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Solairedirect Société par actions simplifiée

au capital de 52.842.807,50 euros 115, rue du Réaumur – 75082 Paris cedex 02

492 490 057 RCS Paris

SolaireParcMP075 Laurent PARA / Alexandre MARTIN ZI Rousset 52 Avenue Georges Vacher 13 106 Rousset Cedex Tel : 06.30.26.17.94 / 06 77 82 21 20 [email protected] [email protected]

A l’attention de Christine Hautcoeur Service Environnement et Risques Guichet Unique « Autorisation Unique »

Direction Départementale des Territoires des Alpes-de-Haute-Provence Avenue Demontzey 04000 Digne-les-Bains

A Rousset, le 26 Juin 2017

Objet : Autorisation unique loi sur l'eau instruit au titre de l'ordonnance n°2014-619 du 12 juin 2014.

Projet de parc solaire sur la commune de Peyroules – Réponse à la demande de compléments du 11 Mai 2017

2017/06-CAR063/PEYROULES/AMA

Monsieur,

Suite au dépôt le 23 décembre 2016 du dossier de demande d’autorisation unique lié au projet de parc solaire sur la commune de Peyroules, vous nous avait fait parvenir un courrier de demande de compléments daté du 06 Mars 2017 auquel nous avions répondu le 14 Avril 2017. Suite à cette réponse, une nouvelle demande de compléments nous ait parvenu le 11 Mai 2017. Par le présent courrier, et conformément au délai maximal du 30 Juin 2017, le maitre d’ouvrage apporte ici les réponses aux observations émises :

1- Concernant le volet « défrichement »

1- Débouché économique Une expertise forestière spécifique a été menée par le BE ALCINA afin de préciser le potentiel de production sur le site ainsi que les débouchés envisageables. Cette expertise, annexée au présent complément, vient compléter le paragraphe 2.1.5 du tome II «Gestion des boisements communaux à Peyroules » de l’étude d’impact. Voici ci-après un extrait de cette expertise correspondant à l’analyse de la productivité :

mailto:[email protected]

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« Productivité du pin sylvestre : La zone d'étude est caractérisée par une forêt de pin sylvestre dont la productivité est assez modérée du fait d’une situation sur des sols marneux assez peu productifs et d’un historique d’usage très pastoral. Les conditions d’exploitation, sur la zone d’étude, sont assez favorables. Les pentes sont assez faibles et la desserte est assurée par une piste débouchant sur des routes accessibles au camion et sur la desserte publique. Les distances de débardage atteignent cependant 1,5 km au maximum. L’exploitation mécanisée est possible sur la plus grande partie de la zone d’étude. La productivité des peuplements assez moyenne et leur très faible qualité du fait du passé pastoral limite leur valorisation possible à une valorisation en bois d’industrie / bois énergie. Le volume « peuplement » sur pied sur la zone à défricher (hors zone à débroussailler) est estimé à 2 340 m³, soit environ 1 900 m³ de bois commercialisable (85 m³/ha). La production annuelle de bois impactée par le défrichement est estimée à 55 m³/an (2,5 m³/ha/an). Le prix moyen observé en 2017 (chantiers sous maîtrise d’œuvre Alcina) sur pied pour ce type de bois est estimée à environ 10 €/m³. »

2- Compatibilité avec les orientations du PNR Verdon Cf. Pages 90 et 91 du tome 4 de l’étude d’impact Cf. Annexe 1 : Avis du bureau du PNR du Verdon En plus des explications des pages 90 et 91 du tome 4 de l’étude d’impact, voici quelques éléments supplémentaires issus de l’avis du bureau du PNR annexé au premier complément fourni : « Après débat et discussion, les membres du Bureau, à l’unanimité, ont émis un avis favorable, motivé par les éléments d’appréciation suivants, sur la base du dossier remis par l’opérateur et au regard des principes de la position prise par le comité syndical du 12 mai 2010, en matière d’implantation de ce type d’équipement :

- Principe 1 : ciblant l’accueil des projets sur le foncier communal, au motif d’éviter le risque de spéculation et garantir leur intérêt général à travers une utilisation ciblée des revenus dégagés, notamment dans une démarche de politique énergétique de maîtrise de l’énergie.

- Principes 2 et 3 : relatif à la préservation des terres agricoles et des espaces naturels à enjeux patrimoniaux et paysagers :

o Au motif que les terrains envisagés sont situés dans un espace peu sensible d’un point de vue paysager et patrimonial, ne rendant pas le projet incompatible avec la Charte. »

Le maitre d’ouvrage considère au vu de l’analyse faite par le PNR lui-même que le projet est compatible avec les orientations de celui-ci.

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3- Compatibilité avec le SRCAE Comme demandé, voici à ce jour la situation actuelle en termes d’objectifs régionaux et départementaux.

- Au niveau régional, il est annoncé comme objectif au sein du SRACE une puissance installée de 1 150 MW et une production de 1 380 GWh/an d’ici 2020 sur du photovoltaïque au sol.

A ce jour et selon la publication commune entre RTE (Réseau de Transport d’Electricité), le SER (Syndicat des Energies Renouvelables), Enedis et l’ADEeF (Association des Distributeurs d'Electricité en France) intitulé « Panorama de l’électricité renouvelable au 31 Mars 2017 », 951 MW de projets solaires (toitures et parc solaires au sol confondus) ont été raccordés en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Selon le tableau de bord du solaire photovoltaïque publié par le ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, en charge des relations internationales sur le climat ’échelle national, la proportion de projets photovoltaïque >250kWc pouvant donc être assimilés à des parcs photovoltaïques au sol est d’environ 50%. Sur cette base, la puissance installée de parcs solaires au sol est estimée à environ 475,5 MW en PACA pour une production d’environ 727 GWh/an.

- Au niveau départemental, les objectifs ne sont pas indiqués à cet échelle au sein du SRCAE. En revanche, des objectifs ont été fixés via le schéma départemental des Energies Nouvelles du 04. Il est prévu un objectif de 600 MW de photovoltaïque au sol d’ici 2030. A notre connaissance, 285 MW de parcs solaires ont été raccordés à ce jour.

Voici ci-dessous la puissance des parcs PV installés/raccordés sur le département (Source : Solairedirect) :

- Lauzet : 5 MW - Sisteron : 4,5 MW - Curbans : 26 MW - Les Mées : 102 MW - Peyruis-Montfort : 10 MW - Fontienne : 10,5 MW - Esparron-de-Verdon : 14 MW - Revest-du-Bion : 1,3 MW - Châteauneuf Val St Donat : 5 MW - Manosque : 5 MW - Ste Tulle : 5 MW - Valensole : 12 MW - Gréoux-les-Bains : 82,5 MW - Mison : 2,1

Source : Panorama de l’électricité renouvelable au 31 Mars 2017 Source : SRACE PACA

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4- Concernant le volet « Eau » Effectivement, la technique utilisée ne sera pas un mulching et sera la même que celle effectuée sur le site de Digne les Bains.

5- Autres aspects de l’étude d’impact

1- Débroussaillement Cf. annexe : Modification de la légende des schémas pages 70 et 72 du tome 4 de l’étude d’impact.

2- Evaluation Carbone Les mesures préconisées en page 14 sont des engagements pris par le maitre d’ouvrage. Concernant l’évaluation carbone, voici des précisions sur la base du document « Evaluation carbone du projet » présenté en annexe de l’étude d’impact :

- Hypothèses de départ en phase de construction : o Le calcul a été effectué sur la base d’un nombre de 40 000 panneaux. o Provenance des fondations et structures (Europe) o Provenance des panneaux (France) o Provenance des câbles et postes (France) o Provenance des équipements de sécurité (Espagne) o Provenance des matériaux de génie civil : régionale o Provenance des sous-traitances : régionale

- Opérations de maintenance :

La maintenance se limite à une ou deux interventions par mois par des véhicules utilitaires. L’empreinte carbone est donc considérée comme négligeable.

- Utilisation de la récolte issue du défrichement : A ce stade, nous ne pouvons définir quelle sera l’utilisation de la récolte. La commune propriétaire du site décidera de ce qu’elle voudra faire du bois coupé (bois de chauffe pour les habitants, revente pour du bois de chauffe ou en papeterie…). La production du mix énergétique européen retenu pour la comparaison et l’évaluation du temps de remboursement de la dette carbone correspond à l’émission de 475 tonnes de CO2 émis par GWh produits. IMPORTANT : les calculs effectués sont à relativiser et ne peuvent être figés à ce stade dans la mesure où :

- Les choix techniques (types de panneaux, ancrages, types de postes, …), dépendant également du cout associé selon les fournisseurs, peuvent être modifiés d’ici la délivrance des autorisations et parfois même postérieurement à celles-ci ; Leur origine pour l’approvisionnement peut donc aussi être modifiée.

- Le choix des entreprises intervenant sur le chantier ne sera acté que quelques mois avant le commencement de celui-ci.

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3- Conclusion Les éléments présentés ci-avant et les pièces jointes liées apportent les réponses aux observations émises. Pièces jointes :

- Expertise forestière menée par le BE ALCINA – Juin 2017 - Modification de la légende des schéma pages 70 à 73 du tome IV de l’étude d’impact « orientations liées

au débroussaillement »

Nous restons bien sûr à votre disposition pour toute information complémentaire, et nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées

Laurent PARA

Chef de projets Parcs Solaires

TITRE 3 / B : IMPACTS ET MESURES SUR LE MILIEU NATUREL

PROJET DE PARC SOLAIRE – ETUDE D’IMPACT Commune de PEYROULES (04) 70

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3.3.4 Meures R4 : Débroussaillement sélectif et alvéolaire

Cf. Annexe : Avis de la DDT 04 concernant le projet de plan de débroussaillement lieu-dit « l'Adrech du

défends » à Peyroules en date du 06 Décembre 2016

La mesure présentée ci-après a pris en compte les remarques émises dans l’avis de la DDT.

Dans le cadre des Obligations Légales de Débroussaillement (50 m autour des parcs), il est proposé d’adapter les

opérations de débroussaillement afin qu’elles tiennent compte de certains enjeux écologiques sans remettre en

cause son objectif initial vis-à-vis du risque incendie.

Conservation d’arbres dans la bande OLD –

parc de Fontienne (P. AUDA)

)

L’objectif global de cette mesure consiste en la mise en place d’un débroussaillement sélectif et alvéolaire,

impliquant la préservation de certains enjeux écologiques et le maintien de bosquets arbustifs ou arborescents

ponctuels. Les différents enjeux écologiques susceptibles d’être rencontrés dans la bande OLD sont :

- les arbres gîtes potentiels pour les chiroptères (et notamment la Barbastelle d’Europe), il s’agit d’arbres

morts ou vivants présentant des cavités ou des décollements d’écorces ;

- Les arbres accueillant des gîtes artificiels (leur pose pourra être réalisée après le débroussaillement) ;

- les zones de pelouses ou marnes, constituant un habitat d’espèces pour certaines espèces de milieux

ouverts (notamment insectes) ;

- plus ponctuellement, les espèces de feuillus (comme le Chêne pubescent, l’Alisier blanc, le Hêtre) peu

fréquentes dans une matrice essentiellement résineuse ;

- d’une manière générale, la conservation d’une mosaïque d’arbustes et arbres au sein de la bande OLD

(notamment dans le ravin central) permettant de maintien d’un corridor écologique fonctionnel.

La majorité de ces enjeux écologiques seront balisés avant la mise en place de la bande OLD.

Au regard de ces enjeux écologiques et des contraintes techniques relatives au projet au respect de l’arrêté de

débroussaillement, cinq configurations sont distinguées :

Cas 1 : Modalités de Débroussaillement classique en zone

forestière

- Débroussaillement alvéolaire avec conservation

d’arbustes et arbres dont les houppiers sont

- espacés de 2.5 m minimum ;

- Elagage des arbres sur 2 mètres de hauteur ;

- Débroussaillement manuel ou mécanique ;

- Possibilité de broyer les rémanents et bois morts

sur place ;

- Conservation, en priorité, des essences feuillues ;

- Coupe des arbres supérieurs à 4 m (hors arbres à

enjeu) sur une bande d’environ 5 m afin de limiter

les ombrages (Applicable entre les 2 entités Ouest

de part et d’autre du chemin et en limite Sud de

l’entité Sud-Ouest).

Zone forestière concernée par l’OLD (P. AUDA)

Ce débroussaillement (Cas 1) sera réalisé sur la majorité de la bande OLD (cf. carte 14 et Schéma de synthèse ci-

après), c’est-à-dire une surface d’environ 16.7 ha.

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Cas 2 : Modalités de Débroussaillement au niveau de

zones ouvertes

- Elagage des arbres ponctuels à 2 m de

hauteur ;

- Conservation des arbres et arbustes isolés et

espacés d’au moins 2.5 m entre eux ;

- Débroussaillement manuel - Ne pas intervenir

avec des engins lourds dans les zones

ouvertes ;

- Export des rémanents et bois morts en zone

de faible sensibilité – Broyage sur piste ou en

zone forestière.

Zone ouverte concernée par l’OLD (P. AUDA)

Ce débroussaillement (Cas 2) sera principalement réalisé sur la principale zone ouverte (au centre du projet) et plus

ponctuellement sur les zones marneuses (cf. carte 14 et Schéma de synthèse ci-après), c’est-à-dire une surface

d’environ 3.6 ha.

Cas 3 : Modalités de Débroussaillement au niveau d’arbres gîtes potentiels

- Intégration d’un arbre à enjeu dans un bosquet de maximum 10 m de diamètre, espacés d’au moins 5

mètres des autres arbres/bosquets ;

- Elagage des arbres à 2 m de hauteur ;


- Broyage des rémanents et bois morts sur place ;

- Conservation des essences feuillues.

Ce débroussaillement (Cas 3) sera principalement réalisé sur les secteurs présentant des arbres à enjeux, soit

environ 13 secteurs (cf. carte 14 et Schéma de synthèse ci-après), c’est-à-dire une surface d’environ 0.5 ha.

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Cas 4 : Modalités de Débroussaillement au niveau du ravin central

- Débroussaillement classique (cf. Cas 1) (à

partir de la clôture jusqu’à 5 mètres du ravin),

sauf en présence d’un arbre à enjeu (cf. Cas

3) ;

- Débroussaillement « allégé » au centre du

ravin (débroussaillement ponctuel) de 5 mètres

de chaque côté du ravin, afin de garder une

fonctionnalité et une faible visibilité (cf. encart

ci-dessous) ;

- Débroussaillement manuel (en raison de la

pente) ;

- Broyage des rémanents sur place ;

- Conservation des essences feuillues.

Aperçu du ravin (P. AUDA)

Ce débroussaillement (Cas 4) sera uniquement réalisé au niveau du ravin central (cf. carte 14 et Schéma de

synthèse ci-après), c’est-à-dire une surface d’environ 1.7 ha.

Cas 5 : Modalités de Débroussaillement au sein d’une enclave

- Débroussaillement classique (cf. Cas 1) au sein de l’enclave ;


- Broyage des rémanents et bois morts sur place ;

- Conservation des essences feuillues ;

- Abattage des arbres qui pourrait faire de l’ombrage sur les panneaux environnants.

Ce débroussaillement (Cas 5) sera uniquement réalisé au niveau de l’enclave de l’entité est (cf. carte 14 et Schéma

de synthèse ci-après), c’est-à-dire une surface d’environ 0.9 ha.

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Remarque : Morcellement des parcs

Il est apparu pertinent de morceler le projet de parc photovoltaïque en trois entités afin de préserver une certaine

fonctionnalité écologique, notamment :

- au niveau d’un ravin orienté Nord-Sud. Bien que l’ensemble du corridor maintenu soit concerné par

une superposition de deux bandes OLD, la fonctionnalité du corridor devrait encore être satisfaisante

en raison :

de la réalisation d’un débroussaillement alvéolaire impliquant le maintien de différentes

strates d’arbustes et arbres, maintenant un certain camouflage (zone de faible visibilité, cf.

schéma)) nécessaire au déplacement des cervidés par exemple ;

du positionnement du corridor au niveau d’un ravin. La double pente présente accentuera le

camouflage (zone de faible visibilité, cf. schéma) et devrait limiter la perception du fond de

vallon des entités. Les travaux pourront être réalisés sous le contrôle d’un écologue afin de

vérifier que le maintien d’arbustes est suffisant dans ce secteur.

de l’entretien des milieux, qui devrait aussi engendrer de nombreuses jeunes pousses

favorables à l’alimentation de certains herbivores.

- au niveau de la piste communale. Outre le maintien de cette piste au même endroit, cette mesure

diminue la consommation d’espaces naturels autour des emprises, et peut servir de corridor de

déplacement pour des espèces peu exigeantes comme le sanglier (diminuant ainsi la nécessité de

franchir les clôtures des parcs).

SCHEMATISATION DE LA ZONE DE FAIBLE VISIBILITE AU SEIN DU CORRIDOR ECOLOGIQUE

* les positionnements des bosquets ne sont pas contractuels.

Espèce / cortège /

habitat cible

Objectif Mode opératoire Période d’intervention

Arbres gîtes potentiels,

espèces de milieux

ouverts et faune

générale

Maintien d’habitat d’espèce

et de fonctionnalité

écologique au sein de la

bande OLD

Débroussaillement

sélectif et alvéolaire,

adapté en fonction des

configurations

Durant la phase de

débroussaillement

(automne/hiver)

Mise en œuvre par Localisation de

l’intervention

Facilité d’application Coût estimatif

Maitre d’Ouvrage,

entreprise de travaux et

écologue

Bande OLD Bonne 1 000 euros

(1.5 jour)

(hors

débroussaillement)

La carte suivante synthétise l’ensemble des mesures de réduction, y compris les différentes modalités de

débroussaillement. Le schéma suivant synthétise les différentes modalités de débroussaillement en fonction des

différentes configurations

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Analyse des peuplements forestiers

Projet de parc photovoltaïqueLieu-dit «L’Adret du Défends» Peyroules (04)

Votre contact : Olivier Chandioux06 19 68 98 61

[email protected]

Rédigé par : Olivier Chandioux 21/06/17 Validé par : Alexandre Martin, Solaire Direct, 23/06/17

Table des matières1. Contexte de l'étude..................................................................................................................22. Localisation..............................................................................................................................23. État des lieux de la forêt à l’échelle du projet...........................................................................5

3.1 Données abiotiques générales..................................................................................................5a. Données topographiques........................................................................................................5b. Données climatiques...............................................................................................................5c. Données géologiques et pédologiques...................................................................................5d. Typologie de station................................................................................................................6

3.2 Peuplements forestiers..............................................................................................................8a. Types de peuplements............................................................................................................8b. Description des peuplements...............................................................................................10

3.4 Équipement et gestion de la forêt...........................................................................................16a. Équipement...........................................................................................................................16

4. Valeur des unités forestières..................................................................................................184.1 Méthodologie..........................................................................................................................18

Approche en valeur relative......................................................................................................184.2 Analyse des valeurs des unités forestières..............................................................................21

a. Productivité du pin sylvestre.................................................................................................21b. Synthèse................................................................................................................................21

Cartes :- Carte de localisation de la zone d’étude- Carte des forêts publiques sur la commune de Valderoure- Carte de la végétation à l’échelle de la commune- Carte des stations forestières sur la zone d’étude- Carte des peuplements forestiers sur la zone d’étude- Carte de la desserte et des équipements- Carte des valeurs productives par unité forestières

Expertise forestière, projet parc solaire de Peyroules, 1/24

1. Contexte de l'étudeSolaire Direct assure le développement d'un projet de parc de production d'énergie solaire sur la commune de Peyroules(Alpes de Haute Provence). Ce projet couvrant environ 22 ha se situe sur des terrains forestiers communaux ne relevantpas du régime forestier du fait de leur faible productivité.

Dans le cadre de l’instruction de l’autorisation unique loi sur l’eau, la DDT des Alpes de Haute Porvence demande desprécisions sur le débouché économique de la production de bois impactée par le projet.

La présente étude vise à présenter l’état des lieux initial du peuplement forestier, de manière à permettre au serviceinstructeur de prendre en compte la valeur et l’impact sur la forêt.

Cette expertise ne préjuge en rien des autres résultats des études déjà menées (enjeu environnemental, étude d'impact,…) mais est coordonnée avec les résultats des autres bureaux d'études.

La demande du maître d'ouvrage consiste en la réalisation d'une étude permettant d'identifier le potentiel forestier :

- description générale du site du point de vue forestier (dont une cartographie des peuplements forestiers),

- productivité des peuplements forestiers en place,

- production de bois (en volume et en valeur) attendue sur 40 ans,

- impact global de l’aménagement sur la filière bois.

2. LocalisationLe projet se situe sur la commune de Peyroules, canton de Castellane, département des Alpes de Haute Provence

La zone d'étude est située au sud de la commune, en limite avec la commune de Seranon.

La zone d'étude, correspondant à la zone concernée par le parc photovoltaïque (22 ha) augmentée du périmètre desObligations Légales de Débroussaillement, couvre environ 39 hectares.

Cette zone se trouve sur une parcelle communale n’ayant pas été soumise au régime forestier du fait de sa faibleproductivité.


3. État des lieux de la forêt à l’échelle du projet

3.1 Données abiotiques généralesCes données sont issues du plan d'aménagement (2010-2029) de la Forêt Communale de Peyroules (ONF – 1992),complétées par des observations de terrain.

a. Données topographiquesLa zone d'étude est comprise entre 1100 et 1150 mètres d'altitude.

Les pentes de la zone d'étude sont assez faibles, elle se trouve sur le versant sud du massif nommé ‘Le Défends’, auniveau d’un replat formant col entre des versants alimentant le ravin de la Clue vers l’ouest ou des affluents directs del’Artuby. Les pentes moyennes sont de 10 % mais peuvent atteindre localement 30 %.

b. Données climatiquesLes données climatiques de Peyroules (1089 mètres) sont les suivantes (d'aprés climate-data.org) :

. Moyenne annuelle des hauteurs de précipitations :884 mm. Moyenne des précipitations des 3 mois estivaux :162 mm. Température moyenne annuelle : 9 °C. Température moyenne du mois le plus froid(Janvier) : -2,1°C. Nombre de mois dont les températures minimalessont <0° : 3 mois

. Le diagramme ombrothermique indique qu'il n'y pas desécheresse au sens d'Emberger (P<2T).

Ces données météorologiques sont très caractéristiquesd’un climat méditerranéen montagnard.

c. Données géologiques et pédologiquesLa zone d'étude repose sur des marnes à Amonites pyriteuses duValanginien.

Sur les zones pentues, l’érosion a fait son œuvre laissant les marnes ànu et des altérites de type rendzines, peu fertiles.

Sur les zones planes, les sols sont issus du colluvionnement desmatériaux transportés sur les pentes. Les sols formés sont assezprofonds et présentent de bonnes réserves en eau du fait de leurtexture argilo-limoneuse mais leur manque d’évolution, leur structure unpeu simple et leur alcalinité constituent des facteurs limitant laproduction végétale.


d. Typologie de stationUne station correspond à une zone sur laquelle les conditions de croissance des arbres sont homogènes (climat, sol,topographie, …). Elle reflète la fertilité forestière et ne sont pas forcément liées à la réalité des peuplements forestiers enplace.

Dans l’Aménagement Forestier, sont distingués la combinaison de 6 compartiments climatiques avec 4 niveaux de bilanhydrique traduisant les conditions climatiques et la disponibilité en eau du sol.

Sur la zone d’étude, on ne rencontre qu’un seul des compartiments climatiques : l’étage supra-méditerrannéen d’adret.

En revanche, 3 niveau de bilan hydrique peuvent être rencontrés :

- sol nu,

- défavorable (marne peu épaisse),

- assez favorable (marne épaisse sur colluvion).

Cette approche de typologie de station est utile pour l'évaluation des potentiels de production forestière, considéréscomme homogène à l'échelle d'une « station ».

DÉSIGNATION de lastation

Essence résineusesadaptées

Essence feuilluesadaptées

Productivité du pin sylvestre*

Supraméditerranéen(SMA) Défavorable

Pin noir, pin sylvestre Chêne pubescent 1,5 à 2 m³/ha/an

Supraméditerranéen(SMA) Assez favorable

Pin noir, pin sylvestre Chêne pubescent 2 à 3 m³/ha/an

Sol nu Aucune Aucune Nulleles mention en gras font apparaître les essences bien adaptées

* d’après le Guide des Sylvicultures de Montagne – Alpes du Sud,


3.2 Peuplements forestiersCes données sont issues d’une photo-interprétation (sur la base de l’ortho-photographie 2015) validée par desobservations de terrain.

a. Types de peuplements

La typologie des peuplements a été mise en place à partir de la photo-interprétation réalisée et des relevés de terrainréalisés (environ 10 relevés dendrométriques par type de peuplement).

Sont pris en compte dans cette analyse :

- les zones à défricher pour la mise en place du parc photovoltaïque (surface interne à la clôture),

- les zones soumises à Obligations Légales de Débroussaillement.

Type de peuplement Désignation Surface sur zone d'étude(en hectares)

M Marne, sol nu 0,565

LB Lande boisée 0,5757

PB Pelouse boisée 0,1392

PS1 Pinède claire 8,9953

PS2 Pinède moyenne 6,9451

PS3 Pinède dense basse 6,5269

PS4 Pinède dense 14,2735

0 Milieux non forestiers (prés, route, ..) 0,3333

Vue du site sur www.remonterletemps.ign.fr


2015 1955

b. Description des peuplements La cartographie des peuplements est réalisée à l’échelle de la zone d'étude à partir de la cartographie des peuplementsdu plan d'aménagement, d'une photo-interprétation (Orthophotographie départementale 2015) et d'un parcoursexhaustif du terrain à pied.

Lors du parcours sur le terrain, les données écologiques, dendrométriques et relatives à la qualité des bois et auxusages ont été relevées.

Les données sont présentées par types de peuplement, ces derniers intégrant le type de station.

M Marne, sol nu Surface défrichement0

Surface OLD0,56 hectares

STATION Type de station Sol nu Productivitéforestière Pin sylvestre 0 m³/ha/an

PEUPLEMENT Type Marnes érodées avec une couverture très éparse depin (autour de 15%) mais aussi d’une stratearbustive de genevrier (40%) et d’une strateherbacée diffuse.

X Peuplement naturel

Essences Pin sylvestre

Age Indéterminé Hauteur 2 à 4 m Diamètre : non pré-comptable

Volume négligeable Qualité négligeable

AUTRESCONTRAINTES

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LB Lande boisée Surface défrichement0,26 hectares


STATION Type de station Sol nu Productivitéforestière Pin sylvestre 0 m³/ha/an

PEUPLEMENT Type Peuplement très clair de pin sylvestre sur marneérodée. Les pins ont un recouvrement de 40 % etsont répartis par bouquets sur les zones d’érosionnon active.



Age Indéterminé Hauteur 2 à 4 m Diamètre : 15 cm

Volume négligeable Qualité nul

AUTRESCONTRAINTES


PB Pelouse boisée Surface OLD0,14 hectares

STATION Type de station MMA favorable Productivitéforestière Pin sylvestre 2 m³/ha/an

PEUPLEMENT Type Pelouse et pâturage boisé de pin sylvestre. Les pins,bas et de faible diamètre, ont un recouvrement de 10à 40 %. Le sol est couvert par des arbustes(genévrier, genet et buis) couvrant 10 à 40 % du sol.Les herbacées couvrent toujours plus la moitié du sol.



Age Indéterminé Hauteur 3 à 4 m Diamètre : 10 à 15 cm

Volume négligeable Qualité Très médiocre

PS 1 Futaie claire de pin sylvestre Surface défrichement4,23 hectares


STATION Type de station MMA sol nu MMA défavorable

Productivitéforestière

Pin sylvestre 1,5 m³/ha/an

PEUPLEMENT Type Futaie claire de pin sylvestre de 30 à 60 % derecouvrement sur station difficile (marne pure etaltérée). Ces futaies, assez irrégulières en age et diamètresont issues de peuplements pastoraux anciens danslesquels une régénération densifie lentement laforêt. Présence très localisée de chêne pubescent.Ce type de peuplement assez bas présente dehauteurs assez homogénes pour des mètres dehauteur) pour des densités d’arbres précomptablesfaibles (100 à 300 tiges/ha).




Age irrégulier Hauteur 5 à 7 m Diamètre moyen : 15 cm

Volume 35 m³/ha Qualité Médiocre (100 % bois énergie/industrie)

AUTRESCONTRAINTES

Peuplement ne pouvant faire l'objet d'une production de boisPeuplements très marqués par les dégâts de processionnaire du pin


PS2 Futaies moyennes de pin sylvestre Surface défrichement4 hectares


STATION Type de station MMA sol nu MMA défavorableMMA favorable

Productivitéforestière Pin sylvestre 2 m³/ha/an

Pin sylvestre 3 m³/ha/an

PEUPLEMENT Type Futaie de densité moyenne de pin sylvestre (70 %de recouvrement) sur types stationnels variables. Ces futaies assez irrégulières en age et diamètresont issues de peuplements pastoraux anciens danslesquels une régénération densifie lentement laforêt. Ce type de peuplement est irrégulier en hauteur (eten volume) du fait de sa variabilité stationnelle : 10mètres de hauteur moyenne et 120 m³/ha sur solfavorable, 6 mètres de hauteur moyenne pour 50m³/ha sur sol défavorableOn y trouve généralement un sous-étage arbustifimportant dominé par le genévrier mais aussi destâches de régénération de pin sylvestre



Age irregulier Hauteur 5 à 10 m Diamètre moyen : 15 cm



PS 3 Futaies éclaircies de pin sylvestre

Surface défrichement2,27 hectaresSurface OLD6,53 hectares

STATION Type de station MMA defavorableMMA favorable

Productivitéforestière

Pin sylvestre 2 m³/ha/anPin sylvestre 3 m³/ha/an

PEUPLEMENT Type Futaies denses de pin sylvestre à couvert fermé (de80 à 95 %). Les pins sont de hauteur assez faible(de 7 à 10 mètres) et le peuplement est assezirrégulier en age et diamètre (par phénomène deconquête progressive du pâturage boisé par larégénération de pin). Le peuplement est cependantdominé par des pins matures de 70 à 100 ans.Ces peuplements comprennent de nombreux arbresmorts, liés à un état sanitaire médiocre des pinsâgés soumis au gui et aux évolutions climatiques.Le sous-étage est souvent occupé par une stratearbustive importante (genévrier) mais peut parfoisêtre simplement couverte d’une pelouse.



Age irrégulier Hauteur 7 à 10 m Diamètre : 15 à 20 cm


AUTRESCONTRAINTES


PS 4 Futaies denses de pin sylvestre Surface défrichement9,2 hectares


STATION Type de station MMA favorable Productivitéforestière Pin sylvestre 3 m³/ha/an

PEUPLEMENT Type Futaies matures régularisées de pin sylvestre àcouvert fermé (de 75 à 90 %) de hauteur moyenne(11 à 14 mètres) pour une densité de 400 à 800tiges/ha. Malgré un couvert forestier assez important, le sous-étage est encore très encombré par une stratearbustive essentiellement composée de genévrier.



Age > 70 ans Hauteur 11-14 m Diamètre : 21cm

Volume 300 m³/ha Qualité Médiocre (<10 % de bois qualitépalette)

AUTRESCONTRAINTES


3.4 Équipement et gestion de la forêt

a. ÉquipementLa zone d’étude est accessible au nord et au sud par une piste accessible aux camions, joignant la zone d’étude à laroute (RD 2211 au sud rejoignant la route Napoléon en 3 km.). Les routes accessibles au camion s’arrêtent à l’orée de lazone d’étude qui est traversée par une piste empruntable par un tracteur forestier. Cette desserte interne, de 1,3 km,assure une desserte efficace sur l’ensemble de cette zone plane, adaptée à l’exploitation forestière mécanisée.


4. Valeur des unités forestières

4.1 MéthodologieIl s'agit dans ce chapitre de compléter l'analyse forestière par un classement de la valeur des différentes unitésconstituées au précédent chapitre sur la base du croisement des types de peuplement et de la fertilité des stations enmatière de production de bois.

La valeur relative permet de comparer la valeur des peuplements impactés par le projet par rapport à d'autres milieuxforestiers à l’échelle du massif ou du département. Sont associés dans le calcul de la valeur des unités forestièresla valeur actuelle des bois et la production potentielle liée à la station forestière.

Approche en valeur relativeCette approche vise à affecter aux milieux forestiers impactés par le projet une valeur sur une échelle d'impact commecela est réalisé pour les impacts écologiques, paysagers ou hydrauliques. Il s'agit d'identifier à l’échelle départementaleet du massif une valeur de 1 à 10 pour le type de milieu impacté et d'affecter une valeur aux peuplements de la zone deprojet. Sont associés dans le calcul de la valeur des unités forestières la valeur actuelle des bois et laproduction potentielle liée à la station forestière.

Les autres aspects de la valeur forestière (fonction de protection, valeur écologiques, accueil du public, usagescynégétique et pastoraux, …) sont écartés de cette analyse dans la mesure où ils sont pris en charge par les autres étatdes lieux et études d'impacts menés et sont intégrés dans l'étude générale.

Une note de 1 à 10 (Très faible à Excpetionelle) est affectée pour chacune des unités forestières sur la base dela fonction de production de la forêt, notée en rapport à la productivité moyenne départementale.

Productivité moyenne du pin sylvestre dans les Alpes de Haute Provence : 5,2 m³/ha/an

Productivité moyenne du pin sylvestre dans les Préalpes de Castellane :3,8 m³/ha/an (la valeur locale sera retenuepour l'étude)

Volume moyen sur pied du pin sylvestre dans les Alpes de Haute Provence : 121 m³/ha

* sur la base du type de peuplement « futaie de pin sylvestre » dans les résultats du 3eme inventaire forestiers des Alpes de HauteProvence (IFN 2001)

POTENTIALITE FORESTIERE PRODUCTION DE BOIS

Fertilité Échelle « Préalpes deCastellane »

1 Très faible < 1 m³/ha/an Zone ouverte

2Faible

1 à 1,75 m³/ha/an Pin <50 m3

3 1,75 à 2,5 m³/ha/an 50 – 100 m³ sur pied sans bois d’œuvre potentiel

4 Modérée 2,5 à 3,5 m³/ha/an 50 – 100 m³ sur pied avec bois d’œuvre potentiel

5 Moyenne 3,75 m³/ha/an 100 – 150 m³ sur pied

6 Correcte 4 à 5 m³/ha/an150 – 200 m³ sur pied

avec bois d’œuvre potentiel

7Forte

5 à 6 m³/ha/an 200 – 250 m³ sur pied, bois d’œuvre < 50 %

8 6 à 7 m³/ha/an > 250 m³ sur pied, bois d’œuvre < 50 %

9 Très forte 7 à 8 m³/ha/an 200 – 250 m³ sur pied, bois d’œuvre > 50 %

10 Exceptionnelle > 8 m³/ha/an > 250 m³ sur pied, bois d’œuvre > 50 %


Tableau des valeurs des unités forestières

Unités forestières Surface impactéepar defrichement

Potentialitéforestière

Production de boisactuelle

NOTE PRODUCTION

M – Marne, sol nu 0 1 1 2 TRÈS FAIBLE

LB – Lande boisée 0,26 ha 1 1 2 TRÈS FAIBLE

PB – Pelouse boisée 0 3 1 4 FAIBLE

PS1 – Pinède claire 4,23 ha 2 2 4 FAIBLE

PS2 –Pinèdemoyenne

MMA - 4 ha 3 3 6 FAIBLE

MMA + 4 3 7 FAIBLE

PS3 –Pinèdedense basse

MMA - 2,27 ha 3 5 8 MODERE

MMA + 4 5 9 MODERE

PS4 – Pinède dense 9,2 ha 4 8 12 MODERE


4.2 Analyse des valeurs des unités forestières

a. Productivité du pin sylvestreLa zone d'étude est caractérisée par une forêt de pin sylvestre dont la productivité est assez modérée du fait d’unesituation sur des sols marneux assez peu productifs et d’un historique d’usage très pastoral.

Les conditions d’exploitation, sur la zone d’étude, sont assez favorables. Les pentes sont assez faibles et la desserte estassurée par une piste débouchant sur des routes accessibles au camion et sur la desserte publique. Les distances dedébardage atteignent cependant 1,5 km au maximum. L’exploitation mécanisée est possible sur la plus grande partie dela zone d’étude.

La productivité des peuplements assez moyenne et leur très faible qualité du fait du passé pastoral limite leurvalorisation possible à une valorisation en bois d’industrie / bois énergie. Le volume « peuplement » sur pied sur la zone à défricher (hors OLD) est estimé à 2 340 m³, soit environ 1 900m³ de bois commercialisable (85 m³/ha). La production annuelle de bois impactée par le défrichement estestimée à 55 m³/an (2,5 m³/ha/an).

Le prix moyen observé en 2017 (chantiers sous maîtrise d’œuvre Alcina) sur pied pour ce type de bois est estimée àenviron 10 €/m³.

b. Synthèse Sur la zone d’étude, la forêt est marquée par un passé pastoral, une productivité moyenne et une absence totale degestion. Il en résulte une futaie de pin sylvestre mature bien qu’un peu irrégulière, de densité variable et de qualité desbois très médiocre (limitée au bois d’industrie et bois énergie), avec un capital de bois sur pied relativement importantpar endroits.

Dans la situation actuelle de la filière bois, cette situation sur zone plane, proche d’une desserte routière, d’un secteurboisé de plus de 20 hectares sur-capitalisé malgré une productivité assez moyenne permettrait une valorisationéconomique des bois. Du fait de l’émergence de l’usage de ce type de bois dans les centrales biomasses (Inova àBrignoles et Uniper à Gardanne) comme dans les unités locales (valorisation possible via la plateforme de Séranon), cetype de situation est actuellement assez convoité par la filière.

Les base d’une gestion durable de la forêt conduiraient ici à régénérer ces peuplements matures de pin sylvestre pardes coupes de régénération (en extrayant les poches de pin âgés dans les peuplements irréguliers ou par une mise àdistance en 1 ou 2 passage de semenciers de forme satisfaisante).Les coupes à mener dans ce secteur pour en assurer une gestion durable (au delà de l’hypothèse possible d’unegestion pastorale) conduiraient donc à un prélèvement d’une quasi-totalité du volume sur pied en 10 à 20 ans. Cettegestion conduirait à une régénération et à la création d’une futaie jeune (perchis) de pin sylvestre.

Le défrichement envisagé conduit donc à mettre sur le marché des bois de pin sylvestre matures qui auraient dus fairel’objet de coupes de régénération, à un moment où ce type de bois est recherché pour la transformation en bois-energie.Il n’impacte donc pas l’équilibre local de la filière bois.Ce défrichement impacte cependant la production de bois sur ce secteur à moyen terme malgré une productivité assezmoyenne (très conforme à la moyenne des peuplements de pin sylvestre sur le secteur des Préalpes de Castellane). Laperte peut être estimée à 2,5 m³/ha/an (soit 55 m³/an sur la surface défrichée) pendant la durée d’exploitation.


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