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PHILHARMONIE DE PARIS ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS ACCENTUS LAURENCE EQUILBEY Samedi 6 juin 2015 Antonín Dvořák Stabat Mater op. 58 Laurence Equilbey

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P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARISACCENTUS

LAURENCE EQUILBEY

Samedi 6 juin 2015

Antonín DvořákStabat Mater op. 58

Laurence Equilbey

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SAMEDI 6 JUIN 2015................................................20H30

GRANDE SALLE

Antonín DvořákStabat Mater op. 58

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS

ACCENTUS

LAURENCE EQUILBEY, DIRECTION

INVA MULA, SOPRANO

SARA MINGARDO, CONTRALTO

MAXIMILIAN SCHMITT, TÉNOR

ROBERT GLEADOW, BARYTON-BASSE

Coproduction Orchestre de chambre de Paris, Accentus, Philharmonie de Paris.

Concert diffusé le mercredi 24 juin 2015 à 20h sur France Musique.

FIN DU CONCERT (SANS ENTRACTE) VERS 22H.

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ANTONÍN DVOŘÁK (1841-1904)

Stabat Mater op. 58 (B 71) pour solistes, chœur mixte et orchestre

I. Stabat mater dolorosa (Quartetto e coro). Andante con moto

II. Quis est homo, qui non fleret (Quartetto). Andante sostenuto

III. Eia, mater, fons amoris (Coro). Andante con moto

IV. Fac, ut ardeat cor meum (Basso solo e coro). Largo

V. Tui Nati vulnerati (Coro). Andante con moto, quasi allegretto

VI. Fac me vere tecum flere (Tenore solo e coro). Andante con moto

[VII. Virgo virginum (Coro). Largo] 1

VIII. Fac, ut portem Christi mortem (Duo). Larghetto

IX. Inflammatus et accensus (Alto solo). Andante maestoso

X. Quando corpus morietur (Quartetto e coro). Andante con moto

Composition : 19 février 1876-13 novembre 1877.

Dédié à la Société des artistes de musique de Prague (Jednota umělců hudebních).

Créé le 23 décembre 1880 à Prague par Eleonora z Ehrenbergů, Betty Fibichová,

Antonín Vávra, Karel Čech, l’orchestre et le chœur du Théâtre provisoire sous la

direction d’Adolf Čech.

Première édition : Nicolas Simrock, Berlin, 1881.

Durée : environ 80 minutes.

Dvořák aurait un jour déclaré que le son de fa dièse initial, qui s’élève du grave à l’aigu, lui avait été inspiré par la vision de la Croix, qu’il ne cessait d’avoir à l’esprit pendant la composition du Stabat Mater. L’inspiration visuelle mérite d’être relevée. Car – à côté d’une intense expressivité – nous sommes frappés, dans son Stabat Mater de 1877, par la qualité poétique de la musique, par sa capacité à évoquer l’image, à susciter une atmosphère, en déployant parallèlement au texte, et pour en renforcer l’impression, sa propre dramaturgie, autonome.

1 Cette partie n’est pas interprétée lors de ce concert.

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Le Stabat Mater est l’un de ces beaux textes latins du Moyen Âge auxquels leur puissance visuelle a assuré un destin séculaire. La ferveur médiévale du chrétien s’y exprime à travers une poétique de la larme qui coule. Le texte dit le désir de s’unir dans la douleur de la Mère au pied de la Croix, de s’enivrer de ses larmes comme du sang du Christ qui coule. Archétype absolu de l’amour et de la compassion maternelle, soulevant l’émotion de celui qui la contemple, Marie est « source d’amour », mais aussi, selon la métaphore latine courante, une « porte » qui ouvre sur la Passion du Fils, revécue par le chrétien en son propre corps, pour le salut de son âme.

Or, Dvořák réussit à faire vivre à nos yeux la pietà avec une force insoupçonnée. L’immense premier mouvement constitue un univers à lui seul, avec une vaste introduction orchestrale. Aussitôt après les fa dièses liminaires, un motif chromatique plaintif, descendant, évoque l’affliction de Marie. La symbolique se poursuit avec une vaste ascen-sion mélodique apte à évoquer un chemin de croix. Le moment de la mort du Christ (« dum emisit spiritum ») est souligné à la fin du Quis est homo (II) par un récitatif recto tono des solistes, accompagné des trom-bones. Dans le plan d’ensemble du Stabat Mater, les tableaux décrivant la Mère de douleur – les deux premières parties et la dernière – sont associés par Dvořák à un mètre ternaire, un rien dansant, qui produit un balancement cyclique, doux et enivrant comme l’écoulement des larmes. Les autres parties, axées sur la prière que le chrétien adresse

Pour voix seules ou avec instruments, le Stabat Mater est depuis le XVe siècle une mise en musique du texte latin Stabat mater dolorosa. D’origine franciscaine, ce poème de la compassion provenant du XIIIe siècle décrit la douleur de Marie au pied de la Croix, lors de la mort de Jésus.

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à la Mère de Dieu, sont dans un mètre binaire, avec un rythme plus franc : la rupture est nette avec Eia mater (III), sorte de mise au tombeau adoptant le pas résolu d’une marche.

Si le tempo reste andante dans l’ensemble, Dvořák évite la monotonie en variant l’écriture et en sollicitant de façon contrastée les solistes et le chœur. Ainsi, Fac, ut ardeat cor meum (IV) fait alterner un récitatif et aria de basse avec un chœur féminin céleste, soutenu par l’orgue. L’expression subjective tourmentée, d’une passion quasi wagnérienne, et le désespoir sur lesquels cette partie se conclut en font l’abysse du Stabat Mater.

Annoncée par un chœur d’une fluidité printanière (V), la deuxième moitié de l’œuvre est orientée vers le salut de l’âme. Le ténor solo et le chœur (VI) se donnent la réplique sur une ligne vocale d’une lumineuse séduction mélodique, et aussi aisément mémorisable qu’un refrain de chanson.

Fac, ut portem Christi mortem (VIII) est traité comme un subtil duo de soprano et de ténor au lyrisme épuré : à travers son innocence et la poursuite mutuelle des voix, la musique chante peut-être autant une douleur intériorisée que l’amour de Dieu.

Ardente prière pour alto solo, quasi baroque, Inflammatus (IX) entame la conclusion du Stabat Mater en évoquant le Jugement dernier. L’ultime partie (X) rappelle la première, avec cette fois une progression ascen-dante qui débouche sur la « gloire du paradis ». Dvořák boucle sa trajectoire de l’ombre à la lumière par une allusion à la tradition fuguée haendelienne sur un vigoureux « Amen » jubilatoire.

Aujourd’hui l’un des classiques des festivals de musique sacrée de Pâques en République tchèque, le Stabat Mater se situe à l’orée de la carrière publique de Dvořák. La cantate est son premier chef-d’œuvre de grande envergure, et son succès en Angleterre en 1883 fut à l’origine des voyages de Dvořák outre-Manche.

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Le Stabat Mater fut d’abord écrit en 1876 dans une première version avec piano en sept parties. Dvořák ne le compléta qu’après la mort de ses deux enfants coup sur coup à l’été 1877. Les numéros ajoutés dans la version avec orchestre (V, VI, VII) renforcent le rôle du chœur, la mélodicité classique et le ton lumineux de l’œuvre. Dans la production de musique sacrée de concert de Dvořák, le Stabat Mater forme une sorte de binôme avec une œuvre sœur plus tardive : le Requiem, de 1890.

MARIANNE FRIPPIAT

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ANTONÍN DVOŘÁKStabat Mater

Stabat Mater dolorosa,Juxta crucem lacrimosa,Dum pendebat Filius.

Cujus animam gementem,Contristatam et dolentem,Pertransivit gladius.

O quam tristis et afflictaFuit illa benedictaMater Unigeniti!

Quae maerebat et dolebat,Pia Mater, dum videbatnati poenas incliti.

Quis est homo, qui non fleret,Matrem Christi si videretIn tanto supplicio?

Quis non posset contristari,Christi Matrem contemplari,Dolentem cum Filio?

Pro peccatis suae gentisVidit Jesum in tormentisEt flagellis subditum.

Vidit suum dulcem patumMoriendo desolatum,Dum emisit spiritum.

Debout, la Mère de douleur,se tenait en larmes près de la Croix,où pendait son Fils.

Son âme était gémissante,affligée et toute désolée.Un glaive la transperça.

Oh ! Combien triste et affligéefut cette mère bénied’un Fils unique.

Elle gémissait et soupirait,pieuse Mère,en voyant les peines de son divin Fils.

Quel homme ne pleureraiten voyant la Mère du Christen un tel supplice ?

Qui pourrait sans tristessecontempler la Mère du Christsouffrant avec son Fils ?

Pour les péchés de son peuple,elle le voyait livré aux tourmentset déchiré par les fouets.

Elle voyait ce doux fils,mourant, délaissé,rendre son âme.

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Eja, Mater, fons amoris,Me sentire vim doloris fac,ut tecum lugeam.

Fac, ut ardeat cor meumIn amando Christum Deum, Ut sibi complaceam.

Sancta mater, istud agas,Crucifixi fige plagas,Cordi meo valide.

Tui nati vulnerati,Tam dignati pro me pati,Pœnas mecum divide.

Fac me vere tecum flere,Crucifixo condolere,Donec ego vixero.

Juxta crucem tecum stare,Te libenter sociare,In planctu desidero.

Fac, ut portem Christi mortem,Passionis fac consortem,Et plagas recolere.

Fac me plagis vulnerari,Fac me cruce inebriari,Ob amorem Filii.

Ô Mère, source d’amour,faites-moi sentir la violence de vos douleursafin que je pleure avec vous.

Faites que mon cœur s’embrased’amour pour le Christ, mon Dieu,afin que je puisse lui plaire.

Ô sainte Mère, fixez les plaies du Crucifiéfortement en mon cœur.

Pour moi, ton Fils voulut mourir, Aussi donne-moi de souffrir Une part de Ses tourments.

Donne-moi de pleurer en toute vérité,Comme toi près du Crucifié,Tant que je vivrai !

Je désire auprès de la croix,Me tenir, debout avec toi,Dans ta plainte et ta souffrance.

Faites que je porte en moi la mort du Christ,que je partage ses douleurset vénère ses plaies.

Faites que, blessé de ses blessures,je sois enivré de la croixet du sang de votre Fils.

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Inflammatus et accensus,Per te, Virgo, sim defensus,In die judicii.

Fac me cruce custodiri,Morte Christi praemuniri,Confoveri gratia.

Quando corpus morietur,Fac, ut animae donetur Paradisi gloriaAmen.

Des flammes et du feuviens me défendre, ô Vierge,au jour du jugement dernier.

Quand il me faudra mourir,que la croix du Christ me protège,que sa grâce me soit accordée.

Lorsque mon corps mourra,faites qu’à mon âme soit accordée la gloire du Paradis.Amen.

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INVA MULA

Reconnue comme l’une des plus grandes sopranos d’aujourd’hui, Inva Mula se produit sur des scènes internationales comme l’Opéra de Paris, la Wiener Staatsoper, le Teatro Real de Madrid, le Covent Garden de Londres, le Metropolitan Opera de New York… Parallèlement à sa carrière à l’opéra, elle chante en concert et en récital, notamment à Paris au Théâtre du Châtelet, au Théâtre des Champs-Élysées, à la Salle Gaveau… Parmi ses récents engagements, citons Manon de Massenet à la Scala de Milan, puis au Liceu de Barcelone, et le rôle de Violetta dans La Traviata de Verdi aux Arènes de Vérone. Elle a été remarquée dans celui de Maria dans Simon Boccanegra de Verdi au Teatro Real de Madrid aux côtés de Plácido Domingo. Elle a également chanté Nedda dans Pagliacci de Leoncavallo à Barcelone et aux Chorégies d’Orange. Après son interprétation de Desdemona dans Otello de Verdi à Orange aux côtés de Roberto Alagna, Inva Mula est cette saison de retour dans le sud de la France pour chanter Adina dans L’Elisir d’Amore de Donizetti à l’Opéra de Marseille.

SARA MINGARDO

Sara Mingardo est l’une des rares et authentiques contraltos du moment. Née à Venise, elle étudie au Conservatoire Benedetto Marcello avec Paolo Ghitti puis à l’Académie Chigiana de Sienne. Elle remporte différents prix nationaux et internationaux, comme le Concours de musique vocale de chambre de Conegliano, le Concours Viñas de Barcelone, qui lui décerne le Prix Giulietta Simionato, et le Concours Toti dal Monte de Trévise. Elle se produit dans des festivals et opéras prestigieux comme la Scala de Milan, le Teatro Comunale de Bologne, la Fenice de Venise, le Teatro Comunale de Florence, le Teatro San Carlo de Naples, le Teatro Regio de Turin, les opéras de Monte-Carlo et Lausanne, le Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles, le Théâtre des Champs-Élysées à Paris, ainsi que les festivals de Salzbourg, Martina Franca, Aix-en-Provence, Bregenz, Beaune, Montreux-Vevey et Schwetzingen. Ces dernières années, elle a chanté le rôle-titre de Giulio Cesare à Montpellier et à Paris sous la direction de Christophe Rousset, le rôle de Mrs Quickly

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dans Falstaff à Ferrare (Claudio Abbado), ceux d’Ursule dans Béatrice et Bénédict avec le London Symphony Orchestra (Colin Davis) et d’Ottone dans L’Incoronazione di Poppea au Maggio Musicale Fiorentino ainsi que dans L’Orfeo de Monteverdi (Jordi Savall). Elle a également interprété le rôle d’Andromaque dans Ermione  de Rossini au Festival de Santa Fe, Il Trionfo del Tempo e del Disinganno à Rome et à Bruxelles, Les Troyens avec le London Symphony Orchestra (Colin Davis), Orlando à Londres, Farnace à Madrid et Elias aux arènes de Vérone.

MAXIMILIAN SCHMITT

Après avoir découvert la musique avec le chœur d’enfants de la Cathédrale de Ratisbonne, Maximilian Schmitt étudie le chant à l’Université des Arts de Berlin, puis auprès d’Ann Murray et Robert Dean Smith. Membre de la troupe junior de l’Opéra de Munich en 2005 et 2006, il fait ses débuts avec le rôle de Tamino dans La Flûte enchantée au Théâtre de Salzbourg. À Munich, il interprète Lord Cecil dans Roberto Devereux et Albazar dans Le Turc en Italie. Depuis la saison 2008/2009, il a intégré la troupe

du Théâtre de Mannheim, où il chante notamment les grands rôles mozartiens (Tamino, Don Ottavio, Ferrando). En concert, il se produit avec des chefs comme Andrew Manze, Thomas Hengelbrock, Philippe Herreweghe, Leopold Hager, ainsi qu’avec des ensembles tels que l’Akademie für Alte Musik Berlin, l’Orchestre de Chambre de Bâle, l’Orchestre des Champs-Élysées, l’Orchestre Symphonique de Vienne, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise et l’Orchestre de la Radio Suédoise. Il explore également le répertoire du lied avec le pianiste Gerold Huber.

ROBERT GLEADOW

Le baryton-basse canadien Robert Gleadow a étudié à l’Opéra Royal de Covent Garden au sein du programme Jette Parker et à l’Ensemble Studio de la Canadian Opera Company auprès de Johannes Debus. Il a chanté notamment Publio dans La Clémence de Titus au Théâtre des Champs-Élysées, Don Basilio dans Le Barbier de Séville avec la Canadian Opera Company, ainsi que d’autres rôles majeurs comme Pistola dans Falstaff

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de Verdi ou Rocco dans Fidelio de Beethoven sous la direction de Jérémie Rhorer. Récemment, il a été remarqué dans le rôle de Leporello dans Don Giovanni au Royal Opera House de Covent Garden, dans celui d’Angelotti dans Tosca au Grand Opéra de Houston et dans le rôle-titre des Noces de Figaro à l’Opéra de Montréal. Il s’est produit à Paris avec Natalie Dessay dans l’Oratorio de Noël de Johann Sebastian Bach et avec Le Concert d’Astrée dirigé par Emmanuelle Haïm lors d’une tournée européenne. Il a chanté sous la direction de Mark Elder dans la Passion selon saint Matthieu de Bach, a interprété Le Roi d’Égypte dans Aïda et Gugliemo dans Così fan tutte mis en scène par Atom Egoyan.

LAURENCE EQUILBEY

Chef d’orchestre, directrice musicale d’Insula orchestra et d’Accentus, Laurence Equilbey est reconnue pour son exigence et son ouverture artistique. Ses activités symphoniques la conduisent à diriger les orchestres de Lyon, Bucarest, Varsovie, Café Zimmermann, Brussels Philharmonic, Akademie für Alte Musik Berlin, Concerto Köln, Camerata Salzburg,

Mozarteumorchester Salzburg, les orchestres philharmoniques de Liège, Leipzig, Francfort, etc. Elle a dirigé récemment les opéras Albert Herring de Britten (Opéra de Rouen Normandie et Opéra-Comique), Der Freischütz de Weber (Opéra de Toulon), Sous apparence (Opéra de Paris) et Ciboulette de Reynaldo Hahn (Opéra-Comique). Elle dirige régulièrement l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie (Athalie de Mendelssohn en 2015). Depuis 2009, elle est avec Accentus artiste associée à l’Orchestre de chambre de Paris, qu’elle retrouve en 2015 à l’Opéra-Comique pour Ciboulette de Reynaldo Hahn et à la Philharmonie de Paris pour le Stabat Mater de Dvořák. Elle est également artiste associée au Grand Théâtre de Provence et en compagnonnage à la Philharmonie de Paris. Avec le soutien du Conseil général des Hauts-de-Seine, elle fonde en 2012 Insula orchestra, une phalange sur instruments d’époque consacrée au répertoire classique et préromantique. La saison 2014-2015 voit le premier concert à l’étranger de l’orchestre dans le cadre de la Mozartwoche à Salzbourg, ainsi que la sortie de son premier disque, le Requiem de Mozart

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(Naïve). La sortie du disque Orfeo ed Euridice de Gluck avec Franco Fagioli chez Deutsche Grammophon est également prévue à l’automne 2015. Avec Accentus, Laurence Equilbey continue d’exprimer le grand répertoire de la musique vocale et soutient la création contemporaine. Leurs nombreux enregistrements sont largement salués par la critique. Elle est aussi directrice artistique et pédagogique du Département supérieur de jeunes chanteurs | CRR de Paris. Laurence Equilbey a étudié la musique à Paris, Vienne et Londres, et la direction notamment avec Eric Ericson, Denise Ham, Colin Metters et Jorma Panula.

ACCENTUS

Accentus est un chœur de chambre professionnel très investi dans le répertoire a cappella, la création contemporaine, l’oratorio et l’opéra. Fondé par Laurence Equilbey il y a plus de 20 ans, il se produit dans les plus grandes salles de concert et festivals français et internationaux. L’ensemble collabore régulièrement avec chefs et orchestres prestigieux (Pierre Boulez, Andris Nelsons, Eric Ericson, Christoph Eschenbach, Orchestre de Paris, Ensemble

intercontemporain, Les Siècles, Orchestre des Champs-Élysées, Concerto Köln, Akademie für Alte Musik Berlin, Insula orchestra, etc.). Il participe également à de nombreuses productions lyriques : Perelà, l’Homme de fumée de Pascal Dusapin et L’Espace dernier de Matthias Pintscher à l’Opéra de Paris, Le Barbier de Séville de Gioachino Rossini au Festival d’Aix-en-Provence, Lakmé de Léo Delibes, Ciboulette de Reynaldo Hahn à l’Opéra-Comique… Accentus poursuit une résidence importante à l’Opéra de Rouen Normandie, articulée autour de concerts et d’opéras. Il est également ensemble associé à l’Orchestre de chambre de Paris depuis 2009. En 2014/2015, Accentus entame une relation étroite avec la Philharmonie de Paris avec deux concerts, Die Schöpfung de Haydn et le Stabat Mater de Dvořák. Le chœur a par ailleurs établi une relation privilégiée avec le talentueux chef Christophe Grapperon. Accentus enregistre pour Naïve. Tous ses disques ont été largement récompensés par la presse musicale. Transcriptions, vendu à plus de 130 000 exemplaires, a été nominé aux Grammy Awards 2004 et a obtenu un disque d’or en 2008.

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Manoury Inharmonies (2011) a été récompensé par 5 Diapasons. En novembre 2011 est paru Mendelssohn, Christus et Cantates chorales réalisé avec l’Orchestre de chambre de Paris. Le disque d’Accentus Janáček, Brumes d’enfance dirigé par Pieter-Jelle de Boer est sorti en août 2013. Le Requiem de Mozart est paru en septembre 2014, avec notamment Sandrine Piau et Insula orchestra sous la direction de Laurence Equilbey. Le 1er juin est sorti le disque Mantovani voices, l’essentiel des œuvres pour chœur de Bruno Mantovani. Le prochain disque d’Accentus, Orfeo ed Euridice de Gluck avec Insula orchestra et Franco Fagioli, sortira à l’automne 2015. Accentus a été consacré « Ensemble de l’année » par les Victoires de la musique classique en 2002, en 2005 et en 2008.

Erda | Accentus bénéficie du soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication ; est subventionné par la Ville de Paris, la Région Île-de-France ; et reçoit également le soutien de la SACEM. Accentus est en résidence à l’Opéra de Rouen Normandie. Les activités de diffusion et d’actions culturelles d’Accentus dans le département

bénéficient du soutien du Conseil général des Hauts-de-Seine. Le cercle des mécènes d’Erda | Accentus accompagne son développement.

SopranosSophie BoyerÉmilie BrégeonEllen GiaconeLaurence Favier DurandMarie-Pierre WattiezKristina VahrenkampEdwige ParatPauline Nachman *Sylvaine DavenéZulma RamirezAnne-Marie JacquinGeneviève BoulestreauCaroline ChassanyAngéline Danel

AltosFlorence BarreauFrançoise RebaudValérie RioÉmilie NicotIsabelle Dupuis PardoelAnne GotkovskyEmmanuelle BiscaraHélène MoulinMarie-George MonetCatherine HureauClaire Naessens *

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TénorsBruno RenholdSean ClaytonMatthieu MontagneLaurent DavidSébastien d’OrianoStéphane BagiauPierre RibémontJean-Yves RavouxDavid LefortMaciej KotlarskiJean-Christophe HurtaudValentin Morel *

BassesPierre CorbelLaurent SlaarsThomas RoullonSébastien BrohierGuillaume PéraultJérôme Collet *Cyrille GautreauJean-Christophe JacquesRigoberto Marin-PolopBertrand BontouxFrédéric Bourreau

Chef de chantNicolaï Maslenko

Chef de chœurChristophe Grapperon

* Académiciens en provenance du Département Supérieur pour Jeunes Chanteurs / CRR de Paris

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS

Depuis sa création en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris, avec ses quarante-trois musiciens permanents, s’affirme comme l’orchestre de chambre de référence en France. La forme originale de ses concerts, ses lectures chambristes des œuvres, son travail de décloisonnement des répertoires et des lieux comme sa démarche citoyenne en direction de nouveaux publics lui confèrent une identité originale dans le paysage musical parisien tout en assurant son inscription à la Philharmonie de Paris et dans le réseau des grandes formations de chambre internationales. Après avoir travaillé avec Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan, Jean-Jacques Kantorow, John Nelson – directeur musical honoraire – ou encore Joseph Swensen, l’orchestre s’entoure d’une équipe artistique. À sa tête, le chef et violoniste autrichien Thomas Zehetmair, chef principal et conseiller artistique, accompagné de Sir Roger Norrington, premier chef invité, Deborah Nemtanu, violon solo super soliste, et la contralto et chef d’orchestre Nathalie Stutzmann, artiste associée. L’orchestre poursuit sa

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complicité avec le chœur de chambre Accentus et Laurence Equilbey, et met à l’honneur son compositeur associé, Philippe Manoury. En plus des concerts au théâtre des Champs-Élysées, à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, à l’Opéra-Comique ou encore au Théâtre du Châtelet, l’Orchestre de chambre de Paris se produit cette saison à la Philharmonie de Paris. Au-delà de la capitale, l’orchestre étend son rayonnement en France et à l’étranger à l’occasion de tournées et de festivals. Ces dernières années, l’orchestre s’est distingué par plus d’une vingtaine d’enregistrements mettant en valeur les répertoires vocaux, d’oratorio, d’orchestre de chambre et de musique d’aujourd’hui. L’orchestre est porteur d’une démarche citoyenne déclinée autour de quatre engagements : territoire, éducation, solidarité, insertion professionnelle, au travers d’actions culturelles et d’une forte présence territoriale dans le nord-est de la métropole parisienne. Dans le domaine de l’insertion professionnelle et de la formation, il développe des partenariats avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, les étudiants des conservatoires à rayonnement régional et des pôles supérieurs.

L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris, de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de Crescendo, cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis. La Sacem soutient les résidences de compositeurs de l’Orchestre de chambre de Paris.

L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de Paris, et remercie Alexandre Tharaud pour la cession amiable de cette marque.

ViolonsPhilip Bride (1er violon solo)Franck Della Valle (violon solo)Olivia Hughes (chef d’attaque)Michel GuyotPascale BlandeyracHubert ChachereauPhilippe CoutelenMarc DuprezSylvie DusseauHélène Lequeux-DuchesneGérard MaitreMirana TutuianuLucia BarathovaSophie DutoitGuillaume LatourElodie MichalakakosSamuel Nemtanu

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AltosSerge Soufflard (alto solo)Sabine BouthinonAnna BruggerAurélie DeschampsPhilippe DussolClaire Parruitte

VioloncellesJonathan WeigleEtienne CardozeBenoit GrenetLivia StaneseFrançois Girard

ContrebassesEckhard Rudolph (contrebasse solo)Fabian DahlkvistRicardo DelgadoMatthias Bensmana

FlûtesMarina Chamot-Leguay (flûte solo)Bernard Chapron

HautboisRomain CurtVictor Grindel

ClarinettesFlorent Pujuila (clarinette solo)Benoît Savin

BassonsFany Maselli (basson solo)Henri Roman

CorsVincent LeonardGilles BertocchiJean Michel TavernierPierre Turpin

TrompettesPierre Désolé (trompette solo)Jean-Michel Ricquebourg (trompette solo honoraire)

TrombonesGuillaume Cottet-DumoulinNicolas VazquezPatrick Sabaton

TubaEmilien Courait

TimbalesNathalie Gantiez (timbales solo)

HarmoniumGaétan Jarry

Concert enregistré par France Musique.

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