sobre fredric gross

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Sobre Fredric Gross

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    Frdric GrosFrance

    Frdric Gros, spcialiste de Michel Foucault, est professeur de philosophie politique lUniversit Paris XII et lInstitut dtudes politiques de Paris. Son oeuvre singulire aborde des sujets tels que la folie, la violence, la guerre et la scurit ou encore la marche. Il vient de publier aux ditions Gallimard, Le Principe scurit dans lequel il interroge ce principe omniprsent de nos socits et montre comment il est devenu un vaste enjeu politique en en retraant les grandes acceptions historiques.

    Lauteur

    Luvre

    Le Principe Scurit (Gallimard, 2012) (286 p.)Foucault - Le courage de la vrit (PUF, 2012) (165 p.)Histoire de la folie lge classique de Michel Foucault - Regards critiques 1961-2011, ouvrage collectif (Presses Universitaires de Caen, 2011) (412 p.)Foucault, Wittgenstein : de possibles rencontres avec Arnold Davidson (Kim, 2011) (212 p.)Petite bibiliothque du marcheur (Flammarion, 2011) (296 p.)Marcher, une philosophie (Flammarion, 2011 ; Carnets Nord, 2009) (302 p.)Michel Foucault avec Philippe Artires, Jean-Franois Bert et Judith Revel (LHerne, 2011) (415 p.)Michel Foucault 4e dition (PUF, 2010) (127 p.)Les vertus du juge, ouvrage collectif (Dalloz-Sirey, 2008) (183 p.)Lindividu contemporain - Regards sociologiques, ouvrage collectif (Sciences Humaines Editions, 2006) (345 p.)Le sexe et ses juges, ouvrage collectif (Syllepse, 2006) (167 p.)Etats de violence - Essai sur la fin de la guerre (Gallimard, 2006) (304 p.)Michel Foucault, la littrature et les arts - Actes du colloque de Cerisy, ouvrage collectif (Kim, 2004) (194 p.) Foucault et la philosophie antique, ouvrage collectif (Kim, 2003) (210 p.)Et ce sera justice. Punir en dmocratie, ouvrage collectif (Odile Jacob, 2001) (330 p.)Autrui - Textes expliqus, sujets analyss, glossaire (Hatier, 2000) (79 p.)Foucault et la folie (PUF, 1997) (126 p.)

    Zoom

    D.R

    Le Principe Scurit (Gallimard, 2012) (286 p.)

    Pnalisation et incarcration : un systme rvaluer ?

    Scurit publique, scurit alimentaire, scurit nergtique, scurit des frontires : la scurit constitue aujourdhui dans tous les tats un Principe rgulateur, cest--dire, confusment et tout la fois, un sentiment, un programme politique, des forces matrielles, une source de lgitimit, un bien marchand, un service public. Ce Principe est le fruit de quatre acceptions historiques : la scurit comme tat mental,

    disposition des grandes sagesses stociennes, picuriennes et sceptiques atteindre la fermet dme face aux vicissitudes du monde ; la scurit comme situation objective, ordre matriel caractris par une absence de dangers (cest lhritage du millnarisme chrtien) ; la scurit comme garantie par ltat des droits fondamentaux de la conservation des biens et des personnes, voire comme bien public (surveillance, quilibre des forces, raison dtat et tat dexception) ; la scurit comme contrle des flux notre poque contemporaine, avec ses concepts nouveaux : la traabilit , la prcaution , la rgulation . Loin dtre des acceptions successives, ces dimensions sont des foyers de sens , toujours luvre conjointe la tranquillit du Sage ne dpend plus de techniques spirituelles mais dun bon gouvernement et dun tat fort ; les ressorts millnaristes ont t recycls par les rvolutions totalitaires du XXe sicle ; la tension sest installe entre la scurit policire et la scurit juridique, entre la scurit militaire et la scurit policire qui prtend, son tour, combattre lennemi intrieur ; la bioscurit et ses logiques de sollicitations permanentes tre toujours et partout accessible, ractif sont loppos de lidal antique de la stabilit intrieure ; tandis que la scurit du march impose un dmantlement de ltat-providence, des politiques de sant publique et des logiques de solidarit : la scurit-rgulation se substitue la scurit-protection. Pour finir, le Principe Scurit se dfinit toujours par une retenue au bord du dsastre.

    15 avril 2013 | 20h | Thtre de la Croix-Rousse

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    Foucault - Le courage de la vrit (PUF, 2012) (165 p.)

    Foucault intitula ses deux dernires annes de cours au Collge de France Le courage de la vrit . Ces cours se prsentent comme des tudes historiques sur la notion de parrhsia, cest--dire le franc-parler, le dire-vrai, dans la culture grecque, des tragiques aux cyniques

    en passant par les philosophes politiques. Ce noeud du courage et de la vrit aura sans doute constitu pour Foucault un lment fondamental de son oeuvre et de sa vie : voil ce que les tudes runies dans ce volume tentent de montrer. Foucault nest pas philosophe et militant, rudit et rsistant, il est historien parce que militant, rsistant et rudit, lcriture et laction sont une mme chose. Foucault est un penseur engag dans une actualit politique, cest lexigence de vrit.

    Foucault, Wittgenstein : de possibles rencontres avec Arnold Davidson (Kim, 2011) (212 p.)

    Foucault, Wittgenstein : de possibles rencontres. La tentation est grande en effet de confronter, comparer, faire jouer ensemble ces deux grandes rfrences de la pense contemporaine, mme sil ne saurait tre question dtablir aucun rapport dinfluence directe

    (Foucault a trs peu lu Wittgenstein, il ne le cite que deux ou trois fois, et encore de manire allusive). Mais ces deux figures ont en commun de constituer, pour lhistoire philosophique du XXe sicle, des icnes . Par l on veut dire que, la diffrence de beaucoup dautres, Foucault et Wittgenstein, en plus de reprsenter un ensemble dfini dnoncs et un certain nombre de conceptions spcifiques, ce sont immdiatement des visages, des styles de pense, des pratiques dexistence. Dautre part, on retrouverait assez facilement chez nos deux auteurs un rapport critique, implicite ou explicite, ou mme simplement dsinvolte la philosophie traditionnelle (comme un ensemble de systmes de connaissances quil conviendrait dtudier, de commenter, de corriger...). Mais ce dpassement dune philosophie classique sopre chez les deux au nom dune dimension thique.

    Petite bibiliothque du marcheur (Flammarion, 2011) (296 p.)

    A quoi sert de marcher ? Et do vient que nous sommes de plus en plus nombreux randonner? Marche-t-on diffremment en ville, en montagne et en fort ? Vaut-il mieux cheminer seul ou accompagn, avec ou sans objectif ? Le sac dos - gage dquilibre et maison portative - est-il indispensable

    au marcheur ? Quelle libert, quel rapport lespace et au temps exprimente-t-on lorsque lon est en route ? Dans les textes ici rassembls, des potes, des philosophes et dautres crivains marcheurs dhier et daujourdhui rpondent ces questions et bien dautres - tmoignant chacun sa faon de ce qui le fait marcher, de ce que la mditation allante, la vie motrice, pourvoyeuse dnergie et de vigueur, a toujours t le meilleur rempart contre la mlancolie.

    Marcher, une philosophie (Flammarion, 2011 ; Carnets Nord, 2009) (302 p.)

    La marche, on na rien trouv de mieux pour aller plus lentement. Pour marcher, il faut dabord deux jambes. Le reste est vain. Aller plus vite ? Alors ne marchez pas, faites autre chose : roulez, glissez, volez. Ne marchez pas. Car marchant, il ny a quune performance qui compte : lintensit du ciel,

    lclat des paysages. Marcher nest pas un sport. Si mettre un pied devant lautre est un jeu denfant, la marche est bien plus que la rptition machinale dun geste anodin : une exprience de la libert, un apprentissage de la lenteur, un got de la solitude et de la rverie, une infusion du corps dans lespace... Frdric Gros explore ici, en une srie de mditations philosophiques et en compagnie dillustres penseurs en semelles (Nietzsche et Rimbaud, Rousseau et Thoreau, Nerval et Hlderlin...) mille et une faons de marcher - flnerie, errance ou plerinage -, comme autant dexercices spirituels.

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    Michel Foucault 4e dition (PUF, 2010) (127 p.)

    Dnoncer les relations de pouvoirs occultes, provoquer des rsistances, permettre aux voix trop souvent touffes de sexprimer, produire des savoirs vrais qui puissent sopposer aux gouvernementalits dominantes, dfier nos liberts et nos possibilits

    daction, faire surgir lhistoricit de nos systmes de savoir, de pouvoir et de subjectivation, montrer que rien en nous nest fatalit, en dfinitive changer nos vies : telle est la tache du philosophe selon Michel Foucault. A partir de lanalyse de ses oeuvres, cet ouvrage nous montre comment la philosophie de Foucault slabore dans des rcits - histoires de la folie exclue, de laccueil de la mort, des systmes de pense, des prisons, des guerres ou encore de laveu ou des plaisirs - qui, sils ne recherchent plus des significations ultimes, nous permettent de nous inventer nouveau.

    Lindividu contemporain - Regards sociologiques, ouvrage collectif (Sciences Humaines Editions, 2006) (345 p.)

    Incertain, narcissique, rflexif, en panne, autonome... Quon le critique ou quon le loue, lindividu contemporain est au centre des interrogations de la socit. Face aux transformations sociales offrant chacun la fois plus de libert et plus de responsabilit, face la

    gnralisation des valeurs individualistes, a surgi une srie dinterrogations fortes : Quest-ce qui relie les individus entre eux ? Quel diagnostic global les sociologues portent-ils sur nos socits individualises ? Quelles mutations peut-on voir luvre dans la famille et les relations interpersonnelles ? Comment le travail ou la religion se transforment lheure du souci de soi ? Est-ce la fin de lengagement solidaire ou politique ? Runissant les contributions des meilleurs spcialistes, ce livre propose un tat des lieux dpassionn sur la question, avec, en toile de fond, un constat : lavnement de lindividu, ce nest pas moins de socit , mais au contraire une nouvelle faon de faire socit.

    Le sexe et ses juges, ouvrage collectif (Syllepse, 2006) (167 p.)

    En France, un dtenu sur cinq a t condamn pour infraction sexuelle. Aux assises, un condamn sur deux lest pour crime sexuel. Cette volont de punir ne sexprime pas que dans le procs pnal. Un nouvel ordre moral sinstalle, dans la plus grande hypocrisie. Il concerne tous les

    domaines du droit. linitiative du Syndicat de la Magistrature, ce livre prsente une rflexion stimulante sur cet enjeu politique majeur. Il met en vidence que laffaire dOutreau nest pas un simple dysfonctionnement, mais la figure emblmatique dune justice rsigne loubli de ses principes, sous la pression dune lgislation de plus en plus rpressive et dune opinion publique de plus en plus sensible au populisme pnal. La justice est aujourdhui dans un tat dltre, pour avoir cd la panique morale, acquiesc au nouvel ordre rpressif, renonc aux principes qui fondent le procs quitable. De ce point de vue, Outreau pourrait tre un choc salutaire: en matire de justice, le pays pourrait se rendre compte quil mrite mieux, que la justice est une affaire trop importante pour tre seulement laisse aux juristes, et plus encore aux politiques. Peut-tre faut-il aujourdhui entrer en rsistance pour en revenir aux fondamentaux de la Dclaration des droits de lhomme de 1789 : la libert consiste faire tout ce qui ne nuit pas autrui ; ainsi, lexercice des droits naturels de chaque homme na de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la socit la jouissance de ces mmes droits...

    Etats de violence - Essai sur la fin de la guerre (Gallimard, 2006) (304 p.)

    La philosophie occidentale a longtemps pens la guerre comme une mise en forme spcifique du chaos des forces. Elle la dfinie, dans une formulation fameuse, comme conflit arm, public et juste , soutenu par une tension thique (dfense de lhonneur, courage, sens du

    sacrifice), un objectif politique (donner consistance un Etat) et un cadre juridique (fonder le droit, dfendre une juste cause, dfinir des rgles de combat). Cette construction spculative neut pas dinfluence directe sur la ralit des carnages, elle nen constitua pas moins un horizon rgulateur qui servit dfinir en Occident un droit de la guerre, des conventions internationales et un imaginaire spcifique. Or ce concept de guerre, stabilis par des sicles de rflexion philosophique, choue aujourdhui penser les nouvelles formes de violence : attentats terroristes, factions armes sillonnant des pays ravags, envoi de missiles intelligents pour des conflits zro mort . La guerre et la paix tendent disparatre, laissant place lintervention et la scurit. Lhumanit serait entre, depuis peu, dans ce que Frdric Gros, par provision, appelle lge des tats de violence : la fin de la guerre, ce nest pas la fin des violences, mais leur reconfiguration selon des conomies indites. Les tats de violence transforment le rapport la mort, ils imposent toujours plus la logique dune destruction unilatrale de civils dmunis, brisant un rapport ancestral dgalit et dchange. La guerre visait dfendre ou accrotre une Cit, un Empire, un Etat; voici que les tats de violence sadressent la seule fragilit de lindividu, ramen sa condition vulnrable de vivant. La guerre, enfin, avait t constitue comme violence justifie ; les tats de violence offrent, travers leur mdiatisation, le spectacle du malheur nu, le scandale de victimes dont la souffrance exhibe dcourage davance toute reprise critique.

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    Michel Foucault, la littrature et les arts - Actes du colloque de Cerisy, ouvrage collectif (Kim, 2004) (194 p.)

    Ce volume collectif, produit dune dcade de Cerisy sur Michel Foucault entremle deux fils tisss lors de ces rencontres organises par le centre Michel Foucault en juin 2001. Le premier est limportance de la littrature dans luvre du philosophe ainsi que loriginalit et la

    fcondit de son regard sur le corpus littraire. Le second fil de cette esthtique foucauldienne est son extraordinaire capacit tisser dans chacun des arts de nouvelles toiles : la peinture, le cinma, larchitecture et la danse.

    Foucault et la philosophie antique, ouvrage collectif (Kim, 2003) (210 p.)

    Dans ses dernires recherches consacres la philosophie antique, Foucault labore une nouvelle image du sujet. Le sujet nest pas lobjet dune connaissance du possible, il nest pas condamn, pour tre lui-mme, un dchiffrement indfini de ses penses, il

    nest ni une nature spirituelle ni une donation originaire de sens : il est ce qui constitue comme agissant, dans le monde et avec les autres, au moyen de techniques et dexercices. Ce sont des techniques de constitution de soi qui sont alors tudies : techniques de concentration spirituelle, de remmoration dnoncs, de formation de soi par des pratiques de lecture, dcriture, dexamen, etc. Ces dernires tudes conduisent chez Foucault une formulation neuve du problme politique : et si les luttes aujourdhui ntaient plus seulement diriges contre les dominations politiques, contre les exploitations conomiques, mais contre des assujettissements identitaires, des modes de subjectivation dominant ? La rsistance au pouvoir serait chercher alors ct de cette constitution thique dun rapport soi. Ce sont ces dimensions indites de luvre de Foucault que cette srie explore.

    Et ce sera justice. Punir en dmocratie, ouvrage collectif (Odile Jacob, 2001) (330 p.)

    De la punition ou de limpunit, quel est le plus grand scandale ? Dun ct, nous nous mouvons des conditions dans lesquelles sont maintenus ceux qui peuplent nos prisons ; de lautre, une vasion spectaculaire ou un odieux assassinat nous font

    rclamer plus de duret lgard de ceux qui faillissent. Comment concilier quit et respect de la personne humaine ? Faut-il mieux prendre en compte lintrt et la souffrance des victimes ? Quelle diffrence alors entre punition et vengeance ? Une rflexion audacieuse et profonde sur ce que doit tre le sens de la peine dans les socits qui se veulent volues .

    Foucault et la folie (PUF, 1997) (126 p.)

    Questionner la folie a signifi pour Foucault : interroger ce moment culturel qui, dans notre civilisation, lui a fait prendre le sens univoque dune maladie ( maladie mentale ). Problme autrement formul: quelles autres significations ont pu prendre la folie dans les poques prcdentes, avant

    de schouer dans une stricte dtermination mdicale ? Alors il fallait bien entreprendre une tude des constitutions historiques des sens de la folie, ce qui loignait Foucault de ses premires positions marxistes (la folie comme pathologie sociale objective), et lobligeait emprunter ses grilles de lecture une phnomnologie des formations historiques de sens. En mme temps, ctait de folie quon parlait, cest--dire dun effondrement de sens, dune perte sche du sujet dans ses pouvoirs de constitutions rgles.. Faire de la folie le point dpreuve thorique et pratique de toute phnomnologie (au sens exact o Foucault ne peut manquer de la convoquer, mais pour en proclamer aussitt limpossibilit) demeure le projet implicite de la premire pense foucaldienne de la folie. Cest quil y a (Foucault en trouvait au mme moment lincarnation littraire) des expriences sans sujet.