resultat preliminaire de l’etude sero epidemiologique de ... · soyez persuadés que vos conseils...

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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI *********************** Un Peuple – Un But – Une Foi UNIVERSITE DE BAMAKO *********************** FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE Année Universitaire 2005-2006 Thèse N°……….. TITRE : RESULTAT PRELIMINAIRE DE L’ETUDE SERO EPIDEMIOLOGIQUE DE LA TOXOPLASMOSE AU COURS DU VIH / SIDA A BAMAKO Thèse présentée et soutenue publiquement le…………..2006 Devant la faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie Par Monsieur Oumar DAO Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat) JURY Président : Professeur Amadou DIALLO Membre : Docteur Cheick Oumar GUINTO Co directeur : Docteur Soungalo DAO Directeur : Professeur Anatole TOUNKARA TOXO/VIH / SIDA 2006 - 1 -

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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI *********************** Un Peuple – Un But – Une Foi UNIVERSITE DE BAMAKO ***********************

FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE

Année Universitaire 2005-2006 Thèse N°………..

TITRE :

RESULTAT PRELIMINAIRE DE L’ETUDE SERO

EPIDEMIOLOGIQUE DE LA TOXOPLASMOSE AU

COURS DU VIH / SIDA A BAMAKO

Thèse présentée et soutenue publiquement le…………..2006

Devant la faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie

Par Monsieur Oumar DAO

Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat)

JURY

Président : Professeur Amadou DIALLO

Membre : Docteur Cheick Oumar GUINTO

Co directeur : Docteur Soungalo DAO

Directeur : Professeur Anatole TOUNKARA

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 1 -

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 2 -

LOUANGE À ALLAH LE TOUT MISERICORDIEUX

ET LE TRES MISERICORDIEUX

JE DEMANDE PARDON À ALLAH

O ! Mon dieu ! Daigne Répandre ton Salut sur notre Seigneur

Mohamed. Qui a Dilaté ce qui était Comprimé, Qui a Parachevé ce

qui a Précédé, Secoureur Véridique Par la Vérité. Et qui est certes la

Guidé sur la voie de la Rectitude. Ainsi que sur les Siens Suivant Son

Inestimable Gradation et l’Ultime Densité de Son RANG.

POINT DE DIEU ECEXCEPTE

ALLAH

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 3 -

Je dédie ce modeste travail à :

• Mes parents : Adama, Sanata Diallo, Salimata Coulibaly, à Kéméni.

Ce travail est le fruit de vos efforts que vous n’aviez cessé de ménager

à mon égard. Je vous remercie in finement pour tous vos soutiens

moraux, physiques, et surtout matériels. J’en serais très reconnaissant.

Je prie le bon Dieu ALLAH pour qu’il nous accorde longue vie et

bonne santé enfin que vous bénéficiez le fruit de votre labeur.

• Mon épouse COUMBA SIMAGA, merci de votre affection, de votre

tendresse et surtout de votre patience au cours de la réalisation de cet

ouvrage. Ce travail est le votre, nous prions le puissant ALLAH qu’il

soit le bonheur et le salut pour nous tous.

• Mes enfants Aminata dite Mi et Adama dit Boua vous avez toute mon

affection.

• Mon oncle Tinzier Dao MSC à Nièna et son épouse Kounda Djiré

MSC, je vous dis merci pour tous vos efforts déployés dans ma

réussite.

• Mes frères et sœurs : Sali, Amadou, Djénéba, Seydou, Siaka, Minata,

Ramatou,… pour ne cité que ceux-ci. Je vous dis merci.

• Mes cousins et cousines : Yacouba Coulibaly, Oumar Coulibaly,

Mariam Dao, Assan Dao, Rokia Dao,…pour ne cité que ceux-ci. Je

vous dis merci.

• Mes amis : Issa Traoré, Abdoul Aziz Koné, Patrick Lalé, Mohamed

Diakité, restons toujours unis pour notre cause.

• La famille Dao à Sokorodji, la famille Coulibaly à Niamakoro, je vous

remercie tous.

• La famille Simaga à Faladiè Socoura Rue 712 Porte 74 : Tenin

Diakité, Hawa Traoré, Moussa, Fanta, Ladji, Alhamdou Ballo, merci

pour votre soutien inconditionnel.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 4 -

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 5 -

Mes remerciements vont à l’endroit de :

Tout le personnel du service des maladies infectieuses tropicales de

l’hôpital national du point G, également ce du centre national de la

transfusion sanguine. Merci pour votre courtoisie et surtout restons unis

pour le développement de nos services respectifs.

Mes camarades internes du services des maladies infectieuses tropicales :

Drissa Coulibaly, Drissa Goïta, Moussa Diarra, Housseiny, Jean Paul,

Dramane Sogoba, Oumarou, Sylvie et ce du centre national de la

transfusion sanguine de la section immunologie : Moumouni, Oumar,

Moctar Djiguiba, Moussa, Hama, Abdoulaye, Adji. Merci de votre bonne

collaboration, restons surtout unis et assidus.

Mes camarades internes du centre de santé de référence de la Commune

VI, A N Coulibaly, M Diassana, S Cissé, A Dicko, Dieufack, merci pour

votre aide.

Mes frères en islam : Seydou, Boubacar Fofana, Modibo, Younouss,

Issouf, merci de votre appuis pour la réussite de ce document si important.

Mes confrères du WIRD TIDJANITE, je vous remercie pour vos conseils

et bénédictions tout au long de l’élaboration de cet ouvrage. Ayez le

courage et la patience dans le WIRD.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 6 -

A notre maître et président du jury

Professeur Amadou DIALLO

- Professeur agrégé en biologie,

- Professeur de la faculté de Médecine de Pharmacie et d'Odontostomatologie,

- Ancien chef de DER des sciences fondamentales à la FMPOS,

- Vice recteur de l'université du Mali,

Cher maître, vous nous faites un grand honneur de présider ce jury malgré vos

occupations.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 7 -

Vous avez avec promptitude accepté de juger ce travail,

Nous avons beaucoup apprécié vos qualités, scientifiques, professionnelles et

humaines.

Chaleureux, modeste et affectueux, vous faites l'admiration de tous.

Veuillez cher maître accepter l'expression de notre reconnaissance et de notre

respect.

A notre maître et membre du jury

Docteur Cheick Oumar GUINTO

- Spécialiste en Neurologie,

- Assistant chef de clinique au service de Neurologie,

- Enseignant des cours de Neurologie à la FMPOS,

Cher maître, nous sommes adulés d'avoir appris à vos cotés. Votre rigueur et

votre constante disponibilité ont cultivé en nous l'amour pour la neurologie et

nous servirons de modèle.

Soyez persuadés que vos conseils et enseignements serviront de repère dans

notre vie professionnelle.

Veuillez recevoir, cher maître l'expression de notre profonde reconnaissance.

A notre maître et directeur de thèse

Professeur Anatole TOUNKARA

- Maître de conférence agrégé d’immunologie ;

- Directeur du centre national de la transfusion sanguine (CNTS) ;

- Directeur du programme de recherche NIAID / NIH FMPOS sur le

SIDA et la Tuberculose ;

- Doyen de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontostomatologie

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 8 -

Cher maître, votre effort tout au long de l’élaboration de cette thèse a été

considérable. En plus de vos qualités scientifiques, nous gardons de vous

l’image d’un maître aux qualités humaines inestimables. Votre esprit

d’ouverture, votre rigueur et surtout votre constante disponibilité font de

vous un exemple de maître. Soyez assuré, cher maître, de notre profonde

gratitude.

A notre maître et co directeur de thèse

Docteur Sounkalo DAO

- Diplômé de Maladies Infectieuses Tropicales ;

- Praticien Hospitalier, Assistant chef de clinique ;

- Enseignant des cours de pathologie infectieuse à la FMPOS ;

- Clinicien du programme de recherche NIAID / NIH FMPOS sur le SIDA

et la Tuberculose.

Cher maître, vous avez initié ce travail, en plus tout au long de son

élaboration, vous aviez prodigué des conseils et contribué à l’amélioration de

sa qualité. Vos qualités humaines, scientifiques et pédagogiques, votre

modestie, votre disponibilité, votre sincérité surtout votre soucis constant

pour notre formation, forçant l’admiration et font de vous un maître de

référence.

Nous sommes très reconnaissants et exprimons toute notre gratitudeABREVIATIONS

AD Adulte

ADS Agglutination Directe Sensibilisé

BKO Bamako

CNTS Centre National de Transfusion Sanguine

CPDA Citrate Phosphate Dextrose Adénine

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 9 -

EFFEC Effectif

ELISA Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay

FREQ Fréquence

FMPOS Faculté de Médecine de Pharmacie et

d’odontostomatologie

HNPG Hôpital National du Point G

IFI Immunofluorescence Indirecte

IgA Immunoglobuline A

IgE Immunoglobuline E

IgM Immunoglobuline M

IgG Immunoglobuline G

ISAGA Immuno-Sorbent Agglutination Assay

LCR Liquide Céphalorachidien

ME Mercapto-Ethanol

PCR Polymerase Chain Réaction

RFC Réaction de Fixation du Complément

SIDA Syndrome d’Immunodéficience Acquise

SMIT Service de Maladies Infectieuses Tropicales

TOXO Toxoplasmose

VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine

PLAN DU TRAVAIL

I. INTRODUCTION ET HYPOTHESES 1 – 2 p

II. OBJECTIFS 3 p

III. GENERALITES 4 – 12p

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 10 -

IV. MALADES ET METHODE 13 –25p

V. RESULTATS 26 –36p

VI. DISCUSSIONS 37 – 42p

VII. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 43 – 44p

VIII. BIBLIOGRAPHIES 45 – 51p

IX. ANNEXES

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 11 -

INTRODUCTIONLa toxoplasmose est une protozoose cosmopolite fréquente due à Toxoplasma

gondii. C’est une anthropozoonose très répandue dans le monde. Elle se

rencontre chez les mammifères en particulier l’homme. Le toxoplasme,

Toxoplasma gondii est une coccidie de l’ordre des eimeridae, de la famille des

sarcocystidea. (2)

La contamination se fait par l’ingestion des crudités souillées et les viandes

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 12 -

infestées et mal cuites. Le chat est une source de contamination fréquente pour

l’homme à partir de ses escrements. (2-8)

C’est une affection latente chez l’enfant et l’adulte mais redoutable chez le

fœtus, le nouveau-né et le sujet immunodéprimé surtout VIH. (2-40)

De nos jours avec l’avènement du SIDA, on assiste à une augmentation des

formes graves de toxoplasmose chez l’adulte. Les manifestations cliniques vont

de l’encéphalite, aux troubles digestifs, à la chorioretinite et à la fièvre etc.…

L’atteinte des autres organes est le plus souvent occultée par la gravité de

l’atteinte cérébrale et les multiples infections opportunistes. (20)

La toxoplasmose acquise de l’adulte au cours du VIH est rarement consécutive à

une primo-infection par Toxoplasma gondii, mais est presque toujours due à la

reviviscence d’une infection parasitaire ancienne. Il s’agit d’une réactivation des

formes kystiques de Toxoplasma gondii avec libération des trophozoïtes.

La localisation cérébrale toxoplasmique est le plus souvent pluri focale et

secondaire à une diffusion hématogène du parasite : elle est plus rarement liée à

une réactivation in situ des kystes toxoplasmiques. Le tropisme de Toxoplasma

gondii pour le cerveau s’explique par le fait que celui-ci est un organe doté

d’une faible immunité. Cette réactivation s’observe chez les sujets

immunodéprimés ayant un taux de CD4 inférieur à 100 par mm3 de sang. (20)

La prévalence de la toxoplasmose au cours du SIDA varie selon l’origine

géographique des patients, elle est strictement corrélée à la prévalence de

l’infection dans la population générale. (39)

En France la prévalence de la toxoplasmose est de 42 % des patients atteints du

SIDA. (39)

En Amérique et en Haïti la prévalence de la toxoplasmose au cours du SIDA

varie de 10 à 20 %. (7)

En Afrique du nord et sur la côte la prévalence de la toxoplasmose est plus

élevée 80 % par rapport au Sahel. (7)

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 13 -

Au Mali une étude hospitalière révèle une prévalence de 2,04 % de la

toxoplasmose cérébrale au cours du SIDA (37). Par ailleurs la séro prévalence

de la toxoplasmose dans la population générale au Mali varie de 64,5 % à 37 %

(38). En revanche il existe dans la littérature peu d’étude spécifique au Mali sur

le portage des anticorps anti toxoplasmique aussi bien chez les patients

séropositifs VIH et les patients en phase SIDA. Le but de la présente étude est

dévaluer la séroprévalence dans ces 2 groupes de population.

HYPOTHESES DE RECHERCHE

- La séroprévalence des IgG serait sans différence significative dans ces

deux populations

- La séroprévalence des IgM serait plus élevée dans la population de

sidéens par rapport aux patients séropositifs au VIH.

- Existerait une corrélation entre l'élévation du taux d'IgM et l'apparition

des troubles neurologiques.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 14 -

OBJECTIFS

OBJECTIF GENERAL

Déterminer la séroprévalence de la toxoplasmose chez les patients infectés par le

VIH

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 15 -

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Déterminer la séroprévalence de la toxoplasmose chez les patients séropositifs

vis-à-vis du VIH ou asymptomatique

Déterminer la séroprévalence de la toxoplasmose chez les patients en phase de

SIDA

Etablir la corrélation entre les symptômes neurologiques et l’élévation du taux

des anticorps IgM

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 16 -

GENERALITESTOXOPLASME

1. STRUCTURE

Toxoplasma gondii a été découvert en 1908 chez le singe Stenodactus

gondii à l’institut pasteur de Tunis par Nicolle et Manceaux. C’est un

parasite intracellulaire obligatoire dont la taxonomie a été longtemps discuté.

(37)

Toxoplasma gondii est une coccidie dont l’hôte définitif est le chat. Présent

chez l’homme et les animaux homéothermes (mammifères, oiseaux), il existe

sous trois formes :

Le tachyzoïte ou trophozoïte libre

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 17 -

Le kyste tissulaire contenant la forme bradyzoïte qui résulte du

cycle asexué du parasite

L’oocyste issu du cycle sexué chez le chat.

1- 1- LE TACHYZOÏTE : forme Toxoplasma

Présent chez l’hôte intermédiaire est piriforme, arqué, l’extrémité antérieure

effilée et postérieure arrondie. Il mesure 5 à 10 µm de long pour 3 à 4 µm de

large. Endocellulaire dans les macrophages, il a une multiplication rapide par

endoduogenie d’où le terme tachyzoïte. Il se développe dans les cellules du

système réticulohistiocytaire. Le tachyzoïte est entouré par une pellicule tri-

membranaire constituée de plasmolème et le complexe membranaire interne. La

paroi externe est rompue par endroit par le microspore.

Au microscope optique : après coloration au May Grun Wald Gien sa, on

observe un cytoplasme bleu pâle et un noyau ovoïde excentré et rouge foncé.

Au microscope électronique : on observe un complexe apical caractéristique

des apicomplexa et situé à la partie antérieure du tachyzoïte. Il est constitué de

conoïde, des rhoptries, des microsmères et des granules denses. Ce complexe

apical permet au parasite de pénétrer la cellule hôte. Dans le tachyzoïte se

rencontre d’autres éléments comme l’apicomplaste qui est la cible de certains

médicaments.

Le tachyzoïte se rencontre chez les animaux à sang chaud. Il est fragile détruit

par les anticorps circulants (raison pour laquelle il n’est présent que pendant la

phase initiale de la maladie), par l’acide chlorhydrique (HCL) caractérisé par la

protéine P30, par l’acidité gastrique et la forte température. (39-40)

Figure 1 : schéma du tachyzoïte

1 – 2 – LE KYSTE :

IL est encore appelé bradyzoïte ou cystozoïte avec une structure voisine de celle

du tachyzoïte, issu de la multiplication lente dans une cellule nerveuse ou

musculaire.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 18 -

Les kystes sont des amas de trophozoïtes latents entourés d’une membrane

protectrice. Ils ont un volume de l’ordre de 10 à 100 µm de diamètre contenant 2

à 3000 bradyzoïtes. Leur forme varie selon le siège :

Ils sont sphériques lorsqu’ils siègent dans le tissu nerveux et ovoïde dans le

tissu musculaire.

Les kystes sont également présents chez l’hôte intermédiaire tels que le mouton

et le porc etc. Ils sont observés pendant la phase chronique de la maladie

siégeant préférentiellement dans les organes pauvres en anticorps : le cerveau,

l’œil, le cœur.

Les kystes résistent aux anticorps circulants, à l’acidité gastrique mais sont

détruits par la congélation continue. Les kystes peuvent rester longtemps sans

causer de dommage à l’organisme mais leur rupture peut entraîner des séquelles

graves. Les kystes se développent dans le cytoplasme des cellules hôtes. (39-40)

Figure 2: schéma de kyste

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TOXO/VIH / SIDA 2006 - 20 -

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1 – 3 - L’OOCYSTE :

Il est le résultat de la reproduction sexuée chez l’hôte définitif, de forme ovoïde

de 15 µm de long 10 µm de large. Sa maturation s’effectue sur le sol donnant

deux (2) sporocystes contenant 4 sporozoïtes chacun.

Il constitue la forme de résistance du parasite et aussi la forme d’infestation.

L’oocyste est la seule forme de contamination pour les herbivores. Eliminé par

les fèces dans le milieu extérieur, l’oocyste acquiert sa maturité grâce aux

bonnes conditions climatiques (température ambiante, sol humide bien

oxygéné). Il peut rester infestant pendant des mois voir des années dans le sol

humide à des températures glaciales. (39-40) Figure 3 : schéma d’oocyste

1 – 4 – LA STRUCTURE BIOCHIMIQUE :

La structure biochimique de Toxoplasma gondii est très complexe, mais on peut

retenir des protéines qui représentent les constituants majeurs des surfaces.

Toutes ces molécules possèdent un même ancrage phospholipidique. Elle joue

un grand intérêt dans le diagnostic immunologique. Parmi ces protéines, la

protéine 30kd (P30) est la plus abondante des protéines totales du Toxoplasme.

(39-40)

1 – 5 LE MODE DE MULTIPLICATION DU TOXOPLASME :

Le parasite se multiplie par un mécanisme très particulier différent de la

scissiparité. Grâce à son flagelle le parasite pénètre dans la cellule hôte par son

extrémité apicale. Au contact de cette dernière, il induit des déformations

aboutissant à la formation d’une vacuole parasitophore. (21-39-40)

La déversion intra vacuolaire du contenu de certains éléments (les rhoptries, les

granules denses, les micronèmes) dans la vacuole aboutit à la formation de la

membrane vacuolaire qui serait à l’origine des échanges métaboliques entre le

parasite et la cellule hôte.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 22 -

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Au cours de cette multiplication le noyau se différencie, deux cellules filles se

forment à l’intérieur de chaque parasite : c’est l’endoduogenie (21-39-40)

1 – 6- CYCLE DE DEVELOPPEMENT DU PARASITE : (36-39-40)

Les Toxoplasmes sont des protozoaires qui présentent un cycle de

développement à deux hôtes.

a. LE CYCLE ASEXUE CHEZ L’HOTE INTERMEDIAIRE :

Il correspond à la multiplication asexuée du parasite. Il est commun à tous les

vertébrés hôtes intermédiaires du Toxoplasme. Au cours de ce cycle les

différentes formes du parasite sont retrouvées :

Les formes proliférantes du toxoplasme

Les kystes ou formes végétatives du parasite

L’ingestion d’oocystes telluriques ou de kystes contenus dans les viandes

parasitées entraîne la diffusion du trophozoïte dans les tissus par voies sanguino-

lymphatiques. Les trophozoïtes vont se multiplier dans les cellules du système

réticulohistiocytaire de certains organes où ils peuvent s’enkyster.

Au niveau de ces organes les trophozoïtes après multiplication vont donner deux

cellules filles distinctes. La multiplication asexuée ne dure pas. Elle est brève à

cause des anticorps circulants qui obligent le parasite à se réfugier dans les

organes pauvres en anticorps (les yeux, le cerveau, les muscles) sous forme de

kystes.

b. LE CYCLE COMPLET CHEZ L’HOTE DEFINITF :

Il fait intervenir les deux hôtes du Toxoplasme :

Une multiplication asexuée chez l’hôte intermédiaire

Une multiplication sexuée chez l’hôte définitif (les félidés, canidés)

Seul l’hôte définitif présente la forme sexuée du parasite en plus de la forme

asexuée.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 24 -

Le chat se contamine par l’ingestion de chair parasitée d’animal. Après

digestion le kyste est libéré de sa coque protectrice sous l’action du suc

gastrique.

Les trophozoïtes ainsi libérés vont pénétrer dans les cellules épithéliales de

l’intestin (iléon en particulier) où ils se multiplient.

Après une multiplication active, ils se transforment en cellules multinuclées

appelées schizontes. Les schizontes vont donner des mérozoïtes après division

cytoplasmique. La rupture de la membrane de la cellule hôte va entraîner la

contamination d’autres cellules intestinales saines. Certains mérozoїtes se

transforment en cellules sexuelles pour donner des gamètes mâles et des

gamètes femelles.

- LES CELLULES SEXUELLES MALES :

Elles sont appelées encore micro gamètes, formées de cellules de petites tailles

très nombreuses munies de flagelles.

- LES CELLULES SEXUELLES FEMELLES :

Ce sont des macro gamètes, de grandes tailles, immobiles, ces cellules sont

dépourvues de flagelles.

L’union d’un micro gamète avec un macro gamète donne naissance à un œuf

entouré de membrane protectrice appelé oocyste.

L’oocyste est rejeté dans le milieu extérieur avec les escréments par le chat.

Grâce aux conditions climatiques, ils donnent des sporozoïtes tous infectants.

Figure 4 : schéma du cycle développement du Toxoplasme

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 25 -

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 26 -

2. MODES DE CONTAMINATION : (8-21-39-40-41)

Il existe deux modes de contamination chez l’homme :

- Une contamination exogène lors de la primo infection

- Une contamination par réactivation endogène des parasites latents

2 – 1 - CONTAMINATION EXOGENE :

Elle est essentiellement oro digestive, l’homme peut s’infester par la

consommation d’oocystes murs telluriques (eaux, fruits, légumes, mains

sales) provenant des déjections de chat ainsi que l’ingestion de kystes vivants

dans les viandes crues ou insuffisamment cuites. Ce mode est lié à des

conditions d’hygiènes alimentaires précaires.

2 – 2 - CONTAMINATION ENDOGENE : 2. 2. 1- CONTAMINATION MATERNOFOETALE :

Elle se fait par le passage des trophozoïtes de la femme enceinte qu’elle porte au

fœtus à travers des lésions placentaires pendant la phase septicémique de la

maladie au cours de la grossesse (exception très rare de réactivation de kystes).

Le passage est très bref (7 à 10 jours) car les trophozoïtes sont très fragiles.

Le risque de contamination fœtale est faible au début de la grossesse (avant le

4ème mois) mais s’il y a passage transplacentaire, une Toxoplasmose

congénitale grave est à craindre. Par contre la contamination fœtale est

importante en fin de grossesse (elle augmente du 4ème au 9ème mois) dans ce cas

la Toxoplasmose congénitale sera bénigne ou latente.

La Toxoplasmose congénitale est la forme la plus grave de la maladie car elle

provoque des malformations chez le fœtus à type de :

- retard psychomoteur grave

- troubles neurologiques tels que les convulsions, l’hyper ou hypotonie,

les modifications des réflexes, les troubles végétatifs etc.

- modification du volume du crâne (macrocéphalie), la mort fœtale in

utero, hydrocéphalie, la dilatation ventriculaire etc.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 27 -

2. 2. 2- TOXOPLASMOSE DE L’IMMUNODEPRIME :

Le mécanisme de la contamination et les signes cliniques varient en fonction du

type d’immunodépression dont souffre le patient. Pour le VIH, il s’agit le plus

souvent d’une réactivation de kystes cérébraux consécutifs à une toxoplasmose

acquise antérieurement. Les signes cliniques traduisent l’atteinte cérébrale. Les

bradyzotes se transforment en tachyzoïtes qui essaiment par voie sanguine. Le

risque de cette réactivation est important quant le taux de CD4+ du patient

devient inférieur à 100 / mm3.

La clinique est le plus souvent dominée par : des lésions cérébrales, la fièvre, les

céphalées, des troubles du comportement, des lésions oculaires, les troubles

digestifs, les myocardites etc.

Dans tous les cas, il est nécessaire de connaître le statut immunitaire du patient

avant de poser le diagnostic de Toxoplasmose.

2-2-3 TRAITEMENT DE LA TOXOPLASMOSE :

2-2-3-1 TRAITEMENT CURATIF : BUT : Il a pour but de réduire la charge parasitaire enfin de limiter les

lésions au niveau des différents organes atteints.

MOYENS ET CONDUITE PRATIQUE :

- Spiramycine : la posologie est de 50 mg / kg / jour, bien supportée mais ne

pénètre pas dans le L C R. C’est une molécule sollicitée en cas de toxoplasmose

sub aiguë (traitement d’un mois), en cas de séro conversion chez une femme en

enceinte, dans le traitement post natal du nouveau-né. En cas de réaction

allergique on la remplace par la roxithromycine.

– Les associations :

- Pyriméthamine : la posologie est de 1 mg / kg / jour avec au maximum 5

mg / kg / jour, déconseillé en début de grossesse car peut entraîner une carence

en acide folique et une anémie.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 28 -

+ Sulfamide : Sulfadiazine est administrée à la posologie de 100 mg / kg /

jour avec au maximum 4 g / jour, sa prise expose à un risque d’allergie. On

associe à ce traitement de l’acide folinique à la posologie de 50 mg / semaine

chez l’adulte et 5 mg tous les deux jours chez l’enfant avec surveillance de

l’hémogramme. Cette molécule permet de compenser les effets indésirables des

pyriméthamines chez la femme enceinte.

Instituer un traitement de la femme enceinte (si toxoplasmose congénitale

prouvée) de 2 à 4 semaines par trimestre en alternant avec la spiramycine.

Instituer un traitement également du nouveau-né si le diagnostic à la naissance

est positif.

Cette association est souhaitée au cours de l’infection VIH et la posologie est en

fonction du type de traitement :

Traitement d’attaque : En pratique la posologie quotidienne est de 50 à 75 mg

de pyriméthamine et 4 à 6 g de sulfadiazine.

L’adjonction d’acide folinique au traitement à la posologie de 10 à 25 mg / jour

est souhaitable pour limiter les effets hématologiques liés à la carence induite

par la pyriméthamine.

Selon la littérature l’évaluation clinique jugée 3 à 6 semaines après le début du

traitement, note une rémission complète ou partielle des symptômes dans 65 à

90 %. L’amélioration scannographique est retardée par rapport à la clinique.

Environ 60 % des patients présentent des effets secondaires iatrogènes

hématologiques ou cutanés conduisant à l’arrêt d’un ou des 2 médicaments chez

20 à 30 % des malades.

Au décours de la période d’attaque poursuivie jusqu’à la réponse clinique

optimale (3 semaines), maintenir le traitement de façon continue afin d’éviter les

rechutes.

Traitement d’entretien : les posologies recommandées sont de : 25 à 50 mg

pour la pyriméthamine et 2 à 3 g pour la sulfadiazine.

En cas d’intolérance à la sulfadiazine celle-ci peut être remplacée par :

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 29 -

- Pyriméthamine + sulfadoxine en cas d’allergie au sulfamide, le remplacé

par :

- La clindamycine la posologie d’attaque est 0,6 à 1,2 g toutes les 6 heures et

celle d’entretien 450 mg toutes les 8 heures

- La clarithromycine dont la posologie est de 1 g toutes les 12heures

- Atovaquone : la posologie est de 750 mg toutes les 6heures

- Azithromycine : la posologie est de 500 mg / jour.

2.2.3.2 TRAITEMENT PREVENTIF :Elle est surtout préconisée chez les immunodéprimés VIH. La molécule la plus

fréquemment utilisée est le cotrimoxazole faible (2 comprimés /jour) ou fort (1

comprimé / jour)

2.2.3.4 MESURES HYGIENO-DIETETIQUES :

Elles concernent surtout les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer.

Elles permettront d’éviter la toxoplasmose congénitale dont les conséquences

sont lourdes pour le fœtus. Elles reposent sur :

- L'éviction de tout contact avec les sources de contamination (le chat…)

- Bien cuire les viandes avant de les consommer.

- Bien désinfecter les crudités.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 30 -

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 31 -

Malades et Méthode

1- CADRE ET LIEU D’ETUDE

Cette étude a lieu dans 2 sites.

En clinique au service des maladies infectieuses du Point G et au centre national

la de transfusion sanguine pour la partie laboratoire.

Le service de maladies infectieuses est un service de référence des

patients infectés par le VIH. Il comporte 22 lits. La prévalence de la

toxoplasmose cérébrale au cours du SIDA est de 1,3% selon une étude

hospitalière réalisée par Dramane Sogoba.(19)

Le CNTS créé le 5 juin 1990 est un établissement public à caractère

scientifique et technologique. Il est situé au cœur de la capitale Bamako

dans le quartier de Quinzambougou. Outre les activités de formation et de

recherche le CNTS est le service de référence de la collecte du traitement

et de la distribution du sang et produits sanguins au MALI.

2- TYPE ET PERIODE D’ETUDE :

C’est une étude prospective transversale, d’observation. Les patients ont été

colligés pendant la période de novembre 2003 à avril 2004 soit 6 mois.

3- POPULATION D’ETUDE :

L’étude a concerné 2 populations :

•Une population de séropositifs au VIH en phase SIDA.

•Une population de séropositifs au VIH asymptomatique.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 32 -

4- LES VARIABLES ETUDIEES :

Nous nous sommes intéressés aux :

- Données sociodémographiques (âge, sexe, profession, résidence)

- Antécédents medico-chirurgicaux

- Données cliniques générales (température, tension artérielle, état des

conjonctives) et neurologiques (motricité, sensibilité, état de conscience,

et les fonctions supérieures à savoir la vision, l’audition, l’odorat,

l’olfaction, la coordination des gestes).

- Données para clinique : la sérologie VIH et celle de la toxoplasmose, le

taux de CD4 et le résultat du scanner cérébral quand celui-ci était

disponible.

5- LES CRITERES D’INCLUSION

Patients séropositifs confirmés au VIH par 2 tests rapides différents

• Patients en phase de SIDA selon la classification de l’OMS.

• Patients séropositifs au VIH en phase asymptomatique.

6- LES CRITERES DE NON-INCLUSION :

• Patients ayant refusé le consentement libre et volontaire

• Patients ne répondant pas aux critères de don de sang

• Patients séronégatifs au VIH

7- ECHANTILLONNAGE :La taille de l’échantillon est calculée avec la formule suivante :

n = ∑2 √ (p – q) / i2

∑ = 1,96 i = 10 % p = 51 %

p est la sero prévalence de la Toxoplasmose au Mali.

La précision est i et a permis de déterminer l'intervalle de confiance suivante:

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 33 -

[41 % - 61 %], la taille de l'échantillon avec cet intervalle de confiance est 96

cas. Compte tenu du temps qui nous est repartis, notre étude a porté sur 80 cas

répartis entre les deux sites.

Les populations concernées sont :

- Les patients VIH positifs en phase SIDA selon la classification de

l’OMS.

- Les patients donneurs de sang VIH positif en phase asymptomatique.

8- L’ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES

Les données ont été saisies sur le logiciel Microsoft Word. L'analyse des

données a été effectuée sur le logiciel Epi-info.

9-TECHNIQUE DE MESURES DE VARIABLES

9-1-les variables sociodémographiques:

Ces données ont été récoltées chez tous les malades lors de leur premier contact.

Elles sont mentionnées sur une fiche d'enquête conçue à cet effet.

9 – 2- les variables cliniques :

Tous les malades ont subis un examen clinique complet au cours de notre étude.

L'examen a concerné tous les appareils, mais de part nos objectifs nous avons

mis un accent particulier sur les signes cliniques neurologiques. Toutes ces

informations ont été compilées sur la fiche d'enquête.

Au service des maladies infectieuses tropicales, étaient examinés tous les

malades suspectés de SIDA selon les critères cliniques de l'OMS en milieu

tropical à Bangui. Ces critères cliniques sont repartis en deux groupes:

- les signes majeurs : il s'agit d'une perte de poids supérieure à 10 kg en un

mois, d'une diarrhée chronique supérieure à un mois, et enfin une fièvre

prolongée supérieure à un mois.

- Les signes mineurs : ils regroupent la présence d'une toux chronique

supérieure à un mois, une lymphadénopathie généralisée, une infection

herpétique, un état de fatigue permanent, des sueurs profuses nocturnes,

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 34 -

une candidose buccale ou vaginale, un herpès génital récurrent, et enfin

un cancer du col agressif à HPV.

Il a été admis comme malade atteint de SIDA selon ces critères cliniques tous

les patients présentant au moins deux signes majeurs associés à un signe mineur

en absence d'autres facteurs d'immunodépression.

Le diagnostic clinique de Toxoplasmose était suspecté devant tout patient

présentant des signes de focalisation neurologique à type de déficit, de trouble

de la conscience accompagnés de la fièvre.

Les arguments cliniques étaient complétés par les tests biologiques du VIH et de

la toxoplasmose.

9-3 – LES VARIABLES BIOLOGIQUES :

- TECHNIQUE DE SEROLOGIE VIH : Au cours de ce travail tous les patients suspectés cliniquement de SIDA ont fait

l'objet de tests sérologiques au service des maladies infectieuses tropicales.

Au CNTS tous les patients ayant remplis les critères de don sang ont également

subis les tests sérologiques. Chez tous ces patients nous avons effectués deux

tests ELISA. Les patients positifs à ces deux tests étaient déclarés séropositifs

au VIH et subissaient par conséquent des tests de sérologie toxoplasmique. - TECHNIQUE DE SEROLOGIE ANTI TOXOPLASMIQUE

La sérologie a été faite à deux semaines d’intervalle chez tous les patients

atteints du VIH.

MATERIEL NECESSAIRE POUR LE TEST :

Appareil de centrifugation

Ciseaux

Conteneur de déchets contaminés

Chronomètre de laboratoire ou de montre

Embouts à usage unique

Hypochlorite de sodium (eau de javel à 0,5 %)

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 35 -

Gants à usage unique

Papier absorbant

Pipettes réglables ou fixes pouvant distribuer de 10 à 1000 µl et de 1,2 à

10 ml

Tubes pour dilution

TECHNIQUE DU TEST :

La technique utilisée est l’immunoComb Toxo IgG et l’immunoComb Toxo

IgM

PRINCIPE DU TEST :

La trousse immunoComb Toxo IgG et Toxo IgM sont un test immuno

enzymatique en phase solide (E I A). La phase solide est un peigne de 12 dents,

chaque dent étant sensibilisée à sa surface en deux points ou spots de réaction :

Spot supérieur : immunoglobulines humaines (contrôle interne)

Spot inférieur : antigènes inactivés de toxoplasme

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 36 -

Tous les réactifs nécessaires à la réalisation du test sont prêts à l’emploi et pré

distribués dans le bac de développement. Le bac de développement est divisé en

6 compartiments (A – F) de 12 puits chacun, chaque compartiment

correspondant à un réactif et à une étape du test. Le déroulement du test consiste

à transférer le peigne d’un compartiment au compartiment suivant.

Lors de la première étape, les échantillons sont distribués dans les puits

individuels du bac de développement du compartiment A, avec le diluant du

compartiment A. La carte d’immunoComb est introduite dans ces puits pour la

réaction antigène – anticorps.

Tout anticorps non fixé de façon spécifique lors de cette première étape est

éliminé au cours d’une étape de lavage dans le compartiment B. Dans le

compartiment C les anticorps toxoplasma IgG et toxoplasma IgM fixés sur les

spots inférieurs des dents du peigne, ainsi que les immunoglobulines humaines

des spots supérieurs (contrôle interne) sont reconnues par des anticorps anti –

IgG et anti – IgM humaines conjugués à la phosphatase alcaline (A P). Après

deux nouvelles étapes de lavage dans les compartiments D et E, la phosphatase

alcaline réagit dans le compartiment F avec un composé chromo génique. Cette

dernière réaction entraîne la visualisation des résultats sous forme de spots

gris-bleu à la surface des dents du peigne.

COMPOSITION DE LA TROUSSE :

Peigne au nombre de 3 comprenant chacun 12 dents

Spot inférieur : antigènes T gondii inactivés

Spot supérieur : immunoglobulines humaines (contrôle interne)

Bac de développement : la trousse comprend 3 bacs de

développement recouvert d’un film d’aluminium. Chaque bac de

développement contient tous les réactifs nécessaires à la réalisation

du test. Un bac de développement est constitué de 6 compartiments

(A- F) de 12 puits chacun. Chaque compartiment contient les

réactifs suivants :

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 37 -

Compartiment A : diluant échantillon

Compartiment B : solution de lavage

Compartiment C : anticorps de chèvre anti IgG et anti IgM humaines

conjugués à la phosphatase alcaline

Compartiment D : solution de lavage

Compartiment E : solution de lavage

Compartiment F : substrat chromo génique contenant du 5 – bromo – 4

– chloro – 3 indolyl phosphate ( B C I P ) et nitro blue tetrazolium

(N B T)

Contrôle positif : un tube de 0,2 ml ou de 0,15 ml de plasma

humain dilué, inactivé par traitement à la chaleur contenant des

anticorps IgG ou IgM anti – toxoplasme. La dilution est de 10

UI / ML comme niveau limite pour les IgG.

Contrôle négatif : un tube de 0,2 ml ou 0,15 ml plasma humain

dilué, inactivé par traitement à la chaleur et négatif pour les

anticorps anti – toxoplasme.

Perforateur : pour la perforation du film d’aluminium recouvrant

les puits des bacs de développement.

Solution d’absorption : un flacon de 4 ml contenant des

anticorps de chèvre dirigés contre les IgG humaines.

Comb scale TM : pour la lecture des résultats d’IgG.

MODE OPERATOIRE :

ETAPE PROPRE A L’ANTICORPS TOXO IgM :

PRE – DILUTION DES ECHANTILLONS ET CONTROLES

- Pour chaque échantillon et contrôle, distribuer 100 µl de diluant échantillon

dans les tubes.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 38 -

- Dans chaque tube, rajouter 10 µL d’un échantillon ou du contrôle positif ou du

contrôle négatif.

- Régler le compte à rebours du chronomètre 10 minutes et incuber pendant

10 minutes.

AJOUTER L’ECHANTILLON PRE – TRAITE AU BAC DE

DEVELOPPEMENT

- Prélever 25 µl d’un échantillon pré – dilué. Avec l’embout de la pipette ou le

perforateur, perforer le film d’aluminium d’un puits du compartiment A.

Distribuer l’échantillon en aspirant et refoulant plusieurs fois afin d’assurer une

bonne homogénéité. Jeter l’embout de la pipette.

- Répéter l’étape précédente pour les autres échantillons pré – dilués ainsi que

les deux contrôles pré – dilués. Utiliser un nouveau puits du compartiment A et

un nouvel embout de pipette pour chaque échantillon ou contrôle.

- Régler le compte à rebours du chronomètre à 10 minutes et incuber pendant

10 minutes.

ETAPE PROPRE A L’ANTICORPS TOXO IgG

- Avec l’embout de la pipette ou le perforateur, perforer le film d’aluminium

d’un puits du compartiment A. Prélever 10 µl d’un échantillon. Distribuer

l’échantillon en aspirant et refoulant plusieurs fois afin d’assurer une bonne

homogénéité. Jeter l’embout de la pipette.

- Répéter l’étape précédente pour les autres échantillons ainsi que les deux

contrôles. Utiliser un puits du compartiment A et un nouvel embout de pipette

pour chaque échantillon ou contrôle.

ETAPE COMMUNE AUX ANTICORPS TOXO IgG ET TOXO

IgM :

REACTION ANTIGENES – ANTICORPS (compartiment A)

Insérer le peigne (face imprimée vous faisant face) dans les puits du

compartiment A contenant échantillons et contrôles.

Homogénéiser : réinsérer plusieurs fois le peigne dans les puits.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 39 -

Incuber pendant 10 minutes pour toxo IgG et 20 minutes pour toxo

IgM exactement. A l’approche des temps réglementaires, perforer

le film recouvrant les puits du compartiment B à l’aide du

perforateur en veillant à ne pas perforer plus de puits qu’il n’est

nécessaire.

Au terme des temps réglementaires, retirer le peigne du

compartiment A. Absorber le liquide résiduel : appliquer la pointe

des dents du peigne sur le papier absorbant propre. Ne pas mettre la

face réactive des dents au contact du papier absorbant.

PREMIER LAVAGE (compartiment B)

Insérer le peigne dans les puits du compartiment B. Agiter :

réinsérer plusieurs fois le peigne dans les puits pendant 10

secondes. Incuber pendant 2 minutes tout en répétant l’agitation

plusieurs fois afin d’assurer un lavage correct. Perforer le film du

compartiment C. Au terme des 2 minutes retirer le peigne et

absorber le liquide résiduel comme décrit dans les paragraphes

précédents.

CONJUGUE (compartiment C)

Insérer le peigne dans les puits du compartiment C.

Homogénéiser, incuber pendant 20 minutes. Perforer le film du

compartiment D. Au terme des 20 minutes, retirer le peigne et

absorber le liquide résiduel.

SECOND LAVAGE (compartiment D)

Insérer le peigne dans les puits du compartiment D. Agiter

comme dans les étapes précédentes. Incuber pendant 2 minutes.

Perforer le film du compartiment E. Au terme des 2 minutes,

retirer le peigne et absorber le liquide résiduel.

TROISIEME LAVAGE (compartiment E)

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 40 -

Insérer le peigne dans les puits du compartiment E. Agiter

comme dans l’étape précédente. Perforer le film du

compartiment F. Incuber pendant 2 minutes. Au terme des 2

minutes, retirer le peigne et absorber le liquide résiduel.

REVELATION (compartiment F)

Insérer le peigne dans les puits du compartiment F.

Homogénéiser, régler le chronomètre pour 10 minutes.

Incuber pendant 10 minutes. Au terme des 10 minutes,

retirer le peigne.

REACTION D’ARRET (compartiment E)

Insérer le peigne dans les puits du compartiment E. Après 1

minute retirer le peigne et le laisser sécher à l’air.

TABLEAU I : Résumé du mode opératoire

Etape Compartiment OpérationRéaction antigènes-anticorps

A Homogénéiser, incuber 10 ou 20minutes, le cas, absorber

Lavage B Agiter, incuber 2 minutes, absorber

Conjugué C Homogénéiser, incuber 20 minutes, absorber

Lavage D Agiter, incuber 2 minutes, Absorber

Lavage E Agiter, incuber 2 minutes, absorber

Révélation F Homogénéiser, incuber 10 minutes

Réaction d’arrêt E Incuber 1 minute, sécher à l’air Anti corpsToxo IgM :

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 41 -

1- Equilibrer réactif et échantillons à tester à la température ambiante et

exécuter le test à température ambiante.

2- Pré-diluer 10 µl de chaque échantillon et des deux contrôles dans 100 µl de

diluant échantillons et incuber 10 minutes.

3- Distribuer 25 µl de chaque échantillon pré – dilué et des deux contrôles pré

– dilués dans les puits du compartiment A et homogénéiser et incuber 10

minutes.

4- Insérer le peigne dans le compartiment A et procéder comme dans le

tableau ci-dessus.

Anticorps Toxo IgG:

1- Equilibrer réactif et échantillons à tester à la température ambiante et

exécuter le test à température ambiante.

2- Distribuer 10 µl de chaque échantillon et des deux contrôles dans les puits

du compartiment A et homogénéiser.

3- Insérer le peigne dans le compartiment A et procéder comme l’indique le

tableau ci – dessus.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 42 -

LECTURE DES RESULTATS :

LECTURE VISUELLE ET QUALITATIVE :

Comparer l’intensité du spot inférieur de chaque dent avec

l’intensité du spot inférieur de la dent du contrôle positif.

- Un spot présentant une intensité supérieure ou égale à l’intensité du spot

de contrôle positif indique la présence d’anticorps IgG ou IgM anti –

toxoplasme dans l’échantillon testé.

- L’absence de spot ou un spot présentant une intensité inférieure à

l’intensité du spot de contrôle positif indique l’absence d’un taux

détectable d’anticorps IgG ou IgM anti – toxoplasme dans l’échantillon

testé.

LECTURE VISUELLE QUANTITATIVE :

- Pour chaque échantillon le taux d’anticorps IgG anti – toxoplasme peut

être évalué en comparant la coloration des spots inférieurs de chaque dent avec

l’échelle des couleurs du CombScale fourni avec la trousse. Figure 5 et 6

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 43 -

- Pour chaque échantillon le taux d’anticorps IgM anti – toxoplasme sera

évalué en procédant à une série de dilution après un premier test positif. Le test

sera réalisé sur le sérum pur positif. La série de dilution se poursuivra jusqu’à la

négativité du dernier test. Les dilutions seront alors : 1/2, 1/4, 1/8, 1/16,

1/32, etc.……

Tous les résultats s’exprimeront en Unité Internationale par Millilitre (U I /

ML).

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 44 -

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 45 -

INTERPRETATION DES RESULTATS

ANTICORPS IgG :

- Taux ≤ 10 UI / ml : implique un test négatif.

- Taux ≥ 10 UI / ml et ≤ 50 UI / ml : taux non significatif. Ce seul dosage

ne permet pas une épreuve suffisante pour établir le statut immunitaire du

patient vis à vis de Toxoplasma gondii. Un contrôle de 2 semaines plus

tard est nécessaire.

- Taux ≥ 50 UI /ml et ≤ 100 UI / ml : Taux significatif d’IgG anti –

toxoplasma gondii. Il s’agit d’immunité ancienne ou début de

séroconversion.

- Taux ≥ 100 UI / ml : Taux d’IgG anti – toxoplasma gondii élevé. Il

évoque soit une séroconversion récente, soit un taux persistant chez

certains sujets.

ANTICORPS IgM :

La seule présence d’IgM anti – Toxoplasme ne permet pas de conclure une

infection récente en évolution. Ces IgM peuvent persister de nombreux

mois,voir plusieurs années après l’infection. Cette présence d’IgM impose

d’une part l’examen quantitatif des IgG et d’autre part de l’évolution de la

réponse anticorps anti – Toxoplasma gondii du patient sur au moins un

deuxième prélèvement fait 10 à 20 jours plus tard.

Si le prélèvement est effectué trop précocement lors d’une primo – infection

débutante, les anticorps IgM anti – Toxoplasma gondii peuvent être absents.

En cas de doute un second prélèvement doit être effectué 15 jours plus tard.

CONSIDERATIONS ETHIQUES :

Le respect de la dignité et du droit du sujet humain ont toujours guidé la

réalisation de ce travail ; c’est pourquoi nous avons demandé le consentement

éclairé des patients avant leur prélèvement.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 46 -

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 47 -

RESULTATS

De novembre 2003 en avril 2004, nous avons colligé les prélèvements sanguins

de 40 patients en phase de SIDA au service de maladies infectieuses de H N P

G et ceux également de 40 patients donneurs de sang séropositifs au VIH en

phase as symptomatique. Nous avons étudié successivement : les données

épidémiologiques, cliniques et para cliniques.

TABLEAU II : Répartition de la séro prévalence des patients VIH positifs au

cours de notre étude

Site Toxo + Toxo - TotalEffectif Fréquence Effectif Fréquence Effectif Fréquence

SMIT 22 55% 18 45% 40 100%CNTS 11 27,5% 29 72,5 40 100%Total 33 41,25% 47 58,75% 80 100%

Il apparaît que les patients en phase SIDA ont 55% sero prévalence à la

toxoplasmose contrairement à ceux en phase asymptomatique. Cette valeur a

une signification statistique. Khi2 = 6,24 p = 0,012

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 48 -

TABLEAU III : Répartition de la séro prévalence des patients en phase de

SIDA au service des maladies infectieuses tropicales de HNPG en fonction du

sexe

SEXE TOXO + TOXO - Total

Effectif Fréquence Effectif Fréquence Effectif Fréquence

Masculin 15 37,5% 7 62,5% 22 100%

Féminin 7 17,5% 11 82,5% 18 100%

Total 22 55% 18 45% 40 100%

Il en résulte que la prévalence des hommes (37,5%) est le double de celle des

femmes. La différence n’est pas statistiquement significative Khi2 = 3,43 p = 0,06

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 49 -

TABLEAU IV: Répartition de la séro prévalence de la toxoplasmose des

donneurs de sang séropositif VIH en phase as symptomatique en fonction du

sexe au CNTS

SEXE TOXO + TOXO - Total

Effectif Fréquence Effectif Fréquence Effectif Fréquence

Masculin 6 15% 27 85% 33 100%

Féminin 5 12,5% 2 87,5% 7 100%

Total 11 27,5% 29 72,5% 40 100%

Nous remarquons toujours que la séro prévalence des hommes (15%) est

supérieure à celle des femmes (12,5%). La différence n’est pas statistiquement

significative. Fisher : p = 0,59

TABLEAU V : Répartition de la séro prévalence des anticorps IgG et IgM

anti T. gondii lors du premier dosage

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 50 -

Stade de

l’infection

VIH

TOXO + TOXO –

IgG IgM IgG IgMEffec Fréq Effec Fréq Effec Fréq Effec Fréq

Patients en

phase de SIDA

20 50% 8 20% 20 50% 32 80%

Patients en

phase as

symptomatiques

9 22,5% 4 10% 31 77,5% 36 90%

Il résulte de ce test que la séro prévalence des anti corps IgG est plus élevée

chez les patients en phase Sida (50 %).

TABLEAU VI : Répartition de la séro prévalence des anticorps IgG et IgM

anti T. gondii au deuxième dosage 15 jours plus tard

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 51 -

Stade de

l’infection

VIH

TOXO + TOXO –

IgG IgM IgG IgMEffec Fréq Effec Fréq Effec Fréq Effec Fréq

Patients en

phase de SIDA

19 47,5% 12 30% 21 52,5% 28 70%

Patients en

phase as

symptomatiques

8 20% 3 7,5% 32 80% 37 92,5%

Toujours nous constatons une prédominance de la séro prévalence chez les

patients en phase SIDA (47,5 %).

TABLEAU VII : Répartition cinétique des anticorps IgM anti T. gondii au

cours de notre étude dans les 2 sites

Phase de

prélèvement

Toxo IgM + Toxo IgM -Effectif Fréquence Effectif Fréquence

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 52 -

1er prélèvement 12 15% 68 85%2ème prélèvement 15 18,75% 65 81,25%Total 27 33,75% 53 66,25%

Ces résultats montrent que les IgM ont une sero prévalence globale de 33,75 %.

Cette valeur n’a pas de signification statistique. Khi2 = 0,40 p = 0,52

TABLEAU VIII : Répartition de la séro prévalence des anticorps IgM anti

T. gondii en fonction de la présence ou non des signes neurologiques au service

de maladies infectieuses tropicales de HNP G

Symptômes

neurologiques

Toxo IgM + Toxo IgM -Effectif Fréquence Effectif Fréquence

Présents 8 20% - -Absents 5 12,5% 27 87,5%

Les anti corps IgM positifs avec des signes neurologiques ont représenté 20 %.

Cette valeur n’est pas statistiquement significative. Fisher : p < 0,001

TABLEAU IX: Répartition de la séro prévalence des anticorps IgM anti T.

gondii en fonction de la présence ou non des signes neurologiques au

CNTS

Symptômes

neurologiques

Toxo IgM + Toxo IgM -Effec Fréq. Effec Fréq.

Présents - - - -Absents 7 17,5% 33 82,5%

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 53 -

Nous constatons qu’aucun de nos IgM positif ne présentent de signes

neurologiques.

TABLEAU X : Récapitulatif de la séro prévalence des anticorps IgM anti

T. gondii en fonction de la présence ou non des symptômes neurologiques

au cours de notre étude

Symptômes

neurologiques

Toxo IgM + Toxo IgM -Effec Fréq. Effec Fréq.

Présents 8 10 % - -Absents 12 15 % 68 85 %

Ces résultats certifient que les signes neurologiques ne sont pas totalement liés à

la positivité des anti corps IgM. Il ressort au cours de notre étude 15 % d’IgM

positifs sans signe neurologique. Fisher : p < 0,001

Cette différence n’a pas de signification statistique.

TABLEAU XI : Répartition en fonction de la fréquence des signes

neurologiques au cours de notre étude

Signes

neurologiques

Céphalées Déficits moteurs Troubles de la conscience

Effec Fréq. Effec Fréq. Effec Fréq.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 54 -

Présents 7 87,5 % 5 62,5 % 4 50 %

Absents 1 12,5 % 3 27,5 % 4 50 %

total 8 100 % 8 100 % 8 100 %

Ces résultats montrent que les céphalées (87,5 %) prédominaient chez la

majorité des patients atteints de toxoplasmose au cours du SIDA.

TABLEAU XII : Répartition selon le dosage quantitatif de la sérologie des

anticorps IgG chez les patients en phase de SIDA au service de maladies

infectieuses tropicales de HNPG.

Titrage des

anticorps

IgG en UI / ml

1er dosage 2ème dosage

Toxo IgG Toxo IgGEffectif Fréquence Effectif Fréquence

< 10 20 50% 21 52,5%

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 55 -

≥ 10 et < 50 10 25% 6 15%≥ 50 et < 100 6 15% 8 20%≥ 100 4 10% 5 12,5%Total 40 100% 40 100%

Nous remarquons que la majeure partie des patients a une sérologie toxo < 10

UI / ml au cours des deux dosages IgG. Khi2 = 1,42 p = 0,70

Le résultat n’a pas de valeur statistique.

TABLEAU XIII : Répartition selon le dosage quantitatif de la sérologie

des anticorps IgG anti T. gondii chez les patients séropositifs VIH en phase

asymptomatique au CNTS

Titrage des

anticorps

IgG en UI /

ml

1er dosage 2 ème dosageToxo IgG Toxo IgGEffectif Fréquence Effectif Fréquence

< 10 31 77,5% 32 80%≥ 10 et < 50 4 10% 2 5%≥ 50 et <

100

1 2,5% 4 10%

≥ 100 4 10% 2 5%Total 40 100% 40 100%

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 56 -

Toujours il ressort que la quasi-totalité des patients a une sérologie inférieure à

10 UI /ml. Ce résultat n’est pas statistiquement significatif.

Khi2 = 2,96 p = 0,39

TABLEAU XIV : Répartition selon le dosage quantitatif de la sérologie

des anticorps IgM anti T. gondii chez les patients en phase SIDA au service des

maladies infectieuses tropicales de HNP G.

Titrage des

Anticorps

IgM en UI /ml

1er dosage 2ème dosage

Toxo IgM Toxo IgMEffectif Fréquence Effectif Fréquence

< 10 30 75% 27 67,5%≥ 10 et < 40 8 20% 8 20%≥ 40 et < 80 2 5% 3 7,5%≥ 80 et ≤ 320 - - 2 5%Total 40 100% 40 100%

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 57 -

Le titrage des anticorps varie dans la majorité des cas entre 10 UI / ml et 80 UI /

ml. La différence de titrage entre les deux dosages n’est pas statistiquement

significative. Khi2 = 2,36 p = 0,50

TABLEAU XV : Répartition selon le dosage quantitatif de la sérologie des

anticorps IgM anti T. gondii chez les patients séropositifs VIH en phase as

symptomatique au CNTS.

Titrage des

anticorps

IgM en

UI / ml

1er dosage 2 ème dosage

Toxo IgM Toxo IgMEffectif Fréquence Effectif Fréquence

< 10 36 90% 38 95%≥ 10 et < 40 3 7,5% 2 5%≥ 40 et < 80 1 2,5% - -≥ 80 et ≤ 320 - - - -Total 40 100% 40 100%

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 58 -

Ces résultats attestent que 90 % à 95 % des patients ont une sérologie inférieure

à 10 UI / ml

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 59 -

DISCUSSIONS

Notre travail est une étude prospective transversale portant sur 6 mois de

novembre 2003 en avril 2004

L’objectif final de ce travail était d’évaluer la séroprévalence de la toxoplasmose

aussi bien chez les patients atteints de SIDA que chez les patients séropositifs,

mais aussi d’établir la corrélation entre le portage des IgM anti toxoplasmique et

les symptômes neurologiques.

Faiblesses et limites méthodologiques :

- Les manifestations de la toxoplasmose au cours du VIH /SIDA sont

polymorphes. Les moyens d’investigation para clinique de la toxoplasmose

au cours de cette étude étaient limités au dosage de la sérologie anti

toxoplasmique ; insuffisant pour asseoir le diagnostic de certitude cette

maladie.

- Le suivi des malades a été limité à 6 mois avec deux prélèvements. Un

suivi de cohorte beaucoup plus prolongé permettait d’évaluer

effectivement.

- Les patients n’ont pas tous bénéficié du dosage des CD4, ce qui aurait

permis d’estimer le degré immunitaire des patients atteints de VIH/SIDA

gage d’une interprétation de la sérologie.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 60 -

Au cours de ce travail, nous avons prélevés au total 80 patients soit 40 patients

dans chacun des deux sites. Les tests toxoplasmiques ont été effectués sur deux

types populations dont la répartition a été la suivante:

Au service de maladies infectieuses 40 patients HIV positifs

hospitalisés furent prélevés au moins deux fois à 2 semaines

d’intervalles.

Au centre national de transfusion sanguine 40 patients donneurs de

sang furent également prélevés au moins deux fois à 2 semaines

d’intervalles.

.

SEROPREVALENCE DE LA TOXOPLASMOSE :Les tests sérologiques réalisés sur 80 patients représentants l’ensemble de

l’échantillon étudié ont montré 33 cas soit 41,25 % de séro positivité à

l’Immunocomb Toxo contre 47 cas soit 58,75% séro négatifs.

En fonction des sites d’étude, on retient 22 cas positifs au test Toxo soit 55 % au

service des maladies infectieuses tropicales et 11 cas positifs au test Toxo soit

27,5 % au CNTS. Cette différence peut être liée au stade d’évolution de

l’infection VIH.

La séro prévalence de la toxoplasmose au cours de notre étude a été de 41,25 %.

Cette séro prévalence est semblable à celle d’autres études :

Afrique de l’Ouest

Au Mali les séro prévalences sont :

- Laya Moussa Guindo a trouvé 52,72 %, étude réalisée sur la population

générale à Bamako en 2004 (24).

- Ibrahim Traoré a trouvé 40,04 %, étude réalisée sur la population

générale et 38,33 % chez les donneurs de sang à Bamako en 2002 (40)

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 61 -

- Patrick M Kiemtoré et collaborateurs ont trouvé 37%, étude réalisée sur

les donneurs de sang et les malades atteints de SIDA à Bamako en 1998

(28).

- Aguissa et collaborateurs ont trouvé 54,7% chez les femmes en âge de

procréer en 1995 (1)

- Niambelé et collaborateurs ont trouvé 29,2% chez les femmes en âge de

procréer en 1988 (34)

- Bamba et collaborateurs ont trouvé 60,8 % dans la population générale et

54,7 % chez les femmes en âge de procréer en 1982 (3)

- Tounkara et collaborateurs ont trouvé 64,7% dans la zone urbaine, 57 %

dans la zone rurale et 22,7 % chez les femmes en âge de procréer enquête

réalisée au Mali en 1975 (38)

L’écart de nos résultats s’expliquerait en partie par la différence de la population

d’étude d’une part et d’autre part par les techniques utilisées pour le dépistage

de la toxoplasmose. De toutes les études précédentes, cette dernière porte sur les

patients infectés par le VIH. Les autres études ayant porté sur la population

générale de Bamako et banlieue.

Au Sénégal, De Lacroix (12) trouve une séro prévalence dans la population

générale de 18 %

Au Niger, Develoux et collaborateurs (16) ont trouvé un taux d’anticorps

toxoplasmique de 22,5 % dans la population générale

Au Nigeria, Onadeko et collaborateurs ont obtenu en 1990 un taux de séro

positivité de 38,9 % et 42 % à Ibadan dans le même pays dans la population

générale (34)

Au Togo à Lomé, Agbo et collaborateurs ont montré en 1991 que la prévalence

de l’infection due à la toxoplasmose est de 58,7 % (2)

En Cote D’ivoire, Dumas (18) rapporte que la séro prévalence se situe au tour

de 76 % dans la population générale

En Afrique Centrale :

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 62 -

En République Démocratique du Congo, Dumas et collaborateurs (18) ont

trouvé un taux de séro prévalence de 77,8 %

En République centrafricaine, Dumas et collaborateurs (19) trouvent 40 %

comme taux de séro prévalence en zone humide.

Ces résultats sont comparables à ceux observés dans la population malienne.

Au Maghreb :

En Tunisie, Dé Lacroix (12) montre une séro prévalence de 46,5 % chez les

femmes

En Afrique de l’Est :

En Somalie seulement 10 % de la population sont porteuses d’anticorps anti

toxoplasmique selon Dé croix (12)

En Europe et dans le reste du monde :

En France à Nancy, Bavia et collaborateurs (4) lors d’une enquête sérologique

effectuée sur 123 femmes enceintes ont trouvé un taux de séropositivité de 30%.

En Inde, Indonésie et en Malaisie (20) la séro prévalence est inférieure à 30%.

En Australie au nouvelle Zélande elle varie de 25 à 60 % (20)

En Amérique du sud 30 à 80 % de la population sont porteurs d’anticorps anti

toxoplasmique, alors que 41% sont positives au Québec et 30 % à New York

(20).

Dans les revues de littérature, il ressort que dans les pays sahéliens (Sénégal,

Niger, Somalie) la séro prévalence est très faible et généralement inférieure à

30% comme ont souligné par beaucoup d’auteurs (12-15-20). Ce pendant bien

qu’étant un pays sahélien certains auteurs (3-12-40) ont constaté que le Mali a

des taux de séro prévalence se rapprochant de ceux des pays côtiers à forte

pluviométrie comme la Cote D’ivoire (19), le Nigeria (40).

A cet effet, on remarque qu’à l’instar des autres pays du monde, le Mali reste

sous menace de la toxoplasmose surtout avec l’avènement du VIH.

Pour ce fait nous souhaitons si possible un dépistage systématique de tous

patients VIH positifs.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 63 -

La séro prévalence et classe d’âge :

Nous avons trouvé au cours de notre étude 29 cas soit 36,25 % comme taux de

séropositivité à la toxoplasmose dans la tranche d’âge 15 à 45 ans chez les

patients infectés par le VIH. Ces résultats sont proches de celle des études

précédentes.

Laya M Guindo et collaborateurs ont 53,49 % chez les patients en consultation

au cabinet Yamadou Sidibé en 2004 (24)

I Traoré et collaborateurs ont trouvé que 40,35 % de femmes enceintes dans

cette tranche d’âge sont séro positives à la toxoplasmose en 2002 (40)

Niambelé et collaborateurs en 1988 ont trouvé que 54,7% des femmes en âge de

procréer sont séro positives à la toxoplasmose (34)

Tounkara et collaborateurs dans leurs études ont trouvé dans la même tranche

d’âge un taux de 35,5 % de séropositivité dans la population malienne.

Nous pensons que cette différence pourrait s’expliquer par la taille de nos

échantillons, la population d’étude et la méthode d’analyse utilisée.

Ce ci représente un intérêt épidémiologique considérable avec l’avènement du

VIH car la toxoplasmose cérébrale n’est autre souvent qu’une réactivation des

kystes latents issus d’une infection antérieure. Cette forte prévalence serait

tributaire des habitudes alimentaires et des conditions géo climatiques de notre

pays.

- Séroprévalence en fonction du type d'anticorps : Le dosage

sérologique des anticorps anti Toxoplasma gondii est apparu comme l’examen

clé au cours de notre recherche. Ainsi tous les patients ont été testés 2 fois

successivement en deux (2) semaines d’intervalle.

Ce dosage nous a permis de déterminer la séro prévalence de chaque type

d’anticorps dans deux sites.

C’est ainsi qu’au service de maladies infectieuses tropicales, il a été retenu une

séro prévalence des immunoglobulines G comprise entre 50 à 47, 5 % soit 20

cas de sérologie positive au premier dosage et 19 cas au second.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 64 -

Les immunoglobulines M ont présenté une séro prévalence de 20 à 30 % soit

8 cas au premier dosage et 12 cas au deuxième dosage.

Au centre national de transfusion sanguine les séro prévalences ont été de 22, 5

à 20 % pour les immunoglobulines G soit 9 cas de sérologie positive au

premier dosage et 8 cas au second, de 10 à 7, 5 % pour les immunoglobulines

M soit 4 cas au premier dosage sérologique et 3 cas au second dosage.

Ces résultats nous ont permis de conclure que la séro prévalence des anticorps

anti toxoplasmique est plus élevée au service des maladies infectieuses

tropicales qu’au C NT S. Nous pensons que cette grande fréquence ne pourrait

s’expliquer que par l’évolution de l’infection VIH.

Les résultats nous ont permis d’en déduire que les signes cliniques

neurologiques ne sont pas liés à la positivité des immunoglobulines M. D’autant

plus que il en est sorti 8 cas de signes neurologiques soit 20 % avec des

sérologies IgM positifs au service de maladies infectieuses tropicales, 5 cas

positifs aux IgM sans signes neurologiques. Au C N T S 7 cas positifs aux IgM

sans signes neurologiques sont obtenus soit 17, 5 % de tous les cas de ce site.

De façon globale nous obtenons 12 cas positifs aux IgM sans signes cliniques

neurologiques soit 15 % de tous les patients prélevés.

DONNEES CLINIQUES :Nos études ont révélés que les céphalées étaient présentes chez la majorité des

patients ayant des signes neurologiques et un titrage des immunoglobulines M

élevés. Ainsi sur les 8 cas de manifestations neurologiques obtenues nous avons

enregistrés 7 cas de céphalées soit une prévalence 87,5 %. Ces résultats sont

comparables à ceux des études précédentes de MORLAT.PH et al,

TCHEUFFA.JC, LANNOO.PH et al, qui obtinrent respectivement 38 à 73 %, 65

%, 69 %, (30-33-37). De ce fait nous avons retenus que les céphalées constituent

un signe majeur au cours de la toxoplasmose de l’immunodépression VIH.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 65 -

Les signes de localisations à type de déficit moteur ont représenté 62,5 % soit 5

cas sur les 8 cas manifestations neurologiques. Ces donnés ont rejoignis ceux de

LACOSTE. D et al, TCHEUFFA. JC, qui étaient de 49 à 85 %, 66, 6 %. (33-37)

Les troubles de la conscience ont représenté 50 % soit 4 cas sur les 8 cas de

signes neurologiques. Ces données sont justifiées par les résultats des travaux de

AUBERTIN. J et al, situés entre 12 et 40 %. (33-37)

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 66 -

CONCLUSION :

Nous avons mené de novembre 2003 à avril 2004 une étude prospective

transversale sur la séro prévalence de la toxoplasmose chez les patients infectés

par le VIH en phase asymptomatique au CNTS et en phase symptomatique au

service des maladies infectieuses.

Notre étude nous a conduit aux conclusions suivantes. Il est apparu que sur 80

patients 41,25% portent les anticorps anti toxoplasmiques. Les 58,75 % restent

toujours exposés à l’infection toxoplasmique. Il semblait que :

- La fréquence de la toxoplasmose était dépendante du degré d’évolution

de l’infection VIH.

- Les patients sont touchés par l’infection quel que soit le sexe et l’âge.

- La présence de signes neurologiques était indépendante de la positivité

des anticorps IgM.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 67 -

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 68 -

RECOMMANDATIONS :

Au terme de notre étude nous avons formulé les recommandations suivantes :

1 – Aux autorités politiques et administratives :

- Mettre en œuvre une politique de lutte contre la toxoplasmose chez les

patients infectés par le VIH en insistant sur le dépistage.

- Doter les structures périphériques de matériels et réactifs nécessaires au

dépistage de la toxoplasmose.

- Renforcer la formation des prestataires en matière de suivi des patients

infectés par le VIH.

- Organiser des ateliers de restitution à l’endroit des personnels de santé sur

la prise en charge patients infectés par le VIH.

- Ré dynamiser les efforts déjà employés dans le cadre de la prise en charge

des patients infectés par le VIH.

2 - Aux personnels socio sanitaires

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 69 -

- Rechercher systématiquement les anticorps anti toxoplasmiques chez tous

les patients suspectés de toxoplasmose cérébrale car elle est d’un apport

indéniable au diagnostique.

- Eviter l’emploi abusif des médicaments anti toxoplasmiques

- Informer et sensibiliser les patients des risques liés à la toxoplasmose

cérébrale

3– Au CNTS S’impliquer d’avantage dans le suivi des patients infectés par le VIH en mettant

un accent particulier sur le dépistage régulier des anticorps anti toxo plasmiques.

.

4 – Aux patients :

- tenir compte des conseils des prestataires de santé

- Eviter la consommation de viandes mal cuites et autres crudités

- Faire régulièrement les consultations dans le cadre du suivi de l’infection

VIH.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 70 -

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 71 -

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TOXO/VIH / SIDA 2006 - 79 -

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 80 -

Fiche signalétique

Nom : DAO

Prénom : Oumar

Titre de thèse : Résultat préliminaire de l’étude séro

épidémiologique de la toxoplasmose au cours de

VIH / Sida

Centre d’intérêt : Infectiologie

Année : 2005

Pays d’origine : Mali

Ville de soutenance : Bamako

Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de Médecine,

de Pharmacie et d’odontostomatologie

Résumé :

La toxoplasmose est une anthropozoonose très répandue. L’homme se

contamine par la consommation des viandes infestées mal cuites et des crudités

souillées. De nos jours avec le VIH, elle reste une affection préoccupante par le

risque de toxoplasmose cérébrale et dont la fréquence est corrélée à celle de la

toxoplasmose dans la population générale. La séroprévalence est très variable en

Afrique particulièrement au Mali.

Nous avons voulu de ce fait apporter des données épidémiologiques nouvelles

sur la séro prévalence de la toxoplasmose au cours de l’infection VIH.

C’est pourquoi nous avons entrepris de novembre 2003 en avril 2004 une étude

prospective descriptive sur 80 patients tous VIH positifs prélevés au service des

maladies infectieuses tropicales et au CNTS.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 81 -

Cette étude nous a permis d’avoir les résultats suivants :

- La séroprévalence de la toxoplasmose au cours du VIH / Sida était de

41,25 %

- La séroprévalence de la toxoplasmose dans la population sidéenne était

de 55 %

- La séroprévalence de la toxoplasmose chez les donneurs de sang

séropositifs au VIH était de 27,5 %

- La séroprévalence des anticorps IgM anti toxoplasmique était de 33,75

% au cours du VIH / Sida

- La séroprévalence des anticorps IgM anti toxoplasmique avec des signes

neurologiques était de 10 % au cours du VIH / Sida

- La séroprévalence des anticorps IgM anti toxoplasmique sans signes

neurologiques était de 15 % au cours du VIH / Sida.

Mots clés : toxoplasmose – IgG – IgM – séroprévalence – VIH - SIDA

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 82 -

Identification sheet

Name: DAO

Surname: Oumar

Thesis title: Preliminary result sero epidemiologic of

Toxoplasmose during the HIV / AIDS

Central theme: Infectiologic

Year: 2006

Native country: Mali

Examination city: Bamako

Deposit place: Odontostomatology and pharmacology of

Medecine Faculty’s Library

Summary:

The Toxoplasmose is a very widespread anthropozoonose. The human

contaminates himself by the consumption of infected meat under cooked and

infected crudenesses. Nowdays with the HIV, it remains an alarming affection

by the risk of toxoplasmose cerebral and whose frequency is correlated with that

of the toxoplasmose in the general population. The prevalence is very variable in

Africa particularly in Mali.

In fact, we wanted to bring new epidemiologic data on the sero prevalence of the

toxoplasmose during infection HIV. In this way we undertook from November

2003 to April 2004 a descriptive exploraty study on 80 HIV positive patients

from infectious diseases service of Point G Hospital and the CNTS.

In this study we obtained the following resultats:

- The sero prevalence during the HIV / AIDS was 41,25%

- The sero prevalence in positive population HIV in AIDS was 55%

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 83 -

- The sero prevalence in the HIV positive population was 27,5%

- The sero prevalence of the IgM antibodies was 33,75% in the positive

population

- The sero prevalence of the IgM antibodies with neurological signs was

10%

- The sero prevalence of the IgM antibodies without neurological signs was

15%.

The main words: toxoplasmose – IgG – IgM – seroprevalence – HIV

-AIDS

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 84 -

FICHE D’ENQUETE

Toxoplasmose et VIH / SIDA

Fiche n° :

I. IDENTITE DES PATIENTS :

Sexe : F1 F2 Age /……../

Profession /…………………………../ Lieu de résidence : /…………/

II. ANTECEDENTS :

Notion de corticothérapie au long cours : Oui Non

Notion de chimiothérapie anticancéreuse : Oui Non

Notion de troubles neurologiques pré- existant avant l’évolution de la

maladie : Oui Non

HTA : Oui Non

Epilepsie : Oui Non

III. EXAMEN CLINIQUE

A. Examen général Etat

général : Bon Assez bon

Altéré

Poids : /………./ Tension artérielle : /………../

Température : /………../ Conjonctives : Colorées Pâles

B. Examen neurologique

Troubles moteurs : Oui Non

Si Oui lesquels : /…………………………………………../

Troubles sensitifs : Oui Non

Si Oui lesquels : /…………………………………………./

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 85 -

Troubles des fonctions supérieures

Vision : Oui Non

Si Oui lesquels : /…………………………………………./

Audition : Oui Non

Si Oui lesquels : /…………………………………………/

Odorat : Oui Non

Si Oui lesquels : /……………………………………………………/

Coordination des gestes : Oui Non

Si Oui lesquels : /……………………………………………../

Conscience : Oui Non

Si Oui lesquels : /………………………………………………

i. EXAMEN DES AUTRES ORGANES

Atteinte (s) pulmonaire (s) : Oui Non

Si Oui préciser la ou les : /………………………………………….. /

Atteinte (s) cardiaque (s) : Oui Non

Si Oui préciser la ou les : /…………………………………………. /

Trouble(s) digestif(s) : Oui Non

Si Oui préciser le ou les : /……………………………………………/

Trouble(s) génito-urinaire(s) : Oui Non

Si Oui préciser le ou les : /…………………………………………../

Trouble(s) ostéo-articulaire(s) : Oui Non

Atteinte(s) cutanéo-muqueuse(s) et phanérienne(s)

Oui Non

Si Oui préciser la ou les : /………………………………………………/

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 86 -

V. EXAMEN PARACLINIQUE

A. Examen de laboratoire

Sérologie VIH : VIH1 VIH2 VIH1+2

Sérologie Toxoplasmique :

1ère semaine : IgG: /………../ IgM : /………../

2ème semaine : IgG : /………../ IgM : /………../

Taux d’hémoglobine : /………………/

Créatinémie : /…………… /

Taux de CD4 : 50 50 à 199 100 à 299

300 à 499

B. Scanner cérébral :

Compte rendu :

/

……………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………./

VI. TRAITEMENTS

Sulfadoxine +Pyrimthamine : Curatif Préventif

Sulfamethoxazole + Trimethoprime : Curatif Préventif

Autres produits : / ......................................................................................../

VII. EVOLUTION

Survécu à l’hospitalisation : Oui Non

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 87 -

TABLEAU XVI : Position systématique du parasite (24)

Embranchement Protozoa (protozoaire)Phylum Api complexaClasse Sporozoa (sporozoaire)Sous-classe Coccidea (coccidie )Ordre Ecoccidida (Vraie coccidie)Sous-ordre EimeriidaFamille SarcocystideaSous-famille ToxoplasmatineaGenre ToxoplasmaESPECE Gondii

TABLEAU XVII : Séroprévalence et classe d’âge

Classe d’âge Effectifs Fréquences15 - 30 10 12,5 %30 - 45 19 23,75 %45 – 60 51 63,75 %Total 80 100 %

HOPITAL NATIONAL DU POINT G

SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES TROPICALES

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 88 -

FICHE DE CONSENTEMENT ECLAIRE LIBRE ET VOLONTAIRE DU

PATIENT

Je soussigné : ……………………………………………………………………

PRENOM : ………………………………… NOM : …………………………

Domicile : ………………………………….. TEL : ……………………………

Accepte en toute liberté de participer à la recherche médicale menée au de

maladies infectieuses. Je précise que l’objectif, la durée, les avantages et les

inconvénients inhérents de cette étude m’ont été clairement expliqués. Je

reconnais que la possibilité m’est donner de refuser ma participation à cette

quelle qu’en soit la raison. Je ne serai pas pénalisé et recevrai un traitement

prescrit par mon médecin.

J’avoue que ce document m’a été lu, expliqué dans la langue que je maîtrise

le mieux. J’accepte librement et volontairement sans contrainte aucune que

les prélèvements de sang me soient effectués et analysés dans les besoins de

diagnostic de ma maladie et pour la recherche scientifique.

Patient Médecin

Fait au point G, SMIT Fait au point G, au SMIT

Le : …………………… Le : …………………………

Signature ou emprunte index gauche Signature

SERMENT D’HIPPOCRATE

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 89 -

En présence des maîtres de cette faculté, de mes condisciples devant l’effigie

d’Hippocrate, je promets et jure, au nom de l’être suprême, d’être fidèle aux

lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-

dessus de mon travail, je ne participerai à un partage clandestin d’honoraires.

Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe,

ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à

corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race,

de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon

patient.

Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès conception.

Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes

connaissances médicales contre les lois de l’humanité.

Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants

l’instruction que j’ai reçue de leur père.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.

TOXO/VIH / SIDA 2006 - 90 -