sombrés dans l'oubli
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Notre société vibre au rythme de la torpeur. Il naît chaque jour des idéologies, des maladies, des catastrophes humaines provoquées, des guerres étatiques, ethniques et tribales. Tout ceci nous plonge dans une psychose et nous fait montrer que le monde va mal. Cet article n'a aucune intention d'accentuer la peur qui sévit les consciences humaines. Il veut surtout amener l'homme averti à se poser la question de où en est -on? En le lisant nous voulons surtout amener le lecteur à remettre sur la table les thèmes de ceux pour qui on doit rendre la justice.TRANSCRIPT
SOMBRÉS DANS L’OUBLI?
Par Clément TSANGA MBIA
Les mois de mai, juin, juillet août et septembre ont marqué
l’histoire du monde d’une manière significative. Au mois de mai, les
médias nous saturaient d’informations sur la secte islamique Boko
Haram qui sans doute à fait des enlèvements arbitraires au Nigéria
et au Cameroun, le mois de juin a emboité le pas en diffusant
d’amples informations sur les dangers et les menaces de cette secte
au point où un mini sommet courageux, convoqué par le président
français actuel et aucours duquel participaient les dirigeants des
pays africains sous la menace de cette secte n’a permis qu’à ceux çi
de se retrouver et de montrer aux yeux du monde qu’ils sont
déterminés à lutter contre cette secte. Cette lutte et cette “guerre
déclarées” au Boko Haram vit sous le voile du silence et surtout
plonge toute l’humanité dans l’obscurantisme beat au point où
aujourd’hui nous sommes préoccupés par d’autres problèmes.
Toujours au sujet de cette secte, des mouvements et des
soulèvements ont été noté dans la plus part des pays du monde
notamment les États Unis, l’Angleterre, le Nigéria, la France etc. La
secte Boko Haram a mobilisé des équipes d’interventions au Nigéria
avec pour but de traquer les assaillants et délivrer les otages. Mais
le comble de tous ces va et vients nous a conduit dans un vide et
nous a plongé dans ce que nous avons nommé “l’oubli des otages”.
«Cela fait 83 jours que les jeunes filles ont été enlevées, nous manifestons
depuis 68 jours mais personne ne nous écoute» a déclaré Aisha Yesufu à la presse.
«Nous avons donc décidé d’aller manifester jusqu’au Président pour qu’il sache
que nous sommes toujours là [...] et qu’il y a toujours des filles dans la brousse
depuis 83 jours et qu’on ne fait rien pour elles.»
Des propos recueillis par une activiste du mouvement de
révendication pour la libération des otages, qui en clair laisse voir un
manque de détermination et d’intérêt à accorder au problème
d’otage dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest. Un cri de secours
qui va peu à peu trouver son échos dans le vide et dans le néant.
Pourquoi un problème aussi important comme celui de l’enlèvement
des enfants passe aujourd’hui dans la désuétude? Pourquoi
aujourd’hui les médias ne font plus échos du problème pour au moins
montrer au monde entier que les investigations sont en cours et que
nous pouvons espérer des résultats satisfaisants?
Les mois de mai et de juin ont marqué l’actualité avec le Boko
Haram. Le mois de juillet quant à lui a été comme une transition
entre le Boko Haram et le décès du jeune footballeur international
camerounais assassiné en Algérie au sortir d’un match de football
que son club venait de livrer. Comprenons que nous sommes
actuellement au mois d’août et plus exactement le 23 août quand
survint cette triste tragédie.
Face à cet événement malheureux la FIFA haute instance du
football mondial et la CAF haute instance du football africain, ont fait
un semblant en se pronoçant et en faisant de vaines promesses du
genre des « sanctions exemplaires » contre cet « acte grave de
violence » rappelant que la violence n'a pas de place dans le football
africain. Propos prononcé par le president en exercice à la CAF Issa
Hayatou. Aujourd’hui nous ne savons pas où cette histoire se situe.
Les sanctions annoncées ont juste servi pour appaiser les coeurs et
surtoutle Coeur de la famille éplorée ou alors pour montrer la
determination des dirigeants du sport de lutter contre les actes de
violence dans les stades? Une fois de plus un évènement digne de
grand intérêt sombre dans l’oubli. Comme nous nous rapprochions
de septembre, il fallait tout de suite trouver une autre actualité et
c’est alors que la maladie Ebola qui est restée longtemps sous
l’ombre surgit comme le mal du siècle. Nous vivons sous la torpeur.
Les frontières sont fermées, les vols annulés, les rapports entre
personnes rompues et pire encore il suffit d’avoir un petit malaise
pour qu’on fasse de la publicité comme quoi, un malade atteint
d’Ebola suit des soins intensifs dans tel centre hospitalier spécialisé.
Les chiffres sur Ebola sont alarmants et donnent l’impression que
nous avançons vers le chaos.
Face à toutes ces créations mafiosos, ces manipulations de
conscience, cet oubli injustifié et cette negligence des problèmes du
monde, nous nous posons la question du pourquoi sombrent-ils dans
l’oubli? Y aurait il une raison quelconque qui fasse que nous ne nous
préocupions plus des problèmes qui méritent un suivi prolongé?
Sans entrer dans les comparaisons non plus sans aucune intention de
générer des polémiques. Nous dirons que les mêmes medias qui nous
saturent la tête d’images tristes sont les mêmes qui vantent
certaines images. Un cas concret. Lorsqu’un attentat est perpétré
aux États Unis, le président de Washington promet que dans les
brefs delais on connaitrait les coupables et avant même ces brefs
delais, le FBI ou les services secrets américains publient déjà les
noms des fauteurs de troubles et directement les sentences tombent
sur eux. Pourquoi cela ne se produit pas dans les cas sus cités?
Pourquoi faut il que certains évènements tristes qui affectent
l’humanité toute entière plongent dans l’oubli?
Aujourd’hui Ebola est en vogue. Bientôt nous entrerons dans
les mois d’octobre, de novembre et de décembre, il faudrait
s’attendre à ce qu’un autre évènement vienne déclasser Ebola pour
s’imposer dans les subsconscients des individus. Ainsi nous allons
passer notre vie à vivre éternellement dans la peur et l’angoisse.