seine-et-marne vue du ciel

5/13/2018 Seine-Et-Marne Vue Du Ciel - slidepdf.com

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Monique Brens-AchGhristian de Barti

du cie

[a Seine-ot-ilIilrn

I/il0Photos Daniel

avec la participation bénévole du pilote Miche

ancien commandant de bord à Air

eleLIorHÈQugMI]NICIPALE

MEI,IN

PRtSTt0t

Presses du Village



*. .-- I'

[Tfrrrlltl



#

La vallée

de la MarneLâ Malne, dont le parcours dans le départemed'un peu plus de 100 km sur les 525 de son cirdepuis le village de Balesme à 419 mètres d'adescend jusqu'à son confluent avec la Seine ade Charenton où elle n'est plus qu'à 38 mètreDu reste, Matrona, la mère, mérite-elle d'avoreléguée par la Seine à l'état defille alors qu

aura parcouru plus de kilomètres que la Séququiselon une légende n'âulait été qu'une simdéesse. Entrée en Seine-et-Marne à Nanteuil,toute émoustillée par le Champagne, elle susles paysages de (orot et des peintres de la Fecontourne avec atdeur la lorêt de Montceauxentrer dans la courbe solennelle de Meaux, vimitrée. Puis vâ osciller un temps comme son fle canalde l'Ourcq pour s'allonger dans les saet agrémentel les zones de loisirs et musardedans la vivante région de Lagny avant de dev(Marne-la-Valléèn.Ronsard prieur de Mareuil-les-Meaux nous abeau poême :

lci fuyant la ville périlleuse,Je suis venu ptès de la Marne l'lsleusêNon guère loin d'où le cours de ses eauxD'un bras fourchu baigne les pieds de MDès le matin que l'aube safranée,Et du beauiour de clarté ramenÀe,Et des midisiusqu'au rayon rouchant,Tout égaré ie m'enfuis dans les champs.

Lavillè de Meâux etsâ (athéd.âlê-



Meauxsur la Marnen lsleuse >

{--t

Plân de la ville de eâur réâlisêau XVll'sièale pâr le sieurlassingéog.aphe du roi.Document conseryé à la lllédiathèque

1Q i l'on avait dit à nos ancêtres Meldois qu'ils pour-J raient regarder un jour leur cité de beaucoup plushaut que 70 mètres, hauteur de la grande tour de lacathédrale qui ordonne toutes les perspectives, ils eus-sent levé les bras au ciel en signe de suspicion. Eh bienaujourd'hui, de I'avion qui se situe au niveau desensembles comme ces anciens plans d'il y a trois siùlesoù la silhouette de la ville se voyait à distance aérienne,

Meaux moderne nous apparait, ordonnée depuis l'origine, commesæurs : une île religieuse entourée d'un brasset qui n'existe plus et unjours marchande, cemée par le canal Colignon, ces deux îles étant sép

une grande boucle de la Mame reliée par des ponts surmontés de moulinment disparus.Aujourd'hui,l'aérien nous <flanque> tout d'abord sur la cité épiscopaprécédente) où le musée, les rues antiques,les maisons d'autrefois, seautour du Sanctuaire non loin de la mairie qui a succédé à I'ancien châloin se profile la boucle de la Mame dominée aujourd'hui par le vaste



Le quârtier de la Placedu mâr(hé etde la médiathèque.ent>> de la gare,lieu stratégique d'une cité qui comme tant d'autres se vide

certains jours pour se remplir toutes les nuits'

De fauË côtdphoto ci-deisus) c'est le quartier du marché dont la place est entou-

â O" -ui.ont à etuges et d'une halle nouvelle ll y règne la récente médiathèque'

nouveau palais de la-culture qui fait face à l'ancien Sanctuaire de I'Esprit'

Ainsi le slte Meldois est-il autour d'une ville "mitréeoun ensemble cohérent où

," l.oir"n, on" route d'eau et I'ancien chemin de Rome' dessiné par sa rivière

solennelle surmontee d'un canal'jardin d'eau fabriqué par la.main des hommes'

Car c'est en traversant Meaux, que la Mame entre dans la grande histoire et se



raconte dans les beaux liwes anciens dont la prière est rarement aMeaux est cité ântique, importante entre les champs de blé et lesBrie laitière, sur la voie de Rome à Boulogne et de Paris à Reimment desquels se superposent temples et successives cathédrales toumencées et jamais terminées.Ville des saints et des clercs : de Sainte Céline compagne de Saintde Faron ami de Saint Fiacre ; de Briçonnet qui suscite la Réforme<<cité>> de Bossuet, prélat Soleil - Aigle de Meaux - dont lesjardins

sont encore en forme de mitre-La ville du ciel sera aussi celle du sang, au carrefour de toutes lesdes guerres incessantes : Normands qui remontent la Mame et pilrons ; Jacques rejetés dans la rivière toute rougie de leur sangs'emparent de la forteresse au cours de la guene de Cent Ans ; cprotestants qui se trucident pendant les guerres de Religions ;mortelles sous la Fronde ; puis quatre fois de suite passage martelédes Prussiens qui une cinquième fois - en septembre 1914 - ne poet feront demi-tour devant la volte face héroique des Français.Ville de la Crosse et de I'Epée, Meaux est aussi ville marchande

temps de Rome, métropole à l'époque des foires de Champagne -bientôt élit ses échevins, cité d'artisans, de commerçants, de plaipopulation est passé de 12 à 50 000 habitants en ce siècle. La méBrie devenue grande Académie du frornage, et la demeure éminentese métamorphose désormais en grande <allée> de l'Europe.

l'â3iociation meldobe d'archéologiea dé<ouyert récemment(n site gallo-lomain sùr la route de Soisions.

Oé6ni néCropole et hallt lieù de p.ièrespaj I'arliculation de acs vêatiges,dénolnmé [a Bauve, ae iite lnit partiedes trois néarcpoles déaouvertes àMeâux av€c celles drlâubourg Saint-l{icolas et du quaÉierdu Marché.photo D. Maqnan.

10



cLe pal.k épis.opal (tpremier plan sû lâ phsû un admkableiàrdiner torm€ de nitrq qumuraillês plantées d'uâveÇ à lâ proue du napâvillon dê Bossuet en<ontlebas, sur les ruespâl de nobles naisoni



Sul l. photo de gâude,l. villeancienne de Meauxévoluevel. lâville nouvelle avæ le pâlâis de

iustice et la .ité âdhinirt.ative.

Le Mémorial de la Bataille de la MarneCêtte lelnme ruê, drê$éeYelsl€ ciel, qui pourse un Gdde détre..e et de triomphe,représent€ la Frânce.Atet pieds, der honnea mortaou blessés êt ulrelemme

qui pleure. Ce nonument estle Mêmolial de la prenièrebataille de la ttlârne.ll iynbolire l'héroisnrêde3 roldâbfranç.L qui dalrsun ultine etfod fh re.ulêrl'amée âllenânde prêteà eDvahlr Pâris.

C'étllt ên Septembre l9ta.le courage de Ges hoinmesqui sa.rilièrent leûr viepour la liberté de leur Fay5,6rent l'admiration

der Alnéi(âins, ll5 otf.lrêntcettc innenae stâtrê iituéesur la route da Vâreddesdominant lea plainesâu 5ouYenlr sanglant. Ellcfmérigéê au début der .méer 30.Qurtre millions d.AnéricainsoDt souicrit à ce proietédilié par l. s.ulpteurFrédéri.k ilâc Monnie!.

Frédéri.k Mac monnlês néên 1E63âux Etât. lrnls,âriYa en Franaê en tE86

pour auivra lea couasde l'é.ole dêr 8eâùr Artr,llr'in3talla dâns une nrlaonà Givemyoù ilré.llsaune bonne pâËlê de sor ewre,A l'âge de 52 ans, en 1915,

il repârtit aux Ell y conçut lâ Gdu projet 5culpêrpdnant à lâle désBpoh etde l. bâtâillede

C'eit Ednond Oun dete'élèvêcette cuvre codG 2l nètres dSù ple<e, duiadeux ân3, il5cules 220 bloc. der'ou3 la directloFrédéricl MâcCe Mémodallule tl Septêlnbrle l8ê annivel3ade lâ B.taillodê

Lavillede eaiônabYU autan(prés d. 30 000la routê de VarLe3 plus hautr dde l'époquê étadu pr&ldênt deAlbêrt Le 8ron.du présidênt duEdouard Hérrioémouvoir la fouchaque ânnée,honore lê iouvêdaa no.tr poui

Passânt5, 5ouyen'oubliet pâ3|'da la guerre, aypour ceux qùi or(evoyâge.u b



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t-:

Le siège du Crédit Agricole à

Fo de ses 95 âgences et de4 ag€nces-€ntreprises, le CréAgri(ole de la grie est le band'uî Seine-€t-Màrnais sur troPremier prêteur du départemil a(compagne les (ollectivitéleurs investissements.Son implicàtion lo(ale se traaussi par son soutien au rpoculture. Grâ(e à I'esprit d'ende ses femmes et de se5 hom(près de 1200)le c.A. de lâ Econtinue à investir tout en asa posilion d'âcteur économipremier plan en seine-et-Mâ



[a Ferté ardente,sous louarre la Sainte

En hautà dloite, place de lâ Mâlrie etcide.sous l. norvêlle bibliothèque,

I

a Ferté-sous-Jouarre. cité de repos âgreste, fut un lieu de labe

L vant. Calme du fleuve qui la partage en deux : le quartier de sa mmairie qui n'a pas lésiné avec les fastes de la République non loin dteau détruit, siège des seigneurs dont les Condé furent les artisans de let la nouvelle cité rive gauche qui semble musarder entre ses placemenades , son théâtre et sa récente bibliotheque , mais qui évoque surtocollines d'où elles furent extraites,les rneules exportees dans toutepar ces carriers dont le travail était harassant et dangereux.La quiétude des uns et la rudesse des autres engendrèrent dans la villeet dans ses alentours une grande Ecole de peinture qui ne cessa deL'ancêtre en fut le maître Corot qui inspira la lignée des Bouché, des

Meslé, des Planson, dont les toiles bâlancent autour de la Mame, nonpaysages montueux d'Ussy et de Molien où le peintre Hayden ami el'ecrivain Beckett a souvent donné à ces lieux une dimension toute



lttt

La fabrique de meules Gueuvinpaend naissancê en 1558 sur les bordsde La Marne (quai dês Anglâis)à La Ferté-soui-Jouarle.L'entreprise sera prospère iusqu'àla fin du XlX. siècle.llyavait 23 entreprisei de cê gènreà Lâ Fêrté. Au début dê.ê siè.|êet 9râce au developpement duahenin de têr,les meules furentenvoyéès dans le mondê entier.En 1901, 5130 meules lurent livréesaux Etâtc-Unis-



Au-dessus de la cité des carriers et des peintres,s'étale noblement la <colline des Saints> où lesmoniales de l'abbaye de Jouarre irradient la Prièredepuis le temps des Mérovingiens dâns cette Briedes étangs dont celui de Perreuse est un témoinremarquable .

Depuis 1500 ans, les cloches de I'abbaye bourdon-nant au-dessus des promenoirs, des sanctuâires et

d'une célèbre crypte du VIIe siècle, témoignent del'éternité face au beffroi de la ville qui s'impliqueavec les realités du quotidien.

En 1780, vuê caédenner deI Abbâyê de otrê.Dânede.louarre dessinée par Duquesnel.

't5



Unê bonne partie de l'abbayede ,ouârre lut détruite

à la Révolution, êiles bâtinenta reitanB vêndu3en lotr à dês p.rti.ulie6.Ar début du Xlx'rièdeils lurênl progresrivementrâchetés par l'oidrcdes Bénédi.tins etl. leconrtrudion de I'abbayêconm.nça à partir del837dont.êlle de l'égli.e actuelleen l863.Centansplùstard,la vie de3 religieuses lulreaentrée autoû du nouvèâu

Gloltie âvea lG ahapitre

(à gauche de l'église).les parloirs (bâtin.nt

aunnonté d'un clocheton)êt ên lâcê lâ noûvêlletàlle-à-manger.L' âunônede (lnâison aveaioniardinet en face de latoulà droitê d. la photo) etBéthâni€ (màlion rltuêê iurla route de iebais à gaoche)accu€illênt plûieuÉ milliêrsde persornei par arpârtkipant à de. séiou6de recueillênent êtde réflexion.Leg soirante-ainq religieuaespartagent

l€ur temp3 entre

lâ pdère et ler travindiipensables à l'ê

de l'abbaye mais auet pour subvenir audê lâaomnunâulé,à la produdion de

et de céraniquês Yau nagaain situé ddrxll'sièd..L'office dù tourknêdans l'alrdenne ahdonnê lê5 horairesde latour, de lâ (ydu Vll'siècle, et dereligleur ouvêrts a



Hend Hâydên, célèbre peintred'origine polonaiie a habité touteune paÉie de sâ vi€ dans lâ région delâ Ferté-sous-Jouarre non loin de aonami tamuel Eeakett, ll â pèiniavecdélectation ges paysages (aérienr,qui voisinent la Marne./4verret 1 962, huile surtoile, 65x81 cm.

O Marwan Hoss



Le ahâtêâu de Ventlâ vallée de la Marnde poste d'obselvâle ll Féwie||814 à

de Montmirâil.llâI 750. [e botaniite de Juisieu I'a.heta

Le ahâteau de PeJrsous le Se<ond-Emlongtèmps la propr

Dumez et, eat aujouen maison de gânté



[a Marnedanse

Sû (ea deux photoa, l. bâfiâga dal'lr3lne élév.toiiê dê ldlb.rdoû, où cttponpée, l'été, l'eru dê lâ âme Pooralimenter le aanal d. l'Ourcq arivântà lâ Villctte. Lê. eaux se.Yent à

l'enùêtien de Padi et renpli5tênt les

cânaux Saint artin et Sâint-Dcnit.Cêtte u3ine se Yititê.

I a Mameest à la fois paisible et impétueuse' Elle hésiæ toujou

L et fleuve si bien qu'au confluent avec la Seine on pourrait se

est I'affluent de I'auFe ; dès son entrée en Seine-et-Mame à Saâcy

siel, elle s'arnuse, toume, retoume et contoume, ose une bonn

<<circonvolutions>> qui lui font aller deçi-delà 88 kilomètres alodroite son parcours serait réduit de moitié.Ainsi la Marne fantasque et miroitante s'amuse et nous distraitmanentes volte-face, qui produit des îlots et des bandes de ter

dans les marais ou s'attarde dans les sablières souvent recouve

plans d'eaux qui se multiplient au gré du loisir.On ne saurait la suivre de bout en bout sans la descendre en bâte

de cesse que de se jouer de nous : tantôt on lâ croit à droite et m

à gauche. Elle a toumé.Bien que canalisée en 1865, elle a toujours eu un trafic limité,

féré, il fut un temps,lesrégates, le canotage et les guinguettes, a

lands qui se hasardent dans le réseau de ses écluses.

Elle est mariê au canal de I'Ourcq qui la surplombe et ne ma

suivre jusqu'à Fresnes où il divorce pour aller tout droit vers Pan

Meldeuses comme à Trilbardou, de puissantes machines fontI'un à I'autre.La Mame ou Matrona (en latin) est une mère dissipée qui n'en

et préfère avant tout le reflet de ses arbres et les chevalets de se



le barrage-écluse de Courtarcn.tin éclusier y hâbite en permaience,ptoaédant âux mànoeuvrespermettant aux bateaÙxet aux péniches de pâsser.



Montceaux,Fontainebleaudu Nord

T€l était le somptueux châteâude Montaeaux-le9-Meaux construitaù XVI'siècle par Catherinede Médi.i. et dé.oié par le kimatice.llen reste de romantiquestuin€s et der communs de style(photo de droitel.

I e château royal de Montceaux est une ruine émouvante et toL d'histoire gardée par des communs de belle qualité et soutenu p

pectives et des lointains admirables. Au XVIe siècle, la belle Gabtrée en fit le palais de ses fêtes et en ces lieux, son royal amant Hencha en 1598 l'Edit de Nantes qui pacifia la France des guerres de RCâr Montceaux pourrait être aussi qualifié de Montceaux <<le mod'une réplique célèbre : c'est là que le Béarnais, recevant un jouMayenne son cousin,ligueur et obèse,lui fit la farce d'une longued'où I'adversaire sortit exténué et ruisselant de sueur <Voilà mon cle Roi en souriant tout le mal et le plaisir que vous recevrez de moiLe roi Louis XIV parut à Montceaux et à Saint-Jeanles-deux-Jumeades pistoles à la foule éblouie qui faillit s'entretuer pour conserver ce

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Voyôge du noi pa$àntà Montceaux-les-Meal|rlê l9 iuillèt 1683

(l{oui eusmes la ratislâ(tioncette année de voir passer leRoy pâr Sâint-Jean, au retoulde son voyage (èn Alsace). llertoit parly de Venailles àve(tout€ sa <our le 25 lvlay etavoil prissa route par Corbeil,Montereau, Sens, Auxeire,Diion, Eesançon, Strasbourg ettoule I'Alsace, ei de là, àprès

âvoir visité ses deux(âûpsque l'on disoit <omposez de 80

000honmes, s'en étoil revenupar Mets, Verdun. Sainte-Menehou, chaalonr, Espernay,Château-Thierry, La Ferté-sous-Jouare, et enlin passà iqun lundy l9 Juillet pour aller,non pas à Meaux aomme onl'espèrâit, et qu'il avoit étémarqué sur la route, rnâis à

sâint-Fia.re, où la dévotion dela Reynë appela toute la Cour...['on avoit donc pou]<e sui€ttait réparer 1e3 ahemins palordre de Morsieu. I'lntendânt

(...) et (ontre l'oldre donné, paldans Montceaux, ayant lait

Iaire deux grândes brêches auxûurc du parç I'unêà l'en(oi-gnure deça et I'autre deveri labasse-cour du chasteau (...).Le sàmedi. dimanahe et lundy,ce lut un cours continuelde<arrosses, de foutgon!, etcharrettes (...). Le Roy a.rivadona iai aomme sur les onzeheurar, après une longuelile deaarosseg, qui avoit commencédèstrois heures du matin (...).t

Extait du Ja u rnâl de lean -Bà ptiste

Raveneàu à S â intJ ean- les-deux-



Lagny de partet d'autre

vue cavalière de Lagny dessinéeen 1590 par Clâude Chailillon.

I e Pays de Lagny est un aéropage de bourgades construites de paL de la Marne au passage le plus étroit de son cours qui. pase profile en ligne droite : c'est âutour de ce pont aux cinq csitue le point de passage des marchandises et des armées et dans Ile venou de la capitale.La cité historique qui apparaît au loin dans sa gravure du temps des

religion est encore dominée par l'Eglise <Saint-Furcy> du nom de so

mérovingien et de <Notre-Dame-des-Ardents> d'une sobre unité g

reçut Jeanne, laquelle selon la légende ressuscita un enfant. Nouscentre de la ville où I'abbaye SainrPierre fut transformée en mairie

où la place de la Fontaine dominée par les cinq pignons gothiques évlence du temps des foires de Champagne.Lagny et son environnement aquatique jusqu'à Jablines dont la ba

est une belle plage ensérée dans une boucle de la Marne, est avec

la Ferté-sous-Jouarre un des trois points de ralliement de la peinturenéo-impressionniste avec Léon Gausson, Maximilien Luce et Cavaqui nous donne une vue éthérée de Gouvemes sur la vallée.

: -- -:-.'r:--a:"' -

26



l-a ville de Lagny est regroupéeautour de I'abbayeSaint-Pierre (tondée en 545 etlrânilornée de nos jours enmairie) €t la pla(e dela Fontaine reconnaissableà ses cinq pignons (an<iennes

halles quirappêllentles célèbres foires deChàmpagne).ta vallée de la Mârne estla limite llord de la commune.tagnyest une ville qui a sugarder son chatme d'autrelois

tout en a'ouvrant auaciuel. Le musée mu6atien-Bonnet est cà l'histoire de tâgnyartistes qui ont lréqorégion et donné naisà (l'école de LagnyD.



Aérien aussi l'écrivain Léon Bloy, personnage àla fois métaphysi

péré qui nous laisse à travers ses perspectives étemelles une vis

de Cichons-sur-Marne où I'on a <<pas de nouvelles de Dieut'. Lag

n'a jamais réjeté son détracteur.De part et d'autre de Lagny au Sud on remarquera les églises de M

de Saint-Thibault-des-Vignes où les côteaux ensoleillés permett

de <<faire danser les chèvres>. Et au Nord, de part et d'autre de la

résidentielle de Dampmart et le château de Pomponne au jardin

que n'est ouverte la figure joviale du curé du même nom. Il norefrain qu'on ne peut oublier.

A confesse m'en suis alléeAu curé de Pomponne.Le curé m'a dit :

- Qu'avez-vous fait mignonne ?

- Le plus gros que j'ai faC'est d'embrasser un ho- Ma fille pour ce pêchéJ

Il fâut aller à Rome.Vers 1885-1 9(X). Gouvernela êté lréquenté parles peintresnéo-impresrionnistes dontCavallo Pêdur qui a peintle Yillâge en 1891 en lui donnantune pelspectivè toute (aériennet.



L'espace Loisir! Jablines-Annet

A 30 km de Pàrii, prèsde Meâur,sur300 hectares de surperli(ie,3lâG alihentés pàr la Ma.neront les moleurs des activités dela bâse de loisirs de Jablines queles Parisiens peuvent atteindre à vélopàr la piste cyclable du <anal del'Ourcq. Véri-tâble ballon d'oxygène,

l'Êspàce loisi.s rabliner-Anna(cueilletout au long de I'ales sportils, lesfamillès, letasioaiations. Cours de tennnautiqu€, cenlre équestre,promenades pour V.T.T.. ieuènfants, aires de pique-niqupèche et baignades donnenune gamne ttés variéedea distractions propoaées.



Chelles qu'on aimait

Plan de I'abbaye royale dêchellesau xvll.aiècle.

F orse de la oréhistoire oir l'abbé Bonno dans les Ballastières déF ori.rn"ns de l'époque "chelléenne> et lieu où Chilpéricdomaine et y fut assaniné, Chelles garde surtout dans I'environnemmairie et les salles de son musée,les vestiges d'une des principales

France fondée par Sainte-Bathilde dont on a reconstitué la célèbrmérovingienne conservée au musée. Ce célèbre sanctuaire fut gou

des abbesses de haut rang car <<quand on ne pouvait être reine de

était abbesse de Chelles>.Armand Lanoux fut le chantre de sa ville d'enfance qu'il ûnit par qqu'il vit les ..rhinocéros de fer et de béton>> exterminer Sylvie cette

évoquée par Gérard de Nerval qui demeurait le symbole de la pure

de France. <Sylvie, écrit Lanoux (...) c'est I'essence même de I'Equi traine sur les bords de la rivière sinueuse,les pemrques charma

saules (...) toute I'histoire du monde occidental semble s'y déroule

peupliers de la rivière et les hauteurs de sa colline que dans le langagede Chelles on continue à appeler la Montagne (...) J'ai vu peu à pe

remplacer les chemins de terre. Je suis le témoin des dernières cres

Sylvie reste encore. Elle ne veut pas mourir. Elle soigne sonjardinetet son géranium. Mais elle a perdu d'avance et nous âvecr>.

L'ami de Sylvie a émigré plus tard à Malnoue dans sa villa <Ecoute

En gagnant de I'embonpoint, Chelles a perdu I'un de ses poètes.

30



Chellee e.t la deuxièmdu dépaÉeDent parde 5es hàbitants. Lâ

lâ l/lôrne est la limitede la conhune. Le ade Vaiier à Neuilly-svisible rur la photo,lpoul faailiter lâ navimarahânde.Le ûusée Altred-Bonprésente d'intéressâ

àr(héologiquet desMoyen Age ainsi quesa royâl€ àbbaye.



Ferrièresle paquebotde la forêt

I e plateau qui verse du Sud au Nord, de la lisière de la forêt de

L Crécy jusqu'à ta Mame et de Coutevroult jusqu'à Champs,

nommé le Plateau d'Argent tant I'or y a coulé dans les grandes d

la finance, des Colbert jusqu'aux Menier, et des Prondre jusqu'auxBeaucoup de ces merveilles sont aujourd'hui disparues ou en v

cornme Chessy, Coupvray ou Croissy Beaubourg squelette calcparc en friche.Aprés Fouché, les Rothschild se rendirent acquéreurs de Ferriè



construire en 1852 <le paquebot de la forêt> château quadrangulaire, d'inspi-ration Renaissance, entouré de quatre tourelles et coiffé d'une armée de che-minées. Ce lieu de faste et d'un luxe raffiné où se mêlait l'élégance britanniqueet le luxe intemational était entouré d'un admirable parc de 400 hectares plantéd'arbres rares, parsemé de plans d'eau, de serres et de chalets, de terrains degolfet de chasse. On y reçut pendant cent ans les meilleurs fusils d'Europe.Non loin du <paquebot de la forêu>,le chfueau de Guermantes est modèle d'har-monie et dans son architecture vu d'en haut il est reconnaissable par son profilen forme de baïonnette. Il tient à la fois sa célébrité de la <Belle inutile> une

grande galerie de bal décorée de peintures et par cette inoubliable duchesse deGuermantes immortalisée par Proust dans à La recherche du Temps Perdu.On ne peut dissocier de cet ensemble la ferme du Génitoy où Madame de Main-tenon élevait en secret les batards de Louis XIV, cette scène faisant partie d'unépisode du célèbre roman de Françoise Chandemagor l'Allée du Roi-

Le <hâteâu de Guermàntes



Le moulin chocolat

Le moulin Menier.

[a rtrudure Détallique du Moulin

est relnplie par de! briquerdéaoréesluxueu5emenl de moiâiquêg êncéramique.ll abdtâit les atelier.dê broyâge dea lèvêr de Ga(ao.L'énergie proyemit der rorc! àhélices adiornée5 par le débitde La Mame.

f,l oisiel fut pendant plus d'un siècle <l'ombilic> de l'empireI ! princes du chocolat célèbre dans le monde entier, avant de devd'hui le domaine de Nestlé qui a eu la bonne idée de remettreensemble, I'une des merveilles de I'art industriel du XIXe siècle.Vu d'en haut on admire le moulin atelier aux montants de fer apparende céramique ouvragee et son usine de huit niveaux dénommee la capasserelle en béton d'une seule volée de 45 mètres appelée <le posa cité ouvrière modèle pour son époque et la ferme du Buisson devjours un centre culturel.Dans le parc de Noisiel aligné sur celui de Champs se trouvait leduc de Levis évoqué par Chateaubriand dans ses Mérno ires d.'outreles rappelle avec regret ces moments écoulés sous le grand manonnsiel où l'esprit apaisé, le cæur convalescent, je regardais les ruinesde Chelles (...) et ces petites lumières des barques arrêtês parmi l



Depuit sa création en '1867

à Vevey en Suisse, le groopeNestlé n'a ressé d'évoluer pou.devenir le numéro on mondialde I'agroalimentâire.Dés l915,la société N€stlédébute son activilé industrielleen France, pays de lortetradilion culinaire, pour lequelelle commerciâlisâitdélà

ses prodnits depuis 1868.Auiourd'hui, Nestlé France

est le deuxième marché dugroupe et le premier marchéeuropéen âvec plusde 25 milliards de lrancsde (hiffre d'âffaires.En janvier 1996 Nestlé-Fran(einstalle son siège dansl'ancienne chocolâterie Menierà lloisieloù les plus grandsar(hitectes êt ingénieurr du

XIX€ sièale se sont exprimés.La reconversion de ae site

sur4 hectares a étê réaliséepar l'â9ence Reicher et Roberten créant un réseau de rues,de pla(es, de galeries, de pontrtout en respectantson environnemeni.En l998, I 800 collaborâteursytrâvâillent sur les l3 000personnes employéesen France, réparties dans

les 28 usires du groupeestlé-Frân.e.



la Marner. Les Menier remplacèrent l'édifice romantique par un pala

Renaissance où fuïent reçus et traités tous les grands de ce monde.

Voisin. le château de Champs qui fut édifié et habité par deux ma

finance puis légué à I'Etat par les Cahen d'Anvers est semblable

hôtel pârisien du début du XVIIIe, d'une heureuse harmonie donna

esplanade de jardins classiques étalés comme un immense tapis de

de verdure. Rien n'est plus étonnant que de voir se profller au bout d

tueux alignement végétal le formidable imbriglio de rails entremêlés

de Triage de Vaires.

Le Château de ChamPs_suFlltàrne.

Après àvoir appartenu à la princesse

de conti, fille de Louis xlv et de

Mademoiselle de La vallière,puis au du( de La Vallière, le thâleaufut loué à Madame de PomPadoulpourpâsser ênsuite de mains en

mâini iusqu'au comte [ouir cahend'AnveE quidépensà une lortunepour lui rendre sa spendeur d'antân.

son lilstit don du.hâteau à l'étatfrançaia en 1935, Le (hâteau ae visitetous lesjours sâut le mardi.

m



Marne la nouvelle,la ville au-delàdes villages

ta ba.e de loisirs de lorcy lâhpartie des grandr espaaês prévùidans l'âgencenent urbâinde Ma]ne-la-Vallée.

e Val Maubuée constitue à I'Est des portes de Paris en Seinet à I'Ouest du Val-de-Bussy et de Disneyland-Paris, u

tranches harmoniques de la ville nouvelle de Marne-la-Valléevillages originels souvent ruraux de Champs, Noisiel, Torcy,rainville et Croissy-Beaubourg qui

ont été souvent séparés par lde communication ferroviaire et routier.Dans les années 1970,1e préfet Delouvrier fut I'artisan de ces vpour lutter à la fois contre l'éparpillement pavillonnaire et lagrands ensembles.C'est dans cette optique que se constitua Vâl-Maubuée,le long d



plans d'eau successifs, altemant les ensembles individualisés, les zontrialisées. et les parcs de loisirs. La cité Descartes comprend des réexemplaires comme l'école supérieure d'ingénieurs de Dominiquesorte d'immense cachalot allongé, et les plus grands architectes de noont mis à l'épreuve leur goût de la nouveauté. Ainsi le château d'eaulian de Portzamparc appélé tour de Babel, évoque dans la modernité ld'autre fo is .

Admiré ou critiqué, adopté ou rejeté, Val-Maubuée se présente dans s

comme dans ses petitesses, comme une expérience où le monde de defronte avec les techniques et les inventions d'aujourd'hui.

Lâ belle géonétrie d'un échangeurroutierqui révèle l'a<tivitéinlensede (ette région,



Lâ cité Descârter regroupe leuniversités de Marne-lâ-Vallétréquentées par près de 1500l'Ecole Supérieure des lngénen Electronique {ESIEE), deset Chaussées, des SciencesGéogràphiques, l'lnstitut Frd'lJrbanisme, les Pépinièresd'Enlrepdses Innovantes. eOn voit aussi sur cette photbelleterme dê lâ Petite log



La balustradede I'Orxois

La lerme tortifiée d'Ocquere,superbe bâtiment Rênaiaaaôcê.

I t enrnt de l'Aisne, longeant un bois situé sur le terri-ll roire de Cocherel oir s'e trouve à 20.1 mètres le secondsommet de Seine-et-Marne (le premier étant à 215 m. labutte Saint-Georges sur la commune de Verdelot), ondébouche sur un superbe promontoire. C'est <la balustradede I'Orxois>, donnant au Nord sur le Clignon, versant duSud en direction de la Marne et ondulant à I'Ouest versl'Ourcq derrière lequel apparaissent les vastes perspectivesdu Multien.C'est la raison pour laquelle cet éperon fut depuis toujoursun solide camp retranché pour

lespopulations

primitives :les vestiges préhistoriques y abondent, autant que leslégendes des saints et de sorciers.



II

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Le plateau de I'Orxoisondulânt à I'Ouest vers l'Ou

La vuc dc ces hauteurs de l'(Jrxois Seine-ct-Marnais (prolongenrent de l'O|xoisde l'Aisne qui s'avance jusqu'à Château-Thieffy) est à la fois d'une grancle

amplitudc el d'une belle variété : l oeil s'y hasardc sur lcs croupes dénudées. lesbosquets qui limitent les champs de toutes consistilnces. les pctits valons oùr

scrpcntcnt de modestes rus. les clochers pointant dcrrière les collines. les vastcslcmes antiques qui blrrent l'horizon. les harreaur cachés dans les rcplis tluterrain. Et au-dclà dc I'Oulcq. qui tout cn bas sc cache dans sa zone verte et ses

marécages. scintillent les blés cl or du Multien dont les vlgues vont buter toutru loin sul les collines tle Goële.



Le canalde I'Ourcq

<Combien sontils et Dieu les aideA Mareuil, à May, Bremoiselle ou Gandelu

Dont les noms sont des gouttes d'eau sur le talus>Aragon, I'e Ctèv e -Coeur

Aprèi Meaux, le aahal iuneaude chalilêfÎ, traveBe sur un pontle G.and-Modn qui va seiet€ldans la Mane.

Fl escendre l'Ourcq canalisé dèsle XVIIe siècl

lJ la-Poterie à MarËuil. puis le canal de I'Ourcpar la main des prisonniers de guerre sous le prem

et ouvert à la navigation de Mareuil à SainçDenisest un enchantement perPétuel.

Longtemps véhicule de marchandises pondéreuse

de flûtes, le canal est devenu réservoir d'eau de

Paris et miroir agreste pour les âmateurs de paysag

Que de tableaux inoubliables et successifs dans le l

qui nous mène de la Ferté-Milon jusqu'à Lizy où



Pâysage de l'ouicq et dê rolliardin dea dieuxtaçonnê parl

des homme5.

vieil Ourcq se jette dans la Mame, pendânt que son canal, qui désormais le sur-plombe, va <oscillen' vers Paris.On ne se lasse pas de ce voyage au bout du Monde lorsqu'on glisse sans bruitsur ce lent tâpis d'eau aux miroirs introuvables, dont les arbres, de part et d'autre

du chemin ombragé, sont à la fois gardiens immobiles et reflets mouvants.Dans <l'allée d'eau> se succèdent les écluses lascives, les murs et les ponceaux,les passages étroits, les vastes marécages boisés, les moulins abandonnés, lesforteresses délabrées, les villages qui apparaissent dans des cadres.Descendez I'Ourcq, dans ce dédale de pierres, de ponceaux et de verdure, vousaurez trouvé la machine à remonter le temps.



Crouyles deux châteaux

S€ul vestige de la fortereaaedù Houssoye, le donjon moyenâgeux.

f rouy paisiblement installe dans un océan de verdure est le siège dL teaux considerrbles situés l la limite de la Champagne et du Vapan, un donjon Moyenâgeux, forteresse redoutable et l'autre, dans un

teur et nostalgique, une demeure dont les quelques vestiges évoquedes ducs de Gesvres, d'une famille de guerre, de cour et d'argent.La vue aérienne de la forteresse du Houssoye fait apparaître au Sudrilatére agricole, les restes des bâtiments seigneuriaux et le grandXlVe à cinq étages voûtés couronnés d'une galerie circulaire. Ce pufiontière fut détenu par la maison des Barres et la famille des Sémausolée se trouvait dans l'église.



Entouré de ses douves le (hâteaude Gesvres-le-Duc.

Le ahâteau de Gesvres-lê-ouc,nous estrestitué par ce plân.ce palais <lâ99ique situé dànr sonYaSle encadrement dê douveset ses daniers dê peupliersnoui lâisse un superbe pavillond'entrée dont la iilhouetteie mire dâng les eâux.



Lizy-sur-Ourcqindustrieuse dansla ruralité

L'imprimerie crééê parJean Didier, une d€r plus grandesd'Europe devenue quêbéaor.

Â vanr d'arreindre Lizy, on admire le superbe bâtiment Renaissanc

A f.r.. d'Ocquene'- comme en possédaient au temps de la

"les gentilshommes campagnards> aussi proches de la chamre que

Lizy pourrait être baptisée sur les Ourcqs, tant de bras s'y distinguecien parc du château, qui fut à travers les familles du Broullat et d

un des foyers du protestantisme briard où dans une atmosphère te

le dernier synode avant la Révocation de I'Edit de Nantes.

Le travail a toujours régné dans cette bourgade à la fois port de I

ché de céréales, atelier de drapiers et de tisserands, dont Magulocal. Outre les raperies, s'installèrent successivement I'usinepuis la grande imprimerie de Jean Didier couronnée par sa pyramid'acier, non loin du sobre clocher de son église Saint-Médard et d

cimetière véritable panthéon de la famille Bouglione.



L'êglisede May-en-Multienau ceua de son village.

Ie sommet de la tour Renaissance de sa belle église romane, où un soldat

L allemand écrivit en l914 avant de s'en aller : <Dans le ciel clair se dresse latour Eiffel" situe I'ensemble dont ce village est comme le point de rassemble-ment : d'un côté cette plaine sans fin ; au Nord comme au Sud les heureux valon-nements du Valois et de I'Orxois et tout en bas - en-dessus vers I'Orient - unelarge bande de forêt verte et gorgée d'eau où la rivière ne cesse de se cacher etde réapparaître dans le royaume de la divine fantaisie.

May,la v



Le Plessis Placyou la solitude

de Dieu

ll s'agit peut-être du pâys ouautrêfoir (on écouiait le silen(eD.lcion nesaitvraifient pas pourquoila petite ê9lise du lieu a prigtântde large pâr râpportâu villagequ'elle semble le témoin solitaired'une piété disparue.on évoque une épidémie qui auraitâinsi décro<hê le <ielet la terre,el là dépopulàtion quilaissâ desmaisons s'eflond.er.ll n'empêche qu'un vitlail, aujou.d'huidisparu, témoignait qu'un certainBernier laboureur et la veuve Clairinayânt cha(un douze entanls lesunhent le mêmejour, aonvolanl eux-mêmes eniustes no<es devant leprêtre qui bénil les treize.ouplei.



rqé""! ':"* ir','.";L;,;:

II

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[e Multien: un Champde bataille et de blé

I e Multien, "pays de Meauxo, situé au Nord de la Mame, est un g

L li*on"u* à la fois grenier de Rome et grange de Paris sillon

rivières parallèles dont la Thérouanne seule, se trouve en Seine-et-

ce territoire d'une gmnde richesse agricole est aussi celui des guerres

sions incessantes. Ainsi ce havre de la grande moisson est aussi roug

soldats qui s'y entretuent depuis des siècles. Pays du blé, pays du san

pays du ciel qui apparait dans cet espace comme une référence perm

n'y anête guère sa chevauchée que sur une butte, l'âmorce d'un va

quelquefois même un simple arbre solitaire qui bane I'infini.

Le nonument de Earcy :

c'est en 1924, quelutélevê le moîumede la Mârne âvec <ette inscription légendpasplus loinE. C'esten eflet aux pieds de

aymbolique, auxpoltes de Meâùx, ques'aâllemarde etque selon cellains la vierge aombattanta pour les plotéger'

Lâ tombe de villeroy:la giandetombe de villeroynon loin de le

eit letémoin douloureur du début de la ble 5 septembre ên dire(tion descolline5deC'est en ae lieu où sont enterrés113 ofticdetroupe der 231,245, et 276 Rl et des 55

quêdébute lepêlerinage. En hivelquandGette têre inipirêe suicite le5 iDâgesd'uobsédant.

La tombe de Chambry:Le<imetlère militaire françâia de chambdu.imetière âllem.nd - regioupe depuis

le5 diflérentei tombes du plateau de 8a1

où lercorpsà aorpafurent let plui meuÉlci reposent 990 militaires lrançâis dont l

âlternent ave( une diz-ain€ de stèles nuls

56



La bataille du Multienune tragédie en cinq jours

I . .'.'1 t. ".rt.rtll.( r'lil.'.l."lr,lr' {)ltt.,r..lll L.tlll.,l'tt..t'.

L ,...r1 t. ll.. l,.r Lr...t.r'..tlll'1,.1..'l (r:,I,I. IIIt .,.rrttrr. r',t.. 1.ll(jL|\. illllLlLlc rlc laçon latrir'.tlc l lLilc nn|e han(c rlc l'aIrréc allcnllrn.ler enrr trn lrirLrl licLr rlc rrrt:nroire. Srrr ce elrr rtl de l0 knt ile eôlrt. tlt': cirll

( Lrllc .r \lc.LLrr, r cr: lc SLrrl. lrL lorrlc clc I)urnnraltin à Nantcrrili l Orrcsl.l,r, (lJ lir (;ri\cllc rLr.r \olrl el celle rle l ()rrreil i l lrst. lltrlli lc nrilrrcrllurc ( cs1 lir ilrrL: lcs .pltnlltlons rourlc\,, (llin\ lln \ur\lLlt hitiiiqrtt b

le|ert . ler \ crls (lù gri\,' l]c rlartt eirtcl joLfnrics d lrlroisntc cl tlc clrll]ir-g

Samttli 5 srptcnrl)re l9l{: C cst lr 5 scptcrublc. irtr rrilitLr rlu !orrr'.q11r11llg.. tlrr génIral tlc l-ltnraze- tliLns rlc: honrl: \uccc\sil\ et tlcs corlt.nrcrrlllierr. lrlll(lucnt en rlircclion tlcs collircs dc (ioôle srrt-tisslrnl tlcs.r,n'iil.lnhlcr.,\ cintl hcrtte.rltt soirChlrlle:l'é-surc'lllrttcheirlerln1 \'iI)inranchc (r scptenrbre : [-cs.\llcrrands. se sont lrilirLiris dcllii'r'c "riùrù', \!iric (lù piiinls tl upptti crlrr'\rlrrr('rlda\ a1 I-1lr\ i!ln\. Il s lrgil iL Lt

-'' ' ;*'+ -"'-:,

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née sanglanle oùl lcs zouaves sc battent près dcs cimetières de Chalnbry tt oil la

55' Dir ision "s'immolc' sur le pllteau de Barcv.Lundi 7 septembre : Devant la menace ti'ançaise Von Klùck f lit rcr crtir scs

troLrpes au Nord de la NIarne et intcnsitie sa pression sut l'arnrée Maunoury.Les Français se heultent violemment aur positions lllenlltlldes crllcvant la côtc

107. butant à Chanrpfleury. Nogéon. Ac1 . et tcffaillant en pJeine nuit dans le

cimetièrc d Etrepilll'.Nlardi 8 septembre: Les corps d'armées allemands rcflucnt vers le Nord sur

lc plateau de Nanteuil oir Von Kltick a décidé de déborder les arnécs fiançaiscsrcntbrcées par les soldats îcheuinés par lcs taxis de la Mlrne.Nlercredi 9 et jeudi 10 septembre : Von Kliick, appuyé par la brigadc Lc Pel

semble lenir la victoile à Nanteuil. Ablndonné. il reçoit la nort dans l'âmel'ordre de repli général. La victoire est acquise faute de combattrnts. lncxploi-tée. lâ gucrrc s'enlise penclant quatre ans. Panorama de la ba

par salâ; N,4urée de

?-*'- ;i;



Les collines de Goële ouvrentles portes de la Petite France

Plan de Dammartinjen-Goëlepàr Melaye,

| à où commencent le\ collines de Goële (Gaulle = bois) se termiE limoneux du Multien : les principales sont celle de Montgé (encore recouverte d'un manteau de forêt et I'autre celle de Dammment envahie par la densité de l'habitat. Elles ont toujours été lbarricades aux portes de Paris, ce qui détermine leur importanceau cours de I'histoire.Monthyon jadis coiffé de moulins à vent est célèbre par son chautrefois la demeure seigneuriale de Monsieur de Monthyon, inten

pour avoir fondé à I'Académie en 1787 le prix de Vertu.

Le plan ancien de Dammartin restitué par Melaye nous montre Ide la forteresse des Comtes qui tenaient la balance entre les roisd'Angleterre. Richelieu eut tant de peine à détruire l'édifice qui nse lézarder qu'on disait <voyez le château de Dammartin, il crèLe maire Lavollée acheta les ruines en 1810 et après avoir faterrain voulut que chaque habitant y plantât lui-même I'arbreombrager sa postérité.



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Juilly, jeune (ollège de 800 ans

Sor le couri de la BiberonneJuilly dêpuis dês sièclesrassemble dâns sei couri,5es bâtinents, ses grandesallées et sa vaste <hapelle<eux quiseront chargés de(soutenir le monder,Là où 3âinte Geneviève fit

jaillir une tontaine pourétancher la soil de Céline,on déverca le savoirà ceuxqui lurent souvent les grandsd'hier ou le. célébritésd'auiourd'hui. La Fontainey fonda sâ bonhomieet Lamenais y ptomenasa trêle silhouette.



La Petite France en bout de piste.Au-Sud Ouest des collines de Goële et dans le bassin de lâ BeuvroBiberonne se déploie un tenitoire fertile cultivé dès la plus haute adu <pays des francs> situé au Nord de la capitale. Il est devenu pe

tichambre de la banlieue parisienne et le bout de piste où s'engavions qui hérissent les oreilles et ravissent les yeux.

Claye sur la route d'Allemagne

Claye grand lieu de passage est le témoin d'une histoire mouvementturbulents seigneurs voisins de Montjay, puis fief des Huguenotsséjour des Polignac aux grandes vanités. Enfin lieu de combat d'arrl8l4 et plus récemment de chaudes luttes ouvrières.

Le Mesnil-Amelot entre deux pistes

C'est dans le sillage du Mesnil-Amelot dont l'église est flambclocher de 1780 que les avions venus des quatre coins de la planèdevant l'une des gares aériennes les plus prestigieuses du monde.

Le têrminal CDG F2 dernier-né d€l'aéroport charles de Gaulle à Roiisy.



L'âéroport Charles de cârlle(CDG) à Roissy s'agrandit et seprépare au XXle siècle endevenant I'une des plusgrandes plate-formeâéronautiqued'Europe. LeterminalCDG F2 (photo pàgede gauche) vient d'ouvrirdonnant âccès au cielà sii

passagerr plur.

lumière,la rend tâmisée etmontre le chemin à ceux quivonl prendre l'envol. Une

technicité de pointe où rienn'esl oubliée poull'orgân isâlion, le conlori et lâsécurité des paiiâgeri. lJneétude permanênte cherche à

respecter I'environnement et

Personnes taavaillêntI'aéroport de Roissy (1990) et à chaque milpassagels mille emplocréé3. Ce qui est impopourlaSeine-et-Marne!â Maison de l'Enviroa été créée poul renstout visiteur sur l'his



millions de en à minimiser les bruits. Un développement aé.o

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Les vallées

des Morins

et de I'Aub

Cette (Brie lâitièreD dont lê terrain louimperméable a toujours favorisé l'élev(BJie des étangsr' largement sillonnéede réserves de poissons d'eau douce npour les monastères et régularisant lede la rivière intempestive, est un des pheureux et les plus paisibles de Seine-C'est la rôison pour laquelle ce paradisa touiours attiré les écrivains du terroet les peintres de l'eau.

Le long du cours enchanté de ces rivièrse succèdênt d'harmonieux villages poclochers; des vestiges de châteaux ou

d'anciennes maisons souvênt ténovéesdes moulins transformés. Les jolis côterecouverts de vignes, puis de pommiersont tapissés d'arbres et de résidencesd'eaux ponctués d'anciens moulins à bà papier, à huile ou à drap dont certaindétruits et reconvertis en ateliets ou mplaisance : Bazin en recense pour la Se70 pour 76 kilomètres sur le crand Moles 40 kilomètres de l'Aubetin. Cette p

qui sépare le Multien et l'Orxois de lal'Yerres qui verse vers la Seine, est rasautour de quâtre cités des quatte cantCoulommiers Rebais et la Ferté-Gauch

Le moulin de Cré<y-lâ-Chapelle au bord du crand

J

65



Crécyla petite Venise briarde

Cré.y-la-Chapelle, charmânte petiteville briarde au bord du Morinavea seg aânâux, sêsanciens lavoirg,ses ponts et iesioliei maironr.

fl n a toujours qualifié ainsi cette petite cité coquette et harmlLf le Morin se divise en <canaux>> traversés de poncelets. L<<89 tours>, qui n'en a gardé de nosjours que quelques unes, s'enfefois denière trois murs d'enceinte séparant le quartier du château aune île, à côté de l'église construite au XVIIIe siècle, du marché qujolie place clairement restaurée et du quartier du bourg qui recèle qusons de notables. Place forte de puissants seigneurs, Crécy fut toud'échanges où dès le XIIIe siècle se trouvait un port au bois alimentéde Crécy (de 4970 hectares) et qui conservait au XVIIIe siècle unportion de convoyeurs, de mégissiers, de tonneliers, peu à peu remplcohorte de mâgistrats, de tabellions ou de receveurs. Aujourd'huirésidences où séjouma Corot, et où tout un pays avant la guerre revtrâdition du folklore des <<Cousins de Septembre> se trouve en syVilliers-sur-Morin qui sera qualifié de <Barbizon du Nord> avecAmédée Servin le peintre et Jules Grenier, l'écrivain. Au débuttion allemande en 1940 et 1941, Vercors y écrivit Le silence Cha es Dullin, que venait visiter Simone de Beauvoir est entcimetière du hameau.De l'autre côté, depuis 1972 le petit village de la Chapelle-sur-Crécà sa ville voisine pour constituer désormais la commune de Crécy



donnant à la vieille cité bourgeoise ses lettres de noblesse et sa dimension reli-gieuse avec I'ensemble admirable que constitue le parc du nouveau châteaupossédé par la même famille depuis 250 ans et la collégiale qui constitue I'undes ensemble gothique les plus harmonieux de Seine-etMarne. Cette <petitecathédrale> frappe par l'élégance de sa silhouette, la perfection de son clocher,le raffinement aérien de son chæur rayonnant à douze branches. Julien Green luitémoigne ainsi son admiration : <Elle est admirable et belle et les autos qui pas-

sent n'arrivent pas à la tirer de sa longue méditation. Elle a su garder sa foi.>,Dunoyer de Ségonzac : <<Quant à moi, je suis toujours resté fidèle à cette valléesi purement française et j'y reviens presque chaque année depuis plus de 30 ans

pour peindre, dessiner et graver dans cette belle campagne que peuplent lesmoulins, bâtiments de fermes, églises gothiques pâysannes qui ont su gardertoute leur poésie et, toute leur pureté.> et, Psichari dans L'appel des armes'.<Le capitaine Nanges aimait pardessus tout ce petit coin de Bne où le Grand Morinsinue à travers dejolies prairies parmi les saules et les saulaies en amont et en avaldu petit village de Crécy. C'est là qu'il avait pris la coutume de venir oublier les

fàtigues de ses campagnes et réapprendre les douceurs du pays de France>.

La (ollégiale Notre-Dame esterminée en 1250. Ce magni

éditice religieux enchantepar I'harmonie de son arahiLa luminositê qui y règne espâr lâ voûte d'ogive qui rayoen douze biânahes. Des concy sont donnés ahàque ànnéeAu fond,le dâteau de la Châu milieu de s.s frondâisôns



Faremoutiers,le promenoir des Anges

Sainte-Aubierge

(A I'origine du aite te trouve unesource très pure dont I'eau coule à

'It'( été comme hiver. Un aulte pàiengallo-romain lut supplanté au vllesiècle par un culte populaire chrétien.5âinte-Aubierge, abbes.e deFaremoutiers lit éditier une (hapelleoù 5e déroule chaque ànnée depuisplui de treize siè.les,le pélerinagele plus <onnu de la Brie...D écrit YvesRichârd dâns ron livre Colrommrerset ses villages.

( ur une créte entre Morin et Aubetin, Faremoutiers où surgit J de Sainte-Fare aux temps mérovingiens s'illustre par treize smonastique où sans cesse la prière s'enlace à la poésie. Dans 1Sulpice, et sous le regard souriant de la Vierge de la Belle Dilectiola plaque de marbre de la princesse de Clèves dont la mémoire fpar Bossuet dans l'une de ses grandes oraisons funèbres : <Elle vaprès sa mort son cæur à cette maison qui la possédait dès son enfamiers jours de sa jeunesse coulèrent ici dans I'innocence et dans ldons célestes. Dieu sut enfin reprendre ce cæur trop grand pour la

En face de l'église, le presbytère de l'abbé Perrin conserve précieus

dition poétique de la colline d'Ivoire, où vécurent les poètes Ponchpin et qui abrita les facéties du comédien Coquelin. Il y fut I'ami de

évoqua le village voisin de Mortcerf et nous chante le vallon de Sainlieu de pélerinage de celle qui fut "la troisième abbesse de Faremo

L'est une source et des pâ

Une chapelle à clochetonsUn lavoir avec des toitureAux aguets des qu'en-dira

Des pies, des sentes nielléDes veines palpitantes d'eDes saules qui font un ridDe vair et de chansons ail

On dit qu'en leur ombre f

MaSainte

Aubierge à cerVient parler aux cceurs neDe Vierge et de paix infin



L'église de Faremoutiers

Quand on revientde lâ Garenne à la nuit <lose

Que voulez-vous? On reste là, à l'âdmirer,Ma belle église au clair de lunelllui donne desairs de nets auxtons vieux-rose,Et(oule dans lescreuxde ses piliers de grès,De longues ombres violet prune...

,eân Perrin

L'égliseSaint-Sulpicede Fâet son abbaye llolre-DâmeSaint-Pierre quia été tondésainte Fâre vers 515 etdémRévolution.



Mauperthuis entreRenart et d'Artagnan

Ur souterrâin, pâssântlous la touie,reliait ler deur partiesdu pàrcdu châtêâu, Du aôté du noulinde Mirtou,l'on sortail pataetie pyramide enaore visibleên bordurê d.là D 402.

auperthuis est un château-village situé en bordure de la forêsine qui révèle un chapitre du roman de Renart écrit par un

Croix-en-Brie où le goupil doit ressembler à ce petit seigneur deà la fois vaniteux et roué.Ce fut un grand seigneur, le marquis de Montesquiou, homme dboudoirs et descendant des d'Artagnan qui édifia dans ces parage

et un parc, qui fut l'une des rêveries du siècle des Lumières. Un cparc classique qui descendait jusqu'à I'Aubetin puis remontait juslisque conçus par Ledoux et Brongniart. Et le long de la rivière se

les folies agrestes et mythologiques comme la \ramide qui deme

lin de Mistou jusqu'au châleau des Coteaux qui fut habité par lequis, époux de <Maman Quiou>> gouvemante du roi de Rome.



Théophile Gautier qui vécut à Mauperthuis et laissa un tableau dans la belleéglise classique, nous décrit au fil des pages de Mademoiselle de Maupin uneévocation de ces lieux de rêves : <<C'est un assemblage de bâtiments construitsà différentes époques avec des pignons inégaux et une foule de petits clochetons.Face au château se trouvait le lac, simple élargissement de I'Aubetin où des

nymphes et des lotus nagent nonchalamment dans le pur cristal avec des refletsde saules pleureurs qui se penchent sur la rive...t .

L'église et le prérbytère enintacts, issus de cetie lastueépoque où rêgna lê màrquisAnne-Pierle de Montesquioseignêur dês lieux et mourqdu roi Louii XV, puis maré(hde aamps deg arméesiu3qù'là Révolution-

[e (hâtea( des Coteaux.



HAubetin miroiraux souventrs

cicontre. un noulin 3ur l'Aubetin.

A droite,le noulh du Poncet,198l,parJean commère qui habitâ lêPleaais- Feu-Auraous.

(lescieuxdu hameau de Brie- Saint-Augustin - aurcntvu la rivière

de l'Aubetin aux cinq moulins,retenir Théophile Gautier au châteaudea Coteaux, puis veraorr âu moulindei lles, êtJean Perrin le poètedu vallon de Sainte-Aubiergeavant que l'alliage d'ombrer etdelumière de la rubtile pâlettedeJean Commèle n'enpreigne cemoulin du Poncei.' l.P.

z I 'Aubetin. écrit Rivière. est tour à tour un mince filet d'eau oll L d. plori"ors mètres de large dans la fissure calcaire des goudes étangs que I'imagination voit sous la forme de lacs, reprend umal, devient un torrent au lit encombré de gros rochers, multiplierives des petits bras qui forment des îles, se trouve canalisé parforçant à emprunter des canaux étroits pour faire mouvoir des aubes

ou des roues de moulins>.L'Aubetin n'est pas seulement I'assemblée des moulins, mais aud'une petite histoire témoignant de la grande : à Pomneuse où ille Grand-Morin, le mirage d'un château sentinelle sur le chemin



l'?\rt;

Ce plân sur parchemin, rêaliséen 1536 représente le.hâteau dePomm€use. ll tut elTectué pàrun géomètre à l'occasion d'un procès

opporânt l'abbesse d€ Fâremoutiersâu seigneur de Pommeuse.Déjà des conflits de bornage... mâisqu i la issère nt de beâux témo ignag es. -'ili)b

t'

t;**,de Rome à Boulogne : à la Celle avec les évanescenses d'un priemoutiers oir la prière des homrnes rejoint la poésie tombée du cielthuis les fééries d'un amateur éclairé du XVIIIe siècle I à Saint-I'on se baigne dans I'eau bénite de SaintAubierge non loin du mouVercors : r) Beautheil oir les hommes de la préhistoire nous ont laihir qui situe la limite exacte du partage des eaux de ces rivières qui

la Mamc et de I'Yenes qui verse vcrs la Seine ; à Amillis où le beauBauffremont garde queltlues vestiges dans un parc au plan d'eau

slhq,



Le châteâu d'Amillisdont le par( est traversêpar l'Aubetin à été (onslpar Henri de Bauffremonil est devenu auiourd'huiune mâison de aepos tenupar les Oominicaines.



Coulommiersla ville aux 36 ponts

Plân de Claude châstillon réaliséâu lout débul du XVlle siècle.llreprétente en A l'é9li5e Saint-Denis.dénolie en 1968; en 8l'églisedu prieuré Saint-Foy;en rla (hapelle Sainte-Annede la Commanderie; en Fla chapelleSainte-Marquerite de Pontmoulin.Le châteâu de Coulommierg n'yfigurepàs encore; conslruit à partirde 1613 par Catherine de conzâgue,et détruit en 1736.

Pàge de droite. Sur le tâbleaude Jean-Bâptiste Camille Corot'réalisé vers 1868 lors d'un séiour

du peintre à Coulommiers chezses amis Preschez, - on y remârque,le (locher de l'église Sâint-Denistel qu'il ètait âvant sa démolition.Coulommiers,le jardin de MonsieurPteschez,1868.

f oulommiers pounair ètre baptisée la multiple : non seulementt e:t divisée en brassers qui traversent, dit-on. plus de 35 ponts,siècle y a déposé un héritagc aussi técond que disparate. Dès le Ms'y âctivent des corporations de tanneurs et les comtes de Champblissent un marché prospère à I'intérieur d'une enceinte convertvards. Mais si la cité a conservé en extrême limite sa superbe coavec son altière chapelle Sainte Anne construite en I'an 1300, sgneurial et sa vaste grange aux dîmes, elle a perdu sa vieille égliseen 1968 malgré la complainte d'Ernest Dessaint.

Moi, j'aime CoulommiersJ'aime sa vieille église

Qui rappelait naguèreUn peu la Tour de PiseTant penchait son clocher.

76



C'est à la fin de la Renaissance et au XVIIe siècle que Coulommiersla grande Histoire avec ses vastes créations dans les domaines de

ture, de la peinture et de la littérature. Salomon de Brosses y conCatherine de Gonzague, duchesse de Longueville, le château frère dLuxembourg à Paris, qui comportait quatre pavillons disposés au

étages, deux cent vingt baies ou fenêtres et soixante dix huit æils dgéant ne dura que 123 ans de 1613 à 1736 nous laissant ses douvpaviHons dans <<ce plus beau lieu du monde" où I'on peut évoquer le

sique Lt Princesse de Clèves deMadame de La Fayette.A côté de cet ensemble magistral fut construit le couvent des Capucmusée qui abrite une grotte de coquillages aux niches peintestravailler Valentin de Boulogne natif du lieu le plus connu des peintgesques ( 1 59 I - I 634) qui conserve sa maison restauÉe. On ne saurait oce Panthéon la silhouette du bon La Fontaine dont la famille matemMontanglaust, situé au sommet de la colline ce qui nous vaut le célèb

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,Et de tous côtés au soleil exposé,

Six forts chevaux tiraient un coche...

{Cest Nenri Pido()ç vers 1680.qui à.het. le <hâteau de

Montanglauit... et prit lenom dêPidoux de Montân9lâu9t.r éadt,ean S(helstraete dans 5on livleLa Fontâine, é,rigme bùatde,Henri Pidouç étail le cousin de Jean

de Lâ Fontaine, notre poètê, Son pèreJean Pidoux avail épolié FrançokeBobé qui habitaitune nairon àCoulommieÊ située près de la Portedê Provins. Leur fille Françoiseépousâ (haJles de Lâ Fontaine et le

ieune ménage r'inatàlla à château-Thieriy où naquit en 1621 le célèbre

lâbulkre.



...-:-qrEt

La chapelle l{otle-Dâme-det le couvent des Capu(insvisibles sur la photo aérieLa Chapelle esl devenue lmuni(ipel de Coulomlniersdu par< des Capu<inr lut cà partil de 1513!e châteaude Coulommiers dont le dcidessous nour rappelle let la beeuté.

r)t

$r.l

79



Si Ia Révolution y fut virulente, déchainant <la petite Vendée R-riard

"""".",i""i" i" J" statue fondue par les Allemands pendant la demiè

i" ."iJ." a"""r"nel

Beaurepairi qui, dit la légende' préféra se suic

que de céder Verdun.

i" XtX" rie.t" étale de toutes parts les témoignages d'ure cité trè

il,;il;;iilà" 1841, beau thÈâtre de 1904' collège Jules Ferrv é

î"*i Nl"**L "l la di.scipline était encore celle de l'époque du <Pe

imnrimerie Brodard ; halle aux fromages dont Coulommiers res

t.,'I;il;:;;n ;;wlii. egtis' suint-D-enis de lel I abriteles super

n.n'ui.iun.. a" fu vieille église et la pierre tombale de Thibâult de P'"',Ër*

Jp"r*. oan. l" prllonge-ent du parc des Capucins un ens

,ff A" pt"i"i".Ote est bi;n dign; d'un maiie au destin olympique et

l" rtll.i" q"i a..eure la toile de fond du poète local Médéric Cha

Le Morin est terrible en ses jours de colère'

A le voir si tranquille avec son onde claire'

Où se mire en riant le ciel clément d'été'

Vous ne diriez jamais que c'est un indompté

Dont le calme ipparent n'est que feinte surprise'Tel le diable enfermé dans la boite à surprise'

La commanderie des TemPliers

de Coulol|rmiers eal I'une dê5 Plus

complètes de I'lle_de'France'On v admire Pa i<ulièrement

sa haute chapelle,lelogis seigneurial

et soniatdin médiéval. De nombreux

ahantiers de ieunes ont (ontribué

à sa restauration. Des expositionsy solrt .égulièrement organisées'

Sur lâ Page de droite vous Pouvez

aomparet la photo du haut avec le

plan réâlisé au xlxe 5iè.le qui

reprétentent coulommier5'



Rebais:ville neuveà I'ancienne

ll ebais est pratiquement construite sur les vestiges de I'anclf *érouingienne sæur de Jouarre et de Faremoutiers fondée p

puis Saint-Aile dont on conserve le gisant dans l'église paroissi

caves sont-ellesnombreuses sous les maisons de style briard. La

marché donne une vivacité nouvelle à un ensemble que les sièc

blement parachevé et reste I'exemple d'une évolution harmonieu



Nolongle Man

aux bre

I e Manoir de Nolongue sur la route de la Ferté à Coulommiers, en bordureL du bois de Jouarre. capte la mémoire de Jehan de Brie qui écrivit au tempsde Charles V Le âon berger. Cet ouvrage est non seulement un guide pratiquede bergerie, mais aussi un vrai livre de nature. C'est dans cette demeure cham-pêtre relevant de ce qu'on pourrait appeler la <<ferme château>> que le jeuneapprenti fit ses premières annes en conduisant les chevaux et en gardant dix

vaches de lait. Puis il se fit gardien de deux cents brebis portières. Il devint sihabile à soigner les moutons qu'il pouvait sans crainte se dire enseigné et imbude la science et doctrine de bergerie <.si bien, nous dit-il, que son traité seraexposé si clairement et pleinement qu'un âne qui est folle bête et rude y pour-rait mordre et en prendre vrai connaissance en âdmettant toutefois que cet ânesût lire et entendre aussi bien qu'un homme>.

a3



[a colline de Doue

au-dessus des bléset des légendes

L'é9lise sâint-Martin sur la collinede Dou€ reste un lieu lait pourles âmoureux et le5 poètes,

Grâ(e à un€ courageuse équipe,aidée du conseil Générâ1, l'égliselut restàurée et peut se visiter,

/F ollirre 'lhleu.c r-le 180 rrretrc' rkrrrittrrrtt l:t pL ,n,,r. \'crlc errri(r\ile nlltrr(llc ù.t utrjoulJihdc sa belle église Saint-Martin c1r.ri abrite la stat

qui partagea son manteau îvec un pauvre. Et so

tuairc chrétien. épars dlns la colline sanctiliéeune grlndc accumulation cle vestiges antiqucs

dum gallo romain. Aux témoignages de l'histoirnêlent les divagations de la légende "on dit cltle

voulant fermer l'embouchure du Morin avait nt

drns sa hotte alri bmbant. fornta la buttc dc Dounua son chenrin et le lbnd dc cctte mêlne hotte c

la butte \,oisine de Lulrrigny".Appelée aussi "phare de la Bric". clle guide le vsoleil se mirant chns ses vitraux jusqu'à la nuit.



colza, labours, betteraves et

ahamps de blé s'âssemblenten une harmonieuse aomposition.

Photo de droite. La lerme estun veitige du (hâteau de là tamilled'Harville dont les plans avaient étédessinés par Mânsa.t et lesiârdinipar Le Nôtre.



Saint-Cyr sulMontmartre

Le nusée départementaldes Pàys d€ seine-et-Mâmeest o(vert au public delaçonrégulière et donne une gynthèse

du monde der métiers.urauxde lâ Briê.llest agen.é danrI'an(ienne auberge.La Modeine présentant la colle<tiondes oulils d'àutretois des frèresGuibert. Uneralle est réservêe àl'euvre de Pieire Mac Orlan.De bellei expositions sur les nétietsartigânaur y sont régulièrementorganisées.

tF aint-Cyr-sur-Morin se signalise à travers le personnage emb

) t'e.ri*in pi.ne Mac orLn et le restaurantàe la Moàeme qtait assidûment. La vie de bohême qu'il ne pratiqua guère et les

d'autrefois, collection des frères Guibert, sont devenus aujourd'hutrès riche musée d'Art et Tradition populaire, propriété du déparL' autev de Quai des Brumes avail épousé la fille de la barmaid de

du célèbre <Lapin Agile> à Montmartre. Un laron de la bande dCallé, fit de l'(Euf dur hôtel surréaliste, une colonie de la butte.hérita d'une bonne maison qui depuis porte son nom. <Le Petit Mest une rivière qui s'en va paisiblement vers son destin entre dedées de deux coteaux boisés qui semblent bien avoir été dessin

Cette aimable rivière, dont les caprices sont quelquefois graves,

Cyr-sur-Morin, capitale de la vallée>. Telles sont les raisons qu

doute de cette petite cité, le séjour des artistes qui depuis bien dechoisie pour se reposer ou y travailler.Et le créateur du Fcntastique social pipe à la bouche, bonnet sur quet sur l'épaule <recevaib> souvent chez ses amis Guibert une asse

vains et d'acteurs qui venaient à la fois écouter l'infatiguable conttiller autour d'une bonne table et visiter la collection des orassemblés dans les salles voisines et aujourd'hui vedettes du no



Le village dê Saint.C

garde son <hanne cci-conlre, au premieleiardin et la maiionPierre Maa Orlen.



[a Ferté etses hommes-oiseaux

lmpresiionnante tormaiiond'une équipe de paraGhutistes

lors d'un iaut d'entrainemêntâ 4000 nèlrer d'âltitudê.

I a Ferté-Caucher n'a sunout gardé de son passé que le nom deL dont le château se trouvait à la limite des trois évêchés. Cetteet placide, aux deux places contigùes, possède une grande usine dVilleroy et Boch qui employa tous les ruraux alors expulsés. Lâ cifois qualifiée de ville aux bêtes et ses habitants non sans humour nepas d'ajouter "il en passe plus qu'il n'en reste>. Dans son ciel auticolore, les parachutistes du plus grand club de France s'enivrent

vent et d'espace.

Toute proche, le Iong du Morin, la papeterie du Marais à Crévecoqua les assignats de la Révolution avant de devenir I'une des plande la Banque de France, puis la petite église de Saint-Siméon déconaive et émouvante par son ancien curé.Au Nord-Est, le château-hameau de Villers-les-Maillets. bel e



XVIIIe siècle, habité par la famille de Flamarens et au Sud le petrt village de

Chartronges fief des Héron de Villetbsse et village natal d'Henri Massoul,auteur du Bon Vieur lemps.

"Quandje songe au village Briard, écrit-il. où s'est déroulé toute mon enfrnce. jevois d'abord une plaine coupée de longssillons réguliers, une terre brune et grasse

où luisent souvent des flaques d'eau. des

petit\ boi\ serrér Çà et là dans le voisi-nage de quelque route avec une bordurede chênes, de grisards et de bouleauxchargés de nids de pie, de rangées depommiers dont les troncs rugueux et lescîmes arrondies s'inclinent sur les che-mins à la manière des champignons."

Le château-hameau de villers-le

L'usine de Villeroy-et-Bo(h insdepuis 1956surun site de t heproduit des carreaux de faiencpiè(es de sanitaires et de la trvaisselle.



LtYerres ,

belle rivièreLa abelle rivièren, en plein centre de la Sà la croisée de la forèt du l{ord et des cest sans doute au vrai ceur de la Brie, Truisseau, voire mème presque fleuve, ese iouel - secrète hors des loutes qui ne

suivre - de toutes les subtilités de l'eau q

déborde, se târit ou chute, devenue souappârâître un peu plus loin, souriante de

Pârcourant près de 100 kilomètres, donen Seine-et-Marne, ce fin ruban d'eau g

en Ouest vers la Seine où elle se jette à

taint-Georges. et possède un bassin dehectares soit plès d'un sixième du terridépartemental. C'est que la Belle Riviènombreux affluènts dont la visandre oqui lâ prolonge en pays provinois et au

la Brie Eoisée où le Bréon, la Marsange,la Barbançonne êt lê Réveillon lui provdes forêts de Crécy et d'Armainvilliers.L'académicien Victor Cherbullier, âutêuLa ferme du Choquart, dont l'âction s

Combs-la-Ville en 1882, nous en donneportrait: (L'Yelres est une rivière charfantasque : elle n'aime pas aller droitelle s'égare, elle serpente, décrit des csinueuses et de grands crochets qui la

sur ses pâs... Tantôt elle promène son cparesseux à ciel découvert entre les chrangéês de saules creux ; tantôt elle s'eà coùp sous une voûte d'épais ombragedesquels filtre à grand peine un rayonet sês eâux vertes parâissent noires,,t

L. petite ville de Châumes-en-lrie



Rozay entrela Roseet le Roseau

Le (hâteâu de Eeauvoir,

bel enienblê duxvllle siècleappartenànt à la lamille deDenys Coûin depuii 200 ans.

I a petite cité de Rozay, du latin Rosetum - à la fois Rose des V

L delle - protégée par les roseaux de ses marécages, possèdemonument rappelant que nous sommes au plein centre géograpSeine-et-Marne : cette position faillit lui donner une chance, entrMelun, de devenir le chef-lieu du départemenr en 1790.C'est là que venant de l'étang de Garlande - du nom d'une émineIocale du Moyen Age, et de Lumigny - <colline de lumière> où, dHelvétius écrivit De I'esprit, que la rivière recevant le Bréon s,engvéritable pérégrination. La rue de Rome nous annonce que nous neloin des ruines de Pécy et du chemin <ferré> de Rome à Boulogne, etde Paris y fut <seigneur> dès la plus haute antiquité. C'est ainsi

devint l'enjeu permanent des gens de guerre à toutes époques ce qd'être une place forte dont il nous reste des remparts et de belles poIl faut flaner dans cette ville qui en se protégeant a conservé bcharme. Dans sa grande rue où se trouve sa vaste église dont le ccommode non sans peine de la concurence des silos voisins, elle pauberge de I'Homme Sauvage où s'arrêta Henri lV pour s'y restcertaines ruelles adjacentes apparaissent encore dejolies maisons àqui nous viennent tout droit du Moyen Age.



[aville de Rozay-en-Bde e.tc€ntre du dépân€nênt. Elleen<ole deiolier maiionr à

colombages souvênt bien reet datant dei XVe etXVl. siè

Ên Seine-et-Marne les silos fdu pâysage.ai plus de la mola iurlace du départeftênt eaultivée. Sur cette photo.lerVerneuil-L'Etang utiligés polestockàge des<éréalei;silhlânilières au voyageur (ar isitués sur les axesaoutiert ples paysager de Brie.



[a Grange[a Fayette

I a redoutable foneresse aux cinq tours. n'esL ment le témoin de la puissance féodale. maisdant le premier tiers du XIXe siècle, I'asile de ldésormais grâce à la famille de Chambrun, une bde la banière étoilée, sur le territoire du drapeau tLe célèbre La Fayette, héros de la guerre d'Indédes Etats-Unis d'Amérique, le gardien de la Rlibérale en devint propriétaire par sa femme A

Noailles dont la famille avait été décimée surde la Terreur.L'ami de Washington, dans une situation délicapar la France Révolutionnaire et enfermé à Olm<<Princes>> se retire à la Grange en 1802. Oppospereur, <surveillé> par le préfet de la Restauratide Meaux, protestataire sous Louis Philippe, ilGrange une vie mondaine et rustique. Oasis du lile château devint I'Ilot des Etats-Unis dont les

les plus éminents furent conviés. Propriétaire apage, La Fayette y mène la vie d'un gentlemy créant une <<ferme ornée> avec un parc à l

(dessiné par Hubeun étang, et un élévaMérinos. Il meurt au

séjour à Paris, ayant

les éléments de seset les souvenirs ded'Outre Atlantiquetant aimés.



La grange Bléneau, près de Ren-Bri€, où La Fayelte vécuttrente dernières années de s



Sima : les plainesde Brie

Le hameàu de Forest prèrde Chaumes-en.Bde, por.ède.etie lorte lerme de lâ lin du XlXeiiècle iulmontée d'un pigeonniel quiest l'un des pluroriginaux de lâ B e;<€tte exploitation modèle a ieruide<adre à de nonbreurfilms êl d.productioni télévisées,

f,l on loin, dans le village de Yèbles, le grand peintre tchèque JoI I vécut de 1925 à la seconde guerre mondiale, et dans les annéeriorisa et synthétisa I'essence des plaines de Brie voisine, réduite à sessentiels et les projeta délibéremment du ciel vers la tene.

Sans aucun doute, le paysage ne sera aussi sublimé et dépouillé queceau d'un des plus grands peintre de notre siècle.



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Plaine de Brie pat Sim(1891-1971) 61x74 .n,

parsemée d'or et d€ vsima, originaire de la

Prague, vécut à Yèbledeuxième guerre monses paysages de Briev

*ç

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La Houssayele Bien Assis

te château de la Houssaye estsolidement plânté dans un paysagêharmonieux. Sa façade de style

Renai$ance s'élève ôu-dessus de s€sdouves, de ron ahâtelet et de sestollla d'angles. On ytrouve en(oJeles Garlande omnipotents dân9le pays et le général Augereau -sêrvit€urde la République - qui sedistingua sous Bonaparte et y mena

ioyeusêvie avant de se laire enterrerdani l'église.Non loin, au Manoirdu Limodin, slr lete.ritoire des Chapelles-Bourbonséiourna Jodelle, âuteur detâ Créopâtre captiye, premiè.etragédie classique ei poète de la

Pléiade, qui après avoir aonnu lacélébritélui abandonné, il vendit sonpetit manoir, suivanl, mais un peutard, les conseili da nonsald :

(Îu ne devrais lodelle en autrc villenaîte qu'en celle de Peis.

A ton esprit si grcnd ne fallaitunvillage,

Ni le bord inconnu de quelque basfivage,,



Le bijou des Boulayeset le secret de Crèvecæur

I e château des Boulayes esr sans doute lejoyau du XVIIIe siècb Seine-et-Marne. Il fut construit par I'architecte Girardin pourlanger proche de Madame du Barry. Ce petit palais à double étag

symbolise par sa simplicité et son harmonie tout le raffinement de cbonheur de vivre>.

De I'autre côté de La Houssaye, Crèvecæur en bordure de tbrêt, focieux ensemble rômantique avec l'église toute simple et le castel nenfoncé dans un rassemblement de verdure et de plan d'eau : leBelle au bois dormant.



100



[e Vivier;fol château

u Vivier on pêche encore les poissons de I'imaginaire, cardans son décor funambulesque oscille toujours entre l'Histoi

Ce fief aux limites de la Champagne et du royaume de France éch

de Valois - fils de Roi, frère de Roi, père de Roi et jamais Roi - qdomaine proche des étangs poissonneux et d'une forêt giboyeuseel Charles V agrandirent la demeure et élevèrent une église à I'imSainte-Chapelle.Pourtant Charles VI <ombre d'homme, fantôme de Roi" han<passant dans les sentiers, errant dans les champs, s'agenouichapelle, maniant en soupirant les tarots, et parfois terrorisant sen battant sa femme dans un accès de démence>. Ce souvenir h



Le château de Fontenay lrésconstruit àu XVe siècle, tranet restauré âu XlXe siècle, fuau cours des siècles par de npropriétâires dont MadameFayette €t plus tard sa scurmârquise de Montaigu.

laissé son empreinte dans un décor digne d'une pièce de Shakespeare où le pro-meneur inquiet voit défiler devant lui les vestiges du châtelet du gouverneur,les ruines de la Sainte Chapelle et le logis royal, puis la tour pointue et carrée lon-geant enfin les galeries souteraines.Lajolie petite ville de Fontenay, un peu plus haut sur le Bréon, qui sejette dans

l'Yerres à Chaumes, nous fait apparaître son château historique où se déroulè-rent des épisodes des guerres de Cent Ans. puis des guerres de Religion où Jean

de Nogaret reçut Charles IX et Catherine qui conférait avec les chefs protes-tants avant de les faire assassiner.

En second plan - le long de la rue à la belle pofie classique - l'église fàce au châ-

teau qu'elle domine de son haut clocher à quatre étages, est une divine surprise.

103



Tournanet sa mairieforteresse

! ournan fut pilonnée pur les bombardiers américains dans l

I irin lO++ à la suite d'une ..tragique méprise> ou cl'une <eciation>. Trente huit habitants furent tués et deux cent quatre vsons détruites, réduisant les quartiers anciens et fauchant la vitelle sorte que cette ville fut la plus sinistrée de Seine-etMarntruction fut lente et le nouveâu sanctuaire Saint-Denis vit sa pposée en 1955, car comme le disait le chanoine Dailly, curé doyurgent de reloger les habitants que Dieu qui a l'éternité devant l

Si Dieu a mal résisté, l'épée a su se mpersonne de la mairie-forteresse avecde trois étages sunlontées d'un campan

de deux tourelles rondes. Celle qui fut lla famille royale de Jean le Bon et dedevenue sans drames et sans à coups lela République.C'est ici que la Marsange, dont la sourde Crécy, s'achemine vers le châteauavant de tomber dans le gouffie de Villecommune de Presles.



Derrière le portâil-mairie duMoyen Age, l'église modernde Sâinl-Denir.



Armainvilliersles deux châteaux

Ci.dèssous le (hâteaud'Arnainvilliers et à droite le golfClément Ader ritué sur le parc Pereireà Gretr-Armainvilliers.

retz Armainvilliers est sur la Barbançonne à la lisière de la forêDeux grandes familles, les Pereire et les Rothschild, y ont lais

d'autre d'une ligne de chemin de fer, deux superbes propriétés donet l'opulence défrayèrent la chronique.A l'Est le château d'Armainvilliers où s'élévait autrefois la deme

classique de la famille Beringhen, avec ses cânâux, ses pièces d'eaterres, achetée en 1845 par le duc de La Rochefoucauld-Doudeauvendit en 1877 au demier fils Rothschild de Ferrières. Celui-ci rachâteau et construisit à sa place une vaste construction de style Norm



de cercle près d'un étang de quatre-vingt hectares qui est aujourpriété du Roi du Maroc.A I'Ouest le château des Pereire, ardents câpitâlistes, promoteurs dfer, du Paris d'Haussmann, créateurs d'Arcachon, propriétaires du châ

qui achetèrent la demeure en 1852 à la barbe des Rothschild forr méc

trois mille huit cent trente huit hectares de la forêt d'Armainvilliebâtirent un mastodonte de style Renaissance, abandonné en 1950. L

rablement rénové autour des communs de style classique est ausiège du golf Clément Ader (à proximité de celui d'Ozoir-la-FeMorbras). Un haut lieu où I'inventeur du premier avion baptisé E

blant à une chauve-souris à hélice, fit dans le parc Pereire, son premI'inconnu le 9 octobre 1890.

L'forepilotée par Clément Ader a

décollé pour lâ premièrefois de 20cmsur une longueurde 50 n. C'était en'1890. Celle-ci est la réplique del'original. La photo a été pdse sur leschamps-Elysées lors de l'èxpositionCent ans d'aviatîon eî1998.



Grisyles deux cloche

risy se trouve au sein du Pays des Roses implantées par I'Amiral de Bou-gainville, célèbre navigateur retiré dans son petit château de Suisne, en

passant le flambeau à sonjardinier Cochet qui étendit bientôt I'empire de la fleur.

Mais il n'y a pas de roses sans épine. Au moment des querelles religieuses dela séparation de I'Eglise et de l'Etat, la municipalité <larque> décida d'abattrel'église et d'édifier un grand beffroi qui désormais sonnerait les heures loin duregard de Dieu. Maurice Barrès dans l.rl grande pitié tles églises de France frtun chapitre sur ce forfait de I'intolérance. Soixante dix ans après apparut la nou-velle église de Notre-Dame des Roses dont le clocher pointu se mesure heu-reusement à son voisin courroucé.

109



Brie-Comte-Robert,cité royale

En 1612 vue cavalière de la ville de(Brye-Conte-noberlD de$inée pâr

loâchim Duviert.

f eneville

historiqueaux rues

bordéesde

maisons anciennes,a

\ foneresse royale. à I'opposé de sa grande école républicaine. Cequi sont seuls à pouvoir se qualifier du titre de Briard, se sont toujoenjoutes politiques, de laRévolution virulente aux combats courageChaussy.La forteresse royale, dont il demeure aujourd'hui un beau quadrilatèrblanches avec ses cinq tours et ses douves, est un bel ensemble courasauvegardé. Elle fut une bastide royale au temps de Robert de DrLouis VI, lequel guenoya contre Thibault de Champagne. Robert IlPhilippe Auguste lui donna consistance définitive puis elle fut ten

d'Evreux et Charles d'Orléans avant d'être concédée à des seigneursSur les hauteurs, la collégiale Saint-Etienne possède une élégante faç

étages avec rosace et balcon et sa nef est d'une grande majesté. Bment évoqué par Victor Cherbuliez : <C'est une petite ville aux ruemontueuses qui futjadis quelque chose. De ses beauxjours, il ne lquelques ruines et sa grande église... laquelle écrase de sa hauteurbasses qui I'entourent et les enveloppent de son ombre comme une

ses poussins de son aile... Lorsqu'on traverse le plateau onduledomine, il arrive quelquefois qu'un pli de terrain dérobe la villeI'on ne voit plus qu'un grand clocher qui semble être tombé du c

champ de blé.>

u'\'Ll: oc SYI cotlïI' lt't

'

t0lÊrr,Il,'

110



Ruines du châteaude Brie-comte-Robert.



LésignyI'Abbaye

vue du dâteau de Lésignycôléjardin,ll y avait encore leslours.

I esign). bel en:emble réridentiel uu croisemL Frlncilienne et du ru tle Rereillon. t \u con

vestiges de son abbaye des Iverneaux fondée enavait la haute main sur la fbile voisine de Montetla lisière du Bois Notre-Dame sur une colline de

trois mètres attirant les populations à plus de dila ronde. L'abbaye et ses anciens bâtiments ont su

avec une architecture contemporaine pour dhôtel du tourisme et le club-house des joueurs dRéveillon-Le château de Lésigny à côté de l'élégante église

siècle au clocher pointu, est une des demeures lestigieuses de la contrée. Ayant appartenu à la fPoncher. i1 fut à Charles de Pien'evive, trésorier d

époux de Charlotte Briçonnet. C'est à eux que no

ce château du milieu du XVIc siècle oir fut reçue

de Médicis. Louis XIII le donna au duc de Luynede Penthièvre qui possédait tout le pays en fut pravant la Révolution.

Le château bleu-blanc-rose a gardé fière alluredouble étage de hautes t-enêtres et ses courtes luest bien planté sur ses douves et dans son parcses fastes d'antan.

tttT



Le châleàu entouré de ses d



Provinois :

Ie plat paysun fond de[e P]ovinois est un vaste plateau limoneuç dé

fertile appelé quelquefois (lâ Brie lrileuseD etles limites relèvent à la fois des réalités de la g

des vissicitudes de l'Histoire,

Dans le premierterme, ils'agit d'un grand terNord de Provins, se déploie en arc de cercle de

sâint-Martin, les (Haies de Nangisr, la forêt d

les boisde Montaiguillon. Son Sud, où dêscen

la Seine lesvalléesde laVoulzieetdu Durteintla falaise de I'lle-de-France à l'Est et tombe, de

Sourdun et des collines du Montois vers la Bass

fantaisiste au-delà de laquelle se profi le le com

Dans le contexte hisiorique, ils'âgitd'une nm

comtes d€ Champagne dont Provins fut la sec

zone fortitiêe face au royaume de France. Elle

l'ancien pagus carolingien, dépassantla vieillePerré antique pourentourcher I'ensemble du c

Nangis et atin desécuriser les routes des loire

Troyes, s'approprie la châtellenie de Jouy-le.C

région de Villiers-Saint-Georges en direction d

Gaucher(car entreAugers et Cerneux n'a pas

Ce paysfier et grave est, dans sa relative solits'engoufre de temps enlemps les bourrasque

ensemble diffus de monastèret de prieurés, dpoints d'appuifortifiés dont lechâteau de Mo

demeure le plus spectâculaire. On pourrait dir

le temps, l'histoirea

vaincu lagéographie

etq

d'aujourd'hui, de laçon cavalière, correspond

de I'arrondissement de Provins.

tâ ville dê Provins



Provinsla superbe

Plan de Plovina dessiné auXVlle siècle par Claude Chastillon.

ette incomparable fït sans cesse comparée. On l'a dénomcassone du Nord>, on I'a baptisée <livre de Piene>. - Son his

de la piene de taille, ajoute son maire académicien. Si Balzac la déprosaique comme <l'une des plus charmantes villes de France>l'intègre dans ses enchrntements :

Ni Venise du Nord, ni Bruges du Midi,Non plus Jérusalem légendaire,C'est Provins simplement. Le Provins dejadis,De toujours échoué dans la terre,Entre Champagne et Brie, un peu comme un vaisseauD'autrefois gréé en caravelle,

Qui plus n'aurait dévoilé de modèleNi guetteur au créneau qui chancelle.

Quant à la plupart des historiens, ils découvrent dans provins ce qpienes comme un tableau de l'époque médiévale qui se manifestedans un festival où toute une population se retrouve en habits de fêtgner de la vitalité de son Passé-présent.



Etrange destin que celui de cette cité qui faute de chemin de fer "pénétranb> etpartant d'industrialisation accélérée, a pu conserver en l'état la plupart de ses

monuments, cette conservation du passé étant devenue la raison d'être de son

avenir touristique.Car Provins, cité <cadette> des comtes de Champagne après Troyes - elle n'eutmême pâs I'avantage de devenir le siège d'un évêché - est pourtant devenue au

cours des XIIe et XIIIe siècles une véritable capitale militaire qui pouvait se

mesurer au Roi de Frânce, et une véritable métropole commerciale d'Occident.Elle se révèle encore aujourd'hui dans sa triple dimension : cité d'en haut, épe-

ron forteresse dont les murailles la barricadent en direction du plat pays où seprofilaient les cohortes des envahisseurs, ville basse ou val d'Ayoul au confluentde la Voulzie et du Durteint où surgissent des marécages un réseau de paroisses

aux cloches mirobolantes. d'hôtels de maîtres. d'ateliers d'artisans, et des

champs de foire. Enfin cité de souterrains, de caves et de caveaux se raccordantà plusieurs niveaux où I'on entreposait les objets précieux et où les sociétés

La tière (ollégiale Saint-Quiet lalour Césarparmi les cinhuii monunents alasrés ou ilaville, évoquent un pâssé iihistoire, qui fait de.etie villtouristique pâssionnant.



secrètes apposaient dans la piene leurs inscriptions cabalistiques. Ainsisol de Provins est-il évoqué par Umberto Fco dans Le pendule de Fcomme <<lieu magique encore tout parfumé de secrets>>.

Nous pourions aborder aussi Provins la Superbe au fil de ses thèmestrecroisent. Une ville de légendes propre à dérouter I'historien : on lad'abord pour l'Agendicum des romains alors qu'elle semble débutemodestie de l'époque Carolingienne. Aux temps des invasions normaIXe siècle, les religieux de SainlBenoit-sur-Loire y viennent cacher chapelle Saint-Médard, près d'une source miraculeuse, les reliques

Ayoul. Quant au <Panthéon> de Saint-Quiriace, on le disait bâti au-destemple d'Isis, et le couvent - hors les murs - des Cordelières aurait étésation d'un rêve de Thibault le Chansonnier.Provins est ensuite la cité des comtes de Champagne qui l'édifièrenplaisir et pour I'argent. Ces grands féodaux qui épousaient les fillesde France ou d'Angleterre, et suivaient leur suzerain dans la plupartsades vers les Lieux Saints, oscillèrent toujours entre les uns et les aumonnayer leur pouvoir et leurs alliances. Hommes de guerre, ils furees rempaJls superbement testâurés

de PJovirs. lci là porte de louydernier vestige d'une <ommandededes lempliers,



Prèi du.imetièrc, lâ badou. des lênparts oderdrevalie.s revienn(ourageusemênt dans

protecteurs des saints, des poètes et leur petite cour fut le modèle de la courtoi_sie. Thibault II de Champagne fut le grand ami d'Abélard, le célèbre compagnond'Héloise ; Henri le Libéral, époux de Marie de France, fut grand bâtisseur etprotecteur des foires et Thibault IV le Posthume ou le Chansonnier, sera Roide Navarre et fils de la poésie avant que le comté, faute d,héritier mâle, ne tombedans le royaume de France au temps de Philippe le Bel.La Ville Haute reste chef-d'æuvre dans toutes ses facettes : dôme tardif de Saint_Quiriace, cathédrale tronquée de deux travées au lieu de huit, ce qui accuse son

superbe chæur aérien ; vestiges du palais devant lequel se déroulaient fêtes,jeux et toumois ; tour de César ou grosse tour : salle des gardes et prison dontle chapeau pointu fait face au casque de Saint-euiriace et veille sur le majes_tueux rempart aux vingt deux tours qui corsetaient la cité haute. La place duMarché est un joyau du Moyen Age avec sa croix des Edits et sa rnaison desPetits Plaids non loin de la Grange aux Dîmes aux trois nefs souterraines, et duCaveau du Saint Esprit. La Maison Romane, devenue musée du provinois. étaitétablie au milieu du quartier de la Juiverie.La ville des Comtes est aussi ville basse des prêtres et des marchands où l,onmultipliait les paroisses aux hautes cloches, cernée de cinq kilomètres de forti-fications, remplacée aujourd'hui par de grands boulevards. La superbe alléed'Aligre passe devant les anciens établissements des eaux minérales et l'élé-gant musée- bibliothèque du mécène Gamier. La surface de la ville basse étantà l'époque quatre fois supérieure à celle de la ville haute, devint peu à peu autourde ses églises SainrAyoul, de Notre-Dame-du-Val et de Sainte-Croix, la terred'élection de la seconde foire qui en octobre se relayait avec celles de Troyes,Lagny et Bar-sur-Aube. Provins était spécialisée dans les confections du drap



dégraissé dans la glaise et dont la couleur était fixée par l'eau du Durmêlaient alors dans un véritable <souk> les marchands d,étoffes, td'épices, de vins, de tapis et de tout ce dont les dames tle la Haute Epoqvaient rêver. Sous la sauvegarde et le contrôle cles hommes du Comte,merçants de toute I'Europe trouvaient auberges, changeurs, lieux de dde plaisir dans le tintamarre des négociations, l'échauffèment des espdéploiement des fêtes païennes et des cérémonies religieuses. puisdéclin avec les guerre de Cent Ans. de Religions, et la Fronde, pour depetite cité somnolente que décrit si bien Balzac dans pierrette

.

Ville de légendes, ville des Comtes, cité des foires, Provins est égalerndes poètes et des écrivains qui, de tous temps, s'essayèrent à la plume desuperbe parterre de roses. Thibault, le Chansonnier, après Marie de Chaqui avait institué les Cours d'Amour - combats de chevaliers qui s,affro

dans les joutes verbales - nous laisse une cÊuvre courtoise <car oncquequi connut I'art de bien dire aux Dames>. Ainsi se lit:

Dame quandje me suis trouvé devant vousEt que je vous vis pour la première fois,Mon cæur allait si trésaillantQu'il vous est resté quand je me suis allé.

Et six cents ans après, le frêle Hégésippe Moreau chantait encore :

S'il est un nom bien doux fait pour la poésie,Oh! dites, n'est-ce-pas le nom de la Voulzie ?

Entre ces deux ténors, Le Provins letté toisonne comme s'il s,agissaAcadémie permanente. Savants comme Duduit de Maizière. Léni-ent. oBinet

;historiens comme Michelin, Opoix ou Bourquelot ; hommes decomme Lebrun et Dupont; conteurs comme Pasques, Dhôtel ou Suamvenait sans doute du parfum de la ville des roses car les croisés rappocette princesse des fleurs de Jér.icho, "dans cette délicieuse vallée où paelle prit des qualités nouvelles sans rien perdre de ses couleun.,,En face de Fontainebleau en habit de cour, de Meaux symbolisée par let les Morins chaussés de sabots, Provins garde son heaume et consebouclier. Là se trouve la Colline Inspirée d'une



tapisserie de grand styl

[e couvent des Corde

! hibault le Chansonnier se plaisait à rêver à I'une des fenêtres de son palais.

I Regardant la colline au delà de la vallée du Durteint, il vit, un soir, auréo-lée d'une clarté divine, une dame qu'il désigna comme étant sainte Catherine,traçant de la pointe d'une épée le dessin d'un couvent. Thibault réalisa cetteæuvre dès 1248 en y appelant les Cordelières, filles mineures de sainte Claired'Assise...En 1253, Thibault légua son cæur au monastère qui subit ensuite de façon épi-



sodique incendies et dégradations. Pendânt le siège de ProvinHenri IV y manqua de se trouver transpercé par un boulet de canon laligueurs retranchés dans la ville. Puis le monastère déserté devint hôral avant de devenir le centre François-Poncet.L'ancien couvent <<hors des murs>> dominant une successions de teun ensemble prestigieux offrant I'une des plus belles perspectives s

A l'Est de Jouy, se trouve le village de Villegagnon, du nom de I'Amnot qui atteignit le Brésil en 1555 et s'installa dans l'île qui porte

l'avait baptisée ia nouvelle Genève. Au Sud on remarque la basse code Chenoise construite par Philippe de Castille, qui conserve spavillon d'entrée monumental.Cette campagne bardée de mottes, de commanderies, de forteresssons fortes et maisons des champs, était dans une zone frontière un erésidences de guerre et d'activités agricoles, comrne le château dePécy ou le Champ Gueffier à La Chapelle-Iger.

la ville dê Jouy.le.Châtel âv€c sôbelle églire, son (hâteau et sessilos,

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L'abbaye de rouy âu Nord deProvins, (omme celle dePreuillyâu Sud, étaitfille deCiteâux. Thibaull le Grand, trèsoûvert aur londâtionscharitables, la tit édifieren signe d'amitié poursâintBernard €t le seiqneur localla dotâ lârgement.Ce bel ensemble comme tant

d'autres fut dispersé sous

la Révolution: on peut yvoilencore auiourd'hui les dernierspans de murs dissimulé!dâns les boia etunebellegrange solidement épauléede puissants contrelorts.



[e Moulin Choixvoleur de vent

Le ahâteàu Beaulieù à Pécya étéhâbité par de grandestamillesSeine-et-Mamaises commeles d'Orqemonl et les Drac.

| 'histoire du Moulin Choix est accroché à I'abbaye de Jouy à laqE relié par la "voie des Moines> et, plus récemment, à la Sociétdes Monuments et Sites de Seine-et-Mame. Cette association a pu c

remettre en état I'un des demiers <<voleurs de vent> de Seine-et-Mamdeux cent cinquante recensés au cours des âges, dont on ne comptacinquante au XVIIIe siècle et dix-sept en 1836. En bois ou en pierretour ou moulins pivot - ils étaient tous placés sur les hauteurs dancéréalières. Le Moulin Choix, situé à l3l mètres, possède de londéployées de ll mètres et, dans la tour cylindrique de 8 mètres dmécanismes ont été soigneusement reconstitués.Lieu de travail, le moulin solitaire était source de légendes et le med'accapareur avait souvent mauvaise réputation. Quand on parlait dd'esprit, on disait qu'il avait reçu un coup d'aile de moulin. Selon u

n'y avait pas de meunier au ciel, on le soupçonnait la nuit d'être enavec les sorciers et de savoir conduire les sabatso Le moulin n'étaitgibet et le broyeur de grain faisait souvent fonction de bourreau.Gastins est aussi le siège d'une tradition populaire. Le célèbre Colupresque toutes les campagnes du premier Empire croisa la baibnneun personnage qui fbrçait la consigne : <quand même tu serais le pes'écria-t-il, on ne passe pas> C'étâit Napoléon. Coluche reçut la Légneur et se retira dans son village natal.



Le moulin choix à Gailini, ddea moulins à vent briards,bien restâuré, tail pârlois toâiles pour moudre le bon blé

Le château du Chômp-GueffiLa Chapelle-lger, tait paitienombteuses demeures nobleac(ompagnée3 d'une lerme,ponctuâient le dépa.tement

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Chateaubleaul'étape sur lechemin de Rome

Les touilles de Chateaubleau,

vestiges gallo-ronain sur le cheminde Rone à Boulogne (lâ D 2Og).

( ur le chemin Fené ou Paré, devenu la D 209 droite commeJ chanois des Romains ne savaient tourner - se trouve le <Victeaubleau, poste militaire, gîte d'étape dans la zone frontière des MSenons. Ce bourg gallo-romain identifié, semble-t-il à tort, au sitRiobe était, sur tout le long de cette voie de Rome à Boulogne, und'une-déesse des eaux au temps de I'apogée de I'Empire. C'ést à ..lales pélerins déposaient leurs oboles ou leurs ex-votos, à celle qui de

téger des périls du voyage. On y sacrifiait des animaux et les fouilde beaux morceaux de sculpture, de la céramique et du mobilier dNon loin se trouve un second site : le théâtre de 80 mètres de diamèmille personnes pouvaient assister au spectacle. Abandonné à la tn dle lieu fut transformé en habitat et zone artisanale.Au Nord de Chateaubleau, Pécy en pays Melde, abonde en veromains où de pan et d'autre d'une route se dévoilent au fil du temceaux rejetés de la France antique.



Nanau c(Eur de

la limite de la Brie Champenoise et de la Brie Royale, Nangis est ville-marché, centre d'un large territoire limoneux et fenile qui s'étend de Brie-

Comte-Roben à Provins et Villeneuve-Saint-Georges. Il s'agit d'un couloiressarté à la Haute Epoque entre les Bries laitière et forestière et les zonessylvestres qui la bordent au Sud. En somme, irn autre Multien sur le versantde Ia Seine.Très tôt une forteresse protégea ce marché frontière livré aux envahisseurs et laseigneurie fut pendant deux siècles et demi propriété des familles Brichanteauet de Guerchy qui furent à toutes les générations, des seigneurs fastueux et éclai-rés. des militaires illustres sur tous les champs de bataille, des agronomes émé-rites et des amis de la nouveauté qui reçurent Arthur Young dans leur propriété

considérée à l'époque comme une exploitation modèle.Il nous reste aujourd'hui de I'ancien château deux tours des XIVe et XVe siècle.

L'ancienne salle des gzrdes est devenue salle des mariages de la mairie .sei-gneuriale>, les anciens remparts ont été remplacés par des boulevards ombra-gés épousant la forme quadrangulaire de la cité. Au centre, la belle place du

Marché est voisine de l'église Saint-Martin avec sa tour, sa haute nef et sa forêtd'arcs-boutants.



Rampillonporte de I'au-delà

L'ange Psychopompe (aonducteurd'âmes) est un parfâitexenple dubonheur qoi âtterrit sur la terre et dulravail: (...des arlistes du Moyen Agequi ont su capter la mobilité du (ieldans l'ârdênte rigidité de la pierreD;Sourircs en Seine-etM ameparChristian de Sartillat.

| 'église Saint-Eliphe de Rampillon, siège des Hospitaliers de S

L Jérusalem, dont le logis nous laisse une tour ronde, possé<ieLoup-de-Naud I'un des plus beaux portails de Seine-et-Mame, en pce qui lui donne son aspect lumineux.Sous les voussures le tympan est rempli par une extraordinaire Résle Christ en majesté, entouré d'anges, préside au réveil des mortextrémités de la composition, la Vierge et saint Jean, à genoux, intelinteau extraordinaire soulève les morts hors de leurs tombeaux cle giron d'Abraham par des anges extatiques et souriants. De paauxjambages du porche, se tiennent les douze apôtres dans d'éléganqui en surmontent de plus petites illustrant les travaux et les mois.se tient saint Eliphe qui gouverne les hommes en s'approchant de



(l,a lumière qui remplit là nell'êglise de Rampillon, é.laireégâlement les <curs de tous

prennent leiemps de regârdevoir. dans son portail gothiqus'épanouir les sourires des éluJugement derniea. Cas uniquel'histoire de I'art,le JugementRampillon ne connaii pâs de dC'est unevéritâble Rédempliole christ, impassible dans le tydominânt les scènes, a<cordeles ressusdtét par l'interventla Vierge Marie et de l'âpôtrebien-âimé. l-e génial maître sde Rampillon nous offre, depdu xllle siècle. le plus merveilmessage d'espérance. on ne

lasser de contempler les sourâniment la pieûe et(onduilespeGtâteur vers les régions sude I'amour univel!el.Jeân Schektraete auteur de ffamp

r29



Le Montoisaux multiples visages

Donnemnlie-Oontilly, la iolie capitaledu Montois e3t dominée par5on

égliie Iotre-Dâne-de.la-1{ativitê quise câractédsê par l'absen(e detrânsept, €t quilutédiliêe all X ê

sié.le tenninée au XVe.llestagréable de {Ilanerle nez au vent lelong de ses vieilles ruea bordées demairons qui touies ont une hiatoirê.l|André Laurentdansson livre Voyages en

Seine-etMane.

Ie Montois. est un petit pays accidenté, sans autres limites ex

L cantons boisés et verdoyants autour de Donnemarie, qui préglise au clocher de 60 mètres surplombant son enclos. Tout autourde villages pittoresques de <la petite Suisse briarde>, dont la pljolis balcons sur la vallée de la Seine. L'avion nous a choisi quelqrepères dans cet ensemble paysager : Gurcy-le-Châtel, Preuilly l'Ale château, Paroy la chapelle et Flamboin le pavillon.Gurcy était un élégant château, propriété du comte d'HaussonvillBroglie et des Guerchy, mémorialiste, académicien et député.modeme est aujourd'hui école des métiers de l'Electricité de Frade Montigny-Lencoup

où avait étéplànTé

chez les TrudaineJussieu, frère de celui du jardin des Plantes.Sur le tenitoire d'Egligny s'étalent les ruines superbes de I'abbaye dede Citeaux, fondée en I I l8 sur les terres de Thibault de Champagneles Huguenots, pillé par la Fronde, dispersé sous la Révolution, l'mètres nous laisse un morceau de sanctuaire <aux voûtes de ciel>.



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le. ruinesde l'âbbâye de Pr

pleines de mystèret ahargéd'histoire, dressent encore dinurailles guperbea, témoinscistercien. Fondée en lll8,était la (inquiènetille de Celle nè résista pas aux pillâgde la guerre de Cent Ans pula Révolution.

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Sigy, Paroyet Flamboin

Le château de Sigy, protêgé pârse'douves et la lamille de Hàut de Sigyqui le possède depuis le xv" siècle,semble être le témoin d'un tempspa55é, le rêve du temPs Présent.



L'église de Paroy, perdu

des champs,Iait partienombreuses églises iuramaintenant restaurées

des municipalités.

La photo pages suivante

la terme de Flamboin. L

d'entrée est le seulvett

châieau qui exislait aubeaux bâtiments àcluelclâssique cârré des ferm

{i;

,:

Le château de Sigy, que la lamillc du même nom possède depuis cinq sièclcs,

cst composite et demeure un ensemble d'une sereine harmonie. II ne reste du

manoir original que tlois tours de la motte rectangulaire allongée et le châtelet

d'entrée avec scs hautes tourelles. Le corps du bâtiment avec son aile en retour

donne à I'ensemble une originalité peu comftlune.Paroy, connu par ses marquis, dont le dernier nous laisse de succulentes

mémoires du temps de la Révolution, nous montre une émouvante chapelle.

église iJresséc sul un promontoire au milieu des champs, et Flamboin. son

pav il lon-tour-porche, j aillissant au-dessus d'une vaste lènne



tra



E,t

L

3te-- tt

ib



Chemin de fer à longueville

([e dépot le].oviaire de [ongueville,vedtable muséevivanl du chenin deter (abrite une étonnante colle<tionde trainsancient de locomotives àvapeur, voitures et wâgons,représentatives des grandes époquesde l'épopée du.hemin de ler'.André Laurent, dans Voyâgei er Seine



Le viaduc de Longueville,ligchemin deler de Pâlis à Mu

impressionnant ouvlage aquârante-deut arches.

algré demandes et pétitions sous Napoléon lII, Provins n'eut pas sa gare

sur la voie de Paris à Bâle, et cette absence lui vâlut peut-être comme

Senlis sa sauvegarde.

Néanmoins Longueville - gare de Provins sur la ligne d'Estemay - s'énorgueillil

de son viaduc impressionnant de quarante-deux arches et 20 mètres de hauteur,

après le tunnel de Saint-Loup-de-Naud. Quant au dépot feroviaire, il est devenu

un véritable musée vivant représentant les diverses grandes époques de l'épo-

pée du chemin defer. Les réparations de l'ancien matériel sont réalisées par

des passionnés et des <croisières>> ferrées sont prévues pour les amateurs

Longueville était autrefois rattachée à la commune de Lourps qui fut le lieu de

séjour de l'écrivain Huysmans et le cadre de son roman En ratle ' ll s'ouvre sut

un manoir plus ou moins abandonné par les hommes, réinventé par une flore

échevelée et des caves hantées par les fantômes.

137



Saint-Louple Paradis

5âint-Loup-de-Naud à conservé intaatdans l'huftidité de son aâdle rurâ|,le pllls beau et le plus aomplei portailà statues aolonnes d'lle-de-FraIce.De son moulin. aux aubel trempéeapar les eaux du Dragon iàillissant dessombrei lrondaisona, le peintrePierre-Eu9ène Clairâin ne pouvait sedépr€ndre des âppels de lâ (olline

éclairée de Sainl-Leu, gravissânt lecielinaertâin de la Brie. Deisins,aquar€lles, lithogràphies, bois gravésse ront suc(édés, offrandei del'artiste aux luan(es de la collineinspirée pal I'appel incessant de Leu,l'Evêque Loup.Jean Schelstraete àuteur de salrt /oup-de-Naud - Méditation su son poftdil.

I aint-Loup, accroché au flanc d'un raide monticule. groupeJ dans une rue à l'Eglise prieurale bénédictine de l'époque romaSon saint évêque était censé guérir les enfants des convulsions et

l'érait un centre de pélérinage et de dévotions. On entrait dans le sanversant un portâil qui <<ouvraib la porte du paradis. Il révélait toulité de l'art médiéval, à la fois inspiré de Charrres et dans lainfl uences bourgui gnonnes et champenoises.Au pilier central, saint Loup est surmonté de Notre-Dame, et le lébrasements, des statues colonnes de saint Pierre et saint Paul enages de l'Ancien Testament. Trois thèmes sont présentés dans larieure : le premier figure le Christ tenant la Bible fermée, entourédes quatre évangélistes. Un second thème illustre I'enfance du Ch

sième,jusqu'aux voussures, évoque la vie miraculeuse de saint Logine l'éblouissement de ces foules simples et sereines devant I'appmonde Eternel qui les serrait dans ses bras.Tout proche se dresse la Tour de Saint-Loup qui fut la demeure dfusis. Elle y fut guidée par Proust, dont le Marquis de Saint Loup dprincipaux personnages de la Rechercàe. Pour cet esthète le lieu étmagique <qui vous appelle, vous importune et vous retient.>



.>1

4 S ai nt-Loup- de' N a u d

vers 1960. Pierre-Eugè

de l'ècole de Pont-Ave

139



Montaiguillonla féroce

lmpossible de prend.e d'avionla photo des ruines de Montaiguillon.Cllet paraissent si petites vues d'en-haut (page de droite). Aussi lesvoi.ivues du sol, plus imposantes.

u milieu de la forêt, en bordure de la falaise de l'Ile-de-Frangeant la route de Troyes à Senlis, Montaiguillon <forteresse

Monde", est un point d'appui redoutable. Certains la tiennent poavancé de la famille de Coucy, chargée de rançonner les gens de Cd'autres comme une forteresse défensive établie pzr Jeanne de Navadu XIIIe'siècle pendant la période de troubles de la minoritéThibault le Chansonnier.A vingt kilomètres au Nord-Est de Provins, dans le tbuillis chaotiquet des pieres, se dresse encore à mi-corps une avant-cour de 54place de défense et gîte de protection, et un château barlong de 59

défèndu par neuf tours et un fossé sec cle 16 x 2l mètres. A I'intéespace se trouvait entre autres le logis du gouverneur et des gardiepelle et des communs. Une ruine à vrai dire qui fiôle sans arrêt le



vue cavalière du (hâteall d

Montaiguillon, tel qu'il tutau xlllê siècle èt demantelésur ordre de Ri(helieu.



Voulton et les Maretsdeux îlots d'harmonie

((|1/ oulton. Bannosr, Jouy, écrit Andr€ Dhôtel, sont, pârrni tânt d,autresU de bout du monde, mieux faits pour égarer que pour guider.> Et pla photo_du village bien aligné avec son ensemble deioituris de vieillésautour d'une église parfaitement homogène avec sa tour carrée superplacée à la croisée de la nef et du chæur appuyé par des arcs boutants<très bas côtés>, est une merveille d,harmonie.Dépendant de I'abbaye d'Essômes, près de Château-Thierry, Voultonlieu de pélerinage au XIIe siècle car le seigneur du lieu y avait apporté uceau de la vraie Croix.

142



Avec Les Marets dans ce même Nord Provinois, il s'agit d'un autre ensemble

parfaitement agencé avec <'sa maison des champs> couronnée d" d:ii^:1i:

;;îi;;;;;.;;n au XtV" siècle. La petite église, voisine presque accolée à La terme de Gimbrois.

la mairie de poupée, est un bijou de I'architecture

avec son cloiher-porche, sa rotonde hexagonale

coiffée d'un lanterneau et son chæur simplifié du

XVIIIe siècle.Voulton, Les Marets, deux Solitudes plantées dans

le cæur de la Brie.Un peu plus au Nord de Provins dans la vallée de

t'Aubetin devenu simple sillon d'eau, on découvre

Dagny et sa légende de saint Géroche dont le bâton

aualt p.is tacine q.rand il eut dit : <tu fleuriras deux

fois l'an, à Noël et au Printemps>'

143



.



La Seine aux

trois visages

En descendant la centaine de kilomètres où la glisse dans le 5ud de la Sèine-êt-Marne, on luien quelque sorte trois visages successifs.

Tout d'abord la Bassée où la rivière somnolentparfois capricieuse se répand dans toutes lesdirections en courbes accusées, bras annexes,chenaux, étangs et marécages à tel point qu'ocroirait se trouver dans un de ces grands deltaDanube ou du Gange.

Puis sortant de ce monde (d'en basD tout imprde vestiges archéologiques conservés dans lessablières, on découvre une seconde Seine gros

l'Yonne depuis Montereau, quile long du chemfer, nous apparait active, industrielle et ouvrièdans le tissu de la Grande Paroisse. Enlin commà partir de By-Thomery et Samoreau, une troisSeine, paysagère résidentielle, poétique et picoù la forêt de Fontainebleau se répand dans lemiroitantes et où se dessine la silhouette de R

Bonheur à By-Thomery et le visage éclairé et sde Mallarmé sur le Pont de Valvins,Dans la seconde moitié du XlXe siècle, les grancanalisations, par le moyen de barrages-écluse

exigeant une navigation lourde, tirènt passertralic et l'activité de l'amont de Pâris - où la vibattelerie périclita - pour se porter, à l'aval, vegrands ports de la Manche.

Une écluse sur la Seine, près de Boissise-le-Roi

.Ê

145



Melunville ouverte

Deisin du châieau royalde Melunsitué sur l'île saint-Eiiennereconstruit en piere vers la lindu xle siècle etquifut lâ demeuredes Rois de France pendant près detrois sièales avant d'être malheu-reusementdé olisousLouisXlll.

elun fut au Moyen Age un <Versailles Gothique> où nos pre

tiens aimaient à se divertir dans leur puissant châtcau cara

murailles. Celles-ci furent rasées après avoir subi l'épreuve de nomb

Si le castel royal a été remplacé par les tours gigantesques de sil'église Notre-Dame, à I'autre extrémité, est accolée aux "Invalidmaison <fermée" d'une ville totalement ouverte qui ayant perdu la

partie de son passé, veut s'élargir dans toutes les directions de I'avAinsi 1'avion, abordant aujourd'hui de plein fiont le chef lieu de

Mame qui manqua d'être la capitale de la France découvre, un large

vire sur la Seine et sépare les quartiers du Nord et du Sud de la vilEntourée de ses deux bras, dont I'un est la rivière et I'autre un plan

nolent, dominée de hauts peupliers, l'île (cadette> de la cité de P

dépouillée de ses voiles. L'ancienne Medolunum des Romains

Notre-Dame, sorte de sainte chapelle des condamnés, dont Rodinaccédant <Il me semble que j'entre dans mon âme : quel silence!aussi les vestiges du prieuré Saint-Sauveur et les hautes lucarnes

de la Vicomté qui abrite aujourd'hui le musée et 1a bibliothèque. O

un manuscrit rare de Jacques Amyot, natifde Melun, vénèré com

de l'Humanisme. Gageons que demain l'île de la reine Blanche au

donne toute son existence vers 1830 pourra se débarasser de ses sco

raître en sa modernité comme <<Nouvelle Lutèce>.Au Nord de la Cité se trouve le vieux bourg Saint-Aspais dont l'boyante au plan irrégulier, est dédié à ce saint mystérieux dont la



prâtiquement inconnue. Non loin. la mairie de Melun au centrc du qua ier cour-rncrçant. qui date de l8:19 conserve une tour dc l'ancien hôtel dcs Ccns qu'ellea honorablement renrplacé. Sa ruc débouche sur Ia place Saint-Jean que eertrinrdénomncnt la placc de l'Etoile. sans que ltrrcér,l1cnt l'Esprce culturcl SaintJean\oit son Arc de Triomphe. Dans cette cité Nortl qui sc haussciusqu'lux grands

inrnreubles de la périphérie. on adrnirc I'ancienne abbaye de Saint-Père, devcnuc

pr'élècture de style Louis Xlll jouxtant I'hôtel du département. dont le palc

Une vue de la partie delâ plus âncienne de la vile Conseil Général et ladépârtement dominentSaint-Aspais et les bergElevés sur le site de I'anabbaye de 5aint-Père loles moines) à l'époqu€mèrovingienne et dêtrucarolingienne, le conseet lâ Prélecture se pârtâharmonieusement un pamagnitique et luxuriantsous Louis Xlll, les bâtiml'abbâye, qui comprenachâpelle siluée sur le {lâ(loitre,lurent de nouvelildes âges, etcelâjusqudu siècle. Longtemps, o

retrouver dans ce voisintombeaux d'âbbés et âupersonnages datant pol'époque cârolingienne.modernisée, cette placed'histoire est devenue, p

du Conseil cénéral, le liela politique du départemse desrin€ son âvenir,

Les ruines de I'abbâye ddu-tys, perdues dàns lesentourées de hauts bâtimêtre prises en photo (d'a

près des Archives Oépardans un parc public, ilfaumbragé dcsccnd jusqu'à la Seine.

Qulnt lu quartier SLrd. en lisièrr: cle la firr€t de Bière- partie dc l ancicnnc cité antique il s'est étcndudepuis l8:19 autour de Ia -{arc. La grande brasserieGrubcr. aujourd'hui rasée. étrit un témoin prcsti-sicux d'une architecture industt'icllc du siècle passé

ct cc quarlicr cherche ij se rénover dlns le .,-goÛt" du\Xl'siècle corrnre en témoignc lc nouveau palaistl.'Justicc dcvcnu lieu de la.transplrencc>.

\utour de Melun s'est dévcloppé au Nord la ville,.lr.L \{ée-sur-Seine à laquelle s'rccrochc lc souve-nir dLr sculpteur Chapu qui y possède son ntuséc ct.ir tombe transtigurée par lâ statuc dc l'lmrnoftalité. ALr sud s'est tléployé la cité doltoil cle Dlm-rruiric-lcs-Lys. C'cst au nrilier.r d'un rassemblemcnt



la ville de Melun,I'ile Saint'Etienneel le pont de la {Pénêtrântet: côtédu quartier Saint-Aspais.

d'icebergs de pienes que gît, comme un Titanic englouti, l'abbayejavelie sous une végétation galopante et aujourd'hui échouée dans un p

verdure. Fondée par Blanche de Castille dont elle reçut le cæur encélèbre monastère, protégé par les rois voisins fut le joyau de I'artavant de subir les injures du temps. Grâce à d'heureuses restauration

de Sainteté demeure dans ce vaisseau devenu le miroir de I'histoire s

comme une perle rare dans un océan de banalités. A quelques brasses,

bâtiments aquatiques des archives de Seine-et-Mârne engrangent la

du département dans 27 kilomètres de rayonnage.

144



Ci-dessûs le quariier Sud deavec la plàce de la Valenne.

A Dâmmarie-les-lys, lei A]cDépartementales 5ont instâdepuis 1991 ave< le serviaePatrimoine. Près de 50 km drayonnage (dont 27 déjà rensont à lâ disposition dea che{doaumentation allant du lyà nosjouls). Des conférenaesexpositions y sont réglllièreorgânisées.



Sénart, cité confédéréeà la recherche de son âme

Re(onrtruii au xvlle siè(le,lechâteau de llandy eut de nomb.euxpropliétairès. Remanié au XVlllesièale, ilgôrde une unité et uneêlêgânce qui en lont son aha.me.

Aatuellement, il sert de câdrêà desséminaires età des réceptions.

F ntre l'Yerres et la Seine sur le plateau briard d'une horizontaE silonnée de radiales, de transvèrsales, de RER et de TGV, d'ade raccordements divers, Sénart "ville nouvelle" de la seconde géné

rassemblement d'une douzaine de villages de l0 000 habitants12 000 hectares.

Certes chacun de ces bourgs - ou presque - a su maintenir son an

rique : Nandy conserve I'un des plus beaux châteaux de Seine-ePlessis-Picard I'auberge de la Mare au Diable abrita les premières r

George Sand et de son futur le baron Dudevant - qui connurent bienaux lourdes ailes>; Savigny-le-Temple recèle sa commanderie eFort les vestiges du lieu où le dauphin Charles se rapprocha de Jea

avant de le laisser assassiner. Quant à l'allée Royale, tracée par Lorelie encore les forêts de Sénart et de Rougeau. Chaque unité possèd

culturel, ses plans d'eau, ses parcs et ses zones d'activités. Elles so

des petites cités étalées autour de leur ossature rurale primitive. Ce

talité séparée manque d'unité aérienne peut être faute d'avoir pu éle

devenu cathédrale du sport.Souhaitons que le Carré-Sénart en voie de création puisse rassemb

ceaux dispersés d'un ensemble à la recherche de son âme.



A Melun-sénan, des

des villes et de grând

<omne la Sneamâ. BFaure et Ma<het oc(territoire àussi varleA gâu<he, le village(hâteau. A droite les

Moissy-Crâmâyel, [ieSavigny-le-lenple evillepè(le.



La Bassée

royaume aquatique

-- I I n pays oùr l'eau tient la première place, ea( lf et^ng,"t

des rivières de pêcheurs. èau boueu

ver répandue dans le lit majeur.> Voilà comment avoyageur ce pays lacustre qui voit des indigènes avec

montés sur un cercle de fer tenu par deux tiges formapour se préserver des sautes d'humeur de la Seinenord de son ancêtre la vieille Seine.

C'est là aussi que dans les gravières protégées par les

nos archéologues ont découvert, d'importants vchaque étape de la Préhistoire, de Marolles à Noyenoù fut rétablie une célèbre pirogue de 8 000 ans a

Christ et des enceintes néolithiques d'époque plus récles méandres aux courbures prononcées naissaient l

vent les villages aux églises rustiques et rarement château comme Villeceaux à Jaulnes ou le bel ensesique de Noyen-sur-Seine.



la terme de la Mâison de laà 8âlloyperdue all milieu dcefascinant paysage tàil d'de châmps, de cârrières, ded'arbres, La gassée est unepleine de.hârme aux villagesouvent ioliment restaurés.



Bray,la Villeaux murailles d'arbres

f! ray est la petite capitale de ce royaume aquatique, porte de la Se

ID I'Ile-de-F.ance et la Bourgogne, ancienne place forte cemée de

et de portes dont la grosse tour détruite symbolisait la puissance. Aujil s'agit d'une mignonne petite ville entourée de beaux mails de tilleulà I'emplacement des murailles rasées et des fossés comblés. On y voitjolies maisons à colombages, un ensemble du XVIIe siècle et une rar

deux toitures d'un effet harmonieux et serein. Somme toute une citsouvent détruit et au port un peu délaissé, qui visitée par Flaubert, Huy

Gide, garde son charme discret d'autrefois.

't 54



Lea toilsde la ville anaBray.sur.Sein€ ont rédle photoglaphe pal leUn€ palette deaouleuipays encore tabriquéede no3

looE,en tont lâ

viller et villager du dé



Montereaupasse en force

A E(uellês, le centre d'Eslais et deRech€rches des Rènaldières, teste,entre autret le tonction nement réeldes oiages afin de prévoir et d'évite]les dégats provoqués par la foudre-La aage Faraday, haule de 45 mètressur 55 mètrês de largeur, sert auxesrais de simulàtion de la foudre et àson étude. Les Renârdières, une

enireprise EDF, emploie près de 700peisonneg sur le aite donl150chèrcheurs. Les expérienaes surl'énergie et les chocs thermiquespeamettent de tester leg nouveâuxmàtériauret mâiériels.

ontereau <fault> I'Yonne. là où elle <tombe> d

apparait au confluent comme une joute de prés

Seine légèrement grisâtre semble être ici l'affluent dlimpide <qui passe en force>>.

Et par dessus le pont célèbre entre tous, qui était le point

château fort aujourd'hui démoli : le <<Pont de Montereaufois la scène d'un meurtre historique et d'une victoire é

Le premier forfait au milieu de ces deux arches écla

sang fut le lâche assassinat de Jean Sans Peur le l0 seppar les hommes de Charles VII venu tout exprès pour s

avec son cousin de Bourgogne afin de bouter les AngFrance. Et aussitôt Philippe le Bon fils, de Jean Sans Pde camp, s'empara de Montereau, fit exhumer le corpsqu'on avait voulu jeter à la Seine et le transféra à DijoLe 18 février l8l4 ce même lieu fut le théatre d'une d

victoires de Napoléon pendant la campagne de Francpersonne canonné les troupes de Schwartzenberg depteurs de Surville, celles du général Pajol furent encharge, franchissant le pont pour obliger I'ennemi à s

la route de Troyes. C'est là que le fils du général, sculla statue de I'empereur à la pointe du confluent. Puis ce

sauta à toutes les guerres, séparant un temps la vieillenée par la collégiale élancée, puis animée par unefabrique de falence et les hauteurs de Surville dont le

sont superbes la nuit.



lmpressionnânte ren<onlrefleuves : la Sèine et l'Yonneleur.onlluent mélangent let puissaûment leurs eauxregard dominateur de la séquestre de Napoléon 1er.

Les environs de Montereau, en descendant le fleuve jusqu'à Champagne-sur-Seine, apparaissent comme une vaste cité industrielle aux entreprises tradi-tionnelles souvent menacées. On y remarque surtout le Centre d'Etudes Tech-niques de la Renardière. Sur I'autre rive à la hauteur de Varennes-sur-Seine, enmai 1964, le professeur Leroi-Gourhan et son équipe ont mis aujour, dans unesablière entre le fleuve et la voie ferrée, le site de Pincevent, campement deschasseurs de rennes de l'époque magdalenienne. Les tentes coniques de peauabritaient foyers, familles et instruments lithiques. L'ensemble est remarque-blement reconstitué dans le musée de la Préhistoire de Nemours.



Saint-Mammès et Thomou la péniche et le tonn

A gauche.le

port deSaest le rendet-vour dei

des baieaux de plâigân

étend,le long de la seimaisons de mariniels. iemaine un mar<hétrèles bords du tle{ve.

Ci-(ontre, Thomery aligdans lesiâidins les nlllqùi protégeaièni la vigintempériei el relenaidu soleil. Le.hasselas Thomery, réputé pou.

sui lestâbleslines decultu.e et une productidiipârues, qui sont <onquelquet amaleurs soutlâditions.

u confluent de la Seine et du canal du Loing qui véhiculait les produits du

centre par le cânal de Briare, Saint-Mammès est entre tous le haut lieu de

la batellerie marchande. Non seulement, parce que les péniches y demeurentau mouillage à côté de son église romane, de ses venelles et jardins de mari-niers, mais parce que Sisley, I'un des grands peintres de I'Impressionnisme, faitdanser les couleurs sur le pont de Saint-Mammès et les inoubliables miroite-ments de la Seine. On y voit encore d'excitantes joutes nautiques.

Sur la courbe suivante, en face de la forêt de Champagne-sur-Seine. apparait

le labyrinthe de By-Thomery qui dès l'époque de François Iei produisait un vindu chasselas doré, qui honorait la table des rois. Ces innombrables clos s'éta-geaient sur une pente de la forêt de Fontainebleau. Ils étaient savamment divi-sés en murets, en palissades, construits en terasses successives qu'on badi

geonnait de chaux afin qu'ils captent la chaleur de la lumière sur les treillisprotégés des vents du nord. On raconte que dans cet ensemble jadis viticole de

145 hectares, la longueur des murets mis bout à bout aurait été de 320 kilo-mètres. By s'énorgueuillit également de posséder I'atelier où vécut la célèbrepeintre animalière Rosa Bonheur, qui reçut aussi bien la visite de I'impératriceEugénie que celle de Buffalo Bill. C'est également dans ce village au domaine

de la Rivière, propriété des Béringhen au XVIIe siècle, que Philippe de Ségur

écrivit ses Mémoires et que Fernand Gregh façonna ses <3 Ages>.



Villages d'artet de poésie

Le pont deVàlvins doitsâ célébritéallx poèmes de l/lallârmé qui habitaitune maison voi5ine aatuellementtranstormée en muqêe.

|ll e Samoreau jusqu'à Seine-Port se succèdent - sautant par dessus MIJ une dizaine de villages dont la raison d'être fut le plaisir et I'agréCe sont des lieux aimés de peintres, des écrivains et des élégants, et leurtère résidentiel donne encore aujourd'hui à la plupart de leurs demeurappârence de petit château.Le centre spirituel de cet aréopage est sans doute le pont de Valvins oùla résidence devenue musée du grand poète Stéphâne Mallarmé qui y véquart

desiècle jusqu'à sa

mort en1898

où il fut enterré dans le cimetSamoreau.De sa fenêtre, il regardait couler la Seine où se reflétait une bande deDepuis cette découverte, en 1874, .<C'est un Valvins de chaque annéje rapporte suffisamment de force et de fraicheur d'esprit, j'honore, ajo

160



Le (élèbrê guitâriste Djangohabitôit Samois où il est entSur l'ile du geraeau, en faceSamoir et bien visible sur (ephoto, <haque année au moest organisé un lestival de m

la rivière qui laisse s'engouffrer dans son eau des journées entières sans qu'onait l'impression de les avoir perdues.> Il avait un canot fabriqué à Honfleur,appelé Yole et peint par Berthe Morizot dans lequel il interrompait une thèsemétaphysique pour lancer un cri de marinier. <C'est agréable disait-il du pontde Valvins, qu'il aimait par dessus tout, d'avoir un pont à côté de chez soi :

c'est une terrasse.> C'est là qu'il rencontra Valéry lequel risquait de se noyer et,venant de Samois, son voisin Elimir Bourges <<un homme au rêve habitué>.Valvins fait partie de Samoreau, surmonté de son clocher, qui termine la forêt

de Champagne. On y évoque le château des Pressoirs du Roi construit parFrançois Ier qui venait chaque année assister aux vendanges et I'immémorialeéglise Saint-Piene près d'une grange aux Dîmes dont on admire la charpentedu XVIe siècle.



Héricy dont l'église bien assise domine le château-mairieau XVIIe'siècle devenu propriété des colonels des gardes

Roi dont lesjardins à la française descendent à la Seine.

possédait déjà un pont au temps de Rome dont il demeuautrefois quelques arches.En face, Samoisle-Haut fut mondâin, Samois-le-Bas plasa belle île au milieu des eaux résonne chaque annéedivins de la guitare de Djando Reinhardt dans un festival d

réputé. Le long des quais se déhanchent voiliers et hors-btance. Et le haut du village conserve une teinte aristocrales demeures où séjoumèrent les Bourbons et les PrinceTroubetzko'i.

Au sommet d'une demière boucle précédant celle de Melage de Fontaine-le-Port possède non loin de son églisetin le château et le parc qui conserve les ruines mélancI'abbaye de Barbeau : c'est dans les murs de cette filleque le roi Louis VII choisit le lieu de sa sépulture et smausolée fut démoli en 1793.En face de Chanrettes. lieux de villégiature. se trouve Bqui possède une vaste base de loisirs. Ce gros bourg étalen hameaux possède le château de Brolles consûrit pa

cier du XIXe siècle et fut le séjour où Anatole Francecime de Sylveste Bonnard.

Sur une surface dè 73 hectatrei, labase de loirirs de Bois-le-Roi, estgérée depuis 1973 par I'U.C.P.A.L'équitation,l. tennir et le golf,



Le village de Fontaine-le-Ponses maisons ànciennes regroàutour de l'église et le5 nouvconstructions qui s'éparpillenloin. S(héma (latiique des vBrie, mâis aussid'un pays en



Les deux châteauxd'en face

Le châîeâu de vâux-le-Pénil quidonine la vallée de la seinelutremanié en 1892 et p.end alo.s sonaspect aduel.lleat raaheté etrestaurê en l974 par M. Argillet,éditeurde Salvador Dali, quien litle llluséa du surléâlisme.

À I'entrée de Melun deux châteaux semblent se regarder âvec A condescendance : l'un La Rochette se dresse au sud du fleuv

de la forêt de Bière et I'autre Vauxle-Pénil au Nord se trouve dvance de la Brie française;La Rochette apparait comme une ..énorme> maison du XVIIIe siècune longue galerie dont les escaliers s'inclinent vers la Seine. Ilpar Thomas Moreau, directeur des fermes, dans des terres <<qui vlivres quand il y avait un lièvre dedans>. Son descendant le baron de

fut maître d'hôtel de Marie Antoinette et capitaine des chasses bleau. Un lycée professionnel a remplacé aujourd'hui un superbepèces rares.Vauxle-Pénil fut en 1766 la propriété de Fréteau-de-Saint-Just. En

quier Ephrusi fit remanier I'ensemble, ajouter les ailes et les combsiner le parc. En 1974, M. Argillet, éditeur d'art, y aménagea un m

réalisme. C'est dans ce château que le 5 septembre l9l4 Joffmaréchal French de participer activement à la Bataille de la Marne

164



Le château de La Ro.heen l75t par Françoit-Thll translorme son domâpépinière-école où il acenfânts iroovés afin deapprendre un métier. Gpassionné d'agriculture,s'imposer et fournira leson iiècle dontVoltaireen parlanl de son domaest cultivé tous lesioursenfants trouvés qui sâules chamois de vos montmâtin et le soir en allant



Fin de la mise en Seine



Le pontdê laincy ou dpeint par PaulCérânnêde I'un de se3 séjours à

e3t translu<ide.Musée des Beaux-Arts Pou

[4oscou.(0.R.)

Le châtêau de Boissisê-re*auré et tlansto.mé

fl près Melun se succèdent une série de villages d'agrément avant que, passéÂ la frontière de la Seine-et-Mame. le fleuve ne s'engage dans une immensezone industrielle où les arbres ont été le plus souvent remplacés par des chemi-nées d'usines.Boissette n'a gardé qu'un seul pavillon de l'ancien château. Il fut siège d'unefabrique de porcelaine réputée à la fin du XVIIIe siècle.Boissisele-Roi a conservé près de son église un château flamboyant qui abriteune mairie de style.

Quant à Seine-Port en bordure de la forêt de Rougeau, il fut le séjour d'un grandnombre de notables et de célébrités comme Scribe, Labiche, Gounod, Daudet,

François Coppée et Villemessant qui y multipliâ les fêtes mémorables. Sur lesommet de la colline, le château de Sainte-Assise aujourd'hui station d'essaifut construite par Lefèvre de Caumartin. Il fut ensuite la propriété de madamede Montesson épouse morganatique du duc d'Orléans dont le mausolée se trouvedans l'église. Elisabeth de Gramont y évoque ses souvenirs dans le châteaudevenu la propriété de son grand-père le prince de Beauvau-Craon.Et voilà que désormais la Seine jusqu'à Paris va partir en fumée. ..



.I



La Brie ver

En rêgardant les tâches vertes sut la carSeine-et-Marne, on pounait penser queFontainebleau a sauté pai-dessus la Seis'étendre dans une sorte de circonférencomprend les cantons du Châtelet-en-Bde Mormant. Cette large zone boisée d'20 000 hectares qui représente avec la lenviron la moitié de la surface boisée ddépaltement, est qualifiée par le géogrDumâzet de (Sibérie de la Brien évoquafroide et humide au sol imperméable, saferroviaire avec une population clairsempetits villages qui en lisière, s'adonnaieautrefois à l'élevage des moutons...rtAinsi les cités d'une certaine importanceMontereau, Nangis, Mormant et Meluncet ensemble de la Brie Vertê un havre dpaix et de tranquillité ., pâlsemé de beadont aucun ou presque qui ne possède s

ferme forte : car ce pays de la forêt peuqualifié de <pays des châteauxr. ll devinde la chasse dont le lieu d'élection lut ale château de Bois-Boudran où la richissGreffulhe invitaient têtes couronnées efusils du monde dans leur domaine de lal'étang de Villefermoy.

Le village d'Ozouer-le-Repos.



Blandy-les-Toursou la leçon d'histoire

I or^squ'on file sur la route au Nord de Blandy, on voit soudaineL raître derrière les arbres un ensemble de tours qui se dressentcomme les mâts d'un vaisseau fantôme dont la grandé coque se profilen temps quand surgissent les murailles à

travers les bas feuillage<caravelle du Moyen Age>, c'est la silhouette réveillée d'une des fàrtplus exemplaires de France. Sorte de leçon de choses sur l'époqueC'est enfin le réservoir d'une cascade de rêves et de légendes, dàntpierres depuis les souterrains jusqu'aux courtines se trouvent imprégDe savantes et remarquables études nous donnent la succession âes éBlandy inserrée dans le vaste hexagone d'une enceinte fortifiée. Ilsivement une nécropole avec un habitat sommaire pendant le Haut Mun manoir qli se renforce et intègre ses corps de logis au début du Xun ciâteau fort avec ses donjons et ses tours pendant la guene de Cetombe aux mains des Anglais de 1422à 1435, potr devinir un

ensedentiel du XVe au XVIIe siècle - relégué à l'étai de ferme et de carri

1to



b!t

fu( cildrùre du chiircru

w-ru,..\<

A gau.he,le châtêâub!-fours avant les tË1889, a.heté par led1992, un grônd chantpour sa rertiuraiionGénéral èt les MonuHistoriqu6,

Dans le liwê lê arté,Blandy-les-four9 palsérie de vûê3 degsinél'hiatoire de Blandy à

9ièdes. suGcesrivênmanoir, puis <hâteâurésidentiel et ensuiteTouir, ilest auiourd'hnonument higtoriqud-desaul représenteXIW sièd€, le donionaonstrùit.

d'être protégé par la ville. Il fut racheté par le département en 1992 qui lui a

redonné en le recoiffant, son visage d'âutrefois permettant désormais de deve-

nir pour les jeunes comme pour les moins jeunes une véritable pédagogie vivante

d'un Moyen Age débanassé de ses préjugés et revenu vers sa clarté.

En fait ce château occupe dès l'origine une position stratégique pour la défense

de Melun et de Paris, villes royales. Il est attribué par les monarques successifs

aux comtes de Melun de la famille de Chailly puis de Tancarville, d'Harcourtet de Dunois. Au XVIe siècle, il est à la famille d'Orléans et de Rothelin, de

Bourbon Soissons avant de devenir au XVIIIe siècle et au XIXe siècle la pro-priété des voisins de Vaux-le-Vicomte, les Villars puis les Choiseul-Praslin.

En dépit de son intérêt militaire évident, l'histoire ne mentionne qu'un siège

soutenu en 1429 lorsque Nicolas de Girème, grand prieur et Denis de Chailly,bailly de Meaux, le reprirent aux Anglais d'Henri V. Les combats militaires

dès le XVe siècle se gagnent désormais sur les champs de bataille et non devant

les châteaux trop exposés aux ravages de I'artillerie. Le 10 août 1572, quinze



jours avant la Saint-Barthélémy, Jacqueline de Rohan,huguenote farouche, fit célébrer à Blandy le mariage de sonpetit

fils Henri de Condé avec la belle Marie de Clèves dontHenri III était follement épris, mariage auquel assistait <leVert Galanb>.Avec ses murs réappareillés, ses tours à nouveau couron-nées, le château nous est redonné aujourd'hui <<comme s'ilvenait de naître>. Une vaste enceinte, avec des courtines etun chemin de ronde, était défendue sur cinq angles par lestours des archives, des gardes et du donjon de 35 mètres de

haut, au Sud le sixième l'étant par une porte voûtée; si I'ap-pareil défensifest intact, le logis seigneurial, ses annexes etla chapelle ont disparu hormis la salle de I'auditoire et lacave voûtée d'arêtes. Mais <la Caravelle du Moyen Age>,le <tableau> de I'architecture est aussi le puits sans fondsd'un amas de légendes débridées. On évoque Marie d'Har-court, héritière de l8 ans dont la beauté avait fait sensationet qui fut I'enjeu d'un tournoi entre le sire de Montargis

furieux d'être éconduil et le comte Dunois, compagnon deJeanne d'Arc, dont elle était follement éperdue. Le tristeSire se présenta à Blandy pour enlever Marie qui se jeta dudonjon en signe de désespoir. Mais Dunois accourt, occitI'ennemi et retrouva sa belle dont la chute avait été amortiepar la mousse : ainsi I'amour triomphe-t-il dans le royaumede la chevalerie.René Morel de son côté nous conte les <apparitions du châ-

teau de Blandy> qui effrayèrent les alentours. Vers minuit àla Toussaint, une troupe d'esprits traversait les airs, par-courant plusieurs fois l'enceinte pour s'anêter sur la tourRonde avant de s'évanouir dans la nuit. Une tradition vou-lait égâlement que les chatelains trépassés reviennent visi-ter le château pour I'anniversaire de leur mort. Les damnésne revenaient jamais sans leurs chaînes afin d'effrayer les



Le château de Blandy-les-Torendu à lui-même.



Autour de Mormant,la Bataille

ormant, reine du blé avec forteresses-silos et le palais répubmairie non loin de sa haute église, est également connu pou

ronnement de guerre et de plaistr.De guerre, pour I'exploit de Napoléon qui le l7 février 1814 chassa

les troupes du russe Pahlen. Il établit alors vers Nangis ses quartiers

de Bisseaux - qui gardait le souvenir de la grande Mademoiselle e

Lauzun - avant de poursuivre I'ennemi vers Montereau. De plaisir,

disparu de Bressoy - siège de la seigneurie - où Pierre Grassin, direc

ral des monnaies, y reçut souvent la visite de I'abbé "la Joie> curé dde 1697 à 1740 qui <aimait lejeu, le vin et les belles, se moquant d

se souciant fort peu de Dieu>. Au château, il se livrait à la passion

sant bombance et se toumant la tête car il tenait pour une gloire d'avod'un évêque et d'une catin. Bref, à cette époque, c'est Mormant qui d

être endosser le facheux sumom de Guignes, sa voisine, sumommé

174



peut-être en raison de la couardise de ses défenseurs qui se donnaient aux pre-miers venus. Et pourtant, l'abbé la Joie, qui tournait l'église en dérision, n'ha-bitait pas loin d'Andrezel où Mainpincien est le seul lieu du département quipuisse se glorifier d'avoir vu naître le souverain pontife Martin V appelé Simonde Brie, pape de 1281 à 1285.Dans ses campagnes aux diverses expressions religieuses se distingue hautementla collégiale Saint-Martin de Champeaux, I'un des plus admirables édifices de laBrie. Guillaume, grand ennemi d'Abélard, y installa douze chanoines de Saint-

Victor de Paris, et le style de I'ensemble de la fin du XIIe siècle est un harmo-nieux mélange qui s'inspire à la fois de Notre-Dame et de la cathédrale de Sens.Si la façade dans ce bourg fortifié est d'une simplicité militaire avec son corpscentral épaulé et sa grosse tour cârrée, I'intérieur est une <magnifiscence quiévoque la grandeur et la clarté : l'ampleur des proponions est rendu à la foispar les dimensions des voûtes sexpartites et l'alternance admirable de puis-santes colonnes avec de légères colonnettes accouplées dont les chapiteaux sontdécorés d'une flore stylisée. Le chæur à chevet plat du XIIIe siècle est entouréd'un déambulatoire du XIVe siècle. Si certains vitraux sont d'une grande beauté,on s'attarde particulièrement sur les sculptures des stalles ou <miséricordes>>qui permettaient aux chanoines de s'asseoir tout en se tenant debout. Des

sculp-tures datant de 1522 représentent des scènes rurales et souvent satiriques commele renard prêchant aux poules, le paysan battant sa femme et même trois moinespenauds coiffés d'un bonnet d'âne.C'est non loin que se trouve le bijou d'Aunoy charmante gentilhommière dusiècle des Lumières où Jean-Baptiste Chabert, financier parisien, édifia un corpsde logis couvert d'un toit à la Mansart et flanqué d'ailes basses.

Lâ collê9iale Saint-i,!arChampeaux est un maggothique d'une grandeElle étaitau Xllesiè.lecultùrel importànt.



Le châtêau de Bombon qui Iutlongtemps propriété de la fâmillede Erenne est célèbre âvec ion (orpsde logis très sobre, sa longue loiturebasse encastrée dans de lârgespavillons. ll.onnut des jours glorieuxlorsqu'il devint le quartier général deFoch quiy reçut le 7 août l918 sonbâton de Maré(hal des mâins dePoin(aré assisté de Clemenceau.



Sur le teûitoire de la (ommunese trouve lâ lerme des Epoigses- ou bois touffu - un descentaes de défense etd'exploitation, torl nombreuxen Seine-et-Marne qu'ils'agisse d'un château convertien terme ou d'une fermeélevée au rang de château.

Les bâtiment5 reconstruits âuxXVle et XVllle aiècles sontdemeurér inta(ts et d'unegaande hàrmonie. Autourd'une coui quadrangulairecernée de douves ot} serellètenl des murs aveugles sesu<cèdent tours, log isseigneuriâ1, porte fortiliée

ainsi qu'un pigeonniemonumental iapis d'fais(eau d'alvéoles. cqu'en 1878 fut présedevânt vingt mille pêla première moissonlieusê.



La lerme de lâ sâlle-

La Féerie de Grandpuitset les fastes de Bois-Boudran

( ur la route de Bois-Boudran se trouve "Grandpuits> au nomrl C est ici que se marient ou s'opposent les flambloyances et lestifice de la grande raffinerie d'Elf-Aquitaine et au delà des torchères,f'erme de la Salle où Guy de Noyers, archevêque de Sens et les reSaint-Denis firent élever une ,<réserve>> lbrtifiée. Elle comprenait qd'angle soigneusement parementées en grès munies d'archères,courtines droites et de larges douves. Si le château seigneurial

tlit dfort a pratiquement disparu, il englobe l'église fortifiée à I'intérieur dfossés. Enlin la gare de Grandpuits arêtait souvent I'express venapour permettre à la grosse voiture du château de Bois-Boudran d'ainvités de marque aux "tirés> légendaires du comte et de la comtesseLe comte Greffulhe descendant d'une famille protestante dont leavait aidé des nobles sans ressources au temps de la Révolution e



l-à raffinerie Elf-Aquitaine.

lmplântée sur les communesde crândpuits et d'Orouerle-Repos,lâ râllinerie deGrandpuits trâite le pélroleproduiten lle-de-Frânce et despétroles vênus du mondeentier qui 5ont acheminés pa]

un oléoduc depuis le port du

Hâwe. lnaugurée le 26iuin'1957 par Georges Pompidou,alo15 Premier Ministre duPrésident Charles de Gâulle,cette raffinerie a trâversé plugde trois décennies en semodernisant pour devenir

aujourd'hui un o0til industriel

performant. Le respecl'environnement a étécompte dès sa concepreste un objectif permfaçon à assurer ave( uminimum de nuisancesessentiel dans l'écono

régionale.



Louis XVIII pendant la période des Cent Jours s'érait alliéaux principales familles comme celles de Vintimille du Lucdont Félicité remariée au général de Ségur, propriétairedepuis 1820 du château de la Rivière à Thomery, où les

Rois jadis se rendaient lorsqu'ils séjoumaient à Fontaine-bleau. Le général y écrivait ses mémoires et sa fille d'Ar-maillé, y évoque ses souvenirs dans cette demeure sanscesse restaurée qui devint au XXe siècle la propriété desFabre-Luce.En 1878, le comte Henri Greffuhle, héritier richissisme à<la jolie toumure aux yeux bleus et à la barbe et aux che-veux d'on, épouse Elisabeth de Caraman-Chimay dont lamère était Montesquiou et qui apparaissait déjà commeI'une des plus belles femmes de Paris bien qu'elle ne tardapas à devenir l'épouse la plus trompée de France.Entre la rue d'Astorg, où I'on recevait la cour et la ville, et<la Rivière> où I'on pêchait au filet dans la Seine, on pas-sait à Bois-Boudran la saison des chasses de septembre àjanvier qui étaient à la dimension de celles de I'Ancien



Le golf de Bois-8oudran.Si Henri Greffuhle comme son oncle faisait de la politique, devint conseillergénéral et député de 1889 à 1893 tout en collectionnant les maîtresses, Elisaberh- dont la fille Elaine sera duchesse de Gramont - deviendra I'une des femmes lesplus admirées et les plus cultivées de France. Amie de Robert de Montesquioumécène magistral, elle assure la promotion des ballets Russes et de Wagner.Protagoniste de Rodin dont la famille habitait dans Ie voisinage, elle sera tenuepour républicaine, dreyfusarde et pacifiste. Cela lui attira des critiques mais ne

pourra temir sa divine influence et sa beauté que Proust intégra <partiellement>>dans le personnage de <la duchesse de Guermantes>. Il avait pour elle une admi-ration sans bome qui allaitjusqu'à l'idolâtrie <J'ai vu la comtesse Greffulhe,écrit-il, elle portait une coiffure d'une grâce polynésienne et des orchidées



mauves descendaient j usqu'à sa nuque comme des chapeaux de fltout le mystère de sa beauté est dans l'éclat, dans l'énigme de ses yjamais vu une femme aussi belle.>Sur le tard, ce train de vie d'enfer mena à la ruine <L'argent dit-ellejours méprisé lorsqu'il n'est pas accompagné, par ceux qui legrandes qualités>. Bois-Boudran a heureusement remplacé aujourd'et les archets par les clubs de golf, dans un site admirable dont <laGuermantes> demeure la fée protectrice.On flânera dans ces petits villages de la Brie Verte joliment conseEchouboulains et son château des religieux de Preuilly devenu assotative, les Ecrennes et son antique église Saint-Laurent, pamfouchâteau fort de Chapuis.Machault en6n porte le souvenir de Guillaume de Machault né dânen 1300 auquel on doit la Messe du sacre de Charles VI : il est dCouperin au XVIIe siècle, Sébastien de Brossard au XVIIIe siècleau XIXe siècle I'une des gloires du Panthéon musical de Seine-et-

{Au milieu de la cour pavéede lalelmè de La Borde à Andrerel,attestée au XlVe siècle etiadistortifiée, s'élève un pigeonnie.octogonal.D é(rit André Châtelâinllans Pigeonniert en Seine-et-Mane-



Le <hâteau de La-Chad'abord châleau moyetransformé au Xvlle silhibourt de Berry goucapitaine des ahâssesFontainebleau. Venduchangea iouvent de piusqu'à son aaquiritioncommune en l984.lllutransformé en mairie.

Non loin de l'église Sala aommune de BomboForest a sêduit nolre ppâr I'ampleua des toiluC'ert llne exploitationuniquenent d€s céréabeiteraves.



Vaux-le-Vicomte oule Songe de pierre

(Le château de Vaux-le-Vicomte... estbien là, ilsemblevenu d'ailleurs bâiisomptueusement dâns les nuagerpour âpparaître tout achevé stintângible sur lâ terre... On l€ voitsoudainement au couchant comme unêtre splendide qui serail tombé duciel pour venir dans ce lieu charmernos regards et ex(iter nos ((Euri...técrit Christian de Bartillat.



Le château de Vâux-le-Vicomte,côtéiardins, (...comme une sorte dechel d'orchestre invisible ordonnantbroderies, pârterrês, statues, grotteset cas(ades, trântformant la nature

fl n pcur pcnscr quc le chiref,u de Vaux-le-Vicomte est le plus beau clV dc Frrnce. Il est d abord un -personnage singulier . ilconrtilue ensensemble d'un seuljet dont I'architecture composée d'éléments divers esis se rasserrblent dans une harmonie magistrale qui ne se retrouve sansnulle part ailleurs. Enfin ce <songe de piene" conserve dans ses murs et ddans sesjardins un souvenir éclatant avant de s'enfoncer dans de sombresées sur la vanité de ce monde.ll s'agit bien d'un Personnage lorsqu'on le voit soudainement appûrâ

couchant comme un être splendide qui serait tombé du ciel pour venir dlieu charmcr nos regards et exciter nos cæurs. Il est bien là, mais il sembjours venu d'ailleurs, bâti somptueusement dans les nuages pour apparaîtachevé et intangible sur la terre. Oui, un personnage à la fois réel dans sode pierre et imaginaire par sa présence à la fois secrète et diffuse. So



pierre : c'est un domaine intérieur, un château qui sait nous dévisager plusnous ne savons le regarder nous-même, lant il nous met dans un état d'inqtude et d'effervescence. Il est, envers et contre tous et nous ne pouvons peson mystère.

Songe de pierre, mais aussi dans une certaine mesure, perfection de <l'obje

ni trop grand, ni trop bas sur sa plate-forme, on pourrait dire sur son piédrectangulaire à bonne altitude par les marches successives de ses douvescides. D'un côté, il regarde de part et d'autre de son avant-cour la doublegée de ses communs de pierres et de briques sur lesquels se détachent d'auplus la clarté du logis du Maître ; de I'autre côté, comme une sorte de chefdchestre invisible, il ordonne broderies, parterres, statues, grottes et casclransformant la nature en hamonie. Et c'est cet ensemble créé avec impatie

et rapidité qui fut à la croisée du Grand Siècchef-d'æuvre dû à la baguette magique des trois gramaîtres : Le Vau I'architecte, Le Brun le peintre, et Le Nle jardinier. Et ainsi, l'æuvre s'éloigne des châteauLouis XIII en demeurant en retrait de Versailles. doassume la patemité en se détachant de son immensité..

On pourrait même insinuer que Vaux n'est presque pluchâteau, tant il relève de la maison de plaisance odemeure d'un rendez-vous raté. Pas non plus un palais,

un logement d'une grande élégance, dont les fêtes efastes sont rejetés vers I'extérieur pour briller au centresoir d'été malheureux. François Corday à raison d'é<C'est une des plus belles maisons de France.r'L'architecture du <logis central est à la lbis d'une divefoisonnante et d'une inégalable unité. Côté cour, un ccentral à trois avant-corps, avec une entrée de style ansurmonté du faux clocher de la chapelle privée, et prolo

de part et d'autre d'une successions de travées et pavioù alternent les droites et les courbes, les ombres elumières, le classique et le baroque. Du côté jardin,semble s'ordonne autour de la rotonde, qui recouvre le g

salon à deux étages comme son entrée triomphale entons et colonnades, entourée de deux pavillons rectangul

établis de telle sorte que sur les côtés ils apparaissent julés. Et l'harmonie subtile de l'extérieur se reflète dans



Dans le ciel, sur lei nuagesi La paixramenant I'abondance par Chârles LeBrun: motitaérien visible sur leplafond de la sâlle-à-mânqer.

I'invitant, qui n'était pas un prince, déplut à I'invité qui se voulaitNicolas Foucquet, riche, généreux et mécène, étant parvenu à la chargde Surintendant des finances, veut sans doute éblouir son royal voistainebleau, lorsqu'il I'invite avec la cour le l7 août 1661, à la féérie de monde où Mazarin vient de disparaître. Peut-il ignorer le ressentimequi désormais veut briller seul comme le Soleil. Cejour là, La Fontala fête lorsque la Cour débarque vers 6 heures du soir par une chaudneuse après-midi d'été "Vaux, écrit Madame de Scudéry, ne fut jambeau qu'il ne fut cette soirée là. On fait le tour du parc avant que, pVatel, le souper - agrémenté par vingt quâtre violons - ne soit servivaisselle d'or. Dans le fracas des coups de marteau, Molière avait coquinze jours une comédie-ballet les Facheux.Le spectacle débuta, aretard, dans un théâtre de verdure où le Roi s'était rendu à pied, engrande allée bordée de six cents jets d'eau.

<De feuillages touffus, la scène était parée,Et de cent flambeaux éclairée.Le ciel en fut jaloux.>

écrit La Fontaine. La pièce elle-même commence par un prologue doù le maître fit l'éloge de sa Majesté :

<Qui peut cela peut tout, il n'a qu'à tout oserEt le ciel à ses væux ne peut rien refuser.>>

Et La Fontaine de poursuivre :

<Tout combattit à Vaux pour le plaisir du Roi,La musique, les eaux, les lustres, les étoiles,Vint le ballet des faunes et des dryades :

Où un rocher se changeant en coquille,Il en sortit une nymphe gentille

Qui ressemblait à la Béjart.>

ra8



Quand la soirée se termine par un feu d'artifice <où tombaient les étoiles>, lemonarque prit congé.Le 17 août écrit Voltaire, Foucquet est Roi de France, à2 heures il n'est plus rien. Il fut bientôt arrêté, jugé et termina ses jours pendant18 ans dans la sinistre forteresse de Pignerol, malgré les implorations de LaFontaine dans l'Elégie aw Nymphes de Vaux :

<Remplissez l'air de cris en vos grottes profondes,Pleurez nymphes de Vaux, faites cracher vos ondes,Pour lui les plus beaux jours sont de secondes nuits.>>

Et la maison de la féérie tombe dans la pénombre non sans apparentes éclaircieset valeureux réveils. En 1705, elle devint la propriété du duc de Villars, le vain-queur de Denain, qui avait épousé unejeune femme de trente ans moins âgée etqui jolie, intelligente et fort courtisée rendait le maréchal fort jaloux. Parmi lesinvités Voltaire fut I'un de ses adorateurs :

<Divinité que le ciel fit pourplaire,Vous qu'il orne des charmes les plus doux,

Vous que I'amour prend toujours pour sa mère,Quoiqu'il sait bien que Mars est votre époux,

Qu'avec regretje me vois loin de vous.>>

Puis le château passe aux Choiseul-Praslin, menaçant de sombrer lorsque parmiracle I'industriel Alfred Sommier en 1875 le sauve du désastre. Son fils Edmes'attache toute sa vie à reconstituer le chef-d'æuvre, son petit-fils Patrice deVogùé, par une action magistrale, a su remettre en scène le Rêve de Foucquet.

Le château de Vaur-a(aueille; (... ilregad'autre de son avanrangée de sei aommde briquerur lesqued'autant plus la alarMâîtle.D



Fontaineble

lestroiscouronnes

Un (longD château, <demeure des Rois,siècles>, ordonnant lè diadème capillaireforêts les plus prestigieuses du monde, ed'une assemblée de villages de peintresd'écrivains : voilà la célèbre Trilogie de lla Nature et de la Culture, qui se manitestrois noms de Fontainebleau, de la Forêt- premier parmi d'autres - de Ea.bizon l'uvillages les plus célèbres du monde.Et dans une certaine mesure, châteâu, fose trouvent liés par une sorte de préférecommune quiapparait comme une passi

chasse: le château lui-même a été constd'une forêt giboyeuse et mystérieuse. ochevauchéesapparaissent sublimes et daun écho sans fin de lanfares, de trompeset de repas aux tlambeaux, y laisse une tsauvage et nostalgique. Enfin depuis la mxlxe siècle, de petits villages situés du cSeine et du Gâtinais, iadis habités par detravailleurs de la terre et de la forêt, furptatiquement envahis par ces nouveauxmoti{s dont les armes étaient le pinceau.

de Barbizon voulaient verser la lorêt et latoute entièrè dans l'espace de leurs table

La ville et le.hâieau de Fontainebleôu entourér pade Bière (photo lcil)



Le châteaunDemeure des Rois,

maison des sièclesrNapoléon

f'est sans doute cette phrase lapidaire prononcée par

\ Napoléon à Saint Hélène. qui nous donne la clé de ce

château, à la fois coincé et largement étalé, découpé en mor-ceaux répartis en bâtiments divers où les siècles et les rois<<interfèrent> les uns sur les autres.

Car il s'agit d'abord d'une maison de famille, de prestige etd'agrément. Une dizaine de siècles, des premiers Capétiensjusqu'à la chute du Second Empire, ont donné à cet ensemble

diversement orienté son aspect composite, comme si chaque

monarque avait voulu éviter de se débarasser de la maison de

I'ancêtre, cherchant à y apposer sa marque ou se réservant

d'ajouter un nouveau bâtiment.François Ier, auquel on doit néanmoins I'essentiel de I'or-donnancement, disait lui-même <qu'il allait chez soi>> et pour

le plaisir qu'il prenait et au déduit de la chasse des bêtes<<rousses et noires>. C'est avec lui que dans un château <qui

s'en allait en masure> apparaît dans la cour Ovale sur I'assise

d'une forteresse dont on conserve le donjon féodal, I'ensemble majestula Renaissance. La Galerie, somptueusement décorée par la première éc

lienne de Fontainbebleau du Primatice, relie le module essentiel aux bâde la cour du Cheval Blanc qui apparaît aujourd'hui comme I'accès prin

Chacun se pousse, s'intègre, se marie dans un ensemble de cinq courremment ordonnées sur quatrejardins orientés dans toutes les directionsFontainebleau compose et additionne sans jamais retrancher.Versailles dans son harmonie parfaite est unique. Fontainebleau est usemblement de châteaux. Pour comprendre un bâtiment ou une pièceparcourir plusieurs siècles. Pour reconstituer l'æuvre d'un règne, il fauà travers le château.> écrit Jean-Marie de Montclos.De grands écrivains, ont exprimé devant cette panoplie des siècles, une



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,Wfilt

filr L

réserve. Stendhal écrit dans scs Mûntires tl'un tatrisîe..,,i1 ressemble à un clic-tionnaire d'architecture.) L'âuteur s'attilalue même aux rochers rle Fontainebleau<qui sont ridicules... et n'ont pour eux quc les exagérations qui les ont rris à lamode.'>

Flirubert dans un passage célèbre de l'Elutution ,sentin ?e/ll({1c. n'est guère plusavenant <face à la cour des Adicux" : ... <L'ensemble couleur rouille (à

l'époque)cornme une vieille arnture avait quelque chose de royalement imprr-siblc. une sorte de grandeur militaire et triste... et cette explosion cles sièclescngourdissants et tunèbres comme un parfum de nomie. se 1àit sentir...-Et pourtant. si I'on s'approche de cet cnsemble par le truchement cle la photcrvenue du ciel pour donner une vraie figure aux choses de la terre. on découvredans ce long et bas château une r'éritable logitlue du Vivant : son c{Iur est presquetout enticr dans la cour Ovale oir se pressent une succession de merveilles : donjon

ë ,r

Le châteàu de Fontainebleala cour Ovale (bien visibl€ sphoto) se presse une ruccesmerveilles: donjon médiévàdu baptistère d'époque Hende bâlHenri lljouxtant lâchSâint-Mathurin et le pâvilloporte Dorée Iace âur àppârdu roiet des reines.t

193



médièval en face du baptistère d'époque Henri IV ; salle de bal Hetant la chapelle Saint-Saturnin et le pavillon de la porte Dorée, facetements du roi et des reines. Ils donnent sur lejardin de Diane, longérie des Cerfs. Puis un peu en retrait, la cour des Offices, de modestele long du grandjardin <qui commence et ne finit pas>. Et pourtandans un désordre de siècles et de styles, apparaît d'une telle sincételle ouverture que l'æil n'y trouve pas de repos.De I'autre côté de la cour Ovale, sejuxtaposent les bâtiments de la

Fontaine avec sa célèbre galerie, son aile de la Belle Cheminée eReines Mères donnant sur l'étang des Carpes <centenaires> dontdisait que François Ier les avait affublées de bagues d'or.Enfin la cour du Cheval Blanc, qui fait songer à Henri lV ou courlaquelle évoque I'Empereur... pourrait être également dénommée coneurs tant elle abrita de fêtes et de parades, au bas de son escalier eval, encadrée par I'aile basse François Ier et I'aile haute du temps deEn fait cette cour qui dans un sens semble terminer le château est acelle qui Ie commence.Toutefois, les labyrinthes de I'espace semblent bientôt s'effacer<grandes heures> qui I'inscrivent dans le rendez-vous permanent deet de l'histoire : le simple pavillon de chasse et chapelle, sous LouI150, devient la résidence aimée de Saint-Louis perdue dans la for

Ced aux abois dans les fossés deFranahard pû tean-Baptiste Oudry(Musée National du châtea! deFontainebleau). (0n se souvient quela to.êt, dont le loup a disparu etdont le aerl est la noble bête, atoujours été le haut lieù rése.vé aux

rois qui forçâient le cerfà cor et à cd,laisant de la ahasse l'épiloguede la guerre.r



le Versailles de François Ier dans ce lieu où I'on ne pense qu'à la chasse, aux ban-quets et aux fêtes - dont la plus retentissante fut la réception de Charles Quint.C'est là que Catherine de Médécis déchaîna les orages et que depuis le retour deMarie Stuafi, dans son pays à la suite de la disparition de François Il, une légende

persistante affirme qu'en signe de tristesse les oiseaux de la forêt cessèrent dechanter. Puis ce furent les fêtes et les parades du Vert Galant qui dans ce palais.privatif fit baptiser dans lajoie son fils Louis XIII et se heurta au Grand Veneurdans la forêt légendaire>.Christine de Suède, invitée de caractère insupoftable, y fit assassiner de façonhallucinante, dans la galerie des Cerfs, son amant écuyer Monaldeschi.Louis XIV y avait rencontré Louise de La Vallière ébloui lorqu'elle apparut enNymphe dans Le ballet des Saisons,et y signa la Révocation de l'Edit deNantes. Louis XV y épouse MarieLeczinska, et sous son règne futjoué

la première du Devin du village enprésence de Jean-Jacques Rousseautout ébouriffé. Marie-Antoinette ytàçonne les appartements de la dou-ceur de vivre avant de mourir, et le.Niz des tyrans> fut écarté sous la

(La (ourdu ChevalBlanc quigongerà HènrilV ol| coui deslaquellè évoque I'Eftpelèur,êtJe égalenenl dénommée cHonneu.s tanl elle y abrita det de parades.,

I'lilSEAD (é(ole européenned'adninistration des aflailesécole de renonmée internatiformant les luturs Ghels

d'entrep.iser. 5u1 ae aampùs

en 1959 on ytJouve âugsileÊuropéen d'Education Permale Centre Euro.Asiè (1980).

195



Vue générdle du château deFodfaireôréaq tâbl€au naérien,)réalisé par Pierre-Denia Maltin leJeune à là tin du règne de Louis XIV(Musée l{ational du château deFontainebleâu)La photo aédenne âctuelle permet de(ompârer le ahâteau d'hi€r etd'aujourd'hui.

(La ville de Fontainebleàu r'estdéveloppée à I'omble du (hâteau.

Hôtels et palair où vécurent les gensde {chàrgesr et pluslard, deneùrêsd'une populâtion qui fut longtempsa(aordée à la vie militâire, êquertreet internationale.t

Révolution, sans disparaître, avant de se réveiller dans I'ombre de Bonvoulait ressusciter la lumière des Rois. Il y sequestra le Pape avanson armée ses derniers adieux.Restaurations et réceptions se succédèrent à nouveau quand les roischez eux>> et Louis Philippe y maria son fils le duc d'Orléans. Puis epératrice Eugénie - entre chasses aux flambeaux et mascarades surimposajeux et fêtes et le couple impérial reçut en grande pompe lesdeurs du Siam prostemés jusqu'à terre.Désormais, le château des rois va devenir le palais de

la France, distsiècles et récitant le roman millénaire.En face du château, une belle ville s'est développée à son ombre danet palais où vécurent les gens de <<charges> ou les courtisans, latoujours en surnombre. S'y ajoutèrent ensuite les demeures haut d'une population qui fut longtemps accordée à la vie militaire, équesnationale.Avon de I'autre côté du palais, montre son ancienne église Saint-pque le prieuré des Basses Loges où ceuvra entre deux guerres <<l

Georges Ivanovitch Gurdjieff. Il eut comme pensionnaire dans les dede sa vie, la célèbre romancière Catherine Mansfield qui repose dan

tière. Non [oin, le Val Changis fut, pour l'élégant Edouard Dujardinrendez-vous des écrivains et des artistes.

r96



Carrelour de I'Obéli.quede la Croix deToulouse er forêlde Fontainebleau.

lJantiqueforêt de Bière

Cètte cârte de t726 représente laforêt qui semble épouser les boualesde la Seine avec autourtous lescélèbres villâ9es. Seuls existaientalois, dès ahemins poul la (hagseel les folestiêrs-

<L,:*:::iJîi::'."J',.""i"'tî:iff f ,Hî:1IJ,;"Ëàffi :aurait pas de château pour les chevauchées, pas de Barbizon pourimages, et peu d'écrivains pour faire briller ce diadème capillaire dture française.La forêt de Fontainebleau est d'abord un territoire d'exception, plégendaire et enfin une réserve naturelle de premier plan. On ne sales rochers cabalistiques, les arbres centenaires, les points de vue admchasseurs émérites, les travailleurs sylvains, les promeneurs sopeintres barbus ou les poètes échevelés qui ont animé le grand specforêt tutélaire. Sans doute, chacun tour à tour ou ensemble, ont su fa

grand cæur.Henri Dalmon dans Fontainebleau antique forêt de Bière évoque sla genèse de ce chaos archaiQue lâché dans les sables du désert, recosylve d'une vigueur <équâtoriale>>. <La forêt de Bière, écrit-il, est uet cependant, I'assiette présente un relief original. La raison en est s

198



L'Offi.e National des Forêis àFontainebleau.

Successeur de l'administ.ation desEaux et Forêts, l'0NF gère les 21600hêclaJes des lo.êts domaniales deFontainebleau, dei Trois pignons etde lâ Commande.ie. Soixânte

personnes mettent ainsi en euwe lâpolitique forestière de I'Etàt dàns aemassif renommé pour ses paygagestypés, son potentiel récréatifet aa

ch€sse é(ologique incomparable(5 700 espè(er végéta les, 6 500espèces animales,140 ha de réserveintégrales pluri-centenaires...). reçoitprès de t3 nillions de visiteult paran, ce quien fàit le sitetooristiquetrànçais le plusfréquenté, devantDisneyland-Paris el Notre-Dame. Lalorêl de Fontâinebleau ne laissepersonne insensible. Chaqueviriteur,

chaque citoyen â, en générâ|, uneidée bien ârrêtée sur ce quidevraiiêtre sa gestion. Au gestionnâireincombe alors la tâche excessivemêntcomplexe de concilier et dans toutelâ mesure du possible, de satislaireles attentes multiples, quirécréalives, qui écologiques oupaysagères et bien souventcontradictoires qui s'exp.iment.



Les T.ois ligures, célèbrei rocherrde Frânchârd.

protège un atelier de sculpture où la nature n'a pas encore terminé ses

Pour gagner la mer au septentrion, les eaux pluviales ruisselant du ptral ont creusé une rigole dans les baisses des eaux marines retiréestertiaire vers les fonds plus lointain. Et ces laisses de beau sable blancelant des microcoscopiques facettes du cristal de roches portent descarés de sable aggloméré à leur sommet. Le dos du sable fluent

çonné d'une table de grès. La pluie, la gelée, s'insinuant dans lesjoi

à nu cette table, I'ont précipité dans les rigoles. Mais les débris rebesolution cuirassent les pentes des vallées avant de s'enfouir dans les

C'est ainsi que la forêt pousse entre d'énormes grès comme l'herbeune cour carrée.>Cenains arbres furent célèbres comme le <<Rageuo> souvent <<attrap

détresse par les peintres de Barbizon. Les chênes centenaires aux trodables sont les vrais rois de la forêt et certains d'entre eux <<dématés>

à tomber en poussière : <Pour s'étaler dans toute sa gloire le Gros Chle dix corps vainqueur de ses rivaux, plus faibles, écrase de son couvede ses racines tout ce qui cherche à disputer la place.> Il faut y ajou

le charme et le pin sylvestre qui agrémente quelquefois le paysage.ont de leur côté des figures hétéroclites ou fantastiques dont les plussont par exemple <l'Eléphant> ou <La Tortue>. Il s'y ajoute un vérvansérâil des lieux réels et imaginaires, comme les grottes à cristauxd'Augas, Ies gouffres, les labyrinthes, les caves, les ermitages, lesles mares, les tours, les tables et une bonne douzaine de croix.

2.J2



Pourtant, à travers <la route Ronde> ancien chemin à carosse créé par Henri IVpour suivre les chasses, on se souvient que la forêt, dont le loup a disparu etdont le cerfest la noble bête, a toujours été le haut lieu réservé des Rois qui for-çaient le cerfà cor et à cri, faisant de la chasse l'épilogue de la guerre. Certainsy furent blessés et d'autres y perdirent la vie comme Philippe Le Bel dans cegrandjeu où domine l'élégante sauvagerie.A ces courses frénétiques, suivies par les dames chasseresses qui dans leurslandaus rentraient souvent au soir trempées de pluie, s'ajoute la légende du

Grand Veneur qui prolonge la chasse dans le domaine du fantastique. < C'étaitun génie malfaisant qui annonçait le malheur et le son de sa trompe prédisait unecâtastrophe... Un soir Henri IV ayant chassé sans rien prendre, revenait au châ-teau quand il entendit sonner le cor. Etonné, il demanda d'aller à la recherche.Ses émissaires aperçurent un grand homme noir et hideux qui criait <M'enten-dez-vous... Amendez-vous!...> Les seigneurs s'informèrent auprès des char-bonniers et des bûcherons. Ils répondirent : <... que souvent il leur apparaissaitun grand homme noir avec l'équipage d'un chasseur et qu'on I'appelait le GrandVeneur... condamné à la chasse infernale en expiation de ses crimes...oLa légende était que par les nuits d'orage, on entendait des chiens aboyer, des

cors sonner une fanfare retentissante. Alors sortaient des fourrés une troupeeffroyable composée de chiens blancs et noirs, de veneurs à pied et à cheval àla poursuite d'un gibier imaginaire. C'était peut-être un baron damné d'avoirappelé Satan contre ses vassaux.

Cette impressionndésertique où le slâ végétalio[ est sCul-de-Chien. Le py pêrdre son (henen(hanté par la va



Mais la forêt royale et imaginaire avait également ses petits métierquaient tant bien que mal des travailleurs de force. Les bûcherons, lelong, les carriers qui débitaient encore en 1831 trois millions de pavallaient vers Paris, transitant sur la Seine. Il y avait enfin aux diresvagabonds étemels, des brigands en cavale et des assassins embusqMais la forêt, avant de voir déferler ses touristes, saura faire entrer s

ses écrivains par la grande porte. Déjà Ronsard avait maudit les bû

<Ne vois-tu pas le sang lequel dégoûte à forceDes nymphes qui vivaient dessous la dure écorce...r,

Puis la forêt devint romantique avec Senancour et Musset, réaliste avcourt, Taine et Murger et symboliste en compagnie des écrivains éAristide Marie derrière la fine silhouette de Mâllarmé.Oberman de Senancour, à l'orée du XIXe siècle, y dévoile I'enancetion : <Souventje vais en ligne droite sur des sentiers. Il n'y a qu'unj'ai à suivre : il décrit un cercle comme la forêt elle-même, elle nedirection; il semble n'avoirpoint de fin; il passe à travers tout et n'ar

Puis Franchard servit de décors aux amours funambulesques de Gqui en manifeste la folie, et de Musset qui en évoque la superbe nosne viens pointjeter un regard inutile dans l'échos de ces bois témoins dheur, fière est cette foÉt dans sa beauté tranquille et fier aussi mon c

Si Taine, les Goncourt furent suiveurs des peintres, Flaubert illussuperbement : <<En se renversant la tête, on aperçevait le ciel entrdes arbres. Quelques-uns d'une altitude démesurée avaient d

L'hippodrome de lâ Solle.



Tableau de théodoreRoutê dans la loêt dF onta nebl ea u, elfetpêint entre 1860-1865atriarches et d'empereurs ou se touchânt par le bout formaient avec leurs longs

fûts comme des arcs de triomphe.>

La forêt close des Rois qui s'entrouve avec les écrivains, va s'ouvrir à tous pourdevenir aujourd'hui I'un des prerniers lieux touristiques de France avec ses onzemillions de visiteurs. Denecourt, malheureux en politique se console de ses

croyances déçues. Il progressa dans sa découverte solitaire en dressant une cartedétaillée et en ouvrant un premier réseau de sentiers de 150 kilomètres pour lespromeneurs. En 1907, se créa I'Association des Amis de la Forêt de Fontaine-bleau sous la conduite de Moreau-Vauthier, critique d'art etjoumaliste. Aujour-d'hui, l'Office National des Forêt veille sur ces 17 000 hectares oir se conser-vent 6 000 espèces d'animaux et 5 685 espèces de végétaux dont 80 espèces

d'arbres et arbustes. Ce lieu de visite intensive, cette école en plein air, ce labo-

ratoire en biologie végétale, cet Himalaya miniature où s'exercent les âlpinistes,ces innombrables tracés qui permettent aux plus intrépides de faire le <tour inté-gral>> en trois jours, pourront-ils conserver l'équilibre qui permet à la nature<de se défendre et de se repensero?Gardons devant nous ce mot de Chateaubriand : <Les forêts précèdent lespeuples, les déserts les suivent.>>

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Barbizoncet ses frèresu

Les villages d€ Chailly-en-Bièrê etBarbizon étaient lréquentés au XIXèsiède par leg peintrer de lâluture{école de Bàrbi2onD. A Chailly,les auberges du Lion d'Or et duCheval Blan< (photo à gauche) ontencore des croquis d€ l'époque aurleurs murs. L'aubeage Gànne àBarbizon, entièrement reslaurèeest translormée en musêe.Millet et Rousseau sont enterés(ôte à côte dàns le petit (imetièrede Chailly-en-8ière.

n se demande un peu la raison pour laquelle Barbizon et speintres réalistes sont devenus des célébrités dans le mond

pourrait y voir à la fois une raison de commodité, une raison d'apsymbole essentiel.La commodité, ce fut au milieu de I'autre siècle, le chemin de fer quvailleurs et vacanciers jusqu'à Melun où la patache les déposait àBière, voisin de Barbizon. La famille Ganne sut ouvrir au momen<<épicerie> qui devint une auberge bon enfant, où se retrouvèrent

de plein air qui de retour de leurs pérégrinations paysagères souvenretrouvaient <l'atmosphère> et la gaieté. Et c'est ainsi que dans un <lage> avec une seule rue d'un kilomètre, chacun des peintres trouvmaison à louer, connue aujourd'hui sous le nom qui I'avait illustrestaurants, antiquaires, galeries et cafés où défile une clientèle venzons les plus divers.A cette commodité <touristique>> s'ajoute <l'aptitude> essentielleces peintres qui venaient capter le réel dans sa sincérité et son origide plus adapté à cette grave préoccupation réaliste que ce villageforêt et de I'autre côté la perspective champêtre de paysans <du bou

qui s'adonnaient depuis des siècles aux travaux de la terre et aux smaux d'écurie et de bergerie.

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Barbizon, c'était un pebûcherons, de noi ioursrenommée intelnationas' illustre pàr la (onplaipeintres à Barbizon:

Une auberge à lâ lisD'la lorêt de Fonta

[à, vonty mange] dLer peintres à la lisCes peint.es de BàrOtlt des barbes de b



rVoici Grez-sur-[oing, aimable villageorivécut Mme de 8elny, quiatliiaEalza( et, dang le3 anné$ 1880, unepléiade de peintre3 àméricains et.Édoi.... En ârdvant à Glêr ôntran<hit le Loing sur un pitloresquepont d( XVesiè(le rcconstruit àl'identique en 1980. De là on a unevue délicieusenent iomantique sur lâdvière où se rellètent l'abside del'êglise el les ruiner d( châteauroyal,, éarit André Laurent dans

Voyages en Sei ne-et- Marne.

Du côté de la forêt <nulle part on ne rencontrait à de courtes distagrande variété de beauté forestière du côté du Bas-Bréau ou d'Aprarbres qui ressemblent à des êtres, des rochers qui intégraient lasein de la peinture, des endroits qui représentaient des microcosmefisait d'intégrer corps et âme sur la toile pour qu'elle devînt toileC'est ainsi, par I'incitation que Barbizon devint le berceau du réalisla Normandie maritime, dans sa fluidité, celui de I'impressionnismela couleur accusée de la Provence, le creuset de l'art moderne inCézanne.

La troisième raison du succès n'est pas autre chose qu'un symboqu'on pourrait appeler <<le complexe de I'Angelus>. <Sans Millet,Billy, - dans Les b eaur jours de Barbizon - ce village ne serait pasque Bougival ou Marlotte. Barbizon doit à Millet sa célébrité dans leticulièrement aux Etats-Unis : les anglo-saxons aiment la peinture dfois morale et empreinte de cet amour qui est au fond de l'âme profaudrait peut-être ajouter aujourd'hui <de l'âme japonâise> tantMillet y est populaire, qu'une visite à Barbizon relève du pélérinatant Millet a vécu à Chailly et I'Angélus a été peint à la croisée de Itourne vers la Beauce. Mais I'Angélus est peinture symbole du

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lean-Françoii l/lillehabita Sarbizon dèsa famille, iln€ qu

jusqu'à sa mort,llen 1859.



comme /d Joconde qui avait régné au château était symbole magiquRenaissance et pert-être Guernica de Picasso, celui de notre XXe siecleMillet, le "phare>, sut trâvailler dans son essence le réalisme du peumariant la sueur et le ciel et incârnant I'infini dans le quotidien. Et pMillet n'est qu'un chaînon dans le réseau d'une trentaine de peintres qrent dans les catalogues de l'Ecole de Barbizon. Trois autres maîtres es

appâraissent au palmarès de la Nature, revenue en même temps que les manglais et hollandais. Non plus comme décors paysager mais comme essl'être. Corot, qui fut à Barbizon sans y demeurer - vint en forêt dèsdemeure Ie grand précurseur du <paysage pour lui-même>. Mais le véinstigateur de ce hameau, devenu grand lieu de la création, fut Théodoreseau peignant les paysages de la forêt comme des états d'âme.

Il est I'exemple autânt que Millel fut le symbole. Et lui l'obstiné disait :

qui vit dans le silence devient le centre du Monde". Et c'est ainsi qu'achacune de ses toiles. Avec Barye et Charles Jacque, les <animaliers>saurait oublier dans ce Panthéon forestier Daubigny et surtout Diaz, quiluminosité pafticulière verse déjà dans I'univers impressionniste. Les Godans Manette Salondn et Taine , dans La vie et les opinions de Thomasdorge furent les spectateurs amusés et sarcastiques de ce <MontmartreBois> aux "Barbes-de-Bizon>.

Ce qu'ils furent pour Barbizon, Murger le tut dilon pour Marlotte où il cosa rue d'importance. Car <A Marlotte, la vie est rigolotte>. C'est là que Ide kt Vie de Bohême écrivit Aline P,,oral dans les effluves de I'absinthla bonne chère de I'auberge de la mère Antony. Là aussi qu'Augusteentreprend en 1866 sa première composition de grand fomat où I'on reMonet, Sisley, et I'architecte Jules Le Cceur. Quant au cinéaste Jean Renfils, il y demeura vingt ans.

Et si l'on <<toume>,on disceme autant'de villages d'art et de culture où

cèdent les peintres comme Soutine et les écrivains comme Paul Fort à Roit il écliyit ln BalLade en souvenir d'ApoLlinaire :<Peupliers mon plaisir, peupliers de Recloses innocents de mon triste matrez-nous pleins des mélodieux accueils, chanteurs aériens pour mon asent, pour mon ami Guillaume."



Montigny-sùr-Loing.(Cette

rue suivaii un étioitvallonque des<endait un petit cou.s d'eau.Quànd Mariolle I'aperçut, il eut unravissement. C'élàit un tleûve minceet lâpide, agité et tournoyant quilavait gur une de ses rives, les piedsmême des maigons et les murs des

jardins, tardis que s

il beignâit des prairielégels éq.enant leunIeuillages à peine ou(rvofre aaeur par Guy



Deux grands châteauxde lisière

Cèt aérien et ha.monieur dessind'un jadin de rêve, ert un proietdegginé pàr Auguste Cmery en '1835

pour le paicdu Ghâteau de Fleury-en-Bière. Un ialdin à l'ânglaiie,f avorisànt de romantiquespromenades. (coll. part.)

Fleury-en-Bière

le château de Monsieur le Secrétaire d'Etat aux finances

! eut-on dire que Fleury est cousin de Bourron et frère de CourancI Clausse est le beau-père du bâtisseur de Bourron et donne leen l55l à Gilles Le Breton qui s'était illustré à Fontainebleau. En 1teau princier et sa basse-cour occupaient plus de 3 hectares. Pud'Argouges, la demeure passe aux Talmont puis aux La Rochejacquchouans émérites.Avec son pavillon d'entrée entouré de longs murs, son avant-cour,ser à un <<Fontainebleau miniature> qui reçut Richelieu et la Grande

selle. Jérome d'Argouges, après avoir remodelé le parc, faitsurélever le bâtiment principal, coiffé d'un toit à faible pente, I'aconservant son ordonnance primitive : un grand ensemble où les sièadditionnés sans se contredire-



Le château de Fleury-son ensemble et son



Mârlotte, hameau de Bourron, enlreMontigny-sur-Loing et Grez-sur-Ioing, â rassemb lé pendant près decent ans une pléiade de peintres et demusi(iens. Henri Murger, le chantrede la Yre de Bohème, attira lajeunesse de son temps. Grâce à lui,Marlotte devint, au Sud de lâ lorêt de

Fontainebleâu, le pendant culturel deBârbizon. Puis vinrent l€5impressionnistes dont AugusteRenoir et les symboliste5 représentéspârArmand Point qui y (réa unphalànstère artistique. tes poètesStuart Merrill, Elémir 8ou19es,Stéphane Mallârmé, Aristide Màrielurent d€s familiers de cette mâisonaccu€illante,Après lâ Grande Guerre, Jean Renoira(heta unevillà à Mârlotte. lltournadans les environs plusieurs de ses filmsquilui donnèrent la (élébrité. Unepaftie de campagne,la Fille de I'eau

sont maintenànt des{ilms cultes,

I-a dignité de Rourron

Le château de BoLlrron est d'Lrne régularité exemplaire <constmit suplein rectangulaire entouré tlc douves. précédé dc pavillons d'anglesmolils géorrétriques. il comprend un corps de logis et dcux ailesL'avant-corps donnant sur la cour. est précédé d'Lrn escalier en fcbarré par Lrn large balcon. Le parc ir l'ordonnancernent régulicr est à lla demeure : inrpeccable.Robert de Bourrrrtr lLrt au XII' siècle l'autcur du Ronut de Suittt Grza

ensuite d'un dornaine intégré dans la garenne Royale. Au XVlc siègncurie est à François de Sallard. épour cle Diane Claussc. fils du tousecrétrire d'état d'Henri ll loisin de Fleury-cn-Bière. On attribuc lation du château à celui qui lut aussi lc -rrand gruyer dc la fbrêt de Bièmarquis de Bourron fit hospitalité au roi de Pologne luquel l'étiqucttsait de résider à Fontainebleau. La flmillc de Montesquiou lc possèd



III

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Le Gâtinais

Au-delà de la Seine, comme le Multien ou

Marne, le Gâtinais français n'est que la padu Gâtinais Orléanais et plus spécialemenrégion de Montârgis. En réalité il s'agit, dd'autre du Loing jusqu'au Betz et au Fusarégion historique qui pourrait être qualifi(Gâtinais royâbr. En effet ce Gâtinais corrl'origine au comté dont le seigneur résidaChâteau-Landon : les puissants comtes deChampagne et de Sens convoitent cette mconstitue, pour le roi de Frânce, une ligne

essentielle pour la défense de Melun. Ainsen 1067 plofita de ces dissensions pour se

ce comté du Gâtinais relevant de Moretdésormais au Royaumê plotégé par un dode forteresses sur I'Orvanne et le Lunain puissante muraille de Château-Landon cochemin de César âllant de Sens à Orléans.Pourtant ce Gâtinais royal, relevant largel'ancien régime de l'éleclion de llemours,de part et d'âutre du Loing deux contréespaysage et la 9éographie divergent: l'unde Gâtinais occidental largement étendudéjà l'Orléanais-Beauceron comprenant lde Nêmours, Château-Landon €t de La ChReine; l'autre, pays des deux rivières, boGâtinais aussi charmant que divers dans l

de Moret et de Lortez-le-Bocâge.

La ville de Moret-su1-Loing.



Nemours sous le charmedu loing

emours relève à la fois du charme de son environne-ment aquatique, de I'importance des témoins de son

histoire et de I'intensité de son activité <industrieuse>.Victor Hugo dans ses notes et lettres de voyage en fait unedescription idyllique :

<<Nemours n'est pas la forêt mais il y a des arbres,Nemours n'est pas au bord de la mer ni au bord du lac,

mais il y a de I'eau,Nemours n'est pas un palais ruiné... mais il y a un vieux

fort du XIIIe siècle avec une tour carrée et un châtelet,Nemours n'a pas de cathédrale comme Amiens et

Chartres mais sa paroisse est une de ces magnifiques églisesde campagne qui sont toutes proportions gardées aussi raresque ces cathédrales.

Le Loing qui passe à Nemours a le sommeil d'unétang et la vie d'une rivière...

Rien n'y est sublime tout y est charmant.>>

Et Balzac renchérit. Dans son roman Ursule Mirouet,Il écntà la Bouleaunière chez son amie Madame de Bemy, immor-talisée dans Ze Lys de la Vallée : <Qui connait Nemours saitque la nature est aussi belle que I'an dont la mission est dela spiritualise>.Non loin de là Guy de Maupassant écriraNotre cæur àMon-tigny-sur-Loing, et Grez, avec sâ tour de Gannes, sera qua-lifiée de <Pont des peintres et des écrivains>.Ce Nemours poétique est précédé par un Nemours historique, débordé p

environnement industriel et massifié par ses alignements de mastodontesdentiels. Le quartier de l'église, du château et du canal venant de Briare,un ensemble pictural de premier ordre : on pourrait même le dénoNemoursle-Duché : la ville médiévale délimitée par ses anciens fosséssède un château fort et une église dès la ûn du XIIe siècle. L,initiateurOrson, vassal du Roi qui fait édifier une première forteresse et son gendretier faisant restaurer l'église qui draine la population vers les reliques de

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Jean-Baptiste. Il édifie un hôtel-dieu et dresse la citadelle <<ducale" : un corps de

logis quadrangulaire cantonné de quatre tours circulaires coiffées de toits enpoivrière, une courtine - passage couvert de trois étages de galeries - reliant lechâteau à la tour du guet. Très convoité pendant la guene de Cent Ans, le duchépairie est créé en 1404 et Louis XI le donne à Jean d'Armagnac qui sera décapitéprès des halles de Paris en 1477. Enfin Louis XIV I'attribuera à la famille d'Or-léans qui le garderajusqu'à la Révolution et I'un des fils de Louis Philippe sera

duc de Nemours. Pourtant c'est Dupont de Nemours, député du bailliage aux

La ville de NemoursLoing. le (hâteau loSaint-Jean-Baptiste, le loing ei les pittormaisons anciennes.



Etats Généraux qui demeurera le notable en devenant I'ancêtre d'uimportantes multinationales des Etats-Unis, cependant que le matBezout et le sculpteur Sanson seront ses lumières du XIXe siècle.

Le musée de la Préhistoire de Nemours situé dans une région où abonlithes et polissoirs, est un excellent outil de pédagogie vivante, mettadans deux circuits les différentes périodes de la préhistoire : onnotamment le moulage sur 60 m'? du site de Pincevent, une sépulture

de Cannes-Ecluse et la célèbre pirogue mésolithique de Noyen-sur-

Ville poétique et historique, Nemours et ses environs sont demeurésindustriels renommés avec la verrerie de Bagneaux-sur-Loing qui aet Souppes, non loin de l'abbaye de Cercanceaux, royaume du grès,d'une des quatre grandes sucreries de Seine-et-Marne.

Plan de Nemours àu xvll€ siècle.

A gauahe, le château-fon deilemouts taansformé en musée.



Saint-Mathurin de Larchantguérisseur de la tête

Le Marair de larchantest un sitenaturcl, étonmnt par sa.onfiguration.Lieu privé, il estaussi une Jéseûepour la llore et lâ lâune.

! n limite des bois de la Commanderie, au creux d'un cirqueL "expressionnistes" et dans le sillage de ses célèbres marais clchant dresse très haut son <impoSsible> cathédrale campagnarde,ouverte sur le ciel, demi-sanctuaire consacré au culte de saint Mathurisseur de la tête>.Selon Dom Morin, I'ancien historien du Gâtinais <de tous côtés de la

dévoyés d'esprit se rendaient à Larchant et s'y faisaient de grandesdejour enjour.> La légende voulait que saint Mathurin né à Larchareçût le don des iniracles à tel point que l'empereur Maximien leRome pour y guérir sa fille Théodora qui était <dérangée>. Il y mocorps fut ramené à Larchant où il multiplia les miracles si bien qnoines de Notre-Dame de Paris, seigneurs des lieux, bâtirent un san

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les architectes étaient ceux de la cathédrale mère. De nombreux rois y vinrentet les lieux étaient envahis de ces fous dont on disait qu'ils étaient <bons à

envoyer à SaintMathurin".

La <<grande> église en forme de croix est un vaste vaisseau unique avec uneabside semi-circulaire. Au sud du chceur on raconte qu'une salle aux fenêtresgrillagées recevait pendant l'office les fous les plus dangereux. Ce chef-d'ceuvredu ciel <un peu déraisonnable" dans ses proponions, fut sans cesse saccagé parles guerres, les tempêtes et les incendies. En 1675 une partie de la tour de50 mètres s'effondra sur la chapelle de la Vierge, nous laissant aujourd'hui unsanctuaire demi-debout, demi-ruiné : à I'intérieur quelques statues de la Viergeet de saint Mathurin gardent le sanctuaire; à l'extérieur subsiste le tympan dujugement dernier et aux alentours demeurent les vestiges des auberges et mai-sons des pélerins de cet étrange Lourdes médiéval.

L'égliseSaint-Mathurinde Ll'àncienne petite Loudes dedomine unjolivillage.les péle]inages en tirent auAge un gros bourg donl ilresencore de belles demeures.



'À...'-

l lr\1 cr irr N.r'tl tlc I-rrril.Lnl ct clc Ia ('r'LpcIe ra Irci'c. rlLri tr.it srFl i llllrrchc tlc c'lrstillc. : rirr'nrl lr |c.tc clc r Lre rrn irr'rcrse Plrr s .,l\()u\

lc er-l- ilc lcrrrlt. clt tcntl)s corrntnnI rlc IonLtrer collincr i irics cIttéc\ (la .lfcllle., cloel1ç1,, 11111111r. [)Ùtrllrnt llr rais0n drs Illrissotls. llr tctttLI cu\c \ xl)l)llritil coll llc un r lrslt' chaItp d'or.. lrlrcr.rLrnl ltr ec le: i er.ilIulurc\ hcltcrl\c\ cl (lLrcl(lu!'li)i\ r'ehlLr'rtlù tlcs corrPs rlc lLrnrjcr.c (les

'irls [)rr srrrrrrret ilclir e.llirr rrc [Jurcr. tliri p.r'tc sii. [lrise tlLr \u. sii'eles rit'lrLrr ile I-allan l)ili!rc1rr lir rre I rl Lrrrr,l,,Lri. lLrrrr,.r. hlerrc're.rltlliltelc'il,. sainl .-\rnlLnrl. lc.,1-,at1rLc. (l!'\c!,1(l \ùr\Nlrlleirrr ct llrrlhr

'-''a -'

Le Gâtinaisde I'immensité



Lrn

la ralléc cle l Ess.nne.u s'étale cn directiorr crc c-'hâteau Lancron.u'ers

Beaunrrnt-en-Gâtinais. C'est lc dontaine cle.lactlues Clrur.. cle Louis cle Harllv etdcs \'lontntorency-Lurenrb.urg. sitLré ii l'ext[érnité Sucl_Ouest cle la Scine'_et

\lrrne. comrlc Egrcr ille aLr Sucl,Est. Nloussv le_NeLrf aLr Norcl_OLrest et Cou_l,'1111r;-111 Virloir arr \,rhl E.t.Ici. da,s l'étendue sans lintite. I'tr:il cli'ngLre. se perd et nc se relro,\,e pâs ct leplir,s du rniel et clu safran. silionné par.clc pLrisslnles nrachincs auricolcs clr.ribrtteirr la plainc crrnrne unc ca'rrerie blindéc est pc.t être r,n a'an-t -soût dc IaBclucc. Belsa lu tr'ès claire - aurait dit pé!rur,.

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la sainte muraille

Château-lândon, lieu d'êchângeset de prières êtait au lxè sièclelà (apilale du Gâtinais. t-esfortifi(âtiona et les remparts âvecles chêinins de

ronde dessinent leslimites de la ville au Moyen Age.

Château-[andon,

! erché sur un promonroir rocheux intangible, ce balcon féI - murailles tombent à pic sur la.tendre vallée du Fusain fut la ptale du Gâtinais de la couronne de France. Aux remps mérovinSéverin, natif du Valois, après avoir guéri Clovis de la fièvre, se rermitage situé au croisement de Ia route de Compostelle et du chede Sens à Orléans. Il y multiplia les guérisons, notamment parmiEn souvenir d'un væu. le fils de Clovis ordonna la constructionau-dessus de la crypte où I'on a récemment retrouvé les fresque

ment. Château-Landon lieu d'échanges et de prières était au Ii. stale du Gâtinais et le site était d'une telle importance comme senla puissante Bourgogne que philippe Ier en devint le maître.La ville close va de la place du Marché à I'abbaye de Saint_Séverivent successivement la tour Madeleine, l'église Notre_Dame, I,hôle clocher roman de l'église Saint-Thugal, le moulin Beaupoivre

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(L'église Notre-Dâme. con

trois siècles, est remarquaclocher dont les trois niveaiourés se détachent deva

devenue maison de rett.aite : elle lut succcssivement saccagée par les Saxons,les Normands, lcs Anglais et les Huguenots, les bâtiments à,aujourd,hui étantceux du XVe siècle. Faisant partie des fbrtifications, ils ne sont pas sansrappeler' avec leurs énormes contre-forts flanqués de tours, ra Merveille

duMont Saint-Michel.L'églisc Notre-Dame construite sur trois siècles. est remarquable par son clo_cher dont les trois niveaux d'arcs ajourés se détachent devant lc ciel. Elle estlotie de ce calcaire dur qui fit de Château_Landon <le fburnisseurde I,Arc deTriomphe et du Sacré-Cæur.,Il fàut dcscendre flâner sur le Fusain, Ievant les yeux vers la Sainte_Muraiile- ense promenant dans un paysage qui évoque la Toscane de Saint_Francois



Moret,ville reflet

Morei au début du XVIesiècleA.D. Estampes.

oret est à Ia fois reflet de la nature et le florilège deI'histoire : car son histoire est un écho des siècles

légendaires. Et sa silhouette - les pieds dans I'eau _ est unpeeétuel reflet de I'Impressionnisme là où Sisley sut par_achever en chefs-d'ceuvre le miroir où depuis des sièclËs laville trouvait sa seconde dimension.

<Du vieux pont, écrit Daniel Bretonnet, je ne me lassais pasdu- paysage reproduit par les peintres : le clonjon massii etsolennel dressé au-dessus des remparts chargés de lierre,l'église dont la dentelle de pierre du clocher àétachait sescontours dans le ciel du soir, la porte ancienne gardant I,en_trée de la ville, les maisons basses et trapues avec leurs tuilesplates et moussues, les balcons fleuris de géraniums et lesperspectives sévères des fortifications heureusement cou-pées de jardinets.>Cette ancienne ville forte qui faisait partie du duché deBourgogne aux portes du comté de Champagne devint éga_

lement royale en 1068 et son enceint."n à"Ài-lun" .rt ré._

tiligne sur le Loing et arrondie dans I'autre sens. Du châ_

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lecélèbrê pontde Moretchaque année un spectacde sons et lumièler.eau royal - aménagé par Henri IV pour sa maitresse Jacqueline de Bueil la

<<nymphe au court museaun- et qui fut la prison de Foucquet pendant son pro-cès, il ne reste qu'un puissant donjon cané. La vieille ville encore très vaillante,garde aux extrémités de sa grande rue ses deux portes fortifiées du XVe siècle,les portes de Bourgogne et de Samois. L'hôtel-de-ville occupe aujourd'hui l,an_cien monastère des bénédictines - fabricantes du sucre d'orge de Moret - et dontla légende veut qu'une pensionnaire de couleur - appelée Ia Mauresque - fûtune enfant naturelle du roi Louis XIV souvent visitée et protégée par Madamede Maintenon. Tout à côté se dresse la façade de la maison dite de François Ier- en fait de Nicolas Chabouillé, contrôleur des finances - qui devint une façademobile. Elle fut en effet achetée par le colonel de Brack, démontée puis remon_

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tée en 1823, Cours la Reine pour sa maîtresse I'actrice Mademoiseretour de I'ensemble n'eut lieu que ... 133 ans après.L'église - ancienne corrégiale Notre-Dame - donile chceur fut sembcré par saint Thomas Becket, archevêque de Cantorbery, avec saflamboyante et rayonnante, fut sans doute I'un des demiers amouVivant à proximité de ce monument il ne lui consacra pas moinszaine de toiles en 1893-94 comme les différentes versiàns d,unexécuté sous des éclairages les plus variés sans changer ou très légèrplacement du chevalet.

Alfred Sisley, qui vécut à Moret pendant une vingtaine d'années amisère, sera son chantre dans toutes les inflexions et les mouvemtoiles qui furent hors de prix au lendemain de sa mort. Sans lui, Mopeu moins vivant et saurait moins bien se regarder dans son mson ciel auquel son <peintre a donné un aspect surréel où ses eaux toude couleur impalpables et lumineuses>>. Avec lui, <<le naviretirée par les péniches de Saint-Mammès, ébahies d'être si céfait le tour du monde.

n['é9liie - ancienne collégiâle Notre-Dame - dont le cheur tut semb le-i-ilaonsaaré par saint Thomâs geclet,archevêque de Caniorbery, ave( 5abelle façade tlamboyante etrâyonnante, tut sans doute I'un desde]niers àmours de Sislêy.,



Vue de Morct, peinl pCo L part.



[e Bocage gâtinais

1 D ï]ï,fft;ï t":Jtri#lli:3ït*::iî:ï;î:f gî,voyantes, à visages découvens ou occultées par Ies bosqu.r,

",t"gant entre deux collines, elles traversent des villages deËores O.let:uy1..r q. moulins, pigmentés de fermes er O.*muiron, r.^tii

rétablies dans un module permanent.Un pays dont l'Histoire est <chargée> dans tous les sens du termede passage antique et frontière bà*icadee ae crrateuu"'ùJtuiiËrFitre à Nanreau, Ia pierre aux Coureaux à,niant, ou ta piene ô_ïiFérottes, indique un lieu néorithique en direction de ra Seine. puisGâtinais devenu royal aligne sa double rangée de forterer."

e6o,ï"luau, à Diant face à la redoutable Bourgo-gne et ;.;;;;;;';;bulence pendant la guerre de Cenr Anr-"ti., gu.rr., à. i"ligj.^

[e château de Diant. anciennelortaJesse médiévale, qu'on disàitimprenable, estau creux dê la valléede l'oruanne. ll en restê encore dêgrosses tours au miliell des douves.Le châtêa( reaonstruit âu XV tesiècle est une belle dehèure, bienrestôurée.

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(Doulae FrancêE pouràit-oquand on traverse le Gâtinabo(ager



liers et les gens de guerre, feront bientôt place aux maîtresses desseigneurs éclairés comme les Lefèvre ae Càumartln et les aÂrg"ii"uau cours de la dernière guene sera centre de résistanceEn remontant I'Orvanne, on croise Villecerfpuis lesierrasses, dépvestiges de jardin du châreau Sainr_Ange _ .i, ;, Ct uttuuu _ .ànii,lrçois Ier pour la. duchesse d'Etampes. Il comprenait un noyuu ."ltungonné de pavillons carrés forrement saillants. Henri IV ni p."io"lenier la demeure pour Gabriel d'Esrrées. eu xvff" ei xvfi"".iiil",fut

aux Lefèvre de Caumartin, marquis de Suint-eng" "i;. ùà."trent Boileau, La Fontaine et Voltiire. o. pitto.".iu", iuràiisdessinés sur une colline abrupte, avant que I,ensemble ne fut démConsulat.A Dormelles eut lieu en 599 une terrible bataille entre Clotaire II filsgonde er Thierry er Théodebert fils de Brunehaut, de ,"fi. ,ori"'qo"fut tantôt appelée <la sanglante>>. Un peu plus f,"", pi"gy

"ri"i" vavec ses sept rues parallèles aboutissant chacune à un pon-ienjamban

[ê village de Dorlnelles.

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A Diant, entourant une demeure classique subsiste une étonnante forteressemédiévale de plan carré avec douves, quatre courtines délimitant une enceintede 60 mètres de côté avec neuf tours (il en reste cinq). Ce fut dit-on I'une des sei-gneuries de la famille des Barres dont Guillaume fut ami de Philippe-Auguste,héros de Bouvines. I1 fut appelé I'Achille de son temps. Plus au sud, au châ-teau de la Brosse-Montceaux, les religieux des Oblats de Marie-Immaculée,furent sauvagement exécutés à la veille de la Libération.En passant de la vallée de I'Orvanne à celle du Lunain, on sera séduit par I'unitéet la sobriété du château de Chevry-en-Sereine qui constitue I'un des plus remar-quables témoins de I'architecture Louis

XIIIde

la région: précédé

d'une courd'honneur bordée de balustrades, isolé par des douves sèches, le corps de logistlanqué de larges ailes en retour est composé de deux étages <<nobles> sousde hauts combles d'ardoises, les façades de briques étant animées par deschaînes de grès.En descendant le Lunain on remarquera tout d'abord au chef-lieu le château de

['austère <hâteaude ChSereine, (onstruit s(lr le

d'une ancienne demeureun belexemple de l'ârchdèbut du XVll. siè.le, soLouis Xlll.

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LorrezJe-Bocage aussi <complexe> que Chevry_en_Sereine est sle château sont englobés les vestiges â'un mu"oi. a" XV. riC"f"ment d'une ancienne forteresse- Les deux corps de logis en équenetourelles circulaires ont été <séripaur de Ségur nJe c;;in ;r" ;;iï."fi:li"i:ii::';;:i1?rbas Paley est un lieu très ancien avec ses vestiges de château, soaux sarcophages mérovingiens, sa cave aux fées et son pont Thienyteau au bord de la forêt et toute cernée de polissoi.r. ôn y .".àriunantchâreau

de sryle néo_Renaissance qui fur la propriéte â.ia-ia.idu Pin puis Lesieur avant de devenir rn""nt "

dt.iàniuti* ,oJlËcette commune que se trouve la célèbre Tuilerie de Bézanleu.On terminera à I'extrémité du département par un de ses plus beaEgreville est un petit bourg ancien exemplaire doté d,uni ,up".iplombée par son église SaincManin avec son clocher et clochàmn,ses travées de haureurs différentes, sa <<célèbre> halle édifiA" enire iScoiffée d'une lourde charpente de boir, ,uppo*un, un" ,liru* irnï.tue, soutenue par quatre rangées de.piliers qui ra divise en trois nefs.maisons donnent encore Ie ton de l'ànci.n uoi.inage. Non toin ,.î."eau Renaissance

bâti par Anne de pisseleu, au"[.rr" a,Èru.pJspar Ie maréchal de la Châtre. C'est là que vécut de tsee À ioii-ie.orJules Massenet qui y termina Le Jongieur de Notre_Da., fo*rui-utradition de la Seine-el-Marne musicienne.

L'industriel Gustave Lesieur, en 1913.aahète le domaine de l{ânt.âu-rùr-

Lunain.ll fàit reaonstruire le châteauet remanieJtout leiardin. Un vasteplan d'eau r'étend aux pieds duchâteau poul aboutil à unecolonnade ave< un esaâliet dansl'eaù. Auiourd'hui la p.opriétéaccueille un centlê de fonnàtion etde réadaplation prolessionnelle Doulhàndicapés.

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A Eglevillê,1â halle êst étonnra longue toltur€ aoBtruiteprotéger les étak des lntêmLa ahàrpeniê, impresaionnanle travail réalisé, taillée dânschâtaigniêr, êrt ioutenue paràngées de piliers. Egli.ê go<hâteau Renakiance, GrângeDîmes, anciênre3 naiaom du.iécle, fonl la bêauté de (ett

ville.



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Table des matières

[a Vallée de la Marne,lvleaux, sur la l\.4arne (lsleuse)

La Ferté ârdente sous Jouarre la Sainte

La l\.4arne danse

lvlontceaux, Fontainebleau du Nord

Lagny de part et d'autre

Orxois, Multien et Petite France,La balustrade de l'0rxoisLe canal de l'0urcqCrouy, 1es deux châteaux

Lizy-sur0urcq, industrieuse dans la ruralité

Les vallées des Morins et de l'Aubetin,Crécy, 1a petite Venise briardeFaremoutiers, le promenoir des Anges

I\lauperthuis entre Renart et d'ArtagnanL'Aubetin, miroir aux souvenirs

Coulommiers, la ville aux 36 ponts

L'Yerres, belle rivière,Rozay entre la rose et le roseau

La Grange La Fayette

Sima : les plaines de la BrieLa Houssaye le Bien Assis

Le bijou des Boulayes et le secret de CrèvecæurLe Vivier, fol château

Provinois: le plat pays sur un fond de ciel,Provins la superbe

Le couvent des Cordelières

Le Moulin Choix. voleur de ventChateaubleau, l'étape sur le chemin de Rome

Rampillon, porte de l'au-delàLe lvlontois aux multiples visages

chelles qu'on aimaitFerrières, le paquebot de la forêtLe lvloulin chocolat et Champs-sur-l\4arne

Disney, caneTour des rêves

Marne la nouvelle, la ville au-de È des vrllaqes

Le plessis ou la solitude de DieuLe l\,4ultien : un Champ de bataille et de bléLa barèille du [,4ultier, une rragédie en c,nq iouLes collines de Goële ouvrent les portes de la p

Rebais, ville neuve à l'ancienneNolongue, le manoir aux brebisLa colline de Doue au-dessus des blés et des légSaint-Cyr sur l\,4ontmartre

La Ferté et ses hommes-oiseaux

Tournan et sa mairie foneresseArmainvilliers les deux châteaux

Grisy les deux clochersBrie-Comte-Robert cité royale

Lésigny, l'Abbaye

Sigy, Paroy et Flamboin

Chemin de fer à longueville5aint-Loup le Paradis

lVontaiguillon la féroce

Voulton et Les l\4arets, deux îlots d'harmonie



La Seine aux trois visages,lVelun ville ouverte Saint-Mammès et Thomery ou la péniche et leSénart, cité conTédérée à la recherche de son âme Villages d'art et de poésie

La Bassée, royaume aquatique Les deux châteaux d,en faceBray, la ville aux murailles d'arbres Fin de la mise en SeineMontereau passe en force

La Brie verte,Blandy-les-Tours ou la leçon d'histoire La féérie de Grandspuits et les fastes de Bois-BAutour de lVormant, la bataille Vaux-le-Vicomte ou le songe de piene

Fontainebleau, les ùois couronnes,Le château (Demeure des Rois, maison des sièclesr Deuxgrands châteauxde lisièreL'antique Torêt de Bière La dignité de BounonBarbizon et ses frères

[e Gâtinais,Nemours sous le charme du Loing Château-Landon, la sainte murailleSaint-Mathurin de Larchant, guérisseur de la tête l\4oret, ville refletLe Gâtinais de l'immensité Le Bocage gâtinais

Photogravure Darras-M.G.P / Pays d'Oc34070 Montpellier

lmprimerie Pozzo Gros MontiMoncalieri

Novembre 1998



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3 7701 00139833 I

seine-et-marne vue du ciel

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