sans pépins, vol. 17, no 2, septembre 2015

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Revue d’information de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales Volume 17, numéro 2, septembre 2015 MARMAILLE VIVE - ÉDUCATRICE ATTENTIVE ! PP 40063030 – Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : ASSTSAS, 5100, rue Sherbrooke Est, bureau 950, Montréal (Québec) H1V 3R9

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Marmaille vive - éducatrice attentive !

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Page 1: Sans pépins, vol. 17, no 2, septembre 2015

Revue d’information de l’Association paritaire pourla santé et la sécurité du travail du secteur affaires socialesVolume 17, numéro 2, septembre 2015

marmaille vive -éducatriceattentive !

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Directrice générale Diane Parent

Rédactrice en chef Louise Lefèbvre

Production Sylvie Bédard, Andrée-Anne Buteau, Renée Julien

Révision Micheline Choinière

Abonnement Andrée Desjardins

Conception graphique acapelladesign.com

Page couverture Martin Girard, shootstudio.ca

Prépresse et impression Impart Litho

DistRibution gRAtuite Sans pépins est éditée par l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales (ASSTSAS). Ce numéro, tiré à 1 5 150 exemplaires, est distribué gratuitement, en quatre copies, aux CPE et garderies inscrits auprès du ministère de la Famille, à leurs regroupements, aux associa tions syndi-cales et maisons d’enseigne ment concernées. Des copies sont également expédiées aux bureaux coordon-nateurs de la garde en milieu familial.

Abonnement Sans pépins est disponible sur abon nement : 12 $ par année (secteur de la santé et des services sociaux), 16 $ (hors secteur) et 30 $ (autres pays). Escomptes de quantités disponibles.

AvisLes articles n’engagent que la responsa bi lité de l’auteur et ne reflètent pas nécessai rement la politique de l’ASSTSAS. Toute re production est autorisée pourvu que la source soit men tionnée. Le personnel des ser-vices de garde est à 98 % fémi nin. Pour cette raison et pour faci liter la lecture, le genre féminin est utilisé le plus souvent, là où le contexte le permet. Les photos dans Sans pépins sont le plus conformes possible aux lois et règlements sur la santé et la sécurité du travail. Cepen dant, il peut être difficile, pour des raisons techniques, de repré senter la situation idéale.

DéPôts légAuxBibliothèque et Archives nationales du QuébecBibliothèque et Archives Canada ISSN : 1481-3882 Envoi de Poste-publications – Contrat No 40063030

5100, rue Sherbrooke Est, bureau 950, Montréal (Québec) H1V 3R9 Téléphone : 514 253-6871 Télécopieur : 514 253-1443Courrier électronique : [email protected] Internet : www.asstsas.qc.ca

volume 17, numéro 2, septembre 2015

1 Dossier | Protéger votre dos en réduisant vos efforts !

4 Prévention | Pleins feux sur l’initiative en SST

6 Réglementation | Le SIMDUT fait peau neuve : place au SIMDUT 2015 !

8 Pêle-mêle | Un nouveau portail Web pour l’ASSTSAS

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Les pages intérieures de Sans pépins sont imprimées surun papier recyclé 100 % postconsommation et certifié FSC.

meRCi à la Garderie Chez Cricri, à Itzia Navarro, éducatrice, et aux petits Zoélie Cadorette, Nathan Hébert-English, Alicia Descroizilles, Justine Gougoux et Emerick Quevillon de leur participation à la photo de la page couverture.

Concours Pleins feux sur l’initiative en sst ! Trois projets remportent les Prix du jury de la 3e édition du concours. Lisez les résumés dans ce numéro de Sans pépins. Faites-nous connaître votre coup de cœur en votant pour décerner le Prix du public. Votez avant le 16 octobre, inscrivez vos coordonnées et courez la chance de gagner un sac à dos ergonomique de l’ASSTSAS. Le gagnant du Prix du public sera annoncé sur Internet.

Téléchargez les règlemenTs eT le bulleTin de voTeassTsas.qc.ca, secTion événemenTs

l’AsstsAs-infos Voilà un bon moyen pour recevoir régulièrement des nouvelles de l’ASSTSAS. Notre info-lettre, envoyée par courriel, vous informe des activités et publications en SST offertes par l’ASSTSAS. L’infolettre vous permet de télécharger toute la documentation, de la consulter en ligne et de l’imprimer selon vos besoins.

Pour les bureaux coordonnateurs, c’est une excellente façon de transmettre l’information en SST aux responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG). En plus de leur dis-tribuer les copies supplémentaires de Sans pépins, incitez vos RSG à s’abonner à l’infolettre.

abonnez-vous graTuiTemenT à l’infoleTTre assTsas.qc.ca/abonnez-moi.hTml

L’équipe de rédaction

Page 3: Sans pépins, vol. 17, no 2, septembre 2015

S A N S P É P I N S , V O L . 1 7 , N O 2 , S E P T E M B R E 2 0 1 5

Statistiques à l’appui, les maux de dos sont communs chez les éducatrices en services de garde. Bien sûr, elles travaillent avec des petits dans un monde petit. Comment s’en sortir ?

Bien se tenir !La meilleure façon de se tenir, c’est de se

rappeler la posture de base. Elle exige un mini­mum d’effort à maintenir, car les articulations sont au repos : tête droite, épaules relâchées, coudes rapprochés du corps, dos droit, sans flexion ni torsion. Plus votre corps s’éloigne de cette position, plus la posture devient contrai­gnante et à risque.

Certaines postures contraignantes peuvent être présentes dans vos gestes quotidiens. En voici quelques exemples :• posture penchée : aider un enfant à se la­

ver les mains, placer un matelas au sol, prendre un enfant dans ses bras, déposer un plat sur une petite table, endormir un poupon dans la couchette ;

• dos en torsion : s’asseoir à une table trop basse, surveiller le groupe tout en travaillant à la table à langer face au mur ;• position accroupie :

changer la couche d’un enfant debout, parler à un enfant, aider à l’habillage ;

• étirement : s’étirer à bout de bras pour attein­

dre du matériel en hau­teur (couches, jouets, bricolages).

Soulever accroît les risques Ajoutons à ces postures à risque, les sou­

lèvements d’enfants. En une seule journée, ils se produisent facilement une cinquantaine de fois seulement pour les changements de couche. Sans compter toutes les occasions où il faut prendre un enfant (chaise haute, la­vabo, module de jeux, etc.). Il y a aussi le mo­bilier à déplacer, les boîtes de jouets à trans­porter. Avez­vous déjà calculé le poids total que vous pouvez soulever dans une jour née ? La réponse vous surprendra !

Éliminer les contraintesMauvaises postures et soulève­

ments re présentent donc des fac­teurs de risque. Leur impact sur la

santé et la sécurité varie selon le nombre de répéti­tions dans la journée

(fréquence), la durée du maintien et l’effort exercé (intensité). Ainsi, plus vous

Protéger votre dos en réduisant vos efforts !

Andrée-Anne Buteau [email protected]

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Mauvaises postures et soulèvements représentent

des facteurs de risque.

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êtes exposées, plus la probabilité de dévelop­per des malaises augmente.

Pour minimiser les risques, vous avez be­soin d’un mélange de bonnes méthodes de travail, d’un aménagement optimal et des équipements appropriés. Voici quelques trucs à appliquer tous les jours.

Tirer profiT du mobilier

eT faire parTiciper l’enfanT

Un marchepied de table à langer fonctionnel et bien placé1 réduit consi­dérablement les efforts de soulève­ment. À condition de l’uti li ser ! En plus, vous développerez les ca­pacités motrices et l’autonomie de l’enfant. « Ça prend trop de temps », dites­vous ! Évidemment, les premières fois, l’enfant est moins habile pour gravir les marches. Avec un peu de pratique, il prendra le tour rapidement. Pensez­y, cinq enfants à changer de couches cinq fois, ce sont 50 soulèvements chaque jour, soit une économie d’effort de 450 kilos2.

À la pouponnière, une fois l’enfant suffi sam­ment habile, il peut s’asseoir à une petite table plutôt que dans la chaise haute. Seulement pour le repas et les collations, ce sont six soulèvements de moins par enfant, par jour. Faites le calcul !

Que ce soit une couchette à côté pivotant ou un modèle à côté fixe, prendre l’enfant dos contre soi, lui relever les jambes et le déposer debout limitent les postures contraignantes3. Toutefois, le modèle à côté pivotant a l’ava n­tage de réduire la hauteur de soulèvement.

S’aSSeoir pour êTre à

la hauTeur de l’enfanT

Que ce soit pour changer la couche d’un enfant debout ou pour aider un autre à remon­

ter ses pantalons, s’asseoir permet d’éviter de se pencher. Même chose pour attacher les souliers : l’enfant se place devant et lève le pied. Pour mettre les bavoirs, assoyez­vous et, à tour de rôle, les enfants viennent devant vous.

Pour le consoler ou le cajoler, faites monter l’enfant sur vos genoux, sans le soulever. Simplement par ces actions, vous éviterez des dizaines de flexions du dos chaque jour.

SolliciTer la collaboraTion

deS enfanTS

Les enfants aiment les responsabilités. De­mander leur collaboration encourage leur au­tonomie et diminue les efforts de votre côté. Ils peuvent accomplir plusieurs tâches : ra­massage des jouets, transport des matelas de sieste, distribution des repas, etc.

uTiliSer leS

équipemenTS

appropriéS

Un chariot ou uncomptoir à la bonne hauteur permettent une posture droite pour por­tionner les plats des enfants. Vous pouvez éga lement vous instal­ ler à la table, si elle offre la possibilité de placer vos jambes en­dessous.

Page 5: Sans pépins, vol. 17, no 2, septembre 2015

S’appuyer Sur

le mobilier

Simple, mais efficace,le fait d’appuyer une mainsur la table et un genousur une chaise pournettoyer la table, parexemple, a l’avan tagede répartir le poids,ce qui diminue les efforts pour le dos.

plier leS genoux eT forcer

avec leS cuiSSeS

Si vous n’avez pas le choix et devez soule­ver un enfant, pliez les genoux, approchez l’en­fant près de vous et, tout en gardant le dos droit, forcez avec les cuisses pour vous relever.

Réduisez vos effortsLa prévention des blessures au dos, au cou

et aux épaules passe par un ensemble de fac­teurs. Il faut combiner de bonnes méthodes de travail avec des aménagements optimaux et des équipements en bon état, fonctionnels et accessibles. Pensez­y tous les jours et dé­couvrez vos propres trucs pour réduire les ef­forts ! •

R É f É R e n C e S

1. ASSTSAS. « La SST dans les projets de rénovation et de construction », Sans pépins, vol. 15, no 3, no­vembre 2013.

2. Exemple d’une pouponnière de 5 enfants dont le poids moyen est de 9 kilos.

3. ASSTSAS. « Dodo, l’enfant do… Bébé dormira bien vite ! », Sans pépins, vol. 17, no 1, mars 2015.

ASSTSAS. « Au travail, dosez vos efforts ! » Sans pépins, vol. 11, no 2, juin 2009, p. 1­6.

Nos services

si vous désirez améliorer vos méthodes de tra-vail dans un objectif de prévention des blessures, nous offrons une formation adaptée à vos besoins.

Cette formation est offerte à l’ensemble des édu­catrices dans votre installation ce qui permet d’iden­tifier les problématiques et de trouver collectivement des solutions concrètes et applicables dans votre contexte de travail.

Pour plus d’information : info­CPE­[email protected]

asstsas.qc.ca, section FORMATIONS

Cette affiche aide-mémoire est disponible gratuitement jusqu’à épuisement des stocks et téléchargeable sur notre site Internet.

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Trois projets méritent un Prix du jury à la 3e édition du concours Pleins feux sur l’initiative en SST–Sans pépins. En voici un résumé.

CPE Parc-en-ciel (Thetford Mines)En 2010 et en 2012, ce CPE a reçu les Prix

du jury pour l’organisation d’une série d’acti­vités visant le maintien de la qualité de vie et de la santé psychologique au travail. Cette année, il présente deux nouvelles réalisations.

Projet 1Penses-y deux fois !Les membres du comité de SST récoltent et

analysent une panoplie d’informations sur la santé et la sécurité du personnel et sur la pré­vention en général. Ils jugeaient donc essentiel de partager avec leurs collègues le fruit de leur travail.

Le CPE compte trois installations et plus de 70 travailleuses. Dans un souci d’efficacité, le comité a opté pour publier ces informations sous forme d’un journal. Un concours est lancé auprès du personnel afin de trouver un nom à cette nouvelle publication. Elle devient Penses-y deux fois !. Imprimé sur un papier vert qui le distingue des autres publications, le journal est publié quatre fois par année et transmis au personnel et aux membres du conseil d’administration. On y aborde des sujets variés : résumés des discussions des

Pleins feux sur l’initiative en SST

Sylvie Bédard [email protected]

Andrée-Anne Buteau [email protected]

rencontres du comité, objectifs ciblés dans le plan d’action, activités à venir, rappels de sécurité, etc.

Les communications sur la SST sont aussi diffusées lors des réunions d’équipe, sur les babillards de la salle de pause et au bureau d’accueil. Au besoin, des rappels SST peuvent être effectués sur le bordereau de la paie.

Le CPE Parc­en­ciel a mis en place une variété de moyens, tant écrits que verbaux, afin de transmettre aux employés l’informa­tion et, ainsi, réduire les risques de blessure. Une approche essentielle qui démontre que la SST est au cœur du CPE.

Projet 2 nouvelles grilles de vérification

Au CPE Parc­en­ciel, les chefs d’équipe ont la responsabilité de faire le tour de leur ins tal lation avec des grilles d’observation afin de répondre aux différentes réglemen­ tations et autres exigences. Chaque chef d’équipe réalisait les observations de son ins tallation, avec ses propres grilles, et tentait, du mieux possible, de noter les ano­malies, les bris, les dates de péremption des produits, etc.

CPE Parc-en-ciel (de gauche à droite) : Serge Rousseau, directeur général, et les membres du comité de SST : Audrey Mainville, Marie-Claude Marois et Anik Morissette, éducatrices, Nadia Faucher, adjointe administrative, et Denise Roy, chef d’équipe.

Page 7: Sans pépins, vol. 17, no 2, septembre 2015

S A N S P É P I N S , V O L . 1 7 , N O 2 , S E P T E M B R E 2 0 1 5 5

Pour une meilleure efficacité, certaines grilles avaient besoin d’être adaptées et mises à jour. Le comité de direction, les chefs d’équipe et une représentante du comité de SST se sont réunis pour trouver une solution. Ils ont choisi d’uniformiser ces outils de travail et de les compléter avec des grilles d’inspec tion reliées à la santé et la sécurité du person nel. Ainsi, les fiches d’auto­inspection de la mutuelle de prévention des accidents du travail, les exi­gences du ministère de la Famille, les critères du programme CAP Qualité ainsi que les pro­cédures internes du CPE sont intégrés dans un seul outil. Cela facilite le travail des chefs d’équipe et permet d’éviter des oublis !

Les différentes grilles ont été rassemblées dans un unique cartable. Un tableau de suivi sert d’aide­mémoire et indique quelle grille utiliser et à quel moment dans l’année. Les problèmes observés sont aussi consi gnés dans ce tableau. Le chef d’équipe assure le suivi et fait un rapport au directeur général qui entre­prend les étapes subséquentes.

La conception de ce nouvel outil démontre qu’il est possible d’intégrer la SST à une dé­marche globale qui inclut aussi les diverses exigences réglementaires et pédagogiques. Félicitations à toute l’équipe !

CPE Chatouille (Montréal)

Projet 3amélioration du local double

En 2006, le CPE Chatouille ajoute 17 places à son installation ce qui entraîne, entre autres, la transformation d’un local pour recevoir un groupe double chez les Trottineurs (18­24 mois). Le local est aménagé, en 2008, avec une cloison séparatrice en accordéon, une table à langer pour 16 petits d’un côté et des toilettes de l’autre. Les rangements et les aires de jeux sont restreints. Le marchepied de la table à langer est peu utilisé. Bref, un local impopu­laire auprès du personnel. Il fallait revoir le tout.

Un processus de consultation et de réflexion prend forme en 2013. Le personnel est consul­té ainsi que l’ASSTSAS. La solution comporte plusieurs dimensions. Les recommandations sont proposées à l’équipe pour améliorer les deux locaux, installer une table à langer pivo­tante et réorganiser les coins de jeux. Un ébé­niste et un plombier sont aussi mis à contri­bution pour juger de la faisabilité des propo­sitions.

Le projet prend forme. L’ébéniste installe le mobilier et les éducatrices sont libérées pour aménager les lieux. Le personnel s’im­plique avec la direction à toutes les étapes.

Les bénéfices sont multiples et touchent autant les enfants, leurs parents que le per­sonnel. Mentionnons les gains en espace qui découlent du partage, par les deux groupes, des différentes zones et l’option de ranger la table à langer en cours d’année lorsque son utilisation n’est plus nécessaire. Ces amélio­rations ont un impact positif sur le comporte­ment du groupe.

Avec ce projet, les éducatrices ont déve­loppé une belle collaboration. Les risques de blessure reliée aux postures de travail contrai­gnantes sont diminués. Les lieux sont même devenus plus populaires. Mission accomplie ! •

À vous de choisir le Prix du Public !

Faites-nous connaître votre coup de cœur. Votez et courez la chance de gagner un sac à dos ergonomique de l’ASSTSAS. Le bulletin de vote est disponible sur notre site Internet (asstsas.qc.ca, section ÉVÉNEMENTS).

En plus de Francia Honorat (médaillon), voici l’équipe qui a participé activement au projet de rénovation : Julie Pagé, Karine Eng, Annie Létourneau, éducatrices, et Suzy Bergeron, directrice générale.

Page 8: Sans pépins, vol. 17, no 2, septembre 2015

Sylvie Bédard [email protected]

muniquer l’information. Pour cela, les critères de classement des risques ont été revus, de même que le contenu des étiquettes et des fiches. En juin dernier, le gouvernement qué­bécois a aussi modifié sa réglementation pour l’application en milieu de travail.

Le gouvernement fédéral a prévu une période de transition de trois ans pendant laquelle les deux systèmes (SIMDUT 1988 et 2015) vont cohabiter dans les milieux de travail. Les fabri­cants doivent modifier les étiquetages d’ici juin 2017 ; les distributeurs ont jusqu’en juin 2018 pour écouler leurs réserves de contenants étiquetés selon les anciennes règles. Pour leur part, les employeurs devront s’assurer qu’en décembre 2018 (date à confirmer) tous les contenants des produits contrôlés par le SIMDUT respectent les nouvelles exigences pour l’étiquetage et les fiches de données de sécurité.

R É G L E M E N TAT I O N

La réglementation sur les produits contrôlés par le SIMDUT (Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail) est en phase de transition. Quels seront les impacts de ces changements en services de garde ?

Depuis 1988, l’étiquette sur les contenants de certains produits utilisés en services de garde comporte une section entourée d’une bordure hachurée. Ce sont des instructions pour un usage sécuritaire.

Ce mode de présentation est défini au Canada, depuis 1988, par le SIMDUT. En vertu de cette réglementation, les fournisseurs doi­vent transmettre aux clients les informations qui leur permettent une utilisation sécuritaire. Certaines informations sont résumées sur l’étiquette du contenant, alors que le détail doit être décrit dans le feuillet appelé, jusqu’à récemment, la fiche signalétique. L’employeur a aussi des devoirs. Il doit essentiellement s’assurer : • que l’étiquette du contenant demeure lisi­

ble et qu’elle présente toute l’information prévue ;

• que les fiches sont accessibles en tout temps et qu’elles datent, au plus, de trois ans ;

• qu’une formation est donnée à tout le per­sonnel qui utilise ce produit et que les con­ditions pour une utilisation sécuritaire sont fournies (ex. : instructions claires, équipe­ments de protection).

Harmonisation planétaireDepuis février 2015, des changements ont

été apportés à la réglementation fédérale qui concerne le SIMDUT pour s’harmoniser avec les autres pays et améliorer la façon de com­

Le SIMDUT fait peau neuve : place au SIMDUT 2015 !

Il y aura un devoir pour les services de garde

de vérifier la présence des nouvelles étiquettes

sur les contenants d’ici la fin de 2018.

Page 9: Sans pépins, vol. 17, no 2, septembre 2015

Produits de consommationet désinfectantsLes produits qui appartiennent à ces caté­

gories (ex. : eau de Javel 6 %) ne seront pas touchés par cette réforme. Cela signifie que les fournisseurs n’ont pas l’obligation de res­pecter le SIMDUT pour l’étiquetage ou la pro­duction d’une fiche, même si plusieurs en sui­vent les règles.

Nouvelle étiquetteLe changement notable de cette réforme

concerne les étiquettes qui changeront d’ap­parence. En effet, les modifications porteront sur les pictogrammes, les informations concer­nant la sécurité du produit et le mode de présentation. La bande hachurée disparaîtra. L’objectif est d’offrir plus d’information pour une utilisation sécuritaire. Il y aura un devoir pour les services de garde de vérifier la pré­sence des nouvelles étiquettes sur les conte­nants d’ici la fin de 2018.

Nouvelle ficheLa fiche de données de sécurité compren­

dra dorénavant 16 sections plutôt que les 9 actuelles. On y retrouvera quelques renseigne­ments supplémentaires, mais l’information sera surtout redécoupée pour en faciliter le repérage.

Vous devriez recevoir progressivement de nouvelles fiches. En fait, dès qu’un produit aura l’étiquette SIMDUT 2015, il devra être accompagné de sa nouvelle fiche de sécurité. Le fournisseur devra aussi vous faire parvenir une mise à jour dès que des informations nouvelles importantes sont connues. Aupara­vant, il devait vous envoyer une nouvelle fiche tous les trois ans. Il faudra vous départir des anciennes fiches et vous doter d’un recueil de nouvelles qui soit à la portée de toutes les personnes qui utilisent les produits.

Il faudra vous départir des anciennes fiches et

vous doter d’un recueil de nouvelles qui soit à la por-tée de toutes les personnes

qui utilisent les produits.

Pictogrammes de danger

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Nouvelle formation L’employeur doit toujours s’assurer que le

personnel est formé et informé sur la nature des dangers des produits utilisés au service de garde et sur les renseignements qu’il peut trouver sur les étiquettes et les fiches. En principe, dès qu’un produit dangereux porte une nouvelle étiquette, la formation sur le SIMDUT 2015 devrait s’enclencher.

Il n’y a pas d’obligation de répéter la for­mation chaque année. L’objectif demeure une utilisation sécuritaire en tout temps. Vos pro­grammes de formation devront donc être ac­tualisés en tenant compte des changements.

Nouveaux outils L’information pour un usage sécuritaire des

produits subira des changements au cours des trois prochaines années, ce qui demandera une certaine vigilance des milieux de travail. Il serait important de désigner une personne responsable des suivis. La CSST et l’ASSTSAS pro duiront des outils pour vous faciliter la vie. À suivre dans les prochains mois ! •

R é f é R e N c e

Consultez le site de la CSST pour en savoir plus sur la ré­glementation (csst.qc.ca/prevention/reptox/simdut­2015/Pages/loi­43­quebec.aspx), les pictogrammes et l’étiquette (csst.qc.ca/prevention/reptox/simdut­2015/Pages/etiquette­prescrite­sgh.aspx).

Page 10: Sans pépins, vol. 17, no 2, septembre 2015

Un nouveau lookLe nouveau site présente une allure beau-

coup plus minimaliste qui facilite la navigation sur les appareils mobiles. Nous avons opté pour un arrière-plan sobre et des pictogram-mes de couleur contrastante pour un résultat plus épuré.

Avec en moyenne près de 1 800 pages consultées chaque jour, le site Internet de l’ASSTSAS est une véritable référence pour la promotion et l’organisation de la prévention en SST.

Au cours des derniers mois, nous avons préparé un tout nouveau portail Internet répondant aux exigences de la technologie d’aujourd’hui et à vos attentes en matière de qualité. Depuis la fin de l’été, en cliquant pour accéder à notre site, une nouvelle image apparaît.

Une technologie adaptative Le nouveau site Internet de l’ASSTSAS est

une plateforme entièrement adaptative. Que vous utilisiez un ordinateur ou un cellulaire, vous profiterez d’une ergonomie adaptée à la taille de votre écran. Comme le pourcentage d’utilisateurs naviguant à partir de téléphones intelligents et de tablettes est en hausse, il est naturel de leur offrir une expérience des plus agréables.

Un nouveau portail Web pour l’ASSTSAS

Benoît Gorez [email protected]

Que vous utilisiez un ordinateur ou un cellulaire,

vous profiterez d’une ergonomie adaptée à la

taille de votre écran.

L’ASSTSAS Sur Le Web

+ 150 000 visiteurs par année

+ 5 000 pages de contenu

+ 9 000 abonnés à l’infolettre

15 % des utilisateurs naviguent sur un appareil mobile

Page 11: Sans pépins, vol. 17, no 2, septembre 2015

PDSB ou, encore, en passant par le dossier PDSB – Déplacement de personnes. Pour l’instant, le dossier Agressions/violence ne comporte pas d’information spécifique pour les services de garde.

Il est maintenant possible de trouver, ra-pidement et facilement, de l’information sur les équipements sécuritaires en services de garde et sur les risques d’infections possibles. Bien sûr, vous pouvez aussi parfaire votre re-cherche en naviguant dans l’un des dossiers thématiques généraux.

Partager les informationsUn article sur notre site vous a particuliè-

re ment marquée et vous aimeriez en discuter avec vos collègues ? Vous avez maintenant la possibilité de le faire grâce à une nouvelle fonction de partage intégrée. D’un simple clic, vous pouvez envoyer la bonne nouvelle par courriel, la publier sur Facebook ou la partager via Twitter ou LinkedIn.

Avec une réorganisation entière de sa plate-forme, le nouveau site Web de l’ASSTSAS offre le même contenu qu’auparavant. Que vous désiriez en apprendre plus sur nos valeurs, contacter un de nos conseillers, consulter un article ou vous inscrire à une formation, le tout est accessible dans un environnement convivial. •

Il offre aussi des fonctions performantes de recherche. Accessible en haut de chaque page, le nouveau moteur de recherche est ca-pable d’identifier rapidement l’information que vous cherchez (publication, formation, dossier) à l’aide de mots clés.

La page d’accueil montre tous les dossiers thématiques, représentés par des pictogram-mes. Le but est d’orienter clairement les utili-sateurs vers une recherche par type de risque. Pour chaque dossier et sous-dossier, vous trouverez un résumé du sujet et les milieux de travail concernés, les publications qui s’y rattachent, des liens utiles ainsi que les forma-tions disponibles.

Nouveautés pour les services de garde

L’analyse de la fréquentation de notre site nous a permis de constater que les services de garde sont intéressés autant par les infor-mations générales sur les risques que par celles plus spécifiques à leur secteur d’activi-tés. En cliquant sur chacun des pictogrammes proposés, vous découvrirez une section bien définie s’adressant aux services de garde.

Les vidéos PDSB-Enfants qui présentent des équipements de transfert et des manœu vres réalisées avec des enfants ayant une déficience motrice sont accessibles dans la zone Fiches

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Activités et mises en situAtion• Règlesdel’artpouruncomitédeSSTefficaceetfonctionnel.• Étapespourconnaîtrel’étatdesituationenmatièredepréventiondesaccidentsdutravail.• Outilspouridentifierlesrisquesenfonctiondesspécificitésdechaquemilieudetravail.• Définitiondesprioritésd’action.• Réalisationdupland’actionaxésurlesproblématiquesidentifiées.

Quevoussoyezmembresd’unemutuelledepréventionouquevousfassiezvospremierspasenprévention,venezéchangeravecnousàl’undesquatrecolloquesrégionaux.

• Mardi 27 octobre2015–Québec

• Mercredi4novembre2015–Granby

• Mardi17novembre2015–Montréal

• Vendredi20novembre2015–Laval

inscRiveZ-vous !Afindefaciliterletransfertdesconnaissancesversl’équipedetravail,ilestsouhaitable,maisnonobligatoire,qu’unmembredeladirectionetunereprésentantedupersonnelparticipentensembleàcetteactivité.Horaire:8h30à16h30Coûtincluantledîner:75$parpersonneou 120$pour2personnesdumêmeservicedegarde.Inscription:asstsas.qc.ca,sectionÉVÉNEMENTS

C O L L O Q U E S R É G I O N A U X

La prévention :une affaire d’équipe !

Lapréventionensantéetensécuritédutravailestunevaleurimportantedansvotreservicedegarde.

Vousnesavezparoùcommencerou,encore,vousdésirezdevenirplusefficace

dansvosactions?Danslecadred’unejournéedeformation,nousvousproposons

uneapprochedepréventionsimpleetadaptéeàlaréalitédevotremilieudetravail.