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7/21/2019 RI LE PIED WEB.pdf

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La moquette ------------------------------------------------------- Noémie CC

Pierre ponce ---------------------------------------------------Maud Fardel

Qui du sol ou du pied a foulé l’autre le premier? ----------------Jean Fiore et Robin Chouleur

Horoscope------------------------------------------------------Gervaise

PSP ou le pied comme intuition du réel -------------------------Faune de Tonnelier

Les pieds de Hong Kong--------------------------------------Estelle Tang

L’art et le pied--------------------------------------------------------Pauline Manche

Problématique ouverte mais écrite avec les pieds----------Benjamin Vesco

Podomancie---------------------------------------------------------Amélie Laval

Hors sujet------------------------------------------------------Stephan Sanchez



Quand ton directeur administratif

t’offre une pierre-ponce au retourde son voyage au Japon.

J’ai envoyé une photo de la pierre-ponce à mes parents.J’avais rajouté dans le corps du message : “Le message subliminal est peut être que je dois “raboter”mon sale caractère?”

- Mon père (colonel à la retraite) : “Bonsoir Ma Puce,

Saches que lorsque ton patron te fait un cadeau c’est qu’il pense bien à toi.C’est bien une question que tu ne dois pas manquer de lui poser. En notation militaire, le chef aurait écrit :« Excellent officier qui pourrait cependant gommer quelques aspérités de son caractère ». Bonne soirée à toi et ne t’en fait pas une maladie. Papa”

- Ma mère (mère au foyer) : “u n’as pas un “sale caractère” !!! Juste, logique et travailleuse. Le côté“rugueux” n’ est que la conséquence de leurs incompétences.....Il a peut-être eu cet objet gratuitement dans un hôtel ou autre !!!!!!!!

- En bonus, ma belle-mère (directrice d’école primaire et institutrice) :” Y’avait que ça de pas cher àl’aéroport !et comme il est classe, il a laissé le prix... c’est vrai que vous autres pauvres prolétaires,vous ne lisez pasle japonais en yen dans le texte...”



Pointure 40Les gens vous trouvent

frivole. Pourtant vous

cachez votre jeu. En vérité,vous êtes un autarcique.

Pointure 41Vous êtes toujours un enfant. A quoibon chercher à vous rendre utile ?Les enfants ne sont pas utiles, ils sontdistrayants.

Pointure 44Les choses de la vie

n’ont plus de prisesur vous. Mais leshoroscopes vous rap-

pellent agréablementvotre passé quand les

choses comptaientencore.

Pointure 39

Votre avenir sera exas- pérant.

Pointure 43Bla bla bla bla !

Vous abusez de la politesse de vosinterlocuteurs.

Pointure 46 Vous êtes méchantcertes. Mais seriez-vousapprécié sans cela?



Pointure 36

Avec vous, la vacuité n’est jamais loin. Si on yréfléchit bien, vous n’êtes pas indispensable.

Pointure 47

Vous êtes un être stable.Du moins physique-ment.

Pointure 37 Rien à signaler. Vous

êtes si raisonnable.

Pointure 38Ce que vous avez fait estindigne. Vous le paierez

très cher et cela vous par-aîtra injuste.

Pointure 42Le plus intéressant, c’estla simplicité désarman-

te avec laquelle vousaccueillez votre réussiteaccoutumée.

Pointure 45

Hier ça allait mieux. Mais ne présumons derien pour demain.



PSP ou

le Pied comme intuition du réel

Une "mise à pied" pour un licenciement, "faire les pieds" pour une bonne leçon, "être aux pieds dequelqu'un" pour suggérer la soumission, "avoir un pied dans la tombe" quand on est moribond, "lespieds devant" pour "mort", "mettre les pieds dans le plat" quand on est d'une franchise brutale etgauche, "ne pas se moucher du pied" pour sans-gêne, "se faire marcher sur les pieds", "jouer commeun pied" ou "bête comme ses pieds" : voici la liste non-exhaustive des expressions douloureuses (lenuancier allant du simple désagrément à la mort, en passant par la torture) qu'on associe usuelle-ment au pied. La langue française ne manque pas de figures de style pour nourrir l'imaginaire col-lectif de ces images de la médiocrité, comme pour tenter de porter atteinte à l'intégrité du pied.

Et pourtant, une exception n'aura échappé à personne : "prendre son pied" (que nous désignerons -pédanterie et flemme - par l'acronyme PSP).Même si PSP est compris à tort comme un emploi obscène du pied (Petit Robert, 1990) - le piedsignifiait la part - du butin par exemple - , donnant donc au sens de "j'ai pris mon pied" celui de "j'aipris ma part", ou "j'en ai assez" - on ne l'emploie communément aujourd'hui que dans le sens de"jouir".Soit l'expression ne vient à la bouche que du beauf et ne fait pas exception à la règle, soit elle laisseun espoir de sauver le pied de l'opprobre et peut-être comprendre le rôle de la mystique du pied

relatif aux phénomènes de la Jouissance et du Beau. C'est cette deuxième possibilité que nous ren-drons claire comme de l'eau de roche.Nous partirons du principe que la compatibilité laideur/sublime n'est pas à questionner.Nous estimerons également qu'au sein d'une étude portant sur les comportements individuels nor-malisés, les pratiques déviantes tel le fétichisme (podomancie comprise) ou le masochisme (podolo-gie comprise), sortent de facto du cadre de notre recherche. Nous ne pouvons cependant omettrede souligner que la forme refoulée de ces tendances n'est pas déviance, car s'intégrant parfaitementdans les mœurs actuelles et infestant chacun sans distinction de classe. Mais ne digressons pas.Nous démontrerons probablement et dans le désordre et sûrement de façon chaotique comment lepied est essentiellement transgression, que PSP est absolument jouissance, et comment le Pied dans

son potentiel intuitif se situe au niveau de l'Art et de la Philosophie. À travers cette recherche (dutemps absolument perdu), nous pourrons accessoirement constater que l'obscène, non content de nepas constituer un frein à la jouissance, est également constitutive de cette dernière. Nous appuieronsnotre démonstration sur des exemples probants, faits avérés et citations complètes dans la mesure dupossible. Mais rentrons maintenant dans le vif du sujet, avec en premier exemple un dialogue d'unesimplicité trompeuse.

- J'ai passé le CAPES, c'était le pied.- u l'as eu ?- Non.



Estelle ang rend visite à sa grand-mère, Yip Ying Kiu,88 ans, qui travaillait dans les rizières de Chuk Hang(Bambou) à Hong Kong.

- Ca fait quoi aux pieds de travailler dans une rizière ?

- On est pieds nus et on a de l’eau jusqu’aux mollets. J’y ai travaillé pendantquinze ans. Au bout d’un moment, la peau devient différente sur les pieds,la partie qui reste dans l’eau est plus fripée et plus claire. Ce n’est pas agré-able parce qu’il y a des bêtes dans l’eau. Surtout une grosse avec deux picsqui suce le sang : des sangsues avec des pics! Je grimpais sur le bord quand j’en sentais une parce que ça me faisait peur. Les pieds de la rizière, on ap-pelle ça les pieds de Hong Kong. C’est quand on a des champignons.

C’est devenu une expression pour dire que quelqu’un a des pieds dégueus !

Estelle lui demande si elle pourra hériter de son costume de la rizière, avecson grand chapeau à très large bord. Mais elle fait comme si elle n’avait pasentendu.



L’art, c’est supposé être le pied – qu’on soit artiste ou spectateur, plaisir etdélectation entrent dans l’équation à un moment donné. Pourtant, qu’on par-le de peinture ou de sculpture, le pied n’est pas la partie du corps le plus sou-

vent considérée ; à dire vrai elle est plutôt oubliée, voire méprisée. Regarde-t-on les Antiques? On commente le naturel des musculatures, l’équilibre dela posture. Flâne-t-on dans les galeries de peinture vénitienne, louvoie-t-onentre Rubens et Rembrandt, et ce sont les chairs, pleines, dorées, présentes,qui retiennent notre attention. Le corps, dans sa globalité, ça c’est une ques-tion artistique! Doit-on se focaliser sur les détails, on s’arrêtera éventuel-

lement sur les mains, les accessoires, et les visages bien sûr. Le portrait, çac’est un genre digne d’attention ! Souvent en buste ou à mi-corps, certes,mais même quand il est en pied, on ne s’y intéresse que rarement, au pied.Le pied, c’est le vil, le bas, l’opposé de la tête. Le terrestre versus le céleste, letemporel contre le spirituel. Pas de raison donc pour les périodes classiques,à ce que l’art, régi avant tout par l’intellect et la raison, ne se penche plus queça sur cette partie du corps désespérément terre à terre.

Et pourtant, le Saint Sébastien de Mantegna, au Louvre, peut nous amener à ne plusnégliger à l’avenir les problèmes de pieds dans une œuvre. Commandée sans doutepar la famille Gonzague à l’occasion du mariage de leur fille Chiara avec Gilbert deBourbon, comte de Montpensier en 1481, l’œuvre se retrouve dès la fin du XVe sièclesur les terres du seigneur, ornant de ce chef-d’œuvre la modeste église d’Aigueperse,avant de gagner le Louvre en 1910. Mantegna est loin d’être le premier à s’intéresser àla représentation de ce saint très populaire depuis la fin de l’Antiquité.

Sébastien, rappelons-le, est un soldat romain du IIIe siècle après JC, condamné à êtrepercé de flèches à cause de sa foi – martyre dont il se relèvera indemne, sainteté oblige,avant de mourir par lapidation et d’être jeté dans l’égout de Rome. La légende de ce

saint est illustrée à maintes reprises tout au long du Moyen Âge, notamment parcequ’il est vu comme un protecteur contre la peste – infligée par les flèches de la répro-bation divine. On représente presque toujours le moment de son 1er supplice, qui le

voit attaché à un poteau du champ de Mars ou à un arbre. Cependant, avec la Renais-sance et le retour de l’Antique, la mise en scène évolue ; notre martyr se fait bien sûrtoujours percer le cuir par des soldats, mais dans un décor à l’Antique et avec un petitrelooking – il n’est plus gringalet et maigrichon et prend quelques pectoraux… c’estexactement le cas du Saint Sébastien du Louvre.



Analyse podomancique =

Le pied gauche ici présent est le pied d’appel de l’intéressé. De la même manière que la main d’écriture estla main d’« action », le pied d’appel est considéré comme le pied d’ « action ». La lecture des lignes de ce

pied donnera lieu à une interprétation de la vie effective. Les lignes de la main et du pied passifs donnentlieu quant à eux à une lecture complémentaire qui correspond davantage à la vie rêvée ou souhaitée quipeut infirmer ou confirmer les tendances effectives.

Nous avons ici affaire à un pied de type égyptien caractérisé par des orteils dont la courbe dessine un arcdéclinant régulièrement, du gros orteil au petit orteil. Considéré comme l’idéal de beauté plantaire chezles Egyptiens, ce type de pied est aujourd’hui le plus répandu en Europe. La chair dudit pied semble soupleet ferme à la fois, signe de chance et de prospérité dans la podomancie chinoise. Les zones calleuses sur letalon, le gros orteil, le petit orteil et le coussinet supérieur droit montrent cependant une tendance certaineà se reposer sur ses lauriers.

La ligne du Nil formée par le delta sous les orteils intermédiaires et se prolongeant jusqu’au centre du piedest nette et bien formée, elle suggère un tempérament volontaire et entreprenant. La ligne horizontalebarrant le coussinet supérieur gauche caractérise les personnalités épicuriennes. Quant au vaste réseau delignes fines dans le creux de la voûte plantaire, c’ est le signe de la sensibilité et du contact social, au pre-mier plan dans la vie de cette personne. Le nuancier du pied présente un beau camaieu de rose et de bleu,signe de santé, minoré toutefois par des reflets jaunes qui indiquent des difficultés digestives et une tend-ance lymphatique. La forme générale du pied, longue et étroite, et la taille restreinte des orteils, révèle uncaractère idéaliste et pudique.

Une étude comparative avec le pied droit permettrait d’approfondir ce premier portrait.



Te Mummy Returns : Madonna, sa socié-

té et la momification en Égypte antiqueLors d’un récent voyage en Égypte, l’interprète de Like a Virgin a déclaré avoir « percé lemystère des grands pharaons. » Après plus de 30 ans de carrière, la jeunesse de Madonnane cesse d’étonner. Mais quel est donc votre secret lui a demandé Anastasia S., journal-iste au sein de la revue Oops. « J’ai passé deux mois dans le désert a expliqué la chanteuse.Chaque jour, les danseurs de ma tournée m’ont recouverte de différentes couches d’huiles végétales et animales avant de commencer à poser sur mon corps de fines bandelettes roses.Plusieurs amulettes ont été glissées dans ma culotte et sous mon soutien-gorge. » La Cic-cone reste évasive quant aux particularités de ce rite : « Je me suis achetée un sarcophagesur Internet. Il faut que j’y dorme au minimum trois heures par nuit… Vous ne me croirezpeut-être pas mais depuis que je couche à l’intérieur ma peau est beaucoup plus ferme. »Son prochain clip devrait en partie s’inspirer de cette étrange cérémonie. oujours d’aprèsOops magazine, on devrait y voir la chanteuse danser nue sur une table d’embaumement.

La Madone n’est pas la seule à avoir mis à jour le secret des anciens égyptiens. En 1998 déjà,la chanteuse Cher affirmait à Star Club : « Certains de mes organes ont été lavés avec du

vin de palmes et des épices grillés. Mon vase canope d’Amset contient mon intestin ainsique mon gros intestin. Le vase de Douamoutef contient mes poumons (j’ai arrêté de fumeren 1932 précise-t-elle) tandis que le vase canope de Kébehsénouf renferme mon foie et ma vésicule biliaire. » outefois, la diva ne précise pas ce qu’il est advenu de son cœur... Selonl’égyptologue Alain Culé : « Dans l’Égypte antique, le cœur était généralement laissé à saplace. Il était très important qu’il ne soit pas séparé du corps puisque celui-ci était supposéêtre le centre de l’âme et de toutes les émotions humaines. » Suite à cette confession, la célè-bre chanteuse n’a plus jamais souhaité évoquer le sujet. Quoi qu’il en soit, la pochette de sondernier album : Closer to the truth (paru en 2013) atteste de la réussite de cette opération.La star y arbore une nuisette crème Étam (34,95 euros en magasin) et laisse entrapercevoirla courbe de ses fesses et de ses seins. Si ces mystérieuses pratiques permettent de conserver une vigueur et une jeunesse sans fin,il convient cependant de rester prudent. Pour que fonctionne cette cérémonie « magique »,une initiation auprès des grands prêtres Imhotep est nécessaire. Diane de Poitiers, notam-ment, a payé de sa vie cette absence d’instruction. N’ayant en sa possession qu’une copietrès approximative du Livre des Morts des Anciens Égyptiens, la comtesse de Saint-Vallier

a bu chaque jour une solution d’or potable soit disant capable de lui assurer une jeu-



nesse éternelle. Sans Ministre du culte, la favorite d’Henri II n’aura finalement réussi qu’às’intoxiquer. Même chose pour la célèbre Erzsébet Bathory, qui se serait baignée dans lesang de jeunes vierges au tout début du XVIIe siècle. Croyant que ce rituel lui permettrait

de garder sa beauté, la comtesse fit assassiner une centaine de fillettes. out comme Diane,Erzsébet avait eu affaire a une mauvaise traduction du Livre des Morts1.

D’après l’ancien manager de Michael Jackson : René aup, la superstar avait aussi été initiéeaux secrets égyptiens. Le roi de la pop aurait d’ailleurs voulu effectuer l’opération la plusdélicate constituant à se faire retirer le cerveau par les narines à l’aide d’un crochet de fer.Nul ne sait si l’artiste – de son vivant – y est parvenu. Selon certaines rumeurs relayées parla presse italienne, Silvio Berlusconi (78 ans) s’apprêterait à faire le grand saut...Si aujourd’hui les détails de ces cérémonies nous parviennent difficilement, il n’est pas

défendu d’espérer. Dans peu de temps (si Dieu le veut) l’énigme prendra fin. ous leshommes redevenus adolescents se donneront la main et, dans un déluge de chair revivi-fiée, accompliront des miracles. Pour commencer, à notre échelle, cette « revolution oflove » (comme le chante Madonna) il n’existe qu’un seul moyen : trouver et acheter le Livredes Morts des Anciens Égyptiens de Grégoire Kolpaktchy, publié dans la collection J’ai LuAventure Secrète et paru le 1er juin 2009.Are you ready ?

Stéphan Sanchez / Correspondant à ombouctou / le 13.02.2015 à 15h37.

1 Nous restituons ici les propos tenus par Jacques Ouille dans dans son brillant essai : Livre desMorts des Anciens Égyptiens : Quand la traduction approximative tue. Pour l’auteur, Jean-François Cham-pollion ne fut pas le premier à déchiffrer les hiéroglyphes. Bien avant lui, Huguette-Lalande Fleurie étaitparvenue en 1455 à décrypter les signes caractéristiques de l’écriture des anciens égyptiens. Dès 1460, elles’attela à la traduction du Livre des Morts et fit imprimer 30 exemplaires de sa transcription en 1471. À la

page 158 de son essai, Jacques Ouille écrit : « Il est évident que Diane de Poitiers et Erzsébet Bathory pos-sédaient une copie de cette première édition. »

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