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Signatures, présence des photographes dans les festivals et expositions Photomed Du 22 mai au 15 juin Expositions Patrice Terraz Welcome on board Ile de Bendor, salle Mykonos, ouverte tous les jours de 10h à 13h30 et de 14h30 à 18h sauf le lundi. Ouverture exceptionnelle le lundi de Pentecôte (9 juin). Ils arrivent du bout du monde. Ils sont marins et naviguent sur toutes les mers du globe. Chaque année, ils sont des centaines à être abandonnés par des armateurs peu scrupuleux. Car le transport maritime est un chaos social, l’expression d’une opacité organisée, entretenue par les pavillons de complaisance. Rencontre avec ces marins échoués à quai, sans argent et sans nourriture, pour qui le temps s’est arrêté. Le reportage commence en 2001, en suivant Yves Reynaud, inspecteur à Marseille de l’ITF (International Transport Workers’ Federation), regroupement de syndicats basé à Londres qui œuvre pour le respect des droits des marins, contre les pavillons de complaisance. C’est ainsi que Patrice Terraz rencontre ces équipages en détresse, sous- payés, voire impayés depuis des mois, dont le seul tort a été d’embarquer à bord du Fenix, de l’Atalanti ou du Zaccar. L’exemple le plus frappant restera celui du Florenz, cargo panaméen, abandonné dans le port de Sète en janvier 2001. À bord, les marins grecs, croates, géorgiens, camerounais, ghanéens devront attendre un an et trois mois avant la vente aux enchères du navire qui permettra de récupérer les arriérés de salaires. En 2005, un voyage à Dakar l’amène à bord du Marine One puis, en janvier 2010, Le Monde Magazine le replonge dans le sujet à Istanbul où des centaines de navires, au destin incertain, s’alignent le long des côtes, de part et d’autre du Bosphore. Le ralentissement généralisé de l’économie mondiale a eu un impact immédiat sur le trafic maritime ; au bout de la

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Signatures, présence des photographes dans les festivals et expositions

PhotomedDu 22 mai au 15 juin Expositions

Patrice TerrazWelcome on boardIle de Bendor, salle Mykonos, ouverte tous les jours de 10h à 13h30 et de 14h30 à 18h sauf le lundi. Ouverture exceptionnelle le lundi de Pentecôte (9 juin).

Ils arrivent du bout du monde. Ils sont marins et naviguent sur toutes les mers du globe. Chaque année, ils sont des centaines à être abandonnés par des armateurs peu scrupuleux. Car le transport maritime est un chaos social, l’expression d’une opacité organisée, entretenue par les pavillons de complaisance. Rencontre avec ces marins échoués à quai, sans argent et sans nourriture, pour qui le temps s’est arrêté.Le reportage commence en 2001, en suivant Yves Reynaud, inspecteur à Marseille de l’ITF (International Transport Workers’ Federation), regroupement de syndicats basé à Londres qui œuvre pour le respect des droits des marins, contre les pavillons de complaisance. C’est ainsi que Patrice Terraz rencontre ces équipages en détresse, sous-payés, voire impayés depuis des mois, dont le seul tort a été d’embarquer à bord du Fenix, de l’Atalanti ou du Zaccar. L’exemple le plus frappant restera celui du Florenz, cargo panaméen, abandonné dans le port de Sète en janvier 2001. À bord, les marins grecs, croates, géorgiens, camerounais, ghanéens devront attendre un an et trois mois avant la vente aux enchères du navire qui permettra de récupérer les arriérés de salaires.En 2005, un voyage à Dakar l’amène à bord du Marine One puis, en janvier 2010, Le Monde Magazine le replonge dans le sujet à Istanbul où des centaines de navires, au destin incertain, s’alignent le long des côtes, de part et d’autre du Bosphore.Le ralentissement généralisé de l’économie mondiale a eu un impact immédiat sur le trafic maritime ; au bout de la chaîne, des marins épuisés, en voie de clochardisation, sont abandonnés à leur sort, navigant entre ennui et isolement sur des navires sans âge, tel le Nemesis, vieux cargo, pavillon Sierra Leone, ancré à quelques encablures de la côte.En septembre 2010, l’ITF envoie Patrice Terraz dans le port d’Algésiras pour photographier les marins de l’Eastern Planet. En janvier 2011, il retourne à Sète où le Rio Tagus, vieux cargo de 1979, est bloqué dans le port pour avarie technique. Il n’est plus en état de reprendre la mer et les salaires des marins ghanéens ne sont plus versés depuis longtemps. Il ne reste qu’une solution, rapatrier l’équipage. Le cauchemar de tout marin qui a quitté sa famille depuis des mois : rentrer à la maison sans argent.Depuis 2001, la situation n’a guère évolué. Les marins se situent toujours en marge du monde et la citation de Platon a tout son sens : « Un marin n’est ni parmi les morts, ni parmi les vivants ; car l’homme fait pour la terre se lance dans la mer comme un amphibie et se met tout entier à la merci de la fortune.»

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Bernard PlossuLes petites îles italiennes hors saisonMaison Flotte, de 11h à 19h tous les jours sauf le lundi. Ouverture exceptionnelle le lundi de Pentecôte (9 juin).

« Revenant de longues années passées sur les hauts plateaux de Taos au Nouveau Mexique, à 2 200 mètres d’altitude, je voulais continuer, au retour en Europe, à aller voir, et même vivre, dans des coins sauvages et isolés... Pendant des années, j’avais gardé une photo trouvée reproduite je ne sais plus où, du petit port de l’île de Levanzo, pas loin de Trapani en Sicile. Et je voulais absolument y aller, avec Françoise, la femme de ma vie. Grâce à l’aide de Jean Digne au Centre culturel français de Naples, nous allons, Françoise, notre petit Joaquim et moi, baser toute la famille, en automne 1987 à Stromboli : premier séjour. Puis une autre résidence en 1988 dans l’ile de Lipari, à Cannetto. Et de là, on a pu sillonner toutes les îles Eoliennes une par une pendant deux mois, et retour à Naples en décembre en bateau sous la neige ! Petit à petit, je suis allé dans TOUTES les petites îles italiennes, marchant sur tous leurs sommets, désireux de faire une fresque gigantesque sur elles toutes. Du côté des Tremiti, aux autres comme Giglio, Ventotene ou Marettimo, toutes. Souvent par des climats de haute mer, les bateaux ne passant plus... Mes deux préférées sont les plus petites, Alicudi et Levanzo. Petit à petit, au 50 mm de mon vieux Nikkormat, les photos arrivent... A un moment, au début, Digne me propose d’en faire un petit livre : cherchant le titre, c’est chez des amis de Mimmo D’Oria à Bari, que la femme de l’ architecte Toto Radicchio trouve, la belle expression «Dopo l’estate », après l’été... Nous y voilà ! Ce sont des photos de moments simples et vrais, une vraie Italie de toujours, un peu en hommage au film de Visconti en noir et blanc, « La terre tremble»… une suite à la rudesse de l’ouest américain, et au séjour jeune dans l’île de Port-Cros, où j’avais attrapé le virus des petites îles !C’est une passion, et un sens de la photographie en accord avec le lointain, avec le passé. »

Bernard Plossu

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Festival ImagesSingulièresDu 28 mai au 15 juinSète, Chais des MoulinsExpositionJohann RousselotPhallocratia et colères

Lors de la révolution de 2011 en Egypte, les femmes ont été en première ligne, à l'égal des hommes. Il a régné alors une atmosphère unique, une magie propre aux révolutions qui aplanissent un temps les différences dans la lutte pour une grande cause commune. L'euphorie fût de courte durée, car très vite une violence ciblée a refait surface. Maintenir l’ordre patriarcal traditionnel, à défaut du reste. La scène filmée de "la fille au soutien-gorge bleu", tabassée par la police le 17 décembre 2011, fût un marqueur médiatique de ce désenchantement.L’escalade des viols collectifs lors de manifestations, principalement en 2012 et 2013, a choqué le monde entier. Les mots « terrorisme sexuel » ont alors remplacé ceux du harcèlement sexuel. Aujourd’hui cette vague est retombée, mais le quotidien des femmes continue d’être ruiné par un cocktail nauséabond de pulsions mâles et d'un régime culturel patriarcal extrême.On ne peut pas simplement dire "c'est comme partout". Il y a apparemment un syndrome égyptien. Des organisations féministes égyptiennes se battent depuis des années pour enrayer ce phénomène. Elles tentent surtout de briser les tabous sociétaux qui reprochent aux femmes de prendre part à des manifestations, et par extension de quitter leur poste au foyer familial. Dans la longue série de clichés machistes, elles sont aussi désignées comme responsables du harcèlement qui leur est destiné. Elles l’auraient bien cherché, notamment à cause de leur tenue vestimentaire. Pourtant les statistiques prouvent bien que les femmes voilées, habillées modestement, sont autant sinon plus victimes de harcèlement.

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Foire internationale à la photo de BièvresExpositionsDans le cadre de sa carte blanche à Patrick Bard dédiée au voyage, la Foire internationale à la photo de Bièvres présente 5 expositions de l’auteur et accueille son invité Xavier Lambours, avec « Yémen ».

Patrick BardAmazone, un monde en suspensGrange aux fraises, 78 rue de Paris, du 7 au 29 juin Impossible de restituer en mots cette mer d’ocre sur laquelle cingle toute une flotte, dans l’air saturé des effluves terreux de 850 millions de m3 d’alluvions arrachés aux Andes, au plateau central brésilien, aux tépuis vénézuéliens et aux sommets des Guyanes. 20 % des eaux fluviales de la planète sourdent des 1100 affluents de l’Amazone, dont certains comptent parmi les 10 plus importants cours d’eau de la planète. Le bassin amazonien irrigue 40 % de la superficie du continent sud-américain. Avec un débit de 180 000 m3/seconde, le fleuve charrie au long de ses 7025 km, 12 fois plus d’eau que le Mississippi, pourtant 3e rivière au monde après le Nil. La pente du fleuve est si faible, à peine 100 m, sur 6000 km, que la marée remonte sur près de 1000 km à l’intérieur des terres.

Patrick BardTranssibériens, le mythe incarnéMusée français de la photographie, 78 rue de Paris, du 7 au 29 juin Moscou, gare de Iaroslav. Un panneau annonce : « Vladivostok : 9 238 km ». Vous êtes au « Km 0 », point de départ du Transsibérien, train mythique, transcendé par « La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France » de Blaise Cendrars. Le gel mord la nuit russe. Le convoi s’ébranle pour un périple de 7 nuits et 7 jours. Visions fugitives de paysans halant leurs emplettes sur des traîneaux, de villages, de champs figés par le froid. Les scènes sont avalées les unes après les autres. Dans le train, les passagers font connaissance. Rencontres…

Patrick BardCarnets d’Europe, de Brest à BrestFaçade de la mairie, du 6 au 30 juin. De Brest, Bretagne, à Brest, Biélorussie, cet itinéraire photographique européen est autant une réflexion sur notre histoire commune qu’une recherche de sens par la couleur, la signalétique, la forme de l’identité européenne dans sa contemporanéité. Enfin, et avant tout, c’est aussi l’expression du désir d’arpenter ce continent qui est le nôtre, et dont nous semblons si peu conscients.

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Patrick BardLes routes du bluesMaison des photographes, les samedis et dimanches, du 6 au 29 juin. Héritier des work songs des noirs réduits en esclavage dans les champs de coton, le blues est la première musique populaire authentiquement américaine. Partie du delta du Mississippi au début du 20e siècle, elle s’est répandue à travers les États-Unis avec les migrations des populations rurales afro-américaines pauvres attirées par le mirage des grandes villes : New Orleans, Chicago, New York, la côte ouest, enfin, où les attendaient l’usine, la promesse d’un salaire. Là, dans le chaudron urbain des ghettos, le blues s’est électrifié… Ces photographies ont été réalisées en 1990 et 1992 en compagnie de Jean-Claude Charles, poète haïtien décédé en 2008, puis de Patrick Raynal, auteur et éditeur de romans noirs, lors de deux longs voyages au long cours sur les routes qui ont véhiculé le blues : la 66, la 49, la highway 61 enfin, dont la légende dit qu’elle naît dans Beale Street, à Memphis, là où les bars ne fermaient jamais avant le premier meurtre, et finit dans Bourbon Street, à la Nouvelle-Orléans. Le blues est musique, mais il est d’abord un langage improvisé, le chant d’un peuple, sexuel, sensuel, une plainte qui vient du ventre. Blues is a feeling, clame la chanson. Le blues, c’est cela tout à la fois : une pulsation, un sentiment et un cri.

Patrick BardPortraits noirs et criminelsMaison des photographes, les samedis et dimanches, du 6 au 29 juin. Depuis ma plus lointaine adolescence, j’ai appartenu à la grande et généreuse famille du polar, genre noir et criminel, comme le qualifient les Espagnols qui savent de quoi ils parlent. De lecteur insatiable, je suis bientôt devenu acteur de ce monde-là, d’abord à travers des aventures collectives comme le festival Jazz et polar, créé en banlieue parisienne avec une bande de copains en 1986, puis en prenant moi-même la plume. Ces auteurs sont devenus des copains, des amis chers pour certains, des confrères, enfin. C’est donc tout naturellement que je me suis mis à portraiturer mes complices — terme adapté au polar ! — au gré de pérégrinations improbables, avant de réaliser que nous avions beaucoup à partager. Les passerelles entre photojournalisme et genre noir sont en effet légion. Les deux sont également visuels, parlent de la société comme elle va, et généralement quand elle va mal. Ces photographes dont je suis, ces auteurs dont je suis aussi, ont en commun d’avoir mal au monde. Quant au noir et blanc, qu’il nous suffise de convoquer la mémoire de Thierry Jonquet qui commençait systématiquement ses dédicaces en traçant ces quelques mots sur une page blanche : « Noir, c’est noir... ».

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Xavier LamboursLes inédits du YémenMusée français de la photographie, du 7 au 29 juin. C’est en 1975 que Xavier Lambours effectue son premier voyage au Yémen. Il est alors un tout jeune photographe de 20 ans. Le Yémen est son premier travail abouti, encore très influencé par les photographes humanistes. Ces photographies en noir et blanc lui ouvriront la porte de l’agence Viva, un vivier qui nourrira la photographie française. Passent les années Hara-Kiri, portraits, romans-photos s’enchaînent… Xavier évolue très vite. Après le festival de Cannes 1983 qu’il couvre pour Libération, il devient un portraitiste renommé. Suivront les années Vu, Métis… Xavier remise les images du Yémen, trop imprégnées d’influences dont il est à présent éloigné. Elles appartiennent pour lui à un autre temps. Mais le Yémen est tenace comme un poison, comme ces feuilles de khât que les hommes mâchent et remâchent des heures durant. Il colle à la peau. Presque 20 ans après son premier voyage, Xavier revient sur ses traces. Il rencontre alors un autre Yémen, retrouve les sujets de ses premières photographies. Ces retrouvailles vont s’éterniser. Entre 2004 et 2006.

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Rencontres d’ArlesNuit de l’AnnéeBoulevard des Lices11 juillet 22h-3hProjections

Christophe CalaisUn destin rwandaisDepuis près de vingt ans, Christophe Calais narre la chronique photographique d'Angelo : un destin singulier qui épouse les contours sinueux du Rwanda, théâtre d’une guerre civile puis d’un génocide contre la minorité tutsi d’avril à juillet 1994. S’il est un survivant, Angelo n’est pourtant pas un rescapé du génocide. Réfugié au Zaïre, comme des centaines de milliers de Hutu fuyant dans le sillage du pouvoir génocidaire en déroute, le garçon fut découvert dans une fosse commune, recouvert par les morts de l’épidémie de choléra qui frappait la région de Goma. Après avoir photographié son retour dans le monde des vivants, Christophe Calais continua, aux confins du Zaïre et du Rwanda, de suivre les pérégrinations de l’enfant.

Viviane DallesBoxing TentMichael Karaitiana et ses boxeurs sont les derniers en Australie à faire vivre le spectacle original de la Boxing Tent, tente traditionnelle de boxe ambulante du Outback. En partant sur les routes du désert Australien, Viviane Dalles pose un regard sur la population du désert mêlant les Whites (Australiens Blancs), les aborigènes et les Maoris. Son essai photographique tend à dépeindre l'identité complexe de ce jeune pays du bout du monde dont l'Histoire de sa colonisation n'a pas laissé, sans trace.

Marie Dorigny Népal, le pays qui n’aimait pas les femmes Si le Népal est devenu une république démocratique en 2008, les conditions de vie des femmes sont d’une violence inouïe, « pire qu’en Afghanistan », selon la photographe. Ici, comme dans beaucoup d’autres pays, les femmes sont les premières à être exposées aux difficultés, dans n’importe quelle situation.

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Jeremie JungKihnu, l'île des mères veilleusesIle Estonienne du golfe de Riga, située à une heure de la côte en ferry, Kihnu conserve grâce à ses femmes, une culture qui lui a value d’être classée au patrimoine mondial immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2003. Ainsi, aujourd’hui l’expression de cette culture unique dans la région baltique et en Europe est officiellement reconnue et protégée. Alors que les hommes – marins pêcheurs pour la plupart – apportèrent innovations et nouveautés sur l’île, les femmes que l’on pourrait qualifier de « gardiennes de la culture », plus conservatrices, ont toujours été aux affaires de l’île. Malgré les différents pouvoirs dominants (danois, suédois, polonais, russe) les insulaires ont su conserver leurs traditions jusqu’aujourd’hui. Une culture s’exprimant quotidiennement à travers l’habit, le dialecte, mais aussi lors de différentes célébrations à travers la musique, le chant et la religion sous une forme de syncrétisme où cohabitent traditions et croyances.

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Signatures, présence des photographes dans les festivals et expositions

Visa pour l’image Perpignan du 30 août au 14 septembreExpositionBruno AmsellemRohingas, une minorité sans voixEn Birmanie, depuis juin 2012, les Rohingyas sont victimes d’exactions meurtrières perpétrées par les populations locales sous l’oeil complice du pouvoir en place. Cette minorité musulmane, déclarée apatride par les autorités birmanes depuis 1982, est selon l’ONU l’une des plus persécutées de la planète. Au cours de ces deux dernières années, des dignitaires bouddhistes ont multiplié les appels à la haine. Des villages entiers ont été incendiés et rasés dans l’Arakan, au nord-ouest de la Birmanie. Ces vagues de violences qui ont causé la mort de centaines de personnes ont aussi gagné le centre du pays. Aujourd’hui, plus de 140 000 Rohingyas vivent dans des camps de déplacés aux environs de Sittwe, la capitale de l’Arakan, privés de soins et de liberté de circulation. Bruno Amsellem s’est rendu dans ces camps, où la présence d’étrangers et de travailleurs humanitaires est sévèrement restreinte par les autorités.

ProjectionsPatrick BardMémoire de Guerre, mémoire de verreEnchâssés à dix mètres de hauteur dans les vitraux de l’entrée principale de l’église Saint-Germain de Préaux-du-Perche : les portraits de dix-huit poilus, polis par les ans. Qui sont ces hommes ? Qu'ont-ils vécu ? Et comment se sont-ils alors trouvés embarqués dans le tourbillon de la Grande Guerre ? Commence alors un long travail de recherche sur leur identité. Une enquête contemporaine restituant la mémoire de ces morts au combat.

Christophe Calais, Un destin rwandaisUn destin rwandaisDepuis près de vingt ans, Christophe Calais narre la chronique photographique d'Angelo : un destin singulier qui épouse les contours sinueux du Rwanda, théâtre d’une guerre civile puis d’un génocide contre la minorité tutsi d’avril à juillet 1994. S’il est un survivant, Angelo n’est pourtant pas un rescapé du génocide. Réfugié au Zaïre, comme des centaines de milliers de Hutu fuyant dans le sillage du pouvoir génocidaire en déroute, le garçon fut découvert dans une fosse commune, recouvert par les morts de l’épidémie de choléra qui frappait la région de Goma. Après avoir photographié son retour dans le monde des vivants, Christophe Calais continua, aux confins du Zaïre et du Rwanda, de suivre les pérégrinations de l’enfant.

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Signatures, présence des photographes dans les festivals et expositions

Viviane Dalles, Boxing TentMichael Karaitiana et ses boxeurs sont les derniers en Australie à faire vivre le spectacle original de la Boxing Tent, tente traditionnelle de boxe ambulante du Outback. En partant sur les routes du désert Australien, Viviane Dalles pose un regard sur la population du désert mêlant les Whites (Australiens Blancs), les aborigènes et les Maoris. Son essai photographique tend à dépeindre l'identité complexe de ce jeune pays du bout du monde dont l'Histoire de sa colonisation n'a pas laissé, sans trace.

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Signatures, présence des photographes dans les festivals et expositions

Festival des photomnales de BeauvaisDu 27 septembre au 11 janvier 2015ExpositionRobert KlubaLa fureur du passé

Soixante ans après les premiers titres diffusés sur les ondes radio, les fans du Rock’n Roll sont plus jeunes que les chansons de l’époque. Engagés dans des associations de fans, ils se retrouvent dans les clubs de musique, pour un week-end lors de courses de voitures. Ils exercent souvent des métiers en lien avec leur passion : musiciens, coiffeurs, tatoueurs, stylistes, etc. Les origines du mouvement se trouvent dans le rythm’n’blues populaire afro-américain des années 40 avec des apports de musique country. Au cours des années 50, le Rock’n’Roll s’est développé dans plusieurs directions comme le Rockabilly ou bien les Teddys, influençant les futures générations de musiciens, d’artistes et de jeunes désireux de se distinguer dans une société trop conformiste.A travers leur passion, ils font revivre le mode de vie de l’époque et constituent une communauté qui rayonne en Europe et dans le monde. Leur fascination pour la musique américaine des années 50 se manifeste également à travers leur goût pour la mode, la décoration vintage, les véhicules anciens. Ce sont plus que des fans ordinaires car leur vie quotidienne est ancrée dans les fifties.« La fureur du passé » nous ramène à une époque où les imposantes limousines de 8 cylindres, les meubles pour télévision à tubes cathodiques et les vinyles en 45 tours se vendaient à grande échelle.L’exposition propose un voyage contemporain, entre Paris et Berlin et jette un regard intime sur l’univers des Rock’n’Rollers d’aujourd’hui qui vivent dans un monde rétro. Il suscite un sentiment trouble où passé et présent s’abolissent.