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PASCAL RAMBERT Clôture de l’amour
30.09 – 04.10.2015
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06 octobre 2011
Le triomphe de l’amour
La surprise est pour le moins réjouissante : tout en montrant la plus sèches des ruptures – un homme quitte une femmequi l’aime toujours - Clôture de l’amour est, malgré son titre et son sujet, un délicat hymne aux amoureux. Après son
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grand succès cet été au festival d’Avignon, la pièce reprend dans le théâtre que dirige son auteur, Pascal Rambert, àGennevilliers. Et c’est très beau, en effet, ce couple qui se fait la guerre en s’envoyant à la figure deux bombes en formede longs monologues. L'homme (Stanislas Nordey) tire le premier, pendant une heure terrible. Mais il a beau remuer lecouteau dans la plaie, il a beau dire : « l’amour est un cadavre et tu en portes la peau », ou pire : « tu seras flaque desang quand j’aurai fini de parler », son discours charrie au passage mille évocations d’une extraordinaire tendresse. Iltient par exemple à « garder le petit dessin de la tête d’enfant » que possède le couple, et qui lui rappelle apparemmentl’une de ses scènes d’amour préférées. « Tu disais il y a dans le regard de cette tête d'enfant tout ce que nousconstruirons », rappelle-t-il avec un luxe de détails étonnant au vu du contexte. Chaque mouvement, chaque mot d’alorsfait l’objet d’un souvenir. Il faut ici se représenter Stanislas Nordey, avec ses gestes presque baroques, son allure tout enmaîtrise, et sa conviction qui vient de si loin, déclarer : « J'aimais ça / j'ai passionnément aimé ça ». Isolée de soncontexte, ce genre de phrase semble peut-être naïve, excessive… Mais Rambert a le bon goût, justement, de bousculerle contexte et de mélanger les registres, alternant idéalisme, violence, distance comique même: « on ne peut paséternellement continuer à faire comme si la vie était un panier de fraises/la vie n'est pas un panier de fraises Audrey »,fait-il dire à son héros qui offre ainsi quelques moments de détente comique à la salle, saisie le reste du temps parl’émotion.
Pour la conquérir à coup sûr, il a également prévu, entre les deux monologues, un pur instant de fraîcheur. Une banded’enfants débarque pour « répéter » un morceau dans la « salle » où le couple d’acteurs se sépare. « On se rappelle/ Onse racole/ Peu à peu tout me happe », chante la petite troupe d’une voix enfantine, mêlant une douceur de gamins auxparoles dures d’Alain Bashung.
Car dans ce spectacle, tendresse et rudesse vont toujours de pair. Surtout lorsque c’est au tour de la femme d’opérer sariposte. Cette femme que Stanislas Nordey appelle Audrey sur scène, c’est Audrey Bonnet, cette comédienne dont larage intérieure sidérait déjà, en 2005, quand elle incarnait Chimène dans Le Cid à la Comédie Française. Ici, sa fougueà la fois violente et passionnée ne laissera personne indemne : ni dans la salle, ni sur le plateau. En quelques mots,entre deux insultes d’ailleurs fort bien trouvées, elle parle à « Stan » de leur histoire d’une façon extrêmement jolie. Cetamour qu’il s’agit de « clôturer » devient alors une sorte de modèle idéal. « Tu es où on se retrouve quand tu veux dîneroù tu veux que je dorme chez toi dormir chez moi tu me prends grimper sur moi qu'on dorme comment avant de meconnaître tu dormais tu m'aimes oui vivre avec moi oui… »
Pascal Rambert ose ce lyrisme moderne, frôle parfois même le cliché fleur bleue, et accumule aussi toutes sortes deréférences attendues et pourtant irrésistibles : le mythe d’Orphée et Eurydice, Adam et Eve chassés du paradis peintspar Masaccio, une idylle signée Fragonard, ou encore le souvenir de John Lennon et Yoko Ono...
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« Stan » et « Audrey » vont bel et bien se quitter, mais pas sans avoir chanté, à leur corps défendant, les splendeurs dela passion. Clôture de l’amour est un très beau spectacle, parce qu’il ose le romantisme.
Cette entrée a été publiée dans Actualité, avec comme mot(s)-clef(s) Audrey Bonnet, Clôture de l'amour, Pascal Rambert, Stanislas Nordey, Théâtre de Gennevilliers. Vous pouvez lamettre en favoris avec ce permalien. |
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Caen - 02 Mars
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On a vu à Caen. Clôture de l’amour deRambert : inouï
Un texte aiguisé comme une lame, une performance d’acteurs monstrueuse. La flatteuseréputation de la pièce de Rambert présentée ce week-end au Panta théâtre était juste.
Il y a près de 40 ans, Roland Barthes examinait les Fragments du discours amoureux. PascalRambert, dans un mouvement très proche, en explore aujourd’hui la décomposition. Barthes ditque les amants se « déclament » leur « histoire sainte ». Dans Clôture de l’amour, Rambertprésente la dissection, au sens propre du terme, du texte sacré, de la Bible amoureuse d’unhomme et d’une femme qui se sont follement aimé et ont eu trois enfants. Dans la plus puretradition théâtrale, ils vont tour à tour prendre la parole pour mettre à mort ce qui a été.
Un texte aiguisé comme une lame
Le prodige du texte de Rambert, c’est qu’il puise à la fois dans la forme la plus archaïque, « larègle immuable du théâtre (dit Audrey à celui qui la quitte) : quelqu’un parle, un autres’avance et dit je ne suis pas d’accord » et à la fois dans un déchaînement dramaturgiquehyper contemporain, dépouillé de tout artifice. Deux monologues d’une heure s’affrontent. Lesmots y sont des instruments de torture, lancés comme des couteaux (« l’amour un cadavre tuen portes la peau ») ou défendus comme des joyaux (« je t’avais dit je serai celle qui fermerates yeux il y avait des turbulences tu avais dit pas tout de suite on avait ri je garde ce on avait rije garde »).
Une performance d’acteurs monstrueuse
Tétanisés et éblouis, nous assistons à la minutieuse, grandiose et mortifère décomposition descorps, des cœurs et du verbe. « En te rétractant tu tues la langue notre langue commune »dit Audrey à Pascal. Car la rupture, c’est le temps de la parole performative, le temps où lesmots ne sont plus que des mots, mais aussi des actes. « Je te quitte » dit Pascal, « C’est fini »dit Audrey. La rupture est consommée. La mise à mort de l’amour est terminée. Et il nous faut, ànotre tour, quitter ces personnages odieux et sublimes, ces acteurs prodigieux qui nous parlentde nous comme on ne nous en a jamais parlé. Alors on se dit qu’on les quitte, oui, mais qu’ilssont, à jamais, profondément déposés en nous.Audrey Bonnet (phénoménale) affronte, selonles représentations, Stanislas Nordey pour qui a été écrit le rôle ou Pascal Rambert, l’auteur dutexte, qui a joué au Panta vendredi soir. Une pièce qui se joue dans une quinzaine de pays dansle monde avec des acteurs étrangers
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THÉÂTRE - CRITIQUE Voir tous les articles : Théâtre
CLÔTURE DE L’AMOURPublié le 10 septembre 2011 - N° 189
Andrey Bonnet et Stanislas Nordey affrontent les mots d’une rupture amoureuse. Un duel incandescent signé Pascal Rambert.
Crédit photo : Christophe Raynaud De Lage Légende photo : Andrey Bonnet et Stanislas Nordey portent les mots de Pascal Rambert.
« Je voulais te voir pour te dire que ça s’arrête / ça va pas continuer / on va pas continuer / ça va s’arrêter là… » Les mots frappent, d’un coup sec. Ça ne fait
que commencer. C’est Stan qui parle. Il veut partir, il va partir. Il a besoin de dire, de dire la fin, l’effondrement, l’imparfait du présent, de dire le désir d’un autre
regard où se voir, la quête d’un ailleurs possible, d’un nouveau commencement. Les mots burinent à la surface du langage, s’accumulent en concepts, en
boucles, et se répandent par déflagrations, tailladent la chair jusqu’aux entrailles. Ils dévastent tout, ils salissent tout, les souvenirs, les rêves à venir, détruisent
tous les chemins du retour. S’attardent même sur quelques mesquines tractations. Elle, Audrey, ne bouge pas, ne parle pas, ploie pourtant doucement, serre les
poings dans sa bouche pour ne pas hurler, ne pas pleurer. Tient, debout. C’est à elle ensuite de dire. Elle riposte, terme à terme, souveraine et blessée, tranche
d’un trait coupant toutes théories pratiques qui fardent la crise narcissique, tous les arguments qui souillent leur histoire.
Aller jusqu’au bout de leur histoire
Audrey vise juste, elle fauche les mots dans le concret de la vie, épuise la mémoire de son corps, elle rappelle les instants, les serments, les riens, tout ce qui
fait la force de son amour, de sa défaite. Elle pourrait même pardonner. Elle garde la saveur crue du vécu. Et c’est à lui, à Stan, d’encaisser les coups en silence,
de tomber, lentement. Clôture de l’amour, en deux rounds implacables. Stanislas Nordey et Audrey Bonnet sont face à face, à distance, enfermés dans une
banale salle de répétition pour un long plan séquence. L’auteur et metteur en scène Pascal Rambert a taillé ces deux monologues pour eux. Lui scande la
diction par le geste, avec cette manière étrange d’articuler, d’asséner, qui peut confiner au maniérisme. Elle affûte le verbe, fière guerrière, fauve et généreuse,
ardente amante déchue. Touche au cœur. Dans ce texte, qui résonne avec Le début de l’A. créé en 2005, Pascal Rambert renoue avec une dramaturgie
dialoguée où le mouvement du corps répond à l’impact des mots, tirés à bout portant. L’engagement physique qu’exige l’écriture, sa poésie rugueuse, le
mutisme contraint de l’un face aux frappes verbales de l’autre, les ravages de la rupture désamorcent heureusement la tentation du mélo et serrent l’émotion au
creux du ventre. C’est une déferlante qui emporte, emporte tout.
Gwénola David
Clôture de l’amour, texte, conception et réalisation de Pascal Rambert. Du 30 septembre au 22 octobre 2011, à 20h30, sauf mardi, jeudi à 19h30, dimanche à
15h. Théâtre de Gennevilliers, 41 avenue des Grésillons, 92 230 Gennevilliers. Rens. : 01 41 32 26 26 et www.theatre2gennevilliers.com. Durée : 2h. Spectacle
vu au Festival d’Avignon 2011. Le texte est publié aux éditions Les solitaires intempestifs.
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Clôture de l’amour - Théâtre / Critique - Journal La Terrasse http://www.journal-laterrasse.fr/cloture-de-lamour/
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