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04/04/19 ARCINFO www.arcinfo.ch SI ON SORTAIT La fanfare l’Avenir, à Auvernier, célèbre cette année ses 125 ans d’existence. Pour cela, elle a mis les petits plats dans les grands pour ses concerts annuels, qui se tiendront vendredi 5 et samedi 6 avril à 20h15 à la salle polyvalente du village. Les 45 musiciens, âgés de 8 à 75 ans, proposeront un programme intitulé «L’avenir des cinés», qui permettra aux auditeurs de revivre en musique quelques moments forts du 7e art. De «Jurassic Park» aux «Misérables» en passant par «Les Schtroumpfs», il y en aura pour tous les goûts. Cerise sur le gâteau, le dessinateur Nicolas Sjöstedt illustrera en direct certains des morceaux joués. Ses dessins seront projetés en temps réel sur un écran géant. NHE L’AVENIR EN FÊTE VE ET SA 5 ET 6/04 Silence! Ils tournent La médiation culturelle dans les musées évolue constamment. Reportage au Jardin botanique. NEUCHÂTEL « C’ est l’histoire d’une forêt tropicale tous les arbres ont été volés. Pis après, des en- fants arrivent en montgolfière. Ils disent bonjour aux ani- maux de la forêt. Ils parlent aux singes et aux oiseaux pour savoir qui sont les voleurs d’ar- bres et essayer de les attra- per...» Maël, 9 ans, coscénariste avec 18 autres camarades de classe, nous détaille le script. Mais pour connaître le dénoue- ment de l’histoire, il faut atten- dre la sortie mondiale du film, le 18 mai à la Nuit des musées et le 5 juillet, au Kid-o-Nifff. «Ultra-fastoche!» Cette classe de 5e année des Acacias passe la journée au Jar- din botanique pour la réalisa- tion d’un court-métrage d’ani- mation. Le matin, lors d’une visite des serres, Léa Wob- mann, médiatrice culturelle, a expliqué l’impact de l’homme sur la forêt tropicale. Puis les enfants ont fabriqué les décors faits de feuillages et d’animaux en carton. Et maintenant, place au tour- nage: «On fait plein de photos et, à chaque fois, on bouge un peu les personnages et on fait voler les oiseaux», explique Joa- chim à propos de la technique dite en «stop motion». «C’est ul- tra-fastoche de faire un film», résume Léanne. «Ultra-fastoche» peut-être pas, mais «très motivant» certaine- ment, relève l’enseignante Isabelle Tomaz-Duarte, tou- jours partante pour des activi- tés susceptibles «d’ouvrir l’es- prit» de ses élèves, «de révéler leur créativité». Un important travail de préparation a été fait en classe: «Partant d’un li- vre sur la déforestation, nous avons imaginé des scénarios, nous avons étudié les ani- maux de la forêt tropicale, préparé le décor», ajoute l’en- seignante. Lilo Wullschleger, de l’associa- tion Filmetic, ethnologue, en- seignante en vidéo, conduit ce projet pilote mis en œuvre pour les 20 ans du Service de médiation culturelle de la Ville de Neuchâtel (Atelier des musées). Des petits films comme celui du Jardin botani- que sont également réalisés par des écoliers dans les trois autres musées (Muséum, Mu- sée d’ethnographie, Musée d’art et d’histoire). «On sensi- bilise les élèves aux thémati- ques des musées par la prati- que de l’audiovisuel», précise Lilo Wullschleger. «C’est une éducation aux médias et au ci- néma, une initiation entre les arts visuels, l’informatique et le français. Ils apprennent à travailler ensemble et, le plus important, à raconter une his- toire». Quant à l’impact du message écologique? Réponse de Léa Wobmann, médiatrice culturelle: «On espère avoir planté nos petites graines et leur avoir fait comprendre la problématique de la défores- tation sans être moralisateur». Pendant les vacances aussi, les musées déploient des trésors d’ingéniosité pour le jeune public. Nos bons plans. Avec les parents Le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel propose des animations en duo adulte enfant: «Mon jardin sous la pluie» (me 24 avril, 10h, 4-6 ans); «Les indiennes» (même jour, 14h, 7-11 ans). Mon cadran solaire Au Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds, les 8-12 ans peuvent fabriquer un cadran solaire (ma 23 avril, 14h). Des pingouins et une momie Au Muséum d’histoire naturelle de Neu- châtel, les enfants partiront à la rencontre des animaux: «Lièvre ou lapin?» (me 17 avril, 10h, 4-6 ans); «Pingouin ou man- chot?» (ma 16, 10h, 4-6 ans), «Pompon ours... » (me 17, 14h, 7-10 ans). La momie, star du Musée d’ethnographie, fera l’objet d’un atelier de bricolage (ma 16 avril, 14h, 7-10 ans. Des fantômes aux musées Il n’y aura pas que des courants d’air aux Moulins souterrains du Col-des-Roches et au Musée paysan de La Chaux-de-Fonds où s’ouvrira l’exposition «Des fantômes aux musées». Aux Moulins, on apprendra à fabriquer des sandwiches et décorer des œufs (sa 6 avril, 14h, 6-10 ans). Le second fêtera «Pâques à la ferme» avec des chas- ses aux œufs les 20 et 21 avril. Attention, inscriptions presque partout obligatoires, voir les sites des musées. On sensibilise les élèves aux thématiques des musées par la pratique de l’audiovisuel.” LILO WULLSCHLEGER ASSOCIATION FILMETIC TEXTES CATHERINE.FAVRE@ARCINFO.CH/ PHOTOS CHRISTIAN.GALLEY@ARCINFO.CH Des ateliers pour des vacances ludiques et intelligentes Les apprentis cinéastes en tournage au Jardin botanique. «La musique nous permet de sortir ce que nous avons dans nos tripes» Le duo bluesy The Two, formé de Thierry Jaccard et Yannick Nanette, sur la scène de Bikini Test samedi. LA CHAUX-DE-FONDS Vous en connaissez beaucoup, des duos suisses qui ont assuré la première partie de Johnny Hallyday à l’Arena de Genève? Les Lausannois de The Two font partie du club. Sous ce pa- tronyme se cachent deux afi- cionados de la frette, Thierry Jaccard et Yannick Nanette, dont les guitares chanteront le blues ce samedi à Bikini Test, à La Chaux-de-Fonds. C’est au détour d’une jam, il y a 9 ans, que les deux musiciens se sont rencontrés. Yannick, Mauricien, avait débarqué en Suisse depuis une année. «Je jouais dans un groupe de funk, Brainless. Yannick a fini par l’intégrer, à tourner avec nous, et des liens se sont tissés entre lui et moi», expose Thierry. Le duo se cimente petit à petit, et de leurs cordes qui s’échauf- fent jaillit l’étincelle du blues. «Quand tu joues à deux guita- res, c’est un style qui vient na- turellement.» La voix puissante et rocailleuse de Yannick a fait le reste. Pas 100% blues En quatre ans, leur duo en- chaîne plus de 400 concerts. Consacrés par le Swiss Blues Challenge en 2014, invités au Montreux Jazz en 2015, pre- mière partie de Johnny à Ge- nève la même année, le Paléo en 2016… Et des dates à l’étranger, «en France et en Belgique principa- lement. On a aussi tourné en Europe, mais surtout pour des événements blues, comme au Danemark ou en Hollande l’an- née dernière.» Pourtant, la no- tion de blues est toute relative, fait remarquer Thierry. «Notre musique nous sert à sortir ce que nous avons dans nos tripes, mais nos compos ne sont pas blues à 100%. Elles ont aussi un caractère un peu pop, funk et jazz. On reste très ouverts!» De- vant leur public, The Two sont en tout cas 100% complices. Et attention, leur enthousiasme est contagieux! BIKINI TEST A La Chaux-de-Fonds, samedi 6 avril à 20h. Yannick Nanette (à gauche) et Thierry Jaccard. SP - BERTRAND REY SA 6/04 AWI

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Page 1: SI ON SORTAIT - RPN...04/04/19 ARCINFO SI ON SORTAIT La fanfare l’Avenir, à Auvernier, célèbre cette année ses 125 ans d’existence. Pour cela, elle a mis les petits plats dans

04/04/19ARCINFO

www.arcinfo.chSI ON SORTAIT

La fanfare l’Avenir, à Auvernier, célèbre cette année ses 125 ans d’existence. Pour cela, elle a mis les petits plats dans les grands pour ses concerts annuels, qui se tiendront vendredi 5 et samedi 6 avril à 20h15 à la salle polyvalente du village. Les 45 musiciens, âgés de 8 à 75 ans, proposeront un programme intitulé «L’avenir des cinés», qui permettra aux auditeurs de revivre en musique quelques moments forts du 7e art. De «Jurassic Park» aux «Misérables» en passant par «Les Schtroumpfs», il y en aura pour tous les goûts. Cerise sur le gâteau, le dessinateur Nicolas Sjöstedt illustrera en direct certains des morceaux joués. Ses dessins seront projetés en temps réel sur un écran géant. NHE

L’AVENIR EN FÊTE

VE ET SA 5 ET 6/04

Silence! Ils tournent

La médiation culturelle dans les musées

évolue constamment. Reportage au Jardin botanique.

NEUCHÂTEL

«C’est l’histoire

d’une forêt

tropicale où

tous les arbres

ont été volés. Pis après, des en-

fants arrivent en montgolfière.

Ils disent bonjour aux ani-

maux de la forêt. Ils parlent

aux singes et aux oiseaux pour

savoir qui sont les voleurs d’ar-

bres et essayer de les attra-

per...» Maël, 9 ans, coscénariste

avec 18 autres camarades de

classe, nous détaille le script.

Mais pour connaître le dénoue-

ment de l’histoire, il faut atten-

dre la sortie mondiale du film,

le 18 mai à la Nuit des musées

et le 5 juillet, au Kid-o-Nifff.

«Ultra-fastoche!»

Cette classe de 5e année des

Acacias passe la journée au Jar-

din botanique pour la réalisa-

tion d’un court-métrage d’ani-

mation. Le matin, lors d’une

visite des serres, Léa Wob-

mann, médiatrice culturelle, a

expliqué l’impact de l’homme

sur la forêt tropicale. Puis les

enfants ont fabriqué les décors

faits de feuillages et d’animaux

en carton.

Et maintenant, place au tour-

nage: «On fait plein de photos

et, à chaque fois, on bouge un

peu les personnages et on fait

voler les oiseaux», explique Joa-

chim à propos de la technique

dite en «stop motion». «C’est ul-

tra-fastoche de faire un film»,

résume Léanne.

«Ultra-fastoche» peut-être pas,

mais «très motivant» certaine-

ment, relève l’enseignante

Isabelle Tomaz-Duarte, tou-

jours partante pour des activi-

tés susceptibles «d’ouvrir l’es-

prit» de ses élèves, «de révéler

leur créativité». Un important

travail de préparation a été

fait en classe: «Partant d’un li-

vre sur la déforestation, nous

avons imaginé des scénarios,

nous avons étudié les ani-

maux de la forêt tropicale,

préparé le décor», ajoute l’en-

seignante.

Lilo Wullschleger, de l’associa-

tion Filmetic, ethnologue, en-

seignante en vidéo, conduit ce

projet pilote mis en œuvre

pour les 20 ans du Service de

médiation culturelle de la

Ville de Neuchâtel (Atelier des

musées). Des petits films

comme celui du Jardin botani-

que sont également réalisés

par des écoliers dans les trois

autres musées (Muséum, Mu-

sée d’ethnographie, Musée

d’art et d’histoire). «On sensi-

bilise les élèves aux thémati-

ques des musées par la prati-

que de l’audiovisuel», précise

Lilo Wullschleger. «C’est une

éducation aux médias et au ci-

néma, une initiation entre les

arts visuels, l’informatique et

le français. Ils apprennent à

travailler ensemble et, le plus

important, à raconter une his-

toire». Quant à l’impact du

message écologique? Réponse

de Léa Wobmann, médiatrice

culturelle: «On espère avoir

planté nos petites graines et

leur avoir fait comprendre la

problématique de la défores-

tation sans être moralisateur».

Pendant les vacances aussi, les musées déploient des trésors d’ingéniosité pour le jeune public. Nos bons plans. Avec les parents Le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel propose des animations en duo adulte enfant: «Mon jardin sous la pluie» (me 24 avril, 10h, 4-6 ans); «Les indiennes» (même jour, 14h, 7-11 ans). Mon cadran solaire Au Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds, les 8-12 ans peuvent

fabriquer un cadran solaire (ma 23 avril, 14h). Des pingouins et une momie Au Muséum d’histoire naturelle de Neu-châtel, les enfants partiront à la rencontre des animaux: «Lièvre ou lapin?» (me 17 avril, 10h, 4-6 ans); «Pingouin ou man-chot?» (ma 16, 10h, 4-6 ans), «Pompon ours... » (me 17, 14h, 7-10 ans). La momie, star du Musée d’ethnographie, fera l’objet d’un atelier de bricolage (ma 16 avril, 14h, 7-10 ans.

Des fantômes aux musées Il n’y aura pas que des courants d’air aux Moulins souterrains du Col-des-Roches et au Musée paysan de La Chaux-de-Fonds où s’ouvrira l’exposition «Des fantômes aux musées». Aux Moulins, on apprendra à fabriquer des sandwiches et décorer des œufs (sa 6 avril, 14h, 6-10 ans). Le second fêtera «Pâques à la ferme» avec des chas-ses aux œufs les 20 et 21 avril. Attention, inscriptions presque partout

obligatoires, voir les sites des musées.

On sensibilise les élèves aux thématiques des musées par la pratique de l’audiovisuel.”

LILO WULLSCHLEGER ASSOCIATION FILMETIC

TEXTES [email protected]/ PHOTOS [email protected]

Des ateliers pour des vacances ludiques et intelligentes

Les apprentis cinéastes en tournage au Jardin botanique.

«La musique nous permet de sortir ce que nous avons dans nos tripes»

Le duo bluesy

The Two, formé de Thierry Jaccard et Yannick

Nanette, sur la scène de Bikini Test samedi.

LA CHAUX-DE-FONDS

Vous en connaissez beaucoup,

des duos suisses qui ont assuré

la première partie de Johnny

Hallyday à l’Arena de Genève?

Les Lausannois de The Two

font partie du club. Sous ce pa-

tronyme se cachent deux afi-

cionados de la frette, Thierry

Jaccard et Yannick Nanette,

dont les guitares chanteront le

blues ce samedi à Bikini Test, à

La Chaux-de-Fonds.

C’est au détour d’une jam, il y a

9 ans, que les deux musiciens

se sont rencontrés. Yannick,

Mauricien, avait débarqué en

Suisse depuis une année. «Je

jouais dans un groupe de funk,

Brainless. Yannick a fini par

l’intégrer, à tourner avec nous,

et des liens se sont tissés entre

lui et moi», expose Thierry. Le

duo se cimente petit à petit, et

de leurs cordes qui s’échauf-

fent jaillit l’étincelle du blues.

«Quand tu joues à deux guita-

res, c’est un style qui vient na-

turellement.» La voix puissante

et rocailleuse de Yannick a fait

le reste.

Pas 100% blues En quatre ans, leur duo en-

chaîne plus de 400 concerts.

Consacrés par le Swiss Blues

Challenge en 2014, invités au

Montreux Jazz en 2015, pre-

mière partie de Johnny à Ge-

nève la même année, le Paléo

en 2016…

Et des dates à l’étranger, «en

France et en Belgique principa-

lement. On a aussi tourné en

Europe, mais surtout pour des

événements blues, comme au

Danemark ou en Hollande l’an-

née dernière.» Pourtant, la no-

tion de blues est toute relative,

fait remarquer Thierry. «Notre

musique nous sert à sortir ce

que nous avons dans nos tripes,

mais nos compos ne sont pas

blues à 100%. Elles ont aussi un

caractère un peu pop, funk et

jazz. On reste très ouverts!» De-

vant leur public, The Two sont

en tout cas 100% complices. Et

attention, leur enthousiasme

est contagieux!

BIKINI TEST A La Chaux-de-Fonds,

samedi 6 avril à 20h.

Yannick Nanette (à gauche) et Thierry Jaccard. SP - BERTRAND REY

SA 6/04

AWI

Page 2: SI ON SORTAIT - RPN...04/04/19 ARCINFO SI ON SORTAIT La fanfare l’Avenir, à Auvernier, célèbre cette année ses 125 ans d’existence. Pour cela, elle a mis les petits plats dans

SI ON SORTAIT04/04/19

13ARCINFO www.arcinfo.ch

Complices le temps d’un spec-

tacle, l’Ensemble symphoni-

que Neuchâtel (ESN) et le théâ-

tre de la Poudrière ont créé

une pièce pluridisciplinaire où

musique, images et manipula-

tions se donnent la réplique.

«Matières d’espaces» s’appuie

sur «La création du monde»,

œuvre de Darius Milhaud, qui

associait d’autres arts à sa créa-

tion en 1923. L’idée a germé

dans l’esprit d’Alexander

Mayer, le chef de l’ESN, qui en-

jambe volontiers les frontières

artistiques.

Cela tombe bien, car la Pou-

drière aime explorer de nou-

veaux territoires. Pour cette co-

production, la compagnie

professionnelle neuchâteloise

s’est associée à Jean-Pierre Lar-

roche, un plasticien scénogra-

phe connu pour son inventivité

jubilatoire. Il a travaillé la con-

ception théâtrale avec Corinne

Grandjean, metteuse en scène

du théâtre.

Avec 28 artistes «On a développé l’idée de se

mettre dans la tête du chef

d’orchestre, d’imaginer à quoi

il rêve», explique-t-elle. Quels

sont les désirs, les sensations

qu’il développe à l’intention

des musiciens lorsqu’il dirige

l’orchestre?

Avec Jean-Pierre Larroche, les

marionnettistes ont été ame-

nés à explorer le théâtre d’ima-

ges et d’objets. «Il n’y a pas de

texte, ni jeu d’acteurs. C’est la

manipulation et la corporalité

qui priment». L’orchestre n’y

coupera pas, il aura lui aussi

quelques manipulations à ef-

fectuer. La création réunit dix-

huit musiciens et leur chef ain-

si que dix comédiens.

TEMPLE DU BAS Ve 12 et sa 13 avril, à 20h.

Rencontre avec Corinne Grandjean

et Alexander Mayer à l’issue

des représentations.

PUBLICITÉ

«Matières d’espaces», une création inédite de l’Ensemble symphonique Neuchâtel et du théâtre de la Poudrière

Mélange des genres sur «La création du monde», de Milhaud.

NEUCHÂTEL

TENDRE ET EFFRONTÉ FRANÇOIS MOREL François Morel ne dédaigne pas la scène du Casino du Locle. En mars 2017, il y était venu conter l’histoire de ses grands-parents, Hya-cinthe et Rose. L’un était coco, l’autre catho. L’amour des fleurs les réunissait dans cette tendre pièce. Cette année, le comédien revient en concert avec Antoine Sahler. Il raconte toujours des histoires. En chansons, cette fois-ci. L’occasion est belle de savourer ces instants avec un auteur, chroniqueur, ancien des Deschiens de Canal+. «Un récital de poésie et de drôlerie, pendant lequel il arpente la scène avec ses improbables chaussettes rouges, histoire de rappeler qu’il y a du clown chez ce bonhomme-là», écrit «Le Canard enchaîné». «La Vie», Casino du Locle, mercredi 10 avril à 20 h 30.

1.

QUAND LE BREXIT DÉSENCHANTE «Merrie Land», est le dernier album en date d’un quatuor mené par Damon Albarn, membre de Blur et de Gorillaz. Paul Simonon (ex-Clash); Simon Tong, (ex-Verve) et Tony Allen, (roi de l’afrobeat) com-plètent le combo. Ce «Merrie Land» n’est autre que le Royaume-Uni à l’heure du Brexit. Albarn est désenchanté. Non pas par l’Europe, mais par l’Angleterre qu’il voit se déchirer. «Si tu t’en vas, dis-moi quand même au revoir», lâche-t-il dans la chanson titre. Le chanteur égrène son désenchantement sur fond de bruits de fêtes foraines, de mouettes au bord de la mer. Une époque révolue, «une lettre d’adieu réticente». «Merrie Land», The Good, The Bad & The Queen.

2.

JEU D’ACTRICE, JEU D’ESPIONNE «The Little Drummer Girl», nouvelle mini-série télévisée, est tirée d’une œuvre de John Le Carré, maître incontesté de l’espionnage, «La petite fille au tambour». Une comédienne, dans les années 1970, se retrouve embrigadée par les services secrets israéliens. Ceux-ci veulent mettre la main sur l’auteur palestinien d’un attentat. Entre jeu d’actrice et jeu d’espionne, la jeune femme doit se livrer à un jeu bien trouble. Au départ, la réalisation du Coréen Park Chan-wook peut apparaître déroutante. Mais, entre grise Allemagne et Grèce ensoleillée, les pièces du puzzle se mettent petit à petit en place. Et là, on ne décroche plus. «The Little Drummer Girl», en DVD en mai. A voir sur Canal+.

3.

LES BONS PLANS DE... DANIEL DROZ

VE 12 ET SA 13/04

La création rassemble théâtre d’images et d’objets. SP

Une caméra avec un décor au-dessous, et l’affaire est jouée... ou presque.

Le musée est devenu un terrain de jeu, un espace d’apprentissage et de sociabilisation. Pédagogiques, ludi-ques, intergénérationnelles, voire inclusives pour des publics différents, une foule d’activités sont proposées aux enfants et aux adultes.

Au musée, tout est permis Le Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds dispose d’une escape room; le Muséum de Neuchâtel cartonne avec une silent party. Les familles vien-nent bruncher dans les musées le dimanche; les enfants peuvent y fêter leur anniversaire. Oui, mais au McDo aussi! Et c’est là le grand défi de la média-tion culturelle. «Nous vivons dans une société de loisirs, les enfants sont toujours plus sollicités par des activités extrascolaires», relève Marianne de Reynier, responsable du Service de la médiation culturelle de la Ville de Neuchâtel. La fondatrice et cheville ouvrière de l’Atelier des musées défend une démarche qui va au-delà du simple

divertissement, «une démarche en résonance avec le lieu, qui donne envie d’aller plus loin».

«Difficiles à remplir» Malgré les agendas de ministres des enfants, les ateliers du mercredi ont toujours le même succès «sauf en cas de météo radieuse, de neige pou-dreuse et de cirque Knie». Par contre, les ateliers des vacances sont plus difficiles à remplir: «Les structures parascolaires sont de plus en plus souvent ouvertes pendant les vacances. De ce fait, nous avons moins d’inscriptions individuelles, mais plus de groupes venant des parascolaires.»

Les freins De même, les réformes de l’enseigne-ment et le contexte socio-éducatif tou-jours plus tendu agissent comme des freins aux visites scolaires, regrette Marianne de Reynier: «Sortir avec une classe est devenu plus compliqué qu’auparavant, certains enseignants préfèrent renoncer.»

Visites scolaires menacées Depuis qu’un arrêt du Tribunal fédéral interdit de faire payer aux parents les excursions et camps de ski, les visites scolaires dans les musées vaudois ont chuté jusqu’à 40% («24 heures» du 25 mars 2019). Rien de tel pour le moment à Neuchâtel. Même si elle craint les conséquen-ces de cette disposition légale, Marianne de Reynier n’a pas noté «de baisses significatives en 2018. Mais on fera le bilan fin 2019.»

Entrée gratuite mais... Question prix, l’entrée aux musées est gratuite pour les élèves de l’école obligatoire. Par contre, les classes paient les visites guidées et les trajets en transport public. A noter que le Service de la média-tion culturelle de Neuchâtel, qui fête ses 20 ans cette année, a offert un bon pour une visite guidée gra-tuite à toutes les classes de la ville. L’incitation sera-t-elle suffisante?

«C’est devenu compliqué de sortir avec une classe»

BRE