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CI-FODEM – Université Paris Descartes – 45 rue des Saints Pères 75006 Paris Page 1 Professeur Alain BENTOLILA SEMINAIRE des TUTEURS du ROLL Paris –Montrouge Vendredi 23 Juin 2017 A. INTRODUCTION ET PROPOS LIMINAIRE, Alain Bentolila 1. Un esprit et des valeurs L’esprit qui porte les propositions du ROLL est fondé sur une certaine idée de l’élève et de l’école, une certaine philosophie de l’éducation qui privilégie la construction du sens, le droit de l’élève de tâtonner, de se tromper et l’infini respect que l’on doit à la parole de l’élève. L’équipe qui entoure le professeur Alain Bentolila se compose de praticiens qui ont tous, avec des compétences complémentaires, une fine connaissance de la classe et de l’Ecole. Seule motivation de cette équipe : ne pas sceller l’avenir des élèves dès 6 ans ! Deux questions majeures se posent en permanence : o Est-ce que le ROLL profite aux élèves les plus fragiles ? o Est-ce que les outils et les démarches préconisés par le ROLL ont des effets positifs sur le long terme et dans les classes ? 2. Des pratiques professionnelles Les propositions des « universitaires » doivent être faites avec infiniment d’humilité ! C’est toujours le terrain qui a raison (pour déterminer ce qui marche ou pas) ; et si ça ne marche pas, ce sont les universitaires qui doivent se remettre en cause. Il faut arrêter d’entretenir une dichotomie entre « universitaires qui sauraient » et « praticiens qui ne comprendraient pas bien »…. La seule solution : CO – CONSTRUIRE. C’est la remise en cause, c’est l’analyse des pratiques, de part et d’autre, qui permettent d’avancer ensemble.

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CI-FODEM – Université Paris Descartes – 45 rue des Saints Pères 75006 Paris

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Professeur Alain BENTOLILA

SEMINAIRE des TUTEURS du ROLL

Paris –Montrouge

Vendredi 23 Juin 2017

A. INTRODUCTION ET PROPOS LIMINAIRE, Alain Bentolila

1. Un esprit et des valeurs

• L’esprit qui porte les propositions du ROLL est fondé sur une certaine idée de l’élève

et de l’école, une certaine philosophie de l’éducation qui privilégie la construction du

sens, le droit de l’élève de tâtonner, de se tromper et l’infini respect que l’on doit à la

parole de l’élève.

• L’équipe qui entoure le professeur Alain Bentolila se compose de praticiens qui ont

tous, avec des compétences complémentaires, une fine connaissance de la classe et

de l’Ecole.

• Seule motivation de cette équipe : ne pas sceller l’avenir des élèves dès 6 ans !

• Deux questions majeures se posent en permanence :

o Est-ce que le ROLL profite aux élèves les plus fragiles ?

o Est-ce que les outils et les démarches préconisés par le ROLL ont des effets

positifs sur le long terme et dans les classes ?

2. Des pratiques professionnelles

• Les propositions des « universitaires » doivent être faites avec infiniment d’humilité !

• C’est toujours le terrain qui a raison (pour déterminer ce qui marche ou pas) ; et si ça

ne marche pas, ce sont les universitaires qui doivent se remettre en cause.

• Il faut arrêter d’entretenir une dichotomie entre « universitaires qui sauraient » et

« praticiens qui ne comprendraient pas bien »…. La seule solution : CO – CONSTRUIRE.

C’est la remise en cause, c’est l’analyse des pratiques, de part et d’autre, qui

permettent d’avancer ensemble.

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3. La place et le rôle des tuteurs

L’équipe nationale compte / s’appuie sur les tuteurs pour démultiplier ces orientations

sur le terrain. L’un des objectifs de ce séminaire est de préciser les pistes et les moyens

qui permettront à chaque tuteur de remplir efficacement ses missions localement.

4. L’évolution du ROLL

• En 2017, nous en sommes à la 5ème version du ROLL !

L’évolution a été importante et permanente, avec parfois des ruptures…

Au départ, la grande idée de Jean Mesnager était de développer, par une évaluation

diagnostique et un travail régulier, la lucidité de l’enseignant et de l’élève sur ce que

l’on sait déjà et ce sur quoi on doit faire porter son effort.

On pensait repérer les troubles des apprentissages pour y remédier…

• On s’est progressivement dirigé vers la pédagogie de la compréhension !

Plutôt que des remédiations, on a privilégié la construction du sens avec un

présupposé : pour apprendre à comprendre, il est préférable de vivre une situation de

compréhension qui permet à l’élève de répondre progressivement à ces deux

questions :

o Qu’est-ce que comprendre veut dire ?

o Qu’est-ce que lire veut dire ?

La maitrise du SENS des apprentissages précède toujours la maîtrise des

MECANISMES : « Je veux bien apprendre parce que je sais que c’est utile. »

C’est parce que la lecture sert à quelque chose que le labeur est légitime !

Et pour cela, on privilégie la construction d’une posture réflexive dans le cadre

d’interactions (en ACT). Cette posture métacognitive permet à chaque élève de

comprendre ce qu’il est en train de faire :

« Je suis pleinement conscient de ce que je fais, c’est légitime alors de faire des

efforts. »

5. Naissance de ROMA (=ROLL mathématiques)

La version Beta est en cours de finalisation. Ouverture fin 2017-début 2018.

6. Les outils du ROLL

• L’ACT

L’atelier de compréhension de texte (ACT) porte la pédagogie de la compréhension.

Les enfants prennent conscience que quand on lit, on porte la pensée de l’auteur avec

une interprétation personnelle.

La mise en œuvre de l’ACT, ça prend du TEMPS !

Un atout d’efficacité : la régularité des ACT dans toutes les disciplines.

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La RITUALITE de l’ACT est le meilleur levier pour donner à l’enfant les moyens, en lisant

un texte, de construire un équilibre. Équilibre entre d’une part, l’audace et la liberté

d’interpréter, et d’autre part l’obéissance due à l’auteur.

Nous formons ainsi les intelligences de nos enfants, qui deviendront les meilleurs

combattants pour éviter d’être asservis à des textes sectaires, manipulateurs,

gourous….

D’une certaine manière, on dit à l’enfant : « SOIS LIBRE mais NE TRAHIS PAS ».

Au sein du CI-FODEM et du ROLL, l’enseignement public et l’enseignement catholique

travaillent en partenaires.

Regardons vers le haut même s’il n’y a personne,

Regardons vers le haut surtout s’il n’y a personne !

Et cette volonté d’élévation, nous la partageons tous, quels qu’en soient les rituels.

• La différenciation

Si l’ACT est au centre de notre pédagogie, cela pose une question majeure : quand

certains élèves sont en atelier avec un enseignant, que font les autres élèves ? La

différenciation pédagogique s’impose comme une nécessité absolue.

Pour que l’enseignant soit réellement disponible pour conduire l’ACT, les autres élèves

doivent être en « ACTIVITES AUTONOMES » : comment peut-on envisager cette

organisation ?

o Deux fois par an, une évaluation diagnostique permet d’identifier les acquis

et les besoins des élèves.

o Ces évaluations fournissent à chaque roller le profil de la classe et de

chaque élève en ce qui concerne les compétences de compréhension.

o L’enseignant peut ensuite élaborer un plan de travail personnalisé en

utilisant notamment les exercices de perfectionnement proposés sur le site

du ROLL.

o Chaque élève peut réaliser ces exercices en autonomie, à son rythme,

pendant que ses camarades sont en ACT avec l’enseignant. Il dispose de

fiches autocorrectives.

• ROLL et ROMA :

- Ateliers de compréhension de problèmes

- Même logique : évaluer (chaque domaine de mathématiques) et mettre en

œuvre des exercices d’entrainement.

Les résultats ne sont pas immédiats dans la mesure où l’on travaille sur le développement de

l’intelligence : patience, recul, bienveillance dans l’accueil des propositions des élèves,

exigence…..

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B. LES MISSIONS DES TUTEURS

1. INFORMER (Thierry Félix)

Sur quoi le tuteur peut-il informer ? Sur quels points peut-il mettre l’accent ?

• Faire connaitre le ROLL : selon le cadre institutionnel d’intervention du tuteur, présenter le ROLL dans diverses réunions : réunion de district, Conseil de cycle, Conseil de maîtres, Conseil d’IEN, réunions de directeurs, Conseil de cycle 3, réunion CM2-6ème, réunion avec d’autres collègues, animation pédagogique.

• ROLL et Programmes : souligner le lien fort entre le ROLL et la mise en œuvre des programmes (enseigner la compréhension, structurer un projet de lecture en classe, aider les élèves en difficulté, …) le mot compréhension apparait près de 300 fois dans le Socle et les programmes. Les démarches préconisées par le ROLL sont présentes dans les chapitres « lecture et compréhension » des programmes, du cycle 1 au cycle 4.

• ROLL et apprentissages : souligner l’intérêt du ROLL pour l’élève en faveur de la continuité des apprentissages. L’élève développe son autonomie, ses compétences sociales tout autant que sa capacité à comprendre toutes sortes de textes.

• ROLL et enseignement : souligner le rôle formateur du ROLL pour l’enseignant (compétence de l’enseignant, se former). Voir l’espace « Formation » sur le site. Le ROLL peut surtout fédérer le travail d’une équipe, d’une école, d’un établissement, d’un Conseil de cycle en apportant des outils concrets immédiatement utilisables tout en les inscrivant dans un cadre de références théoriques ouvertes.

+ ASSURER UNE VEILLE et INFORMER sur les nouveaux outils (Machine à lire (MAL),

ROMA)

2. ANIMER, FORMER (Paul Benaych)

Le tuteur peut, de façon très concrète en co-réflexion avec les enseignants, aller dans

les classes, mettre en place des ACT, participer à la passation des évaluations, à la saisie

des résultats, à la mise en œuvre des activités autonomes.

Cet investissement au fil des semaines rassure et stimule les équipes pédagogiques.

Il peut être une force de proposition pour concevoir et mettre en œuvre des actions

de formation de durées variables en fonction du contexte.

Au cours de ces actions de formation, il est intéressant de faire vivre aux enseignants

un atelier de compréhension de texte : en effet, il y a un isomorphisme entre les

pratiques de formation et les pratiques pédagogiques des enseignants. Permettre

aux participants de ressentir ce que le lecteur vit en lisant permet de percevoir de

façon sensible et personnelle les processus de compréhension.

En ACT, l’objectif est de donner au sujet-lecteur toute sa place : si le texte est essentiel,

le lecteur construit le sens/les sens en fonction de son expérience personnelle, de ses

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représentations et sa connaissance du monde, de ses attentes,.... L'enseignant est ainsi

un médiateur qui ouvre un espace où le lecteur peut construire un sens à sa portée.

3. ACCOMPAGNER (Muriel Grébert et Bruno Germain)

L’accompagnement vient parallèlement ou après la formation :

C’est l’accompagnement qui permet à l’enseignant d’entrer dans la démarche dans la

durée.

Cet accompagnement se fait in situ dans la mesure du possible :

- Auprès des enseignants

- Auprès des équipes

Il s’agit de MONTRER et d’OBSERVER :

C’est en classe qu’il faut accompagner l’enseignant pour l’aider à voir qu’il est capable

de mettre en œuvre le ROLL.

ATTENTION aux dérives :

o L'enseignant qui se lance seul, sans accompagnement peut parfois manquer de

recul.

o Un ACT se conduit selon un protocole précis (ce n’est pas une explication de

texte)

L’accompagnement demande : patience, bienveillance et exigence !

4. COORDONNER, MUTUALISER (Hélène Tachon et Nataly Reynault)

Développer un groupe de productions, c’est :

� rechercher des textes, des exercices, proposer des thèmes de travail à un

groupe d’enseignants : un type d’ACT par exemple, une compétence, ...

� élaborer un calendrier de rencontres, en utilisant éventuellement 6h déduites

des 108h.

� proposer des expérimentations, des démarches, des projets….

� mettre en forme des objets finalisés : fiches pédagogiques, textes, exercices

Concrètement, le tuteur peut (doit ?) :

- Convoquer/inviter, organiser et conduire les réunions

- Apporter la documentation et l’aide pédagogique

- Relancer l’action des enseignants (si nécessaire)

- Recueillir et finaliser les productions

- Mettre en ligne pour mutualiser (les enseignants fournissent les matériaux

et le tuteur élabore les fiches)

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Objectifs d’un groupe de production :

� Connaître des démarches nouvelles

� Mutualiser des activités

� Échanger des pratiques

� Produire des outils

Exemple du groupe de production conduit par Nataly (production d’écrits de la MS au CM)

Des démarches en production d’écrit sont déjà accessibles sur le site de la circonscription de

SENS 2 (circo89-sens2.ac-dijon.fr). Elles le seront sur le site du ROLL dès la rentrée (bibliothèque

de perfectionnement / compétences en lexique et syntaxe).

Ce qu’on a pu observer dans le groupe d’enseignants :

- Les enseignants participant au départ sont toujours là et le groupe s’est

étoffé chaque année.

- Les enseignants ont plaisir à échanger, à montrer les productions des élèves

(même si celles-ci sont inachevées, maladroites…)

- Ils transgressent les démarches, les prolongent, les enrichissent…

- Les enseignants se sentent motivés, « boostés » par les échéances à tenir.

- Ils découvrent d’autres méthodes de travail…

Et du côté des élèves ?

- Leurs productions sont au-delà des attentes des enseignants

- Ils sont heureux et fiers d’écrire, engagés et dynamiques

- Certains en redemandent ! Le coin permanent pour écrire : un succès !

5. TRANSMETTRE (Florence Cognard)

Revenons à l’étymologie de ce verbe d’action : emprunt au latin transmittere (francisé d'apr. mettre) « envoyer par-delà, transporter, faire passer », comp. de trans- « au-delà » et mittere « envoyer ». Source CNRTL

Le tuteur est aussi un passeur.

Avant tout départ ou mutation, le tuteur doit autant que possible assurer la transmission, pour

garantir la continuité de la démarche.

Que transmet-il ?

• les principes du ROLL

o la philosophie générale du dispositif,

o la réflexion sur les compétences de lecture,

o les moyens de consolider et d’approfondir des compétences de lecture et des

compétences langagières, notamment dans des groupes de besoins ciblés.

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• Les informations concernant

o le calendrier d'une année ROLL (Test d'entraînement - Test 1 de la période 1 - Test 2

de la période 2 – éventuellement, pour les enseignants qui le souhaitent, Test de fin

d'année élaboré localement.)

o l'anticipation en collège des deux heures hebdomadaires de ROLL dans l'emploi du

temps des élèves (alignement de plusieurs classes et prévision d'un enseignant

supplémentaire sur cet alignement).

o l'identité du coordonnateur du ROLL dans l'établissement, des enseignants qui

mettent en œuvre le dispositif et les interlocuteurs dans le premier degré.

o un éventuel partenariat avec un lieu de culture ou une maison d'écrivains (ex.

Amiens).

• Des outils de pilotage o - Identifiant et mot de passe pour accéder au compte ROLL de l'établissement/école

o - Logistique et archivage des supports d'ACT ou de remédiation (fichiers PDF d'ACT,

d’exercices de perfectionnement ou versions "papier") � Comment accéder aux

dossiers ?

o Archivage des résultats aux tests des élèves ayant pratiqué le ROLL dans les années

antérieures (suivi intéressant des cohortes sur l'évolution des compétences à

N+1/2/3)

• Les productions des rollers du secteur

o - Archivage des travaux d'élèves dans le cadre des activités culturelles

o - Valorisation des travaux d'élèves (exposition, présentation à des classes du même

niveau ou d'autres niveaux, journal du réseau ou de l'établissement, blog)

Questions/réponses

Michel SAVY est en mesure de répondre aux questions suivantes (on peut le joindre par

l’onglet « Contact » de la page d’accueil) :

- Archivage des données

- Passation entre comptes d’enseignants rollers

- Comptes écoles

- Est-il possible de comparer les tests avant 2015 et à partir de 2015 ? � non

car les tests sont très différents.

- Exportation des données : on y travaille, c’est un chantier en cours.

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Témoignage N° 1 : André Courtas, Angers

Paris-2017

Contexte pour mieux comprendre

Deux personnes positionnées en DDEC (non enseignantes)

• Chargé de mission 2Nd degré en charge des besoins éducatifs particuliers et de

l’ASH, de l’accompagnement et de l’animation pédagogique des collèges et lycées

du 49

• Chargée de mission 1er degré : EH (BEP-ASH) + réseaux d’écoles

Un réseau d’établissements :

• 236 écoles

• 42 collèges

• 25 lycées

• Maillage de l’ASH et BEP avec

o 75 enseignants spécialisés (59,5 ETP)

o 5 SEGPA,

o 9 Ulis école- 9 Ulis collège – 3 Ulis Pro

o Deux dispositifs de scolarisation d’élèves allophones

Les ROLL en Maine et Loire (2016-2017)

État des lieux

• Difficultés à mobiliser des tuteurs ROLL , MAIS des enseignants volontaires dans la

démarche ROLL en établissement ou en réseau d’établissement

• Difficultés en 2nd degré : quelques enseignants – trop peu !!

• Des points forts :

o le maillage diocésain des enseignants spécialisés dans les Réseaux d’Aide

(RA) : accompagnement des équipes enseignantes autour de la difficulté

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scolaire (clarifier ce qui relève de la prise en charge par l’enseignant spécialisé

et ce qui peut être mis en œuvre avec le groupe classe), .force de proposition

pour valoriser la démarche ROLL.

o des enseignants motivés, volontaires, engagés dans les ROLL auprès de leurs

élèves et au sein des équipes enseignantes en établissement ou en réseau

d’établissements

o le soutien de l’équipe nationale : Martine, Paul, Michel et Hélène.

• volonté diocésaine de redynamiser le réseau depuis trois ans.

ROLL et Chargés de mission en DDEC (lien avec la charte du tuteur) : un enjeu de pilotage

• Informer

• Animer-Proposer

• Accompagner – coordonner

• veiller

Proposition d’un accompagnement des enseignants : deux axes

• Les enseignants qui souhaitent s’informer et/ou se lancer dans la démarche :

rencontre de 3h en début d’année scolaire (octobre) inscrite au plan d’animation

diocésain et animée par Martine accompagnée d’un enseignant Roller

o Informations sur le ROLL

o Présentation du site

o Démarche d’inscription

• Les ROLLER « expérimentés » : rencontre d’une journée (nécessité d’un temps

long) sur temps de vacances scolaires (février) animée par Paul Benaych et Hélène

Tachon :

o Présentation des actualités du ROLL et réponse aux questions

o Échos des réalités différentes dans les établissements

o Ateliers de production en se recentrant sur la démarche et les besoins des

enseignants

o Mise en ligne de 19 fiches (mars 2017)

Information et proposition de la démarche ROLL à des chefs d’établissement, des

enseignants ou équipes d’enseignants qui s’interrogent sur des modalités

d’accompagnement de l’élève en difficulté en lecture et compréhension de texte (ex AP

collège)

Veille sur l’actualité du ROLL et relais d’information

Participation aux rendez-vous proposés par l’équipe nationale

Projet – à travailler

• Reconduire les propositions menées depuis 2 ans

• Accompagner la réflexion de réseaux d’établissements autour du cycle 3 – démarche

ROLL en réseau incluant le collège

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Les témoignages 2 et 3 sont développés dans les annexes.

• Témoignage n°2 : Céline Coton et Frédérick Leroux (Lannion) Annexe 1

• Témoignage n°3 : Jacques Bouvet (Lyon) – Annexe 2

C. TRAVAUX DE GROUPES :

Ce qui se met en place dans les départements :

a) Des rencontres entre enseignants pour :

• Échanger sur des pratiques, à raison de 2 ou 3 rencontres dans l’année.

• Expliciter la posture de l’enseignant

• Mieux s’approprier le site, dont on ne connait pas bien les ressources

• Des présentations du site et de la démarche ROLL

• Souvent, les initiatives viennent des personnels ASH, qui ont déjà suivi la

formation (avec P. Benaych et M. Savy)

• Construire des outils (ACT, exercices, activités d’anticipation)

Un tutorat « réaliste » concerne entre 15 et 20 personnes. Ce qui implique qu’il

puisse y avoir plusieurs tuteurs par département ou par diocèse.

b) Des co-interventions en classe, pour :

• Mettre en œuvre des ACT, assister à des séances ROLL,

• Aider à la mise en œuvre des activités en autonomie

• Soutenir la ritualisation en classe, en A.P.

• Une enseignante détachée pour mi-temps en sciences physiques a pu mettre en

place la démarche dans les domaines scientifiques (en classe entière).

c) Des journées d’information ou d’études en personnels d’encadrement sur la

pédagogie de la compréhension.

d) Des journées de formation (exemple d’Amiens), formateurs académiques en direction

d’enseignants de collège, partenariat culturel, expositions de travaux d’élèves rollers,

rencontres avec des parents d’élèves peu habitués à rencontrer l’école. Certains

tuteurs ont filmé un ACT, pour en faire un objet d’analyse de pratiques ou un support

de formation.

e) Des échanges par mail (questions, outils, ...)

L’espace tuteur permet d’échanger des infos avec les enseignants du secteur du

tuteur : type Espace Numérique de Travail

f) Animations de groupes de production : ACT, exercices d’entrainement ou activités

d’anticipation.

Un atout : les ACT explicatifs préparent particulièrement bien aux épreuves du Brevet des

collèges.

Une demande : des tests d’évaluation en 4ème et 3ème

Les obstacles : • Les élèves en autonomie ont parfois le sentiment d’être abandonnés ». Les réponses

à ce problème sont diverses : prendre le temps d’expliciter le contrat didactique,

d’habituer les élèves à cette démarche dans la durée, sur plusieurs semaines. D’autres

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enseignants ont mis en place des exercices d’entrainement en collectif, en étayant tel

ou tel élève.

• Sans accompagnement sur le terrain, la démarche s’essouffle dans les classes.

• Les ACT sont parfois limités aux AP, APC

• Le site n’est pas toujours facile à explorer et à exploiter.

• Certains enseignants rollers convaincus ne parviennent pas à convaincre leurs

collègues.

• Les anciens rollers ne veulent plus venir au groupe de production parce qu’ils ont le

sentiment de maitriser les démarches et les outils. Pourtant, les groupes de

production sont très formateurs.

Le livret du tuteur proposé en amont du Séminaire n’a pas fait l’objet d’amendements. Il sera donc mis en ligne à la rentrée sur le site.

En guise de conclusion Retenons que les atouts du tuteur peuvent être fédérés autour de 3 axes :

- Anticiper

- Concevoir et agir

- Accompagner et gérer les aléas

a) Anticiper : prévoir un échéancier de travail dans l’année, en concertation avec les enseignants du secteur, moments éventuellement inscrits dans des temps institutionnels, ce qui est une façon de reconnaitre l’investissement des rollers. Identifier en concertation des besoins sur des points particuliers : l’ACT, les activités en autonomie, l’organisation de la classe, de l’emploi du temps, la production d’outils, …

b) Concevoir et agir : les enseignants sont dans l’action au quotidien, ils ont la classe à gérer, les urgences et la continuité des apprentissages ; dans ce contexte, le tuteur doit pouvoir répondre présent pour être aux côtés de l’enseignant et l’aider à gagner du temps et de l’efficacité. Cela peut prendre la forme de modules ou de temps de formation à partir d’une analyse des besoins, conçus et mis en œuvre dans la concertation, de moments d’échanges et/ou d’analyse de pratiques.

c) Accompagner et gérer les aléas : au-delà des moments de formation, des regroupements, le tuteur peut être une personne ressource capable d’aider l’enseignant ou une équipe d’école à organiser concrètement la mise en œuvre des ACT, la passation des évaluations, l’analyse des besoins, etc. Bref, réguler la mise en œuvre de la pédagogie de la compréhension pour assurer le roller qu’il est dans une dynamique d’équipe et qu’il peut s’appuyer sur le groupe pour garantir la régularité et la pertinence des activités.

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