selon le dernier communiquÉ de la prÉsidence l’État … · 2020. 10. 31. · vivre un jour...

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Le Quotidien Vendredi 30 - Samedi 31 octobre 2020 - N°6117 - Prix : Algérie 30 DA— http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI CHRONIQUE JUDICIAIRE QUAND L’AVOCAT BRODE Lire en page 10 l’article de Abdellatif Toualbia HAUSSE INQUIÉTANTE DES CAS DE COVID-19 ALERTE DANS LES HÔPITAUX LE DÉCLENCHEMENT DE L’ALGÉRIE NOUVELLE Lire en page 6 l’article de Mohamed Touati SELON LE DERNIER COMMUNIQUÉ DE LA PRÉSIDENCE L’ÉTAT DE SANTÉ DE TEBBOUNE EST «STABLE» 3 MORTS DANS L ’A TTENT A T TERRORISTE DE NICE LA FRANCE SOUS LE CHOC Lire en page 16 PLUSIEURS INCENDIES ENREGISTRÉS Quand le «Mouloud» vire au drame Lire en page 24 l’article de Mohamed Amrouni PLUS QUE 24 HEURES AVANT LE DÉBUT DU RÉFÉRENDUM DU 1 er NOVEMBRE SAÏD CHANGRIHA CHEF D’ÉT A T -MAJOR DE L ’ANP «Prenez conscience des défis sécuritaires» Lire en page 24 l’article de Ikram Ghioua Le projet d’amendement de la Constitution soumis à référendum constitue un document déterminant dans le processus d’édification de l’Algérie nouvelle. Lire en page 2 l’article de Hasna Yacoub Le nombre de wilayas concernées par les mesures de confinement partiel à domicile, passe de 11 à 20. Neuf nouvelles wilayas touchées par les mesures de confinement. 24 MILLIONS D’ÉLECTEURS AUX URNES UN PLAN SÉCURITAIRE SPÉCIAL Le staff médical affirme que les résultats des examens du chef de l’Etat, subis en Allemagne, «sont rassurants». Lire en page 3 l’article de Smaïl Rouha

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  • Le Quotidien

    Vendredi 30 - Samedi 31 octobre 2020 - N°6117 - Prix : Algérie 30 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

    CHRONIQUE JUDICIAIRE

    QUANDL’AVOCAT

    BRODELire en page 10 l’articlede Abdellatif Toualbia

    HAUSSE INQUIÉTANTE DES CAS DE COVID-19

    ALERTE DANSLES HÔPITAUX

    LE DÉCLENCHEMENTDE L’ALGÉRIENOUVELLE

    Lire en page 6 l’article de Mohamed Touati

    SELON LE DERNIER COMMUNIQUÉDE LA PRÉSIDENCE

    L’ÉTAT DE SANTÉ DETEBBOUNE EST «STABLE»

    3 MORTS DANS L’ATTENTATTERRORISTE DE NICE

    LAFRANCE

    SOUS LE CHOC

    Lire en page 16

    PLUSIEURS INCENDIESENREGISTRÉS

    Quandle «Mouloud»vire au drameLire en page 24 l’articlede Mohamed Amrouni

    PLUS QUE 24 HEURES AVANTLE DÉBUT DU RÉFÉRENDUM

    DU 1er NOVEMBRE

    SAÏD CHANGRIHA CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’ANP

    «Prenez consciencedes défis sécuritaires»

    Lire en page 24 l’article de Ikram Ghioua

    Le projet d’amendement de la Constitution soumis à référendum constitue un document déterminant

    dans le processus d’édification de l’Algérie nouvelle.

    Lire en page 2 l’article de Hasna Yacoub

    Le nombre de wilayas concernées par lesmesures de confinement partiel à domicile,

    passe de 11 à 20. Neuf nouvelles wilayastouchées par les mesures de confinement.

    �� 24 MILLIONS D’ÉLECTEURS AUX URNES

    �� UN PLAN SÉCURITAIRE SPÉCIAL

    Le staff médicalaffirme que lesrésultats desexamens du chef del’Etat, subis en Allemagne,«sontrassurants».

    Lire en page 3 l’article de Smaïl Rouha

  • VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020L’actualité2

    LL es nouvelles sont rassu-rantes. Le présidentAbdelmadjid Tebboune,qui a subi des examens médi-caux approfondis dans ungrand hôpital spécialisé alle-mand, «reçoit actuellement letraitement adéquat et son étatde santé est stable et n’est paspréoccupant», a indiqué uncommuniqué de la présidencede la République. «Après lesexamens médicaux approfondisqu’a subis le président de laRépublique, M. AbdelmadjidTebboune, dans un grand hôpi-tal spécialisé allemand, le staffmédical affirme que les résul-tats de ces examens sont rassu-rants», a précisé encore le com-muniqué ajoutant que le chefde l’Etat «reçoit actuellement letraitement adéquat et son étatde santé est stable et n’est paspréoccupant». AbdelmadjidTebboune qui a été en contactavec des personnes atteintes duCovid-19, s’était mis en isole-ment volontaire le 24 octobredernier pour une durée de 5 jours sur conseil du personnelmédical de la Présidence, aprèsque plusieurs hauts cadres de laprésidence ont présenté dessymptômes d’infection par lecoronavirus. Ce jour-là et àpeine l’information donnée parles services de la Présidence, lechef de l’Etat a tenu à rassurersur son état de santé. Il avait

    alors adressé un message auxAlgériens, posté sur son comptetwitter affirmant «conformé-ment aux conseils de l’équipemédicale, je suis entré volontai-rement en quarantaine aprèsque des cadres supérieurs de laprésidence de la République etdu gouvernement aient étéinfectés au coronavirus. Je vousassure, mes sœurs et frères,que je vais bien et en bonnesanté et que je poursuis montravail à distance jusqu’à la finde la période de quarantaine »,avait écrit le président dans unmessage posté sur son compteTwitter. Le président nemènera cependant pas sonconfinement volontaire jusqu’àla fin puisque au quatrièmejour, la Présidence va annoncerque le premier magistrat dupays a été admis dans une unitéde soins spécialisés de l’hôpitalmilitaire d’Aïn Naâdja, à Alger.Le communiqué, toujours tran-quillisant, va préciser que l’étatde santé du président «est sta-ble» et «n’inspire aucuneinquiétude». «Sur recomman-dation de ses médecins, le prési-dent de la République,

    M. Abdelmajid Tebboune, estrentré dans une unité de soinsspécialisés de l’hôpital centralde l’armée à Aïn Naâdja, àAlger. Son état de santé est sta-ble et n’inspire aucune inquié-tude», avait rapporté le commu-niqué ne manquant pas de pré-ciser que le président poursui-vait ses activités quotidiennes àpartir de son lieu d’hospitalisa-tion. Le lendemain, l’état desanté du président semble avoirinquiété un peu plus son staffmédical qui a préféré lui fairesubir des examens plus appro-fondis dans un hôpital spécia-lisé allemand. Il a ainsi ététransféré, mercredi soir, enAllemagne. «Le président de laRépublique, M. AbdelmadjidTebboune, a été transféré, mercredi 28 octobre 2020 ausoir, en Allemagne, pour desexamens médicaux approfondissur recommandation du staffmédical», avait alors annoncéde nouveau la Présidence. Maisl’inquiétude est vite retombéepuisque le lendemain, les résul-tats des examens ont été rassu-rants et le président reçoit letraitement adéquat. Il faut direque la maladie du chef de l’Etata inquiété plus d’un, surtoutqu’elle est intervenue à unmoment où l’Algérie s’apprête àvivre un jour doublement histo-rique avec la célébration dudéclenchement de la révolutiondu 1er Novembre, qui seraaussi le jour où plus de 24 millions d’Algériens sontappelés à faire face à leur destinen se prononçant sur la révisionconstitutionnelle. HH..YY..

    LL es Algériens, à l’instar des musul-mans du monde entier, ont célé-bré, dans la soirée de mercredidernier, l’anniversaire de la naissancedu prophète Mohammed (Qsssl). Lacélébration de cette fête religieuse arevêtu cette année un caractère excep-tionnel, dans le pays, puisque la salle deprière de Djamaâ El Djazaïr, la plusgrande mosquée d’Afrique et la 3e plusgrande mosquée du monde, après cellede La Mecque, premier Lieu saint de l’is-lam et celle de Médine, s’est déroulée augrand jour. En attendant une cérémoniegrandiose, prévue sous le parrainage duprésident, cette partie bâtie sur unesuperficie de 22 000 m², a été inauguréepar le Premier ministre AbdelazizDjerad. Celui-ci a remplacé le présidentAbdelmadjid Tebboune, transféré enAllemagne pour des examens médicauxapprofondis après des cas de Covid-19dans son entourage.

    L’appel à la prière a retenti la pre-mière fois pour les prières du Maghrebet de l’Isha, depuis son minaret, le plushaut du monde, qui surplombe la baied’Alger. À cette occasion, le Premierministre, Abdelaziz Djerad, a prié àladite salle de prière, en compagnie duprésident du Conseil de la nation parintérim, Salah Goudjil, du président de

    l’Assemblée populaire nationale (APN),Slimane Chenine, du président duConseil constitutionnel, KamelFenniche et du président du Hautconseil islamique (HCI), BouabdallahGhlamallah, ainsi que des membres dugouvernement, des conseillers du prési-dent de la République, de hauts respon-sables de l’Etat, des représentants ducorps diplomatique accrédités à Alger,des imams, des chouyoukhs de Zaouïaset des récitants du Coran.

    Le ministre des Affaires religieuses etdes Wakfs, Youcef Belmehdi, a affirmé,dans son allocution, que l’inaugurationde Djamaâ El Djazaïr, en cette date quicoïncide avec la veille de la célébrationdu 1er Novembre 1954 et le déclenche-ment de la Guerre de Libération natio-nale est «une journée mohammadiennepar excellence et dignement novem-briste». Il s’agit d’un «rendez-vous avecl’Histoire, qui vient s’ajouter à la richeHistoire de l’Algérie et un messageconsacrant la profondeur de l’apparte-nance et de la droiture de la démarche».Pour le ministre, Djamaâ El Djazaïrcontribuera au renforcement du réfé-rent national authentique et à sa diffu-sion à travers le pays, mais aussi dansles pays voisins, notamment dans lespays du Sahel». Evoquant la naissancedu messager d’Allah (Qsssl), le ministrea indiqué qu’avec sa naissance, sont nésl’amour et la coexistence, car elle consti-

    tue une miséricorde pour l’humanité»,ajoutant que «les dirigeants, les pen-seurs et les hommes de lettres du mondeentier ont attesté que Mohammed est unmessager pour l’humanité», de mêmeque la défense de sa religion et de sesenseignements «doit se faire avecsagesse et sans colère».

    L’ouverture, exclusivement, de lasalle de prière de Djamaâ El Djazaïr est

    due à la situation sanitaire induite par lapropagation de la pandémie de Covid-19.Une situation qui ne permet pas, encore,de procéder à l’inauguration de DjamaâEl Djazaïr en présence des autorités reli-gieuses musulmanes des cinq conti-nents, des institutions et des universitésdu monde musulman, des organisationsinternationales islamiques, des Oulémaet des intellectuels. MM..AA..

    � MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII

    �� HHAASSNNAA YYAACCOOUUBB

    EN ATTENDANT UNE CÉRÉMONIE PRÉVUE SOUS LE PARRAINAGE DU PRÉSIDENT

    LLaa ssaallllee ddee pprriièèrree ddee DDjjaammaaââ EEll DDjjaazzaaïïrr iinnaauugguurrééee LLEE PPRREEMMIIEERR ministre, Abdelaziz Djerad, a remplacé le président Tebboune, transféré en Allemagne pour des examens

    médicaux approfondis, après des cas de Covid-19 dans son entourage.

    Son staff médicalaffirme que les résultats desexamens sont

    rassurants

    SELON LE DERNIER COMMUNIQUÉ DE LA PRÉSIDENCE

    LL’’ééttaatt ddee ssaannttéé dduu PPrrééssiiddeenntt eesstt ««ssttaabbllee»»LLEE SSTTAAFFFF médical affirme que les résultats des examens du chef de l’Etat, subis en Allemagne, «sont rassurants».

    Une haute symbolique

    Le président de la République, AbdelmadjidTebboune qui a subi des examens médicauxapprofondis dans un grand hôpital spécialiséallemand, a reçu des messages de vœux deprompt rétablissement de la part de présidentsd’Etats frères et amis, a indiqué un communi-qué de la présidence de la République. «Leprésident de la République, M. Abdelmadjid

    Tebboune, a reçu des messages de vœux deprompt rétablissement de la part de la chance-lière allemande, Mme Angela Merkel, du prési-dent français, M. Emmanuel Macron, du prési-dent du gouvernement espagnol, M. PedroSanchez et du président palestinien, M.Mahmoud Abbas» a précise le communiqué.

    LLee pprrééssiiddeenntt TTeebbbboouunnee rreeççooiitt ddeess mmeessssaaggeessddee vvœœuuxx ddee pprroommpptt rrééttaabblliisssseemmeenntt

  • VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020 L’actualité

    VV ingt-quatre heures nous sépa-rent du grand rendez-vous poli-tique du quinquennat du prési-dent Abdelmadjid Tebboune quidevrait projeter l’Algérie dans unenouvelle ère sûre, stable et juste, uneAlgérie où l’égalité des chances estconsacrée. En dépit des défis induitspar la pandémie du nouveau coronavi-rus, le président Tebboune a su rele-ver ce défi et a tenu la promesse faiteau peuple pour la révision de laConstitution par référendum, et ce enun temps court. Pierre angulaire deson programme électoral pour s’enga-ger sur la voie de la construction d’unenouvelle Algérie désireuse de répondreaux revendications populaires expri-mées le 22 février 2019 par leMouvement populaire pacifique,Hirak lequel revendiquait le change-ment et la consolidation de la sécuritéet de la stabilité dans le pays, en fai-sant preuve d’une grande conscienceet d’un haut sens de civisme, et ce, enrenouvelant les modes de gouvernanceà tous les niveaux de responsabilité eten faisant face aux exigences del’heure et aux défis et enjeux futurs, leréférendum du projet d’amendementde la Constitution, rendez-vousrehaussé par sa coïncidence avec unanniversaire très cher aux Algériens, àsavoir la commémoration du déclen-chement de la glorieuse Révolutionpour le recouvrement de l’indépen-dance et de la souveraineté nationales,constitue une étape phare dans l’his-toire du pays et un jalon essentiel pourl’édification de l’Algérie nouvellerépondant aux aspirations du peupleet traduisant une vision stratégiquedevant placer le pays à l’abri des agis-sements individuels, mettre fin à laprotection de toute personne corrom-pue et garantir les libertés individuel-les et collectives, les droits humains etla liberté de la presse. En effet, l’édifi-cation d’une nouvelle République apour objectif d’assurer l’équilibre despouvoirs, outre l’indépendance de lajustice, le respect des droits et deslibertés, la moralisation de la viepublique et la lutte contre la corrup-tion. Preuve en est le procédé le plusdémocratique adopté par le présidentde la République pour la révision de laConstitution, celui de donner la paroleau peuple souverain à la faveur du

    référendum sur la révision de laConstitution. Autre grande première,la possibilité pour l’armée algérienned’effectuer des missions de maintiende la paix hors des frontières del’Algérie. La nouvelle Loi fondamen-tale, tout en mettant l’accent sur unesérie de droits et libertés pour répon-dre aux aspirations du mouvement deprotestation populaire Hirak, se veutle socle de l’édification d’une Algérienouvelle basée sur l’égalité, l’équité, lamoralisation de la vie publique, poli-tique, culturelle et médiatique, dans lebut de rompre avec les anciennes pra-tiques, notamment à travers la limita-tion des mandats électoraux, demanière à consacrer le principe d’al-ternance au pouvoir à même de fonderl’Etat de droit, d’autant que le projetd’amendement renforce le rôle de lasociété civile dans l’Algérie nouvelle,soit comme force de propositions ou ensa qualité d’outil représentant lecontrôle populaire sur les institutionset les instances pour la sauvegarde desfinances publiques et la réduction,voire l’élimination de la corruption.

    D’ailleurs, le projet d’amendementde la Constitution consacre plus de 40 articles garantissant la liberté de lapresse, la création de partis, d’associa-tions et de syndicats, ainsi que laliberté de commerce et d’investisse-ment. Un projet consolidant lesvaleurs de l’Etat de droit et la force dela loi en libérant la justice, en renfor-çant l’école algérienne et en construi-sant l’Algérie nouvelle sur des bases etles principes de la proclamation du 1er Novembre 1954. Inspirés de laDéclaration du 1er Novembre 1954 etdes ambitions du peuple, les amende-ments contenus dans ce projet visentnotamment à préserver la souverai-neté nationale, les fondements de lanation et l’unité de la société, la pro-motion des droits et des libertés indi-viduelles et publiques, et l’instaura-tion de l’équilibre entre les pouvoirs.

    Un projet d’amendement consti-tuant également l’amorce de l’édifica-tion démocratique de lutte contre labureaucratie, le clientélisme et la cor-ruption ayant gangrené l’administra-tion et le pays. SS..RR..

    3

    CC ’est demain, 1er novembre, queles citoyens décideront du sort del’Algérie nouvelle qui doit jaillirde l’urne au terme du référendum sur laConstitution. Ils sont plus de 24 millions d’électeurs à être appelésaux urnes pour se prononcer, par réfé-rendum, sur le projet d’amendement dela Constitution. Si du côté de l’Anie,organisatrice de ce rendez-vous, de l’ad-ministration et des services de sécuritétout est fin prêt, il n’en demeure pasmoins que le contexte est particulier. Ilest marqué par une remontée fulgu-rante des cas de contamination au

    Covid-19. Une situation pandémiquetrès préoccupante et qui fait craindre lepire. Pour prévenir les risques de propa-gation de l’épidémie, l’Autorité natio-nale indépendante des élections (Anie ) aélaboré un protocole sanitaire spécialpour le référendum. Ce protocole fixantles étapes régissant l’organisation duréférendum a été validé par le Comitéscientifique de suivi de l’évolution duCovid-19. À titre d’exemple, l’accès àl’intérieur du bureau de vote n’est auto-risé que pour deux ou trois personnes àla fois et un dispositif de désinfectionsera mis en place. Les portes desbureaux de vote seront ouvertes à 8 heu-res et closes à 19 heures et le scrutin nedurera qu’un jour, conformément à l’ar-ticle 32 de la loi organique relative aurégime électoral. Toutefois, la date d’ou-verture du scrutin peut être avancée de72 heures dans les zones éloignées et de

    120 heures pour la communauté natio-nale établie à l’étranger, pour faciliter levote des électeurs «exclusivement» viséspar ces dispositions, selon la même loi.

    L’impact du rebond des cas de con-tamination a été tel que la ritournelle dutaux de participation est reléguée ausecond plan des préoccupations. Il fallaits’y attendre car il s’agit d’une très gravemenace sur la santé des citoyens.L’Algérie n’est pas le seul pays à connaî-tre cet excès de vigilance sanitaire. Laplanète entière est placée en état d’a-lerte rouge. Pour autant, les institutionsalgériennes veillent au bon déroulementde ce premier rendez-vous électoralpost-présidentiel 2019. Comme lors del’élection présidentielle du 12 décembredernier, l’organisation et la gestion duréférendum sur le projet d’amendementde la Constitution relèvent des préroga-tives de la seule Anie qui a vu son statut

    et ses missions constitutionnalisés dansle projet de révision de la Constitution.Le président de l’Autorité, MohamedCharfi, a assuré que toutes les condi-tions sont réunies pour assurer «latransparence et l’impartialité» du réfé-rendum. «Nous aurons la possibilité desuivre en direct le scrutin grâce auréseau de visioconférence mis en place àcette occasion, ce qui nous permettraune plus grande réactivité et une priseen charge immédiate d’éventuels pro-blèmes qui peuvent se poser le jour duscrutin», a-t-il précisé.Le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, legénéral de corps d’armée SaïdChangriha, a instruit la Gendarmerienationale, en coordination avec les autres corps de sécurité, de prendre tou-tes les mesures pour la sécurisation descentres et bureaux de vote, à travers lesdifférentes régions du pays. BB..TT..

    PLUS QUE 24 HEURES AVANT LE DÉBUT DU RÉFÉRENDUM DU 1e NOVEMBRE

    LLee ddéécclleenncchheemmeenntt ddee ll’’AAllggéérriiee nnoouuvveelllleeLLEE PPRROOJJEETT d’amendement de la Constitution soumis à référendum constitue undocument déterminant dans le processus d’édification de l’Algérie nouvelle.

    2244 mmiilllliioonnss dd’’éélleecctteeuurrss aauuxx uurrnneessCCEE RREENNDDEEZZ--VVOOUUSS électoral intervient dans un contexte d’une grave crise sanitaire qui menace la planète entière.

    LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

    Indicateurs. En 20 jours, le nombre de nou-veaux cas contaminés par le coronavirus aplus que doublé. De 132 nouveaux cas

    enregistrés le 11 octobre dernier, nous som-mes passés à 306 nouveaux cas jeudi dernier.Une hausse qui a eu comme effet premier l’é-largissement du couvre-feu, de 23 h. à 5 h, àneuf nouvelles wilayas et la reconductionpour 15 jours de ce même couvre-feu pour 11 wilayas, dont Alger, qui étaient déjà sous lamesure. Et si ce couvre-feu ne suffit pas àfaire baisser le nombre de nouveaux cas, legouvernement avertit, dans son communiquépublié jeudi dernier, qu’il n’exclut pas «l’éven-tuel recours à d’autres mesures de confine-ment total». Il va sans dire qu’un tel recoursimpactera fortement l’économie nationale. Legouvernement en est conscient. Mais la viedes Algériens passe avant tout comme l’asouvent répété le président de la République.Il serait donc préférable de ne pas en arriver àces solutions extrêmes. Comment ? LePremier ministre désigne le mal dans le mêmecommuniqué. La hausse des nouveaux casest due à «un relâchement de la vigilance quine contribue pas à la maîtrise de la situationsanitaire, laquelle continue de dépendre de ladiscipline de chacun d’entre nous pour évitersa dégradation». Autrement dit, tout dépendradu comportement de chacun d’entre nous. Del’irresponsabilité des uns et de l’égoïsme desautres.

    Oui, car cette pandémie est perçue selondes critères discutables. S’il est vrai que lecoronavirus tue plus les personnes âgées etles malades chroniques, il n’en demeure pasmoins vrai que ceux qui se considèrent horsde ces catégories, c’est-à-dire les plus jeunes,risquent, s’ils venaient à être contaminés decréer un cluster dans leur propre milieu fami-lial. Sont-ils conscients qu’ils mettent en dan-ger la vie de leurs propres parents et grands-parents ? Notons que cela est déjà arrivé etque les auteurs vivent avec le sentiment deculpabilité. Il faudrait aussi ajouter qu’un tiersdes malades rétablis, traînera des séquellesliées à des anomalies cérébrales. C’estconfirmé par une étude publiée dans la revueSeizure: European Journal of Epilepsy.

    Ces anomalies sont principalement liées àla perte de l’odorat et du goût, des problèmesd’élocution, une confusion mentale, etc. Cecidit, aucune personne sensée ne souhaite êtrela cause d’un malheur familial.

    De plus, le risque d’une 2ème vague n’estpas une vue de l’esprit. Elle est en Europe.

    À nos portes !Z.M.

    � ZZOOUUHHIIRR MMEEBBAARRKKII

    CCoovviidd--1199,, ll’’aavveerrttiisssseemmeennttddee DDjjeerraadd

    � BBRRAAHHIIMM TTAAKKHHEERROOUUBBTT

    � SSMMAAIILL RROOUUHHAA

    Rendez-vous avec l’Histoire

  • VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020L’actualité4

    AA lors qu’elle avaitdémarré d’un pas incer-tain, la campagne réfé-rendaire qui a été clôturée mer-credi dernier, a permis durant22 jours, à la majorité desacteurs de la scène sociopoli-tique de débattre, d’expliqueret de prendre position par rap-port à la révision constitution-nelle, et sur l’importance de l’é-chéance électorale du 1er novembre.

    Hormis quelques dérapagesqui ont défrayé la chronique, telque la déclaration irréfléchiedu ministre de la Jeunesse etdes Sports, ou les remontrancesdéplacées du wali d’Oran à l’a-dresse de l’enseignante de l’é-cole primaire docteurBenzerdjeb, le plus grand débats’est articulé entre deuxvisions, deux postions, en l’oc-currence celle de la mouvanceislamique, qui considère que leprojet d’amendement porteatteinte à la langue arabe et àl’islam, tandis que les antago-nistes de la scène politique yvoient une opportunité ultimepour donner un sens final auprocessus engagé et amorcer lareconstruction du pays sur desbases juridiques et constitu-tionnelles nouvelles . Ceciétant, il est à souligner que plu-sieurs partis islamistes ont

    signifié clairement leur adhé-sion au projet de révision de laConstitution et ont appelé lesAlgériens à ne pas manquer cerendez-vous. Dans ce contexte,il faut dire que les appels à unegrande mobilisation ont été laconstante de la campagne réfé-rendaire, qui a connu unrythme soutenu et grandissantdes animateurs de tous bords.S’exprimant des quatre coinsdu territoire national, les for-mations politiques, les associa-tions, les universitaires, les per-sonnalités nationales et leshauts responsables de l’Etat,ont mis l’accent particulière-

    ment sur la préservation de l’u-nité nationale et sa souverai-neté. Ils ont tenu à prévenircontre les tentatives de divi-sion, valoriser les effets desnouvelles dispositions de lamouture finale et notammentl’importance de faire du réfé-rendum du 1er novembre unpoint de départ pour la nouvelleRépublique et une premièreétape pour concrétiser les refor-mes annoncées. Cependant, ilest à relever que la société civilea été appelée à jouer pleine-ment son rôle et s’est distin-guée par des actons qui actentclairement son passage d’un

    statut terne et sans effet sur lavie politique, au statut d’acteurpolitique incontournable. Unemise en valeur qui reflète sansambigüité, une reconfigurationde la scène politique, autantnécessaire que prévue.

    Par ailleurs, les derniersjours de la campagne, ont étémarqués par une présence mas-sive sur le terrain, des membresdu gouvernement, comme unélan officiel pour signifier défi-nitivement la volonté de l’Etatd’opérer le grand changementet la rupture avec les anciennesgouvernances. Est-ce à dire quela campagne référendaire a été

    à la hauteur des attentes desanimateurs et des citoyens ? Onne pourra le savoir qu’aprèsavoir eu connaissance des résul-tats du référendum. Cependant, il est indéniable qu’en matièred’explications et d’éclairagessur les articles de la mouturefinale, la campagne sembleavoir tenu toutes ses promes-ses. En outre, il est à soulignerque le Conseil constitutionnel ajugé important de rappeler queles citoyens ont le droit decontester le déroulement duvote durant le référendum du1er novembre, expliquant à tra-vers un communiqué rendupublic, jeudi dernier : que « dans le cadre du contrôle de larégularité du référendum surl’amendement de laConstitution prévu le 1ernovembre 2020 et soucieux degarantir les conditions idoinespour exercer le droit de recourssur la validité des opération devote, conformément à l’article182 (alinéa 3) de laConstitution, l’article 172 de laloi organique relative au régimeélectoral modifiée et complétée,outre les articles 73, 74 et 94 durèglement fixant les règles defonctionnement du Conseilconstitutionnel modifié et com-plété, le Conseil rappelle quetout électeur a le droit decontester la régularité des opé-rations de vote, à travers uneréclamation » AA..AA..

    FIN DE LA CAMPAGNE RÉFÉRENDAIRE

    LLAA PPAARROOLLEE AAUUXX UURRNNEESSLLEESS AANNTTAAGGOONNIISSTTEESS de la scène politique y voient une opportunité ultime pour donner un sens final au processusengagé et amorcer la reconstruction du pays.

    � AALLII AAMMZZAALL

    En attendant les votants...

    DROIT DE RECOURSLLee CCoonnsseeiillccoonnssttiittuuttiioonnnneell rraappppeelllleelleess ddiissppoossiittiioonnss LLee CCoonnsseeiill ccoonnssttiittuuttiioonnnneell aa rraappppeelléé aauuxxcciittooyyeennss lleess ddiissppoossiittiioonnss rreellaattiivveess ààll’’eexxeerrcciiccee dduu ddrrooiitt ddee rreeccoouurrss ssuurr llaavvaalliiddiittéé ddeess ooppéérraattiioonnss ddee vvoottee,, eett ccee ààll’’ooccccaassiioonn dduu rrééfféérreenndduumm ssuurr llee pprroojjeett ddeerréévviissiioonn ddee llaa CCoonnssttiittuuttiioonn pprréévvuuddeemmaaiinn.. LLee CCoonnsseeiill aa aaiinnssii iinnddiiqquuéé qquueettoouutt éélleecctteeuurr aa llee ddrrooiitt ddee ccoonntteesstteerr llaarréégguullaarriittéé ddeess ooppéérraattiioonnss ddee vvoottee,, ààttrraavveerrss uunnee rrééccllaammaattiioonn.. «« CCeetttteerrééccllaammaattiioonn eesstt mmeennttiioonnnnééee ssuurr llee PPVV ddeeddééppoouuiilllleemmeenntt ddiissppoonniibbllee ddaannss llee bbuurreeaauuddee vvoottee»»,, aa eexxpplliiqquuéé llaa mmêêmmee ssoouurrccee,,pprréécciissaanntt qquuee ««llee CCoonnsseeiill ccoonnssttiittuuttiioonnnneelleesstt ssaaiissii iimmmmééddiiaatteemmeenntt,, àà ttrraavveerrss uunnrreeccoouurrss ssoouuss ffoorrmmee ddee rreeqquuêêttee àà eennvvooyyeerraauu nnuumméérroo ddee ffaaxx ssuuiivvaanntt :: 002233.. 2255.. 3388..7744»».. EEnn ccaass ddee ddééppôôtt ddee rreeccoouurrss aauupprrèèssdduu ggrreeffffee dduu CCoonnsseeiill ccoonnssttiittuuttiioonnnneell ssiiss ààllaa rruuee dduu 1111 DDéécceemmbbrree 11996600 àà EEll BBiiaarr,, lleeddééppoossiittaaiirree dduu rreeccoouurrss ddooiitt rreessppeecctteerr lleepprroottooccoollee ssaanniittaaiirree ccoonnssaaccrréé àà ll’’ooppéérraattiioonnddee ccoonnttrrôôllee dduu rrééfféérreenndduumm ssuurr llaarréévviissiioonn ddee llaa CCoonnssttiittuuttiioonn,, aajjoouuttee--tt--oonnddee mmêêmmee ssoouurrccee.. LLaa rreeqquuêêttee dduu rreeccoouurrssddooiitt ccoommppoorrtteerr lleess iinnddiiccaattiioonnss ssuuiivvaanntteess::««llaa qquuaalliittéé dduu rreeqquuéérraanntt,, ssoonn nnoomm,, ssoonnpprréénnoomm,, ssoonn aaddrreessssee,, llee nnuumméérroo ddee ssaaccaarrttee dd’’éélleecctteeuurr eett ddee ssaa ppiièèccee dd’’iiddeennttiittéé,,llaa ddaattee eett llee lliieeuu ddee ssoonn éémmiissssiioonn,, ssaassiiggnnaattuurree,, aavveecc ll’’eexxppoosséé ddeess ffaaiittss eett lleessmmooyyeennss jjuussttiiffiiaanntt llee rreeccoouurrss»».. LLee CCoonnsseeiillccoonnssttiittuuttiioonnnneell iinnvviittee lleess cciittooyyeennss ààccoonnttaacctteerr sseess sseerrvviicceess ppoouurr oobbtteenniirrddaavvaannttaaggee dd’’iinnffoorrmmaattiioonnss vviiaa ssoonn ssiitteeéélleeccttrroonniiqquuee iinnffoo@@ccoonnsseeiill--ccoonnssttiittuuttiioonnnneell..ddzz oouu ppaarr ttéélléépphhoonnee aauuxxnnuumméérrooss ssuuiivvaannttss 2211..7799..0000..8888 --002211..7799..0000..4411..

    DGSN, PROTECTION CIVILE ET GENDARMERIE MOBILISÉS

    UUnn ddiissppoossiittiiff ssppéécciiaall rrééfféérreenndduumm mmiiss eenn ppllaacceeLLEESS DDIIFFFFÉÉRREENNTTSS services de sécurité ont établi un plan spécial pour sécuriser les centres de vote

    lors du référendum sur le projet d’amendement de la Constitution, prévu demain.

    TT out est fin prêt pour que plus de24 millions d’Algériens se dirigentdès les premières heures, demain,vers les bureaux de vote. Les citoyens,appelés à se prononcer sur la révision dela Constitution, verront toutes les condi-tions mises à leur disposition pour le bondéroulement du vote référendaire. Ainsi,en plus du dispositif sanitaire qui serarespecté, un plan spécial pour garder lescentres de vote a été mis en place par lesdifférents services de sécurité. Ainsi laDirection générale de la Sûreté nationale(Dgsn) et en prévision de cette échéanceélectorale, a mis sur pied, en coordinationavec les partenaires sécuritaires, son planspécial devant assurer la sécurité des cen-tres et bureaux de vote déployés sur l’en-semble du territoire national, à travers lamobilisation d’équipes permanentes auniveau des centres, l’intensification despatrouilles pédestres et motorisées et lagarantie de la fluidité du trafic routier eny associant des hélicoptères de la Sûreténationale. Mises en place dès le début dela campagne référendaire, ces mesures sepoursuivront jusqu’à la fin de cet événe-ment, en réquisitionnant des équipes desécurité de jour comme de nuit, renfor-cées par des hélicoptères de la Sûreténationale, notamment dans les métropo-les et agglomérations dotées d’un nombreimportant de bureaux de vote. Assurantla sécurité des sièges concernés par leréférendum avant même l’ouverture desportes, les unités de la Sûreté nationale

    contribueront également à la sécurisationde l’escorte des urnes à l’issue du vote quise déroulera dans des conditions sanitai-res exceptionnelles et selon un protocolede prévention en raison de l’expansion ducoronavirus. De son côté, la directiongénérale de la Protection civile (Dgpc)s’est également préparée à couvrir l’évé-nement. Ses services techniques de pré-vention ont effectué des visites de préven-tion et de sécurité au niveau des bureauxde vote afin de sécuriser les centres devote, et de veiller à leur conformité auxnormes de sécurité et de garantir, de lasorte, la protection des utilisateurs. A cetitre, la Dgpc a mis en place un dispositifde sécurité pour la couverture opération-nelle des centres de vote du référendum,

    à travers le territoire national, constituéde 24 760 agents, tous grades confondus,862 ambulances et 865 engins, selon uncommuniqué rendu public. Enfin, laGendarmerie nationale a été instruite parle chef d’état-major de l’Armée nationalepopulaire, le général de corps d’arméeSaïd Chanegriha, de prendre toutes lesmesures pour sécuriser les centres etbureaux de vote, à travers les différentesrégions du pays, ainsi que les bureauxmobiles dans les régions éloignées, afind’assurer la réussite du référendum sur leprojet de révision de la Constitution. Il ainsisté notamment sur les zones ruraleset suburbaines, où les personnels de laGendarmerie nationale sont en contactquotidien avec leurs concitoyens. HH..YY.

    � HHAASSNNAA YYAACCOOUUBB

    Un plan spécial pour sécuriserles centres de vote

    CARNETS de

    CAMPAGNE

  • VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020

    Apple recherche àrivaliser avec GoogleAPPLE a accéléré ses effortspour développer son propremoteur de recherche afin deproposer une alternative àGoogle, selon un article duFinancial Times. Le quotidienbritannique évoque, notam-ment de récents changementsdans la présentation desrésultats de recherche sur lesiPhone utilisant iOS 14, ladernière version du systèmed’exploitation mobile de lamarque à la Pomme. Cesinformations sont publiéesquelques jours après l’an-nonce par le gouvernementaméricain de poursuitescontre Google pour abus deposition dominante dans lesservices de recherche surInternet. Le ministère de laJustice des Etats-Unis a souli-gné dans sa plainte queGoogle payait des milliards dedollars à Apple pour apparaî-tre comme principal moteurde recherche sur les appareilsmunis du système iOS. Selonle Financial Times, Apple a,par ailleurs, embauché il y adeux ans l’ancien chef de larecherche de Google, JohnGiannandrea, afin de renfor-cer son département d’intelli-gence artificielle et son assis-tant virtuel Siri.

    L’Algérie procèdera à la réalisation de ses centrales électriquesLE PRÉSIDENT-DIRECTEUR général dugroupe Sonelgaz, Chaher Boulakhras, aaffirmé que l’Algérie procèdera désor-mais à la réalisation « progressive » decentrales électriques, jusque-là mono-polisées par les grandes firmes interna-tionales. L’Algérie assure actuellementla gestion, l’exploitation et la mainte-nance de ses centrales et entend lesréaliser « progressivement », a indiquéle même responsable, rappelant lapose, récemment, des premières pier-res de deux projets de réalisation decentrales électriques à Biskra et El Ménéa par la société algéro-coré-enne, filiale du groupe Sonelgaz quidétient 51% de son capital. Il a souli-gné, en outre, l’importance de cetteopération qui constitue un grand pasvers le transfert technologique en vuede réhabiliter les métiers et spécialités,autrefois monopolisés par les grandesfirmes internationales.

    LA DIRECTION de l’environnement de la wilayad’Oran, en partenariat avec la Conservation des

    forêts, ont récemment lancé une démarche visantà classer des forêts urbaines de la wilaya d’Oran.«Nous avons recensé 13 forêts urbaines répar-

    ties sur l’ensemble du territoire de la wilayad’Oran», a indiqué la directrice locale de l’envi-ronnement. Le classement permettra de mettre

    un terme à la bétonisation qui a déjà rongé d’im-portantes parcelles de plusieurs forêts, expliqueMme Dahou. Pour elle, la protection de ce qui

    reste de ces forêts « relève de l’urgence».«Avant de parler de reboisement, et de la planta-tion de nouveaux arbres, il faut d’abord préserverles forêts existantes », a-t-elle noté. La directrice

    de l’environnement, qui a déploré l’état dequelques-unes de ces forêts urbaines, transfor-

    mées en dépotoir de déchets inertes, espère quece classement débouche « par ailleurs » sur la

    désignation de gestionnaires, parmi les collectivi-tés locales par exemple, pour s’occuper des

    actions d’entretien et de préservation.

    ORAN CLASSE SES FORÊTS URBAINESPOUR STOPPER LA BÉTONISATION

    5

    MêleDe Quoi j’me

    CONFIDENTIEL

    Mostaganem: daurade, loup de mer et moules bientôt dans les assiettes

    Du blé russe pour l’AlgérieSELON Le courrier de Russie, les producteurs de blé russesont une grande opportunité d’exporter leur produit versl’Algérie, un marché traditionnellement dominé par lesFrançais. En effet, selon cette source, le gouvernement algé-rien a annoncé son intention de relever à 0,5 % le seuil degrain punaisé (piqué par les punaises des céréales) autorisédans les importations de céréales. Le réchauffement clima-tique et l’allongement des durées de conservation du grainfavorisent le développement de la punaise des céréales, uninsecte nuisible. En conséquence, certains importateursmodèrent leurs exigences de qualité. C’est le cas de l’Arabiesaoudite (dont le seuil de grain punaisé était précédemmentfixé à… 0 %) ou désormais de l’Algérie (0,1 %). Au demeu-rant, 0,5 % de céréales défectueuses ne nuit pas à la qualitédes farines – le niveau critique se situant aux alentours de 4-5 %. Pour les producteurs russes cet assouplissement estune bonne nouvelle. En effet, le climat des fertiles régionsbordant la mer Noire plaît particulièrement aux punaises,dont les agriculteurs peinent à contenir la propagation.Jusqu’à présent, ceux-ci étaient donc exclus du marché algérien, dominé à 70 % par leurs homologues français.

    SIX FERMES aquacoles dans la wilaya deMostaganem totalisant une capacité de produc-tion globale de 1 750 tonnes de poissons sontentrées dernièrement en phase de commercia-lisation. Il s’agit de trois fermes d’élevage de ladaurade et du loup de mer en cages flottantes(1600 tonnes) et trois autres fermes de produc-tion de moules à l’aide de filets (150 tonnes).

    Le directeur local de la pêche et des res-sources halieutiques a annoncé que cinq aut-res projets entreront en phase de réalisation etd’exploitation l’année prochaine. Les mesures

    de prévention contre la pandémie de coronavi-rus cette année ont affecté l’avancement desprojets programmés, en particulier ceux liés àla mise en place de cages flottantes en mer ouà l’acquisition d’équipements et de fournituresde l’étranger, a fait savoir Rahmani. Selon lemême responsable, la production de la wilayadevra atteindre, au cours des deux prochainesannées, entre 7 000 et 8 000 tonnes de dauradeet de loup de mer et 300 tonnes de moules,après que tous les projets approuvés sontentrés dans la phase de commercialisation.

    Report de la remise du

    prix GoncourtLE GONCOURT, plus pres-

    tigieux prix littéraire fran-çais, qui devait être décerné

    le 10 novembre, a étéreporté sine die par « soli-darité » avec les librairies,

    contraintes de fermer en rai-son de l’épidémie de

    Covid-19, a annoncé ladéléguée générale de l’aca-

    démie Goncourt FrançoiseRossinot. «Le prix Goncourt

    est remis à une date indé-terminée puisque le

    10 novembre les librairiesne seront pas ouvertes.

    Pour les académiciens iln’est pas question de le

    remettre pour qu’il bénéficieà d’autres plates-formes de

    vente», écrit-elle dans uncourt message. Par ce

    geste, les académiciens duGoncourt « tiennent à expri-mer leur solidarité avec les

    libraires », poursuit letexte.Un autre prix littéraire,l’Interallié, a dit avoir pris lamême décision. « Il y aurabien une sélection de fina-

    listes le 12 novembre. Maison ne remettra pas le prix

    tant que les librairies serontfermées », a déclaré une

    porte-parole du jury.

    Pandémie: appel international à laisser les écoles ouvertesLES AGENCES onusiennes Unesco et Unicef,ainsi que la Banque mondiale, plaident pour

    laisser les écoles ouvertes dans la luttecontre la pandémie de Covid-19 dans un rap-

    port qui souligne les dégâts posés à la sco-larité dans les pays pauvres. « Il est essentiel

    d’accorder la priorité à la réouverture desécoles et de fournir des cours de rattrapage

    indispensables » aux élèves qui ont subi unefermeture des écoles, a affirmé dans un com-

    muniqué Robert Jenkins, responsable dudépartement Education à l’Unicef (Fonds des

    Nations unies pour l’enfance). « Nous n’a-vons pas besoin de chercher bien loin pour

    voir les ravages que la pandémie a causés àl’apprentissage des enfants dans le monde

    entier. Dans les pays à faible revenu et àrevenu intermédiaire, cette dévastation est

    amplifiée car l’accès limité à l’apprentissageà distance, les risques accrus de coupes

    budgétaires et les retards dans les plans deréouverture ont contrecarré toute chance de

    normalité pour les écoliers », a-t-il noté.

  • VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020L’actualité6

    CC’était prévisible. Le non-respect des gestes barriè-res, de la distanciationsociale, du port du masque s’estaccentué depuis l’assouplisse-ment des horaires de couvre-feuet a fait exploser le nombre decontaminés. Une mesure qui aété interprétée comme annon-ciatrice de la fin de la pandémie.Un net relâchement s’en estsuivi, accompagné par ce quiressemble à une seconde vague.Les statistiques l’attestent. 306nouveaux cas confirmés de coro-navirus, 184 guérisons et8 décès ont été enregistrés,jeudi dernier, selon le bilan quo-tidien fourni par le porte-paroledu Comité scientifique de suivide l’évolution de la pandémie decoronavirus, Djamel Fourar.Suite à ce nouveau bilan, letotal des cas confirmés s’estélevé à 57 332 alors que le nom-bre des décès a atteint 1 949. Leverdict est tombé. Le nombre dewilayas concernées par lesmesures de confinement partielà domicile, dans le cadre de laprévention contre la pandémiede Covid-19, passe de 11 à 20,alors que les horaires de confi-nement ont été adaptés, de23h00 à 5h00 au lieu de 6h00, aindiqué un communiqué desservices du Premier ministère

    rendu public jeudi. Sont concer-nées les wilayas de : Batna,Béjaïa, Blida, Tlemcen, Tizi-Ouzou, Alger, Jijel, Sétif,Annaba, Constantine et Oran,un peloton que sont venuesgrossir les wilayas de Bouira,Boumerdès, M’sila, Ouargla,Médéa, Bordj Bou Arréridj etTébessa, Tiaret et Biskra. C’estcertainement la rançon de l’in-discipline qui a prévalu dans laprise de cette décision qui, audemeurant, s’imposait de facto.

    Les bilans quotidiens annoncéspar Djamel Fourar, ont tousaffiché trois chiffres, depuis pra-tiquement la mi-avril attei-gnant le record de 1 198 le27 juillet. Depuis la courbe aévolué en dents de scie, donnantmême l’impression d’être endécrue avant qu’elle nereprenne une progression aupoint de voir poindre les prémi-ces d’une seconde vague que lesspécialistes n’excluent désor-mais pas. Le Covid-19 étend ses

    tentacules. Un tueur silencieuxdont la « mission » consiste en ladestruction massive de l’huma-nité. Plus de 45 millions de per-sonnes ont été contaminéesalors que plus d’un million y alaissé la vie. Des chiffres qui doi-vent, à plus d’un titre, élever ledegré de vigilance de nos conci-toyens pour faire barrage àcette pandémie qui sévit depuisprès de 10 mois, à travers le ter-ritoire national, de manièresignificativement marquée dansles grandes métropoles.Certaines wilayas, qui étaientplus ou moins épargnées, fontdésormais partie du peloton desrégions qui enregistrent le plusde cas de contaminations. Ellescaracolent en tête pratiquementau coude-à-coude avec les foyersoriginaux de la pandémie,contribuant significativement àamplifier le macabre décomptejournalier. Les premiers signesde négligence, du fléchissementnotoire des gestes barrières,sont apparus au lendemain desmesures prises en faveur de lareprise de certaines activitéscommerciales, décidée par legouvernement. Une instructionavait été adressée aux départe-ments ministériels concernésainsi qu’aux walis, pour l’élar-gissement des secteurs d’activi-tés et l’ouverture des commer-ces à l’effet de réduire l’impact

    économique et social de la crisesanitaire induite par la pandé-mie de coronavirus. Unemesure salutaire pour les petitscommerces et les professionslibérales qui ont poussé un oufde soulagement. La reprise deleurs activités était cependantstrictement conditionnée pardes mesures de prévention sani-taire à respecter avec rigueur.De fil en aiguille, jour aprèsjour, la situation s’est dégradée.Le respect de la distanciationsociale est transgressé, le portdu masque dans les lieux closignoré, un peu partout, à laposte, dans les supérettes, lestransports, à l’université...Lapeur s’installe. Le personnelsoignant, qui commençait àsouffler, est à nouveau sub-mergé. Le gouvernementréitère son appel à la vigilanceet constate « un relâchement dela vigilance qui ne contribue pasà la maîtrise de la situationsanitaire, laquelle continue àdépendre de la discipline de cha-cun d’entre nous pour éviter sadégradation et l’éventuelrecours à d’autres mesures deconfinement total ou partiel, àdomicile, et/ou à des restrictionsdes activités économiques etsociales », souligne-t-il dans uncommuniqué. L’avertissementest clair.

    MM..TT ..

    CC ’est l’alerte rouge à Béjaïa. Lenombre de cas enregistrés, auquotidien, ne cesse de grimper. Ilen est de même pour le nombre de décès.Depuis le début du mois, plus de50 décès ont été dénombrés par les serv-ices de santé. Les quatre derniers cas sesont déclarés jeudi dernier et, chaquejour, les hôpitaux de la capitale de laSoummam reçoivent de nouveaux cas.15 patients ont été admis jeudi dernier,rien qu’au niveau du CHU KhellilAmrane, un hôpital qui a été contraintde rouvrir le service de la chirurgiegénérale pour le consacrer au Covid-19.

    Voilà pourquoi la wilaya de Béjaïa aété retenue par les pouvoirs publics dansla dernière décision prise concernant leprolongement du confinement partiel.Occupant depuis plusieurs mois la têtedu hit-parade des régions les plus tou-chées, Béjaïa va vivre encore une autrepériode de 15 jours de confinement par-tiel, de 23h00 à 5h du matin le lende-main. Cette mesure entrera en vigueur àpartir d’aujourd’hui, selon un communi-qué de presse des services du Premierministère, suite à la recrudescence de lapandémie de Covid-19.

    Cette mesure sanitaire ne peut pro-duire l’effet escompté si l’on continueencore à observer le laxisme contre lescontrevenants en ce qui concerne l’ap-plication réelle des gestes barrières dic-tés par la conjoncture sanitaire. Le relâ-chement des citoyens s’y voit conforté,comme l’explique le coordinateur duCHU de Béjaïa, Hafid Boudraham, quidéplore «le non-respect du confinement

    et des gestes barrières en toute impu-nité». «Les gens ne respectent plus l’ho-raire de confinement et le port de labavettes et la distanciation sociale, sansparler de l’absence d’hygiène au niveaudes magasins et commerces où l’on faitpeu cas de la désinfection des locaux, dela monnaie et de la mise en place du gelhydro-alcoolique pourtant rendus obli-gatoires par la loi», explique-t-il encore.«Il ne faut donc pas s’étonner de l’am-pleur prise par la contamination», souli-gne-t-il, avant de lancer un appel auxautorités afin de faire appliquer la loi etaux citoyens d’observer scrupuleuse-ment les gestes barrières. «Nos servicessont saturés et notre personnel est àbout», avertit-il en conclusion.

    C’est dans ce sens que les autoritéssanitaires ont lancé un appel dedétresse. Le directeur de la santé et de lapopulation (DSP) de Béjaïa, le docteurDriss Khodja El-Hadj, n’hésite pas àparler de «situation sanitaire inquié-tante», allusion faite au fort rebond decontaminations depuis le 22 septembredernier. Le relâchement général de lapopulation pour ce qui est du respect desgestes barrières, constaté après ledéconfinement progressif du 15 aoûtdernier, à la faveur d’un répit qui auraété finalement le piège qui a démobiliséles citoyens au point de faire croire quela pandémie relevait du passé. La réou-verture des lieux de regroupement, lesmariages et autres fêtes, qui se célèb-rent en toute impunité, le manque derigueur dans l’application des textes deloi peuvent conduire à des situationsencore plus dramatiques. Les praticiensde la santé publique parlent d’un «déni

    total» d’une grande partie de la popula-tion béjaouie, qui a conduit à la haussevertigineuse du nombre de cas d’infec-tion au Covid-19 qu’enregistrent, cesderniers jours, les hôpitaux de la wilayade Béjaïa. Le DSP de Béjaïa avance unemoyenne journalière de 150 nouveauxcas suspects, recensés à travers les diffé-rentes structures sanitaires de la wilaya,alors que le nombre de décès dûs aucoronavirus a augmenté, ces dernièressemaines et une moyenne de 5 mortsdûs au Covid-19 chaque jour.

    Dehors, les gens vaquent à leursoccupations comme si de rien n’était.Exception faire des administrations etdes institutions publiques, où l’obliga-tion du port du masque est devenue unerègle, partout ailleurs dans les rues etles lieux publics, rares sont les citoyensqui font preuve de respect des gestesbarrières. Dans un café de la ville, une

    table de deux personnes est occupée parun groupe de cinq hommes sirotantleurs cafés en toute quiétude. Le pro-priétaire de l’établissement, qui estpourtant tenu de faire appliquer la dis-tanciation sociale, avoue son incapacitéà l’imposer. «J’ai tenté, au début de laréouverture, de sensibiliser, par des rap-pels dans ce sens, j’ai perdu la moitié dema clientèle, qui s’est retrouvée au cafévoisin, plus souple », souligne-t-il.. Dansles boutiques de vêtements, c’est ladébandade également, notammentlorsque la date de la rentrée scolaire aété officialisée. Des enfants, accompa-gnés de leurs parents, continuent encoreà prendre d’assaut ces lieux, et ceux desfournitures scolaires, sans prendreaucune mesure de protection. La son-nette d’alarme est donc tirée. que cha-cun assume ses responsabilités.

    AA..SS..

    HAUSSE INQUIÉTANTE DES CAS DE COVID-19

    AALLEERRTTEE DDAANNSS LLEESS HHÔÔPPIITTAAUUXXLLEE NNOOMMBBRREE de wilayas concernées par les mesures de confinement partiel à domicile, passe de 11 à 20. Neuf nouvelles wilayas touchées par les mesures de confinement..

    Il y a un sérieux risquede saturation

    Le Covid-19 étendses tentacules

    � AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

    CRISE SANITAIRE À BÉJAÏA

    5500 DDÉÉCCÈÈSS EENN UUNN MMOOIISSLLEE RREELLÂÂCCHHEEMMEENNTT des citoyens, encouragé par le manque de rigueur dans l’application des gestes barrières, s’est soldé par une

    recrudescence des contaminations.

    � MMOOHHAAMMEEDD TTOOUUAATTII

  • VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020 L’actualité 7

    EE moi, désolation et cha-grin se lisaient sur lesvisages, déjà crispés, del’ensemble des praticiens duservice «la Crèche» de l’EHUd’Oran, mobilisés au premierfront depuis l’arrivée de cettepandémie planétaire. Pourcause, un jeune homme âgé de38 ans a rendu l’âme, mardidernier, à l’intérieur de ce ser-vice, ce dernier a été terrassépar le Covid-19. Cette crèche,devant abriter les enfants dudithôpital est «détournée» sciem-ment de sa vocation en le trans-formant en service de traite-ment du Covid-19, crise sani-taire oblige, d’autant plus quecet EHU, dédié à prodiguer leshauts soins, a été désignécomme centre de référencepour le traitement de cette mal-adie qui circule en toute«liberté», faisant des ravages.«C’est la flambée», dira le direc-teur général de l’Etablissementhospitalo-universitaire del’Usto, le docteur MohamedMansouri, ce dernier souli-gnant «le rebond irréfutable duCovid-19» et contre lequel d’im-portantes mesures viennentd’être prises en vue de stopperses ravages et casser la chaînede sa libre circulation. «50% despersonnes testées sont positi-ves», a-t-il affirmé. Mais qu’a-t-on réellement fait pour freinersa circulation ?

    Les médecins en pâtissenten redoublant d’appels à la vigi-lance, alors que les insouciantsse sont totalement relâchés,déposant les armes en abandon-nant le masque, ne marquantplus les gestes barrières, sebousculant dans les bus, dansles magasins, les cafés et lesrestaurants, dans les coins etles recoins des cités et les quar-tiers. Certaines familles,notamment dans les zonesrurales et semi-urbaines sontmême allées jusqu’à jubiler entenant des cérémonies, sous desyouyous, de mariage dans les-quelles se réunissent plusieursdizaines de familles, des pro-

    ches et des convives pour se«partager» le virus en organi-sant ces fiestas, pourtant inter-dites, animées par des medda-hette. La nuit précédant la célé-bration de la naissance duProphète (Qsssl), des milliersde familles se sont regroupéespour l’occasion Les coins descités et des quartiers se sonttransformés en champs debataille où le jeu de pétardsétait dominant à telle enseigneque l’on se croirait sur unearène, eu égard aux bruitsassourdissants de ces jeux pyro-techniques ayant illuminé, toutau long de la nuit, le cield’Oran.

    LL’’aafffflliiccttiioonn rrèèggnnee cchheezz lleess mmééddeecciinnss

    Au final, l’on se bousculedans les couloirs de cet EHUdonnant, aujourd’hui, l’imaged’un hôpital de guerre où les«rescapés» de l’inconscience etde l’irresponsabilité sont nom-breux à affluer, masqués, solli-citer les tests, les soins et laprise en charge en priorité,alors que des mois auparavant,ils se ridiculisaient de la scienceen se moquant des médecins

    appelant et rappelant à la vigi-lance étant donné que labataille est loin d’être gagnée.

    Le docteur Djouadi médecin-coordinatrice du service du pré-tri de l’EHU fait son constatavec affliction.

    Croyant pouvoir regagnerenfin tranquillement son domi-cile après la tendance baissièreconstatée, son rêve s’est éva-poré. Cette doctoresse, faisantface à des centaines de patientsvenant de toutes parts, estappelée à ne pas se défaire deson masque. «Nous sommesrevenus à la case départ», dirale docteur Djouadi soulignantque «nous vivons actuellementla situation qui a marqué ledébut de la pandémie au moisde mars». «Les bilans ont tri-plé», a-t-elle déploré, souli-gnant que «nous effectuonschaque jour plus de 50 testsPCR».

    Le vieux briscard des ma-ladies pulmonaires, le profes-seur Lellou Salah, dissimulantmal sa désolation, ne se lais-sera pas gagner par la lassitudealors que les signes du harasse-ment se dessinent sur sonvisage. Il ne se dérobe pas non

    plus à la règle qu’il a imposée àsa propre personne. Il continueà rallier son service des 6 h dumatin quotidiennement pourne rentrer chez lui que trèstard, après avoir eu le cœur netque ses coéquipiers de gardesont tous en place et que tousses patients ont été consultés etreçu les soins nécessaires. Et cen’est pas tout.

    44 000000 ppeerrssoonnnneess ttoouucchhééeess L’EHU du 1er Novembre

    assume la gestion des moyenshumains et matériels de l’hôpi-tal de Nedjma, ex-Chtaibo.Cette structure, comprenanttrois étages est dirigée par leprofesseur Rabia Medjane,d’une capacité de 240 lits. Il estréservé exclusivement auCovid-19. Cela dénote que lasituation va de mal en pis etpour laquelle «tout le personnelsoignant est mobilisé», dira ledirecteur général de l’EHU, ledocteur Mansouri.

    Les chiffres sont à la foiseffarants et agressifs. «Depuisle début des premiers cas decontamination de coronavirusdans la région, l’EHU d’Orans’est trouvé en première ligne

    pour traiter les personnescontaminées, dira l’assistantechargée de la cellule de la com-munication de l’EHU, HayetMissoum. Pas moins de 3 900 cas de Covid-19 testéspositifs par la PCR et 320 Covid-19 révélés grâce auscanner, constituent les bilanschiffrés des patients traités auniveau des 10 services de l’EHUd’Oran», a-t-elle ajouté souli-gnant que «le personnel soi-gnant mobilisé a été consolidépar l’ouverture de l’hôpitalNedjma». Elle ajoute que «cethôpital est toujours mis à ladisposition de la direction del’EHU d’Oran qui a détachéune équipe médicale, paramédi-cale et administrative pourprendre en charge les patientsCovid-19 et alléger la pressionsur notre établissement».

    «L’établissement a pris enconsultation 21 000 malades eteffectué plus de 11 000 testsPCR», indique l’attachée decommunication, expliquantqu’«une stratégie rationnelle etbien planifiée a été mise enplace, celle-ci a permis de prodi-guer les meilleurs soins possi-bles aux patients atteints deCovid-19, tout en maintenanttoujours les autres activités del’hôpital et en reprogrammantles activités non urgentes, demanière à garantir la sécuritédes patients et de l’équipe soi-gnante de l’EHU».

    L’autorité sanitaire vientd’arrêter tout un protocolesanitaire dans le cadre dudispositif de la gestion de lacrise. Ce dernier repose sur l’a-daptation des horaires de confi-nement partiel à domicile de23h jusqu’au lendemain à 5h.Ce dispositif stipule la recon-duction, pour une durée de 15jours à partir du 31 octobre2020, de la mesure de confine-ment partiel dans 11 wilayas. Ils’agit de Batna, Béjaïa, Blida,Tlemcen, Tizi Ouzou, Alger,Jijel, Sétif, Annaba,Constantine et Oran, cettewilaya est, selon le professeurLellou Salah, classée en troi-sième position après Alger etBlida. WW..AA..OO..

    � WWAAHHIIBB AAIITT OOUUAAKKLLII

    Nouveau souffle de la pandémie

    FULGURANTE HAUSSE DES CONTAMINATIONS

    CCOOTTEE DD’’AALLEERRTTEE ÀÀ OORRAANNCCEERRTTAAIINNEESS familles ont jubilé en tenant des cérémonies de mariage dans lesquelles elles se sont sans aucun doutepartagé le virus à fortes doses.

    CC hef de service des maladiesrespiratoires prèsl’Etablissement hospitalo-universitaire d’Oran, le professeurLellou Salah revient, dans cetentretien, sur les causes du rebondet les mesures à prendre.

    L’Expression :: PPoouurrrriieezz--vvoouuss,, pprroo--ffeesssseeuurr,, nnoouuss ffaaiirree uunn ééttaatt ddeess lliieeuuxx ddee llaaccrriissee ssaanniittaaiirree ??

    SSaallaahh LLeelllloouu :: La situation est haus-sière. Il y a de plus en plus de maladesqui se présentent. On entre dans ladeuxième vague.

    QQuueelllleess ssoonntt lleess rraaiissoonnss qquuii ffoonntt qquueecceettttee ssiittuuaattiioonn ccoonnnnaaiissssee ccee rreebboonndd ??

    Parmi les causes essentielles, nouscitons le relâchement, le manque de vigi-lance, notamment dans les transports en

    commun et les taxis. Ces derniers sonten grande majorité à l’origine de cerebond de la pandémie, en plus de lacélébration des fêtes des mariage et lesfunérailles. À cela s’ajoute la tempéra-ture en baisse et le froid qui font que levirus se propage facilement.

    QQuuee rreeccoommmmaannddeezz--vvoouuss ddoonncc ppoouurrffaaiirree ffaaccee àà cceettttee ssiittuuaattiioonn ??

    Il ne faut pas l’oublier, l’observationdes gestes barrières est un acte primor-dial. Il s’agit, pour le moment, de l’u-nique et seul moyen permettant d’y faireface à partir du moment où il n y a pasde vaccin.

    EEtt ppoouurr llee ccoonnffiinneemmeenntt ppaarrttiieell ,, qquu’’eennddiitteess--vvoouuss ??

    On peut arriver à cette mesure. Dansle cas où la situation continue de lasorte, il y aura une analyse épidémiolo-

    gique pour voir les centres des clusterset pour éventuellement les circonscrire.

    Nous allons certainement arriver àcette mesure, d’autant plus que nous nesavons pas encore comment le virus dela grippe saisonnière va se marier avec leCovid-19.

    QQuuiidd ddee cceettttee ccrriissee ssaanniittaaiirree ddaannss llaawwiillaayyaa dd’’OOrraann ??

    Il ne faut pas l’oublier : eu égard auxbilans, nous sommes en troisième posi-tion après Alger et Blida.

    De plus en plus, les malades arrivent,les consultations augmentent. Idempour les cas symptomatiques qui sontégalement en augmentation.

    EEnnttrreettiieenn rrééaalliisséé ppaarr WW..AA..OO..

    PROFESSEUR LELLOU SALAH, CHEF DE SERVICE DES MALADIES RESPIRATOIRES

    ««NNoouuss eennttaammoonnss llaa ddeeuuxxiièèmmee vvaagguuee»»

  • EE lève au collège commercial etindustriel féminin, rue desBoucheries à Stains, Fatima n’a-vait que 15 ans, l’âge juvénile du désirde liberté. Ce jour-là, le 17 octobre 1961,sa maman lui demande de revenir debonne heure pour garder son frère etses sœurs parce que, eux, devaient serendre à la manifestation décidée parles « frères », disait-elle. Là, elle leurexprime son désir de les accompagner.Devant le refus obstiné de ses parents,elle se dispute, vivement, avec sa mèrequi a tout fait pour la dissuader, maisrien n’y fit. Louisa, sa petite sœur,médusée, la regarde partir en courant.Elle ne reviendra plus jamais à la mai-son. Chaque matin que Dieu fait, sonpère toujours abattu, partira de trèsbonne heure pour la chercher. Très sou-vent, sa mère, comme une folle, emmè-nera avec elle, le petit frère Djoudi dansles rues de Stains, à sa recherche. Etpuis, voilà qu’un soir, le père rentrera àla maison, le cartable de Fatima, à lamain. Le 31 octobre, les ouvriers char-gés du nettoyage de la grille de l’éclusede Sains, ont découvert le corps deFatima accroché à la grille de la turbinede ce canal.

    Depuis cette manifestationd’Algériens qui avaient bravé le couvre-feu que leur avait imposé MauricePapon, le tristement célèbre préfet, lespoliciers, au commissariat de SaintDenis, avaient pris l’habitude, depuisdes semaines, de jeter des Algériens

    dans la Seine. Ce n’est qu’unesimple partie de la tragédie du17 octobre 1961 à Paris.

    La chahida Fatima Bedar estnée à Béjaïa, le 5 août 1946.Elle est issue d’une famillemodeste. Son père a émigré enFrance pour y travailler. C’est àl’âge de 5 ans, en 1951, qu’ellequitta Béjaïa en compagnie desa mère pour rejoindre le père,ouvrier en France.

    Hasard de l’histoire, aumoment où le corps de cettechahida était repêché du canal,trois membres très actifs de laFédération de France du FLNéchappent de justesse à unearrestation alors qu’ils seréunissaient dans un apparte-ment, à Bagneux. En effet, cejour- là, trois cadres du comitéde wilaya du Sud francilien,parmi eux Mohammed Ghafirdit Moh Clichy, se réunissentdans un appartement au 5,square Montesquieu, pour fairele bilan du 17 octobre. Les 3militants ne doivent leur surviequ’à une fuite interminabledans la banlieue parisienne. Lepropriétaire de l’appartement,

    lui, sera arrêté et incarcéré, jusqu’à l’in-dépendance. C’est en raison de cet évé-nement d’ailleurs que la mairie deBagneux a choisi d’ériger dans ce lieu-même, une stèle à la mémoire des victi-mes de la répression du 17 octobre1961. BB..TT..

    � BBRRAAHHIIMM TTAAKKHHEERROOUUBBTT

    VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020L’actualité8

    EVÉNEMENTS DU 17 OCTOBRE 1961 À PARIS

    LL’’aannnniivveerrssaaiirree dd’’uunnee hhéérrooïïnneeIILL y a 59 ans, jour pour jour, le 31 octobre 1961, le corps de Fatima Bedar, une lycéenne jetée par lapolice dans le canal Saint-Denis à Paris, lors des manifestations du 17 octobre 1961, a été repêché.

    VV oler rapporte, mais sefaire prendre coûtedavantage. D’autantqu’un bien volé ne profitejamais longtemps. L’adage s’ap-plique à merveille à la familleMahieddine Tahkout, patrondu groupe Cima Motors, et auxdeux ex-Premiers ministres,Ahmed Ouyahia et AbdelmalekSellal, ainsi, qu’aux anciensministres des Travaux publics,Amar Ghoul et AbdelghaniZalène, de l’Industrie, YoucefYousfi et AbdessalemBouchouareb (en fuite à l’é-tranger). Le premier jour duprocès en appel, qui s’est ouvertmercredi, à la 1re chambrepénale près la cour d’Alger, a vules avocats de la défense tentésde démanteler les nombreusesaccusations portées contreleurs mandants, en mettantl’accent sur de nombreux vicesde forme et de procédure. C’estainsi que l’avocat de l’ancienPremier ministre AbdelmalekSellal a invoqué l’article 177 dela Constitution qui prévoit unehaute juridiction pour juger unPremier ministre, pour « blan-chir » son mandant. «Je ne ces-serai jamais de dire que les pro-cès et les poursuites engagéscontre Sellal sont inconstitu-tionnels. Il a agi dans le cadrede ses missions en tant quePremier ministre, en exécutant

    le programme politique du pré-sident. Si ses actes posent pro-blème, la sanction est politiqueet non pas pénale», affirme-t-il.

    Abondant dans le même sens,les avocats de la défensed’Ahmed Ouyahia dénoncent laviolation du droit à la défense :

    «Comment pouvez-vous direque ces droits sont consacrésalors que je suis obligé de faireplus d’un millier de kilomètrespour rendre visite au prévenu,et par route, parce qu’ il n’y apas d’avion !» tout en récla-mant l’annulation de la procé-dure. Tandis que les avocats dela défense de l’homme d’affai-res Mahieddine Tahkout,patron de Cima Motors, qui ontdénoncé « la célérité » aveclaquelle la justice « a confec-tionné » un dossier « sans pren-dre en compte » les textes et leslois de la République, ont tentéde dénoncer de « graves irrégu-larités » lors de l’enquête judi-ciaire. Pour eux, MahieddineTahkout a été entendu dansdeux affaires distinctes, àsavoir celles de TMC et CimaMotors. Dans leur réquisitoirecontre la procédure et la forme,les avocats de la défense ontsouligné que 47 entreprisesappartenant au groupeTahkout « sont poursuivies entant que personne morale »,alors que « certaines d’entreelles sont dissoutes depuis »,ajoutant que des administra-teurs sont désignés pour gérerces mêmes entreprises, et aumême moment, les comptessont gelés. Pour étayer leursargumentaires, les avocatscitent 14 documents, dont desprocès verbaux de la gendarme-rie qui «comportent des vices de

    procédure et, de ce fait, susci-tent l’annulation de la pour-suite», et de relever que l’exper-tise de l’IGF, mais aussi les rap-ports de la Ctrf, (cellule de ren-seignement et du traitementfinancier) du ministère desFinances ont été « faussées ».Ce qui exige leur évacuation dudossier. Sur sa lancée, ladéfense a rejeté la demande deconstitution en tant que partiecivile du Trésor public et duministère de l’Industrie. « Lesaccusés sont poursuivis pour,entre autres, indus avantages,dont des avantages fiscaux,douaniers et dans le domainedu foncier » a souligné ladéfense. « Par quel miracle leTrésor public s’immisce-t-ildans cette affaire alors que lesinstitutions concernées ne sesont pas constituées ? » s’inter-roge la défense avant de répon-dre : « Seuls les Douanes, lesDomaines et les Impôts peu-vent se constituer du fait queles avantages soi-disant obte-nus relèvent de leurs compéten-ces en tant qu’institutions ».

    Une stratégie de contre-attaque déboutée par le repré-sentant du ministère public. Unrejet auquel accèdera le prési-dent de la cour qui a rejeté lademande d’inconstitutionnalitédu procès et décidé de repren-dre les auditions lundi pro-chain... SS..RR..

    Où sont passésles 30 milliards de dinars

    PROCÈS EN APPEL DE TAHKOUT

    LLaa ssttrraattééggiiee ddee llaa ddééffeennssee ddéébboouuttééee LLOORRSS du procès, il a été révélé que le Groupe Tahkout avait bénéficié de 71 prêts durant les dernières années pour unmontant total de plus de 30 milliards de dinars.

    � SSMMAAIILL RROOUUHHAA

    ASPHYXIÉE AU MONOXYDE

    DE CARBONE

    Une femme enceinte meurt à DjelfaUne femme enceinte est décédée,jeudi dernier, à Hassi Bahbah (50 kmau nord de Djelfa), asphyxiée par lemonoxyde de carbone, a-t-on apprisauprès de la direction locale de laProtection civile.»L’unité secondairede la Protection civile de HassiBahbah a reçu un appel au secoursaux environs de 10h au sujet d’unefemme enceinte retrouvée décédée àson domicile, sis à la cité MoudjahidBouguerne Mohamed, suite à l’inha-lation de monoxyde de carbone pro-venant d’une fuite dans la cheminéedu chauffage», a indiqué le chargé dela communication auprès de ce corpsconstitué, le sergent Ali Koreïche.Lesagents de la Protection civile sontintervenus pour transférer ladépouille mortelle de la victime (29ans) vers la morgue de l’hôpital colo-nel Ahmed Bougara de HassiBahbah, a-t-il ajouté. Suite à cet acci-dent, les services de la Protectioncivile ont réitéré leur appel à la vigi-lance en direction des citoyens, invi-tés au respect strict des règles desécurité préconisées lors de l’utilisa-tion de leur chauffage, en vue deréduire au maximum le risqued’asphyxie au monoxyde de carbone.Chaque année, des centaines de viessont fauchées en Algérie par ce tueursilencieux. Pas plus tard que lasemaine dernière, les services de laProtection civile ont rapporté quecinq personnes issues d’une mêmefamille sont décédées, le 23 octobre,par asphyxie au monoxyde de car-bone, à Boufarik, dans la wilaya deBlida.

    Son corps a été repêchéle 31 octobre 1961

  • VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020 L’actualité 9

    LL es villages de lawilaya de Tizi Ouzou,à l’instar de ceux detoute la région, ont vécu unweek-end très animé et trèsmarqué par la tradition. Desvolontariats dédiés aux tra-vaux divers dans les villages,des «timechret» à l’occasionde la venue de la période deslabours appelés en Kabylie,Iwejjiben. Cette dateannonce l’ouverture de lapériode des plantations dedivers produits agricoles, àl’instar des céréales, desfèves, des pommes de terre,des navets et beaucoup d’au-tres produits qui serontprêts à la consommation,

    vers les mois de janvier etfévrier. Toutefois, si la dateest connue comme étant unsignal pour rejoindre leschamps, il n’en demeure pasmoins que des rituels sontpratiqués au préalable,avant l’entame des travauxdes champs. Dans les villa-ges de Kabylie, on a célébré«timechret», rituel indispen-sable avant d’aller au tra-vail. La tradition consiste enl’achat d’un bœuf ou plu-sieurs, par les cotisations etles dons, pour les égorger leweek-end, sur la place duvillage. Par la suite, laviande est répartie en par-ties égales entre les familles.Aussi, les journées de jeudiet vendredi dernier ont étéconsacrées à ce rituel, dans

    de très nombreux villages.Cette pratique est égale-

    ment et traditionnellementaccompagnée d’une autre. lepartage de plats de couscoussur la place du village. EnKabylie, on appelle cela«Nwal».

    À la fin de «timechret»,les villageois rentrent chez-eux avec leurs parts deviande, mais ils reviennent àla place du village, avec desplats de couscous aux poischiches. Ensuite, les person-nes présentes s’assoient enformant des cercles avantd’être servies. Dans cettetradition, il est préférable dene pas manger dans son plat,mais dans un autre. Lesvieux disent que c’est pour lepartage qu’on doit manger

    dans un plat qui appartient àune autre personne. C’est unsigne de paix.

    Le lendemain, les genspeuvent vaquer aux travauxchampêtres. On appelle cela«Lahlal». Un signal quisignifie que la période desplantations est ouverte.

    En fait, cette pratique,encore vivace dans nosvillage, a été héritée desanciennes générations quivivaient de l’agriculture.L’harmonie avec le calen-drier agraire était parfaite.De nos jours, ces rituels sontencore pratiqués, mais avecune harmonie de moins enmoins évidente avec cecalendrier pourtant d’uneprécision inouïe.

    La vie moderne a absorbéles gens qui quittent leursvillages les uns après les aut-res laissant derrière eux cepatrimoine inestimable. Deleur côté, les services agrico-les ne se réfèrent pas à cecalendrier qui a fait vivre lesanciens et qui a fait del’Afrique du Nord un grenierà blé de l’Europe durant plu-sieurs siècles. Certains agri-culteurs appellent d’ailleursles autorités à s’adapter à cecalendrier qui est d’unegrande précision.Récemment, un artiste a éla-boré un calendrier agraireavec toutes les dates, maisson document n’a reçuaucun écho. KK..BB..

    IWEJJIVEN, TIMECHRET CÉLÉBRÉS EN KABYLIE CE WEEK-END

    TTrraaddiittiioonnss eett rriitteess ppéérreennnniissééssLE COMPLEXE DE DESSALEMENT

    D’EAU DE MER A REPRIS SA

    PRODUCTION

    Oran retrouve «son» eau

    Le mégacomplexe de dessalement d’eaude mer d’El Mactaâ, dans la commune deMers El Hadjadj (Est d’Oran) a repris hier

    sa production, après la réparation despannes enregistrées dernièrement au

    niveau de ses équipements, a-t-on apprisauprès de la Société de l’eau et de

    l’assainissement d’Oran (Seor). Dans uncommuniqué, la Seor a précisé que la

    mégastation d’El Mactaâ a repris cevendredi sa production d’eau dessalée

    après la réparation des pannessurvenues au niveau de ses

    équipements causant des coupures oudes perturbations dans l’alimentation en

    eau potable de plusieurs communes etquartiers du chef-lieu de wilaya. La Seor

    a annoncé, par ailleurs, la reprisegraduelle de l’alimentation en eau

    potable des zones touchées, depuis hier.De nombreuses communes d’Oran et

    quartiers du chef-lieu de wilaya ontconnu ces derniers temps des

    perturbations répétées les privant desjours durant de ce précieux liquide. Pour

    faire face à cette situation, les servicesde la wilaya ont indiqué que le chef de

    l’exécutif, Messaoud Djerri, a tenu, jeudi,une réunion de travail avec le directeurde la mégastation et des responsables

    du secteur des ressources en eau pourexaminer la situation née du problème

    récurrent des pannes répétées de cetteinstallation et des perturbations dans

    l’AEP de la wilaya. Le wali a donné desinstructions fermes pour procéder aux

    réparations nécessaires des pannes envue de la reprise rapide de la production

    de l’eau dessalée. Le mégacomplexe,inauguré en novembre 2013, couvre

    80 pour cent des besoins en eau de lacapitale de l’Ouest, rappelle-t-on.

    GÉNÉRALISATION DU GPL EN ALGÉRIE

    550000 000000 vvééhhiiccuulleess sseerroonntt ccoonnvveerrttiiss cchhaaqquuee aannnnééeeLLAA CCRRÉÉAATTIIOONN du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables dénote la volonté du gouvernement de concrétiser la transition vers les autres énergies vertes

    L ’Algérie a les moyens deconvertir près de 500 000véhicules/an pour roulerau gaz de pétrole liquéfié(GPL), a indiqué l’Union natio-nale des installateurs de kitsGPL (Uniagpl), qui a appelé aencourager cette démarchepour garantir la transitionénergétique du pays vers dessources d’énergie propre.Relevant que le taux de conver-sion des véhicules du parcnational au GPL ne dépasse pasactuellement 15%, l’Uniagpl aassuré dans un communiquérendu public jeudi dernier queles « ateliers de conversion quecompte le pays (près de 650)peuvent convertir jusqu’à 500000 véhicules/an ». En 2019, untotal de 100 000 véhiculesavaient été convertis à ce car-burant propre, selon la mêmesource qui a mis en exergue ladémarche du gouvernement quis’est assigné pour objectif deconvertir 200 000 véhicules au« Sirghaz », en 2021. Dans cecadre, l’Union a mis l’accentsur la nécessité de soutenir etd’accompagner ce projet quipermettra à l’Etat d’économi-ser d’importantes sommesengagées pour le financementde la subvention du carburantclassique (essence). La réussitedu projet traduit la prise de

    conscience et la culture ducitoyen quant à cette richessenaturelle verte, a poursuivil’Union, appelant à encouragerce genre d’initiatives visant àmettre en avant les bienfaits del’utilisation de cette énergiecomme carburant sur la natureet sur les dépenses de la famillealgérienne en économisant surson budget entre 200 000 DA et280 000 DA par année. La créa-tion du ministère de laTransition énergétique et deEnergies renouvelables dénotela volonté du gouvernement deconcrétiser la transition vers

    les autres énergies vertes, aajouté le communiqué, mettantl’accent sur la nécessairecontribution de tous les sec-teurs concernés pour l’aboutis-sement de ce projet. L’Union,précise le document, comptesoulever nombre de proposi-tions pratiques au ministère detutelle, concernant le projet deconversion de 200 000 véhiculesen 2021, appelant, à cette occa-sion, à l’organisation de rencon-tres avec tous les acteursconcernés, en vue d’aplanir tou-tes les difficultés. Il faut direque la volonté politique existe

    en vue d’une réelle transitionénergétique. La généralisationdu GPL pour les véhicules estune idées défendue avec achar-nement par le ministre de laTransition énergétique et desEnergies renouvelables,Chems-Eddine Chitour. Dansle plan qu’il a élaboré pour lasortie de la forte consommationdes carburants, le professeurChitour a recommandé uneréorientation vers la générali-sation de l’utilisation de GPL.L’autre ambition que proposele ministre va consister à dimi-nuer l’usage de diesel, en le

    remplaçant progressivementpar le diesel fioul et le GNC.L’avantage dans cette démar-che est qu’elle crée égalementde l’emploi notamment pour lesjeunes. En août dernier, leministre a annoncé que près de200 start-up seront créées pro-chainement pour prendre partau programme de conversion de200.000 véhicules en GPLc pré-vus pour 2021, a annoncé leministre. « Ces jeunes entrepri-ses viendront renfoncer leréseau des centres de conver-sion de GPLc déjà existant », aaffirmé M. Chitour, lors d’uneréunion sur la promotion duGPL tenue en été dernier, ausiège du ministère de l’Energie.Il a précisé que ces start-upqualifiées, désireuses d’investirdans ce créneau, seront rete-nues par le ministère déléguéauprès du Premier ministère,chargé de l’Economie de laconnaissance et des start-up.Quant au coût des 200.000 kitsqui seront importés d’Italiepour la réalisation de cetteconversion, M. Chitour aavancé un chiffre de 60 millionseuros à raison de 300 euros lekit. Il a déduit que l’opérationest rentable tant sur le planéconomique, qu’écologique parrapport à l’essence carburantque le pays importe chaqueannée.

    MM..AA..

    La nécessaire transition énergétique

    Générosité et joie

    � MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII

    � KKAAMMEELL BBOOUUDDJJAADDII

  • VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020Tribunaux10

    L’huissier d’HusseinDey (Alger) devaitremettre une somme

    d’argent de la part d’unedame qui s’acquittait ainside la contrepartie du dealretenu par les deux anta-gonistes. Seize heuresprécises. Le juge appelleMessaoud Zioud, l’huissier d’Hussein Dey (Alger)inculpé d’abus deconfiance et d’escroque-rie, mais toujours en fonc-tion ( !). Ces délits l’ont étéà l’encontre d’une sociétéprivée, de Kahina Akouar,une huissière de Baraki(Alger) et du commerçantLaïd Hanane, qui s’avan-cent à la barre, prêts à endécoudre avec l’indélicathomme de loi qui n’est pasallé au bout de ses préro-gatives que lui confère laloi.

    Me Youcef Hahad et Me Younès Moussi assis-tent l’inculpé qui est visi-blement démonté par cette « meute » formée de troisavocats Me MessasoudChérif, Me Selma Belaïd,Me Louisa Merrouche etde trois victimes, KahinaAkrour, une jeune huis-sière, Brahim Bouhadhbaet Laïd Hanane !

    Deux versions diamé-tralement opposées sontdéversées à la barre.

    Les avocats des victi-mes ont plaidé les délits,contrairement à ceuxexcellents de l’inculpé quiont brodé autour de l’illé-galité des demandes desvictimes et de l’innocencede leur client présentécomme un véritablehomme de loi qui n’a faitque respecter la …loi ! « Jen’ai trouvé personne à quiremettre la somme verséepar la femme. » A cela, Me Chérif Abou Gigi rétor-quera alors, ce que fontalors ces messieurs-dames, à la barre. « Plionsbagage et puis terminonsl’après-midi autour d’unthé, en famille ! » Mais lemagistrat ne voulut riensavoir : « Nous avonsdevant nous l’ordonnancede renvoi qui évoque l’es-

    croquerie et l’abus deconfiance ; faisons ensorte d’en respecterl’esprit et la lettre et d’arri-ver au but fixé par la seuleloi ! » a martelé le prési-dent, qui, rappelons-le, atenu dès le coup d’envoi, àbien conduire sonaudience ! Les ruades del’inculpé de 52 ans, qui amille fois dit et répété quec’était la trésorerie de lawilaya d’Alger qui étaitbeaucoup plus à blâmerque quiconque !

    Le juge dira à l’intentionde tous, mille et une fois,que le dossier était clair etque tous les élémentsnécessaires au bon dérou-lement du procès, étaientréunis ! Les avocats del’inculpé ont tenté de fairepreuve de conviction et debon sens, en essayantd’expliquer fermement quel’affaire n’était pas ce queles adversaires tentaientde laisser croire ! Et pourclore le tout, lorsqu’un desconseils de l’inculpé s’est

    dit étonné de voir ce pro-cès se tenir à El Harrach etnon à Hussein Dey, Me Selma Belaïd a bondipour rugir férocement « que Kahina Akaouar,l’huissière plaignante, tra-vaillait à Baraki, et non àHussein Dey. Mais, cherconfrère, nous n’allonstout de même pas changerle Code de procédurepénale ! » crachera Me Belaïd. Le jugeacquiesça sans pourautant lever la tête !

    Répondant à uneremarque à propos duparti pris de Me Belaïd, ilprit les rênes de son étalonnoir et criera, rouge decolère: « J’ai été voir l’in-culpé pour une fin de litigeà l’amiable avec, en main,une lettre du procureur quine voulait pas humilier unhuissier. Il n’a rien voulusavoir ! »

    Le parquetier a alorsposé une question à l’in-culpé : « La nouvelle loivous permettait de venir

    au parquet en vue d’unarrangement à l’amiable.Pourquoi vous être dérobé? Non ! Vous avez préféréles affres des poursuiteset son cortège d’humilia-tion ! C’est malheureux ! »

    Le président était vigi-lant afin qu’aucune dérivene vienne perturber lesdébats jusque-là sereins !

    Le procureur a requisune peine d’emprisonne-ment ferme de 5 ans, sansétat d’âme, car, convaincuque cet officier public s’estrendu coup sur coup, cou-pable d’un abus deconfiance et d’une impar-donnable escroquerie. Aumoment où le présidentavait libéré tout le monde,en fixant le date duverdict : le mardi 24novembre 2020, quel-qu’un lança à haute voix :« Ça sent le supplémentd’infos, conformément àl’article 356 du Code deprocédure pénale, aveccette histoire de trésoreried’Alger » ! A .T .

    L’ŒIL AU PALAIS

    �� ABDELLATIFTOUALBIA

    LA CHRONIQUEJUDICIAIRE

    Les mardis d’El Harrach sont toutsimplement remplis du fait queles rôles de la section correc-

    tionnelle, sont épouvantables. Tenez par exemple, le mardi d’avant

    il y avait 25 détenus-non masqués-

    SVP, alors que celui du 27 octobre2020, les 30, masqués, et surveillésde près par les agents de la Dgsn, ligo-tés par des instructions fermes du pro-cureur, ! Lorsqu’à 13 heures pile, lejuge libéra la nombreuse assistance

    pour une pause-déjeuner de 45 minu-tes, certains ont fait la moue, parcequ’ils ont deviné qu’ils en avaient pourla journée et même le début de soirée !

    Pour les avocats, tels Me SalemHouari de Koléa (Tipaza), Me Radhia

    Serradj, Me Amina Yessàad, deBoufarik, Me Louisa Merrouch,Me Saloua Belaïd, Me Med Dehimi,Me Boussaadi, Me Youcef Hadhad,Me Younès Moussi, Me ChérifMessaoud, cela fait partie des règles

    du jeu : « Depuis le temps qu’on est là,on est à la disposition uniquement dujusticiable ! » clame Me Serradj venuedans la salle d’audience depuis lacour d’Alger et du tribunal de BirMourad Rais. Comme d’habitude, un

    monde fou se pressait devant un serv-ice d’ordre bon enfant. Le port dumasque étant le « sésame » pour ent-rer dans la salle d’audience !Evidemment, messieurs-dames !

    A .T .

    Une bizarre affaire de sous nonrestitués par un huissier, qui s’estmontré « harpagonisé » par unetelle somme reçue des mains de lapropriétaire des locaux commer-ciaux libérés par BrahimBouhadhba, « sur une décisiondéfinitive de la cour d’Alger »,selon la formule trouvée ininten-tionnellement par Me Chérif AbouGigi, un des défenseurs de la vic-time d’abus de confiance. Puis, il adonné, après plus d’une heure, deriches débats incisifs, mais cor-rects et où les défenseurs desparties en présence ont sorti lagrosse artillerie pour se tirer d’af-faire et leurs clients, avec, le tour-nis au juge d’El Harrach qui s’enest tout de même tiré, avec beau-coup de doigté mais surtout avec une exemplaire impartialité !

    Le procureur, lui, n’est pas restéles bras croisés, et a participégrandement aux « travaux » de cedossier qui finira, d’après lesinnombrables interventions desuns et des autres, dans la clartéabsolue, propre aux juridictions,voire même par un nécessaire « supplément d’informations »,Aux épaisses accusations « d’es-croquerie et d’abus de confiance»,faits prévus et punis par les articles 274 et 376 du Code pénal, Me Younès Moussi et Me YoucefHahad répliquèrent par d’autrescontre-accusations, telle l’absencede qualité de la partie plaignante.Ce qui fit dire à un ancien avocat,venu assister comme au bon vieuxtemps de la justice d’antan : « Quelqu’un qui se devait de remet-tre une dette à quelqu’un, ne le faitpas en la dissipant, se rend coupa-ble d’escroquerie, un délit trèsgrave ; c’est clair comme de l’eaude roche !

    Pourquoi donc ces détoursinutiles ? Je ne comprendraijamais les plaidoiries, et les pluspercutantes, d’aujourd’hui ! Peut-être que je ne suis plus lemouvement, mais tout de même,les lois ont certes, évolué, maispas le fond ! »

    Les quelques tentatives d’escar-mouches entre les conseils,comme par exemple, celle qui afailli mettre le feu aux poudres,entre Me Seloua Belaïd, un desdéfenseurs de Bouhadhba, la pre-mière victime et Me Youcef Hahad,l’avocat de Zouid, l’huissier-inculpé, a été vite étouffée dansl’œuf, par un juge éveillé, doncplus jamais que vigilant, et à quion ne pouvait pas la faire !

    Kahina Akaouar, l’huissière vic-time d’escroquerie, a surpris l’as-sistance et le tribunal, par sa vire-volte, puisque contrairement auxdébats renvoyés une semaineauparavant, où elle vira à l’au-dience, Me Louisa Merrouche, sonavocate, et ne sut quoi répondredevant les questions précises duprésident, qui a même murmurécette phrase « tuante » qui en disait long sur l’état d’esprit quiprévalait ce mardi, le dernier dumois d’octobre 2020 ! « Pourquoidonc refusez-vous de vous consti-tuer partie civile et refusez dedemander des dommages et inté-rêts ? » Mystère et boule degomme !

    Une question restée sansréponse car l’huissière respira unbon coup, enfin libérée par lestress des débats et des questionsplus que gênantes.

    A .T .

    Cinq défenseursmotivés QUAND L’AVOCAT

    BRODEL’huissier inculpé d’abus de confiance et d’escroquerie, a dû puiser au plus profond de son mental pour résister

    aux assauts des victimes.

    Grosse ambiance d’audience

  • 11VENDREDI 30 - SAMEDI 31 OCTOBRE 2020

    portsS SAÏD MEKKIL

    a Fédérationalgérienne defootball n’a pastardé à réagiraux accusations

    du directeur de l’administra-tion générale (DAG) du MCAlger, Mehdi Aïzel, concer-nant l’affaire du joueurcamerounais, Rooney EvaWankewai, accusé d’avoirfalsifié son certificat dejoueur international. Et laréponse a été si virulentequ’elle annonce un bras defer loin de connaître sonépilogue.

    « Les responsables de laFédération algérienne defootball (FAF) et ceux de laLigue de football profes-sionnel (LFP) sont conster-nés par la sortie médiatiquesurréaliste d’unpseudo-dirigeantau parcours sportifsquelettique qui,pour cacher sonignorance enmatière de gestion