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1 er semestre 2012 Revue de presse des SIAE alsaciennes

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1er semestre 2012

Revue de presse

des SIAE alsaciennes

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_ SOMMAIRE JANVIER

10 - SAVEICO : pour retrouver la dignité

- MANNE EMPLOI : la galette de Manne Emploi

- OCITO : 25 ans de reconnaissance

17 - OCITO : entrepreneur solidaire

- L’ATELIER DU BEAU se présente

- L’ATELIER DU BEAU ! les meubles relookés de l’Atelier du Beau

21 - AGIR : travaux divers, se faire aider par Agir avec les sans-emploi

27 - AGI : Marie-France Guihal lève l’ancre

28 - HUMANIS : les ordinateurs de la CUS s’offrent une seconde vie

31 - AGIR : départ à la retraite de Marie-France Guihal, émotion, estime et amitié

FEVRIER

1 - La MANNE EMPLOI manie la pelle

3 - LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : parrainage dans la serre

- LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : un chèque pour les jardins

5 - LIBRE OBJET : quand création rime avec insertion

- LIBRE OBJET : objets en toute liberté à l’Evasion

8 - FERME SAINT ANDRE : un refuge de pionniers

- FERME SAINT ANDRE : des paniers bio avant tous les autres

8 -AGIR : une association intermédiaire aux côtés des sans-emploi

14 - ALTERNATIVE ENVIRONNEMENT : insertion en chantiers

- ENTRAIDE EMLOI : une coopération fructueuse | les différentes structures d’Entraide Emploi

28 - CONSOM’AUTREMENT : un guide d’achat pour concilier l’utile à la solidarité

29 - PATRIMOINE & EMPLOI – LES JARDINS DE WESSERLING : 35 candidats pour 14 postes

MARS

10 - EMMAÜS MUNDOLSHEIM : 150 pour Emmaüs France

13 - MOSAÏQUE : Paroles de crise « on a du mal à trouver du rêve »

14 - L’ATELIER D’ISABELLE|EMMAÜS MUNDOSLHEIM : défiler pour l’insertion

15 - PATRIMOINE & EMPLOI : des projets ambitieux

16 - MINE D’ARTGENS : primée par la fondation Macif

17 - LA MINE D’ARTGENS : ouvrir cet automne

- LA MINE D’ARTGENS : ouvert à l’automne

17 - L’Ursiea interpelle les candidats à la présidentielle

20 - LES JARDINS DE WESSERLING : rencontrent de jardiniers

24 - L’ATELIER D’ISABELLE : la récup’ à le vent en poupe

29 - PATRIMOINE & EMPLOI : une très belle restauration du muret de l’étang du Maerel

31 - SCOPROBAT : SCOP en action

AVRIL

2 - GERMA ALSACE : l’insertion professionnelle, combat quotidien

4 - LES JARDINS D’ICARE ET DU TREFLE ROUGE : la commune installe un maraîchage bio

- L’ETIK’ette : un speed dating avec le monde économique local

7 - ACI D’ALSACE CENTRALE : le speed dating de l’insertion

- IM’SERON : 3 questions à Jo Roth

8 - IM’SERSON : 1992/2012 – 20 ans de solidarité

- MANNE EMPLOI forme pour mieux retrouver un travail

- LE RELAIS EST : les fripons de la fripe

12 - LE RELAIS DE LA FERME DU CHÂTEAU : handicap et métiers de bouche

21 - SPORT SOLIDARITE INSERTION : pleins feux sur le vélo

25 - ALSA : dans la réflexion et l’action pour les sans-abri

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_ SOMMAIRE MAI

3 - LES JARDINS D’ICARE vendent leurs plants bio demain

6 - VETIS : les fées de l’atelier

8 - AMAC : des missions pour l’insertion

11 - EPICEA : de jolis murets en pierres sèches

13 - LES JARDINS D’ICARE : le petit frère se porte bien

18 - INSEF INTER : insertion par l’économique, un chargé de mission pour le bassin potassique

19 - INSEF INTER veut investir le bassin potassique

- LES JARDINS DU TREFLE ROUGE : succès pour le 1er marché de plants bio

20 - EPICEA : le volet social est prioritaire

24 - MEINAU SERVICES : vingt ans de services

26 - EMMAÜS MUNDOLSHEIM : mariez-vous !

30 - TREMPLINS : les 20 ans de Tremplins

31 - ALSA : insertion réussie

- ACCES : une galaxie au service de l’action sociale

- ACCES : deux chantiers d’insertion et un centre d’adaptation

JUIN

2 - ADESION : partenaire de la ville

3 - PATRIMOINE & EMPLOI : le château en fête

5 - LES JARDINS DU GIESSEN : à la découverte des Jardins du Giessen

7 - LES JARDINS DE WESSERLING : l’effet d’une boucle vertueuse

- LES JARDINS DE WESSERLING : généreuse moisson à l’association des jardins

8 - ALSA : les diplômés d’Alsa

9 - DEFI : les structures de DEFI sur tous les fronts

10 - PATRIMOINE & EMPLOI : une vie de château

11 - L’ETIK’ette : grande collecte textile

- PATRIMOINE & EMPLOI : remontée dans le temps

12 - L’ETIKETTE : textiles pour l’insertion

- IDEENOV : s’évaluer pour être plus efficace

13 - ADESION : un partenariat réussi avec la ville

- BRUCHE EMPLOI : un tremplin professionnel

14 - AFFAIRE D’ENTR’AIDE : solidarité et bonnes affaires

- TREMPLINS : quand les tensions du travail entrent en scène

- TREMPLINS : les bases de Tremplins

15 - EPICEA : une aide indispensable

16 - SPORT SOLIDARITE INSERTION : cirque et boomerang

- ADESION : 3 questions à Nicole Felly

- AFFAIRE D’ENTR’AIDE : entre passionnés de lecture

17 - ADESION : Michèle STRIFFLER adhère au concept ADESION

24 - LA CITE RELAIS : l’insertion par le travail du bois

20 - LES JARDINS DE WESSERLING, PATRIMOINE & EMPLOI, ARCS : des sons pour les associations d’insertion

21 - MEDIACYCLES : 10 ans de location au compteur

27 - HUMANIS : marche gourmande et solidaire

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DNA_10/01/2012

Saveico : pour retrouver la dignité

Vanessa est minutieuse et travaille sur des micro-soudures. Photos

DNA

Alors que le spectre de la crise économique continue de flotter, Saveico, une entreprise de réinsertion qui fait de la sous-traitance industrielle, vient en aide aux personnes qui sont dans des situations sociales et professionnelles difficiles. Une lueur d’espoir sur le chemin de la réadaptation.

Saveico (Saverne entreprise d’insertion par l’économie) a été créée en 1992, avec pour actionnaire principal Entraide emploi. Cette association remet sur le chemin de la vie active des personnes qui à un moment de leur vie se sont trouvées en rupture sociale et professionnelle. « Nous travaillons avec les plus grosses entreprises du secteur, indique Jean-Luc Kugel, le directeur de Saveico. On fait de la sous-traitance industrielle dans l’automobile, par exemple pour des produits annexes comme le montage de diffuseurs de parfums. »

En plus d’une formation, les gens retrouvent surtout un rythme de vie et une estime de soi Les contrats proposés par l’entreprise sont de quatre mois, renouvelables sur une durée de deux ans, limite pour que les salariés aient retrouvé un emploi pérenne. Car parallèlement à leur travail à l’usine, ils montent un projet professionnel avec Isabelle Papon, la conseillère qui les suit. Les employés sont alors formés à une certaine polyvalence dans les activités. « Nous essayons de faire tourner les personnes sur différents postes. Du conditionnement à la préparation de commande en passant par l’assemblage, le tri, le mailing et, pour les plus adroits, la micro-soudure », indique Laurence, la responsable production et qualité. Mais ici, outre une formation industrielle, les gens retrouvent surtout un rythme de vie et une estime de soi. L’usine Saveico est en effet une entreprise presque comme les autres. Les salariés qu’elle emploie travaillent au régime des 35 heures et effectuent divers travaux. Pourtant, elle a un petit quelque chose en plus — et pas des plus négligeables. Ici, les salariés sont accompagnés aussi bien professionnellement que socialement. « Tout le monde peut un jour se retrouver dans une situation de précarité. Il y a 30 ans, on pouvait garder un emploi toute sa vie dans l’entreprise, aujourd’hui c’est complètement différent, beaucoup passent par la case licenciement », indique Isabelle. « C’est important de casser les représentations qu’ont les gens en général des entreprises de réinsertion souvent étiquetées “cas sociaux“», insiste-elle. Très impliquée, cette travailleuse sociale gouailleuse et dynamique instaure une relation de confiance avec ceux qui arrivent souvent cassés et méfiants. Avec eux, parallèlement

au travail à l’usine, elle étudie un parcours et un projet de réinsertion, pour que le passage à Saveico ne soit pas une fin mais un tremplin. C’est le cas de Vanessa, 27 ans. Après des petits boulots de vendeuses, elle a décroché un CDI comme serveuse dans une brasserie. Puis elle est tombée enceinte. Son patron s’est alors rendu compte qu’il pouvait faire tourner son commerce sans elle et l’a licenciée en effectuant une rupture de contrat à l’amiable. Par la suite, elle s’est retrouvée seule avec deux enfants à charge, sans qualification particulière. C’est elle qui a fait la demande à Pôle emploi de venir travailler à Saveico. « J’ai connu cette entreprise par le biais de ma mère et je savais qu’ici, je pouvais travailler tout en montant un projet pour me former à un emploi qui me plairait vraiment », livre la jeune femme. « Après plusieurs conversations avec Isabelle, je me suis dit que je voulais me réorienter dans le social, comme monitrice éducatrice. » Mais pour cela, Vanessa doit faire un stage en milieu du travail. Prochainement, elle devrait passer une semaine au centre éducatif fermé de Saverne.

Reclassement difficile après 20 ans dans une même entreprise La situation de Véronique, 55 ans, illustre de manière à la fois violente et banale le profil des personnes venant travailler à Saveico. Après plus de 20 ans de bons et loyaux services dans une entreprise de Lutzelbourg, elle a développé une grave maladie professionnelle liée à l’inhalation d’alcool et d’acétone. D’arrêts maladies en traitements, jugée « inapte » à continuer le travail, elle a fini par faire partie de la sixième vague de licenciement de l’entreprise. Mais à 55 ans, lorsqu’on est une femme, cela devient très compliqué de retrouver un emploi. « Après avoir été licenciée, j’ai fait une dépression. Je suis ensuite allée en CRP (cellule de reclassement professionnel) sans réussir à recommencer une activité professionnelle, confie Véronique. J’ai été reconnue comme ayant une incapacité de travail à 60 %, alors, vu mon âge, c’était très difficile de retrouver quelque chose. Ça fait douze mois maintenant que je suis là et ça change tout. Je retrouve des horaires, un rythme et un but. » Et quand en chemin pour rentrer chez elle, en croisant une passante, elle glisse dans la conversation qu’elle travaille chez Saveico et que la personne lui répond : « Ah, là-bas, chez les fous ! » elle en est plus que meurtrie. « C’était chez moi à tourner en rond à ne rien faire que je devenais folle, pas en venant ici retrouver un emploi », s’insurge-t-elle. Isabelle insiste : « Quand ils sont ici, les gens reprennent confiance en eux, on discute beaucoup. Je travaille avec les entreprises du coin, pour les faire venir ici, rencontrer nos travailleurs et ainsi créer des passerelles, pour justement leur montrer le travail qu’ils font. Le but n’est pas qu’ils restent chez nous mais retrouvent un emploi stable. On a beaucoup à apprendre de ceux qui se battent comme ça pour se réinsérer. Je suis admirative du comportement qu’ils ont. » Et le directeur de souligner : « C’est vrai que s’il y a une chose à ne pas mettre en doute, c’est bien leur motivation ». Car le but chez Saveico est de faire retrouver une place digne dans la société à ses employés. En 2011, l’entreprise a réussi à reclasser 60 % de ses salariés dans l’année.

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L’ALSACE_10/01/2012

La galette de Manne Emploi

Photo André Thiry

Ce vendredi 6 janvier, Odile Vinel (au centre), responsable de l’agence Manne Emploi de Munster, assistée d’Élise Kury, conseillère en insertion et Philippe Noguès, chargé de placement ont reçu leurs salariés autour de la galette des Rois.

Ce moment de convivialité leur est proposé dans le souci d’entretenir le lien social et de maintenir une dynamique de recherche d’emplois. Ils travaillent tous pour une entreprise, une collectivité ou un particulier dans différents domaines (bâtiment, le bricolage, le jardinage…); des modules de formation à la journée leur sont proposés, et concernent l’aide à domicile.

Manne Emploi n’est qu’un tremplin dans leur vie. Ainsi, en 2011, 12 300 heures de travail ont été réalisées via Manne Emploi dont le champ d’activité s’exerce également à Kaysersberg, à Ribeauvillé et à Neuf-Brisach.

Renseignements : Manne Emploi - 8 rue du 9ème

Zouave à Munster Tél. 03.89.77.06.89 ou 03.89.24.96.84. Site : www.manne-emploi.fr

L’ALSACE_16/01/2012

25 ans de reconnaissance chez Ocito

Une partie de la famille Ocito, divisée en quatre structures. DR

L’entreprise solidaire Ocito, à Illzach, vient de fêter ses 25 ans. Sous le nom de Réagir, elle a été la première entreprise d’insertion du Haut-Rhin et emploie aujourd’hui plus de 200 personnes.

« S’il y a un mot que je souhaiterais que vous mettiez dans votre article, c’est "reconnaissance"», implore Marcel Czaja, gérant du groupe Ocito, lors du point presse consacré aux 25 ans de l’entreprise. On pourrait considérer que c’est chose faite et se sentir dédouaner, mais la chose mérite explication

« On a un peu piétiné ce besoin fondamental des personnes en terme de management, précise Marcel Czaja. Les gens qui viennent chez nous demandent à être reconnus comme tout le monde, ils ont envie de dire "je bosse". Le mot "insertion" me barbe, il est ultra stigmatisant. » C’est ça, la culture d’entreprise d’Ocito. « Beaucoup de gens nous interpellent en nous demandant : qu’est-ce qui vous distingue vraiment ?, sourit Marcel Czaja. En fait, c’est la pratique managériale : contrairement à beaucoup d’autres entreprises, on accorde une place à des gens qui ont galéré. Aujourd’hui, le monde du travail est une centrifugeuse : celui qui ne suit pas le rythme est très vite éjecté et propulsé assez loin. Or il faut absolument que chacun puisse y trouver sa place. Nous, on essaie de tirer les gens vers le haut. »

Ocito s’appelait jusqu’en 2009 Réagir, une entreprise intermédiaire, comme on disait à l’époque de sa création, en novembre 1986. C’était alors la première entreprise d’insertion du Haut-Rhin. Son activité a commencé par la peinture en bâtiment — un secteur abandonné il y a quatre ans.

« En 1989, on s’est rendu compte qu’on n’avait que des hommes dans le domaine du bâtiment, se souvient Marcel Czaja. On s’est dit qu’il fallait faire quelque chose pour les femmes encore plus touchées par le chômage et c’est ainsi qu’on a créé Réagir nettoyage », aujourd’hui

Ocito propreté et paysages — 115 agents d’entretien représentant 41 équivalents temps plein (ETP).

La plupart des salariés d’Ocito sont envoyés par Pôle Emploi pour une mission de deux ans. En 25 ans, ce sont près de 2500 personnes qui ont ainsi été recrutées par le groupe illzachois. Statistiquement, la moitié d’entre elles ont été menées à « un emploi durable », selon la nomenclature, ce qui signifie qu’ils ont obtenu un CDI, un CDD de plus de six mois ou une formation qualifiante.

L’approche d’Ocito s’est progressivement élargie. À l’intérim d’abord, avec ce qui est devenu Ocito travail temporaire (30 à 50 ETP en mission), puis dans les services à la personne (57 aides à domicile, soit 17 ETP). « Au début, on a dû se battre pour être reconnu, on nous accusait de concurrence déloyale en nous reprochant d’être subventionné », regrette Marcel Czaja. Des subventions qui ne représentent que 11 % du chiffre d’affaires chez Ocito Travail temporaire, selon son directeur Patrick Lidiani, également patron d’Ocito services à la personne, et 17 % pour Ocito propreté et paysages, d’après son directeur Rémi Spillmann. « C’est l’équivalent des aides dans une zone franche », soupire Marcel Czaja.

Le gérant du groupe — il est également président de l’Union régionale des structures d’insertion par l’économique d’Alsace — estime que la vraie force d’Ocito repose sur trois piliers : le taux d’encadrement «trois fois supérieur à la normal avec trois agents de maîtrise pour 100 agents d’entretien», une vocation de proximité et une forte réactivité par rapport aux besoins des entreprises partenaires. Sans oublier une inébranlable

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philosophie solidaire : «Il faut absolument se battre pour que la fracture ne grossisse pas davantage. Il y a des gens qui n’ont pas trouvé leur place, il doit y avoir moyen de leur en accorder un peu…»

DNA_17/01/2012

Vingt-cinq ans d’activité Ocito, entrepreneur solidaire

Marcel Czaja, gérant d’Ocito à Illzach. Photo DNA

« Parler d’insertion est ultra stigmatisant », explique Marcel Czaja le gérant d’Ocito, une entreprise d’insertion qui fête ses 25 ans d’existence à Illzach. Marcel Czaja préfère se décrire comme un « entrepreneur solidaire ».

Il y a 25 ans, quand Marcel Czaja crée Réagir 110, la première entreprise d’insertion du Haut-Rhin (devenue depuis Ocito), l’arrivée des structures d’insertion provoque un peu partout une levée de boucliers. Elles sont accusées de toucher des subventions et d’apporter une concurrence déloyale. « Ces débats sont aujourd’hui terminés », commente Marcel Czaja « nos entreprises sont totalement intégrées dans la branche d’activité dont elles relèvent.

Ocito est intégré dans l’environnement économique du territoire de l’agglomération mulhousienne où nous réalisons 80 % de notre chiffre d’affaires, soit près de 4 millions d’euros pour le groupe Ocito (1,7 million d’euros hors subvention pour la branche propreté, 1,3 million d’euros hors subvention de 17 % pour le travail temporaire, 500 000 euros pour les services à la personne et 400 000 euros pour Ocito Services) ».

Une personne sur deux trouve une sortie dynamique Mais l’état d’esprit reste fondamentalement différent. « Notre différence tient aux pratiques managériales », précise Marcel Czaja, « le terme d’insertion ou d’exclusion est ultra stigmatisante. On ne le dit pas à ceux qui viennent travailler chez nous. Ils ont galéré, ont été exclus d’un monde du travail qui fonctionne comme une centrifugeuse. Ils viennent chez nous pour trouver leur place et ils ont un besoin de

reconnaissance, ce besoin fondamental de chacun qu’on piétine si facilement ».

Ocito pratique donc une approche qui passe par le dialogue, a pour but de redonner l’envie d’apprendre, de faire des choses, éveille la curiosité et permet de se réaliser. Autant de mots clefs qui au final donnent une culture d’entreprise partagée. « Si on partage ces valeurs, on va dans le même sens et on avance », insiste Patrick Lidiani, responsable de la filiale « travail temporaire et services à la personne ». « Nous jouons franc jeu dès le départ, nous sommes là pour les accompagner, les aider à rebondir pour qu’ils puissent rejoindre une autre entreprise qui recrute », déclare Rémi Spillmann, responsable de la branche propreté et paysages.

En 25 ans d’existence, Ocito a accueilli 2 500 personnes. Avec des résultats qui ont évolué avec le temps. « Il y a 25 ans, nous placions 80 % de ces personnes. Maintenant nous avons une personne sur deux pour laquelle nous parlons d’une sortie dynamique, vers un CDI, un CDD de plus de six mois ou une formation qualifiante. Ce qui est un bon taux. » Ceux qui ne trouvent pas une issue au bout des deux années passées chez Ocito retournent chez Pôle Emploi « et c’est perdu s’ils s’installent dans une spirale dépressive », regrette Marcel Czaja.

Actuellement, Ocito accueille 200 salariés et malgré une conjoncture qui continue à se dégrader se bat pour rester un « entrepreneur solidaire ». « Car il reste des opportunités d’emplois dans certains métiers en tension ou chez nos voisins allemands, nous forgeons des compétences non délocalisables notamment dans les métiers de services », défend M. Czaja qui plaide pour l’entrepreneuriat et son rôle sociologique structurant, pour une économie de la relation et de l’intelligence, une économie de services, une économie de l’immatériel. « La première richesse que nous mobilisons chez Ocito est précisément la richesse relationnelle, les relations de confiance et de coopération entre les hommes ».

DNA_17/01/2012

L’Atelier du beau se présente

Anne Gutleben et Pierrette Busch sont fières d’exposer les meubles rénovés par

l’association pour laquelle elles travaillent. Photo DNA — MV

Alliance réussie de l’artisanat et de la solidarité, l’Atelier du beau expose ses créations uniques à Porte Jeune.

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« Je vous connais déjà, le bureau de mon fils vient d’ici et je dois dire que tout le monde adore ! » peut-on entendre aux abords du stand de l’Atelier du beau, ce qui ne manque pas de réjouir Pierrette Busch, une des dix salariés de l’association en contrat unique d’insertion. Celle-ci a retrouvé le chemin de l’emploi après plus de vingt ans passés sans exercice et se plaît beaucoup dans sa nouvelle activité : la restauration de mobilier. « Quand on voit l’état des meubles au début et de quelle façon on arrive à les transformer, on en tire beaucoup de fierté ! »

Avec une centaine de commandes l’an dernier, Anne Gutleben, chargée du développement, se montre satisfaite : « On a commencé en septembre 2008 et grâce au bouche-à- oreille, aux médias et à notre présence lors de manifestations, l’association a vite grandi. 2011 a été une année florissante. Le projet phare a été notre partenariat avec le domaine de Beaupré à Guebwiller. Nous avons restauré l’ensemble du mobilier de leur salle à manger et la réfection des têtes de lits est un projet en cours. »

Une seconde vie pour les meubles, une seconde chance pour les hommes

L’Atelier du beau, qui est géré par l’Association de Développement pour l’Emploi, les Services et l’Insertion ADESION, a été fondé en 2008 à Wittenheim et est présidé par Nicole Felly. Sa vocation est double : aider à la réinsertion de personnes exclues du monde professionnel via des contrats aidés et donner une seconde vie à des meubles destinés à la déchetterie. Et le résultat est plutôt saisissant. Chaque pièce de mobilier, de l’armoire à la chaise, devient unique, personnalisée et tous les styles, modernes, colorés ou plus classiques se côtoient.

Plus que pour vendre, l’exposition présentée dans la galerie du centre commercial de Porte Jeune cette semaine sert surtout à promouvoir l’association. « Les aides financières européennes et gouvernementales étant en baisse, tendre vers un autofinancement est important pour construire un projet durable. » explique M me Gutleben. Durable tout comme, on l’espère, la réinsertion des salariés et la consommation responsable prôné par ce bel Atelier.

L’ALSACE_17/01/2012

Les meubles relookés de l’Atelier du beau

Une quinzaine de meubles remis à neuf par un atelier solidaire peuvent être admirés à l’entrée du centre commercial. Photo S

Pendant toute la semaine, l’association solidaire Adesion présente son activité de rénovation créative de meubles au centre commercial Porte Jeune.

Installés en plein milieu de la galerie du centre Porte Jeune à Mulhouse, qui leur alloue gracieusement cet espace de choix en pleine période de soldes, les meubles relookés de l’Atelier du beau ne passent pas inaperçus, avec leurs couleurs souvent vives. C’est l’occasion pour l’association Adesion, basée à Wittenheim et à l’origine de cet atelier, de multiplier les contacts, comme l’an dernier.

Tables et bureaux, commodes, chaises, armoires, nature ou fantaisie… Une quinzaine de meubles sont ainsi exposés et un catalogue de photos « avant/après » peut être consulté. « Il y en a pour tous les goûts, souligne Anne Gutleben, chargée de développement de l’association. On peut effectuer des réservations sur ces meubles, mais il s’agit surtout de nous faire connaître. »

L’Atelier du beau oriente en effet, et de plus en plus, son activité sur la transformation sur commande de meubles usés, de la simple remise en état jusqu’à la décoration personnalisée. Il récupère par ailleurs tout meuble en bois.

C’est une équipe essentiellement féminine d’une dizaine de salariés en Contrat unique d’insertion, avec Lucinda de Oliveira pour l’encadrement technique, qui s’occupe du ponçage, de la peinture et autres travaux de décoration, pour des résultats impeccables, comme on peut le vérifier cette semaine. « Notre but n’est pas purement commercial, mais solidaire, et on encourage le recyclage de ce qui existe déjà : ces différents aspects touchent les gens. »

Plus d’infos sur www.atelierdubeau.fr

L’ALSACE_21/01/2012

Travaux divers : se faire aider par « Agir avec les sans-emploi » Même au cœur de l’hiver, certains travaux s’imposent dans le jardin. L’association d’insertion « Agir avec les sans-emploi » propose ses services, dans les cantons de Thann, Cernay et Masevaux, et peut mettre son personnel à la disposition des personnes qui en font la demande dans des délais courts.

Le personnel d’Agir peut prêter main-forte dans des travaux divers : nettoyage des vergers, retournement de la terre dans les potagers, débroussaillage, stockage de bois… Et aussi apporter de l’aide pour l’entretien de la maison et des travaux ménagers, du repassage, pour le nettoyage des vitres et des encadrements, du petit bricolage…

Les personnes qui font appel aux services de l’association peuvent bénéficier d’une réduction fiscale de 50 % des sommes versées. Pour tout renseignement, téléphoner au 03.89.37.99.61 ou visiter le site internet de l’association: www.agir-thann.fr

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DNA_28/01/2012

Les ordinateurs de la CUS s’offrent une seconde vie

Mille ordinateurs de la CUS seront reconditionnés chaque année, à Humanis. Photo archives DNA

La Communauté urbaine de Strasbourg a récemment signé à Schiltigheim une convention pour le réemploi solidaire de son matériel informatique avec l’association Humanis. Mille ordinateurs par an seront concernés.

Depuis 2010, la CUS s’est lancée dans une politique de réduction de ses déchets. Elle a ainsi conclu avec l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) un contrat d’objectif pour en faire baisser la masse de 7 à 10 %, en cinq ans, soit 17 000 tonnes. C’est dans ce cadre qu’a été signée une convention de trois ans, avec l’association Humanis, pour le reconditionnement des ordinateurs de la collectivité.

«Une action écologique et solidaire» La CUS remplace chacun de ses postes informatiques tous les six ans, soit environ mille postes par an (10 tonnes). Des ordinateurs devenus « incompatibles avec les exigences du réseau CUS » mais souvent encore en bon état de marche. Auparavant récupérés par le vendeur pour être détruits, ils seront désormais confiés à Humanis. Un collectif qui regroupe une centaine d’organisations non gouvernementales et dispose d’un atelier de reconditionnement qui emploie une quinzaine de personnes, en chantier d’insertion, à Schiltigheim. « C’est une action écologique et solidaire », s’est félicitée Caroline Barrière, vice-présidente de la CUS déléguée à l’enlèvement et à

la gestion des déchets, lors de la signature de la convention.

Cinq embauches supplémentaires Les appareils les plus mal en point seront réparés lorsque cela est possible. Les autres seront simplement nettoyés et améliorés avec des nouveaux logiciels, de la mémoire supplémentaire, etc.

Des ordinateurs qui vivront ensuite une nouvelle vie avec l’objectif de permettre aux plus démunis d’y accéder.

Humanis est un des pôles interrégionaux du programme national de réemploi solidaire du matériel informatique (Ordi 2.0). L’association assurera ainsi la redistribution des postes reconditionnés à des prix subventionnés (de l’ordre de 35 € l’unité) vers ses partenaires en Alsace, Franche-Comté et Moselle. Elle gardera également quelques appareils pour son magasin, 7 rue du Héron, à Schiltigheim, pour les vendre au public au prix de 49 € l’unité (tour, écran, clavier et souris)

Deux mille ordinateurs par an sont pour l’instant reconditionnés à Humanis. La convention avec la CUS représente donc une augmentation d’importance pour l’association.

« On a récemment obtenu le marché du conseil général du Bas-Rhin et maintenant c’est au tour de la CUS. Une cinquantaine de personnes pourraient facilement travailler ici. Avec cette convention, on pourra embaucher cinq personnes supplémentaires », se réjouit Kamran Yekrangi, directeur d’Humanis. Des recrutements déjà en cours.

L’ALSACE_27/01/2012

Marie-France Guihal, directrice d’Agir, lève l’ancre

Marie-France et Jean-François Guihal vivront bientôt ensemble une retraite bien méritée. Photo M.T.

Après 16 ans d’activité à l’association intermédiaire Agir avec les sans-emploi, dont les dix dernières à la direction, Marie-France Guihal a pris sa retraite. Mardi après-midi, partenaires associatifs, salariés permanents ou en insertion, administrateurs… sont venus nombreux pour lui dire au revoir et lui offrir… une croisière.

La cérémonie de départ à la retraite de Marie-France Guihal était à la fois chaleureuse et conviviale. On l’a particulièrement constaté quand ses collègues ont entonné à l’unisson un couplet qu’ils ont composé sur l’air de « Santiano », d’Hugues Aufray : « C’est un p’tit bout d’femme pleine

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d’énergie, Marie-France, not' directrice, permanents, bénévoles, salariés, sont tous heureux de te saluer ». Puis, dans la foulée, salariés et bénévoles d’Agir lui ont offert un bon d’achat pour partir en croisière, non sans oublier de lui remettre (actualité maritime oblige), l’indispensable bouée de sauvetage !

Bien vu ! Car c’est précisément en provenance des rivages bretons qu’est arrivé à Thann, en 1972, le couple Marie-France et Jean-François Guihal, comme l’a rappelé André Schwald, président de l’association. Marie-France Guihal a trouvé un premier emploi en comptabilité chez Scheurer-Lauth. A suivi, quelques années plus tard, une période de repli à la maison, consacrée à l’éducation des enfants, à la vie associative (Gymnastique Alsatia, Syndicat du cadre de vie) et une formation professionnelle dans la comptabilité informatique. En 1996, elle a été embauchée à Agir avec les sans-emploi et sa trajectoire s’est inscrite dans le sillage de l’association intermédiaire, qui n’a cessé de grandir. Deux ans plus tard, elle est devenue responsable du suivi social des RMIstes. En2002, elle a été promue directrice et a tenu la barre durant 10 ans. Sous son impulsion, l’association intermédiaire est devenue une structure professionnalisée, face à l’exclusion et au chômage persistant. Acteur économique, employeur de 140 personnes, apportant des services multiples à plus de 400 clients, Agir offre un peu d’humanité, d’espoir et de lien social dans un territoire qui couvre les cantons de Thann, Cernay et Masevaux. À l’actif de la directrice, les démarches de qualité, suivies avec succès à deux reprises (2006 et 2011) par l’obtention de la certification Cedre. Avant le verre de l’amitié, partagé avec une impressionnante délégation de partenaires associatifs, salariés permanents ou en insertion, administrateurs… André Schwald, pour conclure, a transmis un message élogieux, envoyé par une partenaire d’Agir : « J’ai apprécié le professionnalisme et la grande humanité de votre directrice qui a toujours été à l’écoute et disponible. Je lui souhaite du fond du cœur une retraite active, et qu’elle puisse réaliser quelques projets qui lui tiennent particulièrement à cœur ! » Une retraite qu’elle pourra bientôt partager avec son mari, Jean-François, qui va quitter le 2 février son poste de responsable du service urbanisme à la mairie de Thann, avant la retraite définitive annoncée en avril prochain.

DNA_31/01/2012

Le départ à la retraite de Marie-France Guihal Émotion, estime et amitié

Marie-France, retraitée, et Jean François qui le sera dans quelques jours. PHOTO DNA

Devant les salariés et les représentants des différents partenaires d’AGIR pour les sans-emploi, André Schwald, son président, n’a pas eu de mots assez forts pour remercier Marie-France Guihal pour son engagement au sein de l’association.

Pour souhaiter une bonne retraite à leur directrice, ils étaient

tous là, lui manifestant leur estime et leur reconnaissance. Marie-France Guihal, bretonne prédestinée à faire carrière en Alsace, est arrivée à Thann avec son époux Jean-François en 1972. Comptable de profession elle trouve très vite un emploi aux établissements Scheurer Lauth. Ses convictions l’amènent à toujours rendre service. Elle sera pendant de nombreuses années l’une des animatrices au sein de la société de gymnastique Alsatia de Thann et prendra une part active dans le Syndicat du Cadre de Vie.

Une écoute attentive Après avoir obtenu son Brevet Professionnel Comptable en

1993 elle est embauchée à AGIR en 1996. Sa ténacité et son sens de la solidarité lui ouvrent alors la porte du suivi social des RMIstes, service dont elle devient la responsable. Elle s’engage alors dans la longue et difficile croisade qu’est l’accompagnement socioprofessionnel des personnes en marges de l’emploi pérenne. Son aptitude à rester à l’écoute et à accompagner ses protégés en difficulté ainsi que son sens des responsabilités plaideront en sa faveur et elle sera nommée directrice d’AGIR en 2002, fonction occupée précédemment par le président André Schwald. Les dix années passées dans cette fonction permettront à AGIR, employeur de 140 personnes, de devenir une véritable structure professionnelle face au chômage et à l’exclusion. Marie-France, première directrice d’AGIR, conduira cette association de manière à ce que l’association soit considérée comme une actrice reconnue et incontournable du paysage socio-économique des cantons de Thann, Cernay et Masevaux.

André Schwald n’a pas manqué de souligner que pour les dix années qui viennent de s’écouler, trois aspects et non des moindres, sont à mettre à l’actif de Marie-France Guihal : elle a su gagner la confiance et l’estime des partenaires d’AGIR ; elle

a conduit chacun de ses collègues à donner le meilleur de lui-même ; enfin chaque salarié en insertion a toujours trouvé en elle une écoute attentive ainsi que beaucoup d’humanité.

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Cap sur la mer Très émue, Marie-France a rappelé que son expérience de vie, ses opinions et son engagement militant allaient dans le sens de la voie qui lui était destinée et qui l’a amenée à AGIR à Thann en tant que directrice, même si cette fonction l’obligeait parfois à aller à l’encontre de ses principes.

Connaissant l’amour de la mer et de l’eau que porte ce couple de Bretons, les collègues de Marie-France lui ont offert un chèque cadeau pour une croisière de son choix. Puis ont entonné une chanson sur l’air de Santiano de Hugues Aufrey « Tiens bon la barre, tiens bon le temps… Marie-France va de l’avant ! » engageant ainsi Marie-France vers sa nouvelle vie de retraitée où Jean-François la rejoindra dans quelques jours.

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DNA_01/02/2012

La manne emploi manie la pelle

C’est une initiative novatrice à Colmar. L’association Manne Emploi est conventionnée pour la première année par la Ville de Colmar pour aider les personnes n’étant pas en capacité de déneiger leur trottoir, action obligatoire en période hivernale.

La Manne Emploi joue le rôle d’intermédiaire. « Pour cette tâche, nous faisons appel à quatre salariés en insertion, précise Frédéric Durrwell, le directeur. C’est une bonne chose par ces temps difficiles ».

Le service s’adresse aux personnes âgées ou handicapées. Les bénéficiaires participent en fonction de leurs revenus imposables. La mairie prend en charge le reste de la facture (15,80 € de l’heure au total) et verse le tout à la Manne Emploi. « Nous avons rendu visite à toutes les familles, en leur précisant qu’elles doivent mettre à disposition une pelle de déneigement, insiste Frédéric Durrwell. Cette innovation nécessité une organisation nouvelle de notre côté, puisque nos employés doivent être disponibles sept jours sur sept à partir de 7 h du matin. »

Pour l’instant, seules 17 personnes ont fait appel à ce service. Et si elles veulent que leur chemin de garage soit également dégagé, « elles doivent passer un autre contrat sans le biais de la mairie », car cela relève du domaine privé.

DNA_03/02/2012

Parrainage dans la serre

Remise du chèque de 22 000 euros, dans la serre n° 4, décoréeparles ouvriers-

maraîchers. PHOTO DNA

La fondation « Vinci pour la cité » a fait don d’un chèque de 22 000 € au profit des Jardins du trèfle rouge, chantier maraîcher d’insertion bio.

La remise symbolique du chèque a eu lieu sous la serre n 4, déjà en service en plein cœur des jardins, devant l’ensemble des salariés du Trèfle rouge, les encadrants, responsables de l’association, et de nombreuses personnalités.

Gaston Wurger, directeur de Vinci Énergies Est, a rappelé le rôle de la fondation « Vinci pour la cité », trait d’union entre les compétences de l’entreprise et celles des associations, qui est un mécénat opérationnel en plus d’un accompagnement financier. « L’an dernier, nous avons versé 17 millions d’euros sur 1 200 parrainages, et je suis personnellement très attaché aux Jardins d’Icare et à ceux du Trèfle rouge », a-t-il indiqué.

Haute qualité humaine et démocratique Les jardins d’insertion de Sentheim avaient reçu 16 000 € en 2007. Pour Ungersheim, le don de 22 000 € a permis la construction de deux grandes serres de 50 m de long. « Sans les serres, il n’y a pas de culture possible en Alsace », a rappelé François Britschgi, président de l’association des Jardins d’Icare. Montée au printemps dernier par des stagiaires du lycée agricole de Rouffach, la serre n° 4 a été consolidée par les ouvriers-maraîchers. L’un d’eux, Jean-Pierre, a écrit à ce propos : « Elle est solide, fière, belle et sensible, snob et chaude ». On ne saurait dire mieux ! François Britschgi était entouré de Catherine Specklin, directrice d’Icare, et Véronique Wurth, coordinatrice du Trèfle rouge.

Les conseillers généraux Étienne Bannwarth et Jo Spiegel ont souligné l’importance de la fondation « Vinci pour le Cité ». S’adressant aux salariés, le président délégué de M2A leur a dit : « C’est vous qui faites gagner les Jardins avec votre singularité ». Et Jo Spiegel d’ajouter : « Il n’y a pas de haute qualité environnementale sans haute qualité humaine et démocratique ! ». Le mot de la fin était pour le maire de la commune, Jean-Claude Mensch, venu en VTT, avec casquette et écharpe rouges, la couleur des trèfles du secteur : « Cette aventure humaine est pleine d’humilité et de bonheur. Ici, il nous a fallu de la terre, de l’argent, de la volonté politique, des parrainages, des encadrants et des salariés. Et leur travail, c’est une forme d’art ». Comme le fut le buffet offert aux invités, naturellement préparé par les maraîchers,

avec les produits bio des Jardins du trèfle rouge.

L’ALSACE_03/02/2012

Un chèque pour les Jardins du trèfle rouge

Un chèque de 22 000 € a été remis par la Fondation Vinci à l’association Les Jardins d’Icare. Photo Bernard Biehler

Une cérémonie de remise de chèque, un peu inhabituelle, a été organisée par la Fondation Vinci en pleine nature, sous une des quatre serres-tunnels des Jardins du trèfle rouge d’Ungersheim.

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Ce don a été remis à l’association des Jardins d’Icare qui gère l’exploitation.

De nombreuses personnes étaient présentes, notamment Gaston Wurger, directeur de Vinci Énergies, François Britschgi, président de l’association des Jardins d’Icare, Jo Spiegel, président délégué de la M2A, le conseiller général, Étienne Bannwarth, et le maire d’Ungersheim, Jean-Claude Mensch.

Cette cérémonie consistait pour la Fondation Vinci, qui parraine le projet des Jardins du trèfle rouge, à remettre un chèque de 22 000 € à l’association Icare. Une somme qui permet de financer une serre-tunnel de plantation.

Depuis sa création, en 2002, la Fondation Vinci a soutenu plus de 1025 projets. Elle fait le trait d’union entre le premier groupe mondial de concessions et de constructions et les acteurs qui innovent dans les domaines de l’insertion par le travail et du renforcement des liens sociaux.

Le conseil général du Haut-Rhin, qui apporte également son soutien aux Jardins d’Icare, a souligné ce geste généreux et humaniste. De son côté, Jo Spiegel a rappelé que ce n’est qu’avec ce type de partenariat qu’un projet alimentaire emblématique doublé d’une aventure humaine et sociale peut se développer.

Quant au maire d’Ungersheim, Jean-Claude Mensch, il a associé les salariés, qui peuvent participer à ce partenariat selon leur domaine de prédilection.

DNA_05/02/2012

Quand création rime avec insertion

Les pinces charmantes, l’un des objets d’art exposés. PHOTO DNA

La salle d’exposition Evasion accueille une association strasbourgeoise qui créée des objets inventifs. « Libre objet » accompagne des personnes en chantier d’insertion.

L’association « Libre objet » accompagne des personnes en insertion. Le fait de fabriquer des objets imaginés par des artistes divers les amène à retrouver ou appréhender une connaissance professionnelle et une dextérité en fonction des différents matériaux utilisés pour les objets d’art.

Beaucoup de ces créations sont des objets de récupération et offrent une deuxième vie aux matériaux exploités. Leurs noms sont souvent évocateurs : La belle espagnole, sel-ci sel-là où la

pince charmante. Une centaine de créations sont ainsi proposées à la vente avec des prix allant de 5 à 150 €.

Céline Modéré-Adam est éducatrice à l’espace culturel Evasion. « C’est en cherchant à tisser des liens avec des artistes extérieurs qu’on a rencontré cette association strasbourgeoise qui œuvre depuis 15 ans dans le domaine de l’insertion et la création ».

Quant à la directrice de l’association « Libre objet », elle explique « qu’on est un atelier qui réalise ces créations en fonction de nos salariés. On ne se prend pas la tête, on n’est pas dans le monde du productif. On prépare les personnes, on leur explique que chez nous, ils ont droit à l’erreur. On est une association apprenante ». Marcel Bauer, le maire de Sélestat, est également venu apprécier ces créations. « Il est très important de voir qu’un objet peut avoir une deuxième vie. J’encourage ces gens à de tels résultats.

L’ALSACE_05/02/2012

Objets en toute liberté à L’Évasion

Claude Lory, chargé de la « mise au point » des objets sur le chantier d’insertion et par ailleurs sculpteur. Photo Catherine Chenciner

Libre Objet, ce sont des créations artistiques, inventives et ludiques, réalisées dans le cadre d’un chantier d’insertion. À découvrir ces jours-ci à L’Évasion.

Une vache ronde et rose à tâches noires voisine avec un «chakisalume» rigolo, l’air tout droit sorti des livres de Christian Voltz. Et de fait, ces deux lampes ont été créées à partir des croquis de l’illustrateur, comme une autre « prise de bec », dont l’ampoule se balance tel un oiseau dans sa cage, est signée Aude Grienenberger.

Aventure humaine

Dans cette exposition inventive et ludique, présentée à l’espace L’Évasion à Sélestat par l’association d’insertion Libre Objet, on trouve aussi, à des prix variant de 5 à 150 €, un trio d’oiseaux migrateurs à manivelle, des duos de « pinces charmantes », des « cathédrales de course » sur roues pour jouer aux voitures, ou encore des cabas en paquets de cafés recyclés… « Nous éditons des objets conçus par des artistes, des sculpteurs, architectes, graphistes, écrivains, photographes… dans le cadre d’un chantier d’insertion, détaille Claude Lory. Les personnes dont nous nous occupons,

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sur des contrats en grande partie financés par l’État, ont des soucis d’ordre professionnel, économique, social… ».

La structure est née en 1997, dans la foulée d’ateliers animés par des plasticiens à la maison d’arrêt de l’Elsau à Strasbourg, puis d’une exposition à la Laiterie. « À la base, il n’y avait que des sortants de prison. Nous nous sommes rapidement ouverts à d’autres publics en difficulté. Autour de 20 personnes sont en insertion, pour 12 à 15 mois en moyenne, des hommes et des femmes, de tous les âges, certains ayant un handicap. C’est la force de Libre Objet, la problématique est toujours la même ».

Les artistes, qui touchent un pourcentage sur les ventes, apprécient de voir leurs créations prendre forme en petites séries, mais ils viennent « en premier lieu pour l’aventure humaine », estime Claude Lory, lui-même sculpteur.

Ce dernier s’occupe de la « mise au point » des objets, fabriqués « à 99,9 % » dans les ateliers strasbourgeois, une autre intervenante étant chargée du suivi socioprofessionnel des travailleurs en insertion. Un chantier original, probablement unique en France selon la directrice de l’association, Anne Seyller. Ces divers objets d’art, qui pèsent tout de même pour 50000 € dans un chiffre d’affaires annuel de 70000 €, ne sont pas l’unique activité de l’association.

Sur Internet

Celle-ci travaille aussi en sous-traitance pour le compte d’autres associations, d’entreprises ou de particuliers, par exemple pour un accompagnement à la création (aide graphique, mise en volume), la fabrication d’un prototype, ou la conception d’un projet événementiel (notamment Auto’trement à Strasbourg)…

Les gammes de Libre Objet sont en vente dans différentes boutiques en France et sur Internet (www.libreobjet.com). Cette année, l’association était aussi présente au marché de Noël de Strasbourg et lors des grandes foires de la région.

Mais c’est sa première exposition à L’Évasion, ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) qui partage pourtant les mêmes horizons, à la lisière de l’art et de la solidarité.

DNA_08/02/2012

Un refuge de pionniers

Tulay prépare les paniers qui seront livrés dans la matinée. Ce jour-là, il y en a 268. Photos DNA

Tenue par des sœurs depuis 1987, la ferme Saint-André emploie à Friedolsheim des personnes en

insertion et propose des paniers bio depuis les années 1990. Des relations humaines aux produits de la terre, c’est un laboratoire d’idées permanent.

Dans l’atmosphère fraîche d’un petit matin d’hiver, la grande cour de la ferme Saint-André résonne d’interpellations et de bruits de pas. Au fond, dans un grand hangar, une dizaine de personnes s’activent pour préparer des « paniers-légumes » destinés à être livrés chez des particuliers. Parmi elles, sœur Béatrice (lire ci-dessous), responsable de l’exploitation, installée ici depuis le tout début de cette histoire, en 1987.

À l’origine, la sœur, professeur de biologie et ancienne habitante du Neuhof, cherchait à répondre à une demande de jeunes. « Ils étaient dans du béton, ils voulaient aller au vert », résume Thérésa, une autre sœur, retraitée mais toujours active — comme « garçon de course », selon ses propres mots.

« Il y a 22 ans, on était les seuls. Et on était un peu ridicules. Maintenant, c’est une vraie mode ! » Dès lors, le lieu est devenu à la fois une structure d’accueil pour des personnes en difficultés cherchant à retrouver le chemin — et le goût ! — du travail. Et un véritable laboratoire à idées, concernant aussi bien la production que la commercialisation.

Les produits proposés sont issus de l’agriculture biologique, et ce dès 1987. « Nous avons choisi le label Ecocert, et le label “Nature et progrès“», précise sœur Thérésa. « Avec le développement du bio, les exigences ont été amoindries. Mais ces labels ont gardé les critères initiaux : c’est du bio à 100 %. »

La ferme a contribué à la réouverture du marché du Neuhof, en 1988. « Le marché était fermé, mais Béatrice se rendait là-bas toutes les semaines pour vendre les produits de la ferme. Pendant un an, elle a été seule. D’autres, en la voyant, ont pris confiance. La réouverture officielle a été effectuée ensuite », raconte sœur Thérésa avec simplicité.

Mais très tôt, les marchés ont été abandonnés pour privilégier une autre formule, plus en phase avec les modes de vie actuels : la distribution à domicile de paniers-légumes, entamée en 1990. « Il y a beaucoup de concurrence actuellement. Mais, il y a 22 ans, on était les seuls. Et on était un peu ridicules. Maintenant, c’est une vraie mode ! » s’amuse sœur Thérésa.

La spécificité de la ferme, c’est de proposer des paniers modulables. « Dès l’origine, les gens nous appelaient pour modifier leur panier. Pour rajouter des produits, par exemple… On s’est dit qu’il fallait garder cette souplesse. » L’exploitation, qui dispose de 20 hectares dont 15 dédiés aux légumes, est aussi le lieu propice pour proposer une variété de culture. Des légumes « oubliés », comme le topinambour, sont ainsi proposés selon les saisons. Au dos de chaque bon de commande figure une recette simple à mettre en œuvre, régulièrement actualisée par Simone, employée chargée de la gestion des commandes.

Les légumes trop abîmés pour être vendus directement sont transformés dans une cuisine qui emploie près d’une dizaine de personnes, en atelier protégé (une forme d’entreprise adaptée pour des travailleurs reconnus comme ayant un handicap) : soupes et légumes râpés sont ainsi venus allonger au fil des ans la liste des produits proposés.

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DNA_08/02/2012

Des paniers bio avant tous les autres

Chaque jour, entre 200 et 300 paniers bio sont distribués dans toute la région, à partir de la ferme Saint-André de Friedolsheim. Et ça dure depuis 22 ans. Photo DNA

C’était bien avant la mode des AMAP, ces nouvelles associations qui distribuent en circuits courts les produits du terroir. Pour redonner le goût du travail à des personnes en rupture sociale, elles avaient eu l’idée, dès 1990, de les employer à cultiver et distribuer le fruit de la terre. Alors que leur congrégation célèbre cette année ses 250 ans, les sœurs de Saint-Jean-de-Bassel poursuivent leur travail d’insertion à la ferme Saint-André de Friedolsheim. Sur place, à 60 ans passés, sœur Béatrice, à l’origine de toute cette histoire, est toujours aux côtés des 35 employés, sur le terrain. Revenant sur les débuts de la distribution des paniers bio, elle raconte : « Il y a beaucoup de concurrence actuellement. Mais il y a 22 ans, on était les seuls. Et on était un peu ridicules. Maintenant, c’est une vraie mode ! » Malgré la concurrence, ce sont aujourd’hui plusieurs centaines de paniers par jour qui sont ainsi livrés partout aux alentours, jusqu’à Strasbourg, grâce à un moderne et efficace site internet (www.fermesaintandre.com).

« La problématique, c’est le travail »

Sœur Béatrice, toujours infatigable. photo dna

En 1987, sœur Béatrice est l’instigatrice de la transformation

de la ferme Saint-André en lieu d’insertion. À 60 ans passés,

responsable de l’exploitation, cette dernière est toujours aux côtés des salariés sur le terrain, et constate les évolutions de leurs problèmes.

« La problématique, c’est le travail. Les gens n’ont plus le goût du travail. Il faut y aller sans a priori, sans appréhension. Or il y a des tensions. Les gens ne sont pas bien. C’est pour ça que nous développons des formations appropriées ici. L’insertion, c’est un souci éducatif, pour que les gens retrouvent goût au travail. Après être passés ici, ils ne deviendront pas tous agriculteurs ! Mais on essaye de les accompagner, d’attirer leur attention sur le fait de planter un produit, le voir grandir, faire chaque chose en fonction d’une saison, dans un temps donné : ils ont des repères, voient le résultat de leur travail.

C’est quelque chose qui manque aujourd’hui, en entreprise. Les gens doivent être forts. » Au quotidien, l’accompagnement n’est pas toujours facile. « Il y a des problèmes de drogue, d’alcool. On est démuni face à cela, surtout la drogue, on ne se sent pas soutenu. C’est un fléau. » Mais sœur Béatrice n’a pas changé de méthode : elle privilégie « l’attention, la proximité ». N’hésite pas à travailler aux côtés de ses salariés. « En travaillant, on observe, on peut parler, et on est en relation avec les responsables. C’est passionnant. » La sœur ne met jamais en avant le fait qu’elle est religieuse. « Si les gens me posent des questions, je réponds ». Elle est parfois bousculée, provoquée, pas dans sa ferme mais en dehors. « C’est difficile, on est visé parfois jusque dans son identité. » Mais, au fil des années et des rencontres, elle dit avoir trouvé un certain équilibre. « Si je n’étais pas enracinée spirituellement, je ne tiendrais pas le coup. Je crois en la vie, je crois en la personne.

L’ALSACE_09/02/2012

Agir : une association intermédiaire aux côtés des sans-emploi

André Schwald était cadre aux Chimiques, à Thann. Photo E. M.

Marie France-Guihal, la directrice d’Agir, à Thann, a fait valoir ses droits à la retraite le 1 er février. L’occasion de s’intéresser d’un peu plus près à cette association intermédiaire qui fait partie de la grande famille des structures d’insertion par l’activité économique (SIAE).

Il est 9 h 30 et Maria travaille depuis une heure. Tous les mercredis matin, elle se rend chez Isabelle Veron, à Wattwiller, pour effectuer trois heures de ménage, par l’intermédiaire de l’association Agir. Isabelle Veron, son

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employeur, est plus que satisfaite. « J’ai choisi Agir par esprit de solidarité : j’aime l’idée d’aider des personnes en difficulté. Maria vient à la maison une fois par semaine, pendant trois heures, même quand nous ne sommes pas là. Nous avons toute confiance en elle. Je fais également appel aux salariés d’Agir quand j’ai besoin d’effectuer de petits travaux dans le jardin : la taille des haies par exemple. Mais pour revenir à Maria, elle ne fait que du ménage et pas de repassage : elle n’aime pas ça. »

Mais ce n’est pas là le seul argument qui a poussé Isabelle Veron à choisir Agir. « En effet, grâce à l’association, nous disposons de personnel qualifié. Une monitrice accompagne toujours le salarié, la première fois, pour s’assurer que tout se passe bien. Et en cas de souci quelconque d’absence, l’employé est remplacé par l’association qui se charge de tout », explique la jeune femme, responsable du site marchand de l’entreprise Bricorama.

Une entente très cordiale règne entre les deux femmes. « Maria, selon ses envies, nous redécore parfois la maison. « Elle met des napperons partout, c’est trop mignon »

La maison des Veron est très grande et Isabelle aimerait bien faire appel plus souvent à Agir. « Mais c’est vrai qu’il y a tout de même un coût et c’est bien normal. Par contre, en attendant, il faut faire l’avance car la moitié de l’argent dépensé n’est déductible des impôts que l’année suivante. »

Quant à Maria, qui habite Cernay, cela va faire bientôt sept ans qu’elle travaille pour l’association intermédiaire. Elle a suivi des formations de ménage et de repassage. « Grâce à Agir, je travaille ici, chez Isabelle, le mercredi matin, et quelques heures le vendredi après-midi à Cernay. Je fais quelques heures également chez des particuliers, à Thann. Ils me payent par chèques emploi-service. En tout, j’effectue à peu près quarante-cinq heures par mois. J’aimerais bien trouver un CDI mais ce n’est pas facile. Et j’ai de plus en plus de mal à m’en sortir financièrement. Je gagne à peu près 1 000 euros par mois et mon loyer est de 418 euros mensuels. Je n’ai pas le droit aux APL (Aide personnalisée au logement) : on me dit que je gagne de trop ! C’est vraiment difficile. Je fais les courses toutes les deux semaines et quand je regarde mon compte en banque, je dis parfois à mon fils que je vais devenir folle. »

Cela n’empêche pas Maria -qui, depuis son arrivée ce matin, a déjà nettoyé les sols, toute la cuisine et une bonne partie de la salle de bain-, de garder un sourire et une gentillesse à toute épreuve.

L’association Agir est née en 1987-1988, notamment grâce à son infatigable président André Schwald. « Tout a commencé en 1985. J’étais cadre aux Chimiques et je me sentais concerné par les questions sociales. J’ai rencontré un groupe qui avait monté Arcs (Actifs retraités chômeurs solidaires), à Saint-Amarin. Cela m’a donné l’idée de faire la même chose à Thann. » Au départ, l’association s’appelle Agir pour les sans-emploi. Plus tard, sa dénomination change pour Agir avec les sans-emploi. «Au fil des ans, nous avons tenu à gommer la notion d’assistanat, pour laisser plus de place à la démarche dynamique des demandeurs »

Aujourd’hui, les personnes accueillies chez Agir sont des bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active), des chômeurs de longue durée et des travailleurs handicapés.

Anne Hartmann : une conseillère devenue directrice

Anne Hartmann, directrice d’Agir depuis le 1 er février, succède à Marie-France Guihal, en retraite depuis cette date. L’occasion d’évoquer les nouveaux objectifs de l’association.

Anne Hartmann, la nouvelle directrice d’Agir.

Photo A. V.

Anne Hartmann est entrée chez Agir en septembre 2004 -«à la suite d’une candidature spontanée »-, en qualité de conseillère. En 2008, elle devient directrice adjointe, secondant ainsi Marie-France Guihal. Elle dirige aujourd’hui la structure. « C’est une suite logique de mon parcours au sein de l’association. Je ne compte pas tout révolutionner », analyse-t-elle. Si, au départ, elle se dirigeait plus vers l’enseignement, c’est lors d’un stage dans une entreprise d’insertion qu’elle se découvre une passion pour le métier. « Quand j’ai découvert ce domaine, j’ai cherché à me spécialiser. » Après une licence et une maîtrise dans les sciences de l’éducation, elle passe un diplôme d’études supérieures spécialisées intitulé « Administration des emplois d’insertion », à Nancy. « Je voulais vraiment avoir une formation spécifique au secteur de l’insertion par l’activité économique. J’ai présenté mon mémoire en novembre 2004, deux mois après mon embauche chez Agir»

Si la jeune trentenaire, maman d’une petite fille de dix mois et originaire de Masevaux, ne souhaite pas tout bousculer, plusieurs objectifs sont néanmoins tracés pour 2012 et 2013.

« Continuer de faire vivre la démarche qualité initiée conjointement avec Marie-France Guihal en est un », estime la jeune femme. En effet, elle nécessite une amélioration continue et une organisation en interne. « Tous les trois ans, nous avons un audit de certification qu’il faut préparer. Notre objectif est d’offrir le meilleur suivi à nos demandeurs d’emploi. Leur passage chez nous doit être transitoire avant de trouver un emploi plus classique. »

Deuxièmement, Anne Hartmann souhaite « essayer de développer l’activité commerciale de l’association. Nous faire connaître afin de disposer de plus d’heures de mises à disposition de nos salariés à des clients divers. L’objectif principal est de faire remonter le nombre d’heures travaillées, qui a quand même constamment chuté depuis 2005. Nous voulons nous faire connaître auprès d’entreprises pour mettre en avant notre travail et notre

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savoir-faire : l’expérience professionnelle et la formation notamment. Il ne faut pas oublier que c’est aussi cela qui finance en partie la structure et, donc, nos emplois. »« Nous sommes tributaires des saisons »

Enfin, 2012 sera un chantier de réflexion quant à l’éventuelle future embauche d’un agent de développement. « Sa mission consisterait à aller au contact de tous types de clients intéressés par nos services, pour prospecter et trouver de nouveaux contrats. »

Difficile, en ce début de mois de février, de tirer un premier bilan de l’activité de l’association. « Nous sommes en quelque sorte tributaires des saisons. Nous attendons la neige pour proposer nos travaux de déneigement mais elle se fait attendre. Janvier sera donc un mois calme, mais comme tous les autres mois de janvier. »

M.-France Guihal: «Travailler pour Agir a été une

chance»

Marie-France Guihal est une ancienne militante de la Joc (Jeunesse ouvrière chrétienne) Photo E.M.

Marie-France Guihal a travaillé pour l’association Agir, à Thann, de 1996 au 1er février 2012, jour de sa retraite officielle. Elle a assuré le rôle de directrice de la structure depuis 2002. Retour sur le parcours d’une militante, passionnée par sa mission.

Forte de deux brevets professionnels -l’un en comptabilité, l’autre en informatique-, Marie-France Guihal est entrée chez Agir en 1996. Sa mission principale au début ? Informatiser la comptabilité de l’association. « En effet, jusqu’à mon arrivée, ce sont des bénévoles qui géraient cela sur papier », indique la toute jeune retraitée. «Parallèlement, je devais également m’occuper de la mise au travail des membres de l’association. Avec un fichier lourd à nettoyer : des gens y étaient inscrits mais n’y travaillaient plus forcément. »

Les bénéficiaires du RMI étaient prioritaires Petit à petit, l’association s’est structurée. Après l’embauche de Marie-France, un autre emploi pérenne est créé, en 1997. « C’est ce qui m’a d’ailleurs permis de me tourner vers l’accompagnement socioprofessionnel, notamment des bénéficiaires du RMI, qui étaient les personnes prioritaires dans la mise au travail. »

C’est à cette époque également qu’ont eu lieu les premiers contacts avec les partenaires locaux de l’association : le conseil général, le CCAS (Centre communal d’action sociale) de Thann, l’ANPE de l’époque et la Mission locale.

À partir de 2002, la formation professionnelle pour les salariés de l’association se développe. « Nous voulions axer notre démarche de professionnalisation pour que nos salariés retrouvent du travail en dehors de l’association et de manière pérenne », explique l’ancienne militante de la Joc (Jeunesse ouvrière chrétienne) et membre du syndicat de vie, spécialisée dans le droit au logement.

À partir de 2004, le Coorace (Comités et organismes d’aide aux chômeurs par l’emploi) lance une démarche qualité dans le but de « professionnaliser les structures associées vers l’accompagnement. Tous les bénévoles et salariés ont adhéré avec beaucoup de volonté. »

Dès lors, Agir doit mettre en place une série de procédures « normées ». L’association obtient l’agrément du Coorace en 2006, établi pour trois ans. La même année, des partenariats avec l’Ursiea (Union régionale des structures d’insertion par l’économique d’Alsace) et l’Irfa (organisme de formations professionnelles) se mettent en place : entretien des locaux chez le particulier, formation «espaces verts » mais aussi des actions collectives sur l’image de soi, la diététique, « suivant les besoins des personnes».

En 2009, l’agrément du Coorace prend fin et il faut repartir pour obtenir une nouvelle certification. Dès lors, Anne Hartmann, la directrice actuelle d’Agir, et Marie-France Guihal travaillent main dans la main.

Des objectifs de réussite dès 2009 « Notre nouvelle compétence concernait l’implantation de notre association sur le territoire et la plus-value apportée sur le secteur par voie de fait (N.D.L.R. : le secteur d’action d’Agir s’étend dans le Pays de Thann (jusqu’à Bitschwiller-lès-Thann) et sur les cantons de Cernay/Masevaux). À partir de là, nous avons été soumis, chaque année, à des objectifs, notamment avec un taux de retour à l’emploi à respecter. »

L’association n’obtient pas le nouvel agrément « car nous n’étions pas assez calés. Nous avons beaucoup travaillé et l’avons finalement obtenu en décembre 2011. Je suis donc partie en ayant réussi ma mission. Chaque année, une bonne vingtaine de nos salariés repartent vers des CDI ou CDD à long terme. Travailler pour Agir, c’est une chance considérable. »

DNA_14/02/2012

Insertion en chantiers Par moins dix degrés, le travail sur le chantier de la Zinsel est rude. Photos DNA — Camille Andres

Alternative environnement et d’autres structures d’insertion voient leur activité soutenue en 2012 grâce à certains grands chantiers comme la LGV Est ou le nettoyage de cours d’eau pour le compte du conseil général.

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L’an dernier, nous avions été pas mal touchés par la crise », explique Raymond Kern, à la tête d’Entraide emploi, une structure d’insertion savernoise (voir article ci-dessous). « Nous avions beaucoup moins de marchés publics, nous avons dû procéder à un licenciement économique chez Alternative environnement. Il y avait moins de demandes spontanées. » Mais 2012 s’annonce plus réjouissante. « Nous avons remonté la pente, nos activités sont plus stables, plus inscrites sur la durée. »

LGV : des contrats de 500 heures par mois, pour sept personnes La construction de la future ligne à grande vitesse, dont les marchés comportent une clause d’insertion, a notamment permis à Alternative environnement de signer des contrats de 500 heures par mois, pour sept personnes. Le travail consiste à nettoyer les lieux communs de vie d’Ernolsheim-lès-Saverne, Rosenwiller, Steinbourg et Eckartswiller. « Cela peut encore évoluer car d’autres bases de vie se mettent en place », remarque Raymond Kern. « Cela nous sort de notre routine, c’est un vrai projet professionnel qui a demandé une organisation importante. »

L’autre domaine qui permet des contrats stables, c’est l’entretien des cours d’eau. Actuellement, Alternative environnement nettoie les bords de la Zinsel pour le conseil général. « C’est un contrat portant sur 13 kilomètres, comportant du bûcheronnage et du nettoyage », explique Jean-Roger Christoph, chef de chantier sur ce projet. L’an dernier, c’est un contrat similaire qui avait été décroché du côté de Reinhardsmunster. Les contrats longs permettent un suivi des salariés plus effectif.

Ces derniers peuvent notamment bénéficier de plusieurs formations. C’est le cas d’Alain Rusch, qui travaille par des températures négatives sur le chantier de la Zinsel. « J’ai suivi une formation pour abattre des arbres, une autre, obligatoire, pour la sécurité et une troisième pour le débroussaillage et la taille », énumère-t-il. En outre, il devait passer son permis remorque dans la semaine suivant cet entretien. Cet ancien intérimaire, qui a travaillé un temps en usine comme cariste, apprécie le travail en extérieur « car ce n’est pas répétitif. J’ai toujours travaillé dehors, déjà petit, mon truc, c’est la nature. » En insertion, il a trouvé aussi une certaine convivialité. « Au début, j’allais manger seul en ville entre midi et deux, maintenant, on mange ensemble sur les chantiers. »

Un problème : le passage vers un emploi régulier

Le rythme aussi lui plaît. « Ce que j’aime ici, c’est la cadence », affirme-t-il. Une cadence qui pourtant n’est pas toujours au goût des chefs d’équipe. « Quand ils commencent à travailler, il faut rappeler à nos salariés les horaires, les consignes. Ce n’est pas facile de reprendre une activité », remarque Jean-Roger Christoph. Pour les chefs d’équipe, travailler avec des salariés en insertion exige « de se remettre en question tous les jours. S’ils ne comprennent pas quelque chose, ça vient peut-être de nous ! » Malgré le succès des structures d’insertion, un problème persiste : le passage dans le monde « régulier » du travail. Alain, par exemple, se sent bien à Alternative environnement, et n’a pas encore entamé les démarches pour chercher un travail ailleurs. « C’est de plus en plus difficile. Il y a quelques années, quelqu’un d’opérationnel comme lui aurait trouvé en deux mois. Même s’ils peuvent quitter nos structures du jour au lendemain sans préavis, nos salariés en insertion ne

trouvent plus du travail aussi facilement qu’avant », regrette Jean-Roger Christoph. Et une fois la LGV achevée, d’autres contrats seront à trouver.

Les emplois aidés boostés par la LGV

Près de sept personnes employées par l’entreprise d’insertion Alternative environnement ont trouvé un emploi grâce à la construction de la future ligne à grande vitesse, actuellement construite sur le secteur de Saverne. Le contrat consiste à nettoyer les « bases de vie » des nombreux chantiers de la LGV. « Cela représente 500 heures par mois. C’est un projet qui nous sort de notre routine et nous force à trouver une organisation importante », remarque Raymond Kern, à la tête de la structure. D’autres contrats longs ont été signés, notamment le nettoyage des rivières pour le conseil général.

DNA_14/02/2012

Entraide emploi prend ses quartiers chez les pépinières Halbwachs Une coopération fructueuse

Raymond Kern dirige quatre structures d’insertion,entreprises et

associations. Photo DNA

Ce printemps, la collaboration entamée depuis 2009 entre Entraide emploi, association dédiée à l’insertion, et les pépinières Halbwachs devrait s’intensifier avec le regroupement au printemps des salariés sur le même site.

Au printemps prochain, le site de l’entreprise Halbwachs accueillera plusieurs salariés d’Alternative environnement et Alternative bois. Toutes deux sont des structures issues de l’association d’insertion Entraide emploi.

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À l’origine de la collaboration entre Entraide emploi et les pépinières Halbwachs, il y a la rencontre de deux hommes, Raymond Kern, qui dirige l’association d’insertion et ses nombreuses structures liées, et Luc Halbwachs, paysagiste et responsable des pépinières du même nom. « Nous avons vu tout de suite qu’en termes humains et professionnels, il y avait possibilité de partager quelque chose », résume Luc Halbwachs. Il y a deux ans, Luc reprend l’entreprise familiale, située à la sortie de Monswiller, autour de l’ancienne maison de maître des Goldenberg. L’habitation, auparavant occupée par les parents Halbwachs, est libérée. Au même moment, Entraide emploi recherche des locaux. « Halbwachs était un nom connu sur le territoire, pour l’achat de végétaux d’une certaine qualité, et connu dans le domaine des espaces verts », explique Raymond Kern. L’association d’insertion rachète alors les locaux, grâce à l’aide notamment du conseil général et de la communauté de communes de la région de Saverne. Mais la collaboration dépasse l’aspect administratif. Dès lors, Halbwachs emploiera régulièrement des salariés des différentes structures d’insertion.

« On voulait dynamiser le côté insertion, y faire entrer du savoir-faire et de la compétence, pour tirer les employés en insertion vers le haut, leur procurer un savoir-faire technique et entrepreneurial et positionner l’insertion comme un vrai acteur économique ».

Sur le site Halbwachs au printemps

De fait, certains employés en insertion sont embauchés « en sous-traitance » par Halbwachs. « On adapte les profils à certains chantiers, cela ne se fait pas tout seul. On essaye de valoriser chaque personne », affirme Luc Halbwachs. « Cela leur permet d’acquérir des compétences, de s’intégrer dans des chantiers d’une certaine gamme technique avec une certaine clientèle, d’aller au bout d’un projet. » Pour le moment, cette collaboration est encore ponctuelle, mais elle s’intensifiera au printemps. En plus des personnels administratifs, les employés d’Alternative bois et Alternative environnement s’installeront sur le site d’Halbwachs. Jusque-là, les deux structures étaient hébergées dans des bâtiments situés rue du Zornhoff, voués à être détruits. « Les équipes vont vraiment venir sur le site Halbwachs au printemps. Nous y installerons des locaux, pour les sanitaires, les vestiaires les réfectoires », explique Raymond Kern. Des coopérations plus concrètes entre les deux structures auront alors lieu. L’entreprise Halbwachs espère ainsi développer certaines de ses activités, notamment la conception et la réalisation de piscines naturelles. « L’insertion crée une mixité qui à mon sens est une richesse », affirme Luc Halbwachs. Mais elle nécessite aussi des moyens, notamment en encadrement. « Nous allons mettre en place un programme de réflexion avec une coordinatrice sociale et proposer une formation aux encadrants pour les aider à absorber toute la charge psychologique que cela représente », précise Raymond Kern. La collaboration entre le pépiniériste pourrait, à terme, déboucher sur des embauches. Luc Halbwachs n’exclut pas que « des salariés en insertion employés chez Halbwachs y restent par la suite ».

Les différentes structures d’Entraide emploi

À chaque mission, son entreprise : Entraide emploi est la « tête de réseau » d’une série de structures d’insertion. Elles répondent à différents besoins et s’adapter aux contraintes juridiques.

Le principe de l’insertion est de proposer un contrat de travail associant formation et aide financière pour aider des personnes à occuper un emploi dont elles sont habituellement rejetées. Les contrats d’insertion sont destinés aux personnes éloignées du monde du travail, pour toutes sortes de raison : « Chômeurs de longue durée, travailleurs handicapés, salariés âgés, personnes dont la formation est obsolète, qui ont desproblèmes de mobilité, jeunes sans formation, détenus dont la peine est aménagée », énumère Raymond Kern. Ce dernier a pris la tête en 1996 d’Entraide emploi. Cette association est à l’origine de cinq structures, adaptées aux besoins du territoire et aux publics embauchés.

L’association Entraide emploi propose de la manutention, des petits travaux de bricolage et des emplois familiaux. L’association Alternative bois propose l’entretien et le nettoyage de locaux communs et d’espaces extérieurs. L’entreprise Alternative environnement propose l’entretien d’espaces verts, l’élagage, la fabrication de bois de chauffage, l’entretien de rivières et cours d’eau. S’y ajoute l’entreprise Saveico, qui réalise de la sous-traitance industrielle quand uneentreprise a un besoin ponctuel. La SARL Saverne entreprise adaptée, créée en 2006, s’adresse plus particulièrement aux travailleurs handicapés, et n’est pas à proprement parler une entreprise d’insertion.

Ces cinq structures regroupent 27 salariés permanents et 224 employés en insertion, et ont généré un chiffre d’affaires de 2,505 millions d’euros en 2011 pour 1,442 million d’euros de subventions tout confondu. « Les subventions que nous touchons retournent à l’État », précise le directeur, qui évoque notamment les charges patronales, les taxes sur les salaires et la TVA. De nombreux partenaires soutiennent la démarche : Pôle emploi, la mission locale, les travailleurs sociaux du conseil général…

20 minutes_28/02/2012

Un guide d'achat pour concilier l'utile à la solidarité

Il a été baptisé « Consom' Autement ». Le conseil général du Bas-Rhin vient de lancer un guide d'achat, recensant la plupart des structures solidaires du département. Épiceries, maraîchers, services à la personne, entreprises d'insertion, cet annuaire compile, à travers 100 pages, les bons plans pour acheter malin et solidaire.

Objectif, consommer des produits issus des acteurs de l'insertion économique.

Exemple : prendre un repas au restaurant d'insertion « Les 7 pains », acheter son panier de fruits et légumes à l'association des « Jardins de la Montagne Verte » ou effectuer des travaux d'intérieur avec la Cité Relais.

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« Ces services sont proposés par des bénéficiaires du RSA qui acquièrent une expérience pour retrouver un emploi. Consommer ces produits permet de poursuivre leurs activités », encourage Guy-Dominique KENNEL, le président UMP du conseil général. A. G.

L’ALSACE_29/02/2012

Café-emploi : 35 candidats pour 14 postes

Les candidats à l’un des 14 postes proposés par les Jardins deWesserling et l’association Patrimoine et emploi ont été reçus individuellement. Photo F. F.

L’association des Jardins de Wesserling et l’association intermédiaire Patrimoine et emploi ont organisé récemment un « café-emploi » avec le concours de Pôle emploi, au Théâtre de poche du Parc de Wesserling. Le principe est simple : associer recrutement de personnel et convivialité. Les deux associations comptent recruter 14 personnes en tout : huit pour les Jardins et six pour patrimoine et emploi. Ce sont 35 candidats, tous détectés par Pôle emploi, qui se sont présentés à ce rendez-vous dont l’aspect convivial n’a échappé à personne.

Catherine Kragen, accompagnatrice socioprofessionnelle, et certains encadrants techniques, ont tout d’abord informé les candidats sur les différentes activités proposées par les postes vacants. Ensuite, les candidats ont été reçus individuellement par une commission de recrutement, composée d’un bénévole de l’une des associations ainsi que d’un encadrant technique. Le candidat a pu confirmer sa demande, déposer son CV et présenter ses motivations. Les personnes choisies seront invitées à un deuxième entretien pour finaliser leur recrutement.

Les contrats proposés, appelés contrats d’insertion, permettent aux personnes recrutées de travailler 24 heures par semaine durant 6 mois, la période pouvant être renouvelée trois fois. Durant toute la matinée, candidats, bénévoles et encadrants des associations pouvaient se retrouver autour d’un « coin café », pour échanger en toute convivialité et simplicité.

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DNA_10/03/2012

150 pour Emmaüs France

Des militants du mouvement Emmaüs ont manifesté sur le parvis du Conseil

de l’Europe, hier, pour obtenir plus de soutien. Photo DNA — Jean-

Christophe Dorn

Quelque 150 encadrants et salariés des 80 structures d’insertion du mouvement Emmaüs ont profité d’une réunion annuelle pour manifester sur le parvis du Conseil de l’Europe, hier soir. Leur but : attirer l’attention des candidats à la présidentielle sur la problématique de l’insertion économique et solidaire.

À 19 h, montre en main, 150 encadrants de toutes les structures d’insertion économique et solidaire du mouvement d’Emmaüs en France, ont brandi les photos des salariés du chantier de Mundolsheim, pour « mettre l’humain au centre » de la campagne présidentielle en attirant l’attention des candidats sur la problématique de l’insertion en France.

Sur les marches du parvis du Conseil de l’Europe, dissimulée derrière le portrait d’un certain « Jean », Raphaëlle Davoix est venue de sa Normandie avec la ferme intention de « porter les voix des gens en situation d’insertion » jusqu’aux oreilles des politiques. Avec le groupe rassemblé dans le cadre de sa réunion nationale annuelle, elle a rencontré ce vendredi quelques eurodéputés.

« L’État se désengage depuis plusieurs années » « Nous avons environ 80 structures d’insertion qui travaillent sur la récupération de quelque 250 000 tonnes d’objets par an ce qui nous amène 180 millions de recettes pour continuer à faire vivre nos chantiers », a rappelé Christophe Deltombe. Et le président d’Emmaüs France d’exhorter les politiques en campagne à « soutenir l’économie sociale et solidaire. »

« On voudrait dire aux candidats, regardez ce qui fonctionne et aidez-nous à continuer », complète Thierry Kuhn, responsable de la structure d’insertion de Mundolsheim. « On créé de l’emploi – plus de 10 000 personnes sont embauchées dans des chantiers d’insertion en Alsace – et de la richesse puisque 1 euro investi dans nos structures équivaut à plus de 3 euros réinjectés ensuite dans l’économie locale », souligne-t-il. Pourtant, selon lui, « l’État se

désengage depuis plusieurs années », comme en témoignent les coups portés aux contrats aidés et la baisse régulière des subventions.

En pleine campagne électorale, pour la présidentielle comme pour les législatives, le but est donc d’interpeller les politiques sur ces problématiques et de leur faire « des propositions concrètes ». Une mesure phare serait d’adapter les dispositifs d’insertion « à la réalité des hommes », explique Thierry Kuhn. Notamment en allongeant la durée des contrats des salariés, limités actuellement à 2 ans et 24 heures hebdomadaires. « On estime que 2 ans, c’est trop court pour réapprendre à se lever le matin, pour se rendre au travail, respecter les horaires… C’est juste ce qu’il faut pour se reconstruire », témoigne Michèle Raimbault, 63 ans, bénévole depuis un an dans la structure de Mundolsheim. Pour les militants, « Jean, Marie, Robert ou encore Anne » mériteraient donc une 3

e

année de formation qui devrait les assurer d’un avenir plus sûr L’Alsace_13/03/2012

Paroles de crise : «On a du mal à trouver du rêve»

De la couleur et des sourires. Dans le quartier du Neuhof, à Strasbourg, le restaurant d’insertion Mosaïque est un îlot de confort dans un océan de gris. Photo Dominique Gutekunst

Et si c’étaient les premières victimes de la crise qui en parlaient le mieux ? Cette rubrique pré-présidentielle propose de donner la parole aux galériens du quotidien. Première halte dans un restaurant d’insertion à Strasbourg-Neuhof.

Le vert pistache des serviettes, le rouge framboise du pull de la serveuse. De la couleur dans le gris, du sourire dans la tristesse, de la chaleur dans le froid. Les premières assiettes de couscous commencent à circuler. Il est midi, au restaurant Mosaïque, dans le quartier du Neuhof, à Strasbourg. C’est un lieu rare : une association d’insertion créée il y a presque vingt ans par des femmes d’horizons chamarrés, en manque d’emploi et de partage. Une bulle d’humanité avec vue imprenable sur la crise ordinaire.

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Les baies vitrées dévoilent un espace vide, occupé par des jeunes en scooter. « Sur cette place, depuis 2006, je constate la dégradation de la situation, commente Leila, cofondatrice de Mosaïque et son actuelle directrice. Il y a de plus en plus de petits trafics… L’économie parallèle s’est encore développée. Maintenant, ils font ça sans se cacher. On a embelli le quartier, c’est vrai, mais derrière la façade, les problèmes restent : chômage, absence de formation, illettrisme… Il paraît que des entreprises se sont implantées, mais ça s’est traduit par combien de postes ici ? » Leila rit comme par dépit : « Le Neuhof, c’est la crise éternelle ! La multinationale du manque ! »

Ça allait déjà mal avant ? Ça va encore moins bien maintenant. « C’est la catastrophe », annonce mon voisin de table d’un air placide. Pascal, 52 ans, est au chômage depuis « un an et trois mois. Ma femme aussi. Je touche 560 €, elle 530. Le loyer coûte 250… Chaque fois que je me présente pour un boulot, on me dit que je suis trop vieux. En attendant, je fais du bénévolat… »

Ici, la carte défie toute concurrence : 5,50 € le menu du jour pour les chômeurs, étudiants, retraités ; 7,50 € pour ceux qui ont la chance de travailler. Et même à ce tarif-là, pour certains, le plaisir de s’attabler confine au luxe. « On offre parfois le repas à des personnes âgées, raconte Leila. Depuis plus de six mois, on sent une baisse d’activité. Les gens n’ont plus les moyens. Le budget 2012 sera difficile à équilibrer… » D’autant que Mosaïque vient de subir un coup dur : le restaurant fournissait des repas à un centre d’hébergement ; crise oblige, une subvention a sauté… et le marché aussi. « On a perdu environ 110 repas par jour. »

Mais c’est d’abord pour les autres que Leila voudrait se plaindre. Les jeunes, surtout. « Cette jeunesse est gaspillée ! Ils n’ont plus d’espoir. Même pour un stage de troisième, même pour un job d’été, maintenant, il faut du piston ! Il y a des bacs +5 ou +10 en situation d’échec. Et pas qu’au Neuhof : ça touche désormais tous les quartiers. Moi, je viens d’un milieu ouvrier, on connaissait déjà la galère, les fins de mois difficiles, mais il y avait des raisons d’y croire. Là, on a du mal à trouver du rêve… »

Et ce n’est pas l’élection présidentielle qui peut le « dealer », ce rêve : « Les gens n’y croient plus, tranche Leila. Les clients parlent rarement politique. De toute façon, quand un politique vient nous voir, c’est pour nous instrumentaliser… Je suis assez amère, je le reconnais. » Elle dit cette dernière phrase comme pour s’excuser. Pourtant, elle ne cesse jamais de sourire. « Il faut repenser complètement les choses, pas se contenter de faire appel à un sociologue… Se remettre en question, ce n’est pas se dénigrer, c’est aussi avancer. » Un rêve ? Enfin une bonne nouvelle : il ne serait donc pas tout à fait mort…

DNA_14/03/2012

Défiler pour l’insertion Samedi, la salle de vente d’Emmaüs a été transformée en podium de défilé. L’idée :

promouvoir la cause de l’insertion sociale et présenter le travail d’une créatrice.

« L’atelier d’Isabelle » est une entreprise d’insertion et Emmaüs est un chantier qui sert la même cause : nous voulions créer un événement commun, festif, gratuit, et montrer notre souhait de collaborer au service de la cause », expliquent la créatrice Isabelle Simonin et Corinne Longhi, la responsable de la salle des ventes d’Emmaüs Mundolsheim, tout en aménageant la piste au milieu des tables massives samedi dernier. Hasard du calendrier, dans un tout autre genre, le défilé du casting Elite se tenait le même après-midi à Strasbourg.

À Emmaüs Mundo, l’idée d’un premier défilé de mode avait germée en 2009. Cette fois au 4 rue du Général-Rapp, la collection présentée était un panel de toutes les créations, ville, vacances, soirée – le thème initial du défilé ayant dû être modifié au dernier moment : le salon « mode et tissus » de Sainte-Marie-aux-Mines, qui a sélectionné Isabelle Simonin comme invitée vedette du 22 au 25 mars prochain, souhaite garder l’exclusivité.

Une collection « fraîche et pimpante » La créatrice, astucieuse, a imaginé ses tenues en utilisant des tissus d’origine très différente ; chinés chez Emmaüs, arrivés de Sainte-Marie-aux-Mines ou encore des soieries de Lyon. Donnez à Isabelle une aiguille, quelques dentelles, des rubans, des boutons précieux, et la magie opère ! Les matières sont fluides et vaporeuses, la collection présentée se veut féminine, « fraîche et pimpante » dans un style chic, avec de temps à autre, une délicate petite touche rétro.

Pour les mettre en valeur, il ne manquait plus que la démarche féline de jeunes modèles bénévoles. Ravissantes, venues parfois de loin, les jeunes filles ont été préparées et mises en beauté par Julie Gless, maquilleuse, par Serge Karm, coiffeur indépendant, ainsi que par Julie Condouret du salon « Blondes, Brunes ». À 15 h, tout était en place. De nombreux visiteurs et curieux étaient rassemblés autour de la piste. Pendant une demi-heure, ils n’ont rien manqué du va-et-vient des mannequins, lançant de temps à autre quelques remarques et applaudissant les plus beaux déhanchés ! Les 50 membres d’Emmaüs en provenance de toute la France, attendus pour le défilé, sont quant à eux arrivés après la musique. Qu’à cela ne tienne, Corinne Longhi leur proposera autre chose prochainement : « Défilé et vente de vêtements de mariés au printemps, exposition d’œuvres d’artistes créées à partir d’éléments chinés puis revendus en automne »… Ce ne

sont pas les idées qui manquent.

Les mannequins ont défilé entre les meubles de la salle de vente. Photo DNA

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L’ALSACE_15/03/2012

Patrimoine et Emploi : des projets ambitieux

Denise Arnold (au premier rang) et une partie de l’équipe de Patrimoine et Emploi. Photo F.F.

L’association Patrimoine et Emploi a tenu son assemblée générale à Saint-Amarin : le bilan est élogieux et les objectifs ambitieux malgré un contexte difficile.

De nombreux bénévoles et élus locaux dont Jean-Jacques Weber, conseiller général et François Tacquard, président de la communauté de communes ont participé vendredi dernier à l’assemblée générale de Patrimoine et Emploi. La présidente de la structure, Denise Arnold, dans sa présentation, a relevé que 2011 a été une année très riche : « Nous vivons une belle histoire, malgré les difficultés. »

De nouvelles mesures gouvernementales conduisant à réduire les contrats aidés ont eu une incidence négative sur l’activité de l’association : le nombre d’heures diminuant, les revenus baissent en conséquence. Pour les salariés, cela signifie une baisse de salaire de 62 euros par mois. Denise Arnold a également relevé l’appui sans faille des élus de la vallée.

Les chantiers de 2011 La liste des chantiers réalisés en 2011 est impressionnante. Cela représente 12 755 heures de travail effectuées par 16 salariés en contrat aidé dans différentes communes ou collectivités. Retenons le nettoyage de l’ancienne chaufferie au parc de Wesserling, la rénovation des cabanons de Noël, les murets en pierre sèche à Wildenstein et Storckensohn, la fontaine en granit au Chauvelin, la rénovation de la cafétéria de la piscine de Wesserling, les aménagements autour de l’église et le presbytère de Moosch sans oublier les travaux au Schlossberg.

Tour à tour, les maires de Wildenstein et de Moosch ont exprimé leur satisfaction et leur admiration pour la qualité du travail effectué dans leurs communes respectives. En outre, les salariés de l’association conçoivent et construisent du mobilier en bois qui est ensuite vendu. La participation à de nombreuses manifestations (fête de la musique, journées du patrimoine, quartiers solidaires avec Simply Market, journées européennes d’insertion,) témoigne d’un grand dynamisme.

Augmentation du nombre de salariés Patrimoine et Emploi a beaucoup de projets. L’extension de son agrément lui a permis de diversifier l’activité et d’augmenter le nombre de salariés. Former les personnels,

investir dans du matériel, recruter de nouveaux salariés, poursuivre la mise en valeur du site du Schlossberg, participer à l’organisation de la grande fête du 700e anniversaire du Wildenstein les 8, 9 et 10 juin, mettre en place des actions « santé » afin de mieux soutenir ses salariés, voilà une liste non exhaustive qui impressionne !

François Tacquard a félicité chaleureusement les bénévoles et les salariés de l’association. « Patrimoine et Emploi est une association qui fait de beaux produits, qui sont faits pour durer et ce à la satisfaction des clients, bien sûr, mais aussi de ceux qui travaillent ». Martine Diffor, Christian Karpierz et Christian Vaxelaire ont été réélus à l’unanimité au conseil d’Administration.

L’ALSACE_16/03/2012

Mine d’artgens primée par la Fondation Macif

Joël Grosjean, président régional de la Macif, a remis le prix de la fondation Macif au président de l’association Hêtre de Sainte-Marie-aux-Mines (au centre sur la photo). Photo Vincent Voegtlin

À Sainte-Marie-aux-Mines, l’association Hêtre transforme une boulangerie en salle de spectacles et en restaurant bio. Un projet culturel, social et solidaire qui a gagné le prix régional d’un concours de la Fondation Macif.

Mine d’artgens : c’est le nom de ce lieu pas comme les autres qui devrait ouvrir ses portes en septembre prochain, à Sainte-Marie-aux-Mines. Le jeu de mots donne la dimension du projet de l’association Hêtre. Dans ce Val d’Argent où il n’y a plus ni mines, ni industrie, ni argent, il reste un filon à creuser pour faire vivre la vallée. Celui de l’art et de la rencontre humaine, celui de l’innovation sociale et culturelle.

Mine d’artgens se construit lentement, depuis sept ans. L’association Hêtre, présidée par Gwenaël Guichaoua, a créé une entreprise d’insertion de traiteur biologique et une compagnie de théâtre.

Elle s’est attelée, avec des bénévoles, à transformer une ancienne boulangerie de 290 m², au centre de la ville, en espace culturel et de restauration. Un projet estimé à 1,2 million d’euros qui comprendra une salle de spectacles de 150 places, un espace de restaurant-traiteur-salon de thé et de lecture, ainsi qu’une salle d’exposition.

La philosophie de Mine d’artgens ? Proposer une alimentation bio locale, pour toutes les bourses, dans un beau cadre imprégné par la création artistique… Créer un foyer de vie culturelle riche et varié, par des spectacles de rue et en salles, de tous styles, pour tous publics. Favoriser l’accès à l’emploi à des chômeurs par des parcours d’insertion. Promouvoir la

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rencontre entre habitants, associations locales et visiteurs, sensibiliser à l’environnement, organiser des soirées débat et cinéma…

Vaste projet porté par une trentaine de bénévoles et autofinancé à 67 %. « Un projet fou », dit en riant Zineb Guichaoua, directrice de Mine d’artgens. Un projet d’innovation sociale qui vient d’obtenir le prix régional du concours « L’alimentation autrement » lancé par la Fondation Macif et doté de 10 000 €.

35 candidats de la région avaient postulé à ce prix : « L’alimentation est un large champ d’innovations sociales où beaucoup de progrès sont possibles pour protéger l’environnement et la biodiversité, améliorer la santé et favoriser le lien social », a souligné Joël Grosjean, président régional de la Macif et vice-président national de la Fondation Macif, lors de la remise du prix lundi, aux Sheds à Kingersheim.

Cette remise s’est effectuée à l’issue d’un après-midi d’ateliers de réflexion suivis par une quarantaine de personnes issues des associations, collectivités locales et administrations. Les thèmes abordés : comment co-construire et faire durer un projet, favoriser les rencontres, amener les jeunes à être acteurs de leur vie, développer une alimentation saine… « La Fondation Macif veut contribuer à trouver des solutions nouvelles, a précisé Joël Grosjean, à aider sur le long terme les acteurs de l’économie sociale et solidaire. »

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Mine d’Artgens : ouvrir cet automne

Pour l’instant, la totalité des locaux sont encore en travaux. Photos DNA — A.M.

L’association Hêtre a reçu lundi le premier prix régional du concours « L’alimentation autrement » lancé par la fondation Macif. Toujours en travaux, sa salle multifonctions de la rue Wilson devrait ouvrir cet automne, tandis que son activité traiteur fonctionne déjà, depuis son laboratoire colmarien.

Parmi les nombreuses demandes de subvention déposées par l’association Hêtre, certaines aboutissent, d’autres pas. Le dernier succès en date concerne la fondation Macif : elle lui a remis lundi un chèque de 10 000 euros dans le cadre de son concours « L’alimentation autrement ». L’association sainte-marienne décroche le premier et unique prix du Grand Est,parmi les 403 dossiers déposés en Alsace, Lorraine et Franche-Comté. Cela lui permet de poser sa candidature au

niveau national, et espérer ajouter quelques euros supplémentaires à sa cagnotte.

Si Hêtre a été retenu, c’est sur plusieurs critères, « sa qualité de gouvernance du projet, ses préoccupations sur les conséquences en terme de biodiversité, de lien social, et la qualité de son dimensionnement économique » souligne Eric Gignet, le responsable régional de la fondation, qui a tenu, hier matin, à effectuer une visite de chantier et encourager les membres de Hêtre dans leur dernière ligne droite avant l’ouverture.

Promouvoir des circuits courts « Vous avez su déployer une solution durable pour la santé de tous, et le respect de l’environnement ». Dans le cadre de son service de traiteur bio, pour l’instant piloté à partir de son laboratoire de Colmar avant de pouvoir le rapatrier dans les locaux de la rue Wilson, Hêtre réussit à promouvoir des circuits courts, facilitant ainsi l’accès à une alimentation de qualité, tout en incitant à des pratiques agricoles respectueuses de la biodiversité et de l’environnement. À terme, cinq emplois en insertion seront créés au niveau de la cuisine et du service. Car l’association va ouvrir un espace salon de thé/restauration avec une partie des murs dédiée aux expositions artistiques.

Eric Gignet a aussi été sensible à la dimension culturelle du projet qui s’articule avec cette alimentation doublement solidaire. La salle de spectacle modulable est prévue pour accueillir 130 personnes assises, jauge qui peut grimper jusqu’à plsu de 220 spectateurs en position debout. Ce chantier de longue haleine, maintes fois révisé depuis 2005, semble enfin se terminer après de lourdes transformations, notamment le creusement d’un sous-sol relié par un monte-charge pour entreposer les décors, installer les loges des artistes et les immenses réfrigérateurs.

« Il nous manque encore 150 000 euros » Il reste les phases les moins difficiles, mais pas les plus courtes : la pose de l’isolation phonique, des supports techniques, des revêtements de sol, les mises en peinture… « La synchronisation des différents corps de métiers devient plus complexe maintenant » souligne le vice-président, Martin Wolf.

« Il y a encore des incertitudes quant à une date précise de démarrage, mais nous devrions inaugurer cet automne » espère le président de Hêtre, Gwenaël Guichaoua, « toute la partie du bâtiment est financée à hauteur d’environ un million d’euros ». « Il nous manque encore 150 000 euros pour tout boucler » calcule la directrice, Zineb Guichaoua, surtout la partie d’équipements scéniques, comme les sièges, les lumières, le son, le gril technique… « Nous souhaitons aller le plus loin possible techniquement, pour éviter de devoir trop souvent démonter du matériel ».

Une contribution du ministère de la Culture ? L’association sainte-marienne compte toujours sur un coup de pouce du ministère de la Culture, depuis la visite de Frédéric Mitterrand, le 25 février dernier : « il nous a demandé de lui renvoyer un dossier, donc l’espérance est là ! » sourit la directrice. Le député Jean-Louis Christ a compris pour sa part que le ministre « paraissait intéressé par une autre contribution ». Lui-même a débloqué 10 000 euros d’aide parlementaire pour Hêtre « dont la démarche est unique dans l’économie solidaire. Dans le combat que vous avez mené, vous avez surmonté bien des obstacles, et vous avez su démontrer que la qualité a pu séduire. Je n’ai jamais vu ça !

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Hêtre : Mine d’Artgens ouvert à l’automne

Les travaux ont progressé rapidement : la Mine d’Artgens devrait ouvrir esportes en septembre, rue Wilson. Photos Jean-Stéphane Arnold

L’association Hêtre a été primée par la Fondation Macif pour son projet de lieu culturel et de restauration allié à l’insertion. Petit tour du chantier.

C’est à Kingersheim, lundi, qu’a été remis le prix régional de la Fondation Macif du concours « L’alimentation autrement » aux représentants de l’association Hêtre de Sainte-Marie-aux-Mines (notre édition d’hier). Ce prix récompense un acteur régional de l’économie sociale et solidaire, «qui met du sens dans son assiette !» souligne Eric Gignet, chargé de mission économie sociale de la Fondation Macif, présent hier à Sainte-Marie.

« Restaurer l’espoir dans la vallée » « Hêtre fait partie de ces structures auxquelles nous tentons d’apporter notre contribution pour leurs belles idées, qui deviennent des entreprises qui durent. Nous avons estimé que ce collectif avait la volonté de restaurer de l’espoir dans cette vallée ». La Fondation Macif a, par l’intermédiaire de cette enveloppe de 10 000 € souhaité montrer son attachement au projet de l’association locale qui désire promouvoir plusieurs concepts. D’abord celui dit des « circuits courts », du producteur au consommateur. Ensuite, celui d’une alimentation saine en distribuant des produits dits bio. Et également celui de la solidarité, par la création d’emplois en insertion. « Cinq postes sont prévus » explique Gwenaël Guichaoua, président de Hêtre, « deux en cuisine, deux au service, un pour la régie spectacle ». Car pour ce futur complexe, on ne parle pas que de restauration, mais bien aussi de culture (voir détails en encadré). Gwenaël Guichaoua s’est dit « sensible à ce qui a décidé la Macif à nous attribuer ce prix. Leurs critères de choix font partie de ce qui nous préoccupe ».

Jean-Louis Christ, député, présent également pour cette visite de chantier a salué l’initiative de l’association, qu’il dit avoir voulu soutenir « dès le début » du projet. « Hêtre est précurseur dans cette démarche de projet innovant ».

Fonds parlementaires L’élu a également annoncé qu’il ferait verser une somme de 10 000 € sur ses fonds parlementaires à l’association sainte-

marienne. « C’est un véritable combat que vous avez mené ! Vous avez démontré la qualité de votre projet, qui a pu séduire». 35 candidats d’Alsace, Lorraine et Franche-Comté avaient pris part à ce concours (14 en Alsace). Les onze primés régionaux de la Fondation Macif concourent désormais directement pour le prix national, doté d’une enveloppe de 15 000 €, qui sera remis le 3 avril prochain. La Fondation Macif consacre une enveloppe de 3,3 M€ par an pour soutenir des projets allant dans le sens de l’innovation sociale. « La Macif prend sur ses résultats et met également à disposition des moyens humains » explique encore Eric Gignet. «Depuis 2009, nous travaillons beaucoup sur l’innovation sociale. Nous partageons les préoccupations de Hêtre. L’association se trouve dans un de ces territoires qui ont le plus besoin d’énergie solidaire. Hêtre dit son attachement à ce territoire. Ses membres veulent rester ici. Il faut donc inventer, innover et passer à une vallée post-carbone, à l’image de ce qui se fait dans le domaine des énergies» pense Eric Gignet.

Zineb Guichaoua, directrice de l’association estime que la « Mine d’Artgens », nom donné à ce pôle culturel et d’insertion devrait pouvoir ouvrir ses portes en septembre, avec une première inauguration pour les partenaires de l’association en début de mois et une autre grand public, fin septembre ou

début octobre.

DNA_17/03/2012

Insertion par l’économique

L’URSIEA interpelle les candidats à la présidentielle

Réunis en assemblée générale, les représentants alsaciens des structures d’insertion par l’activité économique ont lancé hier un appel en faveur d’une réévaluation des aides.

En Alsace, le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) compte 126 structures. Ces associations intermédiaires, chantiers et entreprises d’insertion, génèrent en moyenne 90 millions d’euros de volume d’affaires et emploient près de 9 600 salariés éloignés de l’emploi (3 750 équivalent temps plein).

Hier, l’Union régionale (URSIEA), à laquelle adhèrent 116 structures, a profité de son assemblée générale, réunie au Conseil de l’Europe à Strasbourg, pour interpeller les principaux candidats à l’élection présidentielle. Pour cela, l’organisation présidée par Marcel Czaja, gérant du groupe Ocito Services (Illzach), avait invité ses représentants à débattre de ses doléances et propositions. Yves Bur, député UMP, Alain Jund, adjoint au maire de Strasbourg (Verts), Frédéric Le Jehan, président du Modem Strasbourg, et Thierry Jeantet, conseiller pour l’économie sociale de François Hollande, se sont prêtés à l’exercice.

« Si les pouvoirs publics nous soutiennent, on est prêt à doubler, voire tripler, nos emplois dans les 5 ans. Ce qui signifie du chômage en moins, de la richesse collective, du pouvoir d’achat et de la dignité en plus », leur a expliqué M. Czaja. L’URSIEA pose néanmoins des conditions à la réalisation de ces

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perspectives. Il convient notamment de réévaluer « l’aide au poste ». « Cela n’a pas été fait depuis 2000 alors que le SMIC a augmenté de 36 % dans l’intervalle ! », note M. Czaja.

Olivier Dupuis, secrétaire général du comité national des entreprises d’insertion (CNEI), a soumis aux débatteurs plusieurs pistes pour « faire bouger les lignes ». Ces propositions sont de trois types : rénover la gouvernance politique de l’insertion (privée de cadre depuis 2009), développer des partenariats avec les grands groupes (achats socialement responsables) et, enfin, réorienter les fonds disponibles (OPCA, Pôle Emploi, UE, etc.) en faveur de l’IAE.

DNA_20/03/2012

Rencontres de jardiniers

I.Juanes, F. Cattenoz, B. Pacault et S. Henry préparent leur Troc’Jardin. Photos DNA — M.M.

L’association des Jardins de Wesserling et les salariés du Parc organisent, samedi 28 avril, la première édition de Troc’Jardin, le nouveau rendez-vous des jardiniers de la vallée, qui pourront ainsi échanger du matériel, des plantes, des secrets…

« Depuis la dernière édition d’Idées Jardins en 2010, cette idée de troc était restée, chez Alain Périchon qui chapeaute le festival et les aménagements du Parc, et chez les jardiniers… », explique Isabelle Juanes, chargée de la communication au Parc de Wesserling.

Aucune manifestation de ce genre dans la vallée Alors qu’aucune manifestation de ce genre n’existe dans la vallée, même si cela se fait dans de nombreuses villes ou d’autres vallées, l’art du troc va ainsi reprendre vie à Wesserling le 28 avril prochain. Un art pratiqué pendant si longtemps par nos ancêtres qui avaient pour habitude d’échanger des objets du jardin contre d’autres objets d’une valeur équivalente ; une pratique conviviale, et pleine de chaleur humaine, loin des notions consuméristes qui prédominent de nos jours. Et bien, à Wesserling, cette pratique aura cette année (et peut être les suivantes), sa journée dédiée.

Car le Parc de Wesserling veut faire revivre ce mode de transmission ancestral, par le simple fait d’échanger plantes,

outils de jardin ou objets détournés, servant à concevoir, imaginer, créer un jardin surprenant… Et d’ailleurs, ceux qui n’auraient pas d’objets à échanger, peuvent venir troquer leurs astuces et autres secrets de jardin… « En avril, les Jardins, sont en accès libre… Mais c’est aussi une période un peu creuse entre Noël et l’été… L’idée de cette rencontre est de permettre d’aller au Jardin, à une époque peu habituelle, mais où il y a aussi des choses à voir ; c’est l’occasion de découvrir les projets qui sont en train de prendre vie et qui auront abouti pour la fête du Potager en août », poursuit Isabelle Juanes, appuyée par Bernard Pacault, vice-président de l’association des Jardins. « D’ailleurs, lors de la dernière fête du potager, on avait une quarantaine de sortes de tomates ; les gens voulaient tout essayer… On leur a conseillé d’en acheter une sorte chacun, puis de se les échanger… », note Florence Cattenoz. Ainsi, ce Troc’Jardin permettra de concrétiser une pratique d’échanges qui existe déjà sur le site entre les acteurs du Parc et les visiteurs.

Au programme de ce premier rendez-vous, un espace troc, bien sûr, un temps d’échanges et de conseils avec les partenaires que sont des associations, comme les apiculteurs de Mitzach, les arboriculteurs d’Oderen, les aviculteurs de la vallée, Thann’sel, les Jardins Familiaux de Thann et bien sûr, les Jardins de Wesserling, association de réinsertion professionnelle qui emploie une dizaine de salariés en réinsertion, un apprenti, mais aussi des encadrants.

Des animations « 100 % jardin » Et au programme aussi des ateliers et animations “100 % jardin”, proposés par les bénévoles, salariés, et personnel en insertion de l’association ainsi que les salariés du Parc. On pourra participer à un atelier vannerie, un atelier de présentation des outils du jardinier, un autre de présentation d’une petite basse-cour, à un atelier « Pollen & Cie », mais aussi découvrir un produit de saison, la rhubarbe, sans oublier les animations pour les enfants. Mais ce Troc’Jardin du 28 avril, sera aussi l’occasion de lancer le concours de la Tomate, « la plus grosse, la plus petite, la plus originale », pour son élection lors de la fête du potager du 26 août. On pourra d’ailleurs s‘échanger des plants et des idées en vue d’arracher la victoire…

L’ALSACE_24/03/2012

La récup’mode a le vent en poupe à l’Atelier d’Isabelle Parmi les créateurs qui défilent cette année au salon sainte-marien, Isabelle Simonin transforme des vêtements d’Emmaüs en pièces uniques.

« On habite juste à côté et on n’avait jamais entendu parler de vous ! » Fabienne, Sylvie et Denise n’en reviennent pas : au défilé de Mode et Tissus à Sainte-Marie-aux-Mines, elles viennent de découvrir la créatrice Isabelle Simonin, dont c’est la première participation au salon.

Dans son atelier de Vendenheim, la jeune femme transforme des vêtements trouvés à Emmaüs pour en faire des pièces

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uniques : une chemise en jean devient robe, une veste toute simple acquiert une touche d’élégance avec des galons… Quant à la tunique qu’Isabelle Simonin porte, « c’est un ancien peignoir en soie », souffle-t-elle.

« Ce qui est génial, c’est que c’est en même temps original et mettable ! », s’enthousiasme Fabienne. Une remarque qui ne peut que plaire à isabelle Simonin : « C’est un peu mon empreinte ; j’ai envie que mes vêtements puissent être portés tous les jours, et qu’ils s’adaptent à toutes les morphologies. Je trouve tellement frustrant de voir une dame se désoler car elle ne rentre pas dans le vêtement qui lui plaît… » Ainsi, à côté des vêtements recyclés – « je suis une grande cliente d’Emmaüs Mundolsheim » – elle propose des tenues fluides, avec des liens ou des bretelles ajustables. Elle retravaille aussi les vêtements devenus trop petits.

Signe des temps, pratiquement tous les modèles recyclés sont partis dès le premier jour. « Ils sont abordables, et les gens recherchent de plus en plus le rapport qualité prix. » C’est d’ailleurs ainsi qu’elle a commencé : «Quand j’ai débuté j’avais peu de moyens, j’achetais donc chez Emmaüs ou en brocante, et je retravaillais ensuite. Cela m’a permis de faire de la création à moindre coût.»

Ses premières pièces, elles les a soit portées, soit faites pour des amies ; en effet, elle est « totalement autodidacte. Mes parents craignaient que la couture ne me permette pas de vivre, j’ai donc suivi un cursus classique, en secrétariat. »

Dix ans à faire ce métier, jusqu’à ce que le ras-le-bol et l’envie de se lancer vraiment arrivent. « De toute façon, je passais déjà mes week-ends à créer pour les amies. »

C’est ainsi, qu’elle a ouvert «L’atelier d’Isabelle» en 2006 dans la gare de Vendenheim – d’où le nom de sa marque «Garozange» – atelier qui est également entreprise d’insertion pour les retouches.

Fabienne, Denise et Sylvie ont les yeux qui pétillent : « On ira vous rendre visite très prochainement… »

Une tunique en jean devient une robe colorée.

Garozange, Vendenheim. www.atelierdisabelle.fr Boutique en ligne : www.alittlemarket.com

L’ALSACE_29/03/2012

Une très belle restauration de muret à l’étang du Maerel

Une partie des ouvriers de Patrimoine et emploi, à côté du muret en cours de restauration. Photo L.M.

Sollicités par la commune d’Oderen, huit ouvriers de l’association Patrimoine et emploi ont restauré « à l’ancienne » un mur en pierres sèches près de l’étang du Maerel, à Oderen. Une belle réussite saluée par le maire et les élus de la municipalité.

Ces huit ouvriers sont âgés de 18 à 57 ans. Actuellement en réinsertion professionnelle, ils sont encadrés par Dominique Herrgott, chef de chantier de l’association.

Les techniques utilisées sont traditionnelles, avec pour seule machine une brouette thermique à chenille qui sert au transport des pierres dont la masse peut aller jusqu’à 100 kg. La roche, du grauwacke, provient du Bergenbach, colline située sur les hauteurs du village. Dans une ambiance joyeuse, les ouvriers travaillent avec motivation en fournissant le meilleur d’eux-mêmes. « Ce chantier ne constitue pas un enrochement classique car les pierres tiennent parce qu’elles ont été ajustées comme un puzzle », indique Dominique Herrgott.

Du travail fourni par la commune d’Oderen C’est le troisième chantier que la commune d’Oderen procure à l’association Patrimoine et emploi après la base en pierres sèches de l’abri au Sentier des Tilleuls, puis le pavage de la Cour du tissage. «La commune d’Oderen est l’une des premières à s’investir dans la clause d’insertion », commentait Dorothée Legrain, chargée de mission à la Maison de l’emploi et de la formation du Pays Thur-Doller. La municipalité a procédé à un marché public de services de qualification et d’insertion professionnelle dans le cadre d’une prestation de rénovation, dont le montant s’élève à plus de 6500 €. Le chantier est subventionné à hauteur de 70 % (conseil général, communauté de communes de Saint-Amarin, Pays Thur-Doller et Europe).

Jeudi 15 mars, le maire d’Oderen, Francis Allonas, s’est déplacé sur le chantier pour constater son avancée, encourager et féliciter les ouvriers pour le magnifique travail accompli. En présence, notamment, de Daniel Wyss, conseiller d’Oderen et délégué de la commune auprès du Pays Thur-Doller, du vice-président de Patrimoine et emploi, Jean-Marie Bobenrieth et de Dorothée Legrain, Francis Allonas a remis un panier garni à chaque ouvrier. « Nous payons l’entreprise d’insertion, mais nous souhaitons également valoriser les personnes pour leur travail durable dans le temps », a indiqué le maire d’Oderen.

Le mur rénové s’harmonise parfaitement avec l’étant du Maerel, point d’eau d’origine naturelle, vestige de la moraine de l’ère glaciaire. Ce chantier s’inscrit dans le cadre des actions de sauvegarde menées par Patrimoine et emploi qui intervient aussi sur les friches industrielles du site de Wesserling ou sur les ruines du château du Schlossberg.

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DNA_02/04/2012

L’insertion professionnelle, combat quotidien

« En 2011, 2 200 heures de formation ont été consacrées aux personnes que nous suivons », déclare Sylvie Maâ, responsable de Germa Alsace. Photo DNA — Marc Rollmann

Entreprise solidaire qui conjugue à la fois une dimension économique et une finalité sociale, l’association Germa Alsace, créée en 1994 par la Mutualité sociale agricole (MSA), a fait de l’insertion professionnelle son cheval de bataille.

« Notre activité s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’exclusion, explique Sylvie Maâ, responsable de Germa Alsace. Notre cœur de métier est de favoriser l’accès ou le retour à l’emploi de personnes qui, à un moment donné de leur vie, se trouvent en difficulté, sont exclues du monde du travail et ont besoin d’un coup de pouce pour accéder à l’entreprise ».

Une association présente sur tous les fronts L’association intermédiaire, présente sur les territoires de l’Alsace centrale, de Colmar, de Strasbourg, de la grande couronne de la CUS, mais aussi de Brumath et Haguenau, travaille notamment en partenariat avec Pôle emploi. Elle œuvre dans les secteurs agricole, viticole, agroalimentaire, les espaces verts mais aussi le tertiaire et le service à la personne.

« Nous accompagnons les personnes, majoritairement des chômeurs longue durée ou des bénéficiaires du RSA, dans leur projet professionnel jusqu’au démarrage des missions », souligne Sylvie Maâ. Avec un seul objectif en tête : permettre à des jeunes, des seniors mais aussi des travailleurs handicapés de retrouver -voire de trouver pour certains- une place dans la société grâce au travail.

Loin de vouloir faire de l’assistanat, et « encore moins de se substituer à Pôle emploi ou aux agences d’intérim », Germa Alsace « qui assure la gestion de la fonction employeur auprès des salariés » se bat au quotidien pour prospecter et trouver des entreprises désireuses de travailler en partenariat avec elle.

« Trouver des entreprises, c’est assurer et garantir l’intégration de nos salariés », insiste Sylvie Maâ. Elle estime « qu’il en va de la responsabilité sociale des acteurs économiques ». Et visiblement, ça marche. En 2011, 180 clients – entreprises, particuliers, collectivités locales — ont fait appel à Germa Alsace et 280 personnes ont effectué des missions.

Selon Sylvie Maâ, « il y a eu 58 % de sorties dynamiques en 2011, c’est-à-dire de gens qui ont trouvé un poste en CDD, en CDI ou qui suivent une formation qualifiante ».

À Strasbourg : Germa Alsace, 10 rue Sainte-Marguerite 03 88 81 75 43 À Colmar : Germa Alsace, 9 rue Guebwiller. : 03 89 20 78 99

DNA_04/04/2012

La commune installe un maraîchage bio

Une mâche bio et solidaire, bientôtpour les écoliers. PhotoDNA– G.G.

Produire des légumes bio en circuits courts à destination des particuliers et des cantines scolaires, tel est le défi que s’est

lancé Ungersheim.

La commune s’est déclarée « Village de transition » en 2011 et son maire Jean-Claude Mensch prône « l’autonomie intellectuelle, alimentaire et énergétique ». Raison pour laquelle elle a repris 8 hectares de jachères et y a installé une association d’insertion, les Jardins du Trèfle

rouge, petite sœur des Jardins d’Icare à Sentheim.

Depuis mai 2011, la ferme produit 150 paniers hebdomadaires et compte passer à 300. D’ici un an, elle pourrait également alimenter les périscolaires des villages des environs, dont la cantine d’Ungersheim où les enfants mangent bio depuis 2009. « Une façon de lier social, environnement et alimentation », explique le maire.

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L’ALSACE_04/04/2012

Un « speed dating » avec le monde économique local

Entre autres entreprises d’insertion d’Alsace centrale, Emmaüs à Scherwiller. Archives Anne Suply

Pour la deuxième année consécutive, le Collectif des entrepreneurs solidaires d’Alsace centrale (Cesac) organise aujourd’hui une rencontre pour créer des partenariats avec des entreprises du secteur.

Le Cesac (Collectif des entrepreneurs solidaires d’Alsace centrale) regroupe une dizaine de structures d’insertion implantées en Alsace centrale (chantiers et entreprises d’insertion, associations intermédiaires, entreprises de travail d’intérimaire d’insertion), dont fait partie L’Etik’ette. L’objectif du collectif : créer des partenariats avec les entreprises. Il a déjà à son actif une soirée de rencontre avec des entreprises qui a eu lieu au Tanzmatten en novembre 2011.

Autour d’un petit-déjeuner Soucieux de poursuivre sur cette dynamique, le collectif a opté pour une formule plus intimiste sous la forme d’un « speed dating » mettant en lien les dix membres du Cesac avec dix entreprises locales.

Cette manifestation aura lieu à l’Etik’ette, 2 rue Baudinot à Sélestat aujourd’hui de 8 h 30 à 10 h 30, autour d’un petit-déjeuner

DNA_07/04/2012

Le speed dating de l’insertion

Les chantiers d’insertion locaux ont créé un collectif Pour se réunir et communiquer. Photo DNA

À l’Etikette, rue Baudinot, le collectif d’employeurs solidaires d’Alsace centrale a organisé un speed dating afin de rencontrer les professionnels du secteur.

La communication, ce n’est pas leur travail. Mais pour une meilleure visibilité, les différents chantiers d’insertion (Germa Alsace, Tremplins, la Sava, la Mine d’Artgens) se sont réunis au sein du collectif d’employeurs solidaires d’Alsace Centrale

pour rencontrer, mardi, les acteurs professionnels.

« Dans l’intimité, une piste, une idée » Ces structures d’insertion favorisent le retour au travail de personnes en rupture dans leur parcours professionnel. « Les réarmer pour qu’elles puissent défendre leur curriculum face à un employeur. Mais l’emploi définitif n’est pas chez nous »,

explique Jacky Fritsch, responsable de la Sava.

Leur démarche est donc de « se faire connaître et de tisser un réseau avec le monde des entreprises et de l’économie classique ». « C’est la première fois que nous organisons un speed dating mais il y aura d’autres événements cette année », indique Jef Stroobandt, responsable de l’Etikette. « Avec pour objectif, une rencontre en novembre, à l’occasion du mois de l’économie sociale et solidaire, où les professionnels viendront parce qu’ils nous connaissent déjà », complète Jacky Fritsch.

« On ne s’est pas ennuyé… » Seules quatre entreprises ont répondu à leur appel pour leur speed dating « mais, épaulée par Alsace Active, on ne s’est pas ennuyé à raison de quatre entretiens de 10 minutes ». Et le face-à-face était « enrichissant. Quand on se crée du temps pour se présenter, il y a de l’écoute. Dans l’intimité, on trouve tout de suite une piste, une idée », conclut Jef Stroobandt

L’ALSACE_05/04/2012

3 questions à Jo Roth, président de l'association des gestion d'Im'serson

Photo L.S.

Jo Roth, président de l’association de gestion d’Im’serson, entreprise d’insertion à Wittenheim

Quel est le bilan social de l’entreprise Im’serson en 2011 ? Les faits et les chiffres de l’année 2011 montrent que nous avons continué notre progression, aussi bien au niveau de l’accueil des personnes en insertion que du point de vu

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économique. L’entreprise a fait les efforts qu’il fallait pour pénaliser le moins possible les personnes en grande difficulté et trouver l’équilibre pour garantir notre survie. Elle a proposé 21 092 heures de travail, soit 14 postes à temps plein. Cela représente un accueil de 28 personnes en difficulté. En 2010, nous n’avions accueilli que 25 personnes.

Nous avons également poursuivi notre effort au niveau de la formation. Huit personnes étaient concernées pour un total de 1440 heures de formation dans les domaines du secrétariat, de l’infographie, de l’offset, du numérique et du façonnage. En ce qui concerne le devenir des personnes accueillies, nous constatons que sur 13 personnes sorties de notre structure au 31 décembre 2011, six ont trouvé des sorties dynamiques, quatre sont demandeurs d’emploi, une personne est en situation inconnue et deux personnes n’avaient pas accompli la totalité des 150 heures dans notre structure.

Comment se situe l’entreprise Im’serson au niveau économique ? En 2011, nous avons fait progresser le chiffre d’affaires de 14 % par rapport à 2010. De ce fait, nous avons totalisé un million d’euros de chiffre d’affaires au bout de vingt ans d’existence. Le secteur numérique a poursuivi sa progression et contrebalance bien le tassement du secteur de l’impression et la perte partielle de sous-traitance. Nous avons acheté une presse numérique textile. Cet investissement de 50 000 € a été financé grâce à une aide FDI (Fonds départemental pour l’insertion) et d’un recours à l’emprunt. 2011 a, par contre, été une année où les incertitudes sur les aides accordées aux structures d’insertion se sont encore amplifiées. Nous avons enregistré une diminution de 11 000 € au niveau des aides du conseil général.

Et 2012 ? Nous fêterons nos vingt années d’existence. Cet anniversaire doit être un tremplin pour nous aider à rester dynamiques. À être toujours plus professionnels dans notre travail d’accompagnement des personnes en difficulté et à tenir le cap économiquement. Im’serson a été créée en 1992 par la Jeunesse ouvrière chrétienne. Nous avons débuté nos activités au sous-sol du foyer Sainte-Marie. En vingt ans, l’entreprise s’est dotée d’un outil de travail moderne au siège à Wittenheim et dans son agence de Sainte-Croix-aux-Mines, ouverte en 1999.

CONTACTER Im’serson 5, rue du Ried, zone artisanale Jeune-Bois Est 68270 Wittenheim, tél. 03.89.53.20.70 mail : [email protected]

DNA_08/04/2012

Im’Serson imprimerie solidaire 1992/2012 : 20 Ans de solidarité

Une imprimerie différente… une imprimerie solidaire PHOTO DNA

Im’Serson, imprimerie solidaire, œuvre pour la réinsertion, sous la responsabilité de Jo Roth ; elle vient de tenir son assemblée générale.

« Que ce soit pour l’accueil de personnes en insertion ou pour l’activité économique, la progression est constante », souligne Jo Roth. A ce jour Im’Serson compte 10 salariés permanents et 14 en insertion. Son chiffre d’affaires a dépassé le million d’euros en 2011, soit plus 12 % par rapport à 2010.

L’impression numérique, l’offset, la sérigraphie, le façonnage et la mise en pages de documents sont proposés aux clients.

Et demain ? Un anniversaire d’abord, Im’Serson fêtera ses 20 ans en fin d’année.

Ainsi, depuis sa création en 1992, avec entre autres, les soutiens toujours actuels du diocèse de Strasbourg et du Conseil général, Im’Serson a accueilli plus de 200 personnes. L’entreprise leur a permis d’intégrer le marché du travail, d’apprendre un métier, de s’investir dans une équipe dynamique. Jo Roth ajoute : « Au vu du contexte économique actuel, notre objectif premier d’être un tremplin vers l’emploi reste plus que jamais d’actualité ». Et de conclure en total accord avec l’assistance, l’adjoint au maire aux affaires sociales Albert Haas ou le curé de « Sel de la Terre » Philippe Burgy, notamment : « Im’Serson est une entreprise différente, une imprimerie solidaire. En faisant appel à ses services, vous lui permettez d’accueillir davantage de personnes en difficultés ».

D’ores et déjà rendez-vous est pris pour le 23 novembre, ce seront les portes ouvertes du 20e anniversaire.

Contact : Im’Serson - 5 rue du Ried - ZA Jeune Bois Est 68270 Wittenheim - www.imserson.fr

DNA_08/04/2012

Mystérieuses collectes de vêtements dans la région

Les fripons de la fripe

Des entreprises comme Le Relais Est dénoncent des fausses collectes en Alsace. Photo DNA – Michel Frison

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Les associations de collectes de textile dénoncent des escroqueries dans la région. Des entreprises étrangères se feraient passer pour des associations caritatives.

« C’est devenu un business international », lance Jean-Paul Dupont, président de Terre des Hommes dans le Haut-Rhin. En six ans, l’association caritative membre du réseau Emmaüs est passée de 1 054 à 900 tonnes de textiles collectées annuellement, engendrant un manque à gagner de plus de 20 000 euros. Pour lui, les responsables sont tout trouvés. Il s’agirait d’entreprises étrangères se faisant passer pour des associations caritatives. Elles distribuent des tracts informant de leurpassage et récupèrent le textile au porte-à-porte afin de le revendre à l’étranger, selon l’association.

L’entreprise le Relais Est, qui récolte du linge pour des actions caritatives et fait de la réinsertion sociale par l’emploi, dénombre une douzaine d’acteurs non identifiés sur l’ensemble de la région. « Il y a toujours eu un petit fonds de commerce privé qui exploitait cela, mais depuis le mois de septembre, le phénomène s’est amplifié », explique Ludovic Ferrez, directeur du Relais Est. Sur certains secteurs, l’entreprise enregistre des baisses mensuelles de 20 à 30 % dans son ramassage de textiles.

Marchandise gratuite En plus de créer une marchandise gratuite, cette manipulation permettrait aux entreprises de toucher la taxe textile à laquelle tous les opérateurs recyclant au moins 70 % des déchets collectés ont droit depuis 2008. Sauf que les entreprises en question sont inconnues en France, et ne font que très peu de recyclage.

Sur l’un des tracts pointés du doigt par le Relais Est et Terre des Hommes, l’entreprise « Kadi Export » invite les Mulhousiens à laisser leurs textiles usagés dans des sacs poubelles sur leur palier. « Vêtements, chaussures, maroquinerie, linge de maison », tout doit être trié et en bon état. « Nous nous occupons du reste », indique le document truffé de fautes d’orthographe. Seul un numéro de téléphone portable permet de joindre l’entreprise. Au bout du fil, Irakli Kharababze rejette les accusations. « Nous donnons les textiles à des entreprises belges qui les réutilisent à des fins caritatives », explique-t-il.

Vide juridique Si ces pratiques sont douteuses, elles sont parfaitement légales. Seules les communes peuvent réglementer la collecte en porte-à-porte, mais n’ont aucune autre alternative que de l’autoriser ou de l’interdire en bloc. En pratique, « presque aucune mairie ne peut se permettre d’interdire le porte-à-porte. Ces entreprises profitent d’un vide juridique », explique Ludovic Ferrez. Seule solution pour les collectivités : sensibiliser les administrés à ce phénomène en les incitant à donner aux structures partenaires, membres du réseau Emmaüs.

Le phénomène toucherait également la collecte par conteneurs. « Il y a plusieurs organismes fugitifs qui installent des conteneurs. Nous ne savons pas où part le linge », explique Serge Arlotti, responsable de l’activité déchets au SIVOM (syndicat intercommunal à vocations multiples), qui gère quinze déchetteries de la région mulhousienne. Aujourd’hui, la collectivité étudie la possibilité juridique de faire retirer les conteneurs inconnus

L’ALSACE_08/04/2012

Manne emploi forme pour mieux retrouver un travail

Des stagiaires ont suivi une formation autour des thèmes « savoir-être et employabilité » en compagnie d’Odile Vinel, responsable de Manne emploi à Munster, et Hafida Gadoumi, formatrice de l’IrfaEst à Mulhouse (au fond). Photo André Thiry

« Savoir-être et employabilité » étaient les thèmes d’une formation donnée récemment à Munster.

La section Manne Emploi de Munster, dirigée par Odile Vinel, a mis en place récemment un stage intitulé « savoir-être et employabilité » à l’intention de 10 bénéficiaires (âgés de 18 à 56 ans), au Grand Hôtel de Munster.

La mission de Manne emploi est de fournir du personnel pour des tâches ponctuelles ou régulières, pour des postes tels qu’aides ménagères, jardiniers, manutentionnaires, essentiellement à destination des particuliers. La création de l’association s’est appuyée sur un réel besoin de main-d’œuvre dans le Nord du Haut-Rhin. Très rapidement, pour répondre à des besoins croissants, des antennes ont été ouvertes à Munster, Kaysersberg et Neuf-Brisach, et Ribeauvillé.

Communiquer Manne emploi a pour but l’insertion sociale et professionnelle des personnes éloignées de l’emploi, et de leur donner une formation visant à sortir les personnes d’une situation d’échecs (scolaire, faible niveau d’apprentissage) et de précarité et à leur donner les moyens de reconquérir une autonomie qui leur permette de se projeter dans l’avenir.

Pour ce faire, Hafida Gadoumi, formatrice à IrfaEst, a animé ce stage. La formation a pour but que chaque participant repère les caractéristiques des secteurs d’activités qui l’intéressent, comprennent les exigences, les conditions et mesures d’hygiène et de sécurité et les rythmes de vie qu’exigent les différentes missions. Il s’agit par ailleurs d’effectuer un travail sur soi pour mettre en évidence ses points forts, lesquels seront à mettre en valeur lors d’un entretien d’embauche, dans le secteur approprié à son profil. Enfin, les stagiaires ont appris à être à l’aise dans la communication, notamment dans les situations inattendues. Les stagiaires ont été quasi unanimes pour dire que cette session leur a permis de mieux gérer leur stress et regagner confiance en eux, avec le souhait de retourner vers le monde du travail.

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DNA_12/04/2012

Handicap et métiers de bouche

Parmi les méthodes présentées, un module vidéo d’aide à la réalisation d’un pot-au-feu. Photo DNA

Favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap dans les métiers de bouche : c’était le thème de la rencontre qui s’est déroulée hier au Relais de la Ferme du château, à Dachstein, en partenariat avec La Main verte.

Cette association, qui œuvre en faveur de l’insertion des personnes handicapées, avait invité les professionnels des métiers de bouche à découvrir comment optimiser au mieux leurs espaces de travail, mais aussi la formation des travailleurs en situation de handicap physique ou mental.

Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du projet Interreg Luculus, une formation transfrontalière en hôtellerie-restauration pour des agents français et allemands présentant un handicap.

DNA_21/04/2012

Pleins feux sur le vélo

Curiosité certaine du public lors de la vente de vélos d’occasion organisée la semaine dernière à Bischheim par l’association Sport Solidarité Insertion. Photo DNA — Jean-Christophe Dorn

L’entreprise d’insertion Sport Solidarité Insertion, installée dans la zone d’activité de Bischheim-

Hoenheim, s’emploie à développer son activité vélo.

Sport Solidarité Insertion s’est fait connaître du grand public par son activité boomerangs. Ce n’est toutefois pas, et de

loin, la seule corde à son arc.

Ainsi, les Bischheimois ont pu découvrir sur la place de la République un stand de vente de vélos d’occasion remis à neuf par des salariés en insertion.

Jean-Guillaume Caillaud, le nouveau responsable de la structure, croit très fort à ce créneau, tant pour la vente que pour la réparation. Il sait de quoi il parle : c’est un mordu de la petite reine. En projet, le développement de cette activité qui occupe une équipe de huit personnes, en allant à la rencontre des cyclistes. Un projet est déjà en route avec le parc d’innovation d’Illkirch. Jeudi 14 juin, une opération de vente de vélos et de boomerangs permettra de faire connaître Sport Solidarité Insertion.

«Chaque vélo bénéficie d’une garantie de trois mois, pièces et main d’œuvre» À plus long terme, l’idée consisterait à mettre sur pied un atelier mobile de réparation de vélos installé chaque semaine sur le site. Une façon d’aller à la rencontre d’un public qui n’a pas forcément le temps de se rendre à Bischheim. Des entreprises seraient déjà intéressées par ce concept.

Côté vente, les vélos de Sport Solidarité Insertion ne font pas partie des moins chers du marché de l’occasion. Leur prix varie, de 80 à 120 euros, avec toutefois une réduction de 20 % accordée aux bénéficiaires des minima sociaux et aux étudiants. « Le prix peut sembler élevé mais, en moyenne, chaque vélo nécessite deux à trois demi-journées de travail pour être remis à neuf. Chaque vélo bénéficie d’une garantie de trois mois, pièces et main d’œuvre » précise Jean-Guillaume Caillaud, qui rappelle qu’en achetant ces vélos on fait aussi un geste solidaire envers une entreprise qui emploie 21 salariés en insertion. Ces vélos sont essentiellement des dons faits par des particuliers, alors plutôt que de mettre le vôtre à la casse… Quand ils sont vraiment en trop mauvais état, ils fournissent des pièces pour d’autres réparations.

Dernière idée en date du nouveau responsable pour faire évoluer l’activité vélo, miser sur une nouvelle tendance, le « single speed », un vélo « avec une seule vitesse, allégé au maximum ». Des prototypes sont déjà sortis des ateliers de Sport Solidarité Insertion, une gamme d’occasion devrait voir le jour dans les prochains mois et mettre ainsi le single speed à la portée du plus grand nombre.

Sport Solidarité Insertion poursuit activement sa politique de participation à différents événements. On pourra les rencontrer les 5 et 6 mai à Colmar, au festival D’ici et d’Ailleurs, le 12 mai à la fête du sport au Wacken, du 19 au 21 mai au marché écobio à Colmar et le 17 juin à Bischheim, au Château d’Angleterre.

La collaboration avec cette structure qui prend en charge des jeunes en grande difficulté va s’étoffer cette année. Les

jeunes présenteront à l’occasion de la fête du boomerang un spectacle de cirque. Enfin, une bourse réservée aux étudiants sera organisée en septembre à Strasbourg Sport Solidarité Insertion - 3c rue de l’Atome à Bischheim

✆03 88 79 42 www.sportsolidariteinsertion.org par Sophie Weber.

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L’ALSACE_25/04/2012

Alsa « dans la réflexion et l’action » pour les sans-abri

En 2011, la maraude a permis à l’équipe d’Alsa d’aller à la rencontre de 231 personnes dans les rues de Mulhouse. Archives Darek Szuster

Des aides publiques en constante baisse pour des bénéficiaires toujours plus nombreux, c’est l’équation que doit résoudre au quotidien l’Association pour le logement des sans-abri, qui, malgré tout, entame sa cinquième décennie d’existence avec des projets et de l’espoir.

« Nous ne croyons plus au Père Noël mais nous croyons dans la générosité de ceux qui sont sensibles à la détresse humaine. » Paul Wirth, le président de l’Association pour le logement des sans-abri, en concluant ainsi son rapport moral et d’orientation, ouvrait la récente assemblée générale d’Alsa par un constat récurrent – la nécessité de faire toujours plus avec toujours moins – mais qui ne réussit pas à décourager les salariés et bénévoles de l’association.

Cette dernière – qui a fêté l’an dernier ses 40 ans – continue non seulement à remplir sa mission (reconnue d’utilité publique depuis septembre dernier) d’accueil, d’accompagnement et d’insertion des personnes les plus démunies, mais développe aussi de nouveaux projets, malgré des financements publics qui ne cessent de diminuer. Ainsi, en 2011, les subventions des collectivités ont baissé de 21 %, précise le trésorier dans son rapport financier. Cependant, l’abandon d’une créance de plus de 120 000 € permet à Alsa de terminer l’année sur un excédent de 85 563 €.

Prendre en compte le vieillissement Contrairement aux subsides, le nombre de bénéficiaires, lui, est en forte augmentation (voir en encadré). « Malgré de nombreux décès », précise le directeur d’Alsa Jean-Luc Sutter, en citant les noms de tous ceux que l’association a accompagnés l’an dernier « jusqu’à la fin ». La question du vieillissement, notamment pour les résidants des maisons relais, incite Alsa à développer des partenariats avec des structures de prise en charge de la dépendance.

Une enquête réalisée auprès des bénéficiaires révèle qu’ils sont aussi en demande de temps collectifs, à la fois pour tromper l’ennui et pour découvrir des lieux extérieurs à l’association. En plus des ateliers théâtre, jardinage, musique, écriture, qui fonctionnent bien et sont très

appréciés, l’équipe du service d’accompagnement social travaille sur d’autres actions – à titre d’exemple, ceux qui le souhaitent pourront assister fin juin à un spectacle de cirque à la Filature, avec visite des lieux et rencontre des artistes en prime. « L’objectif, c’est de créer un lieu de rencontre et d’accueil et d’impliquer les usagers dans ce projet, qu’ils se l’approprient », précise une salariée d’Alsa. Parmi les projets liés à l’hébergement, l’association planche sur la création d’une structure d’accueil pour les personnes très marginalisées et pense à l’implantation d’une maison relais dans le Sundgau – où Alsa est déjà présente, depuis quelques mois, avec 13 appartements de logement temporaire.

Loyers qui augmentent, charges qui explosent «Le problème, c’est que les propriétaires restent réticents quand on leur parle d’hébergement de personnes précaires », souligne une autre salariée. « Et nous avons de grandes difficultés avec la hausse des loyers et les charges qui explosent, alors que l’allocation logement temporaire, elle, n’augmente pas, appuie le directeur d’Alsa. La solution sera peut-être d’acheter des logements pour mieux équilibrer les comptes.»

« Nous devons toujours être dans une démarche de réflexion et d’action », insiste Jean-Luc Sutter. Illustration avec la concrétisation très prochaine d’un projet « qui était dans les tuyaux depuis plusieurs années » : la mise en service, le 1 er

mai, de 15 studios destinés à des personnes suivies en psychiatrie par les hôpitaux de Mulhouse, Rouffach et Altkirch.

CONTACTER Association pour le logement des sans-abri 49 rue de Strasbourg à Mulhouse tél. 03.89.32.13.62 ; www.alsa68.org

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L’ALSACE_03/05/2012

les Jardins d’Icare vendent leurs plants bio demain

Une vente de plants de légumes, d’herbes aromatiques et de fleurs aura lieu à Sentheim, aux Jardins d’Icare, ce vendredi 4 mai. Archives J.-M. R.

L’association des Jardins d’Icare -chantier d’insertion- à Sentheim, propose, pour la 9 e fois, une vente de plants de légumes et de fleurs issus de ses terrains de culture. Rendez-vous demain, de 11 h à 19 h.

Acheter ses plants de légumes et fleurs tout en soutenant une action sociale et l’économie locale, voilà ce que proposent les Jardins d’Icare, à Sentheim. Pour la 9

e fois, le

rendez-vous est fixé demain, sous les serres à semis, situées à proximité du bâtiment administratif de l’association.

Cette année, quelques nouveautés seront proposées aux participants. « Notamment l’aubergine rosa bianca, rayée blanc et violet, l’olirose de Saint-Domingue, petite, en forme d’œuf et de couleur rose.On pourra également découvrir la tomate cœur de bœuf japonaise, plus résistante au mildiou lorsqu’elle est cultivée dans des conditions normales et abritées, et qui n’éclate pas à la cuisson », indique une employée du site.

Cette journée de vente de plants cultivés dans les jardins, à Sentheim, sert notamment à renflouer les caisses de l’association. « Nous nous autofinançons à hauteur de 30 % et ce, sur notre chiffre d’affaires provenant de la vente des paniers hebdomadaires ou de l’opération annuelle de vente de plants. Les tarifs sont alignés avec les prix du marché », note Catherine Specklin, la directrice de l’association. Le prix des plants démarre à 15 cents pour les légumes de type céleri, brocoli, chou, salade, etc. Les pieds de potimarron, courgettes, melons petit gris de Rennes, physalis, poivrons,

aubergines, courges, tomates seront vendus à 1,50 euro. Les fleurs, de l’œillet d’Inde au pois de senteur en passant par le pied-d’alouette ou le dahlia opéra sont proposés au tarif de 50 cents l’unité. Quant aux herbes aromatiques (ciboulette, persil -frisé ou plat-, sarriette, sauge officinale, aneth, moutarde, etc.), leurs tarifs sont fixés à 1 euro la jeune pousse, sauf la stévia (plante sucrante), à 3 euros.

« Ce qui marche le plus, ce sont les tomates, poivrons et aubergines, note Catherine Specklin. Les piments, quant à eux, rencontrent un peu moins de succès. »

Outre l’achat de plants cultivés à Sentheim, la journée permettra également aux visiteurs de se renseigner sur le prix des paniers hebdomadaires distribués et, éventuellement, de souscrire une adhésion pour en bénéficier. L’association produit à ce jour suffisamment de légumes pour accueillir de nouveaux membres. « Il faut compter 11,20 euros pour le grand panier, format familial et 6,15 euros pour le format solo/duo », complète la directrice de l’association.

Les personnes souhaitant acheter des légumes frais prêts à être consommés seront exaucées. Cultivées dans les jardins, de nombreuses variétés de plantes potagères seront accessibles à la vente. Enfin, une buvette avec tisanes, cafés, gâteaux et jus de pomme fonctionnera également sur place.

Face à la crise, à l’heure où chacun doit se creuser la cervelle et trouver trucs et astuces pour dépenser plus judicieusement son argent, la directrice confirme : « Nous constatons un intérêt grandissant des consommateurs pour notre action. Les produits sont locaux -donc adaptés au climat de la région-, et bio : deux beaux arguments. »

À noter que l’association tiendra son assemblée générale jeudi 10 mai, à 17 h 30, à son siège situé 30A, rue de Raedersheim, à Ungersheim.

De la variété L’association propose cette année pas moins de 15 variétés de tomate (cœur de bœuf rouge, cœur de bœuf japonaise, merveille des marchés, roma VF, cerise noire, royal guineaux, cornue des Andes, berne rose, rouge russe, matina, miel du Mexique, cerise rouge, olirose Saint-Domingue, cerise rouge poire), mais également quatre sortes de poivrons (corno di torro jaune, yollo wonder, piment de Cayenne, paprika). Du côté des aubergines, on trouvera les fameuses rosa bianca (nouveauté) et les black beauty. Quant aux courges, cinq espèces seront proposées à la vente : musquée de Provence, early butternut, rouge vif, sucrine du berry et potimarron uciki kuri.

Les Jardins d’Icare 3, rue des Daims à Sentheim. Tél. 03.89.66.19.99 ou mail : [email protected]

DNA_06/05/2012

Au chantier d’insertion VETIS : Les fées de l’atelier À Niederhausbergen, Vêtis voudrait développer son atelier couture et organise une grande

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braderie de printemps mercredi pour ce faire. Visite guidée.

Le produit de la vente doit servir à financer l’achat de machines supplémentaires. Photo DNA — Marc Rollmann

D’un petit haut noir aux bretelles cassées, Gulvard va faire une pièce originale, en lui ajoutant un bandeau rouge à poids blanc. À côté, Angélique vient de remettre au goût du jour une jupe en jean, se servant du tissu d’une robe à fleurs pour customiser le vêtement.

La jeune femme, titulaire d’un BEP des métiers de la mode, n’a pas réussi à trouver un emploi dans son domaine. Elle s’est tournée vers le chantier d’insertion, avec lequel elle avait déjà travaillé pendant son parcours scolaire. Vêtis, qui n’a pas pour habitude d’accueillir des jeunes à la sortie de l’école, lui a tout de même offert sa première expérience. Une opportunité pour Angélique, qui apprécie de créer des vêtements : « On peut faire ce qu’on veut, à condition d’avoir de l’imagination. »

Et un minimum d’équipement. L’atelier, qui emploie cinq couturières au total, dispose d’une Singer de grand-mère, d’une Zick-Zack et d’une vieille Pfaff. Trois machines à coudre récupérées, en tout et pour tout. Suffisant pour faire des retouches ou de la transformation de vêtements, mais pas pour répondre à des commandes. « On n’a même pas de surjeteuse », explique Annick Von Hatten, responsable des magasins Vêtis.

S’équiper pour répondre à des prestations spécifiques Or l’association entend développer son atelier afin de répondre à des prestations spécifiques, comme la confection de vêtements professionnels, ou de costumes pour des pièces de théâtres, explique Patrick Wabnitz, directeur de Vêtis. Une façon pour le chantier d’insertion de diversifier son activité, tout en poursuivant sa vocation sociale, l’association recevant beaucoup de demandes d’accueil de couturières industrielles, indique son directeur. L’objectif reste le même : mettre le personnel dans des conditions réelles du monde professionnel.

Mercredi, le public pourra retrouver les créations de l’atelier couture, qui fabrique entre 15 et 20 pièces par semaine, ainsi que toute une gamme d’articles au siège de l’association à Niederhausbergen lors de la grande braderie de printemps. Le produit de l’opération doit aussi servir à financer de nouvelles machines, l’objectif étant à terme de doubler le nombre de couturières qui travaillent à l’atelier.

Parmi les pistes de développement, Vêtis envisage d’ouvrir ses prestations de relooking au grand public. L’association rhabille déjà de la tête aux pieds des personnes en difficulté

envoyées par des acteurs sociaux. Alors que les sources de financement diminuent, réaliser cette prestation commerciale permettrait notamment de dégager de

nouvelles recettes.

DNA_08/05/2012

Des missions pour l’insertion

Une équipe de l’Amac nettoie les berges du canal de Décharge, sous la conduite d’Yvette Tonnelier. Photo DNA — K.D.

L’arrivée du printemps donne un coup de pouce à l’Association mulhousienne d’aide aux chômeurs car elle signifie davantage de travail dans les espaces verts. Mais les activités sont multiples.

Yvette Tonnelier est chef d’équipe depuis 2008. Elle dirige une équipe de cinq à six hommes en contrat aidé, pour des missions essentiellement à l’extérieur. Ce matin, la tâche confiée par la Ville consiste à nettoyer les bords du canal de Décharge depuis la Mertzau jusqu’à Gay-Lussac, sur les deux rives bien entendu. La végétation est dense, les bords abrupts et les sacs se remplissent vite. Yvette Tonnelier fait des allers retours pour chercher d’autres sacs poubelle.

Elle est elle-même issue de « l’insertion ». Après avoir connu des périodes de chômage et des galères, elle a trouvé sa place à l’Amac. Une prestation importante est aussi effectuée au cimetière de Mulhouse. « On fleurit les tombes », indique Marie-Claude Chanvrier, directrice de l’Association mulhousienne d’aide aux chômeurs. Cette fois, ce sont des particuliers qui en font la demande. Yvette Tonnelier est la référente sur place, elle connaît les 300 tombes à nettoyer et à embellir. « Il y a trois plantations dans l’année, poursuit Marie-Claude Chanvrier. En ce moment, on installe les bégonias. En octobre, on les enlève et on les remplace par des pensées ; à la Toussaint, ce sont les bruyères. Mais on répond aussi à toute demande particulière. » Un horticulteur apporte son aide.

« En 2011, on a fait travailler 235 personnes : 148 femmes et 87 hommes. Il s’agit de missions allant d’une heure par semaine à un temps plein. Soit 41 000 heures pour l’année. »

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39 personnes sur 235 L’Amac, créée en 1988, est une association intermédiaire. « Le but est de mettre en relation des personnes sans emploi avec d’autres qui ont des besoins, comme des collectivités ou

des entreprises. » Il s’agit essentiellement de services à la personne : espaces verts donc, mais aussi ménage, repassage, garde d’enfants de plus de trois ans, déneigement, rangement de cave…

«On essaye de proposer un maximum d’activités aux personnes que l’on accueille. »

L’un des partenaires principaux est la mairie de Mulhouse (l’ouverture des squares par exemple), qui a embauché six personnes en CDI depuis 2009. Dernier emploi obtenu : le 3 mai. Beaucoup de femmes inscrites à l’Amac font du ménage dans les écoles. Au total, au sein de l’association, 39 personnes sur les 235 ont pu sortir l’an dernier de cette période d’inactivité. Certaines d’entre elles sont orientées vers des formations ou d’autres structures d’insertion.

L’association est sortie d’une situation financière très difficile en 2006, avec notamment un redressement judiciaire. Elle bénéficie de subventions de l’État et du conseil général, mais cela reste insuffisant. La situation reste encore fragile. « L’Amac aura 25 ans en 2013. On les fêtera », annonce Marie-Claude Chanvrier.

Association mulhousienne d’aide aux chômeurs, 60 boulevard Roosevelt à Mulhouse. 03 89 60 05 60.

L’ALSACE_11/05/2012

De jolis murets en pierres sèches

La réception de la 4 e tranche du chantier des murets de pierres, à Vieux-Thann, en présence des élus. Photo A.V.

Les élus vieux-thannois, emmenés par leur maire Pierre Muller, et le conseiller général Michel Habib viennent de réceptionner la fin des travaux de la 4e tranche des murets en pierres sèches le long du vignoble.

Il aura fallu 1400 heures d’un laborieux travail, effectué par les ouvriers de l’entreprise d’insertion Epicea, à Vieux-Thann, pour mener à bien cette 4

e tranche, sur une longueur de

10 m, composée de 50 m ³ de pierres, achetées chez Tritter, à

Aspach-le-Haut. L’opération totale des 200 m linéaire de

murets est encore loin d’être achevée, mais petit à petit les travaux avancent à bon rythme. Depuis deux ans, 25 m ont été réalisés.

« Ce 4 e tronçon a la particularité d’être bâti en terrasse. Nous

avons voulu préserver le cadre naturel, mais aussi dans un souci de sécurité, pour éviter des éboulements », commente Pascal Dufresne, chef du chantier. Les ouvriers ont d’abord défriché l’emprise du mur, avant d’enlever la terre et les anciennes pierres mises en place au Moyen-Âge. Ils ont ensuite posé sur les pierres de fondation, avec des petits cailloux, qui servent de drain, pour rendre le mur plus stable tout en assurant l’écoulement des eaux de ruissellement. Puis, un revêtement géotextile a été posé, pour empêcher les infiltrations de terre. Les abords en terre des murets sont stabilisés avec diverses plantes grasses et deux escaliers, de deux fois huit marches, ont été réalisés, pour permettre l’accès au sentier.

Les conditions de travail n’ont pas été faciles, surtout cet hiver. « Nous avons travaillé parfois par des températures de -11 °C, en décembre et janvier, ce qui a ralenti le chantier. La phase de terrassement à la pioche était particulièrement délicate, le sol était devenu comme du béton », raconte Pascal Dufresne. Mais, le chantier a aussi ses bons côtés, comme la visite quasi quotidienne d’une renarde et son petit, qui venaient jouer à proximité, pour le plus grand bonheur des ouvriers.

DNA_13/05/2012

Le petit frère se porte bien

La vente de plants, à Sentheim comme à Ungesheim, est une activité importante d’Icare. PHOTO DNA

Les jardins d’Icare de Sentheim ont permis l’an dernier la naissance d’un petit frère qui se porte bien, et qui a accueilli l’assemblée générale de l’association chez lui, à Ungersheim.

C’est donc au domaine Champré, pied-à-terre du chantier d’insertion « Les Jardins du Trèfle Rouge » à Ungersheim, que le président François Britschgi a accueilli les membres et salariés d’Icare, ainsi que le conseiller général Michel Habib et Jean-Claude Mensch, maire d’Ungersheim.

Tirant un coup de chapeau à ceux qui ont permis la mise en route de ce nouveau chantier, sur lequel 13 salariés ont été embauchés il y a juste un an, il a néanmoins précisé que « l’exclusion reste à l’ordre du jour, le réseau Cocagne ayant été totalement absent de la campagne présidentielle ».

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Catherine Specklin, directrice d’Icare, a insisté sur l’importance de la structure d’insertion, qui a donné du travail, en 2011 et sur les deux sites, à 58 personnes dont 9 permanents.

Travail en forêt et dans les vignes Fabien Cailleaud, chef de culture, est content : Sentheim a mis les bouchées doubles pour réaliser tous les semis, Le Trèfle Rouge a produit cette année une belle récolte, et les activités complémentaires en hiver donnent de bons retours : travail en forêt de Sentheim, travail dans les vignes pour l’association Cap Vers. Le développement des travaux avec les chevaux (débardage et vignes) devrait permettre de mulitplier ces prestations. Véronique Wurth, coordinatrice du Trèfle Rouge, a rappelé le démarrage à Ungersheim : 39 paniers étaient livrés en septembre dernier, il y en a maintenant 170 (dont des paniers solidaires, qui ont bénéficié à une trentaine d’adhérents), l’objectif étant d’atteindre les 300.

Un prospecteur-placier Les projets ne manquent pas, avec en particulier la fourniture souhaitée de la restauration scolaire. Le Trèfle Rouge a nécessité en 2011 près de 162 000 € d’investissements, dont 50 % financés par la Région Alsace, M2A, l’État, et les fondations RTE, Bruneau et Vinci. Gaston Burger, de la fondation Vinci, a rappelé l’aide que son groupe avait apportée au démarrage à Ungersheim. Le développement des Jardins du Trèfle Rouge se poursuivra cette année, et un marché hebdomadaire se tiendra à Champré chaque vendredi, à partir du 25 mai. Icare va même créer à Sentheim un poste de “prospecteur-placier”, afin de démarcher les clients potentiels en pays Thur-Doller.

DNA_18/05/2012

Insertion par l’économique : un chargé de mission pour le Bassin Potassique

Jean-François Wisnieski-Lasek (à gauche, aux côtés de Thomas Dreyfus), prend en charge le Bassin Potassique. PHOTO DNA

Association agréée par l’Etat, Insef-Inter, acteur de l’économie sociale à Lutterbach, œuvre dans le champ de l’insertion par l’activité économique. Celle-ci s’adresse aux personnes en difficulté pour trouver une place active dans la société.

Coordinateur de l’association, Thomas Dreyfus précise : «Notre cœur de métier est le service à la personne (repassage, ménage, jardinage,…), mais nous intervenons

aussi pour des activités diverses dans le cadre d’un surplus d’activité (manutentions, travaux administratifs, déstockage...). »

Vu l’augmentation des inscriptions et la diminution du volume d’heures de travail, une démarche active a été initiée en vue d’atteindre de nouveaux utilisateurs. Ainsi un nouveau chargé de mission a été recruté, Jean-François Wisnieski-Lasek.

Diplômé de Sciences-Politiques Strasbourg et titulaire d’un master en ESS, il vient de prendre ses fonctions. Il sera notamment en charge de l’antenne de Wittenheim et du suivi des salariés en insertion. Lui-même est originaire de Bollwiller, ce qui conforte sa motivation. « Je suis content d’apporter ma contribution à une activité porteuse de sens, qui s’inscrit dans une dimension de proximité. Le recours aux structures d’insertion par l’activité économique est un jeu «gagnant-gagnant» pour les utilisateurs et pour notre public ».

Contact : www.insef-inter.fr ou 03 89 51 23 60 - Permanence à Wittenheim : 06 06 82 96 10

L’ALSACE_19/05/2012

Insef-Inter veut investir le Bassin potassique

"Insef-Inter permet à des personnes en difficulté de trouver ou de retrouver une place active dans la société", estime Jean-François Wisniewski-Lasek. Photo Antoinette Ober

L’association lutterbachoise Insef-Inter, qui met en contact des chômeurs avec des particuliers, entreprises et collectivités, a embauché un chargé de mission pour développer ses activités dans le Bassin potassique.

Insef-Inter est une association intermédiaire qui met en relation des demandeurs d’emploi avec des particuliers, entreprises, collectivités et associations qui ont quelques heures de travail à proposer, occasionnellement ou régulièrement, dans les domaines du ménage, jardinage, petit bricolage, garde d’enfants, manutention et travaux administratifs.

Elle a été créée il y a 25 ans à Lutterbach et est bien implantée dans les communes voisines également : Morschwiller-le-Bas, Pfastatt, Reiningue, Mulhouse. Quand son homologue du Bassin potassique, Idée, a dû cesser ses activités, elle a repris ses salariés et ses clients.

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Une érosion des heures salariées La structure possède donc déjà un port d’attache à la mairie de Wittenheim, pour les communes de Kingersheim, Pulversheim, Ruelisheim, Staffelfelden et Wittenheim. Bientôt, Insef-Inter intégrera la Maison de la solidarité. C’est l’occasion, pour elle, de se développer dans le secteur du Bassin potassique qui lui est dévolu.

D’autant plus que les associations intermédiaires subissent la crise. « Nous remarquons une baisse constante de nos heures, constate la responsable, Renée Zanchetta. Cette érosion est due à la crise, mais aussi aux emplois que nous avons contribué à créer avec les entreprises d’insertion Fami Emploi 68 et Tandem ».

Et plus de demandeurs d’emploi En outre, Insef-Inter connaît un « fort accroissement du nombre de personnes qui viennent s’inscrire ». D’où la décision « de mener une démarche active, en vue d’atteindre de nouveaux utilisateurs. Dans cette optique, nous avons recruté un chargé de mission pour développer l’activité dans le Bassin potassique », explique Thomas Dreyfus, coordinateur.

Le choix s’est porté sur Jean-François Wisniewski-Lasek, titulaire d’un master en Économie sociale et solidaire. « Mon rôle sera de faire connaître l’association, prospecter les particuliers, par exemple lors de manifestations, ainsi que les structures publiques et privées. Je serai également responsable de l’antenne de Wittenheim et du suivi des salariés en insertion », souligne-t-il.

Habitant Bollwiller dont il est originaire, intervenir dans ce secteur ne pouvait que le séduire. « Je suis content de contribuer à une activité porteuse de sens, qui s’inscrit dans la proximité. Le recours aux structures d’insertion par l’activité économique est gagnant-gagnant. »

Gagnant pour les utilisateurs qui peuvent déduire 50 % de leur facture annuelle de leurs impôts, n’ont pas d’engagement dans la durée et peuvent être satisfaits très rapidement. Gagnant pour les chômeurs qui bénéficient d’heures de travail, donc de rentrées d’argent, d’une formation et d’une reconnaissance sociale.

CONTACTER Insef-Inter, 50 rue Aristide-Briand à Lutterbach, tél. 03.89.51.23.60, pour Wittenheim : 06.06.82.96.10. L’ALSACE_19/05/2012

Succès pour le premier marché de plants bio

Photo Bernard Biehler

Le premier marché de plants bio a été organisé par les Jardins du Trèfle rouge, en partenariat avec l’association Les Heibich, sur le parking de la mairie à Ungersheim. Une première encourageante pour la nouvelle structure d’insertion implantée dans la commune.

En effet, toute la journée, visiteurs et acheteurs ont été nombreux à découvrir un grand choix en plants « légumes et fleurs ». À partir du 25 mai, les organisateurs poursuivront leur partenariat lors de différents marchés hebdomadaires, qui installeront leurs étals dans la cour de Champré, route de Raedersheim, siège de la structure.

Ces marchés, qui proposeront des légumes bio, auront lieu

entre 14 h et 19 h, les vendredis 25 mai, 1 er

, 8, 15 et 22 juin. L’ALSACE_20/05/2012

Epicéa : le volet social est prioritaire

Depuis 2004, la Ville de Thann confie à Epicéa l’entretien des espaces verts. Sur cette photo : tonte et débroussaillage au pied de la croix du Staufen. Photo M.T. L’assemblée générale d’Epicéa a eu lieu mercredi à l’Embarcadère de Vieux-Thann. La confiance règne malgré la situation financière délicate dégagée par l’exercice 2011.

« Pour la première fois depuis dix ans, Epicéa finit l’année en déficit ! Ce n’est pas la meilleure façon de fêter son anniversaire… » déplore Bruno Chimenti, président de la structure. Des propos alarmants mais qu’il convient cependant de relativiser. En effet, sur un chiffre d’affaires de 334 570 € en baisse de 2,7 %, la dégradation de la trésorerie n’est pas à craindre : les fonds propres permettent de faire face aux ralentissements de l’activité et à la diminution des subventions dans une période où les budgets communaux sont de plus en plus serrés.

Privilégier les chantiers aux subventions Pour répondre à cette situation, plusieurs solutions sont envisagées. En 2011, Epicéa a bénéficié d’un Diagnostic Local d’Accompagnement (DLA) et des pistes de développement sont ouvertes. Quant à Guy Staedelin, trésorier, il privilégie les chantiers aux subventions « car, estime-t-il, nous

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disposons d’un savoir-faire à présent reconnu dans le territoire Thur-Doller et ailleurs, et cela essentiellement de l’entretien des espaces verts et naturels (87 % de l’activité) ». Dans ce domaine, la structure d’insertion joue la complémentarité avec les entreprises du secteur. Par exemple, sur un chantier à Vieux-Thann, « Élagage et Paysage du Haut-Rhin » se charge du terrassement et, dans la foulée, les salariés d’Epicéa interviennent dans les travaux de finition nécessitant une main-d’œuvre d’appoint.

Mais l’essentiel, pour les membres du CA et les permanents, reste le volet social. Faire travailler des personnes en difficultés (bénéficiaire du RSA, travailleurs handicapés, jeunes sans qualification, plus de 50 ans…) est jugé préférable à l’assistanat et permet de les accompagner dans l’insertion professionnelle.

15 salariés sont sortis de la structure en 2011 Ainsi en 2011, sur les 40 salariés, 20 sont bénéficiaires du RSA et d’autres sans qualification et deux en travaux d’intérêt général. L’accès à la culture, aux sports et aux loisirs est encouragé et la formation très accessible, de sorte que l’an dernier, 15 salariés sont sortis de la structure (deux pour un emploi durable, trois autres pour un emploi de transition et deux autres en sorties positives (structure d’insertion et formation qualifiante). Parmi les faits marquants en 2011 : dans l’été cinq jeunes volontaires de 11 à 14 ans ont travaillé pour restaurer des murets en pierres sèches à Vieux-Thann, des visites organisées à Thann (musée, relais culturel…), une journée festive à Hirsingue, une randonnée-barbecue à Horbourg, enfin un copieux repas de noël a été cuisiné par les salariés pour 45 invités.

En dix ans d’activité, Epicéa a permis à 170 personnes de retourner au travail et bénéficié d’un accompagnement socioprofessionnel individualisé. À partir de l’entretien des espaces verts, elle a développé de nouvelles spécialités dans le domaine de l’environnement comme la construction de cabanes en bois cordé. DNA_24/05/2012

Vingt ans de services

Michel Koch (à gauche) et Jean-Louis Huber, respectivement directeur et président de la régie de quartier de la Meinau. Photo DNA – Jean-Francois Badias

Meinau services fête ce jeudi son 20 e anniversaire. Au plus près de la vie quotidienne des habitants, la régie poursuit depuis ses origines un double objectif : permettre aux personnes lesplus éloignées du monde du travail de retrouver un emploi et améliorer la propreté du quartier.

Elle est implantée au cœur du quartier au 28, avenue de Normandie, dans la tour peu à peu vidée de ses habitants, appelée à être détruite l’an prochain. «Il ne reste plus qu’une quinzaine de familles et nous, qui sommes supposés sortir d’ici la fin de l’année», note le directeur de Meinau services, Michel Koch qui, à l’instar de son président, Jean-Louis Huber, espère un délai supplémentaire et se pose la question de la nouvelle localisation de la régie. «Plusieurs pistes sont envisagées, y compris la construction de nos propres locaux ; l’essentiel, c’est que nous restions dans la cité, au plus proche des habitants. Ici, il n’y a pas de barrière. Nous faisons partie du paysage. Personne n’a peur de pousser la porte pour déposer un CV», remarque Jean-

Louis Huber.

En 20 ans, 2 000 personnes ont travaillé pour la régie En 20 ans, ils sont plus près de 2 000 à avoir travaillé pour la régie de quartier, au nettoyage des extérieurs (sortie des poubelles, ramassage des déchets et des encombrants), des cages d’escalier ou des entrées d’immeubles, mais aussi à l’entretien des espaces verts et au déneigement, en hiver. Créée sous l’impulsion de Catherine Trautmann et Marie-Hélène Gillig en janvier 1992, Meinau services est montée en puissance au fil des années pour atteindre en 2011 un chiffre d’affaires de plus de 2 millions d’euros, avec 135 personnes employées sur l’année, pour la plupart domiciliées dans le quartier. Parmi elles, une équipe de 35 permanents, une majorité de personnes en insertion employées en CDD dans le cadre de contrats aidés, mais aussi plus d’une vingtaine de travailleurs handicapés, qui œuvrent au sein de l’entreprise adaptée créée en 2005.

«La régie embauche chaque année plus de 40 personnes et constitue, à ce titre, le plus grand employeur de gens en recherche d’emploi sur la Meinau», insiste Michel Koch qui voit la structure (associative avec de nombreux habitants au sein de son conseil d’administration) comme un élément essentiel de la cohésion sociale du quartier. Ses principaux clients s’appellent CUS Habitat, Ville et Communauté urbaine de Strasbourg et Habitat de l’Ill (une antenne a été ouverte à Illkirch). Quant à son plus gros client privé, il s’agit de l’entreprise Lilly France. Un temps, la régie intervenait même au Racing club de Strasbourg… Mais Meinau services ne fait pas « que » fournir du travail. La régie propose à certains une aide alimentaire, en lien avec la Banque alimentaire, en aide d’autres à trouver un logement, fait même de la prévention - une campagne de dépistage précoce du cancer du sein a été menée en 2007 et sera reconduite cette année.

« C’est un accompagnement social global », résume Michel Koch qui insiste aussi sur le caractère de « sas » de la régie - personne n’a vocation à y rester à vie et des formations sont proposées pour aider les personnes à rejoindre le monde du

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travail « traditionnel » - et met en avant les bienfaits collatéraux dans le quartier.

« Globalement, le fait que des habitants du quartier travaillent pour la régie fait que les gens sont plus respectueux de leur environnement », constate-t-il. Lequel respect favorise un certain bien-être et une ambiance plus sereine, qui fait que les habitants se plaisent mieux dans le quartier… bref, un cercle vertueux.

À l’occasion des 20 ans, un programme festif a été mis sur pied ce jeudi 24 mai au CSC de la Meinau avec, à 18 h 15, la projection d’un film de Frédéric Pascal sur la régie de quartier et deux tables rondes. La première, à 18 h 30, proposera un retour sur l’histoire et la raison d’être de la régie de quartier (avec Catherine Trautmann, Marie-Hélène Gillig, Michel Durrive, Clotilde Breaud et Frédéric Nitschke) ; la seconde, à 19 h, s’intéressera plus au présent (avec les adjoints Philippe Bies et Mathieu Cahn, le député Jean-Philippe Maurer et Michel Flament).

DNA_26/05/2012

Vente de vêtements à Emmaüs - Mundolsheim « Mariez-vous ! »

Joyau de la collection, cette robe unique date du XIX e siècle ! PHOTO DNA

Vente de robes, défilé… À la salle des ventes d’Emmaüs Mundolsheim cet après-midi, c’est un peu le salon du mariage. L’occasion aussi de voir des pièces rares.

Avant l’ère de la confection industrielle, la robe de mariée, objet hautement symbolique lié aux cultures et aux traditions, était fabriquée sur mesure, comme la plupart des autres vêtements. Soigneusement conservée, elle pouvait servir une seconde fois et se transmettait plutôt de mère en fille.

De nos jours, « la robe de mariée a perdu un peu de sa qualité matérielle et sentimentale », explique Corinne Longhi, l’encadrante technique d’Emmaüs. « Relique d’un jour heureux, elle devient parfois encombrante dans une garde-robe qui se renouvelle régulièrement : on la trouve alors plus facilement dans les lieux de vente de vêtements d’occasion ».

D’autres évolutions sociétales augmentent encore ses chances d’habiller tout de blanc d’autres jeunes femmes : la mode, du « néo-retro » par exemple, mais aussi les

sensibilités naissantes au développement durable, qui favorisent la consommation d’objets de seconde main. Un phénomène sur lequel veut aujourd’hui surfer Emmaüs Scherwiller.

20 robes de mariée de la taille 34 à 52 Pour l’occasion, les salariés et les bénévoles d’Emmaüs ont sélectionné leurs plus beaux modèles. Derechef, Corinne Longhi a ouvert sa boîte à idées et a transformé sa « caverne d’Ali Baba ». Cet après-midi, en partenariat avec l’Etikette de Sélestat (la boutique solidaire de vêtements d’Emmaüs Scherwiller), la salle principale servira de podium de défilé et accueillera les spectateurs. Une seconde pièce fera office de salon de beauté pour les mannequins, les habilleuses, les coiffeuses et maquilleuses du Salon Avila ainsi que pour Linda Barkhalla, premier prix du concours « la mode à Strasbourg ». Elles sont toutes venues bénévolement.

« Nous présenterons au public une sélection de 20 robes de mariées allant de la taille 34 à 52, mais aussi des tenues de fête ou de demoiselle d’honneur. Les modèles sont issus des dons d’objets et proposés à la vente : les robes plus anciennes datent des années 60, les plus récentes n’ont guère plus de dix ans. Au-delà de la vente, nous souhaitons valoriser le travail des salariées en insertion professionnelle qui tiendront aujourd’hui le rôle de mannequin », détaille Corinne Longhi.

L’ALSACE_30/05/2012

Les 20 ans de Tremplins

Créée en 1992 à Sélestat, l’association Tremplins, fête cette année ses vingt ans. Un cap relevé lors de la dernière assemblée générale.

Son président Daniel Brossier, et son directeur, Antonio Minadeo, ont mis en avant toutes les plus-values sociales et économiques, générées par Tremplins qui s’inscrit dans le champ de l’économie sociale et solidaire, à travers une implication forte dans le tissu économique du territoire, tout en maintenant sa vocation d’insertion et de soutien auprès d’un public fragilisé par la crise et le chômage.

Après avoir présenté le bilan des activités de l’année 2011, le directeur de l’association a interpellé les élus présents sur les difficultés économiques à venir, et sur la santé fragile des structures d’insertion par l’activité économique. À la recherche d’autres débouchés économiques, l’association a décidé de répondre à certains appels d’offres des marchés publics, mais pour être compétitifs, ces procédures devraient inclure des clauses d’insertion favorisant l’économie sociale.

Selon le directeur, pour survivre, l’association a certes besoin de subventions, mais surtout, il est important que les collectivités s’impliquent en confiant du travail à l’association. Car pour finir, c’est par le travail que les personnes s’insèrent dans la société, et par le travail qu’elles retrouvent une dignité, et une estime de soi.

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DNA_31/05/2012

Insertion réussie

Les diplômés du chantier d’insertion professionnelle de l’ALSA en compagnie d’une partie des responsables de l’opération. Photo DNA

Les douze salariés du chantier d’insertion professionnelle de l’association ALSA ont reçu leur certificat de peintre en bâtiment.

Les douze salariés qui viennent de finir leur formation entamée en novembre 2011 à l’AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes) de Mulhouse, sont désormais diplômés. Une réussite pour ce chantier d’insertion professionnelle réalisé en commun par l’ALSA (Association pour le Logement des Sans-abri), l’Acsé (Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’égalité des chances), et l’ANRU (Agence pour la rénovation Urbaine).

Le pari n’était pas gagné d’avance pour l’association ALSA qui a initié le projet. Mais elle est fière de pourvoir aujourd’hui organiser cette cérémonie de remise de diplôme en compagnie de ses partenaires et collaborateurs. Le montage financier des opérations d’insertion professionnelle reste toujours compliqué, comme le rappel Jean-Luc Sutter, le directeur de l’ALSA. Mais son adjoint Nour Ahmat-Brahim n’a rien lâché et a fini par le convaincre de monter le projet. Les financements ont finalement été fournis par l’État, le Conseil Général, l’Acsé, la Région Alsace et l’UNIFAF*.

Les douze diplômés sont de tous âges et horizons, et ont tous connu la précarité. Chacun d’entre eux a pu bénéficier de 305 heures de formation dispensées par l’AFPA. Le taux de réussite de 100 % au certificat professionnel est plus qu’encourageant pour donner suite à cette première opération.

*Le Fonds d’Assurance Formation de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale, privée à but non lucratif. L’ALSACE_31/05/2012

Acces, une galaxie au service de l’action sociale

L’association mulhousienne Acces a tenu la semaine dernière son assemblée générale marquée par un contexte difficile. L’occasion

d’esquisser un portrait de cet acteur polymorphe de la veille sociale.

L’assemblée générale d’Acces a été, jeudi dernier, l’occasion de remettre des médailles du travail à Christiane Wildmann (grand or) et René Bregeon (argent). Photo Dom Poirier

« Si l’on considère que les pauvres sont pauvres par leur faute, alors on n’aura que faire d’une association comme la nôtre. Si l’on considère que les demandeurs d’asile doivent se faire persécuter tranquillement chez eux, alors on n’aura que faire de notre association qui les accueille au mieux. Si l’on considère que les sans-abri doivent se débrouiller, alors on n’a que faire d’une association comme la nôtre. »

Dans le rapport moral qu’il a lu lors de l’assemblée générale d’Acces (Association chrétienne de coordination, d’entraide et de solidarité), jeudi dernier, le président Jean-Marc Bellefleur a su en quelques phrases désigner à la fois la vaste palette des activités de son association et les difficultés auxquelles elle est confrontée. « 2011 a été une année de fragilisation pour notre association, parce que nous subissons coup sur coup. »

Des coups qui semblent s’être portés dans les quatre grands domaines d’activité d’Acces : le pôle logement – avec une politique du « tout logement » qui ne prend pas en compte l’accompagnement social, selon Jean-Marc Bellefleur –, le pôle accueils insertions ( «La sortie du dispositif hivernal a laissé sans solution des dizaines de personnes que nous avons eu la douleur de compter »), le pôle emploi – avec une baisse des subventions pour les chantiers d’insertion – et le pôle projet réfugié.

Ce dernier a notamment souffert de la perte, avec la nouvelle année, de la gestion de la plate-forme d’accueil des demandeurs d’asile du Haut-Rhin au profit de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Un changement qui a coûté trois licenciements économiques à Acces. Il a également fallu démanteler une équipe qui parlait neuf langues différentes. « Je serais curieux de savoir combien de langues différentes sont maîtrisées par la plate-forme actuelle », s’est interrogé le président.

Des problèmes de trésorerie se sont ajoutés aux soucis d’Acces. Selon Jean-Marc Bellefleur, « ce sont 1,3 million d’euros de subventions que nous attendions au 31 décembre, y compris des financements européens de 2008 ».

Dans cette tourmente vécue l’année dernière, il demeure néanmoins des points positifs mis en avant par le président. « Notre association a su traverser les crises de 2011 dans la dignité et la solidarité, sans perdre son identité, y compris lorsque nous avons été dessaisis de la plate-forme d’accueil des demandeurs d’asile. Aujourd’hui, nous travaillons avec bon nombre de partenaires de qualité, ce qui constitue un

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univers de travail favorable. Nos difficultés, si elles nous inquiètent, ne doivent pas nous obnubiler. Elles doivent nous stimuler. »

Ce qu’exprime autrement Jean-Robert Yapoudjian, le directeur général d’Acces : « Cela vaut tout de même la peine de poursuivre et de persévérer, malgré l’adversité ! Ce n’est pas pour nous que nous nous démenons à Acces, c’est au nom des sans-voix et pour l’unique bénéfice de celles et ceux que la vie a moins privilégiés que nous. Et en ces temps de crise, qu’ils sont nombreux ! »

L’ALSACE_31/05/2012

2ème article

Deux chantiers d’insertion et un centre d’adaptation Le pôle emploi d’Acces regroupe un centre d’adaptation à la vie active (Cava) installé à Habsheim et deux chantiers d’insertion (à Habsheim et Colmar). Les deux chantiers ont souffert en 2011 d’une baisse de financement du fonds social européen et du conseil général pour celui de Colmar et d’une augmentation des coûts pour celui de Habsheim (55 salariés en insertion dans le bois de chauffage et les espaces verts). « En 2011, à Habsheim, nous avons atteint notre prévisionnel d’augmentation de notre chiffre d’affaires de 10 %, explique le directeur Yannick Basselin. Mais nous avons dû faire face à une augmentation des charges, avec un prix du bois qui a été multiplié par deux. Cela nous pousse à une course au chiffre d’affaires au détriment des personnes qui sont accueillies. » En tout, ce sont 256 salariés qui ont bénéficié d’un contrat d’insertion chez Acces en 2011. Le Cava de Habsheim a, quant à lui, accueilli 36 personnes en 2011. Il s’agit de personnes très éloignées de l’emploi, souvent marginalisées, à qui l’on propose un atelier de réentraînement au travail avec un apprentissage technique de base. Le parcours moyen en 2011 était d’un peu plus de sept mois. Parmi les personnes qui ont quitté le Cava, six ont intégré le milieu du travail (CDI ou CDD) et cinq ont continué leur parcours sur le chantier d’insertion

L’ALSACE_31/05/2012

L’Atelier du beau brade

Si l’Atelier du beau ouvre son magasin wittenheimois au public toute l’année, cette semaine est peut-être l’occasion pour les clients de faire des bonnes affaires : la structure issue de l’association Adesion organise en effet une braderie jusqu’à samedi.

À l’Atelier du beau, on rénove tous types de meubles. Photo C.S.

Adesion, pour Association de développement pour l’emploi, les services et l’insertion : créée en 1998 avec pour activité principale l’entretien d’espaces verts, l’association s’est diversifiée il y a quatre ans avec la création de l’Atelier du beau. Là, dans les locaux de la rue de Lorraine, à Wittenheim, une petite quinzaine de personnes s’activent à redonner vie à de vieux meubles, sous l’œil attentif de Lucinda De Oliveira, l’encadrante technique.

« Onze personnes travaillent ici ; ce sont des gens au RSA ou éloignés du monde du travail, chômeurs de longue durée ou travailleurs handicapés. Ici, nous proposons des contrats de six mois, pour une durée maximum de deux ans. Nous récupérons des vieux meubles, que nous rénovons et vendons ensuite », explique-t-elle. Et si, depuis deux ans, l’atelier a eu de nombreux travaux de commande, l’objectif reste le même et le produit de la vente de ces meubles permet à la structure de s’approvisionner en fournitures.

Le travail réalisé permet aux salariés de renouer avec le monde du travail, comme l’explique Natalia, à l’atelier depuis un an : « C’est très très bien, on bénéficie d’une formation, on apprend les différentes couleurs et les mélanges possibles, et surtout un métier avec tout ce que ça implique, arriver à l’heure, travailler en groupe… C’est une vraie chance pour moi ! »

Y ALLER Tous les jours jusqu’à samedi de 10 h à 18 h, au 8 rue de Lorraine à Wittenheim. Renseignements au 03.89.52.82.15 ou www.atelierdubeau.fr

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L’ALSACE_02/06/2012

Propreté: l’association Adesion, partenaire de la Ville

Depuis 2003, la Ville de Wittelsheim fait appel aux services de l’association Adesion (Association de développement pour l’emploi, les services et l’insertion) dont le siège est à Wittenheim, pour réaliser des travaux d’entretien, en complément des services municipaux en charge des espaces verts et de la propreté urbaine.

L’équipe de l’association Adesion assure le ramassage des détritus en divers lieux de la commune. Photo DR

À Wittelsheim, l’association Adesion intervient avec une équipe de six personnes, huit heures par jour et 110 jours par an (en 2012), pour assurer notamment la propreté de la ville, dans le cadre de tournées régulières ou sur la base de demandes ponctuelles.

L’équipe Adesion se charge notamment du ramassage des détritus en divers lieux de la commune, et notamment après le marché hebdomadaire du jeudi, au skate-park, autour de la salle Grassegert, dans la zone Heiden, autour de la maison de la jeunesse et du stade de l’Asca, au cimetière mais également le long de la RN66 et de la RD2, dans leurs traversées du banc communal.

À chaque tournée, plus de 300 kg de déchets sont collectés par l’équipe Adesion, permettant ainsi de maintenir propres les 2200 hectares du banc communal de Wittelsheim.

Le partenariat réussi entre la Ville de Wittelsheim et l’Association Adesion permet à la fois d’assurer une mission de service public de qualité, tout en permettant à des personnes inscrites dans un parcours d’insertion, de bénéficier d’un travail. DNA_03/06/2012

Le château en fête

Pour marquer le 700 e anniversaire du château de Wildenstein, le syndicat mixte et l’office de tourisme tenaient à marquer le coup en organisant une fête populaire historique et bucolique. Ce sera

les 8, 9 et 10 juin, notamment sur le site du Schlossberg.

L’équipe organisatrice de cette grande fête devant la fresque de l’office du tourisme à Saint-Amarin. Photos DNA — M.M.

« C’est un lieu emblématique de la haute vallée de la Thur, estime Claude Walgenwitz, maire de Kruth et vice-président du syndicat mixte qui gère le site et y injecte chaque année 26 000 €, sous la houlette conjointe du conseil général et de la com com. Vestige de la dernière glaciation, ce verrou glaciaire a toujours attiré les gens… C’est pourquoi pour ce 700 e anniversaire, on a voulu marquer l’événement… » C’est Dominique Tomasini, historien autodidacte local et rassembleur festif, qui est à l’initiative de cette fête qui sera organisée les 8, 9 et 10 juin sur le site, mais pas seulement…

Découvrir un des plus beaux vestiges de la vallée Tout au long du week-end, passionnés, historiens, et bénévoles proposeront aux visiteurs et curieux de partir à la découverte d’un des plus beaux vestiges de la vallée de Saint-Amarin, perché à 666 m d’altitude qui domine le lac de retenue du barrage de Kruth-Wildenstein. Les festivités commenceront par une conférence de Dominique Tomasini, d’une durée de 1 h 30, le vendredi 8 juin à 20 h à la salle Saint-Wendelin à Kruth, sur l’histoire du château (entrée libre).

Burg Wildenstein avait pour vocation de contrôler la haute vallée de la Thur et le fameux axe Mer du Nord-Méditerranée. Le Wildenstein fut probablement construit vers 1312 par Pierre de Bollwiller, vassal du comte Ulrich III de Ferrette. Il est racheté en ruines au début du XVIe siècle par l’abbaye de Murbach et d’importants travaux de reconstruction sont engagés. Pendant la guerre de Trente Ans, les Lorrains, puis les troupes françaises prennent la place et il sera finalement détruit, étonnamment tardivement, en 1646 par les troupes suédoises…

Dès le vendredi soir et jusqu’au samedi midi, une exposition archéologique du Pôle archéologique interdépartemental rhénan (PAIR) et des photographies de Dominique Tomasini se tiendra également à la salle Saint-Wendelin de Kruth, avec les objets trouvés en fouilles au château ces dernières années (entrée libre).

Samedi 9, l’histoire continue avec quatre conférences et quelques surprises, toujours à la salle Saint-Wendelin de Kruth (entrée libre). À 9 h 15, « Bilan des connaissances sur la politique de fortification des abbés de Murbach au XIII e siècle» par Philippe Legin, président de la société d’histoire de Thann-Guebwiller. À 9 h 55, « La vallée de Saint-Amarin au XIII e et XIV e siècles et la construction du château de

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Wildenstein» par Bernard Metz, archiviste de la ville de Strasbourg. Une conférence pendant laquelle, on pourrait espérer découvrir de manière certaine le constructeur du château…

Un château étonnant pour plusieurs raisons… Après une pause d’une demi-heure, à 11 h 05, aura lieu la troisième conférence sur le thème « une sentinelle de l’Alsace : le Wildenstein et les plans de défense de pays antérieurs à l’Autriche » par Georges Bischoff, historien, professeur d’histoire à l’université Marc-Bloch de Strasbourg. Et enfin, à 11 h 45, « Le Schlossberg dans la castellogie régionale : bilan de cinq années de fouilles archéologiques » par Jacky Koch, archéologue du PAIR. Le mystère qui plane au-dessus de l’origine du château en fait encore rêver plus d’un… En effet, Dominique Tomasini explique que. Desinformations intéressantes et prometteuses pour les amateurs de château qui trouvent d’ailleurs à Wildenstein d’autres sources de satisfaction, que ce mystère sur son histoire, puisque le Schlossberg possède une entrée bien particulière taillée dans la roche sur 30 mètres datant d’après sa reconstruction du XVIe siècle ; une barbacane détachée, comme seulement deux autres châteaux alsaciens…

Le samedi 9 juin toujours, des visites guidées des vestiges du château seront organisées par Dominique Tomasini, à 14 h 30

et 15 h 45, alors que le musée Serret proposera samedi et dimanche de 14 h à 18 h un tarif réduit pour l’exposition de photographies, de 2,50 €. Le clou des festivités se déroulera évidemment le dimanche 10 juin, au château, avec une véritable fête médiévale populaire : sont prévues des animations médiévales (entrée libre). L’association « Lames d’en Temps » de Soultz proposera des jeux et ateliers ludiques (quilles, bilboquets-cuillers, joutes, tir à la corde, à l’arc et saynètes de combat).

Animations et musique « Au départ, on est une troupe d’escrime, mais on est aussi des passionnés ; pas des historiens, même si nos costumes sont crédibles ; on est là pour participer, une fois de plus aux animations au château ! », déclare Jean-Luc Heitz, le président.

L’ensemble musical Tormis, de Colmar, réunissant quatre musiciens, animera les lieux avec des morceaux variés du Moyen-Âge et de la Renaissance. Enfin, l’association Patrimoine et Emploi, qui œuvre depuis quatre ans pour la réhabilitation des vestiges du château et à son entretien (avec pour le nettoyage et le débroussaillage, l’aide du syndicat), proposera une buvette et une petite restauration, dont les bénéfices serviront à l’association qui fera également des démonstrations de son savoir-faire.

Mettre en valeur ce patrimoine Dominique Tomasini, qui est également membre du comité de Patrimoine et Emploi, rappelle que cette association d’insertion a pour but de mettre en valeur le patrimoine de la vallée en faisant travailler des salariés en insertion. Actuellement, l’association emploie 12 salariés et quatre permanents. En 2011, 16 900 heures ont été travaillées et le chiffre d’affaires était de 104 000 €.

La fête médiévale au château de Wildenstein permettra de sécouvrir ou redécouvrir ce site, en constante mutation. Un site bucolique et historique ; un site emblématique de toute une vallée.

Attention, pour les visites et animations au château, prévoir au moins une paire de baskets ; les poussettes n’ont pas accès.

L’ALSACE_05/06/2012

À la découverte des jardins du Giessen

La taille de la tomate, pas si simple… Photo Raymond Schoch Comment attacher un pied de tomate, les conseils avisés d'une spécialiste. Photo Raymond Schoch

Un chantier d’insertion basé à Châtenois, un projet social et professionnel par le maraîchage biologique créé par la SAVA (Section d’aménagement végétal d’Alsace) et adhérent au réseau Cocagne dont le slogan est « vous avez besoin de légumes, ils ont besoin de travail, alors ensemble, cultivons la solidarité ». Tout est dit sur ce jardin basé dans la zone du Giessen sur 1,5 ha, mais également à Erstein sur 3,5 ha. La production couvre tout ce qu’il est possible de faire pousser en Alsace, à l’exception toutefois des asperges, ceci afin de proposer une très grande diversité dans les paniers. Actuellement, les jardins du Giessen livrent quelque 190 paniers par semaine dans un secteur très vaste qui va de Benfeld et sa région en passant par le Grand Ried, la région de Sélestat, la vallée de Villé jusqu’au Val d’Argent. Mais il y a encore assez de surface de terrain pour accueillir bien d’autres abonnés. Les jardins du Giessen étaient ouverts aujourd’hui aux abonnés dans le cadre d’une journée intitulée « venez jardiner avec nous » afin de montrer comment sont cultivés les produits proposés, quels sont les gestes du quotidien et quels sont les pratiques et les petits trucs d’un pro par rapport au jardinier amateur.

Le jardin fonctionne par abonnement hebdomadaire de paniers de légumes produits localement et l’abonné s’engage sur six mois ou un an à chercher son panier dans l’un des points de dépôt de son choix. Cette proximité permet de proposer toute l’année des légumes de saison extra frais et cultivés selon le cahier des charges de l’agriculture biologique, sans produits de synthèse et dans le respect de la vie des sols.

EN SAVOIR PLUS Contacter la SAVA 5 rue des Tulipes à Muttersholtz, 03.88.85.16.03.

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L’ALSACE_05/06/2012

2ème ARTICLE

Un jardin solidaire Un jardin solidaire Un chantier d’insertion basé à Châtenois mêle projet social et professionnel par le maraîchage biologique créé par la SAVA (Section d’aménagement végétal d’Alsace) et adhérent au réseau Cocagne. Son slogan : «vous avez besoin de légumes, ils ont besoin de travail, alors ensemble, cultivons la solidarité

DNA_07/06/2012

« L’effet d’une boucle vertueuse »

Salariés et bénévoles : un accord parfait aux Jardins de Wesserling. PHOTO DNA

L’assemblée générale des Jardins de Wesserling

s’est tenue dans la Ferme du Parc. Georgette Tacquard, présidente, ne cacha pas son bonheur de bénéficier d’une boucle vertueuse. Dans ce chantier d’insertion tout clignote en effet au vert !

On peut regretter la nécessité et même la multiplication des structures d’insertion professionnelles et sociales, effet d’un mal-être sociétal et économique. On ne peut, cependant que se réjouir de l’enthousiasme et du dynamisme des Jardins de Wesserling, efficacement manifestés lors de l’assemblée générale. La présidente Georgette Tacquard rappela brièvement quelques chiffres et objectifs phares de l’association. Pour les chiffres : 17 hectares, treize personnes en insertion professionnelle à temps partiel, 16 600 heures de travail dispensées en 2011, 700 heures de formation qualifiantes, 586 cartes de membres (ce qui représente 1 400 personnes avec les cartes familiales).

Objectifs Pour les objectifs : maintenir et promouvoir une image de marque des produits transformés, créer un point de vente et de dégustation, augmenter la production, rester prudent en collant à la réalité économique, valoriser le bénévolat actif. Le tout avec le souci de jouer pleinement son rôle dans la partie touristique des jardins. Les mots de pédagogie, beauté, environnement, histoire textile ont été souvent prononcés. Les « salariés » sont intervenus chacun dans leur domaine. Florence sut évoquer avec beaucoup de simplicité et d’authenticité son rôle : « Motiver l’équipe, apprendre à se faire plaisir en travaillant ». Pour Stéphane, attentif aux liens

avec les bénévoles : « Rendre compte aux bénévoles de ce qui est fait, de ce qui est à faire ». Pour Jessica, une belle déclinaison d’infinitifs : « accueillir, intégrer, qualifier, redynamiser, évaluer, valider, préparer le départ, suivre ». Les différents secteurs pilotés par des bénévoles furent également largement évoqués. Sandrine rappela le rôle des panneaux d’interprétation, du livretd’information des jardiniers et le succès de la fête du potager (3 000 entrées payantes, 14 000 € de bénéfice), la reconduction du concours « tomates » pour la prochaine édition du 26 août. Nicole fit état des nombreuses animations scolaires qui ont touché 283 enfants et le souhait de créer une convention avec l’Éducation Nationale pour des agréments. Pour Bernard, chargé des ressources humaines, qui a pris une place centrale dans la structure l’important est : « L’association de gestion du Parc a compris la dimension sociale des Jardins de Wesserling, elle est un partenaire exemplaire avec bien d’autres, ce qui nous permet de viser la performance, l’exigence pour frôler l’excellence ». Joseph, le « grand argentier », rappela que c’est un cabinet comptable qui s’occupe de la trésorerie. Il souligna que les résultats sont bons et « qu’il y a une réserve de cinq ans de trésorerie, ce qui est nécessaire pour le bon fonctionnement d’une association comme la nôtre ».

« Le soleil brille à Wesserling » En fin de réunion fut soulevé le problème du coût de la carte familiale. Pour François Tacquard, directeur-président de l’association de gestion du Parc et président de la Communauté de communes de la vallée de Saint-Amarin, « Il faut trouver une cohérence entre les prix d’entrée aux jardins et au musée et la carte familiale ». Dans la salle est apparu le souhait sinon le souci de permettre à la population locale de continuer à pouvoir fréquenter « ses jardins » et de poursuivre une lente appropriation culturelle. François Tacquard a rappelé également que ce sont les « Jardins potagers » qui ont été les déclencheurs de toute la réhabilitation du site. À ne pas oublier ! Les relations avec le représentant du Conseil général restent pour le moins « épineuses » et l’élu de s’interroger sur la présence et rôle du Département à Wesserling. François Tacquard conclut avec une moue des plus expressives : « Ca se calme un peu, mais ça reste un combat. ».

Ce sont sans doute les propos de Bernard Pacault qui résumeront au mieux l’ambiance qui règne sur cette association : « Le soleil brille à Wesserling ».

À noter enfin que sont rentrées au conseil d’administration Corine Clad, Michelle Ou-Saidène et Fabienne Rusterholz.

L’ALSACE_07/06/2012

Généreuse moisson à l’Association des jardins

Vendredi soir en assemblée générale, l’Association des jardins de Wesserling a constaté que tous ses voyants sont au vert : les bilans sont élogieux et les projets ne manquent pas.

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Les membres du conseil d’administration et les salariés forment une belle équipe, pleine de projets. Photo F.F.

L’assemblée générale de l’Association des jardins de Wesserling s’est tenue vendredi soir à la ferme du Parc de Wesserling, en présence de nombreux membres et sympathisants. François Tacquard, président de l’Association de gestion du parc et président de la communauté des communes, y assistait, ainsi que quelques maires du canton.

Georgette Tacquard, présidente des Jardins, dans son rapport moral, a mis l’accent sur le rôle de son association dans le cadre du Parc : contribuer à la beauté du site et surtout «veiller à faire une place à l’insertion professionnelle».

Les jardins du parc ont accueilli 55 000 visiteurs en 2011 ! Ce succès est dû aux innovations continuelles, aux nouveaux supports pédagogiques, à l’attractivité des nouveautés…

Et le chiffre d’affaires est lui aussi en augmentation : de 50 000 € en 2001, il est passé à 300 000 € en 2011. L’autofinancement en est d’autant fortifié. Pas étonnant, après ces constats, que le nombre de salariés soit lui aussi en hausse : « Nous sommes entraînés dans une boucle vertueuse qui doit entraîner un développement ».

Actuellement, l’association fonctionne avec des bénévoles : dans les grandes occasions, ils sont jusqu’à 80 à se mobiliser, constituant « un apport fondamental, indispensable » selon Georgette Tacquard.

Côté salariés, Bernard Pacaud, responsable de la gestion du personnel, rappelle que sur 15 salariés, 10 sont en insertion, 4 sont des permanents. S’y ajoutent un apprenti et 5 stagiaires. Et le recrutement de nouveaux salariés est envisagé. Bernard Pacaud souligne que ces postes d’insertion permettent aux salariés « de retrouver le goût du travail et une image positive d’eux-mêmes, et d’entreprendre une démarche vers l’emploi».

Du 10 juin au 30 septembre : festival des jardins métissés. Le 21 juin : fête de la musique. Le 8 juillet : fête du patrimoine industriel. Le 22 juillet : fête du sentier des pieds nus. Le 29 juillet : fête paysanne. Du 3 au 19 août : Nocturnes au jardin les vendredis, samedis et dimanches. Le 26 août : fête du potager.

Plusieurs intervenants ont ensuite fait un bilan des actions entreprises et des projets à venir. Retenons la forte volonté de garder « l’esprit textile » dans la scénographie du jardin, dont le mobilier sera encore enrichi. Les points de vente et d’animation seront agrandis pour proposer une palette plus large de produits. Un verger conservatoire de cognassiers sera créé cet automne.

Près de 15 animations ont eu lieu en 2011, sans compter celles réservées aux scolaires, qui ont concerné 283 enfants. Ces animations sont reconduites en 2012. Une convention est en passe d’être signée avec l’Éducation nationale.

Les adhésions, pour 2011, sont au nombre de 440, dont 322 «familiales », ce qui représente 1172 personnes. 57 % d’entre elles sont des habitants du canton de Saint-Amarin.

Joseh Haller, trésorier, a présenté un bilan financier sain.

Quitus lui a été donné à l’unanimité. Le conseil d’administration a été renouvelé partiellement. Les sortants ont tous été réélus, et Fabienne Rusterholtz, Corinne

Clad et Michèle Ou-saiden font leur entrée.

François Tacquard a eu le mot de la fin : « Wesserling est un modèle possible pour les territoires en reconversion. Les jardins ont été le moteur du développement du parc. J’en félicite et remercie les acteurs de cette association qui rassemble beaucoup de gens ».

L’ALSACE_08/06/2012

Les diplômés d’Alsa

Photo Florence Platof

Insertion Douze salariés en insertion, qui font partie du programme « Insertion/rénovation », créé conjointement par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé) et l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), et porté localement par l’Association pour le logement des sans-abri (Alsa) à Mulhouse, ont été conviés dans les locaux de cette dernière pour la remise des diplômes. Les récipiendaires ont suivi, durant six mois, une formation qualifiante de peintre en bâtiment à l’Afpa. Ils ont obtenu le certificat de compétences professionnelles (CCP) avec mention « réaliser des travaux de peinture à l’intérieur de bâtiments en qualité de finition B ». Il s’agit d’un diplôme de niveau V. En présence de nombreux invités, Nour Ahmat Brahim, directeur adjoint du pôle chantier d’insertion à l’Alsa, a félicité les nouveaux diplômés.

L’ALSACE_09/06/2012

Les structures de DEFI sur tous les fronts

L’assemblée générale de DEFI Emploi, DEFI Pro et DEFI Services s’est tenue récemment au siège de la communauté de communes de la région de

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Guebwiller. L’occasion de dresser le bilan de ces trois structures et d’évoquer plusieurs projets.

Installée dans l’ancienne gare de Guebwiller, l’association DEFI créée en 1987, œuvre dans l’insertion en partenariat avec les collectivités locales. DEFI Emploi met à disposition des particuliers, des collectivités, des entreprises et des associations, du personnel pour des services de proximité.

Elle contribue ainsi à lutter activement contre le chômage, en permettant aux personnes en recherche d’emploi d’acquérir de l’expérience et de retrouver une vie sociale. DEFI Pro intervient au niveau des besoins d’aide et de maintien à domicile, quant à DEFI Services, elle propose le repassage du linge des particuliers, restaurateurs, collectivités et commerçants, travail réalisé dans un atelier équipé de matériel professionnel.

Le président du conseil d’administration, Jean-Jacques Chêne, n’a pas manqué d’évoquer les projets de DEFI, dont celui d’une recyclerie, un dossier sur lequel travaille Magali Adrien, une stagiaire recrutée en novembre dernier qui prépare un master ingénierie de projets en économie sociale et solidaire. Ce recyclage de matériaux destinés à la revente induit des contraintes de sécurité et de technicité. Cependant le projet offre des perspectives d’emploi en déchetterie, en technicité et en revente. « Au sein du comité de pilotage qui a été mis en place, nous menons une réflexion, la CCRG souhaitant que nous soyons impliqués au niveau des déchetteries », a dit le président, relevant « qu’il ressort de notre analyse des apports importants en déchetterie de matériaux divers, celui du bois étant le plus important ».

Un bureau d’études, qui doit rendre son rapport fin juin, apportera son aide à DEFI « dans le cheminement de la création d’une recyclerie », a encore dit Jean-Jacques Chêne. Le démarrage de cette activité, qui impliquera le déménagement de DEFI dans les locaux de l’actuelle déchetterie de Soultz, est cependant lié à la décision des élus de la CCRG quant aux délais d’aménagement d’une nouvelle déchetterie.

Chantier-école et jardinage Second projet pour DEFI : un chantier-école au château du Hugstein, en partenariat avec l’association Pro Hugstein et la Ville de Guebwiller, pour la restauration du mur d’enceinte. Le troisième projet concerne le développement de l’activité jardinage-espaces verts, qui offre d’importantes possibilités à l’association DEFI, « d’autant plus qu’elle a investi dans des équipements performants ». Jean-Jacques Chêne a remercié les personnels pour « leurs efforts importants » et a relevé le soutien des élus. Du rapport d’activité 2011 détaillé par Corinne Perrin, directrice des structures DEFI, qui a relevé «la qualification du personnel», il faut retenir un accueil de 8 43 personnes sur place et par téléphone, dont 1 272 demandeurs d’emploi. 834 offres d’emploi ont été proposées, dont 37 % en jardinage. 46 hommes et 217 femmes, salariés en insertion, ont été embauchés, dont 165 étaient inscrits au Pôle Emploi.

L’accompagnement social et professionnel ainsi que la formation des salariés en insertion sont assurés par DEFI Emploi. Les antennes de Rouffach, Ensisheim et Pulversheim ont accueilli 110 personnes à leurs permanences et ont proposé du travail à 33 personnes, des missions régulières à 69 personnes et ponctuelles à 23 personnes. Trois salariés en insertion travaillent à l’atelier de repassage, sous la responsabilité de Sylvie Marcel. Le service à la personne, DEFI

Pro, dont la responsable est Véronique Gasmann, est conventionné avec le conseil général, plusieurs caisses de retraites et mutuelles.

Les interventions des 31 salariés auprès de 118 clients ont généré 16 065 heures de travail, en progression de 66 % en un an. Christine Fuhry a présenté le bilan, mettant l’accent sur « une situation financière très saine » avec des chiffres d’affaires en hausse (1 078 506 € DEFI Emploi, 297 767 € DEFI Pro, 41 991 € DEFI Service).

DNA_10/06/2012

Une vie de château

Les conférenciers, les élus, les archéologues et les responsables de “Patrimoine et emploi” au moment de la remise d’une reproduction d’un plan ancien par Dominique Tomasini à Claude Walgenwitz, le maire de Kruth, hier matin, pour clore le cycle de conférences histotriques. Photo DNA — P.G.

Dernier jour, aujourd’hui des festivités au château du Wildenstein, organisées par le syndicat mixte du barrage en partenariat avec l’office du tourisme et l’association Patrimoine et emploi. Au programme, jeux, musiques, restauration et découverte des ruines. Car, à croire le conférencier Bernard Metz, le château pourrait n’avoir jamais été achevé. Il était une fois la vallée de Saint-Amarin. Comme toutes les vallées de l’époque, cette vallée n’a pas connu la prospérité des plaines. « Ce n’était pas comme aujourd’hui où lorsqu’on va de Mulhouse à Kruth, il n’y a pas de changement naturel et les gens sont habillés de la même manière. À l’époque, il y avait autant de villages qu’aujourd’hui, mais ils étaient minuscules et les gens étaient infiniment pauvres », rappelle Bernard Metz, archiviste à la ville de Strasbourg. D’ailleurs, pour appuyer ses dires, il cite en exemple un document datant de 1550 affirmant que la population de la vallée de Saint-Amarin serait équivalente aux villes de Wattwiller et d’Uffholtz.

Sur les terres murbachoises Même si les sources historiques sont infimes, l’on sait qu’au XIII e siècle, la vallée est placée sous l’autorité de l’abbaye de Murbach (vallée de Guebwiller). En effet, avant les châteaux et les villages, préexistaient les monastères. Dans le secteur, il s’agit de l’ermitage de chanoines séculiers de Saint-Amarin, le plus ancien qui a été fondé au VII e siècle, et le monastère des Augustins de Golbach (fondé en 1135), tous deux sous l’autorité des bénédictins de Murbach. Trois ordres différents mais liés, « une situation unique en Alsace sûrement née d’un ordre royal », souligne Bernard Metz.

Dans cette vallée déjà traversée à l’époque romaine par une route marchande (actuelle RN 66), seul franchissement des Vosges au sud du Col du Bonhomme et coupée par deux

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péages au Moyen-Âge (à Thann et à Saint-Amarin), on compte neuf châteaux : « Trois dont on connaît l’histoire, à savoir Thann, Saint-Amarin et Wildenstein, quatre dont l’existence n’est pas assurée ».

C’est dans ce contexte, alors que Murbach connaît des difficultés financières, qu’Ulrich, comte de Ferrette, rédige une charte en 1312. Usurpant totalement ses pouvoirs, il donne à Peter von Bollwiller le “Burgstein” (rappelons-le propriété de Murbach) dont le mot pourrait désigner les ruines, donc il s’agirait alors d’une reconstruction, ou l’emplacement où pourrait être bâti un château.

Un château terminé ? C’est grâce à ce document qu’on peut dater la construction du Schlossberg, « dernier château de montagne à avoir été construit, souligne Bernard Metz. Après 1324, le château n’a plus d’intérêt. » D’ailleurs, après 1312, on n’en entend plus parler. Comme aucune trace de son occupation au XIV e siècle n’existe, peut-être n’a-t-il jamais été terminé », termine l’archiviste, énigmatique. Hier, les conférences ont pu combler la soif de savoir d’une trentaine de personnes souhaitant « avoir une vision plus globale » en plus des éléments de leur connaissance sur le château. Mais si les historiens ne connaissent pas tout de celui qui a été détruit en 1644 par les Suédois durant la guerre de

Trente Ans, ses ruines sont toujours bien présentes.

Et c’est autour des vestiges régulièrement restaurés par l’association d’insertion Patrimoine et emploi que les citoyens du XXI e siècle pourront se divertir aujourd’hui, à partir de 11 h, avec les jeux de la troupe Lames d’En temps ou en écoutant les morceaux de l’ensemble Tormis. Patrimoine et emploi expliqueront leur travail, démonstration à l’appui. Entrée libre, buvette et restauration sur place au profit de Patrimoine et emploi. Sentiers escarpés, chaussures de marche conseillées

L’ALSACE_11/06/2012

Grande collecte textile pour la solidarité et l’insertion

Une grande collecte place de la Victoire aura lieu samedi 16 juin, pour soutenir les actions d’Emmaüs Photo Bernard Klingelschmidt

Depuis 2006, Emmaüs Scherwiller a pu salarier une centaine de femmes très éloignées de l’emploi pour son chantier d’insertion "textile" qui a

déménagé il y a presque un an maintenant à Sélestat. Quelque 300 tonnes de linge, chaussures et vêtements sont valorisées par an, avec 22 salariés aujourd’hui.

Ces quelques chiffres montrent l’importance de cette récupération en Centre Alsace. L’ouverture par Emmaüs du magazin ETIK’ette prouve s’il en était besoin la qualité de la

revalorisation.

Crainte pour la filière Pourtant les responsables d’Emmaüs sont inquiets et craignent pour l’avenir de cette filière solidarité-insertion qu’ils ont développée. Jef Stroobandt directeur d’Etik’ette explique cette inquiétude : « Aujourd’hui, 106 000 tonnes de textile usagé sont collectées en France par année. Le gisement potentiel est de 350 à 400 000 tonnes, soit 6 à 7 kg par habitant et par an. À l’heure actuelle, seuls 2 kg par habitant par an environ retournent dans les filières du recyclage, soit à peine un tiers ». Jef Stroobandt constate que « le potentiel de ce marché attire aujourd’hui de plus en plus d’opérateurs privés qui pratiquent une concurrence déloyale et souvent mensongère. En effet, beaucoup de ces collectes en porte à porte ou par container prétendent être en faveur de causes caritatives, solidaires ou environnementales, alors que le textile ainsi ramassé part dans des filières purement mercantiles ».

Emmaüs et le Relais tiennent à se démarquer de ces pratiques en rappelant que le textile collecté par les organismes solidaires donne lieu à des créations d’emplois locaux dans l’ensemble de la filière de la récupération, avec un suivi personnalisé qui vise leur réinsertion professionnelle. De plus le textile est en majeure partie traité localement. La partie du linge valable, mais non revendable en France, est réinjectée dans des filières d’insertion professionnelle à l’étranger. Ex : ateliers de tri et vente au Burkina Faso gérés par le Relais Est. « Les collecteurs privés, ne visant que leur profit, entretiennent la précarité des emplois dans cette filière, en France comme à l’étranger et ne se soucient pas de leur parcours professionnel » estime encore Jef Stroobandt.

Economie sociale C’est donc avec des actions concrètes qu’Emmaüs l’Etik’ette a décidé de sensibiliser le public toute la semaine prochaine, afin de maintenir ce secteur dans l’économie sociale et solidaire. Des publicités seront distribuées dans les boites aux lettres de Sélestat lundi et mardi. Une collecte de sacs en porte à porte sera organisée dans certains quartiers de Sélestat vendredi 15, et une grande collecte de la solidarité sera organisée samedi 16 juin, de 9 h à 17 h, place de la Victoire (face à la salle Sainte-Barbe) à Sélestat. Un cocktail solidaire sans alcool sera offert. Informations et échanges sur place toute la journée. EN SAVOIR PLUS L’ETIKette Emmaüs Centre Alsace 2 rue Baudinot à Sélestat - 03 88 82 60 35. Site : www.emmaus-alsace.com courriel : [email protected]

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DNA_11/06/2012

Remontée dans le temps

Les festivités du 700 e anniversaire du château de Wildenstein se sont achevées hier par une fête médiévale. Malgré une météo favorable, peu de personnes ont osé gravir le sentier escarpé menant au Schlossberg.

La troupe des Lames d’en Temps de Soultz, revêtue de ses plus beaux atours, a organisé plusieurs fois dans la journée des saynètes de combat ; entre-temps, petits et grands étaient conviés à jouer aux quilles et au bilboquet et à tirer à la corde, à la catapulte ou à l’arbalète. L’ensemble Tormis de Strasbourg a animé musicalement la fête avec des chants et des instruments de musique venus d’un autre âge.

L’association Patrimoine et Emploi, chantier d’insertion qui œuvre sur le site pour le compte du Syndicat mixte du barrage de Wildenstein depuis 2006, a proposé des démonstrations de savoir- faire.

Même une dame blanche… Pour François Tacquard, le peu d’affluence a été peut-être le fait d’un manque de publicité à plus grande échelle. Bien dommage, puisque cette fête aurait pu être l’occasion de découvrir un site magnifique, peu fréquenté et pourtant à la portée de tous. Les personnes présentes ont eu tout le loisir d’apprécier l’ambiance particulière de la journée et la magie des lieux, une remontée dans le temps assortie de paysages grandioses sur le lac et les montagnes environnantes. Certains auraient même aperçu une dame blanche dansant dans la forêt, au son du tambourin…

L’Ensemble Tormis a animé la fête médiévale. PHOTO DNA

DNA_12/06/2012

Textiles pour l’insertion

Avec le déménagement du chantier d’insertion d’Emmaüs Scherwiller sur Sélestat et l’ouverture d’Etik’ette, c’est aujourd’hui une équipe de 22 salariés qui revalorise quelque 300 tonnes par an de linge, chaussures et vêtements.

Depuis son démarrage en 2006, plus d’une centaine de personnes a été ainsi salariée dans ce chantier. Ces quelques chiffres montrent l’importance de cette action de récupération et de revalorisation en Centre Alsace.

Pourtant, les responsables d’Emmaüs sont inquiets et craignent pour l’avenir de cette filière solidarité-insertion qu’ils ont développée. Jef Stroobandt, directeur d’Etik’ette, explique cette inquiétude : « Aujourd’hui, 106 000 tonnes de textiles usagés sont collectées en France par an. Le gisement potentiel est de 350 000 à 400 000 tonnes, soit 6 à 7 kg par habitant et par an. A l’heure actuelle seuls 2 kg par habitant/an environ retournent dans les filières du recyclage soit à peine un tiers. Nous constatons que le potentiel de ce marché attire aujourd’hui de plus en plus d’opérateurs privés, qui pratiquent une concurrence déloyale et souvent mensongère. En effet, beaucoup de ces collectes en porte-à-porte ou par container prétendent être en faveur de causes caritatives, solidaires ou environnementales alors que le textile ainsi ramassé part dans des filières purement mercantiles. »

Des créations d’emplois Emmaüs et le Relais tiennent à se démarquer de ces pratiques en rappelant que le textile collecté par les organismes solidaires donne lieu à des créations d’emplois locaux sur l’ensemble de la filière de la récupération avec un suivi personnalisé qui vise leur réinsertion professionnelle.

Collectes les 15 et 16 juin à Sélestat C’est donc avec des actions concrètes qu’Emmaüs l’Etik’ette a décidé de sensibiliser le public pour maintenir ce secteur dans l’économie sociale et solidaire. Des flyers sont distribués dans les boîtes aux lettres de Sélestat hier et aujourd’hui mardi 12 juin. Une collecte de sacs en porte à porte sera organisée dans certains quartiers de Sélestat vendredi 15, et le samedi 16 juin, de 9h-17h une grande collecte de la solidarité sera organisée place de la Victoire (face à la salle Ste-Barbe) à Sélestat avec un cocktail solidaire sans alcool offert et des informations et échanges sur place toute la journée

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DNA_13/06/2012

Un partenariat réussi avec la ville

L’équipe en charge de la commune de Wittelsheim. DR

Depuis 2003, la Ville de Wittelsheim fait appel aux services de l’association ADESION (Association d e développement pour l’emploi, les services et l’insertion) dont le siège est à Wittenheim, pour réaliser des travaux d’entretien, en complément des services municipaux en charge des espaces verts et de la propreté urbaine.

À Wittelsheim, l’association ADESION intervient avec une équipe de six personnes, huit heures par jour et 110 jours par an (en 2012) pour assurer notamment la propreté de la Ville, dans le cadre de tournées régulières ou sur la base de demandes ponctuelles.

L’équipe ADESION se charge notamment du ramassage des détritus en divers lieux de la commune et notamment, après le marché hebdomadaire du jeudi, au skate-park, autour de la salle Grassegert, dans la zone Heiden, autour de la maison de la jeunesse et du stade de l’ASCA, au cimetière mais également le long de la RN66 et de la RD2, dans leurs traversées du ban communal

À chaque tournée, plus de 300 kg de déchets sont collectés par l’équipe ADESION, permettant ainsi de maintenir propres les 2 200 hectares du ban communal de Wittelsheim.

Le partenariat réussi entre la Ville de Wittelsheim et l’Association ADESION permet à la fois d’assurer une mission de service public de qualité, tout en permettant à des personnes inscrites dans un parcours d’insertion, de bénéficier d’un travail. DNA_13/06/2012

Un tremplin professionnel

L’assemblée générale de Bruche Emploi a été l’occasion de dresser le bilan de l’année passée. Un bilan positif pour les membres de l’association.

Bruche Emploi est une association qui a pour vocation de remettre le pied à l’étrier aux personnes en recherche d’emploi, en favorisant leur insertion par de petits travaux à

domicile. Lors de l’assemblée générale de jeudi soir, son président, André Hung, a accueilli les membres avec Marie-Pierre Gasparec, directrice, avant de passer à l’ordre du jour.

Des collaborations étroites avec d’autres structures Les trois orientations de l’association se répartissent comme suit en 2011 : mise à disposition des personnes (21 5 00 h, soit 282 h de plus qu’en 2010), périodes de professionnalisation (401 h) et le chantier d’insertion (34 500 h, soit l’équivalent temps plein de 24 personnes sur l’année). À noter que 75 % des personnes « mises à disposition » sont des femmes, dont 55 % ont plus de 45 ans et 50 % un niveau de formation inférieur au CAP.

Bruche Emploi travaille en collaboration étroite avec la mission locale, avec les assistants sociaux et encore avec Declic. Des échanges se font aussi avec d’autres structures comme les caisses d’assurance-maladie, ou des organismes de formation (1 370 h de formation en 2011).

L’équipe permanente de Bruche Emploi accompagne ainsi quotidiennement les salariés et bénéficiaires par son écoute et sa disponibilité.

D’autres actions menées durant l’année 2011 sont à citer. D’abord, l’atelier Communiquer par son image : « Isabelle Trautmann et Joëlle Kientzi, coiffeuses, dédient un peu de leur temps un après-midi par mois pour redonner une meilleure image d’elle-même à de nombreuses personnes », commente Marie-Pierre Gasparec. Ensuite, l’atelier santé, en partenariat avec la Caisse régionale d’assurance-maladie, mais aussi la mise à disposition d’un poste informatique, ou encore la mobilisation pour les Moissons de l’emploi.

Parmi les bonnes nouvelles : 26 salariés sur 68 sont sortis en 2011, embauchées pour la plupart. L’association a donc pu remplir son rôle de tremplin vers un parcours professionnel.

La mission de Bruche Emploi est de favoriser la réinsertion professionnelle PHOTO DNA

L’ALSACE_14/06/2012

Affaire d’entr’aide, solidarité et bonnes affaires

La salle de vente d’Affaire d’entr’aide de la Fondation de l’Armée du salut cherche à se faire connaître et organise à cette fin, vendredi et samedi, une grande bourse aux livres d’occasion.

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Affaire d’entr’aide, à Kingersheim depuis 2006, c’est à la fois un chantier d’insertion et un commerce d’objets d’occasion bon marché ouverts à tous les publics. Côté insertion, la salle des ventes et les ateliers emploient 40 personnes éloignées de l’emploi en contrat aidé : vendeurs, chauffeurs, agents de tri, aide-menuisier, femmes de ménage, secrétaires, standardistes, aide de cuisine… Quatre encadrants techniques et trois accompagnateurs socioprofessionnels complètent le dispositif d’insertion, dont un tiers des bénéficiaires sortent de façon « positive », c’est-à-dire avec un emploi ou une formation. « Mais ce taux de sortie est calculé pour l’État sans tenir compte d’autres aspects, comme le bien-être, la resocialisation », regrette Camille Sonrier, chef de service à l’Armée du salut – dont dépend

Affaire d’entr’aide, dirigé par Daniel Vergotte.

Tous ces employés en insertion participent à l’activité économique du lieu. En allant collecter les dons à domicile d’abord. « On le fait gratuitement dans un rayon de 15-20 km autour de Mulhouse », précise Camille Sonrier. Ensuite en triantet réparant les meubles, vêtements ou autres objets décoratifs ou culturels. Enfin, en les vendant à des prix très bas

Foisonnant bric-à-brac Le résultat, pour le public de chineurs, est un bric-à-brac foisonnant, une caverne d’Ali Baba où l’on trouve aussi bien une théière en étain qu’un lot de quatre chaises, des disques que des canapés ou des armoires… C’est pour mieux faire connaître ce lieu et cette activité qu’Affaire d’entr’aide organise vendredi et samedi une grande bourse aux livres d’occasion – avec un stock de plusieurs milliers de livres. On y retrouvera tous les types d’ouvrages : livres de cuisine, romans, livres scolaires, etc. Et les prix annoncés défient toute concurrence : 0,20 € le livre de poche, 0,50 € le livre relié. Si ça, ce n’est pas des bonnes affaires en perspective…

Affaire d’entr’aide - 27 faubourg de Mulhouse à Kingersheim. Tél. 03.89.43.49.12

À Affaire d’entr’aide, qui dépend de l’Armée du salut, on trouve de tout et à des prix généralement très intéressants. Photos Christophe Schmitt

L’ALSACE_14/06/2012

Quand les tensions du travail entrent en scène

Une saynète sur les jeux de pouvoirs, avec Pascale Martischang, Quentin

Lemaire et Clarisse Hagenmuller (de g. à d.).

Les relations dans le cadre professionnel ne sont pas toujours faciles à évoquer et à régler, c’est pourquoi l’association Tremplins a fait appel à du théâtre forum.

Autour d’une table se déroule une intense partie de cartes, dont la dramaturgie dit tout des tensions et rapports de pouvoir entre les joueurs. En filigrane, selon le nom que s’est donné ce théâtre forum strasbourgeois, intervenu il y a peu devant une dizaine de salariées de l’association Tremplins à Sélestat, sont abordés les conflits au travail et leurs éventuelles conséquences.

« Il y a la domination de l’un sur un autre, le second qui se défausse sur le manque de chance, avec en arrière-fond toute une souffrance, et un troisième qui ne veut pas se positionner. On n’aborde jamais les problèmes de façonabrupte », analyse la psychologue clinicienne Sylvie Bodaine. C’est elle qui a écrit les différentes interventions, à la demande du directeur de Tremplins, Antonio Minadeo, et d’après les thèmes qu’il lui a proposés.

« C’est utile ! » « L’idée est de prendre de la distance par rapport à des comportements ou des réflexions, et de se rendre compte de l‘effet néfaste qu’ils ont sur autrui », développe ce dernier. Une première expérience, tentée sur un chantier de Tremplins à Ribeauvillé l’an dernier, l’avait convaincu. « Il y avait des rivalités dans le groupe. L’effet avait été immédiat : cela avait renforcé la cohésion et fluidifié l’ambiance de travail ».

Pour asseoir la confiance entre les participantes du jour, les trois comédiens, Pascale Martischang, Clarisse Hagenmuller et Quentin Lemaire lancent ensuite des « exercices », demandant à certaines de se laisser rattraper ou guider par les autres, les yeux fermés. Il leur est aussi proposé d’intervenir dans les saynètes, car « le fait de s’identifier, de se confronter, de s’adapter à l’autre modifie les regards, il y a des interactions ».

Tout au long de ces cinq séances de quatre heures, il a été question, toujours par allusions, du respect des consignes, des fausses rumeurs, de l’usage du tutoiement ou des langues étrangères dans le cadre du travail. À chaque fois, Sylvie Bodaine a invité les salariées à exprimer leur ressenti, la plupart restant toutefois sur la réserve.

« Même si tout le monde ne l’a pas dit, ça fait du bien, et on en parle entre nous », a pour sa part commenté Mahi, l’une des repasseuses. Enthousiaste, la jeune femme salue au

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passage l‘action du théâtre En Filigrane. « Je les remercie de nous transmettre leurs connaissances. Ça fait réfléchir dans les situations du quotidien, c’est utile ! Tout le monde agit différemment, il faut être tolérant. Et puis, comme il y a tout le groupe, on apprend à se connaître ».

À cette occasion en outre, des vœux, des projets d’avenir peuvent aussi se révéler, auxquels la conseillère en insertion de Tremplins, également présente, peut donner suite.

L’ALSACE_14/06/2012

2ème article

Les bases de Tremplins

L’association d’insertion Tremplins, qui fête ses 20 ans, compte une équipe de dix salariés permanents, sous la direction d’Antonio Minadeo. En 2011, elle a employé 163 salariés qui ont été « mis à disposition » auprès de particuliers, d’entreprises, d’associations ou de collectivités, travaux de nettoyage, repassage, jardinage, bricolages… En outre, 67 personnes ont été embauchées en contrats aidés de six mois sur deux chantiers d’insertion, la rénovation des remparts à Châtenois et Tremplins linges services. Sa mission est d’aider à l’insertion sociale et professionnelle de personnes éloignées de l’emploi. Elle propose à la fois un accompagnement individuel et des actions collectives, favorisant « une prise en compte globale de la personne ». Des formations sont ainsi programmées, mais aussi des ateliers socioprofessionnels, culturels ou axés sur l’estime de soi…

L’an dernier, 35 % des personnes aidées ont quitté Tremplins, dont presque un tiers a enchaîné sur un CDI (contrat à durée indéterminée), un CDD (à durée déterminée) ou un intérim de plus de six mois. « Même si elles ne sont pas tout de suite embauchées, on constate un effet bénéfique sur le retour à l’emploi », note Antonio Minadeo. L’an passé, l’association a produit pour presque 920 000 € de services, son budget annuel se montant à 1,78 M€. Outre des remboursements de salaires pour les contrats aidés, l’association touche des subventions, notamment du Fonds social européen et des collectivités locales, telles les communes de Châtenois et Ribeauvillé.

Comme d’autres en France, Tremplins s’est développée dans les chantiers d’insertion qui ont connu un bel essor ces dix dernières années. Elle se fixe de poursuivre en ce sens et de revoir sa dépendance historique vis-à-vis du Smictom, dont les sollicitations, qui représentent quelque 50 % du chiffre d’affaires, risquent de diminuer.

Sans abandonner cette activité d’association intermédiaire, « qui a sa raison d’être », Tremplins envisage d’en appeler aux pouvoirs publics, afin qu’ils redistribuent les tâches et lui en confie une partie, par exemple pour le ménage dans les écoles. Car, « ce n’est pas la subvention, mais bien le travail qui est vecteur d’insertion ».

DNA_15/06/2012

Une aide indispensable

Travail préparatoire des salariés d’EPICEA avant la construction du muret de pierres sèches à Vieux-Thann. PHOTO DNA

Bruno Chimenti, président de l’association vieux-thannoise EPICEA, chantier d’insertion par l’environnement sur le territoire du Pays Thur-Doller, a fait part de son bilan et de ses craintes pour l’avenir.

Si l’année passée a été source de beaux projets tels la construction de cabanes en bois cordé, elle a été également source de désillusions puisque l’activité de démantèlement des cartouches de traitement d’eau ne verra malheureusement jamais le jour.

Si l’année passée a été source de beaux projets tels la construction de cabanes en bois cordé, elle a été également source de désillusions puisque l’activité de démantèlement des cartouches de traitement d’eau ne verra malheureusement jamais le jour. Se greffent à ce problème des incertitudes financières (baisse de certaines subventions, baisse du volume des chantiers et du chiffre d’affaires) et une augmentation toujours plus importante des personnes en difficulté face à l’emploi.

Taille critique Le président a souhaité alerter les élus et l’ensemble des donneurs d’ordre potentiels afin qu’ils soutiennent l’association : « Notre mission est indispensable mais elle risque de disparaître. Nous sommes à une taille critique ; plus assez petite mais pas assez grande. Plus assez petite car du fait du passage à 40 salariés en insertion par an et du fait de l’activité technique qu’est l’entretien des espaces verts, le ratio est élevé mais cependant justifié. Pas assez grande, car avec un chantier d’insertion pouvant accueillir 30 personnes, nous pourrions augmenter cette capacité sans trop renforcer le nombre de permanents. La solution serait donc de valider quelques gros chantiers faisant appel à plus de main-d’œuvre que d’apport technique pour atteindre une taille qui rendrait le quotidien plus confortable ».

Le chiffre d’affaires est en baisse de 2,77 % et s’élève à 334 570€, 50% du chiffre d’affaires provient de chantiers des communes et communautés de communes du Pays Thur Doller.

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Faire confiance 40 salariés en insertion étaient présents tout ou partie de l’année 2011, 15 salariés sont sortis de la structure, dont deux pour un emploi durable CDD ou mission intérim), trois pour un emploi de transition, avec deux sorties positives (embauche et formation qualifiante), six en demandeurs d’emploi, deux pour événements privés, soit un résultat d’insertion dans l’emploi et de sorties dynamiques de 54 %. «Nos salariés sont prêts à bouger des montagnes, à condition, bien sûr, qu’on leur fasse confiance ». Il reste donc à espérer que les propos de Bruno Chimenti soient entendus de tous dans tout le Pays Thur Doller.

EPICEA - Embarcadère - 5 rue Gutenberg - Vieux-Thann – 03 89 35 70 54 - [email protected]

DNA_16/06/2012

Cirque et boomerang Dimanche 17 juin, l’établissement éducatif et pédagogique « Le château d’Angleterre » et l’association Sport Solidarité Insertion s’associent à nouveau pour la septième fête du boomerang.

La 7 e fête du boomerang aura à nouveau lieu dimanche au château d’Angleterre. Photo archives DNA

Depuis 2006, l’établissement éducatif et pédagogique « Le château d’Angleterre » accueille chaque année la fête du boomerang de l’association Sport Solidarité Insertion. Cette année, la collaboration des deux structures bischheimoises sera renforcée par la participation active des jeunes du château d’Angleterre qui présenteront un spectacle issu du travail réalisé au cours d’un atelier cirque.

Dans le cadre bucolique du château d’Angleterre, Sport Solidarité Insertion fera découvrir les seuls boomerangs « made in Alsace » créés dans ses ateliers par ses salariés en insertion. Au programme, démonstration de lancer de boomerangs (tripales, bipales, petits modèles, grands modèles etc.), initiation au lancer de boomerangs (à partir de 6 ans), atelier de fabrication et de décoration de boomerangs pour les enfants, vente et exposition de boomerangs.

www.sportsolidariteinsertion.org

L’ALSACE_16/06/2012

Trois questions à… Nicole Felly, président de l’association Adesion de Wittenheim

Photo L.S. Nicole Felly, président de l’association Adesion de Wittenheim

Adesion est une association de développement pour l’emploi, les services et l’insertion. Quels ont été les faits majeurs en 2011 ? Nous avons recruté deux nouveaux encadrants, Guillaume Mannheim et Faik Jahad, l’un en remplacement d’un cadre qui nous a quittés et un troisième pour améliorer nos potentialités. En fin d’année, nous avons perdu un marché avec le conseil général du Haut-Rhin de près de 90 000 €. Ce marché a été remporté par une entreprise d’insertion du Sundgau. Oui, la concurrence existe aussi au niveau de des associations d’insertion. Pour améliorer les conditions de travail des personnes de l’atelier, nous avons entrepris des travaux d’extension. Nous avons créé une plate-forme de stockage des meubles et dégagé ainsi de l’espace de travail.

En début d’année, élus du bureau et salariés ont engagé une réflexion sur notre démarche associative et les valeurs qui sous-tendent nos actions. Nous avons d’une part revisité l’histoire de notre association et analysé ses forces et ses faiblesses et d’autre part réaffirmé nos valeurs qui sont l’entraide, le respect des personnes et de l’environnement, la solidarité, la confiance et l’éthique.

L’année a-t-elle été bonne au niveau économique ? Nos résultats sont très encourageants. Pour l’Atelier du beau, qui propose de relooker des meubles, la vente de meubles en stock a rapporté 5854 € et les travaux sur commandes 31 394 €. Ce total de 37 248 € de chiffre d’affaires correspond à une augmentation de 80 % par rapport à 2010. En ce qui concerne l’Atelier du vert, l’atelier des espaces verts, le chiffre d’affaires s’est élevé 144 590 €. Il est en augmentation de 7,11 % par rapport à 2011.

Quels sont vos projets pour 2012 ? Nous poursuivrons la réflexion entamée en 2011 à propos de notre projet associatif qui doit nous permettre d’impulser et de garder une dynamique. Depuis le début de cette année, nous avons également démarré l’élaboration d’un projet

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pédagogique pour l’association. Ce projet sera la référence commune de tous les acteurs et aura pour finalité une meilleure qualité de service. Adesion a aussi donné suite à un appel à projets initié par la Direccte, direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, portant sur l’expérimentation d’une aide modulée de renforcement des missions emploi.

CONTACTER Anne Gutleben assistante de direction tél : 03.89.52.82015 fax 09.89.62.38.38 site : www.atelierdubeau.fr

L’ALSACE 16/06/2012

Affaire d’entr’aide entre passionnés de lecture

La bourse aux livres d’Affaire d’entr’aide est ouverte au public Photo C.S.

Si Affaire d’entr’aide, le chantier d’insertion de l’Armée du salut à Kingersheim récolte des meubles et objets en tout genre tout au long de l’année, son best-seller est sans doute le livre : les locaux en regorgent, au point qu’une bourse est organisée ce week-end. Sur le parking du chantier d’insertion, des tables sont remplies de bacs de livres et l’affluence ne faiblit pas.

Nombreux sont ceux qui sont venus chercher leur lecture hebdomadaire ou trouver le chaînon manquant pour compléter une collection, le tout sous l’œil de Mohammed Zairi, encadrant technique à l’Armée du salut. « Nous avons vraiment beaucoup de livres alors on essaye d’en faire profiter les gens avec des prix variant de 20 centimes à un euro. Mais la bourse aux livres est aussi un moyen de faire connaître notre établissement, beaucoup de gens pensent qu’on n’est pas ouvert à tous, alors que c’est faux ! »

En effet, chacun peut s’arrêter pour venir dénicher une bonne affaire, et les étals de livres présentés ce week-end en sont la marque visible. Émile a compris qu’il était possible de faire de belles affaires : « J’achète des livres à différentes associations, mais c’est ici que c’est le plus avantageux. Depuis que je suis à la retraite je lis plusieurs bouquins par semaine, et ici j’ai pu trouver toute l’œuvre de Françoise Sagan, et en bon état ! »

Les questions fusent, et les vendeurs y répondent sans faille: les livres sont classés en fonction de leur genre et on trouve de tout, de la poésie au policier en passant par la science-fiction, des récits du Moyen Âge à nos jours… Et bien que les bacs de livres subissent les assauts répétés de clients mordus

de lecture, le stock devrait permettre de tenir la bourse ouverte jusqu’à ce soir, 17 h.

DNA_17/06/2012

Michèle Striffler adhère au concept ADESION

Michèle Striffler, à ses côtés le directeur et la présidente d’ADESION. PHOTO DNA

Députée européenne, Michèle Striffler est particulièrement sensibilisée aux dossiers «insertion». A ce titre elle a rendu visite à l’« Atelier du Beau » (Wittenheim cité Jeune-Bois), un chantier d’insertion de l’association ADESION.

ADESION (Association de développement pour l’emploi, les services et l’insertion) œuvre depuis 1998 pour la réinsertion d’un public en situation de précarité. L’Atelier du Beau est l’un de ses chantiers d’insertion : depuis 2007, une équipe de 10 personnes, majoritairement féminine, y redonne vie à des meubles usagés donnés par des particuliers ou des communes environnantes. Michèle Striffler qui a obtenu des fonds européens (FEDER) pour l’association a été accueillie par Nicole Felly et Hubert Hoog, respectivement présidente et directeur d’ADESION, la députée européenne visiblement convaincue par cette rencontre devait insister : « Il est important de souligner l’effort des associations qui comme ADESION, s’investissent pleinement dans la réinsertion et permettent ainsi à des personnes sans emploi, souvent marginalisées de retrouver une vie professionnelle et sociale […]Le Fonds Social Européen est un outil formidable pour ces chantiers d’insertion.

Pour la période 2007/2013, l’Alsace bénéficie de 124,8 millions d’euros au titre de la politique «Compétitivité régionale et emploi », ce qui a permis et permet encore à de nombreuses associations de voir le jour».

L’ALSACE_20/06/2012

Des sons pour les associations d’insertion Pour la 31

e édition de la Fête de la musique, c’est au cœur du

Festival des Jardins métissés, que la musique battra son plein, jeudi 21 juin, dès 18 h 30, au Parc de Wesserling.

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De la musique, demain, dans les jardins du Parc de Wesserling. D.R.

L’association Ouver’Thur, en partenariat avec les trois associations d’insertion du canton : les Jardins de Wesserling, Patrimoine et emploi et ARCS, organise une fête de la musique haute en couleurs puisqu’une dizaine de formations musicales se succéderont au fil de la soirée, sur trois scènes nichées au cœur des magnifiques jardins intimement éclairés pour l’occasion.

Scène Coquelicot (à l’entrée des jardins, devant le hangar) : à 19 h 30, Philippe Werhlen « Daturium » ; à 20 h, les Thur

Valley dancer’s ; à 20 h 30, les accordéonistes d’Ensisheim.

Scène Tournesol (face aux potagers de Wesserling) : à 19 h, ensemble de saxophone de l’École de musique de la haute Thur ; de 20 h à 20 h 30, tour de chants par Pénélope et Emmanuelle ; à 21 h, les Pim’s (musique folk et chanson françaises). Scène Marguerite (au pied de l’escalier du jardin régulier) : à 18 h 30, les écoliers de Husseren-Wesserling ; à 19 h, orchestre junior ; à 19 h 45, musique actuelle ; à 20 h 15, les Seven ; à 21 h 15, Les Diamond Jack (rock-blues). Pavillon des créateurs : Karen et Franck (harpe et guitare classique). La Clématite (restaurant) : de 20 h à 22 h, prestation du groupe des Dix sonneurs de l’ensemble des Cors de la Haute-

Thur, de Ranspach, dirigé par Guy Herrgott. Buvette et petite restauration sur place, au profit des structures d’insertion du canton.

L’ALSACE_21/06/2012

Dix ans de location de vélos au compteur

Lætitia Bechlem, la responsable de Mediacycles, et Daniel Kelai,président de l’association. Photo F.F.

L’association Mediacycles (ex-Locacycles), basée à la gare de Mulhouse, fête les dix ans de son activité de location de vélos.

Un parc de 35 vélos au démarrage en 2002. 190 cycles aujourd’hui. Voilà dix ans que l’association – et chantier d’insertion – Locacycles, rebaptisée Mediacycles en 2010, propose des deux-roues en location dans ses locaux à la gare

de Mulhouse. Elle fêtera cet anniversaire lors de son assemblée générale vendredi 29 juin, à 17 h, à la gare (salle de l’Ill), avec notamment une rétrospective en photos.

Les vélos de Mediacycles sont proposés à la demi-journée (2 € pour les étudiants, 2,60 € travail, 3 € groupe, 3,70 € pour les clients passagers ou occasionnels), à la journée (de 3,50 € à 6 €), à la semaine (de 7 € à 24 €), au mois (de 15 € à 46 €) ou à l’année (140 €). « On a beaucoup de contrats de longue durée avec des entreprises ou collectivités. M2A, par exemple, nous loue 46 vélos à l’année. Il y a aussi des contrats annuels avec des particuliers. L’avantage, c’est qu’on s’occupe de toute la maintenance », souligne Daniel Kelai, le président. En locations ponctuelles, les usagers sont aussi nombreux : touristes, scolaires, associations, etc.

Hormis un léger fléchissement des locations de courte durée en 2011, sans doute dû à la concurrence de Vélocité, l’activité deux-roues de Mediacycles – qui inclut un autre service précieux en gare de Mulhouse, le gardiennage, avec 200 emplacements – « est en constant progrès depuis 2006 », se réjouit Daniel Kelai. Côté pistes de développement, l’association se pose la question de l’opportunité d’ouvrir le dimanche ou d’acquérir des vélos électriques. « Mais il y a un coût », observe le président. L’actualité, c’est aussi le développement des parcs à vélos dans les gares ou stations de tram et tram-train. Mediacycles s’est vu confier la gestion de l’accessibilité aux parcs aménagés dans les stations Dornach, Zu Rhein et Musée de l’auto. « Les gens viennent chercher leur badge ici », explique Daniel Kelai. Mais le projet de création d’un parc de gardiennage gratuit de 200 places à la gare risque cette fois de faire concurrence à l’activité de gardiennage de Mediacycles, tarifée entre 1 € la demi-journée et 60 € à l’année, un coût modeste, plaide le président. « On est en discussion avec la Ville et M2A par rapport à la gestion de ce futur parc de la gare. Ça ne doit pas nous pénaliser. »

Si le vélo est le créneau originel, le chantier d’insertion s’est beaucoup diversifié depuis et ses autres missions représentent aujourd’hui 80 % de l’activité. Les équipes de l’association font beaucoup de médiation, dans les gares (à Mulhouse, Altkirch, Thann « et certainement prochainement à Colmar »), dans les trains et trams-trains de la ligne Mulhouse-Thann et dans les transports scolaires de Metro Cars à Saint-Louis. « L’idée, c’est d’anticiper les problèmes, de prévenir les incivilités, de faire comprendre aux gens, de manière très diplomatique, qu’ils sont dans des lieux publics », explique Daniel Kelai. Mediacycles développe aussi fortement son activité d’accompagnement de personnes handicapées dans leurs déplacements, souvent en transports publics, pour les Papillons blancs. « Ça favorise l’autonomie de ces personnes et le vivre ensemble. Ça se passe très bien. »

Ces divers développements ont permis à Mediacycles de voir son activité progresser « de 27 % en 2011 », en donnant du travail à un nombre croissant de personnes en insertion, mission première de l’association. L’effectif est aujourd’hui de 38 personnes : 35 salariés en contrats d’insertion – contre une vingtaine il y a encore deux ans – et trois encadrants.

En 2011, six salariés ont pu quitter Mediacycles avec un emploi ailleurs, « dans la vente, comme secrétaire-comptable, auprès de personnes âgées, dans le ménage, comme aide-éducateur… », détaille Lætitia Bechlem, la responsable de Mediacycles. En dix ans, l’association a permis à 176 personnes de travailler en contrats d’insertion, « avec environ

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25 % de sorties qu’on appelle positives, c’est-à-dire vers une formation qualifiante ou un emploi d’au moins six mois », indique le président, en mettant en avant sa vision des contrats d’insertion : « Il faut que ce soit un travail d’utilité sociale et qui permette de développer des compétences. Pas de l’occupationnel. Sinon, ça n’aide pas les gens. »

À Mediacycles, le personnel acquiert des compétences d’autant plus nombreuses que tout le monde (sauf le mécanicien vélo) tourne sur tous les postes. Et Daniel Kelai relève que travailler dans la maison est – notamment – une bonne école de ponctualité ( «Quand un jeune handicapé attend son accompagnateur à un arrêt de bus, par exemple, pas question d’être en retard ! »), de psychologie (en particulier pour l’activité médiation) et… d’apprentissage de la flexibilité horaire puisque l’activité vélo fonctionne de 5 h 45 à 20 h en semaine et tourne aussi le samedi.

CONTACTER Mediacycles, 03.89.45.25.98

DNA_24/06/2012

L’insertion par le travail du bois

Vendredi, la Cité Relais a inauguré, à la Meinau, sa nouvelle menuiserie d’insertion dans le cadre son programme d’aide aux adultes en situation de précarité.

Abdellah travaille dans la menuiserie de la Cité Relais depuis plus d’un an. Photo DNA -Marc Rollmann

Le travail du bois est un art. Il nécessite patience et savoir-faire. Des qualités inculquées depuis 2004 par la Cité Relais. Cet organisme a pour mission de venir en aide aux adultes en situation de précarité, voire d’exclusion, en favorisant leur insertion dans le tissu social, notamment à travers le travail. Dans cette optique, la Cité Relais a ainsi commencé un chantier d’insertion menuiserie à Innenheim, dans lequel 12 personnes y travaillent. Trop loin de la ville et obsolète, l’entreprise a déménagé à Strasbourg. « Ici, nous sommes plus près de l’endroit où vivent la plupart des employés », précise Philippe Ludwig, encadrant technique à la menuiserie.

À l’intérieur, les ateliers sont neufs. L’odeur du bois y est agréable et les planches sont empilées les unes sur les autres, en attendant de passer entre les mains des ouvriers. Adbellah travaille dans la menuiserie d’Innenheim depuis plus d’un an. Il est ravi de ces nouveaux locaux, et plus généralement de

cette formation : « Ils m’ont beaucoup aidé à me sortir de mes difficultés financières et ici, j’acquiers de l’expérience ». Son collègue Dorian, est du même avis : « Nous apprenons un beau métier et nous pouvons améliorer notre savoir-faire ».

Une seconde chance La Cité Relais embauche en effet, des employés qui ont un contrat unique d’insertion (CUI), réservé, entre autres, aux chômeurs de longue durée, ou aux moins de 26 ans issus de zones urbaines sensibles, parfois en rupture avec le monde professionnel. « Ce sont des gens qui demandent une seconde chance », précise Agnès Geoffrey L’Hermitte, directrice de la Cité Relais.

Ces jeunes hommes seront donc embauchés à la menuiserie pour deux ans maximum. « Nous leur apprenons les techniques du travail du bois, mais aussi le savoir être au sein de l’entreprise », explique Jean Doy, stagiaire encadrant. La formation est adaptée et scrupuleusement encadrée par un plan d’accompagnement personnalisé. « C’est un engagement commun entre l’employé et l’employeur, qui fixe des objectifs », précise Philippe Ludwig.

Un projet qui peut paraître trop altruiste pour être vrai. Pourtant, si l’entreprise n’a rien à y gagner directement, Jean Doy ne manque pas de rappeler que « si ces gens étaient au chômage, ils coûteraient beaucoup plus chers à l’État. » La directrice ajoute : « Nous voulons donner une autre image de l’insertion. »

La menuiserie a aussi un contrat à respecter que lui impose la législation. « Nous devons avoir un certain nombre de sorties positives, c’est-à-dire des CDI, des CDD ou des missions intérimaires de plus de 6 mois », explique Jean Doy. Quant au travail du bois, il a conquis tous les employés : « C’est beaucoup plus agréable de travailler ce matériau que la ferraille », affirme Adbellah, en caressant une planche de bois de ses mains abîmées par le dur labeur. Agnès Geoffroy L’Hermitte le sait, et cela semble essentiel pour elle : « À la fin de la journée, ils sont toujours fiers d’eux »

DNA_27/06/2012

Marche gourmande et solidaire Ce dimanche, plus de 500 personnes ont participé à la troisième édition du Tour du monde culinaire, place Kléber.

Cette marche gourmande organisée par Humanis, le collectif d’associations de solidarité internationale, a permis une rencontre riche en découvertes culinaires, culturelles et solidaires !

« Donner des moyens à l’humanitaire et du sens à l’insertion » 10 h 40, place Kléber, l’aventure culinaire démarre pour le premier groupe avec une dégustation de chips du Costa Rica et une boisson à base de gingembre. « Le principal objectif de la journée est de donner des moyens à l’humanitaire et du sens à l’insertion », explique Françoise Halbwachs, membre du collectif Humanis et référente du Tour du monde culinaire depuis sa création.

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Objectif : créer chaque année 65 postes d’insertion Grâce à cette journée festive, des fonds sont récoltés pour aider les 106 associations cotisantes du collectif. Autre objectif : créer chaque année 65 postes d’insertion dans l’informatique, ou encore la logistique, un véritable tremplin pour des personnes en difficulté.

Sous un soleil timide, la bonne humeur est au rendez-vous pour cette sortie ludique à partager entre amis ou en famille !

Pour Josée et Lucie, c’est une occasion unique de goûter des plats d’ailleurs comme de la tarte flambée métissée accompagnée de sa soupe thaïe et de découvrir la ville de Strasbourg car entre chaque étape, le guide explique l’histoire de la ville à travers ses rues et ses bâtiments.

Les associations ont fait découvrir au public des plats typiques de leur pays et ont également présenté leurs projets associatifs. Monique Berthelon, président fondateur d’Humanis en 1996, accueille les participants et valorise la solidarité et le partage autour de l’homme. Des valeurs qu’elle a en commun avec ses collègues et avec les nombreux bénévoles qui ont permis l’organisation de cette journée culinaire.

Une nouveauté cette année : des groupes de musiques locaux

ont animé les six étapes du parcours.

Place Kléber, un public familial a pu découvrir des plats d’ailleurs. Photo DNA – Laurent Réa

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