médicaux. L’objectif fi-nal étant d’améliorer davantage le suivi des dispositifs médicaux utilisés par et pour les patients.Les dispositifs médicaux sont encore trop méconnus et pourtant largement utilisés par tous les profession-nels de la santé et les patients eux-mêmes. Un dispositif médical est un produit de santé qui accomplit son ac-tion médicale par un moyen physique ou mécanique : des pansements, des tensiomètres, des prothèses de hanche, des pacemakers ou même des lentilles de contact, la gamme de dispositifs médicaux est particu-lièrement large.À la base du processus d’amélioration et de contrôle des dispositifs médicaux se trouve la notification des in-cidents par les professionnels de la santé. Il faut identifier les éventuels problèmes pour pouvoir ensuite mettre en place les solutions nécessaires. La nouvelle campagne d’information de l’AFMPS met ainsi l’accent sur la néces-sité et l’obligation légale pour les professionnels de la santé de notifier les incidents survenus avec un dispo-sitif médical. Cette sonnette d’alarme permet à l’AFMPS d’avoir une vue sur les incidents « sur le terrain » et de mettre en place des actions correctrices pour améliorer la qualité, l’efficacité et la sécurité des dispositifs médi-caux.

En outre, la campagne de l’AFMPS vise à informer les professionnels de la santé et leurs patients au sujet des différentes classes de dispositifs médicaux, de la législa-tion en vigueur, des procédures de mise sur le marché, du rôle de l’AFMPS en la matière, etc. Pour sensibiliser au maximum les médecins, généra-listes et spécialistes, chirurgiens, pharmaciens(nes), infir-miers(ères), et autres professionnels de la santé, l’AFMPS a créé deux vidéos explicatives disponibles sur le site web dédié à la campagne « Tout ce que vous devez savoir sur dispositifs médicaux sur www.dispositifmedical.be ».La notification des incidents avec des dispositifs médi-caux peut se faire par www.notifierunincident.be. Xavier De Cuyper, administrateur général de l’AFMPS« Il est primordial que les médecins notifient davantage au-près de notre agence les incidents potentiellement dus à un dispositif médical. Un sous rapportage de ces incidents rend difficile la mise en lumière de problèmes de qualité, de sécurité ou d’efficacité d’un dispositif médical, et com-plique ainsi la mise en place de solutions appropriées. »Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique «  Afin de garantir la sécurité des dispositifs médicaux pour le patient, il est important que chacun signale les incidents dès que possible : les fabricants, les médecins et les autres professionnels de la santé mais également les patients eux-mêmes. Ainsi, nous pouvons intervenir immédiatement si nécessaire. »

NDLR : attention à nos devices vaginaux aux progesta-gènes, etc…

Dispositifs médicaux sous surveillance

l’Ordre des Médecins vétérinaires

La nécessité des Ordres et leur rôle

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Les Ordres professionnels de Belgique se sont posé la question de la justification de leur existence. Ils ont dé-cidé d’établir un document commun lequel développe avec précision les raisons de l’impérieuse nécessité du maintien des Ordres professionnels.L’existence des Ordres professionnels a-t-elle encore un sens aujourd’hui ?La nécessité des Ordres professionnels est, de façon croissante, mise en doute et contestée, tant au niveau national qu’à l’échelon européen.Critiqués par le public pour leur prétendu corporatisme et leur manque de transparence, critiqués par les pro-fessionnels eux-mêmes pour leur rôle perçu comme majoritairement répressif, critiqués par les instances eu-ropéennes pour les entraves qu’ils poseraient à la libre concurrence et à la libre circulation, les Ordres sont mal-menés et leur place est remise en question.Les Ordres professionnels proposent pourtant d’appré-hender la société non pas d’un point de vue purement économique, mais en faisant référence aux principes de compétences et de confiance.

L’existence des Ordres professionnels belges demeure dès lors, encore aujourd’hui, une absolue nécessité dans la mesure où ces Ordres, qui regroupent plus de 100.000 membres restent les garants de la sauvegarde de l’intérêt général et de la protection des intérêts indivi-duels des citoyens.

Les ordres professionnels ont-ils une justification ?Contrairement à ce que beaucoup pensent, les Ordres professionnels n’ont pas été créés par les membres des professions qu’ils regroupent. Ils ont été voulus par le lé-gislateur, qui les a considérés comme nécessaires dans un contexte où il lui était impossible d’entrer de façon détaillée et particulière dans l’exercice des professions par la voie législative. Les Ordres ont donc tous été mis en place par une loi.Au travers de ces institutions de droit public définies par des textes législatifs, ce sont les professionnels eux-mêmes qui, avec prudence, peuvent percevoir les diffi-

Obligation de transparence L’obligation de transparence légale impose aux entre-prises pharmaceutiques et de dispositifs médicaux, tant belges qu’étrangères, de documenter et rendre annuel-lement publiques sur la plateforme betransparent.be les primes et avantages qu’elles octroient à partir du 1er janvier 2017 directement ou indirectement aux profes-sionnels du secteur de la santé, organisations du sec-teur de la santé ou organisations de patients.

Publication des primes et avantagesQu’est-ce qui est rendu public nominativement sur be-transparent.be?

• Les honoraires, paiements et remboursements de frais octroyés pour services et consultance à des professionnels du secteur de la santé, or-ganisations du secteur de la santé ou organisa-tions de patients.

• Les contributions aux frais relatifs à l’organisation ou la participation à des manifestations scienti-fiques (coûts d’inscription, frais de voyage et de séjour, conventions de sponsoring) octroyées à des professionnels du secteur de la santé, orga-nisations du secteur de la santé ou organisa-tions de patients.

• Les donations et subventions qui soutiennent les soins de santé, octroyées à des organisations du secteur de la santé.

• Les soutiens financiers ou autres octroyés à des organisations de patients.

• S’agissant d’une obligation légale, il n’est pas nécessaire d’obtenir le consentement des pro-fessionnels du secteur de la santé concernés pour rendre leurs données publiques. Les en-treprises ont par contre l’obligation de préala-blement les informer du traitement de leurs don-nées.

Qu’est-ce qui est rendu public de manière agrégée sur betransparent.be? Les primes et avantages octroyés dans le cadre de la recherche scientifique sont rendus publics de manière agrégée, donc sans mention de l’identité des profession-nels ou organisations du secteur de la santé concernés. Il s’agit entre autres des primes et avantages octroyés dans le cadre d’essais cliniques. Quand et pour combien de temps? Les primes et avantages sont rendus publics à la fin du mois de juin qui suit l’année calendrier dans laquelle ils ont été octroyés. Le Sunshine Act est d’application pour la première fois aux primes et avantages octroyés dès 1er janvier 2018, avec une première publication en juin 2019 sur betrans-parent.be. Les données publiées restent publiquement consultables pendant trois ans dans le Registre transpa-rence. Elles en sont ensuite supprimées.

Obligations des bénéficiaires de primes et avantages Si la loi impose aux entreprises pharmaceutiques et de dispositifs médicaux de notifier à betransparent.be les primes et avantages qu’elles ont octroyés, elle met aussi une obligation de collaboration à charge des bénéfi-ciaires des primes et avantages. Les professionnels du secteur de la santé, les organisations du secteur de la

santé et les organisations de patients doivent en effet communiquer certaines données à l’entreprise dont ils ont reçu une prime ou avantage (ex. leur numéro d’en-treprise, numéro Inami ou numéro de Registre national). Les organisations du secteur de la santé qui ont reçu une prime ou un avantage pour ensuite en faire béné-ficier des professionnels du secteur de la santé (ex. un organisateur de congrès qui utilise les contributions re-çues pour payer le coût d’inscription de professionnels du secteur de la santé) ont par ailleurs l’obligation de communiquer à l’entreprise concernée l’identité de chacun des bénéficiaires finaux, ainsi que le montant des primes et avantages qu’ils ont reçus et ce, pour le 31 décembre de l’année calendrier concernée.

La plateforme betransparent.bebetransparent.be est une plateforme centrale créée en 2015 par 27 associations du secteur belge des soins de santé. Elles ont pris ensemble et volontairement l’enga-gement de rendre leurs collaborations publiques. La plateforme betransparent.be est gérée par Mdeon. Les 27 associations membres de betransparent.be sont les suivantes: ABPH, ABSyM, AFITEB, ANGR, APB, AXXON, BACHI, beMedTech, Cartel, CEUPA, Domus Medica, FBP, FeBelGen, Formavet, IPSA, Mdeon, OPHACO, pharma.be, SSMG, SSPF, SVH, UGIB, UPV, VBS, VBT, VDV et VVZ.

L’engagement pris par la plateforme est un signal fort qui conduit à plus de transparence dans tout le secteur, dans l’intérêt du patient. ACCÈS AU REGISTRE TRANSPARENCE Le Registre transparence est accessible à tous via le site internet www.betransparent.be

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cultés, contraintes et aléas propres à leur profession et ainsi créer les conditions nécessaires au bon exercice de leur activité, justifiant la confiance du citoyen et de la société.Ce faisant, l’objectif premier des Ordres professionnels, à la différence des syndicats et associations profes-sionnelles, est d’assurer la protection du citoyen, par la qualité et la sécurité des services et prestations of-ferts, dans la poursuite de leur mission d’intérêt général (sécurité publique, santé publique, salubrité, environ-nement...).

Les ordres professionnels ont-ils une organisation justifiant la confiance des professionnels et du citoyen ?Les Ordres professionnels fonctionnent de manière dé-mocratique : leurs différents organes sont composés de professionnels librement élus par leurs pairs lors d’élec-tions transparentes et contrôlées, ouvertes à tous les membres de la profession.Ces organes comportent, selon le cas, des représen-tants de l’administration, des scientifiques provenant des universités et des magistrats désignés par l’autorité publique.Par ailleurs, les Ordres sont financés exclusivement par les cotisations de leurs membres, sans interventions, ni des autorités publiques, ni du secteur privé.Ils disposent ainsi d’une indépendance politique et éco-nomique totale.Les Ordres professionnels sont donc totalement auto-nomes. Ils peuvent librement et sans contrainte aucune également relayer auprès des autorités les préoccupa-tions et attentes du citoyen, ainsi que de la profession.

Les ordres professionnels ont-ils un rôle spécifique ?Les Ordres professionnels ont pour mission de veiller à ce que leurs membres exercent leur profession avec com-pétence et diligence, en respectant une éthique profes-sionnelle rigoureuse.Pour ce faire, ils sont chargés par la loi de plusieurs mis-sions :L’accès à la profession par l’inscription obligatoire à leur tableau lorsque le diplômé remplit les conditions légales d’exercice de la profession. Cette exigence est destinée à assurer l’exercice légal de la profession concernée et assure le citoyen que le professionnel auquel il s’adresse dispose des qualifications requises.La rédaction d’un Code de déontologie dont les règles ont pour but de garantir la compétence de ses membres (stage, formation permanente...), la sécurité, le sérieux et le bon exercice de la profession, ainsi que la protec-tion des droits et intérêts du citoyen.La délivrance d’avis, d’initiative ou sur demande, tant aux autorités, qu’aux citoyens ou à leurs membres ».Pour les professions de santé, le contrôle de l’organisa-tion de services de garde garantissant l’accès perma-nent aux soins.La mise en place de services en faveur de leurs membres.En raison de leurs compétences, les Ordres profession-nels sont les interlocuteurs naturels et privilégiés du pou-voir exécutif et législatif pour proposer des adaptations législatives et initiatives pertinentes, tenant compte de l’évolution de la société, et ils contribuent à garantir au citoyen de la part du professionnel un service compé-tent et de qualité dans le respect de l’intérêt général.

La déontologie des ordres professionnels n’a-t-elle qu’un but répressif ?La déontologie est un ensemble de règles et de devoirs qui régissent une profession, la conduite de ceux qui l’exercent, et les rapports entre ceux-ci et les citoyens qui y font appel.Ces règles permettent de garantir au citoyen un com-portement digne et loyal du professionnel.En cas de doute à ce sujet, les Ordres saisis par la plainte d’une personne ou d’une autorité publique ou agissant d’initiative examine si le comportement du profession-nel mis en cause est conforme aux règles qu’il aurait dû respecter pour garantir la bonne exécution de ses obligations légales, réglementaires, professionnelles et déontologiques.Cela se fait dans le cadre de procédures disciplinaires strictes, d’instruction et ensuite de jugement, garantis-sant les droits du professionnel.Les juridictions disciplinaires sont composées de profes-sionnels élus ou désignés ainsi que de magistrats don-nant une garantie de neutralité et d’indépendance.Par leurs procédures disciplinaires, les Ordres profession-nels ont donc la possibilité d’écarter provisoirement ou définitivement un membre qui constituerait un danger pour l’intérêt général et les intérêts particuliers du ci-toyen.

Notre demandeAffirmer la nécessité des Ordres professionnels.

ConclusionLes ordres professionnels, une nécessitéL’existence d’Ordres professionnels est une nécessité.Les Ordres professionnels garantissent aux citoyens compétence, probité, loyauté et dignité du profession-nel auquel ils font appel. Ils ne remettent pas en cause les principes de concurrence et de libre circulation des personnes et des services mais garantissent aux ci-toyens la protection nécessaire eu égard à la nature des prestations qu’il sollicite.Les Ordres professionnels évoluent néanmoins dans leur façon de fonctionner et dans leur approche de la so-ciété.C’est ainsi qu’ils mènent une réflexion commune pour adapter leurs procédures disciplinaires notamment afin de donner une réelle place au plaignant.Tenant compte de la spécificité de chacune des profes-sions, ils réfléchissent par ailleurs à l’utilité d’uniformiser ou de rapprocher certaines réglementations.Les Ordres professionnels sont en phase avec la société d’aujourd’hui et évoluent de façon réfléchie et sérieuse avec toujours le même objectif: la préservation de l’in-térêt général et la sauvegarde des intérêts particuliers des citoyens.

Ordre des médecinsOrdre des pharmaciensOrdre des veterinairesOrdre des architectes

Vos coordonnées professionnellessur le site web de l’Ordre

Si vous souhaitez publier vos coordonnées profession-nelles sur le site web du Conseil de l’Ordre, vous devez cocher la case «Autorisation de publication» sur votre fiche signalétique.Votre fiche signalétique est accessible via le site www.ordre-veterinaires.be, dans « votre compte ».Le login et le mot de passe sont à demander auprès du secrétariat par email ou par téléphone au 081/30 87 88 du lundi au vendredi de 10 h à 12 h. Les données suivantes seront publiées sur le site web du Conseil de l’Ordre :

- numéro d’Ordre,- prénom et nom,- adresse professionnelle.

En plus de ces données, vous pouvez publier d’autres informations telles que :

• numéro de téléphone professionnel,• activités,• diverses informations dans le respect de l’applica-

tion du Code de droit économique. Le Bureau du CRFOMV

l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaine Alimentaire

Mesdames et Messieurs les Chargés de missions,Au Conseil des Ministres de ce jour, les décisions suivantes ont été prises concernant les CDM :· Indemnisation kilométrique : les kilomètres parcourus

au-delà des 20 premiers km seront indemnisés selon l’AR du 18/01/1965.

· Suppression de la limite d’âge pour les bioingénieurs, masters, ingénieurs industriels, bacheliers et vétérinaires chargés de missions (Art. 3 de l’AR du 11/11/2013).

Nous faisons le maximum pour mettre en œuvre ces décisions dès le 1er avril 2019.Nous vous ferons parvenir au plus vite une nouvelle conven-tion d’exécution et des informations détaillées.Bien cordialement,

Michel LAMBERT Chef d'ULC, AFSCA, ULC BNA

28/03/19

Une bonne nouvelle pour nos CDM

Monsieur le Ministre, n’oubliez pas les VT communaux

Carlo Di Antonio sensibilise les échevins Wallons Du bien-être animal à l’importance d’une dynamique

de réseauPublié le 23/01/2019 Depuis la constitution des nouveaux collèges commu-naux suite aux élections d’octobre 2018, la Wallonie compte désormais 209 échevins ayant spécifiquement le Bien-être animal dans leurs attributions. Plus d’une centaine d’entre eux ont pu participer, ce mercredi matin, à une rencontre initiée par le Ministre wallon du Bien-être animal Carlo DI ANTONIO.« Ce grand rassemblement a pour principal objectif de lancer une dynamique de réseau entre les diffé-rents acteurs compétents dans le domaine du Bien-être animal, que ce soient les Communes le Service Public de Wallonie, l’Unité du Bien-être animal (UBEA), ou encore les refuges »  précise le Ministre.Missions et prérogatives des communes En présence de représentants de l’UBEA et de représen-tants des Refuges wallons, les Echevins ont pu décou-vrir, durant cette matinée, le rôle spécifique joué par les

communes et d’autres acteurs dans la mise en œuvre du tout nouveau Code wallon du Bien-être animal.Notamment :

· La prise en charge des animaux abandonnés, perdus ou errants ;

· La manière de constater et de sanctionner les infractions au Code wallon du Bien-être ani-mal ;

· La saisie administrative afin de placer les ani-maux en sécurité et ainsi garantir leur bien-être.

A l’occasion de cette rencontre, l’Unité du Bien-être ani-mal (UBEA) et les refuges wallons ont également pu pré-senter leurs missions respectives.NDLR : tout cela est très positif, mais n’oublions pas que les préjudices au bien-être animal doivent faire l’objet d’un rapport de visite. Qui dit visite, dit examen clinique. Qui dit examen clinique, dit vétérinaire. Merci d’avoir remis la balle au milieu du terrain entre l’UBEA et les refuges wallons. Mais les règles du jeu ne sont pas les mêmes pour tout le monde…

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Région Wallonne

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Moins de 30 heures pour se former au BE animal ? Sérieusement ?

l’élevage de chats « Fold » en raison d’une ostéochondrodysplasie congénitale

Approuvé le 11 février 2019Le Conseil wallon du bien-être des animaux (CWBEA) a chargé son groupe de travail «problématique des hy-pertypes dans l’élevage des animaux de compagnie » de lui remettre ses conclusions concernant le cas par-ticulier de l’élevage de chats « Fold » en raison d’une ostéochondrodysplasie congénitale.Ce groupe de travail a rendu ses conclusions sur base d’un consensus entre ses membres le 22 janvier 2019. Ces conclusions se trouvent en annexe de cet avis.Le CWBEA a pris connaissance des travaux du groupe de travail et tient à signaler que :

- L’ostéochondrodysplasie est une maladie qui engendre une souffrance importante chez les chats qui en sont atteints.

- Le Conseil flamand du BEA a publié un avis sur le sujet en date du 28 novembre 2018.

Le Conseil en sa séance du 11 février 2019 adopte les conclusions du groupe de travail.

Conclusions du groupe de travail « problé-matique des hypertypes dans l’élevage des animaux de compagnie » concer-nant le cas particulier de l’élevage de chats « Fold » en raison d’une ostéochon-drodysplasie congénitale.Considérant l’avis du Conseil Bruxellois du BEA, le CWBEA s’est réuni et a abordé le sujet de l’élevage des Scottish Fold en séance plénière du 26 novembre 2018 et lors d’un groupe de travail dédié (GT) le 22 janvier 2019 et le groupe de travail préco-nise :- Une interdiction de la reproduction des chats homozygotes FOLD (dominants) car ils développent de l’ostéochondrodyspla-sie (OCD) et que les animaux avec un tel génotype souffrent d’OCD dans 100% des cas.

- Une interdiction de la reproduction des chats hété-rozygotes FOLD avec des homozygotes et hétérozy-gotes FOLD. Le croisement d’un chat hétérozygote FOLD avec un homozygote récessif (STRAIGHT) est également à interdire. En effet, certains descen-dants de ces croisements développeront l’OCD, en-gageant la responsabilité civile de l’éleveur.

- Que toute mesure visant la disparition des chats porteurs de la mutation FOLD doit être prise (vente, publicité, exposition, …). Notamment informer le grand public des conséquences en termes de san-té et qualité de vie pour les chats porteurs de la mu-tation FOLD.

Le GT a cependant bien conscience qu’avec de telles mesures, une perte de variabilité génétique est pro-bable, dont les conséquences ne peuvent être envisa-gées et peuvent aller jusqu’à la disparition totale de la race Scottish.

Question écrite du 07/02/2019 o de GONZALEZ MOYANO Virginieo à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l›Environnement, de

la Transition écologique, de l›Aménagement du Ter-ritoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Trans-ports, du Bien-être animal et des Zonings

Certaines communes wallonnes ont, au sein de leur col-lège communal, un ou une échevin(e) en charge du bien-être animal. Un service qui sert souvent de relais à la Région wallonne vers la cellule du bien-être animal, qui se charge ensuite du dossier.Cependant, force est de constater que cette cellule est complètement débordée et croule sous les dossiers. Aussi, Monsieur le Ministre a décidé que les communes devaient pouvoir intervenir. Il a précisé qu’une formation serait donnée à des membres de l’administration afin qu’ils soient capables de déterminer un cas de maltrai-tance. Je souhaiterais donc savoir comment et par qui cette formation sera-t-elle dispensée ? Comment seront déterminés les membres de l’ad-ministration à qui cette formation s’adressera  ? Ces agents devront-ils faire le travail des agents de la cellule animale ? Est-ce vraiment là leur rôle ? Cette formation sera-t-elle suffisante ? Par ailleurs, pense-t-il que cela soit logique que cette charge supplémentaire incombe à des agents commu-naux ?

Réponse du 28/02/2019 o de DI ANTONIO Carlo

Fin 2014, la recherche, la constatation et la répres-sion en matière de bien-être animal ont été ratta-chées au mécanisme similaire existant en matière de délinquance environnementale. Ainsi, depuis l’entrée en vigueur du décret-programme du 12  dé-cembre 2014, les agents constatateurs régionaux et communaux sont également compétents dans le cadre des infractions en matière de bien-être animal. Les agents constatateurs communaux sont désignés par le conseil communal conformément à l’article D.140, § 3, du Livre Ier du Code de l’environnement. De ce fait, les agents désignés sont pleinement compétents pour contrôler le respect, rechercher et constater les infrac-tions dans le domaine du bien-être animal. Pour pouvoir être désignés, ces agents doivent néanmoins remplir plusieurs conditions précisées dans cette même dispo-sition. Parmi les conditions visées, ils doivent remplir les conditions relatives à la formation arrêtées par le Gou-vernement wallon. Dans ce contexte, l’article  R.94 du Livre Ier du Code de l’environnement prévoit que la Di-rection générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (DGO3) doit organiser et dispenser une formation de minimum 30  heures. Cet article précise le contenu minimum de cette formation qui comprend notamment une formation relative à la

législation relative à la protection et au bien-être des animaux.Fin janvier 2019, les différents échevins en charge du bien-être animal ont été conviés à une réunion d’infor-mation à Jambes en matière de bien-être animal. Dans ce cadre, ils pouvaient être accompagnés d’un ou plu-sieurs agents communaux. Au cours de cette réunion, l’Unité du bien-être animal (UBEA), ainsi que différents représentants de refuges ont pu prendre la parole. L’ac-cent a été mis tout au long de la matinée sur le rôle de chacun - les communes, bourgmestres et échevins, l’UBEA et les refuges - dans le cadre d’un réseau. Tous ces acteurs ont des plus-values à offrir au bien-être ani-mal et surtout des missions complémentaires. Ce mes-sage s’adressait notamment aux échevins et agents communaux présents. Il est important de continuer à travailler au développement de ce réseau et à faire comprendre à chacun qu’ils sont indispensables à la politique en matière de bien-être animal.Tout comme les agents constatateurs communaux jouent déjà depuis plusieurs années un rôle important et complémentaire aux agents régionaux en matière de délinquance environnementale, il est tout à fait co-hérent qu’ils puissent être investis de compétences simi-laires en matière de bien-être animal afin d’assurer un rôle de première ligne.Il convient enfin de rappeler que ces agents constata-teurs communaux peuvent faire l’objet d’un subvention-nement prévu dans le cadre du Livre  Ier du Code de l’environnement et que le produit des sanctions admi-nistratives constatées à l’initiative de ces agents peut, sous certaines conditions, revenir aux communes.

NDLR  : Monsieur le Ministre Di Antonio a reçu nos sug-gestions de conventions de vétérinaires communaux salariés et/ou CDM. Nous nous permettons de lui rap-peler nos qualifications et les prérogatives de nos 6 ans d’études… que des fifrelins inclus dans 30 heures de for-mation générale auront bien du mal à assumer !Si la préservation du bien-être animal requiert toutes nos capacités acquises en matière de pharmacologie, éthologie, hygiène, anatomie, physiologie,… espérer former des agents constatateurs en quelques heures à l’examen clinique d’un animal et au diagnostic de maltraitance est une insulte, non pas à notre profession, mais au bon sens.Il serait déplaisant de devoir poursuivre un agent d’un service public pour exercice illégal de la médecine vé-térinaire !

© Copyright Parlement de Wallonie 2019 BCE : 0931.814.167

Conseil wallon du bien-être des animaux

Avis du Conseil wallon du bien-être des animaux

concernant le cas particulier de

VT-Surfing

Des bateaux de croisière passent au biocarburant à base de restes de poissons

En Norvège, la société Hurtigruten a annoncé le 19 novembre qu’elle utiliserait d’ici 2021 un biocarburant à base de restes de poissons pour alimenter certains des bateaux de croisière de sa flotte.

Ce sera le premier opérateur de croisière au monde à alimen-ter une partie de sa flotte grâce à un biocarburant. L’entreprise Hurtigruten a annoncé le lundi 19 novembre que six de ses ba-teaux seraient alimentés par un «biogaz liquéfié» couplé à des batteries d’ici 2021. Ce dernier aura pour particularité d’être produit grâce à un mélange de résidus de poissons et de pro-duits organiques. Concrètement, les restes de poissons seront

mélangés avec d’autres déchets organiques pour générer un biogaz qui sera par la suite liquéfié pour être utilisé en tant que carburant.

Bien que cette méthode ne soit pas totalement sans impact sur l’environnement, «le biogaz est le plus écologique des car-burants pour bateaux et représentera un énorme avantage pour l’environnement» selon le directeur de Hurtigruten, Daniel Skjeldam. Le chef d’entreprise a également déclaré vouloir à terme que «tous ses bateaux ne produisent plus d’émissions de dioxyde de carbone « et «que d’autres opérateurs de croisière suivent (cet) exemple». C’est la seconde mesure écologique mise en place cette année par la compagnie qui a déjà in-terdit l’utilisation de plastique à usage unique sur ses bateaux.

www.linfodurable.fr

24/11/2018

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OIE

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Un nouveau rapport montre un changement mondial dans l’utilisation des antibiotiques chez les animaux

Les chiffres issus d’un nouveau rapport publié ce jour par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), montre un progrès à l’échelle mondiale des réglemen-tations ainsi que du suivi de l’utilisation des agents an-timicrobiens chez les animaux. Ce rapport a pour objet de renforcer la capacité de chaque pays à recueillir des données essentielles sur l’utilisation des agents an-timicrobiens chez les animaux.  Paris, 14 février 2019 - L’OIE a élaboré un système de recueil des données sur une base volontaire auquel tout pays peut contribuer. Le rapport présente ainsi les conclusions générales de la troisième session de recueil annuel des données, délivrant une analyse de la situa-tion aux niveaux régional et mondial de 2015 à 2017. Un nombre record de 155 pays y ont participé, indiquant la meilleure compréhension et priorisation du problème au niveau international.

« La base de données de l’OIE est une initiative majeure visant à constituer une capacité de surveillance de l’utili-sation des antimicrobiens chez les animaux, aux échelles nationale et mondiale », a déclaré la Dre Monique Eloit, Directrice générale de l’OIE. « Indépendamment des res-sources financières dont disposent les pays, l’OIE vise à les aider à garantir que les antibiotiques et d’autres médica-ments vétérinaires importants soient utilisés de manière prudente et responsable. L’une des recommandations phares faites par l’OIE aux pays est de cesser l’utilisation des antimicrobiens d’importance critique pour la promo-tion de croissance ».

En effet, ce rapport montre que le signalement de l’utilisa-tion des antimicrobiens pour la promotion de croissance a reculé, passant de 60 pays utilisateurs à 45 depuis la session précédente. Néanmoins, les antimicrobiens es-sentiels, classés par l’OMS dans la catégorie « des antimi-crobiens d’importance critique », dont la colistine, conti-nuent d’être utilisés systématiquement dans plusieurs régions dans cet objectif. Cette pratique met en danger l’efficacité de nombreux médicaments que nous consi-dérons actuellement comme acquise tant chez les ani-maux que chez les humains.

L’élaboration d’un cadre règlementaire solide est une étape essentielle pour préserver et garantir leur utilisation responsable et prudente dans le domaine de la santé et de la production animale. Il s’agit également d’un puis-sant instrument pour enrayer progressivement leur utilisa-tion en tant que promoteurs de croissance, tout en re-connaissant que les approches volontaires peuvent être efficaces dans certains pays. Ce rapport fait état d’une évolution positive de la situation. Bien que 72 pays ne disposent toujours pas de cadre règlementaire sur l’uti-lisation des promoteurs de croissance, ce chiffre est en baisse depuis le premier rapport de la base de données, qui indiquait que 110 pays manquaient d’un tel cadre. Ce déclin suggère que des progrès substantiels ont été réalisés dans la mise en œuvre de règlementations sur l’utilisation des agents antimicrobiens.

« De nombreux pays ont déjà pris des mesures impor-tantes, telles que la mise en place de systèmes de sur-veillance et le contrôle de l’utilisation des antimicrobiens dans les domaines de la santé humaine, et animale mais il y a encore un long chemin à parcourir », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de

l’OMS. « Travailler ensemble est le seul moyen d’éviter d’énormes pertes humaines, sociales, économiques et environnementales causées par la résistance aux antimi-crobiens ».

Pour nombre de pays, le processus de création de sys-tèmes de collecte des données au niveau national est aussi important que les données elles-mêmes, car il illustre leur bonne volonté à s’inscrire dans cette démarche.

Grâce à ce processus, plusieurs obstacles à la collecte de données de qualité ont pu être mieux compris et iden-tifiés :  

· L’inadéquation de la structure et de l’application des cadres réglementaires régissant l’utilisation des anti-microbiens ;

· L’absence d’outils adéquats et de ressources hu-maines pour faciliter le recueil et l’analyse des don-nées ;  

· Le défaut de coordination et de collaboration des au-torités nationales entre elles, et avec le secteur privé.

D’une manière encourageante, chaque année, de plus en plus de pays sont en mesure de reporter non seule-ment des données qualitatives, mais aussi quantitatives, telles que les quantités d’agents antimicrobiens utilisés. Ce troisième rapport montre une augmentation des don-nées quantitatives de 32% depuis le démarrage de la collecte des données. Pour cette raison, l’implication de tous les acteurs dans le combat contre la résistance aux antimicrobiens est nécessaire, des régulateurs, aux vété-rinaires, éleveurs, entreprises et industriels de l’agro-ali-mentaire.

« Les agents antimicrobiens sont essentiels pour préser-ver tant la santé des humains et des animaux, que des moyens de subsistance, de la sécurité alimentaire et de la sécurité sanitaire des aliments, mais ces médicaments doivent être utilisés de manière responsable », a déclaré Jose Graziano da Silva, Directeur général de l’Organisa-tion des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. « Nous encourageons les pays à entamer un dialogue avec toutes les parties prenantes pour promouvoir l’uti-lisation responsable et prudente de ces médicaments de grande importance, y compris dans les secteurs agri-coles ».

En dépit des améliorations relevées, le renforcement des capacités des autorités compétentes des pays à contrô-ler l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux au niveau national doit rester un objectif prioritaire pour la communauté internationale. 

« Nous reconnaissons que des progrès significatifs ont été accomplis pour garantir l›utilisation prudente des antimicrobiens chez les animaux ces dernières années, mais il reste encore beaucoup à faire » a affirmé Ma-dame Sally Davies, responsable de la Santé publique d’Angleterre, Co-organisatrice du Groupe de l’UN IACG sur l’AMR. «Avec un plus grand nombre de pays ayant communiqué des données quantitatives par rapport aux deux premiers rapports, cette année fournit d’excellentes ressources que je prie instamment les décideurs d’utiliser pour identifier les domaines où des mesures s’imposent et soutenir la réponse globale à la résistance aux antimi-crobiens ».

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Vétérinaires Sans Frontières

La dernière campagne « J’achète une chèvre » de Vé-térinaires Sans Frontières s’est terminée en janvier. Il est donc temps d’annoncer les résultats annuels ! Grâce à la générosité des donateurs, 816 chèvres changeront pour de bon la vie de familles africaines cette année.

Depuis la première édition de « J’achète une chèvre » en 2015, l’ONG peut distribuer chaque année environ un millier de chèvres à des familles vulnérables dans les régions reculées d’Afrique grâce à cette cam-pagne.

Mais les besoins sont grands, et cette année, Vété-rinaires Sans Frontières veut distribuer plus de 7000 chèvres à des familles au Rwanda, en Tanzanie, en Ou-ganda, au Mali et au Burundi. Pour y arriver, les dons de particuliers sont essentiels et permettent à l’ONG de recevoir les subsides de différents gouvernements et institutions.

Vous pouvez offrir des chèvres toute l’année sur jache-teunechevre.be

Parole aux donateurs et aux vétérinaires « C’est par mon vétérinaire que j’ai eu connaissance de cette action. Cela m’a semblé très efficace et très constructif. On voyait de suite que le travail reposait tout d’abord sur l’aide et le travail de vétérinaires sur place et qu’il s’agissait d’une campagne d’avenir, pouvant petit à petit améliorer la vie d’une famille et même d’un petit village. » Monique D. de Watermael-Boitsfort a acheté une chèvre.

« Je suis convaincue que cette action est véritablement très utile. Lorsque les femmes reçoivent un petit troupeau de chèvres, elles peuvent déjà avoir une plus-value en

quelques mois grâce aux chevreaux et au lait. Le fumier leur sert à enrichir les petits lopins où elles cultivent un potager. En vendant des chevreaux, elles ont de quoi développer une autre activité, comme par exemple le commerce d’objets artisanaux. Avec ces revenus, elles peuvent envoyer les enfants à l’école ou acheter des intrants, tourteaux ou céréales afin de mieux nourrir leur petit troupeau. »Josette Ghysen, vétérinaire à Genappe et ambassa-drice de Vétérinaires Sans Frontières, s’est rendue au Ni-ger en janvier 2018 et soutient la campagne.

« Vétérinaires Sans Frontières fournit des chèvres locales en bonne santé, vaccinées avec l’aide des vétérinaires locaux. Ce sont les foyers les plus fragiles qui sont sé-lectionnés par les villageois eux-mêmes, en se basant sur la solidarité. Les familles dont les enfants ne sont pas scolarisés ou les mères veuves sont choisies en priori-té. Mieux encore : en offrant des chèvres à une famille, nous aidons d’autres familles à long terme. En moins de deux ans, le foyer bénéficiaire s’engage à donner des chèvres issues de son élevage à une autre famille vulné-rable. Il se crée donc une chaîne de solidarité grâce aux animaux qui vient renforcer l’esprit de la communauté. »

Julien Binard, vétérinaire à Waterloo et parrain de Vété-rinaires Sans Frontières, a visité les activités de l’ONG au Rwanda en 2013.

« Le troupeau s’agrandira chaque année »Chaque année, Vétérinaires Sans Frontières distribue des milliers de chèvres à des familles vulnérables en Afrique. Un véritable coup de pouce qui leur permet de sortir de la spirale négative de la pauvreté et de la faim grâce à l’élevage. Rasmata Ouédraogo vous raconte son histoire.

816 chèvres, le début d’un avenir meilleur pour des familles africaines !

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UPV

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Madame, Concerne : votre article « comment éviter la surconsom-mation d’antibiotiques en Belgique ? »

- « La Libre » 04/04/19Nous avons lu avec la plus vive attention votre article relatif au sujet repris en rubrique et nous adhérons à la presque totalité de votre propos.En tant que principal organe représentatif de la profes-sion vétérinaire belge, l’Union Professionnelle Vétérinaire rejoint parfaitement ces préoccupations. Le développe-ment de bactéries résistantes aux antibiotiques est un des grands fléaux du 21ème siècle et tous les acteurs de la santé publique et vétérinaire doivent prendre des me-sures radicales pour contrer cette évolution.Pour autant, nous devons compléter les informations qui vous viennent du KCE. Comme nous participons aux tra-vaux de ce comité, nous sommes surpris de certaines approximations ou assertions largement dépassées à l’heure actuelle.En effet,

- L’usage préventif des antibiotiques est à présent ex-clu de la pratique vétérinaire.

- Leur usage à des fins anabolisantes est interdit de-puis plus de 15 ans partout dans l’Union Européenne.

- Les médecins vétérinaires sont tenus par un code de déontologie qui leur impose la probité et sont contrôlés par l’AFMPS. L’usage responsable des mé-dicaments fait partie de leur ADN. Quelques mou-tons noirs (les vétérinaires d’autoroute) subissent l’op-probre de la profession.

- Si le risque de transfert de résistance de bactéries animales aux bactéries humaines a bel et bien été démontré, les problèmes majeurs de résistance bac-térienne chez l’homme sont le résultat d’usage d’an-tibiotiques chez l’homme.

- L’élevage en Belgique est un des plus intensifs du monde en raison de la densité humaine et animale sur le territoire, ce qui implique un suivi médical plus important des animaux et donc des traitements plus fréquents par comparaison aux élevages extensifs. L’élevage intensif bien encadré n’est certainement pas plus nuisible à la planète, bien au contraire puisque le rendement est meilleur : croissance plus rapide et consommation moindre d’aliments par kg de production.

- L’usage global des antibiotiques vétérinaires est en décroissance dans la plupart des pays européens, notamment en Belgique, qui devient un des meilleurs élèves en la matière (réduction de 15 % de 2011 à 2015, dernier rapport Belgian Veterinary Surveillance of Antibacterial Consumption) alors que la méde-cine humaine suit une évolution inverse malgré tous les efforts pédagogiques déployés par les autorités.

- Enfin, nous nous permettons de souligner que « …70% des hôpitaux intègrent désormais un plan straté-gique en hygiène hospitalière dans leur plan straté-gique global (contre 30% seulement en 2013). (…) » (Source : Mediplanet N° 1764 du 14 octobre 2016) alors que les programmes d’épidémiosurveillance, analogues aux plans stratégiques en hygiène hos-pitalière cités ci-dessus, sont obligatoires dans le secteur vétérinaire depuis plusieurs dizaines d’an-nées dans tous les élevages européens.

Nous tenons à vous transmettre cette rectification qui vous permettra d’offrir à vos lecteurs des informations à la hauteur de l’objectivité qui vous caractérise et que nous apprécions vivement.Nous restons à votre disposition pour toute information ultérieure et vous prions d’accepter, Madame, nos salu-tations dévouées,

Parlement Européen

Le système de sécurité alimentaire de l’UE est trop ambitieux, estime la Cour des Comptes européenne

Luxembourg, le 15 janvier 2019 Bien que le système mis en place par l’UE pour pro-téger le consommateur contre les dangers chimiques présents dans l’alimentation soit bien pensé et impose le respect dans le monde entier, il est actuellement trop ambitieux, selon un nouveau rapport publié par la Cour des comptes européenne.Les auditeurs affirment que la Commission européenne et les États membres n’ont pas la capacité de le mettre pleinement en œuvre.La politique de l’UE en matière de sécurité alimentaire vise à garantir un niveau élevé de protection de la vie et de la santé des personnes et à prémunir les citoyens de l’Union contre trois types de dangers que présentent les denrées alimentaires: physiques, biologiques et chimiques. En l’occurrence, l’audit a été consacré exclusivement aux dangers chimiques. Les auditeurs ont constaté que le modèle mis en place

par l’UE en matière de sécurité alimentaire imposait le res-pect dans le monde entier, mais qu’il était actuellement trop ambitieux. Selon eux, le cadre juridique régissant les substances chimiques dans les denrées alimentaires, les aliments pour animaux, les plantes et les animaux vi-vants est toujours en chantier et n’a pas encore atteint le degré d’application prévu dans la législation de l’UE concernant la production alimentaire. Par ailleurs, l’Autorité européenne de sécurité des ali-ments, qui fournit des conseils scientifiques sur lesquels appuyer la prise de décision au niveau européen, enre-gistre des retards dans ses travaux relatifs aux substances chimiques. Cela a un effet préjudiciable sur le bon fonc-tionnement de certains pans du système ainsi que sur la durabilité du modèle dans son ensemble.«La sécurité alimentaire, qui est l'une des grandes priorités de l'UE, concerne l'ensemble des citoyens et est étroitement liée au commerce», a déclaré M. Janusz

« Grâce à Vétérinaires Sans Fron-tières, j’ai reçu cinq chèvres, un bouc, un sac de tourteau et j’ai eu l’opportunité de suivre une forma-tion de deux jours », raconte Rasma-ta, qui vit avec ses cinq enfants et

son mari dans le village de Dames-ma, au Burkina Faso. « Un jour, une de mes chèvres est tombée malade, mais grâce à la formation, j’ai pu reconnaitre les symptômes. L’animal ne voulait plus

manger et avait la diarrhée donc j’ai appelé le vétérinaire. J’avais peur, parce que je pensais que je n’avais peut-être pas bien compris comment soigner mes animaux et que l’animal était tombé malade par ma faute. Mais heureusement le docteur m’a rassurée et m’a dit que j’avais bien réagi. Il a donné des médicaments et quelques jours après ma chèvre mangeait de nou-veau. »Avant qu’elle ne reçoive l’appui de Vétérinaires Sans Frontières, l’acti-vité principale de Rasmata était la culture du mil et du niébé. Mais la récolte était souvent si pauvre qu’il ne lui restait presque rien à vendre après avoir nourri sa famille. Grâce au bouc, le troupeau s’agrandira chaque année de deux à quatre chevreaux, qui pourront être ven-dus au marché en cas de besoin. « Avec cet argent, on peut varier la nourriture, payer les frais scolaires ou acheter des médicaments », ex-plique Rasmata.

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Wojciechowski, le Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport. «Cependant, le système mis en place par l’Union dans ce domaine présente des incohérences et rencontre un certain nombre de difficultés.»Les contrôles organisés par les États membres ne couvrent pas tous les groupes de substances chimiques avec la même fréquence, et les cadres juridiques natio-naux sont si étendus que les autorités estiment qu’il leur est difficile d’assumer toutes leurs responsabilités. Les au-diteurs sont d’avis que les contrôles effectués par des or-ganismes publics ne peuvent jamais représenter qu’une part infime de l’ensemble des contrôles réalisés et que le modèle de l’UE ne peut rester véritablement crédible que si les systèmes de contrôle des secteurs public et privé se complètent. Or les synergies entre ces deux pôles com-mencent à peine à être explorées.L’UE a limité l’utilisation de certains pesticides sur la base de critères de dangerosité. Les auditeurs expliquent que des résidus de ces pesticides peuvent toutefois être tolé-rés dans des produits importés dans l’UE si une évalua-tion des risques a montré qu’ils n’en présentaient aucun pour les consommateurs.Ils ont également observé que le système de contrôle a ses limites, étant donné que les États membres ont des difficultés à déterminer la nature des mesures coercitives à prendre en cas de non-conformité. Les auditeurs re-commandent à la Commission européenne:· d’évaluer les modifications qui pourraient être appor-

tées à la législation régissant les dangers chimiques à la lumière de la capacité de l’appliquer de ma-nière cohérente;

· de continuer à encourager la complémentarité, de sorte que les autorités des États membres puissent s’appuyer davantage sur les contrôles effectués par le secteur privé;

· en ce qui concerne les résidus de pesticides dans les denrées alimentaires, d’expliquer les mesures qu’elle compte prendre pour que le niveau d’assurance reste inchangé, tant pour les denrées produites dans l’UE que pour celles qui y sont importées, tout en continuant à respecter les règles de l’OMC;

· de fournir aux États membres des orientations sup-plémentaires sur l’application des mesures coerci-tives et d’améliorer ses procédures de suivi en ma-tière de respect des règles alimentaires de l’UE.

D’après l’Organisation mondiale de la santé, les citoyens européens bénéficient de l’un des niveaux de sécurité alimentaire les plus élevés qui soient. La force du modèle de l’UE réside dans:· sa structure de gouvernance, avec un partage des

responsabilités entre les deux agences décentra-lisées et la Commission, ce qui permet de séparer l’évaluation des risques et leur gestion;

· le fait qu’il vise à évaluer l’innocuité des substances chimiques avant qu’elles n’entrent dans la chaîne alimentaire;

· une répartition claire des responsabilités entre le sec-teur privé et les autorités de contrôle publiques.

En outre, l’UE exige des pays tiers qu’ils respectent ses normes afin de garantir que les denrées alimentaires im-portées dans l’Union satisfont aux mêmes critères élevés en matière de sécurité.

L’abattage rituel n’est pas bioCour de justice de l’Union Luxembourg, le 26 février 2019Arrêt dans l’affaire C-497/17 Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA)/Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Bionoor, Ecocert France, Institut natio-nal de l’origine et de la qualité (INAO)2 interprétations des normes européennes

- Le logo de production biologique européenne peut être apposé sur les viandes issues de l’abattage ri-tuel sans étourdissement préalable.

- Une telle pratique d’abattage ne respecte pas les normes les plus élevées de bien-être animal.

En 2012, l’association française Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) a soumis au ministre de l’Agri-culture et de l’Alimentation (France) une demande vi-sant à faire interdire la mention «agriculture biologique» (AB) sur des publicités et emballages de steaks hachés de bœuf certifiés «halal» issus d’animaux abattus sans étourdissement préalable. L’organisme certificateur concerné, Ecocert, a implicite-ment rejeté la demande de l’OABA et le tribunal com-pétent n’a pas fait droit à la requête de l’OABA. La Cour administrative d’appel de Versailles (France), saisie du litige, demande à la Cour de justice si les règles ap-plicables du droit de l’Union résultant, notamment, du règlement relatif à la production biologique et à l’éti-quetage des produits biologiques et de son règlement d’application, ainsi que du règlement sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort, doivent être interprétées comme autorisant ou interdisant la «délivrance du label européen AB» à des produits issus

d’animaux ayant fait l’objet d’un abattage rituel sans étourdissement. La Cour constate que le législateur de l’Union souligne à plusieurs reprises dans les règlements en cause sa volonté d’assurer un niveau élevé de bien-être animal dans le cadre de ce mode de production, lequel se ca-ractérise donc par l’observation de normes renforcées en matière de bien-être animal dans tous les lieux et à tous les stades de cette production où il est possible d’améliorer encore davantage ce bien-être, y compris lors de l’abattage. La Cour rappelle que des études scientifiques ont établi que l’étourdissement constitue la technique qui porte le moins atteinte au bien-être animal au moment de l’abattage. La Cour relève ensuite que la pratique de l’abattage rituel, dans le cadre duquel l’animal peut être mis à mort sans étourdissement préalable, qui est autorisée à titre dérogatoire dans l’Union et uniquement afin d’assurer le respect de la liberté de religion, n’est pas de nature à atténuer toute douleur, détresse ou souffrance de l’animal aussi efficacement qu’un abat-tage précédé d’un étourdissement. L’étourdissement est, en effet, nécessaire pour provoquer chez l’animal un état d’inconscience et de perte de sensibilité de nature à réduire considérablement ses souffrances. La Cour souligne à cet égard que, si l’abattage sans étourdissement préalable nécessite une incision précise de la gorge à l’aide d’un couteau tranchant pour limiter autant que possible les souffrances de l’animal, l’emploi d’une telle technique ne permet cependant pas de ré-duire au minimum les souffrances de l’animal.

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La Cour conclut donc que les méthodes particulières d’abattage prescrites par des rites religieux, qui sont réalisées sans étourdissement préalable, n’équivalent pas, en termes de garantie d’un niveau élevé de bien-être de l’animal au moment de sa mise à mort, à la méthode d’abattage avec étourdissement préalable, en principe imposée par le droit de l’Union. La Cour souligne enfin que l’objectif des règles de l’Union relatives à l’étiquetage biologique est de «pré-server et justifier la confiance des consommateurs dans les produits étiquetés en tant que produits biologiques» et constate qu’il est important de veiller à ce que les consommateurs aient l’assurance que les produits por-

teurs du logo de production biologique de l’Union eu-ropéenne, qui est celui visé en réalité par la juridiction de renvoi, ont effectivement été obtenus dans le respect des normes les plus élevées, notamment en matière de bien-être animal. La Cour estime, par conséquent, que les règles du droit de l’Union n’autorisent pas l’apposition du logo de production biologique de l’Union européenne sur des produits issus d’animaux ayant fait l’objet d’un abattage rituel sans étourdissement préalable.

www.curia.europa.eu

Le gavage dans la production de foie grasau Parlement européen

Questions parlementaires 26 novembre 2018 Question avec demande de réponse écrite E-005952-18 à la CommissionArticle 130 du règlement

La grande majorité de citoyens de l’Union européenne attend des institutions qui les représentent qu’elles s’op-posent au gavage, qui est illégal dans 23 États membres. Au cours de cette législature, une cinquantaine de questions ont été posées sur le gavage dans la produc-tion de foie gras. Nombre d’entre elles demandent expli-citement à la Commission de prendre des mesures pour supprimer l’exigence de poids minimum du foie dans le règlement 543/2008 afin de permettre la production de foie gras sans gavage. Cette mesure simple et peu coûteuse permettrait aux consommateurs d’apporter le changement tant attendu.Jusqu’à présent, des progrès limités ont été réalisés.Les réponses de la Commission ont parfois été incohé-rentes.L’évaluation attendue depuis 2016 n’est pas encore dis-ponible.La réunion avec les députés euro-péens annoncée en janvier par les commissaires n’a pas encore eu lieu.

1) La Commission entend-elle prendre des mesures fermes sur un sujet qui préoccupe tant de citoyens européens?

2) La Commission entend-elle rencontrer prochainement les députés européens

24 janvier 2019 E-005952/2018(ASW)Réponse donnée par M. Hogan au nom de la Commission euro-péenneLa proposition visant à supprimer les poids minimums du foie pour la production de foie gras est un sujet sensible, suscitant des discus-sions entre les membres du Parle-ment européen, les organisations

de la société civile et les parties prenantes de la produc-tion de foie gras. Les avis sur le sujet diffèrent, comme l’attestent les questions écrites.Compte tenu de la diversité des positions sur le sujet, la Commission a confié l’évaluation des normes de commercialisation de l’Union à un organisme indépen-dant. Le processus d’évaluation est en cours, comme l’a récemment souligné la réponse à la question E-004651/2018, et les informations relatives à cette éva-luation sont accessibles au public . Un évaluateur indépendant examinera la pertinence des normes de commercialisation applicables au foie gras pour atteindre les objectifs énoncés dans le règle-ment (CE) no 543/2008 de la Commission, y compris les effets secondaires imprévus de ces normes sur le bien-être des animaux. Conformément aux lignes directrices pour une meilleure réglementation, l’évaluateur doit recueillir et analyser les données disponibles ainsi que les avis des parties prenantes et tirer des conclusions, qui serviront de base à la Commission pour envisager d’autres mesures, le cas échéant, en vue de réexaminer en temps utile certains aspects spécifiques des normes de commercialisation. La Commission est disponible à tout moment pour ren-contrer les députés du Parlement européen.

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sur sa croix et en étant cloué, vous avouerez que ce n’est pas ce qu’il y a de plus simple. Et tout ça pour en arriver à ce que je voulais vous dire. Je viens de lire que l’Abbé de la Morandais, figure autant média-tique que catholique, a déclaré que : « les enfants victimes de pé-dophilie cherchent spontanément de la tendresse » et que, au cas où on ne se serait pas encore éva-noui de consternation, « on a tou-jours l’impression qu’un viol, c’est la violence. Au départ, je ne crois pas. ». Alors écoutez-moi bien, M’sieur l’Abbé, je ne crois pas que tous les enfants violés étaient mal ai-més chez eux ou en manque de tendresse au sein de leur famille. D’ailleurs, je ne pense pas que la notion de famille vous soit très fa-milière, vous qui n’avez fréquenté que les bonnes du curé, les confes-sionnaux et les sacristies. Ensuite, le viol ! Le viol consiste à introduire un objet, un doigt ou le sexe d’une personne dans le sexe d’une autre personne qui n’est pas consentante. Personnellement, je peux vous garantir qu’il y a sur cette Terre un nombre considé-rable de femmes qui refuseront obstinément que l’on introduise quoi que ce soit dans leur intimité si on se contente de leur deman-der poliment. Déjà que moi, je vous mets au défi de me mettre un co-ton tige dans l’oreille si je ne suis pas d’accord, je ne vous dis pas la difficulté que vous aurez, et sans violence, d’introduire quelques grammes de tissu érectile dans l’Origine du Monde (une petite référence picturale ne peut pas faire de tort). Alors OUI M’sieur l’Abbé, le viol c’est de la violence ! Sinon on ap-pelle ça l’amour dans le meilleur des cas ou un plan cul s’il n’y a pas la petite étincelle qui fait briller les yeux. Mais de toute façon, quoi qu’il en soit, en un mot comme en cent, sans ambages et pour aller droit au but : un vieux monsieur

qui porte un crucifix autour du cou, des chaussettes sous ses sandales, une grande robe noire ou un complet gris perle, qui mange des hosties et boit du vin blanc pendant la messe ne peut en au-cun cas tripoter un petit garçon ou une dame qui répond à la même description que lui avec une jupe grise au lieu du complet gris perle. Est-ce que c’est bien clair, Môs-sieur l’Abbé ???

Wite

And now for something completely differentUn homme est mort, il s’appelait Robert, il était éleveur de bovins.Pour ceux qui pensent que la viande n’existe que dans une bar-quette de Frigolite, sous un film de plastique alimentaire, je vais vous faire une révélation : c’est FAUX ! La viande, au départ, c’est un ani-mal vivant, un bovin, un cochon, un poulet, enfin, une bestiole avec des pattes, des plumes, des poils ou des écailles.Deuxième révélation : ces ani-maux-là ne s’achètent pas dans un supermarché pseudo-bio, non bio ou même halal. Il faut les faire naître, les élever, les nourrir, les bichonner, les soigner et vous ne me croirez pas, les aimer ! Et tout ça dans une ferme où on ne compte pas ses heures, ses samedis, ses dimanches et où le mot vacances est une incongruité.Troisième révélation : à un mo-ment donné, ces animaux que l’on a bichonnés pendant des mois, il faut les conduire dans un abattoir. Puis de là, on passe à l’atelier de découpe et enfin au supermarché où vous, chère madame et cher monsieur qui vous êtes réjouis de la mort de Robert, vous faites vos courses le samedi matin.

Eh oui, chère madame et cher monsieur, acheter des t-shirts fabriqués par les petites mains

potelées de petits Indiens, des mandarines espagnoles cueillies par des ouvriers agricoles algé-riens, des pizzas surgelées à peine comestibles, de la soupe en sachet et du gratin dauphinois fabriqué en usine, est-ce vraiment moins culpabilisant que de manger une tranche de jambon ou une entre-côte ?Je vous lance la question mais je me fous de votre réponse. Ce dont, je ne me moque pas c’est des ré-actions odieuses qui ont été « vo-mies » à la suite du décès d’un homme. Si c’est là toute l’humanité dont vous faites preuve, je ne vous confierais pas la vie d’un animal … même à manger.Être carnivore, Végan ou végé-tarien n’empêche pas d’être con, c’est mathématique et malheureu-sement vrai mais se réjouir quand un homme meurt en faisant son travail, même si son travail ne plaît pas à tout le monde, c’est lamen-table.

Wite

En bref…USAQuand on n’a pas d’idée, il suffit de tourner la tête vers les Etats Unis et hop, les conneries arrivent en masse.La Californie interdit le foie gras et légalise le cannabis … cherchez l’erreur ! Là où le canard évitera la cirrhose, le Californien pourra plonger paci-fiquement dans un océan de plai-sir artificiel. Il est bien connu que le consommateur blond à tête de surfeur a plus le look du fumeur de joint que l’épicurien landais quand bien même il serait affublé d’une chemise à fleur. Mais faute à moitié avouée est à moitié pardonnée. J’avoue, j’ai essayé. On était jeune, un peu in-souciant, on avait bu et puis il y a quelqu’un qui en avait apporté. La curiosité, l’impression de braver un interdit ou pour ne pas

Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d’ennuis te seront épargnés.

Confucius

En bref BelgiqueBNP Paribas Fortis va fermer la moitié de ses agences sous pré-texte que le taux de fréquenta-tion de ces dites agences a baissé de 17% en 2018. Ben oui, c’est bien triste mais qu’irions-nous faire dans une agence bancaire ? Avez-vous, récemment, franchi le seuil et la porte blindée d’une banque pour y demander un ser-vice anodin ? Vous voulez retirer ou déposer de l’argent ? Guichet automatique N°1. Vous voulez payer des virements ? Guichets automatiques N° 1 et 2. Vous voulez de la monnaie en bil-lets de 5 et 10 € ? Guichet auto-matique N°3, le guichet automa-tique N°4 est encore en panne. Vous voulez négocier un prêt hy-pothécaire pour l’achat de votre future maison ? Pas possible, la

banque dira non, vous ne gagnez pas assez, vous êtes trop vieux, trop jeune, en CDD, sans fonds propres, célibataire ou que sais-je encore.En revanche, si vous voulez ouvrir un compte qui ne rapportera rien et même qui vous fera perdre de l’argent, ça c’est possible. Si, par contre, vous êtes suffisamment riche, ils pourront vous fourguer pléthore d’assurances ou des liasses de placements douteux. Et dans ces conditions, on voudrait nous voir pousser la porte des agences … mais pour y faire quoi, au juste ???

Un peu partout et aussi chez nousSexe et religion ! Oooh, quelle horreur, répondent les bigotes en cœur, mais hélas ouiiiiii, répondent les enfants de chœur. Il y a bel et bien du sexe dans la religion. Avant c’était tabou, et les petits garçons qui, le dimanche

à l’heure de la messe, fréquen-taient les noires soutanes de nos curés de campagne étaient for-matés pour dire « oui, monsieur le curé » et « merci, monsieur le curé », même quand ils recevaient le corps du Christ et une partie du corps de M’sieur l’curé. Ca a duré des siècles, c’est la triste nature humaine qu’elle soit ecclésiastique ou simplement athée. Depuis plu-sieurs années, les scandales refont surface, les langues se délient et les enfants abusés sont devenus des hommes en souffrance qui de-mandent justice.Il y a peu, j’ai aussi appris que cer-tains messieurs d’église avaient la soutane volage en présence des membres féminins de leur congré-gation. Des sœurs abusées ou vio-lées au nom de Dieu : « Faites-moi du bien, ma sœur, et Dieu vous le rendra et comme Dieu, c’est un peu moi … ». Bref, nous voilà dans l’ordre de Saint-Lupanar où tout est permis au nom du très-haut qui, à mon avis, doit se retourner

Le clin d’œil de Wite

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lla odrida

C’est Hans Jorgen Bendixen (1926-2013), un vétérinaire danois tra-vaillant à l’Institut vétérinaire de Copenhague, qui décrivit pour la première fois la « leucose bovine enzootique » dans un travail héma-tologique de base publié en 1963. Dans cette thèse, Bendixen distin-guait deux grandes entités dans les maladies tumorales bovines du sys-tème lymphoïde :

1. une leucose bovine enzootique (LBE) contagieuse frappant les bovins adultes,

2. une leucose bovine sporadique (LBS), non contagieuse, frap-pant les jeunes bovins. Cette dernière maladie regroupait trois formes cliniques : mul-ticentrique, thymique ou cu-tanée. Seule la leucose bovine enzootique présentait un inté-rêt économique en raison de sa contagiosité.

Les vétérinaires des pays scan-dinaves et d’Allemagne avaient remarqué que la leucose bovine enzootique se manifestait par l’ap-parition dans certains troupeaux de tumeurs chez quelques animaux. En analysant le sang des animaux dans ces troupeaux, ils remarquèrent que plusieurs animaux de ces trou-peaux présentaient une lymphocy-tose anormale persistante.

Ce désordre hématologique a été considéré comme l’expression subclinique d’une maladie tumo-rale et il est devenu un important critère de diagnostic. Quelques pays ont alors établi des clés de diagnos-tic en fonction de l’âge des animaux, car il faut savoir que la lymphocy-tose normale est plus élevée chez un veau que chez un animal adulte.En 1966, j’ai été détaché du service Fièvre aphteuse de l’INRV pour m’oc-cuper d’un service Leucose bovine, suite à la découverte d’un premier cas de LBE en Belgique. En 1968, pendant deux mois, j’ai été formé en Allemagne où cette maladie était étudiée et diagnostiquée, à Tübingen (Bade-Wurtenberg) chez le docteur Otto Straub, à Göttin-gen (Basse-Saxe), chez le professeur Mittscherlich et à Hanovre (Basse-Saxe) chez le docteur Stoeber, ad-joint du professeur Rosenberger. Tous ces chercheurs possédaient déjà un troupeau expérimental et dirigeaient des équipes de dépis-tage de la maladie.Tous les laboratoires de diagnostic pour la leucose étaient alors équipés du matériel nécessaire pour comp-ter les lymphocytes. Un appareil compteur de particules permet de compter automatiquement tous les globules blancs (éléments figurés les plus grands) dans un échantillon de sang. Puis, sur un frottis observé au microscope, on peut faire une for-mule leucocytaire pour connaître le pourcentage de lymphocytes. Cette méthode relativement simple pour quelques diagnostics se révèle être fastidieuse s’il faut examiner beau-coup de troupeaux en vue de dépis-ter la maladie dans une région ou un pays.Pendant 6 à 7 années, la Commu-nauté européenne (à l’époque il n’y avait que 9 pays) a organisé des ré-unions et a subsidié des recherches pour essayer d’uniformiser la mé-thode de mise en évidence de la lymphocytose. En effet, tous les pays n’utilisaient pas la même clé pour les différentes races bovines, sous prétexte qu’il y avait aussi des différences raciales !La lymphocytose, a-t-on vu, n’est que le stade préclinique des tu-

meurs. Les tumeurs sont le stade terminal de la leucose. Une analyse histopathologique classique des tu-meurs permet de reconnaître aisé-ment leur nature (lymphosarcome).Les tumeurs ne s’observent que ra-rement parce qu’en élevage tradi-tionnel, les bêtes sont abattues pré-cocement. Dans le bétail viandeux, l’apparition des tumeurs est exces-sivement rare. Dans le bétail laitier, les tumeurs sont plus fréquentes tout en restant rares.

L’évolution de la leucose bovine dans un troupeau infecté chroni-quement par la leucose bovine se présente comme ceci :

• 60 à 65 % des animaux ne pré-sentent aucun signe clinique,

• 30 à 35 % des bêtes font une longue période asymptoma-tique suivie de lymphocytose,

• 5% de bêtes, après une longue période de lymphocytose, dé-veloppent des tumeurs.

La recherche de la lymphocytose suggère donc que de 60 à 65 % des animaux du troupeau sont in-demnes de la maladie. Cela n’est malheureusement pas vrai. La mise au point de méthodes de diagnostic plus performantes le prouvera.L’histoire du diagnostic virologique de la leucose s’est passée essentielle-ment aux Etats-Unis. Le professeur Carl Olson (1910-2002) de l’Ecole vétérinaire de l’Université de Wis-consin avait réalisé beaucoup de travaux sur les virus des leucoses aviaires. Il bénéficiait de subven-tions importantes pour mener à bien des recherches sur les cancers chez les animaux.

La leucose bovine, un modèle pour la recherche fondamentale

me sentir exclu… alors oui, j’ai consommé. La fille était à côté de moi et elle venait de goûter elle-aussi, elle n’avait pas trouvé ça très bon, elle a fait la grimace, les autres autour de nous rigo-laient. J’ai pas osé refuser. J’ai tendu la main, j’ai pris un toast et j’ai mordu dedans. Ben, c’était pas si terrible que ça, j’ai plutôt été déçu. Depuis, j’y touche plus… au foie gras.

USAShutdown, vous saviez ce que ça veut dire ? Eh bien, aux USA quand un président républicain n’a plus la majorité au sénat, les démocrates, y font rien qu’à le contrarier. Alors pour l’embêter, il lui refuse tous ses caprices. Et Dieu sait qu’il en a des caprices, le petit Donald. Il avait fait une partie de sa cam-pagne sur une sombre histoire de mur qu’il voulait construire entre lui et les Mexicains et cerise sur la tortilla, il envisageait même de faire payer les briques et le béton par ces mêmes Mexicains. Ça les a bien faire rire, les Chi-canos ! Déjà qu’ils ne rêvent que d’aller chanter la Cucaracha au

Texas, c’est sûr qu’ils allaient in-vestir leurs derniers pesos pour faire plaisir à l’irascible Donald Trump. Donc c’était foutu de ce côté-là de la frontière. Il ne restait plus à Donald qu’à réunir les 5,7 milliards de dollars nécessaires pour réa-liser ses rêves d’entrepreneur en maçonnerie (je me demande si la cédille sous le « c » est vraiment utile dans ce cas ?). C’était évi-demment sans compter sur le fait que, depuis les dernières élec-tions, il avait perdu la majorité à la chambre des représentants. Résultat : pas de sous pour faire joujou, pas de béton pour faire mumur. Et paf, ça nous fait un beau « shutdown », c’est-à-dire que 880.000 fonctionnaires ne sont plus payés depuis 22 jours (au moment où j’écris ces lignes). Ça touche différents services al-lant de la surveillance des fron-tières à l’agriculture en passant par une partie du personnel de la Maison Blanche. En Allemagne, il nous aura fallu 28 ans pour démolir un mur, je me de-mande combien de temps va mettre Donald pour monter le sien ?

USAEt pour une fois, je ne moque pas ! Un psychiatre a eu l’idée de re-créer un village des années ‘50 pour ses patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Puisque ces pauvres mamys et papys ont oublié comment on compose un numéro de téléphone sur leur smartphone, il s’est dit qu’ils se rappelleraient peut-être com-ment on danse le rock ’roll. Elvis a remplacé Justin Tim-berlake, plus compatible avec les jukes box lumineux. James Stewart est devenu la nouvelle idole des jeunes et Michael Dou-glas est encore bien loin de valoir son père Kirk. Quelques voitures aux chromes rutilants sont ga-rées devant des boutiques où les mannequins affichent une mode fifties. Et il paraît que ça marche ! Je veux bien le croire, que c’est chouette surtout qu’à cette époque-là Donald n’était encore qu’un canard et pas un président !

Wite

Leucose bovine : lymphocytose

Thèse de Hans J. Bendixen

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VT-Surfing

Australie : Une troi-sième hécatombe de poissons touche

le paysQue se passe-t-il en Australie ? Deux semaines après avoir été touché par la perte d’un million de poissons, le pays face une fois de plus face à une héca-tombe qui cherche encore son explica-tion.

C’est la stupéfaction qui frappe les Aus-traliens. Le bassin Murray-Darling, le plus grand bassin hydrographique du pays, s’est transformé en cimetière à poissons. Nombreux sont ceux qui ont trouvé la mort en venant nager dans ce lieu. C’est alors la troisième hécatombe de pois-sons que doit affronter le pays en moins de deux mois.

Deux semaines auparavant, c’est un mil-lion de poissons d’eau douce qui avaient été retrouvés sans vie. Mais pourquoi ce bassin du sud du pays est devenu si in-hospitalier pour les poissons ?

DES OPINIONS DIVERGENTES

En guise d’explication à ces étranges phénomènes, le gouvernement fédéral

a mis en cause la canicule qui a frappé le pays. Cependant, les spécialistes et ri-verains ne sont pas d’accord avec cette version des faits. En effet, selon eux, les décès de poissons en masse seraient dus aux prélèvements d’eau excessifs ainsi qu’à la pollution.

Rob Gregory, tour opérateur de Me-nindee (proche du fleuve Darling), a af-firmé à l’AFP avoir compté 380 poissons morts sur six mètres seulement de berge.

Il y a beaucoup de petits poissons. Bon nombre des poissons plus grands avaient déjà péri dans les deux dernières hécatombes. C’est un désastre environ-nemental qui équivaut à beaucoup d’autres choses qui se passent, comme le blanchissement du corail de la Grande barrière.

De son côté, le mi-nistère des Indus-tries primaires de Nouvelle-Galles du Sud pense qu’une chute des tempé-ratures après la canicule serait res-ponsable de ce dé-

sastre. Une telle différence de tempéra-ture aurait ainsi pu entraîner une chute du niveau d’oxygène dans l’eau.

Le Premier Ministre a tenu à défendre certains politiques pointés du doigt concernant la pollution et la baisse des niveaux des cours d’eau, notamment en raison d’extractions sauvages.

Bill Shorten, le leader de l’opposition tra-vailliste, demande aux autorités d’agir. Selon lui, le bassin Murray-Darling fait face « aux caractéristiques d’un dé-sastre écologique ».

www.minutenews.frAlexandre Vieira

28 janvier 2019

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leucose bovine. Puis, petit à petit, les foyers se sont mul-tipliés et il fallut se rendre à l’évidence : le pays se conta-minait avec le bétail laitier de la race bovine Holstein qui petit à petit avait remplacé en Belgique les anciennes races laitières autochtones.

La race bovine Holstein est originaire du Land alle-mand de Schleswig Holstein. Elle ne s’est répandue dans le monde qu’à partir des vaches Holstein venant des grands élevages des Etats-Unis et du Canada. C’est par cette voie que la Belgique s’était contaminée.De 1980 à 1984, un test de diagnostic ELISA extrême-ment sensible a été mis au point à l’INRV. Ce test réalisé avec l’aide du professeur Daniel Portetelle de la Faculté d’agronomie de Gembloux pour la purification chimique de l’antigène était tellement sensible que lorsqu’on mé-langeait les sérums de tous les animaux d’un troupeau de taille moyenne, il permettait d’obtenir un résultat positif pour la leucose bovine quel que soit le nombre d’animaux infecté dans ce troupeau. Autrement dit, avec un seul test ELISA on pouvait détecter un troupeau contaminé. Il suffisait alors de faire dans ce troupeau un test individuel pour identifier les animaux contaminés. Cette méthode permettait de réduire considérablement le travail de dépistage de la maladie.Cette observation a permis de proposer un plan d’éra-dication de la leucose bovine en Belgique pendant une période de 5 ans. Ce plan a été accepté par les services vétérinaires de la Belgique et de la Communauté euro-péenne.Ce plan prévoyait :

1. Le dépistage de masse sur mélanges de sérums, pendant 3 ans à raison d’un tiers du cheptel national par année.

2. L’obligation d’un test individuel à l’achat dans tout le pays pour éviter les réinfections.

3. Le dépistage individuel dans les troupeaux positifs ou suspects.

4. L’abattage pour la boucherie, avec indemnisation des animaux reconnus positifs sur la base d’un test individuel.

L’éradication de la leucose bovine n’a pas été l’œuvre d’un seul homme. Elle est l’œuvre de plusieurs interve-nants, à savoir :

1. Les 24 inspecteurs vétérinaires responsables des 24 circonscriptions du pays.

2. Les 800 praticiens vétérinaires ruraux chargés des prélèvements du sang.

3. Les huit centres de dépistage provinciaux (Alken, Drongen, Erpent, Lierre, Loncin, Marloie, Mons et Thourout) chargés de faire les mélanges de sérums.

4. Une équipe de trois vétérinaires (Marc Mamme-rickx, Pierre Kerkhofs et Katia Knapen) et trois tech-niciens (Pierre Ridremont, Georges Vandendaele et Muriel Verhoeven) pour faire le test ELISA de dépis-tage à l’INRV.

Les résultats de l’éradication De 1989 à 1991 (en trois ans) :

• Nombre d’animaux examinés : 2.027.413.• Nombre d’exploitations examinées : 24.958.• Nombre de foyers de leucose détectés : 707.

De 1992 à 1993 (en deux ans) : assainissement des foyers et mise en place des méthodes de surveillance.Le 13 mars 1995, la Belgique a été officiellement recon-nue indemne de leucose bovine.Depuis 1973, l’INRV a réalisé des travaux de recherches plus fondamentaux sur la leucose bovine et son virus en collaboration avec les équipes du professeur Daniel Dekegel de l’Institut Pasteur du Brabant, et du profes-seur Arsène Burny de l’ULB et de la Faculté universi-taire des sciences agronomiques de Gembloux (essen-tiellement : Françoise Bex, Claudine Bruck, Jacques Ghysdael, Richard Kettemann, Daniel Portetelle, Anne Van den Broeke et Lucas Willems). Les travaux de re-cherche ont porté sur : les propriétés biochimiques et immunologiques des virus oncogènes en général et du VLB en particulier, l’intégration du ADN proviral du VLB dans le génome des cellules cibles, les mécanismes de la leucémogenèse par les rétrovirus en général et le VLB en particulier, le VLB modèle pour l’étude des virus humains HTLV et les vaccins recombinant vaccine VLB. Plusieurs travaux de recherche ont fait l’objet de thèses pour l’obtention de diplômes dans les enseignements technique et universitaire.

Marc Mammerickx

Vache Holstein

De 1969 à 1975, il accueillit dans son laboratoire deux doctorants vétéri-naires, Janice Miller (1940-) et Mi-sao Onuma (1944-), pour étudier la leucose bovine.Dans le laboratoire du professeur Olson, Janice Miller découvrit en 1969 le virus de la leucose bovine. Beaucoup de chercheurs de par le monde supposaient que la LBE était une maladie virale. Personne cependant n’était parvenu à iden-tifier un virus. C’est en mettant en culture des fragments d’une tu-meur en présence de phyto-hémag-glutinine que Janice Miller parvint à photographier et à isoler le « virus de la leucose bovine » (VLB).Ce virus de la leucose bovine (VLB) est un virus ARN de la famille des Retroviridae et de la sous-famille des Oncoviridae.Trois ans plus tard, en 1972, avec Carl Olson, Janice Miller mit au point un premier test sérologique pour diagnostiquer cette infection virale. Il s’agissait de détecter par immunodiffusion la protéine in-terne éther-résistante p24 du virus (VLB) dans le sérum. Dès ce mo-ment-là, on disposait d’un test de la-boratoire spécifique et performant qui détrôna le test hématologique de la lymphocytose.Misao Onuma, un doctorant japo-nais travaillant à une thèse dans le laboratoire de Carl Olson, mit au point en 1975 un test sérologique encore plus performant qui détec-tait par immunodiffusion une gly-coprotéine périphérique éther-sen-sible gp51 du virus (VLB). Martin Van der Maaten (1932-1996), un vétérinaire américain qui tra-vaillait dans le Laboratoire de Ames (Iowa) du ministère de l’Agriculture

des Etats-Unis, engagea Janice Mil-ler dans son département de Viro-logie.Miller et Van der Maaten par-vinrent à créer en 1974 une lignée cellulaire FLK (Fetal Lamb Kidney) produisant en permanence le virus de la leucose bovine (VLB). Ils don-nèrent gratuitement cette lignée à tous les laboratoires s’occupant de leucose dans le monde. Dès lors, il devenait possible d’obtenir facile-ment de grandes quantités de virus BLV pour faire des diagnostics ou des expériences.

C’est en 1966 que la leucose bovine a été diagnostiquée pour la première fois en Belgique dans le village de Le Mesnil. Un curieux petit village de la province de Namur, isolé au milieu des bois, collé à la frontière française (botte de Givet) mais sans communication avec la France autre qu’un sentier. La plupart des habitants du village travaillaient dans les bois. Les quelques éleveurs avaient seulement des contacts avec le village voisin d’Oignies-en-Thie-rache. Rien ne pouvait expliquer la

présence d’une maladie contagieuse dans un troupeau aussi isolé. C’est là que le vétérinaire Emile Derzelle (1908-1983) de Mariem-bourg avait remarqué chez un éleveur, depuis quelques années, une mortalité anormale parmi les vaches. Aux autopsies sommaires faites sur place, le vétérinaire avait vu des splénomégalies, des hémor-ragies internes suite à des ruptures de la rate et des lymphadénies. Le 6 octobre 1966, à l’Institut national de recherches vétérinaires (INRV), on remarqua une forte lymphocytose chez quatre vaches de ce troupeau d’une trentaine d’animaux. Ces 4 animaux furent achetés par l’INRV. Un an plus tard, une de ces vaches montra des symptômes inquiétants. Elle fut abattue et autopsiée et on découvrit de multiples tumeurs lymphosarcomateuses internes. Il n’y avait plus de doute, nous avions affaire à la leucose bovine enzoo-tique. Tout le troupeau a été racheté par l’INRV pour son troupeau expé-rimental.Très tôt, en 1969, la leucose bovine a été déclarée en Belgique maladie contagieuse au regard de la loi. De-puis, il était possible de prendre des mesures de prophylaxie dans les foyers découverts. Aucun dépistage systématique n’ayant été ordonné, la détection des foyers ne pouvait se faire à l’origine qu’à partir des cas tumoraux déclarés par les prati-ciens ou par les experts des viandes dans les abattoirs. Des enquêtes étaient alors faites, non seulement dans le troupeau d’origine de la tu-meur, mais encore en amont (trou-peau d’origine de la bête malade) et en aval (troupeaux où l’on avait introduit des animaux de l’élevage suspect). On a ainsi pu faire des coups de sonde dans tout le pays. Ces études nous ont appris que le pays n’était que légèrement contaminé par la

Janice Miller (1940-)

Village de Le Mesnil

Misao Onuma (1944-)Eradication de la leucose bovine en Europe occidentale

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25/04/2019 De 20h30 à 22h30Cycle de formations 2019 du CVESEM

Une poule dans ma salle d’at-tente: que faire ?Charlotte ROMEIJER NEUVILLE (Clinique Vétérinaire Les Eaux Vives)2 ou 4 PFCCwww.formavet.be

07/05/2019 De 20h30 à 22h30Cercle Vétérinaire du Centre Utilisation raisonnée des glucocorti-coïdes chez le chienDominique PEETERS Ferme du Coq, Saint-VaastNombre de PFCC octroyés : 0 (2PFC) Nombre de PFCC octroyés en plus si QCM : 0 [email protected] - 064/54.98.90

07/05/201920h à 22hSection Equine de l’UPV Infectious diseases with a

negative impact on the equine in-dustry worldwideDay 1 respiratory infectious diseases of horsesMaria Barrandeguy, Annick Gry-speerdtChâteau de Courrière2 ou 4 PFCCwww.formavet.be

14/05/2019Section Equine de l’UPVInfectious diseases with a

negative impact on the equine in-dustry worldwideDay 2 reproduction and neonatal in-fectious diseasesMaria Barrandeguy, Jérôme PonthierChâteau de Courrière2 ou 4 PFCCwww.formavet.be

06/06/2019 De 20h30 à 22h30Le Cercle de Tournai Les pathologies des extrémités podalesJan DECLERCQ KAIN (Tournai Expo)2 ou 4 PFCCwww.formavet.be

18/06/201920h à 22hSection Equine de l’UPV Infectious diseases with a

negative impact on the equine in-dustry worldwideDay 3 emerging infectious diseases in EuropeMaria Barrandeguy, Laureline LecoqChâteau de Courrière2 ou 4 PFCCwww.formavet.be

24/06/2019- 25/06/1909h à 17hSection Equine de l’UPVLes actes de base en

dentisterie équine en pratique ambulatoireAtelier pratique en médecine den-taire équineDenis Verwilghen, Fabrice BodeüsLes Forges (Chimay)28.25 PFCCwww.formavet.be

26/06/20198h30 à 17h30Section Equine de l’UPVLa castration de l’étalon

Atelier pratique en chirurgie equineDenis Verwilghen, Fabrice BodeüsLes Forges (Chimay)15 PFCCwww.formavet.be

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26-29/07/2019Foire de LibramontVenez rencontrer l’UPV et ses parte-naires au Pôle de Santé Animale

31/08/2018-01/09/2019Foire agricole de BatticeLe CPR y sera

14/09/2019 De 09h00 à 18h00Journée de la Liégeoise Approche clinique et chirurgicale des masses tumorales au niveau des membres chez le chien et le chat, ou comment aborder, gérer et traiter ces massesFranck FLOCH, Cyrill PONCET SOUMAGNE (Foyer Culturel de Sou-magne)7 ou 14 PFCCwww.formavet.be

24/09//2019 De 20h30 à 22h30Le Cercle de Tournai Trucs, astuces, pièges et dé-marches en cardiologie sur le terrainNatacha DE VISSCHER Kain (Tournai Expo) 2 ou 4 PFCCwww.formavet.be

27/09/2019De 8h00 à 17h00Journée Pluridisciplinaire VétérinaireAuditoires Ste Barbe – Louvain la NeuveLa rencontre annuelle des mordus de la Formation Continuewww.upv.be ou www.formavet.be

23-24/11/2019Vétérinexpo, le rendez-vous annuel de la professionCiney

International

16/05/2018-19/05/2018JNGTVNantesLes membres de l’UPV bénéficient du tarif préférentiel « adhérents SNG-TV ». Profitez de l’offre all-inclusive du CPR : voyage en groupe et [email protected]

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