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Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances 33 Tout sur les warrants, les certificats et les trackers LES PRODUITS DÉRIVÉS Dopez les performances de votre portefeuille avec les produits dérivés Des outils pour diversifier ses risques, pour spéculer ou pour couvrir ses positions Le succès rencontré par les warrants, certificats et trackers est incontestable. En quelques années, ils se sont imposés aussi bien auprès des professionnels que des particuliers, au point de devenir incontournables dans une stratégie d’investissement. Dossier réalisé par Frédéric Bériot et Bruno Kus Lancé en 2001, le compartiment des trackers sur Euronext atteint désormais 60 milliards d’euros d’encours à travers 200 produits, contre une vingtaine de milliards d’euros d’encours et une soixan- taine de produits il y a deux ans. Côté warrants et certificats, la pa- lette ne cesse également de s’élar- gir puisque l’on compte, à fin mai 2007, un peu plus de 9.000 produits cotés, dont un peu plus de 8.000 warrants et près de 1.000 certifi- cats. C’est presque le double des chiffres atteints à la fin de l’année 2006. Cet engouement s’explique lar- gement par la bonne santé des marchés financiers, mais égale- ment par l’effort déployé par les émetteurs pour offrir des produits originaux et aussi simples à ma- nier que des actions. Grâce à eux, l’investisseur a accès à presque toutes les places financières de la planète (y com- pris les marchés émergents, très prisés ces derniers mois), mais aussi à des thématiques à la mode comme les matières premières, l’énergie solaire, ou des concepts comme les valeurs de rendement, les valeurs décotées, les valeurs opéables. Plutôt que de se consti- tuer un nombre important de li- gnes, à un coût qui pourrait deve- nir prohibitif, l’investisseur se contente d’acheter un tracker ou un certificat comme il achèterait une action avec des frais de trans- action comparables, ce qui lui per- met de diversifier à moindre coût son portefeuille. Les warrants sont pour leur part utilisés pour amplifier des mouvements, mais aussi pour protéger un porte- feuille d’actions. Notons que 60 à 70 % des trans- actions et des capitaux échangés sur les warrants et les certificats sont réalisées sur le CAC 40 et les valeurs du CAC 40. Dans le cas des trackers, il est intéressant de constater que les particuliers sont aussi actifs que les professionnels en termes de transactions et que 20 % des échanges totaux concernent les pays émergents. Pas étonnant que les émetteurs se bousculent sur ce marché. On en compte une douzaine grâce à l’arrivée récente de deux poids lourds américains que sont Merrill Lynch et Goldman Sachs. Ce sont toutefois la Société Géné- rale et BNP Paribas qui se taillent la part du lion, avec, chacun, envi- ron 35 % des capitaux échangés depuis le début de cette année. Suite page 34 Investissez avec le numéro 1 * . Société Générale a développé toute une gamme de certificats 100% autour du développement durable : biocarburants, énergie solaire, énergies alternatives, secteur de l’eau, ressources forestières, approche ISR des marchés action…, des solutions uniques pour diversifier vos placements. Cotation en continu Frais habituels de votre intermédiaire financier Liquidité assurée par Société Générale Contact : 0 810 30 20 20 - www.sgbourse.fr Réalisation : NSL Studio | www.nslstudio.com - 070522 100% Développement Investissez en Bourse sur l’avenir de la planète *Société Générale est la première banque à avoir été élue trois années de suite Meilleure Banque sur les Dérivés Actions par IFR et deux années consécutives par Risk magazine et The Banker. Sur Euronext Paris, elle propose la gamme de produits de Bourse la plus complète : plus de 1900 produits sur plus de 250 sous-jacents au 12/04/2007. En 2006, 59% des capitaux en euro échangés sur ces produits l’ont été sur des trackers, certificats et warrants émis et/ou animés par Société Générale (source : Euronext Paris). La valeur des certificats peut être à tout moment inférieure à leur valeur nominale, leur détenteur pouvant perdre tout ou partie de leur investissement. L’attention du public est attirée sur les Facteurs de Risques figurant dans le Prospectus de Base disponible auprès de l’émetteur et sur www.sgbourse.fr. Ces certificats ont été émis selon deux types de Prospectus de Base, l’un a été approuvé par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier) et a fait l’objet d’une procédure de passeport vers l’AMF (Autorités des Marchés Financiers) et le second a été visé par l‘AMF sous le n° 07-050 en date du 16 février 2007. Les Final Terms sont disponibles auprès de l’émetteur et sur www.sgbourse.fr Les trackers NOTRE SELECTION DE TRACKERS CAC40 Indexis EASY Aspi Euro EASY ETF DJ Euro Stoxx EASY ETF CAC40 EASY ETF Epra Eurozone EASY ETF Euro Auto EASY ETF Euro Energy EASY ETF Euro Insur. EASY ETF Euro Media EASY ETF Euro Stoxx 50 EASY ETF Euro Stoxx50 b EASY ETF Euro Technology EASY ETF Euro Telecom EASY ETF Euro Utilities EASY ETF Global Titans 50 EASY ETF Gsne EASY ETF Iboxx Sov. Short EASY ETF Stoxx 50 Europe ISHARES Corporate Bond Ishares Euro Stoxx 50 Lyxor Auto Parts Lyxor Est Europe Lyxor ETF CAC40 Lyxor ETF China Lyxor ETF DJ Euro Stoxx 50 Lyxor ETF DJ Global Titans 50 Lyxor ETF DJ Indust. Average Lyxor ETF Inflation Lyxor Financial SV Lyxor Food Belerag Lyxor Health Care Lyxor Ind Goods SV Lyxor MSCI Growth Lyxor MSCI Small Lyxor MSCI Value Lyxor Technology Streettracks MSCI Europe ETF Trackindex DJ Stocxx Sustain. Tracks MSCI CO DI Tracks MSCI CO ST Tracks Msci Energy Tracks MSCI Europe Small Cap Tracks Msci Telecom Tracks MSCI Util. UBS- ETF DJ EURO STOXX 50 C40 SYV ETX E40 EEE SYA SYE SYI SYM ETE ETD SYQ SYT SYU ETT CNE ISS ETN LOD EUE AUT CEC CAC ASI MSE MGT DJE MTI FIN FOO HLT IND GWT MMS VAL TNO ERO DEX STV STS STN SMC STT STU FRE 61,87 116,96 442,54 61,82 295,19 400,1 550 357,02 270,3 4,88 47,95 402,6 531,2 666,12 25,15 201,49 133,56 4,26 77,41 45,55 38,99 28,26 61,84 107,51 45,92 24,92 102,4 99,61 48,55 32,59 44,13 37,56 107,62 233,6 200,28 33,36 150,73 130,67 65 78,28 107,32 128,91 47,35 101,58 45.150 + 9,8 % + 10,2 % + 7,6 % + 10,1 % - 2,4 % + 32,4 % + 7,1 % + 3,2 % + 5,8 % + 9,7 % + 9,6 % + 11,3 % + 1,8 % + 11,8 % + 4,2 % + 7,1 % + 0,6 % + 4,7 % - 3,6 % + 8,9 % + 32,9 % + 8,7 % + 9,9 % + 2,6 % + 9,5 % + 4,4 % + 8,5 % - 3,2 % + 1,2 % + 8,1 % - 1,4 % + 18,9 % + 11,2 % + 13,7 % + 9,6 % + 6,9 % + 8,4 % - + 13,5 % + 9,7 % + 7 % + 7,5 % + 5,9 % + 8,5 % + 5,2 % Libellé Code mnémo. Variation depuis le début de l'année Dernier cours en euros LE MARCHE DES TRACKERS A EXPLOSE DEPUIS SEPT ANS 2001 2002 2003 2004 2005 2006 07 10 61 65 Encours en milliards d’euros (échelle de gauche) Nombre de trackers cotés sur Euronext (échelle de droite) 0 0 40 80 120 160 200 10 20 30 40 50 46 46 201 121 121 46 121 Source : Euronext BNP PARIBAS ET SOCIETE GENERALE ASSURENT 70 % DES CAPITAUX ECHANGES Nombre de produits cotés 9.257 8.304 953 9.257 116 2.175 644 719 1.502 1.380 5 343 9 2.182 159 10 1.193.406 1.024.935 168.411 1.193.406 5.005 407.207 25.652 216.549 112.313 98.992 16 3.595 63 300.732 20.137 85 6.424,9 5135,2 1.285,1 6.424,5 54,8 2.211,4 75,6 870,3 349,2 379,2 0,8 39,8 2,3 2.303,5 65,1 0,1 Nombre de transaction* Capitaux échangés en millions d’euros* *depuis le 1/01/2007 Segment de marché Total Warrants Certificats Emetteurs Total ABN-Amro BNP Paribas Calyon Citigroup Commerzbank Dresdner Kleinmmort ETFS Metal Securities Limited Goldman Sachs Merrill Lynch Société Générale Traduglab UBS UNE GAMME DE TRACKERS TRES VARIEE Monde Actions Europe/ Euro/Pays européens Actions Amérique du Nord Actions Asie Actions pays émergents Secteur Euro/Europe ETFs actifs Matières premières Obligations Indices de stratégie Indices de style Immobilier Private Equity Principaux sous-jacents utilisés dans les trackers cotés sur Euronext Source : Euronext

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Page 1: Semaine du 16 juin 2007 -ournal des Finances Le J Dopez ... · Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007 LES PRODUITS DÉRIVÉS 34 Les trackers et les certificats (suite de

Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances

33Tout sur les warrants, les certificats et les trackers

LES PRODUITS DÉRIVÉS

Dopez les performances de votreportefeuille avec les produits dérivésDes outils pour diversifier ses risques, pour spéculer ou pour couvrir ses positions

Le succès rencontré par leswarrants, certificats et trackersest incontestable. En quelquesannées, ils se sont imposés aussibien auprès des professionnelsque des particuliers, au point de devenir incontournables dansune stratégie d’investissement.

Dossier réalisé par Frédéric Bériot et Bruno Kus

l Lancé en 2001, le compartimentdes trackers sur Euronext atteintdésormais 60 milliards d’eurosd’encours à travers 200 produits,

contre une vingtaine de milliardsd’euros d’encours et une soixan-taine de produits il y a deux ans.Côté warrants et certificats, la pa-lette ne cesse également de s’élar-gir puisque l’on compte, à fin mai2007, un peu plus de 9.000 produitscotés, dont un peu plus de 8.000warrants et près de 1.000 certifi-cats. C’est presque le double deschiffres atteints à la fin de l’année2006.

Cet engouement s’explique lar-gement par la bonne santé desmarchés financiers, mais égale-ment par l’effort déployé par lesémetteurs pour offrir des produits

originaux et aussi simples à ma-nier que des actions.

Grâce à eux, l’investisseur aaccès à presque toutes les placesfinancières de la planète (y com-pris les marchés émergents, trèsprisés ces derniers mois), maisaussi à des thématiques à la modecomme les matières premières,l’énergie solaire, ou des conceptscomme les valeurs de rendement,les valeurs décotées, les valeursopéables. Plutôt que de se consti-tuer un nombre important de li-gnes, à un coût qui pourrait deve-nir prohibitif, l’investisseur secontente d’acheter un tracker ou

un certificat comme il achèteraitune action avec des frais de trans-action comparables, ce qui lui per-met de diversifier à moindre coûtson portefeuille. Les warrantssont pour leur part utilisés pouramplifier des mouvements, maisaussi pour protéger un porte-feuille d’actions.

Notons que 60 à 70 % des trans-actions et des capitaux échangéssur les warrants et les certificatssont réalisées sur le CAC 40 et lesvaleurs du CAC 40.

Dans le cas des trackers, il estintéressant de constater que lesparticuliers sont aussi actifs que

les professionnels en termes detransactions et que 20 % deséchanges totaux concernent lespays émergents. Pas étonnant queles émetteurs se bousculent sur cemarché.

On en compte une douzainegrâce à l’arrivée récente de deuxpoids lourds américains que sontMerrill Lynch et Goldman Sachs.Ce sont toutefois la Société Géné-rale et BNP Paribas qui se taillentla part du lion, avec, chacun, envi-ron 35 % des capitaux échangésdepuis le début de cette année.

Suite page 34

Investissezavec le numéro 1*.

Société Générale a développé toute une gamme de certificats 100% autourdu développement durable : biocarburants, énergie solaire, énergiesalternatives, secteur de l’eau, ressources forestières, approche ISR desmarchés action…, des solutions uniques pour diversifier vos placements.

Cotation en continu Frais habituels de votre intermédiaire financier

Liquidité assurée par Société Générale Contact : 0 810 30 20 20 - www.sgbourse.fr

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Développement100%Durable

InvestissezenBoursesur l’avenir de la planète

*Société Générale est la première banque à avoir été élue trois années de suite Meilleure Banque sur les Dérivés Actions par IFR et deux années consécutives par Risk magazine et The Banker. Sur EuronextParis, elle propose la gamme de produits de Bourse la plus complète : plus de 1900 produits sur plus de 250 sous-jacents au 12/04/2007. En 2006, 59% des capitaux en euro échangés sur ces produits l’ontété sur des trackers, certificats et warrants émis et/ou animés par Société Générale (source : Euronext Paris). La valeur des certificats peut être à tout moment inférieure à leur valeur nominale, leur détenteurpouvant perdre tout ou partie de leur investissement. L’attention du public est attirée sur les Facteurs de Risques figurant dans le Prospectus de Base disponible auprès de l’émetteur et sur www.sgbourse.fr.Ces certificats ont été émis selon deux types de Prospectus de Base, l’un a été approuvé par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier) et a fait l’objet d’une procédure de passeport versl’AMF (Autorités des Marchés Financiers) et le second a été visé par l‘AMF sous le n° 07-050 en date du 16 février 2007. Les Final Terms sont disponibles auprès de l’émetteur et sur www.sgbourse.fr

Les trackers

NOTRE SELECTION DE TRACKERS

Tab- Tracker.eps

CAC40 IndexisEASY Aspi EuroEASY ETF DJ Euro StoxxEASY ETF CAC40EASY ETF Epra EurozoneEASY ETF Euro AutoEASY ETF Euro EnergyEASY ETF Euro Insur.EASY ETF Euro MediaEASY ETF Euro Stoxx 50 EASY ETF Euro Stoxx50 bEASY ETF Euro TechnologyEASY ETF Euro TelecomEASY ETF Euro UtilitiesEASY ETF Global Titans 50 EASY ETF GsneEASY ETF Iboxx Sov. ShortEASY ETF Stoxx 50 Europe ISHARES Corporate BondIshares Euro Stoxx 50 Lyxor Auto PartsLyxor Est EuropeLyxor ETF CAC40 Lyxor ETF ChinaLyxor ETF DJ Euro Stoxx 50 Lyxor ETF DJ Global Titans 50Lyxor ETF DJ Indust. AverageLyxor ETF InflationLyxor Financial SVLyxor Food BeleragLyxor Health CareLyxor Ind Goods SVLyxor MSCI GrowthLyxor MSCI SmallLyxor MSCI ValueLyxor TechnologyStreettracks MSCI Europe ETFTrackindex DJ Stocxx Sustain.Tracks MSCI CO DITracks MSCI CO STTracks Msci EnergyTracks MSCI Europe Small CapTracks Msci TelecomTracks MSCI Util.UBS- ETF DJ EURO STOXX 50

C40SYVETXE40EEESYASYESYISYMETEETDSYQSYTSYUETTCNEISSETNLODEUEAUTCECCACASIMSEMGTDJEMTIFINFOOHLTINDGWTMMSVALTNOERODEXSTVSTSSTNSMCSTTSTUFRE

61,87116,96442,5461,82295,19400,1550

357,02270,34,8847,95402,6531,2

666,1225,15

201,49133,564,2677,4145,5538,9928,2661,84107,5145,9224,92102,499,6148,5532,5944,1337,56

107,62233,6

200,2833,36150,73130,67

6578,28107,32128,9147,35

101,5845.150

+ 9,8 %+ 10,2 %+ 7,6 %+ 10,1 %- 2,4 %

+ 32,4 %+ 7,1 %+ 3,2 %+ 5,8 %+ 9,7 %+ 9,6 %+ 11,3 %+ 1,8 %+ 11,8 %+ 4,2 %+ 7,1 %+ 0,6 %+ 4,7 %- 3,6 %+ 8,9 %+ 32,9 %+ 8,7 %+ 9,9 %+ 2,6 %+ 9,5 %+ 4,4 %+ 8,5 %- 3,2 %+ 1,2 %+ 8,1 %- 1,4 %

+ 18,9 %+ 11,2 %+ 13,7 %+ 9,6 %+ 6,9 %+ 8,4 %

-+ 13,5 %+ 9,7 %+ 7 %

+ 7,5 %+ 5,9 %+ 8,5 %+ 5,2 %

Libellé Codemnémo.

Variation depuisle début de l'année

Dernier coursen euros

LE MARCHE DES TRACKERS A EXPLOSE DEPUIS SEPT ANS

P33-Euronext.eps

2001 2002 2003 2004 2005 2006 07

10

61 65

Encours en milliards d’euros (échelle de gauche)

Nombre de trackers cotés sur Euronext (échelle de droite)

0 0

40

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120

160

200

10

20

30

40

50

4646

201

121121

46

121

Source : Euronext

BNP PARIBAS ET SOCIETE GENERALE ASSURENT 70 %DES CAPITAUX ECHANGES

P33-tab

Nombrede produits cotés

9.2578.304953

9.257116

2.175644719

1.5021.380

5343

92.18215910

1.193.4061.024.935168.411

1.193.4065.005

407.20725.652

216.549112.31398.992

163.595

63300.73220.137

85

6.424,95135,21.285,1

6.424,554,8

2.211,475,6

870,3349,2379,2

0,839,82,3

2.303,565,10,1

Nombrede transaction*

Capitaux échangésen millions d’euros**depuis le 1/01/2007

Segment de marchéTotalWarrantsCertificatsEmetteursTotalABN-AmroBNP ParibasCalyonCitigroupCommerzbankDresdner KleinmmortETFS Metal Securities LimitedGoldman SachsMerrill LynchSociété GénéraleTraduglabUBS

P33-Gamme.eps

UNE GAMME DE TRACKERSTRES VARIEE

MondeActions Europe/

Euro/Payseuropéens

ActionsAmérique

du Nord

ActionsAsie

Actionspays

émergentsSecteur Euro/Europe

ETFs actifsMatièrespremières

Obligations

Indices destratégieIndicesde styleImmobilierPrivate Equity

Principaux sous-jacents utilisésdans les trackers cotés sur Euronext

Source : Euronext

P.33 15/06/07 15:23 Page 33

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Comment distinguerun tracker d’uncertificat 100 % ?

Les trackers et les certificats100 % ont tous les deux pourobjectif de répliquer fidèlement(à la hausse et à la baisse) l’évo-lution d’un indice ou d’un panierde valeurs regroupées autourd’un secteur ou d’une thémati-que. Ils se différencient sur cinqpoints :

1) les certificats ne sont pas éli-gibles au PEA contrairement àbon nombre de trackers ;

2) la liquidité d’un tracker estassurée par au moins deuxteneurs de marché alors qu’unseul émetteur se porte contre-partie sur les certificats ;

3) les trackers donnent droit audividende, tout comme la plu-part des certificats 100 %, quin’intègrent aucun effet de levier.En revanche, les certificats aveceffet de levier ne donnent pasdroit au dividende ;

4) les trackers n’ont pas de dated’échéance tandis que les certi-ficats en ont parfois une ;

5) sur le plan fiscal, les trackerssont assimilés à des OPCVM. Laplus-value est donc imposabledès le premier euro au taux de27 % si le montant annuel descessions de valeurs mobilièresdépasse 20.000 euros. Pour cequi est des certificats, deux cassont possibles. Première hypo-thèse, le produit est conservéjusqu’à son échéance. La diffé-rence entre le prix remboursé etle prix d’acquisition est alorsassujettie à l’impôt sur le revenuselon le taux d’imposition ducontribuable. Deuxième hypo-thèse, le certificat est venduavant son échéance. Les gainssont alors taxés à 27 % au-delàde 20.000 euros de cessions.

Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances

35Les trackers et les certificats

LES PRODUITS DÉRIVÉS

Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007

LES PRODUITS DÉRIVÉS34 Les trackers et les certificats (suite de la page 33)

Utilisez les trackers et les certificats 100%pour diversifier vos placementsDes produits simples à manier pour répliquer fidèlement un indice, un panier ou un thème d’investissement

Investir sur des zonesgéographiques lointaines ouexotiques, s’intéresser àl’évolution des matièrespremières ou jouer l’ensembled’un secteur pour diversifierses risques est désormais choseaisée pour un investisseurparticulier. Grâce aux trackerset aux certificats de type 100%, il devient en effet possiblede miser sur une thématiqueoriginale sans avoir à payer desfrais de courtage exorbitants.Ces produits n’ont rien decompliqué puisqu’ils se

contentent de répliquer pas àpas l’évolution d’un indice oud’un panier de valeurs.Attention toutefois, si laplupart des trackers sontéligibles au PEA, tel n’est pasle cas des certificats 100 %.

l Il y a encore une dizaine d’an-nées, les actionnaires individuelsn’avaient pas vraiment la possi-bilité d’investir en toute sécuritésur des places financières ou surdes thèmes originaux sans payerdes frais de transaction dissua-sifs. Désormais, les trackers et

les certificats de type 100 % déve-loppés par les grands intermé-diaires de la place parisienne per-mettent d’élargir leur champd’intervention et d’acheter un in-dice, une thématique ou un pa-nier de valeurs, comme on achèteune action.

Les trackers et certificats100 % sont très simples à manierdans la mesure où ils se conten-tent de répliquer l’évolution dusous-jacent sur lesquels ils sontindexés. Contrairement à desproduits dérivés comme les war-rants, ils n’intègrent aucun effet

de levier. Un tracker sur leCAC 40 va, par exemple, évolueravec la même amplitude, à lahausse, comme à la baisse, quel’indice phare de la Bourse de Pa-ris. L’avantage de ce produit estqu’il permet à l’investisseur decaler sa performance sur la placede Paris en achetant un seul pro-duit à un prix unitaire modique(quelques euros seulement) sansavoir à mettre en portefeuille les40 valeurs composant l’indice. Acette grande simplicité s’ajouteune économie substantielle réali-sée sur les frais de transaction.

Les trackers et certificats100 % sont négociables enBourse comme des actions avecdes frais de courtage classiques.Ils ne supportent ni droits d’en-trée ni droits de sortie.

Les frais de gestion sont infé-rieurs à ceux des OPCVM classi-ques (entre 0,15 et 1,25 % du mon-tant investi) , voire parfoisinexistants. Nous avons sélec-tionné cinq produits originauxqui permettent de compléter oude surpondérer, au choix de l’in-vestisseur, un portefeuille d’ac-tions classiques.

Misez sur l’économie brésilienne avec le tracker Lyxor Brazill Après plusieurs faux départs, leBrésil fait à nouveau figure d’el-dorado pour tous les investisseursde la planète. Ce pays a su prendreles mesures correctives nécessai-res pour assainir ses finances. Ladette publique, qui approchait 60 % du PIB il y a encore deux ans,est retombée à 45 % du PIB l’andernier. L’inflation glissante sur

douze mois n’est que de 3 %.Quant à la croissance, elle s’accé-lère puisque après avoir pro-gressé de 3,7 % en 2006 le PIB de-vrait encore augmenter de 4 %cette année. Les conditions sontdonc réunies pour que les inves-tisseurs reprennent totalementconfiance et pour que la Boursebrésilienne accentue ses gains

après avoir déjà bondi de 21 % de-puis le début de l’année 2007. D’au-tant que le marché brésilien estencore très raisonnablement valo-risé. Les actions capitalisent enmoyenne moins de dix fois les pro-fits attendus cette année.

L’actionnaire individuel fran-çais peut très facilement répli-quer l ’indice Ibovespa de la

Bourse brésilienne en achetantun tracker Lyxor ETF Brazil émis par Lyxor, une filiale de laSociété Générale (code : RIO ouFR0010408799). Ce produit, assi-milé à un FCP, est éligible au PEA.Il supporte des frais de gestion de0,65 % et s’achète par unité. Sa va-leur liquidative est d’un peumoins de 20 euros.

Comment jouer le potentiel du marché de l’eaul L’eau douce va devenir unluxe. Elle ne représente que 3 %des ressources mondiales etmoins de 0,03 % est directementconsommable.

Parallèlement, les besoinsmondiaux ne cessent d’augmen-ter. En 1995, ils étaient six foisplus élevés qu’en 1900. La Ban-que mondiale estime que la de-mande pourrait dépasser l’offreen 2030. Autant dire que les en-treprises positionnées sur cemarché sont promises à un bel

avenir. Les investissements dansle secteur de l’eau, qui représen-tent 75 milliards de dollars paran pourraient atteindre 180 mil-liards en 2025.

La banque ABN-Amro a créél’indice Water Stock Total Re-turn, qui regroupe dix sociétésdont au moins 60 % du chiffred’affaires est en rapport avecl’eau, qu’il s’agisse de l’exploita-tion, du traitement, de la distri-bution, de l’épuration ou du des-salement. Figurent notamment

dans cet indice des valeurscomme Suez, Veolia, Northum-brian Water, Pentair ou encoreAqua America. Le cer tificatOpen-End ABN-Amro sur l’eau(code : 1134N ou FR0010342683)réplique fidèlement cet indice,sans effet de levier. Il n’a pasd’échéance et supporte une com-mission annuelle de 1,25 %.

Ce produit est é l igible aucompte titres (mais pas au PEA)et peut avoir sa place dans uncontrat d’assurance-vie.

Un outil pour parier sur les synergies de fusionl BNP Paribas a mis sur le marchéun certificat 100 % très original ré-pliquant l’évolution d’un panier desociétés ayant initié ou été impli-quées dans une opération de fu-sion-acquisition susceptible de gé-nérer d’importantes synergiesd’exploitation. L’exemple de fusionréussie est celui d’Air France, qui,en prenant le contrôle de la compa-gnie néerlandaise KLM, a dépassétous ses objectifs et réalisé d’im-portantes économies. Les statisti-ques démontrent que, depuis le dé-but de l’année 2002, les sociétésayant réalisé une grosse acquisi-tion ont en moyenne surperforméle marché de 12 % pendant l’annéequi a suivi la fusion. Les synergiesde fusion représentent un levierprivilégié pour améliorer la perfor-

mance d’une entreprise. Plutôt qued’acheter les titres de tous les ac-quéreurs possibles, l’investisseur

peut jouer le certificat 100 % Syner-gies de BNP Paribas (code : 3378Bou NL0000749570) qui se concentre

sur les entreprises dont l’acquisi-tion s’intègre parfaitement dans lastratégie de développement d’unautre groupe, et sur les fusions ré-pondant à de vraies logiques indus-trielles (réductions de coûts, re-cherche d’une taille critique,acquisition d’une technologie…).

Lors de son émission, le panierincluait des titres comme Arcelor-Mittal, Alcatel-Lucent, Falcon-bridge (fusionné avec Xstrata), Al-lianz (après le rachat de RAS),Géophysique (après la reprise deVeritas) ou encore Axa (qui a inté-gré Winterthur). Le certificat 100 %Synergies n’a pas d’échéance. Il estéligible au compte titres et à l’assu-rance-vie, mais pas au PEA, et ilsupporte une commission annuelleinitiale de 1 %.

Comments’intéresserà l’énergienucléaire

l L’énergie constitue sans doutele principal enjeu économique etenvironnemental de ces prochai-nes années. La flambée des prix dupétrole et du gaz et les contraintesfixées par le protocole de Kyoto enmatière d’émissions incitent lesgouvernements à privilégier lesénergies alternatives non polluan-tes. Parmi celles-ci, le nucléaire serévèle incontournable. La Francea ainsi conçu un prototype de réac-teur nucléaire de quatrième géné-ration susceptible de rentrer enservice en 2020. De nombreux payscomme le Brésil, la Chine ou l’Indeont décidé ou envisagent de recou-rir à cette technologie.

L’avantage de l’énergie nu-cléaire est qu’elle est quasi iné-puisable et qu’elle est sans impactsur le réchauffement climatique.BNP Paribas propose un certificat100 % retraçant l’évolution d’unpanier de dix valeurs internatio-nales (Alstom, AngloGold, Areva,Cameco, Duke Energy, EDF,Energ y Ressources, Exelon, Mitsubishi Heavy Inds, Rio Tinto)dont l’activité est liée à l’énergienucléaire (construction d’équipe-ments, mines d’uranium, servicesdans le domaine du nucléaire).Chacune a un poids compris entre5 et 13,33 % dans le panier, le poidsétant révisé deux fois par an. Cecertificat (code : 2354B ouNL0000662914) n’est pas éligibleau PEA (il l’est, en revanche, àl’assurance-vie) et dispose d’uneéchéance fixée au 15 janvier 2010.Il supporte une commission an-nuelle de 1 %.

LA VALEUR DU PANIERNUCLEAIRE A ETE MULTIPLIEEPAR 2,5 EN SEPT ANS

P35-Nucleaire.eps

Base 100 début 2000

*avant déduction des frais de gestion

00 01 02 03 04 05 06

0

50

100

150

200 Certificat Nucléaire*

Euro Stoxx 50

COMPOSITION DU PANIER SYNERGIES A L’EMISSION

P34-Synergie.eps

Titre

Arcelor-Mittal

Alcatel Lucent

FalconBridge Xstrata

Intesa San Paolo

Ras Allianz

Schwarz UCB

Serono Merck

Veritas géophysique

Winthertur Axa

Code Isin

NL0000361947

FR0000130007

GB0031411001

IT0000072819

DE0008404005

DE0007221905

DE0006599905

FR0000120164

FR0000120628

Poidsinitial

dans lepanier

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

Descriptif des valeurs du panier

Premier producteur mondial d’acier

Leader dans les solutions de communication

Gr. minier (charbon, zinc, cuivre et autres métaux)

Un des grands groupes bancaires de la zone euro

Deuxième compagnie d’assurances au monde

Leader mondial en biopharmacie

Groupe international de la pharmacie et de la chimie

Prod. et serv. destinés aux ind. du gaz et du pétrole

Leader mondial de la protection financière

P35-luxe.eps

UN INDICE QUI INTEGRE TOUS LES SEGMENTS DU LUXE

Maroquinerie et mode

Services financiers pourclientèle fortunée

Equipement domestique

Hôtellerie et casinos

Loisirs et réceptions

LunettesGrands magasins

Parfums et cosmétiques

Montres et joaillerie

Prêt-à-porter

Sport

Vins et spiritueux

Répartition de l’indice Merrill Lynch Luxe et art de vivre par sous-secteur au 23 février 2007

8 %

8 %

8 %14 %

4 %

12 %

8 %

10 %

14 %

2 %

2 %

10 %

P34-Eau.eps

Certificat Open-End ABN-AMRO,base 100 le 01/07/06

Juillet 06 Juin 07

UNE HAUSSE DE 32 %EN DOUZE MOIS

90

100

110

120

l Le marché du luxe est en plein es-sor. Porté par l’afflux de richesse enprovenance des pays producteursd’énergie ou de matières premiè-res, il progresse en moyenne de 8 %par an, soit plus de deux fois le ni-veau de la croissance mondiale. Se-lon le magazine Forbes, il y auraitdésormais près de 1.000 milliardai-res en dollars sur la planète. Et en-viron 8,7 millions de particuliersdétiendraient plus de 1 million dedollars d’actifs financiers. Des chif-fres qui ne peuvent que progressersi l’on en juge par le dynamisme dela croissance dans de nombreux

pays comme la Chine, la Russie oul’Inde, ainsi que par la bonne santédes marchés financiers.

La forte croissance de la clien-tèle émergente et la démocratisa-tion de l’appétit de consommationpour les marques de luxe, notam-ment chez les jeunes, vont donc do-per ce marché.

Pour jouer ce thème, MerrillLynch a créé un certificat (code :1008M ou FR0010429738) indexé surun indice « luxe et art de vivre »composé d’une cinquantaine de va-leurs appartenant à l’univers duluxe comme LVMH, Bulgari, Tod’s,

mais aussi Porsche, BMW, Pumaou Polo Ralph Lauren.

Si on établit une rétrospectivedepuis 2000, l’indice Merrill LynchLuxe et art de vivre aurait surper-formé de près de 50 % les indiceglobaux MSCI World et Euro Stoxx50. Le certificat réplique totale-ment, à la hausse comme à labaisse, la performance de cet in-dice. Emis à 100 euros le 3 mai2007, il cote actuellement 101 eu-ros. Son échéance est fixée au 4mai 2010 et il ne supporte aucunecommission (les frais étant inté-grés dans le prix d’achat).

Les valeurs du panier sont équipondérées. Le panier sera révisé deux foispar an sans modification de sa valeur.

Investissez sur les valeurs du luxe

P.34-35 15/06/07 17:25 Page 34

Page 3: Semaine du 16 juin 2007 -ournal des Finances Le J Dopez ... · Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007 LES PRODUITS DÉRIVÉS 34 Les trackers et les certificats (suite de

Comment distinguerun tracker d’uncertificat 100 % ?

Les trackers et les certificats100 % ont tous les deux pourobjectif de répliquer fidèlement(à la hausse et à la baisse) l’évo-lution d’un indice ou d’un panierde valeurs regroupées autourd’un secteur ou d’une thémati-que. Ils se différencient sur cinqpoints :

1) les certificats ne sont pas éli-gibles au PEA contrairement àbon nombre de trackers ;

2) la liquidité d’un tracker estassurée par au moins deuxteneurs de marché alors qu’unseul émetteur se porte contre-partie sur les certificats ;

3) les trackers donnent droit audividende, tout comme la plu-part des certificats 100 %, quin’intègrent aucun effet de levier.En revanche, les certificats aveceffet de levier ne donnent pasdroit au dividende ;

4) les trackers n’ont pas de dated’échéance tandis que les certi-ficats en ont parfois une ;

5) sur le plan fiscal, les trackerssont assimilés à des OPCVM. Laplus-value est donc imposabledès le premier euro au taux de27 % si le montant annuel descessions de valeurs mobilièresdépasse 20.000 euros. Pour cequi est des certificats, deux cassont possibles. Première hypo-thèse, le produit est conservéjusqu’à son échéance. La diffé-rence entre le prix remboursé etle prix d’acquisition est alorsassujettie à l’impôt sur le revenuselon le taux d’imposition ducontribuable. Deuxième hypo-thèse, le certificat est venduavant son échéance. Les gainssont alors taxés à 27 % au-delàde 20.000 euros de cessions.

Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances

35Les trackers et les certificats

LES PRODUITS DÉRIVÉS

Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007

LES PRODUITS DÉRIVÉS34 Les trackers et les certificats (suite de la page 33)

Utilisez les trackers et les certificats 100%pour diversifier vos placementsDes produits simples à manier pour répliquer fidèlement un indice, un panier ou un thème d’investissement

Investir sur des zonesgéographiques lointaines ouexotiques, s’intéresser àl’évolution des matièrespremières ou jouer l’ensembled’un secteur pour diversifierses risques est désormais choseaisée pour un investisseurparticulier. Grâce aux trackerset aux certificats de type 100%, il devient en effet possiblede miser sur une thématiqueoriginale sans avoir à payer desfrais de courtage exorbitants.Ces produits n’ont rien decompliqué puisqu’ils se

contentent de répliquer pas àpas l’évolution d’un indice oud’un panier de valeurs.Attention toutefois, si laplupart des trackers sontéligibles au PEA, tel n’est pasle cas des certificats 100 %.

l Il y a encore une dizaine d’an-nées, les actionnaires individuelsn’avaient pas vraiment la possi-bilité d’investir en toute sécuritésur des places financières ou surdes thèmes originaux sans payerdes frais de transaction dissua-sifs. Désormais, les trackers et

les certificats de type 100 % déve-loppés par les grands intermé-diaires de la place parisienne per-mettent d’élargir leur champd’intervention et d’acheter un in-dice, une thématique ou un pa-nier de valeurs, comme on achèteune action.

Les trackers et certificats100 % sont très simples à manierdans la mesure où ils se conten-tent de répliquer l’évolution dusous-jacent sur lesquels ils sontindexés. Contrairement à desproduits dérivés comme les war-rants, ils n’intègrent aucun effet

de levier. Un tracker sur leCAC 40 va, par exemple, évolueravec la même amplitude, à lahausse, comme à la baisse, quel’indice phare de la Bourse de Pa-ris. L’avantage de ce produit estqu’il permet à l’investisseur decaler sa performance sur la placede Paris en achetant un seul pro-duit à un prix unitaire modique(quelques euros seulement) sansavoir à mettre en portefeuille les40 valeurs composant l’indice. Acette grande simplicité s’ajouteune économie substantielle réali-sée sur les frais de transaction.

Les trackers et certificats100 % sont négociables enBourse comme des actions avecdes frais de courtage classiques.Ils ne supportent ni droits d’en-trée ni droits de sortie.

Les frais de gestion sont infé-rieurs à ceux des OPCVM classi-ques (entre 0,15 et 1,25 % du mon-tant investi) , voire parfoisinexistants. Nous avons sélec-tionné cinq produits originauxqui permettent de compléter oude surpondérer, au choix de l’in-vestisseur, un portefeuille d’ac-tions classiques.

Misez sur l’économie brésilienne avec le tracker Lyxor Brazill Après plusieurs faux départs, leBrésil fait à nouveau figure d’el-dorado pour tous les investisseursde la planète. Ce pays a su prendreles mesures correctives nécessai-res pour assainir ses finances. Ladette publique, qui approchait 60 % du PIB il y a encore deux ans,est retombée à 45 % du PIB l’andernier. L’inflation glissante sur

douze mois n’est que de 3 %.Quant à la croissance, elle s’accé-lère puisque après avoir pro-gressé de 3,7 % en 2006 le PIB de-vrait encore augmenter de 4 %cette année. Les conditions sontdonc réunies pour que les inves-tisseurs reprennent totalementconfiance et pour que la Boursebrésilienne accentue ses gains

après avoir déjà bondi de 21 % de-puis le début de l’année 2007. D’au-tant que le marché brésilien estencore très raisonnablement valo-risé. Les actions capitalisent enmoyenne moins de dix fois les pro-fits attendus cette année.

L’actionnaire individuel fran-çais peut très facilement répli-quer l ’indice Ibovespa de la

Bourse brésilienne en achetantun tracker Lyxor ETF Brazil émis par Lyxor, une filiale de laSociété Générale (code : RIO ouFR0010408799). Ce produit, assi-milé à un FCP, est éligible au PEA.Il supporte des frais de gestion de0,65 % et s’achète par unité. Sa va-leur liquidative est d’un peumoins de 20 euros.

Comment jouer le potentiel du marché de l’eaul L’eau douce va devenir unluxe. Elle ne représente que 3 %des ressources mondiales etmoins de 0,03 % est directementconsommable.

Parallèlement, les besoinsmondiaux ne cessent d’augmen-ter. En 1995, ils étaient six foisplus élevés qu’en 1900. La Ban-que mondiale estime que la de-mande pourrait dépasser l’offreen 2030. Autant dire que les en-treprises positionnées sur cemarché sont promises à un bel

avenir. Les investissements dansle secteur de l’eau, qui représen-tent 75 milliards de dollars paran pourraient atteindre 180 mil-liards en 2025.

La banque ABN-Amro a créél’indice Water Stock Total Re-turn, qui regroupe dix sociétésdont au moins 60 % du chiffred’affaires est en rapport avecl’eau, qu’il s’agisse de l’exploita-tion, du traitement, de la distri-bution, de l’épuration ou du des-salement. Figurent notamment

dans cet indice des valeurscomme Suez, Veolia, Northum-brian Water, Pentair ou encoreAqua America. Le cer tificatOpen-End ABN-Amro sur l’eau(code : 1134N ou FR0010342683)réplique fidèlement cet indice,sans effet de levier. Il n’a pasd’échéance et supporte une com-mission annuelle de 1,25 %.

Ce produit est é l igible aucompte titres (mais pas au PEA)et peut avoir sa place dans uncontrat d’assurance-vie.

Un outil pour parier sur les synergies de fusionl BNP Paribas a mis sur le marchéun certificat 100 % très original ré-pliquant l’évolution d’un panier desociétés ayant initié ou été impli-quées dans une opération de fu-sion-acquisition susceptible de gé-nérer d’importantes synergiesd’exploitation. L’exemple de fusionréussie est celui d’Air France, qui,en prenant le contrôle de la compa-gnie néerlandaise KLM, a dépassétous ses objectifs et réalisé d’im-portantes économies. Les statisti-ques démontrent que, depuis le dé-but de l’année 2002, les sociétésayant réalisé une grosse acquisi-tion ont en moyenne surperforméle marché de 12 % pendant l’annéequi a suivi la fusion. Les synergiesde fusion représentent un levierprivilégié pour améliorer la perfor-

mance d’une entreprise. Plutôt qued’acheter les titres de tous les ac-quéreurs possibles, l’investisseur

peut jouer le certificat 100 % Syner-gies de BNP Paribas (code : 3378Bou NL0000749570) qui se concentre

sur les entreprises dont l’acquisi-tion s’intègre parfaitement dans lastratégie de développement d’unautre groupe, et sur les fusions ré-pondant à de vraies logiques indus-trielles (réductions de coûts, re-cherche d’une taille critique,acquisition d’une technologie…).

Lors de son émission, le panierincluait des titres comme Arcelor-Mittal, Alcatel-Lucent, Falcon-bridge (fusionné avec Xstrata), Al-lianz (après le rachat de RAS),Géophysique (après la reprise deVeritas) ou encore Axa (qui a inté-gré Winterthur). Le certificat 100 %Synergies n’a pas d’échéance. Il estéligible au compte titres et à l’assu-rance-vie, mais pas au PEA, et ilsupporte une commission annuelleinitiale de 1 %.

Comments’intéresserà l’énergienucléaire

l L’énergie constitue sans doutele principal enjeu économique etenvironnemental de ces prochai-nes années. La flambée des prix dupétrole et du gaz et les contraintesfixées par le protocole de Kyoto enmatière d’émissions incitent lesgouvernements à privilégier lesénergies alternatives non polluan-tes. Parmi celles-ci, le nucléaire serévèle incontournable. La Francea ainsi conçu un prototype de réac-teur nucléaire de quatrième géné-ration susceptible de rentrer enservice en 2020. De nombreux payscomme le Brésil, la Chine ou l’Indeont décidé ou envisagent de recou-rir à cette technologie.

L’avantage de l’énergie nu-cléaire est qu’elle est quasi iné-puisable et qu’elle est sans impactsur le réchauffement climatique.BNP Paribas propose un certificat100 % retraçant l’évolution d’unpanier de dix valeurs internatio-nales (Alstom, AngloGold, Areva,Cameco, Duke Energy, EDF,Energ y Ressources, Exelon, Mitsubishi Heavy Inds, Rio Tinto)dont l’activité est liée à l’énergienucléaire (construction d’équipe-ments, mines d’uranium, servicesdans le domaine du nucléaire).Chacune a un poids compris entre5 et 13,33 % dans le panier, le poidsétant révisé deux fois par an. Cecertificat (code : 2354B ouNL0000662914) n’est pas éligibleau PEA (il l’est, en revanche, àl’assurance-vie) et dispose d’uneéchéance fixée au 15 janvier 2010.Il supporte une commission an-nuelle de 1 %.

LA VALEUR DU PANIERNUCLEAIRE A ETE MULTIPLIEEPAR 2,5 EN SEPT ANS

P35-Nucleaire.eps

Base 100 début 2000

*avant déduction des frais de gestion

00 01 02 03 04 05 06

0

50

100

150

200 Certificat Nucléaire*

Euro Stoxx 50

COMPOSITION DU PANIER SYNERGIES A L’EMISSION

P34-Synergie.eps

Titre

Arcelor-Mittal

Alcatel Lucent

FalconBridge Xstrata

Intesa San Paolo

Ras Allianz

Schwarz UCB

Serono Merck

Veritas géophysique

Winthertur Axa

Code Isin

NL0000361947

FR0000130007

GB0031411001

IT0000072819

DE0008404005

DE0007221905

DE0006599905

FR0000120164

FR0000120628

Poidsinitial

dans lepanier

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

11,1 %

Descriptif des valeurs du panier

Premier producteur mondial d’acier

Leader dans les solutions de communication

Gr. minier (charbon, zinc, cuivre et autres métaux)

Un des grands groupes bancaires de la zone euro

Deuxième compagnie d’assurances au monde

Leader mondial en biopharmacie

Groupe international de la pharmacie et de la chimie

Prod. et serv. destinés aux ind. du gaz et du pétrole

Leader mondial de la protection financière

P35-luxe.eps

UN INDICE QUI INTEGRE TOUS LES SEGMENTS DU LUXE

Maroquinerie et mode

Services financiers pourclientèle fortunée

Equipement domestique

Hôtellerie et casinos

Loisirs et réceptions

LunettesGrands magasins

Parfums et cosmétiques

Montres et joaillerie

Prêt-à-porter

Sport

Vins et spiritueux

Répartition de l’indice Merrill Lynch Luxe et art de vivre par sous-secteur au 23 février 2007

8 %

8 %

8 %14 %

4 %

12 %

8 %

10 %

14 %

2 %

2 %

10 %

P34-Eau.eps

Certificat Open-End ABN-AMRO,base 100 le 01/07/06

Juillet 06 Juin 07

UNE HAUSSE DE 32 %EN DOUZE MOIS

90

100

110

120

l Le marché du luxe est en plein es-sor. Porté par l’afflux de richesse enprovenance des pays producteursd’énergie ou de matières premiè-res, il progresse en moyenne de 8 %par an, soit plus de deux fois le ni-veau de la croissance mondiale. Se-lon le magazine Forbes, il y auraitdésormais près de 1.000 milliardai-res en dollars sur la planète. Et en-viron 8,7 millions de particuliersdétiendraient plus de 1 million dedollars d’actifs financiers. Des chif-fres qui ne peuvent que progressersi l’on en juge par le dynamisme dela croissance dans de nombreux

pays comme la Chine, la Russie oul’Inde, ainsi que par la bonne santédes marchés financiers.

La forte croissance de la clien-tèle émergente et la démocratisa-tion de l’appétit de consommationpour les marques de luxe, notam-ment chez les jeunes, vont donc do-per ce marché.

Pour jouer ce thème, MerrillLynch a créé un certificat (code :1008M ou FR0010429738) indexé surun indice « luxe et art de vivre »composé d’une cinquantaine de va-leurs appartenant à l’univers duluxe comme LVMH, Bulgari, Tod’s,

mais aussi Porsche, BMW, Pumaou Polo Ralph Lauren.

Si on établit une rétrospectivedepuis 2000, l’indice Merrill LynchLuxe et art de vivre aurait surper-formé de près de 50 % les indiceglobaux MSCI World et Euro Stoxx50. Le certificat réplique totale-ment, à la hausse comme à labaisse, la performance de cet in-dice. Emis à 100 euros le 3 mai2007, il cote actuellement 101 eu-ros. Son échéance est fixée au 4mai 2010 et il ne supporte aucunecommission (les frais étant inté-grés dans le prix d’achat).

Les valeurs du panier sont équipondérées. Le panier sera révisé deux foispar an sans modification de sa valeur.

Investissez sur les valeurs du luxe

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Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007

LES PRODUITS DÉRIVÉS36 Les stratégies à effet de levier

Comment couvrir un portefeuille d’actions

Sécurisez vos gains sur une action tout en restant exposé à sa hausse

l Trois types de produits dérivéspermettent de couvrir un porte-feuille d’actions contre un repli demarché : les put warrants, lesturbo puts et les certificats floorés.

Le turbo put est un certificatqui dispose d’une barrière désacti-vante à la baisse dans le cas d’uncall ou à la hausse dans le cas d’unput au-dessous ou au-dessus de la-quelle le produit perd sa valeur.Son avantage par rapport au war-rant est de coûter moins cher, dansla mesure ou le prix d’un turbon’intègre pas de valeur temps.Mais, attention, il est plus risquéen raison de l’existence de la bar-rière désactivante, qui peut luifaire perdre toute valeur. Les certi-ficats capés (à la hausse) ou floorés(à la baisse) ne sont qu’une combi-naison à l’achat et à la vente de callou de put warrants. La couverturesera plus efficace en cas de faiblemouvement de marché, commedans le cas de turbo puts, sans tou-tefois intégrer le même niveau derisque que ce dernier produit. Enrevanche, le gain d’un certificatflooré étant limité à 200 euros àl’échéance (la différence entre lesdeux fourchettes), ce produit neprotégera plus le portefeuille si ce-lui-ci baisse de plus de 10 %.

Prenons l’exemple d’un inves-tisseur souhaitant, le 11 juin, cou-vrir un portefeuille d’actionsd’une valeur de 100.000 euros suf-fisamment représentatif de l’in-dice CAC 40.

Il sélectionne un put warrantCAC 40 (code : JE00B1XDRZ68 ou1352 H) émis par Goldman Sachsde prix d’exercice de 5.800 pointset d’échéance fixée au 14 mars2007. Sa parité est de 200 warrantspour un indice. Il cotait 1,21 eurole 11 juin sur la base d’un CAC 40à 5.941 points. Son delta ressortaità – 39 %.

Il choisit également un turboput sur le CAC 40 avec une bar-rière désactivante fixée à 6.400points. Ce produit (code :DE000CG42YQ6 ou 4289C) est émispar la Citibank jusqu’au 21 dé-cembre 2007.

Il valait 4,06 euros toujours surla même base du CAC 40 (5.941points) et disposait d’un delta de –90 %. Sa parité est de 100 turbospour 1 indice.

Enfin, un certificat flooré+ deBNP Paribas sur le CAC 40 (code :NL0000753614 ou 3757B) peut êtreretenu. D’une échéance fixée au 21décembre, il comporte deux bor-nes 6.200-6.000 points. Son prix

était de 95,2 euros en date du 11juin, pour un niveau de marché de5.941 points. Son delta s’élevait à11,6 %. La parité est de 1 certificatpour 1 indice.

Pour connaître le nombre deces trois produits que l’investis-seur doit acheter pour couvrirson portefeuille d’actions, il ap-plique la formule mathématiquesuivante : (valeur du portefeuillex parité du put warrant) / (coursde l’indice x le delta). Ce qui cor-respond pour les warrants à :(100.000 x 200) / (5.941 x 0,39) = 8.631,88. La quotité minimale de

négociation des put warrantsCAC 40 étant de 1.000, l’investis-seur décide le 11 juin d’acheter9.000 put warrants à un prix de1,21 euro, représentant unesomme de 10.890 euros (soit 10,9 %du portefeuille).

Pour les turbo puts, la formuledonne : (100.000 x 100) / (5.941 x 0,9)= 1.870,24.

En l’absence de quotité mini-male de négociation, l’investis-seur peut acheter 1.870 turbo putsà 4,06 euros, soit un montant totalde 7.592,2 euros (7,6 % de la valeurdu portefeuille).

Pour les certificats floorés, lecalcul est le suivant : (100.000 x 1)/(5.941 x 0,116) = 145,1.

Il investit ainsi 13.804 euros(145 x 95,2) dans l’achat de certifi-cats floorés+, soit 13,8 % de sonportefeuille.

Trois scénarios peuvent se dé-rouler un mois et demi plus tard,soit le 1er août.

1er cas : le CAC 40 perd 10 %

Les craintes de l’investisseurd’assister à une poursuite de lacorrection du marché de Paris sesont confirmées au cours du moisde juillet, puisque, le 1er août, l’in-dice CAC 40 ne vaut plus que 5.347points. Le put war rant cote2,55 euros.

L’investisseur déboucle sa po-sition en warrants et dégage àcette occasion une plus-value de12.060 euros ([2,55 – 1,21] x 9.000).De son côté, le portefeuille d’ac-tions s’est déprécié de 10 %, fai-sant ressortir une moins-value de10.000 euros. La stratégie de cou-verture a parfaitement fonctionnépuisque l’ensemble des opéra-tions se solde par un gain net de2.060 euros. Le turbo put cote

L'EFFICACITE D'UNE STRATEGIE DE COUVERTURE

P36-37-graph1

Evolution des portefeuilles au 1er août 2007

4.600 4.900 5.200 5.500 5.800 6.100 6.400

Portefeuille couvert put

Portefeuille couvert flooré +

Portefeuillecouvert turbo

Portefeuille non couvert

110

105

100

95

90

85

l Il s’agit d’une stratégie de pré-caution consistant à prendre desbénéfices sur une valeur qui s’estdéjà bien appréciée tout en restantexposé à la poursuite de sa hausse.C’est ce que l’on appelle dans le jar-gon angliciste : le cash extraction,c’est-à-dire la réplique d’une posi-tion en actions à partir de call war-rants ou de turbo calls portant surle même support.

La différence entre ces deuxproduits tient à l’absence de volati-lité et de valeur temps dans leturbo dont le prix épousera l’évolu-tion du cours de l’action.

A ceci près que le call turbocoûte beaucoup moins cher que lewarrant. Sa performance seradonc plus importante, rapportée àl’investissement. Mais, attention,le call warrant turbo disposed’un prix d’exercice appelé bar-rière désactivante qui réduit ànéant la somme investie si le sup-port passe au-dessous de ce seuil.

Prenons l’exemple du titreBouygues, qui a progressé de31 % depuis le début de l’année.Un investisseur qui dispose de235 actions, valorisées 14.972 eu-ros sur la base d’un cours de 63,71euros le 12 juin, souhaite, parsouci de bonne gestion, prendredes bénéfices.

Il affecte une faible partie desliquidités issues de la vente destitres (entre 15 et 18 %) à l’achatde turbo calls et de call warrantssur Bouygues afin de rester ex-

posé à la hausse de la valeur, etplace le solde sur un compte ré-munéré à 3 %.

Il sélectionne un turbo callBouygues (code : DE000DR9Q7B8ou 4580D) émis par la DresdnerBank, avec une barrière désacti-vante fixée à 55 euros et une datede maturité arrêtée au 20 septem-bre. Celui-ci cote 4,78 euros le 11juin et dispose d’un delta de 100 %.Sa parité est de 2 turbo calls pour1 action.

Il choisit également un callwar rant Bouygues (code :GG00B1VMTL56 ou 4609A) émispar Calyon, avec une échéancefixée au 20 décembre et un prixd’exercice de 62 euros. Sa paritéest de 8 warrants pour 1 action. Ilcoûte 0,9 euro le 11 juin et sondelta s’élève à 63 %.

Pour déterminer le nombre deturbo calls ou de call warrants né-cessaires pour répliquer la posi-tion de 235 actions Bouygues, l’in-vestisseur applique la formulesuivante : (nombre d’actions x laparité) / delta, soit (235 x 2) / 1 = 470turbo calls et 2.984,13 call warrants([235 x 8] / 0,63).

La quotité minimale de négo-ciation étant de 1.000, il décided’acheter 3.000 call warrantsBouygues à 0,9 euro, correspon-dant à un investissement de 2.700euros, soit 18 % de la valeur duportefeuille de titres.

Parallèlement, l’investisseurdébourse 2.246,6 euros dans l’ac-

quisition de 470 turbo calls à unprix unitaire de 4,78 euros, corres-pondant à 15 % du portefeuille.

Deux cas peuvent se déroulerd’ici un mois et demi.

1er cas : l’action Bouyguesprend 8 %

Le 1er août, l’action Bouygues acontinué de s’apprécier, pour coter69 euros, soit une hausse de 8,3 %au cours du mois et demi écoulé.Le prix du turbo call s’élève à 7,26euros. L’investisseur liquide sa po-sition de 470 turbo calls et encaisseainsi 3.412,2 euros, qui, ajoutés auxliquidités placées à 3 %, valorisentson portefeuille à 16.184,6 euros.En ayant conservé ses 235 actions,sa position vaudrait, le 1er août,16.215 euros. A 30,4 euros près, l’in-

vestisseur a répliqué en turbo callsla performance de sa ligne d’ac-tions Bouygues.

Même constat avec le call war-rant, qui cote 1,24 euro le 1er août,ce qui valorise le portefeuille à3.720 euros, montant auquel s’ajou-tent les gains (12.317,4 euros) déjàdégagés sur la revente des 235 ac-tions Bouygues, et placés à 3 %,soit un total de 16.037,4 euros. Ladifférence est de 177,6 euros avec lavalorisation du portefeuille d’ac-tions Bouygues en date du 1er août.

2e cas : quand le titreBouygues est plus risqué

Contrairement aux idées re-çues, un placement en actions peutdans certains cas être plus risquéque des turbo calls ou des call war-

rants. C’est notamment le cas lors-que l’action perd davantage que lasomme investie en produits déri-vés (2.246,6 euros pour les turbocalls et 2.700 euros pour les callwarrants). Dans notre exemple, sila valeur Bouygues chute de18,4 %, pour retomber à 52 euros, le1er août, les turbo calls ne valentplus rien dans la mesure où l’ac-tion du conglomérat est passée au-dessous de la barrière désacti-vante du turbo.

Il ne reste plus à l’investisseurque les liquidités (12.772,4 euros)dégagées de la vente des 235 ac-tions Bouygues, montant qui secompare à la valorisation du por-tefeuille d’actions (12.220 euros)sur la base d’un cours de 52 eurosle 1er août.

Dans le cas des war rants,l’exemple est encore plus flagrant,dans la mesure où les calls conser-vent encore une valeur, mêmesymbolique. Le 1er août, le callwarrant cote 0,15 euro sur la based’un cours de l’action Bouygues à 52 euros.

L’investisseur déboucle sa posi-tion de 3.000 call warrants à 0,15euro et encaisse 450 euros, qui,ajoutés aux liquidités dégagées dela cession des 235 actions (17.272euros), correspondent à unesomme totale de 12.722 euros. Cemontant est bien supérieur à la va-lorisation de son portefeuille de235 actions à un cours de 52 euros(12.220 euros).

Les produits dérivés à effet de levier pour une gestion dynamiquede votre portefeuille. Des actifs simples d’utilisation pour un risque maîtrisé

Protéger son portefeuille évite surtout de revendre des actions trop tôt. Lesput warrants sont les plus efficaces en cas de forte baisse du sous-jacent.

Il est possible d’obtenir la même performance que celle d’une action à partir d’un investissement plus faible.

LA REPLICATION EXACTE D'UNE POSITION EN ACTIONS BOUYGUES

P36-Turbo-Bouygues.eps

En nombre

55 60 6550 70

11000

12000

13000

14000

15000

16000Portefeuille turbo + cash à 3 %

Portefeuille Bouygues

P.36-37 15/06/07 15:48 Page 36

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Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances

37Les stratégies à effet de levier

LES PRODUITS DÉRIVÉS

9,4 euros. La revente des 1.870 cer-tificats permet de réaliser un gainde 9.985 euros (9,4 – 4,06 = 5,34 x1.870) qui, à 15 euros près, com-pense la perte de 10.000 euros duportefeuille.

Enfin, le prix du certificatflooré+ s’élève à 175 euros. La ces-sion des 145 certificats fait ressor-tir un profit de 11.571 euros nette-ment supérieur à la perte duportefeuille d’actions (10.000 eu-ros).

Le gain moins élevé sur les cer-tificats floorés que sur les putwarrants (1.571 euros, contre 2.060euros) provient de la sortie duCAC 40 de la borne basse de 6.000points du certificat.

2e cas : recul modéré de 1 % du marché

Le deuxième scénario est celuid’une baisse limitée de 1 % de l’in-dice de référence, qui s’établit à5.882 points le 1er août. Le put war-rant vaut 1,22 euro, ce qui se tra-duit par une très légère plus-valuede 90 euros sur la cession des 9.000warrants. Elle n’est toutefois passuffisante pour couvrir la perte de1.000 euros dégagée par le porte-feuille d’actions, qui n’est plus va-lorisé que 99.000 euros. C’est ce quel’on appelle le coût de l’assurance.

Sur les turbo puts, la reventedes 1.870 certificats le 1er août à uncours de 4,59 euros permet de déga-ger un gain 991,10 euros (4,59 – 4,06= 0,53 x 1.870) pratiquement équi-valent à la dépréciation du porte-feuille (– 1.000 euros).

Le certificat flooré+ cote 115euros le 1er août, pour un CAC 40 à5.882 points. L’investisseur li-quide sa position de 145 certifi-cats avec une plus-value de 2.871euros (115 – 95,2 = 19,8 x 145) quifait plus que compenser la pertede 1.000 euros subie sur le porte-feuille actions.

On s’aperçoit en comparant lestrois produits que ce sont lesturbo puts et les certificatsflooré+ qui offrent une meilleureprotection du portefeuille en casde petits mouvements de consoli-dation de marché.

Les warrants sont pénalisés

par la perte de valeur temps, quiest l’ennemi de ce produit et quin’est pas compensée par la faibleamplitude du mouvement de l’in-dice.

3e cas : rebond de 7 % du CAC 40

La poursuite de la correctionde l’indice CAC 40 redoutée parnotre investisseur ne s’est pasproduite puisque le marché pari-sien a rebondi de 7 %, pour ins-crire le 1er août un nouveau re-cord depuis 2000, à 6.357 points.Le portefeuille d’actions s’est, en

conséquence, apprécié de 7.000euros, pour valoir 107.000 euros.Parallèlement, le put warrant nevaut plus que 0,49 euro.

La revente des 9.000 put war-rants se traduit par une moins-value de 6.480 euros légèrementinférieure au gain dégagé sur leportefeuille. L’ensemble des deuxopérations reste tout de même po-sitif à hauteur de 520 euros.

La cession des 1.870 turbo putssur la base d’un prix de 0,32 eurodégage une perte de 6.993,8 eurosqui annule la plus-value de 7.000euros du portefeuille.

Le certificat flooré+ ne cote

plus que 55 euros. Le débouclagede la position de 145 certificats se traduit par une perte de 5.829euros.

L’investisseur dégage ainsiune plus-value de 1.171 euros. Cer-tes, sans l’opération de couver-ture de son portefeuille d’actions,l’investisseur aurait pleinementprofité du rebond du CAC 40 pourengranger un profit de 7.000 eu-ros. Là aussi, c’est ce que l’on ap-pelle le coût de l’assurance.

Cette stratégie lui a surtoutpermis d’éviter de vendre troptôt ses actions avant de partir envacances.

En bref

LYXORlancement d’un nouveau tracker à effet de levier

Seul émetteur de la place de Paris à offrir des trackers à effet de levier, Lyxor étoffe sa gamme. Après avoir lancé le 8 mars le premier tracker à effet delevier sur la Bourse allemande(Lyxor ETF Lev DAX) chargéd’amplifier deux fois lesvariations du DAX, la filiale de la Société Générale a émis cette semaine(le 12 juin) un tracker sur le Dow Jones Euro Stoxx 50dénommé Lyxor ETF LeveragedDJ Euro Stoxx 50 (code : LVE ou FR0010468983). Le principe est le même que leproduit sur le DAX : offrir uneffet de levier de 2 sur lesperformances de l’indiceregroupant les 50 plus grossescapitalisations européennes. Ce tracker se traite en Boursecomme une simple action. Pas de droits d’entrée ni de fraisde sortie, juste le paiement defrais de courtage classiques. 0,4 % de frais de gestion sontprélevés sur ce tracker qui estéligible au PEA et au SRD.D’autres trackers à effet delevier devraient prochainementêtre lancés sur le marché.

P.36-37 15/06/07 15:48 Page 37

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Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007

LES PRODUITS DÉRIVÉS38 Les stratégies rendement

l Des rumeurs circulent enBourse sur des rapprochementsdans le secteur bancaire. BNP Pa-ribas se retrouve au cœur d’unespéculation sur un scénario derapprochement avec la SociétéGénérale. En une semaine, l’ac-tion a ainsi progressé de plus de5 %. Et le rebond n’est sans doutepas terminé, d’autant que BNPParibas dispose d’une excellentevisibilité sur ses perspectives decroissance.

Dans ce contexte très favora-ble, nous mettons en œuvre unestratégie haussière en achetantun call warrant de prix d’exer-

cice de 100 euros et de maturitéfixée au 19 décembre 2007. Ce pro-duit émis par Commerzbank affi-che un delta de 35 % et une élasti-cité de 8 ,9 % (si le cours del’action varie de 1 %, la primeévoluera de 8,9 %). Par ailleurs,la perte de valeur temps reste rai-sonnable. Elle est évaluée à 1 cen-time tous les cinq jours.

Si le cours de Bourse de BNPParibas s’appréciait de 5 % d’iciun mois, pour atteindre 94,5 eu-ros, la prime du call warrant pro-gresserait dans le même tempsde 17 %.

Christelle Donger

Produits dérivés ActionsJouer la consolidation du secteurbancaire avec BNP Paribas

l Soutenu par certaines grossescapitalisations (Allianz, Daimler-Chyrsler, Siemens…), l’indice ve-dette de la Bourse de Francfort, leXetra DAX, évolue dans une phasehaussière et semble offrir davan-tage de potentiel que le CAC 40après la correction de ces deux der-nières semaines. Avec 2,9 % decroissance en 2006, contre 2 % enFrance, l’économie est en effet plusvigoureuse outre-Rhin. Nous sélec-tionnons ainsi un call warrantémis par BNP Paribas avec un prixd’exercice à 8.200 points. Ce pro-duit dispose d’un delta de 50 % etd’une élasticité de 9,4 % qui de-vraient lui permettre de gagnerprès de 25 % dans l’hypothèse

d’une hausse de près de 4 % de l’in-dice DAX d’ici au 15 juillet.

Par ailleurs, sur le marché desdevises, le dollar a profité des chif-fres américains des prix à l’impor-tation et des ventes de détail meil-leurs que prévu pour le mois demai. Cela a eu pour effet d’entraî-ner un fort recul de la devise euro-péenne, qui nous oblige à solder lecall turbo sur la parité euro/dollar.

Enfin, il faudra surveiller deprès le call warrant sur futurebrent, qui est désormais proche denotre objectif de cours à la suite dela hausse des prix du pétrole cau-sée par de nouvelles tensions auProche-Orient et de craintes sur lesstocks américains. Jérôme Marmet

Produits dérivés IndicesJouer le potentiel de la Bourse de Francfort

LES CALL WARRANTS ALSTOM ET FRANCE TELECOM DISPOSENTENCORE D'UN POTENTIEL DE REBOND

PXX-WARRANTaction.eps

Conseil(1)

Coursd'achat (en €)

EchéanceCodemnémo.

Résultatpotentiel(en %)

Cours traité le 14/06/07à la clôture

(en €)

Code Isin ParitéLibellé

Cours de Total

Certificat Bonus Total 40 - 60 euros Sté Générale

Cours de Total

Certificat Jet Total 55 - 59,5 euros BNP Paribas

Cours de BNP Paribas

Call warrant BNP Paribas 100 euros Commerzbank

Cours d'Alstom

Call warrant Alstom 120 euros BNP Paribas

Cours France Télécom

Call warrant France Télécom 25 euros Sté Générale

52,94

54,50

55,5

56,6

90,21

0,34

114,51

0,63

22,48

0,21

57,92

59,95

57,92

57,3

-

-

117,50

0,62

21,39

0,24

9,41 %

10 %

4,36 %

1,24 %

-

-

2,61 %

- 1,59 %

- 4,85 %

14,29 %

3045S

2250B

2917Z

3392B

1228S

FR0010382267

NL0000662245

DE000CB2ZTE9

NL0000749711

FR0010283978

09/10/08

21/12/07

19/12/07

20/12/07

31/03/09

1/1

1/1

10/1

20/1

20/1

Conserver

Conserver

Acheter

Conserver

Conserver

Objectifde coursde vente(en €)

62

64

0,41

0,75

0,28

(1) Les produits dérivés dont le seuil de pertes atteint 30 % seront systématiquement exclus du portefeuille pour limiter le risque de pertes.

DENOUER LA POSITION SUR LA PARITE EURO/DOLLAR ET ACHETR UN CALL SUR LE DAX

PXX-WARRANTindices.eps

Conseil(1)

Coursd'achat (en €)

EchéanceCodemnémo.

Résultatpotentiel(en %)

Cours traité le 14/06/07à la clôture

(en €)

Code Isin Parité

(1) Les produits dérivés sont systématiquement vendus après avoir atteint un seuil de pertes maximal de 30 %. (2) Le tracker a été vendu le 14 mai

Libellé

Indice CAC 40

Certificat Bonus CAC 40 4.600-6.300 points BNP Paribas

Indice CAC 40

Certificat Twin Win CAC 40 4.300 points Soc. Gén

Indice DAX Xetra

Call DAX Xetra 8.200 points BNP Paribas

Indice Elections 2007 Droite

Certificat Elections 2007 Droite Société Générale

Indice WAEX (World Alternative Energy)

Certificat 100 % WAEX Société Générale

Indice Dow Jones

Tracker ETF Dow Jones Société Générale

Parité Euro/Dollar

Call Turbo Illimité 1,3059 dollar Commerzbank

Future Brent Mars 08

Call Warrant Brent 80 dollars BNP Paribas

5.568,58

55,85

5.890,49

107,97

7.849,16

0,38

104,70

1.180,58

116,80

13.476,72

100,38

1,3477

3,47

71

0,27

6.047,23

60,80

6.047,23

111,53

-

-

105,22

1.203,96

120,32

13.560,63

102,53

1,3432

1,88

73,31

0,3

8,6 %

8,86 %

2,66 %

3,3 %

-

-

0,5 %

1,98 %

3,01 %

0,62 %

2,14 %

- 0,33 %

- 45,82 %

3,25 %

11,11 %

2238B

4561S

4208B

4369S

3018S

DJE

3166Z

3542B

NL0000662195

FR0010450973

NL0000883361

FR0010443275

FR0010376707

FR0007056841

DE000CB3AQX6

NL0000751188

19/12/08

10/09/08

21/12/07

15/02/08

23/01/15

-

-

11/02/08

1/1

1/1

1000/1

1/1

1/1

1/1

100/1

10/1

Conserver

Conserver

Acheter

Conserver

Conserver

Conserver

Vendre

Conserver

Objectifde coursde vente(en €)

65,5

125

0,5

110

125,00

115,00

4,50

0,33

Jouez la hausse d’un titre à moindre risque avec les certificats bonus

Profitez d’un effet de levier à la hausse, mais pas à la baisse, avec les jets

l Les certificats bonus permettentde profiter de toute la haussed’une action en étant assuré d’êtreremboursé à un cours minimal(appelé niveau Bonus) à la dated’échéance du certificat, à condi-tion que le cours de ce dernier nefranchisse pas une barrière en clô-ture de séance. L’investisseurconnaît au départ le niveau Bonus,

la barrière, ainsi que l’échéancedu produit.

Prenons l’exemple du certificatMichelin émis par la Société Géné-rale (code : 1120S ou FR0010478966)bénéficiant d’un Bonus à 103 eu-ros, avec une barrière fixée à 74 euros et une échéance au 30 juin2009 (la date de constatation étantle 15 juin 2009). Ce certificat cote

95,8 euros le 11 juin 2007, soit trèslégèrement plus que l’action, quivaut 94,9 euros.

Si le titre Michelin ne touchepas ou n’enfonce pas la barrièrede 74 euros jusqu’à l’échéance,l’investisseur est sûr d’être rem-boursé 103 euros le 30 juin 2009par l’émetteur. Le rendement as-suré de ce produit est de 7,5 %

(écart entre le Bonus de 103 et leprix d’achat de 95,8) sur deux ans,alors que le rendement annuel del’action Michelin est inférieur à1,5 % sur la base du cours deBourse actuel et du dividende es-timé au titre de 2007 (1,45 euro). Si,à l’échéance, l’action Michelinvaut 75 euros, en baisse de 21 %par rapport au cours du 11 juin, le

certificat vaudra encore le niveauBonus, soit 103 euros. Mais la bar-rière de 74 euros est franchie à labaisse, le Bonus n’est plus assuréet le certificat répliquera exacte-ment le cours de l’action Miche-lin. L’investisseur pourra espérerun rebond du titre, sans limitesde gain, même au-dessus du ni-veau Bonus.

l Le principe de ce produit émispar BNP Paribas et Unicredito(qui l’appelle Sprint) consiste àmultiplier par deux le rendementde l’action dans une certaine li-mite sans pour autant que cet ef-fet de levier joue à la baisse. Le jetsur Natixis (code : NL0000883445ou 4235B) émis par BNP Paribasjusqu’au 20 juin 2008 dispose de

deux bornes fixées à 19 et 21 euros.La performance de l’action Na-tixis sera doublée à la hausse àl’intérieur des deux bornes. Ceproduit valait 17,50 euros le 13juin, pour un cours du titre de18,11 euros. Au jour de l’échéancedu certificat, le 20 juin 2008, si l’ac-tion vaut 21 euros, BNP Paribasverse 23 euros, la différence entre

21 et 19 euros, soit 2 euros multi-plié par 2, auxquels s’ajoute le ni-veau de la borne basse (19 euros).Si le titre cote 25 euros, le comp-teur reste bloqué à 23 euros pourle détenteur du certificat. Enfin,en cas de repli de l’action Natixisà 15 euros, l’investisseur auraperdu 2,5 euros, soit moins quesur l’action (– 3,11 euros).

Profil à l’échéance

Niveau auquel la performanceest la même sur le certificat jet

et sur l’action

Action

Certificat jet

PREFEREZ LE JET A L'ACTION ENTRE LES DEUX BORNES

18 19 20 21 22 23 24

- 20

+ 20

0

Cours de l’action, en €

Améliorez le rendement de votre portefeuille en vous assurant un prix de sortie ou en payant une action moins cher

P.38-39.qxd 15/06/07 17:00 Page 38

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Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances

39Les stratégies rendement

LES PRODUITS DÉRIVÉS

Un certificatcapital

protégé sur les matièrespremières

Achetez une action moins cher que sur le marché avec les certificats discount

l Les cours des matières premiè-res sont souvent déconnectés desmarchés d’actions. Il peut doncêtre intéressant pour un investis-seur de diversifier son porte-feuille en intégrant cette classed’actifs.

Rien de plus simple avec lescertificats certifiés capital pro-tégé émis par la Société Générale,qui sont indexés sur les cours desmatières premières à travers l’in-dice Reuters Jefferies CRB ExcessReturn. Cet indice est très diversi-fié car il est composé de 19 sous-ja-cents appartenant aux domainesde l’énergie, des métaux précieux,ou encore des produits agricoles.

Deux certificats ont été émis à100 euros en juillet 2006. Le certifi-cat CRB à échéance 2012 100/70 (code : 2454S ou FR0010341248) offre une protection à 100 % du ca-pital à l’échéance (rembourse-ment à 100 euros au minimum) etpermet de bénéficier de 70 % de lahausse de l’indice. Il cotait 94,5euros le 11 juin 2007. Le certificatCRB à échéance 2012 93/100 (code :2455S ou FR0010341164) offre poursa part l’assurance d’être rem-boursé à, au moins, 93 euros àl’échéance, et permet de partici-per à 100 % de la hausse de l’in-dice par rapport à son niveau ini-tial de juillet 2006 (341,92 points).Il cotait 91,65 euros le 11 juin 2007,pour un indice valant 309,3 points.

P39-Cam.eps

total : 76 %

UN LARGE PANELDE MATIERES PREMIERES

Fioul 5 %PétrolebrutqualitéWTI

Essence sans plomb 5 %

Gaz naturel 6 %

Or 6 %

Argent 1 %

Aluminium6 %

Cuivre 6 %

Nickel 1 %

Café, cacao, coton, sucre5 %

Jus d’orange, porc, blé 1 %

Maïs, soja, bétail 6 %

28 %

Niveau auquel la performanceest la même sur le certificat Jet

et sur l’action

Evolution comparée des performances à l’échéance

Cours de l’action, en €

SURPERFORMANCE DU DISCOUNT JUSQU'A 31 EUROS

25,5 31 36,5

15 %

10 %

5 %

0 %

- 5 %

- 10 %

- 15 %

Certificat discount

Action

Maximum de remboursementà 31 €

l BNP Paribas est le seul émet-teur de ce genre de produit quiper met d’acheter une actionmoins cher qu’elle ne vaut sur lemarché avec la perspective d’êtreremboursé au cours de Bourse du titre au jour de l’échéance du certificat, mais avec un prixmaximal. Ainsi, le certificat dis-count Crédit Agricole (code :NL0000751063 ou 3540B) émis parBNP Paribas avec un prix de rem-boursement maximal de 31 euroset une date de maturité fixée le 18 juillet 2008 cotait 26,93 euros le

12 juin, pour un cours de l’actionà 29,45 euros. L’investisseurachète une action avec une décotede 8,55 % par rapport au cours deBourse de la Banque verte avecune garantie d’être remboursé auprix de l ’action au jour del’échéance du certificat dans la li-mite de 31 euros. Le 18 juillet 2008,si l’action Crédit Agricole cote 30euros, l’investisseur aura gagné3,07 euros, la différence entre 30 et26,93 euros, ce qui correspond àune performance de 11,4 % supé-rieure à celle (+ 1,87 %) qu’il au-

rait obtenue en achetant directe-ment l’action Crédit Agricole auprix de 29,45 euros. En revanche, si celle-ci cote 34 eu-ros le 18 juillet 2008, l’investisseurdu certificat discount ne percevrade la part de BNP Paribas que 31euros et n’aura donc pas pleine-ment bénéficié de la poursuite dela hausse de l’action. En cas de re-pli de l’action à 23 euros, l’ache-teur du certificat aura moinsperdu (– 14,6 % = [23-26,93]/26,93)que le détenteur d’un titre CréditAgricole (– 21,9 %).

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