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Septembre 2012 Nº 3 Le biannuel du BMO À la ne... U R P ofil francophone Docteure Maha ATMEH Coopération inter-universitaire et développement CAUF : Vos ambitions sont les nôtres Nos CNF en Syrie : Des formations au service de la vie continue n Salon du Livre Francophone : Étudiants du Moyen-Orient à l’honneur P.3 n Valeurs vertes, gestes citoyens P.7 n Femme Francophone entrepreneure P.8 n PAI, Politique de développement P.9 n Apprentissage à distance et Innovation pédagogique P.11 n Zoom sur le Centre de Recherche de l’Université de Djibouti P.13-14 ommaire S f

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Septembre 2012Nº 3

Le biannuel du BMO

à la ne...U

RP ofil francophoneDocteure Maha ATMEH

Coopération inter-universitaire et développement

CAUF : Vos ambitions sont les nôtres

Nos CNF en Syrie : Des formations au service de la vie continue

n Salon du Livre Francophone : Étudiants du Moyen-Orient à l’honneur P.3n Valeurs vertes, gestes citoyens P.7n Femme Francophone entrepreneure P.8n PAI, Politique de développement P.9n Apprentissage à distance et Innovation pédagogique P.11n Zoom sur le Centre de Recherche de l’Université de Djibouti P.13-14

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Pour plus d’informations :http://lechoixdelorient.blogspot.com

http://salondulivrebeyrouth.org

Mme Mirande KHALAFTél.: 00961 1 420 270

[email protected]

« Un livre n’est jamais un chef-d’œuvre : il le devient. »

Edmond et Jules de Goncourt

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ditoÉ de Salwa NACOUZI

D es formations au service de l’espoir et de la Vie Continue »

c’est ainsi que la responsable du Cam-pus numérique Francophone de Damas, Mayssa Sioufi, Professeure de littératu-re française et surtout collègue et amie, conclut son bilan d’activité de l’année universitaire qui vient de s’écouler. Elle résume en quelques mots l’état d’es-prit et l’engagement de notre Bureau Moyen-Orient de l’AUF en cette rentrée 2012-2013.De Beyrouth, Damas, Alep, Bagdad, Khartoum, Naplouse, Sanaa’ et autres capitales et villes de nos treize pays membres, nous, adminis-tratifs, enseignants, chercheurs, éducateurs sommes conscients de la nécessité de former, d’insérer, d’éduquer des citoyens capables d’épa-nouissement personnel et acteurs de l’intérêt général. Continuer, ne pas s’arrêter ne pas se retourner, garder le cap, croire en l’avenir envers et contre tous, c’est notre détermination au quotidien.Nos implantations syriennes nous ont donné l’exemple cette année. Nos collègues toujours présents toujours actifs et à l’écoute des étudiants et des enseignants, ont dispensé et rendu de multiples formations et services.A leur instar, nous avons, malgré les difficultés, développé de nombreuses activités dans les domaines de la recherche, de la formation et de la gou-vernance. Le TEMPUS OIPULES qui regroupe onze universités de la région se déroule selon le calendrier prévu. Plus de treize conférences et collo-ques se tiendront ce trimestre dont celui de Birzeit en Palestine qui ouvrira l’année universitaire sur la thématique du Français sur objectif universitaire (FOU). Le volet recherche du Master SOUFI sur la négociation internatio-nale donnera lieu à un colloque régional qui se tiendra à l’Université Liba-naise. A ces colloques, il faudrait ajouter les activités très diversifiées du Collège Doctoral de Français du Moyen-Orient (CODFRAMO) et de l’École doctorale de Droit du Moyen-Orient (EDDMO). Enfin, cette année et pour la première fois, les présidents et recteurs de la région se réuniront en novembre à Djibouti dans le cadre de la Conférence Régionale des Rec-teurs du Moyen-Orient (CONFREMO) afin de créer des partenariats solides et solidaires entre leurs établissements. En formation, plusieurs sessions sont programmées en Irak, en Égypte et au Liban. Pour la deuxième année consécutive et en collaboration avec l’Institut Français, une formation sur « l’Analyse du discours littéraire » se déroulera à Erbil en Irak.Enfin, nous sommes fiers d’accueillir trois nouveaux membres associés: l’Université de Khartoum (Soudan), l’Université de Bagdad (Irak) et l’Uni-versité de Damanhour (Égypte). Deux nouveaux campus numériques partenaires s’ajoutent à nos quatre CNF, celui de l’Université de Djibouti déjà en activité et celui de Palestine qui est en étude. A ces CNFP, il fau-drait ajouter le développement d’un nombre important de point d’accès à l’information (PAI) dans nos universités partenaires et au sein des bi-bliothèques assurant ainsi un service de documentation et d’information en ligne de qualité.Enfin, dans les projets à venir, nous déposerons entre autres un nouveau projet TEMPUS en février 2013 sur l’Innovation pédagogique et la forma-tion à distance. Ce n’est là qu’un aperçu de quelques unes de nos activités. Ce numéro comme vous le constaterez est riche en informations sur le bilan et les perspectives de notre bureau. Je terminerai en empruntant cette citation à Romain Rolland « Même sans espoir, la lutte est encore un espoir » (L’âme enchantée 1). n

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à enir...V

CODFRAMO : Trois dates à retenir

C onscient de la nécessité de renforcer les pratiques d’encadrement des doctorants en Lettres, Sciences

du Langage et Traduction et afin d’établir une charte de bonnes pratiques, le Bureau Moyen-Orient organise un sé-minaire, les 20 et 21 septembre au rectorat de l’Univer-sité Libanaise. Cet événement s’ajoute à la riche program-mation du Collège Doctoral de Français du Moyen-Orient (CODFRAMO) de cette année. Ainsi, le pôle Littératures et Cultures organise du 9 au 11 octobre à l’Université de Mansoura (Égypte) un séminaire sur la « Méthodologie de la recherche », animé par Telal Wehbé, enseignant à l’USEK (Liban). Ce pôle organise également en octobre, à l’Université Saint-Esprit de Kaslik-USEK et à l’Université arabe de Beyrouth, le séminaire « Littérature et société post-moderne ». Quant au pôle Sciences du langage, il organise du 12 au 14 novembre, à l’Université Française d’Égypte un « Sé-minaire de recherche en didactique des langues et des cultures », animé par les contributeurs du « Guide pour la recherche en didactique des langues et des cultures ».

Sur l’agenda du SOUFI, l’impact de l’interculturel sur la négociation

L e Centre de Langues et de Traduction (CLT) de l’Univer-sité Libanaise organise un colloque international sur

«L’impact de l’interculturel sur la négociation», les 29 et 30 novembre. Cette activité est l’aboutissement du travail de recherche, portant sur la même thématique, élaboré par les professeurs du CLT et faisant partie du projet SOU-FI le projet bénéficie de l’appui de l’AUF depuis trois ans pour la mise en place de sa filière francophone profession-nalisante “Négociation commerciale internationale”. Suite à l’appel à communication, des chercheurs de la région Moyen-Orient, du Maghreb et d’Europe, interviendront sur la thématique choisie.

Coup d’oeil sur les prochaines formations de formateursL e Bureau Moyen-Orient de l’AUF organise en collabora-

tion avec l’Université de Mossoul, pour la 2ème année consécutive, une session de formation de formateurs du 23 au 27 septembre. La thématique retenue est “l’Analyse du discours littéraire à partir des approches linguistiques”. Elle aura lieu à l’Institut français d’Erbil où les enseignants du département de français de l’Université de Mossoul et des autres universités irakiennes, notamment de l’Université de Bagdad, vont se retrouver pour approfondir leurs connais-sances sur le sujet. Une autre formation est programmée la semaine du 16 au 23 septembre en Égypte à l’Université Ain Shams, sur la « Didactique de l’enseignement du FLE ».

Salon du Livre Francophone : Les étudiants du Moyen-Orient à l’honneur. Le Jury Goncourt à Beyrouth/Le Choix de l’Orient

L e Salon du Livre francophone de Beyrouth se tiendra du 26 octobre au 4 novembre et accueillera cette

année le jury du Prix Goncourt. Les étudiants des dépar-tements de français et de littérature du Liban et de la région Moyen-Orient participeront à la sélection littéraire qui portera le nom « Choix de L’Orient ». Ainsi, seront im-pliquées dans le concours 14 universités au total d’Égyp-te, d’Irak, de Jordanie, du Liban, de Palestine et de Syrie. Les délibérations du Grand Jury étudiant francophone du Moyen-Orient se tiendront à Beyrouth, et la proclamation du lauréat du « Choix de l’Orient » se fera le 31 octobre lors du Salon, en présence des membres de l’Académie Goncourt, et des médias. Ainsi en s’appuyant sur les étu-diants, il s’agit de créer un prix littéraire pérenne, suscep-tible de dynamiser la filière du livre au Moyen-Orient, spé-cialement dans le champ de la littérature francophone. Le lauréat du Choix de l’Orient 2012 sera invité à l’occasion du Salon 2013. Son œuvre sera traduite en arabe.São Paulo accueillera l’assemblée

générale de l’AUF en mai 2013

L a 16ème Assemblée Générale de l’AUF se tiendra à São Paulo (Brésil) du 7 au 9 mai 2013. Tous les recteurs et présidents des établissements membres de l’AUF sont invités, dès à présent, à réserver ces dates pour pouvoir participer à cette importante rencontre quadriennale qui réunira 786 institutions membres réparties en 98 pays. Plusieurs activités scientifiques sont également prévues en marge de cette assemblée générale sur des thématiques d’actualité telles que le classement des universités, la mas-sification des études et les enjeux de la professionnalisation des formations universitaires, le numérique éducatif au service du développement des universités, le plurilinguisme et la diffusion des savoirs, la gouvernance des universités.

La coopération inter-universitaire, facteur de développement régional et inter-régional

Recherche

D epuis plusieurs années, le Bureau Moyen-Orient

de l’AUF appuie des Projets de Coopération Scientifique Inter-Universitaire (PCSI). Ils impli-quent au moins trois équipes de recherche, et sont financés par l’AUF à hauteur de 20 000 €, ou 50 000 € pour les Projets Méditerranéens de Recherche Scientifique Inter-Universitaire (MERSI). Six PCSI et trois MERSI sont actuellement soutenus et impliquent divers pays : Algérie, Ca-nada, Égypte, France, Liban, Tunisie et Syrie. Ces projets sont divers, par exemple en santé publique, l’étude de l’exposition à la pollution de l’air à Bey-routh et au Caire. En sciences et tech-nologies, la conception d’éoliennes ou le problème de diffusion non linéaire en hydrologie. En aménagement du territoire, les concurrences fonciè-res et l’accès au logement, ou encore l’étude des villes durables au sud de la Méditerranée.Dans cette continuité, quatre nou-veaux PCSI viennent d’être sélection-nés sur leurs critères scientifiques et leurs opportunités régionales.

Santé, biotechnologies et agronomie au cœur du dispositifLe projet piloté par Ramez CHAHINE de l’Université Libanaise, en collabo-ration avec des chercheurs jorda-niens et canadiens, vise à étudier les Troubles du sommeil chez les adoles-cents, dont les horaires, la qualité et la durée du sommeil ne sont pas tou-jours en adéquation pour développer une forme physique et intellectuelle compatibles avec la scolarité. Les en-quêtes dans ce domaine sont inexis-tantes au Liban et en Jordanie. Pour évaluer l’ampleur du problème, les chercheurs impliqués mèneront une enquête épidémiologique auprès d’au moins 5000 adolescents de 15 à 20 ans, scolarisés dans des écoles de Beyrouth et d’Amman. Une campa-gne de sensibilisation et des recom-mandations auprès des responsables de santé publique découleront de ce projet.

Un autre projet piloté par Mireille KAL-LASSY AWAD de l’Université Saint- Joseph (Liban), en coopération avec le CNRS Libanais et des établisse-ments tunisiens et français allie agro-nomie et biotechnologies. Il porte sur la recherche de nouvelles souches de Bacillus thuringiensis (Bt bactérie en-tomopathogène) très employée dans la lutte biologique. Ce projet consiste à mettre au point de nouveaux bioin-secticides à base de Bacillus ayant une activité biopesticide et fongicide. Pour ce faire, l’étude impliquera une analyse moléculaire de souches iso-lées ainsi que des tests in vivo contre des insectes et sur un modèle de pa-roi intestinale développé in vitro. Le projet piloté par Issam ABD EL SATTAR de l’Université du Caire (Égypte), en partenariat avec d’autres universités d’Égypte, de France et du Maroc, s’intéresse à la valorisation de résidus alimentaires dans le dévelop-pement de nutraceutiques à potentiel anticancéreux ou antioxydant. Ces ré-sidus sont généralement non exploi-tés en raison de leur faible valeur éco-nomique apparente. Ils contiennent pourtant des substances à potentiel nutritionnel et thérapeutique. Ce pro-jet identifiera et caractérisera chimi-quement certains composés conte-nus dans ces résidus, et étudiera, en vue d’essais cliniques, leur activité sur le système immunitaire et leurs pro-priétés anticancéreuses.

L’environnement s’imposeUn 4ème projet, en génie électrique et énergies renouvelables est porté par Hadi KANAAN de l’Université Saint-

Joseph (Liban) en partenariat avec l’Université Libanaise, l’Eco-le de Technologie Supérieure (Canada), l’Université de Tunis El-Manar et l’ALMEE. Ce projet permettra d’étudier le problème d’intégration de nouvelles sour-ces d’énergie renouvelable dans les réseaux électriques conven-tionnels et de proposer des so-lutions, tout en tenant compte des contraintes économiques, techniques, environnementales

et législatives qui y sont associées. L’objectif principal du projet serait de concevoir de nouvelles structures de convertisseurs électroniques de puis-sance, dédiées à l’optimisation de la gestion de l’énergie et à l’amélioration de la qualité de puissance dans les ré-seaux électriques à forte pénétration de sources renouvelables.

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Projetsà la ne...U

Soutenus par le Bureau Moyen-Orient de l’AUF pour participer au colloque de l’Association in-ternationale de pédagogie uni-versitaire, Fadi EL HAGE, Sonia CONSTANTIN, Alexandre YA-ZIGI et Nada MOGHAIZEL-NASR de la Faculté des Sciences de l’Éducation de l’Université Saint-Joseph ont obtenu la Mention d’excellence pour leur communi-cation. Ce colloque international a réuni plus de 500 spécialistes au Canada, du 14 au 18 mai. 231 communications y ont été présentées.

Succès de la Faculté des Sciences de l’Éducation de l’USJ au Canada

L a longue tradition de réseautage de l’AUF doit être mise au service

de ses amis, anciens bénéficiaires, collaborateurs et partenaires. Le Cer-cle des Amis de l’AUF (CAUF) a l’am-bition de créer et de maintenir du lien, il sera ainsi très prochainement doté d’un outil de dialogue. L’AUF compte en effet développer une plateforme d’échange et de témoignages, vitrine des mobilités, des activités scientifi-ques et professionnelles.Cette plateforme sera enrichie d’une cartographie des flux de mobilité du Bureau Moyen-Orient (BMO) à tra-vers des textes et des images; une présentation des différents acteurs

de la mobilité universitaire entrante et sortante, mais aussi le personnel impliqué dans les CNF et au BMO ; des forums ; des espaces d’initiation de partenariat.Dans le cadre des mobilités, la plate-forme du CAUF, consolidera les liens triangulaires de coopération entre université d’origine, d’accueil et le BMO, ainsi que les passerelles entre anciens.Le CAUF contribuera au partage de l’information sur les activités scienti-fiques et professionnelles francopho-nes de la région. Il aura à cœur de susciter des rencontres thématiques avec le monde professionnel.

En créant des passerelles entre les différents acteurs et une transmis-sion de savoirs et d’expériences, le CAUF œuvrera au décloisonnement et au développement de la coopéra-tion.

Formation

GouvernanceCercle des Amis de l’AUF (CAUF) : Vos ambitions sont les nôtres

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à la ne...UProjets

Nos CNF en Syrie : Des formations au service de la Vie continue

F ormations Transfer, Formations permanentes, Écoles d’été, In-

ternet au service de l’enseignement, Pratiques théâtrales en FLE, Forma-tions des boursiers des universités publiques, Ateliers TICE aux différents Départements de Français, tant de ti-tres qui ponctuent la vie des CNF de Syrie et centralisent les activités des équipes «CNFales» du pays. Les portes des CNF, toujours ouver-tes, avant, pendant et après les Journées Portes Ouvertes des mois de mars et de mai qui ont su mobi-liser les francophones universitaires autour des Journées de l’Artisanat, de la Traduction des poèmes de la jeu-nesse, des Concours de connaissan-ce autour du français Général et de celui des Affaires. Outre la grande pa-noplie des formations à distance, les Caravanes des mots ont défilé d’Alep vers Damas après avoir fait plusieurs haltes dans d’autres demeures de la Francophonie. De la «Conception, développement et utilisation d’un cours en ligne» en fé-vrier, à la «Conception d’un projet pé-dagogique en ligne dans le cadre d’un dispositif de formation hybride» en mai. Suivi de la «Conception standardisée d’objets pédagogiques interopérables»

en juin et couronnées par «l’Usage de base de l’Internet pour l’animation de groupe» en juillet, les formations se suivent et ne se ressemblent pas ! Des formations au service de la

communauté universitaire, des cher-cheurs, des enseignants et des étu-diants francophones, mais surtout et avant tout, au service de l’espoir et de la Vie Continue.

La CONFREMO vous donne rendez-vous à Djibouti

La prochaine Assemblée Généra-le de la CONFREMO se tiendra à l’Université de Djibouti du 23 au 25 novembre 2012.

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ActionsT ur d’horizonO

U ne centaine d’étudiants se sont retrouvés le samedi 24 mars

2012 à 9h00 au Campus des Scien-ces médicales de l’Université Saint-Jo-seph, point de départ d’une journée de sensibilisation aux effets néfastes du plastique. Munis de 1500 sacs réuti-lisables confectionnés spécialement pour l’évènement, ces citoyens écolos habillés en Vert, se sont portés volon-taires pour penser et agir Vert, suite à l’appel commun du Bureau Moyen-Orient de l’AUF et de l’Opération 7ème jour de l’USJ.Direction : Trois grands supermar-

chés dans Beyrouth. Objectif : Sensi-biliser les libanais aux dangers de la surconsommation de sacs plastiques et leur proposer des sacs réutilisables comme solution alternative.Une trentaine d’encadreurs, ensei-gnants issus de l’Opération 7ème Jour et personnel du Bureau Moyen-Orient de l’AUF, en présence du comédien Tony Abou Jaoudeh, de la présentatri-ce Michella Haddad, du présentateur Chady Khalifé et de la chanteuse Aline Lahoud, les ont suivis tout le long du parcours pour les encourager mais surtout les épauler afin de véhiculer

une image dynamique d’une franco-phonie citoyenne « Verte », dans le ca-dre des festivités du mois de mars.Les étudiants de l’USJ provenant des différentes facultés concernées par la santé et l’environnement, ont été le moteur de cette journée dont un bon nombre a intégré l’équipe des pisteurs organisateurs de cette journée.En partenariat avec la SGBL et Wild Discovery, les militants du Vert se sont rendus à Monoprix Jnah, Spinneys Ha-zmieh, et TSC Plus Achrafieh et Jnah pour échanger avec leurs compatrio-tes sur les enjeux écologiques pro-posant ainsi, gratuitement, à chaque client un sac cabas, dédicacé par la scène artistique qui les accompagnait dans une ambiance conviviale. Lors des échanges informels réunis-sant célébrités et visiteurs des super-marchés, le dynamisme et la réelle implication civique des étudiants bé-névoles ont été salués plusieurs fois. « Même s’il reste beaucoup à faire dans le domaine de l’éducation éco-logique », Faten Sbaity, étudiante en psychomotricité, affirme qu’elle a été touchée par « l’esprit de coopération et l’intérêt des personnes qui faisaient leurs courses ». « En tant qu’étudiant coordinateur de cette opération, » Anthony Rizk, étudiant en Médecine dentaire « a senti une réelle appré-hension des étudiants à aller vers la clientèle ».En effet, outre les valeurs vertes por-tées par les étudiants, initiées par les organisateurs et encouragées par les partenaires qui ont fait écho sur le ter-rain, c’est le geste citoyen du grand public qui a réjouit les étudiants et les a profondément marqué.

Valeurs vertes, gestes citoyens : La journée « Stop aux sacs plastiques »

« Soutien à colloque - Agenda 2012 »- 28-29 septembre « FOU : Contextes, enjeux, pratiques »– Université de Birzeit, Palestine- 28-29 septembre « L’espace patrimonial moderne au Proche-Orient : analyses, pratiques et métiers en évolution »– Institut Français du Proche-Orient, Liban. - 8-9 octobre « Traduire la citoyenneté : la citoyenneté en débat »– Institut Fran-çais du Proche-Orient, Liban. - 10-11 octobre « Rousseau Aujourd’hui »– Université de Téhéran, Iran. - 23-26 octobre « La femme dans les sociétés arabes »– Université Saint-Esprit de Kaslik, Liban.- 25-26 octobre « Commémorer le 1er centenaire du congrès arabe de Paris tenu en juin 1913 » – Université Saint-Esprit de Kaslik, Liban.- 7-9 novembre « Révoltes et transition dans le Monde Arabe : vers un nouvel agenda urbain? »– Centre d’Études et de Documentation Économiques, Juridi-ques et Sociales, Égypte.- 8-10 novembre « Sciences et métiers de l’Ingénieur »– Université de Technolo-gie et de Sciences Appliquées Libano-Française, Liban.- 14-15 novembre « La traduction des textes historiques »– Université Jinan, Liban.- 28-29 novembre « 1ère Conférence Internationale Psychosociale en Égypte : Passerelle entre Santé Psychologique et Société »– Université du Caire, Égypte.- 30 nov.-1er Déc. « Dialectologie : Pour une approche multidisciplinaire des dialectes au Moyen-Orient »– Université Libanaise, Liban.- 6-7 décembre « Images, écriture et oralité »– Université Saint-Joseph, Liban. - Décembre « Pollution de l’air… Un danger imminent! Journée scientifique GRES’Air »– Université Libanaise, Liban.

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Actions T ur d’horizonOFemme Francophone entrepreneure : Le professionnel nous intéresseL es femmes sont loin de jouir d’un

accès équitable au monde écono-mique. Elles sont encore victimes du « plafond de verre ». Pourtant, les fem-mes entrepreneures sont un moteur de croissance et jouent un rôle très im-portant dans l’économie d’un pays mais leur nombre demeure insuffisant.De l’idée au projet, l’AUF et Berytech vous accompagnent.Conscient de cette discrimination, le Bureau Moyen-Orient de l’Agence uni-versitaire de la Francophonie, qui, dans ses statuts, a toujours encouragé et favorisé la participation des femmes à ses projets et appels d’offres, a lancé, conjointement avec Berytech, la premiè-re édition du concours « Femme franco-phone entrepreneure » en 2011.Le but de ce concours est de favoriser le développement d’entreprises et la promotion de l’entrepreneuriat féminin au Liban, grâce à une subvention de 10 000 euros offerte par l’AUF et ac-cordée soit au projet le plus prometteur soit à une entreprise « jeune pousse » pour un accompagnement offert par l’incubateur de Berytech. Cet accom-pagnement permet la réalisation du plan d’affaires, la recherche de finance-ments, l’organisation de l’entreprise, le choix d’une politique marketing, la sélec-

tion et l’installation des équipements, le recrutement des collaborateurs, etc.Le projet déposé est une idée, une pré-figuration ou une « jeune pousse » de moins de trois ans. Il prévoit la création ou la consolidation d’une entreprise. La lauréate doit résider et être instal-lée sur le territoire libanais, ainsi que l’entreprise, pendant toute la période d’incubation de son projet, qui dure six mois. En 2011, 1ère édition du concours et 1ère lauréate.La première édition du concours a ré-compensé le projet de Madame Rita ZAAROUR ZOGHBI « Centre parent-Enfant ». Nouveau concept, ce centre consiste en une crèche spécialisée pour les enfants, doté d’une équipe de sages-femmes et d’infirmières. Des cours prénataux et de préparation à la naissance ainsi que des séances de remise en forme après l’accouchement sont offerts. Des spécialistes accompa-gnent également les parents dans les soins à l’enfant et son éducation, via un espace de jeu (halte-garderie). Le cen-tre se situe à Cornet Chehwan et il est prévu qu’il se déploie, sous forme de franchise, dans plusieurs régions du Li-ban, dont Jbeil et Tripoli. La phase d’incubation à Berytech dé-

marrée en février 2012, a accompa-gné Madame ZOGHBI dans la réalisa-tion de son étude de faisabilité, dépôt de demande de crédit, suivi de formations, et aménagement du local.Suite au succès de la première édition du concours, le BMO et Berytech renouvel-lent l’expérience en 2012. De nouveaux sponsors, dont la BLC et l’UNESCO, ap-porteront leur soutien à ce projet. Le BMO souhaite également franchir les frontières du Liban pour lancer une édi-tion du concours en Égypte qui dispose d’un incubateur au sein de l’Université d’Alexandrie, et dans d’autres pays, dont Djibouti, encore à l’étude.

Le BASAR inter-régional

Afin de répondre au souhait de l’Agence de développer les liens scientifiques par l’organisation de conférences thématiques inter-régionales, les bureaux Moyen-Orient, Maghreb et Europe centra-le et orientale se sont rencontrés à Sofia sous l’égide du BECO, du 5 au 7 mars sur « Les Forma-tions ouvertes et à distance dans l’espace euro- méditerranéen ». A l’issue de cette rencontre trois projets ont été élaborés dont un a été retenu par l’Agence. Le projet BASAR, BAnque de Scenarii d’Ap-prentissage Hybrides Réutilisables et Interopérables devrait démar-rer en septembre 2012 pour une durée de 36 mois. Il a pour objectif principal de former et d’assister les enseignants à la rédaction des scenarii. L’implication du BMO sera spécifiquement orientée sur le développement de scenarii pé-dagogiques destinés à s’inscrire dans les modules de diplomation en traduction en cohérence avec le projet Traduction en cours d’élabo-ration par les différentesplusieurs universités de la région. Un deuxiè-me projet inter-régional retenu par l’Agence et coordonné par le Bu-reau Asie-Pacifique avec la partici-pation du BMO et du BECO portant sur « Les Cycles de formation sur les métiers de l’Université » est en cours de finalisation.

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ActionsT ur d’horizonO

Un centre de pédagogie innovanteL’innovation pédagogique est au cœur du Campus numérique fran-cophone d’Alexandrie : Ateliers de formations de formateurs (Trans-fer) sur la création et la conception d’un cours en ligne, sur les environ-nements d’apprentissage, sur le tu-torat à distance, sur la certification des tuteurs, sur l’accompagnement à la création de formations ouver-tes et à distance… Le CNF est ainsi considéré comme un centre d’excel-lence pour l’innovation pédagogique par les universités égyptiennes qui le sollicitent pour leurs besoins de sensibilisation, de formation et d’ac-compagnement en matière de tech-nologies éducatives.Aujourd’hui, les outils informatiques TIC sont si ergonomiques qu’ils per-mettent à tout enseignant de se les approprier et de les manipuler aux grés des spécificités de sa matière. Or, la maitrise de ces outils et leur utilisation dans l’enseignement et

la formation permet l’innovation en pédagogie et ouvre un « espace de créativité » permettant à l’établisse-ment d’anticiper de nouvelles pra-tiques, de répondre à de nouveaux enjeux et ainsi de proposer des servi-ces pédagogiques innovants pour un enseignement de qualité. Les activités Transfer du CNF ont

donc une double mission : offrir un catalogue de formation pour les en-seignants, initier et sensibiliser les universités à l’innovation pédagogi-que. Ils contribuent également à la réduction de la facture numérique à laquelle fait face actuellement le sys-tème universitaire égyptien par le re-cours aux logiciels libres.

Les universités au Liban doivent garantir à leurs enseignants-cher-cheurs, mais aussi à leurs étudiants l’accès à des bibliographies récentes. Nos Points d’accès à l’Information (PAI) répondent spécifiquement à ces besoins en offrant des outils de recherche documentaire et d’accés aux ressources scientifiques, via les

services de : • Consultation de bases de données en ligne (Refdoc de l’Institut de l’In-formation Scientifique et Technique (INIST) du CNRS, la biliothèque d’ac-cès à des livres numériques Scholar-vox, Harmathèque, Cairn, etc)• Commande d’articles scientifiques et de thèses

• Formations sur la recherche d’infor-mation et la publication électronique.La stratégie du CNF de Tripoli s’ins-crit pleinement dans cette démarche en ouvrant des PAI au sein des uni-versités intéressées. Ainsi, un PAI au sein du Campus de Saida de l’Univer-sité Jinan a ouvert en 2011, grâce à l’implication de son documentaliste et notre ancien collègue Toufic Kojok. Un PAI ouvrira en septembre au sein du Campus de Beyrouth de l’Université des arts, des sciences et de la tech-nologie au Liban (AUL) sous la respon-sabilité du documentaliste Jihad ITA-NI. Deux autres projets sont à l’étude à l’Institut des Sciences Appliquées et Économiques (ISAE-CNAM) de l’Uni-versité Libanaise et à l’Université Is-lamique du Liban. Outre leur fonction de documentaliste, les responsables des PAI sont également des relais de l’AUF, chargés de diffuser l’infor-mation sur les activités de l’AUF, du bureau Moyen-Orient et du CNF de Tripoli.

PAI, Politique de développementTripoli

Alexandrie

Actions T ur d’horizonO

Le CNF de Damas au Forum mondial de la langue française

Animateur - documentaliste du CNF de Damas, Doctorant en sciences du langage, Mustapha JAALOUK a participé au Forum mondial de la langue française qui s’est tenu à Québec du 2 au 6 juillet et a représenté le CNF de Damas et la Syrie dans cet-te rencontre qui a rassemblé plus d’un millier de participants provenant de 100 pays, venus pour témoigner et débattre autour de la langue française et de la francophonie. Confé-rences, tables rondes, ateliers, tant d’activités visant à s’enri-chir de la diversité linguistique, à relever les défis des grands espaces linguistiques, à établir les références culturelles. Bref, une rencontre des générations aux « parlures » et accents francophones qui espère, en un mot, créer le nouvel univers numérique et changer le mon-de en français.

PalestineUn CNF Partenaire en Palestine : Ouverture en 2013Après l’ouverture du Campus numérique Francophone par-tenaire (CNFP) de Djibouti, le Bureau Moyen-Orient de l’AUF est fier d’annoncer l’ouverture très prochaine d’un CNFP en Palestine, grâce à la forte implication des universités pales-tiniennes. L’ouverture officielle de ce CNFP sera program-mée dès le début de l’année 2013. Ce CNFP sera l’occasion de renforcer les échanges entre les trois universités mem-bres de l’AUF en Palestine (Al Aqsa, An-Najah et Birzeit). Les Campus numériques bénéficient d’une compétence spéci-fique en matière de nouvelles technologies, mettre leur ex-pertise, consolidée par de longues années d’expérience, au service d’un pays confronté à des problèmes d’accès nous

semble donc être au cœur de la mission de ces Campus. Un CNFP en Palestine permettra, en s’appuyant sur le savoir-faire des Campus, d’ouvrir un espace d’échanges virtuels, de développer des partenariats à distance, d’œuvrer à l’or-ganisation d’évènements ; par exemple des manifestations scientifiques en partie présentielles et en partie à distance. Bref, de poursuivre l’expertise des Campus en matière de nouvelles technologies au travers de l’utilisation intelligente et renforcée des outils sources du virtuel. Après le réseau des CNF, l’AUF renforce désormais son réseau de CNFP et de PAI (Point d’accès à l’Information), de bonnes perspecti-ves dans la « culture » du réseautage de l’AUF.

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Damas

Alep

Plusieurs activités ponctuelles sont régulièrement organi-sées au CNF. En mai, s’est déroulée une formation à la ges-tion de revues en ligne de l’équipe de la revue scientifique de l’Université d’Alep, de son directeur Dr Kussay KAYALI et de ses informaticiens afin qu’ils puissent connaître les rouages

de la plateforme. Au fil des mois, se sont tenues des sessions de formations de base autour du thème FLE-TIC : Conception d’un projet pédagogique en ligne dans le cadre d’un dispositif de formation hybride, l’internet et la compréhension orale du français, l’internet au service de l’apprentissage du français.

Des activités au quotidien

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BrèvesT ur d’horizonONouvelles nominations

Université de Ain Shams (Égypte) : Docteur Hussein ISSA, Président

- Université française d’Égypte - UFE (Égypte) : Professeur Hassan Nadir KHEIRALLAH, Président

- Université de Jordanie (Jordanie) : Professeur Ekhleif TARAWNEH, Président

- Université Saint-Joseph (Liban) : Père Salim DACCACHE, Recteur

- Université d’Alep (Syrie) : Professeur Abed Amine YAGAN, Président

- Monsieur Mohamad Yehia MUALLA, Président de l’Université Tichrine (Lattaquié-Syrie) a été nommé Ministre de l’Enseignement Supérieur en Syrie.

Première activité du Campus Numérique Francophone Partenaire de Djibouti

L e Campus numérique francophone partenaire (CNFP) de Djibouti a organisé au sein de l’Université de Djibouti du 2 au

6 juin un atelier Transfer sur la conception, le développement et l’utilisation d’un cours en ligne. Cette première activité du CNFP a été lancée en présence de la directrice déléguée à la politique scientifique du Bureau Moyen-Orient de l’AUF, Sylvie Devigne. Cet atelier de formation animé par Mme Ghada El Khayat (Égypte) a regroupé plus d’une quinzaine d’enseignants dans le but de contribuer à l’amélioration des compétences des personnels d’encadrement de l’université dans le domaine des TICE. Lors de la cérémonie de clôture, le Président de l’Université de Djibouti, Dr. Djama Mohamed Hassan, a remis les certificats et décerné le prix du fil rouge au projet reflétant les acquis et la meilleure réalisation.

Apprentissage à distance et Innovation pédagogique : un projet en perspective

L ’ Innovation pédagogique (IP) est devenue indispen-sable dans le contexte universitaire concurrentiel

d’aujourd’hui afin de maintenir un niveau de formation pertinent dans un environnement globalisé. Afin de renforcer l’IP dans la région, le BMO déposera dans le cadre du prochain appel TEMPUS un projet struc-turel « Apprentissage à distance et Innovation pédagogi-que - ADIP ». A cet effet, il a réuni les partenaires égyp-tiens, libanais et européens le 6 juillet, ce qui a permis de définir la problématique, de dégager les Work Packages ou lots, de constituer les équipes et d’établir un calendrier pour la rédaction du dossier.L’IP sera placée au cœur de ce projet dont les objectifs sont, entre autres, la mise en place d’une charte de For-mations ouvertes et à distance œuvrant à l’élaboration d’un projet de loi au Liban et en Égypte pour leur recon-naissance et la validation d’un référentiel de validation des acquis d’expérience.

Réunion des instances de l’AUF de Mai 2012 - Adhésions

L e Conseil associatif de l’Agence universitaire de la Francophonie s’est réuni le 24 mai 2012 à Moncton

(Canada) sous la présidence de M. Yvon Fontaine, Rec-teur de l’université de Moncton et président de l’AUF. Au cours de cette session, le Conseil associatif a admis qua-tre nouveaux établissements membres titulaires et onze autres associés, dont trois nouveaux membres associés pour le Moyen-Orient : l’Université de Khartoum (Soudan), l’Université de Bagdad (Irak) et l’Université de Damanhour (Égypte). Avec ces adhésions, le nombre de membres de l’AUF s’élève désormais à 786 établissements d’ensei-gnement supérieur et de recherche dans 98 pays. Ainsi, ont fait leur entrée à l’agence, la Bolivie, le Chili, le Japon et le Soudan. Les prochaines réunions des instances se tiendront les 17, 18 et 19 décembre 2012 à Paris.

La Traduction hybride : réflexion et projet à venirLe Bureau Moyen-Orient de l’AUF a organisé les 12 et 13 juillet, au Centre de Langues et de Traduction de l’Université Libanaise, un atelier régional, destiné aux responsables des centres et formations de Traduction dans la région. Quinze universités d’Égypte, d’Iran, de Jordanie, du Liban, de Pales-tine et du Yémen étaient représentées. Cette rencontre a permis l’élaboration de trois projets, dont deux portant sur le développement de modules de formation à distance de ni-veau Master, sur le Fondement de la didactique de la traduc-tion générale et spécialisée, la traduction publicitaire et la traduction de la littérature enfantine. Ces projets se feront grâce à la collaboration étroite en consortium de ces univer-sités moyen-orientales.

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P ofil francophoneRDocteure Maha Atmeh

- Quand et comment votre intérêt pour la littérature française s’est-il manifesté ?C’est à ma grand-mère que je dois ma première rencontre avec la langue française. J’avais cinq ans lorsqu’elle a pris l’habitude de me chanter des comptines en français, je ne compre-nais pas un mot mais j’aimais déjà la musique de cette langue qui me ras-surait et me rendait joyeuse. Ensuite ce fut autour de ma mère de me familiariser avec cette langue. Elle avait étudié le Français à l’uni-versité et avait pris l’habitude de me parler dans cette langue. Elle utilisait des phrases courtes et simples qui m’ont ainsi convaincue qu’il fallait que je parle le français.Paradoxalement, mon parcours uni-versitaire est au début anglophone. J’ai complété un BA (Licence) en langue et littérature anglaise en Jor-danie avec une mineure en français. Et tout le paradoxe est là, c’est cette spécialité étudiée en mineure qui va ensuite m’ouvrir de nouveaux hori-zons. Après mon BA, je suis partie en France poursuivre mes études et me suis spécialisée en sociolin-guistique et didactique des langues étrangères.

- Quelle(s) influence(s) a la littérature sur votre quotidien?Le français façonne mon quotidien. Je m’y consacre entièrement. Mon enseignement et ma recherche exi-gent de moi un travail constant et une très grande éner-gie. Et puis le français n’est pas seulement une langue mais re-présente aussi des valeurs de solidarité et de coopération que je m’applique à res-pecter au quotidien.

- Vous dirigez le département de français de l’Uni-versité An-Najah. Pouvez-vous nous en parler ?Comme vous le savez,

la Palestine est un pays plutôt touné vers la langue anglaise. La création du départe-ment de français en 1999 et sa réussite est un grand succès et un immense défi. En effet, nous avons diplômé notre pre-mière promotion de 14 étudiants en 2004 et nous comp-tons aujourd’hui 100 inscrits.Nous recevons des étudiants qui n’ont jamais étudié le français ou qui ont été familiarisés modestement à cette langue dans leurs écoles. Nous avons donc mis en place une pédago-gie très innovante en nous appuyant sur un centre de ressources franco-phones équipé d’outils multimédias pour encourager le travail en autono-

mie, les activités créa-tives et les ateliers qui visent à consolider les acquis des étudiants.Ma première mission, lorsque je suis arrivée au département fut de repenser tout le cursus. Celui-ci pro-pose aujourd’hui des cours de formation en langue, en littéra-ture, en didactique et en traduction. La conception de ce cur-sus met l’accent sur le niveau linguistique

des étudiants, notamment pour les préparer à poursuivre des études su-périeures en français. De ce fait, j’ai lancé cette année un projet de Mas-ter en traduction.

- Quelles sont généralement les motivations de vos étudiants de français en Palestine?Il est très difficile dans un pays où la langue seconde est l’anglais de mo-tiver les étudiants et les attirer vers la langue française. Cependant, ils y viennent souvent avec l’idée et le rêve de partir en France poursuivre leurs études supérieures ou tout simple-

ment pour voyager et visiter le pays. Ainsi la langue française devient un moyen de rêver de voyager et de vivre la diversité. Beaucoup veulent devenir traducteurs. Dans l’ensemble, ils apprécient les métho-des d’enseignement employées au dépar-

tement et déclarent les trouver plus intéressantes que celles employées dans les autres départements, sans parler des activités culturelles et pédagogiques organisées régulière-ment.

- Quelle est la place de la Professeure femme palestinienne dans l’Université de nos jours?Il est incontestable que la majorité des professeurs sont des hommes. Les femmes sont souvent freinées dans leur carrière par le mariage et la maternité. Néanmoins, une fois devenue professeure, la femme pa-lestinienne, jouit des mêmes droits et du même statut que les professeurs hommes. En dépit des difficultés, nous constatons aujourd’hui une aug-mentation substantielle de femmes professeures dans l’enseignement supérieur et la recherche même s’il est encore compliqué de concilier vie de famille et vie académique.

Propos recueillis par Julnar Malek

Docteure Maha Atmeh, Chef du département de Français de l’Université An-Najah en Palestine, est Professeure de langue française depuis 1996. Outre son expertise en sociolinguistique et didactique du français, elle est traductrice/interprète et formatrice.

“j’aimais déjà la mu-sique de cette langue qui me rassurait et me rendait joyeuse.”

“Le français constitue une place essentielle dans mon quotidien. Je me consacre entière-ment à ma carrière qui m’exige énormément de travail et d’énergie.”

“En dépit des difficul-tés, nous constatons aujourd’hui une aug-mentation substantielle de femmes professeures dans l’enseignement su-périeur et la recherche.”

S elon le Docteur Djama Mohamed Hassan, Président de l’Université

de Djibouti, la recherche à Djibouti en-core jeune, a besoin d’être renforcée. Elle s’inscrit néanmoins déjà dans un contexte international où la mondiali-sation en matière de recherche-inno-vation incite fortement le pays à re-lever de grands défis principalement d’ordre environnemental, économi-que, socio-culturel et technologique. Engagé dans une dynamique d’inté-gration régionale, Djibouti a besoin de se doter d’une expertise propre dans les domaines de pointe afin de concourir à un niveau international et régional. Ainsi face à la nécessité de développer cette expertise, l’Uni-versité doit déployer les efforts in-dispensables pour doter le pays d’un capital humain et d’outils scientifiques performants capables de répondre à ces défis.C’est la vocation et la raison d’être du Centre de Recherche de l’Uni-versité de Djibouti (CRUD). Créé en 2006, le CRUD s’est fixé pour ob-jectifs de contribuer pleinement au développement socio-économique, culturel et scientifique du pays, de proposer des solutions dans le cadre des grandes orientations articulées autour de la politique de développe-ment, notamment la lutte contre la pauvreté (INDS), la valorisation des ressources et des énergies, la sécu-rité sanitaire et alimentaire et l’inté-gration régionale.

La nanophotonique une prioritéFort d’une équipe scientifique moti-vée, le CRUD a pleinement contribué à l’autonomie de l’Université. Ainsi des axes de recherche ont été défi-nis et des spécialités bien identifiées dont la nanophotonique au service de l’énergie solaire. Dans l’urgence de trouver de nouvelles techniques de production d’énergie, plusieurs perspectives sont envisagées et lais-sent entrevoir un développement de technologies convergentes. Le déve-loppement de cette nouvelle source d’énergie renouvelable permettra de faciliter le stockage de vivres ou de médicaments, l’équipement de fora-ges, d’écoles ou d’ infrastructures sa-nitaires dans les régions rurales des pays du sud. Partant du constat que les concen-trateurs (matériaux) actuellement utilisés sur les panneaux solaires présentent plusieurs inconvénients tels que le problème d’inclinaison, de déviation ou encore d’absorption de la lumière, qui jouent fortement sur leur efficacité et donc réduisent leur rendement, le CRUD a entrepris un programme de recherche visant à apporter des solutions durables à la question fondamentale de l’énergie pour tous et à moindre coût. Cette re-cherche-innovation a pour objectif de développer de nouvelles structures optiques, à forte absorption de la lu-mière afin d’améliorer le piégeage au sein des panneaux solaires sans avoir besoin de les incliner en temps réel,

pour suivre la trajectoire du soleil. Ce projet est mené en étroite coopération avec l’Équipe Nano-optique de l’Institut de Recherche FEMTO-ST de l’Univer-sité de Franche-Comté qui collabore depuis plusieurs années avec l’Équipe énergies renouvelables du CRUD. Une première étape est franchie par l’achèvement d’une première étude théorique réalisée au CRUD qui a permis d’obtenir, au moyen de codes de calculs numériques performants utilisant les différences finies tempo-relles, des résultats encourageants sur la conception de ces nanostruc-tures métallo-diélectriques tapissant les panneaux solaires et jouant le rôle des nanoconcentrateurs optiques. Pour ces nanostructures, une trans-mission extraordinaire (dans le visible) a été obtenue, pouvant aller jusqu’à 93%, permettant l’amélioration signi-ficative de la capacité d’absorption et de confinement des panneaux photo-voltaïques (PV) et l’augmentation de leur rendement (voir figure 1). La fa-brication de ces panneaux solaires de 3ème génération, fruit de cette étude préliminaire, sera réalisée en colla-boration avec l’Institut de Recherche FEMTO-ST.

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Z om sur...OLe Centre de Recherche de l’Université de Djibouti (CRUD)

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Axes de recherche

• Développement durable, intégra-tion régionale et Géopolitique• Pauvreté, emploi et financements• Diversité des langues et des cultu-res dans la Corne de l’Afrique • Histoire partagée, espace en partage à Djibouti et dans la Corne de l’Afrique• Matériaux et Énergies• Environnement et santé• Mathématiques, Modélisation, Automatique, Technologies indus-trielles, Informatique appliquée• Genre, citoyenneté et développe-ment• Transport, logistique et Gouver-nance.

14

Z om sur...O

Ces nanostructures ouvrent la voie au développement d’une nouvelle fi-lière de confinement pour le photovol-taïque et permettent d’augmenter le rendement des PV abaissant le coût de production de l’énergie pour de nombreux pays dont Djibouti. Les do-maines d’applications potentiels sont nombreux comme les sciences de l’in-formation, l’énergie (photovoltaïque) ou encore la biologie et la médecine. Ce travail de recherche fait partie d’une thématique de recherche ré-cente : la nanophotonique au service de l’énergie solaire. Plusieurs pers-pectives sont envisagées dans ce sens et laissent entrevoir un déve-loppement sans précédent de tech-nologies convergentes pour les pays du sud. Le développement de cette nouvelle technique de captage d’éner-gie solaire permettra par exemple de faciliter dans des régions reculées des pays du sud, le stockage de vivres ou de médicaments, l’équipement de forages, d’écoles (journée de classe prolongée grâce à l’éclairage) ou des infrastructures sanitaires.

L’évolution face aux changements La création d’un ministère de l’ensei-gnement supérieur et de la recher-che ainsi que le développement de compétences spécialisées incitent aujourd’hui le CRUD à adopter une stratégie de prospection pro-active al-lant de la centralisation de l’offre des

bourses à l’identification de nouveaux commanditaires en passant par la systématisation de la communication scientifique. Cette nouvelle orientation sera soutenue par la création d’une « Maison des Sciences de l’Hom-me », espace privilégié de réflexion et de rencontres permettant une veille constante sur l’actualité scientifique et les grands enjeux socio-économi-ques . L’évolution du dispositif privilé-gie trois moyens d’action :• Partenariat avec des institutions d’enseignement supérieur et de re-cherche nationales, régionales et in-ternationales dans les domaines de la recherche, de la formation et de

l’évaluation ;• Mutualisation des compétences nationales en recherche pour la réali-sation d’expertises, d’études de faisa-bilité technico-économique, d’études d’impact social, économique, envi-ronnemental à travers la constitution d’équipes mixtes de recherche (avec le CERD et/ou l’École de Médecine) ;• Diffusion et valorisation des experti-ses et de la recherche à travers des manifestations scientifiques (collo-ques, conférences, séminaires, Cafés de l’Info Scientifique) et des publica-tions scientifiques (la Revue Universi-taire de Djibouti (RUD), ouvrages col-lectifs, actes de colloques, …)

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Chiffres clés

• 36 docteurs, dont 7 femmes dont la mission se partage entre recher-che et formation.• 80 doctorants accompagnés par le CRUD tout au long de leurs travaux de thèse• 70 partenaires régionaux et inter-nationaux répartis sur 4 continents • 10 partenaires nationaux• 15 partenaires au développement• 4 équipes mixtes de recherche (Énergie, Pharmacopée et Phyto-chimie, Environnement et Santé, Linguistique et Traitement Automa-tique du Langage).

Quelques dates clés

• Janvier 2006 : Création du Centre (décret N ° 2006-0009/PR/ME-NESUP) • Avril 2006 : Signature d’une convention-cadre entre l’Université de Djibouti (pour son Centre de Recherches) et le CERD • Février 2010 : Adhésion de l’Uni-versité de Djibouti au réseau AUF• Juin 2011 : Premières équipes-projets mixtes (EMR) localisées au CERD et à l’Université de Djibouti• Octobre 2011 : Signature d’une convention-cadre avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

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Bureau Moyen-OrientVilla F, Cité Bounoure, Espace des lettres,Rue de DamasB.P. 11-9082 Riad El SolhBeyrouth 1107 2280, LibanTéléphone : +961 1 420 270Télécopie : +961 1 615 884 Courriel : [email protected] web : www.auf.org/moyen-orient/

Campus numériques francophones du Moyen-Orient (CNF)

Campus numérique francophone d’Alep Université d’AlepCentre d’informatiqueB.P. 12355, Alep, République Arabe SyrienneCourriel : [email protected]éléphone : +963 21 263 44 06 Télécopie : +963 21 263 44 07 Site web : www.sy.auf.org/alep/

Campus numérique francophone d’Alexandrie Université Senghor 1, Place Ahmed Orabi, El MancheyaB.P. 21111-415, Alexandrie, ÉgypteTéléphone : +20 3 48 43 560 Télécopie : +20 3 48 50 532Courriel : [email protected] web : www.eg.auf.org

Campus numérique francophone de DamasUniversité de Damas 6, rue Omar Bin Abdul Aziz, Al MezzehCité universitaire - MezzehB.P. 13141 - 96311 Damas, République Arabe SyrienneTéléphone : +963 11 212 28 71 Télécopie : +963 11 213 02 36Courriel : [email protected] web : www.sy.auf.org/damas/

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Directeur de publication : Salwa NACOUZI Secrétaire de rédaction : Julnar MALEK Rédaction : Équipe de la région du Moyen-Orient Conception graphique : Fady SAAIBY