résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, juin 1993

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Bilinguisme

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

Le livre d'école d'Apple.

Le PowerBook - qui exerce une

extraordinaire fascination sur les

élèves - offre de toutes nouvelles

perspectives pour optimiser l'assi­

milation des cours. C'est un livre

avec lequel ils peuvent travailler

n'importe où, n'importe quand.

Rien d'étonnant si un nombre

sans cesse croissant d'élèves ne

jurent que par le PowerBook

d'Apple, le livre le plus

branché, le plus stimu­

lant et le plus

excitant qui soit.

Représentant général pour la

Suisse et' le Liechtenstein:

Industrade SA

Apple Computer Division

Hertistrasse 31, 8304 Wallisellen

téléphone 01/832 8111 ou

chemin du Bief, 1110 Morges,

téléphone 021/802 1676.

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

Partagez votre bonheur, parrainez un enfant.

Sans faire de bruit, souvent dans la plus totale indifférence, 40000 enfants meurent chaque jour, faute d'assistance. Nous sommes pourtant nés sur la même planète, mais du côté du bien-être, parfois même de l'abondance. Des millions d'êtres humains habitent les territoires de la souffrance et de la misère. Et parmi eux trop d'enfants qui n 'ont aucun droit, pas même celui d'une existence décente. Devant tant d'injustice, que pouvons-nous faire? Nous pouvons PARTAGER, selon nos moyens. Avec un franc parjour, on sauve un enfant. Un franc par jour, c'est aujourd'hui peu de chose: pas même le prix d 'un kilo de pain, d'un litre de lait, d'un café ou d 'un paquet de cigarettes. Pour lui, c'est la vie. PARRAINER un enfant en versant chaque mois une somme même modique, le temps qu'il vous plaira, c'est lui donner sa chance. TERRE DES HOMMES souhaite, à travers vous et grâce à votre générosité, leur redonner leur dignité, leur témoi­gner de l'amour et de la tendresse,)es faire sourire à la vie.

Terre des hommes

Case postale 388 1000 Lausanne 9 CCP 10-11504-8

~-------------I Moi aussi je désire partager mon bonheur 1

o Parrainage Je m'engage à parrainer un enfant de Terre des hommesà [ raison de Fr. --- par mois, pendant -- mois. 1

Veuillez m'envoyer les informations nécessaires. Ce parrainage ne sera pas nominatif, par souci de limiter [ au maximum les frais administratifs. [

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Ce coupon est à renvoyer ù: Terre des homm es, j 1 case postal e 388, 1000 Lausa nne 9. L-____________ _

É D l T o R l A L PAR PAUL VE'ITER

Audacieux mais pas téméraire

«Grande société internationale cherche secrétaire français, anglais, allemand pour service du personnel.» «Cherchons réceptionniste. Français et anglais parlé et écrit; allemand parlé.» Les petites annonces sont formelles. De nos jours, la connaissance des langues constitue un atout non négli­geable. Une fois ce constat posé, on est en droit de se demander ce que fait l'école pour coller aux réalités économiques.

Eh bien, n'en déplaise aux grin­cheux, l'école bouge. Durant les deux dernières décennies, les méthodes d'enseignement des langues ont fortement évolué. De la solitude des laboratoires de langues, on a passé à l'époque des échanges. On en veut pour preuve la récente création d'un bureau cantonal des échanges linguistiques. La manière d'enseigner a elle aussi progressé, passant des métho­des favorisant surtout la com­munication écrite à celles prô­nant l'oral. L'apprentissage de l'allemand a été introduit à l'école primaire. Bref! On fait plus, on tente de le faire mieux.

D'autres questions surgissent. Le choix de la langue n'est pas la moindre d'entre elles. En Valais, l'allemand tient la corde, géographie oblige. Mais si l'on inscrit sa réflexion dans une perspective européenne et mondiale, on peut lé­

gitimement se demander si l'an­glais ne ferait pas mieux l'affai­re. Ou une langue latine connue de beaucoup de nos élèves. Pour peu qu'on figure parmi les hu­manistes utopistes, on pense même à l'espéranto, un idiome certes artificiel, mais très simple d'accès et répondant aux aspirations de paix et d'amour dont notre monde a bien besoin.

Mais il faut aller vite. Les pres­sions s'accentuent, car les en­fants grandissent et c'est pour eux que papa milite. «Il faut oser.» «Politiciens et ensei­gnants manquent d'audace.» Les champions du bilinguisme veulent tout et tout de suite. Ils poussent donc nos autorités à jouer les Winkelried. Heureuse­ment, dans ce tourbillon fébrile du «tout aux langues», il en est pour garder calme et raison.

Mais l'évolution rapide d'une so­ciété multiculturelle pousse cer­tains à réclamer davantage. On brandit l'étendard de l'enseigne­ment bilingue ou mieux, de l'immersion précoce. Avancer? Gui mais avec prudence ...

Lors du débat organisé récem­ment à Chalais, M. Anselme Pannatier a rassuré tous ceux qui pensent qu'audace ne doit pas rimer avec témérité. Le chef du service de l'enseignement primaire et des écoles normales

Là, on se heurte à de nombreux problèmes. Plus question d'aménagements de détail. Pour pouvoir satisfaire les par­tisans du bilinguisme, on doit s'attaquer aux structures mêmes de notre école. Programmes, manuels, horaires, formation des enseignants: tout doit être réétudié. Et l'on sait que cela coûte cher, en temps et en argent.

RÉSONANCES - JUIN 1993

a rappelé que, si la maîtrise des langues est importante, celle de la langue maternelle doit rester prioritaire.

Il a aussi relevé que l'école primaire a bien d'autres mis­sions à remplir. Des missions dont la nécessité n'est plus à démontrer ..

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

- ---- - ------------------------------------~------------------

s o M M A l R E

CE MOIS-CI

EDITORIAL

- 1-Audacieux mais pas téméraire, Paul Vetter .. .. ........... ........ ....... .... .. ..... .... 1

DOSSIER

- 3-Du primaire à l'Université, Bureau des échanges linguistiques .. 3

Des enfants ingénieux et spontanés, Alexandre Caillet .............. ... ................. 6

Sierre: envol en douceur, Paul Vetter ......... ... .... .... ..... ... ...... ..... ..... . 8

Ardevaz: une voie nouvelle: l'école bilingue, P. Clivaz ... ......... .. ............. ......... .. ... ....... 10

Le bilinguisme vu par .. . Bernard Vetter .......... .. ... .. ... .. ... ... ....... .11

Une francophone à Brigue, Paul Vetter .................. ..... .. .... ........ .. ... .12

Le désarroi linguistique existe ............. .13

Faut-il encore apprendre les langues étrangères, Serge Rappaz ..... ... ..... ...... .... ... .. .... ... .... 14

Le bilinguisme vu par .. . François Maret .. ... ... : ....... .... ..... ........... 15

Une autre forme d'enseignement 1 apprentissage des langues vivantes, Gérard Merkt ............. .... .. ........ ....... ... :.16

T

CREA: enfin le feu vert, Tristan Mottet .... .... ........ ....... .. ... ........ .17

INFORMATIONS OFFICIELLES

- 18 -

Offres d'emploi ......... .. .. .. .... .. ........ .. ........ 18

Bus Apple Education ......... ..... .. .. ..... ... ... .19

Nouvelles de l'ORDP, ORDP ....................... .... .. .. ... .... .. .. ..... ..... . 20

ENVR: dates d'examen .......................... 21

Concours de mathématique, Yvan Michlig .............................. ...... .. .. 22

ACTUALITE

- 23 -

LU POUR VOUS La Turquie en cerf-volant, ARZU .. .... .. ...... .. ..... ...... ... .. .. .............. ..... . 23

Quatre fables pour les petits, FABLIMAGES .. .... ...... ...... ....... ... .. .. ..... . 23

LA VIE EN CLASSE «Là-Bas» au Crochetan, Paul Vetter ........... .... ........ ..... ... .. .. .. ..... . 24

Un journal prend son envol, Pierre-André Pellissier ... ...... .. .... .. .... 26

Les étoiles dans le hall, Paul Vetter ... ... ..... .. ... .. ..... .. .. .. .. ............ 28

RECHERCHE Vingt ans de coordination, CCCR ............. ....... ... ........ .... .. ... ... ..... ... .. 29

NOS COLLÈGUES Alain Dupont, président de Monthey Paul Vetter .. .. ... ................. ... .............. .. 30

ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL Maturité professionnelle: Maurice Dirren 1 Paul Vetter ............ 32

SOCIÉTÉ UNESCO: les jeunes s'engagent Paul Vetter .. ..... .. ..... ....... .............. ........ 34

ON SE PRÉSENTE AEMO, Jean-Baptiste Dumas Jean-Yves Riand .... ................. ............ 36

LIVRES Deux livres pour une béatification ........ 38

SOUVENIRS Extrait du carnet de notes .. ... .. .. .. .. .. ...... 39

EXPOSITION «L'Homme et les Alpes» ..... ... .. ..... ......... .40

La planète n'est pas à vendre Colette Sierro-Chavaz .. .... .. ......... ..... .41

Alimentarium: cuisines et tables à la Cour impériale ............ .... ... ...... .. ... .. 42

PUBLICITÉ Chaise Dynasit .. .. .... ......... .. .......... ..... ..... 43

RECHERCHE Dépasser les malentendus ... ..... .. ... .. ..... .44

CULTURE A vous la chanson ........... ..... ... ......... ...... .48

RÉSONANCES - JUIN 1993

Bureau des échanges linguistiques

Du primaire aux portes de l'Université

Crée en 1991, le Bureau des échanges linguistiques est à la disposition de tous les enseignants. Du primaire aux portes de l'université, il vous aidera à tisser des liens avec d'autres régions lin­guistiques de la Suisse ou de l'étranger. Correspondances, stages ou échanges: Nicolas Fournier, professeur au collège de la Planta, et de son adjoint Yves Andereggen, inspecteur, vous propose­ront la possibilité la mieux adaptée à votre classe.

Primaire c'est déjà possible

«Les élèves sont beaucoup trop jeunes»

«Ils ne comprendront rien»

«Ils n'ont pas assez de connaissances»

«Leurs parents ne seront jamais d'ac­cord»

Les arguments contre les échanges de classes au niveau du primaire ne manquent pas. Et pourtant plusieurs enseignants tentent le coup et consta­tent que non seulement c'est possible, mais que l'expérience en vaut vrai­ment la peine.

Au début de l'année scolaire, Mon­sieur Alexandre Caillet, de Fully s'adressait à notre bureau car il dési­rait que sa classe corresponde avec des élèves de Suisse alémanique. Nous l'avons mis en contact avec un collègue d'Outre-Sarine et l'expérien­ce pouvait commencer. On lira avec intérêt le compte rendu ci-dessous et c'est avec plaisir que nous nous te­nons à votre disposition

- pour trouver une classe partenaire

- pour vous aider dans cette entre-prise

N'hésitez pas à nous contacter!

RÉSONANCES - JUIN 1993

Cycle d'orientation c'est le moment!

L'âge des élèves au niveau du CO permet d'envisager des échanges sous différentes formes (individuels, de classe, ou de correspondance, etc.). L'introduction de méthodes communi­catives dans l'enseignement de l'alle­mand, où l'on fait d'ailleurs explicite­ment allusion aux échanges, est un «plus» dans cette optique: les élèves comprennent mieux et s'expriment plus spontanément. Les thèmes abor­dés, le vocabulaire à mémoriser sont d'autre part plus ancrés dans la vie quotidienne.

De nombreux élèves n'auront d'autre part plus guère l'occasion de prati­quer l'allemand après leur scolarité

obligatoire: il nous semble par consé­quent fondamental d'insister d'avan­tage encore sur l'importance d'effec­tuer des séjours linguistiques à ce stade des études.

Quelle que soit la solution choisie (sé­jours linguistiques, correspondances, etc.) l'élève verra petit à petit que la langue étudiée est autre chose qu'une discipline scolaire, qu'elle est avant tout un instrument de communica­tion.

Le professeur, lui, constatera peut­être chez l'apprenant un regain d'in­térêt pour la branche et son action sera considérablement facilitée.

Secondaire du deuxième degré pratiquer les langues, une nécessité absolue!

Des effectifs de classes souvent in­compatibles avec un enseignement dit communicatif, la nécessité de compléter les connaissances acquises à l'école par un contact authentique avec la langue, l'envie de voir autre chose, autant de facteurs qui font que beaucoup de jeunes s'adressent à

nous à ce stade des études pour des échanges individuels et ce pour des raisons bien simples:

a) ces séjours ne coûtent presque rien puisqu'ils sont basés sur la réciprocité, ce qui n'est pas négli­geable en ces temps difficiles.

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

bl assez grande souplesse, puisque toute latitude est laissée aux fa­milles pour la durée et le choix des dates.

Notre bureau a également testé de nouvelles formules, suite à l'enquête que nous avions réalisée sur les échanges de classes. La formule «échanges par rotation», qu'il n'est pas possible de présenter ici, s'est avérée fort efficace et surtout très économique. Elle a l'énorme avantage de ne pas perturber le déroulement des cours et d'être très souple. Elle convaincra peut-être les personnes jusqu'à présent réticentes à ce genre d'expériences, d'autant plus que plu­sieurs écoles (suisses alémaniques notamment) ont été enthousiasmées par le projet.

pLANTA 3

ETAT DU VALAIS iijJ STAAT WALLIS

DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE J ERZIEHUNGSDEPARTEMENT

Le Valais, canton bilingue, favorise les échanges.

Première journée valaisanne des échanges

Etendre l'expérience Réunir tous les jeunes accomplissant une année scolaire dans l'autre partie linguistique du canton et tous ceux désirant le faire prochainement, afin de les féliciter et de faire le bilan, tel était le but de la première journée va­laisanne des échanges qui s'est dé­roulée à Sierre à la fin avril. Ils étaient une soixantaine à répondre à notre appel, entourés par Monsieur Anselme Pannatier, Chef de service, M. Guy Voide, M. Chanton et M. Grand, inspecteurs, M. Lovey, M. Sauthier, M. 1mboden, directeurs, ainsi que d'une dizaine d'enseignants du CO et du secondaire deuxième de­gré.

Les participants ont d'abord travaillé par groupes et ont eu l'occasion d'ex­poser en plénum le résultat de leurs travaux après une brève partie admi­nistrative et les chaleureux messages de Monsieur Anselme Pannatier et Madame Evelyne Gard, conseillère communale.

Principaux points abordés: - D'une manière générale, les

élèves craignent que cette formule

prenne trop d'ampleur et que des «ghettos>, se créent à l'intérieur des établissements, ce qui ne fa­vorise évidemment pas la commu­nication. L'expérience resterait positive au niveau de la compré­hension (écrite, orale), mais l'inté­gration (expression orale) souffri­rait d'une trop grande présence «d'étrangers» à la classe.

Une solution apparaît clairement au niveau des collèges: ne pas fa­voriser une année (la 3ème en l'occurrence), mais étendre cette expérience aux 1ères - l'informa­tion devrait se faire aux CO -, 2èmes, voire même 4èmes et 5èmes, malgré le fait que l'on perd beaucoup au niveau de sa culture en langue maternelle. Cette proposition n'est guère envi­sageable au niveau des écoles nor­males (stages en 4èmel où il fau­dra peut-être envisager de nou­velles solutions. Le nombre crois­sant de candidats nous réjouit ce­pendant car il est la preuve écla­tante que le Bureau des échanges linguistiques répond à un réel be­soin.

Une idée a germé à la suite de cette rencontre: M. le Recteur R. Sauthier se demandait si l'on ne pourrait pas ouvrir des classes bi­lingues. Nous allons étudier cette proposition avec intérêt car elle répond aussi à une idée qui nous est chère: favoriser la mobilité des enseignants.

- Cours d'appui: l'expérience tentée cette année à Brigue a été jugée différemment par les étudiants. Ce cours ne devrait pas être à op­tion mais intégré à l'horaire. Le nombre croissant de candidats dans les écoles normales et les collèges permettrait de mettre sur pied des cours dans le Valais ro­mand. On pourrait au besoin re­grouper les écoles. L'utilité de tels cours est évidente. Il devrait s'agir d'un cours de langue (gram­maire, vocabulaire), car on ne traite plus de ces points au niveau du secondaire.

Tous les participants sont rentrés sa­tisfaits de cette réunion après un apéritif et une collation offerte par la Commune de Sierre et notre Bureau (sponsors).

RÉSONANCES - JUIN 1993

Cycle d1orientation

Jumelage Haut-Valais 1 Bas-Valais

Au lieu de voir la situation de bilin­guisme de notre canton comme un obstacle, il conviendrait de la prendre comme un atout. Le Bureau de la for­mation et des échanges linguistiques a fait des propositions concrètes pour développer les échanges entre le Haut et le Bas-Valais. Quelques écoles ont répondu favorablement à notre appel et nous avons eu l'occa­sion de parler de ce projet lors de la <<lère rencontre des échanges» organi­sée le 21 avril dernier à Sierre. Nous sommes tout à fait conscients qu'il faut du temps pour mettre en place une telle structure. Nous allons pro­chainement relancer le projet par la base, c'est-à-dire par les enseignants, comme on nous l'a suggéré lors de la réunion évoquée précédemment. On trouvera ci-dessous un résumé de ce projet, le Bureau des échanges lin­guistiques se tient à disposition pour des informations complémentaires.

Utiliser notre situation de bilinguis­me comme un plus, tel est le but que nous aimerions atteindre en jumelant des CO du Haut-Valais et du Bas-Va­lais. Il ne s'agit plus de lancer une ac­tion ponctuelle pour se donner bonne conscience, mais plutôt de travailler dans le long terme. Un jumelage im­plique en effet une prise de conscien­ce, un engagement et une certaine continuité. Il ne concerne pas uni­quement quelques professeurs de langue 2, il peut impliquer toute une école.

Trois types d'action Nous voyons trois types d'actions pos­sibles:

a) au niveau des élèves

- échanges de correspondance entre des classes sous forme de lettres, de vidéo, de diapositives, etc.

RÉSONANCES - JUIN 1993

Les rencontres culturelles et sportives permettent de mieux se connaître.

- échanges d'élèves pendant ou hors scolarité. Nous sommes conscients que les échanges de classes de­mandent un investissement im­portant de l'initiateur, pas tou­jours compensé par le bénéfice qu'en retirent les élèves. D'autres formes d'échanges, moins lourdes et moins coûteuses, sont envisa­geables et ont été testées avec succès (par exemple les échanges par rotation). Le Bureau vous renseignera également à ce sujet.

h) au niveau des professeUl's

- on pourrait envisager des rencon­tres amicales, culturelles, spor­tives et même dans certains cas, des échanges de professeurs.

c) échanges culturels et (ou) sportifs

Les écoles organisent régulièrement des manifestations culturelles ou sportives. Il serait possible d'échan-

gel' par exemple des expositions de travaux d'élèves ou de prévoir dans certains spectacles d'élèves une (des) plage(s) à l'école partenaire.

Nous avons également étudié dans ce projet les modalités de tels jumelages en décrivant un scénario possible. Quelques CO sont déjà en contact et c'est avec plaisir que le Bureau des échanges linguistiques mettra en contact les personnes intéressées.

Autres actions au niveau du CO

a) Echanges individuels avec la Suisse alémanique ou l'Allemagne

Plusieurs familles aimeraient que leur enfant fasse un séjour linguis­tique en Suisse alémanique ou en Al­lemagne sous forme d'échange, mais ils sont souvent empruntés pour trou­ver un partenaire. Notre Bureau es­saie précisément de mettre ces fa­milles en contact, il leur incombe en­suite en général de régler les modali­tés de cet échange. b) Echanges sous forme de corres­

pondance avec la Colombie ou les pays de l'Est

Plusieurs cycles d'orientation ont ré­pondu à un appel que nous avions lancé pour correspondre avec des classes de Colombie, suite à une de­mande de l'Association «Sentinelles».

De tels échanges sont également pos­sibles avec des pays de l'Europe de l'Est notamment. L'intérêt de telles expériences n'est pas d'ordre linguis­tique. Il s'agit d'une occasion unique pour les jeunes de s'ouvrir au monde et de comprendre la réalité par des témoignages authentiques.

Les personnes intéressées peuvent également s'adresser au Bureau qui se chargera des démarches néces­saires.

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

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Echange Fully-Rickenbach

Des enfants ingénieux et spontanés

Elève de Fully ou de Rickenbach? Peu importe! Elève heureux lors de la dernière matinée consacrée au dessin.

Vouloir réaliser un échange linguis­tique au niveau de la 6' primaire peut apparaître pour certains comme une gageure voire une utopie.

Suite à l'expérience réalisée avec ma classe de 6P à Saxé/Fully, j'aimerais modestement vous présenter les avantages tant pédagogiques qu'hu­mains d'une telle rencontre, vous donner quelques conseils et per­mettre à d'autres collègues d'oser vivre cette merveilleuse aventure.

L'échange -motivation L'apprentissage d'une langue vivante ne se fait avec succès que s'il repose sur des facteurs de motivation solides: sortir du cadre strict du pro­gramme pour participer à un échan­ge, mettre à l'épreuve les connais­sances acquises en classe, s'aperce­voir des nombreuses lacunes, se rendre compte que la langue apprise est autre chose qu'une discipline ins­crite à l'emploi du temps mais un ou­til permettant de communiquer même modestement avec les autres. Ces motivations doivent être perçues par les élèves et leur enseignant com­me un enjeu réel.

Par le biais de la correspondance de classe et personnelle, de montage dias et vidéo, se crée peu à peu un réel besoin de se rencontrer, l'échan­ge étant le point d'orgue de tout le travail effectué durant l'année scolai­re. Il me paraît important d'insister sur ce cheminement préalable et continu, gage d'un échange fructueux et positif.

RÉSONANCES - JUIN 1993

L'échange - situation de communication

Dans le domaine de l'écrit, dès le départ la décision a été prise d'une communica­tion écrite dans les langues maternelles. Ce point de dé­part est important pour ne pas trop déstabiliser l'élève. Cependant, cela implique un travail de traduction de la part des enfants et un effort réel d'écriture et d'échanges épistolaires soutenus et fré­quents.

Concernant l'oral, lors de la rencontre, l'élève est confronté à une situation réelle dans laquelle il doit mobiliser ses connaissances (ou trouver d'autres straté­gies) pour se débrouiller. Cette confrontation aux né­cessités de la communication réelle peut, notamment lors Echanges linguistiques: le Valais sur la bonne voie. d'une première rencontre, inspirer de l'inquiétude à certains élèves qui craignent de se sentir perdus, de ne pas être à la hauteur. L'ingéniosité et la sponta­néité des enfants pallient, le cas échéant, les défaillances de la syn­taxe et du lexique. Par ailleurs les élèves rapportent avec fierté et joie leurs «trucs» lorsqu'ils ont su com­prendre et se faire comprendre.

Enharmonie avec le programme

Lors des rencontres, les élèves sont amenés à s'exprimer en allemand: cela présuppose une préparation du­rant le reste de l'année. Les jeux faits en classe ont pour objectif le trans­fert, le réemploi, même modeste, des connaissances.

L'élève doit être capable de mettre en œuvre, dans des situations impré­vues, différentes de celles données par les leçons, les connaissances et le vocabulaire acquis. Il est nécessaire d'entraîner les enfants à s'exprimer par le biais d'activités plus libres Ueux, variations sur les jeux lexico­structurels, les sketches) pour qu'ils ne se sentent par pris au dépourvu le moment venu.

RÉSONANCES - JUIN 1993

La réalisation d'un échange se fait donc dans le cadre des cours d'alle­mand. Elle doit être considérée com­me un élément constitutif de cet en­seignement et non comme une tâche annexe. Le temps qui lui est consacré est sans nul doute bien employé et l'enthousiasme des élèves permet au cours d'allemand de devenir une branche d'enseignement «super».

Des règles précises

L'échange linguistique doit cependant obéir à des règles bien précises que je me permets de vous présenter ici:

- avoir au préalable l'appui et les autorisations des autorités com­pétentes;

- faire partager et appuyer l'expé­rience par les parents;

- trouver par l'intermédiaire du Bu­reau cantonal des échanges lin­guistiques - que je remercie enco­re pour son appui - un enseignant germanophone convaincu et en­thousiaste;

- ne pas avoir peur de consacrer de nombreuses heures à la prépara­tion, aux visites et aux contacts pour la réussite de l'expérience.

En conclusion, j'ajouterai qu'au mo­ment où la construction de l'Europe avance, il me paraît un devoir pour chaque enseignant d'ouvrir ses élèves à nos voisins les plus proches et sou­vent méconnus de la Suisse aléma­nique. Ainsi, on répond à l'aspiration légitime de nos jeunes à mieux se connaître, en dépassant les préjugés et les stéréotypes que l'histoire a contribué à forger.

Cet échange fut pour nous très positif et des résultats concrets vont per­mettre à des jeunes de Fully et de Rickenbach d'envisager dès cet été des rencontres de plusieurs se­maines.

Tous les échos de cette expérience sont positifs. Je ne peux que conseiller et encourager d'autres col­lègues à vivre cette expérience péda­gogique et humaine extraordinaire, en y mettant courage, enthousiasme et utopie.

Alexandre Caillet

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

Enseignement bilingue à Sierre

Envol en douceur

Lancée en 1990, l'idée d'introduire des classes bilingues à Sierre a suivi un chemin cahoteux. Cette automne, une première expérience démarrera. Seize enfants francophones suivront leur première année enfantine en classe allemande. Les enseignants, franchement opposés à un pre­mier projet, sont aujourd'hui satisfaits. Ils ont le sentiment d'avoir été écoutés.

«C'est un bon compromis!» Philip­pe Favre, le président de la section primaire de l'Association du person­nel enseignant de la Commune de Sierre (APECS) ne cache pas sa satis­faction. Il faut dire que la nouvelle équipe à la tête de la Commission pour le bilinguisme à Sierre a su apaiser les tensions. Avec l'arrivée de la présidente de la Commission sco­laire Evelyne Gard et du Directeur des écoles Philippe Theytaz, on a re­pris le dossier pal' le bon bout. Et on a réussi à donner satisfaction à la fois aux parents et à la majorité des enseignants. Les premiers souhai­taient qu'on offre dès cet automne à leurs enfants une filière bilingue. Les seconds réclamaient qu'on utilise les particularités de l'école sierroise en permettant aux élèves des deux com­munautés de partager les mêmes pu­pitres.

Le premier projet de la commission communale proposait d'ouvrir deux classes enfantines dans lesquelles des maîtresses de langue allemande au­raient dispensé à des enfants franco­phones un enseignement en «Rodi­deutsch». Arrivés au degré primaire, ces élèves auraient bénéficié d'une partie des cours dans la langue de Goethe, le reste étant donné en fran­çais. Qu'en est-il aujourd'hui de cette proposition? «C'est une des possibi-

lités à étudier pour en mesurer les avantages et les inconvé­nients. Présentée dans un pre­mier temps comme la seule solu­tion possible, elle a provoqué des résistances que j'estime légitimes mais qui auraient parfois mérité d'être pondérées», explique Eve­lyne Gard.

Réponse immédiate

Avec le système qui entrera en vi­gueur cet automne, on institue une situation jusqu'ici tolérée. Si cette so­lution permet de mettre en contact les deux communautés linguistiques, elle présente cependant un inconvé­nient. Vu la faible proportion de classes allemandes, elle peut tout au plus satisfaire à la demande d'une vingtaine de parents. «C'est une ré­ponse immédiate à une demande insistante des parents. On peut imaginer poursuivre l'expérience en primaire. Mais rien n'est enco­re sûr», précise la conseillère com­munale. Philippe Theytaz se montre très favorable à ce type d'organisa­tion: «On va au-delà de l'objectif linguistique. Les deux commu­nautés profiteront de ce projet commun qui implique des no­tions de solidarité, de partage, de tolérance ... Dans une perspective

eUl'opéenne et humaniste, cet ap­port culturel n'est pas à dédai­gner. De plus, le modèle appliqué en enfantine peut fournir un mo­dèle très intéressant pOUl'la suite de la scolarité.»

Difficile pour les autorités scolaires de prévoir la suite de manière précise alors qu'on ne connaît pas la décision des parents. Dans un premier temps, ils étaient seize à manifester le désir de placer leur enfant dans la nouvelle filière. Combien seront-ils à faire par­venir une inscription définitive? A la mi-mai, personne n'était encore en mesure de le dire. Philippe Theytaz a cependant préparé un modèle d'Ol'ga­nisation qui permettrait la suite lo­gique du système mis en place en en­fantine. Dès la première primaire, deux classes et deux maîtres tra­vailleraient en étroite collaboration. Germanophones et francophones se­raient séparés pour la langue mater­nelle. Ils seraient à nouveau mélan­gés pour la plupart des autres branches.

Au cas où les demandes dépasse­raient l'offre, verra-t-on ressurgir la proposition initiale de la commission sierroise? Evelyne Gard répond par la négative: «A mon point de vue, il n'était pas possible de démarrer avec une formule d'immersion

RÉSONANCES . JUIN 1993

totale cet automne. Cela ne veut pas dire que cette solution est re­jetée. Mais elle doit être soigneu­sement examinée. Le DIP a man­daté un groupe de travail qui analyse toutes les solutions et leUl's aspects techniques.»

Catalogues de solutions Avec l'entrée en jeu de cette nouvelle commission, c'est une des autres re­vendications des enseignants sierrois qui est satisfaite. Présidé par la res­ponsable cantonale de la langue II Monique Pannatier, ce groupe de pé­dagogues est chargé d'inventorier les démarches envisageables. Moyens d'enseignement, objectifs, program­mes, formation des enseignants et modalités d'application: rien n'est laissé au hasard. «Notre mandat dépasse largement le cadre sier­rois. Nous devons fOUl'nir le cata­logue le plus complet possible des choix envisageables en matiè­re d'enseignement des langues. Et cela pOUl' tous les degrés de la scolarité obligatoire», précise Mo­nique Pannatier. La commission doit tenir compte de quelques paramètres que le DIP juge prioritaires. Premier souci: maintenir les compétences des élèves dans la langue maternelle. Il devient dès lors impossible de confier

A gauche, les classes germanophones; à droite les francophones. Bientôt les deux communautés sous un même toit?

une classe bilingue à un maître unique. «Les cours dispensés en français seront confiés à un maître francophone. Pour nous cela a toujours été clair», confie Mme Pannatier.

L'évaluation constitue également une des priorités du DIP. A tous les stades de l'expérience, on procédera à une analyse des performances des élèves. Les chercheurs de l'Institut romand de recherches pédagogiques

COMMENTAIRE

Les vertus du dialogue Les propositions de la commission communale pour le bilinguisme à Sierre ont un grand mérite. Elles per­mettent à chacun d'y trouver son compte.

Les politiciens apportent une réponse à une volonté populaire clairement exprimée. Les parents intéressés peu­vent, dès cet automne, inscrire leurs enfants dans une filière bilingue.

Quant aux enseignants, ils ont, dans leur majorité, la confirmation qu'on les a écoutés. Ils savent aujourd'hui qu'on ne les lance pas, têtes baissées, dans une expérience dont les enfants

RÉSONANCES . JUIN 1993

pourraient être les principales vic­times. Leur bonne foi n'est plus systé­matiquement mise en doute et ils ne se sentent plus soupçonnés de prê­cher pour leur confort. Brefl Eux, les professionnels, sont considérés com­me des interlocuteurs à part entière.

C'est donc presque naturellement qu'on aboutit à un accord propre à sa­tisfaire les deux parties. Chacun a fait quelques concessions. Dès lors, il n'y a plus de perdants. C'est là la principale vertu du dialogue!

Paul Vetter

(IRDP) collaboreront. De leurs conclusions dépendra la poursuite de l'expérience. Dès lors, plus personne ne parle de l'imperméabilité de la fi­lière bilingue. Pour Monique Panna­tier, c'était «un leurre provoqué par le désir de garder deux classes jusqu'au niveau du CO». Avis partagé par Evelyne Gard: «Les parents ne signent pas un contrat pOUl' toute la scolarité.»

Propos recueillis par Paul ~tter

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Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

Une voie nouvelle: l'école bilingue

«Parlez-vous allemand?» demande un Berlinois à un Suisse. «Oh! juste un peu, lui répond l'Helvète emprunt~. Je l'ai seulement appris pendant hUIt ans à l'école». Dialogue absurde mais fréquent. «lI faut saluer l'exploit des Romands et relever leur faculté ex­ceptionnelle à traverser six à huit ans d'enseignement de l'allemand comme un canard traverse la mare: à l'arrivée, ni vu ni connu, ils ne conservent pas la moindre trace de leur studieux passage» (Anne Lietti, Pour l'éducation bilingue, guide de survie à l'usage des petits Européens, Favre).

Or, en été 1989, le Conseiller fédéral Flavio Cotti présentait à la popula-

CO: bonne humeur bilingue chez Ardévaz.

tion un rapport sur la situation lin­guistique de la Suisse. Ce document invitait les cantons à ouvrir des écoles bilingues. L'objectif est que les langues nationales ne soient plus en­seignées comme langues «étrangères» mais comme langues familières.

A canton bilingue, CO bilingue

Ces arguments décidèrent de l'option à prendre. A canton bilingue, il fallait un cycle d'orientation bilingue.

C'est pourquoi, l'Ecole Ardévaz ou­vrit, en automne 1990, une classe bi­lingue.

Qu'est-ce que l'école bilingue?

L Les objectifs

Elle veut conduire à une meilleure compréhension des mentalités et des attitudes par la connaissance et la maîtrise de l'allemand.

Elle veut favoriser l'enrichissement culturel par la prise de conscience du monde germanophone.

Elle développe la capacité de commu­nication, en particulier la conversa­tion libre.

Elle vise à donner aux élèves une plus grande confiance en eux-mêmes, nécessaire à l'apprentissage d'une se­conde langue.

En effet, les résultats convergents de différentes études menées au Cana­da, en Allemagne, en France ... dé­montrent que les élèves issus d'écoles bilingues comprennent mieux les mé­canismes d'une langue.

2. La population scolaire visée

Sont admis, dès l'âge de 12 ans, tous les élèves ayant suivi avec succès les premières années de scolarité dans leur langue maternelle.

3. Les matières enseignées

Les programmes de cette classe s'ap­puient sur les plans d'études canto­naux. L'enseignement de la deuxième langue est plus intensif puisqu'il est donné durant les six heures réservées dans le plan hebdomadaire à la mé­thode officielle (Unterwegs), plus sept heures destinées aux branches éduca­tives et culturelles.

RÉSONANCES . JUIN 1993

4. Personnel enseignant

Pour la mise en œuvre de ces objec­tifs pédagogiques particuliers, cet en­seignement ne doit être dispensé que pal' des professeurs de langue mater­nelle allemande.

5. Matériel utilisé

Les manuels scolaires, en allemand, qui recouvrent le programme des branches éducatives et culturelles du cycle d'orientation en utilisant un vocabulaire simple n'existent pas. Le professeur doit donc adapter cons­tamment son matériel pédagogique. Il s'inspire de livres allemands ou au­trichiens qu'il transcrit dans un voca­bulaire accessible aux élèves tout en maintenant les connaissances spéci­fiques de chaque branche.

Ainsi l'Ecole Ardévaz, grâce à cette innovation pédagogique, contribue modestement à la suppression des barrières linguistiques tant décriées dans notre pays. Elle répond égale­ment aux nouveaux besoins en matiè­re de communication.

Ecole Ardévaz P. Clivaz

EN RACCOURCI

«Europoly»

On cherche souscripteurs

«L'Europoly» est un «Trivial pur­suit» sur le Valais, les cantons, la Suisse, l'Europe, le monde et d'autres espaces. Ce pavé de cul­ture, d'information et de détente est l'œuvre de la Sédunoise Agnès Guhl. Il compte quelque 3000 questions en un volume.

Pour pouvoir éditer son jeu, Agnès Guhl recherche mille souscripteurs à 50 francs (contre 70 francs, hors souscription). Ceux-ci recevront «l'Europoly» pour la fin de l'année avec, .en prime, deux cadeaux: l~ Jeu «Nouveau-né» et une boutellle de fendant «Europoly». Les per­sonnes intéressées peuvent s'adresser à Agnès Guhl, rue du Vieux-Collège 14,1950 Sion.

RÉSONANCES . JUIN 1993

Le bilinguisme vu par Bernard Vetter

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

Roxane, une francophone à Brigue

«On ne devient pas bilingue en un an»

Après deux ans d'Ecole normale à Sion, Roxane Bilgischer accomplit sa 3e à Brigue. A quelques semaines de la fin de l'année scolaire, la jeune Sierroise ne regrette pas son choix. Même si un certain «ras-le-bol» se fait sentir à l'approche des examens, elle déplore de ne pas pouvoir pour­suivre l'expérience l'an prochain.

ment dans l'utili­sation du dialec­te», explique l'étu­diante. Le problè­me se répète dans les contacts avec les autres élèves dont beaucoup re­chignent à faire un effort. «Person­nellement, cela ne me gênait pas trop. Je compre­nais tant bien que mal et je sou-

Sierroise, Roxane Bilgischer n'a pas choisi d'accomplir une année d'école normale à Brigue en raison des projets d'école bilingue qui couvent dans sa vil­le. «Je voulais voir autre chose, effec­tuer une coupure. Cinq ans dans le même établisse­ment, c'est un peu monotone.» A ce be­soin de changement viennent s'ajouter des raisons fami­

De Brigue à Sion: de plus en plus d'étudiants passent une année scolaire haitais améliorer dans l'autre communauté linguistique. mes connaissan-

ces du patois haut-valaisan. Ça n'a pas été le cas pow' tout le monde.»

liales. «Mes grands-parents pater­nels sont Haut-Valaisans et ne parlent quasiment pas français. J'avais envie de communiquer et pour cela, je devais parfaire mes connaissances en allemand... et aussi en dialecte.»

Motivé et volontaire

En s'inscrivant pour une année à l'Ecole normale de Brigue, Roxane Bilgischer ne se faitpas trop de sou­cis. Ses notes en allemand sont bonnes, son oreille est déjà formée au dialecte. Mais ce n'est pas nécessaire­ment le cas de ses quatre camarades. «Il n'est pas impératif de briller

en allemand. Par contre, il faut être motivé et volontaire. Une des étudiantes avait des difficul­tés dans la deuxième langue. Elle a beaucoup travaillé et elle réus­sit très bien à Brigue», confirme Roxane.

Bien sûr, les écueils n'ont pas man­qué. Le principal d'entre eux réside dans l'utilisation du patois à tous les niveaux. Elèves et enseignants s'en donnent à cœur joie. Au début de l'année, à chaque leçon, les franco­phones devaient intervenir pour que les professeurs s'expriment en Hoch­deutsch. «C'est encore parfois le cas. Certains retombent fréquem-

A Brigue, les cinq francophones sont réparties dans deux classes. Difficile pour ce petit monde de ne pas se re­trouver. Et lorsqu'on se voit, difficile d'éviter de communiquer dans sa langue maternelle. En début d'année, Roxane Bilgischer et ses amies ont pourtant décidé de s'éviter. Mais com­me leurs camarades ne manifestaient pas un ardent désir de communiquer en allemand standard, les bonnes ré­solutions ont tourné court. Après les vacances de Noël, les Romandes se sont beaucoup plus souvent retrou­vées. «Au début, nous parlions parfois allemand entre nous.

RÉSONANCES - JUIN 1993

Mais dès janvier, nous avons res­senti un petit coup de cafard. De­puis quelques semaines, avec le surcroît de travail dû aux exa­mens, on peut parler de ras-le­bob, explique Roxane qui n'est pour­tant nullement déçue par son expé­rience. «J'aimerais bien continuer l'an prochain. Mais avec les stages, ce n'est pas possible. C'est dommage, car on ne devient pas bilingue en un an.»

Mieux qu'à Sion Lorsqu'on évoque les difficultés ren­contrées, à aucun moment Roxane ne parle des notes. La raison en est simple. Les cinq francophones ont jusqu'à présent obtenu de meilleures moyennes qu'à Sion. Pourquoi?

«Nous nous sommes lancé un défi. Nous voulons tellement réussir que nous travaillons beaucoup plus», confie l'étudiante. Est-ce à dire que les professeurs sont plus généreux et compréhensifs? «Je ne le pense pas. Bien SÛl', ils tien­nent compte de notre situation en orthogI'aphe ou en disserta­tion. Mais dans l'ensemble, nous sommes notées comme les autres.» Et comme leurs notes de français sont évidemment bien supé­rieures à la moyenne, les franco­phones ne font de loin pas mauvaise figure. Même si elles rencontrent cer­taines difficultés dues au vocabulaire spécifique de branches telles la géo­graphie ou la chimie.

Le bain linguistique de Roxane Bilgi­scher n'est pas complet. Contraire-

ment à plusieurs de ses camarades, elle a échappé à l'internat. Deux jours par semaine, elle vit chez son oncle à Naters. «Ils connaissent le français, mais nous parlons alle­mand», confie la jeune fille. Les autres jours, Roxane rentre à la mai­son. Mais elle est consciente que ce n'est pas nécessairement un privilè­ge: «A l'internat, les filles tra­vaillent plus. Elles n'ont pas le choix.»

Lorsqu'on lui demande quel conseil elle pourrait donner à un élève inté­ressé par l'expérience, la normalien­ne n'hésite pas trop: «Il faut avoir librement choisi, sans aucune pression extérieure.»

Propos recueillis pal' P. Vetter

MORCEAUX CHOISIS

Le désarroi linguistique existe

Il est faux qu'une langue maternelle ne s'oublie jamais. Des millions d'in­dividus de par le monde se trouvent dans une situation que l'on peut qua­lifier de «désarroi linguistique». Arra­chés à leur terre natale, ils perdent progressivement la maîtrise de la langue maternelle (même lorsqu'ils constituent des groupes homogènes d'émigrés, a fortiori lorsqu'ils sont isolés) sans jamais acquérir parfaite­ment la langue du pays d'accueil. Plus le locuteur est jeune, plus la langue seconde se substitue à la pre­mière, processus favorisé par le désir d'assimilation. Plus il est âgé, plus la langue première résiste et plus la langue seconde se refuse à lui. Le bi­linguisme vrai - l'égalité totale entre les deux langues - est assez rarement observé. Pour des raisons évidentes,

RÉSONANCES - JUIN 1993

les facteurs socioculturels sont déter­minants en la matière. Seuls les indi­vidus ayant un bon niveau culturel et une conscience aiguë de l'enjeu que constitue la maîtrise des langues ont des chances de sortir gagnants du conflit, faisant du bilinguisme vrai une source d'enrichissement person­nel et une compétence appréciée. ( .. . )

Car parler plusieurs langues - on l'ignore trop souvent - suppose un travail constant, une vigilance de tous les instants, pour éviter les pièges des interférences, des calques et emprunts plus ou moins incons­cients, de la sabirisation progressive, dans le cas des plus démunis, qui mène à un appauvrissement de l'ex­pression et donc de la pensée. ( ... )

Mais quelle que soit sa maîtrise de l'une ou l'autre langue, un locuteur vit rarement dans la sérénité l'écartè­lement de son moi entre plusieurs champs linguistiques. On observe dans le monde de nombreuses situa­tions dites de bilinguisme institution­nalisé, lorsque par exemple une langue officielle non maternelle s'im­pose contre une ou le plus souvent plusieurs langues nationales parlées par le peuple.

Sabir: langue déformée parlée unila­téralement par un groupe acculturé.

Texte tiré de «Catalogue des idées reçues sur la langue», de Marina Yaguello paru aux Editions du Seuil (collection point virgule).

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

Langues et informatique.

Faut-il encore apprendre les langues étrangères?

Un jour, on le trouvera dans les bou­tiques pour quelques sous, le traduc­teur électronique ou le transcommu­nicateur, peu importe son nom; il per­mettra de se faire comprendre par une personne de langue étrangère en parlant sa propre langue et vice versa ; d'où la question: faut-il encore ap­prendre les langues étrangères?

Une précision tout d'abord: si l'on peut comparer une méthode avec une autre méthode ou un outil avec un autre outil (voir encadré), on ne peut comparer une méthode avec un outil: il s'agira dans ces quelques lignes de l'apparition et des avantages d'un outil d'aide à l'apprentissage des langues.

L'emploi des nouvelles technologies à l'école commença il y a fort longtemps avec l'utilisation de l'image sous forme de peinture, d'icônes puis d'images animées, de photos, de vi­déos, de dessins animés, etc.

Puis vint le magnétophone, instru­ment majeur dans l'apprentissage des langues. Employé individuelle­ment, collectivement ou dans un la­boratoire de langues, cet outil est en­core aujourd'hui l'instrument le plus utilisé dans ce type d'apprentissage.

La vidéo est également téstée, sou­vent conjointement avec le magnéto­phone.

Depuis quelques années, intervient une technologie qui se veut, comme les autres outils, complémentaire d'une méthode quelle qu'elle soit: c'est l'informatique.

QuelleJoie! Les traducteurs électroniques, c'est pour bientôt.

Après une apparition timide il y a un peu plus de dix ans, l'ordinateur est aujourd'hui présent dans la plupart des places de travail. A l'école, il pro­mettait un potentiel sans précédent en matière d'éducation, potentiel qui, jusqu'à présent ne s'est pas vraiment matérialisé faute peut-être de s'être trop attardé sur l'aspect matériel de l'ordinateur, sur ses possibilités tech­niques et non sur une méthode d'uti­lisation.

Avec cette nouvelle machine, les pro­grammes sont en général conçus com­me support et non comme un cours; ce support présente les avantages suivants:

• il s'adapte au niveau de l'élève en proposant de choisir le degré de difficulté;

• il permet de commencer à n'im­porte quel niveau (même un élève arrivant dans la classe en cours d'année et ne connaissant pas un mot de français s'adaptera très vite et sans perturber le cours des leçons );

• un programme peut suivre l' évo­lution de chaque élève et revenir au même endroit à la prochaine session;

• il indique son taux de réussite; • il localise les erreurs et il propose

à tout moment un dictionnaire traducteur;

• pour les tout petits, la souris et les animations sont naturelle­ment au rendez-vous. La souris permet de sauter l'étape clavier: cliquer sur une image, écouter ... ;

RÉSONANCES . JUIN 1993

• certains logiciels gardent une tra­ce (historique) du parcours de l'élève, ce qui permet à l'ensei­gnant de revenir sur tel ou tel point.

Il s'agit bien sûr d'exemples qui ne se retrouvent pas forcément dans tous les logiciels d'apprentissage de langues.

Alors, l'ordinateur est-il un outil de plus dans la panoplie déjà bien ap­provisionnée des cours de langue ou un instrument qui permettra dans peu de temps d'éliminer ces cours? N'oublions pas que la langue véhicule non seulement des mots et des phrases, mais aussi des pensées, un passé, des traditions, des habitudes. Dans cet apprentissage, il faut aussi inclure le fait que des personnes ve­nant d'autres régions peuvent penser et agir différemment et qu'en le fai­sant, ils ont aussi raison; et ça, aucun outil ne pourra jamais le faire.

Serge Rappaz

Comparaison souriante

Qui dit informatique dit ordinateur, donc outil. Puisqu'on ne peut compa­rer une méthode avec une machine, c'est donc avec le magnétophone que nous vous proposons une courte et peu sérieuse comparaison.

avec le magnétophone de laboratoire

seuls les bricoleurs s'amusent

le prof passe des heures à écouter et à corriger

les élèves suivent les mêmes leçons

avec l'ordinateur

tout le monde s'amuse

le prof passe trois minutes à reco­pier les notes calculées pal' la machine

même les élèves suivent les leçons

les élèves sont corrigés par le maître les élèves sont corrigés pal' l'Ol'di­nateur, c'est moins douloureux

le maître corrige d'après son oreille l'ordinateur corrige d'après une voix préenregistrée, ce n'est pas mieux

Le bilinguisme vu par François Maret

RÉSONANCES . JUIN 1993

JE' MA\TR\S€ TOTAI..E HEm LE::; .:DEUX li\~~U€~ el

f TOu1'e.s LeUR.s ... rltJ€~·

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

Immersion

Une autre forme d' enseignement/apprentissage

des langues vivantes Sous ce titre viennent de paraître dans la collection «Recherche» de l'IRDpl les actes d'une Journée d'in­formation qui s'est déroulée en oc­tobre 1992 à Neuchâtel et qui se pro­posait de faire connaître en Suisse ro­mande cette forme nouvelle d'ensei­gnement des langues étrangères,

Le colloque s'inscrivait dans le sillage des travaux de la Commission ro­mande pour l'enseignement de l'alle­mand (CREA), mandatée pour prépa­rer une nouvelle génération de moyens d'enseignement et qui, dans son rapport, recommande l'ouverture de voies alternatives pour l'enseigne-

Vous avez dit «immersion précoce»?

ment des langues étrangères telles que l'immersion, la précocité et l'in­tensification2

,

Qu'est-ce que l'immersion?

Cette étiquette désigne une forme d'enseignement consistant à utiliser la langue étrangère non pas exclusi­vement comme objet d'étude, mais comme instrument de communication pour la transmission des connais­sances dans d'autres disciplines sco­laires, En termes plus concrets, l'im­mersion permet par exemple d'ensei­gner les mathématiques, la géogra-

phie et/ou l'histoire en allemand à un public d'élèves francophones,

On distingue plusieurs formes d'im­mersion selon qu'elle intervient dès le début de l'enseignement de la langue étrangère ou plus tard; on parle alors d'immersion «précoce» ou «tardive», Par ailleurs, l'immersion se définit également par rapport au nombre de branches enseignées dans la langue étrangère; cela peut être une seule ou l'ensemble des branches à l'exception de la langue maternelle; on parle alors d'immersion «partielle» ou «to­tale»,

Quels sont les avantages?

Vingt-cinq ans d'expériences condui­tes avec un succès croissant au Qué­bec - 30 000 élèves, soit un peu plus de 8 % de la population scolaire cana­dienne, suivent actuellement les pro­grammes d'immersion - ont démon­tré que les élèves qui ont bénéficié de cette forme d'enseignement attei­gnent à la fin de leurs études une compétence linguistique proche de celle des bilingues, sans que cela en­traîne une diminution de leur maîtri­se de la langue maternelle, Par ailleurs, et malgré un léger fléchisse­ment dans la phase initiale, on ne constate pas non plus de déficit dans les connaissances scientifiques des disciplines enseignées en immersion,

Un autre avantage non négligeable de cette forme d'enseignement c'est qu'elle rend possible une réduction de la dotation horaire consacrée à l'étu­de de la langue étrangère, Cet allége-.

RÉSONANCES . JUIN 1993

.....

ment est particulièrement bienvenu pour les élèves, écrasés par une char­ge horaire qui ne cesse de subir de nouvelles poussées inflationnistes,

Où se pratique l'immersion? Après le Canada qui a joué un rôle de pionnier dans le développement d'une didactique spécifique de l'immersion et par la mise en place d'une évalua­tion minutieuse des expériences, c'est dorénavant l'Europe qui applique de plus en plus cette forme d'enseigne­ment/apprentissage des langues, Il existe actuellement en RFA quelque 70 établissements scolaires qui of­frent des programmes d'immersion pour l'anglais et 50 pour le français, La France, par décret ministériel d'août 1992, encourage la création de «sections européennes» qui commen­cent de s'ouvrir sur l'ensemble du ter­ritoire national.

En Suisse, l'idée fait son chemin éga­lement, Un Forum organisé en no­vembre prochain au Tessin par le groupe de travail Langue 2 de la CDIP/CH3 sera consacré à ce thème et se propose non seulement d'infor­mer, mais de susciter des amorces de réalisations, Signalons enfin que dans sa séance du 18 mars dernier, la CDIP/SR/TI a accepté l'idée que des expériences pilotes contrôlées soient mises en place au niveau cantonal et local.

L'objectif à long terme n'est certes pas de créer un bilinguisme générali­sé en Suisse, mais d'offrir à tous ceux qui le souhaitent une possibilité de formation plus efficace,

Gérard Merkt

'Gérard Merkt, (éd,) Immersion, Une autre forme d'enseignement/apprentissage des langues vivantes, Neuchâtel, IRDP, 1993, 39 p,

' cf. L'allemand dans la scolarité obligatoire en Suisse romande, Recommandations pOUl' les futurs moyens d'enseignement/apprentissage, Neuchâtel, IRDP, 1992, 15 p.

3 Pour tous renseignements s'adresser à M. J. Baumann, FDK-Sekretariat, Sulgene­strasse 70, 3005 Bern

RÉSONANCES - JUIN 1993

Commission romande pour l'enseignement de l'allemand

Enfin le feu vert

Les Recommandations de CREA (Commission romande pour l'ensei­gnement de l'allemand) ont vécu une période de consultations auprès de toute la scolarité obligatoire romande ainsi qu'auprès de ses responsables.

Il est apparu à cette occasion:

- que les principes didactiques (autonomisation, différenciation entre les catégories d'apprenants, priorité des capacités récep­tives .. . ) ont été fort bien accueillis;

que le concept de modularité pa­raissait porteur de grands espoirs, mais qu'il nécessitait une étude plus approfondie pour dégager un profil concret des futurs moyens d'enseignement;

- que les propositions telles que l'inversion, la précocité et l'inten­sification risquaient de se heurter à des problèmes de gestion sco­laire.

Pour CREA cependant, l'étape ultime était attendue avec une certaine anxiété et un vif intérêt, dans la me­sure où elle guettait la prise de posi­tion de la Conférence des Directeurs de l'Instruction publique de Suisse romande et du Tessin. Dans sa séan­ce du 17 mars 1993 la CDIP/SR + TI a adopté trois propositions:

1. Elle confirme son engagement pour le renouvellement des moyens d'enseignement d'alle­mand destinés à toute la scolarité obligatoire romande.

2. Elle confie à un groupe d'experts de COROME (Commission 1'0-

mande pour les moyens d'ensei­gnement) le mandat de procéder à une expertise des moyens d'ensei-' gnement existant sur le marché et d'étudier l'application concrète du concept de modularité,

3. Elle admet le principe que des ex­périences pilotes locales contrô­lées soient mises en œuvre pour des voies nouvelles d'enseigne­ment telles que l'inversion, l'in­tensification et la précocité.

En reconnaissant les principales op­tions des Recommandations de CREA, la CDIP a donné le feu vert à une poursuite des travaux pour la mise à disposition des futurs moyens d'enseignement.

Certes on peut s'en l'éjouir mais force est de constater que même «Unter­wegs» il est difficile d'aller ,Norwarts»!

Tristan Mottet Membre de CREA

BURE/,{J--

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1

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

INFORMATIONS OFFICIELLES Poste devenu vacant à la suite de la nomination

de la titulaire à une autre fonction

ANIMATEUR(TRICE) DE LA CONNAISSANCE DE UENVIRONNEMENT A UÉCOLE PRIMAIRE POUR L'ANNÉE SCOLAIRE 1993-1994

À RAISON DE 12 HEURES / SEMAINE

Conditions: brevet d'enseignement primaire ou formation équivalente.

Intérêt et expérience dans le domaine de l'enseignement de la connaissance de l'environnement à l'école primaire

Langue maternelle: française

Entrée en fonction: début de l'année scolaire 1993-1994

Cahier des charges: celui-ci peut être consulté soit auprès du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales, soit auprès du Service du personnel et de l'organisation

Traitement: le Service du personnel et de l'organisation donnera sur demande les renseignements nécessaires à ce sujet

Les offres de service, rédigées sur formule spéciale fournie sur demande par le Service du personnel et de l'organi­sation, Planta, 1951 Sion, devront être adressées à ce dernier jusqu'au 20 juin 1993 (date du timbre postal).

LA SECTION FRANCAISE DE L'ÉCOLE SUISSE DE BOGOTA

cherche pour entrée en fonctions le 1" septembre 1993

une maîtresse primaire pow' les classes de 1P à 3P

pour l'enseignement des branches suivantes: français, mathématique, écriture, éducation physique, chant, environnement.

Conditions: être titulaire du diplôme adéquat. Avoir de l'expérience professionnelle. Des connaissances de l'espagnol seraient un avantage.

Durée du contrat: 3 ans, voyage aller et retour payé. Le contrat est renouvelable une fois.

Traitement: selon barème du règlement de l'Ecole suisse de Bogota. Caisse de retraite.

Les actes de candidature, accompagnées d'une photo et de documents d'usage, doivent être envoyés au Département de l'insttuction publique du canton du Valais, Planta 3, 1950 Sion.

Délai de postulation: 25 juin 1993

Le chef du Service du personnel et de l'organisation Franz Michlig

LA SECTION FRANCAISE DE L'ÉCOLE SUISSE DE BOGOTA

cherche pour entrée en fonctions le 1" septembre 1993

un maître primaire pOill' les classes de 3P à 6P

pour l'enseignement des branches suivantes: français, mathématique, éducation physique, chant, sciences naturelles, connaissances de l'homme.

Conditions: être titulaire du diplôme adéquat. Avoir de l'expérience professionnelle. Des connaissances de l'espagnol seraient un avantage.

Durée du contrat: 3 ans, voyage aller et retour payé. Le contrat est renouvelable une fois.

Traitement: selon barème du règlement de l'Ecole suisse de Bogota. Caisse de retraite.

Les actes de candidatures, accompagnées d'une photo et de documents d'usage, doivent être envoyés au Département de l'instruction publique du canton du Valais, Planta 3, 1950 Sion

Délai de postulation: 25 juin 1993

RÉSONANCES . JUIN 1993

-

Informatique

Bus Apple Education

Une classe sur quatre roues! Un bus londonien, aménagé par Apple en salle de classe. Cet été il prend la route et sillonnera la Suisse jusqu'à fin octobre, à la disposition des Directions de l'instruction publique et des enseignants pour leur permettre de se familiariser avec l'apprentissage et l'enseignement basé sur ordinateur. (Photo: Apple Computer, lne.)

Pendant la session pédagogique, les 2 et 3 juillet pro­chains, la salle de classe itinérante de l'Apple Education Team d'Industrade sera à disposition des enseignants s'in­téressant aux APO (applications pédagogiques de l'ordina­teur) dans la cour de l'ORDP, Cette salle de classe se présente sous la forme d'un bus londonien avec salle de formation au premier étage et sal­le de démonstration à l'étage inférieur.

Programme de ces deux jours Pendant les heures de cours de la session, le bus sera utili­sé par différents groupes participant à un cours d'informa­tique. En dehors de ces heures, les enseignants intéressés pourront tester des appareils, des logiciels ou suivre des présentations.

RÉSONANCES - JUIN 1993

Jeudi 1 juillet

Matinée Arrivée et installation du bus dans la cour de l'ORDP

Après-midi au rez: de 16 h 30 à 18 h: présentation de matériel in­formatique par la maison ComputerLove de Martigny 1" étage: test de logiciels éducatifs (entrée libre)

Vendl'edi 2 juillet

au rez: de 12 h à 13 h 15: 1" étage:

Fin d'après-midi Départ du bus.

porte ouverte test de logiciels éducatifs (entrée libre)

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

Le catalogue des ouvrages scolaires disponibles aux dépôts de Brigue et Châteauneuf-Conthey a été remis aux écoles à la mi-mai. Il contient la liste de tous les livres officiellement utilisables durant la prochaine année scolaire.

Des listes d'ouvrages particuliers ont été établies par des commissions de branches (cycle d'orientation) ou spé­cialisées (soutien, appui, petite en­fance ... ). Ces ouvrages, comme ceux figurant au catalogue, sont subven­tionnés; ils ne font pas l'objet de stoc­kage aux dépôts des livres scolaires pour diverses raisons dont les princi­pales sont:

- l'évolution didactique des disci­plines concernées

- l'adaptation des moyens aux mé­thodes de travail des enseignants ou des caractéristiques indivi­duelles des élèves.

L'ORDP a informé les personnes concernées, directement ou par les commissions scolaires, de l'existence de ces listes et il rend, en plus, le ser-

Moyens cl' enseignement ~ exposes

vice de permettre la consultation des ouvrages particuliers avant de passer une commande. Trois expositions d'ouvrages sont organisées dans ce but:

1. Moyens pOUl' les classes enfan­tines et 1re année primaire

Durant tout le mois de juin, les ou­vrages didactiques destinés aux en­seignants de ces classes sont déposés dans une salle de l'ORDP à Sion et à l'ODIS de St-Maurice. Les livres, jeux éducatifs, matériel didactique ont été choisis par la commission des moyens d'enseignement sur proposition de la commission «petite enfance». Cette exposition est la 5e du genre.

2. Moyens pour les enseignants du cycle d'orientation

Egalement durant tout le mois de juin, une exposition des ouvrages re­tenus par les commissions de bran­ches a lieu dans la salle de travail du 1er étage de l'ORDP à Sion. Ces

moyens sont des ouvrages de référen­ce à l'intention des enseignants: ils complètent les listes du catalogue 1993. Cette exposition a lieu pour la première fois et sera renouvelée dans les années futures.

3. Moyens pour les maîtres de soutien et d'appui

Au mois de septembre, une exposition d'ouvrages destinés en premier lieu à l'enseignement du français, langue étrangère sera organisée pour la troi­sième année consécutive. Elle a lieu au début de l'année scolaire, au mo­ment où les maîtres de soutien ont pris connaissance des besoins des élèves confiés.

Des listes de commandes sont dispo­nibles dans la salle d'exposition. Elles doivent être regroupées pal' centres scolaires et munies du sceau de la di­rection d'école ou de la commission scolaire pour être honorées, à moins que les enseignants désirent s'offrir le matériel pédagogique approprié.

Examens d'admission à l'Ecole normale en 1994

En 1994, les examens d'admission à l'Ecole normale se dérouleront aux dates suivantes:

Examens écrits: jeudi 21 avril

Examens oraux: mercredi 4-mai

RÉSONANCES - JUIN 1993

«A moi les paquets» Un nom un peu «bizarre» pour du matériel conçu pour l'apprentissage de la lecture. Et pourquoi pas si ce matériel est intéressant et efficace. L'association ALPHALOGIC a conçu un logiciel ouvert, sonore, imagé, pour aider à l'apprentissage de la lec­ture. Conçu par des enseignants, le programme «A moi les paquets» est destiné - aux personnes en difficulté d'ap­

prentissage de la lecture, - aux enfants des écoles enfantines

et aux premiers degrés de l'école primaire.

Le logiciel comporte trois activités de base (trouver la bonne association: image, mot entendu et mot écrit;

retrouver le mot demandé partout où il se trouve à l'écran; recomposer un mot à l'aide de lettres) et trois activi­tés secondaires (consulter les mots écrits avec leur image et leur son; contrôler les mots déjà exercés avec succès; contrôler les réussites dans un «livre» qui peut être imprimé). L'enseignant peut faire varier les si­tuations d'apprentissage en modi­fiant les données, introduisant des phrases, changeant les types d'écri­ture, .. .

Le logiciel existe en deux versions: AMIGA et IBM compatible. L'ORDP est éditeur de la version IBM. Elle est mentionnée dans le catalogue des ouvrages scolaires; l'association

Alphalogic à Monthey (Champerfou 40) édite la version Amiga. Tous les renseignements concernant ce sup­port didactique peuvent être deman­dés aux services audiovisuel ou infor­matique de l'ORDP.

co . INFORMATION La brochure CO-Information «Ton avenir» a fait l'objet d'une réactuali­sation tant au niveau du fond que de la forme. Dès la rentrée de septembre elle sera disponible à l'intention des enseignants, des parents et des élèves intéressés fréquentant les classes de 6e année primaire et celles du cycle d'orientation.

ORDP SION - anIS SAINT-MAURICE

Vacances estivales Durant les vacances scolaires de l'été, une permanence est assurée à l'ORDP pour tout renseignement désiré. .

Le centre de documentation de l'ORDP fermera ses portes dès la fin de la semaine de perfectionne­ment, soit le lundi 5 juillet. Il sera de nouveau accessible le lundi 16 août 1993.

L'ODIS de St-Maurice sera fermé du lundi 5 juillet au mercredi 25 août 1993. Durant cette période, l'Office sera cependant ouvert les mercredis après-midi, de 14 h 00 à 17 h 00.

RÉSONANCES - JUIN 1993

Le personnel du service de la docu­mentation a besoin de ce temps pour, bien sûr, prendre des va­cances méritées mais surtout pour faire des inventaires, des réfections d'ouvrages, des réapprovisionne­ments et surtout poursuivre l'infor­matisation de la gestion du prêt des documents. Aussi, nous souhaitons que tous les documents prêtés reviennent au centre de documentation jusqu'au 25 juin 1993 au plus tard. Cepen­dant si vous souhaitez fréquenter la bibliothèque durant la période de fermeture, nous vous prions de prendre rendez-vous par téléphone, le matin, au 027/ 216286.

Si vous désirez emprunter des do­cuments (livres, cassettes, dis­ques .. . ) pour les vacances, cela est possible dans la mesure où vous avertissez les bibliothécaires suffi­samment tôt pour qu'elles puissent équiper les documents au cas où ils ne le seraient pas.

La direction et le gersonnel de l'ORDP souhaitent aux lecteurs de «Résonances» un b~( été de détente et de repos et vous donnent rendez­vous à la proch'aine rentrée sco­laire.

Jean-Pierre Salamin

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

Concours de mathématique pour les classes de 3e année primaire

du Valais romand Notre concours est arrivé à son terme. Il est donc temps de mettre fin au suspense en publiant le classement définitif. La palme revient à une classe martigneraine, celle de notre collègue Félix Bour­geois, qui a réalisé le score remarquable de 40 points sur 40,5. Aux élèves de cette classe, nous adressons nos plus vives félicitations pour leur perspicacité et leur persévérance ainsi que nos remerciements pour les comptes rendus de qua­lité qu'ils nous ont régulièrement communiqués.

Attribution des points:

n01 Des chiffres et des lettres n02 La pyramide des différences n03 Partage de l'hexagone n04 L'art de perdre de la place

nOS Fabrication d'additions n06 A vec des allumettes

Total des points en jeu:

5 pts 8 pts 7,5 pts 8 pts

6 pts 6 pts

40,5 pts

De grands bravos et mercis vont aussi aux élèves des onze autres classes que l'on a retrouvés à chacune des 6 étapes et dont l'assiduité a permis au concours de vivre tout au long de cette année scolaire. Nous espérons que la participation à ce concours aura été pour tous l'occasion de faire des mathé­matiques avec plaisir tout en développant les aptitudes requises pour "s'attaquer" à des activités de recherche.

1 pt par égalité 2 pts par solution 0,5 pt par solution grille de 5 sur 5: 2 pts pour 2 pentominos

1 pt pour 3 pentominos grille de 6 sur 6: 3 pts pour 3 pentominos

2 pts pour 4 pentominos 1 pt pour 5 pentominos

grille de 7 sur 7: 3 pts pour 4 pentominos 2 pts pour 5 pentominos 1 pt pour 6 pentominos

1 pt par addition moins 0,5 pt par solution oubliée

Marie-Hélène Sauthier Yvan Michlig

Animateurs pour l'enseignement de la mathématique

RÉSONANCES . JUIN 1993

L U

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POU R VOU S Arzu

Mehmet. Une fois terminés, les uçu/'tma naviguent dans le ciel jusqu'à la tombée de la nuit.

Après le souper, Arzu fait ses devoirs. Fatiguée, elle s'en­dort sur ses cahiers et rêve ... de cerfs-volants. Des engins qui emportent Arzu, Ali, Christine et le chat Kedi jusqu'à Istanbul.

L'histoire permet aux lecteurs de faire connaissance avec la Turquie, ses coutumes, ses habitants. Elle devrait éga­lement inviter les enfants turcs à parler en classe de ce qu'ils connaissent, à établir un dialogue qui facilitera leur intégration. Quelques mots de turcs, accompagnés de leur prononciation, aident les lecteurs à se plonger dans l'am­biance.

Arzu, une petite Turque, habite la Suisse. Avec Ali, son frère, et Christine, une camarade de classe, elle construit des cerfs-volants sous l'experte direction de son père,

Arzu est un très beau livre, illustré de superbes aqua­relles; une histoire empreinte de beaucoup de fraîcheur. Destiné aux enfants de 6 à 10 ans, l'ouvrage dû à Silvia Hüsler-Vogt est publié aux Editions LEP à Lausanne.

Fablimages

Quatre fables pour les petits Les Editions Nathan, viennent de pu­blier quatre volumes de la collection Fablimages. Les textes appartien­nent au domaine de la fable, même si la morale n'est pas clairement expri­mée en fin d'histoire par une maxi­me. Chacun de ces albums illustre un petit défaut à travers l'aventure d'un animal.

Dans la forêt, l'écureuil curieux veut tout voir et tout savoir. Il est si cu­rieux qu'au moindre craquement, il accourt. Mais le chat rôde, espérant le croquer. Heureusement, la curiosi­té a aussi du bon. Toujours en éveil, elle permet à l'écureuil d'échapper au matou.

Un petit cochon refuse de se laver. Il est si sale que personne ne veut jouer avec lui. Il se sent bientôt délaissé et se met à pleurer. Il pleure tant que ses larmes le lavent. Le mouton ac­cepte alors de jouer avec lui. Le petit cochon opte pour la propreté.

RÉSONANCES . JUIN 1993

Un gros chien, haï de tous, terrorise le quartier. Un jour, pourtant, il est battu par une grosse brute. Humilié, il se cloître chez lui. Une petite chien­ne, bonne et généreuse, vient le soi­gner et lui apprend à sourire. Devant tant de gentillesse, il s'excuse auprès de tous.

Le lapin gris est poursuivi par un chasseur. Il se réfugie chez le lapin blanc qui refuse de l'aider. Mais le la­pin blanc est à son tour la cible du chasseur. Heureusement, l'histoire finit bien.

Cette collection qui se veut gaie et tendre s'adresse aux enfants de trois à sept ans. Si André Pozner a écrit les quatre histoires, quatre artistes différentes ont réalisé les illustra­tions.

Lapin blanc, lapin gris - Pozner/Ca­zin - Collection Fablimages - Editions Nathan

Le cochon cochon - PoznerlRoth - Col­lection Fablimages -Editions Nathan

L'écureuil curieux - Pozner/Hart­mann-Greiner - Collection Fabli­mages - Editions Nathan

Le chien et la brute - PoznerlLandais - Collection Fablimages - Editions Nathan

t ' · Le cochon

cochon

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

L A VIE E N C LAS S E

«Là-Bas» au Crochetan

Cent élèves, quatre enseignants secondés par quelques collègues, des parents et de nombreuses personnes de bonne volonté! L'énumération des gens qui œuvrent à la réalisation de «Là-Bas» se­rait fastidieuse. «Là-Bas», c'est le nouveau spectacle que les écoliers montheysans joueront ces prochains jours sur la scène du Crochetan.

On a beaucoup parlé de «nos cousins d'Amérique». Quatre enseignants montheysans ont décidé de prolonger cette action de manière originale. Jean-Maurice Delasoie, Bernard Oberholzer, Bruno Pattaroni et René Wyssen ont uni leurs efforts - et leurs élèves - pour monter un spec­tacle d'envergure. Fil conducteur:

Séance d'essayage dans la bonne humeur.

le départ d'une famille de Monthey qui, ruinée, quitte ses terres pour aller s'installer quelque part en Amé­rique du Sud.

En quatre tableaux, les spectateurs revivent les préparatifs du départ. Les exilés rencontrent des marins, tremblent en écoutant leurs histoires

de pirates et d'îles mystérieuses. Mais ils s'embarquent. Le voyage est terrible: nourriture trop rare, violen­ce, maladie et mort se côtoient. Au bout de la traversée, c'est la décou­verte d'une nouvelle terre pleine de promesses.

On touche à tout Cette vaste fresque historique a per­mis aux élèves d'aborder de multiples disciplines. L'histoire, bien évidem­ment, mais aussi la géographie ou l'expression orale et écrite. Tout - ou presque - est du «fait maison». Ensei­gnants et élèves ont uni leurs efforts pour rédiger les dialogues. Les pre­miers ont écrit les parties histo­riques; les seconds ont laissé parler leur imagination, inventant les récits fantastiques des marins. D'autres branches scolaires ont également été mêlées à l'aventure. Le chœur du CO de Monthey accompagné par les en­seignants et quelques autres musi­ciens interviendra tout au long des scènes. Au programme des chansons de marins souvent peu connues, Goldmann et des chants typiques du Val d'Illiez. Des danseurs évolueront aussi sur la scène. Jean-Maurice De­lasoie, conseillé par Monette Daetwy-1er, s'est mué pour l'occasion en maître de ballet. Quant aux cos­tumes, ils sont l'œuvre de Irlaîtresses ACM et de mamans couturières.

RÉSONANCES . JUIN 1993

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Heureux, les acteurs de «Là-bas».

La réalisation d'un tel spectacle im­plique une somme de travail impos­sible à chiffrer. Les maîtres concernés se sont rencontrés à de multiples re­prises. Choix des textes, des décors ou des costumes; problèmes de salle, contacts avec les concierges ou les au­torités: les occasions n'ont pas man­qué.

En classe aussi, on n'a compté ni le temps, ni les efforts. Les maîtres ont pu travailler séparément à la réalisa­tion de certaines scènes. D'autres col­lègues et de nombreux parents se sont investis, qui pour la création de costumes, qui pour la réalisation des décors, qui pour dactylographier les textes ... Et il a ensuite fallu regrou­per le tout. Le chœur du CO a répété avec les classes; on a appris les danses à tout ce petit monde.

Une exposition en supplément

La pièce ne trahira pas la vérité his­torique. Les Pages Montheysannes et Nos Cousins d'Amérique de A. et

RÉSONANCES . JUIN 1993

«Là-Bas» en quelques mots Thème: Classes:

une page de l'émigration d'une famille montheysanne 3P, J.M. Delasoie (23 élèves) 4P, R. Wyssen (23 élèves) 6P, B. Pattaroni (19 élèves)

Lieu: chœur du CO, B. Oberholzer (35 élèves) théâtre du Crochetan

Dates: Textes:

vendredi 18 juin à 20 h 00 - samedi 19 juin à 20 h 00 les enseignants (partie historique), les élèves (partie imaginaire).

Costumes: Décors:

collègues et mamans couturières, location. enseignant(e)s ACM, élèves et adultes

C. Carron ont servi d'ouvrages de ré­férence. Les précieux renseignements glanés à cette occasion seront exploi­tés par les élèves de 3e année qui réa­liseront une petite exposition sur le Monthey d'autrefois.

Côté coulisses, on n'a rien laissé au hasard. Les enseignants se sont assu­rés la collaboration de connaisseurs. Régie et lumière sont confiées au ré­gisseur du Crochetan. Quant à la so­norisation, elle est assurée par un technicien professionnel. La Commu­ne a mis à disposition des initiateurs

du projet la plupart des infrastruc­tures et couvrira une partie des frais . Les commerçants du lieu ont contri­bué à la réussite de l'organisation en supprimant certaines factures ou en mettant du matériel à disposition. La vente des billets - on attend mille deux cents spectateurs - devrait per­mettre de payer le solde et même de dégager un bénéfice. Une somme qui sera partagée équitablement entre deux associations locales en rapport avec l'enfance, l'Association Don de Moelle et l'Association L'enfant et l'Hôpital.

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

La «petite» lecture

Un journal prend son envol

La petite lecture? Qu'est-ce encore? Un nouveau cours de session pédago­gique destiné aux maîtresses enfan­tines et primaires? Une nouvelle mé­thode d'approche de la pré-lecture? Quelque billet d'humeur d'un ensei­gnant préoccupé par la conjoncture actuelle? Non, rien de cela et beau­coup plus pour les enfants de la SP de Verbier. Simplement un journal conçu, rédigé et mis en page par des enfants, désireux de s'adresser à des personnes hors de la classe, de com­muniquer, de jouer aux journalistes et surtout d'aider d'autres copains de la rue en Colombie.

Presse analysée Tout est parti de l'analyse d'un jour­nal. Comment est-il fait? De quoi est­

Le travail de défrichage a débuté par un cours collectif d'expression orale pour la conception d'un périodique, d'un titre et pour l'organisation du travail, la répartition des rubriques. La recherche d'un titre original a dé­bouché sur un concours et a permis de former notre jugement sur un gra­phisme et une idée «accrocheuse».

Le premier numéro, sorti de la photo­copieuse en novembre 1992, parlait principalement de la vie de la classe: un reportage sur notre sortie au gla­cier de Breney, la mésaventure d'un journal mouillé (rédaction), des sports pratiqués par nos copains (football, hockey, etc.), des jeux divers (maths, mot mystérieux), d'une inter­view pour faire mieux connaissance avec le nouveau vicaire de Verbier, nommé, il y a une année. Le texte

il composé? Comment le rédi­ge-t-on? Quelles sont ses dif­férentes rubriques? Ainsi, nous avons observé un quoti­dien pour en analyser le contenu. Nous y avons décou­vert des reportages, des nou­velles, des interviews, des jeux, des dessins, des photos, de la publicité, des annonces, des recettes, des compte-ren­dus sportifs, des histoires, des présentations de livres et de films, un courrier des lec­teurs, un éditorial... Autant de rubriques qui devinrent passionnantes à partir du moment où germa l'idée que nous pourrions peut-être réa­liser un journal avec toute la classe. Didier Faure: simplicité et enthousiasme.

était enrichi de photos du glacier, du vicaire, des sportifs . Des annonces, une présentation de livres d'enfants passionnants, des publicités de com­merçants complétaient ce numéro ini­tial dont nous n'étions pas peu fiers. Le tout était rehaussé par un édito­rial de Christian Michellod, journalis­te professionnel au NF et initiateur de la Fondation Moi pour Toi, puis­que nous avions décidé de verser une partie de notre bénéfice à des enfants de la rue en Colombie.

Un thème aérien Malgré ses défauts de jeunesse, ce premier numéro a suscité un tel en­gouement que nous avons décidé de remettre l'ouvrage sur le métier pour un journal plus élaboré et s'orientant

autour d'un thème: le vol libre.

Le rêve d'Icare nous a passion­nés naturellement et d'autant plus que quantité de ses dis­ciples nous survolent quotidien­nement dans le ciel de Verbier. Deux écoles de vol libre y dis­pensent leurs cours tout au long de l'année. Ainsi, nous avons découvert une activité de loisirs basée sur l'énergie solai­re et approché des gens qui s'y adonnaient pour le plaisir ou professionnellement.

Nous avons mené une re­cherche historique qui nous a conduits dans la mythologie grecque en passant par le gé­nial Léonard de Vinci, puis d'Otto Lilienthal, chercheur

RÉSONANCES - JUIN 1993

......

allemand fabuleux à Francis Rogallo, ingénieur à la NASA. Nous sommes parvenus à comprendre la réalisation de cette idée insensée et l'évolution de la recherche en ce domaine.

Didier Favre, l'homme-oiseau

Nous nous sommes ensuite intéressés à aujourd'hui en interviewant les di­recteurs des écoles de vol libre de Verbier qui, intrigués, nous ont ac­cueillis très gentiment. Simplement et avec enthousiasme, ils nous ont renseignés sur le parapente et l'aile delta. Et là, nous avons été étonnés!

Mais le plus enrichissant a été la ren­contre avec un homme-oiseau. Sui­vant une proposition du DIP, nous avons invité Didier Favre pour une conférence sur l'environnement, l'éco­logie et son aventure en delta. Par sa simplicité, sa gentillesse, son enthou­siasme et sa chaleur humaine, il a fait de son interview menée en classe, une rencontre enrichissante. Que d'anecdotes fabuleuses au contact des bergers, ses amis.

Très amicalement, Didier Favre, qui vit actuellement de sa plume (pas mal pour un homme-oiseau) - puis­qu'il est journaliste -, nous a adressé un éditorial chaleureux. Celui-ci nous a beaucoup touchés et nous avons dé­cidé de lui écrire pour garder un contact.

«Suspendu à mon cerf-volant» relate nos histoires incroyables! Pour que vous puissiez les vivre à votre tour, nous donnons aussi des plans pour fabriquer des cerfs-volants comme nous l'avons fait.

Nous avons aussi rencontré un oiseau extraordinaire «Jonathan Livingston, le goéland», à travers une lecture sui­vie et un film merveilleux. Nous avons découvert le prix de la liberté et le courage pour persévérer dans la vie, en apprenant l'amour, la toléran­ce. Des jeux de mots - conçus par l'inspectrice ACM, Mme Suzanne Du­bois -, des jeux de maths, de l'hu­mour noir, des poésies, des photos spectaculaires rendent cette «Petite lecture» passionnante et délassante.

RÉSONANCES - JUIN 1993

Des élèves fiers de leur travail.

La rédaction de textes, les phrases interrogatives ou impératives, les titres, les mises en page nous sont alors devenues un plaisir. Mais la ré­compense nous vient maintenant de l'accueil enthousiaste des adultes qui ont participé par leurs publicités

réelles (eh! oui, ils ont payé) et par l'achat de notre «Petite lecture» qui devient la leur.

Les rédacteurs en herbe et le rédacteur en chef Pierre-André Pellissier

Nos impressions

C'est génial, car on a fait de l'écriture, des interviews. C'est un travail de groupes très, très, très passionnant: c'est mieux que le travail de la dictée, de l'orthographe, de la grammaire. J'aimerais bien encore en fai­re!

Philippe

J'ai trouvé ce journal passionnant surtout pour le faire. Je n'ai pas vrai­ment aimé quand on devait faire la mise en page, mais j'ai adoré faire les titres (historiques) par exemple.

Jonathan

J'ai adoré faire ce journal, car ça prend du temps et ça donne du plaisir à le réaliser ensemble. Mais j'ai encore préféré faire le deuxième numé­ro, car il avait plus de pages que le premier. Et je félicite le maître, car il a eu une bonne idée.

Benoît

L'activité '00urnah> était super, car nous avons tous participé. Le mieux c'est que, grâce à ce journal, nous avons appris beaucoup de choses et nous avons interviewé des personnes. Et grâce à ça, des enfants seront aidés!

Sarah

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

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r Cercle d'astronomie des Creusets

Les étoiles dans le hall

Début mai, le hall d'entrée du Collège des Creusets, à Sion, arborait un dé­cor inhabituel. Le Cercle d'astrono­mie de l'établissement y présentait une exposition en quatre tableaux. Premier élément, une coupole étoilée qui permettait la découverte des constellations de l'hémisphère nord. Grâce à un astucieux procédé, les vi­siteurs avaient l'impression de contempler le ciel par une belle nuit étoilée. Une deuxième partie était consacrée à l'astro-photographie. Les étudiants montraient une trentaine de clichés «faits maison». Soleil, lune, planètes, constellations, galaxies, né­buleuses ... : toute la panoplie céleste y figurait.

Le troisième tableau associait infor­matique et astronomie. Piloté par un ordinateur, un télescope pointait au­tomatiquement son œil en direction de l'objet choisi. Le logiciel permet­tant ce petit miracle a été développé par des membres du Cercle. Il leur aura fallu un peu moins de trois mois pour réaliser ce tour de force.

Dernier volet de l'exposition, un gi­gantesque «pendule de Foucault», haut de treize mètres. Cet instru­ment est destiné à mettre en éviden­ce la rotation de la terre sur son axe. Au fil des heures, le plan d'oscillation tournait, en fonction de la nouvelle inclinaison de l'axe terrestre.

Pour le plaisir Le Cercle d'astronomie des Creusets regroupe une douzaine de mordus d'astronomie. Il est dirigé par un pro­fesseur du collège, Alain Kohler, lui-

même passionné par les astres. Les membres se réunissent et travaillent en dehors des heures de classe. Une petite salle est à leur disposition dans les abris. Un soir par semaine, ils y assurent une permanence. Lorsque le temps le permet, ils vont fréquem-

ment installer leurs deux télescopes en altitude, là où les conditions d'ob­servation sont les plus propices.

Le Cercle d'astronomie des Creusets se présentera dans le numéro de Réso­nances du mois de septembre.

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R E CHE R CHE

Centres de recherche en éducation

Vingt ans de Coordination

Le 4 mai 1973, se tenait à Ouchy la première séance de la Commission de coordination des centres de recherche (CCCR). L'Institut romand de re­cherches et de documentation péda­gogiques (IRDP), récemment créé à l'époque, avait en effet reçu mission de coordonner les recherches ro­mandes commanditées pal' la Confé­rence des chefs de département de l'Instruction publique de la Suisse ro­mande et du Tessin.

Vingt ans plus tard, ce 4 mai 1993, la Commission de coordination des centres de recherche (CCCR) et l'IRDP ont souhaité marquer cet an­niversaire par une journée commé­morative et prospective, tenue à l'Of­fice de recherches et de documenta­tion pédagogiques du canton du Va­lais.

La recherche romande en éducation peut être considérée comme exem­plaire par son organisation en ré· seaux de recherches, au sein des­quels des équipes de chercheurs issus des centres de recherches romand et cantonaux conduisent des travaux à échelle de la Suisse romande. La conduite en est confiée, selon les cas, à l'un ou l'autre Centre en fonction de ses compétences dans le domaine considéré. A l'heure où les Universi­tés romandes tentent de regrouper leurs ressources et leurs compé­tences, le fonctionnement en réseaux de la recherche en éducation peut être vu comme un modèle d'organisa­tion et de fonctionnement. L'ouvertu­re de ces réseaux à des chercheurs des Universités est à ce jour envisa­gée, comme le recommande d'ailleurs

RÉSONANCES - JUIN 1993

Le conseiller d'Etat Serge Sierl'O (au centre) et Gilbert Fournier (à gauche) écou­tent le discours passionné du pédagogue Samuel Roller, professeur honoraire de l'Université de Genève.

un rapport du Conseil Suisse de la Science.

Actuellement la CCCR coordonne les activités de cinq réseaux de recherche composés, chacun, de six à sept cher­cheurs. Les sujets étudiés se rappor­tent à l'enseignement du français, de la mathématique et à l'informa­tique.

La rencontre sédunoise a permis d'entendre d'une part MM. Jean­Pierre Salamin et Gilbert Fournier traiter des relations du canton du

Valais avec les Universités et d'autre part le président de la Commission de coordination des centres de re­cherche, M. Raymond Hutin, de l'ave­nir de la recherche en éducation en Suisse romande.

Les membres actuels, mais aussi ceux de la première heure, ont eu en outre le plaisir d'entendre le message de bienvenue et d'encouragement de Monsieur Serge Sierro, chef du Dé­partement de l'instruction publique et des affaires sociales du canton du Valais.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

NOS COL L È GUE S

Alain Dupont, président de Monthey

«L'école ne doit pas souffrir de la récession»

Depuis 1984, Alain Dupont est le premier citoyen de Monthey. Enseignant au cycle d'orienta­tion, le président est réputé pour l'attention qu'il porte au domaine social et à la culture. Des op­tions dont profitent la population et les écoles de sa ville.

Alain Dupont est l'homme des voca­tions tardives. Il commence l'école normale à 29 ans, après avoir déjà ef­fectué un apprentissage de mécani­cien et obtenu une maîtrise fédérale. A la fin de ses études, on lui confie les classes de promotion. Avec l'intro­duction du cycle d'orientation, il se retrouve titulaire en section B. Cela fait aujourd'hui trente ans qu'il dis­pense son savoir aux jeunes monthey­sans.

En politique, il n'est pas plus précoce. Un peu «par hasard», en 1976, il se retrouve sur la liste du parti radical pour les élections au conseil munici­pal. Il est élu et, deux périodes plus tard, il s'installe à l'Hôtel-de-Ville. Ce qui ne l'empêche pas de rejoindre tous les matins le cycle d'orientation pour donner deux heures de mathé­matique et de dessin technique.

Alain Dupont, vos fonctions d'en­seignant et de président de ville sont-elles compatibles?

Oui! L'enseignement est une des rares professions où l'on peut se com­poser un horaire. Pour un maître pri­maire, ce serait plus difficile, mais au CO, cela ne pose pas de problème.

Vous avez conservé quelques heures d'enseignement. Quelles sont vos motivations?

Monthey n'a connu qu'un seul prési­dent à plein-temps. On a toujours laissé le choix à l'élu. Il y aurait assez de travail à la Commune mais le contact avec les jeunes me manque­rait.

Avec cette double fonction, vous êtes juge et partie ...

Nous avons bien séparé les charges. Lorsque je suis en classe, je dépends du directeur des écoles et de la com­mission scolaire. Si j'ai une requête à formuler, je demande comme les autres.

C'est tout de même vous qui si­gnez les lettres de licenciement!

Ce sont effectivement des cas plus douloureux. Mais là aussi, je laisse le soin aux autorités scolaires de prendre les décisions.

Depuis votre accession à la prési­dence, avez-vous senti une diffé­rence dans les relations avec vos collègues?

Ceux qui ne me connaissent pas bien agissent avec plus de retenue. Mais la plus grande différence provient surtout du manque de temps. Je n'ai plus guère l'occasion de fréquenter la salle des maîtres et les contacts sont rares.

On n'en fait pas assez

On dit qu'à Monthey les écoles ont moins souffert de la récession que dans d'autres communes ...

Sans réaliser des choses extraordi­naires, l'Instruction publique absorbe une part importante du budget com­munal. Chez nous, elle représente quelque vingt pour cent. L'école re­présente les fondements de chaque individu. Partant de ce principe, on peut dire qu'on n'en fait pas assez, surtout en ville où la situation est

RÉSONANCES - JUIN 1993

plus difficile qu'ailleurs. On devrait mieux entourer certains élèves après l'école. Nous soutenons des initiatives comme La Tartine, une structure d'accueil pour ceux dont les parents travaillent, ou les cours d'appuis aux apprentis. Je pense que notre société oublie trop souvent sa mission éduca­tive.

L'Etat réalise des coupes li­néaires pour assainir ses finan­ces. Comment jugez-vous cette manière de réagir face aux défi­cits du ménage cantonal?

Pour moi, c'est une grosse erreur. Il est des domaines essentiels - la santé et la formation - dans lesquels on n'a pas le droit de trancher. On s'est bat­tu pour améliorer l'Ecole valaisanne. Tout le monde a reconnu le bienfondé de ces efforts. Je pense que le Valais paiera plus tard ce coup de frein.

Monthey a investi dans la cultu­re. Le Crochetan s'est imposé comme centre régional. Vous reproche-taon parfois cette dé­pense?

Ceux qui n'y viennent jamais trou­vent naturellement que cela coûte cher. Mais les échos positifs s'avèrent plus nombreux que les critiques. Le Crochetan constitue un atout formi­dable dans une ville ouvrière. Il par­ticipe à l'enrichissement de chacun.

Président ... de syndicat

On vous classe généralement dans l'aile gauche du parti radical. Ac­ceptez-vous cette étiquette?

Ça ne veut rien dire! On se situe tou­jours à la gauche de quelqu'un. Il est vrai que mon côté social n'est pas si habituel chez un radical. D'ailleurs, lors de mon premier mandat de conseiller communal, j'ai dirigé le Service social. Quand j'étais ouvrier, j'ai présidé un syndicat. L'esprit de­meure. Et puis Monthey est une cité ouvrière; son président doit s'identi­fier à la population. Mais je suis atta-

RÉSONANCES - JUIN 1993

ché à la conception libérale chère au parti radical. Si je parle plus souvent de mes préoccupations sociales que mes prédécesseurs, il ne faut pas ou­blier que bien avant moi ils ont pris des mesures en ce domaine.

On vous reproche parfois votre franc-parler ...

Je ferai peut-être un mauvais diplo­mate, cal' je dis les choses comme je les ressens. Mais il en est aussi pour me reprocher de ne pas tout dire!

Vous avez affirmé en public qu'une «bonne claque» pouvait parfois régler certains pro­blèmes!

C'est vrai que cela m'a valu quelques reproches. Mais je maintiens! Encore faut-il savoir quand et comment la donner. Une gifle ne doit en aucun cas représenter une marque de haine ou de mépris. Le plus grand mérite d'un enseignant, c'est d'aimer les en­fants.

Exigences à maintenir

Comment jugez-vous l'évolution de l'école? Souffre-t-elle de laxis­me?

Laxisme ... J'aurais de la peine à le dire. Mais on n'a pas le droit d'aban­donner certaines exigences relatives

à l'ordre, à la tenue, à la propreté ... L'enseignant, comme les parents, e~t un mur contre lequel les enfants dOI­vent pouvoir faire leurs griffes. I~ doit être solide. La plupart des maltres sont assez sévères et exigeants ... J'ai moi aussi lâché du lest. Je n'ai plus assez d'heures. Le système à ni­veaux, profitable pal' certains cô~és, me perturbe un peu. Cette orgamsa­tion est bonne pour enseigner, beau­coup moins pour éduquer.

Et dans le domaine pédagogique?

La Suisse a produit de grands péda­gogues et on n'est pas «fichu» de les écouter. On enseigne trop de ma­tières, les enfants passent trop d'heures en classe et ces heures sont mal réparties. Pendant tout ce temps, qu'est-ce que l'enfant a réellement enregistré?

Certains reprochent aux jeunes enseignants de ne plus s'engager en politique. Qu'en pensez-vous?

S'engager en politique, ce n'est pas essentiel! Par contre, s'engager pour la collectivité, oui! Mais beaucoup le sont déjà, surtout chez les ensei­gnants primaires. Il ne faut pas s'en­fermer dans ce monde particulier qu'est l'école. Les maîtres doivent se confronter à d'autres problèmes, par­tager d'autres soucis.

Propos recueillis pal' P. Vetter

Alain Dupont en quelques mots Alain Dupont Nom et prénom:

Age: Etat civil: Formation:

59 ans marié, 2 enfants, 3 petits-enfants apprentissage de mécanicien maîtrise fédérale maturité pédagogique de l'Ecole normale

Profession: maître en classe de promotion puis maître au CO B. Carrière politique: Conseiller communal (1976-1984)

Président (dès 1984) Grade à l'armée: soldat Passions: sport (cyclisme, ski de fond)

lecture observation des oiseaux et des coléoptères

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL

Maturité professionnelle

On démarre cet automne

Dès l'automne, les apprentis valaisans bénéficieront d'une nouvelle filière . Le projet de maturité professionnelle a abouti, du moins en partie. Cette première étape, ne concerne que les profes­sions techniques et artisanales. Les domaines commerciaux puis artistiques devraient suivre.

Le projet était à l'examen depuis un an et demi. La première étape d'in­troduction d'une maturité profession­nelle se réalisera dès la l'entrée. S'ils désirent accomplir des études supé­rieures une fois leur certificat fédéral de capacité (CFC) en poche, les ap­prentis des professions techniques et artisanales peuvent désormais suivre une formation en emploi. En plus du traditionnel jour d'école, ils devront passel' une deuxième journée hebdo­madaire face au tableau noir. Ceux dont l'apprentissage est prévu sur trois ans termineront leur maturité durant l'année qui suit l'obtention du CFC.

Comme toutes les matus N'entrera pas dans cette filière qui veut. Cette maturité ne doit pas faire figure de parent pauvre. Nos autori­tés ont choisi d'aligner les exigences d'entrée à celles des autres types de maturités (voir tableau 1). Les jeunes qui ne l'empliront pas ces conditions seront obligés de se soumettre à un examen d'admission. Autre impératif: les intéressés devront avoir trouvé une place d'apprentissage et un pa­tron compréhensif qui accepte de se passel' de leurs services deux fois pal' semaine.

Le programme de la maturité profes­sionnelle fait la part belle à la culture

générale et aux branches techniques. Sur les 1440 leçons réparties en quatre ans de formation, 760 seront consacrées aux langues, à l'histoire, à l'instruction civique, à l'économie et au droit. On a attribué 560 leçons aux mathématiques, à la physique et à la chimie. Les branches à option se

Après la 2e année du CO

Section secondaire

- moyenne du premier groupe de 4,0 sans note insuffisante

- moyenne Qénérale de 4,0

Après la 3e ou la 4e année du CO

Section secondaire

- moyenne du premier groupe de 4,0 sans note insuffisante

- moyenne générale de 4,0

Section qénérale

- moyenne du premier groupe de 5.0 sans note insuffisante

- moyenne aénérale de 4,0

Tableau 1: conditions d'admissioll

partagent les 120 leçons restantes. (voir tableau 2) . Les deux branches les mieux pourvues sont évidemment le français (240 leçons) et les mathé­matiques (360 leçons).

Au terme de leurs quatre années de cours, les apprentis au bénéfice de la

Classe intégrée (élève ayant suivi au moins deux niveaux 1)

- note de 4,0 dans les deux niveaux 1 - note de 5,0 dans le niveau Il - movenne Qénérale de 4,0

Classe d'orientation (élève ayant suivi au moins deux niveaux 1)

- note de 4,0 dans chacun des niveaux 1

- note de 5,0 dans le niveau Il - movenne générale de 4,0

Classe d'orientation (élève ayant suivi un niveau 1 et deux niveaux Il)

- note de 4,0 dans le niveau 1 - note de 5,0 dans les deux niveaux Il - moyenne aénérale de 4,0

Classe d'orientation (élève ayÇlnt suivi trois niveaux Il)

- note de 5,0 dans chaque niveau - movenne aénérale de 4.0

RÉSONANCES . JUIN 1993

nouvelle maturité verront s'ouvrir de nombreuses portes. En s'inscrivant à l'Ecole d'ingénieurs, ils viseront un diplôme d'ingénieur ETS. Dans une école technique - l'école d'informa­tique (ETC) de Sierre, pal' exemple -ils tenteront de décrocher le titre de

technicien ET. Autres possibilités, les cours de perfectionnement permet­tant l'obtention de certificats canto­naux, de brevets fédéraux ou de maî­trises fédérales. Et même si les «ma­turistes» renonçaient à poursuivre les études, la formation suivie, bien plus

1'440 leçons

Branches de culture générale

Branches techniques

Branches à option

(760 leçons) (560 leçons) (120 leçons)

[[]

- Français - Algèbre - Biologie - Allemand - Géométrie - Informatique - Anglais - Physique - Histoire et ins- - Chimie truction civique

- Economie et droit

La maturité professionnelle donne une impulsion nouvelle à l'en­semble de la formation profession­nelle. Culture générale approfon­die, ouverture vers le haut, forma­tion de base élargie ... En ces temps de restructuration, ces qualités se­ront prioritaires pour continuer à rester compétitif sont d'un point de vue personnel, soit en enrichissant le tissu économique et industriel de notre pays. Cette innovation bien­venue exige des ajustements de la part de tous les intéressés:

- effort d'apprentissage pour les jeunes appelés à suivre une for­mation plus intensive,

- capacité d'adaptation des entre­prises qui doivent libérer leurs

RÉSONANCES . JUIN 1993

- Economie d'entre-prise

- Gestion - Compléments

professionnels

Un pas décisif meilleurs apprentis durant une journée supplémentaire,

- mobilité des formateurs appelés à créer des programmes adé­quats.

Et demain? La maturité technique et artisana­le en emploi démarre cet automne. Elle sera suivie de toute une série d'aménagements complémentaires:

Création de la maturité technique et artisanale à plein temps. Cette formule permettra à des jeunes qui n'ont pas pu - ou pas voulu -suivre le cours de la maturité pro­fessionnelle en emploi d'accomplir les compléments nécessaires en une année. Les 1400 leçons prévues

large que celle de leurs collègues, de­vrait accroître sensiblement leur mo­bilité professionnelle.

Compatibilité En mettant sur pied la maturité pro­fessionnelle, le Département de l'ins­truction publique vise à accroître l'at­trait de l'apprentissage. Cette amélio­ration notable de la formation de base assure désormais la compatibili­té des diplômes à l'échelle internatio­nale. On a utilisé de manière optima­le le cadre légal (l'Ordonnance fédé­rale concernant l'organisation, les conditions d'admission, la promotion et l'examen final de l'école profession­nelle supérieure). On offre aujour­d'hui aux apprentis une formation de qualité sans prolonger le temps d'étu­de. De quoi réjouir les futurs cadres d'entreprises. Quant à tous ceux qui se destinent à une profession com­merciale ou artistique, ils devront faire preuve d'un peu de patience (voir ci-dessous).

P. Vetter

seront dispensées dans le cadre de l'Ecole d'ingénieurs du Valais. Ou­verture envisagée: automne 1994. Mise en place de la maturité pro­fessionnelle commerciale. Cette section qui implique l'ensemble des formations commerciales sera étu­diée durant l'année à venir afin d'ouvrir ses portes également en 1994. Promotion et développement des ~coles supérieures en «Hautes Ecoles Spécialisées» (HES). Ces nouveaux centres de formation constitueront un pilier parallèle aux universités. On aura ainsi abouti à la création d'une filière professionnelle équivalente à la for­mation académique.

Maurice Dirren

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

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SOCIÉTÉ

Ecoles associées de l'UNESCO

Les jeunes s'engagent pour les autres

«Etre citoyen de l'Europe et du monde aujourd'hui: de l'individualisme à l'engagement pour les autres.» Tel était le thème de la rencontre qui a réuni à Sion, début mai, cent vingt jeunes venus de Pologne, d'Allemagne, de France et de Suisse. Cette rencontre était organisée par les Ecoles associées suisses de l'UNESCO, un groupement présidé par la Sédunoise Rita Perraudin.

La Rencontre internationale des écoles associées à l'Unesco a symboli­quement débuté le 5 mai, une journée consacrée à l'Europe. Les partici­pants se sont retrouvés à Sion pour une séance inaugurale à laquelle par­ticipaient de nombreuses personnali­tés parmi lesquelles le Président du gouvernement valaisan, Raymond Deferr, le chef du DIP, Serge Sierro, et l'ambassadeur, délégué permanent de la Suisse à l'UNESCO, Jean­Pierre Keusch. Dans son allocution,

M. Deferr s'est exclamé: «L'Europe existe, votre présence à cette ren­contre le prouve.» Le Président du Conseil d'Etat a également relevé que seule la solidarité permettrait de ré­soudre les problèmes mondiaux. Il a lancé un appel à l'ouverture du cœur et de l'esprit aux problèmes des autres. «Les peuples doivent se connaître pour s'apprécier», a-t-il ajouté. L'ambassadeur Jean-Pierre Keusch a quant à lui relevé que «les guerres prenant naissance dans

Autorités et étudiants réunis pour la séance inaugurale.

l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de paix».

Ateliers pour tous les goûts Le congrès s'est poursuivi pal' la par­ticipation des étudiants à sept ate­liers. Au programme, divers thèmes d'actualité: plurilinguisme, droits de l'homme, formation des étudiants des pays de l'Est, solidarité Nord-Sud, environnement, tourisme, médias. Chacun a pu trouver son compte, d'autant plus que les travaux étaient tous conduits pal' des personnalités compétentes.

Le lendemain, les étudiants se sont rendus au Centre d'arboriculture et d'horticulture des Fougères à Conthey. Le directeur Charly Darbel­lay leur a présenté les orientations actuelles de la recherche agI'ono­mique. Les ateliers se sont poursuivis le troisième jour, au lendemain d'un après-midi de détente et de l'encontre marqué pal' une visite de la ville de Sion et une soirée musicale.

Généreux étudiants Dans le cadre de ce congI'ès, les Ecoles associées et l'Etat du Valais ont lancé une action d'aide humani-

RÉSONANCES - JUIN 1993

taire de Noël en faveur de Fajstawice, en Pologne. Les promoteurs visent à procurer à cette commune de 5500 habitants l'équipement d'un nouveau dispensaire médical actuellement en construction.

Les organisateurs de cette l'encontre ont relevé l'engagement des étu­diants sédunois (collège, école norma­le et école de commerce) qui se sont investis pour faire de ces trois jours un succès. Ils ont aussi remercié l'État du Valais, co-organisateur, la Municipalité et la Bourgeoisie de Sion ainsi que les sponsors. Sans leur aide, ils auraient éprouvé bien des difficultés à équilibrer un budget de quelque quarante mille francs.

Visite au Centre des Fougères. Au centre, le directeur Charly DW'bellay accom­pagné de Rita Pen·audin.

2800 écoles pour une idée

La l'encontre sédunoise était orga­nisée dans le cadre du 40' anni­versaire des Ecoles associées de l'UNESCO. En 1953, trente-trois écoles de quinze Etats membres de l'UNESCO se regroupaient. Ces établissements souhaitaient insérer les idées de compréhen­sion internationale, de droits de l'homme et de libertés fondamen­tales dans leurs plans d'études et leurs programmes. Aujourd'hui, les Ecoles associées proviennent de cent quatorze pays et sont au nombre de deux mille huit cents. La Suisse en compte une nonan­taine dont cinq en Valais.

Depuis leur naissance, les Ecoles associées s'efforcent de sensibili­ser la jeunesse aux grands pro­blèmes que notre civilisation doit résoudre. En général, les diffé­rentes initiatives et actions pren­nent leur départ dans le cadre d'un établissement scolaire ou dans celui des groupes organisa-

RÉSONANCES . JUIN 1993

teurs nationaux. Cela se traduit le plus souvent pal' des sémi­naires d'enseignants ou, comme à Sion, pal' des échanges culturels entre étudiants. Les écoles associées ne sont pas des organismes spéciaux. Ce sont des écoles des degrés primaire, se­condaire, gymnasial ou profes­sionnel. Elles sont soutenues pal' l'organisation internationale qui met à leur disposition du matériel d'information, des films, des sé­ries de dias ou des cassettes. L'UNESCO leur fournit des confé­renciers pour des manifestations scolaires spéciales et établit des contacts avec d'autres écoles. Les enseignants des écoles associées sont d'autre part régulièrement invités à participer à des sémi­naires.

Exigence unique Pour devenir une école associée, une seule exigence de base: la vo-

lonté de promouvoir les idées du mouvement. Pour adhérer au sys­tème, l'approbation de la direction et d'un nombre représentatif de maîtres de l'établissement est né­cessaire. Pour les écoles du degI'é supérieur, il faut encore obtenir l'accord des élèves ou d'une délé­gation d'élèves. Un enseignant est chargé des contacts. Il reçoit régu­lièrement de l'UNESCO de la do­cumentation et des invitations à des séminaires ou autres manifes­tations. A la fin de l'année, le res­ponsable de l'école reçoit un ques­tionnaire sur les activités spé­ciales de son école.

Pour plus de l'enseignements sur les écoles associées de l'UNESCO, contactez la commission nationale suisse pour l'UNESCO, Eiger­sb' asse 17, 3003 Berne. Tél. 031 /61 35 50.

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

o N S E PRÉ SEN T E

Action éducative en milieu ouvert

Favoriser le maintien à domicile

JACQUES

18 ans 1/2, a tenté deux apprentissages qui ont tous deux échoué.

A quitté ses parents pour vivre dans un studio et se débrouiller seul.

Problèmes avec la justice pénale pour des délits antérieurs à ses 18 ans (vols, conduite sans permis, infractions répétées à la loi suries stupéfiants .. .J.

CATHERINE

13 ans, va vers un échec scolaire prévisible en fin d'année, démotivée pour sa scolarité, bien qu'étant décrite par ses professeurs comme capable.

N'a pas de copines ni d'amis, parle peu, ne se confie à personne et se trouve moche.

A arrêté le volley-ball pour manquements répétés aux entraînements.

Vit avec sa mère dépressive qui vit repliée chez elle.

N'a plus aucun contact avec son père remarié à 100 km d'ici.

A la maison, son activité préférée est la TV, la musique hard, et elle rêve.

Travail irrégulier, petits boulots en intérim et salaire rapidement dépensé.

SANDRINE

4 ans, a été violentée par la personne qui avait sa garde durant les moments où sa maman, divorcée, allait travailler.

Se retrouve fréquemment dans les établisse­ments publics et connaît des problèmes Son frère, plus jeune, n'a rien subi. à se gérer seul. Doit rembourser Fr. 3000.­à une banque de crédit.

La maman se sent coupable et a perdu confiance dans sa capacité d'assumer sa fonction parentale.

Trois situations, trois enfants, trois familles, sur lesquels se pose un re­gard inquiet, préoccupé, voire catas­trophé de la part de l'entourage, les voisins, la famille. Un regard partiel, car essentiellement focalisé sur des difficultés, des lacunes. Un regard pourtant justifié, mais qui n'a que va­leur descriptive et ne doit jamais en­fermer l'enfant et sa famille dans une vision pronostique. Que disent de telles descriptions des ressources et valeurs des familles et des personnes qui les composent? Que sait-on du sens de ces difficultés? Que peut-on

Elle a peU1~ se sent déprimée, ne sait plus comment s'organiser et demande spontanément de l'aide à un service social.

préaviser des capacités de chacun de dépasser ces «états-crises»?

Les difficultés apparaissent dans un certain contexte et nous postulons que c'est dans ce contexte que doivent se dérouler les premières tentatives de dépassement de ces états-crises, en misant essentiellement sur les ressources et compétences des per­sonnes significatives concernées, et en préservant autant que faire se peut la situation familiale, sociale, scolaire et professionnelle des jeunes que nous suivons.

Le Service d'Action Educative en Milieu Ouvert (AEMO) est né au mois de novembre 1989 et est soute­nu juridiquement par une Associa­tion privée et non subventionnée. L'AEMO offre un appui éducatif in­tensif à des jeunes et des familles dans tout le Valais romand. UAEMO dispose de bureaux à Sion et à Monthey. Deux éducateurs sont présents dans chaque antenne, et peuvent être atteints par téléphone de préférence le matin. La majeure partie du travail se fait pourtant à l'extérieur.

RÉSONANCES . JUIN 1993

.,...

Le type de prises en charge que l'AEMO propose s'inscrit dans le mouvement général de l'action socia­le qui tend à favoriser le maintien à domicile des personnes en difficulté, maintien rendu possible moyennant un accompagnement et un soutien spécifiques à la personne mais égale­ment à son entourage.

Chaque éducateur s'occupe d'un nombre restreint de situations (une dizaine environ), ce qui permet une intervention intensive, à court et moyen terme. Dans un souci de ne pas créer une dépendance à l'assis­tance, l'action de l'AEMO se veut li­mitée dans le temps et dure de quelques mois à deux ans au maxi­mum. UAEMO n'intervient que sur proposi­tion d'un service reconnu, civil ou pé­nal. C'est la personne référente Guge, assistant social, psychologue, média­teur .. . ) qui prend directement contact avec les responsables du Service et, ensemble, définissent l'opportunité et les modalités de mise en place d'un suivi AEMO, de même que le mode de collaboration entre les différents inter­venants. La prise en charge est gratui­te pour les familles. Le coût des suivis est assumé en partie par le canton, en partie par les communes selon la Loi valaisanne sur l'assistance.

L'AEMO s'adresse à des jeunes mais également à leur famille. Le jeune est considéré dans ses relations natu­relles, dans son environnement le plus familier, soit celui de sa famille, mais également dans son contexte so­cio-culturel, scolaire, professionnel, personnel au sens large. La confron­tation des positions, l'action directe sur les relations, le renforcement des compétences familiales, la meilleure utilisation des ressources potentielles de ses membres, la capacité à se réor­ganiser, l'utilisation des soutiens na­turels existants sont des pistes de travail. Le but de l'action éducative étant de favoriser chez le jeune et sa famille une transition vers de nou­veaux équilibres et les adaptations correspondantes.

Démarche individualisée Uaccompagnement que propose le Service est individuel. Il est fonction

RÉSONANCES . JUIN 1993

Jean-Baptiste Dumas (à gauche) et Jean-Yves Riand: les responsables de l'AEMO.

des problèmes spécifiques exposés par les personnes concernées et des objectifs qu'ils se fixent. Au travers d'entretiens avec le jeune mais égale­ment avec son entourage, l'AEMO souhaite permettre une prise de dis­tance, une compréhension de l'origine ou du sens des difficultés, et l'élabo­ration de projets personnels et des stratégies à mettre en place pour les atteindre.

Uaction de l'AEMO privilégie l'utili­sation de supports de la vie quoti­dienne. L'éducateur accompagne le jeune et/ou sa famille dans les dé­marches qui peuvent poser problème, soutient, suggère de nouveaux moyens, propose des actes concrets, donne des pistes, contrôle la réalisa­tion des décisions prises d'un com­mun accord.

Le fait d'atteindre un objectif que le jeune ou sa famille s'était fixé n'est pas un résultat justifiant à lui seul le travail entrepris. UAEMO privilégie le processus engagé, les nouvelles images de soi et des autres que cha­cun se construit au travers de nou­velles expériences. En ce sens, l'in­tensité du suivi se limite à accompa­gner, à entraîner, à être le stimulant d'une réflexion engageant le jeune, ses parents et son pourtour social, scolaire et professionnel.

Que deviennent Catherine, Jacques, Sandrine, et les autres ... Trois cas fic­tifs, certes, mais inspirés de situa-

tions bien réelles. Alors peu importe le devenir fictif de ces trois jeunes. Catherine sait peut-être qu'elle est importante pour quelqu'un. Jacques a éventuellement trouvé un emploi, s'est acquitté de ses dettes, ou encore vit le grand amour. La maman de Sandrine est peut-être rassurée, ...

La vie des individus comme la vie des familles se pose en terme d'évolution, de passages successifs d'états d'équi­libre vers de nouveaux états d'équi­libre. La crise survient lorsque l'évo­lution se bloque, le passage vers un nouvel équilibre se fait mal ou ne se fait pas.

«Nous étions devant un mur, les diffi­cultés nous ont forcés à esquisser une porte. Ensemble et avec votre aide, nous avons fabriqué une clef".

AEMO -les responsables Jean-Baptiste DUMAS

Jean-Yves RIAND

Coordonnées du service:

A.E.M.O. 5, av. de la Gare 1950 Sion 027/234240

A.E.M.O. 4, rue des Bourguignons 1870 Monthey 025/7231 76

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

LIVRES

Maurice Tornay

Deux livres pour une béatification

Le 11 juillet 1992 était rendu public à Rome le décret pontifical concernant «le martyr du Serviteur de Dieu, Maurice Tornay.»

Quelques mois plus tôt, le prévôt du Grand-St-Bernard, Mgr Angelin Lovey, vice-postulateur de la Cause du Père Tornay, ayant appris que les choses s'accéléraient à Rome, avait commandé une courte biogra­phie (environ 100 pages) des­tinée à être traduite en plu­sieurs langues pour le jour de la béatification.

Comment naît, se fortifie, se réalise enfin au xx· siècle, une vocation à la sainteté?

de remous, famine, brigandages, in­sécurités de tous ordres, expulsion, toutes difficultés qui amèneront le Père Tornay à risquer sa vie pour de­mem'er fidèle à son engagement.

Deux auteurs ont uni leurs efforts pour essayer de répondre à ces ques­tions à partir d'une abondante docu­mentation.

Voici les données bibliographiques du livre qui vient de sortir de presse:

Le Bienheureux Maurice Tornay

Un homme séduit par Dieu par Claire Marquis-Oggier et Jacques Dm'bellay, Editions du Grand­St-Bernard, avril 1993, 96 pages,

cahier de photos hors texte de 12 pages. Préface du Car­dinal Henri Schwery, intro­duction de Monseigneur An­gelin Lovey, prévôt émérite du Grand-St-Bernard, Vice­Postulateur.

Cet ouvrage existe aussi en allemand, italien, anglais, espagnol et portugais. (prix Fr. 21.-)

Ce projet allait exiger, tout au long de 1992, de la Congrégation du Grand-St­Bernard, beaucoup d'énergie et des dépenses considérables pour sa réalisation éditoriale. Il semblait donc hors de question d'envisager encore la publication des lettres et des écrits du Père Tornay.

La béatification du Serviteur de Dieu nous invite à nous po­ser une fois encore les ques­tions essentielles. Qui est Maurice Tornay? Quelle fut son enfance, dans quelle fa­mille? Où et comment a-t-il vécu ces années décisives de la première jeunesse? Quel étudiant a-t-il été, quel sémi­nariste? Pourquoi précisé­ment cette région du monde la plus inaccessible, la plus éloi­gnée de tout ce qui pouvait lui être connu, la plus troublée aussi en ces années de guerre civile en Chine et bientôt de victoire des troupes commu­nistes sur l'armée nationaliste soutenue par les alliés? Au Yunnan où travaillent les mis­sionnaires, elle a été précédée

Maurice Tornay, lisant le courrier de Genève, effaré pal' les nouvelles de la guerre.

Cependant, quelle plus heu­reuse opportunité que de fai­re coïncider les trois événe­ments: la béatification, une nouvelle biographie et l'édi­tion des écrits de Maurice Tornay? Il eût fallu pour cela un coup de pouce du ciel. Il vient en août 1992 sous la forme d'une offre adressée au

RÉSONANCES . JUIN 1993

,.......

prévôt du Grand-St-Bernard par la grande Maison d'édition belge Bre­poIs à Bruxelles, Une course contre le temps s'engage dès lors pour réaliser ce projet avant le 16 mai 1993, date de la Béatification à Rome.

La gageure a été tenue. Depuis le dé­but mai, l'ouvrage est disponible dans les librairies de la Suisse romande, sous le titre:

Maurice Tornay 1910-1949 Ecrits valaisans et tibétains Il nous propose un choix substantiel de textes (lettres et autres écrits) pré­sentés par Jacques Dm'bellay, pre­mier volume d'une collection intitu­lée: Sous la règle de saint Augustin, Turnhout, mai 1993, 260 pages enri­chies d'un cahier de photos hors texte de 8 pages. (Fr. 39.90)

L'intérêt des Ecrits de Maurice Tornay dépasse l'occasion de sa béati­fication. Ses lettres en effet ne sont pas sans évoquer par leur thémati­que spirituelle la correspondance d'une Thérèse de Lisieux ou d'une Elisabeth de la 'l\'inité, et par leurs descriptions captivantes de ce qui était encore de fait le Tibet interdit, elles rappellent le fameux Voyage en Tal'tarie et au Tibet du P. Huc.

Ses lettres valaisannes, qu'une per­ception juste de la discrète et austère poésie de la vie montagnarde signale­rait pour une anthologie régionaliste, préludent à ses pages sur «la terre de feu et le ciel d'airain» des marches ti­bétaines. Là, entre les traverses d'une situation politique chaotique et d'une présence européenne désempa­rée, s'est exercée une spiritualité de la vie quotidienne robuste, tran­quillement héroïque et délicatement attentionnée à autrui.

Du collégien de Saint-Maurice d'Agaune au martyr d'Orient, on sai­sit, menée «sous la règle de saint Au­gustin», la trajectoire étonnamment droite d'une âme, de ses progrès, de ses grandeurs et de ses défauts. C'est aussi une page de l'histoire de l'Ex­trême Orient et de l'histoire mission­naire du XX· siècle qui est écrite et décrite.

RÉSONANCES . JUIN 1993

SOUVENIRS

Extrait du carnet de notes d'un inspecteur

Tenue du local

Dans un coin de la classe, on aperçoit le balai, la caisse aux ordures, le plu­meau, l'arrosoir; ces objets trouve­raient meilleure place ailleurs. Cer­tains vêtements et des paniers des enfants sont également en classe, au lieu d'être dans le couloir ou le ves­tiaire; on en voit même sur le bas des fenêtres. Tout cela dénote un manque d'ordre.

Tenue des élèves

L'inspection de propreté n'a pas lieu avant d'entrer; quelques enfants ont de l'encre aux doigts depuis le matin; il eût été facile de leur recommander de se laver pendant la récréation. Certains élèves crachent sur le plan­cher; il y en a d'autres, parmi les plus jeunes, qui se traînent par terre; le régent n'a pas l'air de s'en apercevoir et, le cas échéant, de vouloir les répri­mander.

Discipline

Les enfants ont l'habitude d'aller pêle-mêle par groupes, de leur place au tableau noir, et de revenir de même: il en résulte un certain bruit qui nuit à la discipline. Pas un mot

affectueux ou d'encouragement n'est dit aux élèves; beaucoup de sécheres­se dans la parole du maître. Il n'est pas pris note des enfants qui se sont bien conduits et de ceux qui n'ont pas travaillé; à la fin de la classe, le maître est embarrassé pour distri­buer les récompenses.

Méthode

Les interrogations manquent d'à-pro­pos et sont mal conduites. Sous pré­texte d'employer la méthode socra­tique, le maître pose des questions comme celles-ci au début d'une cause­rie sur des choses que les élèves ne connaissent pas: «Qu'est-ce que l'élec­tricité? A quoi sert l'électricité?» Les enfants sont habitués à répondre tous ensemble, ce qui occasionne du bruit et ne permet pas de distinguer ceux qui savent. Certaines questions sont de véritables rébus... Exemple: «Qu'est-ce que le nom? Le nom est un mot qui sert à dis ... à distin ... (c'est l'instituteur qui parle); les enfants ajoutent ... guer.

Tiré de L'Ecole Primaire du 15 avril 1904

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Nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer l'ouverture d'un atelier d'écou~e Tomatis spécialisé en langues vivantes, notamment en allemand et en anglaiS, des juin 1993. Cures individuelles et collectives pour enfants, adolescents et adultes. . Renseignements et réservations: Peggy Brunet, Forum Alpazur, Atelier Tomatts, 1938 Champex, tél. ! fax: (026) 83 32 32

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Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1993

EXPOSITION

«L'Homme et les Alpes»

Après Grenoble et Turin, «L'Homme et les Alpes» s'arrête pour une dernière escale à Sion, Du 18 juin au 17 octobre 1993, cette surprenante exposition relance le débat du devenir des Alpes, Spécialiste ou néophyte, chacun y trouvera des renseignements à la hauteur de ses aspirations, y compris nos élèves à qui l'exposition s'adresse aussi .. ,

Un casque en guise de couvre-chef, viens te plonger dans les monde mys­térieux et fantastique des Alpes! Il suffit pour cela de pénétrer à l'inté­rieur du décor par une gorge étroite. Tu chemineras ensuite au cœur d'un univers aux multiples visages, un univers que tu croyais bien connaître, mais qui te réservera de nombreuses surprises.

Sais-tu par exemple que des enfants âgés de sept à treize ans s'enga­geaient comme ramoneurs pendant la mauvaise saison? Ils sillonnaient le Nord de l'Italie, toute la Suisse ro­mande, la France et la Belgique, afin d'exercer ce travail dangereux leur permettant de vivre sans l'aide finan­cière de leur famille. Certains monta­gnards pour assurer leur subsistance, s'embarquèrent pour de lointains voyages qui les menèrent jusqu'en Russie ou au-delà de l'Océan Atlan­tique.

Pendant le l'este de l'année, petits et grands travaillaient aux champs et s'occupaient du bétail. Quelques ber­gers et paysans tiraient également profit des richesses du sous-sol alpin. Ils exploitaient les fours à cristaux et revendaient des pierres précieuses aux collectionneurs.

Aujourd'hui, avec la construction de tunnels et de ponts de grande enver-gure, la montagne se trouve à portée Les Alpes: un univers aux multiples visages.

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de main et les touristes y affluent en masse. Les stations alpines ont pris l'ampleur de villes et souffrent aussi de la pollution et du bruit.

Penses-tu qu'un tel développement soit souhaitable? Faudrait-il à ton avis laisser une plus grande place à la nature?

Un commentaire auditif te guidera à travers les différents espaces de l'ex­position, leur donnant vie, sens et sa­veur.

Mais, ne t'imagine pas que «L'Homme et les Alpes» est une grosse machine ennuyeuse. Tu rencontreras au cours de ta visite des diaporamas et des vi­déos, des décors reconstruits, et même une véritable boutique où tu pourras manipuler des boîtes à bruits et autres objets amusants.

Alors, belle et bonne découverte!

A l'intention des enseignants

Si vous souhaitez combiner votre déplacement à Sion avec une promenade de classe, nous pouvons vous envoyer des pro­positions et des informations complémentaires: lieux de pique-nique, visites ou prome­nades éventuelles ...

De même, les dossiers pédago­giques, la cassette vidéo de l'ex­position et les documents d'in­formation peuvent s'obtenir à l'adresse suivante:

Ecole et Musée Direction des musées canto­naux Place de la Majorie 15 1950 Sion 027/216911

RÉSONANCES - JUIN 1993

«L'Homme et les Alpes» Concrètement

Lieu:

Dates:

Arsenal de Pratifori, rue de Pratifori 18, 1950 Sion

du 18 juin au 17 octobre 1993

Horaires: de 10 h 00 à 18 h 00 sans interruption, tous les jours

Prix d'entrée: plein tarif Fr. 8.-

tarif réduit

Ecoles

Fr. 4.­

Gratuit

La planète n'est pas à vendre

De septembre 1993 à janvier 1994, l'Association des Magasins du Monde, la Déclaration de Berne et Genève Tiers-Monde présenteront, dans neuf villes de Suisse Romande, une exposi­tion intitulée «La planète n'est pas à vendre». En Valais, elle sera à Sion à la Salle de la Grenette du lundi 15 au vendredi 26 novembre 1993.

Cette exposition permettra à des jeunes de 8 à 17 ans, ainsi qu'à leurs professeurs, de débattre sur les grandes problématiques de l'environ­nement (épuisement de ressources, forêt, eau), les matières premières agricoles et les modes de consomma­tion.

Par exemple, une énorme poubelle remplie de 80 kg de publicité, accom­pagnée du tas de bois nécessaire à leur fabrication, fait comprendre im­médiatement l'intérêt du papier recy­clé. Un autre exemple, celui de l'eau. Un Occidental consomme en moyen­ne 120 litres d'eau par jour et une femme africaine doit marcher deux heures pour en amener 10 à sa famil­le: d'un côté un seau de 10 litres, de l'autre une chasse d'eau contenant aussi 10 litres d'eau.

Plusieurs exemples didactiques per­mettent de toucher du doigt les pro-

blèmes et leurs solutions potentielles. L'exposition se veut gaie, participati­ve et interactive. Des outils divers, vidéo, jeu, documentation permet­tront à chacun d'approfondir une pro­blématique et découvrir des pistes d'action.

A regarder, feuilleter, écouter, discu­ter ...

Un animateur sera présent en per­manence et pourra ainsi adapter les explications en fonction de l'âge des visiteurs. L'entrée est gratuite afin que le plus grand nombre puisse s'y rendre.

Plusieurs documents pédagogiques permettent aux professeurs d'étudier la question avant et après la visite. Pour plus d'informations vous pouvez téléphoner à Colette Sierro au (026) 22 19 01. Il est préférable que les classes s'inscrivent au préalable auprès des directeurs d'écoles re~pec­tives qui possèdent le plan de~ J?urs et heures disponibles pour les VIsItes.

A la sortie chaque enfant receVI'a un petit journal dont le contenu pourra être approfondi en dasse.

Pour les Magasins du Monde: Colette Sierro-Chavaz

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Alimentarium, Musée de l'alimentation

Cuisines et tables à la Cour impériale

L'exposition Cuisines et tables à la cour de la Vienne impériale est pré­sente à l'Alimentarium, à Vevey, jus­qu'au 7 novembre 1993. Placée sous le patronage de l'ambassadeur d'Au­triche en Suisse, elle reflète l'abon­dance et la splendeur des arts de la table côté cour et côté cuisine, alliés à une impeccable ordonnance. L'exposi­tion met en scène la formidable orga­nisation des diverses brigades am­vrant à leurs fourneaux à bois ou à charbon. Le personnel devait jongler avec une multitude d'ustensiles géné­ralement de cuivre ou d'étain parmi lesquels une véritable armada de «moules à charlotte, de turbotières, de bombes, de chocolatières» et autres récipients soigneusement en­tretenus.

Cuisines éloignées La journée impériale commençait toujours pal' un bouillon en tasse bien corsé. Selon un protocole établi, les menus pour le surlendemain étaient soumis à l'approbation de l'empereur qui tantôt biffait, tantôt ajoutait un mets. Les plats étaient composés d'après l'offre du marché et à bon prix. Les cuisines étaient fort éloi­gnées des salles à manger à cause des risques d'incendie et des odeurs de cuisine. On transportait les plats prêts à être servis dans des cantines chauffantes. Lors des dîners, le chef de cuisine supervisait la mise en pla­ce et s'enquérait des réactions et des vœux des convives. La pâtisserie de la Cour fournissait les cafés, les thés et les chocolats du petit déjeuner.

Elle confectionnait les glaces, les sor­bets, les compotes, les confitures et autres sucreries. Les pâtissiers vien­nois avaient à cœur de présenter des arrangements sophistiqués de fruits et de gâteaux. Durant les trente der­nières années du XIX' siècle, la linge­rie de maison brodée aux initiales de la couronne impériale était livrée pal' deux sociétés viennoises. Les nappes de damas étaient rondes avec des dia­mètres de 1,2 à 4,2 m ou rectangu­laires avec des longueurs de 1,9 à 20 m. Ce trousseau ne serait pas complet si l'on omettait les innom­brables tabliers, linges et torchons pour le nettoyage de l'argenterie.

A la Cour d'Autriche, on opérait une distinction entre les repas publics, privés et en chambre. Lors des repas publics, l'empereur dînait seul ou

avec l'impératrice et quelques membres de la famille, voire avec des dignitaires religieux. Les titulaires de fonctions honorifiques assuraient le service en qualité d'écuyer tranchant ou d'échanson. Les ambassadeurs et les plénipotentiaires ne faisaient qu'assister au repas. Au XIX' siècle, les dignitaires étrangers pouvaient participer aux dîners impériaux. En de telles occasions, les valets de la Cour revêtaient la tenue de gala, les tables étaient luxueusement déco­rées, les vins l'ares étaient versés dans des verres en cristal, et les mets raffinés servis dans de la vaisselle d'autant plus précieuse que le rang des invités était élevé. Parfois une musique de table était prévue. A Noël ou à Nouvel An, les repas familiaux, moins cérémonieux, réunissaient les membres de la famille impériale.

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Les recettes d'Emil Au rang des «grandes toques» qui of­ficiaient à la Cour, Emil Weber, un Bâlois d'origine. Son livre de recettes manuscrit est montré dans l'exposi­tion. Parmi les nombreux objets qui l'accompagnent figurent trois as­siettes en porcelaine représentant chacune un paysage suisse: une vue des environs de Morges, le Château de Chillon vu de Vevey et le bourg de Rorschach, sur le lac de Constance. Les visiteurs romantiques pourront rêver devant un imposant service en argent comportant sur toutes les pièces le monogramme «E» (Elisabeth) et la couronne impériale. Il fut commandé après le mariage de l'impératrice Elisabeth (Sissi) avec l'empereur François-Joseph en 1854. La variété, la rareté et la beauté des services en argent, en porcelaine ou en vermeil, provenant de l'ancienne maison des Habsbourg à Vienne, en­chantera les amateurs de belles pièces et passionnera les férus d'his­toires impériales.

Une brochure est parue en complé­ment de l'exposition.

L'Alimentarium, une fondation Nestlé, est ouvert du mardi ou di­manche, de la h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00. Quai Perdonnet, Rue du Léman, Vévey.

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Chaise Dynasit

L'assise dynamique améliore la tenue

«Sur cette chaise, les élèves adoptent une attitude ergonomique.» Le mé­moire de diplôme de deux physiothé­rapeutes de l'Hôpital cantonal de Bâle accorde d'excellentes notes à la chaise de bureau Dynasit développée par Zesar. Dans des conditions de tra­vail identiques, les attitudes et les positions d'élèves de première et de quatrième année scolaire ont été comparées. Le résultat est clair: l'as­sise dynamique favorise une position correcte et prévient les attitudes défi­cientes largement répandues chez les enfants.

La nouvelle chaise de bureau Dynasit est le fruit d'une collaboration entre les milieux de l'industrie et les spé­cialistes scolaires et médicaux. Résul­tat: un nouveau concept baptisé «l'as­sise dynamique». Le siège permet de modifier à tout moment la position. Grâce à un mécanisme de bascule

breveté, l'assise et le dossier peuvent s'incliner de 11 degrés, aussi bien en avant qu'en arrière.

L'étude a montré que les mauvaises habitudes en matière de station assi­se sont difficiles à corriger. Même si les élèves de quatrième année «adop­tent plus souvent et plus longuement une attitude correcte», ils ont tou­jours tendance à se pencher en avant, dos voûté. Le mobilier scolaire cons­titue un élément important de l'édu­cation à la tenue. Il est donc primor­dial d'accorder aux enfants dès l'âge préscolaire une liberté de mouvement sur leur siège afin de prévenir les mauvaises habitudes positionnelles. Ainsi que le souligne le rapport d'ex­pertise, la nouvelle chaise Dynasit peut être utilisée comme moyen effi­cace pour prévenir les dommages physiques dus à une mauvaise tenue.

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Camps de vacances Catalogue été 93

Le Groupe romand des activités de jeunesse et Pro Ju­ventute ont co-édité un Catalogue 93 des camps de va­cances. Ce document de vingt-quatre pages recense les camps de vacances organisés par la plupart des orga­nismes et mouvements de jeunesse de Suisse romande. Age des participants, dates, type d'activités, prix ... : tous les renseignements utiles sont donnés de manièr~ synthétique. En plus de ce catalogue, Pro Juventute édite toujours les fiches Vacances-informations consa­crées aux séjours linguistiques, travail au pair, jobs de l'été, engagements sociaux ainsi qu'aux vacances en famille.

Ces brochures peuvent être obtenues auprès de: Pro Juventute, Département romand, Rue Caroline 1, 1003 Lausanne. Tél. 021/23 50 91.

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Expo au Château d'Y verdon L'histoire par le matériel scolaire

Du 8 mai au 20 juin, l'association du Musée de l'Ecole et de l'Education à Yverdon-les-Bains propose au Châ­teau d'Y verdon une exposition originale intitulée D'un pays et du monde.

Préparée avec le concours de Mm, Geneviève HelIer, historienne, et mise en scène pal' M. René Schmid, cet­te exposition s'attachera à analyser l'évolution du ma­tériel scolaire en histoire et en géographie princip~l~­ment, ainsi que dans les disciplines voisines. L~s ,:SI,­teurs y découvriront comment l'école a contnb~e a transmettre la conscience d'appartenir à un pa~~, ~ un canton à une nation à une culture à une SOCIete, au monde 'en général. ' ,

L'exposition s'adresse aux enseignants mais ,auss~ aux élèves. Un accueil tout particulier leur sera reserve.

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LIVRES

Psychologie clinique et interrogations culturelles

Dépasser les malentendus

Quel est le soutien psychologique et thérapeutique que les psychologues travaillant dans le champ éducatif peuvent offrir aux enfants, aux jeunes et aux familles de cultures dif­férentes?

Comment dépasser les malentendus qui peuvent s'installer dans la rela­tion si les représentations du monde, les attentes, les valeurs, les réseaux sociaux privilégiés, les loyautés, les modes d'expression des clients diver­gent de ceux des thérapeutes ou de la société dans laquelle ils vivent?

Et que faut-il penser des tests psy­chologiques, des diverses formes et des critères d'évaluation des connais­sances, lorsqu'on s'adresse à des élèves dont les compétences linguis­tiques et culturelles de même que les

Logo-Lego

rapports à l'école, à l'apprentissage et à la connaissance peuvent être diffé­rents de ceux de la communauté de référence?

C'est pour approfondir de telles ques­tions que le GRNPIC (Groupe de re­cherches actions de psychologues pour une éducation interculturelle) a développé son activité dans le cadre du programme d'«Expériences d'édu­cation interculturelle» du Conseil de l'Europe.

Le présent ouvrage est un écho de ces travaux, notamment du colloque in­tm'national organisé en mars 1991. A travers ses trois parties (Questionne­ments à partir d'ancrages théoriques différents - Références culturelles et stratégiques identitaires - Soutien psychologique et psychopédagogique

en milieu pluriculturel et perspec­tives interculturelles), il offre au lec­teur plusieurs regards et souligne la dynamique du champ, la place fon ­datrice et potentiellement créatrice de l'altérité et l'interdépendance des acteurs. Il invite chacun à entrer dans le dialogue.

Psychologie clinique et interrogations culturelles

Le psychologue, le psychothérapeute face aux enfants, aux jeunes et aux familles de cultures différentes

Sous la direction de Micheline Rey­Von Allmen.

Pour vos commandes: L'Âge d'homme, 10 rue de Genève, 1003 Lausanne.

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Conférence pédagogique

Exposition à Sion Inscrivez-vous Dominique Bétrisey et ses élèves de 6P présentent cet­te semaine leurs réalisations en «Logo-Lego». Il s'agit d'un parc d'attraction miniature, construit en Lego, et piloté par ordinateur grâce au langage Logo. Téléphé­rique et carrousels ne manqueront pas d'impressionner ceux pour qui la robotique fait encore figure de science de l'avenir.

L'exposition est ouverte à chacun les 15, 16 et 17 juin, de 15h à 18h, au Centre scolaire du Sacré-Coeur (bâti­ment de la cure), à Sion.

«Différencier: Pourquoi? Comment?» Le thème de la conférence organisée lundi matin, 16 août, dans le cadre du cours numéro 13 de la session pédagogique ne s'adresse pas uniquement aux maîtres d'éducation physique. Pour des raisons d'organisation, les ensei­gnants désireux d'écouter les propos de Bernard­Xavier René et son adjointe, maîtres de conférences en sciences de l'éducation à l'Université de Poitiers, sont priés de s'annoncer jusqu'au mercredi 4 août chez Laurent Rieille, Rue du Sanetch 9, 1950 Sion. (Tél. 027 / 23 49 46).

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Film -document

Mémoires de la Grande-Dixence Agnès Guhl a réalisé un film vidéo intitulé «Mémoires de la Grande-Dixence». Ce document présente la situa­tion géographique, apporte des témoignages et effectue une visite technique des installations. La cassette (du­rée totale: 80 minutes) est vendue au prix de 80 francs. Renseignements: Agnès Guhl, rue du Vieux Collège 14, 1950 Sion.

Assemblée générale de l'AVPES Des inquiétudes

Le 15 mai, le collège de Brigue a accueilli l'Assemblée générale de l'Association valaisanne des professeurs de l'enseignement secondaire du deuxième degré (AVPES).

Dans son rapport d'activité, le comité de l'AVPES a rappelé qu'il a lutté contre le projet d'ordonnance pour la reconnaissance des maturités cantonales (ORM). Un projet qui, selon lui, menaçait aussi bien la qualité de l'enseignement dans les gymnases que la sécurité de l'emploi.

Autre sujet d'inquiétude pour l'Association: l'augmen­tation des effectifs des classes. «L'ouverture de nou­velles filières permettant de désengorger les gymnases s'avère indispensable», estime le comité de l'AVPES.

La création d'une Association romande, les nouvelles filières de formation, les nouveaux programmes et les mesures d'économies ont également fourni des sujets de discussions.

Centre scolaire de Vissoie La santé au CO

Les élèves du cycle d'orientation de Vissoie ont réalisé une exposition. Thème choisi: «La Santé, c'est l'affaire de tous, il faut la préserver». Six thèmes ont été rete­nus: le tabac, le sport et la montagne, l'alimentation, l'alcool, la drogue, les premiers secours. Pour réaliser cet accrochage> les jeunes ont pu bénéficier de l'apport du médecin scolaire, Madeleine Wiget.

Tournoi de l'AVMEP Victoire montheysanne

La première finale cantonale football réservée aux élèves de 5' et 6' primaire est revenue aux jeunes montheysans. Bramois et Riddes ont obtenu les 2' et 3' rangs. Quant à la coupe fair-play, elle a été attribuée aux Riddans qui ont précédé Vissoie et Véb·oz. Ce tour­noi était organisé par l'Association valaisanne des maîtres d'éducation physique, en collaboration avec le FC Vétroz.

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Guide utile «Où irons-nous dormir?». Le guide édité par l'ONDP (Office neuchâtelois de documentation pédagogique ré­pond à toutes vos questions. Il donne les renseigne­ments nécessaires sur les lieux d'hébergement de Suis­se et de France voisine. Ce document, utile aux organi­sateurs de courses d'école, de camps ou de colonies est disponible à l'ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion.

Fête du livre à St Pierre-de-Clages Démonstrations pour écoliers

Dans le cadre de La fête du livre qui se déroulera les 27 -28-29 août à St Pierre-de-Clages, une animation s'adressera aux enfants des écoles. Vendredi 27 août, dès 10 heures, un fabricant de papier à la cuve et un graveur effectueront des démonstrations. Les classes intéressées peuvent s'annoncer par téléphone (027/86 3144).

Méthode Tomatis Atelier d'écoute

Un atelier d'écoute Tomatis s'ouvrira le 26 juin à Champex-Lac. Durant toute l'année, de 8 h à 21 h, il pourra accueillir tous ceux qui éprouvent des difficul­tés à comprendre, prononcer, accentuer et mémoriser les langues étrangères. Renseignements: Peggy Bru­net, Atelier d'écoute Tomatis, Forum Alpazur, chalet Le Cristallin, 1938 Champex-Lac. Tél/Fax 026/83 32 32.

Marché du travail Colloque à Fribourg

Le colloque Perspectiva se déroulera le 24 juin, de 10h à 16h , à l'Eurotel de Fribourg. Ce colloque est destiné aux collaborateurs et collaboratrices des offices du tra­vail, de l'orientation professionnelle, des institutions de formation professionnelle ainis que des organismes responsables des mesures préventives. Il a pour but d'entamer un échange d'idées basées sur la pratique. Il veut aussi présenter des projets visant à donner aux chômeurs des possibilités de choix, simplifier l'accès aux différentes offres d'emploi, offrir des perspectives motivantes aux institutions concernées, élargir les pos­sibilités de collaboration entre institutions. Renseigne­ments: KEK/CDC Consultants, Universitiitstr. 69B, 8006 Zürich. Tél. 01/363 08 08.

Scouts de Suisse Rassemblement fédéral

Le camp fédéral 94 du mouvement scout de suisse de­vrait réunir du 23 juillet au 6 août quelque 20 000 par­ticipants âgés de 11 à 18 ans. Baptisé Cuntrast 94, ce rassemblement aura lieu dans la région du Napf.

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Concours de création Vision de la famille

Dans le cadre de l'Année internationale de la famille, en coopération avec l'UNESCO, le Ministère norvégien des affaires étrangères et d'autres organisations, le Musée international d'art de l'enfance organise un concours mondial de création artistique. Thème: La fa­mille vue par les enfants.

Ce concours est ouverts aux enfants et jeunes de 2 à 18 ans. Toutes les formes d'expression (textes, dessins, poèmes ... ), de matériel et de format sont admises. Il peut s'agir d'œuvres individuelles ou collectives. Des prix et des diplômes récompenseront les meilleurs.

Les travaux sont à envoyer jusqu'au 15 octobre 93 au Musée international d'art de l'enfance à Oslo. Ils feront partie des collections du Musée et deviendront sa pro­priété. Renseignements: Secrétariat de la Commission nationale suisse pour l'UNESCO, DFAE, Schwarz tor­sb'asse 59, 3003 Berne.

Mouvement et danse libre Cours international d'été

Le 18' cours international d'été en mouvement et dan­se libre (cours de Laban) aura lieu du 18 au 24 juillet à Zurich. Au programme, entraînement du corps, tech­nique de danse et divers ateliers (communication en danse, danse et rituel, mime ... ) Les participants seront répartis en trois niveaux (débutant, moyen, supérieur). Pour plus de renseignements, Zentrum für Bewegungs­kunst, Gothardstrasse 49, 8002 Zurich.

Collecte de la LSPN La nature est unique

La Ligue suisse pour la protection de la nature fait ap­pel à votre générosité. Slogan de sa collecte 93: la natu­re est unique. Par vos dons, vous contribuerez à proté­ger les espèces animales et végétales. La LSPN gère, sur l'ensemble de la Suisse, plus de cinq cents réserves naturelles. Elle crée ainsi de nouveaux espaces vitaux pour des espèces menacées. Votre contribution peut être versée au CCP 40-331-0.

Programme de recherche Robot pour tubercules

Dans le cadre du Programme national de recherche, deux équipes de chercheurs de l'Uni de Genève et de l'EPF de Lausanne ont mis au point un système robot guidé par l'image. A la Station de recherches agrono­miques de Changin (Nyon), ce système servira au pré­lèvement d'échantillons d'analyse de pommes de terre afin de dépister des maladies virales.

Directeurs de gymnases suisses Assemblée générale à Sion

L'Assemblée générale des Directeurs de gymnases suisses s'est tenue à Sion à la mi-mai. Organisées par Roger Sauthier et Jean-Jacques Schalbetter, les rec­teurs des deux collèges sédunois, ces assises ont été ho­norées par la présence du Président de la Confédéra­tion. M. Ogi a présenté aux participants les principes de conduite de son département ainsi que quelques idées sur une éventuelle réforme du gouvernement.

La Suisse et l'Europe Séminaire pour les jeunes

Durant une semaine, du 16 au 22 août, se déroulera à Berne un séminaire réservé aux jeunes et consacré au rôle de la Suisse dans l'intégration européenne. Orga­nisé par Intermundo, l'organisation faîtière des organi­sations suisses d'échanges à but non lucratif, cette ren­contre vise à montrer que la jeunesse suisse est ouver­te à l'Europe et qu'elle cherche la rencontre et l'échan­ge avec les jeunes des pays européens.

Les jeunes de 18 à 26 ans, intéressés par ce séminaire peuvent obtenir de plus amples renseignements auprès d'Intermundo, au 031 /263231.

Espoirs/Hoffnungen Un dossier sur Rilke

Le numéro 15 de la revue littéraire bilingue Espoirs/Hoffnungen est sorti de presse en fin mai. Ce numéro est consacré en bonne partie au grand poète européen Rainer Maria Rilke. Pour toutes commandes: Revue littéraire «Espoirs-Hoffnungen», Secrétariat, Av. de la Gare 5, 1950 Sion.

Environnement Vacances «écolo»

Pour la quatrième année, la Fondation «Actions en fa­veur de l'environnement» et la Ligue suisse pour la protection de la nature organisent des camps-nature d'une semaine dans quelques-unes des plus belles ré­gions de Suisse. Les participants consacrent une se­maine à une activité utile, mais ne renoncent pas pour autant au sentiment d'être en vacances. En effet, les sites choisis se trouvent dans des régions riches en beautés naturelles. Un jour entier est réservé aux ex­cursions ou au repos. Prix de la semaine: 200 francs (120 pour les étudiants et jeunes sans salaire). Cette somme comprend logement, pension, services des orga­nisateurs et les excursions prévues un jour par semai­ne. Renseignements: Fondation «Actions en faveur de l'environnement», CP 184, 3000 Berne 16.

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Colloque à Neuchâtel Emergence et ratés du penser

Les 29 et 30 octobre prochains, l'Université de Neuchâ­tel accueillera un colloque consacré à «L'émergence et les ratés du penser". Organisées par le Centre de for­mation continue et de recherche appliquée en psycholo­gie et sciences de l'éducation de l'Université ainsi que par l'Association neuchâteloise des psychologues et psychologues-psychothérapeuthes, ces journées com­prendront conférences et séminaires. Les organisa­teurs souhaitent que ce colloque soit une occasion pour chacun d'élargir son «appareil à penser les pensées>,.

Renseignements et inscriptions: Marie-Jeanne Lieng­me, Faculté de Lettres, Séminaire de Psychologie, Espace Louis-Agassiz 1, 2000 Neuchâtel. Tél. 038/208332 (lundi, mardi et vendredi matin).

LSPN N aturactif'93

La Ligue suisse pour la protection de la nature (LSPN) a publié son programme N aturactif'93. La LSPN pro­pose de nombreuses excursions, vacances, camps d'été ... Toutes ces activités sont étroitement liées à la découverte des richesses naturelles de notre pays. En Valais, le Bois de Finges, la réserve des Grangettes et la Forêt d'Aletsch figurent en bonne place dans le pro­gramme, que ce soit pour des excursions ou des camps d'entretien -nature. Pour obtenir le catalogue complet des activités: LSPN, N aturactif, Case postale, 4020 Bâle.

Hygiène Ecoliers malpropres

Le groupe CWS, producteur de distributeurs de savon et d'essuie-mains en tissu a réalisé récemment une étude consacrée à l'hygiène dans les lieux publics. En Allemagne, en Suisse, en France et aux Pays-Bas, trois utilisateurs de toilettes sur quatre se lavent les mains. En queue de classement, figurent les écoles élémen­taires et les gymnases. Seuls quarante-neuf pour cent des filles et des garçons retournent en classe avec des mains lavées. Un tiers des élèves seulement sacrifient quelques secondes au séchage des mains.

Littérature enfantine Prix européen décerné

La Force du Berger, paru aux Editions La joie de lire a reçu récemment le Prix européen de littérature enfan­tine. Un jury international a choisi l'ouvrage d'Azouz Begag, illustré par Catherine Louis, parmi deux cents nominés issus de seize pays.

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La Force du Berger conte l'histoire d'un enfant dont les parents, immigrés d'Afri.que du N?rd son~ venus s'installer à Lyon pour travalller. Le pere, anClen ber­ger, ne veut pas croire aux découvertes de la science. Elève d'une école française, l'enfant tente de faire à son père la démonstration de la gra~itation univer­selle. Deux mondes s'affrontent: celm de la connais­sance et celui de la croyance.

Lutte contre le racisme Outils d'approche

L'Association «Mémoire pour demain» propose des ou­tils de médiation (films, expositions ... ) afin de sensibi­liser les jeunes et les adultes au racisme. Buts poursui­vis: élever le niveau de connaissance du phénomène raciste, aider chacun à exprimer de~ valeurs et opi­nions propres, envisager ou concrétiser une action. Pour tout renseignement: Karl Grunberg et Marc Houvet, tél/fax 022 / 75527 18.

Enseignement par ordinateur Apprendre le français

Un logiciel de français destiné aux élèves non-franco­phones vient de voir le jour. Ce programme tournant sur Macintosh est basé sur Hypercard 2.0.11 permet de travailler une liste de mots courants à partir d'une sé­rie de dessins. Uélève peut cliquer sur un élément d'un dessin afin d'entendre le mot français. Uexercice inver­se est également réalisable. Ce logiciel développé pour le Service de l'enseignement primaire du canton de Vaud peut être commandé aux Fournitures et Editions scolaires du canton de Vaud, En Budron B, Le Mont, 1014 Lausanne. Fax: 021/6522062.

Radio Suisse Romande Fragiles archives

Les archives de la Radio Suisse Romande (RSR) sont en danger. Cinquante pour cent de la production des années 1944 à 1946 sont irrécupérables et quinze pour cent des 85 000 disques en stock sont perdus. La sau­vegarde de ces documents est coûteuse. La RSR ne peut y subvenir seule. Un premier volet de Mesures d'urgence a été débloqué par la Confédération en 1992. Ce plan a permis de copier sur un nouveau support une centaine de documents par région linguistique. La RSR lance un cri d'alarme afin que ces Mesures d'ur­gence puiss~n,t .s'étendre Sur plusieurs années. ~ll,e cherche aUSSl a mstaurer une collaboration entre ddre­rents partenaires, une col~a~oration qui pourrait dé­boucher sur une commerclalIsation de certains docu­ments à des fins pédagogiques, commémoratives ou autres.

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CUL T URE

A vous la chanson

Emission à créer

L'émission «A vous la chanson", dif­fusée sur Espace 2 dans le cadre de Magellan, a fêté son vingtième anni­versaire. Désireux d'aller de l'avant, les responsables ont mis sur pied un groupe de coordination des cantons romands. Son but: resserrer les liens entre les enseignants et animateurs de la Suisse francophone qui prati­quent la chanson et créent des spec­tacles musicaux. Algée Rey, de Flan­they, (photo) représente notre canton dans cette commission.

Le groupe de travail analysera les émissions «A vous la chanson". Il pro­posera des thèmes et chansons pour le programme radiophonique. Les dé­légués tenteront aussi de définir le

rôle de Magellan-Espace 2 dans le soutien et la création d'œuvres origi­nales et publieront des livrets conte­nant les chansons diffusées dans le cadre de l'émission. Et ce ne sont là que les principales tâches qui atten­dent nos représentants.

Dès la rentrée, chaque canton aura la possibilité de réaliser une émission radio par année scolaire. Les infra­structures d'Espace 2 seront à dispo­sition des enseignants qui manifeste­ront une âme de créateur.

Les personnes qui préparent un spec­tacle du cru peuvent prendre contact avec Algée Rey, 3978 Flanthey. Tél. 027 / 58 24 96.

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RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 62 85.

Directeur Jean·Pierre Salam in

Rédaction Paul Vetter

Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Dirren, OSP Jean-François Lovey,DIP Tristan Mottet, A VECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Pel'luchoud, A VPES

Photographe Christine Métrailler

Données techniques Sw-face de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.

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