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SALOMON REINACH ET L 'EDUCATION (1ère partie) Lorsqu'en 1902, il est à sa demande chargé d'un cours d'histoire générale des arts plastiques, Salomon Reinach était loin d'imaginer le succès qu'il allait rencontrer. En publiant en 1904 « Apollo » , un ouvrage de 352 pages qui reprend l'ensemble de ses cours avec des illustrations, il raconte dans la préface sa surprise de voir la foule se précipiter pour suivre son cours. « Paris est peut être la ville du monde qui est la plus richement dotée de cours publics ; mais l'enseignement sommaire et synthétique de l'histoire de l'art n'y existe point. Frappé de cette lacune, j'offris à mes collègues de l' École du Louvre, en 1902, d'y faire, à titre d'essai, vingt cinq leçons sur l'histoire générale des arts plastiques, de décembre 1902 à juin 1903. Dès la première leçon, il y eut foule ; quinze jours après, il se produisit des bousculades, on dut ouvrir toutes les portes, multiplier les bancs, rétrécir les tables, entasser le public dans quatre pièces contiguës, alors qu'à mon cours d'archéologie celtique il n'en remplit pas même une. Les dames très nombreuses, firent preuve d'une héroïque endurance ; j'avais presque honte d'être à mon aise dans ma grande chaire, en voyant devant moi et autour de moi tant d'aimables personnes outrageusement comprimées. Aussi ai-je voulu dédier ce petit livre et je les prie d'accepter mes excuses avec mon hommage ». Cette édition est abondamment illustrée et chaque leçon possède une importante bibliographie. Salomon Reinach s'en explique dans la préface de son ouvrage : « A l’École du Louvre, je terminais chaque leçon par quelques mots de bibliographie, me contentant de citer trois ou quatre ouvrages récents et indispensables. Il m'a semblé qu'en imprimant mon cours j'en devais développer surtout cette partie ». Le titre de l'ouvrage ne fut pas choisi au hasard, il rappelle que le contenu de l'ouvrage est destiné à faire pendant à un autre ouvrage de Salomon Reinach : « Minerva », « Introduction l'étude des classiques scolaires grecs et latins », une adaptation de l'ouvrage du Dr. James Gow, Principal du collège de Nottingham. La première édition de 1889 fut suivie de beaucoup d'autres, en 1930 paraissait le 93è mille. Dans la préface de cet ouvrage, préface écrite au Musée des Antiquités nationales de Saint Germain en Laye en septembre 1889, il écrit : « Aussi ce livre n'est pas un manuel : il n'en a ni les prétentions ni l'étendue. C'est un complément ou une préface aux éditions annotées des classiques ; il enseigne des choses essentielles et élémentaires, que les éditeurs supposent connues ou qu'ils ne peuvent répéter au bas de chaque page ». Largement diffusés, ces deux ouvrages sont facilement disponibles chez les bouquinistes GW/2012

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Page 1: SALOMON REINACH ET L 'EDUCATION (1ère partie) · PDF fileSALOMON REINACH ET L 'EDUCATION (1ère partie) Lorsqu'en 1902, il est à sa demande chargé d'un cours d'histoire générale

SALOMON REINACH ET L 'EDUCATION (1ère partie)

Lorsqu'en 1902, il est à sa demande chargé d'un cours d'histoire générale des arts plastiques, Salomon Reinach était loin d'imaginer le succès qu'il allait rencontrer.

En publiant en 1904 « Apollo » , un ouvrage de 352 pages qui reprend l'ensemble de ses cours avec des illustrations, il raconte dans la préface sa surprise de voir la foule se précipiter pour suivre son cours.

« Paris est peut être la ville du monde qui est la plus richement dotée de cours publics ; mais l'enseignement sommaire et synthétique de l'histoire de l'art n'y existe point. Frappé de cette lacune, j'offris à mes collègues de l' École du Louvre, en 1902, d'y faire, à titre d'essai, vingt cinq leçons sur l'histoire générale des arts plastiques, de décembre 1902 à juin 1903.Dès la première leçon, il y eut foule ; quinze jours après, il se produisit des bousculades, on dut ouvrir toutes les portes, multiplier les bancs, rétrécir les tables, entasser le public dans quatre pièces contiguës, alors qu'à mon cours d'archéologie celtique il n'en remplit pas même une.Les dames très nombreuses, firent preuve d'une héroïque endurance ; j'avais presque honte d'être à mon aise dans ma grande chaire, en voyant devant moi et autour de moi tant d'aimables personnes outrageusement comprimées. Aussi ai-je voulu dédier ce petit livre et je les prie d'accepter mes excuses avec mon hommage ».

Cette édition est abondamment illustrée et chaque leçon possède une importante bibliographie.

Salomon Reinach s'en explique dans la préface de son ouvrage :

« A l’École du Louvre, je terminais chaque leçon par quelques mots de bibliographie, me contentant de citer trois ou quatre ouvrages récents et indispensables. Il m'a semblé qu'en imprimant mon cours j'en devais développer surtout cette partie ».

Le titre de l'ouvrage ne fut pas choisi au hasard, il rappelle que le contenu de l'ouvrage est destiné à faire pendant à un autre ouvrage de Salomon Reinach : « Minerva », « Introduction l'étude des classiques scolaires grecs et latins », une adaptation de l'ouvrage du Dr. James Gow, Principal du collège de Nottingham.

La première édition de 1889 fut suivie de beaucoup d'autres, en 1930 paraissait le 93è mille.

Dans la préface de cet ouvrage, préface écrite au Musée des Antiquités nationales de Saint Germain en Laye en septembre 1889, il écrit :

« Aussi ce livre n'est pas un manuel : il n'en a ni les prétentions ni l'étendue. C'est un complément ou une préface aux éditions annotées des classiques ; il enseigne des choses essentielles et élémentaires, que les éditeurs supposent connues ou qu'ils ne peuvent répéter au bas de chaque page ».

Largement diffusés, ces deux ouvrages sont facilement disponibles chez les bouquinistes

GW/2012