savoir n°46

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Juillet - Septembre 2012 Toute l’actualité des PUF N°46 Savoir QUADRIGE Un nouveau visage Quadrige Collection

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Toute l'actualité des PUF de juillet à septembre 2012

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Page 1: Savoir n°46

• Juillet - Septembre 2012Toute l’actualité des PUF

N°46Savoir

q U a d r i g e

Un nouveau

visage

Quadrige Collection

Page 2: Savoir n°46

À la rentrée 2012, sous l’impulsion de Monique Labrune, la charte graphique de la collection Quadrige évolue. Recentrée autour de trois lignes éditoriales – les essais, les manuels et les dictionnaires – elle est signée par le graphiste Philippe Apeloig. Il donne les clés de cette évolution.

Comment avez-vous abordé la constitution d’une nou-velle charte graphique pour la collection Quadrige ?

Tout d’abord en faisant appel à ma mémoire, quand j’étais lycéen et étudiant. Les années philo ont beaucoup compté durant mes études.

La collection « Quadrige » nous raconte toute une his-toire de la pensée et de la pratique intellectuelle. Comme pour tous les sujets que je traite, j’ai commencé par me documenter. Je me suis laissé épater de nouveau par la richesse des textes fondamentaux, leur valeur patrimo-niale. Mais, avec l’expérience acquise du designer que je suis devenu, mon regard sur cette collection a bien en-tendu changé en profondeur.J’ai été frappé par l’aspect poussiéreux du design des couvertures alors que le teneur des textes est d’une mo-dernité hors du temps. Il ne suffisait pas de « nettoyer » les couvertures, il fallait les ancrer dans l’actualité d’un design qui inspire le sérieux et le contemporain, sans tomber dans un registre académique. Pas question non plus de se laisser tenter par des effets de mode, de mé-langer des typographies ou des couleurs inappropriées. Il fallait conjointement renouer avec les traditionnelles couvertures rouges et nourrir l’identité visuelle de la col-lection « Quadrige » d’un parfum graphique sympathique et attrayant. J’ai été guidé par la recherche d’une sobrié-té : augmenter la pureté de lisibilité et accentuer l’élé-gance. Cela m’a conduit à redessiner le logo Quadrige, à trouver un caractère typographique moderniste, dit « Grotesque », et une couleur pour le texte qui s’harmo-nise avec le fond rouge.

Quelles ont été les contraintes posées par l’éditeur. Ont-elles été une source d’inspiration... ou de frustration ?

Pour « Quadrige », il me fallait conserver la couleur rouge, le logo Quadrige et le logo Puf. Il y avait aussi la néces-sité de représenter le portrait des auteurs tutélaires et d’illustrer les titres d’histoire et les dictionnaires. Pour le reste, j’étais libre et je bénéficiais d’une forme de béné-diction de la part de l’éditeur qui attendait de ma part une approche raffinée et dépouillée, une amélioration radicale sans tomber dans l’austérité.

Le rouge est-il une couleur difficile à travailler ?

Oui, c’est une couleur difficile parce que c’est probable-ment la couleur par excellence. Sa force, sa qualité plas-tique et sa lumière sont d’une intensité quasiment inéga-lée par les autres couleurs. Le rouge est une couleur fondamentale qui concentre tout un discours et bon

2012 : un nouveau v isage pour Quadrigenombre de connotations. De là vient sa difficulté d’uti-lisation. De plus, il n’y a pas beaucoup de variables dans la gamme des rouges. Pâle il devient un rose sale, trop foncé il se transforme en brun.

Quel a été le traitement de la photographie pour les grands auteurs tutélaires des Puf et les livres d’histoire ?

Ce sont des portraits en noir et blanc dont le cadrage est particulièrement serré. Les visages sont orientés de sorte que le regard se trouve quasiment en parallèle et au plus près du bord haut du livre. En adoptant ce principe dynamique, la vision intellectuelle des grands auteurs tutélaires est exaltée et affirmée. Le sens de cette mise en page est éclairée par un dégradé qui complète la mise en page et irradie la couverture.

La typographie est la clé de voûte du système. Quels caractères avez-vous choisi et pourquoi (pour quoi) ?

La typographie joue un rôle particulièrement impor-tant dans la conception graphique d’une image. Elle est considérée comme fondatrice quand il s’agit d’élaborer l’identité visuelle d’une collection de livres. L’arrangement spatial du nom de l’auteur, du titre de l’ouvrage, éventuellement du sous-titre engage un constructivisme rigoureux et logique fondé sur une rai-son quasi mathématique qui définit la singularité de la collection. Pour insuffler cette finalité, j’ai sélectionné l’Akkurat, une police de caractère créée en 2004 par le typographe suisse Laurenz Brunner. Ce caractère se distingue par son absence d’éléments décoratifs. Son tracé apparaît toujours uniforme et sans modulation. En ce sens, il diffère des Grotesques traditionnelles comme l’Helvetica ou l’Univers, et révèle une très sub-tile et audacieuse modernité.

Philippe Apeloig Né à Paris en 1962, Philippe Apeloig étudie à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré et à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Successivement graphiste pour le musée d’Orsay puis aux côtés d’April Greiman à Los Angeles, il crée ensuite son propre studio à Paris. Il a été directeur artistique du magazine Le Jardin des Modes, consultant artis-tique, puis directeur artistique du musée du Louvre de 2003 à 2007. Au-jourd’hui, il partage son temps entre Paris et New York et travaille avec une équipe de trois designers.

Parmi ses créations les plus connues, on peut citer la création de l’iden-tité visuelle du théâtre du Châtelet, l’idéogramme des musées de France, de l’alliance Française de New York, de l’IUAV – Istituto Universitario di Architettura di Venezia – ou encore le logo du musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme de Paris. Il a également signé l’affiche de la rétrospective Yves Saint Laurent au Petit Palais en 2010.

Quadrige

1939Le dessinateur Michel Bouchaud (1902-1965), qui fut notamment directeur artistique chez Vogue dans les années 30, crée le Quadrige, qui symbolise la fusion de quatre maisons d’édition, Alcan, Leroux, Rieder et Puf sous l’égide des Presses Universitaires de France. L’emblème demeure encore aujourd’hui asso-cié aux Puf, apposé en ouverture de chaque livre de la maison et sur le papier à en-tête.

1981Michel Prigent crée la collection « Quadrige » qui rassemble les textes constitutifs de l’uni-vers éditorial des Puf et est construite autour de quatre lignes directrices : les « Grands textes », les « Dicos poche », les « Manuels » et les « Essais/débats ».

Aujourd’hui« Quadrige » compte 1500 titres publiés, dont 500 titres actifs et environ trente nouveautés chaque année. La collection couvre l’ensemble des sciences humaines : la philosophie, la psychanalyse, l’histoire, le droit, la sociologie, la littérature, l’histoire de l’art, la psychologie, l’économie… Les grands courants de pensée, d’hier à au-jourd’hui y sont représentés, les auteurs his-toriques des Puf voisinent avec les auteurs contemporains.Alquié, Althusser, Aron, Assoun, Aubenque, Bachelard, Balandier, Bergson, Boudon, Braudel, Bréhier, Canguilhem, Canto-Sper-ber, Carbonnier, Deleuze, Derrida, Durkheim, Ellul, Ferry, Foucault, Freud, Gandhi, Hamsun, Hayek, Heidegger, Hyppolite, Jaccard, Jan-kelevitch, Kant, Klein, Kriegel, Lagache, Laplanche, Lebovici, Lecourt, Le Rider, Leroi-Gourhan, Lévi-Strauss, Locke, Maïmonide, Marion, Mauss, Merleau-Ponty, Moscovici, Paugam, Piaget, Pontalis, Rawls, Romilly, Sartre, Schopenhauer, Simmel, Strauss, Ta-guieff, Vernant, Zazzo, Zweig…

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À la rentrée 2012, sous l’impulsion de Monique Labrune, la charte graphique de la collection Quadrige évolue. Recentrée autour de trois lignes éditoriales – les essais, les manuels et les dictionnaires – elle est signée par le graphiste Philippe Apeloig. Il donne les clés de cette évolution.

Comment avez-vous abordé la constitution d’une nou-velle charte graphique pour la collection Quadrige ?

Tout d’abord en faisant appel à ma mémoire, quand j’étais lycéen et étudiant. Les années philo ont beaucoup compté durant mes études.

La collection « Quadrige » nous raconte toute une his-toire de la pensée et de la pratique intellectuelle. Comme pour tous les sujets que je traite, j’ai commencé par me documenter. Je me suis laissé épater de nouveau par la richesse des textes fondamentaux, leur valeur patrimo-niale. Mais, avec l’expérience acquise du designer que je suis devenu, mon regard sur cette collection a bien en-tendu changé en profondeur.J’ai été frappé par l’aspect poussiéreux du design des couvertures alors que le teneur des textes est d’une mo-dernité hors du temps. Il ne suffisait pas de « nettoyer » les couvertures, il fallait les ancrer dans l’actualité d’un design qui inspire le sérieux et le contemporain, sans tomber dans un registre académique. Pas question non plus de se laisser tenter par des effets de mode, de mé-langer des typographies ou des couleurs inappropriées. Il fallait conjointement renouer avec les traditionnelles couvertures rouges et nourrir l’identité visuelle de la col-lection « Quadrige » d’un parfum graphique sympathique et attrayant. J’ai été guidé par la recherche d’une sobrié-té : augmenter la pureté de lisibilité et accentuer l’élé-gance. Cela m’a conduit à redessiner le logo Quadrige, à trouver un caractère typographique moderniste, dit « Grotesque », et une couleur pour le texte qui s’harmo-nise avec le fond rouge.

Quelles ont été les contraintes posées par l’éditeur. Ont-elles été une source d’inspiration... ou de frustration ?

Pour « Quadrige », il me fallait conserver la couleur rouge, le logo Quadrige et le logo Puf. Il y avait aussi la néces-sité de représenter le portrait des auteurs tutélaires et d’illustrer les titres d’histoire et les dictionnaires. Pour le reste, j’étais libre et je bénéficiais d’une forme de béné-diction de la part de l’éditeur qui attendait de ma part une approche raffinée et dépouillée, une amélioration radicale sans tomber dans l’austérité.

Le rouge est-il une couleur difficile à travailler ?

Oui, c’est une couleur difficile parce que c’est probable-ment la couleur par excellence. Sa force, sa qualité plas-tique et sa lumière sont d’une intensité quasiment inéga-lée par les autres couleurs. Le rouge est une couleur fondamentale qui concentre tout un discours et bon

2012 : un nouveau v isage pour Quadrigenombre de connotations. De là vient sa difficulté d’uti-lisation. De plus, il n’y a pas beaucoup de variables dans la gamme des rouges. Pâle il devient un rose sale, trop foncé il se transforme en brun.

Quel a été le traitement de la photographie pour les grands auteurs tutélaires des Puf et les livres d’histoire ?

Ce sont des portraits en noir et blanc dont le cadrage est particulièrement serré. Les visages sont orientés de sorte que le regard se trouve quasiment en parallèle et au plus près du bord haut du livre. En adoptant ce principe dynamique, la vision intellectuelle des grands auteurs tutélaires est exaltée et affirmée. Le sens de cette mise en page est éclairée par un dégradé qui complète la mise en page et irradie la couverture.

La typographie est la clé de voûte du système. Quels caractères avez-vous choisi et pourquoi (pour quoi) ?

La typographie joue un rôle particulièrement impor-tant dans la conception graphique d’une image. Elle est considérée comme fondatrice quand il s’agit d’élaborer l’identité visuelle d’une collection de livres. L’arrangement spatial du nom de l’auteur, du titre de l’ouvrage, éventuellement du sous-titre engage un constructivisme rigoureux et logique fondé sur une rai-son quasi mathématique qui définit la singularité de la collection. Pour insuffler cette finalité, j’ai sélectionné l’Akkurat, une police de caractère créée en 2004 par le typographe suisse Laurenz Brunner. Ce caractère se distingue par son absence d’éléments décoratifs. Son tracé apparaît toujours uniforme et sans modulation. En ce sens, il diffère des Grotesques traditionnelles comme l’Helvetica ou l’Univers, et révèle une très sub-tile et audacieuse modernité.

La série des Dictionnaires a sa maquette propre. Comment avez-vous appréhendé cet objet particu-lier qu’est le dictionnaire?

La lecture des dictionnaires n’est pas linéaire, mais sous une forme de zapping. En soi, les dictionnaires sont des outils pour tenter de déchiffrer le monde. L’apport d’une photo sera plus crédible, plus pratique pour visualiser d’un coup d’œil le propos de cette col-lection de dictionnaires thématiques. Les images pro-duisent un savoir et accroissent notre curiosité. Une image unique résulte d’un choix qui doit focaliser le regard du lecteur et symboliser le propos de l’ouvrage. L’inflation iconographique sur les couvertures de livres m’incite à chercher des photos originales, contempo-raines et même en décalage par rapport au sujet. Je ne souhaite pas que l’image soit survolée, mais qu’elle interroge. Et pour finir, l’image est en partie masquée par un cartouche dans lequel vient s’inscrire la part du texte. C’est donc vers une vision périphérique de l’image que j’invite le regard à circuler, voire à deviner ce qui se cache sous l’écrit.

Quant aux manuels, destinés par essence aux étu-diants, vous proposez pour ceux-ci une maquette extrêmement sobre. Allez-vous à l’encontre de cer-tains codes attendus et pourquoi ?

À chaque ensemble de la collection « Quadrige » son type d’organisation graphique et ses codes couleurs. Les couvertures des manuels diffèrent par le fond gris avec des typographies de couleurs pastel. La taille des lettres est plus importante pour les titres et les noms des auteurs, moins importante que pour les grands auteurs tutélaires. Il y a une cohérence derrière ces dif-férences. Les manuels s’adressent à un public jeune et ce sont avant tout les thèmes abordés qui motiveront leur intérêt.

Philippe Apeloig

Philippe Apeloig Né à Paris en 1962, Philippe Apeloig étudie à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré et à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Successivement graphiste pour le musée d’Orsay puis aux côtés d’April Greiman à Los Angeles, il crée ensuite son propre studio à Paris. Il a été directeur artistique du magazine Le Jardin des Modes, consultant artis-tique, puis directeur artistique du musée du Louvre de 2003 à 2007. Au-jourd’hui, il partage son temps entre Paris et New York et travaille avec une équipe de trois designers.

Parmi ses créations les plus connues, on peut citer la création de l’iden-tité visuelle du théâtre du Châtelet, l’idéogramme des musées de France, de l’alliance Française de New York, de l’IUAV – Istituto Universitario di Architettura di Venezia – ou encore le logo du musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme de Paris. Il a également signé l’affiche de la rétrospective Yves Saint Laurent au Petit Palais en 2010.

Créateur de plusieurs livres d’art pour Phaidon et pour les éditions de La Martinière, il a créé diverses identités visuelles de collections : Odile Jacob (L’université de tous les savoirs, collection de poche), le Serpent à plumes, NiL (Exquis d’écrivains) et Robert Laffont (Pavillons Poche) et conçoit depuis 1997 les affiches de la Fête du livre d’Aix-en-Provence.Parallèlement à ses activités de graphiste, il a enseigné d’abord à l’EN-SAD, puis à la Cooper Union School of Art de New York. Il est conser-vateur du Herb Lubalin Study Center of Design and Typography.

Philippe Apeloig a reçu le « Gold award » décerné par le Tokyo Type Director Club en 1995 et le « Overall Winner » International TypoGraphic Award decerné par l’ISTD (International Society of Typographic Designers) en 2009, pour trois affiches du Théâtre du Châtelet (Saison 2008 / 2009) : « Bintou Wéré, un opéra du Sahel », « Festival de danse » et « Concert de jazz Roy Hargrove et RH Factor invitent MC Solaar et Ron Carter ».

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La rentrée éditoriale Quadrige

Claude lÉVI-STRauSS Introduction à l’œuvre de Marcel Mauss 12/09/2012

ISBN : 978-2-13-060772-4

64 pages • 7 e

GaSTon BaCHelaRd La poétique de l’espace22/08/2012

ISBN : 978-2-13-060677-2

228 pages • 12,50 e

La philosophie du non 22/08/2012

ISBN : 978-2-13-060821-9

168 pages • 11,50 e

GaLa poétique de l’espace22/08/2012

ISBN : 978-2-13-060677-2

228 pages • 12,50

La philosophie du non 22/08/2012

ISBN : 978-2-13-060821-9

168 pages • 11,50

Cinquante ans après la mort de Gaston Bachelard (1884-1962), son œuvre continue d’orienter la pensée vers l’avenir. Disponibles en « Quadrige » et sans cesse réédités, ses ouvrages seront désormais disponibles sous nouvelle maquette, à commencer dès août par La poétique de l’espace et La philosophie du non.

Publié en 1949, en prélude aux études de Mauss regroupées sous le titre Sociologie et anthropologie, ce court texte est probablement la meilleure introduction à une œuvre touffue, dont la lecture peut dérouter le néophyte. Soulignant la démarche pionnière de Mauss (qui fait notamment entrer les techniques du corps dans le champ de l’ethnologie et explore les rapports de la sociologie et de la psychologie), Claude Lévi-Strauss montre combien la notion de « fait social total » forgée par Mauss renouvelle le regard des ethnologues et infléchit leur recherche, et loue l’Essai sur le don pour ses vertus révolutionnaires.

La nouvelle ligne graphique de Quadrige est l’illustration d’une politique éditoriale clarifiée autour de trois axes : les auteurs d’hier et d’aujourd’hui sont désormais tous réunis sous la célèbre couverture rouge, illustrant la dynamique intellectuelle d’une collection qui tisse étroitement le lien entre les grands textes fondateurs et les essais contemporains les plus marquants ; les manuels sont revivifiés avec un afflux important de nouveau-tés signées par des universitaires de renom, destinés aux étudiants de tous les cursus de sciences humaines et faisant état des dernières recherches dans chaque domaine ; enfin les dictionnaires, désormais tous inédits, se veulent des événements éditoriaux, synthèses des savoirs contemporains qui privilégient le plaisir de la découverte et de la lecture et s’adressent à un large public.

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Croire et savoirPenser le politique, le moral et le religieux

« La flamme est un monde pour l’homme seul. Alors, si le rêveur de flamme parle à la flamme, il parle à soi-même, le voici poète. En agrandissant le monde, le destin du monde, en méditant sur le destin de la flamme, le rêveur agrandit le langage puisqu’il exprime une beauté du monde. Par une telle expression pancalisante, le psychisme lui-même s’agrandit, s’élève. La méditation de la flamme a donné au psychisme du rêveur une nourriture de verticalité, un aliment verticalisant. Une nourriture aérienne, allant à l’opposé de toutes les « nourritures terrestres », pas de principe plus actif pour donner un sens vital aux déterminations poétiques. »

Raymond Boudon

Professeur de philosophie à la Sorbonne après avoir enseigné avec passion la physique et la chimie au lycée, directeur de l’institut d’histoire des sciences, membre de l’Institut, Gaston Bachelard (1884 – 1962), figure emblématique majeure de l’épistémologie française, s’est affirmé par un pan entier de son œuvre « poétique » comme un grand « rêveur de mots ».

Ray

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Raymond

Boudon

Q U A D R I G E

Croire et savoir

Penser le politique,le moral et le religieux

Raymond BoudonCroire et savoir 05/09/2012

ISBN : 978-2-13-059294-5324 pages • 17 e

Croire et savoir, ouvrage inédit de Raymond Boudon regroupe huit études qui montrent à quel point la so-ciologie scientifique a forgé des outils permettant de répondre de façon rigoureuse aux questions posées par la multitude de phénomènes politiques, moraux et religieux d’aujourd’hui. Un livre qui enrichit la réflexion sur des questions brûlantes mais aussi sur des tendances de long terme.

JohAnn CHaPouToTLe nazisme et l’Antiquité10/10/2012

ISBN : 978-2-13-060899-8

650 pages • 18 e

MARIe-Anne MATARD-BonUCCIL’Italie fasciste et

la persécution des juifs 10/10/2012

ISBN : 978-2-13-060917-9

660 pages • 27 e

Quadrige

ManuelsInédits, les trois ouvrages proposés à la rentrée prouvent la vitalité des études destinées aux étudiants, avec une Chronologie de la mondialisation qui rend intelligible la construction politique du continent européen jusqu’à l’avènement de la mondialisation ; avec un Traité de la sublimation qui fait le point sur l’origine, le développe-ment et l’état actuel d’une notion indispensable à l’édifice théorique de la psychanalyse, enfin avec Lire les préso-cratiques, qui s’inscrit dans la série « Lire… » (Épicure et les épicuriens ; Les stoïciens ; Platon…), et se veut une présentation d’ensemble des penseurs présocratiques, de leurs doctrines, et de l’histoire de leur tradition.

Chronologie de la mondialisationBernard PhAn 26/09/2012

ISBN : 978-2-13-056815-5 • 320 pages • 17 e

lire les présocratiquesSous la direction de Luc BRISSon, Arnaud MACÉ,Anne-Laure TheRMe 10/10/2012

ISBN : 978-2-13-057664-8 • 208 pages • 13,50 e

Traité de la sublimationSophie de MIJoLLA-MeLLoR 12/09/2012

ISBN : 978-2-13-058806-1 • 640 pages • 29 e

Une ligne « Histoire » est créée, avec une maquette illustrée. Elle accueille à l’automne le livre très remarqué de Johann Chapoutot, Le nazisme et l’Antiquité ainsi que le seul ouvrage en langue française portant sur L’Italie fasciste et la persécution des juifs. Il est signé par Marie-Anne Matard-Bonucci.

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La rentrée éditoriale QuadrigeLa nouvelle ligne graphique de Quadrige est l’illustration d’une politique éditoriale clarifiée autour de trois axes : les auteurs d’hier et d’aujourd’hui sont désormais tous réunis sous la célèbre couverture rouge, illustrant la dynamique intellectuelle d’une collection qui tisse étroitement le lien entre les grands textes fondateurs et les essais contemporains les plus marquants ; les manuels sont revivifiés avec un afflux important de nouveau-tés signées par des universitaires de renom, destinés aux étudiants de tous les cursus de sciences humaines et faisant état des dernières recherches dans chaque domaine ; enfin les dictionnaires, désormais tous inédits, se veulent des événements éditoriaux, synthèses des savoirs contemporains qui privilégient le plaisir de la découverte et de la lecture et s’adressent à un large public.

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17 €

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N 9

78

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W.P

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Croire et savoirPenser le politique, le moral et le religieux

« La flamme est un monde pour l’homme seul. Alors, si le rêveur de flamme parle à la flamme, il parle à soi-même, le voici poète. En agrandissant le monde, le destin du monde, en méditant sur le destin de la flamme, le rêveur agrandit le langage puisqu’il exprime une beauté du monde. Par une telle expression pancalisante, le psychisme lui-même s’agrandit, s’élève. La méditation de la flamme a donné au psychisme du rêveur une nourriture de verticalité, un aliment verticalisant. Une nourriture aérienne, allant à l’opposé de toutes les « nourritures terrestres », pas de principe plus actif pour donner un sens vital aux déterminations poétiques. »

Raymond Boudon

Professeur de philosophie à la Sorbonne après avoir enseigné avec passion la physique et la chimie au lycée, directeur de l’institut d’histoire des sciences, membre de l’Institut, Gaston Bachelard (1884 – 1962), figure emblématique majeure de l’épistémologie française, s’est affirmé par un pan entier de son œuvre « poétique » comme un grand « rêveur de mots ».

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Raymond

Boudon

Q U A D R I G E

Croire et savoir

Penser le politique,le moral et le religieux

Raymond BoudonCroire et savoir 05/09/2012

ISBN : 978-2-13-059294-5324 pages • 17 e

Croire et savoir, ouvrage inédit de Raymond Boudon regroupe huit études qui montrent à quel point la so-ciologie scientifique a forgé des outils permettant de répondre de façon rigoureuse aux questions posées par la multitude de phénomènes politiques, moraux et religieux d’aujourd’hui. Un livre qui enrichit la réflexion sur des questions brûlantes mais aussi sur des tendances de long terme.

JohAnn CHaPouToTLe nazisme et l’Antiquité10/10/2012

ISBN : 978-2-13-060899-8

650 pages • 18 e

MARIe-Anne MATARD-BonUCCIL’Italie fasciste et

la persécution des juifs 10/10/2012

ISBN : 978-2-13-060917-9

660 pages • 27 e

ManuelsInédits, les trois ouvrages proposés à la rentrée prouvent la vitalité des études destinées aux étudiants, avec une Chronologie de la mondialisation qui rend intelligible la construction politique du continent européen jusqu’à l’avènement de la mondialisation ; avec un Traité de la sublimation qui fait le point sur l’origine, le développe-ment et l’état actuel d’une notion indispensable à l’édifice théorique de la psychanalyse, enfin avec Lire les préso-cratiques, qui s’inscrit dans la série « Lire… » (Épicure et les épicuriens ; Les stoïciens ; Platon…), et se veut une présentation d’ensemble des penseurs présocratiques, de leurs doctrines, et de l’histoire de leur tradition.

Chronologie de la mondialisationBernard PhAn 26/09/2012

ISBN : 978-2-13-056815-5 • 320 pages • 17 e

lire les présocratiquesSous la direction de Luc BRISSon, Arnaud MACÉ,Anne-Laure TheRMe 10/10/2012

ISBN : 978-2-13-057664-8 • 208 pages • 13,50 e

Traité de la sublimationSophie de MIJoLLA-MeLLoR 12/09/2012

ISBN : 978-2-13-058806-1 • 640 pages • 29 e

DictionnairesCe dictionnaire inédit s’inscrit dans la série des « Dictionnaires Quadrige », environ une cinquantaine, qui réunissent des équipes de chercheurs de premier plan pour traiter une question dans son ensemble et de façon pluridisciplinaire.

Le Dictionnaire des cultures alimentaires invite à penser le fait alimentaire, aujourd’hui au cœur de problématiques culturelles et sociales, du terroir à la mondialisation, de l’authenticité à la standardisation, du symbolique au réel. Un menu savamment composé par plus de 150 spécialistes, anthropologues, sociologues, historiens, etc.

dictionnaire des cultures alimentairesJean-Pierre PoULAIn 24/10/2012

ISBN : 978-2-13-055875-0 • 1 536 pages • 42 e

Une ligne « Histoire » est créée, avec une maquette illustrée. Elle accueille à l’automne le livre très remarqué de Johann Chapoutot, Le nazisme et l’Antiquité ainsi que le seul ouvrage en langue française portant sur L’Italie fasciste et la persécution des juifs. Il est signé par Marie-Anne Matard-Bonucci.

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Les Puf publient à partir de septembre 2012 une édition critique de Marcel Mauss, dirigée par Florence Weber. Cet ensemble de neuf volumes permettra pour la première fois de comprendre la genèse de l’œuvre de Mauss, et d’en perce-voir toute l’unité et la modernité.

La série est inaugurée avec le célèbre Essai sur le don et avec Techniques, technologie et civilisation, un volume composé de quatorze textes fondamentaux de Mauss, Durkheim et Hubert, précédés d’une introduction de Nathan Schlanger.

Événement

Édition critique de Marcel Mauss dirigée par Florence Weber

Florence Weber Florence Weber est sociologue et anthropologue. Professeur des universi-tés, elle est directrice du département de sciences sociales de l’Ecole normale supérieure et chercheur au Centre Maurice-Halbwachs.

Elle représente aujourd’hui en France le courant de l’ethnographie économique, qui associe l’empirisme ethnographique, la dimension historique des comportements économiques et le souci de discuter avec la microéconomie des comportements individuels.

Disciple et neveu de Durkheim, Marcel Mauss (1872-1950) doit sa notoriété au célèbre Essai sur le don, publié en 1925 dans L’Année sociologique. Dès 1901, il participa au comité de rédaction de la revue, puis fonda en 1925, avec Lucien Lévy-Bruhl et Paul Rivet, l’Institut d’ethnologie à Paris.

9 volumes

Automne 2012• Techniques, technologie et civilisation

Marcel MAUSSTextes réunis par Nathan Schlanger 12/09/2012

ISBN : 978-2-13-059528-1 • 372 pages • 14 e

• Essai sur le donMarcel MAUSS Introduction par Florence Weber12/09/2012

ISBN : 978-2-13-060670-3 • 252 pages • 10,50 e

2013 - 2014• Essai sur la nature et la fonction

du sacrificehenri hUBeRT et Marcel MAUSS Introduction par Florence Weber

ISBN : 978-2-13-059523-6

• Esquisse d’une théorie générale de la magiehenri hUBeRT et Marcel MAUSS Introduction par Florence Weber

ISBN : 978-2-13-060670-3

• La nationMarcel MAUSS Introduction par Marcel Fournier

ISBN : 978-2-13-059522-9

• La prièreMarcel MAUSS Introduction par W.S.F. Pickering Postface de Florence Weber

ISBN : 978-2-13-059527-4

• Les classifications primitivesÉmile DURKheIM et Marcel MAUSS Reprise de l’introduction de R. Needham Préface d’Éric Brian

ISBN : 978-2-13-060671-0

• Saint-Besse. Étude d’un culte alpestre, suivi de Contribution à une étude sur la représentation collective de la mort et la prééminence de la main droite. Robert heRTz Introduction par Nicolas Mariot

ISBN : 978-2-13-059526-7

• Sociologie et psychologieMarcel MAUSS Édition par Julien Clément et Florence Weber

ISBN : 978-2-13-059529-8

maRCel mauSS essai sur le don Introduction de Florence Weber12/09/2012

ISBN : 978-2-13-060670-3 • 252 pages • 10,50 e

Pourquoi lire encore de nos jours cet essai, que Mauss lui-même reconnaissait comme imparfait, et surtout comment le comprendre ?

Dans une présentation essentielle, Florence Weber ana-lyse le travail de Mauss, la synthèse des travaux ethno-graphiques antérieurs, les réinterprétations théoriques qui en ont été faites, les multiples recherches empiriques qui s’en sont inspirées.

« Le lire aujourd’hui, c’est prendre la mesure des pers-pectives qu’il a ouvertes et retrouver à leur racine les principes de l’approche ethnographique des prestations sans marché, un continent mieux exploré aujourd’hui. C’est aussi […] apprendre à en finir avec le don. »

Extrait de l’introduction de Florence Weber

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Essai sur le don

« La flamme est un monde pour l’homme seul. Alors, si le rêveur de flamme parle à la flamme, il parle à soi-même, le voici poète. En agrandissant le monde, le destin du monde, en méditant sur le destin de la flamme, le rêveur agrandit le langage puisqu’il exprime une beauté du monde. Par une telle expression pancalisante, le psychisme lui-même s’agrandit, s’élève. La méditation de la flamme a donné au pasychisme du rêveur une nourriture de verticalité, un aliment verticalisant. Une nourriture aérienne, allant à l’opposé de toutes les « nourritures terrestres », pas de principe plus actif pour donner un sens vital aux déterminations poétiques. »

Marcel Mauss

Professeur de philosophie à la Sorbonne après avoir enseigné avec passion la physique et la chimie au lycée, directeur de l’institut d’histoire des sciences, membre de l’Institut, Gaston Bachelard (1884 – 1962), figure emblématique majeure de l’épistémologie française, s’est affirmé par un pan entier de son œuvre « poétique » comme un grand « rêveur de mots ».

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Essai sur le don

Introduction de

Florence Weber

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Techniques, technologie et civilisation

« La flamme est un monde pour l’homme seul. Alors, si le rêveur de flamme parle à la flamme, il parle à soi-même, le voici poète. En agrandissant le monde, le destin du monde, en méditant sur le destin de la flamme, le rêveur agrandit le langage puisqu’il exprime une beauté du monde. Par une telle expression pancalisante, le psychisme lui-même s’agrandit, s’élève. La méditation de la flamme a donné au pasychisme du rêveur une nourriture de verticalité, un aliment verticalisant. Une nourriture aérienne, allant à l’opposé de toutes les « nourritures terrestres », pas de principe plus actif pour donner un sens vital aux déterminations poétiques. »

Marcel Mauss

Professeur de philosophie à la Sorbonne après avoir enseigné avec passion la physique et la chimie au lycée, directeur de l’institut d’histoire des sciences, membre de l’Institut, Gaston Bachelard (1884 – 1962), figure emblématique majeure de l’épistémologie française, s’est affirmé par un pan entier de son œuvre « poétique » comme un grand « rêveur de mots ».

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Techniques, technologie

et civilisation

Textes réunis par

Nathan Schlanger

Q U A D R I G E

Les Puf publient à partir de septembre 2012 une édition critique de Marcel Mauss, dirigée par Florence Weber. Cet ensemble de neuf volumes permettra pour la première fois de comprendre la genèse de l’œuvre de Mauss, et d’en perce-voir toute l’unité et la modernité.

La série est inaugurée avec le célèbre Essai sur le don et avec Techniques, technologie et civilisation, un volume composé de quatorze textes fondamentaux de Mauss, Durkheim et Hubert, précédés d’une introduction de Nathan Schlanger.

Événement

Édition critique de Marcel Mauss dirigée par Florence Weber

Florence Weber Florence Weber est sociologue et anthropologue. Professeur des universi-tés, elle est directrice du département de sciences sociales de l’Ecole normale supérieure et chercheur au Centre Maurice-Halbwachs.

Elle représente aujourd’hui en France le courant de l’ethnographie économique, qui associe l’empirisme ethnographique, la dimension historique des comportements économiques et le souci de discuter avec la microéconomie des comportements individuels.

Florence Weber a publié de nombreux ouvrages, dont notamment : Manuel de l’ethnographe (PUF, Quadrige, 2009), a participé au Traité de sociologie économique (PUF, Quadrige, 2009), L’ethnographie éco-nomique (avec C. Dufy) (La Découverte, 2007), La Fortune de Karol (avec L. Feller et A. Gramain) (École française de Rome, 2005), Le sang, le nom, le quotidien (Aux Lieux d’Être, 2005), Charges de famille (avec S. Gojard et A. Gramain) (La Découverte, 2003), Guide de l’en-quête de terrain (avec Stéphane Beaud) (La Découverte, 2003), Le tra-vail à-côté (Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2001).

maRCel mauSS Techniques, technologie et civilisation Textes réunis par Nathan Schlanger12/09/2012

ISBN : 978-2-13-059528-1

372 pages • 14 e

Dans une longue introduction, Nathan Schlanger, histo-rien des sciences sociales, traite des concepts de tech-niques et de technologie, des positions d’Émile Durkheim sur les techniques, de l’originalité de l’apport de Mauss, des rapports entre « l’homo faber » et « l’homme total », « la technologie » et « l’ethnographie », les concepts de « civilisation » et de « nation », la notion de « travail indi-gène » et de « travail ouvrier. »

La seconde partie rassemble 14 textes – dix de Mauss, un d’Émile Durkheim, un de Henri Hubert et un de Durkheim et Mauss – qui constituent ensemble un véri-table corpus. Y sont réunis des textes classiques tels l’Essai sur les variations Eskimo (1906), les Civilisations, éléments et formes (1930), les Techniques du corps (1935), les Techniques et la Technologie (1948), et des écrits plus courts, des interventions, des commentaires, des transcriptions de cours, etc. Chaque texte est pré-cédé d’un chapeau de présentation. En fin de volume, on trouvera de brèves notices biogra-phiques sur quelque 30 auteurs mentionnés par Mauss comme des sources ou des protagonistes de sa pensée.

Nathan SchlangerArchéologue, technologue, historien des sciences sociales, Nathan Schlanger s’intéresse à l’histoire de l’archéologie et de l’anthropolo-gie, aux débuts des recherches préhistoriques en Europe et dans le contexte colonial, et plus généralement aux enjeux pratiques et poli-tiques associés à l’étude du passé.

Disciple et neveu de Durkheim, Marcel Mauss (1872-1950) doit sa notoriété au célèbre Essai sur le don, publié en 1925 dans L’Année sociologique. Dès 1901, il participa au comité de rédaction de la revue, puis fonda en 1925, avec Lucien Lévy-Bruhl et Paul Rivet, l’Institut d’ethnologie à Paris.

maRCel mauSS essai sur le don Introduction de Florence Weber12/09/2012

ISBN : 978-2-13-060670-3 • 252 pages • 10,50 e

Pourquoi lire encore de nos jours cet essai, que Mauss lui-même reconnaissait comme imparfait, et surtout comment le comprendre ?

Dans une présentation essentielle, Florence Weber ana-lyse le travail de Mauss, la synthèse des travaux ethno-graphiques antérieurs, les réinterprétations théoriques qui en ont été faites, les multiples recherches empiriques qui s’en sont inspirées.

« Le lire aujourd’hui, c’est prendre la mesure des pers-pectives qu’il a ouvertes et retrouver à leur racine les principes de l’approche ethnographique des prestations sans marché, un continent mieux exploré aujourd’hui. C’est aussi […] apprendre à en finir avec le don. »

Extrait de l’introduction de Florence Weber

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Essai sur le don

« La flamme est un monde pour l’homme seul. Alors, si le rêveur de flamme parle à la flamme, il parle à soi-même, le voici poète. En agrandissant le monde, le destin du monde, en méditant sur le destin de la flamme, le rêveur agrandit le langage puisqu’il exprime une beauté du monde. Par une telle expression pancalisante, le psychisme lui-même s’agrandit, s’élève. La méditation de la flamme a donné au pasychisme du rêveur une nourriture de verticalité, un aliment verticalisant. Une nourriture aérienne, allant à l’opposé de toutes les « nourritures terrestres », pas de principe plus actif pour donner un sens vital aux déterminations poétiques. »

Marcel Mauss

Professeur de philosophie à la Sorbonne après avoir enseigné avec passion la physique et la chimie au lycée, directeur de l’institut d’histoire des sciences, membre de l’Institut, Gaston Bachelard (1884 – 1962), figure emblématique majeure de l’épistémologie française, s’est affirmé par un pan entier de son œuvre « poétique » comme un grand « rêveur de mots ».

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Essai sur le don

Introduction de

Florence Weber

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Page 8: Savoir n°46

■ Benoît Galand est docteur en psychologie et professeur en sciences de l’éducation à l’université catholique de Louvain (GIRSEF).

■ Cécile Carra est professeur des universités en sociologie (RECIFES) et enseigne à l’IUFM du Nord-Pas-de-Calais, école interne de l’université d’Artois.■ Marie VerhoeVen est docteur en sociologie, professeur en sociologie à l’université Catholique de Louvain (GIRSEF).

■ Georges Felouzis est professeur à l’université de Genève. Il a publié une dizaine d’ouvrages dans le domaine de la sociologie de l’éducation.

■ samuel CharMillot est doctorant et assistant à l’université de Genève.

Si l’inquiétude croissante à propos des violences à l’école témoigne d’une profonde déstabilisation de l’ordre scolaire, elle s’accompagne d’une importante créativité dans les réponses apportées.

Le parti pris de cet ouvrage collectif est d’aborder ces questions sous l’angle de ce qui se passe à l’école et dans la classe, plutôt que sous l’angle des difficultés individuelles des élèves. L’objectif est d’interroger le rôle de l’institution scolaire, du fonctionnement des établissements et des équipes, de la pédagogie, des pratiques et des identités professionnelles, dans l’émergence et la régulation des phénomènes de violence.

Malgré le sentiment d’urgence, la recherche offre le recul nécessaire afin d’identifier les problèmes. Pour savoir répondre à la question « Que faire ? », il est crucial de répondre à la question « Quel est le problème ? ». C’est ce double défi que cet ouvrage tente de relever.

Qu’apprennent les élèves à l’école ? De quoi dépendent leurs acquis et dans quelle mesure sont-ils capables de les utiliser dans la vie quotidienne puis dans leur vie professionnelle ? Quelle est l’ampleur des inégalités scolaires liées à l’origine sociale ? Les enquêtes PISA (Programme international de suivi des acquis des élèves) apportent des réponses à ces questions. Elles comparent les compétences des élèves à 15 ans dans 65 pays pour la compréhension de l’écrit, la culture mathématique et la culture scientifique.

Pour autant, elles génèrent des polémiques et ont un impact réel sur l’élaboration des politiques éducatives. Il est donc indispensable de comprendre comment les enquêtes PISA sont construites et quelles en sont les limites.

dans la collection Quadrige

Cet ouvrage est né d’une profonde insatisfaction concernant les discours en vigueur sur la scolarisation en banlieue. Tout semble avoir été dit et pourtant des dimensions essentielles de l’action politique et administrative ainsi que l’expérience des différents acteurs qui y travaillent quotidiennement restent dans l’ombre :• Les perspectives adoptées a priori ne permettent pas de saisir la complexité des transformations en cours ;• Elles se focalisent souvent sur un seul phénomène ;• Elles se contentent souvent de constater l’érosion du modèle de l’École républicaine sans chercher à saisir les processus émergents.

L’école de la périphérie - Scolarité et ségrégation en banlieueavec une postface inédite

■ agnès Van zanten est sociologue, chargée de recherche au CNRS. Elle travaille à l’Observatoire sociologique du changement et enseigne à l’Institut d’études politiques. Elle dirige, aux Puf, la collection « Éducation et société ».

Parution le 5 septembre 201219 € • 456 pages

Aujourd’hui, un enfant sur deux fréquente un établissement privé au cours de sa scolarité et près de 140 000 enseignants exercent dans l’une de ses 8 970 institutions (13,7% du nombre d’écoles). Plus de deux millions d’enfants sont scolarisés dans des établissements catholiques sous contrat qui accueillent ainsi 18% environ des élèves en France.

L’enseignement privé, qu’il soit confessionnel ou non, séduit un nombre croissant de parents d’élèves. Derrière ce terme générique d’« enseignement privé » se présentent des réalités très variées et une histoire parfois tumultueuse avec l’État, que cet ouvrage éclaire. À travers cette question, c’est aussi un panorama de l’offre et de la demande éducative aujourd’hui qui est dressé.

■ Bruno PouCet est professeur à l’université de Picardie Jules Verne. Il est notamment l’auteur de La liberté sous contrat. Une histoire de l’enseignement privé (Fabert, 2010).

Parution le 29 août 2012

9,20€ • 128 pagesParution le 29 août 2012

20€ • 224 pages

Parution le 29 août 201227€ • 360 pages

Panorama de l’enseignement privé en France

Pourquoi ces polémiques autour des enquêtes PISA ?

Le système éducatif a connu des transformations profondes à partir du milieu des années 1980, en lien avec les politiques visant à mener 80% d’une génération au baccalauréat. Si s’est accrue la proportion d’enfants des classes populaires accédant aux filières générales et à l’enseignement supérieur, la majorité d’entre eux continue d’être orientée, après le collège, vers l’enseignement professionnel.

Parent pauvre de la sociologie de l’éducation, cet ordre d’enseignement conduit vers les emplois précarisés d’ouvriers et d’employés et constitue un cas privilégié pour étudier l’évolution de l’emprise de l’institution scolaire sur les jeunes appartenant aux classes populaires.

Comment s’opère l’orientation des jeunes d’origine populaire vers les régions dominées du champ scolaire et leur socialisation aux rôles subalternes qu’ils seront amenés à jouer dans la division sociale du travail ? Comment s’y prennent-ils pour s’approprier leurs destinées scolaires et sociales, et tenter d’échapper à la disqualification sociale ?

ÉVÉNEMENT[ ] La rentrée éducation Prévenir les violences à l’école

Les devoirs à la maison

L’enseignement professionnel en question

Ce livre éclaire un aspect encore méconnu de la mobilisation scolaire des familles populaires : leur implication autour des devoirs et des enjeux d’apprentissage.

S’appuyant sur les résultats d’une enquête ethnographique conduite auprès de familles appartenant aux couches sociales modestes — mais encore préservées par la précarisation de l’emploi et des conditions de vie pour s’autoriser le développement de « dispositions scolastiques » —, ce livre opère une plongée dans le quotidien et montre comment les parents transforment leur foyer en institution de sous-traitance scolaire mais aussi en institution pédagogique autonome puisqu’ils sont prescripteurs de travail « en plus ». Ces familles modestes font souvent, sur le plan des savoirs, l’expérience d’une profonde méconnaissance du cursus scolaire. Elles développent ainsi des formes actives de résistance pédagogique.

■ séverine KaKPo est docteur en sciences de l’éducation et ATER à l’université de Rouen, elle est aussi membre du Laboratoire CIRCEFT-ESCOL (université Paris 8).

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■ ugo Palheta est docteur en sociologie de l’Institut d’études politiques de Paris, chercheur au Groupe de recherches et d’études sociologiques de l’université de Poitiers et chercheur à l’Observatoire sociologique du changement (CNRS/Sciences Po Paris).

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Parution le 5 septembre 2012

9,20€ • 128 pages

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■ Benoît Galand est docteur en psychologie et professeur en sciences de l’éducation à l’université catholique de Louvain (GIRSEF).

■ Cécile Carra est professeur des universités en sociologie (RECIFES) et enseigne à l’IUFM du Nord-Pas-de-Calais, école interne de l’université d’Artois.■ Marie VerhoeVen est docteur en sociologie, professeur en sociologie à l’université Catholique de Louvain (GIRSEF).

■ Georges Felouzis est professeur à l’université de Genève. Il a publié une dizaine d’ouvrages dans le domaine de la sociologie de l’éducation.

■ samuel CharMillot est doctorant et assistant à l’université de Genève.

Si l’inquiétude croissante à propos des violences à l’école témoigne d’une profonde déstabilisation de l’ordre scolaire, elle s’accompagne d’une importante créativité dans les réponses apportées.

Le parti pris de cet ouvrage collectif est d’aborder ces questions sous l’angle de ce qui se passe à l’école et dans la classe, plutôt que sous l’angle des difficultés individuelles des élèves. L’objectif est d’interroger le rôle de l’institution scolaire, du fonctionnement des établissements et des équipes, de la pédagogie, des pratiques et des identités professionnelles, dans l’émergence et la régulation des phénomènes de violence.

Malgré le sentiment d’urgence, la recherche offre le recul nécessaire afin d’identifier les problèmes. Pour savoir répondre à la question « Que faire ? », il est crucial de répondre à la question « Quel est le problème ? ». C’est ce double défi que cet ouvrage tente de relever.

Qu’apprennent les élèves à l’école ? De quoi dépendent leurs acquis et dans quelle mesure sont-ils capables de les utiliser dans la vie quotidienne puis dans leur vie professionnelle ? Quelle est l’ampleur des inégalités scolaires liées à l’origine sociale ? Les enquêtes PISA (Programme international de suivi des acquis des élèves) apportent des réponses à ces questions. Elles comparent les compétences des élèves à 15 ans dans 65 pays pour la compréhension de l’écrit, la culture mathématique et la culture scientifique.

Pour autant, elles génèrent des polémiques et ont un impact réel sur l’élaboration des politiques éducatives. Il est donc indispensable de comprendre comment les enquêtes PISA sont construites et quelles en sont les limites.

dans la collection Quadrige

Cet ouvrage est né d’une profonde insatisfaction concernant les discours en vigueur sur la scolarisation en banlieue. Tout semble avoir été dit et pourtant des dimensions essentielles de l’action politique et administrative ainsi que l’expérience des différents acteurs qui y travaillent quotidiennement restent dans l’ombre :• Les perspectives adoptées a priori ne permettent pas de saisir la complexité des transformations en cours ;• Elles se focalisent souvent sur un seul phénomène ;• Elles se contentent souvent de constater l’érosion du modèle de l’École républicaine sans chercher à saisir les processus émergents.

L’école de la périphérie - Scolarité et ségrégation en banlieueavec une postface inédite

■ agnès Van zanten est sociologue, chargée de recherche au CNRS. Elle travaille à l’Observatoire sociologique du changement et enseigne à l’Institut d’études politiques. Elle dirige, aux Puf, la collection « Éducation et société ».

Parution le 5 septembre 201219 € • 456 pages

Aujourd’hui, un enfant sur deux fréquente un établissement privé au cours de sa scolarité et près de 140 000 enseignants exercent dans l’une de ses 8 970 institutions (13,7% du nombre d’écoles). Plus de deux millions d’enfants sont scolarisés dans des établissements catholiques sous contrat qui accueillent ainsi 18% environ des élèves en France.

L’enseignement privé, qu’il soit confessionnel ou non, séduit un nombre croissant de parents d’élèves. Derrière ce terme générique d’« enseignement privé » se présentent des réalités très variées et une histoire parfois tumultueuse avec l’État, que cet ouvrage éclaire. À travers cette question, c’est aussi un panorama de l’offre et de la demande éducative aujourd’hui qui est dressé.

■ Bruno PouCet est professeur à l’université de Picardie Jules Verne. Il est notamment l’auteur de La liberté sous contrat. Une histoire de l’enseignement privé (Fabert, 2010).

Parution le 29 août 2012

9,20€ • 128 pagesParution le 29 août 2012

20€ • 224 pages

Parution le 29 août 201227€ • 360 pages

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Panorama de l’enseignement privé en France

Pourquoi ces polémiques autour des enquêtes PISA ?

Le système éducatif a connu des transformations profondes à partir du milieu des années 1980, en lien avec les politiques visant à mener 80% d’une génération au baccalauréat. Si s’est accrue la proportion d’enfants des classes populaires accédant aux filières générales et à l’enseignement supérieur, la majorité d’entre eux continue d’être orientée, après le collège, vers l’enseignement professionnel.

Parent pauvre de la sociologie de l’éducation, cet ordre d’enseignement conduit vers les emplois précarisés d’ouvriers et d’employés et constitue un cas privilégié pour étudier l’évolution de l’emprise de l’institution scolaire sur les jeunes appartenant aux classes populaires.

Comment s’opère l’orientation des jeunes d’origine populaire vers les régions dominées du champ scolaire et leur socialisation aux rôles subalternes qu’ils seront amenés à jouer dans la division sociale du travail ? Comment s’y prennent-ils pour s’approprier leurs destinées scolaires et sociales, et tenter d’échapper à la disqualification sociale ?

La rentrée éducation Prévenir les violences à l’école

Les devoirs à la maison

L’enseignement professionnel en question

Ce livre éclaire un aspect encore méconnu de la mobilisation scolaire des familles populaires : leur implication autour des devoirs et des enjeux d’apprentissage.

S’appuyant sur les résultats d’une enquête ethnographique conduite auprès de familles appartenant aux couches sociales modestes — mais encore préservées par la précarisation de l’emploi et des conditions de vie pour s’autoriser le développement de « dispositions scolastiques » —, ce livre opère une plongée dans le quotidien et montre comment les parents transforment leur foyer en institution de sous-traitance scolaire mais aussi en institution pédagogique autonome puisqu’ils sont prescripteurs de travail « en plus ». Ces familles modestes font souvent, sur le plan des savoirs, l’expérience d’une profonde méconnaissance du cursus scolaire. Elles développent ainsi des formes actives de résistance pédagogique.

■ séverine KaKPo est docteur en sciences de l’éducation et ATER à l’université de Rouen, elle est aussi membre du Laboratoire CIRCEFT-ESCOL (université Paris 8).

■ ugo Palheta est docteur en sociologie de l’Institut d’études politiques de Paris, chercheur au Groupe de recherches et d’études sociologiques de l’université de Poitiers et chercheur à l’Observatoire sociologique du changement (CNRS/Sciences Po Paris).

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Parution le 5 septembre 2012

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Attachée de presse : Caroline Psyroukis • 01 58 10 31 91

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Les Puf accueillent en cet automne 2012 deux collections dédiées aux thèmes de l’attention aux autres et de la vulnéra-bilité. L’une est confiée à Frédéric Worms, l’autre à Fabienne Brugère et Claude Gautier.

Toutes deux proposent de courts textes d’intervention théo-riques qui témoignent de la nécessité de penser aujourd’hui

d’une nouvelle manière les questions morales, sociales et politiques.

Laboratoires de la pensée sur le soin et le « care », elles se placent dans la perspective d’un diagnostic du présent et, en promouvant de nouvelles générations de penseurs, apportent des pistes de réflexion, mais aussi d’action.

Le soin et le care : les nouveaux débats sont aux Puf

ÉVÉNEMENT[ ]

Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89

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■ Joan Tronto est professeure de sciences politiques à l’université du Minnesota. C’est l’une des plus grandes spécialistes mondiales de l’éthique et de la politique du « care ». Son livre, Un monde vulnérable, a été traduit en français à La Découverte en 2008. Son travail fait l’objet d’une réception importante en France et en Europe.

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• Le risque ou le care ?, Joan TrontoParution le 10 octobre • 6€ • 64 pages Traduit par Fabienne brugère

Ce livre – inédit mondial – prend acte d’un concept fondamental dans les sciences sociales : la vulnérabilité. Il critique l’usage que le sociologue Ulrich Beck fait de cette vulnérabilité en l’associant à une perte de contrôle des démocraties occidentales sur leur destin : les scientifiques ne maîtrisent plus les effets de leurs découvertes, les politiques sont aux mains de technostructures que personne ne pilote vraiment, les nouvelles formes de catastrophe (nucléaire par exemple) ont des effets à très long terme sans que les humains puissent réparer quoi que ce soit.

En insistant sur le concept de « maîtrise », Beck montre qu’il reste dépendant du vieux modèle de société masculiniste (la nostalgie d’un contrôle malheureusement perdu). Plus encore, il reste sourd à la question sociale, et au fait que toute une partie des individus sur terre n’a jamais eu le luxe de se poser le problème de la maîtrise perdue.

Pour Joan Tronto, la vulnérabilité ne doit pas être réduite à cette nouvelle définition de la modernité ; elle doit servir à réaffirmer l’urgence de la question sociale, la nécessité de « prendre soin » des précaires, des exclus et des invisibles du monde néolibéral. Ceci suppose une autre politique. Il est nécessaire de repenser des États sociaux et de nouvelles formes de protection contre les déplorations de la perte de maîtrise sur le monde, ces dernières pouvant être comprises comme un symptôme ultime de la perte de puissances des anciens empires coloniaux sur le monde.

Questions de soinSeptembre 2012

• devenir médecin, Céline LefèveOctobre 2012

• souffrance et douleur. autour de Paul ricœur Claire Marin et Nathalie Zacaï-ReynersFévrier 2013

Les titres suivants porteront sur le soin ma-ternel, les études de médecine, le rapport entre soin et pénalité, l’autonomie, les soins infirmiers, entre autres questions.

À paraître

Collection dirigée par Frédéric Worms et par un comité éditorial

composé de Lazare Benaroyo, Céline Lefève, Claire Marin, Jean-Christophe Mino , Nathalie Zaccaï-Reyners . Elle est également animée par un collectif interdisciplinaire et interna-tional : Lazare Benaroyo est médecin et philosophe, enseigne et pratique l’éthique à l’Université et l’Hôpital de Lausanne ; Céline Lefève enseigne la philosophie à l’université de Paris 7 ainsi qu’aux facultés de médecine qui en dépendent et y dirige le Centre Georges Canguilhem ; Claire Marin est écrivain et philosophe, enseignante en Classes préparatoires ; Jean-Christophe Mino, médecin et philosophe, est l’un des res-ponsables de l’Observatoire national de la fin de vie ; Nathalie Zaccaï-Reyners est sociologue et philosophe, membre du FNRS à l’université Libre de Bruxelles ; Frédéric Worms est profes-seur à l’Université de Lille III et direc-teur du CIEPFC à l’ENS. Il a publié Le moment du soin (Puf, 2010) et codirigé La philosophie du soin (Puf, 2010) avec L. Benaroyo et C. Lefève. Ensemble, ils ont créé le Séminaire international d’étude sur le soin (SIES), et la présente collection.

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■ Médecin chercheur, directeur du Centre national de ressources soin palliatif, Jean-Christophe Mino étudie les enjeux éthiques et organisationnels des pratiques de soin. Il est co-auteur avec Emmanuel Fournier des Mots des derniers soins (Prix d’éthique médicale Maurice Rapin) et a codirigé avec Frédéric Worms La philosophie du soin (Puf, 2010).

“ L’objectif est ici de donner à comprendre les nombreux enjeux théoriques et pratiques qui tournent aujourd’hui autour de la question du soin. De fait, le soin n’est pas seulement la réponse technique et éthique aux besoins de l’homme qui souffre mais, à travers des expériences, des relations et des pratiques diverses, une dimension constitutive de la vie individuelle et collective. Telle est l’hypo-thèse partagée qui anime cette collection.

Mais le soin fait aussi l’objet aujourd’hui des débats les plus vifs, de la médecine jusqu’à la philosophie morale et politique en passant par les sciences humaines et sociales, la littérature et les arts. Il est au centre des débats entre méde-cine et éthique, entre le « care » et la politique, entre l’homme et le monde. Il concerne des métiers (dans le soin médical et au-delà) des problèmes nouveaux (techniques ou éthiques), des dimensions métaphysiques, des perspectives politiques.

Tel est l’arrière-plan, en France et partout dans le monde, de cette collection au cœur de l’actualité. ”

Frédéric Worms

• Soins intensifs, Jean-Christophe MinoParution le 5 septembre • 6€ • 64 pages

Symboles par excellence d’une médecine qui sauve des vies, les unités hospitalières de réanimation et de soins intensifs portent également à leur paroxysme le danger d’une déshumanisation des soins. Dans l’imaginaire collectif, cette médecine démiurge apparaît sous un double visage : elle redonne la vie, mais est le possible lieu de l’acharnement thérapeutique, de pratiques froides, implacables et imperson-nelles. Les patients se retrouvent dépendants de machines, observés et soumis à des procédures multiples, objets de soins dont la finalité avouée est la prise de contrôle de l’organisme. Ici plus qu’ailleurs, l’opposi-tion entre technique et relation apparaît éclatante. Pourtant, à regarder de plus près le travail d’une unité de soins intensifs, les choses ne sont pas si simples. Cet ouvrage nous invite à réinterroger les liens entre technique et relation dans les pratiques soignantes.

• Soin et politique, Frédéric WormsParution le 29 août • 6€ • 64 pages

Cet ouvrage analyse tous les enjeux politiques du soin, au-delà de ce qu’on appelle la politique de soin : chaque dimension du soin (secours et soutien, travail et pouvoir, solidarité, souci) appelle en fait une politique qui traverse toutes les dimensions de nos sociétés et de nos vies. Il ne faut donc pas réduire le soin au seul secours et se demander si « la politique » doit le prendre en charge de façon minimale ou maximale, suscitant les spectres idéologiques du chacun pour soi ou de « l’assistanat ». Il faut au contraire analyser soigneusement les différents aspects du soin, et montrer qu’à chacun d’eux correspond une tâche politique précise. Ainsi, le secours appelle une prise en charge matérielle et sociale immédiate, tandis que le soutien subjectif appelle la construction de cadres ; le pouvoir médical appelle des limites, le travail social une reconnaissance ; la solidarité n’est pas seulement prestation mais aussi liberté et égalité ; le soin est enfin souci du monde, naturel et humain.

Ce livre bref, synthétique, vise à ouvrir un nouvel espace de travail théorique et pratique pour le moment présent.

“ Qu’est-ce que le « care » ? D’abord un objet qui éclaire autrement les problèmes politique et éthique de la vulnérabilité, de la dépendance et de l’autonomie, etc. ; ensuite une méthode qui construit un regard sensible et raisonné pour appréhender différemment les formes sociales de la relation humaine dans le monde de la vie morale, politique, esthétique, etc.

Enfin, la théorie du « care » propose un nouveau modèle des sciences humaines et sociales : abandon d’un rationalisme et d’un formalisme étroit, intégration des problématiques féministes et des études de genre ou post-coloniales, nouveaux partages du public et du privé. Pour toutes ces raisons, le domaine du « care » intéresse de plus en plus de disciplines : philosophie, sociologie, psychologie mais également droit, économie ou sciences politiques. ”

Fabienne Brugère et Claude Gautier

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Page 11: Savoir n°46

Les Puf accueillent en cet automne 2012 deux collections dédiées aux thèmes de l’attention aux autres et de la vulnéra-bilité. L’une est confiée à Frédéric Worms, l’autre à Fabienne Brugère et Claude Gautier.

Toutes deux proposent de courts textes d’intervention théo-riques qui témoignent de la nécessité de penser aujourd’hui

d’une nouvelle manière les questions morales, sociales et politiques.

Laboratoires de la pensée sur le soin et le « care », elles se placent dans la perspective d’un diagnostic du présent et, en promouvant de nouvelles générations de penseurs, apportent des pistes de réflexion, mais aussi d’action.

Le soin et le care : les nouveaux débats sont aux Puf

Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89

■ Joan Tronto est professeure de sciences politiques à l’université du Minnesota. C’est l’une des plus grandes spécialistes mondiales de l’éthique et de la politique du « care ». Son livre, Un monde vulnérable, a été traduit en français à La Découverte en 2008. Son travail fait l’objet d’une réception importante en France et en Europe.

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N :

978-

2-13

-060

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• Le risque ou le care ?, Joan TrontoParution le 10 octobre • 6€ • 64 pages Traduit par Fabienne brugère

Ce livre – inédit mondial – prend acte d’un concept fondamental dans les sciences sociales : la vulnérabilité. Il critique l’usage que le sociologue Ulrich Beck fait de cette vulnérabilité en l’associant à une perte de contrôle des démocraties occidentales sur leur destin : les scientifiques ne maîtrisent plus les effets de leurs découvertes, les politiques sont aux mains de technostructures que personne ne pilote vraiment, les nouvelles formes de catastrophe (nucléaire par exemple) ont des effets à très long terme sans que les humains puissent réparer quoi que ce soit.

En insistant sur le concept de « maîtrise », Beck montre qu’il reste dépendant du vieux modèle de société masculiniste (la nostalgie d’un contrôle malheureusement perdu). Plus encore, il reste sourd à la question sociale, et au fait que toute une partie des individus sur terre n’a jamais eu le luxe de se poser le problème de la maîtrise perdue.

Pour Joan Tronto, la vulnérabilité ne doit pas être réduite à cette nouvelle définition de la modernité ; elle doit servir à réaffirmer l’urgence de la question sociale, la nécessité de « prendre soin » des précaires, des exclus et des invisibles du monde néolibéral. Ceci suppose une autre politique. Il est nécessaire de repenser des États sociaux et de nouvelles formes de protection contre les déplorations de la perte de maîtrise sur le monde, ces dernières pouvant être comprises comme un symptôme ultime de la perte de puissances des anciens empires coloniaux sur le monde.

Care studiesOctobre 2012

Titres à paraître

• le Care comme connaissance et comme critique, Paricia Paperman

• du bon usage de la compassion, Jacques Ricot

Collection dirigée par Fab ienne Brugère e t Claude Gautier.

Professeure de philosophie à l’univer-sité Michel de Montaigne Bordeaux 3, Présidente du Conseil de Développement Durable auprès de la Communauté Urbaine de Bordeaux, Fabienne Brugère dirige avec Anne Sauvagnargues la collection « Lignes d’art » aux Puf et est membre du comité de rédaction de la Nouvelle Revue d’esthétique. Elle est notamment l’auteur de Le sexe de la sollicitude (Seuil, 2008), de La Philosophie de l’art (Puf, 2010), de L’éthique du « care » (Que sais-je ?, Puf, 2011) et de Faut-il se révolter ? (Bayard, 2012).

Claude Gautier est pro-fesseur de philosophie à l’École Normale Supé-rieure de Lyon ; membre du Conseil Scientifique du Groupe d ’ Intérêt Scientifique CNRS « Insti-tut du Genre ». Il est no-tamment l’auteur de David

Hume et les savoirs de l’histoire (Paris, Vrin, 2005), de Adam Ferguson, An Essay on the History of Civil Society : nature histoire et civilisation (Paris, Puf, 2011), de La force du social. Enquête philosophique sur la socio-logie des pratiques de Pierre Bourdieu (Cerf, Coll. « Passages », 2012).

La collection s’appuie également sur un co-mité éditorial international : Nancy Fraser (RU), Joan Tronto (USA), Carlo Leget (Pays-Bas), Kamala Marius Gnanou (France), Franz Vosman (Pays-Bas).

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■ Médecin chercheur, directeur du Centre national de ressources soin palliatif, Jean-Christophe Mino étudie les enjeux éthiques et organisationnels des pratiques de soin. Il est co-auteur avec Emmanuel Fournier des Mots des derniers soins (Prix d’éthique médicale Maurice Rapin) et a codirigé avec Frédéric Worms La philosophie du soin (Puf, 2010).

“ L’objectif est ici de donner à comprendre les nombreux enjeux théoriques et pratiques qui tournent aujourd’hui autour de la question du soin. De fait, le soin n’est pas seulement la réponse technique et éthique aux besoins de l’homme qui souffre mais, à travers des expériences, des relations et des pratiques diverses, une dimension constitutive de la vie individuelle et collective. Telle est l’hypo-thèse partagée qui anime cette collection.

Mais le soin fait aussi l’objet aujourd’hui des débats les plus vifs, de la médecine jusqu’à la philosophie morale et politique en passant par les sciences humaines et sociales, la littérature et les arts. Il est au centre des débats entre méde-cine et éthique, entre le « care » et la politique, entre l’homme et le monde. Il concerne des métiers (dans le soin médical et au-delà) des problèmes nouveaux (techniques ou éthiques), des dimensions métaphysiques, des perspectives politiques.

Tel est l’arrière-plan, en France et partout dans le monde, de cette collection au cœur de l’actualité. ”

Frédéric Worms

• Soins intensifs, Jean-Christophe MinoParution le 5 septembre • 6€ • 64 pages

Symboles par excellence d’une médecine qui sauve des vies, les unités hospitalières de réanimation et de soins intensifs portent également à leur paroxysme le danger d’une déshumanisation des soins. Dans l’imaginaire collectif, cette médecine démiurge apparaît sous un double visage : elle redonne la vie, mais est le possible lieu de l’acharnement thérapeutique, de pratiques froides, implacables et imperson-nelles. Les patients se retrouvent dépendants de machines, observés et soumis à des procédures multiples, objets de soins dont la finalité avouée est la prise de contrôle de l’organisme. Ici plus qu’ailleurs, l’opposi-tion entre technique et relation apparaît éclatante. Pourtant, à regarder de plus près le travail d’une unité de soins intensifs, les choses ne sont pas si simples. Cet ouvrage nous invite à réinterroger les liens entre technique et relation dans les pratiques soignantes.

• Soin et politique, Frédéric WormsParution le 29 août • 6€ • 64 pages

Cet ouvrage analyse tous les enjeux politiques du soin, au-delà de ce qu’on appelle la politique de soin : chaque dimension du soin (secours et soutien, travail et pouvoir, solidarité, souci) appelle en fait une politique qui traverse toutes les dimensions de nos sociétés et de nos vies. Il ne faut donc pas réduire le soin au seul secours et se demander si « la politique » doit le prendre en charge de façon minimale ou maximale, suscitant les spectres idéologiques du chacun pour soi ou de « l’assistanat ». Il faut au contraire analyser soigneusement les différents aspects du soin, et montrer qu’à chacun d’eux correspond une tâche politique précise. Ainsi, le secours appelle une prise en charge matérielle et sociale immédiate, tandis que le soutien subjectif appelle la construction de cadres ; le pouvoir médical appelle des limites, le travail social une reconnaissance ; la solidarité n’est pas seulement prestation mais aussi liberté et égalité ; le soin est enfin souci du monde, naturel et humain.

Ce livre bref, synthétique, vise à ouvrir un nouvel espace de travail théorique et pratique pour le moment présent.

“ Qu’est-ce que le « care » ? D’abord un objet qui éclaire autrement les problèmes politique et éthique de la vulnérabilité, de la dépendance et de l’autonomie, etc. ; ensuite une méthode qui construit un regard sensible et raisonné pour appréhender différemment les formes sociales de la relation humaine dans le monde de la vie morale, politique, esthétique, etc.

Enfin, la théorie du « care » propose un nouveau modèle des sciences humaines et sociales : abandon d’un rationalisme et d’un formalisme étroit, intégration des problématiques féministes et des études de genre ou post-coloniales, nouveaux partages du public et du privé. Pour toutes ces raisons, le domaine du « care » intéresse de plus en plus de disciplines : philosophie, sociologie, psychologie mais également droit, économie ou sciences politiques. ”

Fabienne Brugère et Claude Gautier

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Isabelle Ferreras commence son ouvrage par un constat sans appel : les citoyens salariés souffrent. Ils souffrent parce qu’ils sont écartelés entre leur aspiration à plus de justice démocratique au travail et la réalité qui domine aujourd’hui

l’entreprise : celle d’un régime de gouvernance unilatéral. Le travail salarié ne connaît donc pas la démocratie. Une fois franchi le seuil de l’entreprise, le citoyen devient un « facteur travail » soumis aux décisions des seuls apporteurs en capital.

Pourtant, l’histoire occidentale nous a appris la base du processus de démocratisation : le système bicaméral. Innovation institutionnelle majeure, il a rendu le gouvernement légitime, raisonnable et intelligent sous la responsabilité conjointe des deux Chambres. Réguler le capitalisme commencerait donc par mettre en place un bicamérisme économique : une Chambre des apporteurs en capital, une Chambre des investisseurs en travail, un gouvernement responsable devant les deux Chambres.

À l’heure où le capitalisme mondialisé inflige de lourdes pertes de souveraineté aux États et où les salariés font la dure expérience de la contradiction capitalisme/démocratie, il est temps de penser les conditions d’une souveraineté légitime dans l’entreprise capitaliste. Cet ouvrage dresse une archéologie du monde du travail et propose un nouveau modèle de gouvernance des entreprises : s’inspirer de l’histoire de nos révolutions démocratiques, pour penser le despotisme économique. Et en sortir.

■ Sociologue et poli-tologue, Isabelle Ferreras est cher-cheur qualifié du Fonds national de la recherche scienti-fique (Bruxelles), pro-fesseur et membre

permanent du centre de recherches interdisciplinaires Démocratie, insti-tutions, subjectivité à l’université de Louvain, ainsi que Senior Research Associate du Labor and Worklife Program à Harvard.

12Attachée de presse : Caroline Psyroukis • 01 58 10 31 89Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89

GRAND DÉBAT [ ]

Parution le 5 septembreHors collection

18 e • 336 pages

ISB

N :

978-

2-13

-060

674-

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Refonder un idéal démocratique en entreprise

■ Introduction. Comment vont les salaires ?

■ I. Qu’est-ce qu’une entreprise ?

■ II. Proposition : du bicameralisme politique au bicameralisme économique

■ III. Histoire critique : de la gestion du travail au gouvernement de l’entreprise

■ En conclusion : l’urgence de la relance… de l’innovation institutionnelle

■ Annexe. 24 objections au Bicaméralisme économique. Éléments de réponse

À LA UNE[

■ Né à Toulouse en 1981, Tristan GarcIa, romancier à succès, a notamment publié La meilleure part des hommes, pour lequel il a reçu le prix de Flore en 2008, et Mémoires de la Jungle (2010). Il a enseigné la philosophie à l’université de Picardie Jules Verne. Il s’intéresse à la question animale (Nous, animaux et humains, Bourin, 2011) et a commis un traité de métaphysique (Forme et objet, Puf, 2011). Tristan Garcia travaille aussi à l’écriture d’une série télévisée.

Six Feet Under : comment vivre avec la mort…

Tristan Garcia propose d’explorer la célèbre série d’Alan Ball à travers les portraits des principaux personnages, l’ana-lyse de cinq épisodes majeurs et l’étude de six thèmes

qui la structurent : l’individualité, la famille, l’amour et la sexualité, le travail, la mort et la recherche d’un sens existentiel.

Le livre reconstruit comme un puzzle le paysage de nos vies contemporaines. En suivant les trajectoires des Fisher mais aussi de Brenda, de Keith ou de Rico, personnages secon-daires devenus essentiels, cette série propose un nouveau réalisme romanesque et pousse le prosaïsme jusqu’à la description nue de l’ordinaire. Ne se prononçant jamais sur ce qu’il y a au-delà de la vie, dans la mort, Six Feet Under ordonne une représentation imma-nente du quotidien, de la vie jour après jour et supprime la part encore accordée au destin dans le roman classique.

Tristan Garcia propose de considérer Six Feet Under comme une nouvelle manière pour les classes moyennes occidentales du début du XXIe siècle de concevoir leurs existences, en supprimant l’héroïsme et la transcendance, tout en continuant à vivre leurs vies comme un grand roman.

■ Jean-Baptiste JeaNGÈNe VILMer, philosophe et juriste, est chercheur en droit international à l’université McGill (Canada). Il est l’auteur d’une douzaine de livres, dont le dernier La Guerre au nom de l’humanité (Puf, 2012), a été couronné par le prix Debouzy.

24 heures chrono : comment côtoyer

l’enfer…

En 24 heures, Jack Bauer, agent anti-terroriste, doit faire face aux pires menaces : bombes nucléaires, armes biologiques, gaz innervant, guerre mondiale.

Ses méthodes sont contestables, son efficacité redoutable. 24 heures chrono est un casse-tête moral qui produit plus d’un dilemme par heure. Une série sur la sécurité nationale, mais surtout une tragédie sur le sacrifice, des autres et de soi.

Du modèle christique aux questions éthiques, de la représentation de la justice à la dialectique de l’Empire et des barbares, du bon usage de la torture à la politique étrangère américaine, de la propagande au divertissement, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer montre que, loin d’être la caricature qu’on en fait souvent, cette série est une œuvre riche qui renferme un message important sur le choix du mal.

Le gouvernement du capitalisme ne peut plus être laissé aux seules mains des capitalistes. En l’absence d’institutions de souveraineté démocratique au niveau mondial, il est nécessaire de traiter l’entreprise pour ce qu’elle est, à savoir une institution pleinement politique, siège d’un rapport de force et pesant sur la vie de ceux qu’elle implique. Les citoyens-salariés mani-festent à la fois une forte attente de rénovation de l’entreprise et une faim démocratique. Il est donc temps de la doter d’un système de pouvoirs (et non de contre-pouvoirs) digne de ce que les philosophes du droit et les fondateurs des États modernes avaient envisagé.

Isabelle Ferreras

Tristan Garcia, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer : la jeune garde de la philosophie française

se penche sur les séries TV.

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■ Sociologue et poli-tologue, Isabelle Ferreras est cher-cheur qualifié du Fonds national de la recherche scienti-fique (Bruxelles), pro-fesseur et membre

permanent du centre de recherches interdisciplinaires Démocratie, insti-tutions, subjectivité à l’université de Louvain, ainsi que Senior Research Associate du Labor and Worklife Program à Harvard.

Parution le 5 septembreHors collection

18 e • 336 pages

ISB

N :

978-

2-13

-060

674-

1

Refonder un idéal démocratique en entreprise

Attachées de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89 / Caroline Psyroukis • 01 58 10 31 91

À LA UNE[ ]

Parution le 5 septembre

Hors collection12 e • 168 pages

ISB

N :

978-

2-13

-059

421-

5

■ Né à Toulouse en 1981, Tristan GarcIa, romancier à succès, a notamment publié La meilleure part des hommes, pour lequel il a reçu le prix de Flore en 2008, et Mémoires de la Jungle (2010). Il a enseigné la philosophie à l’université de Picardie Jules Verne. Il s’intéresse à la question animale (Nous, animaux et humains, Bourin, 2011) et a commis un traité de métaphysique (Forme et objet, Puf, 2011). Tristan Garcia travaille aussi à l’écriture d’une série télévisée.

Six Feet Under : comment vivre avec la mort…

Tristan Garcia propose d’explorer la célèbre série d’Alan Ball à travers les portraits des principaux personnages, l’ana-lyse de cinq épisodes majeurs et l’étude de six thèmes

qui la structurent : l’individualité, la famille, l’amour et la sexualité, le travail, la mort et la recherche d’un sens existentiel.

Le livre reconstruit comme un puzzle le paysage de nos vies contemporaines. En suivant les trajectoires des Fisher mais aussi de Brenda, de Keith ou de Rico, personnages secon-daires devenus essentiels, cette série propose un nouveau réalisme romanesque et pousse le prosaïsme jusqu’à la description nue de l’ordinaire. Ne se prononçant jamais sur ce qu’il y a au-delà de la vie, dans la mort, Six Feet Under ordonne une représentation imma-nente du quotidien, de la vie jour après jour et supprime la part encore accordée au destin dans le roman classique.

Tristan Garcia propose de considérer Six Feet Under comme une nouvelle manière pour les classes moyennes occidentales du début du XXIe siècle de concevoir leurs existences, en supprimant l’héroïsme et la transcendance, tout en continuant à vivre leurs vies comme un grand roman.

■ Jean-Baptiste JeaNGÈNe VILMer, philosophe et juriste, est chercheur en droit international à l’université McGill (Canada). Il est l’auteur d’une douzaine de livres, dont le dernier La Guerre au nom de l’humanité (Puf, 2012), a été couronné par le prix Debouzy.

Parution le 29 août

Hors collection12 e • 176 pages

ISB

N :

978-

2-13

-059

420-

8

24 heures chrono : comment côtoyer

l’enfer…

En 24 heures, Jack Bauer, agent anti-terroriste, doit faire face aux pires menaces : bombes nucléaires, armes biologiques, gaz innervant, guerre mondiale.

Ses méthodes sont contestables, son efficacité redoutable. 24 heures chrono est un casse-tête moral qui produit plus d’un dilemme par heure. Une série sur la sécurité nationale, mais surtout une tragédie sur le sacrifice, des autres et de soi.

Du modèle christique aux questions éthiques, de la représentation de la justice à la dialectique de l’Empire et des barbares, du bon usage de la torture à la politique étrangère américaine, de la propagande au divertissement, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer montre que, loin d’être la caricature qu’on en fait souvent, cette série est une œuvre riche qui renferme un message important sur le choix du mal.

Tristan Garcia, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer : la jeune garde de la philosophie française

se penche sur les séries TV.

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oLiViA REsENTERRAest une demoiselle née à rochefort-sur-mer en 1978. elle s’en échappe pour faire des études de philosophie à Poitiers, salamanque, puis à la sor-bonne. Bibliothécaire, elle n’aime pas les films de Jacques demy et quitte à danser dans la rue, préfère de loin West side story. elle a collaboré à l’hebdoma-daire éphémère du printemps 2012 dirigé par Frédéric Pajak, « 9 semaines avant les élections ».

L’idéal féminin en prend un coup dans votre livre. D’où vous est venue cette idée de nous entraîner dans cet univers impitoyable des mégères ?

Ce sont des lectures qui sont l’origine de ce livre. La première, celle de L’Empire du moindre mal de Jean-Claude Michéa, et plus particulièrement une note de bas de page dans laquelle il citait un roman de Ludwig Lewisohn, Le Destin de Mr Crump. La manière dont Michéa en parlait m’a beaucoup intrigué… Je me suis empressée de le lire. C’est de cette manière que j’ai fait la rencontre de l’incroyable Mrs Crump ! J’ai tout de suite été admirative du courage de Lewisohn, de son audace : le personnage de Mrs Crump est à la fois repoussant et fascinant, et face à elle, il y a ce pauvre homme totalement vampirisé, incapable de se défaire de son emprise de « femelle » tyrannique. Très vite, Mrs Crump m’a fait penser à d’autres personnages de femmes dérangeantes que j’avais déjà rencontrés auparavant dans mes lectures… Tout cela m’amusait beaucoup et j’ai décidé de leur consacrer un livre. J’ai complété mon investigation littéraire par des incursions du côté du cinéma et j’ai également choisi d’y inclure le portrait de deux femmes « réelles ». Démarche qui pourra paraître surprenante, mais pour moi ces deux femmes, une actrice traumatisée (Maria Schneider) et une femme politique biographe (Ingrid betancourt) de son propre destin, s’approprient chacune à leur manière un type de fiction pour régler leur compte avec les hommes…

Qu’avez-vous découvert de plus frappant ? Quels sont les traits constitutifs de ces femmes détestables ?

C’est l’incompréhension que ces femmes ont de l’autre sexe qui m’a le plus interpellée. Incompréhension que l’on retrouve également du côté des hommes, mais qui ne se manifeste pas de la même manière. Chez ces femmes, même celles qui se veulent les plus humbles, les plus aimantes, les plus vertueuses, l’altérité est un scandale : celle du sexe masculin, et plus précisément, la manière dont les hommes désirent. Pour elle, une seule solution : éradiquer ce qu’elles ne comprennent pas. Les autres femmes — toutes des rivales potentielles — ne sont pas non plus à l’abri de leur haine. Leur folie est une folie de l’uniformisation, de la féminisation.

N’est-ce pas là une vision strictement masculine ? Quel est votre regard de femme sur ces femmes ?

J’ai abordé tous ces personnages de femmes avec un regard littéraire. Or, la littérature pour moi se moque du sexe. Cela ne veut pas dire qu’elle le prend à la légère, bien au contraire : ce que dit la littérature des relations entre les hommes et les femmes, elle seule peut le dire parce qu’elle parle à partir du désir vivant, de l’ambivalence des sentiments, non d’une catégorie sexuelle déterminée. À aucun moment, je n’ai abordé ces textes, ces films, en prenant le sexe de l’au-teur en compte. De la même manière, je ne me suis jamais demandé si l’auteur donnait une image caricaturale de la femme, ou s’il était injuste vis-à-vis d’elle. Cela reviendrait à demander à l’art d’être une illustration du droit, de la mo-rale, de la parité… Ces personnages de femme existent. Point. Que cela plaise ou non. Personnellement, en tant que femme, je suis très reconnaissante à leurs auteurs de les avoir créées. Elles sont extrêmement stimulantes.

Parmi toutes ces femmes fortes, pour laquelle avez-vous un faible ?

Incontestablement, je ressens une grande tendresse pour Mrs Crump. La première de mes mégères, celle qui les contient toutes en substance. Et également pour Charlotte Haze, la mère de Lolita, sans doute la plus drôle et la plus pathétique…

Quel(s) autre(s) titre(s) auriez-vous pu donner à ce livre ?

Sympathie for the harpy, me plaisait assez. Le livre aurait aus-si pu s’intituler : Pitié pour les hommes… Un petit clin d’œil à Montherlant.

Pensez-vous effrayer les hommes ? Faire plaisir aux femmes ? Ou l’inverse…

J’ai conscience qu’un tel sujet ne peut laisser indifférent, qu’il a quelque chose de provoquant. Je m’attends donc à des réactions violentes, voire à de gros malentendus. On pourrait me taxer de misogynie, d’anti-féminisme… Ce serait une erreur. En réalité, je n’écris pour ou contre personne. Mon terrain de jeu, d’investigation, est celui de la fiction, de la littérature : c’est un espace de liberté totale, comme le dit Roland barthes : « à la croisée de tous les autres discours ». J’espère que les lecteurs, hommes ou femmes, voudront bien courir le risque de ce déplacement. Et en rire. n

[ ]RENcoNTRE AVEc...

ISB

N :

978-

2-13

-060

645-

1

Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89

Parution le 29 aoûtCollection « Perspectives critiques »

160 pages • 15 e

Madame Bovary mère - G. Flaubert • Violet Venable - J. L. Mankiewicz • Madame Fichini - La comtesse de Ségur • Camille Duvillard - É. Zola • Charlotte Haze - V. Nabokov • Les Kohut, mère et fille - E. Jelinek • Madame Loiseau - G. de Maupassant • La femme mariée - L. Tolstoï • Anne Bronson Farrel Vilas Crump - L. Lewisohn • Elli Link et Margarete Bende, dite « La Bende » - A. Döblin • Claire Wäscher Zahanassian - F. Dürrenmatt • Phèdre et Œnone - J. Racine • Irena Doubrovna - J. Tourneur • Lucy Westenra - b. Stocker • Alicia Clary - V. de l’Isle-Adam • La fiancée de Frankenstein - J. Whale • Maria Schneider - b. bertolucci • Les femmes savantes - Molière • La reine de Cœur - L. Carroll • Sidonie Verdurin - M. Proust • Maureen Johnson Tarnopol - P. Roth • Suzanne Stone - G. van Sant • Lady Macbeth - W. Shakespeare • Ingrid Betancourt • Doña Rosa - C. J. Cela • Cruella D’Enfer • Milady de Winter - A. Dumas

Le texte offert par Marie Édith Cypris au lecteur se lit comme un roman. Et, à bien des égards, c’en est un. Mais c’est aussi un document qui, plus encore qu’un témoignage ou une autobiographie, constitue une enquête sur le transsexualisme.

Extrait de la préface de Christophe Dejours

Je crains qu’être transgenre ce ne soit se sentir être rien (ni homme, ni femme) ou se sentir plus que tout (plus qu’un homme, plus qu’une femme) et le devenir plus encore…

“”

Sept jours, c’est le temps d’hospitalisation prévu lorsqu’on bénéficie d’une intervention chirurgicale de transformations génitale homme vers femme. Dieu créa le monde en sept jours ; l’APHP, la femme !

Marie Édith Cypris

À LA UNE[

Marie Édith Cypris, née homme, est devenue femme. Livrant cette expérience à tous, elle pose dans sa chair la question du genre et de l’identité sexuelle, dont on mesurera ici à quel point elle charrie une somme d’interrogations devant lesquelles chacun, s’il veut bien les entendre, se trouve confronté un jour.

Comment peut-on savoir ce qu’est le psychisme féminin alors qu’on est né homme ? Qu’est ce qu’être une femme ? Comment la société questionne-t-elle les identités multiples ? Le genre est-il une donnée naturelle ? Dans quelle mesure notre sexualité est-elle déterminée par nos parents ? La liste des questions que soulève ce texte est longue car à travers ce témoignage bouleversant, ce sont nos schémas de vie, nos habitudes qui sont interrogés.

Dans ce récit violent, cru, révolté, érudit aussi, hilarant parfois, l’auteure exprime la violence de son histoire, sa souffrance. Mais se tissent également des liens amoureux, amicaux, professionnels, des mains tendues qui permettent l’amour, la réalisation de soi et un peu de sérénité.

■ Marie Édith cyprIs est aide-soignante. Elle a exercé en maison de retraite, à l’hôpital et en clinique privée. Elle consacre une partie de son temps libre à la réalisation de collages et collectionne les disques vinyles. Ancienne DJ, elle reste passionnée par cette activité, qui à ses yeux est bien plus qu’un hobby pour écervelés.

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oLiViA REsENTERRAest une demoiselle née à rochefort-sur-mer en 1978. elle s’en échappe pour faire des études de philosophie à Poitiers, salamanque, puis à la sor-bonne. Bibliothécaire, elle n’aime pas les films de Jacques demy et quitte à danser dans la rue, préfère de loin West side story. elle a collaboré à l’hebdoma-daire éphémère du printemps 2012 dirigé par Frédéric Pajak, « 9 semaines avant les élections ».

N’est-ce pas là une vision strictement masculine ? Quel est votre regard de femme sur ces femmes ?

J’ai abordé tous ces personnages de femmes avec un regard littéraire. Or, la littérature pour moi se moque du sexe. Cela ne veut pas dire qu’elle le prend à la légère, bien au contraire : ce que dit la littérature des relations entre les hommes et les femmes, elle seule peut le dire parce qu’elle parle à partir du désir vivant, de l’ambivalence des sentiments, non d’une catégorie sexuelle déterminée. À aucun moment, je n’ai abordé ces textes, ces films, en prenant le sexe de l’au-teur en compte. De la même manière, je ne me suis jamais demandé si l’auteur donnait une image caricaturale de la femme, ou s’il était injuste vis-à-vis d’elle. Cela reviendrait à demander à l’art d’être une illustration du droit, de la mo-rale, de la parité… Ces personnages de femme existent. Point. Que cela plaise ou non. Personnellement, en tant que femme, je suis très reconnaissante à leurs auteurs de les avoir créées. Elles sont extrêmement stimulantes.

Parmi toutes ces femmes fortes, pour laquelle avez-vous un faible ?

Incontestablement, je ressens une grande tendresse pour Mrs Crump. La première de mes mégères, celle qui les contient toutes en substance. Et également pour Charlotte Haze, la mère de Lolita, sans doute la plus drôle et la plus pathétique…

Quel(s) autre(s) titre(s) auriez-vous pu donner à ce livre ?

Sympathie for the harpy, me plaisait assez. Le livre aurait aus-si pu s’intituler : Pitié pour les hommes… Un petit clin d’œil à Montherlant.

Pensez-vous effrayer les hommes ? Faire plaisir aux femmes ? Ou l’inverse…

J’ai conscience qu’un tel sujet ne peut laisser indifférent, qu’il a quelque chose de provoquant. Je m’attends donc à des réactions violentes, voire à de gros malentendus. On pourrait me taxer de misogynie, d’anti-féminisme… Ce serait une erreur. En réalité, je n’écris pour ou contre personne. Mon terrain de jeu, d’investigation, est celui de la fiction, de la littérature : c’est un espace de liberté totale, comme le dit Roland barthes : « à la croisée de tous les autres discours ». J’espère que les lecteurs, hommes ou femmes, voudront bien courir le risque de ce déplacement. Et en rire. n

]RENcoNTRE AVEc...

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N :

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Parution le 29 aoûtCollection « Perspectives critiques »

160 pages • 15 e

Madame Bovary mère - G. Flaubert • Violet Venable - J. L. Mankiewicz • Madame Fichini - La comtesse de Ségur • Camille Duvillard - É. Zola • Charlotte Haze - V. Nabokov • Les Kohut, mère et fille - E. Jelinek • Madame Loiseau - G. de Maupassant • La femme mariée - L. Tolstoï • Anne Bronson Farrel Vilas Crump - L. Lewisohn • Elli Link et Margarete Bende, dite « La Bende » - A. Döblin • Claire Wäscher Zahanassian - F. Dürrenmatt • Phèdre et Œnone - J. Racine • Irena Doubrovna - J. Tourneur • Lucy Westenra - b. Stocker • Alicia Clary - V. de l’Isle-Adam • La fiancée de Frankenstein - J. Whale • Maria Schneider - b. bertolucci • Les femmes savantes - Molière • La reine de Cœur - L. Carroll • Sidonie Verdurin - M. Proust • Maureen Johnson Tarnopol - P. Roth • Suzanne Stone - G. van Sant • Lady Macbeth - W. Shakespeare • Ingrid Betancourt • Doña Rosa - C. J. Cela • Cruella D’Enfer • Milady de Winter - A. Dumas

Le texte offert par Marie Édith Cypris au lecteur se lit comme un roman. Et, à bien des égards, c’en est un. Mais c’est aussi un document qui, plus encore qu’un témoignage ou une autobiographie, constitue une enquête sur le transsexualisme.

Extrait de la préface de Christophe Dejours

“ ”

Je crains qu’être transgenre ce ne soit se sentir être rien (ni homme, ni femme) ou se sentir plus que tout (plus qu’un homme, plus qu’une femme) et le devenir plus encore…

“”

Sept jours, c’est le temps d’hospitalisation prévu lorsqu’on bénéficie d’une intervention chirurgicale de transformations génitale homme vers femme. Dieu créa le monde en sept jours ; l’APHP, la femme !

Marie Édith Cypris

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Parution le 29 aoûtCollection « Souffrance et théorie »

336 pages • 26 e

Préface de Christophe Dejours

À LA UNE[ ]

Marie Édith Cypris, née homme, est devenue femme. Livrant cette expérience à tous, elle pose dans sa chair la question du genre et de l’identité sexuelle, dont on mesurera ici à quel point elle charrie une somme d’interrogations devant lesquelles chacun, s’il veut bien les entendre, se trouve confronté un jour.

Comment peut-on savoir ce qu’est le psychisme féminin alors qu’on est né homme ? Qu’est ce qu’être une femme ? Comment la société questionne-t-elle les identités multiples ? Le genre est-il une donnée naturelle ? Dans quelle mesure notre sexualité est-elle déterminée par nos parents ? La liste des questions que soulève ce texte est longue car à travers ce témoignage bouleversant, ce sont nos schémas de vie, nos habitudes qui sont interrogés.

Dans ce récit violent, cru, révolté, érudit aussi, hilarant parfois, l’auteure exprime la violence de son histoire, sa souffrance. Mais se tissent également des liens amoureux, amicaux, professionnels, des mains tendues qui permettent l’amour, la réalisation de soi et un peu de sérénité.

■ Marie Édith cyprIs est aide-soignante. Elle a exercé en maison de retraite, à l’hôpital et en clinique privée. Elle consacre une partie de son temps libre à la réalisation de collages et collectionne les disques vinyles. Ancienne DJ, elle reste passionnée par cette activité, qui à ses yeux est bien plus qu’un hobby pour écervelés.

15 Attachée de presse : Caroline Psyroukis • 01 58 10 31 91

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16 Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89

PHiLosoPHiE[ ]Comment l’art donne sens à l’histoire selon Rancière

C’est une image des débuts de ce siècle, à Saint-Pétersbourg : la famille impériale passe, entourée d’une escorte d’officiers et de dignitaires. À la foule qui est là, sur le bas-côté, un officier s’adresse d’un geste impérieux : au passage du tsar, il convient de se découvrir. (…) Que veut-nous dire Chris Marker en mettant cette image au seuil de son Tombeau d’Alexandre ? Que le peuple était vraiment opprimé en Russie au début de ce siècle. (…) L’image du général Orlov imposant le respect à la foule nous dit moins et plus : cela a été, cela appartient à une histoire, cela est l’histoire.

Jacques Rancière

D ans Figures de l’histoire, Jacques Rancière poursuit sa subtile réflexion sur le pouvoir de représentation des images de l’art. Sont réunies ici deux contributions devenues introuvables, publiées en 1996 à l’occasion de l’exposition « Face à l’histoire » au Centre

Pompidou.

Comment fait l’art pour rendre compte des événements qui ont traversé une époque ? Quelle place attribue-t-il aux acteurs qui les ont faits – ou à ceux qui en ont été victimes ? D’Alexandre Medvedkine à Chris Marker, de Humphrey Jennings à Claude Lanzmann, mais aussi de Goya à Manet, de Kandinsky à Barnett Newman, ces questions sont celles de l’histoire de l’art elle-même.

S’interroger sur la manière dont les artistes découpent le monde sensible pour en isoler ou en redistribuer les éléments, c’est s’interroger sur la politique au cœur de toute démarche artistique. Telle est la démarche de Jacques Rancière, pour qui il n’est pas d’image qui ne dise quelque chose. Mais aussi pour qui il n’est pas d’image qui ne puisse, en montrant ou en cachant autrement, rouvrir

la discussion à propos des scènes que l’histoire officielle prétendait avoir figées une fois pour toutes.

Le jeune Descartes : inédits

La psychologie, une autre philosophie de l’espritLa figure du zombie : entre peur et fascinationDécrire la psychologie des philosophes, de Henri Bergson à Jean-Pierre Vernant, ce n’est pas

fouiller dans leur vie pour exhiber leurs petits secrets. C’est plutôt constater qu’entre les deux extrêmes d’une métaphysique de la durée et d’une anthropologie de l’Homme grec, une lignée de penseurs initialement formés à la philosophie a fourni une contribution décisive à l’histoire de la psychologie.

C’est – à condition de pratiquer une « anamnèse », ou remémoration volontaire – exhumer des entreprises originales aussi méconnues que la psychologie historique, objective, comparée d’Ignace Meyerson ou la psychologie sociale génétique de Philippe Malrieu. Elles brassent des concepts qui peuvent se révéler intéressants pour notre présent. En retraçant l’histoire de leur formation, l’enjeu est de retrouver leurs concepts, de montrer comment ces concepts ont travaillé, et de démonter que ce travail philosophique mérite d’être remis en branle, dans la conjoncture théorique actuelle.

Mais c’est aussi prendre conscience que nombre de grandes figures de la philosophie française ont croisé la route de ces psychologues au point de retrouver, sans toujours le dire, leurs méthodes, leurs objets ou leurs concepts – ainsi de Jean-Paul Sartre et de Michel Foucault.

C’est, enfin, se rendre compte que, par-delà l’opposition résolue des structuralistes à la psychologie, il y a place dans la pensée contemporaine pour d’enrichissantes hybridations « psycho-philosophiques ».

~

Vincent carraud, ancien élève de l’ENS Ulm est professeur de philosophie à l’université de Caen. Il a enseigné à Québec, à Rome et à Chicago et reçu le grand prix de philosophie de l’Académie française en 2010 pour l’ensemble de son œuvre.

Diplômé d’HEC, agrégé et docteur en philosophie, Gilles OLIVO est maître de conférences en philosophie à l’université de Caen Basse-Normandie.

~

Quand et pourquoi Descartes est-il devenu philosophe ? Les textes que nous éditons ici n’ont été publiés que de façon éparse. Il nous a donc paru nécessaire de les réunir, parce qu’il nous a semblé possible d’y trouver une certaine cohérence, d’y repérer un mouvement d’ensemble et d’y discerner les inflexions d’une pensée qui souvent se cherche encore.

Vincent Carraud et Gilles Olivo

V oici un événement en cette rentrée : la publication de l’ensemble des textes philosophiques de jeunesse de Descartes écrits deux décennies avant le Discours de la méthode dans une édition totalement inédite. L’ouvrage propose des textes ré-établis, en particulier

la restitution de l’Étude du bons sens ; — des traductions nouvelles (du latin et du néerlandais) ; — une chronologie ordonnée de textes datant de 1616 à 1631 ; — une annotation historique et philosophique.

Il s’agit d’une édition de fragments (titres et extraits de traités entrepris ou simplement projetés) et de commencements d’œuvres de Descartes qui nous sont parvenus par des sources variées mais parfaitement fiables, et dont Descartes lui-même a fait mention à un moment ou à un autre, mais qui n’ont jamais été pris en considération. Ces textes ainsi réunis et datés présentent un Descartes inédit, travaillant en philosophe, et non seulement en savant, deux décennies avant le Discours de la méthode.

“ “

“ Maxime cOuLOMBe est sociologue et professeur d’histoire de l’art contemporain à l’université de Laval, il travaille sur les nouveaux imaginaires contemporains et a publié Le monde sans fin des jeux vidéo (PUF, 2010).

~

Jacques raNcIÈre est une des figures majeures de la pensée française contemporaine. Son œuvre est traduite dans le monde entier. Parmi ses titres les plus récents : Les Écarts du cinéma (La Fabrique, 2011) ; Aisthesis (Galilée, 2011) ; Béla Tarr, Le temps d’après (Capricci, 2011).

~

Frédéric FruTeau de LacLOs, agrégé et docteur en philosophie, est maître de conférences en philosophie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

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Parution le 10 octobre Collection « Épiméthée »

35 e • 480 pages

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Parution le 19 septembre Collection

« Philosophie française contemporaine »

29 e • 320 pages

À noter : un colloque autour de Descartes est prévu à l’automne sous la direction de Jean-Luc Marion, académicien, directeur de la collec-tion Épiméthée aux PUF. Pour de plus amples précisions, rendez-vous début octobre sur le site des PUF : www.puf.com

L es zombies sont partout, au cinéma, à la télévision et dans nos rues. Le mort-vivant se fait le symptôme d’un certain pessimisme hantant la subjectivité contemporaine, et d’une certaine volonté d’en finir avec l’Occident.

Peur de l’épidémie ou fantasme de la catastrophe : le zombie, et le monde apocalyptique qu’il sait créer, nous parlent d’abord, intimement, de nous-mêmes. Le zombie figure les limites de la condition humaine : celles de la conscience, de la mort, de la civilisation. Il est l’une des figures les plus symptomatiques de l’état de notre culture et de notre société contemporaine.

L’Occident, confronté à la menace perpétuelle de sa destruction, a fait du cinéma d’apocalypse un exutoire à ses peurs. En cela, le cinéma d’apocalypse avec ces villes en ruines ces hommes redevenus des animaux, des morts-vivants, sont sublimes, au sens que Kant donnait à ce terme. Si nous éprouvons un sentiment de fascination à regarder ces villes dévastées, c’est bien parce que commence à naître, en Occident, le rêve triste de voir la planète retourner à un état d’avant l’homme. Nous rêvons de sauver la planète en disparaissant.

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Comment l’art donne sens à l’histoire selon Rancière

C’est une image des débuts de ce siècle, à Saint-Pétersbourg : la famille impériale passe, entourée d’une escorte d’officiers et de dignitaires. À la foule qui est là, sur le bas-côté, un officier s’adresse d’un geste impérieux : au passage du tsar, il convient de se découvrir. (…) Que veut-nous dire Chris Marker en mettant cette image au seuil de son Tombeau d’Alexandre ? Que le peuple était vraiment opprimé en Russie au début de ce siècle. (…) L’image du général Orlov imposant le respect à la foule nous dit moins et plus : cela a été, cela appartient à une histoire, cela est l’histoire.

Jacques Rancière

D ans Figures de l’histoire, Jacques Rancière poursuit sa subtile réflexion sur le pouvoir de représentation des images de l’art. Sont réunies ici deux contributions devenues introuvables, publiées en 1996 à l’occasion de l’exposition « Face à l’histoire » au Centre

Pompidou.

Comment fait l’art pour rendre compte des événements qui ont traversé une époque ? Quelle place attribue-t-il aux acteurs qui les ont faits – ou à ceux qui en ont été victimes ? D’Alexandre Medvedkine à Chris Marker, de Humphrey Jennings à Claude Lanzmann, mais aussi de Goya à Manet, de Kandinsky à Barnett Newman, ces questions sont celles de l’histoire de l’art elle-même.

S’interroger sur la manière dont les artistes découpent le monde sensible pour en isoler ou en redistribuer les éléments, c’est s’interroger sur la politique au cœur de toute démarche artistique. Telle est la démarche de Jacques Rancière, pour qui il n’est pas d’image qui ne dise quelque chose. Mais aussi pour qui il n’est pas d’image qui ne puisse, en montrant ou en cachant autrement, rouvrir

la discussion à propos des scènes que l’histoire officielle prétendait avoir figées une fois pour toutes.

Le jeune Descartes : inédits

La psychologie, une autre philosophie de l’espritLa figure du zombie : entre peur et fascinationDécrire la psychologie des philosophes, de Henri Bergson à Jean-Pierre Vernant, ce n’est pas

fouiller dans leur vie pour exhiber leurs petits secrets. C’est plutôt constater qu’entre les deux extrêmes d’une métaphysique de la durée et d’une anthropologie de l’Homme grec, une lignée de penseurs initialement formés à la philosophie a fourni une contribution décisive à l’histoire de la psychologie.

C’est – à condition de pratiquer une « anamnèse », ou remémoration volontaire – exhumer des entreprises originales aussi méconnues que la psychologie historique, objective, comparée d’Ignace Meyerson ou la psychologie sociale génétique de Philippe Malrieu. Elles brassent des concepts qui peuvent se révéler intéressants pour notre présent. En retraçant l’histoire de leur formation, l’enjeu est de retrouver leurs concepts, de montrer comment ces concepts ont travaillé, et de démonter que ce travail philosophique mérite d’être remis en branle, dans la conjoncture théorique actuelle.

Mais c’est aussi prendre conscience que nombre de grandes figures de la philosophie française ont croisé la route de ces psychologues au point de retrouver, sans toujours le dire, leurs méthodes, leurs objets ou leurs concepts – ainsi de Jean-Paul Sartre et de Michel Foucault.

C’est, enfin, se rendre compte que, par-delà l’opposition résolue des structuralistes à la psychologie, il y a place dans la pensée contemporaine pour d’enrichissantes hybridations « psycho-philosophiques ».

Vincent carraud, ancien élève de l’ENS Ulm est professeur de philosophie à l’université de Caen. Il a enseigné à Québec, à Rome et à Chicago et reçu le grand prix de philosophie de l’Académie française en 2010 pour l’ensemble de son œuvre.

Diplômé d’HEC, agrégé et docteur en philosophie, Gilles OLIVO est maître de conférences en philosophie à l’université de Caen Basse-Normandie.

Quand et pourquoi Descartes est-il devenu philosophe ? Les textes que nous éditons ici n’ont été publiés que de façon éparse. Il nous a donc paru nécessaire de les réunir, parce qu’il nous a semblé possible d’y trouver une certaine cohérence, d’y repérer un mouvement d’ensemble et d’y discerner les inflexions d’une pensée qui souvent se cherche encore.

Vincent Carraud et Gilles Olivo

V oici un événement en cette rentrée : la publication de l’ensemble des textes philosophiques de jeunesse de Descartes écrits deux décennies avant le Discours de la méthode dans une édition totalement inédite. L’ouvrage propose des textes ré-établis, en particulier

la restitution de l’Étude du bons sens ; — des traductions nouvelles (du latin et du néerlandais) ; — une chronologie ordonnée de textes datant de 1616 à 1631 ; — une annotation historique et philosophique.

Il s’agit d’une édition de fragments (titres et extraits de traités entrepris ou simplement projetés) et de commencements d’œuvres de Descartes qui nous sont parvenus par des sources variées mais parfaitement fiables, et dont Descartes lui-même a fait mention à un moment ou à un autre, mais qui n’ont jamais été pris en considération. Ces textes ainsi réunis et datés présentent un Descartes inédit, travaillant en philosophe, et non seulement en savant, deux décennies avant le Discours de la méthode.

“ Maxime cOuLOMBe est sociologue et professeur d’histoire de l’art contemporain à l’université de Laval, il travaille sur les nouveaux imaginaires contemporains et a publié Le monde sans fin des jeux vidéo (PUF, 2010).

~

Jacques raNcIÈre est une des figures majeures de la pensée française contemporaine. Son œuvre est traduite dans le monde entier. Parmi ses titres les plus récents : Les Écarts du cinéma (La Fabrique, 2011) ; Aisthesis (Galilée, 2011) ; Béla Tarr, Le temps d’après (Capricci, 2011).

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E T A U S S I …

Hans Jonas et le principe responsabilité, Éric Pommier Parution le 22 août

12,50e - 184 p

Frédéric FruTeau de LacLOs, agrégé et docteur en philosophie, est maître de conférences en philosophie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

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Parution le 29 août collection « Travaux pratiques »

10 e • 96 pages

Parution le 10 octobre Collection « Épiméthée »

35 e • 480 pages

ISB

N :

978-

2-13

-051

613-

2IS

BN

: 97

8-2-

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5900

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Parution le 19 septembre Collection

« Philosophie française contemporaine »

29 e • 320 pages

ISB

N :

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Parution le 19 septembreCollection « La Nature humaine »

13e •128 pages

À noter : un colloque autour de Descartes est prévu à l’automne sous la direction de Jean-Luc Marion, académicien, directeur de la collec-tion Épiméthée aux PUF. Pour de plus amples précisions, rendez-vous début octobre sur le site des PUF : www.puf.com

L es zombies sont partout, au cinéma, à la télévision et dans nos rues. Le mort-vivant se fait le symptôme d’un certain pessimisme hantant la subjectivité contemporaine, et d’une certaine volonté d’en finir avec l’Occident.

Peur de l’épidémie ou fantasme de la catastrophe : le zombie, et le monde apocalyptique qu’il sait créer, nous parlent d’abord, intimement, de nous-mêmes. Le zombie figure les limites de la condition humaine : celles de la conscience, de la mort, de la civilisation. Il est l’une des figures les plus symptomatiques de l’état de notre culture et de notre société contemporaine.

L’Occident, confronté à la menace perpétuelle de sa destruction, a fait du cinéma d’apocalypse un exutoire à ses peurs. En cela, le cinéma d’apocalypse avec ces villes en ruines ces hommes redevenus des animaux, des morts-vivants, sont sublimes, au sens que Kant donnait à ce terme. Si nous éprouvons un sentiment de fascination à regarder ces villes dévastées, c’est bien parce que commence à naître, en Occident, le rêve triste de voir la planète retourner à un état d’avant l’homme. Nous rêvons de sauver la planète en disparaissant.

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18Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89

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Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89

Jürgen Habermas :quel avenir pour l’Europe ?

L ’Europe est dans la tourmente. Si l’Union européenne s’effondre en raison de la crise financière – la crise de la dette n’en étant qu’une conséquence –, ce sera principalement à cause d’une faute politique partagée par les gouvernants européens. Les États ont perdu le sens

du politique. C’est pour cette raison que le projet d’Union est en péril. Les peuples ressentent l’Europe comme étrangère. Le politique s’est lui-même soumis aux lois des marchés déréglés. Tels sont les deux aspects de la crise gravissime de l’Union européenne.

Que faire ? Réponse : non pas tout refaire depuis le début, mais réorienter la construction européenne en mettant au centre de celle-ci la réflexion sur l’idée d’une Europe démocratique. Ce n’est que dans cette mesure que les deux difficultés soulevées ci-dessus pourront être surmontées. L’adhésion des peuples européens et le retour du primat du politique en dépendent directement. Tel est précisément l’objet du présent ouvrage.

Il s’est agi de construire, avec Jürgen Habermas et un certain nombre des meilleurs philosophes, politistes et juristes, les concepts susceptibles de permettre de penser un objet politique nouveau, à savoir une union politique non étatique des États européens, et une démocratie européenne qui ne supprime pas les démocraties nationales, une démocratie supranationale et non postnationale.

Yves Charles Zarka

Bourdieu politique

Parution le 12 septembre 15,50 e • 208 pages

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Ce qui s’est passé à l’échelle nationale à d’autres époques se passe en ce moment à l’échelle mondiale : c’est l’unification des marchés, en particulier des marchés financiers, mais aussi culturels, avec la chute des barrières de tous ordres, douanières et autres, et aussi avec l’accélération de la communication favorisée par les nouvelles formes techniques de communication, qui rend possible la domination universelle d’un certain nombre de puissances économiques et financières. L’illusion œcuménique d’unification masque l’imposition impérialiste d’une domination qui est celle d’une petite Internatio-nale de financiers actuellement dominée par les États-Unis. Il faut tenir ensemble les deux choses. La force idéologique de la mondialisation tient au fait que la domination se cache sous l’unification, et on oublie que l’unification est la condition, paradoxalement, de la domination.

Extrait de « Mondialisation et domination : de la finance à la culture » Texte inédit de Pierre Bourdieu

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Jürgen HaBerMas, philosophe et sociologue, a enseigné dans plusieurs universités allemandes. Il est l’un des plus grands représentants de l’École de Francfort.

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F L A S H S U R . . .

• Fondements de la justice, Feriel KANDIL Parution le 22 août - 35 e - 304 p.collection « Fondements de la politique »

La justice sociale est-elle possible ? Est-elle réalisable ? Pour répondre à cette question, Feriel Kandil, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille, entreprend une lecture critique des théories contemporaines de la justice, en s’appuyant sur les travaux de Ricœur et de Weil. Une enquête sur le contenu et le bon usage des principes de justice sociale dans les sociétés démocratiques.

• Critiques de la démocratie, Jean-Marie DONEGANI, Marc SADOUN Parution le 29 août - 22 e - 288 p. collection « Fondements de la politique »

Loin de l’idée selon laquelle la démocratie libérale a triomphé de ses ennemis, Jean-Marie Donegani et Marc Sadoun, professeurs à Sciences Po, analysent les thèmes sur lesquels se concentre la critique, aussi bien de droite que de gauche, d’une démocratie sans corps, sans foi, sans nom. Ils élucident l’énigme d’une démocratie imparfaite, critiquée, mais aujourd’hui sans concurrence.

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■ À noter : mercredi 10 octobre 2012 à Paris, colloque autour de et avec Habermas. Rendez-vous en septembre sur le site des Puf, www.puf.com, pour toutes les précisions.

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•Statophobie chez Bourdieu et Foucault - Juliette Grange •La politique pascalienne de Bourdieu - Jean-Pierre Cléro•La grande illusion - Marie-Anne Lescourret •Bourdieu, la raison et la rationalité - Marcel Fournier •Mondialisation et domination : de la finance à la culture - Pierre Bourdieu

•La philosophie et les sciences sociales - Derek Robbins •La sociologie est une science politique - Gérard Mauge •Réseau ou champ ? Deux concepts à l’épreuve du pouvoir dans le « travail en réseau » - Luc van Campenhoudt •La représentation chez Pierre Bourdieu - Claude Gautier

Un numéro coordonné par Marie-Anne LEsCOURRET professeur associé à l’université de Strasbourg

Ce numéro de Cités a pour objet non seulement de mesurer l’apport de Bourdieu à la pensée politique de la deuxième partie du XXe siècle, mais aussi de poser le problème de la critique du politique aujourd’hui.

Yves Charles Zarka

• Nouvelle revue d’esthétique 2012 - N°9 Poétiques de la contrainte30,50 e - 192 pages - Parution le 29 août €

Contact : Hanna Buisseret 01 58 10 31 60

R E V U E D E S R E V U E S

Nombreux sont les artistes qui ont travaillé aux XXe et XXIe siècles à l’intérieur de contraintes préétablies ou adoptent un a priori réglant la production de leur œuvre : structures (grilles, diagrammes), procédures de mises en série, programmes ou protocoles, méthodes ou énoncés performatifs sont autant de façons de « cadrer » le processus artistique. ce dossier «poétiques de la contrainte» se propose de cerner les mo-dalités et les enjeux de ces contraintes choisies, de montrer comment se construisent avec elles, dans une diversification de ses modèles, de nouvelles approches de la création.

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•Introduction, Quel avenir pour l’Europe ? - Yves Charles Zarka

I. Vers l’Europe démocratique ?•Les dilemmes de la démocratie : l’exemple de la crise actuelle de l’Union européenne - Jürgen Habermas

•Fondements philosophiques d’une Europe démocratique - Yves Charles Zarka

II. Comment faire une Europe démocratique ?

1. Thèse•La crise de l’Union européenne à la lumière d’une constitutionnalisation du droit international - Jürgen Habermas

2. Positions critiques•Quelques questions - Pascal Perrineau

•Dix propositions et trois considérations sur la situation actuelle de l’Union - Jean-Marc Ferry•La crise de l’Union européenne : une crise de légitimité démocratique - Gérard Raulet

•L’Union européenne : un projet de constitution sans démocratie transnationale - Alain Laquièze•Le dilemme du fédéralisme européen - Otto Pfersmann

3. Ce que l’environnement doit changer à la démocratie. Perspectives à partir d’Habermas•La question de l’équité territoriale : entre justification et délitement - Marc Guérin et Yves schaeffer

•Éthique de la discussion et valeurs environnementales - Virginie Maris•L’environnement est-il une affaire publique ? - Fabienne Brugère

4. subjectivité et intersubjectivité démocratique. Perspectives à partir de l’œuvre d’Habermas•Les droits fondamentaux et l’argumentation raisonnable - Didier Mineur

•L’arbitrage langagier de la rationalité - Isabel Weiss•Habermas ou la réhabilitation de l’universalisme pratique - Christian Godin

•D’une mémoire à venir pour l’Europe - Joseph Cohen

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Contact : Hanna Buisseret 01 58 10 31 60

R E V U E D E S R E V U E S

• Diogène - 2011 / n°235-236Africana. La Philosophie de l’africanité 24 e - 152 pagesParution 29 août 2012 ISBN : 978-2-13-058709-5

• Les études philosophiques 2012 - n° 3 Schopenhauer : nouvelles lectures 22 e - 144 pages

Parution 12 septembre ISBN : 978-2-13-059362-1

• Revue de métaphysique et de morale 2012 - n°3 Empédocle. Les Dieux, le sacrifice et la grâce 20 e - 144 pages

Parution 26 septembreISBN : 978-2-13-059379-9

• Revue philosophique 2012 tome 137 - n° 3 Création, maladie, ipséité et altérité 21 e - 144 pages

Parution 29 août ISBN : 978-2-13-059403-1

19Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89

Jürgen Habermas :quel avenir pour l’Europe ?

L ’Europe est dans la tourmente. Si l’Union européenne s’effondre en raison de la crise financière – la crise de la dette n’en étant qu’une conséquence –, ce sera principalement à cause d’une faute politique partagée par les gouvernants européens. Les États ont perdu le sens

du politique. C’est pour cette raison que le projet d’Union est en péril. Les peuples ressentent l’Europe comme étrangère. Le politique s’est lui-même soumis aux lois des marchés déréglés. Tels sont les deux aspects de la crise gravissime de l’Union européenne.

Que faire ? Réponse : non pas tout refaire depuis le début, mais réorienter la construction européenne en mettant au centre de celle-ci la réflexion sur l’idée d’une Europe démocratique. Ce n’est que dans cette mesure que les deux difficultés soulevées ci-dessus pourront être surmontées. L’adhésion des peuples européens et le retour du primat du politique en dépendent directement. Tel est précisément l’objet du présent ouvrage.

Il s’est agi de construire, avec Jürgen Habermas et un certain nombre des meilleurs philosophes, politistes et juristes, les concepts susceptibles de permettre de penser un objet politique nouveau, à savoir une union politique non étatique des États européens, et une démocratie européenne qui ne supprime pas les démocraties nationales, une démocratie supranationale et non postnationale.

Yves Charles Zarka

Bourdieu politique

Ce qui s’est passé à l’échelle nationale à d’autres époques se passe en ce moment à l’échelle mondiale : c’est l’unification des marchés, en particulier des marchés financiers, mais aussi culturels, avec la chute des barrières de tous ordres, douanières et autres, et aussi avec l’accélération de la communication favorisée par les nouvelles formes techniques de communication, qui rend possible la domination universelle d’un certain nombre de puissances économiques et financières. L’illusion œcuménique d’unification masque l’imposition impérialiste d’une domination qui est celle d’une petite Internatio-nale de financiers actuellement dominée par les États-Unis. Il faut tenir ensemble les deux choses. La force idéologique de la mondialisation tient au fait que la domination se cache sous l’unification, et on oublie que l’unification est la condition, paradoxalement, de la domination.

Extrait de « Mondialisation et domination : de la finance à la culture » Texte inédit de Pierre Bourdieu

Jürgen HaBerMas, philosophe et sociologue, a enseigné dans plusieurs universités allemandes. Il est l’un des plus grands représentants de l’École de Francfort.

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• Fondements de la justice, Feriel KANDIL Parution le 22 août - 35 e - 304 p.collection « Fondements de la politique »

La justice sociale est-elle possible ? Est-elle réalisable ? Pour répondre à cette question, Feriel Kandil, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille, entreprend une lecture critique des théories contemporaines de la justice, en s’appuyant sur les travaux de Ricœur et de Weil. Une enquête sur le contenu et le bon usage des principes de justice sociale dans les sociétés démocratiques.

• Critiques de la démocratie, Jean-Marie DONEGANI, Marc SADOUN Parution le 29 août - 22 e - 288 p. collection « Fondements de la politique »

Loin de l’idée selon laquelle la démocratie libérale a triomphé de ses ennemis, Jean-Marie Donegani et Marc Sadoun, professeurs à Sciences Po, analysent les thèmes sur lesquels se concentre la critique, aussi bien de droite que de gauche, d’une démocratie sans corps, sans foi, sans nom. Ils élucident l’énigme d’une démocratie imparfaite, critiquée, mais aujourd’hui sans concurrence.

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Parution le 26 septembre

collection « Fondements de la politique »

22 e • 264 pages

■ À noter : mercredi 10 octobre 2012 à Paris, colloque autour de et avec Habermas. Rendez-vous en septembre sur le site des Puf, www.puf.com, pour toutes les précisions.

•Statophobie chez Bourdieu et Foucault - Juliette Grange •La politique pascalienne de Bourdieu - Jean-Pierre Cléro•La grande illusion - Marie-Anne Lescourret •Bourdieu, la raison et la rationalité - Marcel Fournier •Mondialisation et domination : de la finance à la culture - Pierre Bourdieu

Un numéro coordonné par Marie-Anne LEsCOURRET professeur associé à l’université de Strasbourg

Ce numéro de Cités a pour objet non seulement de mesurer l’apport de Bourdieu à la pensée politique de la deuxième partie du XXe siècle, mais aussi de poser le problème de la critique du politique aujourd’hui.

Yves Charles Zarka

• Nouvelle revue d’esthétique 2012 - N°9 Poétiques de la contrainte30,50 e - 192 pages - Parution le 29 août €

Nombreux sont les artistes qui ont travaillé aux XXe et XXIe siècles à l’intérieur de contraintes préétablies ou adoptent un a priori réglant la production de leur œuvre : structures (grilles, diagrammes), procédures de mises en série, programmes ou protocoles, méthodes ou énoncés performatifs sont autant de façons de « cadrer » le processus artistique. ce dossier «poétiques de la contrainte» se propose de cerner les mo-dalités et les enjeux de ces contraintes choisies, de montrer comment se construisent avec elles, dans une diversification de ses modèles, de nouvelles approches de la création.

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•Introduction, Quel avenir pour l’Europe ? - Yves Charles Zarka

I. Vers l’Europe démocratique ?•Les dilemmes de la démocratie : l’exemple de la crise actuelle de l’Union européenne - Jürgen Habermas

•Fondements philosophiques d’une Europe démocratique - Yves Charles Zarka

II. Comment faire une Europe démocratique ?

1. Thèse•La crise de l’Union européenne à la lumière d’une constitutionnalisation du droit international - Jürgen Habermas

2. Positions critiques•Quelques questions - Pascal Perrineau

•Dix propositions et trois considérations sur la situation actuelle de l’Union - Jean-Marc Ferry•La crise de l’Union européenne : une crise de légitimité démocratique - Gérard Raulet

•L’Union européenne : un projet de constitution sans démocratie transnationale - Alain Laquièze•Le dilemme du fédéralisme européen - Otto Pfersmann

3. Ce que l’environnement doit changer à la démocratie. Perspectives à partir d’Habermas•La question de l’équité territoriale : entre justification et délitement - Marc Guérin et Yves schaeffer

•Éthique de la discussion et valeurs environnementales - Virginie Maris•L’environnement est-il une affaire publique ? - Fabienne Brugère

4. subjectivité et intersubjectivité démocratique. Perspectives à partir de l’œuvre d’Habermas•Les droits fondamentaux et l’argumentation raisonnable - Didier Mineur

•L’arbitrage langagier de la rationalité - Isabel Weiss•Habermas ou la réhabilitation de l’universalisme pratique - Christian Godin

•D’une mémoire à venir pour l’Europe - Joseph Cohen

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Penser l’Inde autrement

~

Michel aNGOT est professeur de sanscrit. Il enseigne au Collège de France et dans plusieurs universités étrangères. Conférencier accompagnant les voyages Clio en Inde, Indonésie et Indochine, il est également l’auteur, aux éditions des Belles Lettres, de L’Inde classique.

L ’Inde d’aujourd’hui est une instance singulière, car le flou a toujours entouré ce nom. Les Indes vues de l’empire d’Alexandre, de l’empire romain puis de la Chrétienté furent d’abord l’au-delà fabuleux des terres atteintes

par le conquérant macédonien, même si sa trace, son nom même y sont inconnus. Au début du XIXe siècle, seuls des Européens savent qu’« Alexandre a atteint l’Inde », car celui-ci n’a même pas existé pour les indigènes non musulmans. Pour les Européens, selon les moments et les hommes, les Indes sont un monde indéterminé, celui d’un commerce que l’on espère fructueux, un espace qui s’étend démesurément aussi bien vers l’est que vers l’ouest de l’Europe chrétienne, un espace à conquérir, une terre de mission, enfin le lourd « fardeau de l’homme blanc » cher à Kipling.

Cet ouvrage vise à faire découvrir l’Inde de l’intérieur, en rompant avec les approches eurocentrées qui sont généralement retenues dans ce type d’ouvrage.

Selon la formule de la collection, il s’agit d’une « histoire des Indes », mais qui montre bien les ambiguïtés du concept d’« histoire » quand on aborde cette civilisation. L’auteur insiste particulièrement sur les diverses traditions religieuses et sur les représentations qu’elles ont engendrées. Il s’efforce de fournir les clés nécessaires à l’intelligence d’une culture tout à fait étrangère aux esprits européens.

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Parution le 19 septembre

collection « culture GuideS » 28 e • 416 pages

F L A S H S U R . . . • Pour l’histoire des relations internationales,

Sous la direction de Robert FRANK Parution le 29 août - 32 e - 796 pagescollection « Le Nœud gordien »

L’histoire des relations internationales a beaucoup évolué depuis le livre fondateur de Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle paru en 1964. L’objectif de cet ouvrage est de décrire et d’analyser les métamorphoses de l’histoire des relations internationales, en partant des conclusions dégagées par ce texte fondateur. La première partie démontre comment ces deux pionniers ont contribué à la métamorphose de la discipline en la faisant sortir de la chrysalide de l’histoire diplomatique traditionnelle. La deuxième partie pose la question des jeux d’échelles qui, dans l’espace et le temps, affectent la hiérarchie des puissances et les systèmes internationaux. Enfin, la dernière partie interroge, voire dépasse la notion de « forces profondes » chère à Pierre Renouvin pour mesurer les « dynamiques » qu’elles induisent dans différents champs disciplinaires. Il s’agit ici de penser le monde d’aujourd’hui pour faire les bons choix en matière de politique étrangère.

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HisToiRE [ ]

Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti • 01 58 10 31 89 20

L’Année épigraphique est un instrument de travail et un ouvrage de référence. Elle recense chaque année les nouvelles inscriptions grecques et latines relatives au monde romain publiées deux ans et demi plus tôt, ainsi que les commentaires d’inscriptions déjà publiées et les principaux travaux fondés sur une documentation épigraphique.

Seule revue française d’archéologie généraliste, la Revue archéologique s’ouvre à toutes les facettes des mondes grec et romain, de l’Ibérie à l’Asie centrale en passant par la Gaule.

• L’année épigraphique vol. 2009 74,50 e - 420 pages

Parution le 5 septembre ISBN : 978-2-13-058700-2

• Revue archéologique 2012 n° 149 e - 224 pages

Parution 29 août ISBN : 978-2-13-059374-4

Contact : Hanna Buisseret 01 58 10 31 60

R E V U E D E S R E V U E S

DRoiT[ ]

dominique INcHauspÉ est avocat au barreau de Paris depuis 1984. Il a traité toutes sortes de dossiers pénaux en France et à l’étranger. Il a publié en 2010 aux Puf, L’erreur judiciaire (collection « Questions judiciaires »)

~

Dans un procès, on n’est pas innocent, on le devient

C e livre se veut une leçon d’anatomie pénale. Il présente, thème par thème, tous les rouages de la justice : présomption d’innocence, intime conviction, juge d’instruction, prison,

avocats, etc. Des perspectives historiques sont données et, avec elles, des analyses comparatistes entre le droit français et le « pénal » des Anglo-Saxons.

En effet, si le pénal est omniprésent dans les médias, si les audiences sont publiques, ses rouages sont dif ficiles à comprendre. Comment admettre que l’on enferme avant le procès des présumés innocents ? Pourquoi les accusés nient-ils toujours, parfois même devant l’évidence ? Comment les avocats font-ils pour les défendre malgré tout ?

Se côtoient ici règles de droit fondamental et descriptions d’affaires traitées par l’auteur (dont certaines ont défrayé la chronique). Le sujet profond est un va-et-vient entre idées reçues et vérités assurées.

Le dernier chapitre du livre analyse l’affaire Strauss-Kahn à New York.

F L A S H S U R . . . • Droit de l’urbanisme,

Grégory KALFLÈCHEParution le 11 juillet - 35 e - 416 pages collection « Thémis »

cet ouvrage est une présentation synthétique, moderne et réfléchie d’un droit de l’urbanisme en profonde mutation dans toutes ses parties : planification urbaine, autorisations d’urbanisme et aménagement, par Grégory Kalflèche, professeur agrégé de droit public à l’université Toulouse 1 capitole et membre de l’Institut Maurice Hauriou.

• Revue française de droit constitutionnel 2012 - n° 91Sous la direction de Didier MAUS, André ROUX

26 e - 176 pages•• Parution le 26 septembreContact : Hanna Buisseret 01 58 10 31 60R E V U E D E S R E V U E S

À travers des études et des chroniques, la Revue a pour vocation de souligner les aspects les plus vivants du droit constitutionnel en France, en Europe et dans le monde, d’accompagner les mutations doctrinales, jurisprudentielles et institutionnelles, de les éclairer grâce à des analyses et commentaires à plusieurs voix et de mettre en relief le rôle du droit constitutionnel comme droit de la démocratie.

Contact : Claire Balossier 01 58 10 31 48

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Penser l’Inde autrement

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Parution le 19 septembre

collection « culture GuideS » 28 e • 416 pages

• Pour l’histoire des relations internationales, Sous la direction de Robert FRANK Parution le 29 août - 32 e - 796 pagescollection « Le Nœud gordien »

L’histoire des relations internationales a beaucoup évolué depuis le livre fondateur de Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle paru en 1964. L’objectif de cet ouvrage est de décrire et d’analyser les métamorphoses de l’histoire des relations internationales, en partant des conclusions dégagées par ce texte fondateur. La première partie démontre comment ces deux pionniers ont contribué à la métamorphose de la discipline en la faisant sortir de la chrysalide de l’histoire diplomatique traditionnelle. La deuxième partie pose la question des jeux d’échelles qui, dans l’espace et le temps, affectent la hiérarchie des puissances et les systèmes internationaux. Enfin, la dernière partie interroge, voire dépasse la notion de « forces profondes » chère à Pierre Renouvin pour mesurer les « dynamiques » qu’elles induisent dans différents champs disciplinaires. Il s’agit ici de penser le monde d’aujourd’hui pour faire les bons choix en matière de politique étrangère.

ISB

N :

978-

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-060

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L’Année épigraphique est un instrument de travail et un ouvrage de référence. Elle recense chaque année les nouvelles inscriptions grecques et latines relatives au monde romain publiées deux ans et demi plus tôt, ainsi que les commentaires d’inscriptions déjà publiées et les principaux travaux fondés sur une documentation épigraphique.

Seule revue française d’archéologie généraliste, la Revue archéologique s’ouvre à toutes les facettes des mondes grec et romain, de l’Ibérie à l’Asie centrale en passant par la Gaule.

DRoiT[ ]

dominique INcHauspÉ est avocat au barreau de Paris depuis 1984. Il a traité toutes sortes de dossiers pénaux en France et à l’étranger. Il a publié en 2010 aux Puf, L’erreur judiciaire (collection « Questions judiciaires »)

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N :

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Dans un procès, on n’est pas innocent, on le devient

C e livre se veut une leçon d’anatomie pénale. Il présente, thème par thème, tous les rouages de la justice : présomption d’innocence, intime conviction, juge d’instruction, prison,

avocats, etc. Des perspectives historiques sont données et, avec elles, des analyses comparatistes entre le droit français et le « pénal » des Anglo-Saxons.

En effet, si le pénal est omniprésent dans les médias, si les audiences sont publiques, ses rouages sont dif ficiles à comprendre. Comment admettre que l’on enferme avant le procès des présumés innocents ? Pourquoi les accusés nient-ils toujours, parfois même devant l’évidence ? Comment les avocats font-ils pour les défendre malgré tout ?

Se côtoient ici règles de droit fondamental et descriptions d’affaires traitées par l’auteur (dont certaines ont défrayé la chronique). Le sujet profond est un va-et-vient entre idées reçues et vérités assurées.

Le dernier chapitre du livre analyse l’affaire Strauss-Kahn à New York. Parution le 19 septembre

collection « Questions judiciaires » 29 e • 504 pages

Attachée de presse : Caroline Psyroukis • 01 58 10 31 91

F L A S H S U R . . . • Droit de l’urbanisme,

Grégory KALFLÈCHEParution le 11 juillet - 35 e - 416 pages collection « Thémis »

cet ouvrage est une présentation synthétique, moderne et réfléchie d’un droit de l’urbanisme en profonde mutation dans toutes ses parties : planification urbaine, autorisations d’urbanisme et aménagement, par Grégory Kalflèche, professeur agrégé de droit public à l’université Toulouse 1 capitole et membre de l’Institut Maurice Hauriou.

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• Revue française de droit constitutionnel 2012 - n° 91Sous la direction de Didier MAUS, André ROUX

26 e - 176 pages•• Parution le 26 septembreContact : Hanna Buisseret 01 58 10 31 60R E V U E D E S R E V U E S

À travers des études et des chroniques, la Revue a pour vocation de souligner les aspects les plus vivants du droit constitutionnel en France, en Europe et dans le monde, d’accompagner les mutations doctrinales, jurisprudentielles et institutionnelles, de les éclairer grâce à des analyses et commentaires à plusieurs voix et de mettre en relief le rôle du droit constitutionnel comme droit de la démocratie. IS

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Contact : Claire Balossier 01 58 10 31 48

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22Attachée de presse : Caroline Psyroukis • 01 58 10 31 91

Remettre la « gender theory » à sa place

Le psychanalyste s’aventure sans enthousiasme dans la bataille, mais il se doit de le faire, puisque l’enfant et la jeunesse sont concernés.

Christian Flavigny

L a théorie du genre envahit les manuels scolaires en même temps qu’elle échauffe les esprits. C’est qu’elle bascule dans l’excès inverse de la thèse qu’elle prétend contrer : le naturalisme, qui résume l’identité sexuelle à l’anatomie. Elle lui subs-

titue une révolte contre une supposée normativité sociétale oppressive qui assigne-rait une manière codifiée de vivre son identité sexuelle au détriment d’une prétendue identité de genre.

L’expérience psychanalytique démonte cette lecture idéologique et restaure une compré-hension de l’identité sexuelle. Un éclairage nouveau en résulte sur les enjeux de la diversité dans la vie sociale, notamment sur les thèmes de l’homosexualité et du transsexualisme ; il peut permettre que l’enseignement de la gender theory aux jeunes des lycées ne dérive pas vers un endoctrinement. C’est tout l’enjeu de ce livre engagé et percutant.

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N :

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Influence de Lévi-Strauss

L e but de cet ouvrage collectif n’est pas de reprendre les grandes orientations de la pensée du père de l’anthropologie structurale, Claude Lévi-Strauss, mais de revenir sur l’influence et les controverses suscitées auprès des représentants majeurs de la

philosophie et des sciences sociales de l’époque contemporaine : Bourdieu, Braudel, Caillois, Descola, Douglas, Dumont, Durand, Godelier, Héritier, Leach, Mauss, Merleau-Ponty, Needham, Ricœur, Sartre, Wittgenstein…

L’ouvrage interroge en outre les positions de Claude Lévi-Strauss à l’égard de préoccupations essentielles de notre temps : la psychanalyse, le rapport à la nature, la diversité culturelle et la signification de l’art.

Parution le 12 septembre

Hors collection32 e • 344 pages

Parution le 26 septembre19,50 e • 180 pages

socioLoGiE[ ]

“ Les livres de Lévi-Strauss nous touchent au plus profond de nous-mêmes par leur profondeur poétique et cosmique“. De fait, si nous n’étions pas tous convaincus qu’il est autre chose et plus qu’un anthro-pologue ordinaire, lui manifesterions-nous un tel intérêt aujourd’hui ?

Roland Quilliot

“ “ • Tocqueville ou Marx, Nestor CAPDEVILA Parution le 26 septembre - 29 e - 296 p. collection « Actuel Marx confrontation »

Est-il possible de dissocier démocratie et révolution comme le voulait Tocqueville ou doit-elle être pensée comme un processus révolutionnaire pour contrecarrer sa tendance à s’idéologiser comme nous invite à le faire la ten-tative de son dépassement communiste par Marx ? c’est la question à laquelle répond brillamment dans cet ouvrage Nestor capdevila, maître de conférences en philosophie à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense.

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F L A S H S U R . . .

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Pédopsychiatre et psychanalyste, christian FLaVIGNy dirige le département de Psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris. Il a consacré de nombreux travaux aux problèmes du développement psychoaffectif de l’enfant et de l’adolescent et aux bases psychologiques de la constitution de la famille (L’infantile, l’enfantin. Les destins de la filia-tion, Puf, 2011). Il a été auditionné par les commissions parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, et a participé activement aux forums de bioéthique organisés par le ministère de la Santé. Il a été reçu au ministère de l’Éducation nationale par la commission en charge de définir les mesures à intégrer dans la vie scolaire en vue d’une prise en compte par les adolescents des questions de société.

Avec des textes de François Dosse, Frédéric Keck, Michel Panoff, Jean-Philippe Pierron, Jean-Jacques Wunenburger, André Green, Marcel Hénaff, Philippe Descola, Jean-Pierre Sylvestre, Robert Deliège, Florent Schepens, Sophie Chevalier, Keith Hart, Yves Thierry, Jacques Poirier, Roland Quilliot.

Ferdinand TöNNIes (1855-1936) est un philosophe et sociologue allemand. Il est notamment l’auteur de Communauté et société, publié dans une nouvelle traduction par Sylvie Mesure et Niall Bond (Puf, 2010).

présentation et traduction de sylvie Mesure, sociologue, directeur de recherche au CNRS, elle a notamment codirigé avec Patrick Savidan le Dictionnaire des sciences humaines (Puf, 2006).

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À signaler La parution du texte de Claude L é v i - S t r au s s : I n t roduc t i on à l ’œuvre de Marce l Mauss , collection « Quadrige » (cf. p. 28).

L e livre de Tönnies sur Marx a paru en 1921. Il n’avait jamais été traduit en français. Contemporain de Marx et d’Engels, Tönnies retrace ici les étapes et le cheminement intellectuel qui ont conduit à la parution du livre 1 du Capital. Mais que retient Tönnies

de sa lecture du « plus remarquable et profond philosophe social ? » Il le loue comme « le découvreur du mode de production capitaliste », celui dont les considérations portent sur ce qui est le plus important pour lui, l’économie. Néanmoins Tönnies prend ses distances par rapport à certaines théories marxistes et exprime sa singularité : ainsi si Marx juge qu’il est impossible de mettre fin à l’injustice du règne capitaliste à l’intérieur du système, Tönnies suit la voie inverse en faisant le choix du réformisme et de l’amendement progressif de la société. Il proclame son admiration pour Marx « homme de science », mais exprime sa détestation du gourou et du prophète, comme du révolutionnaire.

À travers cette monographie, Tönnies nous invite à réfléchir aux moyens de surmonter la frag-mentation d’une société où la question, aujourd’hui devenue centrale, est celle de savoir comme articuler liberté et collectivité, souveraineté de l’individu et exigences liées au partage d’une vie commune.

Le classique de Tönnies sur Marx enfin traduit

• Les métamorphoses de la Poste, Nadège VEZINAT Parution le 19 septembre - 29 e - 460 p. - collection « Le Lien social »

ce symbole du service public à la française qu’est La Poste méritait une approche sociologique en profondeur au moment où l’entreprise connaît une mue sans précédent.

Il s’agit ici en effet pour Nadège Vazinat d’analyser l’évolution de la structure à partir de l’introduction de métiers bancaires et commerciaux en son sein. ce faisant, elle propose une réflexion sur les mutations de l’organisation et sur le vécu de ses agents. Une étude qui n’a pas d’équivalent.

F L A S H S U R . . .

• Ethnologie française 2012 N°3 – Le Paris des ethnologues 22e - 216 pages•- ISBN : 978-2-13-059352-2

• Le Travail humain 2012 N°3 – Varia ISBN : 978-2-13-059410-9 21e - 104 pages

R E V U E D E S R E V U E S

Les ethnologues passent et repassent dans Paris pour étudier ses micro-espaces géographiques et sociaux. Ils étudient les lieux de vie les plus divers, immeuble haussmannien, squat, résidence secondaire, comme les espaces de trafic, les lieux de balade et de recueillement. Ils observent les touristes comme ceux qui contribuent à la fabrique de l’espace parisien.

Contact : Hanna Buisseret 01 58 10 31 60

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Remettre la « gender theory » à sa place

Le psychanalyste s’aventure sans enthousiasme dans la bataille, mais il se doit de le faire, puisque l’enfant et la jeunesse sont concernés.

Christian Flavigny

L a théorie du genre envahit les manuels scolaires en même temps qu’elle échauffe les esprits. C’est qu’elle bascule dans l’excès inverse de la thèse qu’elle prétend contrer : le naturalisme, qui résume l’identité sexuelle à l’anatomie. Elle lui subs-

titue une révolte contre une supposée normativité sociétale oppressive qui assigne-rait une manière codifiée de vivre son identité sexuelle au détriment d’une prétendue identité de genre.

L’expérience psychanalytique démonte cette lecture idéologique et restaure une compré-hension de l’identité sexuelle. Un éclairage nouveau en résulte sur les enjeux de la diversité dans la vie sociale, notamment sur les thèmes de l’homosexualité et du transsexualisme ; il peut permettre que l’enseignement de la gender theory aux jeunes des lycées ne dérive pas vers un endoctrinement. C’est tout l’enjeu de ce livre engagé et percutant.

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N :

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Parution le 12 septembre

Hors collection16 e • 168 pages

Préface de Jean-François Mattéi

Attachée de presse : Caroline Psyroukis • 01 58 10 31 9123

ISB

N :

978

-2-1

3-06

0723

-6IS

BN

: 9

78-2

-13-

0591

67-2

Influence de Lévi-Strauss

L e but de cet ouvrage collectif n’est pas de reprendre les grandes orientations de la pensée du père de l’anthropologie structurale, Claude Lévi-Strauss, mais de revenir sur l’influence et les controverses suscitées auprès des représentants majeurs de la

philosophie et des sciences sociales de l’époque contemporaine : Bourdieu, Braudel, Caillois, Descola, Douglas, Dumont, Durand, Godelier, Héritier, Leach, Mauss, Merleau-Ponty, Needham, Ricœur, Sartre, Wittgenstein…

L’ouvrage interroge en outre les positions de Claude Lévi-Strauss à l’égard de préoccupations essentielles de notre temps : la psychanalyse, le rapport à la nature, la diversité culturelle et la signification de l’art.

Parution le 12 septembre

Hors collection32 e • 344 pages

Parution le 26 septembre19,50 e • 180 pages

“ Les livres de Lévi-Strauss nous touchent au plus profond de nous-mêmes par leur profondeur poétique et cosmique“. De fait, si nous n’étions pas tous convaincus qu’il est autre chose et plus qu’un anthro-pologue ordinaire, lui manifesterions-nous un tel intérêt aujourd’hui ?

Roland Quilliot

“ • Tocqueville ou Marx, Nestor CAPDEVILA Parution le 26 septembre - 29 e - 296 p. collection « Actuel Marx confrontation »

Est-il possible de dissocier démocratie et révolution comme le voulait Tocqueville ou doit-elle être pensée comme un processus révolutionnaire pour contrecarrer sa tendance à s’idéologiser comme nous invite à le faire la ten-tative de son dépassement communiste par Marx ? c’est la question à laquelle répond brillamment dans cet ouvrage Nestor capdevila, maître de conférences en philosophie à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense.

ISB

N :

978-

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ISB

N :

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Pédopsychiatre et psychanalyste, christian FLaVIGNy dirige le département de Psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris. Il a consacré de nombreux travaux aux problèmes du développement psychoaffectif de l’enfant et de l’adolescent et aux bases psychologiques de la constitution de la famille (L’infantile, l’enfantin. Les destins de la filia-tion, Puf, 2011). Il a été auditionné par les commissions parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, et a participé activement aux forums de bioéthique organisés par le ministère de la Santé. Il a été reçu au ministère de l’Éducation nationale par la commission en charge de définir les mesures à intégrer dans la vie scolaire en vue d’une prise en compte par les adolescents des questions de société.

Avec des textes de François Dosse, Frédéric Keck, Michel Panoff, Jean-Philippe Pierron, Jean-Jacques Wunenburger, André Green, Marcel Hénaff, Philippe Descola, Jean-Pierre Sylvestre, Robert Deliège, Florent Schepens, Sophie Chevalier, Keith Hart, Yves Thierry, Jacques Poirier, Roland Quilliot.

Ferdinand TöNNIes (1855-1936) est un philosophe et sociologue allemand. Il est notamment l’auteur de Communauté et société, publié dans une nouvelle traduction par Sylvie Mesure et Niall Bond (Puf, 2010).

présentation et traduction de sylvie Mesure, sociologue, directeur de recherche au CNRS, elle a notamment codirigé avec Patrick Savidan le Dictionnaire des sciences humaines (Puf, 2006).

À signaler La parution du texte de Claude L é v i - S t r au s s : I n t roduc t i on à l ’œuvre de Marce l Mauss , collection « Quadrige » (cf. p. 28).

L e livre de Tönnies sur Marx a paru en 1921. Il n’avait jamais été traduit en français. Contemporain de Marx et d’Engels, Tönnies retrace ici les étapes et le cheminement intellectuel qui ont conduit à la parution du livre 1 du Capital. Mais que retient Tönnies

de sa lecture du « plus remarquable et profond philosophe social ? » Il le loue comme « le découvreur du mode de production capitaliste », celui dont les considérations portent sur ce qui est le plus important pour lui, l’économie. Néanmoins Tönnies prend ses distances par rapport à certaines théories marxistes et exprime sa singularité : ainsi si Marx juge qu’il est impossible de mettre fin à l’injustice du règne capitaliste à l’intérieur du système, Tönnies suit la voie inverse en faisant le choix du réformisme et de l’amendement progressif de la société. Il proclame son admiration pour Marx « homme de science », mais exprime sa détestation du gourou et du prophète, comme du révolutionnaire.

À travers cette monographie, Tönnies nous invite à réfléchir aux moyens de surmonter la frag-mentation d’une société où la question, aujourd’hui devenue centrale, est celle de savoir comme articuler liberté et collectivité, souveraineté de l’individu et exigences liées au partage d’une vie commune.

Le classique de Tönnies sur Marx enfin traduit

• Les métamorphoses de la Poste, Nadège VEZINAT Parution le 19 septembre - 29 e - 460 p. - collection « Le Lien social »

ce symbole du service public à la française qu’est La Poste méritait une approche sociologique en profondeur au moment où l’entreprise connaît une mue sans précédent.

Il s’agit ici en effet pour Nadège Vazinat d’analyser l’évolution de la structure à partir de l’introduction de métiers bancaires et commerciaux en son sein. ce faisant, elle propose une réflexion sur les mutations de l’organisation et sur le vécu de ses agents. Une étude qui n’a pas d’équivalent.

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F L A S H S U R . . .

• Ethnologie française 2012 N°3 – Le Paris des ethnologues 22e - 216 pages•- ISBN : 978-2-13-059352-2

• Le Travail humain 2012 N°3 – Varia ISBN : 978-2-13-059410-9 21e - 104 pages

R E V U E D E S R E V U E S

Les ethnologues passent et repassent dans Paris pour étudier ses micro-espaces géographiques et sociaux. Ils étudient les lieux de vie les plus divers, immeuble haussmannien, squat, résidence secondaire, comme les espaces de trafic, les lieux de balade et de recueillement. Ils observent les touristes comme ceux qui contribuent à la fabrique de l’espace parisien.

Contact : Hanna Buisseret 01 58 10 31 60

Page 24: Savoir n°46

Psychopathologie de la vie quotidienne

V oici la suite des « œuvres complètes de Freud/Psychanalyse » : le texte le plus diffusé de Freud Psychopathologie de la vie quotidienne (1901), conceptualise le célèbre « acte manqué ».

Les deux premiers textes qui composent le tome V des « œuvres complètes de Freud/Psychanalyse » viennent à la suite de L’interprétation du rêve. Freud y portait déjà un certain intérêt à la « valeur prophétique » et à la « signification occulte » du rêve, pour les dénoncer. On retrouve cet intérêt dans Sur la psychopathologie de la vie quotidienne, sous la forme de la critique menée contre la superstition au nom du déterminisme psychique.

En 1900, Freud, occupé à rédiger simultanément Du rêve et Sur la psychopatholo-gie de la vie quotidienne, donne un nouveau tour à son travail : il s’agit désormais de faire valoir la continuité entre le monde nocturne et le monde diurne, entre cette « seconde vie » qu’est le rêve, pour reprendre les mots de Nerval, et la vie de tous les jours (Alltagsleben), cette « vie quotidienne » où l’inconscient se manifeste concrètement dans une série de petits ratages, à commencer par l’oubli de noms.

Direction scientifique : Jean LaplancheDirection de la publication : André Bourguignon, Pierre CotetNotices, notes et variantes : Alain Rauzy o Harmonisation : Janine Altounian o Glossaire et index : François Robert

Traduction par Janine Altounian, Colette Avignon, Catherine Baliteau, Ingrid Biesinger, Albert Bloch, André Bourguignon, Bella Chabot, Pierre Cotet, Jean-Gilbert Delarbre, Joël Doron, Roland Doron, François-Michel Gathelier, Daniel Hartmann, René Lainé, Jean Laplanche, Alain Rauzy, François Robert, Joseph-Marie Rondeau,Johanna stute-Cadiot.

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N :

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Parution le 3 octobre

coll. « œuvres complètes de Freud/Psychanalyse »

35 e • 480 pages

F L A S H S U R . . . • Inquiétude des amours enfantines,

Jean-Paul OURY, Jean-Yves TAMET, Michel VILLAND Parution le 19 septembre - 19 e - 144 p.

collection « Le fil rouge »

Un regard clinique porté par trois pédopsychiatres sur des histoires dramatiques et sur les liens qui régissent l’amour entre parents et enfants. ces écrits visent à rendre compte du parcours thérapeutique réalisé à chaque consultation ou traitement, pour percevoir le maillage passionnel dans lequel la souffrance de l’enfant s’inscrit.

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PsycHANALysE [ ]

Hommage à Jean Laplanche Jean Laplanche est décédé le 6 mai dernier, à l’âge de 87 ans.

Normalien, médecin-psychiatre et psychanalyste, professeur émérite à l’université Paris VII, il fut le promo-teur infatigable de l’œuvre de Freud, puisqu’il dirigea la fameuse et unique édition française des Œuvres complètes de Freud/Psychanalyse aux Puf.

Il est également l’auteur d’une œuvre personnelle qui conjugue une approche rigoureuse de la pensée du maître viennois et une élaboration de nouveaux cadres théoriques pour la psychanalyse.

Parmi ses nombreux ouvrages, parus aux Puf, on citera Nouveaux fondamentaux pour la psychanalyse, Problématiques, et le célèbre Vocabulaire de la psychanalyse, qu’il cosigna avec J.-B. Pontalis.

24

Une synthèse de la pensée d’André Green, penseur majeur de la psychanalyse contemporaine

A ndré Green (1927-2012) a été l’un des penseurs majeurs de la psychanalyse contemporaine. Nombre de ses concepts ont changé la compréhension métapsychologique du fonctionnement psychique. Il a proposé l’élaboration

d’un modèle théorique et clinique indispensable aujourd’hui fondé sur la clinique des organisations non névrotiques dont il était un spécialiste. Les fondements de la métapsychologie y ont été reformulés en respectant l’édifice freudien et en y incluant les apports de penseurs majeurs comme Lacan, Winnicott et Bion ; ce faisant, Green a rénové la méthode psychanalytique.

Depuis l’ouvrage de François Duparc paru aux Puf en 1996, aucun ouvrage n’avait fait la recension de ses travaux postérieurs. C’est pour cette raison que ce livre, à la demande d’André Green, reprend ses grands concepts en deux temps : d’abord la généalogie conceptuelle jusqu’à 1996, puis, à partir de l’élaboration du concept de pensée clinique, l’évolution des paradigmes greeniens. Une précieuse analyse qui nous restitue fidèlement le parcours intellectuel d’un clinicien et théoricien d’exception.

~

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Gérard pIrLOT, ancien psychiatre des hôpitaux, psychanalyste membre de la SPP, est professeur de psychopathologie psychanalytique à l’université de Toulouse II.

dominique cupa, psychanalyste membre de la SPP, est professeur de psychopathologie psychanalytique à l’université de Paris Ouest Nanterre La Défense. Elle a notamment dirigé Image du père dans la culture contemporaine. Hommages à André Green (PUF, 2008).

• Revue française de psychanalyse - 2012 - tome 76 N° 3. Psychanalyse et réflexivité

ISBN : 978-2-13-059392-8 - 31 r

• Journal de la psychanalyse de l’enfant - 2012 N°1. Expressions corporelles et souffrance

ISBN : 978-2-13-059365-2 - 26,50 r

R E V U E D E S R E V U E S

c’est parce que la psychanalyse a orienté son regard sur l’enfance que l’on a mieux compris les niveaux de communication infra-linguistiques impliquant le corps, non seulement dans sa sensorialité et dans sa motricité, mais également dans le fonc-tionnement de ses organes, dans leur maturation, dans la mise en œuvre ou l’échec de ses potentialités de toutes sortes.

Contact : Hanna Buisseret 01 58 10 31 60

F L A S H S U R . . . • Manuel de psychothérapie centrée sur la parentalité,

Nathalie NANZER Parution le 29 août - 27 e - 224 p.

collection « Le fil rouge »

comment aborder les problèmes de parentalité de façon évolutive : selon que le bébé est encore en gestation, vient de naître, est un bébé, un enfant ou un adolescent ? comment aider les parents qui souffrent de difficultés relationnelles avec leur enfant ? cet ouvrage constitue un support théorique et clinique. Pratique et accessible, il décrit la technique de la psycho-thérapie centrée sur la parentalité ainsi que ses champs d’utilisation selon la problématique parentale et l’âge de l’enfant.

Page 25: Savoir n°46

Psychopathologie de la vie quotidienne

Direction scientifique : Jean LaplancheDirection de la publication : André Bourguignon, Pierre CotetNotices, notes et variantes : Alain Rauzy o Harmonisation : Janine Altounian o Glossaire et index : François Robert

Traduction par Janine Altounian, Colette Avignon, Catherine Baliteau, Ingrid Biesinger, Albert Bloch, André Bourguignon, Bella Chabot, Pierre Cotet, Jean-Gilbert Delarbre, Joël Doron, Roland Doron, François-Michel Gathelier, Daniel Hartmann, René Lainé, Jean Laplanche, Alain Rauzy, François Robert, Joseph-Marie Rondeau,Johanna stute-Cadiot.

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N :

978-

2-13

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Parution le 3 octobre

coll. « œuvres complètes de Freud/Psychanalyse »

35 e • 480 pages

• Inquiétude des amours enfantines, Jean-Paul OURY, Jean-Yves TAMET, Michel VILLAND Parution le 19 septembre - 19 e - 144 p.

collection « Le fil rouge »

Un regard clinique porté par trois pédopsychiatres sur des histoires dramatiques et sur les liens qui régissent l’amour entre parents et enfants. ces écrits visent à rendre compte du parcours thérapeutique réalisé à chaque consultation ou traitement, pour percevoir le maillage passionnel dans lequel la souffrance de l’enfant s’inscrit.

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2-13

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Hommage à Jean Laplanche Jean Laplanche est décédé le 6 mai dernier, à l’âge de 87 ans.

Normalien, médecin-psychiatre et psychanalyste, professeur émérite à l’université Paris VII, il fut le promo-teur infatigable de l’œuvre de Freud, puisqu’il dirigea la fameuse et unique édition française des Œuvres complètes de Freud/Psychanalyse aux Puf.

Il est également l’auteur d’une œuvre personnelle qui conjugue une approche rigoureuse de la pensée du maître viennois et une élaboration de nouveaux cadres théoriques pour la psychanalyse.

Parmi ses nombreux ouvrages, parus aux Puf, on citera Nouveaux fondamentaux pour la psychanalyse, Problématiques, et le célèbre Vocabulaire de la psychanalyse, qu’il cosigna avec J.-B. Pontalis.

Une synthèse de la pensée d’André Green, penseur majeur de la psychanalyse contemporaine

A ndré Green (1927-2012) a été l’un des penseurs majeurs de la psychanalyse contemporaine. Nombre de ses concepts ont changé la compréhension métapsychologique du fonctionnement psychique. Il a proposé l’élaboration

d’un modèle théorique et clinique indispensable aujourd’hui fondé sur la clinique des organisations non névrotiques dont il était un spécialiste. Les fondements de la métapsychologie y ont été reformulés en respectant l’édifice freudien et en y incluant les apports de penseurs majeurs comme Lacan, Winnicott et Bion ; ce faisant, Green a rénové la méthode psychanalytique.

Depuis l’ouvrage de François Duparc paru aux Puf en 1996, aucun ouvrage n’avait fait la recension de ses travaux postérieurs. C’est pour cette raison que ce livre, à la demande d’André Green, reprend ses grands concepts en deux temps : d’abord la généalogie conceptuelle jusqu’à 1996, puis, à partir de l’élaboration du concept de pensée clinique, l’évolution des paradigmes greeniens. Une précieuse analyse qui nous restitue fidèlement le parcours intellectuel d’un clinicien et théoricien d’exception. IS

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Parution le 26 septembre

Hors collection23 e • 256 pages

Attachée de presse : Caroline Psyroukis • 01 58 10 31 9125

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Gérard pIrLOT, ancien psychiatre des hôpitaux, psychanalyste membre de la SPP, est professeur de psychopathologie psychanalytique à l’université de Toulouse II.

dominique cupa, psychanalyste membre de la SPP, est professeur de psychopathologie psychanalytique à l’université de Paris Ouest Nanterre La Défense. Elle a notamment dirigé Image du père dans la culture contemporaine. Hommages à André Green (PUF, 2008).

• Revue française de psychanalyse - 2012 - tome 76 N° 3. Psychanalyse et réflexivité

ISBN : 978-2-13-059392-8 - 31 r

• Journal de la psychanalyse de l’enfant - 2012 N°1. Expressions corporelles et souffrance

ISBN : 978-2-13-059365-2 - 26,50 r

R E V U E D E S R E V U E S

c’est parce que la psychanalyse a orienté son regard sur l’enfance que l’on a mieux compris les niveaux de communication infra-linguistiques impliquant le corps, non seulement dans sa sensorialité et dans sa motricité, mais également dans le fonc-tionnement de ses organes, dans leur maturation, dans la mise en œuvre ou l’échec de ses potentialités de toutes sortes.

Contact : Hanna Buisseret 01 58 10 31 60

F L A S H S U R . . . • Manuel de psychothérapie centrée sur la parentalité,

Nathalie NANZER Parution le 29 août - 27 e - 224 p.

collection « Le fil rouge »

comment aborder les problèmes de parentalité de façon évolutive : selon que le bébé est encore en gestation, vient de naître, est un bébé, un enfant ou un adolescent ? comment aider les parents qui souffrent de difficultés relationnelles avec leur enfant ? cet ouvrage constitue un support théorique et clinique. Pratique et accessible, il décrit la technique de la psycho-thérapie centrée sur la parentalité ainsi que ses champs d’utilisation selon la problématique parentale et l’âge de l’enfant.

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• Les troubles du langage et de la communication chez l’enfantLaurent danon-Boileau

• L’apprentissage précoce des langues

dominique Groux, louis PorCher

• La philosophie du langagesylvain auroux

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poches

LE MonDE DES RoMAInS, DIx SIèCLES D’HISToIRE.

QUELLES MISSIonS PoUR LA BIBLIoTHèQUE D’AUJoURD’HUI ET DE DEMAIn ?

• Histoire de la rome antique - Yann LE BOHEC ISBN : 978-2-13-059106-1•Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti

L’empire romain a duré dix siècles. Une longévité rare dans l’histoire de l’humanité.

L’histoire de Rome est celle, extraordinaire, d’une petite cité qui a failli disparaître cent fois en deux siècles (509-338) avant de s’imposer à ses proches voisins, à toute une région – le Latium –, puis à l’Italie (272), et enfin au monde. Pourtant, les Romains rejetaient la guerre et aimaient la paix. Faut-il chercher dans leurs organisations politiques, dans leur vie économique, dans leurs structures sociales ou dans leurs productions culturelles les raisons de la résistance de la suprématie romaine jusqu’à la chute de l’empire au Ve siècle après J.-C. ?Dans un ouvrage qui mêle une approche chronologique et des questionnements thématiques, Yann Le Bohec dresse un panorama de ce que nous savons de l’histoire romaine. Il offre ainsi une introduction éclairante au monde des Romains.

• les bibliotHèques - Pierre CARBONE ISBN : 978-2-13-059455-0•Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti

Depuis leur apparition, les bibliothèques sont des lieux de conservation et de transmission de la connaissance. Leur évolution est d’abord liée à celle des supports de l’écrit et de la communication, mais aussi aux progrès de l’éducation et de la culture et, plus généralement, à l’histoire des institutions et des sociétés.

Aujourd’hui, alors que la masse des textes imprimés s’accroît considérablement, alors que les bibliothèques sont bien souvent devenues des médiathèques pour accueillir d’autres supports de culture et offrir un accès libre à une grande partie de ce qu’elles conservent, une nouvelle révolution se met en place : la bibliothèque physique est en train de se doubler d’une bibliothèque virtuelle.

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Parution le 12 septembre

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Parution le 19 septembre

Envies de savoir

Yann Le Bohec est professeur émérite de l’université Paris – Sorbonne (Paris IV).

Pierre carBone est inspecteur des bibliothèques.

• Alexandre le GrandPierre Briant

• Les 100 mots de la Grèce antiquealain Billault

• L’Antiquité orientalePierre amiet

•l’ acquisition du langage - Michèle KAIL 978-2-13-059458-1•Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Depuis quelques années, la compréhension de la manière dont les hommes apprennent à parler s’est considérablement affinée. Certaines recherches ont mis en lumière que le fœtus acquiert dès les derniers mois de gestation une reconnaissance de sons propres à sa langue maternelle. Certaines techniques, l’imagerie cérébrale en particulier, ont permis d’observer le cerveau en action lorsque la parole est produite ou reçue par l’enfant.

Depuis la production articulée de sons jusqu’à l’élaboration de discours, cet ouvrage décortique la manière dont le langage vient aux enfants. Il permet de saisir la finesse et la complexité de cet apprentissage qui est une spécificité humaine. Il explique aussi comment mieux appréhender et remédier aux éventuels troubles du langage.

Michèle KaiL est directrice de recherche au CNRS. Elle a publié Les sciences cognitives et l’école (PUF, 2003).

• les 100 mots de l’eau - Maryvonne PELLAY, Jean-Louis CHAUssADE 978-2-13-059557-1•Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti

Impossible de trouver un sujet plus vital que l’eau. À l’image de sa nature fluide, elle s’infiltre partout, dans l’économie, la géopolitique, l’écologie, la physique et la chimie, la médecine, la littérature, la géographie, l’histoire, les arts, etc. Elle a permis la naissance de la vie, lui est indispensable et accompagne le développement des civilisations. Mais aujourd’hui, avec l’augmen-tation de la population, l’eau devient une ressource de plus en plus précieuse et un enjeu crucial.

De « H2O » aux « Sirènes », en 100 mots, cet ouvrage prend le contre-pied de la formule réjouissante de Pierre Desproges qui réduisait l’eau à « un liquide translucide qui sort du robinet » et propose d’éclairer la complexité cachée des molécules d’eau, apparemment si simple, et des cycles qui les rendent disponibles pour les êtres vivants.

Jean-Louis chaussade est directeur général de Suez Environnement.

Ancienne élève de l’École normale supérieure (physique), Maryvonne PeLLaY est auteur, réalisateur et gérante de la société IDphines.

L’EAU, LE SEL DE LA VIE…

DES SonS AUx MoTS, CoMMEnT LE LAnGAGE VIEnT-IL AUx EnfAnTS ?

À redécouvrir en

• Les 100 mots de la géographie Jérôme dunloP

• Les 100 mots de la géopolitiquePascal GauChon, Jean-Marc huissoud

• L’environnementJacques Vernier

• Les musées de franceJacques sallois

• L’histoire culturellePascal ory

• Les politiques de la villeClaude Chaline

À redécouvrir en

À redécouvrir en

À redécouvrir en

Page 27: Savoir n°46

• Les troubles du langage et de la communication chez l’enfantLaurent danon-Boileau

• L’apprentissage précoce des langues

dominique Groux, louis PorCher

• La philosophie du langagesylvain auroux

LE MonDE DES RoMAInS, DIx SIèCLES D’HISToIRE.

QUELLES MISSIonS PoUR LA BIBLIoTHèQUE D’AUJoURD’HUI ET DE DEMAIn ?

• Histoire de la rome antique - Yann LE BOHEC ISBN : 978-2-13-059106-1•Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti

L’empire romain a duré dix siècles. Une longévité rare dans l’histoire de l’humanité.

L’histoire de Rome est celle, extraordinaire, d’une petite cité qui a failli disparaître cent fois en deux siècles (509-338) avant de s’imposer à ses proches voisins, à toute une région – le Latium –, puis à l’Italie (272), et enfin au monde. Pourtant, les Romains rejetaient la guerre et aimaient la paix. Faut-il chercher dans leurs organisations politiques, dans leur vie économique, dans leurs structures sociales ou dans leurs productions culturelles les raisons de la résistance de la suprématie romaine jusqu’à la chute de l’empire au Ve siècle après J.-C. ?Dans un ouvrage qui mêle une approche chronologique et des questionnements thématiques, Yann Le Bohec dresse un panorama de ce que nous savons de l’histoire romaine. Il offre ainsi une introduction éclairante au monde des Romains.

• les bibliotHèques - Pierre CARBONE ISBN : 978-2-13-059455-0•Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti

Depuis leur apparition, les bibliothèques sont des lieux de conservation et de transmission de la connaissance. Leur évolution est d’abord liée à celle des supports de l’écrit et de la communication, mais aussi aux progrès de l’éducation et de la culture et, plus généralement, à l’histoire des institutions et des sociétés.

Aujourd’hui, alors que la masse des textes imprimés s’accroît considérablement, alors que les bibliothèques sont bien souvent devenues des médiathèques pour accueillir d’autres supports de culture et offrir un accès libre à une grande partie de ce qu’elles conservent, une nouvelle révolution se met en place : la bibliothèque physique est en train de se doubler d’une bibliothèque virtuelle.

Envies de savoir

Yann Le Bohec est professeur émérite de l’université Paris – Sorbonne (Paris IV).

Pierre carBone est inspecteur des bibliothèques.

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Parution le 29 août

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Parution le 29 août

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•l’ acquisition du langage - Michèle KAIL 978-2-13-059458-1•Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Depuis quelques années, la compréhension de la manière dont les hommes apprennent à parler s’est considérablement affinée. Certaines recherches ont mis en lumière que le fœtus acquiert dès les derniers mois de gestation une reconnaissance de sons propres à sa langue maternelle. Certaines techniques, l’imagerie cérébrale en particulier, ont permis d’observer le cerveau en action lorsque la parole est produite ou reçue par l’enfant.

Depuis la production articulée de sons jusqu’à l’élaboration de discours, cet ouvrage décortique la manière dont le langage vient aux enfants. Il permet de saisir la finesse et la complexité de cet apprentissage qui est une spécificité humaine. Il explique aussi comment mieux appréhender et remédier aux éventuels troubles du langage.

Michèle KaiL est directrice de recherche au CNRS. Elle a publié Les sciences cognitives et l’école (PUF, 2003).

• les 100 mots de l’eau - Maryvonne PELLAY, Jean-Louis CHAUssADE 978-2-13-059557-1•Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti

Impossible de trouver un sujet plus vital que l’eau. À l’image de sa nature fluide, elle s’infiltre partout, dans l’économie, la géopolitique, l’écologie, la physique et la chimie, la médecine, la littérature, la géographie, l’histoire, les arts, etc. Elle a permis la naissance de la vie, lui est indispensable et accompagne le développement des civilisations. Mais aujourd’hui, avec l’augmen-tation de la population, l’eau devient une ressource de plus en plus précieuse et un enjeu crucial.

De « H2O » aux « Sirènes », en 100 mots, cet ouvrage prend le contre-pied de la formule réjouissante de Pierre Desproges qui réduisait l’eau à « un liquide translucide qui sort du robinet » et propose d’éclairer la complexité cachée des molécules d’eau, apparemment si simple, et des cycles qui les rendent disponibles pour les êtres vivants.

Jean-Louis chaussade est directeur général de Suez Environnement.

Ancienne élève de l’École normale supérieure (physique), Maryvonne PeLLaY est auteur, réalisateur et gérante de la société IDphines.

L’EAU, LE SEL DE LA VIE…

DES SonS AUx MoTS, CoMMEnT LE LAnGAGE VIEnT-IL AUx EnfAnTS ?

• Les 100 mots de la géographie Jérôme dunloP

• Les 100 mots de la géopolitiquePascal GauChon, Jean-Marc huissoud

• L’environnementJacques Vernier

À redécouvrir en

À redécouvrir en

• L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ EN FRANCE Bruno Poucet

• LES ENQUêTES PISA Georges Felouzis, Samuel Charmillot

« Que sais-je ? »Éducation

cf. page 9

Page 28: Savoir n°46

QUADRIGE

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Voici un panorama complet d’une des grandes aventures intellectuelles de l’Europe et du monde : l’invention et la diffusion internationale de l’enseignement supérieur. Cette histoire des universités permet de mieux comprendre une partie de notre héritage intellectuel et du fonctionnement de nos sociétés, ainsi que la circulation des modèles culturels et des savoirs. Chaque époque a dû résoudre le dilemme renaissant entre préservation du savoir passé et intégration de l’innovation. La comparaison des temps et des lieux permettra au lecteur d’amorcer des réflexions sur le présent incertain des enseignements supérieurs grâce au recul critique fourni par le regard historique.

Christophe ChARLE et Jacques VERgER, respectivement professeur et professeur émérite dans deux universités issues de l’ancienne Sorbonne sont des spécialistes internationalement reconnus de l’histoire des universités et plus largement de la culture européenne, le premier à l’époque contemporaine, le second à l’époque médiévale. Ils ont publié chacun près d’une vingtaine de livres traduits en plusieurs langues.

PARUTION LE 22 AOûT20 E •352 pages

•Histoire des universités, Christophe CHARLE, Jacques VERGER

LES UnIVERSITéS : DU MoyEn âGE À noS JoURS

Ce regard porté sur l’administration royale démontre que la monarchie moderne ne peut pas être résumée à l’« absolutisme ».

Quelle était la nature du pouvoir monarchique en France à l’époque moderne ? Que faut-il entendre par « absolutisme » ? Comment le roi gouvernait-il ? Comment fonctionnait l’administration royale ? Par quels actes le souverain faisait-il connaître ses volontés et imposait-il ses décisions ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles le présent manuel répond en décrivant méthodiquement les institutions centrales et provinciales de l’ancienne France.

Une large place a été faite à la structure des départements ministériels, à leurs bureaux et à leur personnel, à leur cadre matériel, de même qu’aux dépôts d’archives dont la constitution est l’un des effets de la croissance de l’État et du développement de la bureaucratie.

Ce livre prend en compte l’apport de l’histoire administrative qui a connu ces dernières années un remarquable essor grâce au travail accompli à l’initiative des administrations elles-mêmes. De nombreux renvois, un index détaillé et des orientations bibliographiques en facilitent la consultation et l’utilisation.

Bernard BARBIChE est archiviste paléographe, professeur émérite à l’École des chartes. Ancien membre de l’École française de Rome, il est également président de la société de l’École des chartes et vice-président de la Société d’histoire religieuse de la France.

PARUTION LE 22 AOûT22 E • 448 pages

•les institutions de la monarchie française à l’époque moderne, Bernard BARBICHE

UnE AnALySE DU PoUVoIR MonARCHIQUE En fRAnCE

LA MonDIALISATIon En QUESTIon

De la mainmise de quelques puissances européennes sur le monde jusqu’à sa remise en question par les pays émergents : c’est le postulat de cet ouvrage.

Les quelques centaines de dates retenues ont pour objectif de rendre intelligible tout à la fois la construction politique du continent européen et la mainmise des puissances européennes sur la planète jusqu’à l’avènement de ce que nous appelons la mondialisation et ce que les Anglo-Saxons appellent la globalisation. Cette dernière appellation est plus satisfaisante car plus précise sans pour autant couvrir l’ensemble des aspects du phéno-mène. De ce fait les dates retenues sont majoritairement politiques, et économiques.

Professeur honoraire en classes préparatoires au lycée henri-IV, Bernard PhAN a également assuré un enseignement en première année du Magistère des relations internationales et action à l’étranger (MRIAE) de l’université Paris 1.

PARUTION LE 26 sEPTEMBRE16 E • 256 pages

•chronologie de la mondialisation, Bernard PHAN

ISB

N :

978-

2-13

-058

806-

1

attachée de presse :Caroline PsyrouKis

La sublimation en psychanalyse — notion aussi importante que le refoulement dont elle constitue l’issue créatrice positive par opposition à la névrose — permet de penser l’origine des sentiments de tendresse et d’amitié, celle des liens sociaux, de l’activité professionnelle, comme celle des réalisations artistiques, littéraires, scientifiques, techniques, sportives, etc., et même le plaisir qu’enfants et adultes prennent à affronter les énigmes et à tenter de les résoudre, le « plaisir de pensée ».

Ce livre se propose de rendre accessible l’abord et surtout l’usage de cette notion psychanalytique. La sublimation n’a jamais été totalement définie par Freud, son fondateur, mais elle est cependant indispensable à l’édifice théorique du point de vue individuel et collectif. Cet ouvrage fait le point sur les développements nouveaux dont la sublimation a été l’objet, dresse un bilan des résultats de ces recherches, les met à l’épreuve de leur capacité à penser l’humain et son devenir et démontre ainsi ce que la psychanalyse peut offrir d’irremplaçable à cet égard.

Agrégée de philosophie, psychanalyste, professeur à l’université Paris-Diderot où elle dirige l’école doctorale « Recherches en psychanalyse », Sophie de MIJOLLA-MELLOR est internationalement connue pour ses publications sur la sublimation et la pensée. Présidente de l’Association internationale interactions de la psychanalyse (A2IP), elle a réuni ici les collaborations de collègues participant à cette association.

PARUTION LE 12 sEPTEMBRE29 E • 608 pages

•traité de la sublimation, sophie de MIJOLLA-MELLOR

LE TRAITé LE PLUS CoMPLET SUR LA SUBLIMATIon

Inédit

Assiste-t-on à un « retour du religieux » ? Pourquoi les Américains sont-ils plus religieux que les Européens ? Pourquoi le « pouvoir de la rue » est-il plus important en France qu’en Allemagne ? La notion de progrès moral est-elle disqualifiée ? D’où provient l’autorité du « politiquement correct » ?

La sociologie dans ses dimensions scientifiques a forgé des outils permettant de répondre de façon rigoureuse à ces questions et à bien d’autres interrogations sur les tendances de long terme caractérisant les sociétés, sur les différences qui les distinguent et sur la multitude de phénomènes politiques, moraux et religieux qu’évoquent les huit études réunies dans Croire et savoir.

Mais les percées de la sociologie comme science restent peu visibles. Cela est regrettable car les explications paresseuses ou biaisées des phénomènes sociaux conduisent à l’incompréhension d’autrui et encouragent l’immobilisme politique.

Raymond BOUDON, professeur émérite à l’université de Paris-Sorbonne, est membre de l’Académie des sciences morales et politiques, de l’Academia europaea et de plusieurs académies étrangères, dont la British academy, la société royale du Canada et l’American academy of arts and sciences.

PARUTION LE 5 sEPTEMBRE17 E • 324 pages

ISB

N :

978-

2-13

-059

294-

5

attachée de presse :Caroline PsyrouKis

•croire et savoir, Raymond BOUDON

Inédit

poches

Cf. pages 6 et 7

a c t u a l i t é d e m a r c e l m a u s s

• Techniques, technologie et civilisation Marcel MAUSS Parution le 12 septembre 15 e - 372 p - ISBN : 978-2-13-059528-1

• Essai sur le don Marcel MAUSS Parution le 12 septembre 10,50 e - 264 p - ISBN : 978-2-13-060670-3

• Introduction à l’œuvre de Marcel Mauss Claude LÉVI-STRAUSS Parution le 12 septembre 7 e - 72 p - 978-2-13-060772-4

Page 29: Savoir n°46

QUADRIGE

29

ISB

N :

978-

2-13

-058

813-

9

Voici un panorama complet d’une des grandes aventures intellectuelles de l’Europe et du monde : l’invention et la diffusion internationale de l’enseignement supérieur. Cette histoire des universités permet de mieux comprendre une partie de notre héritage intellectuel et du fonctionnement de nos sociétés, ainsi que la circulation des modèles culturels et des savoirs. Chaque époque a dû résoudre le dilemme renaissant entre préservation du savoir passé et intégration de l’innovation. La comparaison des temps et des lieux permettra au lecteur d’amorcer des réflexions sur le présent incertain des enseignements supérieurs grâce au recul critique fourni par le regard historique.

Christophe ChARLE et Jacques VERgER, respectivement professeur et professeur émérite dans deux universités issues de l’ancienne Sorbonne sont des spécialistes internationalement reconnus de l’histoire des universités et plus largement de la culture européenne, le premier à l’époque contemporaine, le second à l’époque médiévale. Ils ont publié chacun près d’une vingtaine de livres traduits en plusieurs langues.

PARUTION LE 22 AOûT20 E •352 pages

•Histoire des universités, Christophe CHARLE, Jacques VERGER

LES UnIVERSITéS : DU MoyEn âGE À noS JoURS

ISB

N :

978-

2-13

-058

813-

9

attachée de presse :PatriCia ide-Beretti

Nouveauté QuADRIgE

ISB

N :

978-

2-13

-060

678-

9

attachée de presse :PatriCia ide-Beretti

Ce regard porté sur l’administration royale démontre que la monarchie moderne ne peut pas être résumée à l’« absolutisme ».

Quelle était la nature du pouvoir monarchique en France à l’époque moderne ? Que faut-il entendre par « absolutisme » ? Comment le roi gouvernait-il ? Comment fonctionnait l’administration royale ? Par quels actes le souverain faisait-il connaître ses volontés et imposait-il ses décisions ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles le présent manuel répond en décrivant méthodiquement les institutions centrales et provinciales de l’ancienne France.

Une large place a été faite à la structure des départements ministériels, à leurs bureaux et à leur personnel, à leur cadre matériel, de même qu’aux dépôts d’archives dont la constitution est l’un des effets de la croissance de l’État et du développement de la bureaucratie.

Ce livre prend en compte l’apport de l’histoire administrative qui a connu ces dernières années un remarquable essor grâce au travail accompli à l’initiative des administrations elles-mêmes. De nombreux renvois, un index détaillé et des orientations bibliographiques en facilitent la consultation et l’utilisation.

Bernard BARBIChE est archiviste paléographe, professeur émérite à l’École des chartes. Ancien membre de l’École française de Rome, il est également président de la société de l’École des chartes et vice-président de la Société d’histoire religieuse de la France.

PARUTION LE 22 AOûT22 E • 448 pages

•les institutions de la monarchie française à l’époque moderne, Bernard BARBICHE

UnE AnALySE DU PoUVoIR MonARCHIQUE En fRAnCE

ISB

N :

978-

2-13

-060

678-

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attachée de presse :

Nouveauté QuADRIgE

attachée de presse :PatriCia ide-Beretti

attachée de presse :

ISB

N :

978-

2-13

-056

815-

5

LA MonDIALISATIon En QUESTIon

De la mainmise de quelques puissances européennes sur le monde jusqu’à sa remise en question par les pays émergents : c’est le postulat de cet ouvrage.

Les quelques centaines de dates retenues ont pour objectif de rendre intelligible tout à la fois la construction politique du continent européen et la mainmise des puissances européennes sur la planète jusqu’à l’avènement de ce que nous appelons la mondialisation et ce que les Anglo-Saxons appellent la globalisation. Cette dernière appellation est plus satisfaisante car plus précise sans pour autant couvrir l’ensemble des aspects du phéno-mène. De ce fait les dates retenues sont majoritairement politiques, et économiques.

Professeur honoraire en classes préparatoires au lycée henri-IV, Bernard PhAN a également assuré un enseignement en première année du Magistère des relations internationales et action à l’étranger (MRIAE) de l’université Paris 1.

PARUTION LE 26 sEPTEMBRE16 E • 256 pages

•chronologie de la mondialisation, Bernard PHAN Inédit

La sublimation en psychanalyse — notion aussi importante que le refoulement dont elle constitue l’issue créatrice positive par opposition à la névrose — permet de penser l’origine des sentiments de tendresse et d’amitié, celle des liens sociaux, de l’activité professionnelle, comme celle des réalisations artistiques, littéraires, scientifiques, techniques, sportives, etc., et même le plaisir qu’enfants et adultes prennent à affronter les énigmes et à tenter de les résoudre, le « plaisir de pensée ».

Ce livre se propose de rendre accessible l’abord et surtout l’usage de cette notion psychanalytique. La sublimation n’a jamais été totalement définie par Freud, son fondateur, mais elle est cependant indispensable à l’édifice théorique du point de vue individuel et collectif. Cet ouvrage fait le point sur les développements nouveaux dont la sublimation a été l’objet, dresse un bilan des résultats de ces recherches, les met à l’épreuve de leur capacité à penser l’humain et son devenir et démontre ainsi ce que la psychanalyse peut offrir d’irremplaçable à cet égard.

Agrégée de philosophie, psychanalyste, professeur à l’université Paris-Diderot où elle dirige l’école doctorale « Recherches en psychanalyse », Sophie de MIJOLLA-MELLOR est internationalement connue pour ses publications sur la sublimation et la pensée. Présidente de l’Association internationale interactions de la psychanalyse (A2IP), elle a réuni ici les collaborations de collègues participant à cette association.

PARUTION LE 12 sEPTEMBRE29 E • 608 pages

•traité de la sublimation, sophie de MIJOLLA-MELLOR

LE TRAITé LE PLUS CoMPLET SUR LA SUBLIMATIon

Assiste-t-on à un « retour du religieux » ? Pourquoi les Américains sont-ils plus religieux que les Européens ? Pourquoi le « pouvoir de la rue » est-il plus important en France qu’en Allemagne ? La notion de progrès moral est-elle disqualifiée ? D’où provient l’autorité du « politiquement correct » ?

La sociologie dans ses dimensions scientifiques a forgé des outils permettant de répondre de façon rigoureuse à ces questions et à bien d’autres interrogations sur les tendances de long terme caractérisant les sociétés, sur les différences qui les distinguent et sur la multitude de phénomènes politiques, moraux et religieux qu’évoquent les huit études réunies dans Croire et savoir.

Mais les percées de la sociologie comme science restent peu visibles. Cela est regrettable car les explications paresseuses ou biaisées des phénomènes sociaux conduisent à l’incompréhension d’autrui et encouragent l’immobilisme politique.

Raymond BOUDON, professeur émérite à l’université de Paris-Sorbonne, est membre de l’Académie des sciences morales et politiques, de l’Academia europaea et de plusieurs académies étrangères, dont la British academy, la société royale du Canada et l’American academy of arts and sciences.

PARUTION LE 5 sEPTEMBRE17 E • 324 pages

•croire et savoir, Raymond BOUDON

Page 30: Savoir n°46

•57 villes sont concernées par cette distribution.

•50 000 flyers seront disponibles dans les libraires.

•200 flyers au format d’un smartphone seront distribués à la rentrée devant les universités et les classes préparatoires.

•Des kakémonos, des PLV silhouettes, et des affichettes seront installés dans les points de vente.

LA RENTRÉE UNiVERsiTAiRE PUF aux PUFDu 3 septembre au 20 octobre 2012

Pour informer les étudiants • LA RÉPUBLIQUE ROMAINE

Christophe Badel Parution le 12 septembre 15,50 e - 256 p - collection « Licence »

ISBN : 978-2-13-058337-0

Une analyse du régime républicain de la Rome antique qui met en valeur trois points : les pratiques politiques, la classe dirigeante, la culture politique.

• GÉOGRAPHIE PHYSIQUE François Saur Parution le 4 juillet 15,50 e - 304 p. collection « Licence »

ISBN : 978-2-13-058983-9

Un manuel indispensable pour les étudiants de géographie, qui pose de façon simple, claire et synthé-tique les fondamentaux de la géo-graphie physique et qui offre des connaissances riches et actuali-sées sur la planète Terre.

• SOCIOLOGIE DE LA DÉVIANCE Albert Ogien Parution le 4 juillet 15,50 e - 320 p - collection « Licence »

ISBN : 978-2-13-059318-8

ce manuel offre un tableau général des diverses théories de la déviance proposées par la sociologie et remet en question le point de vue nor-matif sur la non-conformité des conduites sociales.

• LE PLAISIR. LEçON PHILOSOPHIQUE Frédéric Laupies Parution le 4 juillet 12,50 e - 128 p - collection « Major »

ISBN : 978-2-13-060697-0

Le thème au programme des classes préparatoires aux grandes écoles de commerce.

• PSYCHOLOGIE DE LA SANTÉ Isabelle Varescon, Serge Sultan Parution le 29 août 15,50 e - 256 p - collection « Licence »

ISBN : 978-2-13-059315-7

Une synthèse des principaux concepts de la psychologie et des facteurs de dégradation de la santé qui propose des applications destinées à aider les personnes concernées.

LEs MANUELs DE LA RENTRÉE

Les Puf lancent une opération d’envergure auprès des étudiants.

Pour 50 f de livres Puf achetés, l’étudiant reçoit une carte musique illimitée valable 1 an !

L’ opération est simple : l’étudiant envoie son ticket de caisse et la photocopie de sa carte d’étudiant à un centre de gestion Puf et il reçoit sa carte starzik.

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AcTUALiTÉ PUF aux PUF

LES REnDEZ-VoUS DE L’HISToIRELa 15e édition des « Rendez-vous de l’Histoire » de blois se tiendra du 18 au 21 octobre 2012 et aura pour thème « Les Paysans ».

Jean-Pierre Poulain, directeur du Dictionnaire des cultures alimentaires, dont la parution est prévue en octobre et Jean Vigreux, qui publie Le clos du maréchal Pétain en octobre également, compteront parmi nos auteurs présents.

Informations : www.rdv-histoire.com

LES LUnDIS DU GRAnD PALAIS

À partir du 15 octobre 2012, retrouvez les débats orga-nisés par le Grand Palais et les Presses Universitaires de France chaque lundi, à 18h30 dans l’Auditorium du grand Palais.

Personnalités, universitaires, artistes et spécialistes prennent la parole autour du modérateur Arnaud Laporte, journaliste à France Culture : des confrontations stimulantes d’opinions et d’analyses, en écho à l’actualité culturelle du lieu ou portant sur des sujets d’actualité.

À la rentrée, afin de vous accueillir plus nombreux, les Lundis du Grand Palais déménagent. L’entrée se fera dorénavant square Jean Perrin, côté galeries nationales.

➜ CyCLE AMÉRICAIN

« Le déclin de l’empire américain, la fin d’un monde ? »15 octobre

« Obamania ou tea party ? »22 octobre

« Les séries américaines, nouveau hobby des intellectuels ? » 12 novembre

➜ CyCLE NOMADES’ LAND « La culture rom, une ou multiple ? »19 novembre

« Sur la route aujourd’hui ? » 26 novembre

« Qui est bohème en 2012 ? » 3 décembre

➜ CyCLE ARRêT SuR IMAgE « Peintres et cinéastes, les magiciens de l’image ? » 10 décembre

« Les peintres au cinéma : héros incompris ? » 17 décembre

Infos pratiques : accès prioritaire sur présentation d’une invitation à retirer sur rmn.fr.

Grand Palais, Auditorium square Jean Perrin, côté Galeries Nationales, avenue du Général Eisenhower, Paris 8e.Entrée libre.

Page 31: Savoir n°46

•200 flyers au format d’un smartphone seront distribués à la rentrée devant les universités et les classes préparatoires.

LA RENTRÉE UNiVERsiTAiRE PUF aux PUF

• LA RÉPUBLIQUE ROMAINE Christophe Badel Parution le 12 septembre 15,50 e - 256 p - collection « Licence »

ISBN : 978-2-13-058337-0

Une analyse du régime républicain de la Rome antique qui met en valeur trois points : les pratiques politiques, la classe dirigeante, la culture politique.

• GÉOGRAPHIE PHYSIQUE François Saur Parution le 4 juillet 15,50 e - 304 p. collection « Licence »

ISBN : 978-2-13-058983-9

Un manuel indispensable pour les étudiants de géographie, qui pose de façon simple, claire et synthé-tique les fondamentaux de la géo-graphie physique et qui offre des connaissances riches et actuali-sées sur la planète Terre.

• SOCIOLOGIE DE LA DÉVIANCE Albert Ogien Parution le 4 juillet 15,50 e - 320 p - collection « Licence »

ISBN : 978-2-13-059318-8

ce manuel offre un tableau général des diverses théories de la déviance proposées par la sociologie et remet en question le point de vue nor-matif sur la non-conformité des conduites sociales.

• LE PLAISIR. LEçON PHILOSOPHIQUE Frédéric Laupies Parution le 4 juillet 12,50 e - 128 p - collection « Major »

ISBN : 978-2-13-060697-0

Le thème au programme des classes préparatoires aux grandes écoles de commerce.

• PSYCHOLOGIE DE LA SANTÉ Isabelle Varescon, Serge Sultan Parution le 29 août 15,50 e - 256 p - collection « Licence »

ISBN : 978-2-13-059315-7

Une synthèse des principaux concepts de la psychologie et des facteurs de dégradation de la santé qui propose des applications destinées à aider les personnes concernées.

LEs MANUELs DE LA RENTRÉE AcTUALiTÉ PUF

aux PUF

CoLLoQUES

➜ Vendredi 5 octobre 2012

Colloque autour et en présence de Jürgen Habermas, à la Sorbonne à Paris.

Rendez-vous en septembre sur le site des Puf, www.puf.com, pour toutes les précisions.

➜ 22 et 23 novembre 2012

Colloque “Bergson et Freud” à L’École Normale Supé-rieure, rue d’ulm, organisé par la Société des Amis de bergson, dirigée par Frédéric Worms. Il réunira des uni-versitaires internationaux, spécialistes de bergson et Freud.

➜ Du 20 novembre au 2 décembre 2012

« Mode d’emploi / un festival des idées », organisé par la Villa gillet à Lyon.

Ce rendez-vous international rassemblera des philo-sophes, des auteurs de sciences humaines et sociales, des acteurs de la vie publique et associative et des artistes, qui débattront ensemble des grandes questions d’aujourd’hui. Les Puf convient, à cette occasion, plusieurs auteurs de renom : Alain bauer, Fabienne brugère, Mireille Delmas-Marty, René Frydman, Nicolas Grimaldi, Sandra Laugier, Michela Marzano, Ruwen Ogien, Mathieu Potte-bonneville, Joan Tronto, Jean-baptiste Jeangène Vilmer, Frédéric Worms.

Plus d’informations sur www. www.villagillet.net

➜ Un colloque autour de Descartes est prévu à l’automne 2012. Cette journée d’étude est organisée sous l’égide de Jean-Luc Marion, académicien, directeur de la collection « Épiméthée ».

Pour plus de précisions, rendez-vous en septembre sur le site des Puf : www.puf.com

Quoi de neuf ?

REJoIGnEZ LA CoMMUnAUTé PUf Pour connaître toutes nos actualités et nos événements, venez nous rejoindre sur Facebook, Twitter, Google+ et www.puf.com.

JEAn-BAPTISTE JEAnGènE VILMER A REçU LE PRIx DEBoUZy

LES REnDEZ-VoUS DE L’HISToIRELa 15e édition des « Rendez-vous de l’Histoire » de blois se tiendra du 18 au 21 octobre 2012 et aura pour thème « Les Paysans ».

Jean-Pierre Poulain, directeur du Dictionnaire des cultures alimentaires, dont la parution est prévue en octobre et Jean Vigreux, qui publie Le clos du maréchal Pétain en octobre également, compteront parmi nos auteurs présents.

Informations : www.rdv-histoire.com

LES LUnDIS DU GRAnD PALAIS

À partir du 15 octobre 2012, retrouvez les débats orga-nisés par le Grand Palais et les Presses Universitaires de France chaque lundi, à 18h30 dans l’Auditorium du grand Palais.

Personnalités, universitaires, artistes et spécialistes prennent la parole autour du modérateur Arnaud Laporte, journaliste à France Culture : des confrontations stimulantes d’opinions et d’analyses, en écho à l’actualité culturelle du lieu ou portant sur des sujets d’actualité.

À la rentrée, afin de vous accueillir plus nombreux, les Lundis du Grand Palais déménagent. L’entrée se fera dorénavant square Jean Perrin, côté galeries nationales.

➜ CyCLE AMÉRICAIN

« Le déclin de l’empire américain, la fin d’un monde ? »15 octobre

« Obamania ou tea party ? »22 octobre

« Les séries américaines, nouveau hobby des intellectuels ? » 12 novembre

➜ CyCLE NOMADES’ LAND « La culture rom, une ou multiple ? »19 novembre

« Sur la route aujourd’hui ? » 26 novembre

« Qui est bohème en 2012 ? » 3 décembre

➜ CyCLE ARRêT SuR IMAgE « Peintres et cinéastes, les magiciens de l’image ? » 10 décembre

« Les peintres au cinéma : héros incompris ? » 17 décembre

Infos pratiques : accès prioritaire sur présentation d’une invitation à retirer sur rmn.fr.

Grand Palais, Auditorium square Jean Perrin, côté Galeries Nationales, avenue du Général Eisenhower, Paris 8e.Entrée libre.

Ce prix lui a été decerné par le Club des juristes et le cabinet Auguste & Debouzy, pour son ouvrage publié aux Puf, La guerre au nom de l’humanité, préfacé par Hubert Védrine. Jean-baptiste Jeangène Vilmer, philo- sophe et juriste, chercheur en droit international à la Faculté de droit de McGill University à Montréal, devient ainsi « l’agitateur d’idée juridique 2012 ».

Créé en 1995, August & Debouzy est un cabinet d’avo-cats d’affaires français composé de plus de 115 avocats et juristes dont 24 associés. Créé en 2007, le Club des juristes est le premier think tank français en droit.

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Page 32: Savoir n°46

■ présidente du directoire & directrice éditoriale :Monique labrune

■ éditeurs :paul GaraponJulie Gazieranne-laure GéninHélène le dozereynal sorel

■ directrice de la coMMunication :dominique reymond 01 58 10 31 85 [email protected]

■ cHarGéede coMMunication :Virginie pelletier01 58 10 31 [email protected]

■ attacHées de presse :

patricia ide-Beretti01 58 10 31 [email protected]

• Littérature • Arts • Philosophie • Religions • Histoire • Géopolitique

caroline psyroukis01 58 10 31 91 [email protected]• Psy • Sciences-Santé• Éducation • Société- Sociologie• Économie

■ relations enseiGnants :Droit & manuels toutes disciplinesclaire Ballossier01 58 10 31 [email protected]

■ droits étranGers :Marion [email protected]

Maria Vlachou [email protected]

laurence Zarra [email protected]

■ direction coMMerciale :pour toute information, Ghislaine [email protected]

■ conception et réalisationlaurent Marquès Quentin Bru

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50 recettes savoureuses pour que les étudiants puissent débuter sans se ruiner,

ponctuées de courts textes de sciences humaines, parce que les intellectuels aussi aiment mettre leur grain de sel !

Les Puf présentent leurs recettes de la rentrée

Savoirn° 46

ISB

N :

978-

2-13

-060

708-

3

3,90 €

Le 22 août 2012