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REVUE DE PRESSE DAKH DAUGHTERS BAND

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Date : 17 JUIL 15

Pays : FrancePériodicité : QuotidienOJD : 273111

Page de l'article : p.16-17Journaliste : Rosita Boisseau

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CHENE3 9882764400507Tous droits réservés à l'éditeur

CULTURELes Dakh Daughters,filles de Chevtchenkoet des Sex Pistols

AVIGNON envoyée speciale

D eux gros ronds rouges surles joues, les yeux passesau charbon et le foulard

serre autour du cou, les Dakh Dau-ghters font d'abord mentir leur ré-putation de chanteuses punkDans leurs robes-blouses vert bou-teille, on les emboîterait biencomme des poupées gigognesMaîs attention, les six Ukrainien-nes sont de pures^reafes, pas chicsdu tout, qui font mordre la pous-sière a tous les cliches fémininsqu'on voudrait leur coller Lesvoilaen nuisette et vous pensez que lasoiree va faire dans la dentelle Sû-rement pas ! Coucou, elles surgis-sent en tutu, maîs le ballet roman-tique se prend le tulle dans lestambours de guerre

MultitalentsLes Dakh Daughters sont des com-battantes qui l'ouvrent pour gueu-ler des histoires sombres d'amour,de solitude, de pauvrete, de guer-res La fin de leur concert-cabaret,a l'affiche du Theâtre du Chênenoir, se clôt sur la vision du dra-peau bleu et jaune ukrainien qu'el-les brandissent avec fierté « Nousvoulons revendiquer la liberte parl'art », précisent celles qui « se fontun devoir de révolte » « On veutmontrer une autre Ukraine quecelle que l'on peut voir dans les me-dias, celle de gens libres et pleinsd'énergie »

Les filles se sont rencontrées il ya dix ans au conservatoire de Kiev,ou elles ont ete les élevés de VladTroitskyi, directeur de la troupeTheâtre Dakh (« le toit » en ukrai-nien), qui les met en sceneaujourd'hui Elles intègrent sacompagnie avant de former leurpropre groupe en 2012 Multitalent- pas moins de vingt-cinq instru-

ments sur scene, de la batterie aupiano en passant par l'accordéonet même le did)eridoo -, elles jon-glent sans arrêt au gré des chan-sons Elles ont compose leur reci-tal a partir de leurs propres textesmaîs aussi ceux de CharlesBukowski, William Skakespeare,du fameux poète ukrainien TarasChevtchenko (1814-1861), du chan-teur Kuzma Skryabin, mort dansun accident de voiture cette annee« Sa chanson La Mer a ete ecriteen 1992, maîs prend évidemmentun autre sens depuis l'annexion dela Cnmee », soulignent-elles Deschansons folkloriques et des te-moignages de femmes ukrainien-nes déniches dans les journauxcomplètent le programme

Si le son general frappe fort, avecdes voix hautes tres marquées parles mélodies traditionnelles desCarpates, le registre swingue entrerock, rap, slam, parle chante « Onaime beaucoupmelangerles styles,précise Vlad Troitskyi Ilyades ten-dances d'aujourd'hui maîs d'abordl'énergie de la terre, des paysans denotre pays Ce cabaret est aussi ins-pire de l'esthétique des annees1930 il y eut a Kiev une ecole tresforte de ce genre théâtral »

Le hic de ce concert qui en jettefiler une irrésistible envie de chan-ter a tue-tête avec le band et dedanser a fond Malheureusement,au Chêne noir, ou le spectacle est al'affiche jusqu'au 18 juillet, onhurle maîs on reste assis Bonnenouvelle, du 20 au 25 juillet, leDakh Daughters Band prend d'as-saut la Manufacture, et la, y a del'espace pour gesticuler •

ROSITA BOISSEAU

Dakh Daughters Band a AvignonTheatre du Chêne noir jusqu au18juillet La Manufacturedu 20 au 25 juillet

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Date : 18 JUIL 15Pays : FrancePériodicité : QuotidienOJD : 124580

Journaliste : Gwenola Gabellec

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Festival rl'A vignon

Les Dakh Daughters :furieuses ukrainiennesElles donnent tous les soirs un concert punk et décapant dans le Off

Sur la scene du Chêne Noir,elles débarquent en blou-ses vertes visages fardes

de blancs et pommettes colo-rées telles des poupées russesMaîs ces Ukrainiennes ne don-nent pas dans le folklorique el-les offrent un chant profond etrésolument punk qui retournela salle et lui donne envie deenel comme de levelei son côte'freak Du nom du cabaret treslibre et explosif que ces six fem-mes qui n'ont pas froid auxyeuxdonnent dans le Off ce soir en-core au Chene Noir puis du 20au 25 juillet a La ManufactureElles v chantent la guene,l'amour la pauvrete et le goutamer de la vie

Paimi cette bande talentueu-se, Natahya Halanev^ch, Rusla-na Khazipova et Ganna Nikitmaracontent leurs débuts "On fmsait partie du theâtre Dakh aKiev et tiya ti ou ans, on a décidede monter un groupe pour jouerdans un cabaret on a commencea travailler morceau pai marceau" expliquent-elles Même sielles biandissent le diapeauukrainien, bleu et jaune ellesœuvrent plus en citoyennesqu'en militantes et transmettentleur fureur de vivre avec genero-sité 'A Avignon, on peut repré-senter I Ukraine différemmentpas comme des victimes maîscomme des creatr ices, en dehorsde cliches de Tchei nobyl et desproblèmes politiques '

G est ainsi que ces filles aussidélicieuses que douées mêlenttextes dc Shakespeare ct poesieukiaimenne, paioles d'unevieille dame des Carpates etmots de Bukowski dans un spec-tacle plein d'énergie et de révol-te Toutes ses influences vien-nent de chacune d entr e nous,être ici a Avignon, cela nous mspue aussi ", poursuivent ces mul-ti-mstrumentistes qui jonglent

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Les Dakh Daughters frappent fort, leur cabaret "freak" n'a riende monstrueux, c'est un concert survolte. /PHOTO VALERIE SUAU

sul le plateau entie chant déjan-te, contrebasse, clavier batterieou didgendoo Un cabaret misen scene par Vlad Troiskyi maîslesultant d'une piatique collecti-ve "Quand I une ment avec uneidée, ensuite nous travaillons tou-tes ensemble le canevas musical" Et leurs mélodies emprun-tent autant au rock, au slamqu'au folklore avec leurs tim-bres puissants qui savent se fai-re legers ou graves "Nous nesommes pas féministes, noustommes des femmes normales,fortes, belles, folles nues glis-sent elles malicieusement

A Avignon, ou elles savour eutl'ambiance Nous ri avons ja-mais ete a un festival aussi dyna-mique ' Nous avons I impressionque cest complique de surpren-

dre le spectateur, pour nous cestdonc deux fois plus intéressantd être la Ces battantes excentri-ques sont aussi a decouvrir dansune serie de photos de MaximDondyuk exposées a la Manu-tention, autre occasion de lesrencontrer tout en en apprenantplus sur I Ukraine grâce au filmdocumentaire Maidan projetéau cinema Utopia aujouid'hui(a!4h) Energiques elles enchaî-nent les spectacles apres Avi-gnon, elles seront a Zurich puisen tournee en France avant lacreation à'Antigone en janvier aCherbourg

Gwenola GABELLEC

Ce soir au Chêne Noir a 23h23 (04 90 8674 87), du 20 au 25 a 19h30 LaManufacture (04 90 85 12 71)

Lin show qui mêle malice etrock. /PHOTO MO

LE COURRIERJEUDI 6 AOÛT 2015

12 CULTURE

Filles de l’euromaïdanCONCERT • Le Girls band ukrainien Dakh Daughters affiche esprit frondeur etinventivité musicale au sein d’un show cabaret théâtralisé. Elles sont ce soir à Zurich.

BERTRAND TAPPOLET

Pour leur «Freak Cabaret», le groupese permet toutes les transversalités.Comme mélanger un air occitan enlangue originale du 13e siècle, «Ai VisLo Lop», à leur composition enfrançais «Sept verres». Sur fond deréalités sociales et humaines, intimeset politiques de leur pays, les artisteschoisissent des textes dus à TarasChevtchenko, le poète humaniste etromantique de la nation ukrainienneou à Bukowski avec «Oh God» tiré dupoème auto-mutilatoire, désespéré etamoureux Freedom, à la puissancefantaisiste de transfiguration de laréalité. Mais aussi des sonnets sha-kespeariens ramenés à l’actualité deleur pays partitionné et en guerre(«Roses»). Et «Vizmy» (Prends), poi-gnante ballade sur l’exil forcé écritepar le poète et écrivain ukrainien Ser-giy Zhadan fait entendre: «Noussommes des réfugiés. Nous n’avonsqu’à courir dans l’obscurité».

Résistance en chansonsSignée du chanteur ukrainien

Kuz’ma Skriabine, «La Mer» prendune nouvelle dimension après l’an-nexion brutale de la Crimée à laFédération de Russie en mars 2014:«Les hommes verts/Se baladent tran-

quillement partout... Je veux justeque ma mer soit à moi». Les DakhDaughters réalisèrent plusieursconcerts spontanés en tant que «ci-toyennes engagées» au cœur des ras-semblements populaires de la PlaceMaïdan (novembre 2013 - mars2014), révolte devenue pour la popu-lation l’expression de sa volonté d’enfinir avec la corruption et la crimina-lité. Cette dernière y apprécia parti-culièrement «Ganousya» rapportantle témoignage d’une vieille dame desCarpates. Rythmé par les battementsinexorables d’une grosse caissebrechtienne, l’opus met en exergueles souffrances silencieuses d’unepaysanne fataliste et croyante.

Choralité ethnoAvec des sachets de noire ironie et

un sens aigu du burlesque tragiquemais aussi du cérémoniel (déplace-ments d’automates ritualisés issus duthéâtre kabuki japonais), les DakhDaughters content des histoires crues,désenchantées. En entretien, RuslanaKhazipova, Ganna Nikityuk et TetyanaHawrylyuk, qui pratiquent au plateauune magnifique choralité ethno, ne sereconnaissent pas dans le répertoiretraditionnel traversé du souffle del’académisme des grands chœurs

ukrainiens, tels Dumka et Vyriovka,«perpétuation muséographique mor-tifère et archaïque d’une tradition».

Musicalement, on peut situer laformation quelque part entre lesSlits, P.J. Harvey ou Nina Hagen. Maisc’est Björk dans son meilleur quitransparaît plus nettement. Orches-trations de cordes sobres et savantes,parfois troublées par des rythmiquesélectroniques souterraines ou per-cussions lancinantes. Harmonies vo-cales étranges où les voix errent dansdes incantations solitaires ou deschoralités sophistiquées. Entre élec-tro dark wave, rap slammé, reggae,lyrisme harmonique discret, folk-lores revisités, percées jazzy de flûtetraversière, la partition hybride est àla fois éthérée et intense.

Baroque et théâtraliséEn nuisettes d’hétaïres croisées

avec des tutus punk et cuissardes encuir noir, les Ukrainiennes et leurmaquillage noir-blanc de film muetévoquent les danseuses esclaves de-venant guerrières le temps d’un rêvedans le fantastique Sucker Punch.Aussi comédiennes, leur théâtralitéscénique s’est affirmée avec le met-teur en scène Vlad Troitskyi et sonthéâtre Dakh («toit») qui revisite tra-

ditions, contes et légendes du paysau contact du répertoire tragique eu-ropéen (Shakespeare, Sophocle).L’homme a fondé en 2004 l’ethno-chaos band DakhaBrakha («donneret prendre»), qui annonçait les DakhDaughters. Ces dernières jouentdans plusieurs de ses pièces, dontl’impressionnante Maison des chiensd’après Sophocle et Klim.

La fin de leur concert-cabaret sescelle sur la vision du drapeau bleu etjaune ukrainien. Agées de 28 à 32 ans,elles affirment, optimistes et idéa-listes, que «le conflit s’achèveralorsque la Russie limitera ses ambi-tions impérialistes et ses tentativesde déstabilisation, et cessera d’in-fluencer ses voisins par sa puissancemilitaire et la force d’imprégnationde sa propagande médiatique visant àcontrôler les territoires de l’ex-UnionSoviétique. C’est aujourd’hui que sejoue l’avenir d’une Ukraine libre etindépendante dans une vision post-européenne ne reniant pas les va-leurs de liberté et de solidarité commele fait trop souvent l’actuelle Com-munauté européenne.» I

Du 6 au 8 août, Zurcher Thaeater Spektakel,Zurich, rens: www.theaterspektakel.ch

Les artistes ukrainiennes choisissent leurs textes sur fond de réalités sociales et humaines, intimes et politiques propres à leur pays. OLGA ZAKREVSKA

Hamlet et Lubitsch au Pays du Matin calmeSCÈNE • Au Théâtre de l’Orangerie, à Genève, Eric Devanthéry signe une comédie hilarante et débridée, plus drôle encore que le film«To Be or Not to Be» qu’il transpose au royaume dictatorial de Corée du Nord. A voir jusqu’à dimanche.

CÉCILE DALLA TORRE

«Il y a quelque chose de pourri au paysdu matin calme.» Une seule tirade etl’on est plongé dans l’ambiance de To

Be or Not to Be. Pas seulement dansl’œuvre shakespearienne où Hamletfustige les exactions commises auroyaume du Danemark et son «despo-

tisme féodal», mais bien au-delà. Et ilfaut le voir pour le croire. Car en trans-posant la célébrissime comédie de Lu-bitsch dans les arcanes de la dictaturenord-coréenne, Eric Devanthéry nemanque pas d’audace ni d’humour.Certes, Lubitsch lui a montré la voie endépeignant en pleine Seconde Guerremondiale le ridicule de la machinehitlérienne, grâce à une troupe dethéâtre basculant soudainement dansla réalité pour résister à la Gestapoayant envahi la Pologne.

Or Eric Devanthéry ne s’arrête pas auxcrimes de l’Histoire et aux dérives poli-tiques, qu’il ne manque jamais d’épin-gler dans ses mises en scène depuis ledébut des années 2000. Ici, il superposejoyeusement de multiples couchestruffées de références – théâtrales, ciné-matographiques, historiques – dontl’imbrication donne un cocktail plusqu’explosif. De sorte que sa comédie

burlesque et débridée est plus drôle en-core que le film – qu’il n’a pu se conten-ter de porter littéralement à la scène,faute d’avoir obtenu les droits des ma-jors hollywoodiennes.

On est donc au théâtre, non plus àVarsovie où la pièce Gestapo est sous lecoup de la censure, mais à l’Orangeriegenevoise sur les hauteurs du parc LaGrange, lieu même de l’intrigue oùune troupe de comédiens tente de dé-jouer les plans d’occupation de l’enva-hisseur. Le metteur en scène a tournéla page d’un siècle. Et si quelques dé-cennies se sont écoulées depuis l’hor-reur nazie, le régime de la terreur im-posé aujourd’hui par Pyongyang estdans le viseur de l’artiste genevois.

Voilà pour la réalité. La fiction, elle,dépasse totalement l’Histoire ou notrecontemporanéité. A tel point que chezDevanthéry, la Corée du Nord a envahila Suisse. Si, si...D’où un décalage avec

le réel induisant un comique particu-lièrement réussi. Totalement impro-bable est l’irruption dans le théâtre del’émissaire de l’Ambassade de Coréedu Nord à Berne sommant les artistesde cesser toute représentation deNouilles froides à Pyongyang, piècecritiquant le régime, et de reprendreHamlet à la place. Jouer Hamlet enjouant leur vie pour résister à l’occu-pant nord-coréen, telle est désormaisla question. Rachel Gordy, SabrinaMartin, Pierre Dubey, Marc-AndréMüller, José Ponce, Florian Sapey etChristian Scheidt y répondent avecune maîtrise totale, montrant aussicombien le ridicule d’un comédien to-talement égotique – au moins autantqu’un dictateur – ne tue pas. I

Jusqu’au 9 août, (audio-description vendredi 7 août), Théâtre de l’Orangerie, Parc La Grange, Genève, rés: ☎ 022 700 93 63,www.theatreorangerie.ch

L’équipe de «To Be or Not to Be» à l’Orangerie, à Genève. MARC VANAPPELGHEM

La Cinémathèquesuisse en 2019VAUD • A Penthaz, le chantierprend du retard.Le chantier du Centre de recherche etd’archivage de la Cinémathèque suisse àPenthaz prend un nouveau retard. Déjà re-portée de 2015 à 2018, l’ouverture desportes interviendra au plus tôt en 2019.Des solutions sont recherchées pour l’ar-chivage du numérique. Un montant dequelque 6 millions de francs aurait dû êtresoumis cet automne aux Chambres fédé-rales mais l’Office fédéral des construc-tions et de la logistique (OFCL) a suspenduce crédit, a indiqué hier Frédéric Maire, di-recteur de la Cinémathèque suisse, reve-nant sur une information du Tages Anzei-ger. La somme était destinée àl’aménagement d’un espace de stockagepour les données numériques à Penthaz.Officiellement, le report serait dicté par desraisons d’économie. Certains estimentqu’il est lié à un rapport du Contrôle fédéraldes finances très critique sur la gestion del’institution basée à Lausanne.

Frédéric Maire rappelle que ce rapportdate de 2013 et que, depuis cette date,beaucoup de chemin a été parcouru. Denouveaux outils se sont mis en place et ontété discutés avec l’Office fédéral de la cul-ture, dont dépend la Cinémathèque suisse.Le gel du crédit de 6 millions n’a pas deconséquence à Penthaz où, même si lestravaux se poursuivent, un étage reste nonaménagé. «Si ce montant est réintroduitl’an prochain, comme on nous l’a laissé en-tendre, on aura fini en 2019. Si la suspen-sion dure plus longtemps, cela pourraprendre plus de temps», a dit M. Maire.

En attendant, la Cinémathèque précisequ’elle ne reste pas les bras croisés. «Nouscherchons avec l’OFC des solutions provi-soires pour garantir un stockage de bonnequalité en attendant la construction défini-tive», a ajouté le directeur de l’institution.«Nous devons assurer un minimum destockage en numérique». Car ces films arri-vent. Un exemple: La Vanité de Lionel Baier,présenté au festival de Cannes et bientôt àLocarno, a été réalisé en numérique. «Pourl’archiver, il faut avoir les structures pour lefaire», a ajouté Frédéric Maire. ATS

CARINE ROTH/CINÉMATHÈQUE SUISSE

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Date : JUIL 15

Pays : FrancePériodicité : MensuelOJD : 71455

Page de l'article : p.138-139Journaliste : V. Fara

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CHENE3 7494154400503Tous droits réservés à l'éditeur

THÉÂTRE DU CHÊNE NOIR / LA MANUFACTURECABARET PUNK / COMPAGNIE THÉÂTRE DAKH /MES VLADISLAV TROITSKYI

DAKH DAUGHTERS- FREAK CABARETSept instrumentistes et chanteuses fusion-nent le folklore ukrainien immémorial et lescodes du théâtre brechtien, les rythmiquespunk et les cordes frottées, les costumes debabouchka et les chaussures crantées.Avec leurs visages fardes de blanc aux jouesrouges les Dakh Daughters sont lom treslom de la sagesse figée des matriochkasElles mélangent l'esthétique de la prepagande soviétique et la tradition des Carpetes profondes tout comme elles fusionnentle rock alternatif et les chœurs de femmes slaves. Grosse caisse et percussions,contrebasse, violoncelle, guitare, clavierset chants créent un spectacle politico-ar-tistique grandiose et inusité «A notre epo-que, on ne peut pas parler sérieusement dechoses sérieuses, s'inquiète Vlad Troitskyi,metteur en scene Tout (e monde utilise uneforme d'ironie, de simulation Dans le mêmesens, on divertit te public maîs on ne le faitpas réfléchir Moi je lui demande un travail »Car si la beauté du show se suffit en soi,les Dakh relèvent de la satire sociale, de lanécessaire lutte subversive V. Para

AVIGNON OFF. Théâtre du Chêne Noir,8 rue Sainte-Catherine. Du 13 au 18 juillet à23h23.Tél.0490867487.La Manufacture, 2 rue des Ecoles. Du 20 au25 juillet à 19h30 Tel. 04 90 85 1271.

Les musiciennes chanteuses de Dakh Daughters :Nina Harenetska, Ruslana Khazipova, TanyaHavrylyuk, Solomia Melnyk, Anna Nikitina, NataliaHalanevych et Zo.

Date : JUIL 15

Pays : FrancePériodicité : MensuelOJD : 71455

Page de l'article : p.84Journaliste : E. Demey

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THÉÂTRE DU CHÊNE NOIR ET MANUFACTUREDE DAKH THEATER / MES VLAP TROITSKY

DAKH DAUGHTERSBAND FREAKCABARETVlad Troitsky dans le off d'Avignon, c'est unévénement à ne pas manquer! Le metteur enscène ukrainien, fondateur du théâtre Dakh,propose un cabaret freak à découvrir auChêne noir puis à la Manufacture.

Les ukrainiennes du Dakh Theater.

On a pu voir le spectacle aux Bouffes du Nordet au Monfort à Paris, lors de la dernière édi-tion du Standard Idéal organisé par la MC 93.Le cabaret pop, rock, punk, apocalyptique etfreak - n'en jetez plus - des six comédien-nes musiciennes du Dakh Theater chanteles voix révoltées d'Ukraine et du monde DeTaras Chevtchenko a Nirvana, en passant parBrodsky, Bukowski ou Shakespeare, les textessont moulinés par la drôle de musique de cetorchestre, entre inspiration traditionnelle eténergie bien contemporaine Sous la houlettede Vlad Troitsky, l'iconoclaste et alternatifmetteur en scene aujourd'hui mondialementreconnu E. Demey

AVIGNON OFF. Théâtre du Chêne noir,8 rue Sainte-Catherine. Du 13 au 18 juillet à23h23.Tél.0490867487.La Manufacture, 2 rue des Écoles. Du 20 au25juilletà 19h30.Tél.049085 1271.

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Date : 16/07/2015Heure : 23:45:42Journaliste : Hélène Kuttner

www.artistikrezo.comPays : FranceDynamisme : 10

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des colons et le mépris du gouvernement français pour ces indigènes armés. Le 15 mars 1962, trois joursavant la signature des Accords d'Evian, il tombe sous les balles de l'OAS. Dans cette magnifique chapellebaroque transformée en théâtre, le comédien Samuel Churin nous bouleverse avec une totale simplicitéaux cotés du violoncelliste Marc Lauras. C'est émouvant, souvent plein d'humour et passionnant.

Les Dakh Daughters dans une mise en scène de Vlad Troitskyi->Théâtre du Chêne Noir du 13 au 18 à 23h23 puis à la Manufacture du 20 au 25 juillet à 19h30Elles sont belles, elles sont furieusement en colère, ce sont de remarquables musiciennes et chanteuses :les six Dakh Daughters ukrainiennes débarquent en Avignon avec leur Freak Cabaret qui a déjà fait unmalheur à Kiev et à Maïdan en 2014 et au Monfort ce printemps dans une mise en scène de Vlad Troitskyi.Retenez bien leur nom, car ces petites filles modèles au maquillage noir du cinéma des années 20 sontcapables de tout sur scène et passent allègrement des sonnets de Shakespeare en anglais (Love must die)aux chansons populaires des Carpates, piochant chez les poètes chanteurs ukrainiens vivants l'incroyablevitalité du rock et du punk mélangés. En tutus ou robes à fleur, déchainées avec une batterie, un violoncelleou un darbouka, ces filles-fleurs modulent leurs voix et leurs histoires avec un rythme d'enfer pendant quedes vidéos surfent entre histoire politique et histoires intimes. Vent debout pour sauver leur Mer (noire biensûr), elles portent haut l'art et la musique face à la guerre des hommes.

Les Demoiselles d'Avignon une pièce de Jaime Salom-> La Luna à 22h40Encore des filles, vous me direz, eh bien oui ! Six jeunes comédiennes pour un garçon, qui incarne PabloPicasso à Barcelone en 1900, à l'époque où le jeune prodige de la peinture fréquentait les bordels de la rued'Avignon. Il est totalement fauché, mais ébloui par la fraîcheur des jeunes prostituées et l'amour qu'il voueà l'une d'elle, il se met à peindre l'un de ses tableaux les plus célèbres : « Les Demoiselles d'Avignon ».La pièce de l'Espagnol Jaime Salom est enlevée, drôle et historiquement édifiante quand on connaît lasoif de vie, d'amour et d'art de Pablo Picasso durant ses jeunes années dans la capitale de la peinturequ'était Paris dans ces années-là. Jacques Collard et Nicolas Laugero Lasserre en ont fait une adaptationfrançaise épatante, dont la compagnie « Les Planches à sel » dirigée par Marnie Duarte s'empare avec brio

Michele HendricksSeptetLes 29 et 30 Jan.. 21h, Sunset,6û, ruÊ des Lombârds, 1er,üi 4û ?ij 46 6r, (18-29€).EtrI Pour la sortie de sonnouveau disque A lirrleBitOf Ella,MicheleHendricks, la fille valeureusedu gtandJon Hendricks,amène au Sunset un septetqui va lui permettre d'endonner le répertoire enpublic. Ronald Baker(trompette), Oliüer Temine(saxophone), Denis Leloup(trombone), Arnaud Mattei(piano), Bruno Rousselet(contrebasse), PhilippeSoirat (batterie) sontdes as dignes d'elle.

Muhal RichardAbrams piano soloLe 29 jan., ?oh3o, tceurde vill*, auditorium Jean-pierre,Miquei. 98, rue de fûntenây,94 vincennes, 01 46 87 31 31.(15-züe).EÂI Evénement: la venueau festival Sons d'hiverdu pianiste chicagoan MuhalRichard Abrams, l'un desfondateurs et toujours unpilier de I'AACM (Associationfor the Advancement ofCreative Musicians), qui asi puissamment contribuéà l'histoire dujazz. Notreprivilège est qu'il se présenteen solo et qu'il a beaucoupà dire dans son styleéconome d'effets.

Olivier Franc CluartetLe 28 jan.. 21h15. Petit journâlSaint-Michel, 71, bd Sâinr-tUichej,5e, 01 43 26 28 59. {18.208).E Olivier Franc est cesaxophoniste sopranoen qui le grand WyntonMarsalis a reconnu le disciplele plus pur de Sidney Bechet.Avec le lils de celui-ci,il a récemment enfiévrél'Olympia en donnantune interprétationconvaincue et pleine deflamme des airs du grandBechet. A ne pas manquer,car c'est un bonheur.

Sylvain RiffletLe 2 Tév., 1gh3O, 21h30.Au Duc des Lombards,42. rue des Lornbards, 1er.01 42 33 21 88.ff Le saxophoniste SylvainRifflet est un chercheuraventureux, un orpailleur.Après un disque épatantconsacré à la musique deMoondog, il üent de donneravec Mechanics un albumoù il poursuit sa chasse auxsons inédits et prenants.Fortement recommandé.

Dakh DaughtersLe ter fév., 20h. le Triai:on, 8o_ bdRochechoi-rart, j8e. 0 892 6B J622. (29.70-33€)"En Elles sont sept et nousarrivent d'Ukraine avec l'undes spectacles les plusdéjantés qu'il nous ait étédonné de voir. Avec leur lookde vestales punk, cesmultiinstrumentistes saventà peu près tout faire: de leurstrès belles voix, elles passentdu chant traditionnel auhip-hop, d'un rythme rumbaà un rock endiablé avec unefacilité déconcertante. Lestitres, soutenus par un visueltour à tour décoratifouexplicatif, s'enchaînentcomme autant de contes quinous font passer par toutesles émotions. Inratable.

Francis Cabreli.e 2 fév.. 2oh, Palais des spôrrs, 1.

place de la porte-de-Versailles.,15e, 0 825 03 80 39. (50,50-60e).EE Il aime avant tout écriredes chansons, pas se mettreen avant. Francis Cabrel n'estdonc pas venu seul. On auraitpu se passer du trio fémininofficiant aux chæurson a connu plus groove -,

mais on applaudit ses quatremusiciens, et les lecturesde certains titres qui n'ontjamais sonné aussi blues.On oubliera vite latransformation de Cbst écriten biguine, pour ne garderque le meilleur: entendre enlive la majorité des plusbelles chansons du chanteur.

Lili Croset Thierry Chazelleüu 27 âii 30 jan., 2oh3o, le Zèbrede Bellevilie, 6t, bd de Belleviiie.11e, ü1 43 55 55 55. (12-15Ëi.[E Le duo fête ses sept ansd'existence et fait « peau

neuve», avec un deuxièmedisque qui marque l'occasionde voir Ie joli cheminparcouru sur scène. Auprogramme : nouvelleschansons mais aussiquelques-unes de noslàvorites choisies parmi lesanciennes, dans une mise enscène aux allures de cabaretdansant qui leur va bien.C'est lrais, pimpant, drôleet émouvant. On en ressortle sourire aux lèwes.

On a dit, on faitun spectacleDu 27 au 30 ian., 2ûit3o. Cité ciÊlâ inusique,221. av. lean-Jaurès,ne. u 4484 4484.{25e}.T Dans Ia botte secrètede Sonia Bester, aliasMadamelune, il y a des idées,mais aussi un sacré casting.Construit autour du thème durêve, cette création proposede mélanger la poésie auburlesque, le théâtre à lamusique, en revisitant unrépertoire qui va de GabrielFauré à Eurythmics. Et pourfêter dix ans de productionet de diffusion de concerts, onretrouvera sur scène SimonDalmais, Anne Gouverneur,Maëva Le Berre, NicolasMartel, Géraldine Martineau,OliüerMellano, NicolasRepac et Rosemary Stanley(Moriarty) ! Se joindrontà eux, selon lesreprésentations, Camille,Judith Chemla, JeanneCherhal, Camélia Jordana,JP Nataf, Oxmo Puccino, AlexBeaupain, etc. Rien que ça !

Thomas Pitiotchante VassiliuLe 30 jan.. 2oh3o, le Divân dumr:nde, 75, rue des ,r,4ârf yrs, t8e.01 40 05 06 99. (19,80e).T Adolescent grandi dansles tours de Ia banlieueparisienne, il a découvertle continent africain à zo anset n'a pas fini de se passionnerpour ses musiques, quicontinuent de ponctuer ses

chansons du monde. Enchoisissant d'interpréteraujourd'hui celles de pierreVassiliu, Thomas Pitiotvient rendre hommageau chanteur de son enfanceautant qu'à leur couleurmusicale commune : celledes rythmes afro-caribéens.

ZazaFournierLe r fÉv,, :oh. ie Zèbre deBelleville. 6],63, hd cje Belleviile.11e. ô1 43 55 55 55. (U,22Ê).ffi Elle a la voix ronde,le « décroché » gouailleur,chante au milieu des fleurssur un air de tango avecautant de sensualité qued'humour. Toujours muniede son accordéon, mais encompagrie cette fois deI'Anglais MaJiIGr au piano età la beatbox, la pi quante ZazaFournier signe avec Le Départson projetjusqu'à présent leplus réussi. On ne se fait pasprier pour être du voyage.

Feu ! Chattertoni.e 2ljan., lo lrisn0n.

Les Chevaliersde la Table rondeLÊ 3{l jan.,20h30. ihéâtre deCheiles, olace des Marlyrs-de-ChâteâubriânC, 7, ChÉlies.01 64 21 02 10" {16,28€).T La compagnie Les Brigandset le Palazzetto Bru Zanenous propose une doucegourmandise avec cetteopérette d'Hervé. Mis enscène par le toujours inspiréPierre-André Weitz et dirigéspar Christophe Grapperon,ces Chevaliers de laTableronde nous réjouissentde jeux de mots grivois,de quiproquos et d'exploitsvocaux grâce aux excellentsChantal SantonJeffery, LaraNeumann, Ingrid Perruche,Clémentine Bourgoin,Damien Bigourdan, AntoinePhilippot, Arnaud Marzoratiet autre Manuel NufiezCamelino. De l'opéra-boufe...où l'on ne mange pas !

Orchestre de Paris,Lars Vogtl-e 28 jan.. 20h30, Plilihaimoniede Paris, :t't. av. Jeanlaurès, 1ge.a1 4484 4484. {1t,40î}.E Programme classiquemais magnifique pourl'Orchestre de Paris cettesemaine. Sous la baguettede son directeur musical

PaavoJârü, il interprètele 24e Concerto pour pianode Mozart etla CinquièmeSymphonie de Bruckner. Ensoliste, le pianiste allemandaccompli Lars Vogt.

Quatuor TakacsLe 3o jan., 15h. Théâtre de la Vtiie.z, piace du Châ16let. 4e,a1 42 I 4 22 17. {1a -26 î,).m A tous ceux qui n'auraientpas été rassasiés par laBiennale de Quatuors à cordesà Ia Cité de la musique, ou quiI'auraient malheureusementraté, rattrapez-vous ceweek-end ! Quelques placesdemeurent en effet pourécouter le Quatuor Talacs,excellent, dans un programmesur mesure : Chostakoütch(Quatuorno 3op.73) etBeelhoÿei(Quatuorno g«Razoumovslty» op. 59 no 3).

La Ville morteLe 30 jan", 2oh, Maison de laRadiû, xt6, av. du pdt-Kennedy,'r6ü, 01 56 4.û 15 16. (3û-85€).r Sublime opéra signé ErichWolfgang I(orngold(1897-t9s7), La ville morteest rarement donnée. Nemanquez donc pas l'occasionde l'entendre en version deconcert ce samedi sous labaguette inspirée de MikkoFranck à la tête del'Orchestre philharmonique,du Chæur et de Ia Maîtrisede Radio France. En solistes,des chanteurs aussi solidesque la partition estexigeante: Camilla Nylund(Marietta) et I«aus FlorianVogt (Paul). Puissanr.

Vivica GenauxLe 2 fév., 20hj0, salle Gaveau.45, rue Là Bôétie, 8e,01 49 53 05 07. (22-7r€).Effi La merveilleuse mezzovenue dAlaska, reine desvocalises et musicienneaccomplie, fait escale salleGaveau le temps de quelquesairs d'opéras signés porporaet Broschi. Pour l'entourer,Viüca Genaux estaccompagnée par LesMusiciens du Louvre, dirigésdepuis le üolon par ThibaultNoally. Une soirée baroqueürtuose et flamboyante !

Le Barbier de SévilleLe 2 Îev., Upera-gastrile.

ll TrovatoreLe 31 jân.. 0péra-Bastille.

Pierre-Laurent Aimard.Tamara Stefanovich,Marco StroppaLe 29 jân.. Cité de ia musique.

Dakh Daughters te 1er fév., 20h, le Irianon.

E on aime un peu IE Beaucoup EE passionnément T pas vu mais attirant tr on n,aime pas

illusiques

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