sm17-6 fr p01 cover sm17-6 fr pxx 12-03-05 3:26 pm page 1 · 2015. 7. 9. · 20 h – concert...

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  • SAISON 2011-2012 SEASON

    Présenté par :

    Informations : 514-483-2021 www.smcm.ca

    érie Musée des Beaux Arts - Salle BourgieS

    érie Prestige - Maison symphonique de MontréalS

    www.sallebourgie.ca • Tél. : 514 285 2000 option 4

    Maxim Vengeroven récital

    Lundi 14 mai 2012 à 20h00Maison symphonique de Montréal

    Programme :

    Haendel, Bach, Brahms

    Lara St. Johnen récital

    Jeudi 15 mars 2012 à 20h00Salle Bourgie

    Programme :

    Franck, Debussy, Corigliano, Pritsker, Herskowitz, Trad/Atkinson

    Lara St. Johnviolon / violin

    Matt Herskowitzpiano

    Maxim Vengerovviolon / violin

    Patrice Larépiano

    113546 PB SCENA MARS 2012_Layout 1 2/24/12 12:46 PM Page 1

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    Mercredi 29 février au 3 marsCOLLOQUE international L’héritage de Claude Debussy : du rêve pour les générations futures Pour célébrer le 150e anniversaire de la naissance de Claude Debussy (1862-1918), l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) et la Faculté de musique accueillent cet événement consacré aux importants développements survenus dans les études debussystes depuis une vingtaine d’années.Renseignements et programmation détaillée : www.oicrm.org

    Jeudi 1er mars et samedi 3 mars19 H 30, SALLE CLAUDE-CHAMPAGNEOPÉRA Pelléas et Mélisande de Claude DebussyL’Atelier d’opéra de l’Université de Montréalsous la direction de Robin Wheeler, en collaboration avec l’Orchestre de l’Université de Montréal, sous la direction de Jean-François Rivest Collaboration spéciale : Joseph Rouleau – Mise en scène : François Racine – Concept scénographique : François Racine – Costumes et accessoires : Carl Pelletier – Éclairages : Nicolas Descoteaux25 $, 10 $ – ADMISSION : 514 790-1245

    Vendredi 2 mars – 19 H 30, SALLE CLAUDE-CHAMPAGNECONCERT DebussyDiane au bois sous la direction artistique de Jean-Eudes Vaillancourt et œuvres orchestrales de Debussy, interprétées parl’Orchestre 21 sous la direction de Paolo Bellomia

    Vendredi 9 mars – 19 H 30, SALLE CLAUDE-CHAMPAGNECONCERT Les Chambristes stupéfi ants !sous la direction de Jean-Eudes VaillancourtŒuvres vocales, instrumentales et orchestrales

    Mercredi 14 mars – 19 H 30, PETIT MEDLEY, 6206, RUE ST-HUBERTCONCERT des chanteuses jazz – Classe de Vincent Morel

    SEMAINE VIENNE À MONTRÉAL avec les professeurs invités Avedis Kouyoumdjian et Stefan Kropfi tsch de l’Université de musique et des arts de la scène de Vienne

    Mardi 20 mars – 16 H 30, SALLE JEAN-PAPINEAU-COUTURE (B-421)CONFÉRENCE Haydn et son infl uence sur le style classique viennois avec Avedis Kouyoumdjian

    Mercredi 21 mars – SALLE CLAUDE-CHAMPAGNE13 H 30 – COURS DE MAÎTRE en duo de pianos avec Avedis Kouyoumdjian

    16 H – COURS DE MAÎTRE en musique de chambre avec Avedis Kouyoumdjian et Stefan Kropfi tsch

    Tous les événements sont gratuits sauf indication contraire. Les billets sont également en vente à la porte.

    Stationnement : 5 $ lors des concerts gratuits. Gratuit pour les concerts payants.

    Faculté de musique de l’Université de Montréal200, avenue Vincent-d’Indy, Montréal Édouard-Montpetit

    Plus de 600 événements vous sont offerts annuellement à la Faculté de musique. Consultez régulièrement la rubrique À l’affi che sur notre site Internet musique.umontreal.ca

    Mars 20121 et 3

    Jean-François Rivest1 et 3

    Joseph Rouleau20 au 23

    Avedis Kouyoumdjian20 au 23

    Stefan Kropfi tsch27

    Ron Di Lauro

    Jeudi 22 mars – 17 H, SALLE SERGE-GARANT (B-484)CONFÉRENCE Phrasing and sonority in the classical traditionavec Stefan Kropfi tsch

    Vendredi 23 mars – SALLE CLAUDE-CHAMPAGNE13 H – COURS DE MAÎTRE en piano avec Avedis Kouyoumdjian

    15 H 30 – COURS DE MAÎTRE en violoncelle avec Stefan Kropfi tsch

    20 H – CONCERT ArpeggioneŒuvres de : Schubert, Haydn, Mozart et BrahmsAvedis Kouyoumdjian, piano – Stefan Kropfi tsch, violoncelleAvec nos enseignants : Yegor Dyachkov, violoncelle – Laurence Kayaleh, violon – Johanne Perron, violoncelle – Jutta Puchhammer Sédillot, alto – Claude Richard, violon – Karine Rousseau, alto – Jean Saulnier, piano

    Dimanche 25 mars – 19 H 30, SALLE CLAUDE-CHAMPAGNECONCERT Les Chambristes stupéfi ants !sous la direction de Jean-Eudes VaillancourtŒuvres vocales, instrumentales et orchestrales

    Mardi 27 mars – 19 H 30, SALLE CLAUDE-CHAMPAGNECONCERT Le Big Band de l’Université de Montréalaccueille les « profs virtuoses » de la Faculté de musiqueDirection musicale : Ron Di LauroRépertoire de classiques du jazz et de pièces d’avant-gardeProfesseurs solistes : Dany Roy, saxophone – Jean-Nicolas Trottier, trombone – Ron Di Lauro, trompette – Mike Gauthier, guitare – Frédéric Alarie, basse – Paul Brochu, batterie12 $, gratuit (étudiants) – ADMISSION : 514 790-1245 ou 514 343-6427

    Jeudi 29 mars – 19 H 30, SALLE SERGE-GARANT (B-484)CONCERT L’Ancien et le NouveauL’Atelier de musique baroque sous la direction de Margaret LittleŒuvres de : Bach, Marais, Mazzocchi, Purcell, Dumontet de deux étudiants en composition, William Kraushaar et Pedro Felipe Ramirez Velasco

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  • NOM:

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    La SCENA (11 numéros)»10 CD Découverte » L’accès privilégé à la Discothèque

    Naxos en ligne (plus de 700 000 extraits musicaux ou 50 000 disques)

    » L’admissibilité à divers concours pendant l’année

    No d’organisme de charité : 141996579 RR0001

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    LE CD DÉCOUVERTE

    3 ANS - 30 DISQUES

    Bernard Lagacé, Marc Boucher & Olivier Godin, Colette Boky, Michel

    Beauchamps, Marie-Josée Simard &Marie Fabi, Jonathan Crow, Jean-PaulJeannotte, François Panneton, LucilleChung, François Zeitouni, Wonny Song

    & Alexandre da Costa, Velitchka Yotcheva & I Cellisti, Arthur-LeBlanc

    Quartet, Oscar Peterson, Maureen For-rester, Pierrette Alarie, Huguette Tou-rangeau, Charles-Marie Widor organ

    symphonies, Vladimir Landsman, OttoJoachim, John Newmark, Anne Robert,Kenneth Gilbert, Morisset & Bouchard,

    Trio di Colore, David Jacques, BachMass in B Minor (part I & II), Mathieu

    Gaudet, Bareil & Lépine

    dons.lascena.org514 948-2520

    CD GRATUIT de votre choixavec chaque abonnement de 2 ans

    COLLECTION DÉCOUVERTE06 - JUILLET / AOÛT 2009

    JONATHAN CROWViolin

    BARTÓK BACH PROKOFIEV KREISLER WORKS FOR SOLO VIOLIN

    Réalisation [ Robert Lafond ] Direction artistique [ Martin Duchesne ]

    Prise de son et mastering [ Robert Lafond ]Enregistré: [ Février 2009 ]Schulich School of Music / Université McGill

    COLLECTION DÉCOU

    VERTE07 - SEPTE

    MBRE 2009

    JEAN-PAUL JEANNO

    TTETénor

    FRANZ SCHUBERT

    Die schöne Müllerin, D

    . 795

    JEANNE LANDRY P

    IANO

    Enregistré et réalisé p

    ar la Société Radio-Ca

    nada

    Montréal, 16 et 17 sep

    tembre 1963

    ENREGISTREMENT HISTO

    RIQUE

    www.radio-canada.ca

    Ne manquez pas une découverte!

    6$ chaque5 pour 25 $

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  • Seul groupe depercussionnistes

    professionnels à seproduire régulièrementà Montréal, Sixtrum est

    également l’un des ensemblesles plus innovateurs de la

    métropole.

    MARS 20126

    RÉDACTEURS FONDATEURSWah Keung Chan, Philip AnsonLa Scena Musicale VOL. 17-6MARS 2012ÉDITEURLa Scène MusicaleRÉDACTEUR EN CHEFWah Keung ChanCONSEIL D’ADMINISTRATIONWah Keung Chan (prés.), Iwan Edwards, Holly Higgins-Jonas, Sandro Scola, CN COMITÉ CONSULTATIFGilles Cloutier, Pierre Corriveau,Maurice Forget, C.M., Ad. E, DavidFranklin, Ad. E, Margaret Lefebvre,Stephen Lloyd, Constance V. Pathy,C.Q., E. Noël Spinelli, C.M., BernardStotland, FCA

    DIRECTRICES DE LA RÉDACTIONLaura Bates, Crystal ChanDIRECTRICE DE CONTENUCaroline RodgersRÉDACTEUR JAZZMarc ChénardRÉVISEURAlain Cavenne DIRECTEUR ARTISTIQUEAdam NorrisINFOGRAPHIERebecca Anne Clark Production : [email protected] PHOTO DE COUVERTUREAlain LefortGÉRANTE DU BUREAU Julie BerardinoABONNEMENTS ET DISTRIBUTIONConor O’Neil

    CALENDRIER RÉGIONALEric Legault, Etienne MichelSITE WEBNormand Vandray, Michael Vincent TECHNICIENS COMPTABLESKamal Ait Mouhoub, Mourad Ben Achour PUBLICITÉSmail Berraoui, Marc Chénard,Morgan Gregory / ads.scena.orgCOLLABORATEURSLorena Jiménez Alonso, Renée Banville, Frédéric Cardin, ÉricChampagne, Marie-Astrid Colin,Félix-Antoine Hamel, Annie Landre-ville, Michèle-Andrée Lanoue,Alexandre Lazaridès, Alain Londes,Philippe Michaud, Paul E. Robinson, Jean-Pierre Sévigny,

    Jacqueline Vanasse TRADUCTEURSMatthias Bladou, Juliette Colinas,Jérôme Côté, Richard Mercier, Hé-lène Panneton, Fabrice Petit, LucieRenaud, Anne StevensBÉNÉVOLESWah Wing Chan, Marie-AstridColin, Lilian I. Liganor, MichelZambrano, Christine Lee

    ADRESSES5409, rue Waverly, Montréal(Québec) Canada H2T 2X8Tél. : (514) 948-2520Téléc. : (514) [email protected] / www.scena.org Ver : 2012-2-27© La Scène Musicale.

    ABONNEMENTSL’abonnement postal (Canada) coûte 42$ / an(taxes incluses). Veuillez envoyer nom, adresse,numéros de téléphone, télécopieur et courrierélectronique. Tous les dons seront appréciés etsont déductibles d’impôt (no 14199 6579RR0001). LA SCENA MUSICALE, publié dix foispar année, est consacré à la promotion de lamusique classique et jazz. Chaque numérocontient des articles et des critiques ainsi quedes calendriers. LSM est publié par La ScèneMusicale, un organisme sans but lucratif. LaScena Musicale est la traduction italienne de LaScène Musicale. Le contenu de LSM ne peut êtrereproduit, en tout ou en partie, sans autorisa-tion de l’éditeur. La direction n’est responsabled’aucun document soumis à la revue.

    ISSN 1486-0317 Version imprimée française(La Scena Musicale); ISSN 1206-9973 VersionInternet française.

    Envois de publication canadienne, Contrat devente No.40025257

    12 NOTES » Nouvelles en bref14 MUSICULTURE » Les entrepreneurs en musique17 COUVERTURE DU CALENDRIER »

    Jean-Michaël Lavoie20 La pianiste Louise Bessette » 30 ans de musique21 Le coffret de dix DVD sur Glenn Gould 22 Garage à musique23 Les orchestres de jeunes du Québec24 CALENDRIER DÉTACHABLE26 CALENDRIER RÉGIONAL

    27 CONCERTS À VENIR33 Répertoire des camps d’été36 SECTION JAZZ » Contrebasse en rafale 40 En entrevue avec Oliver Berliner,

    petit-fils du l’inventeur du gramophone42 CRITIQUES44 VARIATIONS SUR UN THÈME

    Petrouchka de Stravinski45 CD DÉCOUVERTE » Stravinski dirige Stravinski 46 La violoniste Lara St. John

    PHOT

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    SIXTRUM

    SOMMAIRE

    LES EXPÉRIMENTATEURS

    8

    MARS 2012

    sm17-6_FR_p06-07_TOC-Editorial_sm17-2_FR_pXX 12-03-05 3:23 PM Page 6

  • 7

    C’est incroyable à quel point la musique et la chansonpeuvent exprimer des émotions et l’amour. CetteSaint-Valentin, La Scena Musicale a aidé à répandrela joie amoureuse au téléphone avec sa deuxièmecollecte de fonds annuelle des valentins mélodieux.Sept chanteurs, soit Karine Boucher, Frédérique Drolet, EmmaParkinson, Isaiah Bell et Jean-Michel Richer de l’Atelier lyrique del’Opéra de Montréal – tous très occupés à répéter pour la production,ce mois-ci, de Rossini et ses muses : Le grand dîner –, Priscilla-AnnTremblay et votre humble serviteur ont chanté la sérénade à 25 valen-tin(e)s au téléphone. Merci encore à tous nos chanteurs bénévoles(voir la publicité page 47 pour visiter leurs sites internet).

    Cette année, chaque chanteur a choisi ses propres chansons. Onpouvait entendre, par exemple, O mio babbino caro ou encore Chegelida manina. La plupart des chansons étaient accompagnées aupiano par Tina Chang, Claude Webster et Marie-Ève Scarfone del’Atelier lyrique et Rachel Martel (Tremblay). Ayant moi-même appeléquatre fois, je puis dire que ce fut une expérience spéciale pour lesvalentins. Nous offrons aussi des appels pour les anniversaires ou lafête des Mères. Pour commander une chanson ou pour être chanteurbénévole, envoyez un courriel à [email protected].

    Nous tenons également à remercier les personnes qui ont contribuéà la collecte de fonds Thé et Trompettes du 26 février, tenue parMargaret Lefebvre et Ronald Walker, à laquelle ont assisté PaulMerkelo, première trompette de l’OSM, et le pianiste Alexandre Vovan.Des photos paraîtront dans le numéro d’avril.

    Violon, piano, voix : ils forment la triade de la musique classique, etLa Scena Musicale vous a tenus informés sur les maîtres de ces ins-truments. Parmi ceux-ci, vous ferez la connaissance de Lara St. Johnet de Louise Bessette dans ce numéro.

    Nous sommes heureux de mettre en vedette dans ce numéro cer-tains instruments classiques dont on parle moins, avec un article surSixtrum, un des ensembles de percussions lesplus inventifs du Canada.

    Les jeunes musiciens ainsi que leursparents trouveront des informationspratiques dans notre Guide annuel desCamps d’été de musique et d’arts. Voustrouverez aussi les articles intéressantssur le festival de musique de l’Asso -ciation des orchestres de jeunes duQuébec et sur le Garage à musique, uneassociation d’éducation musicale deMontréal.

    Ajoutez à tout cela un portrait dutalentueux Jean-Michaël Lavoie, pia-niste mais aussi chef d’orchestre quidirigera l’Orchestre symphonique duQuébec en mars, et bien d’autres choses, comme notre section jazz, lecalendrier ou encore nos critiques, et vous vous trouverez avec unebonne lecture entre les mains !

    Passez un excellent mois de mars enmusique !

    WAH KEUNG CHAN,Rédacteur en chef fondateur

    MARS 2012

    TRADUCTION : MATTHIAS BLADOU

    éditorial

    CD DÉCOUVERTE EN PRIME AUX ABONNÉS : tous les abonnés de LSM re-cevront un disque de Petrou-chka d’Igor Stravinski, dirigépar le compositeur lui-même(grâce à Espace 21).

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  • MARS 20128

    par CRYSTAL CHAN

    S’ils jouent de la timbale dans unorchestre, ils sont souvent mieux

    payés que leurs confrères. Et pourtant,les percussionnistes ne jouissent pas

    d’une grande renommée. Tout mélomane quise respecte pourra vous débiter une liste de ses

    violonistes, clarinettistes ou chanteurs préférés;mais de percussionnistes ? Hormis une Evelyn

    Glennie ou une formation telle que LesPercussions de Strasbourg... En fait, la plu-

    part des gens ne savent pas qu’il existetout un monde de percuss ions

    contemporaines en dehors desjoueurs de tam-tam qui se

    déhanchent sur la montagne.

    PHO

    TOS

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    sm17-6_FR_p08-10_Sixtrum_sm17-6_FR_pXX 12-03-05 3:23 PM Page 8

  • Dans l'histoire de la musique classique occidentale, la musique pourensemble de percussions est relativement nouvelle. Les premièrescompositions du genre datent des années 1920 et Ionisation d'EdgardVarèse a marqué un tournant dès sa création en 1933. Robert Leroux,responsable du secteur des percussions à la Faculté de musique del’Université de Montréal, et Fabrice Marandola, professeur de percus-sion à l’Université McGill, ont remarqué que souvent, les étudiantss’intéressaient de moins en moins aux percussions contemporaines –à part le fameux tam-tam. Ces deux percussionnistes se sont joints àD’Arcy Gray, Julien Grégoire, Philip Hornsey et Kristie Ibrahim pourfonder leur propre ensemble et populariser leurs instruments de pré-dilection. En 2009, João Catalão a remplacé Gray, recruté par l’Uni-versité Dalhousie, et en 2010, Sandra Joseph a pris la place de Leroux,car ce dernier se consacre désormais à la gestion de l’ensemble. Seulgroupe de percussionnistes professionnels à se produire régulièrementà Montréal, Sixtrum est également l’un des ensembles les plus inno-vateurs de la métropole. Il séduit ses auditeurs en mariant la musiqueau théâtre, à la vidéo et même à la danse. Très sollicité, l’ensemble adonné près de 80 spectacles au cours de sa dernière saison.

    Sixtrum est surtout voué à la musique contemporaine. « Dès ledépart, les compositeurs sont venus frapper à notre porte », raconteMarandola. Ce printemps, il créera des œuvres composées par BrianCherney et Chris Paul Harman avec VivaVoce. Au programme de laprochaine saison, des pièces de Philippe Leroux, Robert Normandeauet Laurie Radford. L’ensemble compte lancer bientôt un appel aux étu-diants en composition de Montréal. Pour chaque commande, Sixtrumtravaille en collaboration étroite avec les compositeurs, passant sou-vent des heures à leur faire écouter des instruments et des versionspréliminaires de leurs pièces. « Nous voulons aider les gens àapprendre comment composer pour les percussions », souligneMarandola. Les compositeurs ont déjà du mal à composer pour six ins-truments, et d’autant plus lorsqu’il s’agit de percussions. « Peu importel’instrument, les compositeurs savent produire un quatuor, même unquintette, renchérit Marandola. Mais un sextuor, c’est une autre pairede manches. »

    Leroux évoque un autre problème fréquent : « On remplit la scèned’instruments dont on n’aura à jouer qu’une seule fois. L’autre façonde procéder, c’est d’en faire plus avec moins d’instruments, ce qui per-

    met de les emporter en tournée. » Il ajoute en riant : « Il arrive que lascène soit recouverte de tellement d’instruments que nous prévenonsle compositeur d’ouvrir toutes grandes ses oreilles, parce qu’il n’en-tendra plus jamais jouer son œuvre ! » D’après Marandola, le problèmevient de la multiplication des instruments qui sont considérés commedes percussions. Ce phénomène, qui date du milieu du XXe siècle, étaitd’abord très fertile. « Longtemps, les instruments les plus divers sesont succédé, dit-il; à présent, on peut produire pratiquement n’im-porte quel son imaginable. Un quelconque objet peut devenir un ins-trument à percussion. Et maintenant... quoi ? »

    La pratique de la performance Pour Sixtrum, la solution n’est pas d’élargir le champ des instrumentsà percussion, mais de définir précisément ce qui constitue une perfor-mance musicale. Les membres de la formation accueillent volontiersles nouvelles sonorités, même électroniques, ainsi que les composi-tions qui intègrent des éléments extramusicaux. Prenons par exempleleur collaboration avec Jean Piché, qui a produit des pièces vidéomu-sicales dans lesquelles les percussionnistes contrôlent le son ainsi queles images projetées derrière eux.

    Le but ultime est de faire d’un concert une performance à part entière.Leroux dénonce « la rupture entre les musiciens et le contexte, lamusique jouée et l’attitude des musiciens » à bien des concerts demusique classique. « Est-ce qu’ils se concentrent sur la musique ou s’ilsse demandent s’ils ont nourri le chat avant de partir ? » Il fait tomber sonstylo, rajuste son col et renifle, pour illustrer ce qui se passe souvent à lafin d’une pièce ou d’un mouvement, lorsque, comme le dit Leroux, « lesmusiciens sur scène redeviennent des civils ». Pour éviter de tomberdans ce piège, Sixtrum a pour principe que les gens vont au concert

    « pour regarder autant que pour entendre ». C’est une idée qui s’inspirede la pop. « Dans un concert de rock, souligne Leroux, le spectacle n’estpas divisé en différents morceaux. Il y a un début et une fin, et entre lesdeux, on joue de la musique. » De même, pour Sixtrum, « tout ce qu’onfait dès qu’on met le pied sur la scène est partie prenante du spectacle ».Les musiciens s’efforcent de créer une présentation aussi excitante dupoint de vue visuel que musical. En répétition, non contents de travaillersur les pièces, ils s’exercent à se présenter sur scène.

    MARS 2012 9

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  • À l’instar d’une troupe de comédiens ou de danseurs, Sixtrum s’estadjoint un metteur en scène: Michel G. Barette, dont la feuille de routecomprend le Cirque du Soleil et le réalisateur Francis Ford Coppola. AprèsExotica, composition de Mauricio Kagel, Barette a collaboré à la plupartdes autres spectacles de l’ensemble, y compris son dernier, consacré à lathématique du geste. L’une des pièces au programme ne comprenait enfait aucun instrument, et presque aucun son; en effet, Pièce de gestes, deThierry de Mey, est un ballet de sept minutes pour cinq paires de mains.Nos percussionnistes trouvent que cet intérêt pour le mouvement a faitd’eux de meilleurs interprètes de la musique en général, ancienne oumoderne. Cette formation scénique leur a permis de raffiner le degré desynchronisme et de communication qui existe entre eux.

    La Grande Tortue est également un programme fortementinfluencé par le théâtre. Créé en 2009, en coproduction avec lesJeunesses Musicales, ce spectacle familial comprend des pièces com-posées par les membres de l’ensemble et par David Downes, SteveReich, Emmanuel Séjourné, Denis Dionne, Larry Spivack et MiramaYoung. Les musiciens jouent d’un nombre impressionnant de percus-sions, allant de la grosse caisse au marimba en passant par les cruchesen terre cuite et le « hang », sorte de tambour métallique (steel drum)à l’envers qui représente la carapace de la tortue avec ses motifs hexa-gonaux, surmonté d’un maraca vert en guise de tête. Ils font éclaterdes sacs en papier entre leurs mains (Music for Paper Bags, deSpivack), s’escriment avec des bâtons en bambou (Painting WithBreath, de Downes), racontent et jouent un texte rédigé par Marandolaet Barette en s’inspirant de mythologies anciennes. La Grande Tortuecombine théâtre, bruitage et danse. Son héroïne, la tortue, explore etcrée notre monde, avec tous ses éléments et habitants, faisant écho auxpréoccupations de Sixtrum – les hexagones, l’exploration, la création...

    Un sentiment d’appartenance Les membres de l’ensemble estiment que l’innovation constitue la voie

    royale pour amener de nouveaux adeptes à la musique classiquecontemporaine. Ne voulant pas se limiter aux seuls initiés, ils sont à larecherche active d’auditoires néophytes et se produisent donc dans deslieux tels que les maisons de la culture, réseau montréalais de centrescommunautaires offrant des spectacles gratuits. Leroux se remémoreune soirée à la Maison de la culture d’Ahuntsic : « L’auditoire étaitformé de têtes grises et blanches et je m’attendais à une réaction scan-dalisée. Mais on a eu droit à une ovation ! Ils ont adoré notre spectacleet ont laissé des commentaires dans notre site Web pour nous deman-der de revenir ! »

    Sixtrum est très présent sur Internet, avec un blogue, des vidéos etune baladodiffusion. Cette présence a même déclenché un dialogueinternational. « Lorsque des compositeurs viennent nous voir,explique Marandola, nous réalisons des entrevues avec eux. À présent,on s’adresse à nous parce que notre site est le seul endroit où ces com-positeurs parlent de leurs œuvres. Des percussionnistes du mondeentier comptent sur notre expertise. Même si nous ne sommes pas lesseuls à interpréter ces pièces, nous sommes les seuls à les documenter. »

    Tout ce travail a une visée : favoriser la création d’une communauté.« Les gens ont beau aimer cette musique, souligne Leroux, ils désertent

    les concerts de musique classique parce qu’ils s’y sentent mal à l’aise.Avec le rock ou la pop, il ne s’agit pas seulement de musique, mais aussid’appartenance sociale et du désir de s’amuser. » Maintenant que LaGrande Tortue a conquis les enfants, Sixtrum veut créer un spectaclepour les ados. « Les jeunes qui ne fréquentent pas les concerts font demerveilleux auditoires, affirme Marandola. Ils aiment voir commenous nous amusons ! C’est ce qu’ils nous disent après chaque concert. »

    Marginaux, mais grand publicLa recette de Sixtrum : monter un spectacle formidable sans jamais sa-crifier la qualité de la musique. Comme le déclarait un responsable deprogrammes à Vancouver : « Vous êtes exactement le genre d’ensembleque nous recherchons, parce que votre musique est très accessible touten demeurant de grande qualité. » La musique contemporaine et cellepour percussion ne sont pas forcément hiératiques ou académiques.Sixtrum bouleverse tous les préjugés en prenant le parti de s’amusersans vergogne. Le groupe a commencé à se produire dans des locauxd’entreprises; à un éventuel client, il avait envoyé un enregistrementde musique par Iannis Xenakis avec l’explication que c’était « ça ourien ». La réponse, venant de personnes qui n’auraient probablementjamais mis les pieds dans un concert de musique nouvelle pour per-cussion : « Wow ! » D’après Marandola, « même dans l’univers de lamusique classique, on pense que les percussions relèvent du domainede l’étrange ».

    Négligés et marginalisés, les percussionnistes se disent que rira bienqui rira le dernier. En effet, ils pourraient avoir accès à une nouvelle géné-ration d’amateurs de musique classique qui échappe aux grandsorchestres et aux quatuors à cordes. Sixtrum montre qu’un ensemble depercussions est capable d’initier les gens à la musique expérimentale, caril se prête aux effets visuels et à la multidisciplinarité. La clé demeuretoutefois l’ouverture d’esprit par rapport à la musique. « La percussionconstitue un excellent terreau pour l’expérimentation, parce qu’ondemande souvent aux percussionnistes les choses les plus bizarres, ditLeroux. On a besoin d’un joueur de sifflet dans un orchestre ? On nes’adresse pas au flûtiste, mais au percussionniste. Une scie musicale ? Onne demande pas le violoncelliste, jamais de la vie, mais le percussion-niste. Nous disposons d’une immense palette de sons et pouvons jouerpratiquement n’importe quoi : il y en a pour tous les goûts ! »

    Dates des concerts de Sixtrum ce printemps :• Du 7 mars au 22 avril : La Grande Tortue / How Great Turtle Rebuilt the World, région montréalaise (Montréal-Nord, LaSalle, Ahuntsic, salle Bourgie du Musée desbeaux-arts de Montréal) et Mississauga (Ontario)• Le 4 mai, 19 h 30, avec l’Ensemble VivaVoce : concert marquant l’anniversaire deJohn Cage à la salle Redpath www.sixtrum.com

    TRADUCTION : ANNE STEVENS

    LSM

    MARS 201210

    EN COUVERTURE SIXTRUMPH

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    DE LA PERSONNE EN HAUT À GAUCHE, DANS LE SENSHORAIRE : Grégoire, Leroux, Catalão, Marandola,Ibrahim, Hornsey, Joseph

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    FESTIVAL UNE FUGUE AU MUSÉESalle Bourgie \ Mars 2012

    Présenté par

    Présenté en lien avec l’exposition Lyonel Feininger : de Manhattan au Bauhaus.

    JEUDI 8 MARS \ 14 hEnsemble de la SMCQLe téléphone bien tempéré

    JEUDI 8 MARS \ 19 h 30David Jalbert, pianoPréludes et fugues de Chostakovitch

    SAMEDI 10 MARS \ 19 h 30Les Idées heureusesL’Art de la fugue de J. S. Bach

    DIMANCHE 11 MARS \ 19 h 30Ensemble CapriceLes six Concertos Brandebourgeois de J. S. Bach

    LE CLAVIER BIEN TEMPÉRÉ DE J. S. BACH EN QUATRE CONCERTS

    I. VENDREDI 9 MARS \ 18 hTom Beghin, pianoforte et clavicordeIlya Poletaev, clavecin, piano et orguePréludes et fugues nos 1 à 6, livres I et II

    II. VENDREDI 9 MARS \ 20 hTom Beghin et Ilya PoletaevPréludes et fugues nos 7 à 12, livres I et II

    III. DIMANCHE 11 MARS \ 14 hLuc Beauséjour et Jean-Willy KunzClavecin, clavicythérium et orguePréludes et fugues nos 13 à 18, livres I et II

    IV. DIMANCHE 11 MARS \ 16 hLuc Beauséjour et Jean-Willy KunzPréludes et fugues nos 19 à 24, livres I et II

    Et aussi des conférences, des films et des cours !

    sallebourgie.ca514-285-2000 (option 4)

    Faites éclater vos chants de joie !Le Gloria de JOHN RUTTER Avec des œuvres de Schütz, Gabrieli, Harris et ParryAvec BUZZ ensemble de cuivreset Jonathan Oldengarm, organiste

    Samedi 24 mars à 19 h 30Église St. Andrew et St. Paulangle rue Sherbrooke et rue BishopMontréal

    BilletsPlaces réservées 40 $, Adultes 30 $ Aînés 25 $, Étudiants 10 $Tél. : 514 483-6922www.choeur.qc.ca

    Michael ZauggDirecteur artistique GL

    ORIA

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  • par LORENA JIMÉNEZ ALONSO,CRYSTAL CHAN et PHILIPPE

    MICHAUD

    Le Festival d’opéra deQuébec et le Met tra-vailleront ensemble Le Festival d’opéra de Québec et le Metro -politan Opera ont annoncé qu’ils allaient tra-vailler ensemble pour coproduire le nouvelopéra mis en scène par Robert Lepage, TheTempest du Britannique Thomas Adès. Cetopéra, dont la première a eu lieu à Londres en2004, prendra l’affiche, cet été, à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre. On pourra yentendre plusieurs chanteurs canadiens telsFrédéric Antoun, Julie Boulianne, DanielTaylor et Joseph Rouleau. L’identité du chefd’orchestre n’a pas encore été révélée. PM

    Nouveau chef d’orchestredu symphonique de la BBCSakari Oramo a été désigné comme nouveauchef de l’Orchestre symphonique de la BBC. Ilprendra ses fonctions pour les Proms de 2013.Oramo a 46 ans et est finlandais. Il dirigeactuellement l’Orchestre philharmoniqueroyal de Stockholm et l’Orchestre sym-phonique de la radio finlandaise. Il va rem-placer Jiří Bělohlávek, qui retournera dirigerle philharmonique tchèque après avoir passé

    cinq ans avec l’Orchestre symphonique dela BBC. Oramo a dirigé le symphonique dela BBC en octobre dernier pour laTroisième Symphonie de Sibelius. CC

    La musique classiqueaux Prix Grammy et JunoLa dernière cérémonie des GrammyAwards a récompensé les artistes de lamusique classique. Gustavo Dudamel etle Los Angeles Philharmonic ont rem-porté le trophée dans la catégoriemusique orchestrale pour l’enregis -trement de la Quatrième Symphonie deBrahms. Le meilleur enregistrementd’opéra est allé à Doctor Atomic de JohnAdams. Les Juno auront lieu le 1er avril

    prochain. Plusieurs artistes québécois sont enlice, dont Yannick Nézet-Séguin etl ’ O r c h e s t r e M é t r o p o l i t a i n ,Alexandre Da Costa et l’Orchestresymphonique de Montréal, LouisLortie, Marc-André Hamelin,Karina Gauvin, Marie-NicoleLemieux et Jacques Hétu. PM

    Garrett interprètePaganini àl’écranL e v i o l o n i s t e D a v i dGarrett, un interprète quijoint les mondes du rocket de la musique clas-sique, fera sa premièrea p p a r i t i o n c i n é m a -tographique dans TheD e v i l ’ s V i o l i n i s t d eB e r n a r d R o s e , u n ebiographie historique duvioloniste virtuose italiendu 19e siècle, NiccolòPaganini. Le tournage dufilm, dont le budget estentre 15 et 20 millions dedollars, devrait com-mencer en août à

    travers l’Europe. « C’est un rêve de toujours defaire partie d’un film sur mon héros NiccolòPaganini », a dit Garrett. LJA

    Paul Watkins rejoint le Quatuor Emerson Le Quatuor Emerson accueille un nouveaumembre pour la première fois en plus detrente ans. Le violoncelliste David Finckelquitte la formation pour travailler sur d’autresprojets et sera remplacé par Paul Watkins, quiest, entre autres, le directeur musical duEnglish Chamber Orchestra. CC

    Colloque gratuit sur l’éducation en musique La Leading Note Foundation et la Société demusique de chambre d’Ottawa vont présenterun colloque gratuit d’une journée le 31 mars àl’église Dominion Chalmers d’Ottawa pour

    parler de l’impact de l’éducation à lamusique chez les enfants. Pour vousinscrire, veuillez contacter Gayle Jenningsà [email protected]

    ou par téléphone au 613.859.3559. LJA

    Réunion nationaledes orchestres 2012 La réunion nationale des or -chestres de 2012 se tiendra àMontréal du 27 au 29 mai. Seshôtes seront l’Orchestre sym-phonique de Montréal ainsique HEC Montréal. Il y aurades discussions entre pairs,des ateliers et des activitésde réseautage. LJA

    TRADUCTION : MATTHIAS BLADOU

    MARS 201212

    Charles Anthony » Le ténor a passé la majorité de sa car-rière sur les planches du Metropolitan Opera, où il a joué dans 69productions différentes. Le chanteur, né en 1929 à la Nouvelle-Orléans, s’est fait connaître lors du concours « Auditions of theAir » de 1952. Juste avant de monter sur scène, on lui aurait con-seillé de changer son nom (Calogero Antonio Caruso) pour éviterque le public ne le prenne pour un parent d’Enrico Caruso, l’un desplus grands ténors de tous les temps. PM

    André Asselin » Le compositeur, pianiste et musicographeAndré Asselin est décédé le 26 janvier 2012. Après des étudespianistiques auprès d’Auguste Descarries, il commença, en 1948,une tournée avec la troupe de danseurs de l’Opéra de Paris qui luifit visiter l’Amérique du Sud. Véritable ambassadeur de la musiqueclassique canadienne, il présentera des œuvres de ClaudeChampagne, d’Auguste Descarries, d’André et de RodolpheMathieu en Europe. Après un séjour de près de 40 ans à Paris, ilrevient s’installer à Montréal en 1987. PM

    N TES

    IN MEMORIAM

    PHOTOS, DE HAUT EN BAS : SAKARI ORAMO

    PHOTO Heikki Tuuli / OctaviaDAVID GARRETT

    sm17-6_FR_p12_Notes_sm17-6_FR_pXX 12-03-05 3:22 PM Page 12

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  • L eurs chemins s’étaient croisés aum o m e n t o ù i l s g r a n d i s s a i e n tensemble à Ottawa, puis comme étu-diants à l’Université McGill, mais cen’est que des années après l’obten-tion de leur diplôme qu’ils se sont retrouvésdans un engagement de courte durée. Entre-temps, Pemi Paull et John Corban avaientaccumulé des années d’expérience au seind’orchestres et d’ensembles établis en plusd’en avoir créé de nouveaux. Après cette ren-contre, Corban s’est mis à participer réguliè-rement au Magic Castle Chamber MusicFestival fondé par Paull. Les deux amis ontcommencé à jouer ensemble, y compris dansl’Ensemble KORE, un pionnier de la musiquenouvelle montréalaise. Ils ont alors songé àformer un nouveau groupe. Leur but : pro-mouvoir l’idée que les projets musicaux nontraditionnels enrichissent la scène musicale.

    En 2006, l’ensemble Warhol Dervish pré-sentait son premier spectacle dans une galeried’art. Le Cinquième Quatuor de Philip Glass ycôtoyait Blank de Christopher Fox, une piècemicrotonale sur un bourdon, et Solitude, uneœuvre du compositeur canadien Scott Godinbasée sur des éléments de Shine On You CrazyDiamond de Pink Floyd.

    Le lieu de prédilection du groupe à l’époque,le Dervish Café, n’a inspiré qu’en partie le nomqu’il s’est donné : « Nous voulions évoquer lesderviches tourneurs dont l’aspiration à trans-cender le matériel pour accéder à la dimensionspirituelle ressemble beaucoup à notre quêtecomme musiciens », dit Paull. Il ajoute : « Lesmusiciens de formation classique tombentfacilement dans le piège : ils croient que leurtravail doit être constamment amélioré avantd’être présenté au public. Au contraire, la phi-losophie d’Andy Warhol à cet égard consistaitsimplement à créer, produire et vendre sanscesse son art, comme dans tout autre domaine.Warhol représente une conception de l’artistequi est bien au fait des demandes du marchéauxquelles il sait répondre, tout en conservantune voix absolument unique. [Ainsi], le nomWarhol Dervish symbolise le yin et le yang del’artiste d’aujourd’hui. »

    Plusieurs groupes ont pris forme récem-ment à Montréal, et la genèse de leur fonda-tion ressemble à celle de Warhol Dervish. Leurprogrammation, la taille de leur formation et

    leur mission peuvent différer, mais ils pour-suivent des idéaux communs : s’affranchir desfaçons de faire et du répertoire hérités duconservatoire et se consacrer à la diffusion dela musique écrite par d’autres jeunes compo-siteurs, canadiens pour la plupart. Qu’est-cequi a poussé ces musiciens à allier musique etesprit d’entreprise en formant des ensem -bles ? Comment concilient-ils les affaires etl’art, comment atteignent-ils cet idéal dumusicien d’aujourd’hui : l’harmonisation duyin et du yang ?

    * * *L’Ensemble Portmantô adopte une formuletrès souple en matière de formation instru-mentale : il fonctionne grâce à une banqued’interprètes recrutés à tour de rôle pour jouercertaines partitions. Le directeur artistique,Mark Bradley, parle d’un « modèle de forma-tion qui permet de présenter une plus grandevariété de musique de chambre peu connueque ne le permettent les ensembles instru-mentaux à formation fixe ». Sans avoir encoregagné une audition pour faire partie d’unensemble important, ou ne souhaitant pas lefaire, les musiciens sont presque dans l’im-possibilité de payer leurs factures s’ils n’ac-ceptent pas toutes sortes d’engagements. Lemodèle proposé ici représente une ressourceque ces jeunes interprètes doivent utiliser àbon escient, c’est-à-dire la banque de col-lègues potentiels qu’ils rencontrent à l’occa-sion de ces engagements – ou qu’ils ontconnus au cours de leurs études, dans le casdes musiciens frais émoulus des écoles.

    Les ensembles émergents comptent aussisur leurs pairs musiciens pour se faireconnaître. « Il est vraiment difficile d’attirer lepublic à nos concerts, explique David Lapierre,directeur général et président de l’EnsembleKô. Un travail de collaboration avec les autresensembles fait partie de la solution. » En rai-son de leur taille réduite, ces formations doi-vent concentrer leurs efforts sur la publicité et,en ce sens, le partage des réseaux de contactsfait la différence. Dina Gilbert, directrice artis-tique de l’Ensemble Arkea, prétend que sanscette collaboration, le groupe n’aurait pas étéen mesure de présenter la plupart de sesconcerts.

    Aussi peu publicisés qu’ils soient, les

    ensembles émergents semblent se préoccupermoins de leur visibilité que de la mise en valeurd’autres musiciens. L’une des premièreschoses qu’évoquent les interprètes, c’estleur raison d’être, soit la promotion de jeunescompositeurs, ce qui relaie leur autopromo-tion au second plan. Bien sûr, cette attituden’est pas totalement altruiste; pour des consi-dérations financières ou autres, les œuvres decompositeurs peu connus leur sont souventplus accessibles. Par contre, dans leurrecherche de nouveau matériel à diffuser, cesgroupes déterrent aussi de nouveaux talentsqui pourraient échapper, momentanément dumoins, aux ensembles bien connus.

    La cofondatrice du Trio ‘86, Krista Mar -tynes, insiste pour dire qu’il est crucial de

    « traiter la musique contemporaine comme ontraite la musique classique ». Cette année,Arkea a lancé un concours de compositionavec l’aide de Codes d’accès; à la mi-février, lesœuvres des finalistes ont été jouées et jugées,en partie, par l’auditoire. Le ténor de l’En -semble Kô, François-Hugues Leclair, re crutedes compositeurs prometteurs dans le cadrede son travail comme professeur de composi-tion à l’Université de Montréal. Mark Bradleyde Portmantô accorde une telle importanceaux compositeurs qu’il considère « qu’ils fontautant partie du groupe que nous-mêmes…Dès le début, nous les avons invités à sejoindre à nous pour dresser les grandes lignesde nos orientations, d’abord en écrivant pournous des musiques originales, puis en nousdonnant des conseils sur le travail à accomplirau jour le jour ».

    Les ensembles émergents occupent uneposition stratégique pour la découverte et lapromotion de talents locaux. L’EnsembleParamirabo ne vise pas uniquement à offrir

    « un tremplin pour les jeunes compositeurscanadiens » mais, selon son directeur artis-tique Jeffrey Stonehouse, il aimerait « leurservir d’ambassadeur à l’étranger ».« Après avoir tiré le meilleur parti de la publi-

    cité, ajoute Bradley, le plus grand défi dePortmantô consiste à trouver les lieux appro-priés de diffusion. » Ici, les groupes ont encoreune fois tourné la difficulté à leur avantage. Lecoût de location des salles est élevé, et celuides salles prestigieuses encore davantage.Plutôt que de maugréer au sujet des cafés, des

    MARS 201214

    MUSICULTURE

    YIN/YANGLES ENTREPRENEURS EN MUSIQUE À MONTRÉAL

    par CRYSTAL CHAN

    sm17-6_FR_p14-16_NewEnsembles_sm17-6_FR_pXX 12-03-05 3:22 PM Page 14

  • galeries, des petites églises et d’autres espaces(même des maisons privées) qui leur sont plusfacilement accessibles, ces musiciens les ontintégrés à leur mandat. Trio ‘86 cherche à

    « attirer sa clientèle dans les lieux les plus variéspartout en ville ». D’après Krista Martynes, ilest indéniable que « les performances adap-tées à l’espace ont gagné en popularité depuisque la musique s’invite dans les cafés, leslibrairies, les usines désaffectées et les lofts ».

    Le pianiste Daniel Áñez, de l’EnsembleAllogène, raconte comment la difficulté detrouver des espaces pour jouer avec un pianotout en respectant le budget a incité le groupeà « jouer des concerts dans des endroits quiatteignent différents types de publics, mêmes’ils ne sont pas nécessairement conçus pourla musique classique ». Ce parti pris fait échoà des initiatives récentes, depuis le mouve-ment international Classical Revolution jus-qu’au programme Nouvelles musiques nou-veaux lieux du Centre de musique canadienneet Musique de chambre sans frontières, dontle siège social est à Montréal.

    Pour autant, il ne faut pas en conclure queles ensembles choisissent ces lieux seulementpar nécessité, mais bien en vue d’en obtenir uneffet sur le plan artistique. « Notre program-mation se réclame de quelques principesimportants, le premier étant qu’elle seconjugue le mieux possible avec l’espace », ditMark Bradly. De la même façon, DavidLapierre précise : « Nous aimons tirer partides lieux où nous chantons, principalementles églises où l’acoustique est généralementformidable. » Ainsi, l’Ensemble Kô crée desspectacles chorégraphiés mettant en vedette,par exemple, deux chœurs en marche utilisantl’église dans toutes ses dimensions.

    Le but ultime dans le choix des lieux consisteà atteindre l’auditoire plus directement.

    « Nous choisissons des endroits propices à ladiscussion », dit Jeffrey Stonehouse, égale-ment directeur artistique des ProductionsBerrisque qui organisent des performancesdans des cadres intimes et surprenants. Pourla présente saison, Paramirabo est en rési-dence au Café l’Artère où, explique son direc-teur, les auditeurs peuvent prendre un verre endécouvrant de la musique encore jamaisentendue. « Nous restons toujours à leur dis-position après le spectacle pour réagir auxquestions, aux commentaires et échanger nospoints de vue sur les pièces au programme. »

    Pour attirer des auditoires variés, lesensembles émergents ont la possibilité de pré-senter un mélange de musique ancienne etnouvelle – ce que Krista Martynes appelle élé-gamment « des concerts classiques avec enprime des éclaboussures de musique contem-poraine ou improvisée ». Les groupes orches-trent également des événements multidisci-plinaires. Pour l’année prochaine, Arkea pré-pare un projet comportant des films. Ilexprime ainsi le désir, entre autres, « de semontrer disponible pour de multiples projetsdifférents que les autres ensembles de mu -

    sique classique n’envisagent pas de réaliser »,indique Dina Gilbert. Portmantô interprètemême des œuvres interactives où la participa-tion du public est sollicitée : une pièce com-mandée à Marielle Groven fait appel à desauditeurs volontaires pour jouer des verres àvin au signal des membres de l’ensemble. Lapremière officielle de l’œuvre sera donnée aucours de la prochaine saison. Dans un autrecas, l’ensemble est soumis à une directionextérieure : en effet, une nouvelle pièce deNick Norton invite le public à diriger les musi-ciens au moyen de cartons.

    Des programmes d’animation musicaleaussi originaux et créatifs semblent être effi-caces. « Je connais au moins deux personnesfidèles à nos activités qui ont commencé àacheter des billets de concert symphonique etparcourent les brochures publicitaires d’au -tres groupes depuis qu’ils sont venus à nosspectacles », déclare Mark Bradley. DinaGilbert abonde dans le même sens : « Je suistoujours impressionnée par la quantité depersonnes qui nous disent qu’elles sontvenues à nous d’abord pour finalement décou-vrir qu’elles aimaient la musique classique.Peu importe si Vivaldi ou des œuvres nou-velles figuraient au programme, elles avaientle sentiment que nous avions quelque chose àdire qu’elles pouvaient saisir au-delà de leursattentes. Quelques-unes d’entre elles nousécrivent des courriels ou viennent nous ren-contrer après les concerts. » La musiciennedécrit une réaction similaire de la part desmembres de sa famille, dont plusieurs affir-ment qu’« ils viennent au concert d’abord

    pour encourager l’ensemble [Trio ‘86], maisils ont la surprise d’adorer leur expérience.Certains disent qu’ils se sentent comme envoyage : ils ne connaissent pas nécessaire-ment le langage employé, mais ils créent leurspropres impressions ». Puis elle ajoute : « Ilfallait briser l’espèce de mur invisible entre lamusique et l’auditeur. » À cet égard, il sembleque le trio ait plus que rempli sa mission.

    Les convertis à la cause vont parfois jusqu’àse consacrer à sa promotion. Daniel Áñez rendcompte de la réaction d’un ami à ses concerts :

    « Il est cinéaste, mais il n’avait jamais entendude musique contemporaine. Il a eu un véritablecoup de cœur ! Après m’avoir entendu jouer àMontréal, il est retourné à Vancouver. Il a com-mencé à y fréquenter le milieu de la musiquecontemporaine, à rencontrer les compositeursles plus en vue, et il a même fait un court docu-mentaire sur Hildegard Westerkamp ! »

    Ils ont beau démontrer la pertinence de lamusique classique, explorer toutes les ave-nues pour programmer et présenter des idéesqui pourraient rajeunir l ’industrie, lesgroupes émergents n’ont pourtant pas enmain tous les outils pour encaisser les reversd’ordre financier qui guettent le milieu. Ilssont pleins de ressources et ils sont disposés às’accommoder de campagnes publicitaires etde lieux moins coûteux. Cependant, à l’instardes ensembles mieux établis dont les effortspour se maintenir à flot font les manchettesdans le milieu, le financement demeure leurgrande préoccupation.

    Il faut admettre que, comparé aux États-Unis,le Canada est un pays généreux en subventions

    MARS 2012 15

    MUSICULTURE

    IL EXISTE DE NOMBREUX ensembles émergents à Montréal et tous doivent négocier la ligne fineentre art et affaires. DANS LE SENS HORAIRE : PARAMIRABO PHOTO Keith Race; WARHOL DERVISH PHOTO Isak Goldschneider; ALLOGÈNE PHOTO Simon M.

    sm17-6_FR_p14-16_NewEnsembles_sm17-6_FR_pXX 12-03-05 3:22 PM Page 15

  • et en fondations destinées à venir en aide auxmusiciens. Certaines restrictions s’appliquentpourtant, dont plusieurs en la défaveur desnouveaux venus. « En tant que jeune ensemble,nous ne sommes pas admissibles à la plupartdes subventions, explique Dina Gilbert. Nousne manquons pas d’idées, mais nous devonsaussi trouver les moyens de leur mise en œuvre. »Bien que des cours de gestion de la musiquesoient offerts dans certains conservatoires,Jeffrey Stonehouse croit qu’ils ne sont pas assezrépandus. « Durant notre formation, pas unseul cours ne nous a appris comment fairevaloir notre ensemble ni comment le gérer. »Même si le groupe a eu assez de chance pourobtenir le soutien du programme Jeunes volon-taires, « les questions financières demeurentune source d’inquiétude, voire de stressconstant ». Cette pression a même incitél’Ensemble Kô à créer expressément un comitédes finances. Le temps dira si de tels ensemblespeuvent proposer des idées nouvelles à l’inté-rieur des techniques traditionnelles de gestion– dont le comité des finances est un exemple –ou s’ils adopteront des solutions durablesencore inexplorées en musique classique.

    Quoi qu’il en soit, les interprètes sont lesmieux placés pour nous indiquer commentcombler cette lacune, source de tant de débats.On peut toujours déplorer que les amateurs demusique classique prennent de l’âge, ontrouve quand même une énorme quantité –

    croissante, dans certains cas – de jeunes inter-prètes. Ceux-ci ont des alliés potentiels, s’ilsréussissent à gagner une tranche de la popu-lation difficile à atteindre pour les équipes demarketing des grands orchestres : ce sont lesjeunes que la musique classique n’intéressepas. Il ne tient qu’à eux de les conquérir.

    En définitive, il semble que le désir de par-tager leur musique représente la motivationprofonde de tous les musiciens qui fondent unensemble. Cette diffusion se veut plus large,plus aisée et plus contrôlée. Ils ont une for-mation de conservatoire, mais sont impa-tients de jouer en transgressant les règlesqu’on leur a enseignées. La plupart ont mis lamusique d’autres jeunes compositeurs cana-diens au cœur de leur engagement.

    Guidés par cette volonté de partage, ils ten-tent de conquérir de nouveaux marchés, mêmesi leur situation financière est précaire. Peut-être séduiront-ils assez d’auditeurs pour ren-verser la vapeur ? Ils semblent en tout cas êtreplus enclins que les grands orchestres, les mai-sons d’opéra établies ou les quatuors réputés àfaire le lien avec les publics non convertis.

    Loin d’être isolés ou résolument marginaux,les ensembles émergents reconnaissent qu’ilsont un rôle à jouer dans le vaste univers de lamusique classique. « Nous aspirons à créer desévénements significatifs pour la culture engénéral, affirme Pemi Paull. L’avènement desnouveaux médias nous aide à sortir de notre

    bulle et à voir où nous nous situons dans unplus large contexte musical. Nous sommesmieux informés de ce qui se passe, et notrecontribution s’en trouve favorisée. »

    Bien entendu, il s’agit d’un tout petit groupede formations musicales qui pourrait êtrereprésentatif de ce qui se fait ailleurs. Desdouzaines de groupes parallèles réalisent deschoses passionnantes en musique nouvelle ouoffrent des prestations d’un nouveau styledans tout le Canada. Et si on ne tient pascompte de leur degré d’expérience, la liste s’al-longe encore : le plus ancien a commencé sesactivités il y a environ cinq ans et ses inter-prètes ne sont ni encore tous des étudiantsdans les écoles de musique, ni engagés dansdes carrières musicales solidement établies.L’Ensemble Transmission, par exemple, vientd’être mis sur pied, mais ses membres comp-tent parmi les « artistes émergents ».

    Lesquels d’entre eux vont réussir à renver-ser la vapeur ? Seul le temps le dira !

    www.myspace.com/warholdervish;www.portmanto.ca; www.ensembleko.com; www.ensemblearkea.com; www.trio86.com;www.ensembleparamirabo.com;www.myspace.com/ensembleallogene

    Pemi Paull et Krista Martynes ont écrit pour LSM.

    TRADUCTION : HÉLÈNE PANNETON

    LSM

    MARS 201216

    MUSICULTURE

    par CAROLINE RODGERS

    Glenn Gould aurait célébré cetteannée ses 80 ans. Pour soulignercet anniversaire, la CBC a lancéun coffret de dix DVD rassem-blant dix-neuf heures d’émis-sions télévisées auxquelles il a participé entre1954 et 1977.

    On y découvre des concerts en studio, où iljoue seul ou avec d’autres musiciens, commeYehudi Menuhin ou Maureen Forrester. Laplupart sont précédés d’une introduction parGould lui-même. Certaines émissions sontentièrement consacrées à un seul compositeur.

    Rarement, de nos jours, avons-nous l’occa-sion d’entendre les grands musiciens partagerde vive voix leur vision de Bach, Beethoven,Strauss, Chostakovitch ou Schoenberg.Entendre un génie comme Gould dire ce qu’ilpense d’eux et de leurs œuvres, avec exemplesà l’appui, est donc une véritable leçon demusique venue du passé, avec des thèmescomme « L’anatomie de la fugue » ou

    « Anthologie de la variation ».Cela fait de ce coffret un incontournable

    non seulement pour les pianistes, mais aussipour les étudiants en musique, tous instru-ments confondus. Le coffret plaira égalementaux mélomanes avertis et aux admirateurs deGould désireux de mieux comprendre son art

    et sa personnalité excentrique.Celle-ci se révèle en partie surl’écran, dans sa façon de parler,ses gestes et son attitude.

    En se basant sur une étude deses habitudes particulières et deson comportement parfoisétrange, le psychiatre américainPeter Oswald, dans son livreThe Ecstasy and Tragedy ofGenius, explique que Gouldaurait été atteint du syndromed’Asperger, une variante del’autisme. Sa façon de s’ex-primer et de se comporter devant la camératend à nous convaincre, à tout le moins, qu’ily avait chez lui quelque chose d’extraordinaireen dehors de son génie musical.

    Par ailleurs, l’intérêt du coffret ne se limitepas à son aspect musical. Tous ceux qui s’intéressent à l’évolution des médias, en particulier de la télévision, y verront un docu-ment historique passionnant. La façon de con-cevoir et d’animer une émission entièrementconsacrée à la musique comme Festival, dansles années soixante, est fascinante par l’écartabyssal qui la sépare de notre époque.

    Alors que nous sommes aujourd’huihabitués à un montage serré, des plans decaméra qui changent sans arrêt, des décorsclinquants et des animateurs se sentant

    obligés de s’esclaffer aux cinq se -condes, les émissions de cetteépoque nous apparaissent sta-tiques, austères et cérébrales. Lesplus jeunes iront jusqu’à les qua -lifier de monotones. Elles possè-dent toutefois une qualité en voiede disparition sur le petit écran :celle d’offrir du contenu culturelet intellectuel de haut niveau.

    Les passages les plus intéres-sants sont les longs entretiens deGould avec Humphrey Burton,animateur et réalisateur. Il y

    explique, entre autres, pourquoi il détestejouer en concert et préfère les studios d’enre -gistrement.

    La qualité de l’image est bonne et la partieaudio a été entièrement remasteurisée. Onpeut toutefois adresser deux reproches au cof-fret. D’abord, l’absence totale de toute traduc-tion ou sous-titres en français. C’est dans lalangue de Shakespeare qu’il faudra se taperces dix-neuf heures, et tant pis pour ceux quine sont pas bilingues ! Ensuite, un livret d’accompagnement qui comporte seulementdeux pages et la liste des émissions, cela faitplutôt chiche. Un livret plus étoffé aurait puajouter beaucoup de valeur à l’ensemble.

    Coffret « Glenn Gould on television – The completeCBC Broadcasts 1954-1977 », Sony Classical

    LSM

    LEÇONS DE MUSIQUE

    sm17-6_FR_p14-16_NewEnsembles_sm17-6_FR_pXX 12-03-05 3:22 PM Page 16

  • MARS 2012 17

    par CAROLINE RODGERS

    Il a trente ans ce mois-ci, et des projets pleinla tête. Jean-Michaël Lavoie est en train des’affirmer comme un excellent chef de lanouvelle génération. Depuis deux ans, il en-chaîne les débuts avec de grands orchestres.Après quelques années en Europe et auxÉtats-Unis où il a eu la chance d’apprendrele métier avec les plus grands, le public d’iciaura davantage l’occasion de l’entendre aucours des prochaines années.

    Natif de Saint-Césaire, en Montérégie,Jean-Michaël Lavoie a pris des leçons depiano enfant, comme tant d’autres. Plustard, au secondaire, il a dirigé le chœur deson école. Il a ensuite étudié la musique àl’Université McGill, d’abord au baccalau-réat en théorie musicale et en piano, ensuiteà la maîtrise en direction d’orchestre.

    le calendriers • concerts • petites annonces

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    CALENDRIERDÉTACHABLE

    CALENDRIERRÉGIONAL

    CONCERTS À VENIR

    PETITESANNONCES

    sommaire

    14 MARS

    AndrewWanPHOTO Bo Huang

    20 MARS

    Murray PerahiaPHOTO Felix Broede

    1er MARS au 7 AVRIL

    ANNONCEZ-VOUSVous préparez un événement? Visitez calendar.aide.scena.orgpour plus d'information30

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    Jean-Michaël

    LavoieUne belle carrière prend son élan

    GUIDE

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  • C’est là que le compositeur, professeur et chef d’orchestre DenysBouliane l’a pris sous son aile pendant quatre ans. « Il me donnait desresponsabilités et je dirigeais beaucoup de concerts en parallèle à mesétudes, raconte le musicien. Cela m’a permis d’acquérir beaucoup d’ex-périence rapidement, surtout en musique contemporaine. DenysBouliane a été la personne qui m’a aidé le plus dans mes débuts. »

    Pendant deux ans, de 2008 à 2010, il a eu la chance de dirigerl’Ensemble intercontemporain de Paris aux côtés d’un géant de lamusique : Pierre Boulez. « La musique contemporaine est devenue l’une de mes grandes forces,

    ce qui m’ouvre les portes d’orchestres importants, puisque peu dejeunes chefs s’en font une spécialité », dit-il.

    Lauréat 2010 du prix Opus Découverte de l’année, il signait la mêmeannée un contrat avec l’agence International Classical Artists, celle quireprésente aussi Kent Nagano. Il a aussi dirigé en 2010 le Los AngelesPhilharmonic dans le cadre du programme de résidence DudamelConducting Fellow, qui incluait plusieurs concerts pour la jeunesse.

    Il apprécie diriger les concerts pour enfants, ce qu’il a fait jusqu’àmaintenant avec trois orchestres. En plus de la vocation pédagogiquede ces concerts, il s’agit d’un bon moyen d’apprendre à connaître unorchestre avant d’entamer des concerts plus ambitieux. C’est lui quidirigeait l’OSM, en novembre dernier, pour le spectacle Le Petit Prince

    destiné aux écoles. « Les enfants réagissent de manière très spontanée, ce n’est pas la

    même dynamique qu’un concert symphonique, dit-il. Bien que le pro-gramme soit moins substantiel, il y a une grande énergie sur scène etdans la salle. Cela nous permet de voir ce qui se fait en pédagogie. Jeconstate le grand travail que les orchestres font de plus en plus dansles écoles auprès des très jeunes. »

    Au cours de la dernière année, Jean-Michaël Lavoie a notammentfait ses débuts avec l’OSM, l’OSQ, le Toronto Symphony Orchestra,l’orchestre de la BBC, l’Orchestre du Centre national des Arts d’Ottawa,l’Opéra de Rennes et l’Orchestre d’Auvergne en France. Parmi lesdébuts à venir, mentionnons l’Orchestre national de Lille, l’Opéra deRouen et l’Opéra de Bordeaux.

    La technologie au service de la musiqueCe mois-ci, il dirige à Québec le concert « Tchaïkovski à l’heure du mul-timédia », un projet incluant des projections vidéo, un comédien surscène (Jack Robitaille) et un narrateur. « C’est une expérience nouvellepour mieux comprendre la symphonie, dont on fait une démonstrationà plusieurs niveaux avec le narrateur et les images », dit le jeune maes-tro qui ne se fait pas prier pour participer à ce genre de projets.

    « La technologie est au service de ce que l’on essaie de trans-mettre au public, elle permet d’agrémenter et d’animer leconcert, ajoute-t-il. Je crois que cela répond aux besoinsd’une clientèle qui ne vient pas régulièrement à l’orchestre,en nous permettant de créer des liens avec lui et de lui don-ner le goût d’en savoir plus sur la musique classique. En pre-mière partie du concert, c’est la narration avec des extraitsde l’œuvre joués par l’orchestre, et en deuxième partie, onjoue la symphonie en entier. Je crois que c’est plus intéres-sant que de laisser ce nouveau public à lui-même avec sim-plement des notes de programme. »

    La technologie peut aussi être mise au service de créationsaudacieuses, et ce, même dans les salles de concert les plusanciennes. Ce fut le cas à la Scala de Milan, en avril dernier,où il a participé à la création de l’opéra Quartett, de LucaFrancesconi, compositeur italien très en vue actuellement.Basée sur la pièce éponyme de Heiner Müller, elle-mêmeadaptée des Liaisons dangereuses de Laclos, l’œuvre faisaitappel à deux orchestres et seulement deux personnages à l’in-térieur d’une boîte suspendue dans les airs à l’aide de câbles.

    Tandis qu’un autre chef dirigeait l’orchestre principaldans la fosse, Jean-Michaël Lavoie, dans une salle à un autreétage, dirigeait un second orchestre formé de 80 musiciensavec un chœur de 40 chanteurs, invisibles du public, et dontle rôle était de rendre musicalement les pensées et senti-ments des protagonistes, jouant un rôle à part entière. Letout était retransmis par des haut-parleurs disposés demanière circulaire autour du public, et il devait garder uncontact visuel avec le chef principal en gardant les yeux rivésà un écran pour bien synchroniser le tout. « C’était vraiment inespéré pour moi d’avoir la chance de

    passer deux mois à Milan et un grand défi de participer àcette création avec ses contraintes technologiques. C’étaitaussi ma première expérience à l’opéra, ce que j’ai beaucoupaimé. Le public a adoré. J’ai dirigé six représentations. »

    Il avoue d’ailleurs avoir eu la piqûre pour la directiond’opéra. « J’ai eu un gros coup de cœur et je compte biendévelopper cet aspect de ma carrière au cours des prochainesannées. »

    Concert de l’OSQ : Tchaïkovski à l’heure du multimédia, 21 mars, Grand Théâtre de Québec www.osq.org

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    MARS 201218

    PORTRAIT JEAN-MICHAËL LAVOIE

    «La technologie est au service de ce quel’on essaie de transmettre au public,elle permet d’agrémenter et d’animerle concert. » – LAVOIE

    {

    » SUITE de la PAGE 17

    sm17-6_FR_p17-18_CalCover_sm17-6_FR_pXX 12-03-05 3:22 PM Page 18

  • De retour à Montréal, le grand virtuose franco-chyprioteCyprien Katsaris, piano Samedi 24 mars à 20 h

    Orchestre Métropolitain – Horizons EstAvec Stéphane Tétreault, violoncelleJeudi 5 avril à 19 h 30

    Bataclan – La belle époque Samedi 28 avril à 20 h

    TOUTE LA PROGRAMMATION SUR THEATREOUTREMONT.CA

    BILLETTERIE : 514 495-99441248, avenue Bernard [email protected] • admission.com

    Outremont

    CANTI DI A TERRA CONSTANTINOPLE & BARBARA FURTUNA (CORSE)

    Une rencontre audacieuse entre les polyphonies corses et lesmusiques persane et ancienne.

    Après leur grand succès à la Salle Pleyel de Paris :

    28 mars 2012, Lennoxville, Théâtre Centennial31 mars 2012, Québec, Espace Hyperion, 418 800 6567

    2 avril 2012, Montréal, Salle Pierre-Mercure, 514-987-6919

    www.constantinople.ca

    sm17-6_FR_p19_ADs_sm17-6_FR_pXX 12-03-05 3:21 PM Page 19

  • MARS 201220

    PORTRAIT LOUISE BESSETTE

    par LUCIE RENAUD

    Peu d’ interprètes défendent lamusique de notre temps avec unsérieux aussi irréprochable que lapianiste Louise Bessette, qui souli-gnera ses trente ans de carrière en

    offrant, lors d’une même journée, non pas un,mais trois programmes différents. Biographieétoffée, critiques dithyrambiques, discographieriche d’une vingtaine d’enregistrements, orga-nisation remarquée de l’événement AutomneMessiaen 2008; ce parcours en apparence sansfaute peut facilement intimider.

    Pourtant, deux minutes en sa présence suf -fisent pour comprendre que, si elle respirel’air parfois raréfié de la création, ellen’éprouve aucune difficulté à s’incarner dansle quotidien. Absence de faux-semblant, decirconvolutions, de phrases creuses, énergieplus que contagieuse : son regard brillecomme celui d’une enfant qui s’apprête à souf-fler ses bougies d’anniversaire et son rire francbalaie tout sur son passage.

    On ne lui donnerait pas plus de 40 ans;pourtant, selon l’Encyclopédie de la musiqueau Canada, elle est née à Montréal en 1959. Sagrand-mère maternelle et sa mère ayanttoutes deux occupé le poste d’organiste del’église de la Visitation, il semble naturel deproposer à la petite Louise, cinq ans, de s’ini-tier au piano. Admise au Conservatoire demusique de Montréal en 1971, elle y accu-mulera cinq premiers prix, sous la tutelle deGeorges Savaria, puis Raoul Sosa. Ce dernierla fera tout naturellement basculer de laSonate de Berg à la « Première communion dela Vierge » (tirée des Vingt regards surl’Enfant-Jésus) de Messiaen. « Je n’en sentais pas la complexité », dit-elle,

    comme si le choix avait alors relevé de l’évi-dence. Elle était néanmoins consciente que lesautres pianistes lui enviaient déjà la facilitéavec laquelle elle apprivoisait ces œuvres.

    Les succès s’enchaînent : Concours demusique national Eckhardt-Gramatté, Con -cours international de musique contempo-raine de Saint-Germain-en-Laye, Concoursinternational Gaudeamus pour la musiquecontemporaine à Rotterdam, prix Flandre-Québec. « Je ne me suis jamais questionnéesur ce parcours, sur ce que j’aurais vouluréaliser. Je faisais ce qui me plaisait, résume-t-elle. J’aime bien évoluer hors des sentiersbattus, découvrir. » Ses pairs ont salué sa vir-tuosité et sa vision à de nombreuses repriseset elle a accumulé plusieurs prix Opus, dontun doublé « Interprète » et « Événementmusica l de l ’année » pour l ’Automne

    Messiaen 2008. Pas moins d’une cinquan-taine de musiciens, ensembles et organismesavaient en effet pris part à cet événementrassembleur, dont le Quatuor pour la fin dutemps, devenu ARTefact (composé de SimonAldrich, Yegor Dyachkov, Jonathan Crow etLouise Bessette), associé au premier concertprésenté le 31 mars.

    Quatre œuvres seront alors entendues enprimeur. « Les créateurs sont la voix d’un payset chaque création est un grand moment demusique », explique celle qui croit que la pre-mière d’une œuvre lui offre une deuxièmenaissance. On entendra Les Cinq Éléments deMichel Boivin pour piano solo, City Songsd’Ana Sokolović, qu’elle interprétera avec sadédicataire Olga Ranzenhofer, une nouvelleœuvre de Michael Oesterle et Les Sabliers dela mémoire de Serge Arcuri, compositeur dontelle a découvert l’univers en 2004 à traversFragments, que l’on retrouve sur l’albumATMA Migrations, lauréat en janvier dernierd’un prix Opus.

    La pianiste de long cours proposera ensuiteun récital solo articulé autour de la Suite no 9,

    « Ttai » de Scelsi et Les Planètes de WalterBoudreau. « Scelsi est un compositeur aveclequel j’ai beaucoup d’affinités, au monde trèsintérieur. Boudreau, au contraire, a écrit iciune œuvre explosive. Après un début très vio-lent, la musique se dépouille peu à peu, nousmenant à une fin magique. » Le dernier pro-gramme, première collaboration avec PeterHill, sera consacré à la redoutable versionquatre-mains du Sacre du printemps deStravinski et – conclusion naturelle – auxVisions de l’Amen de Messiaen.« J’apprécie beaucoup le travail avec les com-

    positeurs, explique celle pour qui nombre

    d’entre eux ont écrit. Le métier d’interprète esttrès riche et nous y mettons beaucoup denous-mêmes. Quand nous pouvons partageravec le compositeur, c’est une chance. L’inter -prète ne fait-il pas partie de l’émotion ?Chaque compositeur arrive avec ses questions,ses craintes, ses joies, ses angoisses, sonmonde. Il est toujours très enrichissant de dis-cuter avec lui. Il reste ensuite à intégrer danschaque œuvre ce que les compositeurs onttransmis. »

    Quand elle n’est pas en train de déchiffrerde nouvelles œuvres, el le enseigne auConservatoire, s’occupe de son fils de 12 ans,lit ou pratique le taïchi, qu’elle a intégré à sonapproche du clavier. « Il y a beaucoup de pro-fondeur dans le taïchi : langage des mains, res-piration, détente, concentration, mémoire etintériorité. À l’instrument, je suis toujoursconsciente de l’importance du corps, de sadétente, si je veux pouvoir produire un beauson. Le taïchi m’a permis de le conscientiserde façon plus concrète. »

    On la croisera peut-être aussi au concert –pour « entendre les collègues » – ou en voyage,véritable passion chez elle. « Peu importe oùje suis, la musique est toujours en moi; j’en-tends des choses dans ma tête, réfléchis à desœuvres, des interprétations. » Une fois deretour devant son piano, les images surgissent,s’intègrent à une page particulière, prennentune vie autre. « C’est important de voir labeauté du monde. Il est peut-être remplid’horreurs, mais il ne faut jamais perdre devue sa beauté. »

    Chapelle historique du Bon-Pasteur, 31 marswww.smcq.qc.ca www.louisebessette.com

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    Regarder vers l’avant

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  • Quatuor résident :L’Ensemble Morpheus

    Marc Djokic, violonFrédéric Lambert, alto

    Chloé Dominguez, violoncellePaul Stewart, piano

    Compositeur résident Maxime McKinley

    Dimanche 4 mars 15 h 300Pascale Beaudin, soprano

    Pierre-Étienne Bergeron, barytonMarie-Êve Scarfone, pianoŒuvres de Ravel, Poulenc

    Jeudi 8 mars 20 hStéphane Tétreault, violoncelle

    Sasha Guydukov, pianoŒuvres de Chostakovitch, Frank, Stravinsky

    Vendredi 9 mars 20 hL’Ensemble Portmantô

    Œuvres de Brkljacic, Klanac, Pepa, Ristic, Sokolović, McKinley

    Samedi 10 mars 20 hEnsemble Pierre Labbé

    Tremblement de Fer

    Dimanche 11 mars 15 h 30François Fontaine, clarinette

    François Zeitouni, pianoŒuvres de Burgmüller, Schumann,

    Brahms, Debussy, Hétu

    Jeudi 15 mars 2012 20 hFrank Lévy, piano

    Œuvres de Mozart, Scarlatti, Schumann, Liszt

    Dimanche 18 mars 15 h 30Michael Guttman, violonRichard Raymond, piano

    Œuvres de Frank, Lekeu, Ysaye

    Jeudi 22 mars 20 hPrix d’Europe 2010

    Tristan Longval-Gagné, pianoŒuvres de Haydn, Chopin, Fauré,

    Debussy, Scriabine, Messiaen

    Dimanche 25 mars 15 h 30En concert : Ian Parker, pianoŒuvres de Beethoven, Brahms

    Jeudi 29 mars 20 hÉlisabeth Dolin, violoncelle

    Paul Stewart, pianoŒuvres de Schumann, Prokofiev,

    De Falla, St-Saëns

    100, rue Sherbrooke EstMontréal (Québec) H2X 1C3

    Renseignements : 514.872.5338Les billets sont disponibles en ligne : admis-

    sion.com et lavitrine.comlaissez-passer disponibles

    7 jours avant le concert

    Chapelle historiquedu Bon-Pasteur

    La maison de la musique

    Choisissez le programmepour lequel vous souhaitezfaire un don.

    __ Fonds de dotation__ fonctionnement

    nom ..............................................

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    Envoyez à :La Scène Musicale5409, rue Waverly, Montréal, QC H2T 2X8Tél.: 514 948.2520 Téléc. : 514 [email protected] http://dons.lascena.org

    No d’organisme charitable141996579 RR0001

    Pour la promotionde la musique etla culture, faites

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  • par CAROLINE RODGERS

    C ’est une belle maison enso-l e i l l é e d a n s H o c h e l a g a -Maisonneuve. Aux murs, deminuscules violons sont accro-chés. Un piano trône dans uncoin, silencieux. Dans quelques heures, cesinstruments prendront vie dans les mains desenfants du quartier, venus passer de beauxmoments entre les murs du Garage à musique.

    On ne compte plus les articles scientifiquesdémontrant que la musique a des effets posi-tifs sur le développement social et neuropsy-chologique des enfants, et ce, dès le plus jeuneâge. Elle développe notamment la motricité, ladextérité, le langage et d’autres habiletéscognitives et sociales.

    Hélène Sioui-Trudel, avocate-médiatriceintéressée aux droits de l’enfance, a lancé ceprojet qui propose d’intervenir auprès desjeunes âgés de zéro à vingt ans. L’organismecombine trois volets : la pédiatrie socialedéveloppée par son conjoint, le Dr GillesJulien, l’accompagnement scolaire adapté auxbesoins de l’enfant et la pratique collective dela musique. Le tout a commencé en 2009 parun projet-pilote avec tous les élèves de l’écoleSaint-Nom-de-Jésus et un partenariat avecSamajam, une école de percussions. « On travaille beaucoup pour que l’accès à la

    musique soit un droit et non un privilège, ditMme Sioui-Trudel. Faire de la musique, fairedu sport, bouger, lire, avoir le plus de possi-bilités pour se développer en tant qu’êtreshumains, c’est ça les droits des enfants. À monavis, un enfant qui n’a pas la musique dans savie tout jeune est privé d’un outil puissant dedéveloppement et c’est un droit bafoué. »

    Le choix d’Hochelaga-Maisonneuve pourétablir le Garage à musique n’est pas unhasard : c’est l’un des quartiers les plus défa-vorisés de Montréal. Ici, presque la moitié desenfants n’ont pas, à l’âge de quatre ans, leshabiletés de base nécessaires pour entrer à l’é-cole, selon elle. C’est aussi l’un des quartiersqui compte le plus grand nombre de signale-ments à la Direction de la protection de lajeunesse. « Pourquoi les enfants, dans un quartier

    comme ici, n’ont-ils pas autant d’accès à la cul-ture que dans un quartier comme Outre -mont ? demande-t-elle. Ces enfants sontcomme les autres : ils ont l’intelligence etl’étin celle de la curiosité dans les yeux. Si onne leur permet pas de garder allumée cette

    flamme, c’est l’espoir qui est condamné. Cequartier a besoin d’outils comme le Garage àmusique pour prévenir les problèmes sociaux,le décrochage, la délinquance. Pour moi, c’estcriminel, comme société, de ne pas donner àun enfant ce dont il a besoin pour grandir ensanté physique et mentale. Et je pense que lamusique est l’un des outils les plus puissantspour combattre ces problèmes, on ne peut paspasser à côté. »

    Aujourd’hui, 228 enfants sont inscrits auxactivités du Garage à musique sur une basevolontaire, comme activité parascolaire. Onleur permet d’apprivoiser puis de choisir uninstrument. « Une fois que l’enfant a dé -veloppé une passion pour l’instrument, on vale lui prêter et lui permettre de l’apporter chezlui, dit-elle. Il doit en prendre soin, c’est uneresponsabilité. »

    D e s é c o l e s p r i m a i r e s d uquartier fréquentent aussi leGarage à musique, mais onsouhaite en accueillir davan-tage. Par ail leurs, des coursd’éveil musical sont offerts auxtout-petits venus des Centresde la petite enfance et des gar -deries privées.

    Pour l’instant, le Garage àmusique est f inancé enbonne partie par le Centrenational de prévention ducrime. Toutefois, payerdes professeurs de mu -sique et des éducateursspécialisés pour le tutoratscolaire coûte cher. En outre,les locaux actuels sontpetits. On souhaite démé-nager dans un bâtimentplus grand, avec dessalles insonorisées etadaptées pour la pra-tique et les répétitions.Dans ce but, une cam-pagne de fi nancementest en cours pour ré colter1 ,2 mil l ion $ af in derénover l’édifice Ovi la-Pelletier, un grand bâti-ment désaffecté appar -t e n a n t à l a V i l l e d eMontréal.

    L’objectif est que lesenfants qui le souhaitentpuissent éventuellement

    s’y rendre à tous les jours pendant plusieursheures, comme le font les participants du pro-gramme El Sistema, au Venezuela. Ils y ferontde la musique, mais aussi leurs devoirs.

    On souhaite s’inspirer en partie d’ElSistema pour développer le Garage à musique,avec, éventuellement, la création d’orchestres,lorsque l’espace le permettra. Mme Sioui-Trudel s’est déplacée au Venezuela pourobserver les activités d’El Sistema et rencon-trer son fondateur, José Antonio Abreu. Ellecompte aussi inviter des professeurs véné -zuéliens pour qu’ils enseignent leurs métho -des aux professeurs d’ici. « Les spectaclesqu’ils font sont formidables, ils bougent, et ilsont un répertoire génial qui accroche lesjeunes », dit-elle.

    Toutefois, le Québec n’est pas le Venezuela.La formule doit être adaptée à la réalité d’ici,

    souligne-t-elle. « L’idée n’est pas d’en faire de grandsmusiciens, mais de bons citoyens, capa-bles de se réaliser et de participer à lasociété. C’est pourquoi il y a un voletmusique, un volet pédiatrique et un voletscolaire, trois aspects que l’on souhaite

    développer davantage. »

    www.fondationdrjulien.org

    LSM

    MARS 201222

    JEUNESSE

    Le Garage à musiqueLa musique pour changer un quartier

    PHOTO Fondation du Dr Julien

    sm17-6_FR_p22-23_Garage+AOJQ_sm17-6_FR_pXX 12-03-05 3:21 PM Page 22

  • Association des OJQLes musiciens de demainpar MICHÈLE-ANDRÉE LANOUE

    L ’Association des orchestres de jeunesdu Québec (AOJQ) œuvre depuis plusde trente ans auprès de la relève musi-cale de demain. Le festival de l’AOJQ,un événement biennal, réunit lesorchestres membres de la province, pour tra-vailler à l’unisson durant trois journées inten-sives sous la direction de chefs invités derenommée internationale. La 17e édition duFestival aura lieu les 6, 7, et 8 avril prochain auCollège Saint-Sacrement de Terrebonne.

    Fondée en 1979, l’AOJQ soutient et encou -rage les jeunes musiciens talentueux, dontl’âge varie de 12 à 25 ans, à poursuivre leursétudes musicales. Mme Louise Richard, prési-dente de l’AOJQ, insiste sur l’importance durôle des orchestres de jeunes au Québec. « Ils constituent la relève de nos orchestres

    professionnels. L’enseignement musical étanten déclin dans les écoles, nous offrons auxmusiciens des activités complémentaires deperfectionnement. »

    Huit orchestres symphoniques de jeunesseront au rendez-vous cette année, soit ceuxde Montréal (direction Louis Lavigueur), duSaguenay–Lac-Saint-Jean (Jacques Clément),de Sherbrooke (Julien Proulx), du West Island(Stewart Grant), de Terrebonne (Jean-MichelMalouf) et de Rimouski (James Darling).

    Deux orchestres de l’Ontario seront égale-ment de la partie : Hamilton (Colin Clarke)ainsi que Windsor (Peter Wiebe). Ces huitorchestres seront jumelés pour former quatreensembles, lesquels présenteront en concert, ledimanche 8 avril, les œuvres qu’ils auront pré-parées au cours d’une fin de semaine où rigueuret discipline se marient avec plaisir et rencon-tres inoubliables. « Il arrive souvent que depetits groupes de musique de chambre s’im-provisent au cours de la fin de semaine. À la findu festival, la nostalgie est palpable, les jeunesrepartent motivés et ils ont déjà hâte auprochain festival. Comme quoi la musiqueforme un tout, elle unit. »

    Parmi les chefs d’orchestre invités s’étant suc-cédé au cours des dernières années, mention-nons Yannick Nézet-Séguin, Stéphane Laforest,Jean-Marie Zeitouni, Boris Brott et Marc David.Cette année, les orchestres jumelés auront leprivilège de travailler avec Jean-PhilippeTremblay et Alain Trudel, tous deux du Canada,ainsi que Bruno Conti (France) et AlexanderMayer (Allemagne). Tous les chefs sont una-nimes pour affirmer qu’il s’agit d’une formulegagnante et fort satisfaisante pour tous les par-ticipants. « Les chefs sont dévoués envers lesmusiciens; ils sont conscients du rôle et de l’in-fluence qu’ils peuvent avoir. Il s’agit, au final,d’une formation qui servira aux jeunes toute

    leur vie », poursuit Mme Richard. En 32 ans d’existence, plus de 10 000 musi-

    ciens ont fait leurs classes dans un orchestre dejeunes affilié à l’AOJQ, dont un nombre con-sidérable ont joint les rangs d’orchestres pro-fessionnels tant au Canada qu’à l’étranger. Lerépertoire de ces orchestres de jeunes s’étendde la musique classique à la musique contem-poraine en passant par les périodes baroque etromantique. Ils présentent annuellement plusde 50 concerts à travers le Québec. « Ce n’estpas parce qu’il s’agit d’un orchestre de jeunes

    que la qualité musicale n’y est pas, au contraire.D’ailleurs, je déplore le peu de visibilité que cesorchestres reçoivent. C’est pourquoi, à l’AOJQ,nous unissons les efforts pour leur permettreun rayonnement à plus grand déploiement. »

    Pour le festival de cette année, le porte-parole est le violoniste Alexandre Da Costa.

    « Il a insisté pour rencontrer les jeunes.Lorsque je sors d’un festival, c’est toujours lemeilleur », conclut Louise Richard.

    www.aojq.qc.ca

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    MARS 2012 23

    JEUNESSE

    sm17-6_FR_p22-23_Garage+AOJQ_sm17-6_FR_pXX 12-03-05 3:21 PM Page 23

  • DIMANCHE2012

    QUÉB

    ECau

    POUR ANNONCER VOTRE ÉVÉNEMENT :

    514-948-2520L’INSCRIPTION DES CONCERTS DES

    ORGANISMES ET INDIVIDUS MEMBRES DUCONSEIL QUÉBÉCOIS DE LA MUSIQUE EST

    RENDUE POSSIBLE GRÂCE AU SOUTIENFINANCIER DU CAM.

    MARS

    LÉGENDE

    24

    ACIFUENTESDIAZ Alejandra Cifuentez-DiazALLEGRA Musique de chambre AllegraAMALGAMME Diffusion Amal’GammeCLUBMQC Le Club musical de QuébecCSL Chœur Saint-LaurentDLESSARD Daniel LessardECM+ Ensemble contemporain de MontréalEMCN École de musique Côte-NordETELEMANN Ensemble TelemannETRANSMISSION Ensemble TransmissionFAM Fondation Arte MusicaFA Flûte Alors !FSTÜSSI Félix StüssiGSCHWARTZ Gary SchwartzIMM Orchestre I Musici de MontréalJSERVICES Jazz Services (Jazz en rafale)LIh Les Idées heureusesLMMC Ladies’ Musical Morning ClubMOULINMUS Le Moulin à MusiqueNEF La Nef OCM Orchestre de chambre McGillOCMTL Orchestre de chambre de MontréalOSD Orchestre symphonique de DrummondvilleOSDL Orchestre symphonique de LongueuilOSL Orchestre symphonique de LavalOSM Orchestre symphonique de MontréalOSQ Orchestre symphonique de QuébecOSSLSJ Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-

    St-JeanOSTR Orchestre symphonique de Trois-RivièresPALMTCALM Palais MontcalmPROMUSICA Société Pro MusicaQM Quatuor Molinari QUASAR Quasar, quatuor de saxophonesSGM Société de guitare de MontréalSINFONIA La Sinfonia de LanaudièreSMCM Société de musique de chambre de MontréalSMCQ Société de musique contemporaine du QuébecSPICARD Sylvain PicardSTYMPAN Sacré TympanVROY Les Violons du Roy

    Jonathan Crow, Andrew Wan, etArianna Warsaw-Fan avec l'OSL.Passions baroques. 14 mars,20h, salleandremathieu.com

    SPICARD, Elixirmusiques (créations pour guitareélectrique), midi, Gesù, Montréal [email protected]

    LANEF, Kassia, Ensemble VocaMe, 20 h, Salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal,514-523-3095

    SGM, Voz de Guitarra / Concerts des Boiseries, Ca-talani, J. L. Merlin, Lorca, Puccini, Bellini, Brit-ten, de Falla, Guitarra, 16 h, salle des BoiseriesJ-2805, UQAM, [email protected]

    FAM, Festival Une Fugue au Musée, Le Clavier bientempéré III, Luc Beauséjour et Jean-Willy Kunz,14 h, Salle Bourgie, 514-285-2000, p. 4,www.sallebourgie.ca

    FAM, Festival Une Fugue au Musée, Le Clavier bientempéré IV, Luc Beauséjour et Jean-Willy Kunz,16 h, Salle Bourgie, 514-285-2000, p. 4,www.sallebourgie.ca

    FAM, Festival Une Fugue au Musée, Les sixConcertos Brandebourgeois de J. S. Bach, En-semble Caprice, 19 h 30, Salle Bourgie, 514-285-2000, p. 4, www.sallebourgie.ca

    OSM, Benedetto Lupo joue Ravel, Jean-Marie Zei-touni, chef, Benedetto Lupo, piano, 14 h 30,Maison symphonique, Montréal, 514-842-9951,www.osm.ca

    SINFONIA, Soirée Ballroom Pop, 14 h, Salle AndréPrévost, Saint-Jérôme, 450-432-0660

    FSTÜSSI, Piano solo, 18 h, Les Entretiens, Mont-réal, www.cafelesentretiens.com

    PROMUSICA, Trio Reiner, Piano, violon, violoncelle :Hayden, MacDonald, Schumann, 15 h 30, Cin-quième Salle de la Place des Arts, Montréal, 514845-0532

    SPICARD , Trio Sylvain Picard, Lancement du disqueAirs à Faire Frire, 21 h, Le Bien le Malt, [email protected]

    OSM, Kundera et la musique, G. Nadon, lecteur, B.Rolland et K. Palyga, violons, N. Racine, alto, S.Murray, violoncelle, M. Pirzadeh, piano, 18 h 30,Maison symphonique, Montréal, 514-842-9951,www.osm.ca

    PALMTCALM, Marcel Azzola, accordéon, 20 h, SalleD’Youville du Palais Montcalm, Québec, 418 641-6040

    OCM, Baroque Romantique | Romantic Baroque, Ensemble Caprice : Matthias Maute et Sophie Larivière, 19 h 30, Salle Bourgie, Montréal, 514487-5190

    OSM, Kent Nagano et la Symphonie Fantastique, KentNagano, chef, Vadim Repin, violon, 20 h, Maisonsymphonique, Montréal, 514-842-9951,www.osm.ca

    OSSLSJ, Influences jazz avec le Quatuor Alcan, 20 h,église Notre-Dame-de-Grâce, Chicoutimi, 418-545-3409, 418-545-3330, www.lorchestre.org

    MARS 2012

    LUNDI MARDI

    SAMEDI

    OCMTL, Concerto pour cor no1, R. Strauss, AndreaCesari, soliste, 20 h, Salle de concert Bourgie duMusée des beaux-arts de Montréal, 514 871-1224

    PALMTCALM, Marcel Azzola, accordéon, 20 h, SalleD’Youville du Palais Montcalm, Québec, 418 641-6040

    EMCN, Matinée musicale, musique variée, élèves etprofesseurs de l’École de Musique Côte-No