scandale sur les appels entrants comment macky 2012 …

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Comment 14 milliards ont disparu au Fesman ISSN • 2230-133X 100 F C M J N www.enqueteplus.com LUNDI 30 AVRIL MARDI 1 er MAI 2012 NUMÉRO 269 SCANDALE SUR LES APPELS ENTRANTS LISTES LÉGISLATIVES Macky 2012 dans l’œil du cyclone P.5 GRÈVE DES ÉBOUEURS Dakar, poubelle capitale P.6 P. 4 FIN DE MISSION À PARIS Maïmouna Sourang Ndir rentre aujourd’hui P.2 APRÈS UN TRAFIC INTENSE Le passeport diploma- tique dévalorisé P.2 Sindiely, Abdoulaye Wade et Abdou Aziz Sow

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Page 1: SCANDALE SUR LES APPELS ENTRANTS Comment Macky 2012 …

Comment 14 milliards ont disparu au Fesman

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X100 F

CMJN

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LUNDI 30 AVRIL MARDI 1e r MAI 2012

NUMÉRO 269

SCANDALE SUR LES APPELS ENTRANTS LISTES LÉGISLATIVES Macky 2012 dans l’œil du cyclone P.5

GRÈVE DES ÉBOUEURSDakar, poubelle capitale P.6

P. 4

FIN DE MISSION À PARIS

Maïmouna Sourang Ndirrentre aujourd’hui P.2

APRÈS UN TRAFIC INTENSE

Le passeport diploma-tique dévalorisé P.2

Sindiely, Abdoulaye Wade et Abdou Aziz Sow

Page 2: SCANDALE SUR LES APPELS ENTRANTS Comment Macky 2012 …

COULISSES page 2

numéro 269 • lundi 30 avril mardi 1er mai 2012

Publications - Société éditriceBoulevard de l'Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : [email protected] de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef : Momar DiengRédacteur en chef délégué :Bachir FofanaChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueBachir Fofana - Economie / SocialJules Diop - Dossiers & enquêtes Ndiassé Sambe - SportPa Assane Seck - People Directeur artistique : Renaud LioultMise en page : Penda Aly Ngomet Fodé BaldéPhotographe : Amadoune Gomis Impression : Graphic Solutions

Régie publicitaire :[email protected]él. : 77 834 11 [email protected]él. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72

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Affaires étrangères, du “personnel”non désiré ventilé en masse avant le 26 février et à l'entre-deux toursde la présidentielle C'est un secret de polichinelle que

l'ancien régime avait fait de la cartediplomatique sénégalaise sa niche denépotisme. Il nous revient que desaffectations de parents, frères, sœurs,cousins et cousines, amis, militantsont eu lieu juste avant la présiden-tielle du 26 février dernier, et entreles deux tours. Des dizaines de per-sonnes ont pris l'avion pour aller peu-pler les Ambassades et Consulats duSénégal déjà surpeuplés qui pullulentà travers l'Afrique, l'Europe,l'Amérique et l'Asie. Ce “personnel”qui n'a rien à voir avoir la diplomatiea été ainsi casé pour des raisons poli-ticiennes. Selon des sources prochesdu ministère du Budget, l’État n'aplus les moyens d'entretenir cettepléthore de parachutés, d'ambas-sades et consulats qui n'apportentrien au pays. Du balai en vue pour cesémigrés de luxe fabriqués par lerégime prédateur des Wade. À suivre.

Ambassade du Sénégal à Paris : rappelée, Maïmouna Sourang Ndirrentre à Dakar, aujourd'hui Restons dans le secteur de la

diplomatie pour informer que c'estfinalement aujourd'hui – sauf chan-gement de dernière minute - queMaïmouna Sourang Ndir rentre àDakar. Comme beaucoup d'ambas-sadeurs, elle a été rappelée par lenouveau pouvoir dans le cadre de lapolitique de retour à l'orthodoxiedans la diplomatie sénégalaise. Al'instar d'Amadou Tidiane Wone, ditBaba, ambassadeur au Canada, etde Fatou Danielle Diagne aux États-Unis, et bien d'autres, Mme Ndir,affectée depuis trois ans en France,n'était pas diplomate de carrière. Lestrois cités, qui ne pouvaient doncprétendre diriger des représentationsdiplomatiques aussi importantesqu'Ottawa, Washington et Paris, nedevaient ce privilège qu'au laxismed'Abdoulaye Wade, de son ministred'alors Madické Niang et du filsKarim Wade parrain de Baba Wone,Fatou Danielle Diagne et MaïmounaSourang Ndir. Encore en poste lorsde la visite officielle du présidentMacky Sall, le 18 avril dernier, MmeNdir devrait débarquer aujourd'huisoir à bord d'un vol de la compagnieAir France, a appris EnQuête debonnes sources. Cela dit, lesmanœuvres se poursuivent pour ladésignation de son (ou sa) succes-seur à l'ambassade établie dans le16e arrondissement, près de la TourEiffel.

Présidence, Zahra Iyane Thiamnommée ministre-conseillère spéciale de Macky Sall L'information a failli échapper à

EnQuête. Zahra Iyane Thiam a éténommée conseillère spéciale du pré-sident de la République, Macky Sall,avec rang de ministre, vendredi der-nier. Cette nomination est sans douteune récompense au soutien apporté àla candidature de Macky Sall par lasecrétaire générale de l'Union pour ledéveloppement du Sénégal/Inno-vation(UDS/I), par ailleurs fille dudignitaire religieux Mourchid IyaneThiam, président de la Commissionpour l'observation du croissantlunaire. A ce rythme de nominationde ministres-conseillers..., le recordde Wade finira par tomber...

Parti politique : Amsatou Sow Sidibé a son récépissé Le Pr Amsatou Sow Sidibé tient,

enfin, le récépissé de son parti poli-tique, la Convergence des acteurspour la défense des valeurs républi-caines (CAR Leneen), plusde...deux ans après sa demande for-

mulée auprès du ministère del'Intérieur. EnQuête a appris que lesésame, réclamé à cor et à cri par lacandidate malheureuse à la prési-dentielle 2012 au ministre detutelle d'alors, Ousmane Ngom,accusé de faire obstacle, a été signéle 22 mars dernier. Soit dans l'en-tre-deux tours et donc par l'ex-pre-mier flic du pays.

Législatives 2012, Mamadou Lamine Diallo cautionne Restons dans la vie de nos partis

politiques pour parler d'un autremouvement qui se fait discretdepuis un certain temps, celui deTekki de Mamadou Lamine Diallo.Selon nos informations, le candidat

malheureux à la présidentielle2007, qui n'a pas jugé utile de seprésenter en 2012 pour, disait-il,“ne pas ajouter à la confusion”, adéposé sa caution pour les législa-tives du 1er juillet prochain. Pour sapremière participation aux législa-tives de juin 2007, Tekki avaitréussi à faire élire Me Ndèye FatouTouré, alors tête de liste en lieu etplace de Mamadou Lamine Diallo.Cependant, Tekki était jusqu'àsamedi en négociation avec MackySall et d'autres partis ou coalitionspolitiques.

Affaire Béthio Thioune, Kara rend visiteau Cheikh à qui il prédit un “laps detemps” en prisonSerigne Modou Kara Mbacké a

rendu une visite surprise à CheikhBéthio Thioune, samedi, à la Maisond'arrêt et de correction de Thiès, oùle guide des Thiantacounes séjournedepuis son inculpation, jeudi, dansl'affaire du double meurtre dans sondomaine de Médinatou Salam àMbour. Selon Modou Kara : “Béthiosera en prison pour un laps detemps, il va bientôt être en liberté”.L'entretien entre les deux hommes aduré une heure de temps. A sa sor-tie, le patron du Parti de la véritépour le développement (PVD) adéclaré que Béthio Thioune “estplus fort, donc ce n’est pas l’endroitqui est important ; il sait que c’est lavolonté divine et il l’accepte”. Vêtud'une Jellaba noire, avec uneécharpe blanche, Kara Mbacké pré-cise être “venu pour rendre visite àCheikh Béthio Thioune parce quec’est un fils du pays et un responsa-ble dans le spirituel comme dans letemporel, que c’est la volonté divinequi est passée par ses disciples, etque les malaïka (les anges) ont exé-cuté la volonté de leur Maître(Dieu)”. Modou Kara a en outrelancé un appel au calme et à la rete-nue à l’endroit des Thiantacounes :“Je demande aux Thiantacounes derester calmes et de ne pas détruireles biens publics parce que ce qu’unprophète a vécu et les hommes deDieu est valable pour un marabout”.Cependant, Kara Mbacké dit se plierà la décision de la justice.

Crise scolaire, les étudiants et élèves de la Jama’atou Ibadou Rahmane pour le sauvetage de l’année Le Mouvement des élèves et étudiants

de la Jama’atou Ibadou Rahmane (MEE-JIR) ne veulent pas d’année blanche etappellent les principaux acteurs às’asseoir autour d’une table pour un règle-ment définitif de la crise scolaire qui per-dure. L’annonce a été faite samedi, lorsd’un point de presse à Diamaguène SicapMbao. “On est des élèves et étudiants etnous voulons que le système éducatifmarche à merveille. Malheureusement,ce n’est pas le cas car depuis des années,ce système subit plusieurs perturbationset des grèves à n'en plus finir”, a déploréMohamed Guèye, président du MEEJIR.Il a aussi profité de l’occasion pour dire àses camarades élèves qui sont en train dedécréter une année blanche de discuteravec les autres parties prenantes du sys-tème éducatif.

Audiovisuel, Rewmi FM inaugurée samediLa radio privée Rewmi FM, inaugurée

samedi à Dakar, respectera les règlesd’éthique et de déontologie encadrant lemétier de journaliste, a assuré son patron,l’homme d’affaires Mbagnick Diop, selonl'APS. “Nous serons neutres et profession-nels. Nous mesurons à sa juste valeur laresponsabilité de la presse et allons, dèslors, faire preuve d’éthique et de déonto-logie dans le traitement de l’information”,a déclaré M. Diop lors de la cérémonied’inauguration de la radio. “Nous venonsconsolider cette posture de diversificationque nous avons déjà enclenchée dans lemilieu médiatique du Sénégal”, a ajoutéMbagnick Diop, président-directeur géné-ral du groupe Promo Consulting, qui éditele journal Rewmi Quotidien. SouleymaneSy, le représentant du ministre de la Com-munication et des Technologies de l’infor-mation et de la communication (TIC), asalué les “moments de communion” quece groupe a “partagés avec la presse, quiest un maillon important de la démocra-tie”. Mamadou Oumar Ndiaye, directeurde l’hebdomadaire privé Le Témoin et dela radio Top FM, a magnifié “la touche dequalité qu’a toujours apportée le groupePromo Consulting dans les médias” séné-galais. Des personnalités politiques et desmédias ont assisté à l’inauguration de laRewmi FM.

E t l'on reparle de la distribution, à une échelle industrielle, des pas-seports diplomatiques sénégalais par l'ancien régime. Beaucoup deces précieux documents ont été monnayés (autour de 2 millions) par

des attributaires, notamment à Touba. Aujourd'hui, EnQuête a apprisqu'aux Affaires étrangères, on ne parle que des centaines de passeportsdiplomatiques délivrés peu avant et durant la campagne électorale, entreles deux tours et… entre le 26 mars (lendemain de la défaite du PDS) et lapassation de service entre Madické Niang et Alioune Badara Cissé, le 11avril dernier. Au département sis Place de l'Indépendance, l'on fait savoirque c'est une “violation grave des textes sur les ayants-droit au passeportdiplomatique”. Qui a donné les instructions pour la délivrance de ces pas-seports signés par le Directeur de cabinet et le Secrétaire général desAffaires étrangères ? Gorgui ou Madické ?Assurément, les passeports diplomatiques auront servi d'armes électo-

rales pour enrôler des électeurs et corrompre des religieux à la pelle. Uneenquête devrait être diligentée pour faire la lumière sur cette grave affairequi est sur toutes les langues au ministère des Affaires étrangères. Faut-ilfaire comme Abdoulaye Wade en avril 2000 annuler tous les passeportsdiplomatiques et de service et recommencer à zéro ? À l'époque, le nouveaurégime de l'Alternance avait accusé celui d'Abdou Diouf d'avoir vendu despasseports officiels, raison pour laquelle Wade avait annulé tous les passe-ports délivrés avant 2000. Maintenant, que va faire Macky Sall devant cettequantité industrielle du précieux document officiel qui circule à travers lemonde et qui dévalorise le passeport diplomatique sénégalais ? EnQuête ena eu la preuve par neuf à l'aéroport de Dakar où des voyageurs mal famés etmal habillés ont présenté des passeports diplomatiques pour embarquervers l'Europe. Vivement le retour à l'orthodoxie et donner les passeports offi-ciels à ceux qui en ont droit. Point barre.

DISTRIBUÉ EN QUANTITÉ INDUSTRIELLE PAR LE RÉGIME DE WADE

Le passeport diplomatiquesénégalais dévalorisé

1er Mai 1981-1er Mai 2012Souvenons-nous de

El Hadji Ibrahima NIANG

Serviteur d'Allah et pilier fonda-mental de la Consolidation de laTidjaniya au SénégalInspecteur principal des Postes et

Télécommunications (PTT), sonesprit d’ouverture, son culte de lavérité et sa quête permanente deproximité et d’agrément du Tout Puissant en font un véritable précurseurd’une spiritualité adaptée à la modernité.Sa forte croyance en Dieu et son engagement profond et sincère dans la

voie tracée par Cheikh Ahmet Tidjane lui ont octroyé le privilège et l'honneurde recevoir en son domicile les descendants de cet illustre guide au Sénégal.De Ben Omar Tidjani à la fin des années 40 à Sidy Taïb Tidjani en 1962, enpassant par la forte amitié qui le liait à Mohamed El Habib Tidjani à compterde 1954.Souvenons-nous donc de El Hadj Ibrahima NIANG afin que son héritage

spirituel et social serve de viatique aux générations présentes et à venir pourleur faciliter la Quête de grâce divine dans une parfaite symbiose entre Islamet Modernité.

Famille Moctar Diouri, famille feueKhanata Diouri et Diagne, famille Khadyet Aïcha Diouri, famille feu Abdou KarimDiouri, famille feu Abdou Latif Diouri.Familles Diouri, Malika et Hamoudi auMaroc, la communauté marocaine auSénégal, familles d'Ernerville, Diagne,Taylor, Touré, Sy et Alary.Familles Barada, Benjelloum, Bel Hadj,Bougale et Sabaly.Famille Souleymane Ndiaye à Dakar.Famille Président Abdou Diouf.Famille Adja Rokhaya Nguirane, mère du défunt, ont la profonde douleur devous faire part du décès de leur regretté père, frère, neveu, ami et filsMoctar Diouri, Inspecteur Général d'État survenu le 27 Avril 2012 àDakar.

Les condoléances sont reçues à la Zone A

SOUVENIR

AVIS DE DÉCÈS

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page 3PUBLICITÉ

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numéro 269 • lundi 30 avril mardi 1er mai 2012

page 4ECO / SOCIAL

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GASTON COLY & B. FOFANA

Et si une des fonctions attenduesdu décret 2010-632 du 28 mai2010 instituant un système decontrôle et de tarification des com-munications internationalesentrant en République du Sénégaldevait être une roue desecours...financier au Festivalmondial des arts nègres (FESMAN)? En tout cas, il ressort de nosinvestigations que les fonds récol-tés entre le court moment de l'ef-fectivité de la loi en août sur lesappels entrants et sa suspension ennovembre de la même année (avantqu'elle ne revienne à quelques mois

(avec le décret 2011-1271 du 24août 2011), s'élèvent au moins à14,5 milliards de francs Cfa. Etque ce pactole n'a pas été intégrédans le budget à travers une loi definances, ni selon le mode clas-sique qui veut que le budget ne soitmodifié que par une loi de financesrectificative. Par contre, huit (8) milliards de

francs Cfa ont été affectés auFestival mondial des arts nègres(FESMAN) par le biais d'un décretde virement de crédit pris parWade. Il faut sans doute rappelerquà l'époque, les opérations de col-lecte de fonds qui avaient été enga-gées par le Sénégal en direction de

la Libye et vers d'autres payscomme le Brésil n'avaient pas per-mis d'engranger des ressources per-mettant de faire face aux dépensesliées à l'organisation de la manifes-tation culturelle. Bien au contraire,beaucoup de pays ont émis desdoutes sur la transparence des opé-rations au point de ne plus mettrela main à la poche. Ceci explique-t-il en partie la pression sur les socié-tés de téléphonie dont SONATEL ?Ce qui est en tout cas sûr, c'est quecette société a véritablement casséla tirelire. Mais pour ces faits qui remon-

tent à 2010, aucune loi n'a étévotée à l'Assemblée nationale, pourindiquer l'origine et la destinationde ces fonds. En lieu et place, c'estun décret de transfert de fonds quia été pris, dans la plus grande opa-cité. Le document en question estun “Décret portant affectation auFESMAN de la quote-part de l’Étatsur les appels internationauxentrants”. Lequel document n'intè-gre d'ailleurs pas toutes lessommes versées. “Au moins deuxmilliards de francs Cfa n'ont pasété intégrés dans l'opération. Ledétournement d'objectif cachesans doute une opération dedétournement de fonds”, assureune source qui suit très attentive-

ment cette affaire. Qui s'étonnequ'on n'ait pas engagé une procé-dure analogue à celle qui avait faittomber plus de 90 milliards defrancs Cfa de SUDATEL dans lescaisses de l’État du Sénégal avec lavente de la troisième licence detéléphonie. Même si le montage decette affaire n'avait pas observé enamont tous les critères de transpa-rence, il reste que l’État avait clai-rement intégré les sommes recueil-lies dans le budget, à travers une loide finances rectificative, dûmentvotée à l'Assemblée nationale.Pourquoi cette fois avoir caché uneopération aussi lourde en milliards.Le mystère reste entier. Nos interlo-cuteurs évoquent une nébuleusequi prend racine dans le montagemême de Global Voice. On évoqueune affaire de pots de vin et rem-boursements de fonds encaisséssous la table, sans qu'EnQuête nepuisse s'avancer avec certitude surce terrain bien glissant. Les deuxmilliards non intégrés dans le bud-get ont-ils été remboursés à GlobalVoice, les dessous de table ayantfacilité la signature du contrat ? Cequi est sûr, beaucoup de noms d'in-termédiaires circulent. Des archi-

tectes aux ingénieurs télécoms, enpassant par des hommes d'affaireset des hommes politiques, y com-pris certains parmi ceux qui,aujourd'hui, sont au cœur du pou-voir avec Macky Sall.

“Fouiller à l’ARTP”Il faut dire que les travailleurs de

la SONATEL ont toujours réclamé lalumière sur la destination des 14,5milliards déjà versés en 2010. Pasplus tard que la semaine dernière,Mamadou Aïdara Diop,Coordonnateur de l'Intersyndicaledes travailleurs de la SONATEL, àpropos de la signature du contratentre l'Autorité de régulation destélécommunications et des postes(ARTP) et MTL, demandait à MackySall d'aller “fouiller ce qui se passeà l’ARTP. Ce sont des centaines demilliards qu’on a versés là-bas, enparticulier depuis l’arrivée deNdongo Diaw. En 2010, dans lecadre du premier décret, SONATELavait versé 14,5 milliards. Jusqu’àprésent, il n’y a aucune loi definances rectificative qui a permisd’encaisser cet argent”, disait-il.L'histoire pourrait bien lui donnerraison.

LAMINE BA (CORRESPONDANT, SÉDHIOU)

L es acteurs du système éducatif régional deSédhiou ont montré leur profond désaccord face àtoute idée d’une année blanche ou invalide agitée

par des élèves de certains établissements du Sénégal. Eneffet, élèves, enseignants, chefs d’établissements, asso-ciations de parents d’élèves, inspecteurs de l’éducation etl’ensemble des autres acteurs du système éducatif quiinterviennent de façon directe ou indirecte se sont retrou-vés dans les locaux du lycée Ibou Diallo de Sédhiou, pouropposer leur niet catégorique à toute idée d’annéeblanche ou invalide, au motif que les programmes sontloin d’être achevés. Lors de cette conférence de presse àlaquelle ont pris part tous les élèves des différents établis-sements de la commue, les acteurs de l’école, après undiagnostic profond de la situation, ont appelé les partiesprenantes du système éducatif à plus de sérénité et de res-ponsabilités. “Nous élèves de la région de Sédhiou, appelons l’en-

semble des autorités du pays et des syndicats d’ensei-gnants à plus de sérénité et de responsabilités pour éviterà notre pays le spectre d’une année blanche ou invalide”,déclare Fodé Mané, président du “gouvernement scolaire”

du lycée Ibou Diallo. Qui ajoute : “Nous réclamons du gou-vernement la mise en place immédiate d’un plan d’ur-gence définissant un cadre organisationnel de rattrapagepermettant de valider l’année scolaire pour tous les élèves.Ce plan doit prendre en compte les particularités dechaque milieu social et le niveau d’exécution des pro-grammes scolaires dans chaque académie”. Le président de l’association régional des associations

de parents d’élèves, Coumbamang Danso, affirme que per-sonne n’acceptera ni ne pardonnera “aux nouvelles auto-rités de sacrifier nos enfants sous le seul prétexte qu’il y ades localités qui réclament une année blanche”. Il faitsavoir : “Dans le Pakao, les élèves ont étudié et exécuté leprogramme (scolaire) à 60%, donc nous réclamons desexamens au mois de juillet sans négociation”. Quant àMamadou Daffé, le président du collectif des chefs d’éta-blissements de la région de Sédhiou, il interpelle les nou-velles autorités quant aux conséquences catastrophiquesd’une éventuelle prolongation de l’année scolaire dansl’académie de Sédhiou. “Nous voudrions attirer l’attentiondes autorités sur les difficultés voire l’impossibilité de pro-longer l’année scolaire pour des raisons évidentes liées àl’abondance de la pluviométrie et l’état des abris provi-soires servant de salles de classe”.

MAMADOU LAMINE DIÉDHIOU(Correspondant, Matam)

L es élèves de la capitalerégionale de Matam, à lasuite de leurs camarades de

Dakar et de Saint-Louis, entrentdans la danse en décrétant uneannée blanche. En effet, ceux duLycée de Matam et ceux des deuxCEM, en assemblée générale, lasemaine dernière, à la place del’Angle Fadel, disent ne pas être enmesure de terminer le programmescolaire d'ici aux examens de julletprochain. Raison pour laquelle ilsoptent pour que les cours ne repren-nent pas malgré la levée de la sus-pension du mot d'ordre de grève dessyndicats comme le CUSEMS et leSAEMS-CUSEMS. Babacar Mbaye, élève en classe

de 1ère S2, acquis à l’idée de sescamarades, minimise les consé-quences d’une année blanche. “Lesconséquences ne sont pas aussigraves que ça. S’il y a annéeblanche, les élèves pourront aller

faire des révisions pour préparer laprochaine année scolaire. Et ce seraune bonne année. L’année blanche,c’est une année perdue, mais c’estmieux ainsi”, dit-il. Oumar Fall, duCEM Matam 1, estime que “lesélèves ont le droit de décréter uneannée blanche. Si on prolonge lescours jusqu’en septembre, il n’yaura pas de vacances. Si on ditvacances, c’est pas pour s’amusermais plutôt pour se reposer et repo-ser l’esprit. Il est inadmissible d’ap-prendre d’octobre en octobre”.Mais pour Assiry Yéro SY, princi-

pal du CEM Matam 2, “les condi-tions ne sont pas intégralement réu-nies pour une année blanche”. Àl'en croire, il n’est pas du ressortdes élèves de décréter une annéeblanche. “Personnellement, dit-il,au niveau de mon établissement, jepeux dire qu’à l’heure actuelle mesélèves de 3ème , même s’ils ne sontpas pratiquement au niveau où ilsdevraient être en période normale,n’ont pas raté beaucoup dechoses”.

SURTAXES SUR LES APPELS ENTRANTS EN 2010Le dernier Festival mondial des arts nègres (FESMAN), qui avait mobilisé toute la République n'enfinit, pas de révéler tous ses secrets. Aussi, comme une émulsion, les micmacs remontent-ils à la sur-face, à la faveur de la chute du système Wade.

Comment 14 milliards ont disparu dans le FESMAN

CRISE SCOLAIRE

Sédhiou contre toute annéeblanche ou invalide...

…A Matam, les élèves votent pour

Ndongo Diaw, ex-DG de l’ARTP

Sindiély Wade et Aziz Sow, ex-patrons du FESMAN 3

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page 5SOCIÉTÉ

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DAOUDA GBAYA

L es mouvements d'humeurnotés à la coalition BennoSiggil Senegaal et liés à la

répartition des sièges pour la députa-

tion n'épargnent pas la coalitionMacky 2012. En effet, l'attributionde “seulement” cinq sièges que leprésident de l'Alliance pour laRépublique (APR) a consenti à leurégard est très mal appréciée par cer-

tains alliés du président de laRépublique. Par exemple, AdjiMergane Kanouté, coordonnatricedes femmes de la coalition et porte-porte des femmes de Benno BokkYaakaar (BBY) ne cache pas sadéception. “Les alliés de Macky Sallne sont pas pris en compte, notam-ment les femmes, dit-elle. Je ne com-prends pas que les femmes de lacoalition Benno Bokk Yaakaar soientzappées sur les listes au profit desfemmes de l'APR alors que c'est toutel'opposition réunie qui a contribué àporter Macky au pouvoir.” Pleined'amertume, elle ajoute : “Lesfemmes de l'APR ne nous associenten rien, elles ne nous invitent à leurrencontre qu'à travers des SMS sanspour autant nous définir les termes deréférence.”Les alliés de Macky Sall sont d'au-

tant plus en colère que trois siègessur cinq ont déjà trouvé preneurs :

Samba Diouldé Thiam, MouslyDiakhaté et Tété Diédhiou ; les deuxautres ont été attribués à des “trans-humants” dont les identités n'ont pasété révélées. Quant au Mouvement de la réforme

pour le développement social(MRDS), pourtant soutien de la pre-mière heure pour l'ex-futur présidentde la République, il n'aura droit àaucun siège, selon nos informations.La justification avancée par MackySall est que son leader, imam MbayeNiang, a déjà été nommé Ministre-conseiller chargé des affaires reli-gieuses à la Présidence de laRépublique. Il ne serait pas surpre-nant alors que le MRDS constitue unealliance avec d'autres forces, notam-ment associatives et citoyennes, pouraller à la conquête des suffrages pourles législatives. Ce qui pourrait affai-blir dans une certaine mesure les pré-tentions du parti présidentiel.C'est entre autres raisons pour

“dénoncer” cette politique d'”isole-ment” que les femmes de BBY sesont réunies hier au Quartier généralde leur coalition pour “déterminer laconduite à suivre”. “Nous n'allonspas nous laisser ensevelir commeça”, déclare le porte-parole de lacoalition BBY. Ce sentiment est plusou moins partagé par le Pr.

Moustapha Samb, leader de SenAskan, membre de la coalition Macky2012. Pour lui, “il est normal qu'il yait des grincements de dents” dans lamesure où ceux qui ont accompagnéle président de la République au pre-mier tour n'ont pas encore été servis.Il explique cette “portion congrue”réservée à la coalition Macky 2012par le fait qu'elle “va aux électionsavec Benno Bokk Yaakaar pour avoirune majorité confortable”.Moustapha Fall “Ché”, pour sa part,trouve ce débat “malsaint”. A sonavis, le soutien à Macky Sall ne doitpas être lié forcément à des questionsde poste. “Je pense qu'il faut com-prendre le président Macky qui estsous pressions, dit le leader deAlliance patriotique de libération(APL). Il a formé un gouvernement dequotas avec 25 ministres dont 8 pourson parti. Il en sera ainsi pour lesdéputés.” “Ché” estime que le leaderde l'APR est “dans de sales draps”face à cette “pensée unique” exercéepar ses alliés. A qui il conseille de“faire preuve de patience”.

ANTOINE DE PADOU

E ntre les régions de Dakar, Diourbel etTambacounda, les populations interro-gées estiment à 71% que la parité doit

être appliquée au Sénégal. C'est le résultat d'uneétude sur la compréhension et la perception de laloi sur la parité réalisée par le Conseil sénégalaisdes femmes (COSEF). En revanche, les hommes,“conscients du leadership des femmes”, sont réti-cents à l'application de ladite loi. L'étude rapporte

aussi que cette disposition nouvelle issue de l'an-cien régime fait face à des contraintes d'ordre reli-gieux et culturel pour son application. Et même sielle renseigne que 75% des personnes interro-gées comprennent le concept de parité, elle sug-gère néanmoins une meilleure explication de la loipar la communication et la sensibilisation afind'aboutir à son application effective. À cet effet, le ministre de la Femme, de

l’Enfance et de l'Entrepreneuriat féminin aconfirmé la volonté et la disponibilité de l’Etat

sénégalais à “poursuivre le partenariat enclen-ché pour l’effectivité des textes en faveur de laparité et de l’égalité de genre”. Présente à larencontre, Mariama Sarr a indiqué que leSénégal reste fidèle à sa volonté politique degarantir les droits des femmes et d’assurerl’équité et l’égalité de genres. “Cette volontépolitique a été réitérée par le président de laRépublique lors du dernier Conseil des minis-tres, par une recommandation faite à tous lesintervenants du processus électoral, pour le res-pect de la loi paritaire”, signale-t-elle.Selon Mariama Sarr, cette loi correspond à une

ère nouvelle pour des pratiques conformes à l’Étatde droit. Toutefois, elle a souligné que “la mise enplace de dispositifs juridiques ne saurait se passerde l’adhésion des communautés aux normes édic-tées”. Le défi “réside dans l’ancrage du respectdes engagements du Sénégal en faveur de l’éga-lité de genre et aux aspirations fondamentales dupeuple sénégalais”, a souligné Mme Sarr.

AMADOU NDIAYE

“I l appartient à l’Etat, et àl’Etat seul, d’assurer lasécurité. Si tout le

monde se met à entretenir autourde lui une milice, on n’en sortirapas.” Ces propos de l’écrivain etancien inspecteur de l’enseigne-ment, Mody Ndiaye, sonnentcomme un avertissement face à unphénomène qui a pris de l'ampleurau Sénégal. Ces espèces d’arméesprivées se retrouvent chez Cheikh

Béthio Thioune où elles portent lenom de “Thiantacounes”, chezSerigne Modou Kara avec le douxvocable de “Marnouchas”, àMédina Baye de Kaolack où l'onparle de “Al fayda”. La liste n’est pas exhaustive et la

tendance à la prolifération a sou-vent été décriée par les Sénégalais.Invité de l'émission Remue-ménage sur la Radio Futurs Médias(RFM) hier, Mody Niang a dénoncél'existence de ces milices privées,appelant l'Etat et lui seul à veiller

avec ses propres moyens sur lasécurité de tous les citoyens duSénégal. Dans une société démo-cratique comme celle du Sénégal,l'écrivain a rappelé que la puis-sance publique dispose “de la gen-darmerie, de la police et de l’ar-mée. C’est avec ces forces desécurité que l’Etat doit assurernotre sécurité”, a-t-il déclaré.Incisif, cet auteur de plusieursouvrages consacrés aux “dérives”du régime ancien d'AbdoulayeWade se veut catégorique. “Non

seulement les milices doivent êtredissoutes, mais elles ne devraientmême pas exister. Un Etat démo-cratique ne doit pas permettrequ’un citoyen entretienne unemilice autour de lui”.

ATTRIBUTION DE CINQ SIÈGES AUX ALLIÉS

La coalition Macky 2012dans l’œil du cyclone

SONDAGE SUR LA PARITÉ À DAKAR, DIOURBEL, TAMBA

Un taux d’acceptation de71%Une étude du Conseil sénégalais des femmes (COSEF) visant à mesurer le niveau de compréhension et de perception de la loi sur la parité a servi de prétexte à un atelierde restitution tenu en fin de semaine à Dakar.

ON LES RETROUVE CHEZ BÉTHIO, KARA, LES NIASSÈNES…

Mody Niang appelle à une élimination des “milices” Les milices privées sont dangereuses ; seul l’Etat doit veiller à la sécurité publique. L’ancien inspecteur de l’enseignement, Mody Niang, qui fait la suggestion, demande à l’Etat de prendre ses responsabilités.

ADHÉSION À BOKK GIS GIS À PIKINEDes jeunes exigentle départ de Me Wade

Des jeunes issus des 16 com-munes d’arrondissementsde Pikine veulent soutenir

Mamadou Seck dans le cadre dumouvement Bokk Gis Gis (BBG),une dissidence du Parti démocratiquesénégalais. L’annonce a été faite hierau cours d’un point de presse tenu à lapermanence départementale duPDS. “Nous voudrions faire ici etmaintenant le serment de chemineravec nos responsables départemen-taux, en l'occurrence Mamadou Seck,Daour Niang Ndiaye et tous ceux quipartagent notre idéal politique”, aaffirmé Ndiawar Sow, coordinateurdépartemental des jeunes de la coali-tion Bokk Gis Gis de Pikine. A ceteffet, a-t-il ironisé, “nous demandonsà Mame Boye Abdoulaye Wade,secrétaire général du PDS, notregrand-père, d’aller à la retraite, de seconcentrer sur ses chapelets et sur sesbouquins”.

Ces dissidents veulent égalementfaire de leur engagement “un actecitoyen, un combat politique orientédans le sens de la prise en charge despréoccupations essentielles des popu-lations de la banlieue en général, cellesde Pikine en particulier”. “Nous avonsen toutes responsabilités pris l’initia-tive de nous engager activement dansla coalition BGG qui est l’épine dor-sale de la famille libérale”, a préciséNdiawar Sow.

Pour sa part, Alioune Niang Jr., res-ponsable libéral de Pikine-Est, a aussirejoint le mouvement BGG à la suited’une assemblée générale tenue lesamedi à Pikine. Explication  : “Lacommune de Djeddah Thiaroye Kaoest plus vaste que Dagana, donc iln’est pas question de se mettre der-rière Omar Sarr (NDLR : maire deDagana et nommé par Wade coordi-nateur national du Parti démocra-tique sénégalais).”

CHEIKH THIAM

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CMJN

société

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SOCIÉTÉ

SOPHIANE BENGELOUN

“Un bouillon d’ordures”.C’est cette descriptionqui vient à la bouche

d’un passant à la vue de l’énormemonticule de détritus qui s’amassepresque au milieu de la rue, devant lemarché Sandaga. Haut d’un bon

mètre trente, le tas d’ordures s’étendbien au-delà de l’espace occupé, habi-tuellement, par le dépotoir à orduresdu quartier. Sur une dizaine demètres, sont ainsi éparpillés déchetsdomestiques et organiques, pourris-sant au soleil. Une puanteur indéfinis-sable étreigne l’air, attirant un essaimde grosses mouches noires qui bour-

donnent allègrement au-dessus destêtes.Un râteau dans les mains et

jusqu’aux genoux dans les poubelles,Ibrahima Lô et son employé tentent,tant bien que mal, de dompter lamarée de saletés qui s’échouent auxportes de leur cantine. Autour d’eux,d’autres commerçants, mais aussi des

jeunes désœuvrés attirés par la pers-pective de récupérer quelque chose devaleur. Ces “buujuman” traînent unebouteille à la main, farfouillant ici et làet discutant bruyamment pour, detemps en temps, se bousculer les unsles autres. “Cette situation duredepuis dimanche dernier”, peste unvendeur de chaussures, avant d’ajou-ter : “Je n’arrive même plus à vendrema marchandise, les clients répu-gnent à venir jusqu’à ma boutique. Enplus, je suis sûr qu’avoir ces poubellessi près toute la journée est ce qui, cestemps ci, me rend malade.”Il n’y a pas qu’Ibrahima Lo qui soit,

néanmoins, importuné par cette mon-tagne purulente qui s'est imposée aupaysage de Sandaga. A quelquesencablures de là, les vendeuses deproduits maraîchers ont, elles aussi,beaucoup de fil à retordre. Fatou Ndir,la petite cinquantaine, le dos aussicourbé qu’un vieux tronc d’arbre et unfoulard de popeline rose sur la tête, estl’une d’elles. Indignée et inquiète poursa santé comme toutes les autres, ellene peut, cependant, ignorer la pointede culpabilité qui lui pince le cœur.“Bien sûr que cela ne me plaît pas,tous ces microbes qu’amènent le ventet les mouches sur mes produits ;mais moi aussi je jette mes poubellelà-bas, à la fin de ma journée. Alors j’ysuis un peu pour quelque chose.Seulement, la mairie devrait réagir(car) on paye bien une redevancemensuelle pour quelque chose,

non ?”, s’interroge-t-elle, perplexe.

''On paye bien une redevancemensuelle non ?''Là est tout le problème puisque,

jour après jour, l’état de décomposi-tion des poubelles ne se prononce quedavantage… Ce dont témoignentl’odeur et les mouches toujours plusprésentes. Ce n’est que de temps entemps, une fois tous les trois ou quatrejours, selon des riverains, qu’uncamion benne vient leur alléger unpeu la “douleur” des mauvaisesodeurs. Ce week-end ci, un gros véhi-cule du genre dédié au transport desable a certes fait le déplacement,mais cela n'a même pas suffi pour toutemporter à la décharge. Cette situation désagréable peut,

sur le long terme, s’avérer dangereuse.“Le fait que ce soit plusieurs typesd’ordures différentes mélangéescomme dans un cocktail est un fac-teur développant la survenance detoutes sortes de maladies hydriques etdiarrhéiques, communément appe-lées ‘’maladies des mains sales’’. C’esttrès probable que si on ne s’en débar-rasse pas rapidement, cela entraînefièvre, typhoïde, choléra, colibacilleset autres”, avertit le docteur MohamedAyad, un médecin domicilié sur l'ave-nue Peytavin. “Surtout quand on saitque de nombreuses personnes man-gent dans la rue, face à ces petites gar-gotes qui avoisinent les tas d’or-dures.”

REPORTAGEOn croirait Dakar, depuis deux semaines, transformée en une benne à ordures ambulante. De l’axeLamine Guèye angle Georges Pompidou au rond-point de la Médina, de Reubeuss à Petersen, lavieille ville est noyée dans un environnement pestilentiel. Une porte grande ouverte à la fièvre, à la typhoïde, au choléra et autres.

Dakar, capitale poubelle

LAMINE BA (Correspondant, Sédhiou)

L es faits ont eu lieu samedimatin dans le village de SanouSénégal situé sur la frontière

entre le Sénégal et la Guinée-Bissau.Tout commence dans la matinéequand deux voleurs venus des fron-tières intérieures du pays voisinBissau débarquent dans ledit village.Leur objectif est tout tracé : emporterun troupeau de bœufs de l’autre côtéde la frontière. Selon les témoins decette affaire interrogés par EnQuête,c’est au moment où les deux indivi-dus étaient sur le point de parvenir àleurs fins qu’ils ont été aperçus par unvillageois. Celui-ci, sans perdre detemps, alerte le reste du village.Arrivés sur les lieux dans une discré-

tion bien calculée, les villageois lesinterpellent sans grands efforts. Maisl'un des voleurs qui n'a pu être identi-fié réussit à s'échapper en prenant ladirection de la frontière bissau-gui-néenne. Son compagnon de route, lui, n’a

pas eu la même chance. Répondantau nom de Dion, il a été solidementattaché par les populations qui, petità petit, l’ont lynché jusqu'à la mort.C'est en fin de matinée de ce samedique le voleur a rendu l'âme, succom-bant ainsi à plusieurs blessures aucorps. La brigade de gendarmerie de

Samine à ouvert une enquête pourfaire la lumière sur cette affaire quidéfraie la chronique dans cette zonedu Balantacounda. Le corps du voleurlynché a été transféré à l’hôpital régio-nal de Ziguinchor car il n'existe pas demorgue au niveau du district sanitairede Goudomp. Ce coin du département de

Goudomp est en proie à des volsintensifs de bétail, ce qui est à l’ori-gine de tensions entre propriétairesde bœufs et un réseau de voleursimplantés généralement en GuinéeBissau.

IBOU BADIANE(Correspondant en Mauritanie)

B irane Ould Dah Ould Abeid, président de l’OngIRA (Initiative de résurgence du mouvement abo-litionniste) a ordonné, vendredi 27 avril dernier

après la prière, l’incinération des livres malékites. Le ritemalékite est l'un des principaux courants reconnus dansl'islam, il est essentiellement appliqué dans beaucoup depays musulmans dont le Sénégal où il est largement majo-ritaire.L'acte du président de IRA est globalement considéré

comme “inconsidéré” et “de trop” dans sa lutte contrel’esclavage et certaines tares de la société mauritanienne.Il a été condamné par toutes les composantes politiques etsociales qui ont d'ailleurs organisé une marche de protes-

tation contre l’initiateur et ses compagnons. De l'avis desobservateurs, toute la sympathie gagnée au profit de lalutte contre l'esclavagisme ces derniers mois, notammentauprès de la Coordination de l’opposition démocratiques(COD) a été perdue. Car pour tous, Birane Ould Dah OuldAbeid a “offensé la religion” qu'est l'islam. L'opinionpublique et les organisations sociales, politiques et reli-gieuses réclament “un châtiment exemplaire” à sonencontre. Des appels qui avaient conduit samedi à sonarrestation avec certains militants de son Ong. Un commu-niqué commun signé par plusieurs organisations dontTawassoul, Adil, UFP, OPR, Hatem soulignent que “cetteprofanation, un péché grave à l’endroit de la sainte religionde l’Islam, porte atteinte aux bonnes mœurs et à la sociétémauritanienne”.Selon les observateurs, Birane Ould Dah “s’est jeté dans

la gueule du loup”, à savoir le régime en place, qui cher-chait depuis fort longtemps un motif suffisant pour diabo-liser l’IRA et étouffer ses revendications. Et l'affaire estd'autant mal venue que les autorités étaient déjà parve-nues à diviser la structure en suscitant en son sein defortes dissidences et des démissions en cascade.Le président mauritanien, Moha-med Ould Abdel Aziz,

qui a reçu des manifestants au Palais, a promis de “laisserla justice faire son travail”. Et le procureur de laRépublique a donné le ton dès samedi avec l’arrestation deBirane Ould Dah à son domicile avec quatre membres deson organisation. Ils sont présentement détenus dans unlieu tenu secret et son domicile est sous surveillance pouréviter qu'il soit incendié par des manifestants en furie.

TENTATIVE DE VOL DE BÉTAIL À GOUDOMP

Un voleur lynché à mortpar les populationsLes populations du village de Sanou Sénégal ont tué un voleurdont le complice a réussi à échapper à leur furie, alors qu'ils ten-taient tous deux de faire passer un troupeau en Guinée-Bissau.

MAURITANIE

Un leader antiesclavagiste incinère des livres malékitesFace à l'émotion populaire suscitée par l'acte du président de l'Ong IRA, le président Aziz a reçu desmanifestants et encouragé la Justice à faire son travail. Birane Ould Dah Ould Abeid (photo) a été arrêté samedi en même temps que quatre de ses collaborateurs.

Sandaga, samedi

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EN VUE

BIGUÉ BOB

D es graffeurs à l’œuvre sur desmurs dressés à l'occasion. Desjeunes patientant devant un

arrêts de bus. Un vendeur de “cafétouba” à l’œuvre. Un vendeur de crèmeglacée avec son chariot décoré aux cou-leurs vives et des accessoires de

femmes Peulhs. Des pneus servant desièges disposés çà et là. Des B-boys enperformance sur l'un des côtés du cou-loir aménagé. Voilà le tableau qu'offraitle hall de “La Sénégalaise de l'Automo-bile”, samedi soir. Une vraie ambiancede rue y régnait dans un “joli etcaptivant désordre”. C'était l'effetrecherché par l'organisation du défilé

“be street” de la jeune créatrice SellyRaby Kâne, SRK en abrégé. Et tout l'es-pace était utilisé. A l'étage, le décorétait loin du “joli désordre” du hall maisavait une ambiance de rue. Le podiumde 40 mètres est dressé dans un hangarsitué dans le bâtiment supérieur. Desbarriques en fer sont attachées sur letoit. Des graffitis ornent le mur toutcomme la porte de sortie des manne-quins. Le décor urbain est agrémentéde musique rap et rock. 22H 05 minutes sonnent le début

du grand défilé, dans une salle pleine.Et pendant 1 heure, les regards sontrestés rivés sur le podium. La jeune sty-liste a présenté près d'une centaine decréations avec beaucoup de variétés.Elle utilise différents tissus. Et ose tout.Du cuir mélangé à du basin ou du jeanou encore du “cuup” (teint à l'indigo)panaché avec du jean, du cuir ou dubogolan. Le chiffon de soie, le wax, letreillis, la dentelle et les bandanas ontaussi leur place dans la collection “bestreet” déclinée en robes courtes oulongues, en pantalon et autres. SRKs'interdit des limites au vu des coupesrock avec le cuir et les paillettes, maisaussi chic avec le chiffon de soie ou lesjeans bariolés. En somme l'expression“d'un mixage de cultures et d'in-fluences”. Mais la jeune Sénégalaise n'a pas

délaissé la tradition. Car tous les tissusimportés qu'elle a utilisés sontmélangés soit avec du basin, soit avecdu wax, et présentés en coupes deshorts saourals (ou caaya). Une presta-tion du groupe de rap Daara-J Family amis fin à la soirée. Pour rester dans letempo des arts de rue.

L’ ouvrage Le monde endevenir : réflexions sur le nou-vel ordre économique interna-

tional est une façon de repenser l’ordreéconomique mondial et de susciter lesursaut à l’effet de bâtir un nouveaumonde avec moins d’inégalités, a dit sonauteur Amadou Mahtar Mbow. L’anciendirecteur général de l’UNESCO s’expri-mait, samedi à Dakar, au cours d’unecérémonie de dédicace de deux de sesouvrages qui ont été réédités par la mai-son d’édition L’Harmattan-Sénégal. Il aexpliqué que son idée était “d’en arriver

à un monde qui permet-trait à tous les peuples devivre dans la dignité,c’est-à-dire à l’abri de lafaim, de la maladie del’ignorance et de lamisère qui, selon lui,affecte une bonne partiede l’humanité”.Écrits il y a plus 30

ans, dans un contextemarqué par “la nécessitéde rééquilibrer les rela-tions internationalesentre pays en voie de

dévelop-pement et pays développés”,ces ouvrages véhicules des idées déve-loppées “d’une certaine actualité”, asouligné l’auteur. Dans Le monde endevenir : réflexions sur le nouvel ordreéconomique internationale, M. Mbow aabordé des questions de développement,se demandant dans quelles conditionspeut être créé un nouvel ordre mondial,autre que celui “des inégalités” entrenations développés et non développées.“Ce livre est aussi une somme d’expé-riences sur ma condition d’ancien colo-nisé, sur ma sensibilité qui m’a été incul-

quée au sein de ma famille, dans lasociété (…)”, a-t-il expliqué, estimantque c’est cet arrière-fond qu’il s’estefforcé de réutiliser dans cet ouvrage.Outre Le monde en devenir :

réflexions sur le nouvel ordreéconomique internationale, l’ouvrage“Aux sources du futur : la problématiquemondiale et les missions de l’UNESCO”d’Amadou Mahtar Mbow a été rééditéégalement par la même maisond’édition. Son auteur a rappelé que cetouvrage avait pour but de préparer unplan à moyen terme fondé sur l’analysedes problèmes essentiels du monde.“C’est-à-dire à partir d’une analyse,définir les objectifs que l’UNESCOdevrait poursuivre dans les domaines desa compétence pour contribuer à la solu-tion de ces grands problèmes”, a-t-ilexpliqué. Des décennies après, ces pro-blèmes sont encore d’actualité avec lesinégalités et la crise économique qui sepose, a-t-il souligné, justifiant le choix de“la réédition” de ces ouvrages qui, selonlui, pourraient être une voie de solutionsaux problèmes du monde actuel.La cérémonie de dédicace s’est dérou-

lée dans les locaux du Centre derecherche ouest africain (WARC), en pré-sence de personnalités politiques, de lasociété civile, des universités,d’étudiants et de membres de la famillede l’auteur.

(APS)

“Le Président Léopold Sédar Senghor avait initié avec Maurice Béjart l'écoleMudra Afrique. Une continuité s'impose aujourd'hui”, a déclaré le ministreen charge de la Culture, Youssou Ndour, hier, lors de la célébration de la

Journée internationale de la danse, à Douta Seck. Il a estimé que la danse doit tendrevers la professionnalisation. “Il faut adopter la rigueur de l'armée, les danseurs doiventpenser à monter des chorégraphies avec plus de précisions”, a-t-il suggéré. Et leministère compte bien les appuyer en organisant des work-shop. “On va organiser beau-coup plus de work-shops et activer nos contacts qui vont aider les chorégraphes pourune professionnalisation de la discipline”, a annoncé Youssou Ndour. A l'en croire, celapermettrait non seulement aux danseurs de mieux se vendre à l'étranger mais aussi demieux promouvoir la destination Sénégal. “Il faut faire de la danse un secteur attractifpour les danseurs. Cela participera à vendre la destination Sénégal et donnera ausecteur une valeur économique et touristique”, a ajouté le ministre de tutelle. Sondépartement compte instaurer un “environnement incitatif pour les pratiquants decette discipline qui soigne, éloigne le stress et forge le corps”. Le ministre de la Cultureet du Tourisme a exhorté les danseurs à se réunir en association nationale afin que leministère ait un interlocuteur. De sorte à identifier plus aisément les problèmes desdanseurs et les résoudre. Beaucoup de compagnies de danse ont pris part à cette journée dont Bakalama

dirigée par Malal Ndiaye, Kaddu de Gacirah Diagne, le Ballet la Linguère, Kandjoff etKellumack. Elles ont présenté différents styles de danses, du b-boying à la danse tra-ditionnelle en passant par la danse contemporaine.

B. BOB

MODE - DÉFILÉ Les arts de la rue ont été magnifiés, samedi soir, lors du défilé, de près d'une heure, de la jeune styliste Selly Raby Kâne.

Une SRK toute urbaine

LIVRE - RÉÉDITION

Amadou Mahtar Mbow invite à repenser l’ordre économique mondial

DANSE - JOURNÉE INTERNATIONALE

Youssou Ndour prône unechorégraphie plus pro Le ministre en charge de la Culture a profité de la journée dédiéeaux danseurs du monde pour indiquer les chantiers sur lesquelsils comptent travailler pour la promotion de la danse.

MUSIQUE – LANCEMENT DE YEREDONMao Otayeck exhibe sa “bombe” multiculturelle

L'ambiance était folle, samedi au Just4u, où le musicien Mao Otayeck présen-tait Yeredon, un opus de 13 titres produits par l'artiste aux cinq origines liba-naise, malienne, ivoirienne, argentine et française. Devant un public

connaisseur, au premier rang duquel Amath Dansokho, Mao Otayeck a élevé le ton,dans une ambiance très colorée et sous le tempo de sonorités à la frontière des cultures du monde.

Otayeck, qui séjourne depuis un an au Sénégal, n'a visiblement pas perdu sontemps dans notre pays. L'assistance s'est déplacée en masse pour suivre ce guitaristede talent. Le spectacle a été relevé par la présence sur scène de danseurs, alliant le jeude leur corps à la rythmique Yeredon, le titre phare qui signifie “dignité” en langueBambara. Le tout accompagné par des musiciens à la hauteur de la tâche. Le Point Ea bien vibré en l'espace de quelque deux heures ; au point d'ailleurs que le public enredemandait, à la fin...des hostilités, pour utiliser un langage bien familier à Abidjan.

Mao Otayeck est natif de la Côte d'Ivoire. Il se passionne très jeune, dès l'âge de 9ans, pour la guitare. Une aventure qui va le mener à la rencontre des musiciens derenom comme Stevie Wonder, Alpha Blondy, etc., avec qui il va se produire. Mao estsurtout un “bon marcheur” qui sait aller à la rencontre des autres cultures qu'il pha-gocyte pour donner un élan métissé. “Je ne m'ennuie dans aucune culture, dansaucun pays”, confie le musicien marié à une sénégalaise . B. BOB

La styliste Selly Raby Kâne (à droite) et un deses modèles (à gauche) présentés samedi

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SERVICES & LOISIRS

HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°257 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°209

SUDOKU N°206“L'affection ou la haine changentla justice de face. Et combien unavocat bien payé par avancetrouve-t-il plus juste la causequ'il plaide !”

BLAISE PASCAL

“Le génie n'a qu'un siècle, après quoi, il faut qu'il dégénère.”

VOLTAIRE

Citations

Ornement de corniche

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 05:47• Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:34• Guéwé : 20:34

Prières

Yao dit à son père : - Le plus jeune bachelier de France a 7 ans.Et son père répond : - Ah bon ! Mais monfils, je te dis que, hier,les mêmes Françaisont repêché une mototombée dans un lacen 1948 et les pharesde la moto étaienttoujours allumées.Yao s’écrit : - Papaaa ! Toi aussi.Le père réplique : - Comment ça moiaussi ! Si tu augmentes l’âgede l’enfant, j’éteins lesphares de la moto.

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCES :S.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

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HoroscopeMOTS FLÉCHÉS • N°254 (FORCE 3)

BélierVotre moral s'améliorera de jour en jourcar tout semblera vous sourire pour debon. Acceptez sans arrière pensée labonne proposition qui vous sera faite.Vous serez sensible à cette marque dedéférence. De nouvelles circonstancesfavorables améliorent votre dynamisme.

TaureauVous aurez sans doute une décision im-portante à prendre dans vos affaires. Nele faites surtout pas à la légère. Mêmesi cet acte en apparence anodin ne vousparaît pas tellement important au-jourd'hui, il peut avoir des répercutionsdéterminantes dans un proche avenir.

GémeauxVous pouvez compter sur la chance deretrouver un moral neuf car on vous ferapart de certaines dispositions qui vousconviendront parfaitement. Croiser lesdoigts car cela ne saurait s'arrêter là.C'est une cascade d'événements heu-reux qui vous attendent.

CancerVous pouvez avoir confiance, vous saurezassumer sans craintes les responsabili-tés qui vous seront confiées. Vous saureztrouver l'énergie indispensable à la réa-lisation de votre mission. Des change-ments importants sont à prévoir, soyezdisponible à toutes les éventualités.

LionUne personne que vous avez perdue devue va vous manquer si vous ne cher-chez pas à la retrouver. Vous ressentezcette séparation comme une frustra-tion que vous ne supportez pas vrai-ment. Faites les démarches pour celaet vous connaîtrez la joie de son retour.

ViergeOn pourrait avoir des réactions violentesà votre égard. Vous feriez bien de faireattention à tout ce que vous allez pou-voir dire. Préparez-vous à faire preuvede compréhension. Sachez modérer vosaffirmations. La situation va évoluer trèslentement vers un heureux dénoue-ment.

BalanceVous faites un peu trop confiance àquelqu'un qui tient jamais parole maisvous ne serez pas déçu car vous vousattendiez à cette défection du derniermoment. Vous prenez d'autres disposi-tions qui vous aideront à obtenir satis-faction.

ScorpionNul doute à avoir, à propos d'une affairequi vous revient, vous saurez parfaite-ment négocier cette opération qui né-cessite pourtant énormément decompétences. Votre bonne humeur etvotre allant vous conduisent énergique-ment dans la bonne direction.

SagittaireUne affaire importante pourrait se trai-ter. Tout dépend de la façon dont vousévaluerez les choses. Soyez sur vosgardes. Votre jugement ne doit faillir.La prudence est recommandée en detelles circonstances.

CapricorneAvant de prendre une décision impor-tante prenez soin de demander un avisà quelqu'un à qui vous pouvez faireconfiance. Cela pourrait vous être trèsutile car si vous vous trompez vous aurezfait beaucoup d'efforts pour rien. Heu-reusement la forme est là !

VerseauNe vous forcez pas à répondre à une in-vitation qui ne vous intéresse pas beau-coup. Ce n'est pas votre genred'accepter une rencontre sans réfléchir,alors restez chez vous ou bien organisez-vous un rendez-vous qui soit plus dansvos goûts.

PoissonsVos finances sembleront menacées pardes influences négatives extérieures devotre contrôle. Tout ce que vous pouvezfaire c'est préparer un plan d'urgencedans l'éventualité où le pire pourrait ar-river. Restez ferme sur vos positions etcela risque de bien s'arranger.

SolutionsHANJIE N°252

SUDOKU N°205

HANJIE N° 251

MOTS FLÉCHÉS • N°256 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°208

Répertoire de tarifs

BARÉME

MOTS FLÉCHÉS • N°253 (FORCE 3)

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page 10LIBRE PAROLE

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E lu avec une majorité confortable par lesSénégalais, le président Macky Sall estmanifestement attendu sur de nombreux

dossiers dont l’urgence est à la hauteur del’ampleur de sa victoire et du degré de pau-périsa-tion des populations.Les attentes des populations sont d’autant plus

légitimes que le candidat Macky Sall n’a eu decesse, pendant la campagne électorale, d’égrenerdes chapelets de promesses les unes plus farami-neuses que les autres.Se voulant fidèle à ses engagements, le

président Macky Sall s’est employé, dès son acces-sion à la magistrature suprême, à prendre un trainde mesures visant à réduire le train de vie de l’Etat.Comme annoncé auparavant, la taille du gou-

vernement est réduite dans la première fournée à25 ministres. Mais, une fois que l’effet d’annoncea produit…ses effets dans l’esprit des Sénégalais,le président Macky Sall semble frappé d’une impé-ritie à s’arrêter de nommer de nouveaux ministresà tour de bras.En effet, il ne se passe pas un jour sans qu’on

n’apprenne la nomination d’un nouveau ministre,faisant ainsi dire à certains, qu’à ce rythme, le pré-sident Macky Sall a de fortes chances de dépasserle président Abdoulaye Wade dont il n’a pourtantjamais arrêté de brocarder la taille de son gouver-nement.Comme quoi, mis à l’épreuve de la réalité impla-

cable, les engagements pris devant les Sénégalaisle temps d’une campagne électorale, peuvents’avérer fort difficile à tenir une fois qu’on est auxaffaires. Et cela, le président Macky Sall l’aura bienappris à ses dépens.Signe des temps, c’est Me Doudou Ndoye, un

allié de Macky Sall dans la coalition Bennoo BokkYaakaar qui, le premier a eu à ruer dans les bran-cards en fulminant : “Macky Sall viole la cons-titution en ne faisant pas sa déclaration de patri-moine…La déclaration de patrimoine, si elle n’estpas concomitante à la prestation de serment, estnécessairement la première formalité immédiateà accomplir et ce, avant la constitution d’un Gou-vernement. La déclaration de patrimoine est pré-ventive, avant toute emprise de pouvoir sur lesbiens publics par quelque autorité publique quece soit… Cette déclaration de patrimoine permetd’éviter demain que des personnes puissent s’en-richir indûment ou puissent faire l’objet d’accusa-tions d’enrichissement illicite à tort”.Quelques jours seulement après cette sortie

tonitruante de Me Doudou Ndoye, candidat mal-heureux à l’élection présidentielle de 2012, Mon-sieur Seydou Guèye, secrétaire général du gouver-nement, se fend d’une déclaration selon laquellele président Macky Sall aurait déjà fait sadéclaration de patrimoine.Où ? Quand ? Comment ? Nul ne sait. Voudrait-on cacher quelque chose aux Sénéga-

lais, en faisant une déclaration de patrimoine enrasant les murs, qu’on s’y prendrait autrement ?Toujours est-il Monsieur Seydou Guèye a tenté,lamentablement, de justifier l’option d’une actionfaite en catimini en arguant que c’est “un non-évè-nement”.Ce voile de mystère et ce manteau opaque de la

confidentialité absolue dont on veut couvrir ladéclaration de situation patrimoniale du présidentde la république nous semblent très suspects etont, malheureusement, le fâcheux inconvénient delaisser libre cours à toutes sortes d’interprétationset de conjectures.Ce que le secrétaire général du gouvernement

n’a pas compris, c’est que le Conseil Consti-tutionnel qui doit recevoir la déclaration de patri-moine du président de la république, comme le sti-pule l’article 37 de notre Constitution, est chargéde collecter les informations fournies par le décla-rant (le président de la république), de les traiter,de les conserver et des les analyser aux fins d’en-quête en cas de soupçon d’enrichissement illiciteou de tout autre acte de corruption. Ce qui n’estpas banal.Quand bien même le président Macky Sall

“n’est pas obligé de venir à un lieu public pour direaux Sénégalais qu’il a tant de biens”, SeydouGuèye dixit, la Constitution du Sénégal, dans sonarticle 37, fait obligation au Conseil Constitutionnelde rendre publique la déclaration de patrimoine.

Autrement dit, le législateur consacre, par cettedisposition, le droit du peuple sénégalais à prendreconnaissance du contenu de la déclaration depatrimoine du président de la république, afin quenul n’en ignore.En France, la déclaration de patrimoine du pré-

sident Nicolas Sarkozy est diffusé auprès de tousles citoyens français, voire auprès de tous lescitoyens du monde par la magie de l’Internet.Par contre, nous estimons que cette obligation

faite au président de la république de déclarer l’étatde son patrimoine devrait être étendue à beaucoupd’autres personnalités politiques, de fonctionnairesde l’Etat ou d’agents publics en vue de garantir latransparence de la vie politique et administrativeet protéger le patrimoine public de l’Etat, tout enpréservant la dignité de ces personnalités.Par ailleurs, le quiproquo autour du délai pour

faire la déclaration de patrimoine tient au fait quela loi sénégalaise semble muette à ce niveau, etqu’il faille apporter des améliorations au texteconstitutionnel qui seront publiées au Journal Offi-ciel de la République du Sénégal.Par exemple, la loi portant Déclaration de patri-

moine par certaine catégories de personnalitéspolitiques, de fonctionnaires et autres agentspubliques de la république de…Haïti stipule que: “le président de la république fait sa déclarationde patrimoine trente (30) jours après son électionet trente (30) jours après la fin de son mandat”.Le Sénégal gagnerait beaucoup peaufiner la loi

sur la déclaration de patrimoine en gommanttoutes les aspérités du texte, mais surtout àprocéder à un aggiornamento de la loi en vue del’adapter à la réalité et de donner des gagesd’éthique et de bonne gouvernance.

AMADOU ANTA [email protected]

U ne innovation en encadrement de lacommunication officielle constitue,devant l’escalade des dérives, une prio-

rité. Parce que le populisme et le bluff, à grandeéchelle, sont nuisibles et dressent, s’ils sont légion,l’opinion contre le pouvoir. Les contorsions par média interposés, les trans-

gressions à outrance souvent révélées par l’imageet les erreurs brutales commises par des autoritésdressent, parfaitement, l’opinion qui ne tolère,guère, aucune exaction quelle qu’en soit la formeet l’intensité. A cet effet, le peuple appelle l’attention du

pouvoir d’Etat sur la nécessité de mettre en placeun type de gouvernance approprié. Compte tenudes risques de déconstruction ou de déconfiture del’ordre civil national. C'est-à-dire, améliorer le com-portement de la presse et des autorités administra-tives. L’offre en communication présentée auniveau national mérite un meilleur encadrement.D’autant que la pratique actuelle mérite, au plandu fond et de la forme, normalisation et mora-lisation. Depuis quand l’on se sert, au niveau del’Etat, de supports médiatiques comme la confé-rence de presse ? C’est pour ces raisons que nousavons, d’ailleurs, noté, pour nous en désoler, qu’unecertaine presse privée comme la communicationofficielle ou publique versent, souvent, toutes lesdeux, dans de graves excès qui menacent, de façonterrible, la citoyenneté, l’éthique de responsabilitéet la moralité.L’Etat du Sénégal aurait intérêt, en toute

urgence, à restructurer sa communication qui n’ar-rive guère, à prendre forme. Et à recadrer,également, la pratique des média qui sont devenus,dans une très grande mesure, de véritables démul-tiplicateurs des moralités variables.

Certes, l’apport très bénéfique de lamédiatisation demeure évident. Mais un renforce-ment de la moralisation de la communicationconstitue une priorité. Par exemple l’Etat, devrait réfléchir et proposer,

avant 2013, un schéma pour redresser toute lacommunication. Car les raisons de la rectificationrésideraient dans le niveau très élevé du déficitenregistré en matière d’information officielle. Lepublic épouse, d’ailleurs, la même conduite. Laparade et l’apparat sont devenus, au niveau du pou-voir d’Etat, un nouveau sport national qu’affection-nent les autorités administratives. Les images de la première réunion du Conseil des

Ministres dérangent. Car l’expression de l’effet dedémonstration l’a emporté sur la rigueur qu’exigele respect des politesses légales ou le caractèreimpersonnel de l’Etat. Informer, oui ; mais, éviter le matraquage des

populations dont un bon nombre nage, nel’oublions pas, dans une précarité sociale totale.Aussi, le traitement par analogie, voire le mimé-

tisme, en matière de communication gouverne-mentale sont devenus des règles. Or, l’absence d’unencadrement de la communication officielle, parexemple, dérange les populations qui ne tolèrentplus certains détournements du service public parle biais d’une désacralisation de la déontologie.Cette dernière exige, toujours, réserve et retenuepour ne point commettre, à l’encontre du citoyen,la moindre légèreté. Donc moduler l’expression, réguler l’aisance,

mesurer les débuts de transgression et éviter,surtout, une mise en facteur excessive de son moi :l’Administration reste, toujours, impersonnelle.D’ailleurs, des consciences citoyennes indivi-

duelles s’interrogent sur le rapport au secret, à la

confidentialité, à la liberté d’expression desautorités administratives et des élus en ce quiconcerne la communication officielle. Il est retenu que les autorités ont l’obligation de

respecter les limites du dédoublement fonctionnel,les rigueurs de la hiérarchie et le poids despolitesses légales. Par contre, le délitement de l’au-torité de l’Etat s’apprécie aisément, dans laconduite communicationnelle de l’Administrationoù l’on se demande si, actuellement, il existe bel etbien des intermédiaires hiérarchiques. Comments’expliquer le fait que des autorités administrativescommuniquent à travers des média privés sanslimite ?Résoudre le naufrage en communication

officielle s’impose.Par ailleurs, il demeure utile de signaler à l’Etat,

le fait que le peuple ne tolère plus une absence derationalisation de l’emploi des ressourcespubliques. Et toute pléthore sera désormaisévoquée, combattue et éradiquée. Parce que toutedépense ou tout centre de coût devrait entrainer uncentre de profit. Une fine analyse du managementdu service public de la communication et de l’in-formation invite, naturellement, à se demander siune division du travail et des rôles est opérée en sonsein.Certains cas rendent, sans être péremptoire, cir-

conspects et amènent un segment important de lapopulation à souhaiter qu’une standardisation bienhomologuée de la division du travail et des rôles ausein de la communication soit, peut-être, définie.Les exemples choisis pour illustrer des cas de dou-blons confirmant, au besoin, la pléthore existent.Et sont, par suite : porte-parole de la présidence,cellule de la communication de la présidence,porte-parole du gouvernement, ministère de la com-

munication et de l’information, conseillers en com-munication, conseillers de presse ou attachés depresse, direction de la communication au niveaudes institutions.Personne ne s’oppose à une forte émancipation

en division du travail, des rôles à condition que lesmoyens et les besoins l’autorisent effectivement.Par contre, l’expression des exigences sociales, engénéral, indique une rationalisation judicieuse dela dépense publique, demande un usage rigoureuxdes ressources et invite à l’éradication de la paradeet de l’apparat. Un emploi vaudrait plus qu’uneposition qui ne correspond, guère, aux attentes despopulations.Redresser, par voie de conséquence, appelle une

radioscopie de toutes tensions nées des excès, deshypertrophies et des inadéquations propres, parti-culièrement, au diktat de la mal gouvernance. Etcomme l’enseignent les théoriciens du mana-gement : “il ne faut jamais tirer sans viser”.Le peuple estime que le préalable qu’exige la chi-

rurgie que l’Etat devrait effectuer reste l’observationd’un redressement entre juin et décembre 2012.Car la continuité de l’Etat du Sénégal transcendele rituel, qui suppose la passation de pouvoir. Maispasserait, essentiellement, par une totale maîtrisedes agrès qui aident à bien réussir le pilotage. Iden-tifier, d’abord, les clignotants, sonder l’Etat desagrès et, maintenant, fixer un cap avant d’entamerle voyage du redressement qui nous préserverait, àson terme, d’un pilotage à vue. Un recours démesuré à la communication offi-

cielle, un manque criard d’encadrement de la com-munication en question et une transgression renduestructurelle du pouvoir hiérarchique en matière d’in-formation sont, sans conteste, des causes “déclen-chantes” du pessimisme social, de l’effervescencepolitique et de l’escalade continue de la stigmati-sation, du “polémisme” outrancier et de la propa-gande sauvage (…)

WAGANE FAYEProfesseur d’Anglais

E-mail : [email protected]

De la déclaration de patrimoine du Président de la République

De l'encadrement de la communication officielle au Sénégal

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numéro 269 • lundi 30 avril mardi 1er mai 2012

page 11SPORTS

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MAMADOU LAMINE SANÉ

Dame Ndoye décisifDame N'Doye continue de porter le FC Copenhague.

Lors de la 18e journée de Danemark SAS Ligaen, le petitfrère d'Ousmane Ndoye a joué un rôle important dans lavictoire de son équipe (3-0) sur Aalborg. Très inspiré à lapointe de l'attaque, le meilleur buteur du championnats'est d'abord signalé à la 17e pour sa douzième réalsiationde la saison en inscrivant le second but de son équipeavant de délivrer une belle passe décisive (58e). Solide lea-der avec 6 points d'avance sur son dauphin, à six journéesde la fin de saison, Dame file tout droit vers un quatrièmesacre consécutif.

Papiss s’éteint chez DiaméC'est connu, ce n'est pas le meilleur moment de défier

un club qui lutte contre la relégation. En tout cas, PapissDemba Cissé et Newcastle n'en diront pas le contraire.Restés sur six victoires d'affilée, les Magpies ont coulé (4-0) à Wigan. Du coup les Latics mettent fin à la série dePapiss Demba Cissé (12 buts) qui a scoré lors des six pré-cédents matches en Premier League. Une contre perfor-mance qui relègue Newcastle à le 5e place au profit deTottenham (4e). Mouhamed Diamé, resté sur le banc deWigan, s'est donné un peu d'air en grimpant au 15e rang.

Issiar en bouffée d'oxygèneLe coach de Fenerbahçe a eu du flair hier. Se sentant

dominé par Besiktas alors que les deux équipes étaient àégalité (1-1), Aykut Kocaman fait rentrer Issiar pour les 28dernières minutes. Et le milieu offensif sénégalais n'a pasdéçu car il a enflammé le match à l'absence de son com-patriote Moussa Sow. Le feu follet sénégalais a non seule-

ment réussi à stabiliser son équipe, mais il a permis àFenerbahçe de s'imposer (2-1) dans ce derby d'Istanbul.Dans son style provocateur, Issiar met la pression sur ledéfenseur central de Besiktas, Korkmaz, qui propulse leballon dans ses propres filets (83e). Fenerbahce de restercollé à 2 points du leader Galatarasay (45 points).

N ovara, fief de la famillePlatini où le “petit” Michelavait l’habitude de passer

ses vacances. L’actuel Président del’UEFA et ancienne gloire desBianconeri, avait fait le déplacementà Silvio Piola pour assister à une ren-

contre qui allait devenir historique.L’enjeu était double pour les hommesd’Antonio Conte : conforter leur pre-mière place de Serie A et battre lerecord d’invincibilité sur une saisonde l’AC Milan 1991-1992 (avec 34matches de suite sans défaite).

Le technicien turinois avait décidéd’aligner un 3-5-2 avec le duoVucinic-Borriello devant. Le choix deConte s’avérait payant car dès la 16eminute, le Monténégrin Vucinic trom-pait Fontana d’une reprise du plat dupied, suite à un coup franc millimétréde Pirlo.Portée par sa série incroyable de

sept victoires de rang, la Vieille Damecontinuait d’occuper parfaitement leterrain et Giaccherini, préféré à DeCeglie, devenait de plus en plus inte-nable sur son côté gauche. Sur unmouvement initié par Pirlo, le latéralitalien déposait le ballon sur la tête deBorriello (40e) seul au deuxièmepoteau. L’ancien milanais marquaitsa deuxième réalisation de lasemaine, après celui face à Cesenamercredi, alors qu’il était en panne debut depuis près d’un an. La deuxièmepériode démarrait en fanfarepuisqu’Arturo Vidal (50e) aggravait lamarque et inscrivait son septième butde la saison. Les trente dernièresminutes tournaient à la démonstra-tion, Vucinic y allait de son doublé(64e) après un nouveau festival deGiaccherini. La Juventus rentre offi-ciellement dans l'histoire de la SerieA en étant le seule équipe invaincuelors de ses 35 premières sorties.

(EUROSPORT.FR)

FOOT - UN WEEK-END, TROIS LIONS Le week-end a été opiniâtre et respirant pour les Lions. En Angleterre, Papiss Cissé a vu sa série debuts interrompue à Wigan. Au Danemark, Dame Ndoye s'est offert une folle journée au moment où Issiar Dia et Fenerbahçe reviennent fort en Turquie.

Et toujours Dame Ndoye !

ITALIE - 35e JOURNÉE

Une Juve recordLa Juventus Turin a battu le record d'invincibilité sur une saison en Serie A en allant s'imposer (4-0) sur la pelouse de Novara, lors de la 35e journée. Les Bianconeri conservent leurs trois pointsd'avance sur l'AC Milan, qui s'est imposé 4 à 1 face à Sienne.

FIFAVers l'autorisation du port du voile ?Alors que le débat autour du port duhijab agite le monde du football, leprince Ali de Jordanie, vice-présidentde la Fifa pour l'Asie, a affirmé qu'il yétait favorable. “Je pense que le hijab nedoit pas empêcher la participation desfemmes musulmanes aux jeuxOlympiques (...). Les Jeux seront unegrande opportunité pour les femmesarabes et musulmanes de montrer leurscapacités”, a-t-il assuré. L'an dernier,l'interdiction du voile avait contraintl'équipe féminine d'Iran à se retirer des éliminatoires pour les jeuxOlympiques.

PORTUGALPorto conserve son titreA la faveur du match nul de Benfica,dimanche à Rio Ave (2-2), Porto est désor-mais assuré du titre de champion, pour ladeuxième année consécutive. Leaders avecsix points d'avance sur leur rival lisboète àdeux journées du terme, les Dragons nepeuvent plus être rejoints en vertu d'unedifférence de buts particulière favorable.Accrochés chez eux à l'aller (2-2), ilss'étaient en effet imposés à Lisbonne aumatch retour (3-2). Suffisant pour leuroffrir un 26e sacre dans l'histoire du club.

LIGUE 1Les Français préfèrentMontpellierAlors que le Paris-SG possède provisoire-ment cinq points de retard surMontpellier, on apprend qu'une largemajorité de Français aimerait voir tomberl'équipe de Carlo Ancelotti ce dimanche àLille. Selon une étude réalisée parSportLab pour le JDD et RMC, 75% desfans de football souhaitent en effet queque le MHSC soit sacré champion deFrance plutôt que le PSG.

TRANSFERTTottenham sur HulkL’attaquant du FC Porto, Hulk est dans leviseur de plusieurs formations euro-péennes pour le prochain mercato et mal-gré une clause libératoire à hauteur de 85millions d’euros, son avenir ne semble plusse conjuguer avec la formation portugaise.Chelsea et Manchester City ont déjà faitpart de leur intérêt pour le joueur, l’équipelondonienne de Tottenham s’est aussipositionnée sur le joueur comme l’aconfirmé l’agent du joueur, TheodorFonseca, au Daily Mail.

ANGLETERREHodgson sélectionneur ?La Fédération anglaise (FA) a annoncédimanche qu'elle allait discuter avec RoyHodgson, actuel entraîneur de WestBromwich Albion, au sujet du poste desélectionneur de l'équipe nationale, laissévacant depuis la démission de FabioCapello en février. Une approche confir-mée par le club actuellement classédixième de Premier League. Jusqu'alors, lefavori désigné semblait plutôt être HarryRedknapp, coach de Tottenham. Maisforce est de constater que le profil de l'an-cien entraîneur de Liverpool intéresseaussi les dirigeants anglais. Peut-être mêmeau point de lui confier les rênes de la sélec-tion pour l'Euro.

TENNIS - ATP BARCELONENadal insatiableTenant du titre, Rafael Nadal (n°1) s'impose àBarcelone pour la septième fois en huit ans auxdépens de David Ferrer (n°3) (7-6 [1], 7-5 en2h40'). Le Majorquin reste invaincu sur terrebattue en 2012.

NBALe Heat gifle les KnicksLe Heat a démarré les play-offs sur les chapeauxde roue, à l'image de LeBron James (32 pts) : lafranchise floridienne a écrasé les Knicks (100-67), samedi à domicile, lors du match 1 du pre-mier tour.Bynum dans l'histoireLes Lakers ont dominé Denver (103-88) pourleur entrée en play-offs, dimanche au StaplesCenter. Si Kobe Bryant a signé 31 points,Andrew Bynum a signé un triple double fra-cassant : auteur de 10 contres, il égale le recordde Hakeem Olajuwon et Mark Eaton.

Champ. EuropeFrance - 34e J.Toulouse-Montpellier 0-1Lorient-Marseille 2-1Rennes-Ajaccio 3-1Saint-Etienne-Dijon 1-0Sochaux-Bordeaux 0-3Nancy-Caen 1-1Valenciennes-Nice 2-0Auxerre-Brest 4-0Lille-Paris-SG 2-1Jeudi 10 mai19h Evian-Lyon

Angleterre - 36e J.Stoke-Arsenal 1-1Wigan-Newcastle 4-0Everton-Fulham 4-0West Brom-Aston Villa 0-0Sunderland-Bolton 2-2Swansea-Wolves 4-4Norwich-Liverpool 0-3Chelsea-QPR 6-1Tottenham-Blackburn 2-0Aujourd'hui19h Man.City-Man. United

Espagne - 36e J.Levante-Granada 3-1Espanyol-Gijon 0-3Getafe-Majorque 1-3Sociedad-Santander 3-0Villarreal-Osasuna 1-1Real Madrid-FC Séville 3-0Saragosse-Ath. Bilbao 2-0Malaga-Valence 1-0Betis-Atl. Madrid 2-2Vallecano-Barcelone 0-7

Italie - 35e J.Palerme-Catane 1-1Cagliari-Chievo Verone 0-0AS Roma-Naples 2-2Bologne-Genoa 3-2Novare-Juventus 0-4Sienne-AC Milan 1-4Inter Milan-Cesena 2-1Lecce-Parme 1-2Atalanta-Fiorentina 2-0Udinese-Lazio 2-0

Allemagne - 33e J.K'Lautern-Dortmund 2-5Bayern Munich-Stuttgart 2-0Schalke-Hertha Berlin 4-0M'Gladbach-Augsbourg 0-0Leverkusen-Hanovre 1-0Wolfsburg-Werder Brême 3-1Hoffenheim-Nuremberg 2-3Hambourg-Mayence 0-0Fribourg-Cologne 4-1

REVUE TOUT TERRAIN

Page 12: SCANDALE SUR LES APPELS ENTRANTS Comment Macky 2012 …

L'affiche n'est pas de premierordre, mais le stadium IbaMar Diop était plein comme

un œuf à l'occasion du combat entreGarga Mbossé de l'écurie DoorDooraat et Feugeuleu de l'écurieLansar. Un duel qui n'a duré qu'uneminute 24 secondes. Pourtant les

deux lutteurs, qui relèvent de défaite,n'avaient pas le droit à l'erreur, aurisque de se voir rétrograder en zonerouge. C'est-à-dire accepter d'endécoudre avec des débutants, avecdes cachets revus à la baisse.Les deux lutteurs ont commencé

par les balancements de bras.

Soudain, Feugeuleu, très confiant,attaque Garga Mbossé, qui pourtantest physiquement plus fort que lui.Feugeuleu tente de neutraliser GargaMbossé mais le frère de Zoss parvientà s'extirper de là pour enchaîner avecun ''mboot'' (coup de hanche) mémo-rable qui envoie le pensionnaire deLansar sur ses quatre appuis. ''Cen'est pas possible, il ne m'a pasbattu'', répétait Feugueuleu à sonentourage venu le récupérer dans l'en-ceinte. Garga Mbossé quant à lui, aversé de chaudes larmes. Le poulainde Door Dooraat avait beaucoup depression car il devait impérativementgagner pour se relancer et redorer leblason de l'écurie de son frère.

K. FAYE

L e combat Ama Baldé-GouyeGui fait partie des affiches lesplus alléchantes de la saison.

Et au retour des États-Unis où ils ontfait leur préparation, les deux lutteurssont manifestement en forme.Proposé par Aziz Ndiaye, ce choc alivré un avant-goût hier au stadiumIba Mar Diop. Gouye-Gui, fidèle à saréputation, a chauffé le stade ; tandisqu'Ama Baldé, plus tempéré, adévoilé ses ambitions. ''C'est grâce àl'avance que j'ai reçue pour ce com-

bat que je suis en train determiner la construction denotre maison familiale'',révèle Ama Baldé avantd'ajouter : ''J'étais parti auxÉtats-Unis pour avoir plusde force physique, pas seu-lement pour ce combat,mais pour tous les autresqui viendront, car mes yeuxlorgnent au-delà de Gouye-Gui. Je demande au Bon

Dieu de m'accorder la victoire surlui''. Et Gouye-Gui, surexcité commeà son habitude, de déclarer : ''Je saisce que je vaux, j'ai de la force et jedétiens la clé pour battre Ama Baldé.S'il préfère la lutte pure, ce serarapide ; et s'il opte pour la bagarre, cesera la même chose''. Sur sa prépara-tion aux États-Unis, Gouye-Guirévèle : ''J'étais en de bonnes mainset dans de bonnes conditions, j'aibien travaillé''. Ce combat du 27 maiprochain promet déjà. K. FAYE

ADAMA COLY

L a poule B connaît son énièmechangement à sa tête. AprèsNiary Tally, l'As Douanes et le

Casa Sport, le Jaraaf de Dakar est lenouveau patron de ce groupe de feu.Ce qui veut dire que rien n'est encore

joué pour déterminer les équipes qua-lifiées pour les play-offs. Sixième à l'is-sue de la 6e journée, le club de laMédina a fait une remontée extraordi-naire pour s'emparer du fauteuil de lea-der. Le Jaraaf a notamment enchaînécinq victoires consécutives. La der-nière qui lui a permis d'être là a été

acquise sur le terrain de Touré Kunda(0-1), grâce à Alpha Oumar Sow. LeJaraaf déloge les Ziguinchorois qui ontété surpris (0-1) à domicile par Yeggo,désormais 6e avec 11 points. Le CasaSport (21 points) est même relégué àla 3e place, car Niary Tally, vainqueur(1-0) de l'As Pikine (4e, 18 points), estdevenu le dauphin du Jaraaf avec lemême nombre de points (22) maisavec un moins bon goal-average. Danscette poule B, Dahra, toujours lanternerouge, a enregistré sa première victoirede la saison en venant à bout (2-1) del'As Douanes (5e, 14 points).

Yakaar reléguéDans le groupe A, Diambars est en

train de céder du terrain. Battue (2-0)par le Guédiawaye Football Club (Gfc)lors de la précédente journée, l'équipe

de Saly s'est encore inclinée (0-1) faceau Dakar Université Club (DUC) quil'avait déjà dominée à l'aller sur lemême score. Néanmoins, Diambars(22 points) reste leader mais voit UsOuakam, victorieuse (3-0) de Yakaar,et DUC revenir à un tout petit point. Làaussi, la course pour les play-offs estdésormais relancée alors que Yakaardevra jouer la saison prochaine enLigue 2.

RésultatsCSS-GFC 1-1Dahra-As Douanes 2-1Touré Kunda-Jaraaf 0-1Diambars-DUC 0-1Us Ouakam-Yakaar 3-0Linguère-Us Gorée 1-1Casa Sport-Yeggo 0-1Niary Tally-As Pikine 1-0

numéro 269 • lundi 30 avril mardi 1er mai 2012

CMJN

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SPORTS

NDIASSÉ SAMBE

L’image qu’on a de lui à travers la télé oules photos du net n’est pas loin de la réa-lité. Pierre Lechantre semble posé,

serein, et réfléchi. La preuve depuis que laFédération a porté son choix définitif sur lui audétriment de Bruno Metsu, Pierre Lechantre,injoignable, a confié à certains de ses prochesqu’il attendait de signer son contrat avant de seprononcer. "Il ne fait rien dans la précipitation etil garde la tête froide même dans la pression",décrit un de ses anciens collaborateurs. Un belatout pour celui qui va débarquer sans faire l’una-nimité au sein de la Fédération avec laquelle il vatravailler. Mais le moins que l’on puisse dire, c’estque Me Augustin Senghor et compagnie n’ont paschoisi un inconnu pour guider la Tanière. Pierre

Lechantre a un vécu dans le foot africain avec despassages au Cameroun, au Mali et en Tunisie. Ilfait partie des quatre techniciens français à avoirgagné la CAN avec Claude Leroy (Cameroun1988), Roger Lemerre (Tunisie 2004) et HervéRenard (Zambie 2012), même si son sacre avecles Indomptables (2000) commence à dater. Sadernière perf reste une finale de la Caf avec Sfaxen 2010. Toujours est-il qu'il garde une belle coteen Afrique malgré son limogeage du Mali en 2006.

Les jeûneurs ne jouent pas…Cet ancien ailier gauche, comme son père

Jean, a fait le bonheur de Lille, Sochaux ouMonaco pendant sa carrière de joueur. Commeentraîneur, c’est un technicien qui veut voir seséquipes jouer. "Ce n’est pas un ultra prudent et

il recherchera toujours l’équilibre de songroupe, renseigne Frank Simon, journaliste àFrance Football. Lechantre a une grosse capa-cité de travail et s’investit pleinement". Dans sagestion du groupe, "c’est quelqu’un qui n’estpas conflictuel, ajoute son ancien collaborateur.Il est posé dans ses discussions et pas violent.Ce n’est pas le genre à taper fort sur la table". Le(futur) sélectionneur des Lions est plutôt legenre à rester ferme dans ses décisions et choix.Comme quand il décida de ne compter que surles joueurs qui ne respectent pas le jeûne duramadan, lorsqu’il était à Sfax. "Ils (les joueurs)ont décidé de ne pas s’alimenter normalementmême le jour d’un match. Je respecte leur

volonté, mais je ne veux pas non plus pénalisermon équipe car ils sont forcément diminuésphysiquement, justifiait Lechantre à l’époque.J’ai donc pris la décision de ne pas les fairejouer. Et personne ne s’est vraiment offusqué.Je m’attendais à des réactions un peu plussévères. Mais finalement, mon initiative a plutôtbien été perçue…

"Pas intrigant"Pierre Lechantre est un homme du Nord (de

la France). "Il est chaleureux comme ceux quiviennent de là-bas. Il n’est pas un intrigant etpossède une gros caractère". Il en faut pourdéfier, et battre, le Nigeria dans son antre deSurulere en finale de la CAN 2000. Il lui en afallu également pour tenir tête à un certainRoger Milla qui voulait sa tête après une Coupedes Confédérations ratée en 2001. Même sil’ancienne gloire camerounaise est parvenue àses fins, Le Lillois ne s’est pas gêné pour lui direle fond de sa pensée. "Qu’il (Milla) donne sonavis, c’est une chose. Mais c’est toujours pourdire des choses négatives. A-t-il les compé-tences d’un entraîneur ? Visiblement non. Millaest systématiquement dans l’opposition, mais iln’a strictement rien à proposer", avait-il lancé àl’endroit du héros du Mondial 1990.

FOOT - LECHANTRE, NOUVEAU SÉLECTIONNEUR DES LIONSA 62 ans, Pierre Lechantre va prendre la succession d’Amara Traoré à la tête desLions du Sénégal. C’est un technicien au parcours riche qui débarque pour repren-dre en mains un groupe au potentiel énorme.

Pierre qui roule…

LUTTE Gaston décrocheZoss-Boy Niang 2

I l avait publiquement défiéZoss le 22 avril dernier, lorsdu choc Yékini-Balla Gaye 2.

Finalement, Boy Niang 2 a vu sonrêve devenir réalité. GastonMbengue, à l'affût de toutes lesaffiches, a monté ce duel. Le pen-sionnaire de l'école de lutte ''BoyNiang'' va donc en découdre avec lechef de file de l'écurie DoorDooraat. Le jeune Boy Niang estsur une bonne pente car il a battude grands lutteurs comme SaCadior 2 de l'écurie Mor Fadam etLess 2 de l'école de lutte Balla Gaye.Zoss, vaincu en janvier dernier parPapa Sow, est obligé de répondreau défi des jeunes loups qui frap-pent à la porte des espoirs de lalutte. L'affiche est certes équilibrée,mais les techniciens donnent Zossfavori, du fait de son expérience. Lecombat aura lieu le 8 avril prochain.

LIGUE 1 - 12e JOURNÉE

Jaraaf, nouveau patron de la poule BLe Jaraaf de Dakar s'est emparé de la première place de la pouleB à l'issue de la 12e journée de Ligue 1 jouée ce week-end. Dansle groupe A, Diambars a perdu du terrain.

LUTTE - COMBAT DU WEEK-END

Le coup de Garga Mbossé !LUTTE - COMBAT GOUYE GUI/AMA BALDÉ

Un avant-goût surchauffé