régional de développement professionnelles 2011 2014 · supérieur affiche une moyenne de 274...
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Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 1
Contrat de Plan Régional de Développement
des Formations Professionnelles
2011‐2014
« Permettre à chaque individu de construire et de réaliser son projet professionnel, en cohérence avec ses aspirations personnelles et les
réalités de l’économie régionale. »
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 2
Vu l’article 57 de la loi relative à l'orientation et à la formation tout au long de la vie du 24 novembre 2009, qui a modifié l’article L. 214‐13 du code de l'Education,
Vu les compétences du Rectorat,
Vu les compétences de la DIRECCTE,
Vu les compétences de la DRAAF,
Vu les compétences de la Région en matière de formation professionnelle,
Vu l’Accord National Interprofessionnel du 5 octobre 2010 sur le développement de la formation tout au long de la vie professionnelle, la professionnalisation et la sécurisation des parcours,
Vu l’avis du CESER du 16 novembre 2009 « Quelles évolutions pour un système de formation plus efficace? »
Vu l’avis du CESER du 15 novembre 2010 « Dix propositions pour le service public de l’orientation tout au long de la vie en Alsace »
Vu l’avis du CESER du 6 mai 2011 « Le CPRDFP, mieux former pour réussir »,
Vu la loi du 23 juillet 2010 relative aux réseaux consulaires, au commerce, à l’artisanat et aux services,
Vu le rapport du CNFPTLV concernant l’évaluation des CPRDFP du 8 avril 2011,
Il est convenu comme suit.
Fait à Strasbourg, le 24 juin 2011.
En 4 exemplaires.
Pierre‐Etienne BISCH
Préfet de la région Alsace
Philippe RICHERT
Président du Conseil Régional d’Alsace
Madame Armande LE PELLEC MULLER
Recteur de l’Académie de Strasbourg
Chancelier des Universités
Jean‐François QUERE
Directeur Régional de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt
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Ainsi que le rappelle l’exposé des motifs de la loi du 24 novembre 2009, «Les difficultés économiques auxquelles est confronté notre pays depuis mi‐2008 ont renforcé la nécessité d’utiliser au mieux et davantage les outils de la formation professionnelle au service du maintien dans l’emploi, de la mobilité professionnelle ou du retour vers l’emploi.
L’efficacité du système de formation professionnelle revêt un enjeu considérable :
pour les individus, salariés comme demandeurs d’emploi, dans une logique d’évolution et d’adaptation des compétences, de renforcement des qualifications tout au long de la vie et de sécurisation des parcours professionnels,
pour les entreprises, pour garantir leur compétitivité face aux difficultés de recrutements dans les secteurs en tension, en aidant à la réorientation des salariés et à leur évolution professionnelle,
pour le développement économique des territoires.
De nombreux travaux ont permis d’identifier les pistes d’amélioration de notre système de formation professionnelle :
renforcer l’égalité d’accès à la formation au bénéfice des moins qualifiés et des plus âgés, des salariés des plus petites entreprises ou des demandeurs d’emploi,
conforter les financements vers les entrants ou les sortants du marché du travail, notamment les jeunes sans qualification ou les demandeurs d’emploi,
décloisonner et simplifier les systèmes de financement de la formation,
rendre plus lisible pour les personnes ou les entreprises, la possibilité de construire des projets ou de se repérer dans l’offre de formation.
Au regard de ces pistes, il convient de favoriser, par la formation professionnelle la sécurisation des trajectoires professionnelles dans un contexte permanent de mutations économiques. Dans la perspective ouverte par la stratégie de Lisbonne d’une société de la connaissance et de l’innovation, il faut offrir à ceux :
qui entrent sur le marché du travail, une qualification solide et adaptée aux offres d’emploi,
qui sont sur le marché du travail, un accès à une formation qui leur permet de se prémunir contre les aléas de carrière et de réaliser leur projet professionnel.
Il faut permettre aux entreprises et aux salariés d’actualiser en continu les compétences dans un monde économique en perpétuel mouvement. Il faut donner la chance à chacun d’acquérir, par la formation, un « capital emploi. »
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En outre, s’agissant de l’orientation tout au long de la vie, le CESER Alsace dans son avis du 15 novembre 2010, précise « Les mutations du travail, l’évolution rapide des besoins en qualification et en compétences, mais aussi le désir de mobilité et d’évolution professionnelles peuvent conduire chaque personne à effecteur plusieurs choix d’orientation tout au long de sa vie. Ces choix sont déterminants pour l’épanouissement personnel, l’insertion sociale et professionnelle et contribuent au développement économique ainsi qu’à la compétitive de notre région ». Le CPRDFP se doit de prendre en compte également ces perspectives individuelles et collectives.
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SOMMAIRE
LE SOCLE DU CPRDFP : état des lieux et prospective
1. L’Alsace aujourd’hui 2. Préparer demain : le développement des diagnostics et des démarches de prospective à
l’échelle du Rhin Supérieur
LES PRINCIPES GENERAUX
1. Rappel législatif et réglementaire. 2. L’élaboration du CPRDFP en Alsace 3. Articulation avec les autres schémas. 4. Pilotage et mise en œuvre du CPRDFP. 5. Suivi et évaluation. 6. Conventions de mise en œuvre.
Première partie : LES OBJECTIFS TRANSVERSAUX
Enjeu 1 S’orienter tout au long de la vie.
Priorité de l’enjeu 1 Coordonner les réseaux de l’Accueil Information Orientation Accompagnement (AIOA) « Vers un nouveau service public régional de l’orientation ! »
Objectif 1 Mettre à disposition des outils et des informations utiles
« Pouvoir s’informer pour mieux choisir ! » Objectif 2 Fédérer autour des démarches d’orientation
« 1 000 professionnels s’engagent pour l’orientation » Objectif 3 Valoriser toutes les voies de formation professionnelle pour favoriser
l'égalité des chances « Chacun ( e ) sa voie ! »
Objectif 4 Personnaliser les démarches et les réponses « Je détermine et réalise mon projet professionnel ! »
Enjeu 2 Accéder à l’emploi grâce à la formation professionnalisante ou qualifiante
Priorité de l’enjeu 2 Développer une offre de formation professionnelle adaptée aux besoins actuels et futurs. « Une formation, un emploi ! »
Objectif 5 Insuffler et consolider l’esprit d’entreprendre « Entreprendre c’est accessible ! » Objectif 6 Développer l’apprentissage « Une formation, un métier, un emploi ! »
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Objectif 7 Construire des parcours de formation qui mènent à l'emploi durable. « Un besoin en formation, un parcours à la carte ! » Objectif 8 Renforcer la formation et l'accompagnement des demandeurs
d’emploi, notamment de longue durée. « Un parcours accompagné pour éviter les ruptures ! »
Objectif 9 Innover pour faciliter et dynamiser les apprentissages. « Tous différents pour apprendre et se qualifier ! »
Objectif 10 Préparer les apprenants à la dimension transfrontalière. « Mon marché de l’emploi sans frontières ! »
Enjeu 3 Garantir la possibilité d'évoluer, d'enrichir ses compétences, de construire et
de sécuriser son parcours professionnel tout au long de sa vie
Priorité de l’enjeu 3 Fédérer les prescripteurs et mutualiser l'ensemble de l'offre de formation et de prestations « Toutes les formations et prestations mobilisées pour un emploi ! »
Objectif 11 Prévenir le décrochage scolaire et les abandons en cours de formation. « Trouver sa voie ! » Objectif 12 Renforcer les compétences des salariés pour éviter les ruptures. « Des transitions pour rebondir ! » Objectif 13 Motiver les personnes en situation d’illettrisme à rejoindre les
formations. « Apprendre ou ré‐apprendre à tout âge ! » Objectif 14 Sécuriser les parcours des actifs en 2eme partie de carrière « 45 ans, c’est un début ! » Objectif 15 Adapter les formations et les parcours aux personnes en statuts
précaires ou spécifiques « A chacun son parcours ! »
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Deuxième partie: LES PRIORITES SECTORIELLES
1. Agriculture 2. Banque assurance 3. Bâtiment Travaux Publics 4. Bois Forêts 5. Chimie 6. Coiffure esthétique 7. Commerce 8. Filière automobile 9. Gestion administrative et financière des entreprises, expertise comptable et commissariat
aux comptes 10. Hôtellerie Restauration 11. Industries agro‐alimentaires 12. Métiers des services aux personnes hors schémas des formations sanitaires et sociales 13. Métallurgie 14. Métiers artisanaux de la métallerie et de la mécanique générale 15. Métiers de Bouche 16. Plasturgie 17. Propreté 18. Sanitaire et social 19. Sport animation 20. Transport Logistique
Conventions d’application
1. Charte régionale pour l’animation d’un Service Public de l’Orientation en Alsace 2. Convention cadre pour un partenariat renforcé entre l’Etat, la Région et Pôle Emploi
Annexe spécifique liée au décrochage
Autres annexes
1. Dispositifs transfrontaliers en formation initiale et continue dans le Rhin Supérieur 2. Profil du secteur sanitaire et social 3. Tableau synthétique des pilotes et acteurs associés par objectifs 4. S’orienter en Alsace : quels moyens pour quels publics ? Les acteurs des réseaux de
l’Accueil Information Orientation Accompagnement
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Quelques repères
En 2010, la population active alsacienne est de 900 000 personnes (estimation), dont :
540 000 salariés dans le secteur privé (hors particulier employeur),
130 000 agents dans les fonctions publiques,
120 000 professions libérales et artisans et agriculteurs non salariés (estimation),
111 000 demandeurs d’emploi.
Le nombre d’agents de la fonction publique (d’Etat, hospitalière et territoriale) s’élève à 130 000 agents, répartis de la manière suivante :
‐ fonction publique d’Etat : 44%
‐ fonction publique hospitalière : 26,5 %
‐ fonction publique territoriale : 29,5 %
Au 1er janvier 2010, l’Alsace comptait 1,8 million d’habitants, ce qui correspond à 3% de la population métropolitaine. Elle se distingue, aujourd’hui, par sa population plus jeune que la moyenne nationale. En effet, la tranche d’âge 24 à 54 ans (44%) est davantage représentée qu’en France, et les tranches d’âge de 55 ans et + y sont moins importantes, avec près d’un point d’écart pour la tranche des 80 ans et plus. La population alsacienne évoluerait d’environ +11% pour atteindre 2,02 millions d’habitants à l’horizon 2040 : la part des moins de 54 ans se réduirait, celle des plus de 55 ans augmenterait. Un vieillissement de la population est attendu d’ici 2040.
Population du Rhin Supérieur
L’espace tri national franco‐germano‐suisse du Rhin Supérieur englobe quatre territoires : l’Alsace, le nord‐ouest de la Suisse, le pays de Bade et l’extrême sud du Palatinat. De taille sensiblement identique l’Alsace et le pays de Bade occupent 76% de cet espace géographique. Malgré une importante partie montagneuse, la densité de population de l’ensemble des 1 817 communes du Rhin Supérieur affiche une moyenne de 274 habitants au km².
La population totale en 2006 s’élève à 5,9 millions d’habitants : 2,4 dans le Bade‐Wurtemberg, 1,8 million en Alsace, 1,4 dans le Nordwestschweiz et 0,3 dans le Südpfalz.
En 2011, l’Alsace recense 96 740 entreprises dont 23 543 se situent dans le secteur artisanal. Ces données intègrent les entreprises sans salariés dont les autoentrepreneurs.
Localisation par département :
‐ 61% sont situés dans le Bas‐Rhin ‐ 39 % dans le Haut‐Rhin
64 200 frontaliers passent chaque jour la frontière entre l’Alsace et la Suisse ou l’Allemagne
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L’Alsace aujourd’hui
La population active (1)
L’Alsace est l’une des régions les plus actives de France : 73,3% des Alsaciens âgés de 15 à 64 ans travaillent ou désirent travailler (68,8% en moyenne nationale). Cette population active alsacienne, composée de 900 000 actifs, va, selon les projections de l’INSEE, continuer à augmenter pour atteindre son maximum en 2019, ce qui signifie que le nombre de personnes désirant travailler va continuer à augmenter dans les prochaines années.
L’étude de la population active alsacienne fait ressortir deux spécificités régionales :
‐ l’activité des femmes s’est développée plus tardivement en Alsace mais est aujourd’hui plus importante (68,8%) qu’en moyenne nationale (67,3%).
‐ les jeunes âgés de 18 à 29 ans (15,7% de la population alsacienne) ont un taux d’activité quasi‐identique à l’ensemble de la population : 72,8%. Ils sont cependant moins nombreux à trouver un emploi.
L’emploi salarié (2)
A la fin des années 90, les effectifs salariés en Alsace représentaient 3,3% du total des salariés français ; ils ne représentent plus que 3,1% aujourd’hui. Ceci s’explique par le fait que les effectifs sont restés stables en Alsace de la fin des années 90 au début de la crise de 2008 (+5% en moyenne nationale) et que la crise a particulièrement touché l’Alsace, provoquant une baisse des effectifs salariés plus importante qu’en moyenne nationale.
Traditionnellement, l’Alsace est une terre d’industrie. Aujourd’hui encore, bien que ce secteur ait été particulièrement touché par la crise, 26% des 512 000 salariés² travaillent dans l’industrie (19% en moyenne nationale) auxquels il faut rajouter l’ensemble des intérimaires mis à disposition des entreprises industrielles.
Avec un découpage sectoriel plus fin, il apparaît que 6 secteurs sont structurants pour l’Alsace. Il s’agit d’une part de 4 secteurs industriels (fabrication d’aliments et de boissons ; fabrication de machines et équipements ; fabrication de matériels de transport ; autres industries manufacturières) qui ont tous vu leurs effectifs salariés diminuer fortement ces 5 dernières années et d’autre part 2 secteurs tertiaires (activités pour la santé humaine ; hébergement médico‐social et action sociale) dont les effectifs sont en croissance ces 5 dernières années dans le même ordre de grandeur que sur l’ensemble du territoire français.
Le marché du travail
La situation sur le marché du travail est fortement impactée par la dernière crise économique, en Alsace plus qu’en moyenne nationale. Au mois de février 2011, on compte plus de 110 000 demandeurs d’emplois (cat. A,B,C), soit une augmentation de +38% depuis février 2008, date à laquelle apparaissent les premiers effets de la crise (+31% en moyenne nationale). Cependant, depuis 3 mois, le nombre de demandeurs d’emploi semble repartir à la baisse sans pour autant retrouver son niveau « d’avant‐crise ».
Quant aux jeunes, du fait de leur position d’entrants sur le marché du travail, leur emploi est très sensible à la conjoncture. En moins de 2 ans (février 2008 ‐ décembre 2009), le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a augmenté de +45% en Alsace (passant de 13.285 à 19.264 demandeurs d'emploi de moins de 25 ans). Cependant depuis le début de l’année 2010 et l’apparition des premiers signes de reprise économique, leur nombre ne cesse de diminuer pour atteindre 17 300 au mois de février 2011, soit 15,7% des demandeurs d’emploi en Alsace. Leur situation a ainsi globalement tendance à s’améliorer.
1 en poste et demandeurs d’emploi 2 hors fonction publique
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Sur le marché du travail, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis 1 à 2 ans commence tout juste à diminuer depuis 2011 mais celui des demandeurs de plus de 2 ans continue à augmenter sensiblement mois après mois.
L’ensemble des éléments présentés ci‐dessus, une population active toujours plus nombreuse, une évolution de l’emploi moins favorable en Alsace avec une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi importante,…font qu’aujourd’hui le taux de chômage en Alsace (8,5%) est presque identique au taux de chômage national (9,3%).
I‐ Constats et tendances
Il s’agit ici, non pas de prévisions, mais de quelques constats et tendances auxquels l’Alsace, elle aussi, est et sera confrontée.
Le déclin industriel
Le déclin industriel, même s’il peut être relativisé par l’externalisation croissante de nombreuses tâches, reste un phénomène important, présent sur l’ensemble du territoire national. Ce déclin n’est pas récent mais a fortement été accentué par la crise économique récente et devrait continuer dans les prochaines années. Le caractère industriel de l’Alsace accentue cette impression de déclin : les effectifs salariés de l’industrie en Alsace ont baissé de plus de 20% depuis le début des années 2000.
Le développement de l’économie verte
Le développement de l’économie verte sera lent, car il modifie en profondeur les mécanismes de l’économie et par conséquent de l’emploi. Ceci nécessite l’émergence de nouveaux modèles de croissance économique, facteurs d’exemplarité et ayant vocation à être dupliqués. Ce développement devrait impacter l’emploi quantitativement et qualitativement.
Les résultats opérationnels de plusieurs mesures du Grenelle de l’Environnement sont attendus lors des prochaines années. En particulier, la trame verte et bleue ambitionne d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Ces évolutions ne manqueront pas d’impacter fortement les métiers et les formations dans de multiples domaines.
Quelle que soit l’ampleur de la création nette d’emplois, de nouveaux métiers apparaîtront et le développement de l’économie verte contribuera surtout à faire évoluer les métiers existants. Ces évolutions affecteront l’offre de formation et en premier lieu la formation professionnelle continue.
Les incitations (financières, fiscales, …) de l’Etat et des collectivités locales contribuent au développement de nouveaux marchés (panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur, voiture électrique…), et orientent les comportements de consommation (initiatives privées en matière d’écologie).
La dualisation du marché du travail
De plus en plus, l’emploi est composé de deux parties distinctes :
‐ un cœur d’emploi stable et protégé
‐ et une périphérie d’emplois de plus en plus précarisés, composés de l’intérim, des temps partiels et des emplois peu qualifiés, servant de variable d’ajustement lorsque la conjoncture évolue.
La dernière crise a concrétisé et renforcé l’existence d’un marché du travail dual puisque c’est cette périphérie d’emplois qui a été la plus touchée durant cette crise. En effet, 60% des destructions d’emploi ont concerné des emplois intérimaires (donc précaires).
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Des tensions sur certains métiers
Entre 2005 et 2020, plus d’un tiers des actifs devrait avoir cessé son activité. Ces départs en masse vont entraîner des besoins de renouvellement qui ne seront pas homogènes et ce, pour deux raisons essentielles :
‐ d’une part, l’importance des départs en retraite variera d’un métier à l’autre selon la pyramide des âges (certains métiers sont composés essentiellement de jeunes, comme le métier d’informaticien, et d’autres beaucoup moins)
‐ d’autre part, certains métiers enregistreront simultanément un nombre important de départs à la retraite et une diminution du nombre de leurs emplois, de sorte que ces départs n’auront pas besoin d’être remplacés en nombre équivalent.
D’après une étude de l’INSEE et de l’OREF3, les métiers qui auront les besoins de renouvellement les plus importants en Alsace seront les métiers de techniciens et de cadres administratifs et comptables, d’employés administratifs, d’infirmières, sages‐femmes, assistantes maternelles et d’aides‐soignants, les métiers du commerce, les ouvriers qualifiés des industries de process, les aides à domicile et employés de maison.
Des niveaux de qualifications toujours plus élevés
Quel que soit le domaine de formation, l’insertion professionnelle dépend pour beaucoup de la conjoncture économique et de plus en plus du niveau de diplôme et de la qualification.
Une étude du CEDEFOP4 prévoit qu’entre 2000 et 2020, les besoins en personnes hautement qualifiées vont fortement augmenter alors que les besoins en personnes peu qualifiées diminueront dans des proportions similaires.
II‐ Les points sensibles
Un certain nombre de points peuvent être jugés sensibles, soit parce qu’ils représentent une faiblesse régionale soit parce qu’ils sont au cœur de l’actualité. Certains méritent une attention toute particulière.
Le niveau des formés en Alsace
Il apparaît que les élèves français sont distancés au niveau mondial en termes de performances en lecture, mathématiques ou sciences (Enquête PISA). De plus, la part de jeunes en difficultés de lecture (9,5% en Alsace) est préoccupante quand on connait l’importance de la maîtrise de ce savoir pour une insertion sociale et professionnelle réussie.
En outre, un nombre important d’élèves continue à quitter le système scolaire sans diplôme du secondaire. Les sorties sans qualification sont un autre sujet sensible, d’autant plus que les prévisions concernant l’emploi des personnes peu qualifiées sont mauvaises. En Alsace 6,4% des jeunes quittent le système éducatif sans aucune qualification (5,6% en moyenne nationale). Ce taux est identique à celui enregistré en 2000, alors qu’en France il a diminué de 1,3 point.
L’Alsace avec 64,5% de bacheliers dans une génération se place au 14ème rang des 22 régions françaises.
L’apprentissage en Alsace En 1976, l’Alsace représentait 5,6% des apprentis en France. Cette part a diminué par la suite, puisque l’apprentissage a été fortement développé dans les autres régions.
3 « D’ici 2020, 31% des actifs en fin de carrière » INSEE – OREF Chiffres pour l’Alsace n°5 Octobre 2009 4 « Quelle offre de compétences pour l’EUROPE de demain ? » CEDEFOP – Prévisions à moyen terme jusqu’en 2020
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Si l’Alsace ne représente plus aujourd’hui que 3,5% de l’ensemble des apprentis en France, elle n’en demeure pas moins un terrain privilégié pour l’apprentissage avec un réseau de formation particulièrement dense et diversifié et une progression des effectifs de 46% entre 1976 et 2009. Il devrait plus particulièrement poursuivre sa progression sur les niveaux supérieurs.
L’insertion professionnelle des jeunes Bien que le domaine de formation ne soit pas le facteur principal d’insertion professionnelle, quelques différences apparaissent : les formations du commerce ‐ vente, des spécialités de la gestion et de l’accueil ‐ hôtellerie ‐ tourisme par exemple, forment de nombreux jeunes et leurs effectifs sont en croissance, mais elles enregistrent des taux d’insertion professionnelle inférieurs à la moyenne sur les trois dernières années. Une attention particulière devrait être portée aux flux de formation à contenir et à ceux qui mériteraient d’être développés.
La relation offre demande d’emploi en Alsace Les tensions du marché du travail résultant de la confrontation des offres et demandes constituent un point sensible qui mérite un suivi attentif. Il apparaît que le niveau de qualification des demandeurs d’emploi ne correspond pas toujours aux attentes des employeurs, ou que la faible part d’offres d’emploi proposant un contrat durable dans un secteur peut être dissuasive pour le demandeur d’emploi.
La Formation Professionnelle continue Les périodes de chômage entraînent une forte mobilité professionnelle et des besoins de formation importants si la qualification exigée est différente. Or, il apparait que les publics nécessitant le plus une formation professionnelle continue sont ceux pour qui l’accès est le plus faible (24% des non diplômés accèdent à la formation contre 64% des niveaux Bac+3 et supérieurs).5
Les territoires prioritaires Deux territoires emploi‐formation méritent une attention toute particulière du fait du faible niveau de formation de leurs résidents : il s’agit de l’Alsace du Sud et de Strasbourg avec respectivement 28,0% et 28,7% de « 15‐24 ans» non scolarisés de niveau infra V de formation et 28,9% et 24,7% de « 15‐64 ans» non scolarisés de niveau infra V de formation.
L’économie verte en Alsace Onze des 24 secteurs centraux de l’économie verte sont plutôt bien représentés localement avec un poids supérieur à 3,1% des effectifs français. Si pour certains des 13 secteurs sous‐représentés, les raisons semblent évidentes (construction et maintenance de navires), pour d’autres, comme la gestion et la collecte des déchets (dangereux et non dangereux), ainsi que le traitement et l’assainissement de l’eau, la question mérite interrogation.
Les effectifs salariés des secteurs de l’économie verte augmentent plus faiblement en Alsace (+56% depuis 1993) que dans le reste de la France (+65%). Fin 2009, on dénombre 979 demandeurs d’emploi inscrits sur des « métiers verts » avec un niveau de formation global assez faible (74% de niveau V ou infra V de formation). La durabilité des offres sur ces métiers est également faible : 23% concernaient des emplois de plus de 6 mois.
Pour en savoir plus : cf. « Emploi et formation en Alsace – Bilans et perspectives » OREF 2011 www.oref‐alsace.org
5 « La formation professionnelle des demandeurs d’emploi » février 2010 Rapport Marx – Secrétariat d’Etat à l’emploi, Inspection générale des affaires
sociales.
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Préparer demain : le développement des diagnostics et des démarches de prospective à l’échelle du Rhin supérieur
La prospective est un exercice concerté qui s’emploie à clarifier les futurs possibles. Il s’agit ainsi de :
‐ s’appuyer tout d’abord sur un diagnostic, à construire et à partager ;
‐ définir ensuite des scénarii à long terme, idéalement pas plus de trois ;
‐ à partir d’un scénario privilégié, construire un plan d’actions qui en favorisera la réalisation.
Si la première phase de cet exercice comporte une importante partie statistique et le choix d’indicateurs structurants, il faut être conscient que la suite de l’exercice relève d’un choix essentiel :
‐ Quel futur voulons‐nous ?
‐ Quels sont les moyens que nous sommes prêts à mettre en œuvre pour y parvenir ?
La prospective ne peut donc être confondue avec une prévision où l’on s’emploierait à réduire le futur au prévisible, simple prolongement des tendances actuelles, alors que nous vivons dans un contexte de ruptures où les évolutions se révèlent et se succèdent sur une échelle de temps de plus en plus courte.
Les travaux qui seront développés en Alsace s’inscriront dans le prolongement des analyses sectorielles que l’OREF a réalisées en partenariat avec les branches professionnelles. De nouvelles analyses telles que « Les Emplois et métiers de l’économie verte » et « Les services à la personne » complèteront les diagnostics effectués.
Dans la continuité de ces diagnostics partagés, l’OREF engagera dès 2011 une démarche de prospective des métiers et des qualifications. Toutefois, ces travaux n’ont de sens que s’ils sont effectués en concertation étroite avec les branches professionnelles et avec l’objectif de conduire à des résultats opérationnels.
Ceci suppose, en toute logique, d’inscrire ces travaux dans le cadre d’intervention des contrats d’objectifs. Ces contrats, dont les plans d’actions témoignent d’ores et déjà d’une volonté politique concertée sur l’offre de formation, acquerront ainsi une nouvelle dimension grâce à cet éclairage prospectif.
L’OREF et ses partenaires s’appuieront plus particulièrement sur :
‐ les travaux du Centre d’Analyse Stratégique (CAS)
‐ ceux des Observatoires Prospectifs des Métiers et des Qualifications (OPMQ)
‐ l’ensemble de la production réalisée au niveau régional sur le champ emploi‐formation
Le Centre d’Analyse Stratégique (CAS)
Le Centre d’Analyse Stratégique, service rattaché au Premier Ministre, a publié en 2007 une « Prospective des Métiers et des Qualifications à l’horizon 2015 ».
La prospective des métiers et qualifications (PMQ) est un exercice complexe et difficile, qui implique toute une construction théorique et technique : constitution de bases de données, choix d’hypothèses macroéconomiques, hypothèses sur les modalités de fonctionnement du marché du travail, voire d’hypothèses plus qualitatives, s’agissant notamment de l’évolution des qualifications.
Ces travaux, d’une durée de 3 à 4 ans, ont été reconduits en 2008 pour traiter de l’horizon 2020.
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Au sein du CAS, le groupe interministériel et pluriannuel de prospective des métiers et des qualifications réunit, outre la DARES et la DEPP qui produisent directement des éléments de modélisation statistique, l’INSEE, le CEREQ , Pôle Emploi…
En 2011 l’exercice de prospective des métiers et qualifications se poursuit avec des travaux sur des projections d’emplois par métier et de départs en fin de carrière (les conclusions définitives seront rendues en 2012).
Dans ce cadre seront abordées la question de la mobilité des seniors, celle du marché du travail des femmes et celle de l’immigration et des métiers en tension.
Seront également produits des travaux sur le marché du travail des jeunes à l’horizon 2020 et l’actualisation de la note annuelle sur les métiers.
Il convient de souligner que les travaux du CAS prennent en compte le contexte européen avec les travaux menés à cette échelle par le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) et intègrent également les objectifs de la Stratégie Europe 2020.
Enfin, le lancement en 2011 de travaux d’appui méthodologique à la prospective régionale et à la prospective sectorielle a pour objectif la production d’un recueil méthodologique non normatif qui pourra contribuer aux « bonnes pratiques » en ce domaine.
Les Observatoires Prospectifs des Métiers et des Qualifications (OPMQ)
La création de ces Observatoires a été décidée par les partenaires sociaux dans le cadre de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 5 décembre 2003.
L’ANI du 7 janvier 2009, qui a réaffirmé l’utilité de ces Observatoires tout en invitant au développement et à la synergie de leurs travaux, apporte également les précisions suivantes dans son article 29 :
« Les observatoires prospectifs des métiers et qualifications sont mis en place par les branches professionnelles ou dans le cadre de regroupements de branches professionnelles par voie d’accord.
Cet accord prévoit la composition, le rôle et les missions d’un comité paritaire de pilotage de l’observatoire, ainsi que des modalités de participation des représentants des organisations représentatives de salariés et d’employeurs à ce comité. Il détermine également les modalités de l’examen périodique de l’évolution quantitative et qualitative des secteurs d’activité, de l’emploi, des métiers et des qualifications par les CPNE.
Afin de favoriser des travaux à caractère territorial, il peut en outre prévoir que des travaux d’observation à un niveau régional ou territorial puissent être confiés, dans le cadre d’une délégation formelle, à un autre OPCA que celui de la branche ou des branches concernées, notamment interprofessionnel, ou par convention à un observatoire régional de l’emploi et de la formation (OREF) ou à toute autre instance appropriée. »
De telles conventions pourraient ainsi permettre de définir les conditions tant matérielles que financières de mise en œuvre de ces travaux.
Au terme d’un état des lieux approfondi présenté le 12 mai 2011, le CEREQ a recensé 126 Observatoires Prospectifs des Métiers et des Qualifications. (La parution de cette étude est annoncée pour juin 2011)
Bien que la production de diagnostics partagés génère à elle seule bien des difficultés, un Observatoire sur deux déclare avoir réalisé ou engagé des travaux prospectifs qui sont principalement de deux natures :
‐ « les études métiers, dont bon nombre comporte une partie prospective sur le devenir des
métiers et l'anticipation des besoins en compétences ;
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 15
‐ les études prospectives proprement dites, qui portent sur la prospective du secteur, pour
identifier les facteurs d'impact sur l'activité et les métiers à moyen terme, avec ou sans
scénarios socio‐économiques, avec ou sans projections d'emplois, de départs en fin de
carrière et de besoins en recrutements. »
Les études réalisées au niveau régional sur le champ emploi‐formation
L’OREF poursuivra les études en partenariat avec l’INSEE pour approfondir certaines thématiques (« Les frontaliers », « Les mobilités professionnelles », « L’emploi public »…) et assurer un suivi d’éléments‐clés tels ceux concernant les « formes particulières d’emploi ».
De même, les enquêtes sur l’insertion professionnelle des élèves, apprentis et stagiaires de la formation professionnelle continue à l’issue de leur formation continueront d’être mobilisées pour mieux apprécier la relation formation‐emploi.
L’approche territoriale fera également l’objet d’un bilan annuel par l’OREF, tant au niveau régional qu’au niveau des Territoires Emploi‐Formation, véritables aires de projet pour une approche pluriannuelle de l’évolution de l’offre de formation initiale et continue.
Enfin, les analyses et bilans effectués par la CRCI et la CMA, de même que par les MEF serviront très opportunément à mieux appréhender les évolutions nécessaires et souhaitées relatives à l’offre de formation.
Passer de l’analyse et de la prospective à l’action
L’ensemble de ces éléments de conjoncture et de prospective, toutes ces analyses et ces indicateurs, rassemblés sous la forme de tableaux de bord et de plan d’actions, aussi pertinents et instructifs soient‐ils, n’ont qu’un intérêt limité s’ils ne sont pas traduits en actions par des acteurs décidés à conjuguer leurs efforts et leurs moyens pour assurer une meilleure insertion ou réinsertion professionnelle aux jeunes et aux adultes tout en répondant aux besoins du marché du travail.
La mobilisation des partenaires dans le cadre des contrats d’objectifs et le suivi annuel de ces actions constitue une première réponse.
Il est proposé de compléter notre intervention par :
‐ des Rencontres transfrontalières
‐ un Forum biennal sur la prospective des métiers et des qualifications
Les Rencontres transfrontalières rassembleraient deux à trois fois par an les acteurs de l’emploi et de la formation.
Il s’agira de partager les informations disponibles les plus récentes, exposer les éléments clés de diagnostics et de prospective, et exprimer les besoins du marché du travail de part et d’autre du Rhin supérieur.
Les stratégies envisagées pour y répondre feront l’objet de projets d’actions concertées et mobiliseront plus particulièrement les dispositifs de formation professionnelle continue.
Les informations et les outils nécessaires existent déjà pour la plupart ; il convient à présent de les rassembler et les confronter, dans un dialogue ouvert et un cadre opérationnel.
A cette fin, une charte de coopération sera signée avec tous les acteurs concernés par les questions de l'emploi et de la formation, qu'ils soient français, suisses, ou allemands.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 16
Un Forum biennal sur la prospective des métiers et des qualifications permettrait non seulement de communiquer plus efficacement sur les travaux réalisés et les informations disponibles, mais encore d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Ce Forum pourrait associer différents niveaux :
‐ européen, par les travaux du CEDEFOP
‐ transfrontalier, avec un rendu des Rencontres transfrontalières (cf. ci‐dessus)
‐ national, à travers les productions du Centre d’Analyse Stratégique
‐ interrégional, avec la participation d’acteurs d’autres régions, témoignant de leurs initiatives et bonnes pratiques
‐ régional, avec les branches professionnels et les acteurs de l’emploi et de la formation
‐ territorial, avec la participation des MEF
Tous ces éléments (diagnostics sectoriels, travaux du CAS et des Observatoires prospectifs des métiers et des qualifications, études réalisées au niveau régional …) soulignent combien ce ne sont pas les données qui font le plus défaut, mais bien les conclusions opérationnelles et concertées à en tirer.
L’importance des contrats d’objectifs avec les branches professionnelles doit être réaffirmée comme élément essentiel d’anticipation des besoins de formation et d’action sur l’offre de formation. Les rencontres transfrontalières et le Forum biennal sur la prospective des métiers et de qualifications en constitueront d’efficaces outils complémentaires.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 17
Principes généraux
1. Rappel législatif et réglementaire. La loi relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie n°2009‐1437 du 24 novembre 2009, vise à rénover le système de formation professionnelle par l’amélioration de son efficacité et de sa lisibilité et par la réduction des inégalités d’accès à la formation professionnelle. Parmi les principales nouveautés introduites par la loi, le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP) se situe dans son Titre VIII et Article 57. La loi confère ainsi un caractère contractuel à l’ancien « Plan Régional de Développement des Formations » (PRDF) qui prend la dénomination de Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP), devient prescriptif et fait l’objet d’une triple signature : Autorités Académiques (Recteur et DRAAF), Préfet de Région et Président du Conseil Régional. Il concerne l’ensemble des filières de formation initiale et continue, et porte sur l’ensemble du territoire régional avec une possibilité de déclinaisons par bassins d’emploi. L’objet du CPRDFP est de :
- définir une programmation à moyen terme des actions de formation professionnelle 6des jeunes et des adultes ;
- assurer un développement cohérent de l’ensemble des filières de formation en favorisant l’accès équilibré des femmes et des hommes à chacune de ces filières ;
- prévoir des actions d’information et de formation destinées à favoriser l’insertion sociale ;
- définir les priorités relatives à l’information, à l’orientation et à la Validation des Acquis de l’Expérience. Le périmètre du CPRDFP est large
Pour sa partie consacrée aux jeunes, le CPRDFP doit couvrir l'ensemble des filières de formation des jeunes préparant l'accès à l'emploi et veiller à assurer une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans ces filières de formation professionnelle. Il doit inclure le cycle d'enseignement professionnel initial dispensé par les établissements d'enseignement artistique. Il vaut schéma prévisionnel d'apprentissage (cf objectif transversal 6), schéma régional des formations sociales et schéma régional des formations sanitaires (cf. objectifs transversaux et fiche priorités sectorielles n°18 et annexe 5 ).
Pour sa partie consacrée aux adultes, il doit couvrir l'ensemble des actions de formation professionnelle visant à favoriser l'accès, le maintien et le retour à l'emploi.
Son élaboration a été conduite par la Région
Le CPRDFP est élaboré par la Région au sein du Comité de Coordination Régional Emploi et Formation Professionnelle (CCREFP) sur la base des documents d'orientation présentés par le Président du Conseil Régional, le représentant de l'Etat dans la région, les autorités académiques et les organisations
6 Les quatre voies de formation entendues ici sont : l'apprentissage, la formation professionnelle initiale sous statut scolaire, la formation professionnelle continue, et la formation professionnelle continue en alternance.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 18
d'employeurs et de salariés. Le Comité procède à une concertation avec les collectivités territoriales concernées, Pôle Emploi et des représentants d’organisme de Formation Professionnelle.
Le CPRDFP est conclu pour une durée de 4 ans. Il est signé par le Président du Conseil Régional au nom de la Région après consultation des Départements et adoption par le Conseil Régional, par le représentant de l'Etat dans la région au nom de l'Etat et par les Autorités Académiques, Rectorat et Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.
Sa mise en œuvre est prévue dans le cadre de conventions d’application
Des conventions annuelles d'application préciseront, pour l'Etat et la Région, la programmation et les financements des actions. Elles seront signées par le Président du Conseil Régional, le représentant de l'Etat dans la région ainsi que, selon leur champ d'application, par les divers acteurs concernés.
L'Etat, une ou plusieurs Régions, une ou plusieurs organisations représentatives des milieux socioprofessionnels et, le cas échéant, Pôle emploi, pourront conclure des contrats fixant des objectifs de développement coordonné des différentes voies de formation professionnelle, notamment de formation professionnelle alternée et de financement des formations des demandeurs d'emploi. Ces contrats d'objectifs pourront être annuels ou pluriannuels. Les Chambres de Métiers, les Chambres de Commerce et d’Industrie et les Chambres d'Agriculture pourront être associées aux contrats d'objectifs.
La Région arrêtera annuellement un Programme Régional d'Apprentissage et un Programme de Formation Professionnelle Continue.
Une démarche de suivi et d’évaluation
Le suivi et l’évaluation de ce Contrat de Plan sont assurés au sein du CCREFP selon des modalités définies par le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie.
2. L’élaboration du CPRDFP en Alsace
De la stratégie régionale de développement de la formation professionnelle au CPRDFP.
Le Conseil Régional d’Alsace a adopté le 20 novembre 2009, une stratégie régionale de développement de la formation professionnelle dont les éléments de bilan constituent une contribution au présent CPRDFP. Structurée autour de 6 objectifs et de 21 actions, cette stratégie a compté plus de 140 actions ou groupe d’actions, liés à l’orientation ou à la formation, sur les 245 adoptés par la collectivité régionale en 13 mois de fonctionnement.
L’objectif 1 « accompagnement et information sur les formations et les métiers dans l’orientation tout au long de la vie », a permis de structurer un réseau d’interlocuteurs régionaux, chargés d’animer les acteurs territoriaux. Il a conduit à l’émergence de 11 Points Conseils Territoriaux chargés d’informer et d’accompagner notamment des salariés désireux de se former.
Les actions relatives à l’objectif 2, « rapprocher les projets professionnels personnels de la réalité économique, ont permis d’innover, qu’il s’agisse de projets destinés aux « décrocheurs » ou à des demandeurs d’emploi très éloignés de monde du travail. 2462 jeunes ont rejoint de telles actions.
L’objectif 3 « favoriser l’égalité des chances » a particulièrement concerné les personnes en situation d’illettrisme pour lesquelles 696 places ont été ouvertes en un an.
L’objectif 4 « connaître les besoins en compétences actuels et futurs » a été réalisé par l’OREF, qui a produit des analyses sectorielles (17 secteurs professionnels analysés) et territoriales (6 zones emploi‐formation). En mars 2011, dans la perspective du CPRDFP, l’OREF a initié un important travail intitulé : Emploi‐formation en Alsace « bilans et perspectives ».
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L’objectif 5 « renforcer l’offre de services dans les territoires » est celui qui a donné lieu au plus grand nombre d’actions. Elles ont visé notamment les salariés fragilisés, ainsi que des demandeurs d’emploi pour répondre à des besoins spécifiques d’entreprises, en amont d’un recrutement.
Enfin l’objectif 6 « développer des modalités permettant d’améliorer la qualité de la formation » a largement concerné l’apprentissage et une démarche qualitative conduite avec les centres de Formation d’Apprentis.
Il a vu également le développement de l’apprentissage transfrontalier.
La formation à distance a faiblement démarré en formation professionnelle continue.
Le rôle du CCREFP et l’audition des contributions
La concertation avec les acteurs régionaux de l’emploi et de la formation s’est inscrite dans le cadre du Comité de Coordination Régional Emploi et Formation Professionnelle (CCREFP). Plusieurs réunions ont permis aux différents partenaires d’exprimer leurs priorités, l’ensemble prenant appui sur un important travail d’évaluation et d’expertise technique.
Les commissions CPRDFP du CCREFP ont été réunies à différentes reprises :
Le 3 février, les partenaires sociaux ont présenté leur contribution réalisée au sein de la COPIRE Alsace ainsi que les chambres consulaires (Chambre de Commerce et d’Industrie Alsace, Chambre de Métiers d’Alsace et la Chambre d’Agriculture) ;
Le 16 février, l’OREF Alsace a exposé son diagnostic sur l’« Emploi et la formation en Alsace : bilans et perspectives », avant que le Conseil National de la Formation Professionnelle Tout au Long de la Vie (CNFPTLV) ne fasse le point sur ses travaux nationaux (tableaux de bords financiers de la formation),
Le 8 mars, les services régionaux de l’Etat (DIRECCTE, DRAAF, DRJSCS) ont dévoilé les priorités qu’ils souhaitent voir figurer dans le CPRDFP, ainsi que le Rectorat.
Le 23 mars, les Conseils Généraux ont précisé leurs attentes en matière de formation et d’insertion. Ce même jour, la Région Alsace a détaillé, d’une part, le bilan de la Stratégie Régionale de Développement de la Formation Professionnelle, d’autre part, le projet de plan détaillé du CPRDFP avec une déclinaison en priorités transversales et sectorielles.
Le 5 mai, une réunion spécifique « orientation tout au long de la vie », a permis d’auditionner les services académiques d’orientation et d’entendre les membres du CCREFP sur leurs attentes en la matière.
Le projet final du CPRDFP a été présenté à la commission CPRDFP du CCREFP du 25 mai 2011.
Les autres contributions
Le 31 janvier 2011, la Région a accueilli les Branches Professionnelles signataires de contrats d’objectifs afin d’évoquer, avec eux, les modalités de travail et le calendrier. Leur contribution au Contrat de Plan s’est notamment appuyée sur le « recueil des besoins en compétences des entreprises » de leurs secteurs. Ces éléments ont permis d’élaborer « les priorités sectorielles » qui constituent une partie essentielle du CPRDFP.
Outre les contributions présentées en CCREFP, d’autres contributions ont été transmises à la Région par l’AGEFIPH, les organismes de formation du travail social et éducatif d’Alsace et la DRAC.
L’avis du CESER Alsace
Pour sa part, le CESER Alsace a auditionné plusieurs partenaires dont la Région Alsace, le 1er avril 2011. Il a adopté un avis en séance plénière du 6 mai 2011. Celui‐ci commente le projet de plan détaillé du CPRDFP et fixe trois priorités essentielles :
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s’imposer une démarche prospective,
repenser l’orientation et l’accompagnement,
qualifier, développer les compétences,
Cet avis a été transmis à la Région Alsace, les principales recommandations du CESER ont donc pu être prises en compte dans le CPRDFP avant la fin des travaux d’élaboration.
Le pilotage régional
Les élus du Conseil Régional d’Alsace ont été associés aux travaux du CPRDFP. Ils se sont réunis à plusieurs reprises, en comité de pilotage et en commissions thématiques, afin de formuler leurs propositions et de valider les différentes étapes de réalisation du plan.
Le CPRDFP a été adopté par le Conseil Régional d’Alsace réuni en séance plénière, le 24 juin 2011. La signature du CPRDFP par le Préfet de Région, le Recteur de l’Académie de Strasbourg, le Directeur Régional de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt, et le Président du Conseil Régional d’Alsace a eu lieu le même jour ; l’élaboration des conventions annuelles d’application qui précisent la programmation et les financements des actions, en cohérence avec les autres supports contractuels, est réalisée au second semestre 2011.
3. Articulation avec les autres schémas. Le CPRDFP est en cohérence avec les orientations définies par différents schémas et conventions. ‐ Stratégie Régionale de l’Innovation (SRI) ‐ Schémas régionaux des formations sanitaires sociales 2007‐2011 ‐ Projet Régional de l’Enseignement Agricole 2009‐2014 ‐ Les Engagements de Développement de l’Emploi et des Compétences (EDEC) ‐ Projet d’Académie 2011‐2015 ‐ Plan Régional d’Insertion des Travailleurs Handicapés (PRITH)
4. Pilotage et mise en œuvre du CPRDFP.
Le pilotage stratégique régional est confié aux signataires du CPRDFP.
Ils se réunissent trois fois par an, et aura pour objectifs :
de déterminer les objectifs prioritaires pour chaque semestre à venir,
d’identifier les moyens pour faciliter la mise en œuvre de ces objectifs,
de proposer la mise en place de groupes techniques opérationnels en fonction des priorités.
La Région est chargée de l’organisation de ces travaux.
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Le suivi de la mise en œuvre est réalisé dans le cadre du CCREFP.
La commission CPRDFP du CCREFP est réunie semestriellement. Elle :
est informée des objectifs prioritaires définis par le comité de pilotage,
apporte son expertise sur les réalisations et axes d’amélioration,
détermine chaque année, les objectifs sur lesquels doit porter l’évaluation,
est destinataire de la synthèse annuelle, qui récapitule l’état d’avancement du CPRDFP.
L’animation de cette commission est confiée à la Présidente de la Commission Formation Professionnelle Continue de la Région Alsace.
Le Président de la Commission Formation du CESER Alsace sera systématiquement associé aux travaux du CCREFP.
5. Suivi et évaluation.
L’évaluation du CPRDFP s’appuie sur les conclusions du rapport du Conseil National de la Formation Professionnelle Tout au Long de la Vie (CNFPTLV) du 8 avril 2011, en étant notamment concomitante à sa mise en œuvre (« chemin faisant »).
Le suivi et l’évaluation du Contrat de Plan Régional sera réalisé dans le cadre du CCREFP, selon les modalités suivantes :
présentation des tableaux de bord de suivi (deux fois par an),
organisation d’une journée régionale annuelle associant l’ensemble des acteurs ayant contribué à la mise en œuvre des objectifs,
bilan à mi‐parcours (fin 2012),
bilan détaillé réalisé par un prestataire extérieur (2014).
Les tableaux de bord réalisés seront publiés sur le portail consacré au CPRDFP. Annuellement, un « portrait régional de la formation en Alsace » sera proposé par le CNFPTLV et présenté en CCREFP.
6. Conventions de mise en œuvre.
Des conventions annuelles d'application préciseront, pour l'Etat et la Région, la programmation et les financements des actions. Elles seront signées par le Président du Conseil Régional, le représentant de l'Etat en région ainsi que, selon leur champ d'application, par les divers acteurs concernés. Notamment relevés ici : Contrat d’Objectifs et de Moyens pour l’Apprentissage en Alsace (COMAA 2011‐ 2015), Charte pour l’animation d’un service public de l’orientation en Alsace, convention Région Alsace – Pôle Emploi ‐ DIRECCTE, Accord‐cadre relatif au décrochage, convention Région Etat sur les objectifs des missions locales, contrats d’objectifs avec les organisations professionnelles, Accord‐cadre Région‐Etat‐partenaires sociaux (renouvellement de l’accord‐cadre du 29 octobre 2007)… .
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Première partie : les objectifs transversaux
Précisions de lecture
Trois enjeux ont été définis : chacun identifie une priorité stratégique, et cible des objectifs opérationnels.
Ces quinze objectifs sont déclinés de la manière suivante :
Contexte : état des lieux ; mise en évidence des perspectives et des axes à investir,
Leviers pour agir : accords impliquant des partenaires institutionnels, pour des durées souvent pluriannuelles (schémas, conventions, et toute autre contractualisation, …) qui structurent l’ensemble des actions liées à l’objectif. (dimension stratégique et politique),
Modalités de mise en œuvre : outils opérationnels (dispositifs, programmes, groupes de travail ou personnes ressources, …,) ‐ dimension technique,
Résultats attendus : réalisations auxquelles doivent mener les actions entreprises,
Publics cibles : publics concernés prioritairement de l’objectif,
Pilote : le ou les acteurs en charge du pilotage et de l’animation de l’objectif,
Acteurs associés : partenaires également impliqués dans l’objectif,
Financeurs : financeurs des dispositifs,
Indicateurs/Evaluation : items quantitatifs et/ou qualitatif permettant d’évaluer l’objectif.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 23
Enjeu 1 : S’orienter tout au long de la vie : quelques repères
97 lycées, dont 72 publics, 20 privés et 5 agricoles forment près de 70 000 élèves (rentrée 2009).
28% d’entrent eux suivent une formation professionnelle.
Les 12 missions locales accompagnent plus de 24 000 jeunes dans leurs parcours professionnels (chiffres de 2010).
L’Alsace compte en 2009, près de 68 000 étudiants.
74 % d’entre eux sont à l’université. Les 11 CIO d’Alsace ont proposé 81 828 actions (entretiens, réunions d’information, bilans,…) à 64 643 bénéficiaires au cours de l’année 2009‐2010.
Pôle Emploi Alsace met à disposition des demandeurs d’emploi, 21 lieux d’accueil.
En mars 2011, l’Alsace comptait 110 877 personnes à la recherche d’un emploi.
En 2010, 1 700 personnes ont été accueillies dans un des onze Points Conseils Territoriaux.
65 % sont des salariés.
54% ont été orientés vers une démarche de VAE.
Le Fongecif Alsace a accueilli dans un de six lieux de permanence, 4 479 salariés en 2010 (réunions d’information, ateliers, entretiens, ….). 834 bilans de compétence ont été financés en 2009.
En 2010, 459 demandeurs d’emploi, majoritairement âgés de moins de 25 ans, ont suivi une action d’« Approche de la vie professionnelle » qui contribue à la définition d’un projet professionnel.
1046 jeunes ont suivi un « atelier d’orientation » financé par la Région Alsace, réalisé par les missions locales alsaciennes 851 jeunes ont bénéficié d’un
« bilan jeunes » en 2010, prescrit par les missions locales alsaciennes.
19 PIJ et BIJ accueillent 30 000 demandes d'information par an, sur l'ensemble du territoire et 12 000 jeunes, à la fois dans le cadre de leurs structures et lors des 49 événements organisés annuellement.
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Enjeu 1 : S’orienter tout au long de la vie.
Priorité de l’enjeu 1 Coordonner les réseaux de l’Accueil Information Orientation
Accompagnement (AIOA)
« Vers un nouveau service public régional de l’orientation ! »
Contexte
En Alsace, on peut évaluer à près de 200, les lieux d’accueil, d’information et d’orientation, portés par une douzaine de réseaux différents. Il convient de noter que les prestations qu’ils proposent sont de natures différentes et qu’il faut distinguer l’information sur les métiers, de l’orientation qui doit davantage porter sur l’individu lui‐même, ses aspirations et ses aptitudes. L’enjeu de « l’orientation tout au long de la vie » nécessite l’émergence d’une nouvelle cohérence entre les réseaux de l’AIO, tout en tenant compte des publics et situations spécifiques. En effet, la mise en œuvre de l’orientation tout au long de la vie doit notamment tenir compte de la distinction entre le public en formation initiale ‐ les élèves, les apprentis, les étudiants et leur famille ‐ et les adultes, déjà insérés ou non dans le monde du travail. Cela signifie à la fois s’ouvrir aux perspectives afin de connaître l’environnement des métiers et des formations, et à la fois construire progressivement un parcours de formation et d’insertion.
Ainsi, l’orientation tout au long de la vie s’appuie sur un processus que le CPRDFP doit contribuer à faciliter grâce à :
l’élaboration d’un parcours individuel et personnel,
l’accès aux informations et aux connaissances relatives aux métiers et aux formations, notamment quant à leurs évolutions et liens avec les réalités économiques,
une démarche active, voire éducative, afin de responsabiliser la personne dans des choix éclairés,
des professionnels à l’écoute et compétents pour répondre aux interrogations individuelles,
la conservation et l’enrichissement des acquis et des compétences dans un livret ou passeport personnel.
L’Alsace dispose de structures et de professionnels compétents pour développer les services attendus en matière d’accompagnement de l’orientation. La priorité visant à coordonner ces réseaux doit tenir compte à la fois du cadre législatif en vigueur et des observations et suggestions exprimées par l’ensemble des acteurs. La coordination des réseaux fait l’objet du décret no 2011‐487 du 4 mai 2011 portant application de l’article L. 6111‐5 du code du travail pour la mise en œuvre du service public de l’orientation tout au long de la vie et création du label national « Orientation pour tous ‐ pôle information et orientation sur les formations et les métiers ».
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Trois types de conventions complémentaires, contribuent à la réalisation de cette priorité :
1. Une charte vient préciser les modalités de concertation entre les acteurs régionaux de l’orientation pour
tout public : Etat, Autorités Académiques (Rectorat, DRAAF), Chambres consulaires, Pôle emploi,
partenaires sociaux (Fongecif), Région Alsace. Elle porte sur la gouvernance stratégique et l’organisation
opérationnelle sur les territoires. Elle précise également une déclinaison concrète des services à rendre
dans une perspective d’orientation tout au long de la vie. Un Conseil d’Orientation d’Alsace associe les
partenaires sociaux à l’élaboration de propositions.
2. La convention entre l’Etat, la Région et Pôle emploi favorise également les coordinations des moyens et
la définition d’objectifs partagés au bénéfice des demandeurs d’emploi et des actifs.
3. La convention pluriannuelle DIRECCTE ‐ Pôle Emploi‐Région Alsace précise le partenariat et le pilotage
des missions locales. Des chartes régionales de développement (2011‐2014) du réseau des missions
locales sont conclues entre la Région Alsace et chaque structure.
Ce qui conduit à :
Une gouvernance régionale et des animations territoriales.
Une meilleure visibilité des acteurs de l’orientation (prestations, rôle, et spécificités)
Des précisions quant aux services à rendre aux publics :
o Aider à construire et réaliser un projet professionnel,
o Veiller à l’information exhaustive et neutre sur les métiers et voies de formation,
o Proposer des événements dynamiques sur les métiers et les entreprises,
o Faciliter les rencontres avec des professionnels.
Une mise en cohérence de l'existant et la mutualisation des prestations pour une prise en compte individualisée des projets
L’évaluation et l’essaimage de bonnes pratiques.
Quatre objectifs précisent la mise en œuvre de l'enjeu 1 :
Objectif 1 Mettre à disposition, des outils et des informations utiles
Objectif 2 Fédérer autour des démarches d’orientation
Objectif 3 Valoriser toutes les voies de formation professionnelle pour favoriser l'égalité des chances
Objectif 4 Personnaliser les démarches et les réponses
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Enjeu 1 S’orienter tout au long de la vie.
Objectif 1 Mettre à disposition des outils et des informations utiles
« Pouvoir s’informer pour mieux choisir ! »
Contexte
Faire un choix d’orientation nécessite pour les individus, de disposer d’outils adaptés aux questions, aux situations et au niveau d’avancée de la réflexion. Entre le « flou » des personnes qui ont des difficultés à se projeter dans leur avenir professionnel, et celles qui ont un simple besoin d’information pour concrétiser leur projet, il existe une nombreuse palette de situations.
Les outils en réalité sont nombreux : sites internet, plaquettes sectorielles, guides, témoignages de parcours, forums et salons, portes ouvertes, stages, ateliers d’orientation, les fiches métiers, …,
Il s’agit d’identifier ceux qui sont les plus utiles en fonction des situations individuelles, et notamment de proposer des informations sur les métiers, leurs réalités économiques et les tendances.
Leviers pour agir
Procédures de labellisation dans le cadre du Service Public de l’Orientation.
Charte régionale pour un Service Public de l’Orientation en Alsace, cosignée par les acteurs régionaux de l’information et de l’orientation.
Projet régional pour la jeunesse adopté par le Conseil Régional d’Alsace.
les contrats d’objectifs avec les organisations professionnelles, et particulièrement, les axes liés à l’orientation,
les travaux de l'OREF,
les observatoires de branches
Etudes et analyses de Pôle emploi.
Modalités de mise en œuvre
Etablir un catalogue ou un moyen de mutualiser l’ensemble des outils : créer un espace ressource (annuaire, site,…) qui permet de visualiser les différents outils, contacts et moyens existants.
Construire de nouveaux outils qui précisent l’évolution prévisible des métiers et leur tendance en matière d’accès à l’emploi.
Renforcer la cohérence territoriale et l’élaboration de programmes territoriaux d’information et d’orientation.
Résultats attendus
Une plus grande autonomie des personnes pour faire leurs choix professionnels à différents moments de leur parcours, grâce à la mise à leur disposition d’outils adaptés,
L’élaboration de projets professionnels réalistes et satisfaisants pour l’individu,
Un élargissement des choix d’orientation pour une meilleure mixité des emplois et une plus grande capacité à s’insérer,
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Une mixité renforcée dans les effectifs en formation,
Une meilleure visibilité des métiers, y compris ceux qui sont mal repérés, et un meilleur équilibre dans les sections de formation.
Publics cibles
Dans une perspective d’orientation tout au long de la vie, l’ensemble des publics est potentiellement concerné.
Pilotage stratégique : Rectorat (SAIO, ONISEP)‐ Région Alsace.
Acteurs associés : DRAAF, DIRECCTE, DRJSCS, partenaires sociaux, Chambres consulaires, branches professionnelles, Pôle emploi, Fongecif, Maisons de l’Emploi et de la Formation (MEF),…
Financeurs : Education nationale, Région Alsace, chambres consulaires, branches professionnelles.
Indicateurs/Evaluation
Nombre de secteurs couverts par ces nouveaux outils d’information.
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Enjeu 1 S’orienter tout au long de la vie.
Objectif 2 Fédérer autour des démarches d’orientation
« 1 000 professionnels s’engagent pour l’orientation »
Contexte
L’orientation est une démarche qui prend en compte différents aspects : connaissance de soi et de ses aspirations, connaissance des métiers, de leurs conditions d’exercice, information sur les modalités d’accès, dont la formation, … . Mais au‐delà de ceci, les occasions d’échanges avec des professionnels ou de visualisation des métiers dans leur environnement, constituent des temps très forts pour aider au choix. Partenaires sociaux, chambres consulaires, services académiques, Région, l’ensemble des acteurs socio‐économiques, ont insisté sur cette nécessité de favoriser de telles rencontres.
Leviers pour agir
La Charte régionale pour un Service Public de l’Orientation en Alsace, constitue le socle de l’engagement des partenaires pour faciliter la participation des professionnels à l’orientation.
Les Conventions d’Objectifs signées par la Région et des représentants de 8 secteurs professionnels (agro‐alimentaire, santé, bois, chimie,…) sont également des moyens pour mobiliser des entreprises et des professionnels.
Les Comités Locaux Education Economie (CLEE), chargés de faciliter les relations entre les établissements scolaires et les entreprises
Le projet pour la jeunesse, adopté en novembre 2010 par le Conseil Régional d’Alsace, prévoit la conditionnalité de certaines aides à l’embauche de jeunes. Une des conditions réside dans la possibilité pour les entreprises aidées, à participer à l’orientation.
Modalités de mise en œuvre
Les contrats d’objectifs avec les organisations professionnelles, conclus avec les branches professionnelles et le rectorat, sont le moyen le plus direct pour mobiliser des entreprises et des professionnels. De fait, certains d’entre eux sont déjà connus et participent à différents types d’événements : portes ouvertes dans les établissements scolaires, forums, salons,…. Deux difficultés apparaissent : l’ensemble des métiers n’est pas couvert, et le nombre de professionnels est insuffisant ou mal connu.
Il s’agira de renforcer un véritable réseau de professionnels et de le formaliser grâce à un annuaire qui précisera également les modalités du partenariat « économie‐orientation ».
Ce réseau interprofessionnel s’inspirera de ceux qui existent déjà, tel « les ambassadeurs des métiers de l’hôtellerie‐restauration », ou « les animateurs métiers » issus du secteur agricole.
Des missions distinctes peuvent être confiées aux professionnels : témoignages sur les métiers exercés, témoignage sur les parcours professionnels, explication sur le fonctionnement de l’entreprise ou les produits qu’elle réalise,… . Ces missions seront précisées avant d’être communiquées aux acteurs de l’orientation qui assureront l’interface entre ces professionnels et les publics en orientation.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 29
Résultats attendus
Identification et formalisation d’un réseau de professionnels associés à l’orientation,
Augmentation et diversification des secteurs concernés
Systématisation des possibilités de rencontres et d’échanges entre publics en orientation et professionnels
Favoriser les accueils en stage de découverte des élèves (Séquences d’observation en milieu professionnel et Parcours de Découverte des Métiers et des Formations), des jeunes (périodes d'immersion) et des adultes (EMT)
Développer le parrainage entre salariés et public en orientation.
Publics cibles
L’ensemble des publics en orientation ou réorientation, est susceptible de pouvoir bénéficier de cette opération.
Pilotage stratégique : Rectorat ‐ Région Alsace
Acteurs associés : DRAAF, DRJSCS, branches professionnelles, réseaux consulaires, clusters d’entreprises, pôles de compétitivités, associations de professionnels (DRH, responsables de formation,…)
Financeurs : Région (PRIO), branches professionnelles
Indicateurs/Evaluation
Nombre de professionnels identifiés pour participer à l’orientation ; le répertoire devrait en répertorier 1 000. « Mille professionnels parlent de leurs métiers »
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 30
Enjeu 1 S’orienter tout au long de la vie.
Objectif 3 Valoriser toutes les voies de formation professionnelle pour favoriser l'égalité des chances
« Chacun ( e ) sa voie ! »
Contexte
Les formations professionnelles présentent un paysage complexe. Pour autant, chaque voie de formation a des spécificités qui constituent des critères de choix : la formation professionnelle ou technologique, dite à « temps plein » présente des caractéristiques pédagogiques différentes de l’alternance, notamment l’apprentissage. L’information sur les voies de formation doit intégrer ces données de manière neutre et exhaustive, et permettre à chacun d'accéder à un niveau de qualification quels que soient le projet ciblé et la voie choisie.
Leviers pour agir
Le Contrat d’Objectifs et de Moyens en faveur de l’Apprentissage 2011‐2015 prévoit une augmentation du nombre de jeunes en apprentissage. Celle‐ci nécessite une plus grand mobilisation des employeurs et sans doute, une plus grande diversité des profils recrutés : jeunes en situation de décrochage, jeunes ayant abandonné des études supérieures, jeunes des plus de 18, voire 20 ans,…
La réforme de la voie technologique qui vise à améliorer l’accès au niveau III dans les domaines de l’industrie et du bâtiment
La visibilité de la formation professionnelle continue
La commission académique de l'enseignement supérieur, notamment pour élaborer un schéma directeur de l’offre de formation post‐bac
La loi n°2007‐1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités quant à l'insertion des étudiants.
Modalités de mise en œuvre
La Région réalise un nouveau site « offre de formation » qui privilégie un accès à l’information à partir d’une entrée sectorielle. Il ne s’agit pas de présélectionner une voie de formation, mais, à partir d’un métier, de découvrir la palette des possibles, avec un éclairage pour en comprendre le fonctionnement.
Les événements de type « forum » ou « salon », devront privilégier une information neutre et complète, sur toutes les voies de formation.
Les « développeurs », généralement positionnés pour promouvoir les voies de formation, dont l’alternance, seront associés aux événements locaux et régionaux, portant sur l’emploi et la formation.
La formation professionnelle supérieure, en particulier l’accès aux licences et masters professionnels entre dans le champ couvert par le CPRDFP. Le lien entre les différents niveaux de formation sera également renforcé, pour favoriser l’élaboration de parcours « ascendants ».
Résultats attendus
Une meilleure connaissance par les publics, de l’ensemble des voies de formation possibles,
Un accompagnement adapté aux aspirations et comportements individuels,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 31
Accès à des parcours de formation plus harmonieux, correspondant aux personnalités dans leur diversité,
Réduction du décrochage,
Renforcement de l'accès au 1er niveau de qualification,
Egalité des chances.
Publics cibles
L’ensemble des publics accédant à la formation professionnelle, quel que soit le niveau, est visé. Une priorité sera portée aux jeunes qui rejoignent une première formation professionnelle.
Pilotage stratégique : Rectorat – Région
Acteurs associés : DRAAF, DRJSCS, Chambres consulaires, branches professionnelles, partenaires sociaux.
Financeurs : ONISEP, Région, partenaires sociaux, branches professionnelles.
Indicateurs/Evaluation
Evolution des sorties sans qualification.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 32
Enjeu 1 S’orienter tout au long de la vie.
Objectif 4 Personnaliser les démarches et les réponses
« Je détermine et réalise mon projet professionnel ! »
Contexte
L’orientation porte un enjeu social et collectif par son lien avec le développement économique et les besoins en compétences des entreprises, privées comme publiques. L’enjeu individuel est également très présent. Trop souvent, le sentiment dominant exprimé par des personnes accompagnées dans leur orientation, renvoie à l’impression de ne pas avoir été pris en compte personnellement.
La réforme de l’orientation, et particulièrement l'installation du Service Public de l'Orientation (SPO) tout au long de la vie « garantit à toute personne l’accès à une information gratuite, complète, et objective sur les métiers, les formations, les certifications, les débouchés, et les niveaux de rémunération ». Les organismes reconnus comme participants au SPO, sont ceux qui offrent « des conseils personnalisés ».
Leviers pour agir
La Charte régionale pour un Service Public de l'Orientation en Alsace favorise tant l’adhésion à une nouvelle gouvernance et donc à une recherche de cohérence, qu’à de nouveaux services à rendre aux usagers. Le premier de ces services porte sur la construction et la réalisation du projet professionnel personnalisé. La meilleure articulation entre les acteurs de l’Accueil, Information, Orientation et Accompagnement (AIOA) au plan territorial favorise cette approche. Elle développera une synergie des compétences au sein des réseaux de l'AIOA, encouragera une mutualisation des modalités de découverte des métiers et également les moyens de bilan et d’évaluation des compétences (le bilan de compétences, le bilan d’étape professionnel, l’entretien professionnel en milieu de carrière, le passeport orientation et formation, …) et le développement d'une ingénierie de construction de parcours.
La convention pluriannuelle DIRECCTE ‐ Pôle Emploi‐Région Alsace précise le partenariat et le pilotage des
missions locales. Des chartes régionales de développement (2011‐2014) du réseau des missions locales sont
conclues entre la Région Alsace et chaque structure.
Modalités de mise en œuvre
Les acteurs locaux de l’AIOA veillent à l’accueil et à l’accompagnement personnalisés. Des formations sont proposées aux professionnels de l’orientation, pour renforcer leur connaissance mutuelle au bénéfice des individus suivis. L’émergence d’un nouvel outil qui précise les débouchés professionnels propres aux secteurs économiques, est de nature à faciliter les choix professionnels.
De outils innovants sont mobilisés, tels que le web classeur orientation et le service dématérialisé (monorientationenligne.fr).
Le développement du passeport orientation‐formation (en référence à la loi du 24 novembre 2009 – article 12), outil de recensement des formations et des compétences acquises, peut s'inspirer de la technologie du web classeur orientation (destiné aux élèves), et notamment s'appuyer sur son espace numérique de conservation de l'information de base à la création du passeport orientation‐formation (post – bac).
Le recours aux modalités de découverte des métiers est renforcé, elles sont mieux connues des conseillers, et utilisées pour contribuer à l’émergence d’un projet solide (stages de découverte pré bac, stages d’observation, immersions en entreprises, EMT, …. ). Les actions d’Approche de la Vie Professionnelle (AVP) sont également mobilisées dans ce sens.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 33
Résultats attendus
Un public mieux informé sur les moyens adaptés à sa situation et ses besoins pour construire son projet professionnel,
Un accompagnement plus personnalisé,
La recherche de réponses « sur mesure »
Des projets professionnels réalistes et adaptés, tant aux aspirations individuelles qu’à l’environnement économique.
Publics cibles
Dans une perspective « d’orientation tout au long de la vie », l’ensemble des publics en orientation bénéficie de cette approche, quel que soit le statut.
Pilotage stratégique : Rectorat ‐ Région
Acteurs associés : DRAAF, DRJSCS, réseaux information jeunesse, missions locales, Fongecif, Pôle emploi, MEF, les branches professionnelles et les entreprises.
Financeurs : les financeurs des réseaux d’information et d’orientation : Direccte, Education Nationale, Région, partenaires sociaux,…
Indicateurs/Evaluation
Nombre de lieux (physique et sur Internet), permettant un accueil personnalisé et un conseil individualisé en Alsace.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 34
Enjeu 2 Accéder à l’emploi grâce à la formation professionnalisante
ou qualifiante : quelques repères
Près de 15 000 apprentis fréquentent les 33 CFA alsaciens.
52 % : niveau V 26,5 % : niveau IV 13,5 % : niveau III 8 % : niveau II et I
En 2010, la Région a financé 10 681 places de stages destinées aux demandeurs d’emploi.
415 ont bénéficié d’un chèque formation individuel,
2 721 personnes sont entrées dans une action « compétences clés »
Chiffres 2010 : 4 425 contrats de professionnalisation ont été conclus, 70% dans le Bas‐Rhin, 30% dans le Haut‐Rhin.
En 2010, 5 000 demandeurs d’emploi ont suivi une formation financée par Pôle Emploi
Sanitaire et social
4 000 étudiants sont formés chaque année dans une des 36 écoles dispensant une formation sanitaire : plus de 50% se destinent au métier d’infirmiers, 600 vont devenir aides soignants, 200, masseurs‐kinésithérapeutes.
1 900 étudiants sont formés chaque année dans un des 14 établissements de formation du secteur social ; les éducateurs spécialisés sont les plus représentés (en nombre).
14 Contrats d’Objectifs avec les branches professionnelles
8 contrats d’objectifs renouvelés ou signés pour la première fois : métallurgie, deuxième transformation du bois, coiffure, hôtellerie‐restauration, bâtiment et travaux publics, métiers artisanaux de la métallerie et de la mécanique générale, propreté, sport et animation)
2 nouveaux contrats en phase de rédaction : chimie et métiers de Bouche,
2 projets de contrats sont achevés et seront signés prochainement (agriculture, et sanitaire et social),
2 autres contrats à actualiser prochainement : gestion financière et comptable, et industries graphiques).
Au total, 14 secteurs d’activités couverts, soit près de 370 000 actifs occupés qui représentent 50 % de l’ensemble de la population en activité professionnelle en Alsace.
Près de 2 000 candidats ont entamé une démarche VAE en 2009.
94 % ont abouti à une validation totale ou partielle.
Avec un taux de chômage de 8,4 % au 4eme trimestre 2010, l’Alsace se situe parmi les premières régions touchées par la crise économique avec un fort impact sur le marché de l’emploi.
Mulhouse, plus fort taux de chômage : 11,1 % Strasbourg : 9,4 %,
Thann‐Cernay : 8,4 %
au 4eme trimestre 2010,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 35
Enjeu 2 Accéder à l’emploi grâce à la formation professionnalisante
ou qualifiante
Priorité de l’enjeu 2 Développer une offre de formation professionnelle adaptée aux besoins actuels et
futurs.
« Une formation, un emploi »
Un parcours de formation professionnel réussi et donnant accès à un emploi est favorisé par un apprentissage adapté non seulement aux acquis, aux besoins, à l’ambition et à la situation de chacun, mais également aux réalités économiques du Rhin Supérieur et de ses territoires.
L'élaboration de l’offre de formation professionnelle, tous niveaux et toutes voies confondues (initiale statut scolaire, initiale apprentissage, formation professionnelle continue temps plein ou alternance), s'appuie autant sur les analyses territoriales, les diagnostics sectoriels et les études prospectives des branches et des métiers.
Elle doit permettre l’élévation du niveau de qualification.
Des analyses
Les états des lieux, diagnostics et éléments prospectifs de l'OREF,
Les diagnostics territoriaux des animateurs emploi formation
Les éléments de GPEC territoriale,
L’enquête Besoins en Main d’œuvre, et les études et analyses réalisées par Pôle Emploi,
Les indicateurs du marché de l'emploi tels que les offres d'emploi recensées par Pôle Emploi.
Des observatoires
Les analyses des observatoires de branches,
L’observatoire régional des emplois et des compétences de la CCI,
L’observatoire du secteur Sanitaire et Social
Les Pôles de compétitivité, …
Des animations/concertations
Les Comités Locaux Education et Economie (CLEE),
Les concertations territoriales avec l’ensemble des établissements de formation conduites par le Rectorat et la Région (« feuilles de route territoriales »),
Les concertations avec les organisations professionnelles, notamment les chambres consulaires, autour de la carte des formations,
Les éléments recueillis dans le cadre des contrats d’objectifs avec les branches professionnelles,
Le groupe de travail permanent sur le développement des formations professionnelles post bac (dit « groupe post bac »),
Les recensements, par les Animateurs Emploi Formation de la Région, des besoins en compétences exprimés par les entreprises de leur territoire et par les acteurs locaux de l’emploi et de la formation : « les priorités territoriales ».
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 36
Ces états des lieux et éléments prospectifs incluent les évolutions des métiers, les potentiels nouveaux (développement durable et environnemental, TIC…), ainsi qu’une veille attentive à l’évolution des formations dans l’enseignement supérieur (par exemple : Projet Alsace Tech Ingénieur‐ Manager, l’Ecole de l’Innovation et de la Créativité, l’Institut Européen des Energies Décarbonées).
Une offre de formation professionnelle adaptée aux besoins actuels et futurs suppose ainsi une réponse concertée, un pilotage partagé de la carte des formations, une mise en cohérence renforcée des moyens des partenaires de la formation, et également le renforcement des contractualisations avec les branches professionnelles.
Ainsi, l’offre de formation est de double nature : - structurelle et pluriannuelle (cartes des formations initiales, temps plein et alternance), - conjoncturelle, ajustée à des besoins spécifiques.
Les territoires alsaciens constituent la base de l’analyse des besoins en formation, qui permet de construire une offre de formation régionale, voire interrégionale. L'animation du territoire conduite par les AEF en garantit la réactivité quant aux évolutions des réalités économiques.
Cela doit conduire à :
une offre de formation régionale concertée, adaptée aux besoins du territoire et aux réalités économiques, qui assure un juste équilibre entre les niveaux de formations et de qualification, quelles que soient les voies de formation,
des actions partenariales sur mesure pour répondre avec réactivité et souplesse à un besoin de formation spécifique et ponctuel,
selon les niveaux, le développement d’une carte de formation interrégionale,
un partenariat approfondi entre les lycées et les universités, et une articulation des formations post bac avec les besoins de l'économie régionale,
un partenariat accru entre les différents acteurs responsables de l’offre de formation, de l’emploi et les acteurs de l'environnement économique,
une meilleure égalité des chances.
Pour atteindre ces résultats, l’enjeu 2 se fixe les objectifs suivants :
Objectif 5 Insuffler et consolider l’esprit d’entreprendre
Objectif 6 Développer l’apprentissage
Objectif 7 Construire des parcours de formation qui mènent à l'emploi durable.
Objectif 8 Renforcer la formation et l'accompagnement des demandeurs d’emploi, notamment de longue durée.
Objectif 9 Innover pour faciliter les apprentissages.
Objectif 10 Préparer les apprenants à la dimension transfrontalière.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 37
Enjeu 2 Accéder à l’emploi grâce à la formation professionnalisante ou qualifiante
Objectif 5 Insuffler et consolider l’esprit d’entreprendre
« Entreprendre, c’est accessible ! »
Contexte
La création ou la reprise d’entreprise peuvent constituer des étapes dans un parcours professionnel ; il apparaît pertinent d’une part, de sensibiliser très en amont les plus jeunes à ce potentiel ; d’autre part, d’accompagner ceux qui font le choix de créer ou reprendre une entreprise. Il s’agit donc d’ancrer l’esprit d’entreprendre tout au long de la vie, et au cœur des projets professionnels.
Une démarche de sensibilisation
La sensibilisation des plus jeunes dans le cadre de leur scolarité (ainsi que de leurs enseignants et futurs enseignants) peut avoir une répercussion non seulement sur leur façon d'agir et de se comporter, mais également sur un processus de maturation d'un projet de création‐ reprise d'entreprise qu'ils engageraient à plus long terme. Renforcer les relations entre les écoles, les Universités et les branches professionnelles, développer les modules de formation entrepreneuriale dans les filières de formation, notamment technologiques, et poursuivre des actions innovantes (mini‐entreprise) permettront d'insuffler l'esprit d'entreprendre chez les plus jeunes. Cette sensibilisation doit rester une préoccupation constante pour le public adulte.
Une démarche de formation
Une pédagogie entrepreneuriale implique de donner à chacun la possibilité de disposer des bons outils pour s'investir dans un projet de création ou de reprise d'entreprise pérenne capable de s'adapter aux enjeux et évolutions économiques du territoire : se former à la micro‐économie et à l'entreprenariat, être sensibilisé à la réalité et à l'environnement économique de l'entreprise, et être informé des financements mobilisables.
L’accompagnement sera renforcé au bénéfice de publics fragilisés (demandeurs d’emploi longue durée, bénéficiaires des minimas sociaux, travailleurs handicapés, …).
Les organisations professionnelles se mobilisent fortement au quotidien sur ces questions, et soutiennent le développement de l'apprentissage à la création – reprise d'entreprise des adultes (salariés ou demandeurs d'emploi) et les actions de valorisation de l'image de l'entreprise auprès des jeunes.
En fonction des projets d'entreprenariat, la possibilité de bénéficier d'une formation complémentaire et adaptée pourra optimiser la préparation du futur entrepreneur aux réalités de son marché. A titre d’exemple, des modules ou des actions spécifiques aux cadres de l’Economie Sociale et Solidaire seront proposés.
Leviers pour agir
Plan Economie Sociale et Solidaire,
Convention ADIE,
Convention Alsace Active,
Convention Région, Rectorat et Entreprendre pour apprendre 2010‐2013,
Projet d’Académie 2011‐2015,
Projet Régional d'Enseignement Agricole 2009‐2014
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 38
Convention Région Alsace – Pôle Emploi – Etat.
Modalités de mise en œuvre
les initiatives auprès des scolaires et étudiants : les minis entreprises, les jeux d'entreprise, les
modules de formation et de sensibilisation dans les formations initiales, l'intervention des
ambassadeurs « métiers »,
les initiatives auprès de tous publics ; les témoignages des chefs d'entreprises et créateurs
d'entreprise, les forums, visites et découvertes d'entreprise, les guides, les portails d'information…
Le programme régional de formation à la création – reprise d'entreprise, piloté et financé par la
Région Alsace,
Le réseau des incubateurs,
Les ateliers de création d’entreprise de Pôle Emploi,
Les dispositifs d'accompagnement à la création d'entreprise (réseau OCRE)
Résultats attendus
Augmentation du nombre de jeunes sensibilisés (cf. participants aux mini‐entreprises, …)
Diversification des publics sensibilisés (bénéficiaires de minimas sociaux, apprentis, élèves en
enseignement adaptés, travailleurs handicapés, …),
Renforcement des relations entre les acteurs de l'environnement économique et les écoles,
universités
Augmentation du nombre d'entreprises créées
Augmentation du nombre d'entreprises pérennes
Facilitation de la reprise d'entreprise
Publics cibles : Tous publics : scolaires, étudiants, jeunes et adultes demandeurs d'emploi, jeunes et adultes en emploi.
Pilotage stratégique : partenaires sociaux, chambres consulaires, Rectorat.
Acteurs associés : Région Alsace, DIRECCTE, DRAAF, Pole Emploi, Fongecif, structures et réseaux d'accompagnement de projets de création d’entreprise, Chambre Régionale Economie Sociale (CRES) ….
Financeurs : Région Alsace, DIRECCTE, Rectorat, chambres consulaires, CRES, partenaires sociaux.
Indicateurs/Evaluation
‐ Nombre de jeunes participant à l’opération Mini Entreprises,
‐ Nombre de personnes formées à la création ou à la reprise d'entreprise.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 39
Enjeu 2 Accéder à l’emploi grâce à la formation professionnalisante ou qualifiante
Objectif 6 Développer l’apprentissage
« Une formation, un métier, un emploi ! »
Contexte
Selon l’article 1er du code du travail l’apprentissage concourt aux objectifs éducatifs de la Nation. De nombreuses annonces gouvernementales insistent sur la nécessité de développer ce mode de formation initiale. Il a pour but de donner aux jeunes travailleurs une formation théorique et pratique en vue de l’obtention d’une qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme ou titre à finalité professionnelle.
Cette formation implique trois acteurs : un jeune âgé de 16 à 25 ans (sauf cas particuliers) qui s’engage à travailler pour un employeur qui, en plus du versement d’un salaire, assure une formation pratique en entreprise sous la responsabilité du maître d’apprentissage. Le troisième acteur est le centre de formation d’apprenti qui pourvoit à la formation générale et technique.
La Région Alsace, dans sa politique de développement et de modernisation de l’apprentissage conduite depuis 2006 a souhaité structurer les filières de formation en s’appuyant sur ses 33 CFA (2008 ouverture du CFA du sport et de l’animation, 2010 ouverture du CFA du LEEM (industrie du médicament)). Aussi, de 2005 à 2010, la région a‐t‐elle ouvert 176 formations de tous niveaux pour accueillir un nombre croissant de candidats.
La crise économique en 2009 a freiné le développement de l’apprentissage ces deux dernières années. Aussi faut‐il se réajuster en fonction des besoins actuels et futurs des professionnels pour définir une offre de formation adaptée au développement de l’économie régionale. Cette stratégie retient un objectif de 20 000 apprentis à l’horizon 2015, qui sera décliné dans le cadre du Contrats d’Objectifs et de Moyens pour l’Apprentissage en Alsace 2001‐2015.
Elle devra également se déployer dans le cadre d’une gestion rationnelle des financements du CFA.
Le développement de l’apprentissage en Alsace ne pourra s’affranchir d’un aspect essentiel : la qualité de la formation. Que celle‐ci s’applique aux CFA, aux entreprises d’accueil, elle fonde la qualité du titre ou du diplôme obtenu par l’apprenti et un atout pour son employabilité
Les leviers pour agir
* Pour les entreprises : identifier les besoins d’évolution à travers les contrats d’objectifs et les analyses sectorielles et territoriales puis définir une offre de formation adaptée.
* Pour les flux d’entrée vers l’apprentissage.
A l’issue de la classe de 3ème, on dénombre environ 700 sortants sans qualification. Il serait nécessaire de capter au moins 1/3 de ces effectifs. Aussi la communication à l’attention des élèves de 3ème pourrait être accrue, en mobilisant notamment les conseillers d’orientation psychologues. Il s’agira également de s’appuyer sur les missions locales pour accueillir et accompagner les jeunes qui seraient en rupture ou sans qualification.
Par ailleurs une redistribution des effectifs lycées CFA à l’entrée de la voie professionnelle reste possible. Actuellement, selon les données de l’OREF, la part des élèves entrés en CFA par rapport aux lycées, pour une même tranche d’âge, est de 20,1% (17% en moyenne nationale). Une augmentation de 2% de cette part pourrait conduire à une augmentation de plus de 1 500 apprentis d’ici à 2015. La valorisation de l’apprentissage constitue à cet effet un élément déterminant notamment dans les CFA publics.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 40
Une autre augmentation pourrait être attendue pour les niveaux supérieurs. Cette tendance actuellement « naturelle » pourra être accentuée.
Enfin, une réduction du nombre des places vacantes dans les CFA sera recherchée, celle‐ci‐permettant à la fois d’optimiser les financements qui leur sont apportés, et de satisfaire des offres des entreprises non pourvues.
Modalités de mise en œuvre
Les analyses sectorielles et territoriales et les contrats d’objectifs, la connaissance des problématiques pour les CFA permettent de proposer chaque année une offre de formation adaptée aux besoins des employeurs.
Le développement quantitatif de l’apprentissage - Une promotion ciblée sur les publics avec potentiels - Une valorisation des entreprises formatrices - Un développement de la relation Mission Locale – CFA - Une analyse approfondie des taux de remplissage des sections - Des expérimentations permettant une rentrée échelonnée des apprentis - Une offre de proximité en utilisant les compétences et les moyens présents dans les lycées
alsaciens
Le développement qualitatif de la formation - Poursuite des contrats d’initiatives et de progrès - Développer l’apprentissage transfrontalier - Poursuivre l’action pour les DIMA et imaginer des formules de même nature appliquées à des
niveaux supérieurs (étudiant) - Mettre en œuvre d’actions en faveur des apprentis handicapés
Résultats attendus
Une image valorisée de l’apprentissage comme voie de formation à part entière Une augmentation du nombre d’apprentis d’ici 2015, pour atteindre l’objectif de 20 000
apprentis La poursuite d’une demande structurée de l’apprentissage Le développement de l'apprentissage dans l'enseignement supérieur Le développement de l'apprentissage transfrontalier.
Public ciblés : étudiants, lycéens, collégiens, entreprises, Centre de formation d’apprentis
Pilotage : Région Alsace
Acteurs associés : Chambres consulaires – DIRECCTE – Rectorat – DRAAF ‐ Branches professionnelles
Financeurs : Etat – Région – OCTA (taxe d’apprentissage)
Indicateurs
‐ Augmentation du nombre d’apprentis par niveaux et par secteurs d’activité,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 41
Enjeu 2 Accéder à l’emploi grâce à la formation professionnalisante ou qualifiante
Objectif 7 Construire des parcours de formation qui mènent à l'emploi durable.
« Un besoin en formation, un parcours à la carte ! »
Contexte
Permettre à chacun d'accéder à un emploi durable et faire de la formation tout au long de la vie une réalité, c'est tout d'abord faciliter l'accès à des parcours mobilisant toutes les voies de formation, si et seulement si elles sont fortement liées au monde économique : besoins en compétences, capacité d’accueil en entreprise, implication des professionnels, … .
Ces parcours doivent être construits de manière concertée, et les dispositifs doivent être articulés, pour permettre à chacun d'élever son niveau de compétences et de qualification. Evidemment, il importe de maintenir, dans l'ensemble de l'offre proposée, un juste équilibre entre les niveaux de formation sur l'ensemble du territoire du Rhin Supérieur (le niveau 5 restant un niveau de qualification pertinent au regard du besoin de certains secteurs professionnels).
La cohérence de la carte de ces formations supérieures doit être recherchée grâce à une offre concertée avec les universités. Les poursuites d’étude des diplômés de BTS vers une licence professionnelle devront être favorisées.
Mixage des publics
Les différentes voies de formation seront décloisonnées autant que possible, pour mixer les publics diversifiés dans les formations existantes : scolaires, apprentis et stagiaires de la formation continue. Les « lycées des métiers » (label qui assure un accueil de public mixte ‐ élèves, apprentis et stagiaires de la formation continue‐ et une variété d’accès aux diplômes), pourront faciliter la mise en œuvre de cet objectif. Ce décloisonnement doit permettre de réduire les ruptures de parcours en formation initiale et favoriser l’élargissement de l’offre de formation sur un territoire, notamment pour des formations porteuses d’emplois qui n’accueillent pas un nombre de candidats suffisants pour assurer leur pérennité.
VAE et modularisation
S’agissant d’adultes, on constate que la première qualification obtenue ne suffit plus à assurer une employabilité durable. Les parcours proposés doivent répondre à divers enjeux : l’élévation du niveau de qualification, l’élargissement des compétences ou la reconversion pour se maintenir en emploi ou retrouver un emploi. Il est cependant indispensable de prendre en compte l’expérience acquise (VAE) ou les compétences déjà maîtrisées pour bâtir des parcours adaptés à la situation de chacun. D’où le recours au positionnement avant l’entrée en formation pour prendre en compte les expériences précédentes de formation et d’emploi, et définir un parcours de qualification progressif et individualisé.
Les méthodes d’évaluation et de valorisation des compétences, ainsi que la modularisation, mises en œuvre dans le cadre de la VAE, gagneraient à être utilisées dès la formation initiale afin de valoriser les acquis plutôt que de pointer les faiblesses.
Leviers pour agir
Stratégie Régionale de l’Innovation
Contrat d’Objectifs et de Moyens pour l’Apprentissage en Alsace (COMAA) 2011‐ 2015,
Schémas régionaux des formations sanitaires sociales 2011‐2014,
Projet Régional de l’Enseignement Agricole 2009‐2014,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 42
Les Contrats d'Objectifs avec les organisations professionnelles,
Projet d’Académie 2011‐2015
La rénovation de la voie professionnelle et la réforme du lycée,
Convention Région Alsace – Pôle Emploi – Etat
Convention pluriannuelle Etat (DIRECCTE) ‐ Pôle Emploi ‐ Région de partenariat et de pilotage des Missions Locales
Plan Régional de l'Insertion des Travailleurs Handicapés,
Modalités de mise en œuvre
Les comités de pilotage et groupes de travail liés aux conventions en place : groupe post bac, COPIL COMAA, sanitaire et social,
Programme Régional de Formation de la Région Alsace,
Conseil Académique de l'Education nationale (C.A.E.N.). et de l'enseignement supérieur,
Accords cadre avec les grands opérateurs de formation (GIP FCIP, Université, CNAM, AFPA, CMA)
Plans sectoriels (agriculture, aide à domicile, …)
Résultats attendus
Maintien d’un juste équilibre entre les différents niveaux de formations, toutes voies confondues, en fonction des besoins de l'économie du Rhin Supérieur,
Ajustement qualitatif et quantitatif de la formation aux besoins des entreprises
Optimisation des formations existantes en mixant les publics,
Une offre territoriale de formation équilibrée,
Développement qualitatif et quantitatif des contrats en alternance,
Capacités d’accueil en stages renforcées (observation, immersion, …),
Formation des tuteurs et maitres d'apprentissage,
Augmentation des bénéficiaires de VAE,
Modularisation des référentiels, pour permettre des passerelles entre les formations, développer la VAE, et favoriser les processus de carrière
Publics cibles : Tous publics
Pilotage stratégique : Rectorat – DRAAF ‐ Région Alsace
Acteurs associés : DRJSCS, Agence Régionale de Santé (ARS), Pôle Emploi, partenaires sociaux, les Conseils Généraux, les chambres consulaires, DIRECCTE, Points Conseil Territorialisés.
Financeurs : Pôle emploi, Etat, Région, OPCA
Indicateurs/Evaluation
Nombre d’actions mixant les statuts des apprenants Les taux de réussite à la qualification, quelle que soit la voie de formation ou de validation (VAE
compris) Le taux d'insertion professionnelle en lien avec la qualification obtenue
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 43
Enjeu 2 Accéder à l’emploi grâce à la formation professionnalisante ou qualifiante
Objectif 8 Renforcer l'accompagnement et la formation des demandeurs d’emploi, notamment de longue durée.
« Un parcours accompagné pour éviter les ruptures ! »
Contexte
Les demandeurs d'emploi sont souvent amenés à construire leur parcours jusqu'à l'emploi en plusieurs étapes : capitaliser le parcours antérieur pour définir leur projet professionnel et les étapes de formation nécessaires. Les réponses en termes d'orientation des premières étapes s'inscrivent dans l'enjeu 1.
Une fois le projet validé et compatible avec la réalité du marché de l'emploi, la personne, en lien avec son conseiller, aura défini ses compétences transférables et les aptitudes à acquérir, en tenant compte des exigences du métier visé.
Pour une partie des demandeurs d’’emploi, la mise en relation sur des offres d’emploi est la voie la plus adaptée pour la réalisation de ce projet. Pour d’autres, des problèmes de compétence font obstacle à leur retour à l’emploi, soit au regard de postes de travail identifiés, soit en amont de cette identification. Le handicap relatif qu’ils rencontrent va s’accroître, y compris dans le cas d’une nette amélioration de la situation de l’emploi.
Dans ce dernier cas, les dispositifs de formations doivent pourvoir être mobilisés. Dans ce sens, la réponse adaptée au parcours défini de chacun peut aussi bien être l'accès à des emplois intégrant un volet formation (contrats en alternance, contrats aidés, contrats en Structures d’Insertion par l’Activité Economique) que la formation précédant un emploi.
La réponse formation pourra être diverse et progressive : professionnalisation, pré qualification, qualification de durées variables en fonction de chaque parcours. A noter que, dans le contenu de formation, l’acquisition de compétences transversales facilitant la connaissance de l’environnement économique, le travail d’équipe, l’autonomie, la créativité et la mise en œuvre d’un projet, aidera le bénéficiaire dans son insertion professionnelle.
Concernant l'offre de formation, les financeurs et les acteurs, veilleront à ce qu'elle soit diversifiée tant en terme de métiers visés que de modalités pédagogiques et organisationnelles.
Cela suppose un maillage territorial de l'offre de formation basé sur une bonne articulation des aides et des formations proposées aux demandeurs d'emploi, notamment de longue durée ou bénéficiaires de minimas sociaux.
En effet, les ruptures dans les étapes du parcours peuvent conduire à un processus de déqualification des demandeurs d’emploi, source d’exclusion du marché du travail. Ainsi, des partenariats spécifiques seront renforcés, notamment avec les Conseils Généraux ou avec les réseaux d’insertion par l’activité économique dans le souci d’assurer une permanence de l’accompagnement social et professionnel.
Une réponse réactive doit pouvoir être construite, ce qui induit la possibilité d'une certaine souplesse de l'appareil de formation.
Leviers pour agir
Plan pour l’Economie Sociale et Solidaire 2011‐2014
Les Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences (EDEC)
Les Contrats d'Objectifs avec les organisations professionnelles
La convention Région Alsace – Pôle Emploi – Etat
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 44
Convention pluriannuelle Etat (DIRECCTE) ‐ Pôle Emploi ‐ Région de partenariat et de pilotage des Missions Locales
Convention Région Alsace – Conseils Généraux
Conventions Pôle Emploi et branches professionnelles
Conventions Pôle Emploi et d'autres financeurs (AGEFIPH, AFPA…)
Accords cadre Région/GIP FCIP, Région/AFPA
Programme de formation Région/URSIEA
Plan Régional d'Insertion des Travailleurs Handicapés
Modalités de mise en œuvre
Complémentarité de l’offre de formation Pôle Emploi – partenaires sociaux – Région,
Offre structurelle Région Alsace – Pôle Emploi – Etat pour les publics spécifiques,
Actions conjoncturelles partenariales et territoriales, notamment actions « approche de la vie
professionnelle » ;
Fonds d’Intervention pour la Formation et l’Emploi (FIFE),
AFPR – POE,
AIF – chèque formation,
Consolidation des compétences professionnelles (Pôle Emploi),
Méthodes de Recrutement par Simulation,
Fonds professionnalisation des OPCA,
Les contrats aidés.
Résultats attendus
Accès à l’emploi durable de demandeurs d'emploi, notamment ceux qui ont été éloignés du marché
de l'emploi sur une longue durée, ou ceux qui sont bénéficiaires des minimas sociaux, grâce à un
parcours de formation adapté donnant accès à une qualification ou professionnalisation
Retour rapide à l’emploi, en mutualisant et optimisant les moyens et en utilisant pleinement la
formation professionnelle pour apporter aux demandeurs d'emploi des compétences
professionnelles adaptées,
Baisse durable du nombre de demandeurs d’emploi y compris de ceux de longue durée et non
qualifiés,
Réponse aux besoins du tissu économique par une offre de formations en cohérence avec les
évolutions du marché.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 45
Publics cibles
Les publics cibles sont les personnes inscrites en qualité de demandeurs d’emploi auprès de Pôle Emploi, d’une Mission Locale/PAIO ou d’un prescripteur spécifique (CAP emploi, … ).
Sont concernés les demandeurs d’emploi, sans considération d’âge et quel que soit le régime d’indemnisation ou d’allocation dont ils relèvent avant l’entrée en formation : AREF (Allocation d’aide au retour à l’Emploi‐Formation privée ou publique), RSA (Revenu de Solidarité Active), ASS (Allocation Spécifique de Solidarité), ATA (Allocation Temporaire d’attente), sans indemnisation, ... .
La priorité sera donnée aux publics les plus fragiles.
Pilotage stratégique : Région Alsace ‐ Pôle Emploi
Acteurs associés : Conseils Généraux, partenaires sociaux, DIRECCTE, branches professionnelles, fédérations des structures de l’insertion par l’économique, AGEFIPH.
Financeurs : Pôle Emploi, FSE, MEF, Etat, Conseils généraux, OPCA, Région Alsace, AGEFIPH, FPSPP, partenaires sociaux, …
Indicateurs/Evaluation
- Taux d’insertion à l’issue des formations qualifiantes et professionnalisantes, en hausse (base 2009 :
56 %)
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 46
Enjeu 2 Accéder à l’emploi grâce à la formation professionnalisante ou qualifiante
Objectif 9 Innover pour faciliter et dynamiser les apprentissages.
« Tous différents pour apprendre et se qualifier ! »
Contexte
Globalement, les actions de formation professionnelle relèvent d’organisation et de contenu pédagogiques plutôt traditionnels. Ceci peut être justifié par des référentiels précis qui laissent peu de place à l’innovation, notamment s’agissant d’actions de qualification.
Or, les individus face aux apprentissages, développent des attitudes, des appréhensions, des méthodes différentes. Pour favoriser la réussite de chacun, et comme cela est prévu dans la rénovation de la voie professionnelle, il importe de renforcer l’individualisation dans la formation professionnelle.
L’approche individuelle doit être prise en compte dans l’organisation pédagogique, dans l’utilisation de supports nouveaux, au travers de rythmes d’apprentissage différents, d’une rénovation de l’alternance, dans la méthode d’enseignement ou dans des formes d’accompagnement.
Leviers pour agir
Le projet régional de la jeunesse
Plan pour l’Economie Sociale et Solidaire 2011‐2014
Contrat d’Objectifs et de Moyens pour l’Apprentissage en Alsace (COMAA)
Schémas régionaux des formations sanitaires sociales 2011‐2014
Projet Régional de l’Enseignement Agricole 2009‐2014
Les Contrats d'Objectifs avec les organisations professionnelles
Projet d’Académie 2011‐2015
La convention Région Alsace – Pôle Emploi – Etat.
Modalités de mise en œuvre
Mise en œuvre d'actions innovantes et expérimentales, pour modéliser des bonnes pratiques. Elles peuvent se mettre en œuvre autant sur :
‐ l'aspect pédagogique : créer des actions innovantes co‐construites avec les organisations professionnelles ; initier des modules pour adapter une formation à des réalités économiques (évolutions technologiques, besoins spécifiques à des métiers, …) ; développer des modules linguistiques adaptés aux secteurs professionnels (langage technique); faire alterner des actions collectives et des accompagnements individuels pour valoriser l’individu et ses compétences transférables ; mixer VAE et acquisition de compétences complémentaires grâce à des formations modulaires, …
‐ le mode d'apprentissage : « blended learning », qui utilise conjointement du e‐learning et du face à face pédagogique
‐ l’étude de faisabilité, en concertation avec l’ensemble des partenaires concernés, d’organiser des cycles de formation : « deuxième rentrée en apprentissage » au printemps,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 47
‐ les mixages des voies de formation et des publics apprenants, ‐ l'innovation organisationnelle : formations modulaires, formations à temps partiel ou à temps
progressif, formations sur le lieu de travail, … , ‐ l'accompagnement : actions collectives d'accompagnement VAE, parrainage intergénérationnel, … , ‐ les formations dirigées vers l'égalité des chances et la parité professionnelle, ‐ les actions du programme de formation de la Région et notamment les actions conjoncturelles
menées sur les territoires, ‐ les formations intégrant des périodes hors frontières (cf. objectif 10).
Des prix ou trophées seront mis en place pour valoriser les actions :
‐ prix de l'innovation dans des domaines tels que l'illettrisme, la croissance verte, l'égalité des chances, etc,…
‐ trophées des tuteurs et maîtres d'apprentissage pour valoriser l'investissement des professionnels dans la formation des stagiaires, élèves, étudiants et apprentis
Résultats attendus
Des formules innovantes pour adapter au mieux l'offre de formation à la diversité des publics et aux réalités de l'économie du Rhin Supérieur
Une offre de formation adaptée aux évolutions des métiers
Publics cibles : Tous publics
Pilotage stratégique : Rectorat – DRAAF‐ Région Alsace
Acteurs associés : DRJSCS, ARS, Pôle Emploi, partenaires sociaux, Conseils Généraux, chambres consulaires, DIRECCTE, établissements de formation (organismes de formation, écoles…)
Financeurs Etat, Région, Pôle Emploi, partenaires sociaux, FSE, fondations.
Indicateurs/Evaluation
Taux d'accès à une qualification,
Taux d'accès à l'emploi,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 48
Enjeu 2 Accéder à l’emploi grâce à la formation professionnalisante ou qualifiante
Objectif 10 Préparer les apprenants à la dimension transfrontalière.
« Mon marché de l’emploi sans frontières ! »
Contexte
L’Alsace est un des espaces du Rhin Supérieur située au cœur de l’Europe.
Cette situation justifie le développement de compétences plurilingues et interculturelles, pour élargir le marché du travail des apprenants et dynamiser les perspectives d’emploi.
L’Allemagne va particulièrement être confrontée d’ici 2025 à une très forte pénurie de main d’œuvre qualifiée ce qui constitue une opportunité pour l’Alsace.
Pour répondre à ces nouveaux défis, une politique volontariste axée sur le développement de la mobilité transfrontalière et internationale apparait comme une nécessité. Celle‐ci peut conduire soit à l’élaboration de nouvelles actions de formation, soit à l’enrichissement dans des actions existantes de la dimension transfrontalière.
Ainsi, l'intégration dans les formations professionnelles dirigées vers ces besoins, de modules linguistiques, l’encouragement et la mise en place de séjours (notamment sous forme de stage ou d’expériences plus longues) à l'étranger ou encore l’établissement de partenariats dédiés à l'échange de bonnes pratiques (Good Practices) ne peuvent que contribuer à préparer les apprenants (quel que soit le public ciblé) à cette dimension transfrontalière.
C’est dans cet esprit que la Région Alsace, en partenariat avec les services de l’Etat (Rectorat, DRAAF, DIRECCTE), les chambres consulaires et d’autres acteurs de l’emploi et de la formation, s’emploie à initier et à mettre en œuvre des dispositifs innovants en matière de mobilité transfrontalière dans la formation initiale et continue.
Concernant spécifiquement l’apprentissage, il convient de garantir un cadre réglementaire homogène, de sorte que la mobilité ne relève plus d’une situation exceptionnelle, mais qu’elle soit considérée comme un élément normal et constitutif d’un cursus de formation en apprentissage.
Parallèlement, il conviendra d’encourager les expériences innovantes visant à faciliter la reconnaissance des diplômes et des compétences acquises dans le cadre d’une formation professionnelle (à l’instar de l’expérimentation en cours dans le cadre des ECVET, cf. ci‐après). En effet, une plus grande transparence des diplômes étrangers permettra aux entreprises de recruter en connaissance de cause un personnel qualifié issu des pays voisins, mais également dans toute l’Europe et le monde entier.
Enfin, L’Union européenne devrait également mettre en place en 2011 une directive sur la VAE en Europe. Cette décision peut renforcer la mobilité transfrontalière en offrant aux salariés du Rhin Supérieur une meilleure prise en compte de leur expérience et leur permettre d’évoluer dans leurs emplois.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 49
Leviers pour agir
Charte de coopération transfrontalière portant sur l'emploi et la formation du Rhin Supérieur,
Programmes européens : Leonardo (programme qui vise à favoriser la mobilité des jeunes en
formation professionnelle, celle‐ci prenant la forme de stages effectués dans des entreprises à
l'étranger), Comenius (programme qui vise à favoriser les partenariats entre structures dotées
d’une compétence en matière de formation),
Accord de Karlsruhe sur la coopération transfrontalière entre les collectivités territoriales et
organismes publics locaux (1996) (accord de partenariat Rhin Supérieur pour favoriser les projets
communs),
Agenda franco‐allemand 2020 qui prévoit un statut de stagiaire européen de la formation
professionnelle,
ECVET (European Credit System for Vocational Education and Training):
cadre méthodologique commun, conçu pour l’enseignement et la formation professionnels, afin
de décrire les certifications en termes d’ « unités ». Chaque unité est constituée de
connaissances, aptitudes et compétences (acquis d’apprentissages). Le système ECVET ne
cherche pas à remplacer les systèmes nationaux mais à faciliter les transferts entre ces systèmes.
Les États membres sont libres de participer à la mise en œuvre (à partir de 2012),
Les Contrats d'Objectifs avec les organisations professionnelles,
Pôles de compétitivité,
Projet d’Académie 2011‐2015,
Projet Régional de l’Enseignement Agricole 2009‐2014
Contrat d’Objectifs et de Moyens pour l’Apprentissage en Alsace (COMAA)
Modalités de mise en œuvre
Connaissance du marché de l’emploi et du droit communautaire ‐ EURES‐T ‐ EUROPASS
‐ OREF
Dispositifs de formation
1‐ Les actions pour les publics en formation initiale (élèves sous statut scolaire et apprentis)
‐ MAESTR’AL et Certificat Euregio (programme Leonardo).
‐ Apprentissage transfrontalier infra‐bac (niveaux V et IV) périmètre de l’Eurodistrict Strasbourg‐
Ortenau
‐ Apprentissage transfrontalier post‐bac en Alsace et dans le Bade‐Wurtemberg
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 50
2‐ Les actions pour les publics en formation continue :
‐ formations expérimentales dont l’une ou l’autre séquence se déroule indistinctement de l’un ou l’autre côté de la frontière (ex. les formations de commerciaux en collaboration avec la CCI et l'IHK ; actions menées par l'AFPA et la Gewerbe Akadémie, par le GRETA et la Sprachschule de Freiburg, …)
Résultats attendus
Développement de l'apprentissage transfrontalier : harmoniser les parcours transfrontaliers et
lever les obstacles réglementaires et financiers,
Développement des formations binationales et tri nationales, avec l'obtention d'une double ou
triple qualification à la clef,
Développement de l'enseignement des langues, en particulier des pays voisins,
Innovations pédagogiques,
Accès à l'emploi dans les entreprises du Rhin Supérieur.
Publics cibles
‐ public jeune en formation initiale : apprentis, lycéens, étudiants,
‐ public en formation professionnelle continue
Pilotage stratégique : Région Alsace – Rectorat ‐DRAAF ‐ DIRECCTE
Acteurs associés : Chambres Consulaires, Pôle Emploi, EURES T, Agentur für Arbeit, Chambres Consulaires allemandes et suisses (IHK, AHK, HWK), Duale Hochschule Baden‐ Württemberg, MEF, EUrodistrict Strasbourg – Ortenau.
Financeurs : Région Alsace, Union Européenne (FEDER et FSE) dans le cadre du programme Interreg IV pour la période 2011 – 2014 (Duale Hochschule Baden‐ Württemberg), entreprises françaises et allemandes, Pôle Emploi, MEF.
Indicateurs/Evaluation
Nombre de contrats d'apprentissage transfrontaliers,
Nombre de formations professionnelles créées dans une logique transfrontalière,
Taux d'insertion professionnelle à l'issue d'une expérience transfrontalière,
Taux d'insertion professionnelle suite à un soutien linguistique.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 51
Enjeu 3 Garantir la possibilité d'évoluer, d'enrichir ses compétences, de construire et de sécuriser son parcours professionnel tout au long de sa vie : quelques repères
L’Alsace compte 135 structures d’insertion par l’activité économique
11 000 salariés y travaillaient en 2010.
20 % des salariés ont suivi une formation professionnelle dans le cadre d’un programme dédié, soutenu par la Région, la Direccte, le département du Haut—Rhin et le FSE. Les OPCA contribuent également significativement à son financement.
146 700 personnes rencontrent dans la région des problèmes d’illettrisme.
99 400 personnes ont été scolarisées en France, 47 300 personnes n’ont pas été scolarisées ou l’ont été hors de France.
11 % des salariés 20 % des demandeurs d’emploi, sont en difficulté face à l’écrit.
Chaque année, 10 à 11 % des jeunes accueillis par l’armée à l’occasion de la Journée d’Appel de Préparation à la Défense, rencontrent de réelles difficultés de lecture, écriture et compréhension d’un texte.
Plus de 35 000 allocataires du RSA
20 000 dans le Bas‐Rhin 15 000 dans le Haut‐Rhin
dont 87 % sont sans activité et
13 % perçoivent le RSA‐activité.
30 000 personnes ont la reconnaissance « Travailleurs Handicapés ».
6 500 sont inscrits à Pôle Emploi.
37,8 % des demandeurs d’emploi sont inscrits depuis plus d’un an,
21,3 % ont une durée d’inscription comprise entre 1 et 2 ans,
16,5 % sont inscrits depuis plus de 2 ans.
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus de 2 ans, ne cesse d’augmenter depuis décembre 2008.
Le nombre des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans, a augmenté de 19,8 % en un an.
Ils représentent 18,6 % de l’ensemble des DE.
Les effectifs de l’emploi salarié ont chuté de 11 600 personnes en un an, soit une baisse de 2,2 %
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 52
Enjeu 3 Garantir la possibilité d'évoluer, d'enrichir ses compétences, de construire et de sécuriser son parcours professionnel tout au long de sa vie Priorité de l’enjeu 3 Fédérer les prescripteurs et mutualiser l'ensemble de l'offre de formation
et de prestations
« Toutes les formations et prestations mobilisées pour un emploi ! »
Contexte
De nombreux outils et dispositifs, que ce soit pour la formation ou l'accompagnement, existent et peuvent être mobilisés pour permettre à chacun de renforcer ses compétences professionnelles et éviter les ruptures.
Chaque réseau de prescripteurs maîtrise et mobilise les outils qui lui sont propres. Or, l’accompagnement individualisé des publics requiert une connaissance globale de l’ensemble de l’offre de services.
A cette fin, la Région rénove fondamentalement son site « Offre de Formation » qui mutualisera l’ensemble de l’offre de formation : professionnelle continue, apprentissage, sanitaire et social. En outre, ce site est construit à partir d’entrées sectorielles et/ou territoriales.
S’agissant des offres de prestations, et afin de favoriser la sécurisation des parcours professionnels de chacun, des lieux d'accueil et d'information généralistes (ex : Points Conseils Territoriaux pour les salariés, Pôle Emploi pour les demandeurs d'emploi…) peuvent informer tous publics sur les moyens existants, et diriger les individus soit vers des prestations plus spécifiques, soit vers des opérateurs précis, en fonction de leur situation, profil et besoins.
Une réponse personnalisée, pour anticiper les ruptures, implique une ingénierie en construction de parcours, qui suppose une bonne connaissance de l’ensemble des prestations, services et outils. A cet effet, des échanges entre prescripteurs seront favorisés tant au plan territorial que régional ; des rencontres régulières entre les réseaux des prescripteurs, professionnels de l'insertion, et fédérations de l'IAE seront organisées.
De plus, les programmes de formation des acteurs de l’insertion évolueront pour répondre au mieux à cette nécessité de connaissance réciproque d’outils existants.
Ce qui doit conduire à :
‐ une meilleure lisibilité des services proposés, pour mobiliser le service adapté et éviter les ruptures,
‐ une mise en cohérence des prestations et des moyens,
‐ une réponse sur mesure pour chaque individu,
‐ une réduction des facteurs fragilisant les parcours
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 53
Pour atteindre ces résultats, l’enjeu 3 se fixe les objectifs suivants :
Objectif 11 Prévenir le décrochage scolaire et les abandons en cours de formation.
Objectif 12 Renforcer les compétences des salariés pour éviter les ruptures.
Objectif 13 Motiver les personnes en situation d’illettrisme à rejoindre les formations.
Objectif 14 Sécuriser les parcours des actifs en 2eme partie de carrière
Objectif 15 Adapter les formations et les parcours aux personnes en statuts précaires ou spécifiques
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 54
Enjeu 3 Garantir la possibilité d'évoluer, d'enrichir ses compétences, de construire et de sécuriser son parcours professionnel tout au long de sa vie
Objectif 11 Prévenir le décrochage scolaire et les abandons en cours de formation.
« Trouver sa voie ! »
Contexte
La lutte contre les abandons de formation ‐ décrochage scolaire ou rupture de contrat d’apprentissage ‐ constitue une des priorités nationales et régionales. La mise en place des cellules de veille dans les établissements scolaires, des coordinations locales dites « plates formes de suivi et d’appui aux décrocheurs », ainsi que la mobilisation permanente des acteurs locaux de l’AIAO, constituent des démarches essentielles pour permettre à chaque jeune de préciser un projet professionnel et d’acquérir un premier niveau de qualification. Le décret du 31 décembre 2010 définit le « décrocheur » comme étant le jeune de plus de 16 ans quittant une formation sans avoir obtenu un diplôme :
‐ soit le baccalauréat général ‐ soit un diplôme à finalité professionnelle enregistré au répertoire national des certifications professionnelles et classé au niveau V ou IV de la nomenclature interministérielle des niveaux de formation.
Le système interministériel d’échanges d’information (SIEI) est l’outil qui doit permettre de préciser le nombre de jeunes concernés. Au cours du second semestre 2010, les services académiques les estimaient à 1 000 les sortants sans qualification (n’ayant pas atteint la classe de terminale de formation professionnelle) et à 2 500 en référence au décret du 31 décembre 2010. Quant aux abandons en cours d’apprentissage, ils différent d’un secteur professionnel à l’autre, mais en moyenne, touchent 20 % des alternants.
Leviers pour agir
Accord cadre pour la mobilisation contre le décrochage scolaire : Académie‐Région – Préfet ‐ DRAAF
Projet régional pour la jeunesse 2011‐2014
Contrat d’Objectifs et de Moyens pour le développement de l’apprentissage.
Contrats d’Objectifs conclus avec les missions locales et PAIO.
Modalités de mise en œuvre
La circulaire interministérielle du 9 février 2011 prévoit notamment :
‐ L’amélioration du repérage des jeunes « décrocheurs » et l’organisation d’échanges d’informations
entre les acteurs de l’insertion sociale et professionnelle. (déploiement des applications SCONET SDO et SIEI ),
‐ La consolidation des plates formes de suivi et d’appui locales pour une coordination de proximité, ‐ Le rôle du CCREFP associé au suivi du dispositif, ‐ La possibilité de conclure des conventions régionales.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 55
Un accord cadre organise le pilotage et les mobilisations en Alsace : ‐ Un Comité de Pilotage à portée stratégique, est composé du Préfet, du Recteur, du DRAAF, du
Président du Conseil Régional d’Alsace, ‐ Un Comité Technique Régional est composé des mêmes partenaires, représentés par les services. Il
associe l’URML (Union Régionale des Missions Locales), la DRJSCS, la DRAAF, les chambres consulaires, et Pôle emploi. Il prépare les éléments de suivi destinés au COPIL et assure le fonctionnement pratique de la collaboration régionale, il élabore des tableaux de bord de suivi, il est chargé de l’évaluation des actions menées. Il veille également au transfert des « bonnes pratiques » d’un territoire à l’autre ; il se réunit trimestriellement.
‐ Une mise en œuvre départementale est confiée aux Inspecteurs d’Académie, Directeurs des Services Départementaux de l'Education Nationale ; elle a pour fonction de favoriser les échanges entre les acteurs locaux et de faire émerger des « bonnes pratiques » transférables.
‐ Les plates‐formes territoriales sont renforcées, et placées sous l’autorité du Sous Préfet ; elles sont responsables, au plus près des jeunes, de leur suivi, de leur accompagnement et du montage d’actions adaptées à leurs projets. Dans le respect des règles de confidentialité, les acteurs locaux des plates‐formes, renseignent les tableaux de bord qui permettent d’évaluer le dispositif. Les Conseils Généraux sont associés à ces travaux. Les plates‐formes sont généralement organisées à l’échelle des arrondissements ; à Strasbourg, 3 plates‐formes permettent d’intervenir au plus près des acteurs et des jeunes concernés.
‐ Annuellement, une journée de concertation régionale, regroupe l’ensemble des acteurs du dispositif pour en évaluer la pertinence et, le cas échéant, définir des évolutions
‐ En outre, la Région développera des actions destinées aux étudiants en échec, pour leur permettre de redéfinir leur projet professionnel.
Résultats attendus
Cette mobilisation partenariale doit favoriser le repérage et surtout le déclenchement rapide de l’accompagnement individuel des jeunes concernés ; en effet, ce sont les périodes de ruptures qui compromettent l’élaboration d’un projet solide et réaliste. Cette nouvelle organisation favorise la concertation et donc la cohérence des actions de formation ou de remédiation, qui peuvent être proposées aux jeunes, quel que soit le financeur : Mission générale d’insertion, Région Alsace, ou par tout autre partenaire, Les indicateurs de suivi des jeunes sont précisés et contribuent à une évaluation permanente et approfondie du dispositif.
Publics cibles
‐ Ce sont les jeunes dits « décrocheurs » qui sont prioritairement ciblés. La définition inclut les jeunes dont le contrat d’apprentissage a été rompu.
‐ Les étudiants en situation d’échec
Pilotage stratégique : Préfet – Recteur – DRAAF ‐ Président de Région
Acteurs associés : Etablissements scolaires, CIO, Mission Générale d’Insertion, CFA, Missions Locales et PAIO, Réseau Info Jeunesse, Chambres consulaires, Universités, Conseils Généraux, AFIJ
Financeurs : Education nationale, Région, FSE
Indicateurs/Evaluation
Nombre de jeunes « suivis », individuellement et collectivement,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 56
Enjeu 3 Garantir la possibilité d'évoluer, d'enrichir ses compétences, de construire et de sécuriser son parcours professionnel tout au long de sa vie
Objectif 12 Renforcer les compétences des salariés pour éviter les ruptures.
« Des transitions pour rebondir ! »
Contexte
Certains salariés connaissent des situations professionnelles qui les fragilisent.
Les évolutions technologiques ou organisationnelles peuvent compromettre le maintien dans l’emploi de salariés peu qualifiés ou dont la qualification ne correspond plus aux nouvelles exigences.
Des choix stratégiques ou des contraintes économiques peuvent également entraîner des réductions d’effectifs, voire des suppressions d’établissements à l’occasion desquelles, les salariés fragiles rencontrent de réelles difficultés à rebondir.
En ce sens, il s’agit de :
Repérer et réagir : renforcer le partenariat (entreprises, DIRECCTE, branches professionnelles, partenaires sociaux, Région Alsace, Pôle Emploi, MEF) pour identifier les publics concernés et intervenir de manière concertée (financements complémentaires, choix des dispositifs pour faciliter les parcours,…),
Anticiper : mieux connaître les situations pour sécuriser les parcours professionnels et limiter les conséquences des restructurations sur l’emploi,
Informer les salariés : communiquer sur les dispositifs mobilisables et leurs conditions d’accès, et sur l’accessibilité à une formation pour chacun
Renforcer et mieux gérer les transitions : accroître la qualification professionnelle et les compétences professionnelles des actifs en reconversion et les orienter vers les besoins économiques des territoires en utilisant les différentes voies de certification existantes : contrats de professionnalisation, périodes de professionnalisation, socle de compétences de base, formation qualifiante certifiée et VAE … .
En s'appuyant sur les accords GPEC et GTEC, il s'agit donc de consolider les compétences acquises au cours d’une carrière professionnelle par l’obtention d’une certification de ces compétences et qualifications, notamment via la formation qualifiante ou professionnalisante et la validation des acquis de l’expérience (VAE).
Leviers pour agir
Le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels,
Le Fonds d’Intervention Social,
Les accords de GPEC, territoriales ou sectorielles,
La politique régionale de formation en faveur des entreprises,
Les Engagements de Développement de l’Emploi et des Compétences (EDEC),
Les Contrats d'Objectifs avec les organisations professionnelles,
L'accord cadre Région Alsace – partenaires sociaux du 29 octobre 2007, et l'avenant "cellule régionale de crise" du 7 avril 2009
Le Plan Région d'Insertion des Travailleurs Handicapés
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 57
Modalités de mise en œuvre
‐ Pour répondre à ces objectifs, la Région a mis en place plusieurs modalités d'intervention :
des accords‐cadres avec de grands opérateurs de formation,
des plans de formation sectoriels,
des actions conjoncturelles, dont certaines financées par le Fonds d'Intervention pour la Formation et l'Emploi (FIFE)
‐ CRP/CTP, ‐ les cellules et dispositifs de reclassement professionnels, ‐ Les Points Conseils Territoriaux, ‐ Les dispositifs de droit commun de formation des salariés ou des entreprises, les outils des OPCA, ‐ L'allocation spécifique de chômage partiel ‐ Les dispositifs d'accompagnement VAE, ‐ Le conseil en projet professionnel (Fongecif), ‐ Les Maisons de l’Emploi et de la Formation qui pratiquent l’accueil de publics.
Résultats attendus
une meilleure reconversion des salariés et l’accompagnement lors de mutations économiques sur les territoires,
l’insertion professionnelle durable des actifs pendant les périodes de reconversion,
des mobilités professionnelles et intersectorielles dans le cadre de projets professionnels renforcés,
une meilleure gestion des transitions professionnelles,
des démarches de GPEC territoriales et l’adaptation des offres de formations sur les éléments de diagnostic de la GPEC.
Publics cibles
Salariés fragiles ou dont les compétences ne leur permettent pas de se maintenir ou d’évoluer dans l’emploi au sein de leur entreprise ou dans une autre.
Pilotage stratégique : Partenaires sociaux
Acteurs associés : MEF, Pôle emploi, DIRECCTE, Région, Pôle Emploi, branches professionnelles, Fongecif
Financeurs : Partenaires sociaux, Etat, Région, entreprises.
Indicateurs/Evaluation
Tableaux bord « formation professionnelle en Alsace » (CNFTLV),
Nombre de salariés accédant à une formation.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 58
Enjeu 3 Garantir la possibilité d'évoluer, d'enrichir ses compétences, de construire et de sécuriser son parcours professionnel tout au long de sa vie
Objectif 13 Motiver les personnes en situation d’illettrisme à rejoindre les formations.
« Apprendre ou ré‐apprendre à tout âge ! »
Contexte Les difficultés à lire une consigne de sécurité ou une offre d’emploi, à remplir un formulaire ou à signaler par écrit un dysfonctionnement dans un contexte de travail ont des répercussions nombreuses (l’image de soi, ’insertion sociale, l’insertion et la promotion professionnelle, l’exercice de la citoyenneté). Selon le Ministère en charge de l’Emploi « La maîtrise des savoirs de base et l’acquisition des compétences clés constituent […] un enjeu majeur en termes de sécurisation des parcours professionnels, d’insertion ou de maintien dans l’emploi et d’accès à une formation qualifiante » (circulaire de janvier 2008). Au‐delà des enjeux individuels, la maitrise des compétences de base revêt donc une importance sociétale. L’élévation du niveau de compétences participe à la mutation de la région Alsace dont l’ancrage industriel demeure fort. En Alsace, 146 700 personnes sont en difficulté importante face à l’écrit. Parmi elles : 99 400 personnes ont été scolarisées en France, 47 300 personnes n’ont pas été scolarisées ou l’ont été hors de France. 10% des 18‐65 ans relèvent de la lutte contre l’illettrisme.
20% des demandeurs d’emploi et 11% des actifs occupés sont en difficulté face à l’écrit. Si des programmes de lutte contre l'illettrisme et des financements d'actions existent, la grande difficulté réside dans le repérage et la mobilisation du public concerné. C'est bien à ce niveau que se situe aujourd'hui l'enjeu de la lutte contre l'illettrisme. Le CPRDFP devra notamment permettre de : renforcer la sensibilisation globale notamment auprès des acteurs de l’entreprise et de l’emploi, afin
de maintenir un niveau de veille et d’alerte permanent, développer et diversifier les modes de repérage (à titre d’exemple, la journée d’appel pour la
défense, les médecins du travail, …) structurer et faire connaître un réseau régional d’accompagnement des personnes en situation
d’illettrisme, professionnaliser les conseillers emploi formation, créer des synergies avec les outils existants
innover dans l’information et les approches pédagogiques pour motiver et développer l’appétence à la formation, territorialiser les actions de formation,
Leviers pour agir
Plan régional pour l’accès aux compétences de base (2009‐2013), entre l’Etat, la Région et les Conseils Généraux,
Les Contrats d’objectifs avec les organisations professionnelles,
la convention Région Alsace – Pôle Emploi – Etat
Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 59
Modalités de mise en œuvre
Dispositifs Compétences Professionnelles et Savoirs Fondamentaux,
Compétences Professionnelles et Pratique du Français,
Dispositif « Compétences Clés »,
Expérimentation Espaces Ressources Compétences,
Expérimentation Action de Mobilisation par Alternance,
Programme de formation des acteurs de l’insertion.
Résultats attendus
Identifier des leviers et personnes ressources pour repérer et identifier les publics concernés
Améliorer la présentation d’une démarche formation aux personnes illettrées
Innover pédagogiquement pour attirer les personnes, et pour répondre au mieux à leurs besoins
immédiats
Diminuer le taux de rupture de formation,
Renforcer des poursuites de formation en pré qualification et/ou qualification.
Publics cibles : demandeurs d’emploi, salariés, salariés en alternance.
Pilotage stratégique : DIRECCTE ‐ Région
Acteurs associés : Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), partenaires sociaux, Conseils Généraux, Pôle Emploi, Missions Locales, Armée, centre de positionnement linguistique, Fongecif, Villes, …
Financeurs : Région Alsace, DIRECCTE, partenaires sociaux, FPSPP, OFII, Villes, Fonds Social Européen
Indicateurs/Evaluation
Par le biais d’un suivi de cohorte : Nombre de personnes entrées en formation,
Nombre de personnes ayant réalisé l’intégralité de leur parcours.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 60
Enjeu 3 Garantir la possibilité d'évoluer, d'enrichir ses compétences, de construire et de sécuriser son parcours professionnel tout au long de sa vie
Objectif 14 Sécuriser les parcours des actifs en 2ème partie de carrière
« 45 ans, c’est un début ! »
Contexte
Si la non‐discrimination et la garantie de l’égalité des chances et des traitements à l’égard des « seniors » relèvent du respect des droits fondamentaux de la personne humaine, ce principe n'est pas toujours une réalité pour les actifs en 2ème partie de carrière.
Le décret d’application de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 dispose que les entreprises et les branches doivent prendre des initiatives en matière de recrutement et de maintien dans l’emploi des seniors. La loi prévoit qu’une pénalité s’applique à compter de 2010 aux entreprises qui ne seraient pas couvertes par un accord ou par un plan d’action relatif à l’emploi des salariés âgés et répondant à un cahier des charges minimal. Les entreprises doivent s'engager, du point de vue du recrutement et du maintien dans l'emploi des seniors, sur 6 domaines d'action : le recrutement, la gestion des carrières, l'amélioration des conditions de travail et les préventions des situations de pénibilité, la formation, la transmission des savoirs et le développement du tutorat, la fin de carrière.
Sécuriser les parcours des actifs en 2ème partie de carrière implique néanmoins non seulement le recrutement et le maintien en poste de ce public, mais aussi de favoriser les reconversions au regard des situations économiques et des besoins des territoires.
La loi du 24 novembre 2009 prévoit à cet effet des outils qui permettent de sécuriser les parcours, et notamment de mieux anticiper les évolutions de carrière et de gérer les reconversions professionnelles à tout âge (le bilan d’étape professionnel, l’entretien professionnel en milieu de carrière, le passeport orientation‐formation, … ). Les dispositifs de financement de formation des salariés (DIF, CIF, contrats et périodes de professionnalisation, plan de formation…) et des personnes en reclassement professionnel (CTP, CRP, dispositifs dédiés aux demandeurs d'emploi) seront mobilisés.
S’agissant des demandeurs d’emploi, il convient :
d’augmenter leur accès aux programmes de formation professionnelle, notamment en sensibilisant les prescripteurs et acteurs de la formation,
d’expérimenter des actions spécifiques qui innovent pédagogiquement, de renforcer le lien entre formation et postes repérés en entreprise, d’impliquer les entreprises.
Leviers pour agir
Les accords de branches relatifs à l'emploi des salariés "seniors",
Le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels,
Les accords de GPEC, territoriales ou sectorielles,
La politique régionale de formation en faveur des entreprises,
Les Engagements de Développement de l’Emploi et des Compétences (EDEC),
Les Contrats d'Objectifs avec les organisations professionnelles,
La convention Région Alsace – Pôle Emploi – Etat.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 61
Modalités de mise en œuvre
les outils de gestion de compétences de la loi du 24 novembre 2009
Les dispositifs de droit commun de formation des salariés ou des entreprises, les outils des partenaires sociaux,
Les dispositifs d'accompagnement VAE,
Les CRP‐ CTP
les dispositifs de formation structurels et conjoncturels destinés aux demandeurs d'emploi
les cellules et dispositifs de reclassement professionnels,
le FIFE.
Résultats attendus
‐ Une gestion des carrières adaptée aux actifs "seniors",
‐ L’innovation et l’essaimage de bonnes pratiques
‐ La participation et la valorisation d’entreprises « les plus citoyennes » et les plus innovantes
Publics cibles
Les actifs de 45 ans et plus, dont les demandeurs d'emploi.
Pilotage stratégique : Partenaires sociaux
Acteurs associés : DIRECCTE, Pôle Emploi, branches professionnelles, Région Alsace
Financeurs : DIRECCTE, partenaires sociaux, Pôle Emploi, Région Alsace
Indicateurs/Evaluation
‐ le taux de chômage des demandeurs d'emploi de plus de 45 ans,
‐ la part des demandeurs d’emploi de plus de 45 ans accédant à une action de formation,
‐ la part des salariés de plus de 45 ans accédant à une action de formation.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 62
Enjeu 3 Garantir la possibilité d'évoluer, d'enrichir ses compétences, de construire et de sécuriser son parcours professionnel tout au long de sa vie
Objectif 15 Adapter les formations et les parcours aux personnes en statuts précaires ou spécifiques
« A chacun son parcours ! »
Contexte
Parmi les demandeurs d’emploi et les salariés, certains connaissent des situations particulièrement fragiles et complexes. Il peut s’agir de travailleurs handicapés, de bénéficiaires des minimas sociaux, de salariés en contrats précaires, notamment en contrats aidés, ou de personnes qui rencontrent des difficultés à communiquer oralement ou par écrit en français.
Le manque de qualification adaptée aux besoins du marché est l'une des causes majeures de ce type de situation.
Parallèlement, il est très difficile pour les personnes en situation de précarité de s'investir dans une formation, voire d'en comprendre l'enjeu en terme de retour à l'emploi ou même de connaitre les droits à la formation.
L'offre de formation professionnalisante ou qualifiante peut s’avérer inaccessible à des personnes en situation précaire.
Le CPRDFP sera l’occasion de proposer une offre de formation mieux adaptée aux personnes en statuts
spécifiques, par l’ajustement de contenus, la rénovation pédagogique ou organisationnelle. : offre de
formation modulaire, individualisée, compatible avec une activité salariée à temps partiel, et accessible
pendant les périodes interstitielles.
Le rôle de l’entreprise sera renforcé à cet égard, en impliquant notamment des tuteurs à l'accueil et à
l'accompagnement de ces publics.
Leviers pour agir
Les Contrats d'Objectifs avec les organisations professionnelles
La convention conclue entre la Région et l’AGEFIPH,
la convention Région Alsace – Pôle Emploi ‐ Préfet
Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP)
accords cadre GIP FCIP, AFPA
Convention conclue avec l’URSIEA
Plan Régional d’Insertion des Travailleurs Handicapés (PRITH)
Conventions Pôle Emploi et branches professionnelles
Conventions Pôle Emploi et d'autres financeurs (AGEFIPH, AFPA…)
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Modalités de mise en œuvre
Articuler les dispositifs de l’Etat, de la Région, des partenaires sociaux et de droit commun pour sécuriser les parcours professionnels des salariés précaires et des personnes les plus en difficultés :
FIFE
Offre structurelle Région Alsace – Pôle Emploi – Etat pour les publics spécifiques
Dispositifs : compétences professionnelles et pratiques du français, compétences
professionnelles et savoirs fondamentaux.
Actions conjoncturelles partenariales et territoriales
AFPR – POE
Consolidation des compétences professionnelles (Pôle Emploi)
Dispositifs de droit commun : DIF CDD, CIF CDD, CIF TT, DIF portable, professionnalisation…
Résultats attendus
Une meilleure employabilité des personnes en statuts spécifiques ou précaires
Une offre de formation adaptée
Des partenariats renforcés pour optimiser les moyens existants
Publics cibles
‐ Les personnes en contrats précaires (demandeurs d'emploi cat. B et C) : CDD, contrats à temps
partiels subis (CDD, CDI), contrats aidés, intérim, salariés en insertion dans les SIAE ou en EA, les
bénéficiaires du RSA activités
‐ Les personnes ayant une reconnaissance « Travailleur Handicapé », les bénéficiaires des minimas
sociaux (RSA socle, ASS, AAH, …)
‐ Les personnes ayant des difficultés à communiquer oralement ou par écrit en français.
Pilotage stratégique : DIRECCTE – Pôle Emploi Acteurs associés : Région Alsace, Conseils Généraux, partenaires sociaux, Fongecif, branches professionnelles, AGEFIPH, représentants des Structures d’Insertion par l’Activité Economique et des Entreprises Adaptées, les MDPH. Financeurs : Etat, Région Alsace, Conseils Généraux, partenaires sociaux, branches professionnelles, AGEFIPH, FPSPP, Fongecif.
Indicateurs/Evaluation
Part des bénéficiaires du RSA entrant en formation (programme Région et Pôle emploi)
Part des travailleurs handicapés entrant en formation
Part des salariés en insertion dans les structures d’insertion, suivant une formation dans le cadre du
programme régional de formation.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 64
Deuxième partie : les priorités sectorielles
L’élaboration des priorités sectorielles a été réalisée en partenariat avec les organisations professionnelles des vingt secteurs retenus. Les contrats d’objectifs, une opportunité fixée par le législateur et très utilisée en Alsace. La loi du 13 juillet 1987, dans son article 22, a instauré la possibilité pour les Régions de conclure des contrats d’objectifs avec les branches professionnelles « fixant des objectifs de développement coordonné des différentes voies de formation professionnelle et notamment de formation alternée ». La loi quinquennale du 20 décembre 1993 a rappelé le rôle essentiel des contrats d’objectifs « dans le développement des formations professionnelles ».
La Région Alsace a engagé et développé une démarche de contrats d’objectifs dans le domaine de la formation professionnelle avec l’Etat et les branches professionnelles, et figure dans le peloton de tête au niveau des régions ayant signé le plus de contrats d’objectifs. Ces contractualisations visent à garantir la cohérence régionale des moyens et des actions de la formation professionnelle. Outils de concertation, ils relèvent de la mission de coordination de la Région en matière de formation professionnelle.
Quatorze secteurs d’activités seront couverts par des contrats d’objectifs d’ici fin 2011. Huit contrats d’objectifs ont été renouvelés ou signés pour la première fois au cours des trois dernières années (métallurgie, deuxième transformation du bois, coiffure, hôtellerie‐restauration, bâtiment et travaux publics, métiers artisanaux de la métallerie et de la mécanique générale, propreté, sport et animation), deux nouveaux contrats sont en phase de rédaction (chimie et métiers de bouche ‐boulangerie‐pâtisserie, boucherie, traiteur, chocolaterie, confiserie, glacerie)et deux projets de contrats sont achevés et seront signés prochainement (agriculture, et sanitaire et social). Enfin, deux autres contrats feront l’objet d’une actualisation prochaine (gestion financière et comptable, et industries graphiques). Ainsi 14 secteurs d’activités font déjà ou feront bientôt l’objet de contrats d’objectifs. C’est ainsi près de 370 000 actifs occupés qui sont concernés par une telle démarche, soit 50 % de l’ensemble de la population en activité professionnelle en Alsace. Concernant le périmètre des secteurs couverts, les nomenclatures utilisées sont celles relatives aux branches professionnelles définies dans les conventions collectives sur la base de la Nomenclature d’Activité Française (NAF). Dans le cadre du CPRDFP, les vingt secteurs identifiés représentent globalement près de 80% de la population active alsacienne (hors fonction publique). Tous les vingt secteurs ne donneront pas lieu à la conclusion d’un contrat d’objectifs, mais pour chacun d’entre eux, la modalité de travail la plus pertinente sera formalisée avec la branche professionnelle.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 65
Les secteurs non couverts par des contrats d’objectifs seront également étudiés. La Région souhaite initier un mode de concertation nouveau et différent pour les secteurs hors contrats d’objectifs, et qui répondrait aux objectifs suivants : entendre les priorités de ces secteurs, développer un partenariat inédit favorisant la concertation, répondre aux préoccupations des organisations professionnelles représentatives du secteur en
concevant le tour de table le plus pertinent possible (Education Nationale, Pôle Emploi, service de l’Etat, …)
Cette modalité sera approfondie tout au long de l’exécution de ce contrat. Certains secteurs font l’objet de « convention d’objectifs » initiées par la Région Alsace, dans une perspective de développement économique. La méthodologie d’élaboration des contrats d’objectifs sera rénovée. Les signataires du CPRDFP réaffirment leur attachement aux contrats d’objectifs, qui constituent de véritables leviers d’actions pour la mise en œuvre effective du contrat de plan. La Région Alsace, animatrice et chef de file de ces contrats, propose une méthodologie nouvelle. La programmation annuelle des secteurs étudiés en année N sera proposée au CCREFP par la Région
en fin d’année N‐1, L’analyse sectorielle fournie par l’OREF Alsace constituera un préalable systématique à la conclusion
d’un contrat d’objectifs. Ces données emploi‐formation comporteront un volet « prospective des métiers » qui dressera les tendances majeures pour le secteur. A moyen terme, trois scénarios pourront être imaginés : croissance du secteur, stabilisation de l’activité, décroissance.
Un « profil de secteur », tel que présenté à l’annexe … , sera réalisé. Comportant 40 items qualitatifs
et quantitatifs, il compilera les informations issues des documents de l’OREF, de l’Observatoire de Branche, des autres Observatoires, … . Son ambition est une lecture simple de la situation du secteur d’activité avant les négociations en COT, et une utilisation pour tous les travaux liés à la formalisation des informations sectorielles dans les démarches d’orientation.
Les partenaires associés aux contrats d’objectifs seront élargis en vue d’une meilleure cohérence des
travaux : services concernés de l’Etat et du Rectorat, chambres consulaires, Pôle Emploi, … . Par exemple, les services du Pôle 3E de la DIRECCTE pourront contribuer à actualiser les profils de secteur, et à compléter les analyses stratégiques.
Plusieurs thématiques feront l’objet de traitement spécifiques lors des travaux liés aux contrats
d’objectifs, parmi lesquelles (liste non exhaustive) l’illettrisme, la dimension transfrontalière, la cartographie de l’offre de formation, la VAE, le développement de l’esprit d’entreprendre, l’insertion des Travailleurs Handicapés, des bénéficiaires des minima sociaux, et des demandeurs d’emploi de longue durée, la mise en œuvre de l’alternance dans les formations, le développement qualitatif et quantitatif des périodes de formation en entreprise (augmentation du nombre d’entreprises accueillant des jeunes en formation sous différents statuts, démarche qualité liée à l’accueil du jeune dans le cadre d’une formation, formation des tuteurs)… Les problématiques liées à l’orientation, à la formation initiale et à la formation continue constitueront évidemment le socle des réflexions.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 66
Cette approche sectorielle est complémentaire d’une approche transversale.
Les vingt secteurs identifiés dans cette partie sont issus des travaux « Eléments d’une réflexion sur… », réalisés par l’OREF Alsace. Cette approche sectorielle doit être complétée par une vision transversale prenant notamment en compte :
les problématiques emploi‐formation liées aux écotechnologies ;
les technologies de l’information et de la communication (TIC) ;
les mesures favorisant la transition vers une économie verte ;
l’extension potentielle de certains périmètres, suite aux futures négociations avec les organisations professionnelles ;
les travaux menés par les pôles de compétitivité, aux périmètres différents ;
d’autres secteurs non approchés à ce jour (industries électriques, déconstruction‐réutilisation des matériaux …).
Enfin, les priorités sectorielles définies ci‐après pourront intégrer des éléments évolutifs, à savoir :
les priorités territoriales, et plus précisément celles définies par les Animateurs Emploi Formation de la Région Alsace,
les mutations économiques majeures, susceptibles de modifier considérablement l’environnement économiques.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 67
1 ‐ AGRICULTURE
A. Repères
UN PERIMETRE les grandes cultures,
l’élevage,
l’horticulture
le maraichage
la viticulture
les métiers du paysage
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR Viticulteur, horticulteur, agriculteur, maraîcher, paysagiste, éleveur, métiers de la filière équine, …
TROIS CHIFFRES TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises 8 196 entreprises professionnelles
Tendance de l’activité économique
Variable en fonction de la filière de production
Nombre d’actifs occupés
40 946 actifs dont 12 435 permanents
Tendance recrutement à moyen terme
Variable en fonction de la filière de production
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
5,11 %
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI ‐ sera signé en juillet ou en septembre 2011
Convention d’objectifs OUI
Plan sectoriel OUI
Pôle de compétitivité NON
EDEC Oui – viticulture / espaces verts (étude prospective)
PREA OUI
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 68
C. Priorités sectorielles
1. Formaliser et développer les diagnostics emploi/formation du secteur A partir des outils de diagnostic existants, formaliser avec l'appui de l'OREF, les données
emploi notamment, en terme de besoins de recrutement Généraliser, préciser et formaliser les enquêtes insertion S’appuyer sur les réseaux de pôles de compétences pour analyser l'adéquation
emploi/formation.
2. Promouvoir les métiers et carrières de l’agriculture Mutualisation et partage des outils de découverte des métiers Définition d’une stratégie régionale de communication (cf. contrat d’objectifs) Promotion du portail de l’enseignement agricole en Alsace Faire connaître davantage les réalités du secteur à tous les publics.
3. Distinguer les besoins spécifiques des territoires, pour rapprocher l’offre de formation de premier
niveau des compétences recherchées par les acteurs locaux Explorer les besoins inter‐filière pour valider des compétences transversales, notamment
pour les demandeurs d’emploi. Inscrire l’offre de formation professionnalisation et pré‐qualification en complémentarité de
l’offre régionale déjà bien structurée S’appuyer sur les réseaux de pôles de compétences
4. Consolider le pilotage global de l’offre de formation
Mise en place d’une commission consultative « formation continue agricole » pilotée par la Région Alsace
Articulation de cette commission avec le CREA (comité régional de l’enseignement agricole) : l’ensemble des voies de formation est donc couvert et piloté régionalement
5. Renforcer l’adaptation de l’offre de formation tant sur le plan qualitatif que quantitatif au regard
de l’évolution des entreprises et des métiers Développer les nouvelles compétences recherchées et l’employabilité des salariés en matière
de conduite et mécanique de machines agricoles, commercialisation de produits agricoles et circuits courts de vente, langues vivantes, nouvelles techniques et technologies, …
Optimiser l’ensemble des dispositifs de formation pour favoriser l’accès à la qualification: ‐ Etendre à l’ensemble des formations et du territoire régional, le mixage des publics ‐ Développer des parcours de formation qualifiant permettant des entrées à divers moments de l’année avec le mixage de public ‐ Poursuivre le développement de la FOAD et de la VAE
Soutenir les filières d'insertion : ‐ Maintenir l’offre de formation générale infra V et/ou développer les dispositifs type DIMA ‐ Soutenir les filières d’insertion en lien avec les structures d’insertion du secteur
6. Permettre aux individus/entrepreneurs qui s’installent, de disposer des compétences nécessaires à
la pérennisation de leur activité Soutenir l’installation en agriculture : en complément des installations aidées soutenues par
l’Etat, généraliser le dispositif à l’ensemble des installations Renforcer la formation des créateurs d’entreprise, notamment dans le secteur du paysage Favoriser l’installation des jeunes agriculteurs, assurer un bon renouvellement des
générations
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7. Poursuivre l’approche croissance verte dans le secteur (Grenelle 2 de l’environnement) Veiller à la prise en compte systématique des préoccupations environnementales dans les
actions de formation Expérimenter et promouvoir des actions innovantes pour promouvoir l’agriculture durable Renforcer les pratiques respectueuses de l’environnement et de l’agriculture biologique
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2 – BANQUE ASSURANCE
A. Repères
UN PERIMETRE Secteur composé des activités financières d’une part et des activités des assurances d’autre part.
2/3 des salariés du secteur travaillent dans les activités de services financiers hors assurance et caisse de retraite : banque centrale, intermédiations financières,
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR Employés et techniciens de la banque, employés et techniciens des assurances, cadres de la banque et des assurances, …
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
2 067 établissements au 1er janvier 2010
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
18 521 au 1er janvier 2010
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
2,31 %
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs NON
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 71
C. Priorités sectorielles
1. Mieux connaître le secteur d’activité Identifier des interlocuteurs/partenaires Envisager des modalités de coopération, et particulièrement un plan sectoriel Faire le lien avec les autres politiques régionales qui mentionnent le secteur (économie
sociale et solidaire)
2. Intensifier les passerelles entre les deux secteurs d’activité notamment pour des fonctions support, à forte valeur ajoutée
3. Développer une véritable stratégie emploi‐formation pour les départs à la retraite En 2009, les départs à la retraite ont crée un appel d’air de recruter plus de 1 200 jeunes
diplômés l’offre de formation est‐elle toujours adaptée ? Anticiper les forts départs dans les années à venir Mieux définir les besoins en formation au regard des départs à la retraite et des besoins des
territoires (veiller à l’équilibre rural/urbain).
4. Renforcer l’alternance dans ces secteurs Privilégier les contrats de professionnalisation / contrats d’apprentissage notamment dans
les domaines de la vente s’appuyer sur l’expérience concluante du BTS avec taux de réussite élevé, et taux de rupture
insignifiant
5. Concevoir un partenariat avec l’enseignement supérieur Image des métiers Passerelles avec l’université
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 72
3 – BATIMENT TRAVAUX PUBLICS
A. Repères
UN PERIMETRE champ de la convention collective bâtiment – travaux publics :
- bâtiment : travaux de finition, d’installation, construction d’ouvrages, de génie civil, travail de métaux, …
- travaux publics : construction d’ouvrages de génie civil, construction et entretien des routes, construction et entretien des canalisations, terrassement, forage, captage, traitement et distribution d’eau, …
DES METIERS QUI ILLUSTRENT LES
ACTIVITES DU SECTEUR
Ouvrier de la maçonnerie, électricien du bâtiment et des TP, conducteur d’engins de chantier, conducteur de travaux, installeur d’équipement sanitaire et thermique, chef d’équipe des travaux publics et du gros œuvre, peintre en bâtiment, poseur de fermeture menuisée, chef de chantier, ingénieur cadre, agent de maîtrise, …
TROIS CHIFFRES TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
8 209 établissements : 5 277 éts avec salariés, dont 200 dans les TP et 2 932 sans salariés.
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
45 688 actifs occupés dont 8 000 dans les TP
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
5,7% des actifs occupés alsaciens
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 73
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité OUI – Bâtiment : Alsace Energivie,
T.P. : véhicule du futur,
T.P. : Hydréos (en cours) : pôle eau et
environnement Alsace‐Lorraine
EDEC /BTP
OUI 2009‐2011
C. Priorités sectorielles
1. Observer le secteur du BTP, anticiper et mieux accompagner les évolutions en termes d’emplois et de formation.
Renforcer les liens et les échanges entre les observatoires régionaux (OREF et Observatoire prospectif de branche, notamment),
Croiser les éléments des observatoires nationaux de Branche et interprofessionnels régionaux,
Mutualiser des diagnostics territoriaux, Identifier les nouveaux métiers et compétences liés à l’évolution et aux réglementations du
secteur, Analyser l’impact de la législation sur le maintien dans l’emploi des seniors
2. Améliorer l’information, l’orientation et la promotion des métiers du BTP afin d’augmenter leur attractivité
Communiquer de manière rationnelle sur les compétences, métiers et emplois, notamment celles liés à la croissance verte,
Conforter la participation et l’implication des professionnels : ‐ à la politique d’orientation en région d’une part, notamment par le biais des contrats d’objectifs, ‐ à l’organisation d’événements et rencontres avec les acteurs et les bénéficiaires de l’orientation, d’autre part,
Maintenir l’effort d’information à destination du grand public, et notamment des jeunes, 3. Sécuriser les parcours de formation et les trajectoires professionnelles tout au long de la vie des demandeurs d’emploi et des salariés 3.1 Faciliter l’insertion de demandeurs d’emploi, avec et sans qualification
Associer les branches à la programmation des formations, (contenus, lien avec les entreprises qui recrutent, émergence d’un réseau d’entreprises associées à l ‘accueil en formation),
Améliorer les partenariats entre les prescripteurs et les établissements de formation, Promouvoir les actions d’insertion et de qualification notamment en alternance, Renforcer l’articulation des actions de préqualification avec les dispositifs d’alternance, Poursuivre l’appui de Recrut’BTP, en développant l’accompagnement des entreprises du BTP.
TP
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 74
3.2 Adapter les compétences et élever la qualification des salariés du BTP
Accompagner les entreprises et leurs salariés aux mutations techniques, organisationnelles et réglementaires du secteur, notamment celles liées au Développement Durable et à l’Environnement dans la Construction,
Encourager et développer les formations non obligatoires, notamment dans les petites entreprises,
Adapter et améliorer l’offre de formation en favorisant notamment des plateformes ou des outils techniques spécialisés,
Continuer de promouvoir la GPEC et inciter les entreprises à s’inscrire dans ces démarches, Développer les formations de tuteur et de maitre d’apprentissage et valoriser cette fonction
au sein des entreprises, notamment pour les seniors, Favoriser la préparation des futurs dirigeants d’entreprises dans le cadre de la création,
transmission ou reprise d’entreprises.
3.3 Envisager des actions favorisant le maintien dans l’emploi des seniors
aider les entreprises à déterminer des missions qui valorisent des salariés seniors.
4 Formation initiale par apprentissage et par la voie scolaire
Veiller à renforcer les 6 axes de progrès pour la formation initiale et l'apprentissage, définis par les partenaires sociaux de la Branche portant sur la qualité :
- De l'accueil et de l'orientation des jeunes
- De l'accueil et de la formation en entreprise
- Des examens
- De l'accompagnement professionnel en cours d'apprentissage
- De l'intégration professionnelle.
Maintenir le partenariat pour l’élaboration de la carte des formations initiales Développer de véritables filières du niveau V jusqu'aux diplômes de l'enseignement
supérieur, en y intégrant des passerelles. Le niveau V étant toujours majoritairement le niveau minimal d’accès aux métiers du BTP il
devra garantir la maitrise des connaissances et des savoir‐faire nécessaires pour l’exercice du métier, à ce niveau de qualification. Il conviendra de veiller au maintien de la qualité de ces formations
Poursuivre le développement des formations de niveau IV Poursuivre le développement qualitatif et quantitatif des formations de techniciens,
techniciens supérieurs, encadrement et ingénieurs (niveaux IV à I), notamment par la voie de l’apprentissage.
Développer la qualité des formations dispensées tant en centre qu’en entreprise grâce
notamment à la création de marques de reconnaissance de la qualité des formations et des entreprises formatrices
Viser la réussite des apprenants et lutter contre les abandons en cours de formation Intégrer l’éco‐construction dans tous les référentiels Former les professeurs et les formateurs aux évolutions liées au Développement Durable
dans le secteur du bâtiment.
B
B
B
TP
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 75
4 – BOIS et FORET
A. Repères
UN PERIMETRE ‐ Production : sylviculture, entreprises de travaux forestiers, …
‐ 1ère transformation : scierie, emballage, industrie lourde, Bois Energie, industrie papetière
‐ 2ème transformation : Bois construction, menuiserie, ébénisterie, industrie du meuble
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR Agent de l’ONF, bûcheron, ouvrier de sciage et de travail du bois, ouvrier/employé de la construction bois et ameublement, ouvrier/employé industrie papetière, ouvrier/employé bois énergie, ouvrier/employé sylviculture et récolte forestière, cadre et profession intermédiaire, …
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
8 196 entreprises professionnelles
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
19 500 Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
2,43 %
Attractivité globale des métiers
(disparités fortes)
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI pour la 2èmle transformation
Convention d’objectifs OUI
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
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C. Priorités sectorielles
1. Explorer le secteur de la production et de la 1ère transformation du Bois Mieux connaître l’offre de formation existante Identifier les lacunes par rapport aux besoins Mieux communiquer l’offre de formation existante Concevoir des complémentarités à l’échelle interrégionale
2. Pour la seconde transformation du Bois, mieux identifier les besoins en compétences attendus par l’industrie Adapter l’offre de formation aux besoins de l’industrie du bois Faciliter l’expression des besoins par les Professionnels
3. Accompagner le développement de la filière sur des niches d’activités Réflexion autour de la qualification du personnel chargé du traitement et préparation du
Bois
4. Renforcer la démarche croissance verte dans le secteur Vérifier les potentiels d’emploi de métiers émergents (alimentation de chaudières bois,
matériaux d’isolation, process limitant l’utilisation de solvants, rétification et autres traitements du bois, construction bois, …)
5. Identifier les métiers qui ont réellement besoin d’une communication pour leur valorisation De grandes différences en fonction des activités (certains métiers très attractifs, d’autres
non) Mieux communiquer sur les métiers du bois et la modernisation du secteur
6. Equilibrer l’offre de formation Le niveau V reste une porte d’entrée pour l’artisanat En parallèle, l’industrie du bois recherche de plus en plus des niveaux supérieurs
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5 – CHIMIE
A. Repères
PERIMETRE Les entreprises relevant et appliquant la convention collective nationale de l’industrie chimique ont une activité très diversifiée:
1‐ Fabrication de substances ou mélanges (chimie de base, fine, de spécialité, intermédiaires et spécialités pour l’industrie pharmaceutique…)
2‐ Parachimie (cosmétologie, peintures, produits d’entretien …)
3‐ Des activités à la marge d’autres secteurs (plastiques, caoutchouc…)
METIERS QUI ILLUSTRENT LES
ACTIVITES DU SECTEUR conducteur de process chimique, génie chimique ou des procédés, ingénieur commercial, gestionnaire et administration des ventes, ingénieur études, ingénieur calcul, ingénieur supply chain, technicien de laboratoire, technicien d’exploitation des industries chimiques, technicien de contrôle, conducteur de lignes…ingénieurs de procédés, HSE, métiers de la maintenance...
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
274 Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
10 324 salariés en 2009
Tendance recrutement à moyen terme
des effectifs globaux à la baisse, mais des recrutements en perspectives: pyramide des âges
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
1,29 %
Attractivité globale des métiers
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B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs En cours d’élaboration
Convention d’objectifs En cours d’élaboration (chimie verte)
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité OUI (Biovalley) orienté pharmacie, et fibres
EDEC OUI – un EDEC national 2009‐2011
C. Priorités sectorielles
1. Coordonner les différentes initiatives emploi‐formation dans le secteur
Démarche contrat d’objectifs, EDEC, … Etablir un diagnostic précis sur la base des nombreuses études déjà réalisées Coordonner les partenariats : Ecole de Chimie, UIC Est, Pôle Chimie, Plate Forme du Lycée Lavoisier,
Pôle Fibres, …
2. Améliorer l’image du secteur
Définir une stratégie par public cible (grand public, enseignants, relais d’information…) Mutualiser les outils de découverte, en s’appuyant sur les nombreuses initiatives déjà existantes
(communication à renforcer et non pas nouveaux événements à créer) Renforcer l’attractivité de la branche pour assurer le renouvellement des compétences
3. Densifier les recrutements par la voie de l’alternance
Développer des complémentarités entre les voies de formation et les certifications/qualifications (contrat de professionnalisation, contrat d’apprentissage, CQP…),
Envisager la mise en place de pré‐qualifications sur mesure,
4. Accompagner la sécurisation des parcours professionnels des salariés
Renforcer et hausser le niveau de compétences de salariés en activité Communiquer sur les possibilités de VAE Appui aux salariés fragilisés (EDEC)
5. Accompagner le développement des compétences aux activités naissantes (“chimie verte”, chimie du végétal, biomasse…)
Accompagner les mobilités dans et hors le secteur, Identifier et valider les compétences transférables permettant les mobilités professionnelles, Prendre en compte les pyramides des âges pour anticiper les transitions professionnelles,
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6. Adapter l’offre de formation à tous niveaux
Développer l’offre de formation post bac (vérifier les besoins de la Branche professionnelle en lien avec Alsace Biovalley et le CFAU),
Affiner les besoins en compétences transversales, Répondre aux besoins d’opérateurs qualifiés niveau V, Accompagner l’élévation des niveaux de qualification souhaitée par la Branche.
Note : le périmètre entendu ici est celui des entreprises relevant de la convention collective des métiers de la chimie. Cependant, les domaines de la pharmacie, l’industrie du médicament et autres technologies de santé, ainsi que les biotechnologies pourraient trouver leur place dans ce secteur. Les futurs du contrat d’objectifs et de l’EDEC devront intégrer, d’une manière ou d’une autre, ces spécificités du périmètre.
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6 – COIFFURE ET ESTHETIQUE
A. Repères
UN PERIMETRE coiffure en salon et hors salon, soins de beauté en salon et à domicile
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR coiffeur, esthéticien, coloriste permanentiste, styliste visagiste, gérant‐manager, onglerie, …
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
2 780 Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
8 003 Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
0,99 %
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
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C. Priorités sectorielles
1. Donner une image plus réaliste des métiers et des opportunités du secteur
Permettre aux jeunes de disposer des informations utiles quant aux voies de formation (méconnaissance des conditions d’exercice réelle des métiers)
Utiliser toutes les modalités de découverte possible (stages, mises en situations professionnelles, salons, Internet…)
Développer une stratégie de communication autour du public « bachelier », potentiels repreneurs d’entreprises plus tard
Mieux informer les réseaux et relais d’information.
2. Renforcer l’apprentissage comme voie de formation privilégiée chez les professionnels
Renforcer les partenariats avec les entreprises Renforcer la structuration du secteur autour de ses représentants Faire mieux connaître les possibilités de formation, pour le grand public et les employeurs
3. Etendre l’offre de formation
Disposer d’une offre de formation adaptée à la réalité des besoins Créer les conditions d’un dialogue/échange avec les écoles privées (souhait de la profession) Brosser l’intégralité de l’offre de formation pour détecter les besoins, et identifier les « trous dans la
raquette » (notamment dans les métiers de l’esthétique) Déterminer s’il pourrait être pertinent de développer/valider certains CQP en CFA (ex. onglerie)
4. Relever globalement le niveau de formation, notamment des niveaux V vers IV et IV vers III
Densifier les formations de formateurs/tuteurs Envisager des modalités d’accompagnement renforcées Permettre à la Branche de gérer ce niveau de formation (III) / Manque de maîtres d’apprentissage et
de tuteurs (n’ayant pas le niveau III, un formateur ne peut pas former au niveau III). Relever, si nécessaire, le niveau de qualification des esthéticiennes au niveau 4
5. Approfondir les complémentarités entre les métiers de l’esthétique et de la coiffure
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7 – COMMERCE
A. Repères
UN PERIMETRE commerce de gros et commerce de détail.
Exemples d’activités : commerce de gros et de quincaillerie, commerce de détail d’habillement, grande distribution, hypermarchés, vente spécialisée, relations commerciales auprès de particuliers ou auprès de grands comptes professionnels, vente en décoration et équipement de foyers, télévente, …
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR directeur de magasin, manager, magasinage et préparation de commandes, responsable de rayon, conseiller vente, personnel de caisse, employé libre service, commercial, acheteur, technico‐commercial, ingénieur commercial, vendeur spécialisé, opticien lunetier, responsable marketing, …
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
10 780 Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
98 440
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
12,28 % Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs NON – En projet : un travail sur le périmètre sera à mener.
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
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C. Priorités sectorielles 1. Développer des partenariats nouveaux avec les représentants du secteur, autour de la formation professionnelle
Organiser et dynamiser la relation entre les partenaires institutionnels et les réseaux représentant les différentes activités du secteur,
Etablir un état des lieux de l’offre de formation existante, toutes voies confondues,
Faire mieux connaître cette offre.
Articuler l’offre de formation initiale et continue pour couvrir l’ensemble des besoins en compétence, en développant notamment les contrats en alternance.
2. Conduire une réflexion sur les niveaux de qualification les plus adaptés aux besoins des entreprises, tenant compte des différents types d’activité commerciale
Veiller à l’équilibre des niveaux de l’offre de formation,
Poursuivre la dynamique de parcours réussis pour les jeunes sortis sans qualification,
Intégrer à la réflexion la problématique spécifique des postes non qualifiés (hôtes de caisse, employé libre service…),
3. Faire coexister une offre de formation spécifique et transversale en fonction de la technicité des produits
Développer les formations commerciales pour des profils de techniciens, et formations spécifiques pour les profils commerciaux ; double compétence
Maintenir un socle de formations pour garantir l’acquisition de compétences transversales
4. Favoriser les mobilités transfrontalières
Permettre l’acquisition d’un bagage linguistique minimum
Approfondir les possibilités de formations liées aux opportunités transfrontalières
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8 – AUTOMOBILE
A. Repères
UN PERIMETRE Filière automobile dans son ensemble :
commerce et réparation d’automobiles, industrie automobile, fabrication de machines et équipements, fabrication de produits en caoutchouc et en
plastiques, fabrication de produits métalliques.
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR Réparateur automobile, métiers de la mécanique et du travail des métaux, métiers de la réparation/maintenance, métiers de l’électricité et de l’électronique, métiers de l’industrie de process, métiers du commerce.
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises 2 003 en 2009 Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
40 765 en 2009 Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
5,09 %
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs NON
Convention d’objectifs OUI (véhicule électrique)
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité OUI (Pôle Véhicule du Futur)
EDEC OUI (métallurgie)
Charte Automobile OUI 2008‐2010
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C. Priorités sectorielles
1. Renforcer le partenariat existant pour plus d’efficacité Approfondir les relations partenariales (ANFA, UIMM, partenaires du Plan « Compétences
Emploi » qui succède à la Charte Automobile, Pôle de compétitivité, …)
2. Etablir un diagnostic des besoins en compétences liés aux nouveaux véhicules verts S’appuyer sur l’Expérimentation Plan Métiers de la Croissance Verte Connaître les besoins en compétences pour adapter les formations professionnelles, quels qu’en
soient les niveaux, Comparer ces besoins à l’offre existante,
3. Communiquer de manière réaliste sur l’image des métiers Informer sur l’ensemble des débouchés possibles, Promouvoir les passerelles entre métiers et secteurs d’activités,
4. Développer une offre de formation qui pense la mobilité de manière globale L’automobile est une des modalités de déplacement, intégrée à un environnement plus large, qui
pourrait nécessiter des compétences à des niveaux supérieurs.
5. Stabiliser le niveau quantitatif de recrutement Maintenir l’effort de communication sur les véritables besoins de l’ensemble de la filière, Renforcer la formation des tuteurs et des Maîtres d’Apprentissage
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9 – GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE DES ENTREPRISES,
EXPERTISE COMPTABLE et COMMISSARIAT AUX COMPTES
A. Repères
UN PERIMETRE Les structures et unités publiques et privées qui emploient du personnel à caractère administratif, financier et comptable.
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR
Expert‐comptable, commissaire aux comptes, technicien administratif comptable et financier, employé administratif d’entreprise, employé de comptabilité, secrétaire et secrétaire spécialisé, cadre administratif, cadre comptable et financier, assistant de direction, opérateur de saisie, etc…
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises Nombre non connu au total
428 cabinets d’expertise comptable en 2009 / + 39,4% entre 1993 et 2009
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
78 424, dont 3 748 relevant de l’Ordre des EC et de la CRCC
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
9,79 % Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI – « gestion financière et comptabilité »
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 87
C. Priorités sectorielles
1. Mieux faire connaître les métiers du secteur
Auprès des relais d’information Auprès du grand public, notamment lycéens et étudiants
2. Aboutir à la création d’une filière de formation dans le domaine social (*)
Master 2 crée par l’Université de Haute Alsace / l’IUT d’Illkirch a demandé la création d’une licence professionnelle « gestion de paie en entreprise » : complémentarités à approfondir.
3. Renforcer la formation continue en comptabilité et dans le domaine social (*) pour les cadres responsables en entreprise
4. Anticiper les départs à la retraite qui toucheront principalement les responsables de Cabinet
Pour l’Ordre, un des objectifs est l’impérieuse nécessité de garder des cadres de haut niveau dans les Cabinets
5. Participer à l’élévation du niveau de qualification dans le secteur
Maintien du niveau IV pour les recrutements en entreprise Recueillir et analyser des données liées à l’insertion professionnelle des diplômés niveaux IV Développement des niveaux supérieurs
6. Créer des passerelles entre les filières
Poursuivre les rapprochements avec l’EM, les Universités et les lycées d’enseignement supérieur Développer la VAE (réorientation, validation d’acquis). Développer l’apprentissage des langues vivantes.
(*) On entend ici par « domaine social » les problématiques relatives au droit social dans les structures et unités (ex. gestion comptable des ressources humaines, paie, …)
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 88
10 – HOTELLERIE RESTAURATION
A. Repères
UN PERIMETRE Restauration traditionnelle Restauration collective Hôtellerie Cafés, bars, débits de boissons Cafétérias Casinos
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR Chef de cuisine, cuisinier, commis de cuisine, aide de cuisine, maître d’hôtel, chef de rang, serveur, chef de réception, réceptionniste, gouvernant, employé d’étage, chef gérant, croupier, barman, agent de sécurité en établissement de nuit ou CHR ou événementiel, …
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
4 884 Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
26 960 Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
4,4 %
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 89
C. Priorités sectorielles
1. Développer l’information sur la réalité des métiers Partager les outils de promotion et les concepts d’accueils dans les métiers CHR , insuffisamment
utilisés (Ambassadeurs des Métiers de la Profession, …) en leur donnant notamment une meilleure visibilité
Valoriser l’image des métiers de service Rendre plus réaliste l’information portant sur l’accès aux métiers de la cuisine
2. Développer l’alternance sous contrat de travail (apprentissage et contrats de professionnalisation) S’assurer d’une information claire sur les possibilités de signature de ces contrats Envisager des parcours pré‐qualification / contrats de professionnalisation Souplesse et réactivité pour s’adapter aux process maison
3. Améliorer la qualité des périodes de formation en entreprise Développer et accentuer la formation des tuteurs et des maîtres d’apprentissage Mise en œuvre de la charte qualité d’accueil des stagiaires/apprentis
4. Favoriser le développement des compétences des salariés Mobilisation des fonds de formation pour le développement de compétences type management,
marketing, communication et commercialisation « Formaliser » la progression des salariés, notamment en cuisine et en service.
5. Enrichir l’offre de formation Renforcer l’offre de formation dans les métiers de l’hôtellerie restauration, Permettre l’acquisition et le développement des compétences associées, notamment en langues
étrangères
6. Articuler efficacement l’offre de formation suite à la rénovation du Bac Pro
7. Développer une démarche de GPEC Anticiper les départs à la retraite (papy boom) Accompagner les créations/reprises d’entreprises (tous publics), par des formations
complémentaires et adaptées à ces besoins spécifiques
8. Etablir des liens plus étroits avec les représentants du tourisme de loisirs pour affiner la connaissance des filières, en terme de problématiques emploi‐formation. Rencontrer les têtes de réseaux pour identifier des priorités de formation Méthode : partir des besoins par type de métier pour progressivement dégager des tendances et
des orientations régionales (pragmatisme) Apporter l’expertise formation pour répondre aux besoins des professionnels, qui sont
concentrés sur leur expertise métier
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 90
11‐ INDUSTRIES AGRO‐ALIMENTAIRES
A. Repères
UN PERIMETRE L’industrie agro‐alimentaire se compose de : transformation, conservation de viandes, préparation de
produits à base de viande, fabrication de produits de boulangerie‐pâtisserie et pâtes
alimentaires, fabrication de boissons, travail des grains, fabrication de produits amylacés, fabrication de produits laitiers, transformation et conservation de fruits et légumes, transformation et conservation de poissons, crustacés et
mollusques, fabrication d’aliments d’animaux, fabrication d’huiles et graisses végétales et animales, fabrication d’autres produits alimentaires…
Secteur limitrophe de plusieurs secteurs (avec des recoupements) : métiers de bouche, industrie, logistique.
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR S
Ouvriers, techniciens, cadres, logisticiens, responsables qualité chargés de : conduite d’équipement de production alimentaire, abattage et découpe de viande, fermentation de boissons alcoolisées, technicien de maintenance prédictive, technico‐commerciaux, …
TROIS CHIFFRES TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
326 établissements en 2008
En baisse de 19 % entre 1993 et 2008
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
14 924 salariés en 2008
En baisse continue depuis 2005
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
1,86 %
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs NON
Convention d’objectifs OUI
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 91
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC OUI – 2010‐2011
C. Priorités sectorielles
1. Affiner la connaissance du secteur et de ses articulations
Identifier des interlocuteurs qui recoupent l’ensemble des filières d’activité : brasseries et micro‐brasseries, chocolats, charcuterie industrielle et métiers de la viande, boulangerie industrielle …
Développer des relations avec les secteurs voisins : métiers de bouche, industrie, logistique, … Développer les relations entre les employeurs/entreprises et le monde de la formation Accompagner la filière dans l'identification des besoins de compétences et de formation
2. Renforcer l’attractivité des métiers
Faire connaître les métiers de l’agroalimentaire
Développer une image positive, mettre en avant les possibilités de recrutements, lutter contre les préjugés, …
Pour les employeurs : valoriser davantage les emplois (conditions de travail, de rémunération, …) surtout pour les métiers qui ne parviennent pas à recruter
3. Développer l’offre de formation sur la base des besoins des entreprises
Enrichir l’offre de formation initiale des métiers « artisanaux » par des spécialisations « industrielles »
Favoriser l’intégration de profils bouchers, boulangers, … dans l’industrie Développer des modules permettant d’acquérir des compétences spécifiques (ex. logistique,
conduite d’engin, …), complémentaires aux compétences métiers. Favoriser le mixage des publics dans les dispositifs de formation.
4. Fluidifier l’accès au niveau IV
Réflexion sur la notion de « filière » pour ces métiers et sur les voies de formation à mobiliser. Quid des sorties au niveau V ? comment les faire monter en compétence pour développer leur employabilité (ou ré‐employabilité)
5. Mener un travail en profondeur, avec les entreprises du secteur, pour permettre aux salariés d’acquérir les compétences manquantes
Entrée dans le secteur : L’évolution de l’offre de formation ne suffira pas à répondre à toutes les spécificités ; il faut également que les employeurs enrichissent les compétences de leurs salariés.
Problématique des départs à la retraite (démarches GPEC) Formation de mises à niveau (sécurité, réglementation, hygiène, …) mais également dans des
dynamiques de promotion.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 92
12‐ METIERS DES SERVICES AUX PERSONNES –
HORS SCHEMAS DES FORMATIONS SANITAIRE ET SOCIAL
A. Repères
Un Périmètre Le périmètre de ce secteur se définit notamment par rapport aux publics : ce sont les personnes qui vont travailler en établissement ou à domicile auprès de personnes malades, dépendantes, et auprès des enfants en bas âge et de leur famille.
Les formations ciblées sont hors champs des schémas du secteur sanitaire et social.
L'enjeu principal de ce secteur est de maintenir des personnes fragiles à domicile ou de les accueillir en structure avec une prise en charge de qualité.
Des métiers qui illustrent les activités du secteur
Sont concernées les fonctions d'agent de service hospitalier (ASH), d'agent de service logistique (ASL), d'agent de service intérieur (ASI), les surveillants de nuit (hors personnel qualifié dans le paramédical), les assistants maternels, les aides à domicile, les aides ménagers, et les responsables de secteur de l'intervention à domicile.
Ces personnes sont amenées à travailler soit :
‐ dans les établissements hospitaliers, ou les établissements médico‐sociaux
‐ dans l'intervention à domicile :
soit pour une structure prestataire qui définit, organise et contrôle les interventions
soit pour une structure mandataire : le bénéficiaire fait appel à un service de placement de salariés. Ce service lui propose un intervenant à domicile et prend en charge les démarches administratives mais l’usager est l’employeur de l’intervenant.
soit en emploi direct : le bénéficiaire recherche et recrute lui‐même un intervenant.
Pour le "mandataire" et l'"emploi direct", le bénéficiaire est donc l’employeur et à ce titre, responsable de la bonne exécution du contrat de travail et des obligations qui en découlent.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 93
Trois chiffres
Trois tendances
Nombre d’entreprises
Intervention à domicile :
‐ 106 organismes possédant un agrément simple et 516 organismes agréés qualité
‐ 84 875 particuliers‐employeurs en 2009.
Les ménages âgés et dépendants sont les plus nombreux à avoir recours aux services à la personne, ainsi que les ménages ayant des enfants en bas âge.
Etablissements :
‐ 120 établissements dans le sanitaire public et privé
‐ 227 établissements d’accueil et hébergement personnes âgées
‐ plus de 100 établissements accueil et hébergements de personnes handicapées
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
Plus de 50 600 actifs occupés concernés par ce secteur
En établissements : plus de 11300 agents de service et surveillants de nuit (hors personnes diplômées) en 2010. 86 % des salariés sont des femmes.
A domicile :
‐ plus de 11550 assistants maternels ou familiaux en 2010
‐ près de 8000 aides à domicile et aides ménagères en OASP (Organisme Agréé Service à la Personne) en 2010 (hors cadres et cadres intermédiaires)
‐ encadrement intermédiaire : le taux est variable en fonction des études. Il reste très faible en rapport avec le nombre d'intervenants à domicile.
‐ 42 059 salariés du particulier‐employeur (emploi direct + mandataire) dont 10 235 assistants maternels en 2009
plus de 90% des salariés travaillant à domicile sont des femmes, et 84% des salariés œuvrent auprès des personnes âgées dépendantes et des personnes handicapées en vue du soutien à
Tendance recrutement à moyen terme
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 94
l’autonomie. 20% de ces salariés sont qualifiés en DEAVS ou équivalent, et 62% d'intervenants auprès de personnes dépendantes n'ont pas de diplôme (enquête ANSP).
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
6,31 %
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs NON
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel OUI
Pôle de compétitivité NON
EDEC OUI – 2008‐2010 pour les secteurs de l'aide à domicile (hors particulier‐employeur)
Autre : Expérimentation du plan des métiers de la dépendance 2009
Schémas départementaux (gérontologie et handicap)
Plans de l'ANSP
C. Priorités sectorielles
1. Améliorer l'attractivité des métiers et de leur environnement professionnel : Valoriser les professionnels et communiquer sur les compétences spécialisées des intervenants
dans la prise en charge de publics dépendants auprès des professionnels de la santé, du grand public, des bénévoles et des aidants naturels
rendre l'offre de formation plus lisible et plus compréhensible : rationnaliser les formations de niveau V
mettre en avant les opportunités d'emploi et d'évolution professionnelle, pour les hommes et les femmes
permettre, dans une phase d'orientation ou de réorientation professionnelle, aux stagiaires de découvrir les métiers sur le terrain
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 95
2. Soutenir une offre de formation de qualité, adaptée aux besoins : Promouvoir une formation minimale pour toutes les personnes intégrant ce secteur, qui lui
permette de développer des premiers gestes professionnels, d'appréhender les risques professionnels, et de s'appuyer sur une déontologie de travail
Poursuivre les démarches de qualification et de professionnalisation des intervenants des structures et de l'emploi direct,
Adapter des modules de formation aux spécificités des publics accompagnés (personnes fragiles, dépendantes, handicapées,…) aux formations qualifiantes ou professionnalisantes,
Ajuster l'organisation et les modalités pédagogiques des formations aux spécificités du secteur Diversifier les modes de recrutement et les voies de formation (apprentissage, contrats de
professionnalisation, groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification, expérimentation relative à l’embauche de professionnels issus de l'IAE)
3. Fidéliser les salariés, notamment dans l'intervention à domicile et dans les établissements du médico–social Encourager l'évolution professionnelle, les passerelles entre les métiers et la VAE Innover pour trouver des moyens de former tout en remplaçant le personnel Favoriser les groupes d'échanges de pratiques, et les actions de prévention des situations d'usure
professionnelle Développer, quelles que soient les formations (pré qualification, professionnalisation,
qualification…), des modules de prévention des risques Valoriser le tutorat
4. Permettre à ce secteur de se développer économiquement, et de se structurer : Renforcer le partenariat institutionnel et le partenariat opérationnel Soutenir la formation des dirigeants et cadres aux réalités et aux spécificités du secteur pour
favoriser la structuration des services à domicile proposer des formations professionnalisantes et qualifiantes aux encadrants
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 96
13‐ METALLURGIE
A. Repères
Un Périmètre Le secteur se compose notamment de :
construction navale, aéronautique et ferroviaire, industrie automobile, industrie des composants électriques et électroniques, industrie des équipements du foyer, industrie des équipements électriques et électroniques, industrie des équipements mécaniques, métallurgie et transformation des matériaux.
Des métiers qui illustrent les activités du secteur
Les métiers de la productique, chaudronnerie, production, maintenance, notamment : encadrement intermédiaire (Animateur ou chef d’équipe, chef de chantier), commerciaux à compétence technique, chaudronniers, soudeurs, agent de maintenance, opérateur de production qualifiés, usinage (commande numérique et traditionnelle), techniciens bureaux d’étude, mécanicien, tuyauterie industrielle, ingénieurs, agent de montage assemblage, conducteur de lignes, cadre technique…
Trois chiffres
Trois tendances
Nombre d’entreprises
1 736 établissements
‐7% entre 1997 et 2007
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
79 177 salariés
‐3% entre 1997 et 2007
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
9,88 %
Attractivité globale des métiers
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 97
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC OUI – 2010‐2012
C. Priorités sectorielles
1. Renforcer l’attractivité du secteur Informer sur les métiers Donner une image valorisante et moderne des métiers Renforcer l’attractivité de certains métiers (chaudronnier, usineur, …), métiers qui recrutent. Valoriser les métiers auprès des jeunes issus de l’Université
2. Consolider les partenariats des réseaux en amont de l’entrée du secteur Actions Missions Locales / UIMM Partenariat avec Pôle Emploi à renforcer Partenariat avec l’Education Nationale à renforcer
3. Maintenir un premier échelon de qualification Un niveau d’entrée qui varie en fonction des filières d’activités et des entreprises (V ou IV) :
proposer une offre de formation adaptée à ces besoins. Compétences particulièrement recherchées : soudeurs, usineurs, chaudronniers…
4. Accompagner les entreprises dans l’évolution des compétences de leurs salariés Développement de compétences managériales en complément de la formation technique
(fonctions intermédiaires) Accompagnement des entreprises dans la démarche LEAN et innovation Renforcer les démarches de VAE Certification des compétences CQPM/CQPI Développer des compétences transversales : illettrisme, apprentissage ou renforcement des
compétences linguistiques des salariés GPEC
5. Développer les contrats en alternance dans le secteur Développer les contrats de professionnalisation
6. Renforcer la qualité des périodes de formation en entreprise Trophée des tuteurs Certifier les compétences des tuteurs / lien avec les compétences transversales
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 98
7. Viser une meilleure articulation pour les financeurs de formation Articulation Région/Profession pour les formations pré‐qualifiantes (pré‐requis) en amont des
contrats d’apprentissage et des contrats de professionnalisation Développement d’actions sur mesure répondant à des besoins spécifiques (ex. anticiper les
départs à la retraite massifs en chaudronnerie, tuyauterie et soudure dans le Nord Alsace) Développer le mixage des publics (statuts scolaire, apprentissage, formation continue) et
mutualiser les moyens et ressources afin d’élargir l’offre de formation dans les territoires
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 99
14‐ METIERS ARTISANAUX DE LA METALLERIE
ET DE LA MECANIQUE GENERALE
A. Repères
UN PERIMETRE Définition du périmètre : menuiserie métallique (ouvrages du second œuvre du bâtiment), serrurerie (serrures et ouvrages réservés aux bâtiments), agencement et la décoration (liés au cadre de vie), construction métallique/charpente (tours, passerelles, ponts, …) et ferronnerie d’art (ouvrages en fer forgé, grilles, portails, rampes d’escaliers, …).
Activités de tournage, fraisage, ajustage, chaudronnerie et maintenance.
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR
Métallier, tourneur‐fraiseur, serrurier, aluminier, chaudronnier taulier, métiers de la charpente mécanique, opérateur régleur sur machine outil, mécanicien de maintenance, ferronnier d’art, métiers de la menuiserie métallique, de la construction métallique/charpente, de l’agencement et de la décoration, de la mécanique générale, …
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
2 133 établissements
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
18 000 actifs occupés (données CMA)
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
2,25 %
Attractivité globale des métiers
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 100
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
C. Priorités sectorielles
1. Valoriser les métiers en donnant une image dynamique et positive La FEMMA est déjà active sur de nombreux forums Imaginer de nouveaux discours/moyens/outils ?
2. Renforcer encore et toujours la voie de l’apprentissage dans ce secteur Travailler en amont avec les entreprises pour « adapter » les profils de jeunes aux réalités du
secteur
3. Articuler efficacement l’offre de formation, notamment au regard des nouvelles exigences du Bac Pro 3 ans La profession a demandé l’ouverture d’un BAC Pro en apprentissage « métallerie » (le BTM
métallerie ne fonctionne pas convenablement ; et 8 entreprises se seraient déjà engagées à prendre des jeunes pour ce bac pro) : demande en cours de réexamen.
4. Identifier des compétences spécialisées qui pourraient être renforcées par la formation
5. Anticiper les départs en retraite, à tous niveaux de l’entreprise, afin d’assurer la pérennité des entreprises du secteur Développer des démarches VAE
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 101
15 – METIERS DE BOUCHE
A. Repères
UN PERIMETRE Le secteur se compose de la boulangerie viennoiserie, pâtisserie, confiserie, chocolaterie et glacier, boucherie, charcuterie, traiteur, et de la poissonnerie.
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR
Boulanger, pâtissier, confiseur, chocolatier, glacier, boucher, charcutier, traiteur, poissonnier,
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises 2 017 établissements
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés 16 556 actifs occupés (mai 2010)
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
2,07 %
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI – en cours d’élaboration
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 102
C. Priorités sectorielles
1. Mettre en place une stratégie de communication globale sur les métiers et les formations adaptée à chaque activité
Pâtisserie très attractive, au contraire de la boulangerie et de la boucherie Coordonner les interventions des professionnels en matière d’orientation, afin
d’optimiser leurs présences Utiliser plus efficacement les dispositifs de découverte des métiers
2. Imaginer des réponses nouvelles aux problématiques connexes à l’entrée en formation, pour lever les freins à l’entrée en formation
3. Renforcer le niveau d’entrée et faciliter l’accès durable à ces métiers Utiliser des dispositifs tels que les pré‐qualifications pour hausser le niveau d’entrée Résoudre des problématiques périphériques en amont de l’entrée en formation qualifiante
(travail sur le projet professionnel avec des actions type AVP) Renforcer la formation des tuteurs pour mieux lutter contre les ruptures de contrats
d’apprentissage
4. Développer des passerelles entre les métiers et imaginer des parcours nouveaux pour évoluer dans ces secteurs Modularisation des formations pour un transfert de compétences (pâtisserie/boulangerie) Communiquer sur les perspectives d’évolution dans ces métiers, notamment en terme de
reprise d’entreprises. Utilisation de la VAE ? Renforcement de compétences en vente et gestion par des modules complémentaires par les
entreprises et non par les CFA. Créer des parcours de formation adaptés aux métiers pour les personnes ayant des profils de
niveaux supérieurs Valoriser la création/transmission d’entreprises
5. Enrichir la qualité des formations et imaginer de nouvelles pistes de développement
Lutter contre les ruptures des contrats d’apprentissage (36,5% vs 24,3% en moyenne
régionale) Trophée des tuteurs et des maîtres d’apprentissage Stage pour les maîtres d’apprentissage (CMA) / Charte CMA Renforcer la formation « gestionnaire » des artisans (étude du marché local, développement
d’activités complémentaires ou de nouveaux marchés, améliorer les qualités de gestionnaire d’entreprises)
Approfondir les possibilités offertes via le développement durable et la croissance verte Réflexion sur la rénovation du bac pro et la coexistence de titres professionnels dans
l’objectif d’une rationalisation Améliorer la lisibilité des formations
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 103
16‐ PLASTURGIE
A. Repères
UN PERIMETRE Industries de transformation de matières plastiques, exploitant initialement des dérivés du pétrole, développant aujourd’hui d’autres sources de matières premières comme le maïs et le colza.
Ce secteur se compose de :
fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés en matières plastiques,
fabrication d’emballages en matières plastiques, fabrication d’éléments en matières plastiques pour
construction, fabrication d’articles divers en matières plastiques, fabrication de pièces techniques en matières
plastiques.
Les salariés de la plasturgie travaillent principalement dans trois grands secteurs : 34% dans l’automobile, 23% dans le bâtiment et 23% dans l’emballage.
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR
Opérateur sur machines de formage en matières plastiques et caoutchouc, ingénieurs plasturgie, techniciens plasturgie, …
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
126 établissements en 2007
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
7 259 salariés en 2007 ;
‐ 10 % entre 1997 et 2006
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
0,91 %
Attractivité globale des métiers
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 104
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC Un EDDF et un contrat d’études prospectives ont été réalisés par la DIRECCTE
C. Priorités sectorielles
1. Redéfinir un partenariat d’avenir avec les organisations professionnelles du secteur Lien avec d’autres secteurs (automobile) et démarches de contrats d’objectifs (chimie) Analyse de l’OREF à actualiser
2. Améliorer l’attractivité et la connaissance des métiers et formations de la plasturgie :
5. Développer une politique de communication sur les métiers plus volontariste 6. Envisager de nouvelles modalités d’action et d’organisation pour améliorer la connaissance
du secteur par les publics scolaires. 7. Attirer des publics spécifiques vers le secteur : jeunes femmes, étudiants à la recherche d’une
reconversion, jeunes des missions locales, etc.
3. Développer la qualité de l’alternance et de la formation initiale des publics jeunes : 8. Stratégie générale à court et moyen terme en matière d’évolution de la carte des
formations : définition des priorités autour des niveaux, spécialités, et voies de formation (dont incidence des nouveaux référentiels de bac pro), développement éventuel de l’apprentissage…..
4. Renforcer la formation continue des adultes et les compétences des salariés :
9. Faciliter l’accès des demandeurs d’emploi aux métiers de la plasturgie (recherche d’opérations ciblées avec analyse des profils des DE et recensement des besoins, liens avec l’offre de pré qualification industrielle de la Région).
10. Soutenir l’effort de qualification des salariés (formation continue et développement de la VAE, accès à une première qualification, élévation des niveaux).
5. Pallier les départs à la retraite pour les professions qualifiées et très qualifiées.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 105
17‐ PROPRETE
A. Repères
UN PERIMETRE
La propreté est une activité de services aux entreprises qui distingue :
La propreté classique qui constitue le métier de base et concerne les secteurs :
- du tertiaire : nettoyage de bureaux, locaux administratifs, commerciaux et immeubles d’habitation,
- de l’industrie et des sites de production, - de la distribution (grandes surfaces...).
La propreté spécialisée intègre des innovations de processus et de procédés. Il constitue un prolongement du métier de base et concerne :
- la santé (laboratoires, hôpitaux, cliniques, maisons de retraite,…), - les locaux et le matériel de transports en commun : bus, gares,
aéroports… - l’hôtellerie, la restauration, - le nucléaire, …
Depuis plusieurs années, certaines entreprises de propreté à la recherche de relais de croissance élargissent leurs activités en se tournant vers les services associés. Elles offrent à leurs clients une palette élargie de prestations complémentaires à leur cœur de métier, ce qui leur permet de se doter des moyens nécessaires pour proposer une offre de service globale :
- les services à l’occupant : la gestion du courrier, les activités de manutention et de déménagements internes,
- les services aux bâtiments : entretien des locaux, - les services aux procédés : la manutention, la logistique, la gestion
des stocks, …
Les services associés représentent aujourd’hui une part croissante du chiffre d’affaires des entreprises de propreté.
DES METIERS
QUI
ILLUSTRENT
LES ACTIVITES
DU SECTEUR
Nettoyeurs de locaux, agent de service, agent de propreté, agent d’entretien et de rénovation, laveurs de vitres, manager, responsable d’unités, chef d’équipe propreté, …
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 106
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
342 établissements
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
12 046 actifs occupés
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
1,5 %
Attractivité globale des métiers
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI ‐ signé le 25 février 2010
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON – (vient de se terminer en 2010 ; 2008‐2010)
Autres convention régionale entre le Grand Est Propreté (GEP), le Fonds d’Action pour la Réinsertion et l’Emploi des Entreprises de Propreté (FARE) et l’ANPE 2008‐2009
C. Priorités sectorielles
1. Faire évoluer les représentations du secteur auprès des jeunes Secteur à fort potentiel de recrutement, Pyramide des âges propice à des recrutements dans des fonctions d’encadrement.
2. Développer les actions en amont de l’entrée en alternance Développer les formations préparatoires à l’emploi (attitudes de service, découverte des
techniques professionnelles de base, compétences clés : français, maths, repères spatiaux temporels) en amont des contrats de professionnalisation, en rationalisant l'ensemble des dispositifs et moyens de formation existants
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 107
3. Former et intégrer des jeunes pour enrayer le vieillissement des salariés développer l’appétence à la formation pour des publics traditionnellement peu enclins à se
former innover pédagogiquement pour proposer des formations adaptées aux situations
professionnelles introduire des contenus de sensibilisation au développement durable
4. Structurer la lutte contre l’illettrisme dans ce secteur Encourager l’acquisition des savoirs de base, tant pour les salariés que pour les primo‐
accédants dans ce secteur, Renforcer le repérage des situations d’illettrisme et favoriser la lutte contre l’illettrisme
(compétences clés), Développer des actions de Français Langue Etrangère
5. Renforcer la qualification des professions intermédiaires
6. Améliorer la qualité de la formation Renforcer la formation des tuteurs Développer la visibilité et valoriser ces fonctions
7. Soutenir la Branche pour mettre en place une vraie stratégie en matière de développement de l’alternance 1er temps (court terme) : stabilisation des contrats 2ème temps (moyen terme) : réflexion sur le développement de l’offre de formation en
apprentissage.
8. Améliorer la coordination des interventions des partenaires pour rendre l’offre de formation plus efficace
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 108
18‐ SANITAIRE ET SOCIAL
A. Repères
Particularité : les formations relèvent d’une compétence légale transférée à la Région. Ainsi, la Région Alsace définit et met en œuvre la politique de formation de ces secteurs en partenariat avec les services concernés de l‘Etat (DRJSCS, ARS, Rectorat).
UN PERIMETRE Le secteur sanitaire et social au sens large représente 83 000 salariés en Alsace, soit 11% de la population salariée régionale. 88% de ces emplois sont féminins.
Le périmètre concerné par les Schémas des formations sanitaires et sociales 2007‐2011 (c’est‐à‐dire hors gardes d’enfants à domicile, agents de service, préparateurs en pharmacie, assistants dentaires et techniciens médicaux…) représente 51 300 salariés en 2010.
Ce dernier se caractérise par :
- une grande diversité du statut des employeurs, et un poids historique de l’emploi associatif
- une part relative des personnels « faisant fonction » sans qualification dans la gérontologie, l’hébergement d’urgence et l’aide à domicile
- des phénomènes de turn‐over et d’usure professionnelle - une filière éducative, de métiers en lien avec la petite
enfance et les services aux particuliers très concernés par les départs à la retraite
- des difficultés de recrutement de cadres.
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR
Auxiliaire de vie sociale, aide médico‐psychologique, assistant de service social, cadre de l'intervention socio‐éducative, conseiller en économie sociale et familiale, éducateur jeunes enfants, éducateur spécialisé, éducateur technique spécialisé, moniteur éducateur , aide soignant, ambulancier, auxiliaires de puériculture, masseur kinésithérapeute, autres spécialistes de la rééducation, sage‐femme, infirmier, infirmiers spécialisés, cadres assimilés, …
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 109
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
‐ 120 établissements dans le sanitaire public et privé
‐ 227 établissements d’accueil et hébergement personnes âgées
‐ plus de 100 établissements accueil et hébergements de personnes handicapées
‐ plus de 90 services actifs dans la protection de l’enfance
‐ plus de 70 structures en réinsertion sociale
‐ plus de 70 structures de soins à domiciles
Tendance à la création et à l’extension d’établissements d’accueil de personnes dépendantes
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
51 300 salariés – tendance à la hausse
En volume d’emploi, 2 professions dépassent ou approchent les 10000 individus :
‐ infirmier : près de 15000 individus, toutes catégories confondues (infirmiers, infirmiers
‐ spécialisés, cadres infirmiers…)
Aides soignants : qui approchent les 10 000 (9900 individus).
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
6,40 %
Attractivité globale des métiers
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 110
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
Autres
Schémas des formations sanitaires et sociales 2007 ‐2011
Expérimentation du plan des métiers de la dépendance 2009
Schémas départementaux (gérontologie et handicap)
Plans de l'ANSP
C. Priorités sectorielles
1. Développer et conforter le système d’observation emploi‐formation des métiers du sanitaire et du social
Alimenter et partager l’analyse d’un tableau de bord dynamique et partenarial des métiers et des qualifications du secteur en région.
Rester à l'écoute des filières qui ont des besoins à venir (ex : petite enfance, dépendance, handicap…)
2. Améliorer la connaissance des métiers du secteur, et développer l’attractivité de certains métiers/environnements professionnels :
Améliorer la connaissance et les évolutions des métiers du secteur, et notamment les perspectives de carrières liées à la prise en charge de la dépendance et du handicap
Favoriser l’élargissement des choix professionnels dans un objectif de parité professionnelle.
3. Soutenir une offre de formation de qualité répondant aux besoins recensés
Garantir le caractère fondamental de l’ensemble de ces formations qui reposent sur l’alternance théorie‐ stages pratiques en situation professionnelle
- qualité du tutorat - accès aux stages (places de stages et indemnités/ gratification en stage)
Conforter la qualité des formations théoriques dispensées par les établissements de formation
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 111
Apporter une réponse régionale qualitativement et quantitativement dans le cadre des besoins recensés par l'observatoire.
Apporter une réponse interrégionale aux besoins de professionnels qualifiés dans le secteur de la rééducation dans le prolongement de l'étude grand Est sur ces professions de 2008.
4. Accompagner les évolutions des formations
Accompagner l'évolution des référentiels (par exemple, mise en place de passerelles; universitarisation mais aussi rapprochement entre les formations du champ sanitaire et celles du champ social)
Garder une vigilance quant à l'évolution des métiers, des publics et des environnements professionnels, et notamment enjeux de la prise en charge de la dépendance
Innover – expérimenter : organisation des parcours de formation en réponse à une demande territoriale ou sectorielle, innovation sur des modalités de formation nouvelles
Favoriser l'initiative à la recherche paramédicale et en sciences sociales et éducatives
5. Promouvoir le développement des compétences par la formation tout au long de la vie et sécuriser les parcours
Mobiliser la formation continue qualifiante pour répondre aux besoins du personnel encadrant
Développer la VAE pour élever les niveaux et pallier au déficit de professionnels qualifiés (aide à domicile, petite enfance, dépendance)
Mettre en cohérence et rendre plus lisibles les interventions et modalités de prise en charge par les différents financeurs pour sécuriser les parcours de formation.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 112
19 ‐ SPORT ANIMATION
A. Repères
UN PERIMETRE On retrouve ces métiers dans les organisations associatives ou les collectivités locales assurant la gestion d’installations sportives, dans les activités sportives, récréatives, de gestion du patrimoine naturel, de location d’autres biens personnels et domestiques et d’autres hébergements touristiques.
Ces métiers se caractérisent par :
une dominante d’employeurs de petite taille centrés sur des activités éducatives,
une forte utilité sociale et un ancrage territorial, une dépendance aux politiques publiques, une présence affirmée du salariat à temps partiel, avec une
prépondérance de femmes particulièrement dans l’animation.
Une émergence notable de l’emploi et de la professionnalisation des métiers depuis plus d’une décennie.
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR Les métiers de l’animation sont multiples : Animateur généraliste, animateur de centre de vacances et de loisirs, animateurs spécialisés (nature, multimédia, pratiques artistiques…), coordinateur, directeur, formateur, métiers administratif, etc.
Exploitant d’équipement de loisirs et de sport, professionnel d’activités sportives, formateur, responsable pédagogique, concepteur‐organisateur en formation, accompagnateur tourisme, directeur d’hébergement, conseiller en développement local, cadre technico‐administratif des services au public.
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
697 en 2008 Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
6 781 salariés au 1er janvier 2009 (10 000 avec la fonction publique)
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
1,25 % Attractivité globale des métiers
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 113
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel OUI
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
C. Priorités sectorielles
1. Communiquer de manière globale et réaliste sur les possibilités d’insertion du secteur Mettre en place un portail unique d’accès à l’information avec triple entrées :
i. les métiers, ii. les formations, iii. les emplois dans le secteur.
Définir le rôle des nombreux différents partenaires Coordination régionale à travers le contrat d’objectifs avec point d’étape d’avancement
(évaluation précise)
2. Articuler les recrutements en alternance en fonction des niveaux de qualification et des filières d’activité Définir une stratégie de formation partenariale, en termes de niveau ciblé, à l’échelle de la
Région, sur les types de contrats à privilégier en fonction des niveaux et/ou des emplois à pourvoir
Extraire des nombreux diagnostics les cibles et les priorités en matière d’accès à l’emploi (enquête BMO, DRJSCS…)
3. Renforcer la professionnalisation et la qualification dans le secteur Par le rapprochement entre offre et demande de formation Par la qualification des tuteurs et maîtres d’apprentissage Par l’émergence de groupements d’employeurs Par la définition de priorités partagées définissant la répartition des interventions (promotion
des métiers, financement de la formation, diffusion de l’offre, …) Etablir un bilan des interventions financières dans le domaine de la formation pour le secteur
(bénévoles, demandeurs d’emploi, salariés, …) Soutenir la qualification des professionnels du secteur y compris de l’encadrement
4. Conforter des modalités pédagogiques performantes Faciliter le mixage de publics dans des formations longues (14 ‐ 22 mois) dont l’organisation
pédagogique est compatible avec les particularités du secteur, Alternance avec différents lieux de stages pratiques pour une variété de mise en situation en
fonction du public, du territoire, des tailles et fonctionnements des structures Analyser les points forts et les points faible de l’existent Optimiser les formations mises en place par notamment un cadencement des formations
mise en œuvre en adéquation avec les perspectives d’emploi et les politiques publiques
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 114
20 – TRANSPORT LOGISTIQUE
A. Repères
UN PERIMETRE Ce secteur se compose de :
activités de transport de marchandises : transport routier de marchandises, transport ferroviaire, transport fluvial.
transport routier de personnes : transport routier de voyageur, transport urbain de voyageur, transport sanitaire
activités d’entreposage, activités auxiliaires et déménagement, loueur…
DES METIERS QUI ILLUSTRENT
LES ACTIVITES DU SECTEUR
Métiers du magasinage et de la préparation de commandes, de la conduite de transport de marchandises longue distance, de la conduite de transport en commun sur route, conduite et livraison par tournée courte distance, conduite d’engins de déplacements des charges, manutention manuelle de charges, intervention technique d’exploitation logistique, conduite de véhicules sanitaires, conduite de transport de particuliers, …
TROIS CHIFFRES
TROIS TENDANCES
Nombre d’entreprises
1 007 établissements en janvier 2010‐ 4,8% entre 2003 et 2008
Tendance de l’activité économique
Nombre d’actifs occupés
18 215 salariés en janvier 2010
Tendance recrutement à moyen terme
Part d’actifs occupés du secteur / total Alsace
2,27 %
Attractivité globale des métiers
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 115
B. Articulation contractuelle et partenariale
Contrat d’objectifs OUI
Convention d’objectifs NON
Plan sectoriel NON
Pôle de compétitivité NON
EDEC NON
C. Priorités sectorielles
1. Travailler sur l’image des métiers Construire en partenariat des projets pédagogiques pour mieux faire connaître les activités
de la logistique dans le cadre de programmes d’éducation à l’orientation Elargir et rationaliser le réseau des entreprises susceptibles d’être mobilisées pour les stages
et périodes de formation en entreprises
2. Renforcer l’alternance diffusion des offres d’apprentissage rapprocher davantage université et entreprise privilégier l’offre qualifiante et limiter l’offre professionnalisante « marchandise » et
« logistique »
3. Approfondir les compétences des profils susceptibles d’intégrer le secteur, en amont de l’entrée Développer l’offre de pré‐qualification afin de préparer le public notamment jeune aux
exigences réelles du secteur, et à l’accès à la qualification.
4. Faciliter l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi dans le secteur : positionnement, parcours plus cohérents au regard des attentes des entreprises et des
demandeurs d’emploi, EMT, méthode de recrutement par simulation en amont de la formation
expérimenter sur un bassin une action construite avec des entreprises, Pôle Emploi et l’OPCA, pour favoriser des parcours
5. Renforcer les liens avec d’autres secteurs connexes pour une meilleure fluidité des parcours
interprofessionnel et les non‐transporteurs, OPCA et autres OPCA intérim ?
6. Mieux articuler les financements entre les différents partenaires
• Développer le partage des financements entre Pôle Emploi, l’OPCA et la Région • Veiller au rééquilibrage entre financement par contrat de professionnalisation et
financements publics
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 116
Conventions d’application
1. Charte régionale pour l’animation d’un Service Public de l’Orientation en Alsace
2. Convention cadre pour un partenariat renforcé entre l’Etat, la
Région et Pôle Emploi
Annexe spécifique liée au décrochage
Autres annexes
1. Dispositifs transfrontaliers en formation initiale et continue dans le Rhin Supérieur
2. Profil du secteur sanitaire et social
3. Tableau synthétique des pilotes et acteurs associés par objectifs
4. S’orienter en Alsace : quels moyens pour quels publics ? Les acteurs des réseaux de l’Accueil Information Orientation Accompagnement
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 117
Convention d’application
Charte régionale pour l’animation d’un
Service Public de l’Orientation en Alsace.
« S’orienter tout au long de la vie, un processus continu qui commence au collège avec la découverte des métiers, se poursuit au lycée et à l’université avec un choix de filière pour, en réalité, ne jamais se terminer car les métiers changent et les compétences pour les exercer évoluent en permanence »
COPIRE ALSACE COMMISSION PARTAIRE INTERPROFESSIONNELLE
REGIONALE DE L’EMPLOI
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 118
Entre :
L’Etat représenté par le préfet,
L’Académie de Strasbourg représentée par le recteur,
La Direction Régionale de l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt Alsace, représentée par son directeur régional,
Le Conseil Régional d’Alsace, représenté par son président
Pôle emploi Alsace, représenté par son directeur régional,
La Chambre de Commerce de d’Industrie de région Alsace, représentée par son président,
La Chambre de Métiers d’Alsace, représentée par son président,
La Chambre Régionale d’Agriculture d’Alsace, représentée par son président,
La Chambre Régionale de l’Economie Sociale, représentée par son président,
Les partenaires sociaux représentés par les secrétaires paritaires de la COPIRE Alsace,
Et le Fongecif Alsace représenté par son président et son vice‐président,
Vu :
La résolution du Conseil de l'Union Européenne "Mieux inclure l'orientation tout au long de la vie dans les stratégies d'éducation et de formation tout au long de la vie" du 21 novembre 2008.
La convention relative au partenariat entre la Région Alsace et l’Académie de Strasbourg pour « le développement de leurs relations dans les domaines de compétences partagées » signée le 23 juillet 2009,
La convention de partenariat établie entre l’Etat, la Région et Pôle emploi, relative aux missions locales,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 119
L’accord cadre, signé le 29 octobre 2007 entre la Région et les partenaires sociaux, et son avenant du 07 avril 2009, accord qui fera l’objet d’une réécriture et d’un élargissement à l’Etat, avant fin 2011.
Les chartes établies entre la Région et les missions locales alsaciennes,
La Stratégie Régionale de Développement de la Formation Professionnelle adoptée par le Conseil Régional le 20 novembre 2009,
La Loi 2009‐1437 du 24 novembre 2009 relative à « l’orientation et la formation tout au long de la vie »,
Le décret portant application de l’article L.6111‐5 du code du travail et création du label national « information et orientation pour tous »,
L’avis du CESER Alsace, rendu le 15 novembre 2010, relatif à la mise en œuvre du service public de l’orientation en Alsace,
Le décret n° 2011‐487 du 4 mai 2011 pour la mise en œuvre du service public de l’orientation tout au long de la vie et création du label national « Orientation pour tous –pôle information et orientation sur les formations et les métiers »,
L’arrêté du 4 mai 2011 fixant le cahier des charges relatif au label national « Orientation pour tous –pôle information et orientation sur les formations et les métiers »,
Le CPRDFP adopté par le Conseil Régional d’Alsace le 24 juin 2011 et signé par les cocontractants ce même jour.
Préambule :
L’orientation s’inscrit au cœur des préoccupations individuelles et collectives et figure parmi les thèmes les plus récurrents des débats sur l’éducation et la formation.
Elle est de plus en plus généralement définie comme « un processus continu qui commence au collège avec la découverte des métiers, se poursuit au lycée et à l’université avec un choix de filière pour, en réalité, ne jamais se terminer car les métiers changent et les compétences pour les exercer évoluent en permanence, d’où la notion d’ « orientation tout au long de la vie ». » (avis du CESER Alsace, 10 propositions pour le service public de l’orientation tout au long de la vie en Alsace).
La multiplicité des acteurs ayant en charge l’information et l’orientation apporte une richesse et une diversité des modes d’accompagnement, mais le développement d’une coordination entre ces acteurs est devenu nécessaire afin d’offrir aux différents publics les qualités d’un service public de proximité.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 120
Ainsi, sans remettre en cause les spécificités de chacune des structures de l'Accueil, Information, Orientation, Accompagnement (AIOA), il s’agit de faciliter les démarches d’orientation des jeunes et des adultes par un accompagnement renforcé, un accès à une information concrète et réaliste, liée aux grandes tendances qui caractérisent l’économie et l’emploi en Alsace.
L’Alsace cultive une forte aspiration au partenariat. En matière d’orientation, le GIP Univers métiers a représenté une modalité de réflexion et de travail adossée à une concertation permanente et à la recherche d’actions communes.
Ainsi, bien que la Loi du 24 novembre 2009 « formation et orientation tout au long de la vie », ne confère pas le pilotage régional de l'Accueil, Information, Orientation, Accompagnement (AIOA), aux Régions, la Région Alsace, compte‐tenu de ses engagements dans l’éducation et la formation, souhaite impulser une démarche de coordination et de mise en réseau des acteurs de l'AIOA.
Acteur majeur, l’académie de Strasbourg met en œuvre une politique éducative en matière d’information et d’orientation dans les établissements et les services. Elle développe notamment au collège et au lycée le parcours de découverte des métiers et des formations, dispositif dont elle assure la généralisation grâce au concours des centres d’information et d’orientation, de l’ONISEP Alsace et du partenariat entretenu avec les représentants du monde économique et professionnel. Par ailleurs les centres d’information et d’orientation et les services d’orientation des universités ont vocation à inscrire leurs activités d’accueil, d’information et de conseil dans le service public d’orientation.
La loi du 24 novembre 2009 confie au Préfet les décisions de labellisation des « pôles information et orientation sur les formations et les métiers ».
En matière d’orientation tout au long de la vie, la DIRECCTE Alsace d’une part, propose au Préfet de région, responsable de l'exécution des politiques de l'Etat dans la région, les orientations relatives à l'orientation des publics prioritaires de la politique de l'emploi, tels que les jeunes, les chômeurs de longue durée, les séniors, et les salariés des entreprises touchées par les restructurations. Elle participe à la définition des objectifs des missions locales, qu'elle finance, en matière d'orientation professionnelle. Elle suit et contribue à la bonne articulation de l’offre d’orientation entre les missions locales et Pôle emploi au sein du Service Public de l’Orientation. Elle veille tout particulièrement à la fluidité des échanges entre réseaux, à l’élaboration d’outils communs et aux transferts de bonnes pratiques. Elle veille également au lien avec le Fongecif pour les salariés et pour leur implication dans le CTP et les CRP.
D’autre part, la DIRECCTE prend en charge la présentation des dossiers de labellisation devant le CCREFP dans les délais impartis par le décret n° 2011‐487 du 4 mai 2011 et assure, pour le compte du préfet de région, en aval de l’intervention du conseil d’orientation, l’instruction de la demande de label en veillant particulièrement à la qualité des projets et de leur conformité au cahier des charges relatif au label national « orientation pour tous – pôle information et orientation sur les formations et les métiers » prévu à l’article R. 6111‐1 du code du travail.
De manière complémentaire, la DRJSCS Alsace intervient selon deux modalités :
‐ par l’action du Réseau Information Jeunesse qu’elle coordonne et dont elle est l’autorité de tutelle: composé de 19 Points et Bureaux Information Jeunesse (PIJ/BIJ) qui sont répartis sur l’ensemble du territoire alsacien et labellisés par le Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, le réseau accueille à proximité du public concerné, délivre une première information, organise des évènements (Journée Jobs été et Journée découverte Métiers, …), produit et diffuse de la documentation ( dans les domaines intéressant les jeunes, notamment les études, les métiers, l’emploi, … ,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 121
‐ par son rôle d’autorité académique pour les formations et certifications de la jeunesse et du sport, elle conduit des démarches d'information et d'orientation visant à la découverte des métiers de l'animation et du sport et de leurs filières de formation.
‐ par son rôle de certificateur, de formation de formateurs et d’aide à la conception d’outils dans les formations des métiers du sanitaire et du social
La Direction Régionale de l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt ‐ Alsace, autorité académique pour les enseignements agricoles, conduit des démarches d’information et d’orientation visant à faire mieux connaître le secteur, qu’il s’agisse des métiers ou des voies de formation.
Les chambres consulaires alsaciennes développent de nombreuses actions d’information et d’orientation, qui favorisent les rencontres entre les entreprises et les publics en orientation et guident les jeunes dans leurs choix de formation en alternance.
Pôle emploi, opérateur national du service public de l’emploi, décline sur chaque bassin d’emploi, l’ensemble de son offre de service à destination des entreprises et des actifs. Il a notamment pour mission d’accueillir, informer, orienter et accompagner les personnes, qu’elles disposent ou non d’un emploi, à la recherche d’un emploi, d’une formation ou d’un conseil professionnel. Cette offre de services concourt à la sécurisation des parcours professionnels, en lien avec les partenaires sociaux et fait l’objet d’une convention annuelle régionale contractualisée avec le Préfet de Région.
Les partenaires sociaux ont souhaité, à travers les dispositions de l’ANI du 05 octobre 2009 et plus particulièrement celles figurant dans le titre1 de cet accord : l’information et l’orientation tout au long de la vie professionnelle, développer des outils permettant d’accompagner les salariés dans la mise en œuvre de leur projet professionnel ; ces outils sont l’entretien professionnel, les bilans de compétence, le passeport formation et la VAE. Le développement de ces outils est confié par les partenaires sociaux aux Fongecif qui en assurent la mise en œuvre.
Le Fongecif est l’outil des partenaires sociaux qui propose des accompagnements individualisés aux salariés, dans une perspective d’orientation tout au long de la vie, en mobilisant des prestations de conseil, de bilan de compétences ou de formation continue.
La présente charte s’inscrit pleinement dans l’organisation d’un nouveau Service Public de l’Orientation. Elle est conforme au décret 2011‐ 487 du 4 mai 2011 portant application de l’article L.6111‐5 du code du travail pour la mise en œuvre du service de l’orientation tout au long de la vie et le label national « Orientation pour tous ‐ pôle information et orientation sur les formations et les métiers ».
Le récent avis du CESER Alsace « 10 propositions pour le service public de l’orientation tout au long de la vie en Alsace » constitue également un éclairage essentiel pour guider l’évolution de l’orientation en Alsace.
Enfin, cette charte illustre la volonté partagée des réseaux de l’AIOA de s’entendre sur une gouvernance régionale nouvelle, sur des modalités d’animation territoriale et sur un socle de services à développer en coopération, pour accompagner efficacement les individus dans leur orientation tout au long de la vie.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 122
Plan de la charte
I. Une gouvernance nouvelle pour un Service Public Régional de
l’Orientation en Alsace
Une coprésidence entre le Préfet, le Recteur et le Président du Conseil Régional d’Alsace assure la cohérence avec le pilotage du Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles. Ils président le Service Public d’Orientation d’Alsace. (article 1).
L’installation d’un Conseil d’Orientation d’Alsace aura pour fonction de proposer des grands axes d’intervention annuels et de donner un avis sur les plans locaux d’information et d’orientation. Il sera informé des projets de labellisation. Les partenaires sociaux en sont membres, aux côtés des signataires de la présente charte, il est composé des signataires et des partenaires sociaux. (article 2).
Les coordinations locales seront chargées de l’animation des acteurs territoriaux de l’AIOA et proposeront des plans d’actions locaux au Conseil d’Orientation d’Alsace (article 3).
La commission « orientation » du CCREFP est informée des éléments d’activité et de bilan transmis par le Conseil d’orientation d’Alsace. (article 4).
II. Les services attendus pour une orientation
« tout au long de la vie ».
La Charte précise les services à mettre à disposition des personnes en démarche d’orientation, quels que soient leur âge, leur statut ou leur situation (article 5).
III. Suivi‐évaluation et durée de la charte
Le Conseil d’Orientation d’Alsace sera chargé du suivi de la charte et de l’évaluation des actions (article 6). La charte est prévue pour une durée équivalente à celle du CPRDFP 2011‐2014 (article 7).
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 123
I Une gouvernance nouvelle pour un Service Public
Régional de l’Orientation en Alsace
Article 1 : La coprésidence Préfet – Recteur – Président du Conseil Régional d’Alsace.
Les signataires du CPRDFP constituent la coprésidence du Service Public d’Orientation d’Alsace.
Ils déterminent les orientations stratégiques sur proposition du Conseil d’Orientation d’Alsace.
Ils sont informés des priorités régionales et territoriales émanant des structures signataires de la Charte.
Article 2 : Le Conseil d’Orientation d’Alsace.
Le Conseil d’Orientation d’Alsace est constitué des structures signataires de la Charte ainsi que des partenaires sociaux représentant les salariés et les organisations patronales.
Les modalités précises d’association des partenaires sociaux s’inscrivent dans l’accord cadre de 29 octobre 2007 cité plus haut ; cet accord cadre fera l’objet d’une actualisation et d’un renouvellement, pour une signature avant la fin de l’année 2011. L’Etat sera également signataire de cet accord cadre.
Le « Conseil d’Orientation d’Alsace » se réunit une fois par semestre.
Il a pour mission d’élaborer des propositions pour faire évoluer les services rendus aux usagers. Il est informé des actions proposées par les acteurs de l’AIOA Alsace et des bilans qu’ils produisent.
Il transmet ses propositions à la coprésidence du Service Public d’Orientation d’Alsace.
Animé par la Région Alsace, il vise à déterminer en concertation, les grands axes d’intervention qui seront développés au cours du semestre à venir, en veillant à renforcer la cohérence et à privilégier les actions communes.
Les membres du « Conseil d’Orientation d’Alsace » ont à connaître de l’animation et des actions régionales et territoriales afin de mesurer ce qui peut être modifié, accentué, élargi à d’autres territoires ou reproduit,… .
Le Conseil d’Orientation d’Alsace est informé des projets de labellisation qui sont transmis au Préfet, tel que cela est prévu dans la loi du 24 novembre 2009 et particulièrement dans l’article L 6111‐5 qui définit les modalités de reconnaissance des organismes participant au service public de l’orientation.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 124
La Région assure le secrétariat du Conseil d’Orientation d’Alsace. Les réunions se tiennent dans les différents locaux des signataires, le partenaire accueillant la réunion étant invité à présenter son fonctionnement et ses perspectives d’actions.
Certaines actions d’information et d’orientation seront mises en œuvre à l’échelle régionale ; il s’agit soit d’opérations d’envergure régionale, soit d’outils dont la pertinence nécessite une approche régionale : sites web portant sur les métiers, outils papiers ou DVD, présentation des dispositifs de formation, campagnes régionales et sectorielles, événements globaux.
Ces actions seront initiées, suivies et évaluées dans le cadre du « Conseil d’Orientation d’Alsace ».
Ce même Conseil veillera à la complémentarité et à l’articulation entre les sites web de plus en plus nombreux. S’il n’a pas la main sur leur émergence et leur contenu, il pourra cependant faire connaître aux différents réseaux d’information et d’orientation, ceux qui lui paraissent prioritairement, les plus efficaces et les plus pertinents en matière d’information et d’orientation. (notion de sitographie utile).
Le Conseil d’Orientation d’Alsace pourra initier de nouvelles opérations régionales, portant notamment sur les métiers d’avenir : métiers verts, nouveaux emplois, métiers qui évoluent ou sur des secteurs professionnels qu’il souhaitera mettre en visibilité. Les représentants de ces secteurs seront associés à de telles perspectives.
Article 3 : De nouvelles coordinations locales.
Les acteurs locaux de l’information et de l’orientation sont constitués en équipes locales d’information et d’orientation. Il s’agit des missions locales ou PAIO, des agences locales de Pôle‐emploi, les chambres consulaires et les Centres d’Information et d’Orientation, des Points Info Jeunesse et Bureaux Info Jeunesse (PIJ et BIJ). Le Fongecif Alsace et notamment les collaborateurs qui interviennent sur les territoires de la région, sont associés aux équipes locales. L’ensemble de ces acteurs de l’orientation constitue « les réseaux de l’AIOA » (Accueil‐Information‐Orientation‐Accompagnement). Le découpage territorial est celui des 9 zones d’emploi qui garantit une bonne proximité des services aux usagers.
Les Maisons de l’Emploi et de la Formation, là où elles sont présentes sur les territoires, ainsi que d’autres structures locales lorsque ce n’est pas le cas, se sont vu confier une mission d’animation par la Région Alsace. Outre, une fonction d’animation et réflexion communes, il est attendu de ce travail qu’il favorise l’émergence de « programmes locaux d’information et d’orientation » qui prennent en compte l’ensemble des situations et des statuts des usagers en orientation ou réorientation. Les Points Conseils Territoriaux seront également associés à cette animation locale.
Les acteurs locaux seront réunis trois fois par an pour déterminer leurs programmes (actions à venir) et évaluer les actions passées. Ces éléments seront transmis au Conseil d’Orientation d’Alsace.
Un lien fort devra être fait avec les branches professionnelles, notamment signataires de contrats d’objectifs territoriaux (COT) ; en effet, la majorité d’entre elles développe des actions d’information sur leurs métiers ou de manifestations dans lesquelles les entreprises adhérentes jouent un rôle important. Ces projets peuvent rejoindre la programmation locale ou être intégrés à des « forums » ou autre événement.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 125
La Région maintiendra son intervention au titre au Programme Régional d’Information et d’Orientation ou au titre du Plan Orientation Jeunesse, en fonction des publics visés.
Article 4 : Lien avec la commission « Orientation » du Comité Consultatif Régional Emploi Formation Professionnelle (CCREFP).
Le CCREFP se voit confier par la Loi du 24 novembre 2009, l’expression d’un avis sur les demandes de labellisation adressées au Préfet, au titre des « pôles information et orientation sur les formations et les métiers ».
Le Conseil d’Orientation d’Alsace fera connaître ses travaux à la commission « Orientation » du CCREFP, notamment les éléments de bilan établis annuellement.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 126
II Les services attendus pour une orientation
« tout au long de la vie ».
Les signataires s’engagent pour favoriser la qualité et l’homogénéité des services à rendre aux différents publics en démarche d’orientation ou de réorientation, quel que soit leur lieu de résidence.
Articles 5 : les services aux publics
1er service : aider à construire et réaliser un projet professionnel.
- L’accompagnement est sans doute pour l’individu un aspect essentiel de sa démarche. Ainsi, les conseillers des réseaux de l’AIO veilleront à le conduire pour qu’il permette à la fois de tenir compte des aspirations personnelles et de la réalité économique des territoires et des entreprises. L’élaboration co‐construite du projet professionnel personnel est l’enjeu majeur de l’orientation.
- L’utilisation d’un document de suivi unique devra permettre aux usagers d’évoluer de manière positive et progressive dans leurs parcours d’orientation. Une mise à plat des dossiers de suivi propres à chaque réseau, sera la première étape vers l’élaboration d’un document partagé. En complément de cet outil, les acteurs locaux de l’AIO veilleront à faire connaître précisément leur périmètre de compétences pour éviter au public, la multiplicité des contacts lorsque ce n’est pas utile.
- Le recours au livret de compétences, aux bilans d’étape professionnel et au passeport orientation, sera favorisé pour structurer les parcours d’orientation.
2eme service : informer sur les métiers, y compris sur leur avenir.
- L’information sur les métiers demeure une mission commune aux différents réseaux de l’AIO. Elle devra pouvoir intégrer les informations liées à l’insertion professionnelle et aux caractéristiques économiques de leur exercice. (place dans l’économie alsacienne, type d’employeurs, évolutions professionnelles envisageables,…). Les réseaux de l’AIO veilleront à transmettre une information complète et neutre, qui représente pour les publics, un éclairage utile en vue d’un choix professionnel.
- La connaissance par les conseillers, de l’environnement économique et social, local et régional, est reconnue par les signataires comme essentielle. Ainsi, ils s’engagent à mettre à disposition des différents réseaux, tous les outils qui y contribuent : travaux d’observation sectoriels, rencontres avec les branches professionnelles, analyses régionales ou nationales,… . A cet égard, l’OREF jouera un rôle important pour diffuser les sources d’information.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 127
3eme service : proposer des actions dédiées aux jeunes qui favorisent leur connaissance des métiers et des formations, et renforcent leur capacité à choisir et à être acteur de leur devenir professionnel.
‐ L’orientation des jeunes requiert une approche spécifique, compte‐tenu de l’accompagnement éducatif continu qu’elle nécessite, de leur aspiration à se repérer dans un environnement social et professionnel complexe et des choix qu’ils ont à élaborer pour leur parcours de formation, jusqu’à la qualification et l’emploi.
4eme service : informer sur toutes les voies de formation.
- La valorisation des filières professionnelles fera l’objet d’une forte attention ; en effet, trop souvent vécu comme un choix par défaut, l’accès aux formations professionnelles devra être présenté de manière objective et exhaustive. Un nouveau site « offres de formation professionnelles », animé par les services de la Région, devra faciliter une approche globale qui permet d’envisager toutes les voies de formation.
5eme service : organiser des événements dynamiques et locaux sur les métiers, l’emploi et les formations.
- Un événement annuel par territoire.
Les publics en démarche d’orientation ou de réorientation doivent pouvoir accéder à des manifestations (forums, salons,…) qui les mettent en présence des acteurs socio‐économiques liés à l’emploi et la formation. Les signataires veilleront à ce qu’une telle initiative se réalise au moins une fois par an, en offrant une gamme complète de services. C’est pourquoi, l’ensemble des réseaux locaux de l’AIO participera à l’élaboration et à la réalisation de ces opérations.
6eme service : faciliter la rencontre avec des professionnels en exercice, prioritairement dans leur environnement professionnel.
- les entreprises et autres acteurs économiques, seront mobilisés pour contribuer à l’orientation. En effet, une forte demande des publics, quel que soit leur âge, consiste dans la possibilité de rencontrer des professionnels, d’échanger, de visualiser les métiers dans leur exercice et leur environnement. L’émergence de réseaux locaux de professionnels prêts à participer à des rencontres de ce type, devra être conduite par les acteurs locaux de l‘lAIO. Les branches et organisations professionnelles signataires de Contrats d’Objectifs contribueront à l’émergence de ces réseaux de professionnels associés à l’orientation.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 128
III Suivi‐évaluation et durée de la charte.
Article 6 : Suivi et évaluation de la Charte.
Le Conseil d’Orientation d’Alsace est chargé du suivi de la convention. Il pourra décider de modalités spécifiques d’évaluation de certaines actions : audition des porteurs de projets, demande d’évaluation approfondie, intervention de prestataires extérieurs.
Les indicateurs de suivi et d’évaluation, ainsi que les tableaux de bord prévus dans le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐2014 – Enjeu 1 « s’orienter tout au long de la vie », seront portés à la connaissance du Conseil d’Orientation d’Alsace.
Article 7 : Durée de la Charte.
La durée de la présente Charte est liée à celle du CPRDFP 2011‐2014.
Dans la perspective de son échéance, le Conseil d’Orientation d’Alsace réalisera un bilan final qui conditionnera les termes de sa reconduction.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 129
Convention d’application
Convention cadre pour un partenariat renforcé
2011‐2014
Entre
L’Etat représenté par le préfet de la région Alsace, Monsieur Pierre‐Etienne BISCH,
La Région Alsace, représentée par le Président du Conseil Régional, Monsieur Philippe
RICHERT,
Et
Pôle emploi, représenté par le Directeur régional Pôle emploi de la région Alsace, Monsieur
Pierre‐Yves LECLERCQ,
Vu le code général des collectivités territoriales ;
Vu la loi n° 83‐8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre les communes,
les départements, les Régions et l’Etat, modifiée par la Loi 93‐1313 du 20 décembre 1993
relative au travail, à l'emploi et à la formation professionnelle ;
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 130
Vu la loi 2008‐126 du 13 février 2008 relative à la réforme du service public de l’emploi ;
Vu la loi n° 2009‐1437 du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation tout au long de la vie et particulièrement l’article 57 relatif au Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles ;
Vu l’article L. 5312‐1 du code du travail, relatif aux missions de Pôle emploi ;
Vu la stratégie régionale de développement de la formation professionnelle en Alsace adoptée le
20 novembre 2009 par le Conseil régional d’Alsace ;
Vu la délibération 2008/04 du 19 décembre 2008 du conseil d’administration de Pôle Emploi ;
Vu la convention et règlement annexé, annexes au règlement et accords d’application du 19 février 2009 relatifs à l’assurance chômage ;
Vu la délibération de la Commission Permanente du Conseil Régional d’Alsace réunie le 17 juin 2011 ;
Vu les articles L. 5411‐6, L. 5411‐6‐1 et R. 5411‐14 du code du travail, relatifs au projet personnalisé d’accès à l’emploi ;
Vu la convention tripartite pluriannuelle signée par l’Etat, l’Unedic et Pôle emploi le 2 avril 2009 ;
IL EST CONVENU CE QUI SUIT
Préambule
Le contexte régional et ses enjeux
En 2010, la situation économique de l’Alsace est restée fragile au niveau de l’emploi.
Cependant, des indicateurs présentent des perspectives de reprise économique, avec :
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 131
une orientation à la hausse des offres d’emploi enregistrées par Pôle emploi depuis le début
de l’année 2010, de 29,6% par rapport à la même période de 2009.
une augmentation de plus de 30% de l’emploi dans l’intérim (même si la durée des missions
a tendance à raccourcir).
Des besoins de main d’œuvre faisant ressortir des difficultés de recrutement de la part des
employeurs. Sur 42 000 projets de recrutement, 37% sont jugés difficiles par les employeurs
alsaciens. Le recours à la formation est cité comme la première clé de résolution des difficultés de
recrutement.
Des publics spécifiques qui subissent plus particulièrement les contre coups de la crise économique,
parmi les demandeurs d’emploi.
Ainsi :
Les seniors,
Les demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an (chômage de longue durée),
Les jeunes et particulièrement les jeunes résidant en ZUS et les jeunes sortis du système
scolaire sans qualification ou avec une qualification inadaptée au marché du travail,
Les demandeurs d’emploi sans qualification ou ayant une qualification inadaptée au marché
du travail,
Les bénéficiaires du RSA,
Les personnes handicapées.
Des interventions complémentaires
L’Etat a la responsabilité de la définition et du pilotage de la politique de l’emploi. Le préfet de
région est responsable de l’exécution de cette politique, aux termes du décret du 29 avril 2004
modifié. Distincte de la politique de formation professionnelle, la politique de l’emploi ne saurait
cependant en être dissociée.
La Région dispose, depuis les lois de décentralisation, d’une compétence générale en matière de
formation professionnelle des jeunes et des adultes.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 132
Plus récemment, la loi du 24 novembre 2009 a confié aux Régions l’élaboration du contrat de plan
régional de développement des formations (CPRDF) qui déterminera les objectifs communs aux
différents acteurs sur le territoire régional, notamment en matière de filières de formation
professionnelle initiale et continue, sur la base d’une analyse des besoins en termes d’emplois et de
compétences par bassin d’emploi. Il a pour objectif de définir une programmation à moyen terme
des actions de formation professionnelle des jeunes et des adultes et d’assurer un développement
cohérent de l’ensemble des filières de formation. Il est co‐signé par le préfet région et les autorités
académiques.
En outre, la Région poursuit au travers des plans sectoriels et territoriaux, la recherche de
coopérations qui favorisent la sécurisation des parcours professionnels des demandeurs d’emploi.
Pôle emploi, opérateur de référence de la politique publique de l’emploi, installe son action sur
l’ensemble de l’Alsace et développe son offre de service pour l’ensemble des missions qui lui ont été
confiées par la loi :
L’accueil et l’inscription des demandeurs d’emploi,
Le versement des allocations des demandeurs d’emploi indemnisés,
L’accompagnement de chaque demandeur d’emploi dans sa recherche d’emploi jusqu’au
placement,
La prospection du marché du travail en allant au devant des entreprises,
L’aide aux entreprises dans leurs recrutements,
L’analyse du marché du travail,
L’orientation professionnelle,
L’accueil des actifs occupés.
Avec le concours et l’appui de l’Etat, la Région et Pôle emploi souhaitent unir leurs efforts et créer
un cadre de référence destiné à décliner de façon opérationnelle les priorités issues du CPRDFP pour
le volet formation. La bonne articulation des différents types d’interventions sur les territoires
d’Alsace est donc recherchée. L’anticipation doit conduire notre action, pour préparer la reprise
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 133
économique et permettre d’accompagner les mutations et restructurations des entreprises de la
région.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 134
Article 1er : Objet de la convention
Avec le concours et l’appui de l’Etat, la Région et Pôle emploi conviennent de renforcer leurs
coopérations pour favoriser l’émergence et la réalisation des projets professionnels portés par les
demandeurs d’emploi et faciliter leur retour à l’emploi dans l’ensemble des bassins d’emploi
alsaciens. Ils conviennent également de favoriser le développement économique régional en
mettant à disposition des entreprises, les compétences qui leur sont nécessaires.
Ces coopérations seront déclinées par les signataires auprès de chacun de leurs partenaires. Celles‐
ci s’articulent autour de 4 axes :
1. Adapter l’offre de formation à l’économie alsacienne
Analyser conjointement les besoins en compétence au regard de l’économie alsacienne,
dans ses caractéristiques actuelles et prévisionnelles,
Répondre aux besoins des secteurs et notamment de ceux qui sont en mutation, en
renforçant les partenariats avec des branches professionnelles dans le cadre des contrats
d’objectifs signés entre la Région, l’Etat et les professions et en partageant les analyses
territorialisées des besoins en recrutement à court et à plus long terme,
Veiller à une articulation adaptée de la formation avec les orientations de la politique
publique de l’emploi,
Intégrer les éléments de prospective liés aux démarches de GPEC, territoriales et (ou)
sectorielles et anticiper les nécessaires mobilités professionnelles,
Intervenir auprès de secteurs qui rencontrent des difficultés particulières de
recrutement,
Faciliter des opérations de recrutement en nombre à l’occasion d’implantation,
d’extension ou de besoins spécifiques des entreprises.
Les axes de partenariat
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 135
2. Améliorer la lisibilité du marché du travail et de la formation
Contribuer ensemble à la diffusion d’informations sur le marché du travail.
Poursuivre la mutualisation de l’information sur l’offre de formation et la mise en ligne
coordonnée sur un site commun.
Articuler les aides, mesures et prestations de chacun des signataires au profit de la
qualification et de l’emploi du public.
Veiller à la bonne articulation des prestations proposées au public en démarche
d’orientation tout au long de la vie.
Sécuriser les parcours professionnels des actifs, en particulier lors de périodes de
transition, en valorisant notamment la Validation des Acquis de l’Expérience.
3. Articuler et fluidifier les systèmes de financement des formations
Sur la base des priorités établies dans le CPRDFP et à partir des besoins de formation
recensés tant grâce aux contrats d’objectifs que des analyses réalisées par les animateurs
emploi formation de la Région avec l’ensemble des partenaires concernés sur les
différents territoires, la Région et Pôle Emploi s’entendent pour articuler leur commande
de formation.
Articuler les initiatives en matière de contractualisation en cohérence avec les priorités
établies dans le CPRDFP.
Déterminer les modalités de travail en commun en matière de formation, de qualification
et d’accompagnement vers l’emploi de publics prioritaires, sur chacun des niveaux
géographiques du bassin d’emploi à la région.
Articuler les financements : programme régional collectif, formations préalables au
recrutement, formations achetées par Pôle emploi, en intégrant des dispositifs
particuliers tels que la VAE ou la création d’entreprise.
Suivre et évaluer ensemble les organismes de formation prestataires pour renforcer la
qualité de la formation, en mutualisant les démarches d’évaluation des actions de
formation.
Les démarches individuelles d’entrée en formation (type « chèque formation »), feront
l’objet d’évaluations précises qui permettront d’en évaluer l’impact et la pertinence et de
conduire, si nécessaire, l’évolution du dispositif.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 136
4. Sécuriser les parcours professionnels individuels des demandeurs d’emploi
Favoriser la prescription de formations et l’élaboration des parcours professionnels dans
un objectif de projet professionnel adapté aux personnes et aux besoins des entreprises.
Mobiliser l’ensemble des dispositifs d’orientation, d’immersion en entreprise, de
formation, pour construire des projets durables et consolidés, en veillant à développer la
mobilisation des démarches de VAE pour les demandeurs d’emploi.
S’appuyer sur le programme compétences clés de la DIRECCTE, centré sur les
compétences fondamentales (compréhension et expression écrites, mathématiques,
sciences et technologie…) tout en visant l’insertion professionnelle des demandeurs
d’emploi. La priorité est donnée aux apprenants sans qualification ou mal à l’aise à
l’écrit.
Article 2 : Annexes opérationnelles
Les axes définis précédemment visent à améliorer les services rendus aux demandeurs d’emploi et
aux entreprises d’accueil. Ils nécessitent la réalisation d’actions qui font l’objet d’annexes
opérationnelles, précisant les modalités et conditions de mise en œuvre au niveau régional et dans
les différents territoires.
Article 3 : Pilotage, suivi et évaluation de la présente convention
Un comité de pilotage est constitué du Président de la Région Alsace ou de son représentant, du
Directeur Régional de Pôle emploi ou de son représentant, du Préfet de Région ou de son
représentant. Il suit la mise en œuvre de la convention et garantit l’évaluation du partenariat. Il
pourra envisager des modalités nouvelles et spécifiques d’évaluation de certaines actions de
formation.
Il s’appuie sur un comité de suivi opérationnel constitué des directions de Pôle Emploi et de la
Région. Ce comité se réunit à une fréquence bimestrielle.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 137
Un suivi technique sera effectué par des agents de la Région et de Pôle Emploi dans le cadre de
réunions régulières au niveau régional ou au niveau territorial selon l’objet.
Une fois par an, la Région et Pôle Emploi mobilisent leurs techniciens au moment du lancement des
nouvelles campagnes de formation, afin de préciser les stratégies et priorités de l’année à venir, et
d’établir un bilan de l’année écoulée.
Article 4 : Communication
Deux types de communication sont envisagés : l’un concerne les personnels des signataires, l’autre
les partenaires.
La Région Alsace et Pôle emploi souhaitent promouvoir ce partenariat par une communication
annuelle concertée vers les personnels.
Les partenaires associés, dont les membres de l’Instance Paritaire Régionale et les membres du
Conseil Régional de l’Emploi seront informés de la mise en œuvre de la convention.
En outre, et en associant autant que de besoin, d’autres acteurs, les signataires développent des
actions de communication ciblées (sectorielles ou territoriales).
Article 5 : Durée de la convention
La présente convention prend effet à la date de sa signature et prend fin au 30 juin 2014. Elle peut
être modifiée ou complétée par avenant accepté par les signataires.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 138
Des préoccupations et sujets partagés
(cf. annexes opérationnelles)
1. Diagnostics sectoriels et territoriaux : échanges d’information tant sur la situation des territoires
que sur celle des secteurs professionnels, organisation concrète du partenariat local entre les
agences Pôle emploi et les antennes de la Région Alsace, participation aux travaux dans le cadre des
Contrats d’Objectifs Territoriaux (COT).
2. Elaboration des projets professionnels et sécurisation des parcours : réflexion sur
l’accompagnement utile et nécessaire aux DE selon leur situation et projet, mise en commun d’outil
d’orientation, mutualisation des informations nécessaires aux choix personnels (cette annexe
renvoie à la convention spécifique « orientation »).
3. Mise en œuvre opérationnelle pour une programmation de formation cohérente et élargie. Elle
prend différentes formes : répartition des types d’actions achetées par pôle emploi et actions
qualifiantes, complémentarités d’actions collectives en cours d’année, cofinancement d’actions
spécifiques conjuguant les outils respectifs des signataires,…
4. L’articulation des financements : compte tenu des partenariats contractualisés par les
signataires, il convient de créer au niveau régional, une instance de concertation des financeurs de
formation, pour favoriser les échanges d’information et la complémentarité de l’ensemble des
financements.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 139
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 140
Annexes opérationnelles
Annexe 1 : diagnostics sectoriels et territoriaux
Contexte‐constats‐enjeux : les achats de formation reposent sur des diagnostics sectoriels, dont la
portée peut être régionale ou territoriale.
Pour articuler les programmes de formation, il est nécessaire de s’entendre sur les enjeux majeurs à
relever chaque année en matière le développement des compétences des demandeurs d’emploi.
L’Etat, la Région et Pôle emploi disposent chacun d’éléments de connaissance des besoins des
territoires et des entreprises, qu’ils mettront en commun.
Objectifs poursuivis : disposer d’un diagnostic partagé pour articuler efficacement et concrètement,
les programmes de formation et s’assurer de proposer au bon endroit, les bonnes réponses en
formation.
Rôle des signataires dans la mise en œuvre : les programmations de l’année à venir seront adossées
à des éléments de connaissance partagés dès le mois d’avril de l’année N‐1. Les données de l’OREF,
celles de Pôle emploi, celles que récoltent les Animateurs Emploi Formation, celles de la DIRECCTE,
ainsi que les informations transmises par les branches professionnelles dans le cadre des Contrats
d’Objectifs Territoriaux seront mis en commun.
Deux rencontres sont prévues chaque année au plan local :
1er RDV : Réunion AEF ‐ Agences pôle emploi avec comme ordre du jour :
‐ bilan de l’année passée et actions à mettre en œuvre l’année suivante : ceci permettrait de faire le
point sur les achats respectifs au regard des priorités identifiées en année N‐1 et l'articulation des
formations, les améliorations à apporter et les bonnes pratiques à maintenir ou essaimer.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 141
‐ réalisation du diagnostic territorial : constats « terrains » partagés par AEF et Pole Emploi, analyses
de l'OREF, enquête BMO, autres données pôle emploi, etc..., autant d’éléments qui serviront de
base à l'actualisation du diagnostic.
2ème RDV : Réunion de concertation locale avec les autres partenaires, en particulier les Missions
Locales, les Conseils généraux, les Maisons de l’Emploi et de la Formation, les UT de la
DIRECCTE, etc. ... selon les territoires ; l’objectif sera de leur faire une présentation commune (PE et
Région) des orientations et priorités de formation retenues, de les enrichir et de les valider en
concertation.
Résultats attendus : cette démarche contribuera à un plan d’actions adapté aux enjeux territoriaux
et à la réalité des besoins des entreprises.
Autres partenaires associés : Missions Locales, Conseils généraux, MEFE, UT‐DIRECCTE, OREF,
branches professionnelles (COT), OPCA.
Moyens pour agir : organisation d’un partage de données et d’un temps de travail pour valider les
priorités.
Modalités d’évaluation : insertion des demandeurs d’emploi à l’issue des formations et obtention de
validations professionnelles.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 142
Annexe 2 : Elaboration du projet professionnel
et la sécurisation des parcours.
Elaboration des projets professionnels et sécurisation des parcours : réflexion sur
l’accompagnement utile et nécessaire aux DE selon leur situation et projet, mise en commun
d’outils d’orientation, mutualisation des informations nécessaires aux choix personnels (cette
annexe renvoie à la convention spécifique « orientation »).
Contexte‐constats‐enjeux
Les situations des demandeurs d’emploi sont spécifiques et nécessitent des approches personnelles
et adaptées en vue de l’élaboration de leurs projets professionnels. L’accompagnement que cela
suppose peut être complexe et nécessite une mobilisation partagée par les différents acteurs qui
interviennent dans un parcours : conseillers, prescripteurs, formateurs, …
Objectifs
Les signataires s’engagent à développer des démarches et à proposer des outils qui favorisent la
construction d’un projet professionnel personnel et sa réalisation, en renforçant les capacités des
DE à être acteurs de leur parcours.
Rôle des signataires
Trois aspects doivent pouvoir se conjuguer :
- L’accompagnement des demandeurs d’emploi,
- La prescription vers la formation,
- Les contenus des formations.
Les signataires s’engagent à ce que chacun de ces aspects permettent aux DE :
d’exprimer leurs aspirations personnelles,
de mieux connaître l’environnement économique,
de renforcer leurs compétences,
d’être plus autonomes.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 143
Résultats attendus
Il est attendu de ce mode d’accompagnement, qu’il assure aux DE une meilleure prise en compte de
leurs aspirations, tout en les sensibilisant aux contraintes et opportunités du marché du travail.
Autres partenaires associés
Missions locales, organismes de formation, autres prescripteurs,…
Moyens pour agir
Mutualisation des outils d’aide aux choix, voire réalisation de nouveaux, évaluation qualitatives des
actions de formation.
Modalités d’évaluation
Enquêtes de satisfaction auprès de Demandeurs d’Emploi, selon des modalités qui seront élaborées
en concertation entre les signataires.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 144
Annexe 3 : Mise en œuvre opérationnelle
pour une offre de formation cohérente et élargie.
Contexte‐constats‐enjeux
Afin d’optimiser nos interventions en corrélation avec nos politiques, il est nécessaire de définir des
modalités de collaboration au niveau central et au niveau des territoires. Ce partenariat permettra
de conjuguer nos outils respectifs concernant l’offre collective structurelle, les actions en réponse à
des besoins conjoncturels des territoires ainsi qu’au titre d’expérimentation pour répondre au
mieux au marché de l’emploi et aux besoins des publics visés.
Objectifs poursuivis :
Pour une coordination efficace et éclairée, devant permettre au quotidien la complémentarité de
nos interventions, il est nécessaire, au préalable, de réaliser à l’échelon local une analyse des écarts
entre les compétences recherchées et les profils de demandeurs d’emploi. Ces constats permettront
d’enrichir une synthèse régionale des besoins en formation, qui pourra être déclinée de manière
opérationnelle et territoriale, en concertation avec des partenaires concernés.
Rôle des signataires dans la mise en œuvre :
Les signataires s’entendent sur un mode opératoire qui garantit la complémentarité des formations
financées par la Région et par Pôle emploi, en conformité avec les orientations politiques et
stratégiques des signataires.
De manière chronologique, la démarche est la suivante :
Définition des calendriers et de leurs échéances,
Définition des types d’actions prioritaires,
Etapes de la mise en œuvre :
Analyse des besoins et propositions des échelons locaux,
Synthèse des besoins au niveau régional,
Définition des partages d’intervention (par type d’action, par niveau, …),
Mise en œuvre des appels d’offres tout au long de l’année par les structures selon
les stratégies partagées.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 145
Concertation locale pour :
Articuler les calendriers des actions en veillant aux suites de parcours,
Associer l’ensemble des acteurs locaux en charge du public cible,
Définir les dates d’information collective et le cas échéant les modalités
spécifiques de recrutement (par ex : action CPSF et CPPF).
Communication tout au long de l’année sur les évolutions règlementaires, les priorités politiques,
Publics ciblés :
Les signataires s’entendent sur des publics prioritaires, qui sont les personnes inscrites en qualité de
demandeur d’emploi auprès de Pôle Emploi, d’une Mission Locale/PAIO ou d’un prescripteur
spécifique (CAP emploi,… ).
Sont concernés les demandeurs d’emploi, sans considération d’âge et quel que soit le régime
d’indemnisation ou d’allocation dont ils relèvent avant l’entrée en formation : AREF (Allocation
d’aide au retour à l’Emploi‐Formation privée ou publique), RSA (Revenu de Solidarité Active),
ASS (Allocation Spécifique de Solidarité), ATA (Allocation Temporaire d’attente), sans
indemnisation,...
Selon les priorités politiques ou des opérations ponctuelles, des publics spécifiques pourront
bénéficier de plans d’actions « sur mesure ».
Partenaires associés :
Les partenaires sont ceux définis dans les annexes 1 et 2.
Moyens pour agir :
L’ensemble des moyens de la formation et de l’insertion, collectifs et individuels, les mesures
d’accompagnement, les prestations, … seront mobilisés de concert.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 146
Résultats attendus :
Ces démarches de concertation aboutissent à une offre de formation plus large, plus diversifiée,
mieux articulée pour favoriser des logiques de parcours.
Modalités d’évaluation :
L’évaluation s’appuie sur différents éléments. :
- le taux de suite de parcours,
- l’organisation calendaire des formations dans une logique de suites de parcours,
- le taux de qualification,
- le taux d’insertion avec analyse comparative des résultats antérieurs ; l’objectif visé est de 65
% d’insertion à l’issue des formations qualifiantes,
- l’analyse des écarts entre le prévisionnel et le réalisé,
- l’examen de l’offre au regard des commandes et de celle des années antérieures,
- l’étude de l’enrichissement issue de cette collaboration validée par cette convention.
En outre, des modalités adaptées seront développées en qui concerne les actions conjoncturelles et
les expérimentations.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 147
Annexe 4 : Articulation des financements de la formation
Contexte‐constats‐enjeux :
Les dispositifs de financements des formations sont multiples, parfois complexes, et les moyens
engagés sont très importants. Les financeurs publics (Etat, Région) et privés (OPCA, employeurs)
souhaitent renforcer la rationalisation des choix budgétaires, tout en maintenant qualité et diversité
des prestations d’accompagnement et de formation.
Objectifs poursuivis :
A l’issue des phases de diagnostics et de définition des modalités opérationnelles. (annexes 1 – 2 et
3), il importe de favoriser une meilleure synergie des interventions des financeurs pour optimiser les
ressources et sécuriser les parcours, Il s’agit d’améliorer les modalités de collaboration entre
financeurs, notamment en matière d’achats de prestation ou de formation.
Rôle des signataires dans la mise en œuvre :
Ils s’engagent, à partir du diagnostic partagé et d’un mode opératoire concerté, à :
- favoriser le transfert et l’échange de données sur les formations pour rendre transparents les
flux financiers consacrés à la formation. Cela passera par l’élaboration de tableaux de bord
facilement accessibles (par une mise en ligne).
- assurer une complémentarité sur les actions structurelles en coconstruisant les programmes.
- se mobiliser sur les actions conjoncturelles en les cofinançant.
- mobiliser respectivement ses partenaires financeurs pour partager la charge pécuniaire.
Publics cibles :
Les publics visés sont les demandeurs d’emploi avec une attention particulière portée aux plus
fragilisés comme les jeunes, les personnes issues de dispositifs tels que des contrats aidés, les ex
salariés de structures d’insertion par l’économie, les salariés sortants de CDD, les séniors.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 148
Résultats attendus :
Pôle Emploi et la Région Alsace s’entendent sur la répartition de l’offre de formation à destination
des demandeurs d’emploi en évitant toute superposition et enchevêtrement. La complémentarité
des formations dans un parcours sera la règle pour assurer la mise en œuvre d’un projet
professionnel.
Autres partenaires associés :
- Les partenaires sont tous ceux qui sont légitimes à intervenir dans la formation
professionnelle à savoir :
- Les services déconcentrés de l’Etat (DIRECCTE, DRJSCS,…),
- Les OPCA selon les termes de la loi du 24 novembre 2009 (par l’appel à projet du FPSPP,
etc.),
- Les entreprises dans le cadre de l’embauche de demandeurs d’emploi (FIFE, actions sur
mesure).
Moyens pour agir :
- Le partage des diagnostics et des orientations respectifs pour rechercher les
complémentarités dans les plans d’actions afin d’optimiser les ressources.
- Des achats de formation concertés.
- La connaissance par les prescripteurs de l’ensemble des dispositifs de financement et voies
de formation.
Modalités d’évaluation :
Mobilisation de fonds complémentaires, servant des parcours individuels.
Analyse des freins et leviers, illustrée par la mise en œuvre d’actions.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 149
Fait à Strasbourg le 24 juin 2011
L’Etat représenté par le Préfet de la région Alsace,
Monsieur Pierre‐Etienne BISCH,
La Région Alsace, représentée par le Président du Conseil Régional,
Monsieur Philippe RICHERT,
Pôle emploi, représenté par le Directeur régional Pôle emploi de la région Alsace,
Monsieur Pierre‐Yves LECLERCQ,
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 150
Annexe spécifique au décrochage
La mise en œuvre des plates formes de suivi et d’appui
aux jeunes sortant prématurément de formation initiale
La circulaire interministérielle du 9 février 2011 confirme les objectifs de l’instruction interministérielle du 22 avril 2009 relative à la prévention du décrochage scolaire et l’accompagnement des jeunes sortants sans diplômes.
Elle précise notamment :
1) Les principes d'action des plates‐formes de suivi et d'appui aux jeunes sortants prématurément du système de formation initiale :
« Organisation davantage que structure juridique, la plate‐forme de suivi et d'appui aux décrocheurs est un mode de coordination des acteurs locaux de la formation, de l'orientation et de l'insertion des jeunes, adapté au contexte du territoire sur lequel elle est implantée, et dont la mission est à la fois de mettre en commun les informations dont ils disposent pour assurer le repérage des jeunes sortis sans diplôme et de rechercher les meilleures conditions pour accompagner de manière personnalisée leur retour dans une formation ou dans un processus de qualification et d'accès à l'emploi.
2) Le public concerné, défini par le décret 2010‐1781 du 31 décembre 2010 et visant les jeunes sortant de tout système de formation n’ayant pas obtenu :
Soit le baccalauréat général ;
Soit un diplôme à finalité professionnelle enregistré au répertoire national des certifications professionnelles et classé au niveau V ou IV de la nomenclature interministérielle des niveaux de formation.
Les élèves ou apprentis doivent avoir été précédemment inscrits dans un des cycles de formation menant aux diplômes mentionnés aux 1° et 2° ci‐dessus. »
3) Les principes de pilotage aux différents niveaux, notamment à l’échelon régional :
« L'organisation mise en place pour la lutte contre le décrochage scolaire pourra être formalisée par une convention conclue à l'échelon régional,, en profitant notamment de la dynamique de négociation impliquée par le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles. »
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 151
Vu l’article L. 313‐7 du code de l'Éducation créé par l’article 36 de la loi du 24 novembre 2009,
vu l’objectif 11 du CPRDFP «Prévenir le décrochage scolaire et les abandons en cours de formation », l’organisation est retenue est la suivante :
L’organisation des plates formes locales
Le périmètre d’action des plates formes correspond aux arrondissements.
Les sous préfets sont responsables des plates formes, à ce titre ils ont accès aux listes des jeunes concernés par les objectifs de la plate forme mises à disposition par le système interministériel d’échanges d’information (SIEI) et ils organisent le travail collaboratif entre les partenaires.
Les responsables des plates formes s’appuient sur la coopération entre les intervenants locaux :
- le directeur de la mission locale ou PAIO, - le directeur du Centre d’information et d’orientation - le PIJ ou le BIJ présent sur le territoire ou, à défaut, le représentant du réseau
Information Jeunesse, - le chef d’établissement référent de la MGI pour le district scolaire - le représentant de l’enseignement agricole - le représentant des CFA - le directeur du pôle emploi - l’animateur Emploi Formation du conseil régional - les représentants locaux des chambres consulaires - les représentants des services communaux - les représentants du secteur associatif - toute autre responsable apportant son concours aux objectifs.
La mission des plates formes
La mission des plates formes s’articule autour de quatre fonctions principales :
1) Assurer le repérage, l’accompagnement et le suivi des décrocheurs, 2) Assurer le travail collaboratif en partenariat, 3) Contribuer au diagnostic local, afin de fixer les priorités et de communiquer aux échelons
départemental et régional l’état de besoins, 4) Mettre en cohérence les propositions d’actions actions au niveau local, en conformité avec
les prescriptions du comité de pilotage régional.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 152
Le niveau départemental
Les inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux de l’éducation nationale, sont chargés auprès du préfet du département de la coordination départementale pour la mise en place et l'opérationnalité des plates‐formes locales. Ils sont référents du SIEI pour l'administration centrale.
Le niveau régional
Un comité de pilotage régional de prévention du décrochage est institué. - Il est composé du préfet de région, du recteur, du directeur régional de
l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt et du président du conseil régional et s’appuie sur les services de l’Etat (DRJSCS, DIRECCTE)
- Le comité de pilotage régional fixe les priorités, valide les propositions émanant des échelons locaux et départementaux, préconise des mesures visant à la mise en synergie des moyens d’action, évalue les résultats.
- Il se réunit deux fois par an - Il valide les documents transmis au CCREFP, instance chargée du suivi du dispositif.
Un comité technique régional est chargé de veiller à la mise en cohérence des actions menées par les plates formes, d’élaborer les outils communs de suivi des jeunes et de mettre en œuvre la formation commune des acteurs des plates formes.
Le comité technique régional est composé : - de représentants de la DIRECCTE, de la DRAAF, de la DRJSCS - du représentant du conseil régional - du représentant du recteur, correspondant académique de la prévention du
décrochage - des représentants des chambres consulaires - du représentant de l’Union régionale des Missions locales - du représentant du Pôle emploi - du représentant du réseau Information Jeunesse.
La mise en synergie des moyens
Afin de développer au niveau local les conditions nécessaires aux solutions à apporter aux jeunes accompagnés par les plates formes, les signataires s’engagent à conjuguer les moyens matériels et financiers dans la cadre d’un programme annuel.
Cette mise en synergie fera l’objet d’une convention annuelle déclinant les moyens mis à disposition pour des actions spécifiques, dans le respect de missions de chacun.
Par ailleurs le comité de pilotage régional étudie et valide les propositions de demande de contribution financière auprès du Fonds d'expérimentations pour la jeunesse (FEJ), en référence à l’article II c de la circulaire interministérielle.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 153
Autres annexes
Annexe 1 : Dispositifs transfrontaliers en formation initiale et continue dans le Rhin Supérieur
1‐ Les actions pour les publics en formation initiale (élèves sous statut scolaire et apprentis)
‐ L’EUROPASS est un outil de reconnaissance et d’attestation de compétences. Elaboré par le Conseil
de l’Europe, il permet de consigner et de valoriser un parcours de formation réalisé dans un pays et
une structure d’accueil (stage en entreprise, séjours professionnels) d’un autre pays de la
Communauté européenne ;
‐ Les politiques de mobilité internationale de jeunes en formation professionnelle sous statut scolaire
ou en apprentissage, matérialisées par l’organisation de stages à l'étranger : 2 semaines dans le cadre
de MAESTR’AL (pour les apprentis alsaciens) ou 4 semaines dans le cadre du Certificat Euregio (pour
les apprentis et élèves de la formation professionnelle du Rhin supérieur), tout deux dans le cadre du
programme Leonardo.
Parallèlement, a été mis en place un dispositif expérimental d’apprentissage transfrontalier qui dépasse cette fois le stade de mobilités ponctuelles, puisqu’il permet à un apprenti d’effectuer la partie pratique de sa formation en Allemagne tout en étant scolarisé dans un centre de formation en Alsace. Ce dispositif se décline en deux actions :
‐ Apprentissage transfrontalier infra‐bac (niveaux V et IV) : Appliqué au périmètre de l’Eurodistrict
Strasbourg‐Ortenau, ce projet vise à permettre à un apprenti français, inscrit dans un CFA d’Alsace,
d’effectuer sa formation pratique par le biais d’un contrat d’apprentissage avec une entreprise
allemande, et réciproquement à un apprenti allemand d’être sous contrat d’apprentissage avec une
entreprise française tout en étant scolarisé en Berufsschule allemande.
‐ Apprentissage transfrontalier post‐bac : Fondé sur le même principe de réciprocité (un jeune Français
pouvant signer un contrat d’apprentissage de droit allemand avec une entreprise établie en
Allemagne, et inversement pour les candidats allemands), le dispositif concerne les apprentis français
et allemands de niveau post bac inscrits dans un centre de formation en Alsace (CFA Universitaire,
CFA de l’Industrie, par exemple) ou dans une université de formation duale du Bade‐Wurtemberg.
Pour sa mise en œuvre, un partenariat a été établi avec la Duale Hochschule Baden‐Württemberg
(DHBW) (partenaire cofinanceur), un réseau de huit établissements universitaires de formation duale
qui compte au total près de 25 300 étudiants. Le projet, porté par la Région Alsace, est également
développé avec le soutien financier des fonds communautaires du programme Interreg IV dans le
cadre de l’objectif « coopération territoriale européenne » pour la zone du Rhin Supérieur, pour la
période 2011 – 2014. Trois premiers contrats d’apprentissage transfrontalier ont été signés, à titre
expérimental, à la rentrée 2010 entre des apprentis de niveau supérieur et des entreprises
allemandes. Au terme du projet, plusieurs dizaines d’étudiants français et allemands pourraient
s’être engagés dans un apprentissage transfrontalier.
2‐ Les actions pour les publics en formation continue (alternance ou voie directe) :
Pour préparer les alternants au marché de l'emploi, la Région Alsace a souhaité développer des coopérations transfrontalières, et expérimenter des actions de formations en mobilisant des compétences des deux côtés
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 154
du Rhin : les formations de commerciaux (en collaboration avec la CCI et l'IHK), ainsi que les actions menées en partenariat avec l'AFPA et la Gewerbe Akadémie sont des expériences réussies. Elles permettront de déterminer des bonnes pratiques en terme de contenus pédagogiques, d'alternance en entreprises outre Rhin, d'acquisitions linguistiques, d'échanges de pratiques, de validation par une double certification… Ces pratiques pourront être intégrées dans le cadre de l'élaboration de formations bi ou tri –nationales.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 155
Annexe 2 : Profil du secteur sanitaire et social
1. Le secteur d’activité : situation économique, état des lieux des métiers et perspectives
1.1 L’activité économique
Le secteur sanitaire et social au sens large représente 83 000 salariés en Alsace, soit 11% de la population salariée régionale. 88% de ces emplois sont féminins.
Le périmètre concerné par les Schémas des formations sanitaires et sociales 2007‐2011 (c’est‐à‐dire hors gardes d’enfants à domicile, agents de service, préparateurs en pharmacie, assistants dentaires et techniciens médicaux…) représente 51 300 salariés en 2010.
Ce dernier se caractérise par :
- une grande diversité du statut des employeurs, et un poids historique de l’emploi associatif - une part relative des personnels « faisant fonction » sans qualification dans la gérontologie,
l’hébergement d’urgence et l’aide à domicile - des phénomènes de turn‐over et d’usure professionnelle - une filière éducative, de métiers en lien avec la petite enfance et les services aux particuliers très
concernés par les départs à la retraite - des difficultés de recrutement de cadres.
En volume d’emploi, 2 professions dépassent ou approchent les 10000 individus :
- Infirmier : près de 15000 individus, toutes catégories confondues (infirmiers, infirmiers - spécialisés, cadres infirmiers…) - Aides soignants : qui approchent les 10 000 (9900 individus).
[3] Nombre salariés et tendance (hausse ou baisse)
51 300 salariés – tendance à la hausse
[4] Nombre d’établissements et tendance (créations/disparitions)
‐ 120 établissements dans le sanitaire public et privé
‐ 227 établissements d’accueil et hébergement personnes âgées
‐ plus de 100 établissements accueil et hébergements de personnes handicapées
‐ plus de 90 services actifs dans la protection de l’enfance
‐ plus de 70 structures en réinsertion sociale
‐ plus de 70 structures de soins à domiciles
Tendance à la création et à l’extension d’établissements d’accueil de personnes dépendantes
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 156
[5] Poids du secteur dans l’économie
6,8 % de la population active salariée en Alsace
[6] Est‐ce un secteur qui se développe économiquement ?
OUI
Développement du secteur fortement conditionné par des décisions politiques.
[7] Dimension transfrontalière ‐ Flux des travailleurs transfrontaliers dans ce secteur est plutôt existant chez les salariés titulaires d’un diplôme de niveau V
‐ Le caractère transfrontalier est lié à la politique européenne de l’accès aux soins transfrontaliers
1.2. Les forces et faiblesses qui impacteront l’emploi et la formation
[9] et [10] Les influences : opportunités et menaces
Réglementaires/législatives :
‐ Création des ARS, qui ont pour mission d’assurer un pilotage unifié de la santé en région, de mieux répondre aux besoins et d’accroître l’efficacité du système
‐ Restructuration de la carte de l’offre de soin par l’ARS
‐ Conditions de prise en charge de la petite enfance
‐ Incertitudes sur le mode de tarification des EHPAD
‐ Les propositions qui résulteront du débat sur la dépendance engagé en 2011
‐ Plan Alzheimer 2008 ‐2012
‐ Loi 2005 – droits des personnes handicapées
‐ PRIAC – plan gérontologie et plan handicap départementaux
Economiques
‐ Futures modalités de prises en charges de la dépendance
‐ Contraintes budgétaires des collectivités
Sociodémographiques
‐ Evolution des cercles familiaux traditionnels – rôle des aidants familiaux – tendance à maintenir autant que possible à domicile ‐ éloignement géographique des aidants naturels
‐ Vieillissement de la population en Alsace : en janvier 2007, 7,2 % de la population de plus de 75 ans. A l’horizon 2030, il pourrait atteindre 11,2 %
‐ Impact des premiers départs en retraite perceptibles à court terme : professionnels de la rééducation, aides à domiciles, cadre du socio‐éducatif. A titre indicatif : 11,1% des salariés du médico social en Alsace ont 55 ans et plus (chiffres UNIFAF 2010).
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 157
[11] Les forces du secteur
(liste des forces non pas du secteur mais de la formation dans ce secteur)
‐ Un travail partenarial dynamique entre la Région Alsace et les services de l'Etat (certificateurs)
‐ une offre de formation de qualité, répartie sur le territoire, qui permet de répondre aux besoins du terrain
‐ des passerelles existantes entre les différentes formations, qui permettent de réelles perspectives de carrière
‐ des formations alternant cours théoriques et mise en application en stages pratiques, dispensées par des intervenants professionnels : les jeunes diplômés sont rapidement opérationnels et trouvent très vite un emploi
‐ des experts en pédagogie qui sont très actifs et qui se concertent pour trouver des solutions pour adapter l'offre de formation aux réalités de terrain
[12] Les faiblesses du secteur
‐ difficultés de se projeter à moyen voire long terme : secteur soumis à des orientations politiques et à des budgets publics
‐ les difficultés d'attractivité du secteur médico social (qui pourtant recrute et recrutera fortement dans les prochaines années)
‐ des rémunérations souvent faibles pour des professionnels qualifiés et expérimentés
‐ des métiers qui peuvent être sources d'usure, aussi bien physique que morale
1.3. Le marché du travail et les métiers
12] Marché du travail régional
Selon l’enquête BMO Alsace 2010 :
‐ 19,6% des structures du sanitaire et social envisagent de recruter, ce qui représente plus de 5600 postes dont plus de 1000 AS‐ AMP – AP et plus de 1000 infirmiers et cadres
Aucune perspective de suppression de poste, mais plutôt maintien voire augmentation : les créations de postes dans le médico social et le maintien à domicile venant compenser les rationalisations du secteur sanitaire
[13] Nombre de demandeurs d’emplois (DE) inscrits dans ces métiers (au 31.12.2010)
Peu de demandeurs d’emploi qualifiés dans ce secteur. Le taux d’insertion professionnelle après obtention d’un diplôme en travail social est en moyenne de 80% selon une enquête de la DGCS en 2010.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 158
[14] Est‐ce un secteur qui recrute?
Court terme Moyen terme Long terme
1.4. Les métiers du secteur et leur évolution
[15] Principaux métiers
Aide à domicile
Aide Médico‐Psychologique
Assistant de service social
Cadre de l'intervention socio‐éducative
Conseiller en économie sociale et familiale
Educateur jeunes enfants
Educateur spécialisé
Educateur technique spécialisé
Moniteur Educateur
Aides soignants
Ambulanciers
Auxiliaires de puériculture
Masseurs Kinésithérapeutes
Autres spécialistes de la rééducation
Sages‐femmes
IDE (Cadres assimilés compris)
Puéricultrice
[16] Métiers aux besoins en recrutement récurrents
Tous les métiers sont concernés, mais particulièrement les niveaux V (laide soignant, auxiliaire de puériculture, aide médico psychologique), les infirmiers et cadres, et les métiers de la ré‐éducation :
‐ Les difficultés de recrutements sont estimées à près de 60% pour les AS – AMP – AP, et à 69% pour les infirmiers et cadres
‐ Il existe également des tensions sur les métiers de ré‐éducation : masseurs‐kinés, ergothérapeutes, psychomotriciens et orthophonistes
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 159
[17] Spécificités territoriales ‐ L’offre de formation est bien répartie sur le territoire
‐ Concernant la territorialisation des besoins : l’observatoire est en cours de construction
[18] Emergence de nouveaux métiers?
‐ A l'image de l'Assistant de Soins en Gérontologie, dont le référentiel vient d'être créé, ce sont plutôt des spécialisations qui semblent se profiler
‐ parallèlement, un rapprochement entre le sanitaire et le social est pressenti
[19] Emergence de nouveaux besoins en compétences ?
‐ développement des pratiques avancées (pratiques avancées : réalisation d’actes médicaux par un professionnel paramédical après délégation par un médecin)
‐ des spécialités en fonction de certaines pathologies
‐ les compétences liées à la prise en charge de la dépendance
[20] Tendances métiers ‐ Un marché qui va continuer à se développer, avec des emplois à tous niveaux
‐ Développement des recrutements dans le secteur médico social attendu dans les prochaines années
2. La formation : état des lieux, offre de formation et évolution
2.1 Etat des lieux de l’offre de formation existante (listing et cartographie)
[21] L'offre de formation répond‐elle globalement aux besoins du secteur?
Oui. L'observatoire permettra d'affiner cette réponse, et d'anticiper au mieux les besoins à venir.
[22] Le secteur est‐il organisé en filière?
L’offre est organisée en 2 secteurs :
Dans le secteur social :
891 diplômés (hors VAE) tous niveaux confondus en 2010.
169 diplômés via la VAE tous niveaux confondus en 2010.
Dans le secteur sanitaire :
1876 diplômés (hors VAE) tous niveaux confondus en 2010.
76 diplômés via la VAE (niveau V) en 2010.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 160
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 161
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 162
2.2 Formation initiale et professionnelle (hors AMP et AVS)
Dans le secteur sanitaire et social, on entend par formation initiale toutes formations diplômantes (sauf DE AMP et DE AVS) financées par la Région Alsace à l’attention de jeunes en poursuite d’études ou de demandeurs d’emploi.
[23]Nombre de formés (hors AMP et AVS)
‐ près de 300 diplômés dans le secteur social en 2010
‐ plus de 1500 diplômés dans le secteur sanitaire en 2010
[24]Evolution du nombre de formés (hors AMP et AVS)
Dans ces secteurs, la capacité de formation initiale est fixée par délibération de la Région Alsace. L’évolution est donc assez linéaire.
[25]Répartition par niveaux de formation
Cf. tableau ci dessus
[26] « Attractivité » du secteur – Vœux
L’ensemble de ces formations est accessible après concours.
Le ratio « candidat au concours / aux places ouvertes » varie entre 4 candidats pour une place pour les ambulanciers, et 10 candidats pour une place pour les auxiliaires de puériculture.
[27]Part de l’apprentissage
Plus de 70 places ouvertes à l’apprentissage dans le secteur social, toutes formations confondues, en 2010.
Aucune formation ouverte à l’apprentissage dans le secteur sanitaire.
[28]Rupture des contrats d’apprentissage
La Région Alsace ne dispose pas de ces chiffres
2.3 Formation continue DE : AMP et AVS
[29]Nombre de DE formés et évolution
Environ 100 parcours financés en FPC pour les AMP
Environ 120 parcours financés en FPC pour les AVS
[30]Répartition par niveaux de formation
Niveau V
[31] Commentaires sur la formation des DE
Dans ce secteur, les formations AMP et AVS ne sont pas agréées par la Région Alsace en formation initiale.
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 163
2.4 Formation continue salariés
[32]Nombre de salariés formés et évolution (au 31.12.2010 ?)
‐ Plus de 380 salariés diplômés du secteur social en 2010 (hors VAE)
‐ Plus de 350 salariés diplômés du secteur sanitaire en 2010 (hors VAE)
[33]Répartition par niveaux de formation
Cf. tableau ci dessus
[34] Nombre de contrats de professionnalisation
72 contrats de professionnalisation (dont 49 AMP) et 27 périodes de professionnalisation en 2009 – financement UNIFAF
2.5 Evolution de l’offre de formation
[35]Enjeux identifiés concernant l’évolution de l’offre de formation initiale
‐ Proposition d'une réponse interrégionale aux besoins de personnel
qualifié dans les métiers de la rééducation : notamment ouverture
d'une école de psychomotricien et d'une école d'ergothérapeute
2012 ‐2013
‐ Pour les formations dans le travail social, les enjeux régionaux
s’inscriront en cohérence avec les orientations nationales des
formations en travail social
‐ L’ensemble des diplômes du secteur sanitaire de niveau III et plus
sera impacté par l’universitarisation des formations
‐ Pour les niveaux V du secteur sanitaire et social : quelles seront les
suites au rapport données au rapport de M. Georges ASSERAF,
Président de la CNCP, sur la rationalisation des certifications du
niveau V dans le champ du social et de l’aide à domicile (19
certifications) sur le nombre de certificateurs (5 ministères
certificateurs) ?
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 164
‐ S’agissant de formations professionnelles, l’enjeu lié à l’alternance,
aux stages (gratification), à l’implication des sites qualifiants, au
tutorat, est fondamental.
‐ La qualité de la vie étudiante, dont la sécurisation des revenus,
pour éviter les ruptures en cours de formation (20% des étudiants
en soins infirmiers abandonnent en cours de formation)
‐ Renforcement de l’attractivité des métiers et consolidation des emplois du secteur médico social et de l’intervention à domicile pour répondre aux besoins de personnel qualifié des structures (projets d’extension ces prochaines années)
‐ équilibre entre besoin de personnel qualifié et réduction des budgets des instances de tarification publiques
‐ L'anticipation des situations d’usure professionnelle pour éviter qu’elles ne conduisent à des reconversions hors secteur
[36]Aménagements qui apparaissent comme prioritaires dans l’offre de formation des DE dans les 3 années à venir ?
‐ Sécurisation des parcours en cours de formation : Question de la capacité Pôle Emploi à accompagner les demandeurs d’emploi dans le parcours de formation diplômant avec un cursus long (maintien de la rémunération pendant 3 ans), la bourse sur critères sociaux accordée par le Conseil Régional ne constituant pas un revenu de substitution
‐ Parcours de formation professionnalisant ou qualifiant pour des personnes en contrats aidés dans les structures du social, médico‐social et du sanitaire, afin de leur permettre d’accéder à un emploi durable tout en répondant aux besoins des employeurs
[37]Eléments prospectifs
‐ Sécurisation des parcours en cours de formation : Question de la capacité des OPCA – OPACIF et employeurs à accompagner les salariés dans le parcours de formation diplômant avec un cursus long (financement de la formation et maintien de la rémunération pendant 3 ans) ‐ Développement et/ ou émergence de métiers liés à la dépendance et à la ré‐éducation : spécialisation gérontologie, handicap, domotique, voire spécialisation selon des pathologies ‐ Evolution des formations dans le paramédical pour tenir compte des pratiques avancées ‐ Le rapprochement des formations entre le sanitaire et le social
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 165
3. Autour de l’emploi et de la formation
Aujourd’hui Demain
[39]Orientation / information sur les métiers
‐ Guide des carrières sanitaires et sociales
‐ Forum sanitaire et social
‐ salons des services à la personne
‐ site DRJSCS + sites généralistes (ONISEP, CIDJ, Pôle Emploi)
‐ Améliorer la connaissance des métiers du secteur, et développer l’attractivité de certains métiers/environnements professionnels
‐ Favoriser l'élargissement des choix d'orientation pour développer la mixité et ouvrir des perspectives d'insertion professionnelle
[40] Innovation pédagogique / Expérimentations remarquables
‐ formation modulaire d'AS
‐ AMP pour auxiliaires de vie scolaires
‐ construction de parcours de formation (préqualification et qualification) en réponse à des besoins d'employeurs
‐ Réforme formation infirmier
‐ Qualification AMP et AVS pour personnes en CUI
‐ refonte de l’ensemble des diplômes du secteur social depuis 2005
‐ développement de la VAE (formation des jurys)
‐ mixage de publics en formation
‐ universitarisation des niveaux II et plus
‐ rapprochement des formations sanitaires et sociales
‐ rationnalisation des certifications du niveau V?
‐ consolidation de parcours pour des personnes en contrats aidés
‐ développement des cofinancements de parcours
‐ développement du mixage de publics en formation
‐ développement de la VAE pour les salariés "agents de service", et remplacement par des personnes en CUI bénéficiant de professionnalisation
‐ actions collectives d'accompagnement VAE…
[41]Nombre validation VAE Cf tableau ci‐joint :
‐ 169 diplômés via la VAE tous niveaux confondus en 2010.
‐ 76 diplômés via la VAE (niveau V) en 2010.
Les efforts vont dans le sens du développement de la VAE, afin de favoriser l'évolution professionnelle et d'anticiper l'usure professionnelle
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 166
5. Articulation contractuelle
Dispositifs partenariaux (COT, EDEC, …)
COT Sanitaire et Social 2011‐2014
Schémas des formations sanitaires et sociales 2007 ‐2011
Expérimentation du plan des métiers de la dépendance 2009
Schémas départementaux (gérontologie et handicap)
Plans de l'ANSP
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 167
PIL : pilote Co‐PIL : copilote AA : acteur associé Région Etat Rectorat
DRAAF
Partenaires
Sociaux
Conseils
Généraux
Pôle Emploi
Chambres
CCI, CMA, CRES
Branches Profess.
Autres acteurs associés
Objectif 1 :Mettre à disposition des outils et des informations utiles
Co‐PIL
AA (DIRECCTE, DRJSCS)
Co‐PIL (SAIO/ ONISEP)
AA AA AA AA AA Prestataires privés MEF FONGECIF
Objectif 2 : Fédérer autour des démarches d’orientation
Co‐PIL
AA (DRJSCS)
Co‐PIL
AA AA AA Clusters Pôles Association de professionnels
Objectif 3 Valoriser toutes les voies de formation professionnelle pour favoriser l'égalité des chances
Co‐PIL
AA (DRJSCS)
Co‐PIL
AA AA AA AA
Objectif 4 Personnaliser les démarches et les réponses
Co‐PIL
AA (DRJSCS)
Co‐PIL
AA AA Missions Locales MEF, Entreprises, FONGECIF, réseaux information jeunesse
Objectif 5 Insuffler et consolider l’esprit d’entreprendre
AA AA
(DIRECCTE)
Co‐PIL
AA co‐PIL AA co‐PIL Structures accompagnement création entrepr. FONGECIF
Objectif 6 Développer l’apprentissage
PIL AA
(DIRECCTE)
AA AA AA AA
Objectif 7 Construire des parcours de formation qui mènent à l'emploi durable.
co‐PIL AA
(DIRECCTE DRJSCS)
co‐PIL co‐PIL AA AA AA AA ARS, PCT
Objectif Renforcer l'accompagnement des demandeurs d’emploi, notamment de longue durée.
co‐PIL AA
(DIRECCTE)
AA AA co‐PIL AA Fédérations d’insertion par l’activité éco. AGEFIPH
Annexe 3 : Tableau synthétique des pilotes et acteurs associés par objectifs
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 168
PIL : pilote Co‐PIL : copilote AA : acteur associé
Région Etat Rectorat
DRAAF Partenaires
Sociaux
Conseils
Généraux
Pôle Emploi
Chambres
CCI, CMA, CRES
Branches Profess.
Autres acteurs associés
Objectif 9 Innover pour faciliter les apprentissages
co‐PIL AA
(DIRECCTE
DRJSCS)
co‐PIL co‐PIL AA AA AA AA ARS, Etablissements de formation
Objectif 10 Préparer les apprenants à la dimension transfrontalière.
co‐PIL co‐PIL
(DIRECCTE)
co‐PIL co‐PIL AA AA EuroDistrict Strasbourg Ortenau, EURES T. Agentur für Arbeit, chambres consulaires allemandes et suisses, Duale Hochschule BW, MEF
Objectif 11 Prévenir le décrochage scolaire et les abandons en cours de formation.
co‐PIL co‐PIL
(Préfet)
co‐PIL co‐PIL AA AA Etablissements scolaires, CIO, MGI, CFA, Missions Locales et PAIO, Réseau Info Jeunesse, Universités, AFIJ
Objectif 12 Renforcer les compétences des salariés pour éviter les ruptures.
AA AA
(DIRECCTE)
PIL AA AA MEF, FONGECIF
Objectif 13 Motiver les personnes en situation d’illettrisme à rejoindre les formations.
co‐PIL
co‐PIL
(DIRECCTE)
AA AA AA OFII, Missions Locales, Armée, Centres de positionnement linguistique, FONGECIF, Villes
Objectif 14 Sécuriser les parcours des actifs en 2eme partie de carrière
AA AA
(DIRECCTE)
PIL AA AA
Objectif 15 Adapter les formations et les parcours aux personnes en statuts précaires ou spécifiques
AA co‐PIL
(DIRECCTE)
AA AA co‐PIL
AA FONGECIF, AGEFIPH, représentants des IAE et des EA, MDPH
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 169
Annexe 4 : S’orienter en Alsace : quels moyens pour quels publics ?
Les acteurs des réseaux de l’Accueil Information Orientation Accompagnement.
Acteurs de l’AIAO Actions /Jeunes ‐ 26 ans , étudiants
Actions/Demandeurs d’emploi Quel que soit l’âge
Actions/Salariés
Chambres consulaires : CCI, CMA, CA 3 réseaux 8 sites principaux Des permanences délocalisées (CMA) Une plate‐forme à Mulhouse : l’Orientoscope
‐ fiches métiers / apprentissage ‐ Mercredis de l’apprentissage ‐ Forum (cf. nuit de l’orientation) ‐ stages de découverte ‐ portes ouvertes (CFA, entreprises) ‐ places d’apprentissage (sites + journal Région) ‐ Ateliers d’Orientation ‐ Orientoscope : rencontres avec des professionnels (un lieu permanent)
‐ Orientoscope (Mulhouse) ‐ Certains forums
(cf. nuit de l’orientation, salon régional de la formation et de l'emploi/ Colmar,…)
‐ Points Info ‐ Entretiens / projets de
formation
Réseau Info Jeunesse 21 sites
‐ Accueil BIJ PIJ (21) ‐ Site ‐ Fiche CIDJ
Info m
étiers et form
ations
Académie CIO : 15 centres ONISEP 1 siège
‐ Centre de documentation ‐ participation forum ‐ sites ‐ fiches métiers ‐ guides
‐ Centre de Doc ‐ Site ‐ Fiches métiers ‐ Guides
‐ Centre de Doc ‐ Site ‐ Fiches métiers ‐ Guides
Collèges, lycées, CFA, écoles, établissements de formation
‐ forums des collèges, portes ouvertes, visites, journées thématiques,…
‐ Portes ouvertes, journées thématiques, …
‐ Portes ouvertes, journées thématiques, …
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 170
Acteurs de l’AIAO Actions /Jeunes ‐ 26 ans , étudiants
Actions/Demandeurs d’emploi Quel que soit l’âge
Actions/Salariés
Points Conseils Territoriaux 11 sites
‐ Entretiens conseils personnalisés (VAE et projets de formation)
‐ info financement formation ‐ mise en relation avec l’offre de
formation
‐ Entretiens conseils personnalisés (VAE et projets de formation)
‐ info financement formation mise en relation avec l’offre de formation
Maisons de l'Emploi et de la Formation (MEF)
‐ Accueil, information ‐ Outils d'aide au choix, forums et salons ‐ Rôle de coordination
Pôle emploi 21 sites
‐ Espaces info, fiches métiers, site Internet ‐ Forum territorial/sectoriel/spécifique public ‐ Prescription formation
SCUIOP : Service Orientation Information Université Haute Alsace et Espace Avenir Université de Strasbourg
‐ Accueil d'étudiants en échec
‐ Guides ‐ Ressources documentaires ‐ Organisation salons et
forums
Fongecif 1 siège + des permanences délocalisées
Infos collectives Financement Entretiens individuels
Info m
étiers et form
ations
Armée sites sur tous les territoires
‐ Communication ‐ Salons ‐ Espaces d’accueil
‐ Communication ‐ Salons ‐ Espaces d’accueil
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 171
Acteurs de l’AIAO Actions /Jeunes ‐ 26 ans , étudiants Actions/Demandeurs d’emploi Quel que soit l’âge
Actions/Salariés
Chambres consulaires ‐ Ateliers d’orientation
Missions locales 12 sites, 80 permanences délocalisées
‐ Accueil / entretiens individuels‐ Ateliers d’orientation ‐ Prescription bilans jeunes ‐ Actions vers l’apprentissage ‐ Logiciels
Pôle emploi
‐ Prescription / prestations diverses
‐ Ateliers d’orientation ‐ Entretiens individuels ‐ Rôle des « psychos » issus de
l’AFPA
CIO
‐ Présence dans les établissements scolaires
‐ Entretiens dans les CIO ‐ Logiciels
‐ Entretiens dans les CIO ‐ Entretiens dans les CIO
SCUIOP : Service Orientation Information Université Haute Alsace et Espace Avenir Université de Strasbourg
‐ Présence dans les Universités ‐ Accueil / entretiens individuels‐ Accompagnement vers
l'insertion professionnel
Orien
tation Accompagnemen
t
CG67
‐ Mise en relation RSA / emploi et formation
‐ Entretiens individuels
Maisons de l'Emploi et de la Formation (MEF)
‐ Rôle de coordination ‐ Certaines MEF accueillent du
public
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles 2011‐ 2014 172
Acteurs de l’AIAO Actions /Jeunes ‐ 26 ans , étudiants
Actions/Demandeurs d’emploi
Quel que soit l’âge
Actions/Salariés
Autres prestataires
‐ CAP Emploi
‐ AFIJ (jeunes diplômés)
APEC (cadres)
‐ Accompagnement individuels
‐ Mise en relation DE /
Entreprises
GRETA
Entretiens réalisés par les CFC
(conseillers en formation continue)
Orien
tation Accompagnemen
t
Prestataires privés
‐ Prestations individuelles
‐ Logiciel aide au choix
‐ Ateliers collectifs
‐ Financement individuel
tendance à se développer,
ou Région (bilan de
compétences Jeunes)
‐ Cible emploi
‐ BCA
‐ Financement Pôle emploi,
OPACIF à la marge
‐ Cabinet de consultants
‐ Coaching
‐ Bilan de compétences
‐ Financement OPCA, OPACIF,
individuel